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Troisième rapport de Groupe d’examen indépendant d’experts sur l’information et la redevabilité pour la santé de la femme et de l’enfant Chaque femme, chaque enfant : un cadre conceptuel pour l’après-2015 RÉSUMÉ D’ORIENTATION 2014

2014 - WHO€¦ · 1. En 2014-2015, dresser et commencer à appliquer un plan mondial, ... de l’enfant et de l’adolescent durant la période 2016-2030 – une nouvelle stratégie

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Troisième rapport de Groupe d’examen

indépendant d’experts sur l’information et la

redevabilité pour la santé de la femme et de l’enfant

Chaque femme, chaque enfant : un cadre conceptuel pour l’après-2015RÉSUMÉ D’ORIENTATION

2014

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• Déterminer dans quelle mesure l’ensemble des acteurs honorent leurs engagements à l’égard de la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l’enfant et de la Commission de l’information et de la redevabilité

• Évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations de la Commission

• Évaluer les progrès accomplis sur la voie de la transparence en matière de flux de ressources et de résultats obtenus

• Identifier les obstacles à la mise en œuvre de la Stratégie mondiale et des recommandations de la Commission

• Identifier des bonnes pratiques (y compris pour les politiques et l’exécution des services), des mécanismes de redevabilité et des approches d’un bon rapport coût/efficacité pour la santé de la femme et de l’enfant

• Formuler des recommandations en vue d’améliorer l’efficacité du cadre de redevabilité de la Commission

GROUPE D’EXAMEN INDÉPENDANT D’EXPERTS (iERG)

MEMBRES FONCTIONS

Mme Joy Phumaphi Co-président, iERG

Professeur Richard HortonCo-président, iERG

Dr Carmen BarrosoMembre, iERG

Professeur Zulfiqar BhuttaMembre, iERG

Mme Kathleen FerrierMembre, iERG

Mlle Sejal HathiMembre, iERG

Professeur Dean JamisonMembre, iERG

Professeur Tarek MeguidMembre, iERG

Professeur Miriam WereMembre, iERG

2 Un cadre conceptuel pour l’après-2015

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Les recommandations de 2014 de l’iERG : un cadre conceptuel pour l’après-2015

1. En 2014-2015, dresser et commencer à appliquer un plan mondial, après avoir recueilli un large appui politique, pour mettre un terme à l’ensemble de la mortalité évitable dans les domaines de la santé génésique et de la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent durant la période 2016-2030 – une nouvelle stratégie mondiale, plus large et plus exhaustive, pour la santé de la femme et de l’enfant.

2. En 2015, créer une structure de financement fondée sur les résultats pour appliquer durablement cette nouvelle stratégie mondiale.

3. Entre aujourd’hui et 2016, réunir l’Assemblée générale des Nations Unies en session extraordinaire, sous la conduite du Secrétaire général de l’ONU, en vue d’intensifier l’action collective menée au niveau international pour la santé de la femme et de l’enfant – aligner et harmoniser les actions des partenaires, promouvoir le leadership et une bonne gestion d’ensemble, garantir la mise à disposition de biens publics mondiaux, tenir compte des externalités et fournir un appui direct aux pays.

4. En 2015, constituer une commission mondiale de la santé et des droits des femmes et des enfants pour proposer des moyens de protéger et d’améliorer durablement leur santé et leur bien-être.

5. À partir de 2015, organiser parallèlement à l’Assemblée mondiale de la Santé un forum mondial de la santé piloté par la société civile pour une plus grande responsabilisation politique en matière de santé de la femme et de l’enfant.

6. En 2015, créer un nouveau groupe d’examen indépendant d’experts, doté de toutes les ressources nécessaires, pour suivre et examiner les progrès accomplis au niveau mondial et au niveau des pays dans le domaine de la santé de la femme et de l’enfant pendant la période que couvriront les objectifs de développement durable, et pour faire des propositions en vue de progresser plus vite.

S’exprimant en mai 2014 au Sommet Sauver chaque femme, chaque enfant, organisé par le Gouvernement canadien à Toronto peu de temps après l’Assemblée mondiale de la Santé, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré que la santé devrait être au centre du développement durable, ajoutant que la redevabilité occuperait une place importante dans le nouveau programme de développement.

La réunion de Toronto a marqué une étape importante dans l’intensification des engagements pris cette année pour l’avenir des femmes et des enfants. Cet avenir trouve son expression la plus forte dans les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), notamment l’OMD 1c (nutrition), l’OMD 4 (survie de l’enfant) et l’OMD 5 (santé maternelle, sexuelle et génésique). Alors que la période couverte par les OMD touche à sa fin et que les négociations politiques sur la nature précise des objectifs de développement durable battent leur plein, le débat porte de plus en

plus sur les perspectives d’avenir (et sur les dangers) pour les femmes et les enfants entre 2015 et 2030. La multiplicité sans précédent d’initiatives et de promesses nées au cours de l’année écoulée est venue alimenter le débat.

Présidée par le Premier Ministre du Canada, Stephen Harper, et par le Président de la Tanzanie, Jakaya Kikwete, la Commission de l’information et de la redevabilité a été l’une des initiatives les plus importantes prises après le lancement, par le Secrétaire général de l’ONU, de la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l’enfant. La Commission a été créée dans le but de « déterminer les dispositifs institutionnels les plus efficaces au niveau international pour assurer la notification, le suivi et la redevabilité pour la santé de la femme et de l’enfant ». Ses recommandations figurent à l’appendice 1. La dernière recommandation de la Commission était de créer, pour une durée

3Un cadre conceptuel pour l’après-2015

Résumé d’orientation

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limitée, un groupe d’examen composé d’experts indépendants, chargé de suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Stratégie mondiale et des recommandations de la Commission. Les 12 recommandations que nous avons faites dans nos deux premiers rapports pour progresser plus vite dans l’application de la Stratégie et la réalisation des objectifs de la Commission figurent à l’appendice 2. Ces recommandations ont été formulées dans le but de faciliter la réalisation des objectifs de l’initiative Chaque femme, chaque enfant et de la Commission. En janvier 2013, le Conseil exécutif de l’OMS a prié le Directeur général de fournir un appui au Groupe d’examen indépendant d’experts afin qu’il puisse aussi évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations de la Commission des Nations Unies sur les produits d’importance vitale pour les femmes et les enfants.

Dans notre rapport de 2014, nous examinons sous un angle large les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de l’initiative Chaque femme, chaque enfant et dans l’application des recommandations de la Commission de l’information et de la redevabilité.

Mais notre but principal cette année est de présenter notre propre vision de l’avenir après 2015, concernant la santé des femmes et des enfants et les dispositifs de redevabilité indispensables pour tenir les engagements pris à leur égard. Nous avons procédé de la même façon que pour nos rapports précédents : invitation des principaux organismes et mandants à communiquer les données disponibles, réunions et consultations avec les parties prenantes, commande d’études sur le cas de tel ou tel pays et analyse approfondie de toutes les données publiées. Nous avons aussi innové cette année en nous rendant dans deux pays (le Malawi et le Pérou) pour y étudier les mécanismes de suivi nationaux indispensables à un processus solide de redevabilité pour la santé de la femme et de l’enfant. Ces missions avaient pour but d’évaluer l’exhaustivité, l’utilisation, l’efficience et l’efficacité du mécanisme national de suivi. Nous considérons que des missions de la sorte s’inscrivent dans la logique de notre travail sur la redevabilité et fournissent peut-être un exemple du type de système de redevabilité renforcé qui pourrait être adopté après 2015.

CHAQUE FEMME, CHAQUE ENFANT : DERNIÈRE LIGNE DROITE AVANT 2015Pour sept des 75 pays considérés comme prioritaires par l’iERG, les deux grandes méthodes d’estimation concordent sur la réalisation de la cible de l’OMD 4, qui consiste à réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans : le Bangladesh, le Brésil, la Chine, l’Égypte, le Libéria, le Népal et le Pérou. Pour 16 autres pays, l’une ou l’autre méthode d’estimation (celle de l’ONU ou celle de l’Institute for Health Metrics and Evaluation) montre qu’ils sont en voie d’atteindre l’OMD 4. Il s’agit, dans la Région africaine, du Bénin, de l’Érythrée, de l’Éthiopie, de Madagascar, du Malawi, du Niger, du Rwanda et de la Tanzanie ; dans la Région de l’Asie du Sud-Est, de l’Indonésie, du Myanmar et du Népal ; dans les Amériques, de la Bolivie et du Mexique ; en Europe, de l’Azerbaïdjan et du Kirghizistan ; et dans le Pacifique occidental, du Cambodge. L’un des principaux facteurs de succès a été une meilleure éducation maternelle. Mais, comme Jennifer Bryce et ses collègues l’ont fait remarquer en 2013, la solution pour réduire encore la mortalité de l’enfant est de toujours privilégier une prestation de qualité pour un petit nombre d’interventions visant les principales causes de mortalité de l’enfant dans leur contexte. La figure ciaprès illustre l’ensemble des progrès réalisés par rapport à l’OMD 4 dans les 75 pays prioritaires.

La cible 5.A consiste à réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle. Pour aucun pays, les deux méthodes d’estimation ne montrent l’une comme l’autre que la cible est atteinte. Les pays qui, selon l’une des deux méthodes, ont atteint cette cible sont le Cambodge, la Chine, l’Érythrée, le Maroc, la République démocratique populaire lao et le Rwanda.

La cible 5.B est l’accès universel à la médecine procréative, qui se mesure à l’aide d’une série d’indicateurs comme le taux de contraception, le taux de natalité parmi les adolescentes, la couverture des soins prénatals et les besoins non satisfaits en matière de planification familiale. Dans la plupart des pays prioritaires, on constate d’importants écarts entre la situation actuelle et la cible fixée pour 2015 (voir la figure ci-après).

Les grandes priorités trop souvent négligées à l’échelle mondiale et dans les pays sont notamment la mortalité néonatale et les mortinaissances, la santé et les droits sexuels et génésiques, la planification familiale, la nutrition, le personnel de santé (en particulier les sages-femmes), les femmes et les enfants dans les zones de conflits, la violence sexuelle, l’avortement non sécurisé, le mariage d’enfants et les mutilations sexuelles féminines.

4 Un cadre conceptuel pour l’après-2015

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Tendances du taux de mortalité des moins de 5 ans, 1990-2013, et cible de l’OMD 4 pour les 75 pays considérés comme prioritaires par l’iERG

Déc

ès p

our 1

000

nais

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tes

Estimations : Nation-Unies – IGME1 Estimations : IHME2 Cible de l’OMD 4 pour 2015

109

104

36

0

20

40

60

80

100

120

1990 1995 2000 2005 2010 2015

54

56 56

Tendances du taux de mortalité maternelle, 1990-2013, et cible de l’OMD 5 pour les 75 pays considérés comme prioritaires par l’iERG

Déc

ès p

our 1

00 0

00 n

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vant

es

Estimations : Nations-Unies – MMEIG3 Estimations : IHME2 Cible de l’OMD 5 pour 2015

466

251

336

258

117

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

1990 1995 2000 2005 2010 2015

1 Groupe interorganisations pour l’estimation de la mortalité juvénile2 Institute for Health Metrics and Evaluation3 Groupe interorganisations pour l’estimation de la mortalité maternelle

5Un cadre conceptuel pour l’après-2015

Résumé d’orientation

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COMMISSION DE L’INFORMATION ET DE LA REDEVABILITÉ POUR LA SANTÉ DE LA FEMME ET DE L’ENFANT : CONSTAT DANS LES PAYS

Synthèse des progrès accomplis à l’échelle mondiale dans la mise en œuvre des recommandations de la CommissionRecommandation Année cible 2013 2014

Données d’état civil 2015

Indicateurs sanitaires 2012

Innovation 2015

Suivi des ressources 2015

Pactes de pays 2012

Atteindre les femmes et les enfants 2015

Suivi national 2012

Transparence 2013

Rapports sur le soutien apporté 2012

Suivi mondial 2012

La cible sera difficile à atteindre Des progrès sont accomplis, mais des efforts constants et concertés sont nécessaires pour

atteindre la cible On est en bonne voie d’atteindre la cible ou elle l’a déjà été

Les principaux domaines sur lesquels portent les recommandations de la Commission sont indiqués dans la figure ci-dessus et à l’appendice 1. Depuis notre rapport de 2013, d’importants progrès ont été accomplis par rapport aux objectifs et aux cibles fixés par la Commission. Pour six des neuf objectifs, on est passé à la catégorie supérieure sur l’échelle de progression. Dans notre rapport complet, nous faisons le point sur l’avancement dans tous ces domaines et sur la suite donnée aux 12 recommandations formulées dans nos rapports de 2012 et de 2013.

En 2014, pour la première fois, l’iERG s’est rendu dans des pays pour mieux étudier comment ils progressent dans l’application des recommandations de la Commission. Des équipes de l’iERG se sont déplacées au Pérou et au Malawi ; les rapports complets de ces missions sont publiés dans le rapport de 2014 de l’iERG. Plusieurs aspects de ces rapports révèlent des problèmes communs. Premièrement, la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l’enfant et

la Commission de l’information et de la redevabilité sont généralement méconnues. Deuxièmement, les mécanismes nationaux de redevabilité présentent souvent des faiblesses qui minent les efforts déployés par les pays pour faire de la redevabilité un instrument de progrès en matière de santé de la femme et de l’enfant. Troisièmement, la transparence des données est un problème fréquent. Enfin, les systèmes de santé sont souvent sous pression – ils sont en cours de réforme mais ont une capacité de gestion et des effectifs limités pour atteindre des objectifs politiques ambitieux.

Ces missions ont permis de comprendre pourquoi on ne peut pas reproduire (ou plaquer) un modèle unique dans un pays. Les pays connaissent des difficultés différentes sur les plans politique, économique, social et environnemental qui déterminent les problèmes de santé auxquels ils sont confrontés et la réponse à y apporter. L’iERG a l’intention d’effectuer d’autres missions dans les pays au cours de la dernière année de son mandat.

COMMISSION DES NATIONS UNIES SUR LES PRODUITS D’IMPORTANCE VITALE POUR LES FEMMES ET LES ENFANTS : EXAMEN INTÉRIMAIRELes interventions ont leur importance. Comme le montre le Tableau page suivante, la Commission des

Nations Unies sur les produits d’importance vitale pour les femmes et les enfants dresse un bilan optimiste

6 Un cadre conceptuel pour l’après-2015

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des progrès faits jusqu’à présent (les résultats ont été notifiés directement par les agents d’exécution de la Commission). Nous relevons cependant des points préoccupants concernant le financement (absence d’une structure de financement fondée sur les résultats et suffisamment dotée en ressources pour la santé de la femme et de l’enfant), l’innovation (obtention difficile d’engagements financiers en faveur de la recherche-développement), les plans de mise en œuvre (faiblesse des programmes de création d’une demande et de communication) et la redevabilité (progrès insuffisants par rapport aux principaux objectifs). L’équipe Stratégie et communication chargée de veiller à l’application des recommandations de la Commission a pointé ses

propres difficultés : le passage de l’apprentissage au niveau mondial à l’action concrète dans les pays ; le manque de cohérence dans les pays entre les recommandations de l’OMS, les listes de médicaments essentiels, les directives thérapeutiques et les produits d’importance vitale approuvés ; le fait que les dispensateurs de soins ne sont pas tenus d’utiliser les produits là où ils pourraient avoir les plus grands effets ; les blocages dans la chaîne logistique ; et le fait que les agents de santé ne sont pas encore entièrement préparés aux tout derniers protocoles thérapeutiques. Il est prévu d’atteindre les objectifs fixés par la Commission d’ici la fin de 2015. Le délai pour y parvenir est extrêmement court.

Progrès par rapport aux objectifs fixés par la Commission, par recommandation

RecommendationYear of

completionObjectif

Att

ein

t

Par

tielle

men

t at

tein

t

Pas

co

mm

encé

1 Amélioration des marchés mondiaux

2014 Signer une garantie de volume avec au moins un fabricant d’implants contraceptifs si entente sur un prix et un volume adéquats

x

2013 Harmoniser les efforts de collecte de données sur les marchés entrepris par différents groupes (notamment CHAI, l’AID des États-Unis, l’OMS et les équipes de référence technique pour les produits) et regrouper ces données sur un portail en ligne

x

2014 Évaluer dans quelle mesure les implants contraceptifs sont devenus plus largement disponibles et plus abordables économiquement

x

2013 Collaborer avec les équipes de référence technique et d’autres groupes participant à l’élaboration de prévisions de la demande pour rassembler ces informations au niveau mondial

x

2 Amélioration des marchés locaux

2014 Mettre au point des guides proposant une panoplie d’interventions pour amener les fournisseurs du secteur privé (fabricants et distributeurs) à produire, distribuer et promouvoir les produits adéquats

x

2013 Recenser les bonnes interventions axées sur l’offre et commencer à appliquer une série d’interventions portant sur l’offre des produits d’importance vitale dans les pays visés

x

2014 Étendre l’application des mesures relatives à l’offre et à la communication sur l’offre aux initiatives régionales (comme les achats groupés et la participation des fabricants locaux)

x

3 Financement novateur

2012 Décider de la structure qui accueillera un mécanisme de financement fondé sur les résultats pour les produits d’importance vitale

x

2013 Au moins 10 pays du mouvement Chaque femme, chaque enfant concluent un accord avec le mécanisme de financement pour élargir l’accès aux produits d’importance vitale

x

2014 Mise au point d’éléments d’orientation utiles aux pays pour appliquer des méthodes de financement fondé sur les résultats dans le but d’élargir l’accès aux produits d’importance vitale à tous les niveaux

x

4 Amélioration de la qualité

2012 Comité d’examen d’experts pour l’amoxicilline dispersible x

2012 Mise en place d’une assurance de la qualité optimale pour le zinc (par exemple surveillance du marché, comité d’examen d’experts)

x

2013 Comité d’examen d’experts pour la chlorhexidine x

7Un cadre conceptuel pour l’après-2015

Résumé d’orientation

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RecommendationYear of

completionObjectif

Att

ein

t

Par

tielle

men

t at

tein

t

Pas

co

mm

encé

5 Efficacité de la réglementation

2013 La liste OMS des médicaments essentiels comprend les 13 produits d’importance vitale

x

2013 Inspections conjointes ou examens de dossiers pour au moins 3 produits d’importance vitale

x

2013 Les autorités de réglementation des pays « pionniers » conviennent d’une filière commune pour au moins 5 produits d’importance vitale

x

6 Approvisionnement et sensibilisation

2013 Publication de notes d’information/d’éléments d’orientation et/ou de documents de référence sur une série de questions concernant la chaîne logistique

x

2013 Éléments d’orientation sur la quantification et les prévisions pour tous les produits d’importance vitale que les pays ont à leur disposition (notamment définitions harmonisées de la prévision et de la quantification et algorithmes de prévision)

x

2013 Mise à disposition d’un guide sur les moyens d’associer le secteur privé aux fonctions de la chaîne logistique

x

2014 Mise au point d’une fonctionnalité pour un système de gestion de l’information logistique en libre accès (LMIS 1.0) et unification pilote avec le système d’information pour la gestion sanitaire dans au moins un pays

x

7 Demande et utilisation

2013 Mise au point d’un kit de mise en œuvre des mesures destinées à créer une demande mondiale, assorti de stratégies de communication adaptables pour au moins 9 produits prioritaires

x

2014 Mise au point de stratégies de communication spécialement adaptées dans au moins 2 pays « pionniers » qui couvrent les produits d’importance vitale dans au moins un domaine de la santé (par exemple la planification familiale)

x

2014 Exécution de programmes de création d’une demande dans au moins 4 pays « pionniers » qui couvrent les produits d’importance vitale dans au moins un domaine de la santé (par exemple la planification familiale)

x

8 Atteindre les femmes et les enfants

2013 8 pays du mouvement Chaque femme, chaque enfant ont des programmes de protection financière axés sur les produits

x

2014 Évaluer l’augmentation de l’utilisation (d’un sous-ensemble) de produits d’importance vitale dans les pays concernés

x

9 Résultats et redevabilité

2014 Analyse de la disponibilité et de l’utilisation de 13 produits au niveau national ainsi que des lignes directrices existantes (applications pour téléphonie mobile comprises) dans 8 pays « pionniers »

x

2013 La mise au point de listes de contrôle génériques pour les implants et l’accouchement sécurisé, MgSO4 compris, a commencé

x

2014 Élaboration et mise en place d’une formation et de stratégies évolutives pour l’utilisation des listes de contrôle, en recourant notamment à l’apprentissage en ligne et par téléphonie mobile

x

2014 Dans 10 pays, réalisation d’études de la faisabilité des audits sociaux pour améliorer la redevabilité

x

10 Innovation concernant les produits

2014 Former un groupe de coordination pour diriger l’examen, le classement par ordre de priorité et le suivi des améliorations de produits/innovations

x

2014 Dégager 4 domaines prioritaires pour l’amélioration des produits/l’innovation

x

Obtenir des engagement financiers, y compris l’affectation de crédits par les donateurs et par l’industrie privée à l’innovation et à la recherche-développement

x

8 Un cadre conceptuel pour l’après-2015

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UN CADRE DURABLE POUR LA SANTÉ DE LA FEMME ET DE L’ENFANT APRÈS 2015Cette année, le rapport de l’iERG paraît à un moment décisif dans la planification de l’après-2015. Nous souhaitons y apporter deux contributions spécifiques, la première concernant la santé de la femme et de l’enfant, et la seconde, la redevabilité.

Premièrement, nous posons pour base un cadre exhaustif qui rassemble les instruments et les engagements relatifs aux droits de l’homme. Ce cadre existe aujourd’hui : il se compose des recommandations techniques concernant l’application d’une approche fondée sur les droits humains pour réduire la morbidité et la mortalité maternelles évitables, des recommandations analogues concernant l’application d’une approche fondée sur les droits humains pour réduire et éliminer la morbidité et la mortalité évitables de l’enfant, et de l’Observation générale N° 15 (droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible). Ces trois documents forment une plateforme intergouvernementale sur laquelle se fonder pour accélérer l’action dans le domaine de la santé de la femme et de l’enfant. Ils soulignent le fait que nous considérons la santé de la femme et de l’enfant comme un droit et non comme un privilège. Nous pensons que ces instruments, conjugués aux mécanismes d’examen universel périodique et aux organes de surveillance de l’application des traités relatifs aux droits de l’homme, offrent un moyen puissant de révéler les manquements aux engagements universels qui ont été pris en vue d’améliorer la santé de la femme et de l’enfant.

Nous proposons d’élargir la notion classique de continuité des soins à l’idée de cycle de bien-être, en plaçant la santé de la femme et de l’enfant dans une perspective plus large qui prend en compte tous les stades de l’existence (voir la figure). Cette approche portant sur toute la durée de la vie tient compte de la nature multisectorielle des progrès réalisés dans le domaine de la santé de la femme et de l’enfant. Nous pensons également que la couverture sanitaire universelle revêt une importance particulière. Elle suppose que les femmes et les enfants aient accès aux soins, que les services soient conçus en tenant compte de leurs besoins, et que les femmes et les enfants soient protégés contre le risque financier.

Notre deuxième axe de réflexion est la redevabilité. Même si cette notion prend de l’importance en tant que moyen d’accélérer l’action politique, on ne dispose que de très peu d’éléments fiables pour choisir le bon mécanisme de redevabilité. Il existe de nombreux modèles dont s’inspirer, mais aucun mécanisme n’est parfait. En réalité, la seule solution pratique est peut-être de panacher différents processus de redevabilité qui se recouvrent partiellement, notamment ceux qui impliquent la société civile.

Nous souscrivons au principe de pluralisme, avec une réserve cependant. Nous pensons qu’un mécanisme indépendant de redevabilité officialisé (via l’ONU) qui rend compte directement au Secrétaire général est un rouage essentiel de la responsabilisation au niveau mondial. Cette entité d’envergure mondiale est un lieu d’échange et de rassemblement qui permet de faire un travail de sensibilisation et d’exercer une influence particulièrement efficace. Séparément, les multiples acteurs – participant tous à la redevabilité mutuelle – risquent de mélanger leurs voix en une cacophonie qui aura moins d’impact.

Que signifie le développement durable s’agissant des femmes et des enfants ? Le modèle traditionnel de durabilité est tripartite : social, économique et environnemental. Mais cette définition n’éclaire pas sur le sens profond de la durabilité. La durabilité doit valoir pour tous et non pour certains seulement. Elle consiste à accorder autant d’attention à l’avenir que nous en accordons au présent. Elle suppose d’aller plus loin que la lutte contre les maladies et leur éradication pour affirmer l’importance d’une vie en bonne santé et du bien-être. La durabilité touche à la valeur que nous attachons à notre vie et à celle de nos enfants. Elle touche à la liberté de s’épanouir, à la possibilité de choisir notre avenir sans faire de tort aux autres et de vivre dans la dignité. Si ces qualités sont les critères d’après lesquels mesurer la santé et le bien-être des femmes et des enfants, nous avons bon espoir que l’après-2015 leur offrira les plus grandes possibilités qui se soient jamais présentées à eux.

9Un cadre conceptuel pour l’après-2015

Résumé d’orientation

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Nouveau cadre proposé pour la santé de la femme et de l’enfant à l’ère du développement durable (passer de la continuité des soins à un cycle de bien-être)

Secteur de la santé Hors secteur de la santé

Cadre universel pour les droits humains

• Information (statistiques d’état civil)• Éducation• Participation des femmes à la vie politique et socio économique• Bonne gouvernance• Développement économique • Infrastructures et urbanisation• Sécurité alimentaire• Environnement (eau et assainissement compris)• Respect des droits humains• Science et technologie

• Systèmes de santé (couverture sanitaire universelle)• Santé et droits sexuels et génésiques• Santé de l’adolescent• Soins avant la grossesse• Santé maternelle• Santé néonatale• Santé de l’enfant• Nutrition• Développement du jeune enfant• Comportements à risque/environnement • Sida, tuberculose, paludisme • MNT• Santé mentale• Vieillissement

Enfant Adolescente

Femme adulte

Femme âgée

Nouveau-né

Nourrisson

Mécanisme indépendant de redevabilité

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONSL’iERG fait six nouvelles recommandations pour renforcer la redevabilité et améliorer plus rapidement la santé de la femme et de l’enfant. Ces recommandations sont regroupées dans l’encadré qui figure au début du présent résumé d’orientation. On en trouvera l’explication complète dans notre rapport intégral pour 2014.

Lors d’une réunion des parties prenantes organisée à Genève en janvier 2014, le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS, a noté que la redevabilité était devenue la norme dans tous les discours, débats ou discussions sur la santé mondiale. Mais elle a aussi fait remarquer que l’établissement d’un cadre de redevabilité pour la santé de la femme et de l’enfant avait valeur de test, le plus difficile des tests en la matière. « Pourquoi chaque initiative, s’est-elle interrogée, a-t-elle son propre mécanisme de redevabilité ? C’est la question que posent les pays.

Évitez les systèmes parallèles. Ils surchargent une capacité déjà limitée. Je ne crains pas de vous dire que beaucoup de pays sont mécontents. » Sa critique est importante car elle a également affirmé qu’un mécanisme de redevabilité solide et indépendant était indispensable pour l’après-2015.

En plus de rendre compte des progrès réalisés dans le cadre de l’initiative Chaque femme, chaque enfant et dans l’application des recommandations de la Commission de l’information et de la redevabilité et de la Commission sur les produits d’importance vitale, le rapport de 2014 de l’iERG présente un cadre d’avenir pour les femmes et les enfants et de redevabilité à leur égard, à l’ère du développement durable. Dans le rapport final que nous rendrons l’an prochain, nous chercherons à récapituler l’impact de ce travail et à en tirer des enseignements utiles pour l’ère politique très différente qui se profile.

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APPENDICE 1 : RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION DE L’INFORMATION ET DE LA REDEVABILITÉ POUR LA SANTÉ DE LA FEMME ET DE L’ENFANT

Une meilleure information pour de meilleurs résultatsRecommandation 1 – Données d’état civil : d’ici à 2015, tous les pays auront pris des mesures significatives pour mettre en place un système d’enregistrement des naissances, des décès et des causes de décès, et auront un système d’information sanitaire opérationnel qui rassemble les données provenant des établissements de soins, de sources administratives et d’enquêtes sanitaires.

Recommandation 2 – Indicateurs sanitaires : d’ici à 2012, une série de 11 indicateurs concernant la santé génésique, maternelle et la santé des enfants, ventilés par sexe et prenant en compte d’autres considérations relatives à l’équité, seront utilisés pour vérifier la progression par rapport aux objectifs de la Stratégie mondiale.

Recommandation 3 – Innovation : d’ici à 2015, tous les pays auront intégré l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans leur système sanitaire national et leur infrastructure de santé.

Meilleur suivi des ressources pour la santé des femmes et des enfantsRecommandation 4 – Suivi des ressources : d’ici à 2015, les 75 pays où se produisent 98 % des décès de mères et d’enfants assureront le suivi d’au moins deux indicateurs de ressources sur lesquels ils feront un rapport : (i) dépenses totales de santé par source de financement, par habitant ; (ii) dépenses totales dans le domaine de la santé génésique, maternelle, néonatale et de l’enfant par source de financement, par habitant.

Recommandation 5 – Pactes des pays : d’ici à 2012, afin de faciliter le suivi des ressources, des « pactes » seront mis en place entre les gouvernements et les principaux partenaires du développement. Ceux-ci prévoiront l’établissement de rapports à fournir dans un format déterminé d’un commun accord dans chaque pays et qui prendront en compte les engagements financiers prévisibles et les dépenses couvertes par des financements extérieurs.

Recommandation 6 – Atteindre toutes les femmes et tous les enfants : d’ici à 2015, tous les gouvernements seront en mesure d’examiner régulièrement les dépenses de santé (notamment les dépenses affectées à la santé génésique, maternelle, néonatale et de l’enfant) et de vérifier si elles sont conformes aux engagements pris, aux droits de l’homme, aux considérations touchant à l’égalité hommes-femmes et aux autres objectifs et résultats liés à l’équité.

Meilleur suivi des résultats et des ressources, au niveau national et internationalRecommandation 7 – Suivi national : d’ici à 2012, tous les pays auront mis en place des mécanismes de redevabilité transparents, associant toutes les parties prenantes et préconisant des mesures correctives, si nécessaire.

Recommandation 8 - Transparence : d’ici à 2013, toutes les parties prenantes communiqueront publiquement et annuellement leurs informations sur les engagements, les ressources allouées et les résultats atteints, tant au niveau national qu’international.

Recommandation 9 - Rapports sur le soutien apporté à la santé des femmes et des enfants : d’ici à 2012, les partenaires du développement demanderont au CAD de l’OCDE de convenir de la façon d’améliorer le Système de notification des pays créanciers afin qu’il puisse enregistrer, en temps voulu, toutes les dépenses des partenaires du développement dans le domaine de la santé génésique, maternelle, néonatale et de l’enfant. Entre temps, les partenaires du développement et l’OCDE mettront en œuvre une méthode simple pour rendre compte de ces dépenses.

Recommandation 10 - Suivi international : de 2012 à 2015, un groupe d’experts présentera régulièrement au Secrétaire général des Nations Unies un rapport portant sur les résultats et les ressources liés à la Stratégie mondiale et sur la progression de la mise en œuvre des recommandations de la Commission.

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Résumé d’orientation

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APPENDICE 2 : RECOMMANDATIONS DE 2012-2013 DE L’iERG

Recommandations de 2012 de l’iERG1. Renforcer le cadre général de gouvernance pour la santé des femmes et des enfants.

En vue de maximiser l’impact des initiatives multiples engagées en faveur de la santé de la femme et de l’enfant, et d’assurer coordination et cohérence dans leur mise en œuvre, nous recommandons d’établir un cadre plus formel de gouvernance ou d’orientation mondiale pour la santé de la femme et de l’enfant. Il convient de combler la carence de gouvernance actuelle par le biais d’un mécanisme associant pays partenaires, organismes multilatéraux, donateurs, organisations non gouvernementales, professionnels de santé, chercheurs, fondations et secteur privé. Nous préconisons de renouveler les efforts destinés à favoriser une interaction et une coopération efficaces entre les partenaires qui s’emploient à améliorer la santé des femmes et des enfants.

2. Concevoir un cadre mondial d’investissement pour la santé de la femme et de l’enfant. Dans ses conclusions, la Commission de l’information et de la redevabilité a particulièrement insisté sur la nécessité de mettre en place des mécanismes plus solides de redevabilité afin de suivre les ressources affectées à la santé de la femme et de l’enfant. Mais comment déterminer pleinement les coûts associés aux besoins des pays prioritaires, et comment répondre à ces derniers ? Selon toute vraisemblance, un mécanisme de financement sera bientôt créé dans ce domaine. Mais ce serait une erreur de le faire sans avoir une idée plus claire des besoins et priorités des pays. Nous recommandons de créer un cadre d’investissement mondial, en tenant compte des investissements et affectations nationaux, en vue de parvenir à une approche stratégique mieux ciblée en faveur de la santé de la femme et de l’enfant. Le cadre d’investissement en place pour le sida, qui a rencontré le succès que l’on sait, pourrait servir de modèle.

3. Fixer des priorités stratégiques nationales plus claires pour la mise en œuvre de la Stratégie mondiale et mettre à l’essai des mécanismes novateurs pour réaliser ces objectifs. Il convient d’affiner les priorités tout au long du continuum de soins pour les trois années qui nous séparent de 2015, date butoir des OMD. Nous formulons à ce titre des recommandations en matière de santé génésique (information sur la contraception et services connexes, santé sexuelle, services d’avortement sans risque) ; de santé maternelle (accoucheuses qualifiées, accouchement en établissement, soins obstétriques d’urgence et soins post-partum) ; de mortinatalité (complications de l’accouchement, infections et maladies maternelles, dénutrition maternelle) ; de santé du nouveau-né (complications de la prématurité) ; de santé de l’enfant (pneumonie, diarrhée et paludisme) ; et de santé de l’adolescent (éducation à la sexualité et accès universel aux services de santé génésique). Nous recommandons également d’adopter des approches novatrices pour renforcer la couverture, par le biais d’initiatives en faveur de l’équité, de la mobilisation communautaire, de l’intégration des services (en particulier avec les programmes de lutte contre le sida), de la mobilisation des médias de masse et de la lutte contre la pauvreté (transferts conditionnels en espèces).

4. Accélérer l’adoption et l’évaluation des technologies de cybersanté (eHealth) et de santé mobile (mHealth). Les technologies numériques recèlent un formidable potentiel pour améliorer la santé de la femme et de l’enfant, en particulier en renforçant les systèmes d’établissement des statistiques de l’état civil et d’enregistrement des faits d’état civil. Même si la cybersanté et la santé mobile ont suscité un vif intérêt, les données sur lesquelles fonder les décisions relatives à leur utilisation et à leur développement sont de faible qualité voire inexistantes. Nous exhortons les partenaires à aider les pays dans l’élaboration et la mise en œuvre de plans nationaux de cybersanté, à privilégier dans ce domaine les investissements durables à long terme, à encourager la coordination entre fournisseurs et à soutenir l’évaluation.

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5. Renforcer les outils et les cadres relatifs aux droits de l’homme afin d’améliorer la santé et la redevabilité pour la femme et l’enfant. Les approches fondées sur les droits de l’homme ont un rôle central, bien que négligé, à jouer dans l’exécution de la Stratégie mondiale. Elles fixent un but, mais définissent également une voie pour l’atteindre. Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes est devenu, en 2011, le premier organe de défense des droits de l’homme de l’ONU à affirmer que les pays sont dans l’obligation, sous leur responsabilité propre, de garantir aux femmes un accès rapide et sans discrimination aux services de santé maternelle. Selon les termes du Comité : « Le droit à la santé signifie la disponibilité, l’accessibilité, l’acceptabilité et la qualité des soins de santé, et nécessite également d’agir sur les déterminants de la santé. Les femmes et les enfants ont le droit de tenir les États responsables des soins de santé qu’ils fournissent. » Cette décision a constitué un tournant majeur dans le renforcement de la redevabilité en matière de santé des femmes. Nous recommandons aux organes conventionnels relatifs aux droits de l’homme dont les activités intéressent la santé d’intégrer à leurs travaux la santé de la femme et de l’enfant.

6. Renforcer l’engagement et les moyens pour évaluer les initiatives en faveur de la santé de la femme et de l’enfant. L’évaluation est un aspect essentiel de la redevabilité. Nous recommandons aux partenaires d’accélérer leurs travaux visant à créer un réseau mondial de recherche à l’appui de la Stratégie mondiale. Sans données fiables permettant de déterminer ce qui fonctionne (ou non) pour les femmes et les enfants, les résultats ne correspondront pas aux attentes et les ressources seront gaspillées. Nous exhortons également les bailleurs de fonds de la recherche à investir davantage dans la santé de la femme et de l’enfant. La recherche elle-même peut, en effet, constituer un puissant outil de redevabilité. L’évaluation – conçue comme une quête inlassable de résultats – est appelée à devenir un pilier des mécanismes de redevabilité indépendants et efficaces auxquels nous aspirons.

Recommandations de 2013 de l’iERG1. Renforcer la redevabilité des pays : les ministres de la santé, de concert avec les partenaires,

doivent donner concrètement la priorité à des mécanismes de suivi qui soient dirigés par les pays, sans exclusive, transparents et participatifs, et les évaluer, en vue d’améliorer la santé de la femme et de l’enfant.

2. Exiger une redevabilité mondiale au profit de la femme et de l’enfant : il faudrait plaider en faveur d’un mécanisme indépendant de redevabilité, et en obtenir la création, en vue de suivre, d’étudier et d’améliorer continuellement les mesures visant à mettre en œuvre le programme de développement durable de l’après-2015.

3. Prendre au sérieux la question des adolescents : il faudrait ajouter un indicateur sur les adolescents à tous les mécanismes de suivi de la santé de la femme et de l’enfant, et faire participer de manière constructive les jeunes à tous les organes qui élaborent des politiques ayant une influence sur les femmes et les enfants.

4. Placer la qualité au premier rang des priorités afin de renforcer les effets positifs d’une approche fondée sur les droits fondamentaux pour la santé de la femme et de l’enfant : il faudrait faire de la qualité des soins la voie à suivre pour assurer l’équité et la dignité des femmes et des enfants.

5. Faire en sorte que les professionnels de la santé apportent une contribution reconnue : il faudrait mettre en place un groupe élargi de personnels de santé qualifiés, en particulier en Afrique subsaharienne, pour avoir un impact mesurable au bénéfice des femmes et des enfants.

6. Lancer un nouveau mouvement pour l’amélioration des données : il faudrait que l’existence de systèmes universels et efficaces d’enregistrement des faits d’état civil et de statistiques d’état civil soit une cible de développement pour l’après-2015.

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LES 75 PAYS OÙ SE PRODUISENT 98 % DES DÉCÈS DE MÈRES ET D’ENFANTS ENREGISTRÉS DANS L E MONDENotre suivi mondial couvre 75 pays. Comme indiqué dans le Plan de travail stratégique, 49 relèvent de la Stratégie mondiale des Nations Unies et 26 autres du Compte à rebours jusqu’en 2015 (signalés par un astérisque*). Les pays sont classés par Région de l’OMS.1

0 1,800 3,600900 Kilomètres

The 75 countries with 98% of the world’s maternal and child mortality

Data Source: World Health OrganizationMap Production: Public Health Informationand Geographic Information Systems (GIS)World Health Organization

The boundaries and names shown and the designations used on this map do not imply the expression of any opinion whatsoeveron the part of the World Health Organization concerning the legal status of any country, territory, city or area or of its authorities, or concerning the delimitation of its frontiers or boundaries. Dotted and dashed lines on maps represent approximate border linesfor which there may not yet be full agreement. © WHO 2012. All rights reserved.

Compte à rebours jusqu’en 2015

Stratégie mondiale des Nations Unies

Sans objet

Région africaine (AFRO)

Afrique du Sud*, Angola*, Bénin, Botswana*, Burkina Faso, Burundi, Cameroun*, Comores, Congo*, Côte d’Ivoire, Érythrée,Éthiopie, Gabon*, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale*, Kenya, Lesotho*, Libéria, Madagascar, Malawi,Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger, Nigéria, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo,République-Unie de Tanzanie, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Soudan du Sud*, Swaziland*, Tchad,Togo, Zambie, Zimbabwe

Organisation panaméricaine de la Santé (OPS)

Bolivie*, Brésil*, Guatemala*, Haïti, Mexique*, Pérou*

Région de la Méditerranée orientale (EMRO)

Afghanistan, Djibouti*, Égypte*, Iraq*, Maroc*, Pakistan, Somalie, Soudan*, Yémen

Région européenne (EURO)

Azerbaïdjan*, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan*

Région de l’Asie du Sud-Est (SEARO)

Bangladesh, Inde*, Indonésie*, Myanmar, Népal, République populaire démocratique de Corée

Western Pacific Region (WPRO)

Cambodge, Chine*, Îles Salomon, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines*, République démocratique populaire lao, Viet Nam

1 L’OMS a réparti les pays du monde en six Régions selon des critères géographiques, parfois géopolitiques, et non en fonction de leur stade de développement..

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Photo credits: front cover: ©UNICEF Perú/Moreno; back cover: 2014 Natasha de Francisco

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http://www.who.int/woman_child_accountability/iergUN CADRE CONCEPTUEL POUR L’APRÈS-2015