Le Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Normandieune association au service de la préservation

des espaces naturels de Haute-Normandie

Rapport d’activités

2015 Protéger Connaître Valoriser Gérer

Membre du réseau des Conservatoires d’espaces naturels

Drosera à feuilles rondes

Le Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Normandie est une association Loi 1901 à but non lucratif qui a pour objet la préserva-tion de l’environnement et du patrimoine naturel, la conservation des sites présentant un intérêt biologique, écologique, géologique et paysager.

Il est agréé au titre de la protection de l’environnement par le Minis-tère de l’écologie et du développement durable, agréé au titre des associations de jeunesse et d’éducation populaire par le Ministère de la jeunesse et des sports et agréé au titre du code de l’Environnement par l’État et la Région Haute-Normandie.

• L’association .............................................................. 4

• Grands chiffres 2015 ................................................... 8

1 ) Connaître, protéger, gérer, valoriser, en s’appuyant sur le réseau de sites ....... 9

• Connaître ........................................................ 10

• Protéger .......................................................... 28

• Gérer ............................................................... 32

• Valoriser .......................................................... 46

2) Accompagner les politiques publiques .... 51 • Accompagnement des politiques publiques ........ 52

• Expertise auprès des acteurs publics ................... 57

• Accompagnement des projets territoriaux .......... 58

3) Participer aux dynamiques réseaux ....... 59 • Le réseau des Conservatoires d’espaces naturels.. 60

• Partenariat et dynamique inter réseau ............... 62

4) Gérer la structure .................................. 63 • Aspect financier ............................................ 64

• Fonctionnement de la structure ......................... 66

• Conventions pluriannuelles ................................ 67

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Sommaire

• Le Conseil d’AdministrationLe Conseil d’Administration a en charge les grandes orientations, les décisions politiques et l’élaboration de la stra-tégie du Conservatoire. Il est composé de 18 membres issus des trois collèges (adhérents individuels, associatifs et collectivités territoriales), de 3 membres de Droit et de 9 membres invités. Le Conseil d’Administration s’est tenu 5 fois en 2015. Calendrier des réunions du CA en 2015 : 24 février, 07 avril, 21 avril, 08 juillet, 17 décembre.

Bureau : Pascal VAUTIER (Président), Thierry LECOMTE, Daniel LE BOCQ, Hervé LE HENAFF (Vice-Présidents), Catherine JOURDAIN (Secrétaire générale), Danièle CARPENTIER (Secrétaire générale adjointe), Jacques CAYZEELE (Trésorier), Anne-Marie ASHBROOK (Membre).

Membres de Droit (de janvier à mars 2015) : Le Président du Département de Seine-Maritime - Nicolas ROULY puis Pascal MARTIN (représenté par Dany MINEL puis Patrick CHAUVET), le Président du Département de l’Eure - Jean-Louis DESTANS puis Sébastien LECORNU (représenté par Daniel LEHO puis Gérard CHERON), Nicolas MAYER-ROSSIGNOL - Président de la Région Haute-Normandie (représenté par Véronique BEREGOVOY - Vice-Présidente).

Membres élus par l’Assemblée Générale : Hélène BASSET, François LEBOULENGER, Gilles PELLETIER, Stéphane CHODAN, Bernard DARDENNE, Marie-Madeleine DARDENNE, Guy PESSY, Marie-Laure DIOT, Guillaume GAMBIER, Olivier GUILLEMET, Philippe PENOT, Robert VILCOQ, Alain LOEB.

Membres invités : Edmond JUILIEN (Président d’honneur), Philippe HOUSSET (Président du Conseil Scientifique), Christine LE NEVEU (représentante de la DREAL), 2 représentants du personnel, Claire FEILLER (représentante des Conservateurs Bénévoles jusqu’en juin 2015), Frank NIVOIX (Directeur du CenHN).

• Le Bureau Le Bureau a en charge la mise en œuvre des décisions du Conseil d’Administration et as-sure la gestion courante de l’Association. Les 8 membres du Bureau sont élus par le Conseil d’Administration.

En 2015, les membres du Bureau se sont ré-unis 7 fois. Calendrier des réunions du Bureau en 2015: 27 janvier, 03 février, 31 mars, 20 mai, 30 juin, 22 septembre, 25 novembre.

L’association

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L’équipe du Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Nor-mandie est composée de membres bénévoles formant un Conseil d’Administration et un Bureau, organes décisionnels de l’association, élus en Assemblée Générale. Il s’appuie également sur le Conseil Scientifique bénévole , sur les Conservateurs Bénévoles ainsi que sur ses adhérents.

La mise en œuvre des programmes et des décisions est pos-sible grâce à la forte implication des bénévoles de l’associa-tion ainsi que de l’équipe salariée.

Hommage à Edmond Juilien, Président d’honneur du CenHN.

Avec le Lions Club Rouen Vallée de Seine, Edmond Juilien, lépidoptériste distingué, fut un des artisans de la création du Conservatoire d’Espaces Naturels de Normandie qu’il présida à ses débuts. Devenu Président d’Honneur et jusqu’à son décès au cours de l’été 2015, il continua à s’y intéresser comme en témoigne cet ultime texte écrit de sa main : « Le Conservatoire des Espaces Naturels de Haute-Normandie a pris une importance considérable et j’ai le grand plaisir en assistant à ses réunions de constater ses progrès et son efficacité. »

Thierry Lecomte, Vice President du CenHN

Le Conseil Scientifique est composé de spécialistes naturalistes régionaux dans différentes disciplines. Il participe aux choix des sites en matière d’acquisition, définit les priorités d’intervention sur les sites et valide les plans de gestion.

Le Conseil Scientifique s’est réuni à 3 reprises : 17 février, 1er juillet et 23 septembre 2015.

Le 1er juillet s’est déroulé l’élection du président et vice-président du Conseil Scientifique : Philippe Housset a été élu président et Carine Douville vice-présidente, à l’unanimité.

Les plans de gestion des sites suivants ont été validés : Tourbière du Bas Bois à Ferrières-en-Bray ; les Fondriaux à Bernières-sur-Seine ; les Courtils au Marais Vernier ; les coteaux de Romilly-sur-Andelle et Amfreville-sous-les-Monts ; Montfort-sur-Risle ; Saint-Laurent-du-Tencement. La méthodologie de validation des plans de gestion a également été discutée.

Par ailleurs, les conseillers ont également examinés 4 nouveaux sites potentiels d’intervention/acquisition : le chemin de la cressonnière à Malaunay (76) ; Neufmarché (76) ; Ivry-la-Bataille (27) ; Ezy-sur-Eure (27) ; Des points d’information ont été donnés sur des sites déjà gérés : acquisition de parcelle limitrophe au site géré à Villers-sous-Foucarmont (76), projet d’acquisition à Rogerville (76).

Enfin, les conseillers scientifiques ont émis des préconisations concernant le projet de mise en assec de la mare Saint-Lubin à Louviers (27).

Merci à eux pour leur implication bénévole.

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• Les adhérents

Les adhérents donnent du poids aux actions menées par le CenHN pour sauvegarder le patrimoine naturel haut-normand. En 2015, ont adhéré au Conservatoire :

• 153 personnes

• 9 collectivités

• 18 associations

Membres Compétences (non exhaustif)

Philippe HoussetPrésident

Flore, habitats, écologie, conservation des espèces végétales, gestion de milieux, territoire régional et extra-régional

Michaël Aubert Botanique, écologie générale

Antonin Bénard Ornithologie

François Bonte Flore, bryoflore, écologie végétale

Gérard Breton Géologie, biologie marine littorale

Julien Buchet Botanique, habitats, phytosociologie, territoire régional et extra-régional

Jérôme Chaïb Flore, habitats, écologie

Bernard Dardenne Entomofaune, territoire régional et extraré-gional

Carine Douville Flore, habitats, gestion des milieux naturels, région

Paul Ferlin Milieux aquatiques

Rémi François Faune, flore, habitats, gestion de milieux, région, régions nord-ouest

Anthony Gour-vennec

Faune (mammifères, oiseaux, amphibiens, odonates, orthoptères), région (répartition des espèces)

René Guery Flore, habitats, territoire régional et extra-ré-gional

Michel Joly Flore, habitats, biogéographie, géomorpholo-gie, territoire régional et extra-régional

Sébastien Kepka Flore, bryoflore

François Leboulen-ger

Mammifères, territoire régional et extra-ré-gional

Thierry Lecomte Entomofaune, écologie, gestion de milieux, territoire régional

Jean-Paul Legrand Flore, habitats, milieu forestier, territoire régional

Christine Le Neveu Flore, habitats, écologie, gestion de milieux, territoire régional

Julien Mary Flore, habitats, bryoflore, territoire régional

Aurélie Marchalot Batrachofaune, mares

Francis Meunier Avifaune, écologie, gestion de milieux naturels, territoire extra régional

Cédric Pouchard Malacologie, mammifères, flore et gestion. Connaissance au niveau du Bassin Parisien.

Joël Rodet Géologie, karstologie, géomorphologie, chiroptères

Florian Rozanska Ichtyofaune, milieux aquatiques

Patrice Stallin Faune aquatique, milieux aquatiques

Jérôme Tabouelle Paléontologie, Géologie

Philippe Vérité Mycologie

Invité permanent : Pascal VAUTIER

Membres du Conseil Scientifique :

• Le Conseil Scientifique

Chiffres du réseau :

8 649 adhérents

3 091 bénévoles

805 salariés

2 921 sites

147 146 ha

51,9 millions d’€ de budget

960 sites équipés de signalétique

91 256 participants aux animations

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• Les Conservateurs Bénévoles

Véritables relais locaux, les Conservateurs Bénévoles remplissent la mission essentielle de représenter locale-ment au quotidien le Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Normandie. Souvent résidant à proximité du site concerné, ils sont des interlocuteurs privilégiés auprès des acteurs locaux. Ils participent à la gestion et à la surveil-lance du site qu’ils représentent. Le CenHN compte désormais 29 Conservateurs Bénévoles. Ils se réunissent une fois par an pour échanger sur leurs missions respectives. Merci à eux pour leur investissement bénévole.

Les Conservateurs bénévoles en 2015 :

Conservateur Bénévole Site(s)

ASHBROOK Anne-Marie St-Pierre du Vauvray/Vironvay

BAHAUT Arielle Saint-Pierre-de-Manneville

BESNARD Emmanuel Giverny

BRANCHAT Thierry Notre-Dame de Bondeville - Linoleum

CARPENTIER Danièle Varengeville-sur-Mer

CAYZEELE Jacques Hénouville

CHARPENTIER Jean-Loup Saint-Vigor

CHEVALIER Emmanuel Orival

CHODAN Stéphane Orival

DELANNOY Alain Saint-Didier-des-Bois

DUBOS Jean-Jacques Belbeuf

DUBOSC Didier Mauquenchy

FIGUET Sven Rouen - Côte Sainte-Catherine

GOURVENNEC AnthonyCroisy-sur-Andelle

FIRMIN Virginie

Conservateur Bénévole Site(s)

GUILLEMET Olivier Mésangueville - Les Fiefs

HAMEL Sébastien Ste Marguerite sur Mer - Le Cap d'Ailly

HOUSSET Philippe Muzy

JOLY Michel Ezy-sur-Eure

JOURDAIN Catherine Saint-Cyr-la-Campagne

LEVASSEUR Franck Belbeuf - St-Adrien

LOINTIER JeanSt-Adrien - Belbeuf La Côte du Roule - St-Léger du Bourg-Denis

MANDRA Rémi Elbeuf-sur-Andelle -Les Communaux

MARUITE Arnaud Étang de Gouville - Claville-Motteville

MAUFAY Denis Le Marais Vernier

PARMENTIER Philippe Fesques - Mesnières-en-Bray

RENAUX Dominique Le Mesnil Lieubray (Cne Normanville)

SINTIVE AnnieAmfreville-sous-les-MontsRomilly-sur-Andelle

VILCOQ Robert Côte de la Roque (La Roquette)

Depuis près de 40 ans, les Conservatoires d’espaces naturels contribuent à préserver notre patrimoine naturel et paysager par leur approche concertée et leur ancrage territorial. Les 29 Conservatoires d’espaces naturels sont des associations engagées à but non lucratif. Depuis l’origine avec le soutien de l’État, des collectivités territoriales et des partenaires privés, ils sont devenus des gestionnaires reconnus pour la pertinence de leur action construite sur la concertation, et des référents pour leur expertise scientifique et technique. Les Conservatoires tissent des relations partenariales et résolument complémentaires avec l’ensemble des acteurs de la biodiversité dans l’animation de projets de territoire, notamment avec les autres gestionnaires de milieux naturels. Ils accompagnent également la mise en œuvre de politiques contractuelles : principaux acteurs privés de la mise en œuvre de NATURA 2000 en France, impliqués depuis longtemps dans la création de corridors écologiques…

Le Cen HN est membre de la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels (FCen). Créée en 1988, la Fédération des Conservatoires d'espaces naturels rassemble les Conservatoires d'espaces naturels. Elle a pour mission principale de représenter le réseau et de favoriser les échanges entre ses membres, afin de renforcer leurs actions sur le terrain.

En 2015, le Conservatoire d’espaces naturels Pays de la Loire à rejoint le réseau.

• Le réseau des Conservatoires d’espaces naturels

Les partenaires techniques

Authentik Aventure

L’AREHN (Agence Régionale de l’Environnement de

Haute-Normandie)

L’association 1001 légumes

La CAPE (Communauté d’Agglomération des Portes de

l’Eure)

Le CBNBl (Conservatoire Botanique National de Bailleul)

CARDERE (Centre d’Action Régionale pour le

Développement de l’Éducation Relative)

Laboratoire GEPV Université de Lille 1

La Chambre d’Agriculture de l’Eure

Les CPN (Clubs Connaître et Protéger la Nature)

Le CAUE de l’Eure

Le Chemin du halage

Le CRBPO (Centre de Recherche sur la Biologie des

Populations d’oiseaux)

La Faculté des sciences de Rouen

Le GMN (Groupe Mammalogique Normand)

Le GONm (Groupe Ornithologique Normand)

Le GRABHN (Groupement Régional d’Agriculture

Biologique de Haute-Normandie)

HNNE (Haute-Normandie Nature et Environnement)

L’IME de Canteleu

La LPO (Ligue de Protection des Oiseaux)

Le PNR BSN (Parc Naturel Régional des Boucles de la

Seine Normande)

La SAFER de Haute-Normandie

Saveurs et Savoirs

La SECA (Société Écologique du Canton des Andelys)

• Les partenaires du Cen HN

Les partenaires financiers

Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural

(FEADER)

Fonds Européen de Développement Régional (FEDER)

Natura 2000 (FEADER + Ministère de l’Écologie, du Déve-

loppement Durable et de l’Énergie)

Agence de l’Eau Seine-Normandie (AESN)

Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménage-

ment et du Logement (DREAL)

Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC)

Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports

et de la Cohésion Sociale Haute-Normandie (DRJSCS)

Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la

Forêt (MAAF)

Région Haute-Normandie

Observatoire de la Biodiversité de Haute-Normandie

(OBHN)

Département de l’Eure

Département de la Seine-Maritime

Métropole Rouen Normandie

Grand Évreux Agglomération (GEA)

Communauté d’Agglomération Seine Eure (CASE)

Communauté d’Agglomération Dieppe Maritime

Communauté de Communes du plateau de Martainville

Communauté de Communes de la Côte d’Albâtre

Commune de Carsix

Commune d’Elbeuf sur Andelle

Commune de Mesnil Lieubray

Commune de Rouen

Commune de Tourville-la-Rivière

Syndicat d’Aménagement du Roumois (SYDAR)

Caisse d’Épargne

CEMEX Granulats

Fondation du patrimoine

LAFARGE Granulats

Réseau de Transport d’Électricité (RTE)

SAPN

Société des Carrières STREF

Les actions du Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Normandie ne seraient pas possibles sans le soutien de ses partenaires :

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Chiffres 2015

153 adhérents individuels

18 associations adhérentes

09 communes adhérentes

21 administrateurs

28 membres du conseil scientifique

29 conservateurs bénévoles

41 salariés soit 34,57 Équivalents Temps Plein

1 apprentie

12 stagiaires

Fonctionnement : 3 077 571 €Investissement : 65 438 €

Union Européenne 4,5 % Natura 2000 1 %

État 11 %

Agence de l’Eau Seine-Normandie 36,5 %

Région Haute-Normandie 18 %

Observatoire de la Biodiversité de Haute-Normandie 1 % Conseils Départementaux 14 % Communes et Collectivités territoriales 6 % Partenaires privés 2 %

Autres produits 6 % 82 sites naturels gérés

1270 ha d’espaces naturels en gestion

dont 277 ha en propriété foncière

1 nouvelle convention de gestion

3 nouvelles acquisitions

7 sites naturels pour lesquels le CenHN accompagne les

gestionnaires, soit 226 ha

2 sites Natura 2000 animés par le CenHN, soit 1 407 ha

51 sorties nature (grand public)

941 personnes accueillies sur les espaces naturels

912 élèves sensibilisés

17 chantiers scolaires, d’insertion et de formation

432 participants à ces chantiers sur 34 jours de chantier

8 chantiers bénévoles (grand public) sur 17 jours de chantier

105 bénévoles accueillis

239 journées chantier

125 articles de presse et web

1 interview TV

• Ressources humaines

• Patrimoine naturel

• Budget

• Partenaires financiers

• Animations et chantiers

• Presse

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9

• Connaître • Protéger • Gérer• Valoriser

En s’appuyant sur le réseau de sites du CenHN

Première partie

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ConnaîtreDéveloppement des connaissances sur les sites gérés

• Suivi scientifique et inventaire des Reptiles

En 2014, suite à la parution de la liste rouge des Reptiles de Normandie et au constat alarmant de leur régression générale, le Cen HN a pris la décision d’amorcer le suivi de ce groupe animal mal connu. Ainsi, en 2014 et 2015, le Cen HN a mis en place le protocole national standardisé de suivi de l’évolution des populations de Reptiles (POPReptile) sur plusieurs sites.

Objectifs : - Évaluer l’état de santé des populations de Reptiles dans les milieux naturels gérés (ou non) - Permettre aux gestionnaires de tester l’effet des pratiques de gestion sur les populations.

Ces animaux discrets, très difficiles à observer, nécessitent l’usage de « plaques refuges » combiné aux prospections « à vue ».

Les coteaux d’Hénouville et de Giverny bénéficient de ce suivi car ils sont assez grands pour accueillir plusieurs transects et des habitats homogènes. Pour les sites de petite surface comme les coteaux de Saint-Aquilin-de-Pacy, de Muzy, de Saint-Didier-des-Bois et les terrasses alluviales de Gaillon, seul un inventaire a été réalisé en les équipant de plaques.

SUIVIS SCIENTIFIQUES

Le Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Normandie assure depuis 20 ans une mission importante d’amélio-ration des connaissances du patrimoine naturel et géologique régional. Dans le cadre des différentes études, cette acquisition de connaissances a prioritairement pour objectif de contribuer à l’amélioration des interventions et des pratiques de gestion du Conservatoire.

Zoom sur l’ENS du Fournet à Saint-Aquilin-de-Pacy (27) :Installation de 4 plaques refuges en avril dans le cadre du partenariat avec de Département de l’Eure. Dès la fin du mois, des Orvets étaient observés sous 3 plaques, remplacés en mai et juin sous 2 plaques par des Coronelles lisses. Cette espèce, rare et quasi menacée en Haute-Normandie, n’avait jamais été détectée sur le site bien qu’il soit la propriété du Cen HN depuis 1995. Ainsi, l’usage de la technique combinée de plaques et d’observations à vue montre son efficacité pour diminuer les problèmes de détectabilité de ces animaux.

Coronelle lisse

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• Suivi des différentes populations de Damier de la succise

Le Damier de la succise (Euphydryas aurinia) est un papillon diurne en fort déclin dans la moitié nord de la France. Son déclin est particulièrement marqué en Haute-Normandie et de nombreuses stations ont disparu ces dernières décennies, réduisant largement son aire de distribution dans la région. C’est pourquoi le CenHN s’attache à suivre systématiquement la population d’un site dès que l’espèce y est présente.

Sur l’ENS de la Côte du Roule, Saint-Léger-du-Bourg-Denis : Objectif de cette 8ème année de suivi en partenariat avec le Département de la Seine-Maritime : évaluer « l’état de santé » de la population de Damier de la Succise. 3 journées ont été consacrées au suivi de la population du Damier. Concernant les adultes, au total, 180 individus ont été observés en 2015 soit 68 individus de plus qu’en 2014. Cet effectif, relativement important, se traduit sur le terrain par une aire de vol qui s’agrandit et par l’essaimage de quelques femelles qui vont se reproduire au-delà de la zone habituelle de reproduction, ce qui témoigne d’une assez bonne santé de la population en général.

Sur la Côte des deux amants à Romilly-sur-Andelle :2ème année de suivi (depuis sa redécouverte en 2014) en partenariat avec le Département de l’Eure.2 journées ont été dédiées au suivi de l’espèce. Au total, 250 individus ont été comptabilisé. La particularité est que les émergences ont lieu avec près d’un mois de retard comparativement aux autres populations régionales. Les individus sont également beaucoup plus petits et plus foncés que la moyenne. Toutefois, cette population est l’une des plus importantes de par sa densité et surtout une des dernières du département de l’Eure.

Sur les coteaux d’Amfreville-sous-les-monts :En 2015, 3 jours de suivis ont été consacrés au comptage des nids communautaires et des adultes. Ce suivi aura permis de comptabiliser 175 adultes sur les 3 zones confondues et 103 nids (2 nouvelles zones découverte en 2015).Cette population est très prometteuse pour 2016.

Sur les coteaux de la Métropole Rouen Normandie :Dans le cadre d’un partenariat avec la Métropole Rouen Normandie, une nouvelle station a été découverte sur la côte de Longpaon à Darnétal où 5 individus ont été observés le 3 juin 2015. Cette population fera l’objet d’un suivi en 2016.

Damier de la succise

Bilan du suivi du Damier :

4 sites suivis

11 jours de suivis cumulés

610 individus comptabilisés

Premiers adultes observés aux alentours du 10 mai

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NOUVEAU PLAN DE GESTION

• Les prairies du moulin d’Aclou, Brionne (27)

D’une superficie de 6,6 ha, le site du Moulin d’Aclou est situé dans la vallée de la Risle sur la commune de Brionne et à 4 kilomètres de la confluence entre la Risle et la Charentonne. Servant de réserve foncière lors de la construction de l’autoroute A28, cette zone humide a été acquise par le CenHN le 16 décembre 2015.

Ce site, inclus dans la ZSC Risle, Guiel, Charentonne et dans une ZNIEFF de type II, est essentiellement composé d’habitats d’intérêt communautaire. En effet, couvert à 90% de prairies de fauche hygrophiles et mésohygrophiles, il présente également

un ruisseau à courant lent hébergeant une population d’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), une mégaphorbiaie eutrophe et des boisements alluviaux.

En 2015, grâce au soutien financier de l’Agence de l’Eau et du Département de l’Eure, des inventaires ont été menés débouchant sur la rédaction d’un plan de gestion pour la période 2016-2020.

Gestion préconisée :

• Fauche tardive avec conservation de zones refuges • Coupe de ligneux et fauche d’entretien des mégaphorbiaies • Prospection foncière • Création de mares • Coupe de ligneux sur les berges du ruisseau • Création et entretien de haies d’arbres têtard et de haut jet •Sensibilisation du public

Référent :Responsable de site : Matthieu Lorthiois

Sur le site :

119 espèces végétales dont 5 considé-rées comme patrimoniales comme la Carda-mine amère, la Laîche aïgue ou la Prêle des bourbiers.

32 espèces d’oiseaux dont 22 nicheuses et 2 patrimoniales : la Bergeronnette des ruisseaux et la Locustelle tachetée.

19 espèces de papillons dont deux patrimoniales : la Cuivré fuligineux et la Tur-quoise.

12 espèces d’Odonates dont deux pa-trimoniales : l’Agrion de Mercure et l’Orthé-trum brun.

8 espèces d’Orthoptères parmi les-quelles une patrimoniale, le Criquet ensan-glanté.

Cuivré fuligineux Laiche aigue Orthétrum brun

CON

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• Les communaux, Saint Didier des Bois (27)

Situé sur la commune de Saint-Didier-des-Bois et classé «Espace Naturel Sensible» par le département de l’Eure, le site « Les Communaux », propriété de Saint-Pierre-les-Elbeuf, est géré depuis 2008 par le Conservatoire.

L’Association Culture et Loisirs (ACL) a depuis le milieu des années 80, réhabilité cette espace d’environ 1 ha en site pédagogique, avec des opérations de nettoyage, d’aménagement et de transplantation expérimentale d’espèces végétales.

Depuis 2008, la gestion du site est assurée par le Conservatoire, en collaboration avec l’ACL. Les Communaux ont ainsi disposé d’un premier plan de gestion pour la période 2009-2013. En 2015, une

nouvelle parcelle d’environ 1 ha située à proximité a été conventionnée (propriétaire privé). Présentant les mêmes habitats et les mêmes enjeux que les Communaux, elle fait désormais partie intégrante du site. La même année, un nouveau plan de gestion a été rédigé pour la période 2016-2020 avec le concours du Conseil Départemental de l’Eure, dans la continuité du précédent, mais concernant le site historique et cette nouvelle parcelle.

Ce plan de gestion fait ressortir un fort intérêt écologique, notamment floristique, mais aussi géologique. Malgré sa surface restreinte, le site est composé d’une multitude de biotopes complémentaires (éboulis, pelouses et ourlets calcicoles, lisières forestières et boisements calcicoles) et abrite de nombreuses espèces remarquables, dont certaines introduites volontairement durant les années 80 et 90.

Gestion préconisée :

• Débroussaillage et fauche avec exportation • Restauration et entretien des éboulis calcaires à Violette de Rouen • Gestion différenciée du talus routier • Lutte contre le Robinier faux acacia, espèce exotique envahissante • Réhabilitation du sentier botanique

Référents :Responsable de site : Antoine VernyConservateur bénévole : Alain Delannoy

Sur le site :

214 espèces végétalesdont 27 patrimoniales comme l’Orchis singe et la Violette de Rouen, et 3 espèces exo-tiques envahissantes.

5 espèces de mammifères.

26 espèces d’oiseaux dont 1 patrimo-niale : la Mésange huppée.

2 espèces de reptiles

44 espèces de papillons de jour dont 8 patrimoniales, comme la Mélitée des scabieuses. 98 espèces de papillons de nuit, dont certaines remarquables, comme la Zy-gène de la Coronille.

20 espèces d’orthoptères dont 2 pa-trimoniales, comme le Tétrix des carrières.

5 espèces d’odonates de passage.

217 espèces de Mycètes (champignons)

MISE A JOUR DE PLANS DE GESTION

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• Les Côtes de L’Estrées, Muzy (27)

Ce site calcicole d’une superficie de 3,63 ha est le dernier maillon d’un réseau de coteaux calcaires situé à l’extrémité sud du département de l’Eure, proche de la confluence des rivières Avre et Eure. Malgré sa faible superficie, ce site héberge un concentré d’espèces floristiques et faunistiques thermophiles ayant trouvé refuge sur les dernières pelouses sèches de ce secteur. Parmi les plus remarquables et les plus menacées, on peut citer la Drave des murs, le Colchique d’automne et la Brunelle à grandes fleurs concernant la flore et la Mélitée du Mélampyre, le Mercure ou le Phasme de France pour la Faune.

Historique du site :

1995 : Signature d’une première convention de gestion entre le CenHN et les propriétaires privés pour deux parcelles. Dans la même année, un premier chantier de débroussaillage est réalisé en novembre.1996 : signature d’un avenant à la convention de gestion pour la mise en gestion de six parcelles supplémentaires.2003 : un premier plan de gestion est rédigé. 2007 : la convention est renouvelée pour une période de 10 ans jusqu’à fin 2016. Des fonds financés par le Feder vont permettre également la mise à jour d’inventaires naturalistes aboutissant à la mise à jour du plan de gestion pour la période 2009-2013.En 2011, la signature d’un contrat Natura 2000 pour la gestion pastorale va permettre l’entretien du site par pâturage jusqu’en 2015. Les actions de débroussaillage, de reprise de rejets et de suivis scientifiques seront financées par le Département de l’Eure.2015 : de nouveaux inventaires permettent la mise à jour des données naturalistes (faune, flore et habitats), l’ancien plan de gestion est évalué et remis à jours pour la période 2016-2025 en continuité des action menées jusqu’à aujourd’hui.La plupart des espèces floristiques et faunistiques présentes sur le site sont liées aux pelouses calcicoles.

Gestion préconisée :

• Paturage extensif • Débroussaillage sélectif ou coupe franche • Coupe de Frênes et de Pins • Reprise de rejets • Restauration de pelouses pionnières • Coupe d’arbres et élagage en bordure de route • Amélioration des connaissances naturalistes et évaluation de la gestion • Sensibilisation du public

Référents :Responsable de site : Emmanuel MacéConservateur Bénévole : Philippe Housset

Sur le site :

264espèces végétales dont 44 espèces patrimoniales et 3 espèces protégées à l’échelle régionale comme la Bu-grane naine.

53 espèces d’oiseauxdont 8 considérées comme patrimoniales comme le Bruant zizi ou la Mésange huppée.

2 espèces de Reptiles dont le Lézard vert, espèce patrimoniale considérée comme très rare et vulnérable.

44 espèces de Papillon de jourdont 5 espèces patrimoniales comme le Mer-cure et l’Azuré bleu-céleste.

24 espèces d’Orthoptères dont 6 patrimoniales comme le Phasme de France

23 Papillons de nuit dont 4 patrimoniales comme la noctuelle jaunâtre.

19 espèces de Coléoptères dont une majorité d’espèces saproxyliques.

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• Les terrasses alluviales de Courcelles sur Seine - Bouafles (27)

Situé sur la rive droite de la Seine entre Gaillon et les Andelys, ce site d’une superficie d’environ 45 ha est implanté sur une basse terrasse alluviale de la Seine qui a été remaniée par l’entreprise d’exploitation de granulats CEMEX.

Depuis 2004, date des premières conventions avec CEMEX et les communes de Courcelles-sur-Seine et Bouafles, le Conservatoire a mis en place de nombreuses opérations de gestion visant principalement à conserver et restaurer la mosaïque de pelouses sur sable mais aussi favoriser l’accueil de la faune et la flore aquatique par la création et l’entretien de mares temporaires.

Ces onze ans ont aussi permis de mieux appréhender les richesses de ce site grâce à la réalisation de nombreux inventaires par les salariés et bénévoles du Conservatoire. Au total, plus de 1000 espèces de faune et de flore y ont été inventoriées dont plus de 200 peuvent être considé-rées comme remarquables du fait de leur rareté ou des menaces qui pèsent sur elles.

L’année 2015 a été l’occasion d’actualiser ces inventaires et de rédiger un nouveau plan de gestion grâce au soutien financier de l’Agence de l’eau et du Département de l’Eure.

Gestion préconisée :

• Pâturage extensif et entretien de clôtures • Débroussaillage et broyage de ronciers et de ligneux • Lutte contre les espèces exotiques envahissantes • Curage léger et entretien des mares • Favoriser l’expression d’une mégaphorbiaie • Hersage en faveur de l’Œdicnème • Débroussaillage d’îlots • Envisager des aménagements en faveur des laridés (radeau) et des Hirondelles de rivage (paroi artificielle) • Canalisation et sensibilisation du public

Référent :Responsable de site : Matthieu Lorthiois

Sur le site :

380 espèces végétales dont 78 consi-dérées comme patrimoniales comme le Ca-lament des champs, le Cynoglosse officinale ou l’Armérie des sables.

184 espèces d’Oiseaux dont 28 patri-moniales comme l’Œdicnème criard ou le Tadorne de Belon.

15 espèces d’Amphibiens et Rep-tiles dont 6 patrimoniales dont le Crapaud calamite ou le Lézard vert occidental.

43 espèces de Papillons de jour dont 5 patrimoniales comme la Mélitée du Plantain.

29 espèces d’Orthoptères dont 9 pa-trimoniales comme le Gomphocère tacheté.

24 espèces d’Odonates dont 3 patri-moniales comme l’Aeschne affine

Armérie des sables Oedicnème criard Gomphocère tacheté

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• Le marais de Normanville, le Mesnil Lieubray (76)

Située le long de la rivière Andelle, au Sud du Pays de Bray, cette zone humide d’environ 4 ha classée en ZNIEFF I et II, est gérée par écopastoralisme et par fauche depuis 1995 par le Conservatoire.

Entre 2001 et 2005, le site a bénéficié d’un premier plan de gestion, mais paradoxalement, la gestion a été abandonnée durant cette période. Le milieu s’est alors fermé et des zones rudérales à Grande ortie se sont développées.

A partir de 2005, année d’acquisition du site par le Conservatoire, le site a été réinvesti, notamment par un pâturage équin et bovin extensif, une fauche avec exportation (de la roselière, de la cariçaie et des zones à Grande ortie), un entretien de la ripisylve, la pose de clôtures fixes neuves, ou plus récemment la création d’un platelage destiné à accueillir le public.

Depuis 2012, les inventaires et les suivis naturalistes concernant les habitats, la flore et la faune, qui avaient été délaissés dans les années 2000, sont plus appuyés. En 2015, un nouveau plan de gestion a été réalisé pour la période 2016-2020 avec le concours de l’AESN, dans la continuité des actions menées jusqu’alors.

Aujourd’hui, le site est composé d’une belle mosaïque de milieux humides complémentaires : prairie mésohygrophile, roselière à Phragmite, magnocariçaie, saulaie arbustive et aulnaie rivulaire.

Gestion préconisée :

• Pâturage extensif équin et bovin • Fauche tardive avec exportation de la prairie mésohygrophile et de la roselière • Création d’une grande mare dans la roselière • Création et entretien d’arbres têtards • Conservation de la saulaie et de l’aulnaie • Allongement de la période d’inondation du site • Amélioration des connaissances naturalistes et évaluation de la gestion • Sensibilisation du public

Référents :Responsable de site : Jean-François DufauxConservateur bénévole : Dominique Renaux

Sur le site :

151 espèces végétales dont 3 patrimoniales comme la Renouée bistorte, et aucune espèce exotique envahissante.

58 espèces d’oiseaux, dont 12 patrimoniales comme le Bruant des roseaux et la Locustelle tachetée.

4 espèces d’amphibiens et de reptiles, dont 2 patrimoniales comme la Rainette verte.

24 espèces de papillons de jour.

192 espèces de papillons de nuit.

13 espèces d’orthoptères, dont 3 patrimoniales comme le Criquet palustre.

13 espèces d’odonates, notamment le Caloptéryx vierge.

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Développement des connaissances à l’échelle régionaleCONTRIBUER AUX MISSIONS DE L’OBHN *

• Suivi des Papillons de jour et des Libellules en Haute-Normandie

Depuis 2012, le CenHN travaille avec l’OBHN à la coordination de suivis régionaux standardisés sur les libellules et papillons de jour de Haute-Normandie.

Libellules :

33 sites étudiés1258 observations réalisées 43 espèces observées depuis le début du suivi (84% du pool régional) dont 41 en 2015

Papillons :

60 espèces observées en 201566 espèces cumulées depuis le début du suivi (2012)10 800 spécimens comptabilisés en 2015

Calopterix éclatant

Grand mars

Ces suivis ont été réalisés selon les protocoles STERF (Suivi temporel des Rhopalocères de France) et STELI (Suivi temporel des Libellules), tous deux développés par le Muséum National d’Histoire Naturelle. Le détail des protocoles est disponible sur le site internet du Muséum National d’Histoire Naturelle (www.mnhn.fr).

Cette année 2015 s’est révélée en demi-teinte. Après un début de saison propice aux insectes, une période de sécheresse suivie d’une fin d’été fraiche et humide sont

venues noircir le tableau. Ce constat est particulièrement vrai pour les libellules qui se sont révélées quasiment absentes en fin de saison. Sympétrum, Aeschnes et Lestes n’auront pas connus leur année la plus faste !

Le quart sud-est de la région apparait globalement plus riche en libellule que le reste du territoire. La proportion d’espèces sensibles (= menacées et/ou rares) y est plus élevée.

* OBHN : Observatoire de la Biodiversité en Haute-Normandie.

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ÉTUDES SCIENTIFIQUES A L’ÉCHELLE RÉGIONALE / RÉSEAU DE SITES

• Inventaire Régional du Patrimoine Géologique

Depuis 2012, le CenHN poursuit, en partenariat avec la DREAL HN, l’Inventaire Régional du Patrimoine Géologique (IRPG). A l’appui d’une commission de spécialistes de la géologie locale (Commission Régionale du Patrimoine Géologique), le CenHN se charge de l’exécution de l’inventaire.

Objectif du programme : recenser les sites géologiques de notre région et décrire leurs intérêts géologiques ainsi que leurs besoins de protection.

C’est ainsi qu’en examinant la rareté et la vulnérabilité d’un affleurement, d’une carrière, d’un paysage, ou d’une collection de fossiles, on pourra valoriser les objets géologiques les plus remarquables en Haute-Normandie.

L’inventaire se matérialise par des fiches de sites validées par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel puis par le Muséum National d’Histoire Naturelle au niveau national. Elles permettent de décrire les caractéristiques de chaque site géologique et possèdent un système de notation sur la patrimonialité du site (limitée, moyenne ou majeure).

En 2015, 10 fiches supplémentaires ont été réalisées et renseignées sous la base de données iGéotope. Les données seront à terme intégrées par le Ministère en charge de l’environnement afin de les mettre à disposition des usagers et des décideurs du territoire. Elles permettront ainsi de mettre en place des politiques adaptées en faveur de la gestion et de la valorisation du patrimoine géologique.

Le projet de Référentiel Régional Pédologique (RRP) s’inscrit au sein du programme national Inventaire Gestion et Conservation des Sols (IGCS) mis en place par le Groupement d’Intérêt Scientifique Sol (Ministère en charge de l’Agriculture, Ministère en charge de l’Écologie, Institut National de la Recherche Agronomique…). Il propose de constituer et de diffuser une connaissance parfaite des sols haut-normands qui puisse concourir utilement à la définition d’orientations politiques pour les territoires et leur développement durable. Ce projet est financé par l’Agence de l’Eau Seine Normandie, le Ministère en charge de l’Agriculture et le Fonds européen agricole pour le développement rural.

L’élaboration du Référentiel Régional Pédologique de Haute-Normandie s’effectue selon trois phases réalisées successivement dans le temps entre 2013 et 2018, représentant chacune l’inventaire des sols à l’échelle 1/250 000 d’environ un tiers de la région Haute-Normandie.

2015 a été l’occasion de clôturer la première phase du RRP qui a couvert les territoires du Petit Caux, Entre Bray et Picardie, Entre Caux et Vexin, Vexin normand et Vexin bossu, ainsi que la Plaine de St André, notamment

à l’appui d’un sujet de stage réalisé par une étudiante en Master.La seconde phase, lancée en 2015, couvre les territoires du Pays de Caux, la Vallée de la Seine et le Plateau de Madrie. Le travail de terrain comporte 981 sondages à la tarière manuelle et 98 fosses à la minipelle au sein desquelles sont prélevés des échantillons analysés en laboratoire. Au 31 décembre 2015, les investigations sont en cours. Les données seront ensuite saisies sous la base de données nationale DONESOL3 gérée par l’INRA InfoSol. Elles permettront de compléter la liste régionale des Unités de Types de Sols (UTS) puis de déterminer des Unités Cartographiques de Sols (UCS) qui composeront la carte finale.

Connelle © JC Staigre

• Référentiel Régional Pédologique

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• Plan départemental d’actions en faveur des plantes messicoles du Département de l’Eure

Faisant suite aux actions initiées par le département de l’Eure et le CenHN depuis 2007, plusieurs acteurs ont travaillé de 2012 à 2015 sur un plan départemental d’actions relatif aux plantes messicoles. Le CenHN a rendu en 2015 le bilan des actions menées au cours de ce programme et a présenté ses résultats lors du colloque national « Vous avez dit messicoles ? » organisé par le département de l’Eure à Evreux les 30 juin et 1er juillet 2015.

Au cours de ce projet, le CenHN a travaillé sur deux grands axes :

• Définir les conditions de conservation in situ des messicoles via l’étude comparative de différentes conditions de culture. Cette étude a été possible par la mise en place de 14 cultures expérimentales réparties sur le territoire eurois. Des prospections de stations «sources» ont également été effectuées sur les secteurs les plus propices au développement de messicoles. Plus de 300 données ont ainsi été répertoriées dont plus de 80 données d’espèces rares à exceptionnelles pour la région.

• Diffuser les connaissances acquises à un large public via l’aide à l’élaboration d’un guide de reconnaissance des messicoles, ainsi que par l’animation de diverses formations et de manifestations auprès des agriculteurs, mais aussi dans le milieu des apiculteurs, le milieu universitaire, les communes et services techniques.La mise en place de parcelles expérimentales a abouti pour certaines à la création de parcelles conservatoires et

pédagogiques, réalisées via des ensemencements de souches locales souvent en mélange avec des variétés céréalières anciennes. Ce mode de conservation in situ a été proposé dans le rapport « Plan national d’action pour la conservation des plantes messicoles » du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement rédigé par les Conservatoires Botaniques Nationaux méditerranéen de Porquerolles, de Gap-Charance et du Bassin Parisien. En effet, ces cultures in situ sont indispensables afin de disposer d’outils pédagogiques et de zones destinées à la conservation d’espèces en raréfaction dans la région (source de graines).

Le PNA messicoles incitait également dans ses fiches actions, à la mise en place de filières de graines locales. Le Département de l’Eure a de ce fait engagé la création d’une filière labellisée « Vraies Messicoles » (label de la Fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux). Filière qui, bientôt reprise par la société ECOSEM, constituera un outil majeur pour la préservation des messicoles sur le territoire d’agrément du label. Grâce à la production récoltée en 2015, les premiers tests de commercialisation auront lieu dès le printemps 2016. Ses débouchés principaux pourront être axés sur l’introduction de messicoles en milieu agricole, l’alimentation de parcelles conservatoires, le renforcement de sites spontanés où des populations sont menacées, la vente de mélange de graines, type « jachères fleuries » en tant qu’alternative aux mélanges horticoles, etc.

Enfin, une version 2 du plan départemental d’actions, pourrait voir le jour au cours de l’année 2016, axée sur le lien messicoles/pollinisateurs et la création de nouvelles parcelles conservatoires.

Le guide de reconnaissance des messicoles et les sujets abordés lors du colloque national sont disponibles au téléchargement sur le site du Conseil Départemental :

www.eure-en-ligne.fr Rubrique Environnement - Conserver les fleurs des champs.

Parcelle conservatoire - Saint Acquilin de Pacy

Parcelle conservatoire - Le Mesnil Fuguet

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Dans le cadre du programme de restauration des coteaux calcicoles de la Métropole-Rouen-Normandie, le CenHN a rempli les objectifs fixés en début d’année à savoir l’amélioration des connaissances sur la faune et la flore, notamment en vue de la réalisation de deux notices de gestion sur les secteurs de Darnétal et d’Amfreville la Mi-voie.

Lors de ces compléments d’inventaires et de suivis, il a été découvert une population de Damier de la succise sur la Côte de Longpaon. Même si cette découverte

ajoute une valeur patrimoniale au site, il est nécessaire de maintenir et augmenter cette population. Cette année a été marquée par la poursuite des travaux de restauration sur les sites ayant fait l’objet de débroussaillage en 2014 (sur les communes de Darnétal et Amfreville la Mi-voie). La grande partie des travaux de cette année 2015 a consisté à l’entretien des surfaces restaurées en 2014 se matérialisant par la reprise des rejets de souches afin de ne pas perdre le bénéfice des travaux de l’année 2014. Au total, 30 jours agents ont été dédiés à la restauration des habitats calcicoles sur le territoire de la métropole Rouen Normandie.Les contacts avec les propriétaires de parcelles ont été maintenus et renforcés notamment avec le renouvel-lement et signature de conventions annuelles de ges-tion. D’autres contacts ont également été établis dans le cadre de la connaissance ou de la veille cadastrale (Propriétaires privés) à Darnétal dans le but de remplir au mieux l’objectif initial qu’est la connaissance et la restauration d’un maximum de parcelles de coteaux à l’état d’abandon.

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• Programme de connaissance et de conservation des plantes messicoles du territoire de la Métropole Rouen Normandie

Suite au programme FEDER mené de 2012 à 2014, la Métropole Rouen Normandie a souhaité poursuivre sa collaboration avec le CenHN et le CBN de Bailleul pour préserver les messicoles.

En 2015, des prospections de terrain complémentaires ont été effectuées sur les communes de Saint-Pierre-de-Manneville et de Saint-Jacques-sur-Darnétal. Ces prospections de terrain ont permis de recueillir 63 données supplémentaires sur 22 nouvelles stations concernant 10 espèces de messicoles. Nous pouvons désormais estimer avoir une connaissance quasi-exhaustive de la répartition des messicoles au sein des 71 communes de la Métropole et connaissons aujourd’hui les secteurs à préserver en priorité. Une attention toute particulière a été portée sur l’Arnoséride naine, cette petite plante de la famille des Asteracées, et seule messicole protégée en Haute-Normandie, dont la régression des populations est très préoccupante.L’année 2015 a également fait l’objet de la mise en place d’un protocole de suivi sur une dizaine de parcelles agricoles dans la boucle d’Anneville-Ambourville, en partenariat avec 3 exploitants agricoles. Cette étude sera réalisée sur 3 à 5 ans afin de mettre en corrélation l’évolution des cortèges floristiques des bords de champs avec les pratiques culturales en contexte de terrasse alluviale.

• Programme de conservation des coteaux calcicoles du territoire de la Métropole Rouen Normandie

Un premier chantier nature en faveur des messicoles a pu voir le jour avec des étudiants en 1ère année de BTSA GPN. Ils sont intervenus à l’automne 2015 à Quevillon, où a été observée la Bugle petit-pin en 2013, espèce très rare en Haute-Normandie. Le suivi des travaux nous dira si la réouverture du milieu a permis ou non à l’espèce de s’exprimer à nouveau sur le site.

Parcelle riche en messicoles

Chantier BTSA - Quevillon

L’azuré porte-queue

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• Suivi scientifique des Amphibiens sur 15 mares communales du territoire du Roumois

Le Syndicat d’Aménagement du Roumois (SYDAR) a mis en œuvre entre 2010 et 2015 un important programme de travaux de restauration de mares communales de son territoire. Afin « d’évaluer la persistance et la recolonisation des mares par les Amphibiens » tel que prévu dans les arrêtés préfectoraux dérogatoires autorisant les travaux sur les mares, le SYDAR et le Conservatoire ont mis en place à partir de 2013 un suivi scientifique des Amphibiens.

C’est ainsi que 15 nouvelles mares réparties sur 11 communes et 3 intercommunalités ont fait l’objet de ce suivi en 2015. Le protocole utilisé (Popamphibien communauté) a nécessité 3 visites sur chaque mare comprises entre le 20 mars et le 27 juillet 2015. La première a été réalisée en journée afin de repérer visuellement les pontes (Grenouille agile, Crapaud commun…) et de détecter les chants des espèces précoces. La seconde a été réalisée de nuit pour détecter les espèces au chant et les adultes/larves de certaines espèces (Salamandre tachetée, tritons, Grenouilles vertes…). La dernière a également été réalisée en journée afin de détecter les espèces au chant et les adultes des autres espèces (Grenouilles vertes, tritons…). Pour chaque espèce détectée (hors pontes), une estimation de l’abondance a été réalisée. Ce protocole permet d’obtenir un inventaire batrachologique proche de l’exhaustivité et d’estimer et comprendre les évolutions de l’état de la batrachofaune française à partir de l’estimation de l’occurrence des communautés d’amphibiens dans les sites aquatiques.

Parallèlement à ce suivi, les espèces d’Odonates observées ont également été notées et des pistes d’amélioration quant à la gestion des mares ont été proposées au SYDAR.

Bilan du suivi :

65 observations réalisées sur9 espèces d’Amphibiens : Alyte accoucheur, Crapaud commun, Grenouille agile, Grenouille rieuse, Grenouille rousse, Grenouille verte, Salamandre tachetée, Triton alpestre, Triton palmé.

Alyte accoucheur

• Diagnostics écologiques des mares communales du Grand Evreux Agglomération

Le Grand Evreux Agglomération (GEA) souhaite définir, préserver et restaurer la trame bleue sur son territoire. Conscient du rôle essentiel que représentent les mares pour la déclinaison de cette trame, GEA s’est engagé en 2015 dans une action en leur faveur.

C’est ainsi que le Grand Evreux Agglomération et le Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Normandie ont développé leur partenariat afin de mieux connaître le patrimoine naturel des mares communales et les mesures de restauration et de gestion à mettre en œuvre pour les préserver.

Le Conservatoire a débuté le diagnostic de ces milieux en 2015 par un inventaire de la flore, des Amphibiens et des Odonates sur 110 mares communales. Ces dernières sont localisées dans des contextes écologiques très variés comme des centres bourgs, des boisements, des cultures, des prairies et sont plus ou moins bien conservées.Les diagnostics menés permettent d’ores et déjà de mettre en avant le rôle essentiel de certaines mares comme réservoirs de biodiversité alors que

d’autres ne sont pas à l’heure actuelle favorables à l’accueil des espèces inféodées à ces milieux. L’analyse des données recueillies est prévue début 2016.

L’inventaire des Amphibiens sur ces 110 mares se poursuivra en 2016, ainsi que le diagnostic d’autres mares communales et les zones humides de la vallée de l’Iton.

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• Contributions aux plans de gestion des ENS 27

En 2015, à la demande du Conseil Départemental de l’Eure, soutenu financièrement par l’Agence de l’Eau Seine Normandie, le CenHN a réalisé une notice de gestion sur cinq zones humides du département de l’Eure. L’objectif était notamment de réaliser un diagnostic floristique, faunistique et pédologique sur ces sites afin de définir les mesures de gestion les plus adaptées à leur conservation et leur restauration. D’une manière générale, les zones humides se sont fortement raréfiées au cours des dernières décennies.

Les Cailloux à Corneville-sur-Risle

La zone d’étude de Corneville-sur-Risle est com-posée de deux sites, la Réserve Ornithologique du GONm et l’Espace Naturel Sensible de l’Eure. Si-tués dans la vallée de la Risle entre Pont-Audemer et Monfort-sur-Risle, la Réserve est propriété du GONm alors que l’ENS est une propriété privée.

Les inventaires sur la réserve ont été plus poussés que sur l’ENS ou un seul passage a été réalisé. Ils concluent à une richesse faunistique et floristique importante notamment sur le site du GONm mais mettent également en avant une sous gestion sur les deux sites qui se conclue sur la réserve par un embroussaillement important et sur l’ENS par la prédominance de la mégaphorbiaie.

Principales mesures de gestion préconisées : Mieux diriger le pâturage extensif sur les parcelles du GONm, pâturage et/ou fauche des prairies et des mégaphorbiaies, création et entretien des mares et éventuellement d’un étrépage, com-blement des fossés de drainage sur l’ENS, entretien des arbres têtards et lutte contre les espèces exotiques envahissantes.

Les Fontaines des Grands Riants, Gaudreville-la-Rivière

Le site des Fontaines des Grands Riants est situé sur la commune de Gaudreville-la-Rivière et s’étend sur une surface d’environ 1,3 ha. Il est localisé dans la vallée du Sec-Iton qui possède un fort intérêt pour le patrimoine géologique de la région.

L’originalité du site réside dans la présence de sources et dans le fait qu’il accueille des milieux aquatiques, amphibies et hydromorphes (cressonnières, mégaphorbiaies, prairies). L’enjeu principal repose sur la présence de l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), espèce hautement patrimoniale, inscrite à l’annexe II de la directive Habitat Faune Flore.

Principales mesures de gestion préconisées : Débroussaillage et fauche pour la gestion et la restauration des formations herbacées et restauration d’un ru.

Fontaines des Grands Riants

Corneville-sur-Risle

Calopteryx

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Le Pré bourbeux à Conches-en-Ouche

Situé sur la commune de Conches-en-Ouche, ce site, d’une surface d’environ 3 ha, constitue le fond d’un vallon

ouvert dans la forêt de Conches. Il est composé notamment de milieux aquatiques, amphibies et prairiaux.

Deux espèces hautement patrimoniales y sont présentes le Grèbe castagneux et le Triton ponctué.

Principales mesures de gestion préconisées : Fauche des mégaphorbiaies et des prairies,

restauration hydromorphologique de la zone humide et restauration de mares.

La Vallée du Rouloir à Conches-en-Ouche

Ce site, d’environ 21 ha, est localisé au sein de la vallée du Rouloir, principal affluent de l’Iton.

Le site est dominé par des végétations arborées et arbustives (saulaies, peupleraies, aulnaies, frênaies) accompagnées de végétation hygrophiles herbacées (cariçaies, mégaphorbiaies, roselières) et de végétations aquatiques.

Concernant la faune et la flore, plusieurs espèces patrimoniales ont été observées dont la Libellule fauve ou la Laîche appauvrie disparue de longue date en Haute-Normandie et redécouverte sur ce site en 2015. Principales mesures de gestion préconisées : Abattage de peupleraies, restauration de berges, fauche ou pâturage extensif des formations herbacées, lutte contre les espèces exotiques envahissantes et création d’une mare.

Vallée du Rouloir

Le Moulin Amour à Saint-Ouen-de-Pontcheuil

Le site du Moulin amour est situé dans la vallée de l’Oison sur la commune de Saint-Ouen-de-Pontcheuil.

L’Association pour la Valorisation du Patrimoine Normand (AVPN) est en charge de la gestion et de l’animation (touristique et pédagogique) de ce site devenu un pôle important d’éducation à la nature.Les inventaires menés ont mis en avant la présence sur le site d’une diversité floristique et faunistique assez importante et originale liée notamment à la diversité des habitats qui s’y développe (milieux aquatiques et amphibies, mégaphorbiaies, lisières et boisements). Parmi les espèces patrimoniales observées sur le site, on note le Triton ponctué (Lissotriton vulgaris) ou encore le Thécla de l’orme (Satyrium w-album).

Principales mesures de gestion préconisées : Fauche ou pâturage extensif des mégaphorbiaies et des prairies, restauration de berges, lutte contre les espèces exotiques envahissantes et agrandissement d’une mare.

Triton ponctué

Moulin amour

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• Inventaires scientifiques sur les mares de la Métropole Rouen Normandie

La Métropole Rouen Normandie a lancé en 2011 un programme ambitieux de recensement et d’inventaires écologiques sur des mares de son territoire (programme MARES). L’objectif est de mieux connaître le nombre et la répartition de ces milieux aquatiques, mais également d’en inventorier le patrimoine naturel pour mieux les gérer et les conserver sur le long terme.

Depuis 2012, le Conservatoire accompagne la Métropole pour réaliser des missions d’inventaires et des plans de gestion sur les mares. Depuis cette date, 183 mares ont été concernées par cette étude, dont 32 ont été étudiées en 2015.

Ces 35 mares réparties sur 11 communes localisées ont fait l’objet d’un diagnostic global comprenant le recensement des Amphibiens, des Odonates et de la flore et une étude de leur contexte écologique. A partir de ce diagnostic, des préconisations de gestion et/ou de restauration à destination des propriétaires ont été faites. Le Conservatoire a également étudié les connexions et les éléments de fragmentation qui existent entre les différentes mares et proposé des mesures pour les reconnectées (création de mares, entretien des corridors…). Ce travail permet de participer à la mise en place d’une Trame Verte et Bleue sur le territoire de la Métropole Rouen Normandie.

Bilan de l’inventaire :

1508 données flore,dont 35 espèces patrimoniales comme la Lentille d'eau sans racines, le Pigamon jaune et le Stratiote faux-aloès.et 8 exotiques envahissantes avérées comme le Bident à fruits noirs, l’Élodée de Nuttall et le Séneçon du Cap et 3 espèces exotiques envahissantes potentielles.

78 données amphibiens et Reptiles, pour 9 espèces d’Amphibiens dont le Triton crêté

197 données Odonates, pour 18 espèces différentes dont l’Agrion nain et l’Agrion mignon.

Dans le cadre de l’amélioration des connaissances na-turalistes en Haute-Normandie, une étude cofinancée par la région Haute-Normandie et le Fond de dévelop-pement européen (feder), a permis la réalisation de l’inventaire de la flore et d’une partie de la faune des hautes terrasses de la vallée de la seine.

Ce travail, mené en coopération entre le Conservatoire botanique national de Bailleul (CBNBL) et le CenHN, porte sur l’ensemble des terrasses alluviales de la vallée

de Seine et propose une hiérarchisation des périmètres en fonction de leur intérêt écologique. Le CBNBL a assuré la partie flore de l’étude et le CenHN la partie faune.Cette étude confirme et précise le très grand intérêt que représentent ces milieux pour les groupes étudiés. Ainsi, 58% des rhopalocères, 70% des Orthoptères et 82% des Odonates, connus à ce jour en Haute-Normandie, sont susceptibles de fréquenter de manière occasionnelle ou régulière ces habitats.

Pour ces trois groupes d’insectes, parmi les 54 espèces menacées en Haute-Normandie d’après les listes rouges régionales, 21 espèces ont été observées sur les périmètres prospectés. Les terrasses alluviales contribuent donc à la conservation de 39% des espèces menacées dans la région.

Un zoom a été réalisé sur les espèces patrimoniales typiques des habitats de terrasses alluviales et propose une cartographique des enjeux liée à la présence de ces espèces.

Pelouse sableuse sur terrasse alluviale

• Études sur les hautes terrasses de la Seine

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• Zones d’acquisition de connaissances du Cen HN / hors sites gérés

Les lieux mentionnés sur la carte ci-dessous ont été traités par le Conservatoire au cours de l’année 2015. Ils sont classés dans deux catégories. Les sites de catégorie 2 sont des espaces bénéficiant d’une mission d’animation ter-ritoriale par le Conservatoire. Les sites de catégorie 3 bénéficient d’une mission d’assistance en tant qu’expert par le Conservatoire.

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Capitalisation et diffusion des connaissancesSTRATÉGIE DE CONSOLIDATION DES RÉSULTATS

PARTAGE DES DONNÉES ET DES CONNAISSANCES

Le logiciel SICEN, pour Système d’Information pour la Conservation des Espaces Naturels, est une base de données développée par le Conservatoire de Languedoc Roussillon. Un outil parfaitement adapté à nos besoins en terme de SIG (Système d’information géographique).

L’année 2015 a été consacrée à l’appropriation du logiciel, la formation des utilisateurs et un travail d’importation des données naturalistes a été réalisé. Un fichier unique de plus de 130 000 données centralisera donc toutes les observations faites sur les sites du Conservatoire ainsi que celles collectées dans le cadre des études menées par l’association.Les intérêts de ce nouvel outil pour le Conservatoire sont nombreux :

- Développer de nouveaux projets.- Réaliser des analyses plus fines des enjeux écologiques qui serviront notamment nos plans de gestion.- Effectuer des recherches plus rapides - Répondre de manière plus efficace aux attentes de nos partenaires.Pour compléter cette avancée majeure, le Conservatoire de Haute-Normandie développe un module d’analyses statistiques qui nous permettra de réaliser des graphiques, d’extraire des listes d’espèces et de connaître en un clic leur répartition sur le territoire...SICEN est compatible avec le format régional des données SINP (base gérée par l’Observatoire de la Biodiversité en Haute-Normandie).

• ODIN

La plate-forme de diffusion de l’outil naturaliste (Outil de Diffusion de l’Information Naturaliste) a été inaugurée cette année. Développée par l’Observatoire de la Biodiversité de Haute-Normandie, cette plate-forme de partage des données naturalistes permet d’accéder aux données brutes publiques et privées de biodiversité.Le Conservatoire participe à son développement en mettant à disposition l’ensemble des données naturalistes qu’il récolte.

• PRAM

Afin d’homogénéiser les méthodes et de centraliser les données, les Conservatoires d’espaces naturels de Basse et Haute-Normandie animent un Programme Régional d’Actions en faveur des Mares (PRAM) de Normandie, en lien avec des partenaires financiers et techniques.

www.pramnormandie.com (cf. partie «Programmes de conservation de taxons et d’habitats», p.44 ).

Lors du Congrès commun des Conservatoires d’espaces naturels et du réseau des Réserves Naturelles de France a été présentée la contribution respective des 2 réseaux concernant les données d’observations naturalistes.

Le Museum National d’Histoire Naturelle a compilé l’ensemble des données et réalisé un ensemble de statistiques, illustrant l’apport de ces deux réseaux à la connaissance naturaliste en France. Le CenHN y a

contribué en transmettant près de 12 000 données concernant uniquement l’entomofaune, au format standardisé au niveau national (SINP). Le CenHN possède bien sûr un bien plus grand nombre de données naturalistes sur les autres groupes, mais le travail de centralisation des données n’était pas encore finalisé (voir paragraphe ci-dessus sur SICEN).

• Déploiement de SICEN

• Contribution des réseaux Cen et RNF au colloque de Dunkerque

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PARTENARIATS AVEC LES NATURALISTES ET SCIENTIFIQUES

• Signature de conventions pour la mise à disposition de données dans le cadre du PRAMLe Programme Régional d’Actions en faveur des Mares de Normandie a notamment pour objectifs de centraliser et d’homogénéiser, à l’échelle de la Région, les données relatives aux mares. Pour centraliser les nombreuses données déjà existantes, le Conservatoire sollicite les acteurs du territoire qui agissent en faveur de ces milieux afin de signer des conventions de mise à disposition gratuite de données relatives aux mares.

Au cours de l’année 2015, le Conservatoire a signé 7 conventions avec des acteurs variés du territoire haut-normand : - Communauté de communes du Pays de Conches - Communauté de communes du Pays du Neubourg - Syndicat d’Aménagement du Roumois (SYDAR) - Syndicat Intercommunal du Bassin Versant de la Béthune - Syndicat Mixte du Bassin Versant Austreberthe & Saffimbec - Syndicat Mixte des Bassins Versants de la Pointe de Caux - Maison de l’EstuairePlusieurs autres conventions sont en cours de signature avec notamment la Communauté de Communes de Quillebeuf sur Seine, la Métropole Rouen Normandie, le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande ou encore, le Syndicat Mixte du Bassin Versant de l’Yères et de la Côte.

Le Conservatoire collabore beaucoup avec les structures scientifiques de la région et au delà. Il dispose de nombreuses conventions partenariales dont plusieurs ont trait à l’échange de données, notamment avec le Conservatoire Botanique National de Bailleul (CBNBl), le Groupe Mammalogique Normand (GMN), le Groupe Ornithologique Normand (GONm) et le Conservatoire du Littoral. D’autres conventions partenariales sont à l’étude comme par exemple avec les CAUE et les Chambres d’Agriculture, tant pour une animation partagée et cohérente des territoires, que pour le partage des connaissances.

DIFFUSION DES CONNAISSANCES DES ENJEUX DE BIODIVERSITÉ

• Conférence nationale sur les invertébrés

Du 13 au 16 mai 2016, le CenHN a participé au colloque « Les invertébrés dans la gestion des espaces naturels » qui se tenait à Toulouse.Mollusques, araignées, insectes et autres invertébrés ne sont plus les oubliés de la gestion des espaces naturels. Les gestionnaires s’intéressent désormais à ces taxons, initient ou complètent leurs inventaires, suivent leurs populations, les intègrent dans leurs pratiques en tant qu’enjeux ou indicateurs… Le CenHN a présenté les résultats d’une étude sur la faune coprophage de plusieurs espaces naturels remarquables, gérés par divers acteurs de la préservation des milieux naturels (Réserve Naturelle Nationale du marais-vernier, Réserve Naturelle des Courtils de Bouquelon, Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande, Espaces naturels sensibles de l’Eure…).

• Conférence de restitution sur l’étude des hautes terrasses

Le 26 novembre 2015 s’est déroulée la conférence de restitution de l’étude portant sur les terrasses alluviales de la Seine Normande, pilotée par le Conservatoire Botanique National de Bailleul dans le cadre d’un projet européen FEDER, en collaboration avec le CenHN sur la partie entomofaune (insectes). Cette manifestation a eu lieu à Rouen à l’Hémicycle du Conseil Régional de Haute-Normandie et a rassemblé 80 personnes. Adrien Simon, chargé de projets faune au CenHN a présenté les enjeux faunistiques révélés grâce à cette étude et Emmanuel Vochelet, coordinateur scientifique au CenHN a évoqué les opérations de gestion conservatoire sur différentes basses terrasses alluviales de la Seine.Cette conférence a été l’occasion de rappeler le fort enjeu écologique des milieux de pelouses rases sableuses et leurs intérêts pour la conservation d’espèces rares et menacées dans la région.

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Protéger

ACQUISITION

Maîtrise foncière ou d’usage

• Les prairies du moulin d’Aclou, Brionne (27)

En 2013, dans le cadre de la convention partenariale pluriannuelle, la SAFER a proposé l’acquisition de quatre parcelles en zone humide sur la commune de Brionne, au lieu-dit le Moulin d’Aclou.

Ces parcelles de prairies de fauche avaient été achetées pour la constitution de réserves foncières dans le cadre de la réalisation de l’autoroute A28.

Avant de se prononcer, l’équipe du CenHN est allée sur le site afin d’évaluer son intérêt écologique. Cette visite a permis de déceler la présence d’une espèce et d’un habitat d’intérêts communautaire, l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et son habitat, le ruisseau eutrophe neutre à basique.

La décision d’acquérir ces parcelles a donc été prise et s’est concrétisée le 16 décembre 2015 grâce à des financements de l’Agence de l’eau et de la région Haute-Normandie.

Référent :Responsable de site : Matthieu Lorthiois

Dans le but de sensibiliser, d’associer les acteurs locaux à la protection de la biodiversité, d’affirmer son ancrage territorial et de participer à la vie locale, le CenHN priorise le conventionnement avec les propriétaires. Il n’en exclut pas pour autant la possibilité d’acquérir, dès lors que les enjeux de préservation le réclament ou que les propriétaires proposent la cession de leurs biens. En 2015, un site a fait l’objet d’une acquisition et deux nouvelles conventions ont été signées. D’autres sites ont fait partie d’une prospection voire d’une démarche active dans le but d’acquérir.

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• Les coteaux d’Ezy, Ezy-sur-Eure (27)

Les coteaux calcaires d’Ezy-sur-Eure, situés au sud de l’Eure, constituent un ensemble naturel exceptionnel, abritant une biodiversité originale, méridionale, présente en limite d’aire de répartition et même en isolat.

Pour préserver ce site naturel remarquable, des prospections foncières sont réalisées depuis 2002.

Elles ont pour objectif d’obtenir un ensemble de parcelles cohérent pour la gestion des pelouses calcicoles sèches et des stations d’espèces patrimoniales. En 2003, le CenHN signait avec la Commune d’Ezy-sur-Eure une première convention de gestion. Le 24 février 2015, un avenant à cette convention a été signé avec la nouvelle municipalité, ajoutant ainsi 20 parcelles d’une surface de 2,8 ha. Aussi, en avril 2015, une petite parcelle a été achetée à un propriétaire privé grâce à des fonds propres. Tous ces terrains font partie du site Natura 2000 de la Vallée de l’Eure et sont inscrits au réseau des Espaces Naturels Sensibles. En effet, depuis 2007, le Département de l’Eure soutient le Cen HN pour mener les actions de gestion, d’inventaires scientifiques et de sensibilisation.

Référents :Responsable de site : Bénédicte LevrelConservateur bénévole : Michel Joly

• Les coteaux, Amfreville-sous-les-Monts (27)

En avril 2015, après de nombreuses et longues démarches, une parcelle d’1,110 ha située sur les coteaux d’Amfreville-sous-les-Monts a pu être acquise par le CenHN.

Cette parcelle abrite des pelouses calcicoles à Amélanchiers commun et à Genévriers où se développe l’une des populations de Biscutelle de Neustrie du site. Cette parcelle, conjointe à certaines parcelles acquises en 2009 par le CenHN vient agrandir le contour de site et sera comprise dans notre parc de pâturage dès 2016 afin de gérer les pelouses actuellement menacées par la fermeture du milieu.

Référents :Responsable de site : Marie Hélène PetitConservateur bénévole : Annie Sintive

CONVENTION

• Les Communaux, Saint-Didier-des-Bois (27)

En 2015, une convention de gestion a été signée pour 10 ans avec un propriétaire privé, sur une parcelle d’environ 1 ha à proximité immédiate des Communaux de Saint-Didier-des-Bois. Abandonné il y a quelques décennies, cet ancien herbage s’est progressivement em-broussaillé puis boisé. En septembre, le Conservatoire y a initié un chantier de dé-

broussaillage afin d’étendre les quelques ourlets calci-coles relictuels. A l’instar des Communaux, on y rencontre de nombreuses plantes calci-coles patrimoniales comme la Mélitte à feuilles de mélisse, la Céphalanthère à grandes fleurs, l’Orchis singe et l’Orchis à jambes étroites.

Référents :Responsable de site : Antoine VernyConservateur bénévole : Alain Delannoy

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VEILLE FONCIÈRE AVEC LA SAFER

Dans la continuité des actions menées avec la SAFER Haute-Normandie depuis la signature de la convention cadre en 2011, le Conservatoire a travaillé sur les 3 axes fondateurs de cette collaboration :

Acquisitions amiables : la SAFER HN a proposé 4 sites à l’acquisition au Conservatoire : • Les Andelys, 18,27 ha. • Saint-Pierre-du-Vauvray, 8,52 ha • Les prairies du moulin d’Aclou à Brionne, 6,60 ha • Vatteville, 9,69 ha

Pour ces sites, le CenHN a signé des promesses unilatérales d’achat d’espaces naturels auprès de la SAFER qui porte financièrement les projets le temps que le CenHN mobilise les fonds nécessaires.

Animation foncière active : le Conservatoire à commencé l’élaboration d’une carte des territoires à très forts enjeux fonciers. Elle devrait être transmise à la SAFER courant 2016 et déclenchera un travail de prospection active de la SAFER à but d’acquérir des sites à forts enjeux.

Contribution, aux côtés du monde agricole, aux comités techniques départementaux (CTD) d’attribution des terres : • Thierry Lecomte, Vice Président du CenHN et Frank Nivoix, Directeur ont participé aux réunions des Comités techniques Départementaux de l’Eure et de la Seine Maritime.

Ce partenariat offre au Conservatoire une meilleure connaissance ainsi qu’un rapprochement avec le monde agricole.

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Protections réglementaires

RÉSERVE NATURELLE RÉGIONALE

• Création de la Réserve Natu-relle Régionale de La Côte de la Fontaine à Hénouville

Le 21 septembre 2015, le coteau d’Hénouville a été classé «Réserve Naturelle Régionale» (RNR) par la commission permanente du Conseil Régional. Ce site de 12 ha présente un grand intérêt écologique de par sa flore et sa faune rare pour la région. Il avait été classé Réserve Naturelle Volontaire (RNV) en 1998. Ce statut étant devenu obsolète, le CenHN, propriétaire et gestionnaire du site depuis 1996, souhaitait le reclassement de ce site en Réserve Naturelle Régionale.

Le site de « la côte de la fontaine » à Hénouville, est localisé sur la rive droite de la Seine. Il s’agit d’un coteau relativement pentu, abritant une large diversité d’habitats calcicoles tels que des pelouses rases, des ourlets à brachypode, des fruticées ou encore des boisements.

Il s’agit du premier site régional classé en RNR en Haute-Normandie. Pour le Conservatoire, ce classement intervient non seulement comme une reconnaissance des grandes richesses faunistiques et floristiques recensées, mais aussi comme un nouveau départ dans la gestion de ce site. Fort de cette reconnaissance, le Conservatoire va donc poursuivre ses actions de gestion notamment par pâturage. L’actualisation du plan de gestion va permettre de poursuivre les travaux d’amélioration des connaissances grâce à de nouveaux inventaires : Coléoptères, Champignons...

Intérêt du site : - Zone Spéciale de Conservation « Boucles de la Seine aval » dans le cadre de la directive Habitats du réseau Natura 2000 ; - Z.NI.E.F.F de type I : « Les coteaux d’Hénouville » qui qualifie le secteur de grand intérêt biologique ou écologique ;- site classé de la Boucle de Roumare depuis le 26 juin 2013 ;Le secteur concerné est également situé sur le territoire du Parc Naturel Régional des boucles de la Seine Normande.

Référents :Responsable de site : Adrien SimonConservateur bénévole : Jacques Cayzeele

Qu’est-ce qu’une Réserve Naturelle Régionale ?

Une Réserve Naturelle Régionale est un outil réglementaire qui vise à garantir la préservation d’un site naturel « présentant un intérêt pour la faune, la flore, le patrimoine géologique ou paléontologique ou, d’une manière générale, pour la protection des milieux naturels » (art. L332-2 du Code de l’Environnement). Ce statut permet une protection du site et donc de la biodiversité qui la compose grâce à une réglementation des activités et une gestion adaptée. Ce site naturel à fort enjeu de conservation est menacé par la croissance de plantes ligneuses, il demande donc une gestion spécifique notamment par le pâturage afin de garder ce milieu ouvert.

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Développer le savoir-faire en matière de gestion de site

Gérer

ZOOM SUR QUELQUES ACTIONS DE GESTION

• La prairie, Giverny (27)

Le Conservatoire est gestionnaire du site depuis février 2010, suite à une convention de gestion signée entre le Conservatoire et la Terra Fundation for American Art, propriétaire du site.

La convention d’occupation précaire permettant à un éleveur local (Monsieur BOUTRY) d’y faire paître ses animaux a été reconduite en 2015.

Les 7,76 ha de surface en herbe du site ont ainsi été pâturés en 2015 par 7 vaches et 7 veaux de race Charolaise, du 17 avril au 2 novembre, ce qui représente un chargement annuel moyen de 0,52 UGB/ha/an.

Par ailleurs, la mare qui était atterrie a été restaurée fin septembre par Environnement et Forêts : les Saules qui s’y étaient installés ont été retirés, elle a été surcreusée et agrandie afin de garantir un niveau d’eau minimum toute l’année, et ses berges ont été reprofilées en pentes douces.

Quant à l’équipe technique, elle a une nouvelle fois replanté les alignements de plançons de Saules le long des fossés (afin de créer de futures haies de têtards).

Référents :Responsable de site : Antoine VernyConservateur bénévole : Emmanuel Besnard

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• Mare Saint-Lubin, Louviers (27)

La Mare de Saint-Lubin est située sur la commune de Louviers sur le plateau du Neubourg. Elle est située en zone périurbaine et son environnement proche est constitué de boise-ments, vergers, cultures et habitations.

Le site possède trois grandes entités naturelles (ou semi-naturelles) : une zone humide (la mare proprement dite), plusieurs zones ouvertes à semi-ouvertes (prairies et landes) et une zone forestière.

Depuis 1997, la Communauté d’Agglomération Seine Eure (CASE), gestionnaire de cette mare, a confié la gestion, le suivi et la valorisation de ce site au Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Normandie. En 2003 et 2004, le CenHN découvre la présence de Perche soleil, de Poisson chat, de Carassin doré et d’Ecrevisse rouge de Louisiane. Suite à l’introduction de ces espèces exotiques dans la mare, la qualité de l’eau se dégrade et les populations d’espèces végétales aquatiques et les Tritons régressent petit à petit ou disparaissent.

En 2009, le CenHN et la CASE mettent en place un protocole de piégeage des espèces exotiques envahissantes. Malgré la pression de piégeage menée, la méthode semble insuffisante pour réguler et éradiquer la population d’Ecrevisse rouge de Louisiane de la mare.

En 2015, un protocole de mise en assec d’une durée de trois ans a donc été engagé. Les travaux de mise en assec se sont déroulés en 9 grandes étapes :• Débroussaillages préparatoires à la pose d’une barrière physique• Mise en place de la barrière physique (type crapauduc)• Réalisation d’un fossé de contournement de la mare et déviation des eaux vers l’exutoire• Mise en place de buses perforées dans la mare• Vidange de la mare• Pompage de la mare• Chaulage des vases• Curage de la mare• Déstructuration des berges

Référent :Responsable de site : Emmanuel Macé

BILAN DES TRAVAUX DE MISE EN ASSEC :

6 semaines de travaux23 heures de pompage1150 mètres cubes pompés422 mètres cubes de vase retirésPlus de 2000 écrevisses éradiquées pendant la phase de pompagePlus de 5000 perches-soleil et carassins pêchés et éradiqués

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• Ile Sainte-Catherine, Tourville-la-Rivière (76)

Dans le cadre de l’appel à projet «continuité écologique» lancé par la Région, la commune de Tourville-la-Rivière a proposé de mettre en place un verger de collection sur l’île Sainte-Catherine. C’est tout naturellement qu’elle a missionné le Conservatoire pour assurer la coordination de ce projet.

Outre son intérêt paysager et culturel indéniable, le verger présente également un intérêt écologique important. En effet, en diversifiant les habitats au sein d’un espace naturel, nous offrons une multitude de micro-habitats pour la faune et la flore.

Le Conservatoire, qui accompagne la commune dans la gestion du site depuis 2006, a choisi d’implanter le verger sur 0,5 ha au niveau d’une prairie située au milieu de l’île sur un secteur peu sensible d’un point de vue écologique et sur un habitat non éligible au titre de la Directive Habitats. Les fruitiers choisis sont tous des variétés locales et/ou anciennes. Elles sont adaptées aux conditions climatiques locales et moins sensibles aux parasites et aux maladies que les variétés standardisées. Au mois de novembre, ce sont 25 fruitiers (5 poiriers, 10 pommiers, 5 cerisiers, 2 noyers et 3 pruniers) qui ont été plantés par l’AIPPAM - Association d’Insertion Professionnelle Par Activités Multiples- avec l’accompagnement technique et scientifique du Conservatoire et de Monsieur Siméon. L’association des Brigades Vertes de Belbeuf et du Plateau Est a également participé à la mise en œuvre du projet en transportant sur leur barge, la mini-pelle nécessaire au creusement des fosses et les arbres. Pour protéger les arbres des dents des bovins, une clôture a temporairement été installée autour du verger.Le verger constitue un véritable outil de sensibilisation aussi bien auprès des scolaires que du grand public et la ville de Tourville-la-Rivière souhaite mettre en place des actions de sensibilisation dès 2016.

Référent :Responsable de site : Stéphane Lemonnier

• Château Gaillard, les Andelys (27)

En 2015 grâce au soutien du Conseil Dépar-temental de l’Eure, dans le cadre de sa poli-tique ENS 27, le site de Château Gaillard a pu faire l’objet d’interventions de gestion, dans la continuité des actions menées depuis plus de 10 ans.

Le début d’année a tout d’abord été consacré à entretenir le sentier du Genévrier inauguré en 2014, au long duquel quelques branches d’arbres menaçantes ont pu être évacuées et des bornes remises en place suite à des dégradations.

Les pelouses et ourlets calcicoles ont également été entretenus par l’équipe technique du Conservatoire avec la coupe de rejets ligneux très denses sur une surface totale de plus de 2000 m².

A la fin de l’été, l’équipe technique a réalisé l’entretien et la réouverture de couloirs sur l’ensemble des linéaires de clôtures mobiles, mises en place aussitôt par les zootechniciens. Ce travail commun a permis de faciliter l’installation du matériel pastoral avant l’arrivée de 108 brebis et 26 chèvres qui ont pâturé 6,5 ha de coteau de septembre à octobre.

Un nouveau contrat Natura 2000 a été déposé à l’automne et a été retenu par la DREAL Haute-Normandie. Ces fonds permettront d’assurer la poursuite de la gestion du site jusqu’en 2020. Référent :Responsable de site : Marie-Hélène Petit

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• Le-bois-sous-la-ville, Ponts-et-Marais (76)

Cette aulnaie marécageuse d’une superficie de 10 ha est située dans la vallée de la Bresle et fait l’objet d’une convention de gestion depuis 2006 avec un propriétaire privé.

Depuis 2006, de nombreux inventaires ont été réalisés : Flore, Mammifères, Oiseaux, Amphibiens, Insectes.

L’ensemble des relevés a révélé l’existence d’un patrimoine naturel remarquable et la présence d’espèces protégées au niveau régional voire national comme la Grande douve, la Fougère des marais. Depuis la signature de la convention, le Conservatoire met en place des actions de gestion en vue de diversifier les habitats présents. Quelques Aulnes ont ainsi été abattus dans le but de favoriser l’expression de la strate herbacée, cet abattage a créé une clairière d’environ 3000 m² au sein de laquelle une végétation de roselière a vu le jour.Les actions de déboisement ont été poursuivies près des stations de

Grande douve. Le but de cette action est de remettre en lumière les stations pour favoriser l’extension de l’espèce.Enfin, ces deux zones déboisées ont été reconnectées grâce à la création d’un couloir pour favoriser les échanges d’espèces.En 2015, en plus du suivi des stations de Grande douve, des travaux ont été réalisés par l’équipe technique du Conservatoire : une partie de la clairière a été fauchée tardivement et une mare a été créée. Cette action a consisté à agrandir manuellement (pelle) un trou d’eau déjà existant au sein de la roselière.Une véritable mare, d’environ 15 m², est désormais présente sur le site et sera favorable à l’accueil de la flore aquatique, des Amphibiens et des Odonates.

Référent :Responsable de site : Claire Archeray

• La côte-du-Roule, Saint-Léger-du-Bourg-Denis (76)

La Côte du Roule localisée sur la commune de Saint-Léger-du-Bourg-Denis est inscrite au réseau des Espaces Naturels Sensibles du Département de Seine-Maritime. Le Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Normandie est partenaire du Département pour la gestion écologique du site, son suivi scientifique et pour mener des actions de sensibilisation. Dans ce cadre, l’équipe technique du Département et celle du Conservatoire se sont associées pour mener un chantier de débroussaillage sur ce site.

C’est ainsi que les 2 équipes ont travaillé 2 journées au mois de juillet pour débroussailler presque 1000 m² de coteau. La pente très raide à cet endroit a nécessité la mise en place d’un cordage pour faciliter le déplacement des techniciens. Les produits issus de la coupe ont été évacués du coteau afin d’être broyés.

Ce type de chantier très physique et fastidieux mené en commun permet d’allier travail de qualité, efficience et partage de compétences dans une ambiance conviviale.

Référents :Responsable de site : Stéphane Lemonnier Conservateur bénévole : Jean Lointier

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Cette année, les troupeaux du Conservatoire ont de nouveau sillonné la région pour pâturer au total 35 sites.Les 293 animaux, répartis en 20 troupes, ont participé à la gestion de différents milieux sur lesquels intervient le CenHN. 17 bovins - 14 équins - 86 caprins - 176 ovins.

Les 9 troupes de petits animaux composées de brebis et moutons solognots ainsi que de chèvres des fossés évoluent principalement sur coteaux et terrasses alluviales. Les grands animaux regroupant chevaux Konik polski et camarguais ainsi que des vaches bretonnes pie-noir interviennent notamment dans la gestion de prairies humides et de landes.Pour répondre aux besoins des différents sites, un renouvellement des effectifs est indispensable. C’est

pourquoi en 2015, 23 nouveaux chevreaux sont venus grossir les effectifs caprins.

Les chevaux ont également vu leur troupe s’agrandir, suite à la naissance en avril d’un poulain Konik Polski sur le site de Saint Vigor. Comme de coutume au Conservatoire, il porte le nom d’une espèce commençant par la lettre de l’année, « O » pour l’année 2015, et présente sur le site de sa naissance. Le voici donc baptisé « Ornithogale ».Enfin, du côté des ovins, un agnelage est également programmé pour le printemps 2016.

En attendant cet évènement, les brebis et les chèvres passent paisiblement l’hiver à la ferme du Héron, sous l’attention des zootechniciens, avant de repartir pour une nouvelle saison de pâturage.

• Bilan du pâturage 2015

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• La vie de la ferme du Héron en 2015

Activité zootechnique :

• Gestion du pâturage sur les parcelles de la Ferme. • Soins quotidiens (exemple : boiteries, blessures...) • Apport de foin pendant l’hivernage. • Accueil des brebis gestantes. • Suivi du chevrotage. • Bouclage des chevreaux. • Manipulation sanitaire des bovins (exemple: prise de sang obligatoire). • Coupe d’onglons des brebis et chèvres • Parage des chevaux

Entretien de la ferme :

• Mise en place de clôtures fixes. • Travaux de curage et de marnage du bâtiment d’accueil des animaux. • Entretien des haies et des arbres tétards • Fauche des prairies et bottelage du foin. • Débroussaillage des abords, fauche d’orties, élagage et entretien des clôtures. • Installation d’un compteur pour l’eau potable. • Création d’un parc de contention et d’un parc de chargement pour les grands animaux. • Entretien des bâtiments d’accueil des animaux.

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CARTE DES SITES D’INTERVENTIONS DE GESTION 2015

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TABLEAU DES ACTIONS ET TRAVAUX 2015

N° Site Commune Milieu Pâturage TravauxSuivi

scienti-fique

Anima-tion

Département de l’Eure (27)

1 Châtel-la-Lune Ajou Grotte •2 Les Coteaux d'Amfreville-sous-les-Monts Amfreville-/s-les-Monts, Vatteville Coteau calcaire • • • •3 Côte des Blancs Amfreville-sur-Iton Grotte •4 Carrière de Bapeaume Arnières-sur-Iton Grotte •5 Bas prieuré Beaumont-le-Roger Grotte •6 Les Fondriaux Bernières-sur-Seine Terrasse alluviale • • • •7 La Côte de Bouchevilliers Bouchevilliers Coteau calcaire • • •8 Le Moulin d'Aclou Brionne Zone humide •9 Cavité du Bois de Baudemont Bus-Saint-Rémy Grotte •

10 Les Terrasses alluviales de Courcelles-Bouafles Courcelles-Bouafles Terrasse alluviale • • • • •11 La Croix-Saint-Leufroy Croix-St-Leufroy Coteau calcaire • • •12 Les Coteaux d'Evreux Evreux Coteau calcaire • •13 Les Coteaux d'Ezy Ezy-sur-Eure Coteau calcaire • • • •14 Carrière de Gaillon Gaillon Terrasse alluviale • • • ••15 Les Hautes Côtes Gaudreville-la-Rivère Grotte •16 La Prairie Giverny Zone humide • • • •17 Les Coteaux de Giverny Giverny Coteau calcaire • • •18 Domaine de Chambray Gouville Zone humide • • • • •19 Les Coteaux d'Heudebouville Heudebouville, Venables Coteau calcaire

20 Le Bois Ricard Heudreville-sur-Eure Coteau calcaire

21 Le Château et les Coteaux d'Ivry-la-Bataille Ivry-la-Bataille Coteau Calcaire • • •22 Les Côtes Pelées Jouy-sur-Eure Coteau calcaire • •23 La Côte de la Roque La Roquette Coteau calcaire •24 Les Courtils Le Marais Vernier Zone humide • • • • •25 Le Thuit - La Roquette Le Thuit, la Roquette Coteau calcaire • • •26 Château Gaillard - Le Bois Dumont Les Andelys Coteau calcaire • • • •27 La Côte Saint-Jacques Les Andelys Coteau calcaire • • •28 La Mare de Saint-Lubin Louviers Zone humide • • •29 Les Prés du Hom Montfort-sur-Risle Zone humide

30 La Carrière de Muids-Daubeuf Muids Lande sèche • • •31 Les Côtes de l'Estrée Muzy Coteau calcaire • • • • •32 Le Domaine du Parc Pinterville, Acquigny Coteau calcaire

33 Château de la Madeleine Pressagny-l'Orgueilleux Grotte •34 La Côte des Deux Amants Romilly-sur-Andelle Coteau calcaire • • • •35 Cavité du Pavillon de Chasse Sacquenville Grotte •36 Le Fournet Saint-Aquilin-de-Pacy Coteau calcaire • • • •37 La Côte de l'Oison Saint-Cyr-la-Campagne Coteau calcaire •38 Les Communaux Saint-Didier-des-Bois Coteau calcaire • • •39 Les Grandes Pièces Saint-Laurent du Tencement Zone humide

40 Les Coteaux de St-Pierre-du-Vauvray à Vironvay Saint-Pierre-du-Vauvray, Vironvay Coteau calcaire • • •41 Le Moulin de la Côte Saint-Vigor Zone humide • • •42 Cavités de Tillières-sur-Avre Tillières-sur-Avre Grotte • • •43 La Roche Boulée Tosny Coteau calcaire

44 l'Hippodrome Tosny Terrasse alluviale •45 Le Chemin Tosny Terrasse alluviale • • • •46 Les Falaises de Connelles Vatteville Coteau calcaire • •47 Site archéologique du Vieil Evreux Vieil Evreux Prairie • • • •

• Action réalisée par le Cen HN• Action réalisée par un prestataire / partenaire

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N° Site Commune Milieu Pâturage Travaux Suivi scien-tifique Animation

Département de Seine-Maritime (76)

48 Le Château d'Arques-la-Bataille Arques-la-Bataille Coteau calcaire •49 Les Coteaux de Saint-Adrien Belbeuf Coteau calcaire • • •50 L'Etang de Gouville Claville-Motteville Zone humide •• •51 Les Grands Prés Croisy-sur-Andelle, Elbeuf-sur-Andelle Zone humide • • •52 La Côte de Beauval Croixdalle Coteau calcaire • • • •53 Le Bois du Roule Darnétal Boisement • • • •54 Les Communaux Elbeuf-sur-Andelle Zone humide • •• •55 La Tourbière du Bas-Bois Ferrières-en-Bray Zone humide • • •56 Le Marais de Fesques Fesques Zone humide • • • •57 Le Bois de l'Epinay Forges-les-Eaux Zone humide • •• • •58 Ancienne Champignonnière Gruchet-le-Valasse Grotte •59 Le coteau d'Hénouville Hénouville Coteau calcaire • • •60 La Ferme du Héron Le Héron, Rebets, La Chapelle-Saint-Ouen Prairie • ••61 Le Marais de Normanville Le Mesnil-Lieubray Zone humide • •• •62 La Côte sous le Bois du Parc Le Mesnil-Lieubray Coteau calcaire •63 Le Parc de Sainte Croix Le Tréport Zone humide

64 Le Bois Gamet Mauquenchy Coteau calcaire • •• •65 Les Fiefs Mésangueville Zone humide • •66 La Côte Saint-Amador Mesnières-en-Bray Coteau calcaire • •67 Carrière de Clairfeuille Montérolier Grotte

68 Le Linoleum Notre-Dame-de-Bondeville Zone humide • • •69 RBD des Falaises d'Orival Orival Coteau calcaire • •70 Le Pont Rouge Paluel Coteau Calcaire •71 Bois sous la ville Pont-et-Marais Zone humide • •72 Le Vallon de Rogerville Rogerville, Oudalle Zone humide • •73 La Côte Sainte-Catherine Rouen, Bonsecours Coteau calcaire • • • • •74 Tunnel d'écoulement des eaux Ry Grotte •75 La Côte du Roule Saint-Léger-du-Bourg-Denis Coteau calcaire • •• ••76 Cavité de Vaucottes Saint-Léonard Grotte •77 Le Billois - Le Chemin de Halage Saint-Pierre-de-Manneville Zone humide • •78 Le Cap d'Ailly Sainte-Marguerite-sur-Mer Lande littorale • •• •• •79 Ile Sainte-Catherine Tourville-la-Rivière Zone humide • • •80 Le Bois des Communes Varengeville-sur-Mer Lande littorale • •• •• •81 Le Marais du petit Villers Villers-sous-Foucarmont Zone humide •82 Les Prés de l'Abbaye Villy-Sur-Yere Zone humide • •

• Action réalisée par le Cen HN

• Action réalisée par un prestataire / partenaire

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Gérer un nombre desites toujours croissant

GESTION PASTORALE CONFIÉE A DES ÉLEVEURS LOCAUX

Le coteau de Bouchevilliers est situé dans la vallée de l’Epte en limite avec la Région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Ces parcelles appartiennent à la Commune et à un éleveur ovin possédant deux baux ruraux.Suite à un premier inventaire qui avait révélé la présence de deux espèces protégées et très rares en Haute-Nor-mandie (l’Orchis grenouille et l’Orchis musc), une conven-tion tripartite avait été signée entre la Commune, l’éle-veur et le Conservatoire. A partir du printemps 2000, les 120 brebis de race Ile-de-France ont réinvesti le coteau selon les préconisations de gestion établies par le Conser-vatoire. Depuis, le troupeau assure chaque année l’en-tretien des pelouses calcicoles du mois de mars au mois d’octobre avec un chargement annuel moyen inférieur à 0,5 UGB/ha/an. L’équipe technique du Conservatoire intervient également annuellement pour restaurer ou

entretenir les pe-louses calcicoles grâce à des actions de débroussail-lage ou de fauche et l’équipe scien-tifique assure un suivi des espèces menacées et de la végétation en vue d’évaluer l’impact des actions de ges-tion menées. C’est grâce à une volonté conjointe de préserver le pa-trimoine naturel présent sur ce coteau que toutes ces actions ont pu être mises en place. L’ensemble de ces ac-tions a permis d’entretenir les pelouses déjà existantes et d’en restaurer plus de 2 ha.

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SOUS TRAITANCE ET MISE EN CONCURRENCE

Des travaux en sous-traitance ont été réalisés à la ferme du Héron. Une clôture a été réalisée par l’entreprise Environnement et Forêt et un parc de contention a été réalisé par l’entreprise Clôture et Portail de l’Eure

Dans le cadre du projet de valorisation de deux zones humides en vallée de l’Andelle, deux marchés ont été passés. Le premier pour l’aménagement et le deuxième pour la partie valorisation et communication (cf p47).

Parc de contention à la ferme du Héron

IMPLICATION DES COLLECTIVITÉS LOCALES

Situés dans la vallée de l’Iton, les coteaux d’Évreux sont consti-tués de cinq îlots de nature enclavés dans l’agglomération ébroïcienne.Les premières actions

de gestion ont été menées à partir de 2002 suite à la signature de la première convention de gestion. Dès 2004, le partenariat a évolué car la Ville d’Évreux a pris en charge la gestion du site et la réalisation des aménagements. Elle s’est pour cela beaucoup investie en embauchant en régie un berger et un agent technique et en faisant l’acquisition de moutons (200

brebis actuellement)… Des journées de formation sur le terrain ont été organisées : les naturalistes du CenHN ont présenté aux équipes communales le patrimoine naturel remarquable du site et les préconisations pour sa préservation. Depuis 2004, et toujours en 2015, le rôle du CenHN consiste à réaliser les études et les suivis scientifiques, des animations grand public et à apporter un appui technique et scientifique dans le cadre de la mise en œuvre du plan de gestion. Ces interventions ont été financées par un programme FEDER, la Région et depuis 2010, par le Département de l’Eure qui a inscrit le site au réseau des Espaces Naturels Sensibles. Un bel exemple d’action initiée par le Cen HN et reprise à son compte par une collectivité locale qui s’investit dans la protection et la gestion écologique de son patrimoine naturel.

• L’exemple de Bouchevilliers (27)

• L’exemple de la Ville d’Evreux (27)

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ASSISTANCE A LA GESTION

On considère que le Conservatoire intervient sur un site en accompagnement de gestion dès lors que la gestion du site est assurée par un tiers. Dans ce cas, le Conservatoire apporte son expertise au gestionnaire en place en lui soumettant des conseils et recommandations à même de lui permettre de conduire au mieux ses opérations de gestion au profit de la sauvegarde du patrimoine naturel haut-normand.

• Exemple de la Réserve ornithologique du GONm et ENS à Corneville-sur-Risle

Situés dans la vallée de la Risle entre Monfort-sur-Risle et Pont-Audemer, la Réserve Ornithologique du Groupe Ornithologique Normand et l’Espace Naturel Sensible de l’Eure sont deux zones humides de respectivement 28 ha et 6 ha. En 2015, le CenHN a réalisé une notice de gestion de ces deux groupes de parcelles en menant des inventaires plus poussés sur les parcelles du GONm.

Propriété du GONm, les parcelles de la réserve ornithologique sont des prairies et mégaphorbiaies gérées par pâturage extensif depuis 1999. Sur ce site, le GONm a également creusé et restauré trois mares et géré une partie de ses alignements d’arbres têtards. En revanche le site est fortement embroussaillé.D’autre part, l’ENS appartient à un propriétaire privé qui a entrepris des travaux de restauration et de création de fossés sans demander l’autorisation aux services de la police de l’eau. Ces travaux avaient pour objectif de drainer cette mégaphorbiaie qui recevait l’écoulement des Echaudés suite à une rupture de pente sur son lit initial.Fin 2015, des travaux ont été réalisés sur le ruisseau des Echaudés par le Syndicat Intercommunal de la Basse Vallée de la Risle afin de rétablir son cours normal. L’eau s’écoule donc à nouveau dans le site du GONm qui connaissait une période d’assèchement ces dernières années.Gestion préconisée sur ces sites : • Pâturage extensif dirigé avec la création de parcs • Débroussaillage et coupe de ligneux • Fauche tardive • Fauche d’entretien de mégaphorbiaies • Entretien et création de mares • Création d’un étrépage expérimental • Comblement des fossés de drainage • Entretien des alignements de têtards • Lutte contre les espèces exotiques envahissantes

En 2013, la Communauté de Communes de la Côte d’Albâtre et le Conservatoire ont signé une convention cadre pour la période 2013-2033 ainsi qu’une convention annuelle d’application pour la réalisation d’un diagnostic écologique et la rédaction d’une notice de gestion sur un coteau de la commune de Paluel.

Suite à la rédaction de cette notice de gestion, la Communauté de Communes de la Côte d’Albâtre a fait appel au Conservatoire pour effectuer un suivi de la gestion de ce coteau.Un programme pluriannuel de suivi scientifique a été mis en place pour évaluer l’impact de la gestion menée. En 2015, des quadrats de suivi de la végétation ont été installés, des relevés phytosociologiques y seront réalisés tous les 4 ans. En 2016, des compléments d’inventaires entomologiques seront effectués puis en 2017 des compléments ornithologiques.

L’ensemble de ces suivis permettra d’évaluer l’impact de la gestion et de réadapter si besoin les travaux réalisés.

• Exemple du Pont Rouge, Paluel (76)

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PROGRAMMES DE CONSERVATION DE TAXONS ET D’HABITATS

• Biscutelle de Neustrie, Violette de Rouen - Bilan annuel du plan de conservation en cours

Pour faire suite au programme LIFE « Sauvetage de Viola hispida et Biscutella neustriaca en Val de Seine » visant la protection de ces deux espèces végétales endémiques de la vallée de Seine Haut-Normande, le Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Normandie a sollicité la Région Haute-Normandie, la DREAL Haute-Normandie ainsi que la Communauté d’Agglomération Seine Eure afin de mettre en œuvre le plan de conservation élaboré en fin de programme, en 2012.

Tout au long de l’année, des travaux de gestion et d’entretien de stations de Violette et de Biscutelle ont eu lieu afin de maintenir leurs habitats en bon état de conservation et assurer la pérennité des populations. Les moyens dont nous disposions ont permis d’intervenir sur plus de la moitié des stations de Violette de Rouen par des travaux de ravivage ou de remise en lumière d’éboulis. Concernant la Biscutelle de Neustrie, les travaux techniques consistent essentiellement en de l’entretien de pelouses par l’arrachage et la coupe de ligneux ainsi que par la création et l’entretien d’ouvertures entre les pelouses afin de relier les stations entre elles et favoriser le brassage génétique. Le pâturage ras des pelouses reste cependant primordial, l’espèce préférant les milieux bien ouverts et tolérant peu la concurrence. Malheureusement, les moyens et les conditions d’accès à certains sites ne nous permettent pas à l’heure actuelle de pâturer l’ensemble des stations de Biscutelle, notamment dans les secteurs où les propriétaires de terrain ne nous accordent qu’un droit de passage pour les suivis scientifiques.

En octobre 2015, sur le site d’Amfreville-sous-les-Monts, le CenHN a organisé un chantier bénévole visant à entretenir le pierrier habitant la station de Violette de Rouen. Financé par le Conseil Départemental de l’Eure dans le cadre de sa politique « Découvrez la Nature dans l’Eure », il a été l’occasion de présenter aux bénévoles cette espèce en danger et l’intérêt des travaux qui sont réalisés pour préserver ses populations et son habitat.

Enfin, la plupart des stations de Violette de Rouen et de Biscutelle de Neustrie ont été suivies en 2015 par le CBNBl et le CenHN. Il était effectivement nécessaire d’assurer ce suivi afin d’évaluer l’état des populations et les effets des opérations de gestion.

Malgré la très grande fragilité de ces populations, quelques résultats encourageants sont à souligner grâce aux efforts de gestion menés depuis plusieurs années et au suivi régulier des sites. C’est le cas par exemple d’une station de Violette de Rouen située sur le Coteau de Saint Adrien à Belbeuf. 2 pieds de Violette y avaient été découverts en 2000, signe d’une ancienne station prête à disparaître. Grâce aux actions menées pendant le programme LIFE, 147 pieds ont été dénombrés en 2012.

Cette augmentation d’effectif se poursuit encore aujourd’hui avec plus de 390 pieds recensés en 2015 !

Travaux de ravivage en faveur de la Violette de Rouen Pelouse à Biscutelle de Neustrie

Biscutelle de Neustrie

Carrière à Violette de Rouen

Violette de Rouen Effectifs 2015

Belbeuf : >400 piedsGouy : 12 piedsRomilly-sur-Andelle : > 250 piedsAmfreville-sous-les-Monts : > 600 pieds

Biscutelle de Neustrie Effectifs 2015

Romilly-sur-Andelle: >250 piedsAmfreville-sous-les-Monts : > 750 piedsLe Thuit - La Roquette : > 200 piedsLes Andelys : > 550 pieds

Pâturage sur la côte des deux amants

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• NOUVEAU Programme Régional d’Actions sur les coteaux calcaires

Les milieux secs tels que les pelouses calcaires sont connus pour leur grand intérêt écologique. Ils accueillent une faune et une flore remarquable, souvent rare et menacée, unique dans la région. Le Schéma Régional de Cohé-rence Écologique, met en évidence l’intérêt particulier des milieux calcaires pour l’accueil de cette biodiversité remarquable : « L’exclusivité de milieux pour ces espèces [calcicoles] nécessite le strict maintien de continuités entre ces milieux. Ces habitats de pelouses constituent un élément fort du patrimoine naturel de la Haute-Nor-mandie, leur abondance et leur écologie justifient pleinement la création d’une trame calcicole ».

Diverses structures, qu’elles soient techniques, scientifiques ou financières, interviennent pour conserver et/ou restaurer la faune et la flore remarquable des coteaux calcaires, mais ces démarches restent cependant le plus souvent indépendantes.

Objectif du PRA coteaux : Proposer une stratégie régionale dans laquelle pourrait s’intégrer l’ensemble des projets et acteurs concernant les milieux secs présents sur les coteaux.

Le programme régional d’actions en faveur des coteaux calcaires de Haute-Normandie s’articule autour de 4 axes de développement :

L’année 2015 a été essentiellement consacrée à la rédaction du PRA coteaux. Ce document a ensuite été présenté aux structures partenaires du Conservatoire ayant de l’expérience dans la gestion des coteaux calcaires (PNR des Boucles de la Seine Normande, Conseil Départemental de l’Eure, Métropole Rouen Normandie) afin de recueillir leur avis sur le document.

Une présentation officielle du programme a ensuite été organisée à la Région. Toutes les communautés de communes présentant des réservoirs calcicoles sur leur territoire ainsi que l’ensemble des structures gestionnaires de coteaux calcaires ont été invitées. A la suite de cette réunion, deux groupes de travail reprenant les axes définis dans le programme ont été organisés afin de travailler plus précisément sur la méthodologie de mise en œuvre du PRA coteaux.

Enfin, le PRA coteaux a été présenté lors de la journée d’échanges sur les synergies dans la mise en œuvre des politiques Natura 2000 et trame verte et bleue, co-organisée par la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France et l’ATEN. Une centaine de participants étaient présents lors cette journée dont des représentants du Ministère de l’Ecologie et de ses services décentralisés, des chargés de missions de PNR, de collectivités locales…

• Axe 1 : ConnaîtreL’objectif principal de cet axe est de centraliser les données existantes par la création d’une base de données regroupant à la fois des données naturalistes mais également des informations sur le foncier, les usages et les menaces pesant sur les milieux secs. Cette base de données sera par la suite retranscrite sous la forme d’une carte interactive qui servira d’outil d’aide à la décision pour l’ensemble des membres partenaires du PRA coteaux.

• Axe 2 : ProtégerCet axe a pour objectif d’élaborer un programme de protection des pelouses calcicoles en proposant une hiérarchisation des outils de protection à mobiliser selon les enjeux. Pour les sites nécessitant une protection forte, la mise en place d’outils réglementaires pourra être développée.

• Axe 3 : GérerTrois grands objectifs constituent cet axe : développer un pôle de ressources pour la gestion des pelouses calcicoles en organisant des réunions ou rencontres par thématique (gestion pastorale, travaux, suivi scientifique…), développer un programme de reconquête pastorale des pelouses calcicoles et mutualiser les connaissances et les moyens sur la mise en œuvre de programmes de financements de grande ampleur.

Axe 4 : ValoriserCet axe sera consacré à la conception de la carte interactive ainsi qu’à des actions de communication et diffusion de l’information (création d’outils pédagogiques, organisation de manifestations grand public…).• Axe 3 : Gérer

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• NOUVEAU Programme Régional d’Actions en faveur des Mares de Normandie (PRAM)

ContexteLes mares sont aujourd’hui reconnues comme des milieux particuliers aux intérêts multiples. Plusieurs acteurs mettent en place des actions pour recenser, restaurer et sauvegarder les mares de leur territoire. Néanmoins, ces projets sont menés localement et ne couvrent qu’une partie de la Haute-Normandie. Par ailleurs, les pratiques de recensements et d’inventaires sont souvent hétérogènes et ne permettent pas d’avoir une vision globale du nombre et de la répartition des mares en Haute-Normandie.

Mise en place du PRAMDans ce contexte de prise de conscience et de déclinaison d’une Trame Bleue régionale, il était nécessaire de mettre en place une dynamique régionale de reconquête des mares et de créer synergie et cohérence entre les différents acteurs. Ainsi, avec le soutien financier de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie et de la Région Normandie, les Conservatoires d’espaces naturels de Basse et de Haute-Normandie animent, depuis le printemps 2015, un Programme Régional d’Actions en faveur des Mares (PRAM) de Normandie.Dans le cadre de ce PRAM, le Cen Haute-Normandie met à disposition ses compétences techniques et scientifiques, mais également anime et accompagne les actions menées en faveur des mares à l’échelle régionale.L’objectif du CenHN en tant qu’animateur n’est pas de se substituer aux acteurs locaux qui mènent déjà des actions en faveur des mares ou qui souhaitent le faire, mais d’accompagner les initiatives, favoriser l’émergence de nouveaux projets ou valoriser les projets déjà existants, en partenariat avec des collectivités territoriales ou d’autres structures.

Les objectifs du PRAM :

• Connaître le nombre de mares et leur répartition en Haute-Normandie.• Améliorer les connaissances sur la diversité et la biodiversité des mares et réseaux de mares.• Entretenir et restaurer les mares et réseaux de mares.• Protéger les mares (sensibilisation, formations, mesures réglementaires...).• Créer une synergie entre les différents acteurs.

Les actions réalisées en 2015

• Animation du PRAM - Organisation de 2 réunions du Comité de pilotage. - Prise de contact avec les acteurs menant des pro grammes mares sur leur territoire. - Animation d’un groupe de travail sur la fiche de ca ractérisation de mare.

• Élaboration d’outils techniques - Élaboration d’une nouvelle fiche de caractérisation de mare. - Choix de protocoles d’inventaires pour la flore, les Odonates et les Amphibiens. - Conception d’une base de données sur les mares et d’une application de saisie en ligne .

• Accompagnement de projets - Accompagnement des Communautés de Communes qui ont engagé un Programme d’Aména gement Groupé et Intégré des Mares (PAGIM). - Accompagnement d’intercommunalités et d’une

association (A3DE) dans leur projet de déclinaison lo- cale du PRAM. - Diagnostic de 7 mares communales à Carsix, Beauficel-en-Lyons, Saint-Ouen-du-Tilleul et Autigny. - Participation aux 24h de la Biodiversité au Potager de Beaumesnil. - Conseils pour cinq propriétaires privés.

• Communication - Création du logo PRAM Normandie. - Élaboration d’une plaquette de communication à destination du grand public, des associations, des collectivités, des professionnels… - Conception d’un site internet (mise en ligne : 1er trimestre 2016) : www.pramnormandie.com - Participation à la publication «Agir pour les mares communales en Seine-Maritime» du CAUE76. - Présentation du PRAM lors d’une formation sur les Odonates organisée par le Cen HN - Coordination de la Fête des mares 2016 sur la Haute-Normandie.

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Aeschne bleueCrapaud calamiteRenoncule à feuilles capillaires

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www.pramnormandie.com

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ACTIONS D’INSERTION ET DE FORMATION

La gestion des sites constitue un support prédestiné d’ac-tions en faveur de l’insertion et de la formation. De nom-breux chantiers d’insertion associatifs, d’Établissements et de Services d’Aides par le Travail , d’Instituts Médicaux Edu-catifs (IME) ont lieu sur les sites gérés par le Conservatoire.

Par ailleurs, les sites et actions gérés par le Conservatoire offrent un support d’actions d’enseignement, notamment aux lycées d’enseignement agricole et environnementaux et aux formations supérieures (BTS).

En même temps que les travaux de gestion, des chantiers nature participatifs ont été réalisés avec le CFTA de Coqueréaumont, le lycée horticoles d’Evreux, le Lycée de Mesnières-en-Bray, l’IME de Canteleu, l’IME de Montroty, l’AMER les pommiers, le collège de Nonancourt…

Au total, le Conservatoire a réalisé en 2015, 17 chantiers d’insertion et de formation avec 432 participants sur 34 jours.

Un partenariat signé avec les Brigades Vertes de Belbeuf et du Plateau Est permet également de réaliser des travaux de gestion sur les sites de la Côte du Roule à St-Léger-du Bourg-Denis et de St-Adrien à Belbeuf. Le partenariat avec cette association, dont l’objet est de favoriser l’insertion professionnelle, permet une coopération efficace en faveur de l’environnement. Actions réalisées par l’équipe des Brigades Vertes en 2015 : • Sur le site de St-Adrien : débroussaillage d’un couloir au sein de fruticées pour faciliter la pose des clôtures mobiles. Débroussaillage de pelouses pour les maintenir en lumière et fauche des rejets de souches ; • Sur le site de la Côte du Roule : débroussaillage d’un couloir en limite de parcelle afin de poser une clôture dans un futur proche.

VALORISER LES PRODUITS ISSUS DE LA GESTION

Dans une volonté de recyclage et de développement durable, les produits issus de la gestion des espaces naturels gérés par le Conservatoire sont valorisés de plusieurs façons : • Copeaux : valorisé en paillage (à disposition des riverains lorsque cela est possible) • Bois : valorisé en bois de chauffe (lorsque cela est possible, riverains, autres…) • Fauche : valorisé en compost, permaculture maraîchère (lorsque cela est possible, riverains, autres…)

Cependant, les produits issus de la gestion, stockés sur les sites sous formes d’abris et gîtes sont également très utiles pour les micromammifères, les insectes, les reptiles et autres champignons.

Lycée de Mesnières-en-Bray - Croixdalle

BTS GPN de Coquereaumont - Vironvay

IME Canteleu - Elbeuf sur Andelle

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Information et sensibilisation des haut-normands

Valoriser

AMÉNAGEMENT D’ESPACES NATURELS

La mission de valorisation du CenHN s’appuie sur la volonté de partager, d’ouvrir et de faire découvrir ses espaces naturels au plus grand nombre. L'objectif principal est de sensibiliser le grand public à la richesse, à la beauté mais aussi et surtout à la fragilité des paysages et milieux naturels qui nous entourent et à l’intérêt de les gérer durablement. Le CenHN propose donc au grand public différentes façons de découvrir les espaces naturels.

Le Conservatoire réalise des aménagements de sites naturels favorisant les visites autonomes. Ces équipements techniques ou pédagogiques sensibilisent un public de passage et l’invitent à la découverte de la nature. Le

Conservatoire poursuit ce travail sur les sites selon des critères définis au préalable et produit des documents de présentation de visite.

En 2015, le Conservatoire a poursuivi l’équipement de ses sites. Grâce au soutien du Département de l’Eure, le CenHN a réalisé 2 panneaux d’information pour les sites: • Les communaux, Saint Didier des Bois • Le moulin de la côte, Saint Vigor Le CenHN a également réalisé en 2015, quatre

sentiers pédagogiques : • Les coteaux de Saint Michel à Evreux• Le sentier des Azurés à Vironvay et Saint Pierre du Vauvray• La roselière de Normanville au Mesnil Lieubray• Le marais des Communaux à Elbeuf sur Andelle Actuellement, 34 sites sont équipés de panneaux d’information et 9 sites proposent un sentier pédagogique.

Départ du sentier des Azurés

Le sentier des Azurés, VironvayCe sentier pédagogique, d’un peu plus d’une heure, permet de découvrir les coteaux de Vironvay et Saint Pierre du Vauvray et d’admirer la vallée de la Seine. Le sentier a été réalisé grâce au soutien du Département de l’Eure.www.cren-haute-normandie.com/sentier-azures

Le sentier des coteaux de Saint Michel, ÉvreuxÉvreux bénéficie d’un riche patrimoine naturel de plus de 800 hectares constitué de massifs forestiers, de prairies, de coteaux... Ce sentier de plus de 6 km vous fait parcourir ses espaces naturels remar-quables. Sentier financé par le Ville d’Evreux.

www.evreux.fr/pages/sentier-coteaux-saint-michel

PROJET de sentier sur l’ile Saint Catherine, Tourville la Rivière La ville de Tourville et le CenHN ont entamé un projet de valorisation comprenant la conception d’un circuit de découverte et la mise en place d’une passerelle entre le hameau de Bédane et l’île. Début 2015, les élèves du Lycée Technique et Scientifique Blaise Pascal de Rouen ont participé au projet en proposant différents scenarios d’accessibilité maitrisée à l’île.

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• Zoom sur l’aménagement des deux zones humides en vallée de l’Andelle

Valoriser les milieux naturels est une des missions du Conservatoire. Cette mission se traduit par la création de deux projets d’aménagement accessibles à tous dans la Vallée de l’Andelle.

A partir du mois de septembre, le Conservatoire a mis en œuvre d’importants travaux d’aménagement sur deux zones humides dont il est propriétaire : La Roselière de Normanville et le Marais des Communaux.

Des aménagements d’envergure : L’objectif de ce projet d’envergure est de rendre la nature accessible à tous. Pour cela, un important travail est mené depuis le début du projet sur l’accessibilité. Grâce à un comité de pilotage com-posé d’experts du handicap et du tourisme, les aménagements permettront de répondre aux normes du label «Tourisme et Handicap».

Dans ce cadre, les sentiers seront équipés de fils d’Ariane, de zones de croisement et de faibles pentes. Pour permettre une «immersion» totale, des travaux d’envergure ont été réalisés. Les cheminements se font sur des platelages en chêne et chaque site est équipé d’un observatoire permettant de contempler les roselières et la faune qui y niche. Les travaux d’aménagement sont réalisés par «Environnement et forêt», une entreprise spécialisée en aménagement d’espaces naturels. Le bois est usiné par différents ESAT (Etablissement et services d’aide par le travail) de la région. Enfin, les jeunes de l’IME (Institut médicoéducatif) du Chant du Loup à Canteleu contribuent également au projet en participant chaque semaine au débroussaillage des sentiers. Des jeunes de l’IME Arc En Ciel de Montroty ont également rejoint le projet en cours d’année.

Communication et valorisation :De nombreux supports de communication et de valorisation favorisant l’accessibilité ont également été mis en place. Sur place, des panneaux en relief accueillent le public et permettent aux mal voyants de découvrir le site. Une plaquette ainsi qu’une application smartphone accompagnent le visiteur durant tout le parcours. L’application est aussi disponible en langue des signes, en audio-description et en anglais. Une plaquette FALC (Facile à Lire et à Comprendre) est également proposée aux déficients mentaux. Une plaquette à destination des scolaires est à disposition des enseignants.

Les deux sentiers seront accessibles au public dès le printemps 2016.

La Roselière de Normanville (Mesnil-Lieubray)Située dans la partie amont de la vallée de l’Andelle, ce site bénéficie d’un environnement paysager remarquable et se différencie des pâtures bocagères limitrophes par la nature de sa végétation. Elle est composée d’une mosaïque de milieux humides où dominent une roselière et une caricaie ; on y observe également des zones prairiales.

Le Marais des Communaux (Elbeuf-sur- Andelle) C’est une zone humide d’environ 7 hectares qui présente un ensemble de végétations hygrophiles à hautes herbes comme les mégaphorbiaies, la roselière et des boisements.

• Les sorties et chantiers scolaires• 38 sorties nature avec des scolaires soit 1 000 élèves. • 11 chantiers avec scolaires soit 256 élèves.En 2015, grâce au soutien de l’Agence de l’Eau Seine Normandie et de la DREAL Haute-Normandie, le Conservatoire a pu proposer des sorties aux établissements scolaires proches des sites qu’il gère. En 2015, le Conservatoire a accueilli beaucoup moins d’élèves sur les espaces naturels que les années précédentes. Cette faible participation est du aux événements tragiques qui ont eu lieu en janvier et en novembre et qui ont nécessité l’annulation des sorties scolaires.

En 2015, le CenHN a également demandé et obtenu l’agrément de l’Éducation Nationale. Cet agrément fait du Conservatoire une « association éducative complémentaire de l’enseignement public ».

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PARTICIPATION AUX SALONS « NATURE »

En 2015, le Conservatoire a intensifié sa présence sur les salons. Il a participé à différentes manifestations : • Festival Graines de Jardin, au jardin des plantes de Rouen • Forum des associations de Rouen • Salon Nature et Jardin de RouenLa présence du Conservatoire à ces manifestations locales permet de renforcer l’ancrage local, de faire connaître les actions du Conservatoire et a également permis de prendre contact avec un public large et diversifié. A noter que les stands sont le plus souvent tenus par des bénévoles. Un grand merci à eux !

SORTIES ET CHANTIERS

En 2015, 51 animations nature ont été proposées au grand public. Plus de 900 personnes ont été accueillies sur les espaces naturels à l’occasion des animations nature organisées par ou avec le CenHN. Encore une fois, les thèmes étaient variés (insectes, flore, accrobranche, amphibiens, fruits sauvages, escalade,…) et les animations étaient accessibles à tous, petits et grands. Le partenariat avec d’autres associations comme Authentik Aventure ou le Chemin du Halage permet de proposer au public une activité plus complète.

Les chantiers nature ont la particularité de permettre aux participants d’être acteurs de la protection de la nature et de comprendre son évolution et les menaces.

Le choix des sites accueillant une activité « nature » est régulièrement renouvelé pour permettre de faire découvrir un maximum de sites et de toucher un large public. En 2015, le Conservatoire a organisé 8 chantiers et a accueilli 105 bénévoles sur 17 jours de chantiers.

• Les sorties et chantiers grand public

• Fête de la nature à Gisacum • Salon Nature et Ruralité à Rouen • Forum des métiers à Elbeuf

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La dynamique de l’assise citoyenne

ADHÉRENTS ET BÉNÉVOLES

Les Conservateurs bénévoles : Ce sont des adhérents liés par contrat au Conservatoire et à un ou plusieurs sites, après validation du Conseil d’Administration. Ils sont des relais locaux et parfois ils animent les sites, participent aux suivis scientifiques, et aux petits travaux.

En 2015 le Conservatoire a organisé 2 journées à destination des bénévoles et Conservateurs bénévoles. La première était consacrée à la découverte du coteau calcaire de Croixdalle dans le Pays de Bray. Les bénévoles ont réalisé un inventaire botanique de ce site qui malheureuse-ment ne bénéficie pas de financements. La deu-xième journée a été organisée en septembre sur le site d’Hénouville sous forme de chantier nature.

Toutes les actions mises en place en 2015 ont per-mis de faire connaître le Conservatoire auprès du grand public, de développer le réseau des adhé-rents et des bénévoles mais aussi d’animer ce ré-seau afin de ne pas perdre d’adhérents ni de béné-voles. En 2015, le CenHN a compté 29 nouveaux adhérents.

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Les adhérents : Sans inciter outre mesure à l’adhésion, l’association compte, en 2015, 180 adhérents répartis comme suit : 153 individuels, 18 associations de protection de la nature et 9 collectivités territoriales.Tout au long de l’année, les adhérents ont reçu des informations sur l’actualité du Conservatoire, par le biais de la lettre d’information, d’une newsletter et de mails plus ponctuels. Pour 2016, le Cen HN a mis en place un nouveau tarif pour les couples.

La base associative et citoyenne du Conservatoire permet une représentativité forte vis-à-vis des partenaires institutionnels et des élus.

Le Conservatoire souhaite développer, redynamiser sa vie associative et renforcer son ancrage territorial. Pour cela, il met en place une politique ambitieuse de reconquête d’adhérents et de bénévoles. Ces derniers sont des sources d’actions, des forces vives et des relais locaux dont le Conservatoire ne peut plus se priver.

Les bénévoles :Il tiennent un rôle important dans l’association comme par exemple lors des chantiers nature, lors de la tenue de stands ou pour certains dans la vie des sites et dans le fonctionnement associatif de la structure (participation au Conseil d’Administration, au Conseil scientifique, au Bureau et à de nombreuses commissions départementales, régionales ou nationales).

Afin d’encourager au bénévolat, les équipes du Conservatoire ont travaillé sur l’élaboration d’un Guide du bénévole. Il permettra aux bénévoles de trouver leur place au sein du Conservatoire et de se sentir utiles dans des missions qui leur correspondent.

Les Conservateurs bénévoles en plein inventaire sur le site de Croixdalle

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Communication institutionnelle

PUBLICATIONS

• La lettre d’information « ESPACES »Cette lettre d’information destinée aux adhérents et aux partenaires retrace l’actualité du Conservatoire à travers les saisons. En 2015, les adhérents et partenaires ont reçu 3 lettres d’informations.

• Relations presseLe Cen Haute-Normandie entretient des liens étroits avec les journalistes locaux : - 20 communiqués de presse. - 125 articles de presse écrite et articles web.

- 1 interview du Directeur sur le plateau de l’émission Normandie matin sur France 3.

• Calendrier des animationsCette publication a été rééditée en 3000 exemplaires en 2015. Le calendrier des animations regroupe sur un petit format papier toutes les animations proposées par le CenHN ou ses partenaires.

Les équipements et aménagements des sites, les sorties, chantiers et animations, la sensibilisation de la population locale ou encore la diffusion de l’information scientifique concourent à la reconnaissance du Conservatoire comme acteur incontournable de la préservation et de la gestion des milieux naturels en Haute-Normandie. Il est néanmoins important de communiquer autour de son existence, de son action, de ses missions, pour asseoir cette notoriété et être lisible et visible.

SITE INTERNET

PAGE FACEBOOK

Le site Internet du Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Normandie : www.cren-haute-normandie.com existe dans sa formule actuelle depuis janvier 2011. Il a pour vocation de faire découvrir les missions du Conservatoire et le patrimoine naturel régional aux haut-normands. Régulièrement, les actualités et sorties sont mises à jour. En 2015, le site internet du CenHN a eu 11 858 visiteurs.

En 2013, le CenHN s’est mis au goût du jour en créant sa page Facebook. Au 31 décembre 2015, la page comptait pas moins de 541 abonnés, ce qui fait 223 abonnés de plus que l’année passée. La majorité des abonnées sont des personnes âgées de 18 à 34 ans. Sur cette page, régulièrement actualisée, les abonnés peuvent trouver l’agenda des sorties nature ainsi que toute l’actualité du CenHN.

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Accompagnement des politiques publiques

Deuxième partie

Accompagnement des politiques publiques en faveur du patrimoine naturel

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ANIMATION TERRITORIALE

Fort de son ancrage territorial, le Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Normandie a développé une mission d’animation territoriale dont les objectifs principaux sont : • L’accompagnement d’acteurs locaux (collectivités, propriétaires privés, gestionnaires,…) lors de l’élaboration de projets de restauration, d’entretien, de valorisation ou d’aménagement de milieux naturels, • Le développement de programmes régionaux d’actions de restauration et de préservation de milieux composants les trames écologiques, • La mise en œuvre d’outils mobilisables pour la protection et la préservation des continuités écologiques définies dans le SRCE.

En 2015, 13 salariés du Conservatoire sont intervenus sur une ou plusieurs actions relatives à l’animation territoriale. La coordination de la cellule « animation territoriale » a été confiée à un salarié. Son rôle était de suivre et d’organiser le fonctionnement de la cellule d’animation.

Bilan des actions réalisées en 2015 :

1 - Développement de programmes régionaux d’actions : • Programme d’action sur les coteaux calcaires (étude de préfiguration, réunions de présentation du programme, réunions de groupes de travail). • Programme Régional d’Actions sur les mares (initiation du programme).2 - Accompagnement de projets territoriaux ou locaux : • Appel à projets biodiversité, nature ordinaire et continuités écologiques (1 projet rédigé et retenu par les services de la Région - 2 projets accompagnés dont 1 retenu par les services de la Région - 1 intervention réalisée à la Région pour le lancement de l’APP). • Mesures agro-environnementales et climatiques (Rédaction d’un modèle régional de plan de gestion des zones humides - Assistance technique auprès de porteurs de PAEC concernés par l’enjeu zone humide). • Accompagnement des projets de collectivités (Accompagnement de 4 collectivités- 1 convention d’application annuelle signée - 1 projet de signature d’une convention de gestion). • Accompagnement de 6 propriétaires privés.3 - Développement de nouveaux partenariats : • Prises de contact et rencontres avec les acteurs régionaux de la TVB (7 structures rencontrées- 1 convention de partenariat signée - 1 projet de signature d’une convention de partenariat et d’une convention annuelle d’application). • Participation aux Conseils de Développement Durable du Pays de Bray, du Pays entre Seine et Bray et du Pays Dieppois territoire de Caux.4- Documents d’urbanisme : • Participation aux réunions d’élaboration de documents d’urbanisme (Participation à 5 réunions d’élaboration de documents d’urbanisme - Collaboration à la rédaction d’un diagnostic territorial).5- Prospections foncières : • Prospections foncières en zones humides (4 projets d’acquisition) • Prospections foncières sur les milieux secs (2 projets d’acquisition/convention de gestion).

Participation à l’EDUCTOUR Organisé par l’ARHEN dans le pays de Bray - 16 juin 2015

© ATEN

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IMPLICATION DANS LA POLITIQUE NATURA 2000

En 2015, le CenHN a poursuivi sa mission d’animation de deux sites Natura 2000 :

• « Boucles de la seine amont, coteaux de St-Adrien »

Le Conservatoire a réalisé des prospections de terrain sur certaines pelouses calcicoles afin d’évaluer leur intérêt écologique et déterminer les possibilités de gestion. Les propriétaires de ces parcelles seront contactés en 2016 afin de leur proposer la signature de conventions de gestion et la mise en œuvre de contrats Natura 2000.Des suivis des deux espèces phares du site Natura 2000 ont également été réalisés en 2015. Les pieds de Violette de Rouen ont ainsi été dénombrés sur la commune de Gouy et les individus de Damier de la Succise ont été recherchés sans succès sur la commune d’Amfreville-la-Mi-Voie.

• « Pays de Bray, cuestas nord et sud »

L’année 2015 a été marquée par l’animation des Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC) portées par le Pôle d’Equilibre Territorial du Pays de Bray (PETR).Le Conservatoire a ainsi monté 6 dossiers pour des agriculteurs gérant des pelouses calcicoles dans le site Natura 2000. Les mesures engagées concernent du pâturage extensif sans fertilisation, avec, dans certains cas, la réalisation de travaux de débroussaillage.En parallèle, le Conservatoire a initié la mise à jour du document d’objectifs du site Natura 2000. Celui-ci intégrera les extensions du périmètre validées en 2014 ainsi que les dernières évolutions du dispositif.

• Animation transversale

Le Conservatoire a assuré sa mission d’animation transversale auprès des autres structures animatrices de sites Natura 2000.Il a notamment accompagné la Communauté de Communes des Portes de l’Eure dans le montage des MAEC à enjeu localisé sur le site Natura 2000 de la Vallée de l’Epte.Il a également été sollicité par la DDTM de l’Eure pour rédiger une notice de gestion comprenant un inventaire floristique et des préconisations de gestion sur une parcelle agricole située dans le site Natura 2000 de la Callone. L’objectif était d’accompagner un agriculteur dans le changement de ses pratiques afin de restaurer les habitats d’intérêt communautaire présents sur la parcelle.

Vallée de l’Epte

Pelouse et éboulis des coteaux de Saint Adrien

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POLITIQUE DE L’EAU ET DES ZONES HUMIDES

Grâce au soutien de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, le CenHN a mis en place en 2013, une cellule d’animation zones humides. Le 10ème programme de l’Agence de l’Eau Seine Normandie a une politique ambitieuse d’acquisition foncière et de préservation/restauration des zones humides. C’est pourquoi la cellule d’animation zones humides a développé le nombre d’actions et de salariés concernés par une démarche de préservation et d’amélioration de la ressource en eau et des milieux naturels.

Pâturage : Les deux zootechniciens ont réalisé les opérations de pâturage selon les préconisations de gestion rédigées par les responsables de sites. Ils ont ainsi mené les différents lots de bovins, d’équins et d’ovins sur 10 zones humides gérées par pâturage extensif. Les zootechniciens ont dû complémenter les animaux lors de la période hivernale sur le site d’Elbeuf-sur-Andelle. Les prophylaxies sur les bovins ont été réalisées au mois de décembre.

Valorisation pédagogique : 37 interventions auprès du public ont été réalisées dont 26 visites scolaires de la maternelle aux étudiants en BTS Protection et Gestion de la Nature. 622 personnes ont participé aux sorties découverte de zones humides en 2015.

Suivis scientifiques :• Inventaires faune/Flore pour l’ensemble des zones humides liées à la Cellule d’assistance technique zones humides• Reconduction du Programme Suivi Temporel des Oiseaux Communs par la méthode du baguage (STOC-Capture) sur les sites d’Elbeuf sur Andelle et de Courcelles sur Seine. • Réalisation de deux nouveaux plans de gestion sur les sites des Bouleaux à Courcelles sur Seine et de la Roselière de Normanville au Mesnil Lieubray. • Élaboration de notices de gestion pour les zones humides : « Les fontaines des Grands Riants » à Gaudreville la Rivière, la réserve ornithologique de Corneville-sur-Risle, « le Pré bourbeux» et « la Vallée du Rouloir » à Conches-en-Ouche.

• Découverte botanique sur le site de Conches-en-Ouche : Laîche appauvrie (Carex depauperata). Cette espèce n’avait pas été citée depuis plus d’un siècle dans la région.

Prospection foncière :• Concertation avec la Ville de Malaunay afin d’acheter la zone humide du chemin de la cressonnière. Premier accord trouvé en avril. • Négociations pour le rachat de la zone humide des «Prés de l’Abbaye» à Villy sur Yères. Proposition déclinée. • Négociations en cours pour l’acquisition d’une mégaphorbiaie d’intérêt communautaire dans la vallée de l’Epte.

Animation territoriale : • Présence dans les instances comme la Commission Locale de l’Eau du SAGE des 6 vallées. • Signature d’une convention cadre de trois ans, entre le Conservatoire et la Mairie de Gisors pour une mission de conseils dans la gestion des zones naturelles de la commune. • Négociations avec la Communauté d’agglomération Seine Eure afin de conseiller en gestion et valorisation du marais « des Pâtures » au Vaudreuil.• Partenariat avec la commune de Clères afin de l’assister dans la gestion et la valorisation de la zone humide communale.• Accompagnement auprès des porteurs de PAEC (Programmes Agro-Environnementaux Climatiques) concernés par des enjeux zones humides. Le conservatoire a rédigé le plan de gestion régional zones humides pour les Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC) à enjeux localisés.

Martin-pêcheur d’Europe

Animation nature avec l’école de Clères

Le marais de Fesques

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ACCOMPAGNEMENT DES POLITIQUES ENS

• Les Espaces Naturels Sensibles de la Seine-Maritime

Depuis sa création en 1993, le CenHN est partenaire du Département de Seine-Maritime pour la mise en œuvre de la politique des Espaces Naturels Sensibles (ENS). Le Département de Seine-Maritime et le Conservatoire signent chaque année une convention de partenariat technique et scientifique pour 5 ENS Départementaux :

• Le Bois du Roule à Darnetal • Le Bois de l’Epinay à Forges-les-Eaux • La Côte du Roule à Saint Léger-du-Bourg-Denis • Le Cap d’Ailly à Sainte-Marguerite-sur-Mer • Le Bois Gamet à Mauquenchy.

Par ailleurs, le Conservatoire est également un partenaire technique et scientifique pour la gestion et le suivi scientifique d’un ENS local : le Bois des Communes à Varengeville-sur-Mer. Une convention tripartite est ainsi signée annuellement entre le Conservatoire, la Communauté d’Agglomération Dieppe Maritime et le Département de Seine-Maritime.

Enfin, le Conservatoire intervient également pour le suivi technique et scientifique de la Côte Saint-Amador à Mesnières-en-Bray avec la commune de Mesnières-en-Bray, un site qui est inscrit en ENS local des pelouses calcicoles du Neufchâtelois dans le Schéma Départemental des Espaces naturels Sensibles.

Les actions réalisées en 2015 :

Pour les ENS départementaux : • Suivi de 42 espèces végétales patrimoniales et 9 quadrats. • Suivi des oiseaux communs sur 2 ENS (Côte et Bois du roule) et veille des espèces patrimoniales de l’entomofaune sur 5 ENS. • 10 chantiers (88 journées-homme), dont 3 ont été menés en partenariat avec l’équipe Technique Départemental • 62 jours de pâturage ovin/caprin. • 270 jours de pâturage bovin.

Pour ENS local Bois des Communes : • 4 chantiers (5 journées-homme), dont un chantier-école. • 5 espèces végétales patrimoniales suivies. • 35 jours de pâturage bovin.

Restauration d’une zone humide - Bois de l’Epinay

Entretien des landes - Cap d’Ailly

Pâturage ovin/caprin - Côte du Roule

Débroussaillage - Côte du roule

Suivi scientifique de l’entomofaune - Cap d’Ailly

• Les Espaces Naturels Sensibles de l’Eure

Le Département de l’Eure met en œuvre sa politique des Espaces Naturels Sensibles (ENS) depuis 2001 et le Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Normandie l’accompagne depuis le début.Après plus de 10 ans d’intervention, en 2015, le Département a souhaité évaluer son action au titre de la protection de la biodiversité, en particulier dans un contexte de réforme institutionnelle, et le Conservatoire a participé à cette étude en tant que partenaire historique.

Cette année encore, le Département de l’Eure a soutenu le Cen HN dans le cadre de la gestion de ses sites inscrits au titre de la politique ENS. Pas moins de 32 ENS sont concernés, représentant 630 ha, et des milieux naturels diversifiés : zones humides, coteaux calcaires, terrasses alluviales, boisements, prairies, gîtes à chiroptères, mares, sites géologiques.

Actions réalisées en 2015 :

• Animation des sites et encadrement de la gestion sur les 32 sites ENS.

• Actions foncières sur 16 projets de nouveaux sites ou d’extensions de sites gérés.

• Suivi scientifique de la végétation sur 5 sites (24 quadrats suivis).

• Suivi de la flore patrimoniale sur 13 sites (31 espèces patrimoniales suivies).

• Suivi de la faune sur 8 sites (4 espèces d’Orthoptères et 5 d’Odonates, 4 inventaires/suivis de Reptiles réalisés).

• Travaux de gestion sur 17 sites : restauration de mare, fauche, déboisement, débroussaillage, ...

• Pâturage (équin, bovin, ovin, caprin) sur 12 sites, soit 101 hectares.

• Plans de gestion ou notices de gestion de 9 sites, représentant 115 ha (dont 1 projet de nouveau site ENS pour le CenHN et 5 ENS départementaux non gérés par le CenHN).

• Chantiers bénévoles sur 3 sites, avec des élèves de collèges (Val-de-Reuil, Gisors et Nonancourt).

• Animations grand public (18 dates sur 15 sites) dans le cadre du programme « Découvrez la nature dans l’Eure ».

• Création de panneaux sur 2 sites, réimpression du carnet nature du sentier du Genévrier aux Andelys et aménagement du nouveau sentier des Azurés sur les coteaux de Vironvay.

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• Les coteaux d’Amfreville-sous-les-Monts • Les Fondriaux à Bernières-sur-Seine• La côte de Bouchevilliers • Les terrasses alluviales de Courcelles-Bouafles • Les Huches à la Croix-St-Leufroy • Les coteaux d’Evreux• Les coteaux d’Ezy-sur-Eure• Les coteaux de Giverny• La Prairie à Giverny • Le Domaine de Chambray à Gouville • Les coteaux d’Heudebouville

• Le Bois Ricard à Heudreville-sur-Eure • Le château et les coteaux d’Ivry-la-Bataille • Les côtes pelées à Jouy-sur-Eure • La côte de la Roque à la Roquette• Les Courtils au Marais Vernier• Les coteaux du Thuit-la-Roquette • La côte Saint-Jacques aux Andelys• Le Château Gaillard aux Andelys• Les côtes de l’Estrée à Muzy • Le Domaine du Parc à Pinterville et Acquigny • La côte des Deux Amants à Romilly-sur-

Andelle • Le Fournet à Saint-Aquilin-de-Pacy • La côte de l’Oison à Saint-Cyr-la-Campagne • Les Communaux à Saint-Didier-des-Bois • Les coteaux de St-Pierre-du-Vauvray et de Vironvay• Le Moulin de la côte à Saint-Vigor• Le Chemin, l’Hippodrome et la Roche boulée à Tosny • Les Falaises de Connelles à Vatteville.

Pâturage bovin - Tosny

Reprise de rejets - Vironvay

Maculinea arion- Saint Aquilin de Pacy

Expertise auprès des acteurs publics Le Conservatoire apporte aux acteurs des politiques publiques et aux collectivités des éléments de connaissances et d’expertises scientifiques, techniques et territoriales sur de nombreux sujets dont :

• Le suivi scientifique de la Violette de Rouen et de la Biscutelle pour la Région Haute-Normandie et la DREAL Haute-Normandie • La révision du schéma des carrières (Gaillon et Courcelles) • La charte forestière pour le Grand Evreux Agglomération • Participation aux Indicateurs de Biodiversité de l’OBHN • Le suivi scientifique de mares pour le SYDAR et la Métropole Rouen Normandie • Diagnostic écologique des mares communales du Grand Evreux Agglomération • Programme de connaissance et conservation des plantes messicoles du territoire de la Métropole Rouen Normandie • Programme de conservation des coteaux calcicoles du territoire de la Métropole Rouen Normandie • Plan départemental d’actions en faveur des plantes messicoles du département de l’Eure • Étude sur les papillons de jour des coteaux du territoire de la Métropole Rouen Normandie • Poursuite de l’Inventaire Régional du Patrimoine Géologique pour la DREAL Haute-Normandie • Prospection Agrion de mercure en vallée de la Bresle • Référentiel Régional Pédologique • Étude des Hautes Terrasses Par ailleurs, le Conservatoire est membre de plusieurs commissions auxquelles il apporte son expérience et son savoir-faire : • Comité de Bassin Seine-Normandie • Commission départementale de la nature, des paysages et des sites (Eure et Seine Maritime) • Commission départementale des espaces, sites et itinéraires de la Seine-Maritime • Commission « patrimoine Géologique » RNF • Commission « milieux ouverts et Rhopalocères » RNF • Commission locales d’information et de suivi des exploitations de carrières • Conseils consultatifs de développement durable de collectivités territoriales • Commission locale de l’eau du SAGE des six vallées • Commission locale de l’eau du SAGE vallée de la Bresle • CDPENAF 27 • Conseil de rivage de Normandie du Conservatoire du littoral • Comité consultatif de la RNN du Marais Vernier • Conseils de Développement Durable du Pays de Bray, du Pays entre Seine et Bray et du Pays Dieppois territoire de Caux. • Comité Technique Départemental de la SAFER de Seine Maritime et de L’Eure

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Accompagnement des projets territoriaux

• Schéma d’Accompagnement et de Gestion des Eaux (SAGE)

Le Schéma d’Accompagnement et de Gestion des Eaux est un outil de planification à portée réglementaire qui a pour vocation la définition et la mise en œuvre d’une politique locale cohérente en matière de gestion de l’eau et des milieux aquatiques.Le SAGE est géré par une CLE (Commission Locale de l’Eau), Commission présidée par un élu, composée pour moitié d’élus, pour un quart de représentants des usagers (dont les agriculteurs) et pour un quart des représentants de l’état.Le Conservatoire est présent en tant qu’expert milieux naturels dans différentes instances comme la Commission Locale de l’Eau du SAGE des 6 vallées ou le comité technique du Syndicat Mixte du Bassin Versant de l’Yères et de la Cote. Des expertises ont été menées avec le Syndicat Mixte du SAGE du Cailly-Aubette-Robec afin d’évaluer la richesse écologique de zones humides pour d’éventuelles acquisitions. Ces prospections n’ont, malheureusement, pas permis d’identifier des parcelles ayant une valeur écologique significative pour la mise en place d’une gestion écologique.

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ACCOMPAGNEMENT DES PROJETS TERRITORIAUX

• Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC)

Les MAEC constituent un des outils majeurs du second pilier de la Politique Agricole Commune pour : • Accompagner le changement de pratiques agricoles afin de répondre à des pressions environnementales identifiées à l’échelle des territoires, • Maintenir les pratiques favorables là où il existe un risque de disparition. En 2015, dans le cadre de l’animation territoriale, le Conservatoire a travaillé avec les porteurs de PAEC concernés par un enjeu zone humide. Il a ainsi rédigé, en collaboration avec la région et certains porteurs de PAEC, un modèle de plan de gestion régional pour les zones humides concernées par des MAEC localisées. Il a également conseillé quelques structures porteuses de PAEC sur la construction des mesures de gestion.Le Conservatoire a également animé des MAEC à enjeu localisé sur le site Natura 2000 du « Pays de Bray, cuestas nord et sud » (cf. bilan de l’animation Natura 2000 p.53).

PRISE EN COMPTE DE LA BIODIVERSITE DANS LES PROJETS TERRITORIAUX

Le Conservatoire a rédigé avec les services techniques municipaux, l’ensemble de l’appel à projet Biodiversité de la Ville de Dieppe. Celui-ci porte sur l’identification et la valorisation de la trame verte et bleue à l’échelle de la Ville. L’objectif est d’intégrer la TVB dans le PLU de la ville de Dieppe afin de préserver les réseaux écologiques et de créer un véritable maillage vert sur la Ville. Elle constituera un outil d’aide à la décision dans la définition

des projets d’aménagements de la Ville et permettra également de cibler les secteurs riches en biodiversité pouvant être valorisés auprès des habitants. Ce nouveau partenariat sera officialisé début 2016 par la signature d’une convention cadre d’accompagnement pour la période 2015-2018 et d’une convention annuelle d’application afin de les assister, en 2016, à la mise en œuvre des actions prévues dans leur réponse à l’appel à projets.

Le Conservatoire a participé aux réunions de présentation et de concertation des SCOT du Pays Dieppois Terroir de Caux et de la Métropole Rouen Normandie. Il a porté une attention particulière à la prise en compte de la TVB dans ces documents d’aménagement du territoire. Il a également participé aux différentes réunions d’élaboration du Plan Local d’Urbanisme de la commune d’Ezy-sur-Eure, rédigé par l’Agglomération du Pays de Dreux.

•Accompagnement pour les documents d’urbanisme

•Accompagnement de la Ville de Dieppe

Participation aux dynamiques réseaux

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Troisième partie

Le réseau des CENPARTICIPATION AUX ACTIONS DU RESEAU

Depuis sa création, le Cen HN est membre de la Fédération des Conservatoires (cf page 6). Le CenHN contribue aux actions du réseau dans les domaines où ses compétences et/ou ses expériences peuvent apporter une valeur ajoutée. Il peut être mandaté par exemple pour représenter le réseau sur différentes thématiques (sport de nature, ecopastoralisme, géologie...).

• Les Conférences Techniques :

Comme tous les directeurs de Cen, le directeur du CenHN a participé en 2015 aux 4 Conférences Techniques des Directeurs. A chaque réunion d’une journée, les grandes thématiques suivantes sont abordées : organisation et gouvernance (exemples : Fond de dotation, mutuelle salariés obligatoire, fiscalité et marchés publics...), réseau (exemples : fusion des Régions, point sur les Cens Agréés, actions mutualisées, congres...), et partenaires (exemples : Conventions de partenariats nationaux, Loi biodiversité, Natura 2000, ATEN...).

• Le congrès annuel :

Après Aix-les-Bains en 2011, où 800 personnes avaient répondu présentes, c’est en effet la ville de Dunkerque qui a accueilli du 7 au 10 octobre 2015 le deuxième Congrès commun des réseaux des Conservatoires d’espaces naturels et des Réserves Naturelles de France. Cette grande rencontre était organisée par le Conservatoire d’espaces naturels du Nord Pas-de-Calais, la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels et Réserves Naturelles de France. Près de 700 participants, des deux réseaux, ont donc rassemblé leurs forces, leurs compétences, leurs expériences afin de contribuer aux réflexions sur l’avenir de la protection de la nature en France; d’échanger sur les actions et les expériences actuelles des salariés et membres des deux réseaux, sur leurs cœurs de métiers respectifs ; et de renforcer

la mobilisation et l’influence des deux réseaux par la consolidation des collaborations actuelles et le développement de nouveaux partenariats.

• Une CTT Natura 2000 :

Lors du congrès commun des Conservatoires d’espaces naturels et des Réserves Naturelles 2015 (voir article ci-dessus), Aurélie Philippeau, Chargée de mission Natura 2000 et Frank Nivoix, Directeur au CenHN ont piloté et animé un atelier sur le thème de Natura 2000. L’objectif était de partager les expériences des deux réseaux sur l’animation des sites Natura 2000. Une vingtaine de personnes ont ainsi discuté et échangé sur l’implication et le savoir-faire des conservatoires et des réserves dans la mise en œuvre de la politique Natura 2000. Afin de mutualiser les expériences, le Conservatoire s’est proposé d’animer un groupe de travail composé de représentants des deux réseaux.

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Atelier Patrimoine géologique lors du congrès commun Cen/RNF de Dunkerque 2016 - Animé par Aurélien Noraz, chargé de Projet Pédologie au CenHN.

Pour la troisième année consécutive, le groupe géol/pédo des Cen s’est réuni lors du congrès annuel des Conservatoires. Cette année, l’organisation commune avec le réseau des réserves naturelles a permis la mise en place d’un atelier sur le patrimoine géologique avec l’accueil de François Michel, géologue de renom, pour présenter la publication d’un cahier de géologie mis en place par la Commission Patrimoine géologique de RNF.

ÉCHANGES INTER-CONSERVATOIRES

• Synergie des Cen Normands

Avec la fusion des deux régions, les deux Conservatoires d’espaces naturels de Normandie ont analysé leurs forces et faiblesses pour favoriser les complémentarités et synergies. Ils ont d’ores et déjà engagé de nombreux rapprochements, tant institutionnels qu’organisationnels.

Des échanges réguliers ont lieu entre les 2 Cen normands concernant leurs conseils scientifiques respectifs. Le Programme Régional d’Actions en faveur des Mares (cf p. 44) est développé en étroite collaboration avec le Conservatoire d’espaces naturels de Basse-Normandie, qui lui, porte un tel programme depuis maintenant plus de 10 ans. Il en est de même pour le Programme

Régional d’action d’Action sur les coteaux calcaires (cf p.43). D’autres actions communes ont été menées en 2015 comme l’invitation des présidents et directeurs aux conseils d’administration respectifs, une journée de rencontre salariés, préfiguration à l’adoption d’un logiciel commun de suivi des projets conçu par le Cen Haute-Normandie, échanges et partages d’expériences variés sur la coordination tant budgétaire, informatique que scientifique, officialisation Etat-Régions commune de leur agrément, réunion DREAL Normandie le lundi 7 décembre pour présenter les articulations et synergies existantes…

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• Rencontre de deux sites limitrophes sur Ferrières et Villers sur Auchy avec le Cen Picardie

Des échanges ont lieu entre le CenHN et le Cen Picardie dans le Pays de Bray, car les 2 Cen sont gestionnaires de 2 sites contigus à Ferrières-en-Bray (76) et Villers-sur-Auchy (60). Ceci dans le but de proposer une gestion cohérente de ces zones humides exceptionnelles à plus d’un titre, et d’envisager quelques actions communes.

Journée de cohésion commune Cen BN et HN

A l’initiative de Michel Joly, conservateur bénévole et membre du Conseil scientifique, les Conservatoires du Centre-Val de Loire et de Haute-Normandie ont organisé une journée d’échanges le 15 juin 2015 sur le thème des pelouses sèches calcicoles de la Vallée de l’Eure.Plusieurs objectifs communs aux deux Conservatoires ont été abordés : enjeux en termes de biodiversité, opérations de gestion réalisées et nécessaires, inventaires et suivis scientifiques, partenariats locaux

et problématiques rencontrées dans la gestion de ces habitats. Cette rencontre a permis aussi d’envisager une coordination des pratiques pastorales et techniques. Ces échanges ont eu lieu sur le terrain. Cinq salariés de Haute-Normandie et trois du Centre ont ainsi pu discuter de cas concrets sur les coteaux d’Ezy-sur-Eure, site haut-normand de 15 ha, et sur la vallée des Cailles à Boncourt, Réserve Naturelle Régionale de 21 ha.

Un projet européen Interreg d’envergure a été travaillé en 2015 en collaboration avec 4 Cen (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Picardie et Nord-Pas-de-Calais), le Conservatoire Botanique National de Bailleul, et 2 partenaires anglais : le Kent Wildlife Trust et le Sussex Wildlife Trust.Ce projet ambitieux, baptisé « REGARD » (Reconnecting, Engaging Grassland Areas to Restore Diversity) avait notamment pour objet la gestion et la conservation des espaces naturels constituant les trames vertes et bleues, qui devraient se faire en partenariat avec le monde agricole. Il

s’agissait d’inciter les éleveurs à poursuivre ou réinstaurer des pratiques pastorales sur des milieux naturels remarquables qui peuvent apparaître aujourd’hui peu intéressant dans les systèmes agricoles actuels. Malgré une réelle volonté de travailler sur ce projet des 2 côtés de la Manche, ce projet n’a pu voir le jour. En effet, la Commission Européenne n’a finalement pas souhaité s’investir sur tout programme portant sur la trame verte, préférant se concentrer uniquement sur la trame bleue des zones côtières dans le cadre des projets Interreg.

• Projet Interreg « REGARD »

• Cen Centre-Val de Loire et Cen Haute-Normandie : échange de bonnes pratiques sur les sites de la Vallée de l’Eure

Partenariat et dynamique inter-réseau • Projet Interreg sur les espèces exotiques envahissantes

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• Partenariat avec la Fédération départementale pour la pêche et de protection du milieu aquatique de l’EureLa FDPPMA27 et le CenHN ont développé des savoirs-faire diversifiés et complémentaires pour la préservation des espèces et des milieux aquatiques en Haute-Normandie. Afin d’officialiser leur collaboration, les deux structures ont signé, le 11 juin 2015, une convention cadre de partenariat d’une durée de 6 ans.

Dans le cadre de ce partenariat, le Conservatoire a réalisé un diagnostic écologique d’une zone humide gérée par la FDPPMA27 à St-Aquilin-de-Pacy. L’objectif était de recenser le patrimoine naturel présent et d’identifier les enjeux et menaces pouvant porter atteinte au bon fonctionnement de cette zone humide.

Le Conseil Départemental de l’Eure s’est investi dans la préparation d’un projet INTERREG sur les espèces exotiques envahissantes. Ce projet, baptisé ALIEN, réunissait des partenaires tels que les Cen Haute et Basse-Normandie, le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande, l’agglomération de Saint-Brieuc, VivArmor Nature, le CPIE Val d’Authie, différentes structures travaillant à l’insertion (YSOS, le Chenelet…) et des partenaires britanniques comme The Environment Agency, The Chalk Streams Project, Animal and Plant Health Agency,

Medway Valley Countryside Partnership…Ce projet avait pour ambition d’acquérir des connaissances sur les espèces exotiques envahissantes posant le plus de problèmes aux régions concernées, d’intensifier les opérations de communication et de développer des chantiers test pour comparer les méthodes de régulation.

Malheureusement, et pour les mêmes raisons que pour le projet « REGARD » évoqué page 63, ce projet n’a pu se concrétiser.

• Partenariat avec le CAUE de l’EureDans le cadre de leurs missions respectives, le CenHN et le CAUE 27 mènent régulièrement des actions de sensibilisation auprès des collectivités et de leurs partenaires.En 2014, une première expérimentation commune, as-sociant également la Chambre d’agriculture de l’Eure, a permis de structurer un conseil commun de sensibilisa-tion à la prise en compte globale des patrimoines agri-coles, naturels et paysagers dans le cadre d’une réflexion communale en vue de l’établissement d’un Plan Local d’Urbanisme.

Afin de formaliser leur coopération, le Conservatoire et le CAUE27 ont souhaité signer une convention cadre de partenariat de 3 ans, déclinée en convention d’applica-tion annuelle.La convention, rédigée en 2015, sera signée au 1er tri-mestre 2016. Le partenariat portera sur les projets à enjeux environnementaux et patrimoniaux stratégiques dans une volonté commune d’inscrire l’évolution des mi-lieux naturels eurois dans leurs dimensions environne-mentales, territoriales et socioculturelles globales.

• Partenariat avec l’AREHNLe Conservatoire a participé à l’Eductour organisé par l’Agence Régionale de l’Environnement de Haute-Normandie, le 16 juin 2015.

Cette journée, organisée sous la forme d’un itinéraire commenté, marqué par des visites de sites, avait pour théma-tique « La trame verte et bleue, outil de valorisation du territoire ». Organisée dans le Pays de Bray, elle a regroupé une cinquantaine de participants composés d’élus, de techniciens travaillant dans des collectivités territoriales…

Le Conservatoire est également membre du club TVB créé par l’AREHN en 2015. Il a, à cet effet, participé à plusieurs réunions de travail dont un des objectifs était de définir les rôles et missions de l’ensemble des acteurs régionaux de la trame verte et bleue. Le club TVB a également pour vocation d’échanger et de mutualiser les expériences de chacun.

Gérer la structure

63

Quatrième partie

Aspect financier• Bilan financier de l’année 2015

En 2015, le Conservatoire a réalisé de nombreux programmes de conservation du patrimoine naturel de la région Haute-Normandie (une centaine d’actions). Ces actions ont été réalisées notamment grâce au soutien de nos partenaires financiers (cf page 7).

Le Fonctionnement : • Les produits : Les 3 448 647 € de produits sont répartis comme suit :

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Désignation du financeur Activité 2015 %RÉGION 626 803 € 18,18%OBHN 43 540 € 1,26%CONSEILS GÉNÉRAUX 489 063 € 14,18%EUROPE 150 081 € 4,35%ETAT 374 273 € 10,85%NATURA 2000 34 995 € 1,01%AGENCE DE L'EAU 1 263 447 € 36,64%COMMUNES ET COMMUNAUTÉS DE COMMUNES 198 829 € 5,77%AUTRES ORGANISMES 62 179 € 1,80%ADHÉSIONS DONS 3 320 € 0,10%AUTRES PRODUITS 202 116 € 5,86%

TOTAL ACTIVITÉ 2015 3 448 647 € 100,00%

REGION18,18%

OBHN1,26%

CONSEIL GENERAUX14,18%

EUROPE4,35%

ETAT10,85%NATURA 2000

1,01%

AGENCE DE L'EAU36,64%

COMMUNES ET COMMUNAUTES DE COMMUNES

5,77%

AUTRES ORGANISMES1,80%

ADHESIONS DONS 0,10%

AUTRES PRODUITS5,86%

Produits 2015

• Les charges : Les 3 314 157 € de charges sont répartis comme suit :

• Les investissements :

Le programme des investissements (financé à 80% par la Région Haute-Normandie) s’élève à 80 650 €.

Il a permit l’acquisition de :

- Matériels techniques, scientifiques et zootechniques

- Matériels informatiques et logiciels

- Matériels d’animation et communication

- Total des Produits : 3 448 647 €- Total des Dépenses : 3 314 157 €- Résultat : 134 490 € (excédentaire)

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Désignation Activité 2015 %Salaires 1 616 067 € 48,76%Charges exceptionnelles et financières 921 € 0,03%Amortissements 81 268 € 2,45%Achats 370 852 € 11,19%Services extérieurs* 1 105 393 € 33,35%Impôts et taxes 10 141 € 0,31%Autres charges 129 515 € 3,91%

TOTAL DÉPENSES 2015 3 314 157 € 100,00%

Salaires48,76%

Charges exceptionnelles et

financières0,03% Amortissements

2,45%

Achats11,19%

Services extérieurs33,35%

Impôts et taxes0,31%

Autres charges3,91%

Charges 2015

* dont 977 779 € de sous-traitance pour le projet de valorisation des deux zones humides.

Fonctionnement de la structure• Fonctionnement interne de la structure et des équipes

Les compétences du Conservatoire sont fortes à ce jour de celles de ses 120 bénévoles mais aussi de son équipe salariée pluridisciplinaire de 41 collaborateurs (25 hommes et 16 femmes) répartis en 4 filières : Scientifique (17), Technique (10), Zootechnique (3), Administrative / financière / communication / animation (11).

• Départ de deux salariés : un technicien et un animateur• Passage à temps partiel de deux salariés en CDI• Pérennisation de deux CDD à compter du mois de novembre : une chargée de mission et un chargé d’étude• Embauche en CDI d’un nouvel animateur • Embauche en CDD de deux agents techniques et d’une technicienne pour renforcer l’équipe technique• Embauche en CDD de remplacement congé maternité, d’une responsable communication• Nouvelle apprentie en CDD depuis le 01 septembre 2015

Au total sur 2015 : 35 salariés en CDI, 4 en CDD et 2 apprentis soit 34,57 Equivalents Temps Plein.

Dans le cadre de sa politique de formation, le CenHN a accueillit 12 stagiaires allant du collège au master 2.L’apprenti en BTS GPN qui avait intégré le Conservatoire en 2013 a obtenu son diplôme. Une nouvelle apprentie a donc été recrutée en septembre 2015, pour deux ans.

Un groupe de travail «éco-responsable» à également été mis en place en 2015. Composé d’un salarié de chaque équipe, ce groupe a pour objectif de proposer et de mettre en place des mesures et des aménagements «responsables» au sein du Conservatoire.

• Formation du personnel

En terme de formations administratives, management, techniques et scientifiques, le Conservatoire gère un plan glissant sur 2 à 3 ans, où sont systématiquement reconduites les formations « sauveteurs secouristes du travail ». En 2015, 20 salariés ont suivi 11 formations différentes : • FME Initiation (logiciel de traitement des données SIG) • Stratégie de gestion d’une trame verte et bleue en milieu urbain et périurbain • Initial Sauveteur Secouriste du Travail (SST) • Étude et détermination des Poaceas • Journée technique : Détermination des Grenouilles Vertes • A la découverte des characées • Concevoir une animation nature • Concevoir et encadrer des travaux de gestion • PostgreSQL-Webmapping Niveau 1 • Code de la route et sécurité routière + Permis EB • Ecrire en Facile A lire et à Comprendre (FALC)

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Conventions pluriannuellesDans un objectif de pérennisation, de développement de ses actions mais aussi d’associer un grand nombre d’acteurs locaux à la protection de la Biodiversité, le CenHN s’efforce de développer des conventions et des programmes pluriannuels. Voici les conventions pluriannuelles en cours :

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Durée Partenaire Objet2011 - 2016 Ville du Tréport Parc de Sainte-Croix2012 -2017 Métropole Rouen Normandie Gestion du Linoléum2012/2030 Ferrières-en-Bray Gestion écologique de zone humide avec la ville de

Ferrières-en-Bray2013 - 2033 Communauté d’Agglomération Seine-

EureAccompagnement scientifique et valorisation pédago-gique de la Mare Saint Lubin. Suivi scientifique et valo-risation des milieux naturels de la CASE. Animation de sensibilisation et de découverte des milieux naturels de la CASE.

2013 - 2022 Grand Evreux Agglomération Preservation et mise en valeur du parc naturel du GEA2013 - 2033 Communauté de Communes de la Côte

d’AlbâtreExpertise, gestionécologique, suivi scientifique et valori-sation pédagogique.

2014 - 2018 Brigades Vertes d’Elbeuf et du Plateau Est

Mise en place d’une coopération en faveur de l’insertion professionnelle et de l’environnement en Haute-Norman-die.

2014 - 2017 Groupement de chasse du Manoir Pratique des activités de chasse sur les Coteaux de Saint Pierre du Vauvray.

2014 - 2016 DREAL Acquérir, restaurer et gérer des milieux naturels; animer et contribuer à gérer des sites Natura2000; réaliser des inventaires; animer plusieurs actions pour la sauvegarde d’espèces ou d’habitats.

2014 - 2020 GONm Mise en œuvre d’actions de connaissance, de protection et de sensibilisation sur les espèces et leurs milieux.

2014 - 2017 Commune de Clères Accompagnement territorial pour la connaissance, la pro-tection, le gestion et la valorisation des espaces naturels du territoire.

2015 - 2034 Ville de Tourville la Rivière Expertise, gestion écologique, suivi scientifique et valorisation pédagogique du patrimoine naturel de Tourville la Rivière

2015 - 2019 Ville de Tourville la Rivière Mise en œuvre du plan de gestion de l’Île Sainte Catherine2015 - 2021 Fédération Départementale pour

la pêche et la protection du milieu aquatique de l’Eure

Formaliser la coopération entre les deux structures sur les champs d’action suivants : connaissance, protection, sensibilisation et formation.

2015 - 2017 Ville de Rouen Acquisition de connaissances scientifiques sur le site de la Côte Sainte Catherine, gestion du site à travers la réalisation de «chantiers verts participatifs» et éducation à l’environnement auprès des enfants

2015 - 2018 Communauté de Commune de la Côte d’Albâtre

Suivi des habitats, de la flore, de la faune (entomologie et ornithologie) et ajustement de la gestion concernant le site du Pont Rouge à Paluel.

2015 - 2017 Ville de Gisors Accompagnement territorial pour la connaissance, la protection, la gestion et la valorisation du patrimoine naturel de la Ville de Gisors.

Rapport d’Activités 2015

Conservatoire d’espaces naturels de Haute-NormandieRue Pierre de Coubertin BP 424 76 805 Saint-Etienne-du-Rouvray cedex 02 35 65 47 10 conservatoiredespacesnaturels@cren-haute-normandie.com www.cren-haute-normandie.com

Directeur de la publication : Pascal Vautier, Président Rédaction : collaborateurs CenHNConception, mise en page : Caroline Lemercier, Responsable communication Crédit photos : collaborateurs Cen HN ISSN 2265-4429Imprimé sur papier recyclé

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