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www.primact.fr Prim’ Act PETIT DEJEUNER PRIM’ACT Paris – 14/04/2015 Version 0.7 Guillaume LEROY Frédéric PLANCHET Sylvie LAMY Hervé DOUARD

20150414 v0 10

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Prim’Act

PETIT DEJEUNER PRIM’ACT

Paris – 14/04/2015

Version 0.7

Guillaume LEROYFrédéric PLANCHET

Sylvie LAMYHervé DOUARD

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Prim’Act

PARTIE 1 :

Mortalité / Arrêt de travailLe point sur les références

prudentielles et best estimates

Version 0.7

Guillaume LEROYFrédéric PLANCHET

L’année 2014 a vu arriver à leur terme deux séries de travaux

menés de manières indépendantes depuis environ 2 ans dans un

cadre concerté avec les Fédérations professionnelles de

l’assurance :

La proposition de méthodes de construction de tables de mortalité best

estimate dans le cadre de Solvabilité 2 (GEMA, CTIP, FNMF, quelques

membres de la FFSA) ;

La refonte, menée par le BCAC, des tables de provisionnement

réglementaire pour l’incapacité de travail et l’invalidité (FFSA, GEMA,

CTIP, FNMF).

Parallèlement, la question de l’actualisation des références TGH/F

05 est posée.

Cette présentation propose un point de l’état d’avancement de

ces sujets

Préambule

Réunion du 14 avril 2015 Page 3/54

Sommaire

1. Les risques de mortalité / longévité

2. Le risque arrêt de travail

Réunion du 14 avril 2015 Page 4/54

Le régime prudentiel Solvabilité 2 impose de faire référence non

pas à une valeur prudente des facteurs de risques tels que la

mortalité mais à une valeur Best Estimate, le complément de

provisions provenant de la marge pour risque qui est cette fois-ci

explicite et non pas implicite dans les tables.

A ce titre, un travail de place a permis d’établir une méthodologie

pour tenir compte de ces éléments lorsque les entreprises ont des

portefeuilles de taille moyenne en décès.

Celles-ci passent par l’utilisation :

d’une table de référence construite pour ces besoins,

d’une méthodologie d’ajustement pour tenir compte des spécificités de

chacune des entreprises dont le best estimate est par nature différent de

celui des autres.

1. Les risques de mortalité / longévité1.1 Les références prudentielles S2

Réunion du 14 avril 2015 Page 5/54

Les travaux lancés au printemps 2012 à la demande du groupe de

place piloté par la DG Trésor ont abouti à la proposition :

de références de mortalité prospectives adaptées à un contexte

d’assurance;

de méthodologies d’élaboration de tables spécifiques pour une entité pour

intégrer aux références ci-dessus l’information apportée par le

portefeuille.

Ces travaux ont été supportés par l’Institut des Actuaires et la

chaire Management de la Modélisation (http://isfa.univ-lyon1.fr/m2a/

).

Ils sont maintenant scientifiquement achevés et dans une phase

d’approbation et / ou d’information auprès des différentes instances

concernées (Fédérations, Trésor, ACPR, Institut des Actuaires).

L’ensemble des livrables (y compris le code informatique) est

disponible sur le site :

http://www.ressources-actuarielles.net/gtmortalite

Réunion du 14 avril 2015 Page 6/54

1. Les risques de mortalité / longévité1.1 Les références prudentielles S2

La construction de cette référence best estimate « IA 2013 » a été

faite sur la base d’une population de risques en cas de vie et en cas

de décès comportant une forte proportion de risques d’emprunteur

et prévoyance Salariés pour les personnes entre 20 et 60 ans, une

proportion importante de risques survie au-delà de 75 ans.

Elle a permis de tirer certaines tendances de l’évolution observée :

La table TGH 00 05 est aujourd’hui une bonne estimation du best

estimate pour les hommes,

La table TGF 00 05 est pour sa part une estimation relativement

prudente du risque pour les femmes à long terme (horizon 2050).

Réunion du 14 avril 2015 Page 7/54

1. Les risques de mortalité / longévité1.1 Les références prudentielles S2

La comparaison des tables IA 2013 et des tables TGH/F 05 conduit

ainsi à

NB : les espérances de vie sont calculées à l’aide de

Réunion du 14 avril 2015 Page 8/54

1x y

y xx

e ll

1. Les risques de mortalité / longévité1.1 Les références prudentielles S2

Les espérances de vie à 65 ans évoluent de la manière suivante

À fin 2014, l’espérance de vie à 65 ans ressort à :

IA 2013 : 23,4 ans pour un homme et 27,1 ans pour une femme ;

TGH/F 05 : 23,4 ans pour un homme et 26,9 ans pour une femme.

Réunion du 14 avril 2015 Page 9/54

1. Les risques de mortalité / longévité1.1 Les références prudentielles S2

Les espérances de vie à 75 ans évoluent de la manière suivante

À fin 2014, l’espérance de vie à 75 ans ressort à :

IA 2013 : 14,5 ans pour un homme et 17,5 ans pour une femme ;

TGH/F 05 : 14,1 ans pour un homme et 16,9 ans pour une femme.

Réunion du 14 avril 2015 Page 10/54

1. Les risques de mortalité / longévité1.1 Les références prudentielles S2

À partir de ces éléments, une méthodologie est proposée pour tenir

compte des spécificités de chaque entreprises et de son propre

risque.

Elle permet d’utiliser des modèles d’ajustement plus ou moins

sophistiqués et simultanément d’opérer un contrôle de l’erreur

dans l’esprit des pratiques de contrôle des risques qui sont

prévues dans le cadre Solvabilité 2.

L’ensemble doit permettre à des opérateurs de taille moyenne de

construire leur propre table best estimate qui tienne à la fois

compte des tendances de marché mais aussi de leurs spécificités.

Certains des modèles d’ajustement sont inspirés de règles qui sont

applicables dans les compagnies d’assurance-vie anglaises depuis

plusieurs années voire décennies.

L’ensemble devrait donc permettre de disposer d’informations plus

proches de la réalité.

Réunion du 14 avril 2015 Page 11/54

1. Les risques de mortalité / longévité1.1 Les références prudentielles S2

En ce qui concerne les comptes sociaux, l’analyse de l’évolution du

risque de mortalité pourrait conduire à se poser la question d’une

remise à jour des tables TGH/TGF 05 dans les années à venir.

En effet, celles-ci ont maintenant plus de 10 ans en termes

d’ancienneté des données.

Un point en la matière paraîtra nécessaire à un stade ou à un autre.

1. Les risques de mortalité / longévité1.2. Les références prudentielles pour les comptes

sociaux

Réunion du 14 avril 2015 Page 12/54

Sommaire

1. Les risques de mortalité / longévité

2. Le risque arrêt de travail

Réunion du 14 avril 2015 Page 13/54

Le BCAC a engagé des travaux de refonte complète des lois visées à

l’article A 331-22 du Code des Assurances (et aux articles A 931-10-

9 du Code de la Sécurité Sociale et A 212-9 du Code de la Mutualité)

afin d’intégrer les évolutions du risque arrêt de travail depuis la

construction des tables en vigueur qui datait des années 90.

Sur la base des données fournies par un panel d’organismes

assureurs, le BCAC a ainsi reconstruit les 3 lois, selon le même

schéma (les probabilités de sortie sont fonction à la fois de

l’ancienneté dans l’état et de l’âge à la survenance de

l’évènement).

Les lois ainsi construites à l’aide de modèles non paramétriques ont

vocation à remplacer les tables actuelles à l’occasion d’un arrêté

qui pourrait être publié d’ici à fin 2014 dans le meilleur des cas.

La documentation est disponible à l’adresse

http://www.ressources-actuarielles.net/bcac

2. Le risque arrêt de travail2.1. Les références prudentielles

Réunion du 14 avril 2015 Page 14/54

On peut alors apprécier les effet des changements de tables sur

les différents risques concernés :

En ce qui concerne l’incapacité de travail, la baisse liée à

l’utilisation des nouvelles tables est d’environ 10 % par

rapport aux tables antérieurement en vigueur. Il s’agit d’une

mesure prudente de la baisse du risque ainsi observée.

En ce qui concerne l’invalidité en attente, la baisse du risque

est assez marquée d’environ - 15 % par rapport aux tables

précédemment en vigueur. Elle met en évidence une évolution

constatée et la grande prudence avec laquelle avaient été

constituées les tables précédentes au milieu des années 1990,

En ce qui concerne l’invalidité, les effets sont beaucoup plus

limités, on constate une évolution qui est potentiellement très

légèrement positive en terme de durée de maintien, donc de

coût, de l’invalidité.Réunion du 14 avril 2015 Page

15/54

2. Le risque arrêt de travail2.1. Les références prudentielles

Maintien en incapacité

Réunion du 14 avril 2015 Page 16/54

2. Le risque arrêt de travail2.1. Les références prudentielles

Transitions d’incapacité vers l’invalidité

Réunion du 14 avril 2015 Page 17/54

2. Le risque arrêt de travail2.1. Les références prudentielles

Maintien en invalidité

Réunion du 14 avril 2015 Page 18/54

2. Le risque arrêt de travail2.1. Les références prudentielles

90%

100%

110%

20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61

Rat

io P

rovi

sion

201

3 / 2

010

Age d'entrée en invalidité

Comparaison Provision BCAC 2010 vs 2013 -Invalidité

Provision 2010 base 100 - anc. 4 ans Provision 2013/2010 - anc. 4 ans

50%

60%

70%

80%

90%

100%

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Prob

abili

Ancienneté (en années)

Comparaison Loi BCAC 2010 vs 2013 -Invalidité

46ans - BCAC 2010 46ans - BCAC 2013

L’effet conjoint des évolutions des différentes tables est synthétisé

dans l’exemple ci-après :

Réunion du 14 avril 2015 Page 19/54

2. Le risque arrêt de travail2.1. Les références prudentielles

Incapacité en cours Invalidité en attente Invalidité TOTALLois 2010 4,2 M€ 14,5 M€ 26,8 M€ 45,6 M€Lois 2013 3,3 M€ 12,0 M€ 28,0 M€ 43,3 M€Variations -21% -18% 4% -5%

Part des risques - lois 2010 9% 32% 59% 100%Part des risques - lois 2013 8% 28% 65% 100%

Incapacité en cours7%

Invalidité en attente28%

Invalidité65%

Part des risques -lois 2013

Incapacité en cours9%

Invalidité en attente32%

Invalidité59%

Part des risques -lois 2010

Les effets globaux ci-avant doivent toutefois être analysés plus

finement

Réunion du 14 avril 2015 Page 20/54

2. Le risque arrêt de travail2.1. Les références prudentielles

NatureAncienneté dans l'état

(en mois)Anciennes

(A)Nouvelles

(B)En € En %

[0 ; 12] 2 467 K€ 1 884 K€ - 583 K€ - 23,6%[13 ; 24] 1 519 K€ 1 253 K€ - 266 K€ - 17,5%[25 ; 36] 191 K€ 167 K€ - 23 K€ - 12,1%

Total 4 177 K€ 3 305 K€ - 872 K€ - 20,9%

Evolution(B) / (A) - 1

PM incapacité en

cours

Tables de références pour le calcul des Provisions

NatureAncienneté dans l'état

(en mois)Anciennes

(A)Nouvelles

(B)En € En %

[0 ; 12] 6 507 K€ 4 291 K€ - 2 215 K€ - 34,0%[13 ; 24] 6 402 K€ 5 715 K€ - 687 K€ - 10,7%[25 ; 36] 1 627 K€ 1 979 K€ + 352 K€ + 21,7%

Total 14 536 K€ 11 986 K€ - 2 550 K€ - 17,5%

Tables de références pour le calcul des Provisions

Evolution(B) / (A) - 1

PM invalidité en

attente

< 40 [40 ; 50] > 50 Total< 5 + 9,5% + 6,0% - 0,4% + 3,3%

[5 ; 10] + 7,8% + 6,1% + 1,4% + 5,9%> 10 + 3,0% + 4,5% + 4,5%Total + 8,4% + 6,0% - 0,1% + 4,2%

Age d'entrée dans l'état (ans)

Anc

ienn

eté

(ans

)

En synthèse, l’ensemble des effets sur des portefeuilles moyens

conduit à une baisse des provisionnements toutes choses égales

par ailleurs d’environ 5 à 10 % par rapport aux anciennes tables.

Ces éléments sont fonction de la taille du portefeuille et de ses

spécificités.

Le taux d’intérêt d’actualisation qui baisse simultanément est un

facteur qui compense pour partie les évolutions précédemment

décrites.

Réunion du 14 avril 2015 Page 21/54

2. Le risque arrêt de travail2.1. Les références prudentielles

Une nouvelle étape se profile sur les risques d’incapacité et

d’invalidité : l’évolution de l’âge de départ en retraite :

On rappellera que la loi Woerth n°2010-1330 du 10 novembre 2010 avait

conduit à un complément pour les provisions d’incapacité-invalidité

d’environ 15 à 20 % des provisions mathématiques constituées.

Une évolution de l’âge minimum de liquidation des droits à retraite aura

des incidences significatives sur le coût du risque arrêt de travail

invalidité.

On peut constater par analogie avec l’étape précédente qu’une

prorogation d’un an de l’âge de liquidation coûte au moins 5 % sur

le volume des provisions mathématiques constituées.

Réunion du 14 avril 2015 Page 22/54

2. Le risque arrêt de travail2.2. Les phénomènes externes

Simultanément, le même phénomène a un impact sur les tarifs pour

les risques invalidité mais aussi décès :

On rappellera de nouveau que l’augmentation d’un an de l’âge de

liquidation des droits à retraite a potentiellement un impact de 4 ou 5 %

sur le risque décès et de 2 à 4 % sur le risque incapacité-invalidité.

Ces éléments sont naturellement fonction du taux d’emploi de la

population des actifs âgés de plus de 62 ans concernant le risque à

couvrir. En d’autres termes, si les populations de plus de 62 ans sont hors

du marché du travail, l’impact sera nul, a contrario si l’impact est

significatif cela aura un impact substantiel.

Réunion du 14 avril 2015 Page 23/54

2. Le risque arrêt de travail2.2. Les phénomènes externes

L’ensemble de ces éléments met en évidence la nécessité de faire un

examen régulier des risques long terme auxquels sont confrontés les

assureurs de personnes mais aussi de responsabilité civile

débouchant sur des dommages corporels.

Cet examen s’avère d’autant plus nécessaire dans l’environnement

Solvabilité 2 où l’examen du best estimate ne peut pas être

uniquement la reprise des tendances globales mais doit aussi

intégrer les spécificités de l’entreprise.

Conclusion

Réunion du 14 avril 2015 Page 24/54

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Prim’Act

PARTIE 2 :

Un marché de l’assurance santé complémentaire en

pleine évolution

Version 0.5

Sylvie LAMY

SOMMAIRE

1. Quelques statistiques sur le marché de la santé

2. L’ANI

3. La recommandation

4. Les contrats responsables

5. L’ACS

6. Synthèse

Page 26/54

Enquête Santé et Protection Sociale (2012) :

Page 27/54

1. Quelques statistiques du marché de la santé

Effectif brut

% pondéré

Bénéficiaire d'une CS privée ou de la CMU-COui 21 685 94,4Non 1 180 5,0

Non renseigné1 182 0,6Ensemble 23 047 100,0

Etude DREES, 2014 : « Les contrats les plus souscrits auprès des

organismes complémentaires santé en 2010 » :

Page 28/54

mutuellesIPassureurs

1. Quelques statistiques du marché de la santé

Etude DREES, 2014 : « Les contrats les plus souscrits auprès des

organismes complémentaires santé en 2010 » :

Page 29/54

1. Quelques statistiques du marché de la santé

Etude DREES, 2014 : « Les contrats les plus souscrits auprès des

organismes complémentaires santé en 2010 » :

Page 30/54

1. Quelques statistiques du marché de la santé

D’après une enquête du CTIP de 2013 :

Le nombre d’accords de frais de soins / santé signés a très sensiblement

augmenté entre 2007 et 2012.

Historiquement, les garanties collectives de frais de soins de santé relevaient

très majoritairement des accords d’entreprises tandis que les conventions

collectives nationales de branches professionnelles (CCN) instituaient

essentiellement des régimes de « prévoyance lourde » (décès, incapacité de

travail, invalidité).

En 2012, 25 % des CCN prévoyance ont complété leurs garanties par un

régime obligatoire de frais de santé (soit 64 sur 255 CCN).

En outre, la jurisprudence européenne leur était plutôt favorable (cours de

justice européenne et Accord de la branche des Boulangers)

Page 31/54

1. Quelques statistiques du marché de la santé

Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013

LOI n° 2013-504 du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l'emploi

Décret du 8 septembre 2014 définissant le panier de soins

Objet :

Couverture santé rendue obligatoire pour les salariés du secteur privé à

compter du 1er janvier 2016

Avec participation de l’employeur

Un niveau minimal de garanties fixé par décret

Calendrier :

1er juin 2013 : ouverture des négociations au niveau des branches

1er juillet 2014 : à défaut d’accord de branche, ouverture des négociations au

niveau de l’entreprise

1er janvier 2016 : à défaut d’accord d’entreprise, obligation de mise en place

de la couverture santé minimale

Page 32/54

2. L’ANI

Panier de soins ANI :

Intégralité du ticket modérateur sur les consultations, actes et prestations

remboursables par l'assurance maladie obligatoire

Forfait journalier hospitalier

Dépenses de frais dentaires à hauteur de 25 % en plus des tarifs de

responsabilité

Dépenses de frais d'optique, de manière forfaitaire par période de deux ans,

à hauteur de 100 euros minimum pour les corrections simples, 150 euros

minimum pour une correction mixte simple et complexe et 200 euros

minimum pour les corrections complexes (la prise en charge dans la limite de

ce forfait demeure toutefois annuelle pour les mineurs ou en cas d'évolution

de la vue).

Des prix de base assez faibles de l’ordre de 25€ / mois.

Page 33/54

2. L’ANI

Perspectives d’évolution du marché

Équiper les entreprises du secteur privé pour lesquelles il n’y a pas d’accord

de branche ou qui n’ont pas mise en place d’accord d’entreprise

Les grandes entreprises sont généralement déjà couvertes par un contrat

santé. L’ANI touche plutôt les

TPE / PME, parmi lesquelles les salariés ont souvent une couverture santé

individuelle

Chiffres avancés sur le marché : de l’ordre de 4,5 millions de salariés non

couverts par un contrat collectif obligatoire

Hors périmètre : les fonctionnaires, les chômeurs, retraités, TNS

Perspectives d’ équipement minimal (le panier de soins) pouvant conduire à

un développement d’offres sur complémentaires

Banalisation de l’offre accentuant la comparabilité des prix conduisant à se

démarquer au travers des services, prestations annexes, coûts de gestion

réduits

Développement d’une offre couplée santé et prévoyance

Pour les mutuelles traditionnellement présentes sur le marché de

l’individuel : perspectives de perte de part de marché.

Page 34/54

2. L’ANI

Les textes :

Article L.912-1 du code de la sécurité sociale (après plusieurs censures du

conseil constitutionnel en 2013)

Décret n°2014-1498 du 11 décembre 2014, définissant les garanties

collectives prévues par les accords collectifs de protection sociale

complémentaire permettant de caractériser un degré élevé de solidarité

Décret du 8 janvier 2015, n°2015-13, relatif à la procédure de mise en

concurrence des organismes dans le cadre de la recommandation

Objet :

Organisation des accords de branches, suite à la censure du régime des

clauses de désignation par le Conseil Constitutionnel, remplacées par une

recommandation

On vise une plus grande transparence des critères de sélection

Seule la commission paritaire est habilitée, au niveau de la branche, à

organiser la procédure de sélection des organismes assureurs en vue de leur

recommandation.

Page 35/54

3. La recommandation

La recommandation introduit une solidarité au travers de :

La prise en charge totale ou partielle de la cotisation des salariés

bénéficiaires d’un CDD inférieur à 12 mois, ou des salariés ou anciens

salariés dont la cotisation qu’ils doivent payer représente au moins 10%

de leurs revenus bruts ;

Le financement d’actions de prévention

La prise en charge de prestations d’action sociale

Impacts :

Mise en concurrence des acteurs (avec une tension sur les prix

potentiellement accrue)

Prévention des conflits d’intérêts (membres des commissions paritaires

impliqués au sein des organismes assureurs candidats)

Plein effet à compter de 2016

Page 36/54

3. La recommandation

Textes :

Article 56 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2014

Décret n° 2014-1374 du 18 novembre 2014 (publication au JO du 19/11/2014)

Circulaire DSS/SD2A/SD3C/SD5D/2015/30 du 30 janvier 2015

Objet :

Renforcement des obligations de prise en charge minimale et maximale pour

bénéficier des avantages fiscaux et sociaux (quasi prélèvements

obligatoires, dans le prolongement du rapport Chadelat de 2003)

Minimas :

intégralité du TM, sauf médicaments remboursés à 15% et 30%,

homéopathie, cures thermales

Forfait journalier sans limitation de durée

Verres : 50€ / 125€ / 200€ selon le type de verre

Page 37/54

4. Les contrats responsables

Maximas :

Optique :

150€ pour une monture

470€ / 610€ / 660€ / 750€ / 800€ / 850€ selon le type de verres

Une fois tous les 2 ans (sauf mineurs et évolution de la vue)

Dépassements d’honoraires :

Si le contrat prévoit la prise en charge des dépassements d’honoraires

des médecins non signataires du contrat d’accès aux soins (CAS),

celle-ci ne peut excéder 100 % du tarif opposable (125 % pour 2015 et

2016) et elle doit être inférieure d’au moins 20 % du tarif de

responsabilité à celle prévue pour les honoraires de médecins « CAS ».

Si la prise en charge des honoraires des médecins « CAS » n’est pas

limitée, seule la limite à 100% ci-dessus (125 % pour 2015 et 2016) est

à appliquer.

Page 38/54

4. Les contrats responsables

Calendrier de mise en œuvre

Contrats individuels et collectifs facultatifs :

Conclus ou renouvelés jusqu’au 31 mars 2015 : à la prochaine échéance

principale

Conclus ou renouvelés à compter du 1er avril : immédiat

Opérations collectives obligatoires :

Acte de droit du travail existant au 19 novembre 2014 sans modification

avant le 31/12/2017 : 01/01/2018

Modification ou mise en place entre le 19/11/2014 et le 31/03/2015 :

01/01/2016

Modification ou mise en place à compter du 01/04/2015 : immédiat

Page 39/54

4. Les contrats responsables

Impacts techniques et en termes d’offre :

Nécessité de peser l’impact financier de la mise en conformité

Modifier l’offre pour la rendre responsable (remboursement selon le type de

verre, suppression de la limitation de durée sur l’hospitalisation, limitation

des dépassements d’honoraires…)

Arbitrages à réaliser entre mise en conformité avec répercussion tarifaire,

sans répercussion tarifaire et non mise en conformité (ajustements tarifaires

progressifs, délais limités,…), notamment sur les offres individuelles

Réflexions stratégiques sur les offres complémentaires :

Les montages « base + option » sont menacés du fait du lien de l’option à

la base (caractère responsable vu comme un tout)

Développement vraisemblable de sur complémentaires (leur caractère

non responsable ne remettant pas en cause le caractère responsable du

contrat de base)

Développement possible des produits non responsables en individuel

Page 40/54

4. Les contrats responsables

Les textes :

Décret n° 2014-1144 du 8 octobre 2014 relatif à la sélection des contrats

d'assurance complémentaire de santé susceptibles de bénéficier du crédit

d'impôt mentionné à l'article L. 863-1 du code de la sécurité sociale 

Objet :

Préciser les conditions de mise en concurrence des contrats éligibles à l’ACS

et

définition du cahier des charges des caractéristiques de l’offre. Le projet

stipule trois niveaux de garanties minima, définissant autant de paniers de

soins, notamment pour l’optique et le dentaire.

Les offres seront évaluées sur la base du prix et de critères portant sur la

qualité de service.

Calendrier :

Les organismes complémentaires santé ont eu jusqu’au 16 février 2015 pour

faire acte de candidature

L’entrée en vigueur du dispositif est prévue pour le 1er juillet 2015 pour une

durée de trois ans.

Page 41/54

5. L’ACS

Offres éligibles

Prise en charge du TM sur les soins de vile et en hospitalisation (soins

thermaux et pharmacie à service médical rendu faible non obligatoire)

Forfait journalier sans limitation de durée

Optique :

Contrat B : de 100€ à 200€ par équipement, selon le type de verre

Contrat C : 150€ à 350€ par équipement, selon le type de verre

100€ pour les lentilles, contrats B et C

Dentaire :

Honoraires et prothèses dentaires : 125% / 225% / 300% respectivement

pour les contrats A, B et C

Prothèses auditives :

450€/prothèse pour le contrat C

Page 42/54

5. L’ACS

Contraintes :

Tarif figé pendant 3 ans sauf indexation sur l’évolution annuelle de l’objectif

national des dépenses d’assurance maladie (possibilité de dérogation, au cas

par cas)

Absence de délais d’attente, de franchise, de report de garanties ou de

remboursement d’une fraction de la prime en cas de non consommation

Pas de régionalisation des tarifs (excepté Alsace Moselle)

Impacts :

Création d’une offre spécifique pour conserver / capter des populations

bénéficiaires de l’ACS

Création d’offres mutualisées portées par plusieurs organismes

Page 43/54

5. L’ACS

Un marché des collectives santé bouleversé :

Directement par l’ANI

Indirectement par le statut des conjoints de salariés

Un marché de l’assurance santé bouleversé :

L’ANI (panier minimal)

Les contrats responsables (panier maximal)

L’ACS

Nécessité pour les opérateurs de repositionner leur stratégie de

développement (produits, cibles de clientèle, partenariats,…)

Une tarification de plus en plus précise et délicate avec une granularité

fine

Une approche à coordonner avec la couverture prévoyance

De nouveaux enjeux Page

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6. Synthèse

www.primact.fr

Prim’Act

PARTIE 3 :

Assurance des emprunteursLe point sur les évolutions en

cours

Version 0.5

Hervé DOUARD

Sommaire

1. Possibilité de changement d’assureur

2. La fiche personnalisée (équivalence des garanties)

3. La Fiche Standardisée d’Information (FSI)

4. Les limites du dispositif

Réunion du 14 avril 2015 Page 44/54

Loi Hamon (Article L113-12-2) qui élargit la possibilité de substitution

de l’assureur offerte précédemment par la loi Lagarde :

L'assuré peut résilier le contrat dans un délai de douze mois à compter de la

signature de l'offre de prêt

Le prêteur ne peut pas refuser en garantie un autre contrat d'assurance dès

lors que ce contrat présente un niveau de garantie équivalent au contrat

d'assurance de groupe qu'il propose

Ce droit de résiliation appartient exclusivement à l'assuré

Pendant toute la durée du contrat d'assurance, l'assureur ne peut pas résilier

ce contrat d'assurance pour cause d'aggravation du risque

En cas de refus de la banque, l’assuré peut se tourner vers le médiateur de la

banque

Une incertitude :

Décision du 23 mars 2015 de la cours d’appel de Bordeaux qui a donné raison

à un particulier qui souhaitait résilier son assurance des emprunteur à

l’échéance annuelle.

La décision intervenant sur le fondement de textes antérieurs à l’entrée en

vigueur de la loi Hamon, on peut s’interroger sur la portée réelle de cette loi

Le banquier a fait appel de cette décision

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1. Possibilité de changement d’assureur

Afin de favoriser la concurrence, la fiche personnalisée doit être remise

« le plus tôt possible », « dès que l’analyse in concreto est réalisée » et

en « amont de l’émission du prêt ».

Le Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) a fixé une liste

« limitative » de garanties minimales exigibles par les banques en cas

de demande d’assurance alternative et une liste de 26 critères pour

définir ces garanties.

Sur les 18 critères relatifs aux garanties décès-incapacité-invalidité, la

banque doit préciser au plus 11 critères.

2 critères communs aux garanties décès-incapacité-invalidité

2 critères pour la garantie décès/PTIA

8 critères pour la garantie incapacité

6 critères pour la garantie invalidité

Sur les 8 critères relatifs à la garantie perte d’emploi, la banque doit préciser

au moins 4 critères.

A compter du 1er Mai 2015, une banque ne pourra refuser une

assurance en garantie pour non équivalence que sur la base de ces

seuls critères, mais sera obligatoire à compter du 1er octobre

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2. La Fiche Personnalisée (équivalence des garanties)

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2. La Fiche Personnalisée (équivalence des garanties)

TYPES DE GARANTIES ET QUOTITÉS EXIGÉS PAR LE PRÊTEUR Décès … %

Perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) … %Incapacité temporaire totale (ITT) … %

Invalidité permanente totale (IPT) … % Invalidité permanente partielle (IPP) … % Perte d’emploi … %

POUR LES GARANTIES DECES, PTIA, INVALIDITE ET INCAPACITE 1. Couverture des sports amateurs pratiqués par l’emprunteur à la date de souscription 2. Maintien de la couverture en cas de déplacement dans le monde entier à titre personnel t/ou titre professionnel ou humanitaire

GARANTIE DECES /PTIA 3. Couverture de la garantie décès pendant toute la durée du prêt 4. Couverture de la garantie PTIA pendant toute la durée du prêt

GARANTIE INCAPACITE 5. Couverture de la garantie pendant toute la durée du prêt

6. Délai de franchise7. Pour une personne en activité, évaluation en fonction de la profession exercée au jour du sinistre 8. Pour une personne en activité, prestation égale à la mensualité assurée sans référence à la perte de revenu subie pendant le sinistre. 9. Maintien de la couverture en cas de temps partiel thérapeutique avec une prise en charge minimale de 50% sur une

durée d’au moins 90 jours 10. Couverture des inactifs au moment du sinistre 11. Couverture des affections dorsales 12. Couverture des affections psychiatriques

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2. La Fiche Personnalisée (équivalence des garanties)

GARANTIE INVALIDITE 13. Couverture de la garantie pendant toute la durée du prêt

14. Evaluation en fonction de la profession exercée au jour du sinistre

15. Prise en charge de l’invalidité totale, sans référence à la perte de revenu subie au moment du sinistre

16. Prise en charge de l’invalidité partielle (IPP) à partir de 33%

17. Couverture des affections dorsales

18. Couverture des affections psychiatriques

GARANTIE PERTE D’EMPLOI 19. Couverture de la garantie pendant toute la durée du prêt sans limite d’âge

20. Délai de carence pour l’application de la couverture

21. Délai de franchise

22. Durée d’indemnisation par sinistre

23. Durée d’indemnisation totale d’au moins 36 mois

24. Part de l’échéance prise en charge

25. Prestation égale à la prise en charge de la mensualité, sans référence à la perte de revenu subie au moment

du sinistre

26. Prise en charge du sinistre sans condition d’ancienneté en CDI

Question :La perte d’emploi fait partie des garanties qui peuvent être exigées par le préteur. Doit-elle être non révisable ?

La structure du projet de FSI (en remplacement de la Fiche Lagarde)

qui doit être mis en place au 1er octobre 2015 est la suivante (projet de

décret disponible sur le site du CCSF) :

1. Le distributeur

2. Le candidat à l’assurance

3. Les caractéristiques du (des) prêt(s) demandé(s)

4. Les garanties minimales exigées par votre préteur

5. Les garanties que vous pouvez souscrire

1. Les types de garanties que nous proposons

2. La solution d’assurance que vous envisagez à ce stade

6. Formalisation du devoir de conseil

7. L’estimation personnalisée du coût de la solution d’assurance envisagée

La FSI devra être produite par l’assureur (y compris l’assureur de la

banque) dès la première simulation chiffrée.

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3. La Fiche Standardisée d’Information (FSI)

Identification des acteurs et caractéristiques des prêts

Concernant la FSI, des discussions sont en cours. Les principaux points

sont les suivants :

Demande de report : les assureurs ne sont pas en mesure de produire la FSI

dans les délais impartis (1er octobre 2015)

La FSI doit être produite par emprunteur et peut couvrir plusieurs prêts, d’où

deux FSI en cas de co-emprunt. La FSI n’est pas adaptée en cas de multi-

prêts (comme la fiche personnalisée). Faut-il une FSI par prêt ?

§4. Les assureurs ne souhaitent pas reprendre tous les critères exigés par la

banque (coûts informatiques) mais faire référence à la FSI produite par

l’assureur de la banque

&5.1. Liste de tous les critères proposés par les produits indépendamment du

choix des options retenues par le client

&5.2. Garanties et quotités souhaitées par l’emprunteur :

En croisant les deux informations (5.1. et 5.2.), on ne peut pas savoir sur

quels critères les cotisations et le TAEA sont calculés. On peut donc

prévoir des FSI identiques au niveau de la partie du §5. mais avec des

cotisations et des TAEA différents sans en connaître l’origine.

Ne faudrait-il pas préciser les critères de tarification dans le 5.2. ?

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4. Les points de discussion en cours

(suite) :

§6. Le paragraphe n’est pas adapté lorsque le devoir de conseil ne relève pas

de l’assureur (ex: proposition émanant d’un courtier)

§7. Le tableau récapitulatif est par prêt, pas de vision globale au niveau d’un

prêt (emprunteur et co-emprunteur). Mais les plus grandes interrogations

sont au niveau du TAEA :

TAEA : taux effectif ou taux actuariel (a priori, taux effectif pour les

crédits immobiliers et taux actuariels pour les crédit à la consommation)

TAEA : calculé sur la base des garanties souscrites ou exigées ? Le décret

échange d’informations ne parle que des garanties exigées mais la

rédaction du décret TAEA peut est plus ambigüe.

L’avis du CCSF devrait permettre d’améliorer la concurrence entre les

assureurs proposés par la banque et les assureurs choisis par

l’emprunteur (analyse in abstracto). Toutefois :

Le processus lié à la production de la FSI est lourd

La FSI devra évoluer afin que sa délivrance à l‘emprunteur/assuré lui apporte

la clarté souhaitée.Page

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4. Les points de discussion en cours

Contacts

Guillaume LEROY Frédéric PLANCHET

Sylvie LAMY Hervé DOUARD

[email protected]

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http://www.primact.frhttp://www.ressources-actuarielles.nethttp://blog.ressources-actuarielles.net

PRIM’ACT42 avenue de la Grande Armée

F - 75017 Paris+33-1-42-22-11-00

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