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SELAMNIA
Pr C. Hamonet, Pr A. Aboubeker
Nous ont honorés de leur présence
Professeur Ghawthy Hadj Eddine Sarı Ali Secrétaire général et délégué permanent Observatoire Citoyen Afro-Méditerranéen d'Ethiques et
Droits de l'homme-OCAMEDH
Professeur émérite Antonio Piga-Rivero. Spécialiste de médecine légale et bioéthique. Université d’Alcalá, Madrid, Espagne.
Professeur émérite Claude Hamonet Spécialiste de Médecine physique et de Réadaptation, Docteur en Anthropologie sociale. Faculté de médecine. Université Paris-sud Créteil.
Professeur Sarr Samba Corr Enseignant chercheur. Faculté des sciences et de
gestion. Dakar, Sénégal
Professeur Khaled Layadi
Spécialiste de Médecine physique et de réadaptation fonctionnelle. CHU Oran
Président des journées.
Communications du 1er jour
Des définitions de l’handicap par l’OMS aux considérations éthiques. ... 16 Pr.G. Hadjeddine Sari Ali. Président de l’OCAMEDH, Paris. La bioéthique: Genèse de la réflexion conceptuelle et de son application
dans l'espace de vie de l'homme. ......................................................... 17 Pr. Sarr Samba C. Enseignant chercheur. Faculté des sciences et de gestion.
Dakar, Sénégal De la maladie aux situations de handicap, une approche éthique de la
santé incluant la réadaptation. ............................................................. 18 Professeur émérite Claude Hamonet, spécialiste de Médecine physique et de
Réadaptation, Docteur en Anthropologie sociale. Faculté de médecine. Université
Paris-sud Créteil.
Droit des personnes handicapées et les Droits de l’Homme. .................. 20 Pr A. Ossoukine. Faculté de droit. Université d’Oran2.
Le droit des personnes avec des déficiences physiques ou psychiques à
ne pas être et se sentir dévalorisées. .................................................... 21 Pr M.T. Alfonso-Galan. Professeur titulaire de législation, déontologie et
bioéthique. Université d’Alcalá. Madrid. Espagne.
La maladie de Parkinson : bien plus que des tremblements. ................. 22 Dr H. Madouri. Médecin coordinateu. Polyclinique Emir Abdelkader. EPSP de Béni-Saf.
Considérations sur les tâches bureautiques imposées à un handicapé
pour accéder aux compensations qui lui sont légalement reconnues. ... 23 Pr A. Piga-Rivero. Professeur émérite de médecine légale et bioéthique. Université d’Alcalá, Madrid, Espagne.
La plasticité cérébrale dans les accidents vasculaires cérébraux : une
voie pour la réadaptation. ..................................................................... 24 Pr K Layadi. Chef de service de MPR. CHU d’Oran.
Prise en charge neuropsychologique de l’handicap cognitif chez le
traumatisé crânien. ............................................................................... 25 Pr M. Hadbi. Professeur de neuropsychologie, université d’Oran.
Eléments de caractérisation de l’handicap linguistique. ........................ 26
Table des matières
Pr A. El Imam. Professeur des Universités. Accessibilité des personnes en situation de handicap. .......................... 27 Dr. Y Waddah.
Classification, sport et handicap. ........................................................... 27 Dr A. Ghlaimi. Médecin fédéral. Handisport.
COMMUNICATIONS DU 2EME JOUR
Infirmité permanente : Aspect médicolégale et juridique. ..................... 29 Pr S. Boumeslout, Dr O. Kemeni, Dr H. Belkharedj, Dr N. Ayadi. Service de
médecine légale. CHU d’Oran.
PTSD et handicap professionnel en milieu militaire. .............................. 29 Dr K. Himmi. Service de médecine légale. Hôpital militaire régional d’Oran. Ethique et expertises médicales des victimes de violences en Droit
Algérien. ................................................................................................ 30 Dr M. Khadir. Service médecine légale. Hôpital de Saida. Dr O. Kemeni.
Service de médecine légale. CHU d’Oran. La personne handicapée : un réel défi de reconnaissance de citoyenneté.
............................................................................................................ 30 Pr C. Dziri. Professeur des universités. Tunis.
Handicap : Approche éthique dans les pratiques de la génétique. Expérience du laboratoire de génétique médicale appliquée à
l’ophtalmologie. ................................................................................... 31 Mme Z. Boucif- Debab, Mme S.Y. Brachemi-Meftah, Pr A. Idder. Laboratoire de
génétique médicale appliquée à l’ophtalmologie. EHS d’ophtalmologie d’Oran. Pr
T. Sahraoui, Pr FZ El kebir. Laboratoire de biologie. Université d’Oran. Brûlure et mutilation: décision thérapeutique. ..................................... 32 Dr N. Ayadi, Dr H. Belkharedj, Dr H.Kamal, Dr L. Senouci, Dr M. Souag, Pr S.
Boumeslout. Service de médecine légale. CHU d’Oran.
EHLERS-DANLOS-TSCHERNOGOUBOW, maladie héréditaire multisystémique fréquente grave parfois, handicapante toujours, jamais
diagnostiquée. ..................................................................................... 32 Pr C. Hamonet, Pr K. Layadi, Pr R. Brissot, Pr PM. Schatz, Pr A. Gompel, Pr L.
Doursounian, Pr D. fredy, Pr L. Cavé, Pr F. Guillon, Pr T. Vanderbossche, Pr E.
Treillet Alergologue, Pr R. Jaussand, Pr A. Metlaine, Pr D. Zeitoun, Pr G. Nourissat, J-M. Rochet, C. Baeza-Valesco, Pr D. Deparcy, D. Grossin, C. Marie-
tanay, M. Horgues. Faculté de médecine. Université Paris-sud Créteil.
COMMUNICATIONS DE L’ATELIER A
Expérience de formation avec des non-voyants. ................................... 34 Dr A. Khouidmi A, Dr M. Khoua, Dr M. A. Boukhalfa, Dr A. Lahouel. SAMU CHU
Oran.
Réhabilitation du droit citoyen des aveugles: Où en est-on ? ................ 35 Mr A. Mesli.
Annonce du diagnostic et perception du handicap en période post-natal
chez les parents d’enfants porteurs de trisomies 21. ........................... 36 Mme S. Y. Brachemi-Meftah, Mme Z. Boucif-Debab, Pr A. Idder. Laboratoire de
génétique médicale. EHS d’ophtalmologie. Oran. Pr T. Sahraoui, Pr F.Z. El kebir. Laboratoire de biologie. Université d’Oran.
Le handicap : le combat d’une vie. ....................................................... 36 Dr H. Belguermi. Médecin généraliste. Oran.
Etat de stress post-traumatique chez l’enfant. ..................................... 37 Mme M. Ayadi. Psychologue clinicienne principale, Pr S. Boumeslout. Service de
médecine légale. CHU d’Oran.
La brûlure : au-delà des séquelles esthétiques et fonctionnelles. ......... 38 Dr S. Beressa, Dr F. Merad, Dr Z. Ouadeh, Dr S. Abidi, Dr S. Guedaoura, Dr H. Djilali, Dr F. Benrahal, Pr L. Zinai. Service de chirurgie plastique et des brulés
CHU Oran. Service d’anesthésie réanimation. CHU d’Oran.
Responsabilité du médecin expert. ....................................................... 39 Dr D. Maâmar, Dr F. Yanallah, Pr A. Aboubeker. Service de médecine légale. EHU Oran.
COMMUNICATIONS DE L’ATELIER B
Handicap scolaire chez les personnes hémophiles avec arthropathies
hémophiliques : causes et solutions. .................................................... 40 Dr S. Benzaoui, Dr Z. Boukara, Pr C. Nouar, Dr L. Maouche, Dr Z. Amri, Dr H.
Mecheri, Dr C. Louazani, Dr A. Bouamra, Dr A. Lahrech. Service de MPR. CHU de
Blida. Service d’épidémiologie. CHU Blida.
Handicap et santé bucco-dentaire : manifestations cliniques et
difficultés de prise en charge. ............................................................. 41 M. Bendoukha M, D. Oulhaci , K. Dahmani k, F. Bouzouina . Service de médecine
dentaire HMRUO, Service de pathologie et chirurgie bucales CHUIO. Le syndrome post-poliomyélite en Algérie : Handicap méconnu. ........... 42
Dr Z. Boukara, Pr C. Nouar, Dr M. Bedjaoui, Dr S. Arbaoui, Dr S. Benzaoui, Dr L.
Maouche. Service de MPR. CHU de Blida. Service de MPR. CHU de SBA. Service d’épidémiologie. CHU de SBA. Service d’épidémiologie CHU de SBA.
L’implication active des patients atteints de SEP dans l’amélioration
fonctionnelle de leur handicap. Education thérapeutique et programme
d’autorééducation à l’épreuve. ............................................................. 43 Dr H.S. Mouffokes, Dr B. Charane, Dr Z. Talem, Dr A. Abderrahim, Dr I. Saidi, Pr F. Lahouel-Remaoun, Pr K. Layadi. Service MPR CHU d’Oran.
Etat antérieur et expertise. .................................................................. 44 Dr Y. Mechri, Dr Benamara, Dr Benchaoucha, Dr Ourouai, Dr Bouali, Pr A.
Aboubeker. Service de médecine légale. EHU d’Oran.
Souffrance des patientes atteintes de polyarthrite rhumatoïde. .......... 44 Dr H.S. Mouffokes, Dr B. Charane, Dr C. Hammoudi, Dr F. Djazoul, Pr F.
Lahouel-Remaoun, Pr K.Layadi. Service MPR. CHU d’Oran. Le patient blessé médullaire et le retour à domicile. ............................. 45 Dr C. Hammoudi, Dr A. Abderrahim, Dr H.S. Mouffokes, Dr A. Benaissa, Dr F.
Djazouli, Pr F. Lahouel F, Pr K. Layadi.
Brûlure de la main. ............................................................................... 45 Dr R. Benhassaine, Dr O.Ouis, Dr K. Mesbah, Pr F. Benrahal, Dr M. Yacoubi, Dr F.
Machou, Pr L. Zinai. Service de chirurgie plastique et des brûlés. CHU d’Oran.
Accompagnement en MPR des enfants paralysés cérébraux et de leurs
proches dans la lutte contre le handicap. ............................................. 46 Dr B. Charane, Dr H.S. Mouffokes, Pr F. Lahouel-Remaoun, Dr Z. Talem, Dr C. Hammoudi, Pr K. Layadi. Service de MPR. CHU d’Oran.
L’art thérapie : Une nouvelle approche dans la prise en charge de la
maladie de Parkinson. .......................................................................... 46 Dr H. Madouri. Médecin Coordinateur. Polyclinique Emir-Abdelkader. EPSP Béni-Saf.
16
Résumés des communications
COMMUNICATIONS DU 1ER
JOUR
Des définitions de l’handicap par l’OMS aux
considérations éthiques.
Pr.G. Hadjeddine Sari Ali. Président de l’OCAMEDH, Paris.
Introduction: Médecine et Handicap, une question de « riches » et « pauvres »?
Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS/sources le web) «
est handicapée toute personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement
ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un
accident, en sorte que son autonomie, ses aptitudes s’en trouvent compromises ...»
Il y a quelque 650 millions de personnes handicapées dans le monde selon le Rapport mondial
sur le handicap de l'OMS. Si on y ajoute les familles élargies, ce sont 2 milliards de
personnes qui sont concernées. En 2004, l'OMS a estimé que les personnes handicapées
représentent 20 % des personnes les plus pauvres, dans les pays les plus pauvres ; Il y a un
large consensus parmi les experts, dans ce domaine : le handicap est plus fréquent dans les
pays en voie développement que dans les pays développés.
I-Tableau synthétique de la vision historique et sociale(éthiques) du handicap en Europe
Étiologie Traitement social Prise en charge, soins
Lépreux Cagots (infirmité)
Crétins Antiquité, Moyen Âge Malédiction divine, impureté
Exclusion, Ostracisme,
Meurtre à la naissance des mal
formés
Absence ou par les autres
malades (pairs)
Maladie sans infirmitéAntiquité
romaine Moyen Âge médicale et divine
au domicile familial, épreuve
divine
objet de soins, aidant :
(travail des femmes) Médecin
au chevet.
Époque moderne physiologique ou psychique Sécurité sociale, travail social
Domicile ou hospitalière,
Professions de santé, objet de
soins, rééducation, éducation
à la santé
Infirmité, Imbécillité,
DébilitéDu XVIIe au XIXe siècle
Fatalité divine car le soin
n'est pas efficace
Enferment, réhabilitation par le
travail ;Abandon
Hospice, Hôpital Général, ou
Psychiatrique, sœurs de
Charité
Maladie Mentale, Déficience
mentale Époque moderne jusqu'aux
années 1950
Tare héréditaire Enferment, Eugénisme,
réhabilitation par le travail
Hôpital Psychiatrique,
Stérilisation, Professions de
santé et religieuses
Handicap Époque actuelle origine physiologique
Prise charge sociale et
juridique et du manque,
Compensation financière
AAH, Protection juridique
Établissement spécialisé,
Domicile pour les handicaps
les moins lourds, objet de
soin, rééducation, éducation à
17
Résumés des communications
Curatelle Tutelle, CAT, Emploi
réservé, travail social
la santé, Professions de santé
Handicap & Maladie
Mentale Allemagne 2° guerre
mondiale
Tare héréditaire, impureté de
la race Eugénisme, Darwinisme social Euthanasie de masse
Maladie Mentale France 2eguerre
mondiale Tare héréditaire, Eugénisme, Darwinisme social
Mort par abandon des soins
(40 000 morts)
Handicap & Maladie
mentale Époque actuelle, post-
moderne
Le handicap ,la maladie,
vécu communautaire, origine
bio-psycho-sociale
Accès à la citoyenneté, Droit à
la différence, Travail
communautaire, intégration
sociale et scolaire,
Empowerment, Autosupport,
Prévention par les pairs,
personne handicapé et sa
famille Professions de santé.
II-Considérations « éthiques » : Analyse du tableau édité par l'OMS
L'intérêt du tableau historique est de mettre en exergue l'évolution de l'abord
« moral/éthique » de la maladie, en général et de l'Handicap en particulier: Du « fatalisme »
d'essence religieuses (Xème au XIVème siècles).Des modes de traitements « sociaux »; il sera
évoqué et développé l'aspect du sujet dans la médecine arabe de l'époque (IX au XIIèmes
siècles-de Baghdad à Kairouan). Des découvertes dues au « Siècle des
Lumières »au« darwinisme ». Handicap : actualités des techno-sciences « médicales »
III-Conclusion: L'avenir et devenir « humain »-le Transhumanisme « amoral » ?
Le traitement médical de l'handicap a permis des découvertes améliorant considérablement le
« vécu » de l'Handicap. Cependant, des experts en génétique et en bio-médecine s'inquiètent
des succès « bioniques »: « Dans le même mouvement, grâce aux prothèses, nanocapteurs et
connexions cerveau-ordinateur, nous ne pourrons que devenir des « robots biologiques ». La
fabrique du post-humain arrivera quand les personnes électroniques fusionneront avec les
robots biologiques » s'inquiète le Pr. TESTART...Le Pr.Jacques Testart était l’invité des
Ivèmes assises de TECHNOLOGOS (voir le web) les 16 et 17 septembre dernier, qui se
tenaient à Paris à l'EHS. Il est intervenu pour présenter les considérations éthiques et des
conséquences anthropologiques du recours à la logique techno-industrielle. L'un des
problèmes, majeur, d'ordre éthique est soulevé: l'industrialisation/médecines de riches...
La bioéthique: Genèse de la réflexion conceptuelle
et de son application dans l'espace de vie de l'homme.
Pr. Sarr Samba C. Enseignant chercheur. Faculté
des sciences et de gestion. Dakar, Sénégal
Si le vivant n'a guère à faire de considérations morales qui relèvent d'une sphère qui lui
demeure étrangère, l'humain, en tant qu'il se déploie dans la sphère éthico-politique de
l'histoire, porte nécessairement un regard scrutateur sur le vivant - dont lui-même – ce
qu'Aristote déjà, sans nommer expressément encore la bioéthique tendait à poser comme
interrogation fondamentale sur la species et l'anima. Par ailleurs, la bioéthique s'imposait
comme un questionnement d'ordre philosophico-politique, nous invitant d'une part à réviser
18
Résumés des communications
nos catégories et schèmes de pensée du vivant, à réinterroger après Aristote, les Lumières,
Kant, l'Utilitarisme, etc. les notions de juste et d'injuste, de permis et de prohibé, de normal et
de patholoqique etc. D'autre part, à fonder des principes sur lesquels on peut étayer un droit
positif et légiférer. D'où le couplage avec ce qu'on a pu appeler le biodroit et la biopolitique.
Parce que la bioéthique, en tant que discipline s'intéressant aux problèmes moraux soulevés
par la recherche scientifique et les avancées -parfois fulgurantes- des sciences du vivant, est
par essence, un « projet humain » où l'homme aristotélicien devrait pleinement justifier sa
définition à travers les nécessaires débats de valeurs devant se mener au sein des sociétés, en
vue de déterminer les positionnements sur les diverses questions soulevées, cette première
session s'intéresse aux concepts théoriques et opératoires qui informent cette réflexion. Les
éthiques théoriques et les éthiques appliquées sont, en effet, multidimensionnelles et ont des
implications plurielles sur le développement complexe des sociétés humaines mais la session
concentre son questionnement sur la Bio - éthique, ce vocable composé de deux termes
associés de manière asymétrique et de son application dans l'espace de vie de la personne
humaine.
C'est donc dans le prolongement de ce débat, toujours actuel, que nous développons cette
réflexion devant contribuer à réduire la polysémie des entendements pluriels de la notion
même de Bioéthique et de contribuer à la construction d'une compréhension commune de
l'application que nous voulons en faire dans le cadre de la prise en charge du handicap en
général et du handicapé mental en particulier.
De la maladie aux situations de handicap, une
approche éthique de la santé incluant la
réadaptation. Professeur émérite Claude Hamonet, spécialiste de
Médecine physique et de Réadaptation, Docteur en
Anthropologie sociale. Faculté de médecine. Université Paris-sud Créteil.
Maladie et handicap sont deux mots dont la cohabitation a été difficile et, trop souvent, on a
confondu et l'on confond encore, dans le langage courant, la lésion corporelle et le handicap
dans un amalgame qui n'est pas favorable à la personne concernée. La dénomination
d'hémiplégique, de paraplégique ou de traumatisé cérébral, en faisant du terme médical un
adjectif que l'on "colle" sur la personne en lui attribuant, à priori tous les inconvénients dont
une telle lésion peut être responsable, fait de la personne, à priori, un "infirme" et donc un
"invalide". Le poids cultuel et social dans cette affaire est lourd et contribue à considérer les
personnes concernées comme des citoyens de deuxième zone, ce qui a fait le titre d'un ouvrage
d'un anthropologue américain. La formation médicale centrée sur la maladie et la "perte"
subie par le corps humain induit nécessairement un langage inversé qui fait considérer comme
un signe "positif"(pour le diagnostic), un manque. Il est alors difficile, pour le médecin, de
prendre en considération les capacités restantes de la personne. Et, pourtant, ce sont elles qui
lui permettre des compensations et la maîtrise d'un environnement adapté. Cette acquisition
19
Résumés des communications
d'une nouvelle autonomie (du grec otos nomos, avoir ses propres lois) va permettre à la
personne, victime d'une lésion corporelle, de retrouver ce qui est la valeur humaine la plus
éthique qui soit: la liberté.
Pour cela, il fallait une méthodologie nouvelle qui ne sépare pas systématiquement le "normal
du pathologique" et qui considère tout être humain comme "normal" quelles que soient les
altérations subies par son corps. La réponse d'une longue recherche initiée Dans les années
1970 à l'occasion de la mise en place de l'accessibilité des personnes handicapées dans la ville
nouvelle de Créteil, près de Paris. Elle a permis l'émergence d'un nouveau concept: celui de
situation de handicap en définissant le handicap à partir de la situation dans laquelle se trouve
la personne avec des limitations de ses capacités fonctionnelles (marche, préhension,
communication....) et non plus à partir des lésions de son corps transformées artificiellement
en pourcentages issus d'une approche plutôt pénale (faire payer le responsable pour la gravité
de la lésion corporelle causée à la victime) que civile (apprécier la perte de capacité
d'intégration sociale de la victime). Un modèle à quatre dimensions a pu être élaboré et validé
avec la collaboration très efficace de Maria Tersa Magalaes, Professeur de Médecine légale à
Porto: Lésions--->Capacités fonctionnelles--->Situations de handicap en intégrant le point
de vue de la personne sur ses lésions (sensation d'être différent, voire monstrueux), ses
limitations fonctionnelles (sensation d'être diminué, faible) et les situations de handicap
rencontrées (sensation d'être exclu). Cette analyse inclut aussi les circonstances de survenue
(être victime) et le regard sur le futur (l'investissement dans la réadaptation). Elle implique
une transformation de la réalisation des expertises judiciaires de réparation du dommage
corporel qui doivent se faire en mesurant quatre dimensions: lésionnelle, fonctionnelle,
situationnelle et de la subjectivité (point de vue de la personne). Cette évaluation du handicap
doit s'accompagner d'une quantification qui mesure sa sévérité. Nous avons choisi une échelle
de 0 à 4, basée sur la notion de dépendance:
O pas de dépendance, 1 inconfort, pénibilité sans limitation, 2 limitation imposant l'usage d'un
médicament ou d'une aide technique, 3 dépendance d'une aide humaine partielle, 4
dépendance d'une aide humaine totale. Ceci s'applique à l'analyse fonctionnelle comme à
l'analyse situationnelle. Les dépendances nécessaires (techniques, humaines) permettent à
l'expert de fournir à un magistrat les solutions qui permettent, par la réadaptation, de retrouver
l'autonomie, c'est à dire la liberté, apportant la dimension éthique de l'approche par les
situations de handicap. Une mesure de 0 à 4 est également appliquée pour la sévérité des
lésions et de la sévérité de la subjectivité.
De cette façon, on obtient une appréciation finale de la sévérité plus objective que celle
fournie par les barèmes habituels qui sont basés sur la sévérité de la lésion.
20
Résumés des communications
Droit des personnes handicapées et les Droits de l’Homme.
Pr A. Ossoukine. Faculté de droit. Université
d’Oran2.
La volonté d’encadrer juridiquement l’intégration des personnes handicapées s’est
concrétisée par la mise en place d’un ensemble normatif diversifié de nature à constituer un
véritable droit de l’homme qui confère à ces personnes des prérogatives nouvelles. En
particulier celles-ci se trouvent désormais titulaires de droits subjectifs. Considérés dans leur
ensemble, les droits de personnes handicapées apparaissent comme des droits de rupture,
cependant réduits à l’ineffectivité. De sources essentiellement législatives et réglementaires,
ces droits participent d’une volonté de transformer la nature de l’approche à l’handicap, allant
ainsi bien au-delà d’un simple raisonnement en termes médicales.
Malheureusement, jusqu'à récemment, les personnes handicapées ont été considérées comme
«inférieures» aux autres personnes dites normales.
LE HANDICAP
MODIFICATIONS DU CORPS
LIMITATIONS FONCTIONNELLES
OBSTACLES DANS LES
SITUATIONS DE LA VIE
SUBJECTIVITÉ
21
Résumés des communications
L’étude de la confrontation des textes avec la réalité révèle que les droits de l’homme
spécifiques aux personnes handicapées ont souvent du mal à triompher du poids des coutumes
et croyances encore largement dominées par l’exclusion.
Le droit des personnes avec des déficiences
physiques ou psychiques à ne pas être et se sentir
dévalorisées.
Pr M.T. Alfonso-Galan. Professeur titulaire de législation, déontologie et bioéthique. Université
d’Alcalá. Madrid. Espagne.
Cet exposé commente et actualise les droits/devoirs éthiques découlant de l’article 3 de la
Convention sur les droits des personnes handicapés signée à New York le 13 décembre 2006.
Les déficiences physiques ou psychiques qu’ont dans le passé empêché la reconnaissance par
les sociétés de la possibilité de gagner sa vie de beaucoup de handicapés ont conduit à une
dévaluation de sa propre valeur, que n’est pas due à des raisons intrinsèques, mais à la forme
d’être structurée et organisée la société et, en particulier, les mécanismes et moyens de
production. Le moment est venu dans lequel les handicapés doivent avoir reconnu leur droit à
vivre dans une société sans barrières physiques et sans préjudices envers eux. Mais pour le
développement de l’acceptation et la valorisation des handicapés il est important d’apporter la
justification logique et éthique de cette perspective, au lieu de celle prédominante fondée sur
la piété, la bienfaisance et la charité, qu’étaient indirectement humiliantes et terriblement
discriminatoires.
Les personnes souffrant de déficiences physiques et/ou psychiques forment, du point de vue
nosologique et de gravité, un groupe extrêmement hétérogène, comme en découle de la
considération des classifications, barèmes et échèles d’évaluation des handicaps ; mais, en
général on doit affirmer que très souvent les handicaps dépendent aussi des obstacles existant
dans leur environnement, et non seulement des obstacles physiques mais aussi, et surtout, des
obstacles pour leur réajustement dans la société et dans les activités productives, en somme
pour leur autonomie. Beaucoup de personnes avec un handicap ont besoin de renouveler la
confiance en eux-mêmes et en leur immense et irrépétible valeur; mais pour beaucoup des
personnes handicapées la façon selon les autres perçoivent ses déficiences est en elle-même
habilitante ou, au contraire, incapacitante.
C’est vrai qu’il y en a des handicapés avec des sévères limitations que les rendent
obligatoirement dépendants de l’assistance des autres. Mais la liberté du handicapé comme
toute liberté humaine est toujours relative, comme d’ailleurs est l’indépendance humaine, et
elles trouvent son fondement en apprendre à se connaître à soi-même et à savoir se guider
dans un voyage qu’est toujours individuel et qu’a comme but l’Être authentique, c'est-à-dire,
arriver à être soi-même.
Dans cette optique le rôle du médecin ou du physiothérapeute n’est pas de montrer de la pitié
pour ses patients, ou de leur faire leur existence commode et oisive. Les patients avec des
handicaps doivent être stimulés pour obtenir leur autodépassement et pour apprendre à obtenir
le meilleur d’eux-mêmes. Surtout le handicapé ne doit pas tomber dans la dépression ni avoir
22
Résumés des communications
pitié de soi-même. Il ne doit pas avoir le chagrin des capacités qu’il n’a pas, ou qu’il a perdu,
mais avoir l’assurance de qu’il pourra développer d’autres ressources psychophysiques et des
possibilités alternatives, ainsi que des nouveaux objectifs et motifs d’intérêt valables pour
redonner du sens à sa vie.
Le rapport entre le personnel de soins et le handicapé doit être basé en une communication
professionnelle prudente et sincère, en un rapport réaliste avec le handicapé, mais en le
montrant que ses efforts valent la peine pour lui et aussi comme exemple pour les autres.
Mais dans le rapport entre le patient handicapé et le personnel que l’assiste il y en a, en plus
de l’assistance et la réhabilitation, des rôles d’accréditation et d’évaluation des dommages
corporels. Étant donné que des résultats de ces certifications dépend que le handicapé puisse
avoir reconnus les droits, que son légalement fixes pour les différents dégrées de handicap, ce
personnel doit tenir compte de sa responsabilité d’apporter au dossier clinique et médico-
social du handicapé des données et preuves que ultérieurement peuvent être nécessaires pour
certifier un dégrée d’incapacité, une invalidité partielle ou totale, une dépendance ou
l’existence d’autres facteurs sociaux.
Dans cet exposé on commentera les différentes situations que peuvent créer des dilemmes
éthiques pour les professions. Quelques fois un rapport avec un handicapé avec des
prétentions d’avoir reconnus des bénéfices excessifs ou, au contraire, de que son incapacité ne
soit pas reportée, etc.
Finalement un exemple d’action de l’Université d’Alcalá (Madrid) pour faire accessibles les
études universitaires a des personnes avec handicaps est commentée.
La maladie de Parkinson : bien plus que des tremblements.
Dr H. Madouri. Médecin coordinateu. Polyclinique Emir Abdelkader. EPSP de Béni-Saf.
La maladie de Parkinson est une pathologie neurodégénérative chronique, lente et évolutive et
dont le début est très insidieux, retardant le plus souvent le diagnostic. C’est une pathologie de
plus en plus fréquente vu le vieillissement de la population et l’apparition de formes précoces.
Sa prise en charge est très complexe :
Au moment du diagnostic : symptomatologie très polymorphe
Au cours de son évolution : apparition d’autres troubles liés à la progression de la
maladie et aux effets indésirables du traitement ; fluctuations ON-OF et
dyskinésies : de la statuette à la…marionnette.
Le suivi de cette pathologie doit être personnalisé et réévalué, avec une approche
pluridisciplinaire: neurologue, neurochirurgien, physiothérapeute, médecin généraliste,
kinésithérapeute, ergothérapeute, orthophoniste, podologue, psychologue et infirmière
spécialisée avec, bien entendu, l’implication totale du malade et de son entourage.
A la fin de cette communication, le témoignage d’un médecin confronté lui-même à cette
pathologie va être exposé comme cas clinique.
23
Résumés des communications
Considérations sur les tâches bureautiques
imposées à un handicapé pour accéder aux compensations qui lui sont légalement reconnues.
Pr A. Piga-Rivero. Professeur émérite de médecine
légale et bioéthique. Université d’Alcalá, Madrid, Espagne.
En biomédecine, physiothérapie et éthique professionnelle, l’étude et les l’analyse des cas
individuels est une méthode toujours indispensable. Ce cas a la particularité d’être présenté
par son la personne concernée, le Professeur Antonio PigaRivero, accompagné de son avocat,
Maître Asunción Fernández Laredo, qui l’a assisté dans ses démarches légales. Il a été aussi
assisté, du point de vue de l’expertise médico-sociale par le Dr Vicente Granero Moré.
Désignées comme « tâches bureaucratiques », les procédures administratives qui sont
imposées en Espagne à un handicapé pour accéder aux droits et bénéfices que la loi lui
accorde, suggèrent que l’accès et l’accomplissement de ces procédures ne sont pas faciles
pour un handicapé. C’est vrai que maintenant toutes ces procédures sont facilement
accessibles par INTERNET, mais beaucoup de handicapés ne sont pas encore suffisamment
familiarisés avec le Net.
Le cas présenté est donc celui du Pr Antonio PigaRivero : le 12 Mai 1999, il a été victime
d’un AVC pendant qu’il conduisait seul sa voiture. Le patient fut hospitalisé pendant deux
mois à l’Unité des AVC de l’Hôpital Clinique de San Carlos, de Madrid, avec comme
diagnostic, d’hémiplégie droite, avec perte de sensibilité et une aphasie que fut traitée et qui a
disparu en quelques semaines, grâce probablement au fait qu’il était ambidextre.
Pendant cinq jours il fut traité dans l’Unité de Soins Intensifs et débuta précocement la
rééducation, initialement dans sa chambre et après dans l’Unité de Physiothérapie jusqu’à la
fin du mois de Juillet quand il quitta l’hôpital. A domicile, il continua la rééducation, et
comme patient ambulatoire à l’Hôpital Gregorio Marañón de Madrid jusqu’au 12 Novembre
de 1999. Après cette date il passa au Centre Provincial de rééducation pour continuer sa
physiothérapie et surtout pour être entrainé dans la réalisation d’activités de la vie
quotidienne, comme par exemple s’habiller, manger et se déplacer sans le fauteuil roulant
qu’il avait utilisé jusqu’à la fin novembre 1999. Dans ce centre, il fut traité pendant quatre ou
cinq mois.
Le 4 avril 2000, il fut accompagné à l’Unité d’Évaluation et Orientation nº 6 du Centre nº 2
de Madrid où, après l’étude de son dossier et l’avoir examiné, émit le diagnostic d’expertise
suivant : hémiparésie droite due à accident vasculaire cérébral. Au vu des barèmes
d’évaluation en vigueur (Ordonnance Ministérielle du 08.03.1984), il était reconnu en
situation d’incapacité globale de 61%. Compte tenu du fait que le patient vivait seul, ce degré
d’incapacité a augmenté de 4 points, si bien qu’il est passé à 65%.
Monsieur Antonio PigaRivero est Professeur de Médecine Légale. Il habite à Madrid, séparé
de sa famille. Il a embauché un infirmier, en plus d’ femme de ménage. Pendant son congé de
maladie, il appréhendait avec une grand inquiétude son avenir professionnel dans sa
24
Résumés des communications
situation de handicapé. Sa période de réadaptation dura 18 mois qui, en Espagne, est le
maximum admit légalement, au titre de période d’incapacité transitoire au travail.
Avant la fin de cette période, le Pr PigaRivero a demandé l’avis de ses confrères les plus
proches de la Faculté de Médecine sur ses possibilités à reprendre les activités universitaires.
Ceux-ci sont unanimes pour dire qu’il doit pouvoir retourner à son poste et qu’ils sont prêts
à l’aider s’il en avait besoin. De son côté l’Université ne pose aucun problème administratif
pour sa réincorporation au travail.
Les objectifs de l’exposé détaillé de ce cas et des commentaires que suivront sont les
suivantes:
- Commentaires sur le fonctionnement de l’assistance médicale et de rééducation
- Commentaires sur l’évaluation du degré d’incapacité d’Antonio PigaRivero
- Différence entre l’incapacité ou handicap d’Antonio PigaRivero et sa validité pour
développer les fonctions que sont imposées à un Professeur universitaire comme lui.
- Lente aggravation des séquelles d’Antonio PigaRivero qui vont justifier, après 16 ans,
la procédure de révision de l’évaluation de son invalidité, ainsi que les facteurs
sociaux complémentaires, de la perte de son autonomie, ce qui le rend dépendant et
lui donne droit à certaines allocations sociales.
- Considérations sur l’utilité de l’expérience vécue par Antonio PigaRivero pour
d’autres personnes souffrant d’un AVC comparable au sien.
- Considérations sur les améliorations que pourraient être apportées au fonctionnement
des services de soins et des services sociaux pour des patients handicapés.
- Le problème de l’exagération, la simulation, ou la dissimulation des incapacités pour
le travail.
Les derniers commentaires porteront sur l’application de la législation espagnole aux cas
concrets et sur les difficultés que peut rencontrer un handicapé, surtout s’il n’a pas
d’assistance juridique spécialisée du Système National de Santé ou d’une association de
patients, pour surmonter les obstacles qui se présentent à lui.
La plasticité cérébrale dans les accidents
vasculaires cérébraux : une voie pour la
réadaptation. Pr K Layadi. Chef de service de MPR. CHU d’Oran.
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent un problème majeur de santé publique.
La situation de handicap qui en résulte est souvent grave et très complexe en raison des
troubles physiques, fonctionnels, psychologiques et cognitifs, ainsi que les répercussions
sociales et professionnelles.
Le cerveau présente une étonnante capacité d’adaptation que l’on appelle plasticité cérébrale.
La rééducation-réadaptation du patient après accident vasculaire cérébral doit occuper une
25
Résumés des communications
place importante dans l’arsenal thérapeutique. Elle va permettre justement de stimuler le
processus de réorganisation du cerveau pour améliorer les fonctions
L’intervention thérapeutique doit être instaurée le plus précocement possible compte tenu des
possibilités de récupération fonctionnelle durant les premières semaines suivant l’AVC. La
marche sur tapis roulant doit être entreprise précocement, ce qui permettra d’accélérer la
récupération motrice. La réalisation de certaines activités physiques orientées vers le
renforcement musculaire, la coordination et l’équilibre augmente l’endurance et favorise
l’adaptation aux exigences environnementales du milieu naturel des patients. En plus de ce
type d’activités, l’intensité de l’entraînement (fréquence et durée des séances) constitue
également un facteur pouvant influencer les mécanismes de plasticité cérébrale liés à la
récupération motrice consécutive à une lésion cérébrale. En effet, à l’aide de techniques
permettant de cartographier les aires corticales, il a été démontré, par microstimulation chez
l’animal et par stimulation magnétique transcrânienne chez l’humain, que le nombre de
répétitions d’une action motrice avait une influence directe sur la réorganisation du cortex
moteur contrôlant les muscles entraînés. Par ailleurs, l’utilisation des aides techniques
robotisées, la réalité virtuelle, et autres moyens de facilitation que permet la technologie,
suggérerait un effet de transfert des apprentissages aux situations réelles.
Prise en charge neuropsychologique de l’handicap cognitif chez le traumatisé crânien. Pr M. Hadbi. Professeur de neuropsychologie,
université d’Oran
Les principales séquelles auxquelles peut être confronté un traumatisé crânien sont :
Physiques, cognitives ou psychiques. Il s’agit pour nous de présenter les aspects
neuropsychologiques du handicap cognitif et/ou mental que présentent des patients porteurs
de séquelles post-traumatiques venant consulter en neurologie. 15 patients ont été retenus
pour avoir attiré notre attention sur les troubles neurocognitifs qu’ils présentaient. Leur prise
en charge a été longitudinale dans un but rééducatif à l’aide d’un protocole d’épreuves faisant
appel à la pensée opératoire et aux fonctions perceptives en adoptant la méthode de
«stimulation cognitivo-cérébrale». Les résultats de cette rééducation retiennent l’attention,
car ils soulèvent le débat toujours actuel sur la régression des troubles neurocognitifs
occasionnés par un traumatisme crânien et sur la subjectivité de ces troubles chez certains
patients.
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Résumés des communications
Eléments de caractérisation de l’handicap linguistique.
Pr A. El Imam. Professeur des Universités
Il est admis, de nos jours, que les principes convoqués en faveur de la formulation juridique
du « droit linguistique » prennent ancrage sur le « b. a.,ba » des droits de la personne :
« liberté de culte », « liberté d’expression », « libertés individuelles », « non-discrimination
entre les langues, les religions et les cultures », etc. D’où la notion de «démocratie
linguistique» qui répond, à la fois au principe de non-discrimination et au principe politique
de représentativité. Cette « caractéristique » d’un droit de l’homme, générique, rejoint ainsi
une catégorie politique en ce sens que la répartition du pouvoir, la représentativité, n’est plus
fondée, uniquement sur la communauté, mais sur la langue. En effet si la citoyenneté
renferme une portion de puissance sociale portée par chaque élément-individu d’un tout-
politique sous forme d’institutions représentatives, comment concilier cela avec une
“linguisticité” (pardon pour le néologisme) ? Si la citoyenneté est une catégorie politique
caractéristique de la modernité, la “linguisticité” est une catégorie socio-psychologique
caractéristique de l’humanité! Leur conciliation devrait donc passer par d’autres canaux.
Les percées contemporaines en linguistique théorique et plus particulièrement en
biolinguistique (la dernière née des disciplines rattachées à la science du langage) ont-elles
commencé à faire leur effet sur les juristes ? Les progrès réalisés en neurosciences
contemporaines viennent confirmer les caractéristiques génétiques héréditaires du langage et
réaliser un rapprochement avec la maturation neurologique propre au processus de
développement de l’enfant. Le fait que l’enfant accède à sa langue maternelle sans
apprentissage signifie donc que la matrice langagière sous forme de circuiterie “pré-
imprimée” dont il hérite, le dote de moyens linguistiques abstraits (et universels) qui font effet
de « greffon réussi » au contact de la forme extérieure de sa langue. En somme l’exposition à
la langue des adultes permet à l’enfant de 05 ans, à partir d’un nombre fini de moyens
linguistiques de produire un nombre infini de phrases acceptables et faisant sens.
Partant de ces constats, une argumentation caractérisant la notion d’handicap linguistique se
profile devant nos yeux. Ne serait-il pas plus avisé d’inverser la vapeur en donnant le primat à
la dimension naturelle et native des langues ? Comment peut-on admettre qu’un organe
humain puisse subir quelque violence que ce soit ? Préserver l’espèce n’implique-t-il pas
qu’en soit préservée l’intégrité physique, physiologique et morale ? N’est-il pas plus aisé de
légiférer à propos d’un objet dont on maîtrise les tenants et aboutissants ?
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Résumés des communications
Accessibilité des personnes en situation de handicap.
Dr. Y Waddah
La responsabilité des architectes ne consiste pas seulement à la conception d’édifice ou
d’espace, ou à des aménagements mais va plus loin que cela ; l’architecte a la possibilité
d’intervenir sur le comportement social et cela en étudiant l’impact de son crayon sur le vécu
et le comportement des pratiquants.
Si on prend le cas particuliers des personnes a mobilités réduites ce qui est le thème de cette
rencontre, le rôle de l’architecte est de briser la marginalisation dont font l’objet les personnes
avec un handicap physique, ce qui malheureusement est loin d’être la réalité sur le terrain, à
savoir qu’inconsciemment et je parle en tant qu’architecte car on ne prend pas assez en
considération cet aspect. En fait, on ne fait que contourner le problème à travers des rajouts,
et pour expliquer cela, ou bien déterminer la cause de cette situation , on doit analyser le
regard de la société sur cette catégorie de personnes marginalisées d’une part et revoir la
formation universitaire des architectes d’autre part, car cet aspect de la problématique n’est,
hélas pas, une préoccupation académique.
Il est donc impératif d’apporter des changements dans le processus d’une étude architecturale,
déjà pour retrouver une certaine cohérence en ce qui concerne le résultat de notre étude, c’est
à dire que les seuls éléments qui concerne les handicapés ne sont en réalité que des rajouts
sans réel impact « rampes, élévateurs, sanitaire pour handicapé…etc. » qui vont venir
s’imposés comme des greffes a un produits fini, et ceci fait que non seulement on arrive à un
résultat incohérent mais on plus, on ne fait que creuser le faussé entre les handicapés et les
personnes dites « normales » en intensifiant le contraste et participant à cette marginalisation.
Par conséquent, des changements devront être opérés d’abord en amont, sur la vision qu’a la
société sur les personnes a mobilités réduites et en aval, sur le programme de formation des
architectes.
Classification, sport et handicap. Dr A. Ghlaimi. Médecin fédéral. Handisport
La classification des sportifs handicapés, trouve sa légitimité dans une philosophie visant à
garantir l’égalité des chances pour tous. Toute personne atteinte d’handicap (moteur, visuel
etc.) peut prétendre à une activité sportive.
Les bénéfices de la pratique sportive sont multiples :
-physique : maintien de la « forme »
-psychologique : dépassement de la gêne du handicap et préservation de sa dignité.
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Résumés des communications
Le sport peut suppléer la rééducation. Il permet une amélioration de l’autonomie, une
intégration sociale et une valorisation de « soi » : faire avec les autres, représenter son club,
son pays etc.
En principe, il n’y a pas de contre-indications définitives à la pratique du sport, mais elles
peuvent être temporaires. Certaines pathologies, tout comme pour les valides, peuvent être
plus fréquentes en fonction de l’handicap avec surtout des conséquences fonctionnelles
(atteintes des articulations chez tout sportif de haut niveau).
Il n’ya pas de catégories d’âge à priori. C’est la classification qui va déterminer le type de
compétition propre à chaque handicap.
Nous constatons que l’athlétisme est l’un des sports ouvert à toute forme de handicap. Le
handicap visuel est déterminé par trois classes : B1-B2-B3 ; dans ce cas, les sports les plus
pratiqués sont : le judo, le goalball, l’athlétisme et le football. Le basketball a une
classification spécifique : 1 point ; 2 points ; 3points et 4 points). Le powerfilling est souvent
pratiqué par les déficients moteurs.
La natation est accessible au plus grand nombre d’handicapés, même les plus gravement
atteints. La classification du volleyball est déterminée en fonction du niveau d’amputation, de
la force musculaire, de la différence de la taille des membres. En tennis de table, les athlètes
concernés sont les handicapés moteurs toutes catégories confondues ainsi que les handicapés
mentaux. En fait, les personnes atteintes de handicap sont des sportifs, avec des problèmes de
sportifs, auxquels s’ajoute la spécificité du handicap.
29
Résumés des communications
COMMUNICATIONS DU 2EME JOUR
Infirmité permanente : Aspect médicolégale et
juridique.
Pr S. Boumeslout, Dr O. Kemeni, Dr H. Belkharedj,
Dr N. Ayadi. Service de médecine légale. CHU d’Oran.
L’infirmité permanente est une notion juridique qui peut se définir comme la perte définitive
d’une fonction ou d’un organe. Lorsqu’elle fait suite à des coups et blessures volontaires, la
peine de l’auteur de violences est alourdie, c’est pour cette raison que le magistrat instructeur
en désignant le médecin expert, lui demande de préciser s’il s’agit ou non d’une infirmité
permanente, afin qu’il puisse qualifier les faits de délit ou de crime, conformément aux
dispositions du code pénal.
A partir de l’exposé de cas cliniques rencontrés durant notre activité expertale, nous allons
mettre la lumière sur les difficultés rencontrées afin de statuer sur la définition de l’infirmité
ainsi que sur son caractère permanent, nous évoquerons par ailleurs le rôle du sapiteur
(médecin spécialiste) dans l’orientation du médecin expert dans sa démarche diagnostic par
un avis spécialisé clair et objectif.
Mots clés : Infirmité permanente. Violences. Expert. Sapiteur.
PTSD et handicap professionnel en milieu militaire.
Dr K. Himmi. Service de médecine légale. Hôpital militaire régional d’Oran
Le milieu militaire expose par nature les personnels à des situations potentiellement
traumatiques au plan psychique. Le syndrome de stress post-traumatique (PTSD, Post-
Traumatic Syndrom Disorder) constitue une expression des multiples réponses réactionnelles
développées par l’être humain face aux émotions violentes. Ce contexte de réactions
pathologiques à des états de stress est déterminé par les évolutions des conflits et des
technologies utilisées pour la conception de systèmes d'armes délivrés aux militaires.
Une fois installé, cette pathologie lourde a des répercussions tant au plan sur la vie
professionnelle que sur le plan de la carrière militaire de la victime. Ainsi, l’aptitude à rester
dans l’armée est sérieusement compromise. Il se peut même qu’il soit nécessaire de déclarer
l’inaptitude du sujet à continuer sa carrière, afin de prévenir toutes les conséquences néfastes
que peut engendrer cette pathologie sur le rendement de la victime elle-même mais également
sur les autres soldats.
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Résumés des communications
Ethique et expertises médicales des victimes de
violences en Droit Algérien. Dr M. Khadir. Service médecine légale. Hôpital de
Saida. Dr O. Kemeni. Service de médecine légale.
CHU d’Oran.
L’expertise médicale de dommage corporel trouve sa source et sa justification dans un conflit
entre la victime et l’auteur du dommage représenté par son organisme d’assurance entre
lesquels le médecin expert doit se montrer exemplaire en termes de neutralité.
Le médecin exécutant une mission de justice se trouve dans l’obligation d’enfreindre la
déontologie médicale et l’obligation du secret médical en dévoilant à l’institution judiciaire
les maladies et les séquelles fonctionnelle du patient. La relation médecin-malade est
constamment malmenée puisque le praticien expert n’est pas choisi par le patient mais le
magistrat qui le désigne,, et souvent l’examen médical doit se pratiquer en présence du
médecin de l’organisme d’assurance.
Il existe certaines situations qui mettent à mal la position du médecin-expert qui se trouve
confronté au refus d’examen ou de prélèvement par le patient.
Cette communication se propose d’expliciter les conflits éthiques du médecin-expert
judiciaire dans la pratique des expertises médicales des victimes en droit algérien.
La personne handicapé : un réel défi de
reconnaissance de citoyenneté. Pr C. Dziri. Professeur des universités. Tunis
La législation tunisienne en matière de handicap a évolué depuis 1981, surtout lors de la
promulgation de la nouvelle loi d’orientation et de protection des personnes handicapées
d’août 2005 couvrant tous les aspects de la prévention, de la prise en charge et de l’insertion
(en 13 chapitres et 57 articles). Son article premier vise à «garantir l'égalité des chances entre
les personnes handicapées et les autres personnes, ainsi que leur promotion et leur protection
contre toutes formes de discrimination». Dans son article 2, la loi adopte une nouvelle
définition de la personne handicapée «toute personne qui a une déficience permanente dans
les aptitudes et les capacités physiques ou mentales ou sensorielles d’origine congénitale ou
acquise, qui limite son aptitude à accomplir une ou plusieurs activités quotidiennes de base,
personnelles ou sociales et qui réduit les chances de son insertion dans la société ».
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Résumés des communications
Les personnes polyhandicapées représentent un groupe plus dépendant, plus vulnérable,
méritant d’être individualisées et mieux connues afin de préciser leurs besoins réels et
d’améliorer leur prise en charge globale, sans négliger celle de leur famille.
En Tunisie en 2013, sur 208 465 personnes détentrices de carte de handicap 5,1% ont un
polyhandicap. Un rapport du Programme de recherche Fédéré (PRF) sur l’ « Amélioration de
la prise en charge des personnes polyhandicapées » a été publié en Tunisie en juin 2013 avec
différentes recommandations ventilées en fonction des thèmes de droit humain énoncés dans
la convention relative aux droits des personnes handicapées.
Cependant 3 ans plus tard, peu d’actions ont réellement été mises en œuvre au bénéfice de ces
personnes.
Handicap : Approche éthique dans les pratiques de la génétique. Expérience du laboratoire de
génétique médicale appliquée à l’ophtalmologie. Mme Z. Boucif- Debab, Mme S.Y. Brachemi-Meftah, Pr
A. Idder. Laboratoire de génétique médicale appliquée à l’ophtalmologie. EHS d’ophtalmologie
d’Oran. Pr T. Sahraoui, Pr FZ El kebir. Laboratoire
de biologie. Université d’Oran.
La question du handicap est l’une des grandes interrogations posées à notre société. Elle se
traduit en termes de regard sur l’autre, mais aussi en termes de responsabilité envers l’autre.
Les personnes en situation de handicap rencontrent, aujourd'hui des difficultés, des barrières,
des discriminations et des exclusions.
En effet, la pratique de génétique auprès de personnes en situation de handicap soulève de
multiples questions fondamentales sur l’origine, la vie ou la mort (avec, notamment le
diagnostic prénatal), la procréation et la filiation, sur l’autonomie et le respect de l’altérité
(problème de tutelle, du choix du lieu de vie).
Notre étude a été effectuée au laboratoire de génétique médicale appliquée à l’ophtalmologie
spécialisé en cytogénétique, elle porte sur des patients de la population de l’ouest algérien
présentant deux types d’anomalies chromosomiques particulièrement:
- Anomalies chromosomiques touchant les autosomes : Trisomies (13, 18, 21),
Syndrome du Cri du Chat.
- Anomalies chromosomiques touchant les gonosomes : Syndrome de Turner et
Syndrome de Klinefelter.
À travers cette étude, nous avons pu démontrer d’une part l’importance du caryotype dans
l’identification de certaines pathologies causant des handicaps, et d’autre part de soulever les
problèmes éthiques et sociétaux qui leurs sont associés.
32
Résumés des communications
Brûlure et mutilation: décision thérapeutique. Dr N. Ayadi, Dr H. Belkharedj, Dr H.Kamal, Dr L.
Senouci, Dr M. Souag, Pr S. Boumeslout. Service de
médecine légale. CHU d’Oran.
La brûlure peut constituer une épreuve majeure sur le plan physique et psychologique; cela
est dû à l’expérience traumatique d’une part et à l’altération profonde de l’enveloppe
corporelle ainsi que des soins intensifs, d’autre part.
Les brûlures entrainent des lésions plus ou moins profondes et leur prise en charge reste
souvent une problématique majeure. Elle peut faire peur car le patient présente sur lui sa
pathologie et renvoie des images parfois extrêmement négatives : douleurs, séquelles etc.
Dans certains cas, le médecin ainsi que les proches du malade sont dans une situation
tellement délicate qu’ils se posent des questions : que prendre comme décision ? Qu’elle est la
meilleure attitude à avoir pour le bien-être du patient ?
EHLERS-DANLOS-TSCHERNOGOUBOW, maladie héréditaire multisystémique fréquente grave parfois, handicapante toujours, jamais diagnostiquée.
Pr C. Hamonet, Pr K. Layadi, Pr R. Brissot, Pr PM. Schatz, Pr A. Gompel, Pr L. Doursounian, Pr D. fredy, Pr L. Cavé, Pr F. Guillon, Pr T. Vanderbossche, Pr E. Treillet Alergologue, Pr R. Jaussand, Pr A. Metlaine, Pr D. Zeitoun, Pr G. Nourissat, J-M. Rochet, C. Baeza-Valesco, Pr D. Deparcy, D. Grossin, C. Marie-tanay, M. Horgues. Faculté de
médecine. Université Paris-sud Créteil.
Ehlers-Danlos est une maladie qui a connu un destin paradoxal. Cliniquement identifiée il y a
123 ans, facile à reconnaître et à diagnostiquer, elle est inconnue de la quasi-totalité des
médecins qui n'en font jamais le diagnostic constate Rodney Grahame. Souvent décrite en
insistant sur ses aspects spectaculaires, monstrueux d'étirabilité cutanée excessive et de
contorsions, elle est considérée comme un objet de foire plutôt que comme une maladie.
Initialement décrite par les dermatologues (Tschernogobow, Ehlers, Cohn, Miget) qui ont mis
en évidence des signes essentiels pour le diagnostic (fragilité de la peau étirable et cicatrisant
mal, hypermobilité, tendance hémorragique, hypermobilités articulaires, troubles moteurs
proprioceptifs, dysautonomie. Par contre, les douleurs, la fatigue, les troubles digestifs,
respiratoires, ORL, visuels, cognitifs et psychopathologiques qui constituent une part très
33
Résumés des communications
importante de la sémiologie de cette maladie et sont pas évoqués. Le caractère héréditaire
suggéré dès 1933 (Miget) ne sera pris en considération qu'à partir des années 1960. Deux
disciplines prendront le relais, sans se concerter, des dermatologues qui se désintéressent de la
maladie: les rhumatologues et les généticiens. Les premiers à travers l'hypermobilité articulaire
qualifiée de bénigne, c'est à dire une autre façon d'être normal. Les seconds ont tenté
d'élaborer, sans succès, des classifications basées sur les corrélations entre les mutations des
collagènes, en oubliant une très grande partie des signes importants (douleurs et fatigue en
particulier). La notion de transmission autosomique systématique observée au quotidien reste
méconnue, l'incidence considérable (probablement un million de personnes en France) d'une
maladie que certains continuent à considérer comme rare. Les confusions diagnostiques avec la
fibromyalgie en particulier, l'ignorance des traitements efficaces tels que les orthèses et
l'oxygénothérapie sont autant de notions nouvelles qui doivent bousculer les préjugés issus
pour la plupart de l'Histoire de cette maladie et du déclin de la clinique dans la pratique
médicale.
Mots clés: syndrome d'Ehlers-Danlos, histoire des maladies, Beighton, Grahame,
hypermobilité, troubles cognitifs, classifications, traitements du syndrome d'Ehlers-Danlos.
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Résumés des communications
COMMUNICATIONS DE L’ATELIER A
Expérience de formation avec des non-voyants.
Dr A. Khouidmi A, Dr M. Khoua, Dr M. A. Boukhalfa,
Dr A. Lahouel. SAMU CHU Oran
En plus des activités médicales (intervention à domicile- intervention lors des accidents de
toute nature : accident de la voie publique…...), le SAMU se charge de la formation en
secourisme visant le personnel médical et paramédical (dans le cadre du cursus universitaire),
les entreprises d’état et privées (dans le cadre du secourisme en entreprise), et les différentes
administrations étatiques et privées.
Sur demande de l’Association Sociale pour l’Insertion des Aveugles et des Amblyopes, le
SAMU a assuré un cycle de formation aux membres de l’Association (mal voyants et non-
voyants).
Le cycle de formation a comporté deux promotions 6 non voyant à chaque promo en 2014 et
2015. Compte tenu de la première expérience du SAMU vis-à-vis de cette population cible, le
département de formation avait pour objectif d’élaborer une démarche pédagogique
spécifique.
Les recherches entamées pour connaitre les expériences des formateurs vis-à-vis de cette
population cible à travers le monde n’a pas abouti puisque chacun s’adaptait à sa façon pour
véhiculer les messages, et donc aucune approche pédagogique définie n’a été retrouvée,
d’autant plus que la formation en premiers secours se basait essentiellement sur la pratique et
l’accomplissement des technique, dans les meilleurs délais et en toute sécurité.
Le département de formation du SAMU a laissé libre choix aux formateurs d’adapter une
méthode pédagogique et un matériel didactique à cette formation : le plus important est que le
message puisse passer et que l’apprenant puisse effectuer rapidement les gestes de premiers
secours à sa victime et en toute sécurité.
La première séance de la formation a été consacrée à un échange de points de vue,
d’expérience des apprenants dans leur vie quotidienne : certains ont raconté les incidents et
les accidents réels dont ils ont été victimes eux même ou une personne proche, quelle a été
leur attitude, et quels problèmes ont-ils rencontrés à alerter (les voisins, les secours
spécialisés), et à porter secours.
Sur la base de ces échanges, il a été remarqué que les malvoyants et les non-voyants se
basaient surtout sur le toucher pour faire un bilan et pour aider les victimes.
C’est cette approche pédagogique qui a été adapté en premier lieu par les formateurs du
SAMU qui se voyaient de temps en temps obligés de fermer les yeux pour accomplir les
techniques.
35
Résumés des communications
Chaque apprenant était invité à localiser les repères afin d’effectuer le plus rapidement
possible et en toute sécurité ces techniques.
Cette formation a été sanctionnée par la délivrance d’attestations en premiers secours dont la
remise a été faite par le Monsieur le Ministre de la Santé, de la Population et de Réforme
Hospitalière lors d’une cérémonie organisé au complexe des andalouses.
Les formateurs du SAMU ont été chargés également d’identifier des personnes parmi les
apprenants afin de bénéficier d’une formation en pédagogie et d’assurer la formation de leur
paire sous le contrôle du SAMU.
En plus de cette formation un manuel de premiers secours a été élaboré par le SAMU en
collaboration avec l’association A.S.I.P.A.A, ce manuel comporte un volet écrit et un volet en
braille.
Réhabilitation du droit citoyen des aveugles: Où en est-on ?
Mr A. Mesli.
Nous, les non-voyants, évoluons régulièrement (vie connectée…) or l’administration ne suit
pas dans la majorité des cas.
Prenons un exemple avec les institutions bancaires et voici une expérience vécue : la CNEP
Banque a refusé catégoriquement d’ouvrir un compte pour le fils mineur d’un père aveugle,
sachant que ce père a exercé la fonction de gestionnaire en administration et finance. Une note
interne est appliquée à l’égard des non-voyants au même titre que les personnes illettrées et
analphabètes. Une procuration notariale à une tierce personne est exigée pour jouir de la
possibilité d’ouvrir un compte.
L’impact de cette procuration notariale est très délétère sur le non-voyant, car c’est comme si
l’on tentait d’effacer complètement son existence, sa présence physique, même s’il jouit de
toutes ses facultés mentales pour prendre les décisions qui le concernent.
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Résumés des communications
Annonce du diagnostic et perception du handicap en période post-natal chez les parents
d’enfants porteurs de trisomies 21.
Mme S. Y. Brachemi-Meftah, Mme Z. Boucif-Debab,
Pr A. Idder. Laboratoire de génétique médicale. EHS
d’ophtalmologie. Oran. Pr T. Sahraoui, Pr F.Z. El
kebir. Laboratoire de biologie. Université d’Oran.
L’annonce et la confirmation d’un handicap à des parents en attente d’un
enfant «parfait » constitue une des épreuves les plus éprouvantes de leur vie.
La terminologie «annonce du handicap » est lourde de sens… Lorsqu’un diagnostic est posé
et confirmé par caryotype : " Il s’agit alors d’un constat de déficience ".L’handicap pour
l’enfant et sa famille est la conséquence de cette déficience et sa gravité dépendra de la
capacité de notre société à le réduire, l’aider ou à le soulager.
Dans notre société, l’annonce du handicap est particulièrement complexe et difficile, en effet,
elle met en jeux une série de questionnements d’ordre éthique, je prendrai
pour exemple les cas de 4 familles avec qui nous avons eu à travailler :
Famille 1 : Cas d’une translocation Robertsoniénne de type t (D/G) portée par la mère.
Famille 2 : Cas d’une translocation Robertsoniénne de type t (G/G) portée par la mère.
Famille 3 : Enfant atteint de trisomie 21 libre chez un jeune couple.
Famille 4 : Enfant atteint de trisomie 21 en mosaïque chez un couple âgé.
Avec chaque famille, nous avons été confrontés à des problèmes d’ordre éthique
pendantl’annonce du résultat et du conseil génétique.
Avec chaque famille, nous avons été confrontés à des problèmes d’ordre éthique
pendantl’annonce du résultat et du conseil génétique.
Avec chaque famille, nous avons été confrontés à des problèmes d’ordre éthique pendant
l’annonce du résultat et du conseil génétique.
Le handicap : le combat d’une vie.
Dr H. Belguermi. Médecin généraliste. Oran
Dans ce témoignage, je rapporte les événements importants qui ont jalonnés mon parcours
quotidien depuis l’enfance jusqu’à ce jour, où j’exerce en qualité de médecin généraliste dans
le secteur publique, malgré mon handicap physique suite à la poliomyélite. Les difficultés ont
commencé dès le moment où je devais rentrer à l’école et j’en connu bien d’autres par la
suite. Le regard et parfois la méchanceté de quelques personnes m’ont contrainte à me battre
et à me forger une personnalité en acier pour ne pas tout abandonner et me lamenter sur mon
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Résumés des communications
sort… Par chance, des séjours dans un centre spécialisé en France, à Berck-plage, m’ont
permis de réaliser de grands progrès et m’ont permis, grâce à un appareillage adapté, de
recouvrer la marche. Mais je déplore aussi dans cette communication du peu de cas qui est fait
en Algérie, des personnes dans la même situation ce qui constitue une injustice sociale
majeure et une infraction aux droits des handicapés.
Etat de stress post-traumatique chez l’enfant.
Mme M. Ayadi. Psychologue clinicienne principale, Pr S. Boumeslout. Service de médecine légale. CHU
d’Oran.
Longtemps nous avons cru que les enfants étaient insensibles aux traumatismes. On sait
aujourd’hui que c’est faux.
La personnalité des jeunes victimes, étant malléable et inachevée, est aisément perturbée par
l’impact du trauma et risque de subir des altérations définitives. La souffrance des enfants a
été minimisée, et les descriptions du psycho trauma est récente.
Certaines études confirment que la majorité des enfants vivent le trauma dans l’effroi,
l’horreur, le sentiment d’impuissance et d’abandon.
Un syndrome psycho traumatique peut s’installer après un trauma avec persistance des
symptômes de dissociation et apparition de symptômes psycho traumatiques spécifiques tels
que les symptômes de reviviscences (mémorisation perpétuel de l’évènement traumatique)
conduite d’évitements et symptômes d’hyperactivité neurovégétative, ce qui correspond à un
état de stress post traumatiques.
Lors de nos consultations psychologiques au sein du service de médecine légale au CHU
d’Oran, nous avons pris en charge des enfants victimes de différents évènements tels que les
AVP (accident de voie publique) et les sévices en tous genres. Nous avons constaté la
présence très marquée chez la majorité de ces enfants, d’un état de stress post traumatique .il
évolue défavorablement quand l’enfant n’est pas soumis directement et rapidement à la prise
en charge psychologique après le vécu traumatique.
Notre proposition de communication découle de cette expérience clinique et porte sur le vécu
de l’enfant traumatisé, et précisément sur le PTSD (état de stress post traumatique). Il
constitue un vrai handicap pour son développement futur. Il peut avoir de profonde
répercussions tant sur le développement physique, cognitif et psychique que sur la santé
somatique et mentale ou le bien être psycho sociale.
Nous définirons le stress post traumatique, dresserons le tableau clinique du PTSD chez
l’enfant, et la prise en charge psychologique et sa spécificité sous forme de deux cas clinique
Le premier cas : il s’agit d’un jeune patient âgé de 7 ans. Pris dans un conflit conjugal, et
enlevé par le père, alors que les parents étaient en pleine procédure de divorce. Pendant les 4
mois chez son père et ayant subi des violences de la part de ce dernier, l’enfant à présenté par
la suite des réactions franchement psychotiques : une imagination débordante, ne parle que
des animaux en l’occurrence les « dinosaures », les mettant en scène, s’identifiant à eux, avec
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Résumés des communications
des jeux reproduisant la violence subie. De plus il a présenté des conduites d’évitements, un
repli sur soi, une anxiété, et des difficultés d’endormissement.
Le deuxième cas : il s’agit d’une petite patiente âgée de 9 ans, victime d’un AVP (accident de
la voie publique) dans lequel son père est décédé. Lord de l’accident la patiente était
présente. Elle entretenait des liens privilégiés avec ce dernier qui s’occuper exclusivement
d’elle. Étant la fille ainée, et suite à la naissance de sa petite sœur, la maman l’avait délaissée.
La patiente présente des reviviscences de l’évènement traumatique, des cauchemars, et un
comportement de repli. Elle semble avoir une dépression muette (très réservée, timide, se fait
toute petite, parle à peine…) et a une baisse dans le rendement scolaire.
Mots clés : Psycho trauma. Stress. Fragilité. Enfance. Impact. Handicap.
La brûlure : au-delà des séquelles esthétiques et fonctionnelles.
Dr S. Beressa, Dr F. Merad, Dr Z. Ouadeh, Dr S.
Abidi, Dr S. Guedaoura, Dr H. Djilali, Dr F. Benrahal, Pr L. Zinai. Service de chirurgie plastique et des
brulés CHU Oran. Service d’anesthésie réanimation. CHU d’Oran.
Les brûlures sont un problème de santé ayant un très profond retentissement socio-
économique. Il met en jeu initialement le pronostic vital puis dans un second temps, le
pronostic fonctionnel et esthétique, encore plus rapidement chez l’enfant que chez l’adulte.
Le contexte, le milieu socio-économique est un facteur déterminant quant à la prise en charge
thérapeutique après la phase hospitalière. En plus des croyances socio-culturelles nous ont
amenés à voir de ces cas dramatiques où la brûlure a dépassé le préjudice esthétique et
fonctionnel et devient un handicap majeur.
Nous rapportons à travers ce travail, notre expérience de leur prise en charge longue,
laborieuse et multidisciplinaire impliquant, chirurgien, médecin rééducateur, kinésithérapeute
et psychologue
Nous avons colligées 20 cas sur une période de 03 ans, au service de chirurgie réparatrice et
de brûlés du centre hospitalier universitaire d’Oran, Unité pédiatrique. Nous nous proposons
de décrire le profil clinique et étiologique de ces enfants des porteurs de séquelles de brûlure
handicapantes et de dégager des attitudes pratiques et des mesures préventives adaptées à
notre contexte.
Le recueil des données s’est basé sur l’interrogatoire et l’examen clinique des patients suivis
pour séquelles de brûlures et sur l’exploitation des dossiers de patients présentant des
séquelles de brûlures.
L’analyse des mécanismes de brûlures a noté que l’ébouillantement était le mécanisme
prépondérant chez les enfants, toute fois les brûlures électriques restent de loin les plus
destructives allant jusqu'à la désarticulation
L’étude de la répartition topographique des séquelles a montré que l’atteinte des membres
supérieurs et cervicocéphalique étaient fréquentes et que viennent t ensuite l’atteinte du tronc
et celle des membres inférieurs.
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Résumés des communications
La prise en charge du brûlé ne s’arrête pas avec l’épidémisation des lésions, elle est souvent
longue, laborieuse, difficile et pénible aussi bien l’équipe médicale que pour l’enfant et
l’entourage familial.
Responsabilité du médecin expert.
Dr D. Maâmar, Dr F. Yanallah, Pr A. Aboubeker. Service de médecine légale. EHU Oran.
La responsabilité médicale est un domaine vaste, universel et complexe du fait de la diversité
des activités médicales, de la multiplicité des spécialités, de la pluralité des situations
(urgences publique-privée).
Si la responsabilité médicale est en effet une matière complexe, c’est en raison de la nécessité
d’articuler la causalité matérielle, qui s’extrait de l’expertise, et la causalité juridique qui, tout
en s’appuyant sur cette dernière, s’en détache pour construire un raisonnement proprement
juridique qui conduira à la décision du juge. L’expertise n’est donc jamais loin et elle est
d’autant plus essentielle que la situation est complexe.
L’expertise médicale concerne toutes les victimes ainsi que les malades handicapés. Une
situation particulière concerne la responsabilité de l’expert qui va faire l’objet de notre
communication.
Mots clés : Expert. Handicap. Responsabilité. Ethique.
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Résumés des communications
COMMUNICATIONS DE L’ATELIER B Handicap scolaire chez les personnes hémophiles
avec arthropathies hémophiliques : causes et
solutions.
Dr S. Benzaoui, Dr Z. Boukara, Pr C. Nouar, Dr L.
Maouche, Dr Z. Amri, Dr H. Mecheri, Dr C. Louazani, Dr A. Bouamra, Dr A. Lahrech. Service de MPR. CHU
de Blida. Service d’épidémiologie. CHU Blida
Des arthropathies sont fréquemment retrouvées chez de jeunes patients de 5 à 25 ans atteints
d’hémophilie, Source d’handicap scolaire dans 80% des cas. Ces arthropathies hémophiliques
touchent électivement le genou, le coude et la cheville voir également la hanche et l’épaule.
Ces arthropathies sont caractérisées par des douleurs, un gonflement et une inhibition
musculaire causées par un saignement intra articulaire. Un traitement adapté fait disparaître
ces symptômes en quelques jours. Cependant, c’est la récidive de ces lésions qui est à
redouter car elle est à l’origine d’une destruction progressive de l’articulation par
modification spécifique du cartilage et de la synoviale.
MATÉRIEL ET MÉTHODE : Étude descriptive de 14 malades hémophiles, suivis dans une
consultation de MPR durant une période de 12mois, ayant bénéficié d’un programme
préventif vis à vis l’absentéisme scolaire dû au handicap moteur secondaire aux hydarthroses.
Basé essentiellement sur l’éducation thérapeutique, l’apprentissage à l’auto rééducation et le
traitement adéquat de l’arthropathie hémophilique par la synoviorthèse dont 07 malades
étaient traités par synoviorthèse, pour un ou deux genoux (prophylaxie secondaire).
Les critères d’évaluation :
- sur le plan fonction : Score handicap de scolarité, de déplacement, de mobilité et de loisir
-Clinique : Score orthopédique de Gilbert, score Orthopédique de PedNet.
-Radiologique : Score Pettersson. Classification d’Arnold.
RÉSULTAT : L’âge moyen des patients 19 +/- 4.4 ans. Le genou puis le coude, sont les
articulations les plus touchées. 50 % ont subi une synoviorthèse après ponction évacuatrice.
La majorité des malades ayant eu une synoviorthèse aux genoux, étaient classés : stade III
(Rx) et un score clinique entre 08 et 12/18 au genou droit, et stade IV (Rx) et score clinique
entre 6-14/18 à gauche. Le Score Handicap au déplacement s’améliore significativement à 06
mois d’intervalle après une synoviorthèse et le score d’handicap scolaire s’est amélioré
légèrement mais sans signification statistique.
DISCUSSION : Au vu des stades de dégradations articulaires avancées dans notre série
surtout celles observées au niveau des genoux, l’arthropathie Hémophilique continue à être
tardivement prise en charge et à l’origine d’un handicap scolaire certain.
CONCLUSION : La prévention des accidents hémorragiques est primordiale notamment le
traitement prophylactique chez les plus jeunes. Les moyens de prophylaxie secondaire par la
synoviorthèse aux corticoïdes, reste le moyen le plus efficace pour y remédier à ces situations.
La précocité et la multidisciplinarité sont les bases de cette prévention. Il est essentiel de
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Résumés des communications
privilégier la synoviorthèse et kinésithérapie pour amplifier les résultats fonctionnels
escomptés et ceci ne pourra se concrétiser qu’à travers un protocole de consensus que nous
tentons d’élaborer.
Mots clés : Hémophilie. Arthropathie. Handicap scolaire. Synoviorthèse. Prévention.
Handicap et santé bucco-dentaire : manifestations
cliniques et difficultés de prise en charge.
M. Bendoukha M, D. Oulhaci , K. Dahmani k, F.
Bouzouina . Service de médecine dentaire HMRUO, Service de pathologie et chirurgie bucales CHUIO.
Introduction : De nombreux programmes de prévention à l'hygiène buccodentaire, mis en
place ont contribué à modifier les comportements en matière de santé bucco-dentaire.
Cependant, cette amélioration ne s'est pas faite de façon homogène, effectivement, la
littérature évoque un état de santé bucco-dentaire « catastrophique » des enfants handicapés
appelés des enfants à besoin spécifique et s’est accordée à situer ces derniers comme un enjeu
majeur de santé publique.
Matériel et méthode :
Des cas cliniques d'enfants à besoin spécifique sont pris en charge au sein du service de
Médecine dentaire de l'hôpital militaire régional d'Oran. Ces patients ont non seulement la
même pathologie bucco-dentaire que tous les enfants, mais ils présentent en plus des lésions
spécifiques à leur pathologie générale ;
Résultats:
Le type et le degré du handicap influent dans la thérapeutique dentaire qui peut
conservatrice ou radicale et aussi pour type d’anesthésie
Anesthésie locale,
Anesthésie générale et
sédation intraveineuse sur fauteuil dentaire et en collaboration étroite avec un
réanimateur : une nouvelle approche dans la thérapeutique dentaire réalisée à
L’HMRUO
Discussion
Les besoins en soins chez cette population étant énormes et les praticiens rencontrent
d'énormes difficultés d'ordre comportemental ou le plus souvent des structures
inadaptées.Dans la majorité des cas la prise en charge de ces patients se déroule dans le cadre
de l'urgence et se réduit e à des extractions dentaires souvent multiples sous anesthésie
générale [2,3]
Conclusion : L’accès aux soins dentaires des patients handicapés est limité par : la difficulté
de coopération dans l’environnement du cabinet dentaire, Incapacité à exprimer la douleur,
Inaptitude de l’entourage à percevoir leur inconfort
Mots clés : handicap, pathologie spécifique, sédation, accès difficile.
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Résumés des communications
Le syndrome post-poliomyélite en Algérie : Handicap méconnu.
Dr Z. Boukara, Pr C. Nouar, Dr M. Bedjaoui, Dr S.
Arbaoui, Dr S. Benzaoui, Dr L. Maouche. Service de MPR. CHU de Blida. Service de MPR. CHU de SBA.
Service d’épidémiologie. CHU de SBA. Service
d’épidémiologie CHU de SBA.
Le syndrome post poliomyélite (SPP) constitue une nouvelle entité handicapante chez les
patients ayant un ATCD poliomyélitique, associant : nouvelles parésies, fatigue, douleur,
amyotrophie et intolérance au froid, apparaissant à distance, de quelques années, d'une
infection par le poliovirus. Méconnu et non reconnu, ce syndrome nécessite une focalisation
particulière des instances de la santé pour sa reconnaissance
Patients et méthode :
C’est une étude descriptive étalée sur une période allant de 2010 à 2012, type cohorte, faite
sur 100 patients avec séquelles de poliomyélite antérieure aigue (PAA).
Critères d’évaluation : des échelles d’évaluation de la douleur (EVA), de la force
musculaire (Échelle de Testing Musculaire), de la fatigue (Échelle de Borg) ainsi que celle
de la qualité de la vie et la fonction (Échelle de Mesure d'indépendance fonctionnelle
MIF) Les patients étaient examinés lors de la consultation selon leur disponibilité avec le
recueil du maximum d’information entrant dans le cadre des items conçus dans les fiches
établies.
Paramètres et variables retenues dans notre étude :
État civil, conditions et l'histoire de survenue de la PAA à l'enfance, l'état
clinique et paraclinique.
Données cliniques propres au SPP selon les critères Halstead.
Résultats :
La prévalence du SPP dans notre cohorte est de 46% ce Le sexe masculin prédomine avec un
taux de 52%.La tranche d’âge importante est celle de 40-49 ans.
52% présentent des antécédents de chirurgie orthopédique en rapport avec les séquelles de
polio. Une rachianesthésie été à l’origine d’un SPP. .
Dans bilan échelle MIF, l’item locomotion bascule très significativement vers les scores
inférieurs en rapport avec l’atteinte prépondérante des MI. La douleur est quasi présente. On
ne retrouve pas des chiffres significatifs en rapport avec les troubles cognitifs ni dépressifs.
Discussion :
Notre étude a mis en relief la majoration du handicap préexistant chez les patients
poliomyélitques en rapport avec cette entité nouvelle qu’est le SPP.
La prévalence du SPP retrouvée 46% est proche de l'étude L.Werhagen, 50%.
Cette prévalence, plus ou moins, élevée du SPP en Algérie, est en rapport avec :
La méconnaissance de ce syndrome (non enseigné)
une population polio algérienne jeune, active, mal orientée, non avertie et non éduquée
sur le plan préventif, gérant très mal les contraintes physiques et psychologiques
un suivi et une stabilité à moyen et long terme non respecté
43
Résumés des communications
La fatigue est le motif principal de consultation du SPP 93%, avec en 2ème
position la douleur.
it musculaire, articulaire ou mixte. L’apparition de nouvelles amyotrophies, signe constant du
SPP. L'intolérance au froid est plus rapportée dans notre série.
Conclusion :
Le SPP est une entité clinique à part entière reconnue par la communauté scientifique,
méconnue par les praticiens à fort impact fonctionnel nécessitant une attention
particulière de nos institutions dans la gestion de cette pathologie.
Mots clés : SPP. Polio. Obésité. Handicap.
L’implication active des patients atteints de SEP
dans l’amélioration fonctionnelle de leur handicap. Education thérapeutique et programme
d’autorééducation à l’épreuve.
Dr H.S. Mouffokes, Dr B. Charane, Dr Z. Talem, Dr A. Abderrahim, Dr I. Saidi, Pr F. Lahouel-Remaoun, Pr
K. Layadi. Service MPR CHU d’Oran.
L’implication active des patients atteints de SEP dans l’amélioration fonctionnelle de leur
handicap. Education thérapeutique et programme d’auto-rééducation à l’épreuve.
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central.
Elle entraine des lésions qui provoquent des perturbations motrices, sensitives et cognitives. A
plus ou moins long terme, ces troubles peuvent progresser vers un handicap irréversible. Les
traitements actuels permettent de réduire les poussées et améliorent la qualité de vie des
patients, mais ils ont une efficacité insuffisante pour lutter contre la progression de la maladie.
Cependant, de nouvelles stratégies thérapeutiques particulièrement prometteuses pourraient
changer la donne dans les années à venir.
En plus du handicap moteur et/ou sensitif que vit difficilement le patient s’ajoute le handicap
invisible souvent mal vécu par le patient car imperceptible par son entourage
Comme il s’agit d’une maladie chronique, le malade doit apprendre à connaître sa maladie et
à la gérer : il doit en particulier bien connaître les signes d’alerte au début des poussées
évolutives afin de recevoir au plus vite une thérapeutique adéquate. Celle-ci sera d’autant plus
efficace qu’elle sera précoce, Il doit également apprendre à gérer les principales
conséquences de la maladie : raideur, douleur, fatigues, troubles urinaires etc. et il doit
éventuellement apprendre à réaliser les injections qui pourront être nécessaires pour
administrer certains traitements de fond
Dans certains cas, il est nécessaire de prévoir des mesures d'adaptation du poste et du temps
de travail. A un stade plus avancé de la maladie le statut de travailleur handicapé ou un
dossier de reclassement professionnel pourrait aider le patient.
Notons l’intérêt particulier de l’éducation thérapeutique et d’un programme d’auto
rééducation pour cette pathologie handicapante aux multiples facettes.
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Résumés des communications
Etat antérieur et expertise. Dr Y. Mechri, Dr Benamara, Dr Benchaoucha, Dr
Ourouai, Dr Bouali, Pr A. Aboubeker. Service de
médecine légale. EHU d’Oran.
Dans le cadre du handicap ou de l’infirmité, l’expertise médicale en matière de dommage
corporel pose la problématique de l’état antérieur et ses conséquences sur un éventuel
traumatisme avec son cortège de nouvelles séquelles tant sur le plan physique que moral.
Sachant que l’état antérieur est un des chapitres les plus délicats et les plus complexes à traiter
dans une mission d’expertise médicale judiciaire et il est défini comme l’ensemble des
anomalies, séquelles ou maladies évolutives, que présente un sujet avant l’évènement et qui
peuvent intervenir dans l’évaluation médico-légale du dommage.
Souvent, la victime ou le handicapé majore les séquelles et les rattache à l’accident afin
d’obtenir une surcompensation financière.
C’est sur ce sujet que va pencher notre communication afin d’éclairer l’auditoire.
Mots clés : Handicap. Expertise. Etat antérieur.
Souffrance des patientes atteintes de polyarthrite
rhumatoïde.
Dr H.S. Mouffokes, Dr B. Charane, Dr C. Hammoudi, Dr F. Djazoul, Pr F. Lahouel-Remaoun, Pr K.Layadi.
Service MPR. CHU d’Oran.
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie systémique et inflammatoire des articulations.
Responsable de douleurs chroniques et de déformations articulaires à l’origine de handicap
fonctionnel, de diminution voire de perte d’autonomie.
Le traitement médicamenteux, la rééducation fonctionnelle est l’appareillage doivent être
précoces pour améliorer la qualité de vie des patients
Cependant le diagnostic est souvent tardif, parfois au stade de déformations installées le
traitement en devient lourd nécessitant le recours à la chirurgie qui n’est pas toujours
disponible chez nous
La prédominance est féminine, les déformations touchent essentiellement les mains et les
pieds, la douleur est quasi constante, la gêne fonctionnelle atteint les prises et le périmètre de
marche qui est réduit, les activités de la vie quotidienne sont altérés surtout lorsqu’il s’agit de
femme jeune active avec des responsabilités et des exigences de la société.
Il s’en suit une dégradation de la qualité de vie avec tout ce que cela engendre de souffrance
physique et psychique parfois même de dépression avec répercussions sociale et
professionnelle.
Notre objectif est de démonter l’impact du handicap physique et l’errance des patients en
absences du soin en réseaux et de compréhension de la société.
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Résumés des communications
Le patient blessé médullaire et le retour à domicile. Dr C. Hammoudi, Dr A. Abderrahim, Dr H.S.
Mouffokes, Dr A. Benaissa, Dr F. Djazouli, Pr F.
Lahouel F, Pr K. Layadi.
On entend par paraplégie un déficit des fonctions motrices et/ou sensitives des segments
médullaires thoraciques, lombaires ou sacrés, quels que soient la cause et le siège de la lésion.
Les paraplégies comprennent l'atteinte du tronc, des membres inférieurs et des organes
pelviens. La tétraplégie est définie par un déficit des fonctions motrices et/ou sensitives des
segments médullaires cervicaux secondaire à une lésion des éléments du système nerveux
intrarachidien. Les tétraplégies comprennent l'atteinte de tout ou une partie des membres
supérieurs, du tronc, des deux membres inférieurs et des organes pelviens. La rééducation des
paraplégiques vise à leur permettre d’accéder à un niveau d’autonomie maximale en rapport
avec le niveau lésionnel, l’âge, l’état général et le mode de vie du patient. Elle doit aussi se
focaliser sur les activités physiques pour assurer un bien-être, une bonne santé, à tous points
du vue, pour une meilleure qualité de vie. Tout au long de la prise en charge, un
accompagnement psychologique doit être proposé pour permettre au patient de gérer sa
nouvelle situation. De plus, les programmes d’éducation thérapeutique sont de plus en plus
présents dans les institutions spécialisées.
Brûlure de la main. Dr R. Benhassaine, Dr O.Ouis, Dr K. Mesbah, Pr F.
Benrahal, Dr M. Yacoubi, Dr F. Machou, Pr L. Zinai. Service de chirurgie plastique et des brûlés. CHU d’Oran.
La main est le prolongement du cerveau et l’interface avec le monde qui nous entoure. Elle ne
représente que 2,5 % de la surface corporelle mais son rôle social, esthétique, relationnel et
professionnel est majeur.
Les brûlures n’engagent pas le pronostic vital, mais sont souvent graves du fait de leur
potentiel séquellaire, esthétique et fonctionnel. Elles nécessitent une prise en charge
spécialisée, dès la phase aiguë, afin d’obtenir une cicatrisation avec un minimum de séquelles.
Le traitement médical, chirurgical et rééducationnel est à mettre en route le plus rapidement
possible afin d’obtenir la cicatrisation la plus précoce et la plus optimale possible.
Une cicatrisation rapide, idéalement avant trois semaines, par guérison spontanée ou excision-
greffe permettra une mobilisation rapide et le port d’appareillage et d’orthèses.
La fonction devra être conservée par le recouvrement des zones articulaires et des tendons
associé à la mobilisation et à un traitement le plus conservateur possible.
L’aspect esthétique devra être convenable par l’utilisation d’autogreffe mince et en peau
pleine. La rééducation se fait dès le stade aigu par mobilisation active et passive puis, lorsque
l’épidermisation est acquise, par le port de vêtement compressif.
Des amputations peuvent être nécessaires dans les cas de mains très graves où tous les doigts
Peuvent être concernés avec un devenir fonctionnel peu prévisible
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Résumés des communications
Les auteurs rapportent leur expérience de la prise en charge des brûlures de la main dans le
service de chirurgie plastique et brûlés CHU Oran et présentent une riche iconographie avec
revue de la littérature.
Accompagnement en MPR des enfants paralysés
cérébraux et de leurs proches dans la lutte contre le
handicap.
Dr B. Charane, Dr H.S. Mouffokes, Pr F. Lahouel-
Remaoun, Dr Z. Talem, Dr C. Hammoudi, Pr K. Layadi. Service de MPR. CHU d’Oran.
La paralysie cérébrale est définie par l’existence de troubles de posture et du mouvement à
caractère non évolutif, résultant d’une atteinte de l’encéphale survenue dans la période
périnatale; elle représente la première cause des affections handicapantes de l’enfant.
Les paralysés cérébraux ne guérissent pas de leurs troubles d’origine encéphalique. Il existe
trois dimensions de prise en charge en MPR : la rééducation (approche analytique), la
réadaptation (approche fonctionnelle) et l’aide à la réinsertion (approche situationnelle et
sociale). Toute la difficulté d’accompagnement de ces enfants existe dans la réadaptation et la
réinsertion du fait de l’absence des soins en réseau et de la prise en charge sociale. Le
rééducateur malgré un suivi médical et une rééducation intense sans espoir de guérison se
trouve coincé entre les attentes des parents, qui souhaitent pour leurs enfants des résultats
spectaculaires et un système d’accompagnement social défaillant.
Le parcours de ces enfants et de leurs parents est donc marqué par de pénibles désillusions et
de renoncements à répétition.
L’art thérapie : Une nouvelle approche dans la prise
en charge de la maladie de Parkinson.
Dr H. Madouri. Médecin Coordinateur. Polyclinique Emir-Abdelkader. EPSP Béni-Saf.
La Maladie de Parkinson est une pathologie neurodégénérative chronique ; lente et évolutive
et dont le début est très insidieux, retardant le plus souvent le diagnostic. C’est une pathologie
de plus en plus fréquente vu le vieillissement de la population et l’apparition de formes
précoces.
Sa P.EC est très complexe :
Au moment du diagnostic : symptomatologie très polymorphe ;
Au cours de son évolution : apparition d’autres troubles liés à la progression de la
maladie et aux effets indésirables du traitement : FLUCTUATIONS : ON-OFF, et
DYSKINESIES : de la STATUETTE à la………..MARIONETTE.
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Résumés des communications
Le suivi de cette pathologie doit être personnalisé et réévalué avec une approche
pluridisciplinaire par plusieurs professionnels de la santé : Neurologue, Neurochirurgien,
Physiothérapeute, Médecin-Généraliste, kinésithérapeute, Ergothérapeute, orthophoniste,
podologue, psychologue et infirmière spécialisée avec l’implication du malade et de son
entourage.
A la fin de cette communication, le témoignage d’un médecin confronté lui-même à cette
pathologie va être exposé comme cas clinique.