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Die Schweizer Geflügelzeitung Aviculture Suisse 2/16 23. février 2016 Aviforum, 3052 Zollikofen Suite à la page 2 Chères lectrices, chers lecteurs, Un grand merci à nos sponsors pour leur soutien à la version francophone ! Sommaire Journée des poules pondeuses bios 2016 3 Notification de la mise au poulailler des troupeaux: explications complémentaires 4 La page des producteurs de volailles (ASPV) 5 La page des producteurs d’oeufs (GalloSuisse) 7 Enquête menée dans le terrain sur les aires d’exercice non couvertes 8 Projet de recherche européen sur la santé et le bien-être des poules bios 11 Poulaillers mobiles pour les poules pondeuses 12 Le marché des œufs 13 La journée annuelle des poules pondeuses bios a eu lieu le 28 janvier au FiBL à Frick (p. 3). Le nombre toujours plus important de participants à cette journée (110 per- sonnes cette année !) témoigne du grand intérêt pour la production d’œufs bio – une branche couronnée de succès qui enre- gistre ces dernières années une progression du chiffre d’affaires annuel de 7%. La demande en denrées alimentaires produites d’après des standards de pro- duction élevés a augmenté. Et dans ce segment, la production bio occupe une position de premier plan et pour laquelle le consommateur accepte de payer un prix nettement plus élevé. Pour garantir la crédibilité de l’œuf bio, la branche a imposé des exigences et des contrôles très sévères. Au cours des L’aire d’exercice pour les poules pondeuses – un exemple ici sur la photo – a fait l’objet d’une enquête de terrain; les premiers résultats ont été pré- sentés à la journée des poules pondeuses bios (page 3 et 8). St Gall 25.– 28. 2016 Point fort: production d’œufs bios

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Die Schweizer Gefl ügelzeitung

Aviculture Suisse

2/1623. février 2016

Aviforum, 3052 Zollikofen

Suite à la page 2

Chères lectrices, chers lecteurs,

Un grand merci à nos sponsors pour leur soutien à la version francophone !

SommaireJournée des poules pondeuses bios 2016 3

Notifi cation de la mise au poulailler des troupeaux: explications complémentaires 4

La page des producteurs de volailles (ASPV) 5

La page des producteurs d’oeufs (GalloSuisse) 7

Enquête menée dans le terrain sur les aires d’exercice non couvertes 8

Projet de recherche européen sur la santé et le bien-être des poules bios 11

Poulaillers mobiles pour les poules pondeuses 12

Le marché des œufs 13

La journée annuelle des poules pondeuses bios a eu lieu le 28 janvier au FiBL à Frick (p. 3). Le nombre toujours plus important de participants à cette journée (110 per-sonnes cette année !) témoigne du grand intérêt pour la production d’œufs bio – une branche couronnée de succès qui enre-gistre ces dernières années une progression du chiffre d’affaires annuel de 7%.

La demande en denrées alimentaires produites d’après des standards de pro-duction élevés a augmenté. Et dans ce segment, la production bio occupe une position de premier plan et pour laquelle le consommateur accepte de payer un prix nettement plus élevé.

Pour garantir la crédibilité de l’œuf bio, la branche a imposé des exigences et des contrôles très sévères. Au cours des

L’aire d’exercice pour les poules pondeuses – un exemple ici sur la photo – a fait l’objet d’une enquête de terrain; les premiers résultats ont été pré-sentés à la journée des poules pondeuses bios (page 3 et 8).

St Gall 25.– 28. 2016

Point fort: production d’œ

ufs bios

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2 Édition 2/16 Aviculture Suisse

dernières années, ces exigences et ces contrôles ont constamment évolué et ont été rendu plus pointus – tendance qui devrait se maintenir à l’avenir égale-ment. Par exemple, l’extrait de paprika a été biffé de la liste des additifs autorisés pour les aliments bio en raison de son action purement colorante (pour le jaune d’œuf). Et à partir de 2019, une conven-tion de la branche bio stipule que le soja devra provenir uniquement d’Europe.

Les résultats longtemps attendus de l’enquête du FiBL sur les aires d’exer-cice non couvertes ont également été présentés lors de la journée des poules pondeuses bios. On sait que le sujet des «aires d’exercice» (parcours) – un élé-ment jusqu’à présent facultatif dans les exigences SRPA – suscite des inquiétudes chez de nombreux producteurs d’œufs (bios et conventionnels) en raison du sur-croît au niveau des coûts, des exigences et des diffi cultés de production.

La production accomplit un grand écart toujours plus exigeant entre les attentes et exigences grandissantes d’une part et la mise en œuvre praticable et économi-quement supportable de l’autre. La clé du succès consiste aujourd’hui à bien maîtriser ce grand écart.

Votre équipe de rédaction

Aviculture Suisse Périodique spécialisé pour l’aviculturesuisse (ISSN 1420-9217)Édition: 1’850 exemplaires imprimésÉdité par Aviforum, 3052 ZollikofenImpression: Stämpfl i AG, Bern

Édition et rédaction: Burgerweg 22, 3052 Zollikofen tél. 031 915 35 35, fax 031 915 35 30 e-mail: [email protected]édaction: Andreas Gloor (responsable; gl), Ruedi Zweifel (zw).Traductions: www.sanovet.ch, Claude Henchoz, Frédéric Baudraz (relecture).

Abonnements et annonces: Hanspeter Pfeiffer, tél. 031 915 35 35 fax 031 915 35 30 e-mail: [email protected]

Prix de l’abonnement: Suisse: Fr. 68.–; étranger: sur demande

Prochaines éditions:édition 3/16: délai rédactionnel: 25.02.2016date de parution: 22.03.2016

édition 4/16: délai rédactionnel: 31.03.2016date de parution: 26.04.2016

Suite de l’éditorial

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Édition 2/16 3Aviculture Suisse

Pfeiffer/gl. Pius Allemann de bio.inspec-ta AG a présenté le bilan de la saison de contrôle 2015. Il y a eu peu de contesta-tions pour les volailles. P. Allemann a tou-tefois rappelé les directives de Bio Suisse applicables à la sortie au pâturage:• 5 m2 de surface de pâturage par poule pondeuse, dont au moins 70% (3.5 m2) doivent être disponibles en permanence;• Le pâturage doit comporter des struc-tures de protection d’au moins 2m2 de surface au sol chacune, que les pondeuses peuvent atteindre depuis n’importe quel point du pâturage en parcourant 20 m;• A partir de 2019, 50% des structures devront être naturelles (buissons, arbres).

Depuis 2015, les troupeaux doivent être enregistrés dans la banque de données des volailles bios, ce qui a permis une meilleure transparence quant au nombre d’animaux mis en place et à la provenance des poules. C’est un élément important pour la crédi-bilité de la production d’œufs bios.

Aire d’exercice; SST/SRPAVeronika Maurer du FiBL a présenté les

principaux résultats de l’enquête de terrain menée sur les aires d’exercice (parcours) pour les volailles. L’objectif de ce projet était de rassembler les expériences et les avis des gens de terrain sur les aires d’exer-cice, d’enregistrer la pression d’infection et d’en tirer des recommandations pour la pratique (voir contribution en page 8).

Peter Zbinden de l’OFAG a donné des informations sur la révision des disposi-tions concernant le bien-être des animaux (SST/SRPA). Les résultats de l’enquête menée sur les aires d’exercice seront éga-lement pris en compte. Des propositions seront discutées dans différents groupes de travail. La procédure de consultation est prévue pour le 1er trimestre 2017 et la mise en vigueur pour le 1.1.2018. P. Zbinden a toutefois souligné qu’il n’y a pas de grands changements prévus.

Essai à l’EPFZ avec poules à deux fi nsSabine Müller de l’EPFZ a présenté un

essai mené avec des poules à deux fi ns (10 sujets de chaque race). Les races ainsi que

les résultats dans le 5e/6e mois de ponte sont présentés dans le tableau 1. Tan-dis que la Lohmann Dual arrive encore le mieux à rivaliser avec les hybrides de ponte «normaux» (Lohmann Brown +), les deux autres races présentent des résultats de performances nettement inférieurs.

Essais au ZTHZUn essai mené au ZTHZ à Zollikofen

a permis de comparer ce qui se passait lorsque les animaux mangeaient sur les perchoirs ou sur les caillebottis. Lorsque les poules doivent manger sur les perchoirs, on a constaté qu’il y avait moins de bous-culades et de comportements agressifs et il y avait également davantage de poules qui mangeaient en même temps.

Il est prévu de mener une étude sur les différentes techniques de capture ainsi que les blessures des animaux au moment où le poulailler est vidé. Un autre projet por-tera sur l’étude de l’utilisation du parcours par les poules ainsi que sur l’infl uence de la phase de pénombre sur les chutes et les fractures du bréchet dans les volières.

Acariens prédateursElena Disch de l’entreprise Andermatt

Biovet AG a présenté le concept de lutte contre les poux rouges au moyen d’aca-riens prédateurs (Androlis® et Taurrus®). On s’efforce de trouver un équilibre entre la population d’acariens des volailles et la population d’acariens prédateurs. Mais les acariens prédateurs se multiplient plus lentement que les acariens des volailles. En cas d’infestation massive et de multi-plication rapide des poux rouges, la lutte recourant seulement aux acariens préda-teurs n’est pas assez effi cace. Le succès de la lutte au moyen d’acariens prédateurs est donc très variable en pratique.

Marché bio et actualitésEldrid Funck de Bio Suisse a présenté la

situation du marché des œufs bios, le mar-keting et les actualités. La part de marché et la production d’œufs bios pourraient encore être augmentées (voir page 7). Le prix indicatif au producteur pour les œufs bios restera à 45.5 centimes.

Depuis 2015, les additifs fourragers uti-lisés uniquement comme colorants ne sont plus autorisés dans l’ordonnance bio de l’UE. Cela s’applique également à l’extrait naturel de paprika (Capsantal®) qui est uti-lisé pour ses propriétés de pigment rouge pour donner une couleur jaune-orange au jaune d’œuf. BioSuisse a repris cette règlementation – les fabricants d’aliments fourragers bios ont été informés que Cap-santal® ne pourra être intégrée à la for-mulation des aliments que jusqu’à fi n juin 2016. La poudre de paprika contrairement à l’extrait pur pourra toutefois continuer à être utilisée.

BioSuisse a en outre décidé que, d’ici à 2019, le soja contenu dans les aliments fourragers bios devrait provenir exclusi-vement d’Europe. Durant la phase transi-toire, la part de soja européen devra être d’au moins 40% à partir de 2017, et d’au moins 70% à partir de 2018.

Qualité de l’œufDans son exposé, Andreas Gloor d’Avi-

forum a rendu hommage à l’œuf, cette denrée alimentaire à la composition opti-male en nutriments, à l’emballage parfait et dotée d’une autoprotection biologique contre la multiplication des germes.

Vu l’actualité (interdiction de Capsan-tal®), A. Gloor a mentionné en particulier la couleur du jaune d’œuf. Sur ce point, la poule est entièrement tributaire des pigments absorbés avec la nourriture. Les pigments jaunes sont contenus par ex. dans le maïs et la farine d’herbe et sont en outre ajoutés sous forme de farine de fl eurs de tagètes. Mais pour une belle cou-leur jaune-orange telle qu’on la préfère en Suisse, il faut aussi utiliser des pigments rouges, que l’on ajoute aujourd’hui encore sous forme d’extrait de paprika (Capsan-

Ponteen %

Poids de l’œuf (g)

kg aliment/ kg œufs

Lohmann Brown + 98 64.8 1.85

Lohmann Dual 87 60.8 1.95

Poule suisse 66 57.1 3.43

Poule de Malines 60 58.5 3.56

Tabl. 1: Résultats (semaine de ponte 19 à 24)

Journée des poules pondeuses bios à l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL)

Actualités sur la produc on d’œufs biosLa journée des poules pondeuses bios a eu lieu le 28 janvier 2016 au FiBL à Frick. La journée a porté notamment sur l’enquête sur les aires d’exercice, la lutte contre les poux rouges en recourant aux acariens prédateurs et sur la couleur du jaune d’œuf.

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4 Édition 2/16 Aviculture Suisse

osav. L’obligation de notifi er la mise en place des troupeaux de volailles est entrée en vigueur le 1.1.2016 (voir Aviculture suisse 12/15). Toutes les exploitations avi-coles tombant sous le coup du programme de lutte contre les salmonelles sont sou-mises à l’obligation de notifi er la mise en place des troupeaux (OFE art. 257: unités d’élevage de volaille comportant plus de 5‘000 poulets à l’engrais, 1‘000 poules pondeuses, 500 dindes et/ou 250 animaux d’élevage). Ces exigences restent inchan-gées. Dans ces exploitations avicoles, cela inclut tous les troupeaux appartenant à la catégorie d’âge d’animaux en produc-tion (même si par ex. chez les poulets à l’engrais, il n’est pas nécessaire d’effectuer des analyses à l’égard des salmonelles sur chaque troupeau). Le type d’échantillons et le moment auquel il faut les préle-ver sont mentionnés dans les «Directives techniques concernant le prélèvement d’échantillons et leur analyse pour dépister des infections à Salmonella chez la volaille domestique» (voir www.blv.admin.ch). Cette directive reste inchangée.

Les mises en place de poussins d’un jour des lignées de ponte, resp. des ani-maux d’élevage des lignées de ponte sont soumises à notifi cation dès que les analyses à l’égard des salmonelles doivent être effectuées: si la valeur seuil de 1’000 poules pondeuses (poulettes) est dépas-sée, les poulettes doivent être soumises

à des analyses à l’égard des salmonelles à l’âge de 15 à 20 semaines – c’est-à-dire avant le transfert dans le poulailler de ponte. Même si le troupeau d’élevage est transféré dans un poulailler situé dans la même exploitation, il faut effectuer une nouvelle notifi cation lors du transfert dans le poulailler de ponte car il y a en géné-ral un changement du nombre d’animaux et parce qu’un troupeau d’élevage peut éventuellement être réparti en plusieurs troupeaux de production.

Dans le cas d’une communauté par-tielle d’exploitation, un seul détenteur d’animaux doit notifi er le «troupeau communautaire» et indiquer le nombre total d’animaux de ce troupeau et pas seulement le nombre d’animaux qui lui appartient en propre. Ce procédé serait également idéal pour les relevés agricoles.

La procédure à suivre pour notifi er la mise en place est décrite en détails dans les instructions concernant la «notifi cation des mises au poulailler» sous www.agate.ch > Informations > Notifi er des animaux > Volaille. Dans la notifi cation de mise au poulailler, il faut notamment également indiquer le n° BDTA de l’exploitation de provenance, qui devrait être disponible dans la plupart des cas.

Pour l’analyse des salmonelles, il est important d’utiliser la demande d’ana-lyse des salmonelles mise à disposition par la BDTA. Cette demande reprend

automatiquement toutes les indications nécessaires qui avaient été données dans la notifi cation de mise au poulailler. Il faut toutefois encore impérativement complé-ter à la main la catégorie d’âge (poussins d’un jour, phase de croissance, produc-tion) et le nombre total d’animaux dans le troupeau. Les données concernant le prélèvement d’échantillons peuvent être complétées électroniquement sous www.agate.ch > BDTA > Exploitation > Volaille > Mises au poulailler lorsque les échan-tillons sont prélevés ou être remplies à la main après avoir imprimé le formulaire généré automatiquement lors de la notifi -cation de mise au poulailler.

Nous vous remercions chaleureusement pour vos annonces de mise en place des troupeaux – elles constituent un élément important de l’évaluation du programme de lutte contre les salmonelles.

Offi ce fédéral de la sécurité ali-mentaire et des affaires vétérinaires

Explica ons complémentaires concernant la no -fi ca on de la mise au poulailler des troupeaux

tal®). Si l’on venait à changer la source de pigments, il faudrait impérativement aussi tenir compte de la réaction des consom-mateurs, car la couleur du jaune d’œuf constitue un critère important pour les consommateurs, a fait observer A. Gloor.

Sibylle Pfeiffer, Agranimaux GmbH et Andreas Gloor, Aviforum

Suite de la page 3

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Édition 2/16 5Aviculture Suisse

On n’a jamais fi ni d’apprendre – c’est ce que j’ai écrit dans mon dernier avant-propos. J’avais alors l’impression qu’une conversation téléphonique pouvait per-mettre de clarifi er une situation nébuleuse.

A peine un mois plus tard, j’ai reçu une invitation de l’Offi ce fédéral de l’agri-culture (OFAG) à participer à la séance du groupe de travail «Bien-être des ani-maux». Les systèmes de stabulation par-ticulièrement respectueux des animaux (SST) avec les poulets d’engraissement des hybrides à croissance rapide ont fait l’objet de critiques. De plus, en raison de la faible demande du marché (seulement 8%), les contributions SRPA pour les pou-lets plein air étaient remises en question.

Ce sont des propos que je ne peux personnellement pas approuver. Suivant la halle, les coûts pour une aire à climat extérieur peuvent avoisiner un montant à cinq chiffres. La garde SST chez la volaille de chair est unanimement reconnue comme étant un excellent programme pour le bien-être des animaux. Les lignées hybrides utilisées en Suisse ne sont pas sélectionnées à outrance et conviennent parfaitement pour la détention conforme aux exigences SST. Les tests menés à Aviforum prouvent que chez tous les hybrides, plus de 20% des animaux uti-lisaient l’aire à climat extérieur.

Plus de 90% des producteurs de volaille participent à ce programme et ont dépensé des montants très importants ces années passées pour construire et aména-ger leurs systèmes de garde pour pouvoir répondre aux exigences SST. Ils ont ainsi procuré aux volailles des surfaces suréle-vées. Ces surfaces supplémentaires et les possibilités de se retirer ont bien entendu été testés et approuvés par l’Offi ce vétéri-naire fédéral avec les hybrides utilisés.

Les producteurs de volaille sommes tri-butaires d’une continuité des exigences à laquelle nous puissions nous fi er et sur laquelle nous pouvons construire. Il est également important pour nous de pou-voir amortir nos investissements. Il en va de même pour les coûts supplémentaires qui en résultent indéniablement si nous voulons remplir les conditions SST. On peut mentionner ici à titre d’exemple la litière, dont le programme SST est nette-ment plus gourmand que les autres pro-grammes pour l’aire à climat extérieur. A cela s’ajoute le travail supplémentaire pour l’évacuation du fumier, le nettoyage, les tournées de contrôle plus longues et plus compliquées (surfaces surélevées) et pour l’entretien. Les contributions versées dans le cadre du programme SST sont donc non seulement justifi ées, mais abso-lument nécessaire.

Il en va de même pour les contributions SRPA: même s’il s’agit d’un petit marché, les efforts consentis pour répondre aux exigences sont énormes. Cela comprend notamment la lutte quotidienne contre les oiseaux de proie, les renards et autres ani-maux ainsi que les soins et l’entretien du pâturage et de l’aire d’exercice.

Tous ces arguments et également le fait que le marché exige ce mode de production ont convaincu les membres du groupe de travail «Bien-être des ani-maux». Ce groupe a par conséquent déci-dé de maintenir les contributions SST et SRPA. Une demande clairement formulée à l’attention de la direction de l’OFAG a été approuvée.

Les adaptations discutées seront mises en consultation au cours de l’automne. Nous vous tiendrons au courant de l’évo-lution des choses.

Robert Raval, Président

La page des producteurs de volailles (ASPV)BDTA. Les organisations ne distribueront pas toutes les formulaires pour l’attribu-tion du mandat aux engraisseurs. Dans les organisations qui se chargent de la notifi -cation, le formulaire a été envoyé aux pro-ducteurs, qui devraient le renvoyer le plus rapidement possible à Identitas.

Tous les engraisseurs qui possèdent une halle de plus de 333 m2 et qui d’après la directive offi cielle peut contenir plus de 5’000 poulets à l’engrais sont soumis à l’obligation de notifi er. Les engraisseurs qui ne souhaitent pas que l’organisation d’engraissement notifi e la mise en place des animaux sont tenus de s’acquitter eux-mêmes de cette tâche.• Le réseau soja suisse s’engage pour que le soja utilisé dans l’alimentation des animaux de rente en Suisse soit produit de manière responsable, ce qui a été le cas à plus de 95% l’année dernière. Le réseau qui a jusqu’ici été organisé de manière informelle doit désormais être structuré sous la forme d’une association, qui sera constituée en mai.

L’ASPV a décidé de ne pas adhérer au réseau, car les engraisseurs n’ont pas voix au chapitre pour ce qui est du type et de la provenance de l’aliment. Nous laissons nos transformateurs nous représenter dans le réseau Soja.• La procédure de consultation relative aux «Principes de la fertilisation des cultures agricoles en Suisse – PRIF 2016» était très détaillées avec près de 400 pages et a été organisée à très court terme. Il manquait une compilation et une justifi -cation des principales modifi cations. L’USP a malgré tout pu mettre à temps à dispo-sition d’Agroscope les nombreuses notes et compléments dans sa prise de posi-tion. L’USP a critiqué le fait que les consé-quences sur l’exécution et la pratique (par ex. Suisse-Bilanz) ne fassent pas expressé-ment partie de la consultation. On attend des améliorations concrètes sur ce point.

L’ASPV a fait examiner les nouvelles valeurs de fumure données dans les PRIF 2016 pour le fumier de poulet par un conseiller indépendant d’Inforama. Il est arrivé à la conclusion que pour la majorité des engraisseurs de poulets, ces nouvelles valeurs n’auront pas de conséquences. C’est ce que nous avons transmis à l’OFAG.

Les choses se passent rarement comme prévu

Séance du comité du 21.1.2016

Comme le veut la tradition, le comité a cette année encore tenu sa séance de jan-vier chez un transformateur de volaille – cette fois aux Etablissements Fournier à Perly GE, que nous avons également pu visiter (voir ci-après). Voici comme d’habi-

tude les principaux points discutés lors de notre séance de comité. • L’assemblée des délégués de l’ASPV du 31.3.2016 aura lieu cette année au Gast-hof Löwen à Kernenried (BE). Les délégués recevront les documents en temps voulu.• Depuis le 1.1.2016, les mises en place des poussins doivent être notifi ées à la Suite à la page 6

Page 6: 2/16 Gefl ügelzeitung - aviforum.ch

6 Édition 2/16 Aviculture Suisse

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Le comité visite les Etablisse-ments Fournier à Perly GE

Le directeur Marc Fournier en personne nous a fait visiter l’établissement et nous a montré les spécifi cités de la production et de la transformation de poulets en Suisse romande. L’établissement est dirigé déjà par la 3ème génération de la famille Fournier. C’était auparavant le plus grand établisse-ment de production d’œufs en Suisse, et après l’interdiction de la garde en batte-ries, la famille Fournier s’est consacrée à la viande de volaille. En 2006, les frères Fournier ont pu ouvrir un abattoir sur le même site. Ils sont aujourd’hui le plus petit des cinq intégrateurs suisses.

Près d’un million d’animaux sont abat-tus chaque année. L’assortiment, en majeure partie de standard IP, comprend notamment des coquelets, des poulets de petite et de grande taille, des pintades, des poules à bouillir et des dindes. Tous ces animaux différents peuvent être abattus en un jour. Dans l’atelier de fabrication de charcuterie, l’établissement fabrique des spécialités telles que des terrines et des pâtés, ce qui permet de transformer la viande de cuisse de manière rentable. Par-mi les gros clients, on trouve Manor, qui vend des poulets d’élevage en plein air IP-Suisse, des poulets et des dindes, ainsi que HoReKa («Hotel-Restaurant-Kantinen»),le service pour les hôtels, restaurants et cantines en Suisse romande.

Corinne Gygax, gérante de l’ASPV

Suite de la page 5 (ASPV)

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Édition 2/16 7Aviculture Suisse

Récemment, quelques personnes se sont introduites de nuit dans un poulailler (d’engraissement de poulets) chez nous en Suisse, et ont diffusé des photos et des vidéos effrayantes. Même si le pou-lailler n’est pas suffi samment sécurisé ou pas fermé à clé, c’est un délit grave qui doit être poursuivi pour effraction, et les auteurs doivent être punis en consé-quence. Mais les photos effrayantes restent gravées dans certaines têtes et sont parfois reprises par d’autres médias, et cela peut faire des dégâts énormes pour toute la branche. Les scandales et les craintes se vendent en effet très bien.

Tous ceux qui s’occupent correctement d’êtres vivants savent que la maladie, les accidents et la mort font aussi partie de la vie et qu’ils se produisent dans le monde animal, le monde végétal et chez les êtres humains. Ce ne sont jamais de belles pho-tos ni de belles situations.

En Suisse, nous avons les dispositions et les lois les plus sévères en matière de bien-être des animaux. Je suis sûr qu’elles sont aussi contrôlées et respectées à 99%. Comme c’est le cas dans toutes les autres branches, nous avons malheureu-sement aussi ce que l’on appelle des mou-tons noirs – ou gris, pour le moins. Mais chaque producteur doit être conscient qu’en Suisse, il est en permanence contrôlé par 8 millions de consommateurs critiques. De nos jours, tout le monde, enfants y compris, a un appareil de photo avec lui et c’est un jeu d’enfant de diffu-ser une photo montrant des choses qui ne sont pas destinées au public.

C’est pourquoi j’aimerais ici une nou-velle fois rendre tous les producteurs

attentifs au fait qu’il faut vraiment tous les jours tout mettre en œuvre pour éviter les mauvaises publicités. Il est impératif d’empêcher l’accès au poulailler aux per-sonnes non autorisées pour des raisons d’hygiène et de sécurité et de toujours fermer correctement à clé le poulailler. Même avec les meilleures conditions de garde et malgré toutes les précautions, il peut y avoir un animal blessé ou malade. S’il n’est pas possible de traiter ces ani-maux, il faut les tuer immédiatement dans les règles de l’art. Des animaux qui souffrent, ce n’est jamais beau à voir, ni pour nous, ni pour les consommateurs. Les animaux morts doivent impérati-vement être éliminés correctement et immédiatement, ou être conservés dans un congélateur prévu à cet effet. Tout le monde connaît certainement aussi ces règles, mais elles ne sont parfois pas appliquées immédiatement et de manière systématique, avec à la clé, le risque de donner lieu à une photo indésirable.

Le très bon travail que nous effectuons tout au long de l’année avec les meilleurs modes de garde et tous les contrôles peut être compromis par une photo négative qui provoque une perte de confi ance chez nos consommateurs. Un message négatif peut sans autre réduire à néant 99 messages positifs. C’est la raison pour laquelle une garde des animaux irrépro-chable à 99% ne suffi t pas, il faut qu’elle soit impeccable à 100%. Je sais que ce n’est pas toujours facile et c’est pourquoi j’aimerais remercier chaleureusement tous les producteurs qui, bon an, mal an, res-pectent toujours ces principes.

Jean Ulmann, Président

La page des producteurs d’œufs

Le bien-être des animaux en Suisse Marché des œufs bios

Le marché des œufs bios continue à évoluer de manière très positive. Avec une production indigène de 133 millions d’œufs en 2015, la quantité a augmenté de près de 7% par rapport à l’année pré-cédente (voir graphique). Le commerce s’attend en outre à une nouvelle crois-sance du marché, après l’augmentation de la part de marché que l’on a déjà observée en 2014 et qui a passé à 22.7%. Plus d’un Suisse sur cinq achète donc des œufs bios. La demande croissante en œufs bios peut être couverte par des producteurs supplé-mentaires qui sont déjà en train de mettre en place leur production d’œufs.

Le prix indicatif reste inchangé. En 2016, il est de 45.5 cts. par œuf bio. Le maintien de ce prix indicatif est dû à la situation du marché qui reste inchangée.

Mais il nous faudra relever quelques défi s qui se présentent. A partir de 2019, une convention de la branche stipule que le soja devra provenir uniquement d’Eu-rope. La transition progressive au soja européen commencera l’année prochaine déjà. Cette transition aura un impact sur le prix des aliments.

Un sujet très actuel est l’interdiction du Capsantal® (extrait de paprika) à titre d’additif fourrager, interdiction qui est ancrée depuis 2015 dans l’ordonnance sur l’agriculture biologique. L’extrait de paprika a été biffé de la liste des additifs autorisés en raison de son action purement colorante. Le Capsantal® est mélangé à l’aliment pour colorer le jaune d’œuf. Des alternatives à la stabilisation de la couleur du jaune d’œuf sont en phase de test.

Eldrid Funck, Bio Suisse

Courses en tête pour les œufs CH

En parlant de courses, on pense aussi tout naturellement au tourisme d’achat au-delà des frontières suisses qui est presque devenu un sport populaire. L’envie de par-tir à la chasse aux bonnes affaires, malgré des frais de trajet probablement fortement sous-estimés (et même pour des quantités importantes), et de pouvoir faire ainsi des économies, ne peut être balayée du revers de la main.

Sur mandat de l’Offi ce fédéral de l’agri-

Graphique: Evolu-tion de la production d’œufs bio en Suisse.

70.579.5

95.1 97.3103.7 105.4

116.0124.5

133.0

0

20

40

60

80

100

120

140

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Mio Stück

7.3%6.8%

Mio d’œufs

Suite à la page 9

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8 Édition 2/16 Aviculture Suisse

FiBL. Pour pratiquement tous les déten-teurs de poules pondeuses qui assurent à leurs animaux un accès en plein air durant toute l’année ou qui participent au pro-gramme SRPA, les longues périodes de précipitations, ainsi que le repos de la végétation, sont particulièrement diffi -ciles à gérer. Pendant la période de repos de la végétation surtout, la couche her-beuse du pâturage peut être fortement endommagée, en particulier aux abords du poulailler. C’est la raison pour laquelle de nombreux détenteurs de poules pon-deuses expérimentent depuis longtemps les aires d’exercice non couvertes pour les volailles (ci-après «aires d’exercice»), comme alternative au pâturage en hiver et par mauvais temps. L’aire d’exercice leur permet d’assurer aux animaux des sor-ties régulières même pendant la période de repos de la végétation et de protéger en même temps la couche herbeuse. Cela permet en outre d’évacuer facilement avec la couche supérieure de la litière de l’aire d’exercice la quantité plus importante de fi entes se trouvant aux abords du pou-lailler. Cela doit permettre de réduire la charge en nutriments et la contamination par les agents pathogènes aux abords du poulailler, ce qui atténuerait deux pro-blèmes importants dus aux sorties dans la garde des volailles en plein air.

Dans le programme SRPA, ce genre d’aire

d’exercice n’est pas impérativement exigé – elle est uniquement mentionnée comme option alternative au pâturage lorsque le sol de ce dernier est gorgé d’eau et pen-dant la période de repos de la végétation. Pour ce qui est de l’option «aire d’exer-cice», le programme SRPA exige qu’elle soit «suffi samment grande et recouverte d’une litière appropriée en quantité suffi -sante». Il n’y a pas de directives claires sur la taille de l’aire d’exercice ni son aména-gement, par rapport aux matériaux utili-sés pour la litière et la gestion de la litière. Mais il y a déjà de nombreux détenteurs de poules qui ont l’expérience de terrain acquise dans leur exploitation sans que cette expérience n’ait été vérifi ée quant à ses effets.

C’est la raison pour laquelle un projet fi nancé par l’OFAG avait pour objectif d’établir des recommandations d’aména-gement et de gestion des aires d’exercice, et d’aider ainsi les détenteurs de poules pondeuses et les organes d’exécution dans la mise en œuvre des directives SRPA. Le projet comportait trois volets qui visaient chacun des objectifs différents:1: Rassembler les connaissances existantes des gens de terrain sur les aires d’exercice

Compilation des expériences faites par les gens de terrain en utilisant un ques-tionnaire standardisé; visite d’exploitations choisies; ateliers tenus à la journée des

poules pondeuses bios.2: Etude des effets de la saison et des mesures de gestion sur l’hygiène et la charge en nutriments dans les aires d’exercice

Analyses (parasitologiques, microbiolo-giques, chimiques) d’échantillons de sol, de litière et de fi entes prélevés dans les aires d’exercice existantes; étude sur la survie des œufs d’ascaris dans différents matériaux de litière et élaboration des recommandations qui en découlent.3: Clarifi cation des exigences relatives à la protection des eaux et au droit de construction

Etude et résumé des exigences canto-nales importantes en la matière (protec-tion des eaux et prescriptions); prise de contact avec les autorités cantonales.

Le présent article décrit les résultats de l’enquête. Les autres volets du projet seront présentés ultérieurement dans un autre article. Les recommandations sur l’aménagement et la gestion y seront éga-lement présentées en détail.

EnquêteDurant la première étape, les détenteurs

de poules pondeuses ont été interrogés sur les expériences faites avec les aires d’exer-cice. GalloSuisse et Bio Suisse ont pour cela prié leurs producteurs de participer à une enquête en ligne établie par le FiBL.

Enquête menée dans le terrain sur les aires d’exercice non couvertes pour les poules pondeuses

Comment se comportent les aires d’exercice en pra que ?Lorsque le sol est gorgé d’eau et pendant la période de repos de la végétation, l’accès à une aire d’exercice (parcours) peut consti-tuer une alternative à la sortie au pâturage. Les opinions des détenteurs de poules pondeuses, mais également la réalisation et les expériences faites en pratique sont diverses. C’est la raison pour laquelle l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) a mené une enquête sur les aires d’exercice auprès des détenteurs de poules pondeuses dans le cadre d’un projet. Les résultats de l’enquête sont présentés dans cette première contribution.

10

3

6

17

9

6

22

Sol de l'aire d'exerciceBéton

Partiellement consolidé

Dalles à gazon/Ecoraster

Pavés drainants

Gravier rond ou gravier

Sol naturel

Galets

Pas clair

* consolidé ** non consolidé

*

**30

81

3

2

4

13

Litière dans l'aire d'exercice

Copeaux de bois

Gravillons/gravier

Balles d'épeautre

Sable

Pierre de ballast

Galets

Aucune litière

* conforme au SRPA** non conforme au SRPA

*

**

Figure 1: Résultat de l’enquête concernant le sol dans toutes les aires d’exer-cice décrites (nombre d’aires d’exercice).

Figure 2: Résultat de l’enquête concernant la litière dans toutes les aires d’exercice décrites (nombre d’aires d’exercice).

>>

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Édition 2/16 9Aviculture Suisse

Graphique: Questionnaire en ligne: réponses à la question posée aux consommateurs sur les produits pour lesquels ils privilégiaient la provenance suisse (Source: graphique: OFAG; résultats: Demoscope)

La revue Aviculture suisse a égale-ment publié une demande incitant les pro-ducteurs à participer à l’enquête.

ParticipationLes échos aux deux enquêtes ont été

très bons: 54 producteurs bios avec 69 poulaillers ont participé à l’enquête suite à l’appel lancé par Bio Suisse et 65 autres pro-ducteurs (dont 5 bios) avec 90 poulaillers au total y ont participé suite à l’incitation de GalloSuisse. Sur les 159 poulaillers, 64 (40%) avaient une aire d’exercice ou un parcours séparé en cas de mauvais temps. Sur les 95 poulaillers qui n’avaient pas d’aire d’exercice, il était prévu d’en aména-ger dans deux exploitations, resp. dans trois poulaillers. Au total, 67% des poulaillers avec aire d’exercice participant à l’enquête sont exploités de manière biologique.

Sol des aires d’exerciceLe sol des aires d’exercice était de nature

très diverse (Fig. 1). Seules dix des 64 aires d’exercice étaient entièrement consoli-

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>>

culture (OFAG), l’institut d’étude de mar-ché Demoscope a analysé la question de manière détaillée. Un questionnaire en ligne a permis d’interroger 1’008 per-sonnes sur leur comportement d’achat. Il s’agissait d’une part de connaître l’impor-tance de la provenance des produits pour les acheteurs. On a d’autre part demandé aux acheteurs pour quels produits et dans quelle mesure ils préféraient «toujours» ou «presque toujours» un produit indigène aux concurrents importés.

Et ô surprise, les œufs suisses sont en première position dans les deux études, et peuvent d’après les acheteurs absolument résister à la concurrence bon marché. Les œufs suisses s’affi rment avec succès et près de 80% des personnes qui ont répondu leur accordent la préférence. Au nom des producteurs d’œufs suisses, GalloSuisse en prend très volontiers connaissance.

Source: Rapport agricole 2015, OFAG

Lu pour vous

Citations du journal autrichien ZAG 4/15 Protection des animaux: «Une protection accrue des animaux coûte de l’argent et une des prochaines étapes les plus impor-

tantes sera d’en rendre les consommateurs conscients et de faire passer cela dans le commerce alimentaire de détail.»

Commentaire de GalloSuisse: s’ap-plique sans réserve aussi pour la SuisseAppels d’offre publics: «Il faudra à l’avenir privilégier la meilleure offre et pas la meil-leur marché.»

Commentaire de GalloSuisse: l’appro-visionnement de l’armée en nourriture CH va dans la bonne direction. S’engager pour les denrées alimentaires les meil-leures plutôt que pour celles qui sont le meilleur marché est une démarche peu populaire pour le moment. C’est en tous cas plus sain, plus durable et aussi révé-lateur d’une vision à plus long terme au niveau économique.Date de durée de conservation minimale pour les œufs: «Non seulement les mala-dies humaines dues à des infections par les salmonelles ont diminué de manière mas-sive, mais nous savons aussi que les œufs peuvent être consommés bien au-delà de 28 jours après la ponte s’ils sont stockés de manière correcte et avec un niveau d’hy-giène élevé lors de la production. D’en-tente avec les autorités et le commerce de denrées alimentaires, nous avons lancé une première initiative à ce sujet qui doit per-mettre aux commerces de denrées alimen-taires de vendre les œufs dans les rayons jusqu’à la fi n de la date limite de vente.»

Commentaire de GalloSuisse: dans l’UE, la date de durée de conservation mini-

male pour les œufs est fi xée à 28 jours après la ponte: 21 jours de délai de vente (comme en CH) plus «seulement» 7 jours (libre en CH, en général plus 10 jours). La révision de la législation CH sur les den-rées alimentaires prévoit de reprendre la réglementation des 28 jours de l’UE – mais dans l’UE aussi, des voix s’élèvent contre ce délai estimé trop court.

Tiré du Journal IEC, nov. 2015 sur le sujet de la biosécurité (grippe aviaire)

«Au vu de la pire fl ambée épizootique de l’histoire, le gouvernement américain renforce les mesures de biosécurité dans les fermes avicoles. Les fermiers amé-ricains ont en effet été débordés par la vitesse à laquelle le virus s’est propagé. Le président des producteurs d’œufs US a dit: ”Nous pensions maîtriser la biosécu-rité. Elle était bonne, mais nous devons à présent constater qu’elle n’était pas assez bonne. Le foyer s’est produit suite à une contamination aérogène. Mais il y a des indices selon lesquels la transmission s’est également faite par le biais de véhicules agricoles. Cela ne doit en aucun cas se reproduire”.»

Commentaire de GalloSuisse: des stan-dards d’hygiène élevés constituent une base essentielle aux bonnes pratiques de fabrication; même si cela complique le déroulement du travail: il ne faut pas relâ-cher les rênes.

Oswald Burch, GalloSuisse

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10 Édition 2/16 Aviculture Suisse

dées, c’est-à-dire que le sol était entiè-rement pavé ou bétonné. Dans 22 cas, aucune indication n’a été donnée sur la nature du sol; mais lors des visites effec-tuées par la suite, il s’est avéré que ces aires d’exercice avaient un sol naturel.

Litière des aires d’exerciceLes aires d’exercice devraient être recou-

vertes de litière en matériau conforme aux exigences SRPA; cela veut dire que les poules doivent avoir la possibilité de la gratter. D’après les réponses, ce n’était pas

le cas pour toutes les 64 aires d’exercice. Là où cela était possible, nous avons donc fait la distinction entre les aires d’exercice avec litière conforme aux exigences SRPA et les celles sans litière ou avec une litière que les poules ne peuvent pas gratter.

Au total, 40 aires d’exercice (63%) étaient clairement recouvertes d’une litière conforme aux exigences SRPA: 29 avec des copeaux de bois, 8 avec des gravillons ou du gravier que les poules pouvaient gratter et 3 avec du sable (Fig. 2). Les réponses indiquaient souvent plusieurs matériaux,

ce qui rendait diffi cile une classifi cation claire. 18 aires d’exercice (28%) qui soit n’avaient pas de litière (13), soit avaient une aire

d’exercice recouverte de galets (3) ou de pierres de ballast (2) n’étaient assurément pas conformes aux exigences SRPA.

Drainage des aires d’exerciceLa plupart des aires d’exercice n’étaient

pas drainées. Seules six d’entre elles étaient équipées d’un drainage. Deux des aires d’exercice drainées étaient égale-ment consolidées (bétonnées ou pavées). Les autres avaient un sol composé de gra-vier rond ou de gravillons.

Changement de la litière pendant et/ou après une série

De manière générale, il semble qu’il est peu courant de changer la litière pendant une série. Cela ne se fait que dans deux exploitations, resp. dans trois poulaillers. Le sol de ces aires d’exercice n’était pas consolidé (sol naturel). Une exploitation avec aire d’exercice consolidée changeait la litière au cas par cas en fonction des conditions météorologiques en hiver.

Entre les séries, la litière n’était de loin pas non plus changée dans toutes les aires d’exercice: la litière était changée après chaque série seulement dans neuf poulail-lers. Dans deux de ces poulaillers, la litière de l’aire d’exercice était composée de copeaux de bois, dans trois poulaillers, elle était composée de gravillons ou de gravier. Pour les quatre autres aires d’exercice, il n’y avait pas d’indication concernant la litière.

Problèmes rencontrés dans l’utilisation de l’aire d’exercice et causes possibles

Dans le cadre de l’enquête de Gallo-Suisse, les agriculteurs ont en outre été interrogés sur les éventuels problèmes ren-contrés lors de l’utilisation de l’aire d’exer-cice. Au total, 14 agriculteurs ont donné des indications à ce sujet pour 17 poulail-lers avec aire d’exercice. Sous la rubrique «Problèmes rencontrés», il était possible de donner plusieurs réponses. Comme il en ressort de la fi gure 3, l’utilisation de l’aire d’exercice est en majeure partie esti-mée sans problèmes (9 sur 14 réponses des agriculteurs avec aire d’exercice).

Les 9 aires d’exercice qualifi ées de sans problèmes ne présentaient pas de simi-litudes claires dans leur aménagement (sol ou matériau utilisé pour la litière) qui pourraient s’être avérées décisives pour l’évaluation positive. Il n’a pas non plus été possible d’établir une corrélation entre les problèmes et le sol ou la litière (Fig. 4).

1

2

1

0

5

Aires d'exercice sans problèmes

1

1

1

2

3

Aires d'exercice avec problèmes

Consolid es

Gravier rond/gravier

Dallens à gazon

Galets

Sol naturel

Figure 4: Sol des aires d’exercice recouvertes de litière conforme aux exigences SRPA qualifi ées de «sans problèmes» et de «critiques» (nombre d’aires d’exercice).

2616

1514

1388

77

433

11

Santé des animauxCoûts

Pas nécessaireProtection des eaux

HumiditéTravail

TopographieDrainage

EnvironnementElimination

ImageExigences légales

Choix du matériauAnimaux sauvages

Arguments des agriculteurs contre l'aire d'exercice

Figure 5: Arguments contre l’aire d’exercice mentionnés par les agriculteurs sans aire d’exercice exis-tante (nombre d’arguments).

4

1

1

3

11

9

Problèmes d'utilisation de l'aire d'exercice

Santé/hygiène

Animaux sauvages

Impact environnemental

Humidité

Charge de travail

Coûts

Aucun

Figure 3: Evaluation de la fonctionnalité des aires d’exercice recouvertes de litière conforme aux exigences SRPA par les agriculteurs (nombre de réponses; plusieurs réponses possibles).

>>

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Édition 2/16 11Aviculture Suisse

Projet de recherche européen sur la santé et le bien-être des poules bios

«HealthyHens»: objec f poules bios en bonne santé Le projet «HealthyHens» est un projet de recherche européen qui a été mené durant trois ans pour promouvoir la santé et le bien-être des animaux dans les exploitations écologiques détenant des poules pondeuses. En voici les principaux résultats et conclusions.

gl. Dans le cadre du projet, de nom-breuses données sur la santé et le bien-être des poules, ainsi que sur la détention et le management, ont été relevées dans 114 exploitations situées dans 8 pays (Bel-gique, Danemark, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Autriche, Suède et Royaume-Uni), avec à la clé les recommandations qui en découlent.

ParasitesL’infestation par des vers viscéraux était

répandue dans tous les pays participant au projet. Au moment du pic de ponte, en moyenne 55% des poules étaient infes-tées, contre 61% à la fi n de la période de ponte. Avec les vers du genre Ascaridia galli, l’infestation des poules était d’autant plus faible que l’accès journalier au pâtu-rage était long – probablement parce que les fi entes étaient réparties sur une plus grande surface dans le parcours (effet de dilution) et parce que le développement des œufs de vers est inhibé par exemple par le rayonnement solaire et la sécheresse.

Picage de plumes et cannibalisme En moyenne, 40% des poules pon-

deuses examinées par exploitation présen-taient un plumage endommagé et 21% d’entre elles présentaient des blessures dues au picage. Ici aussi, on a constaté qu’il y avait moins de lésions du plumage lorsque les poules bénéfi ciaient d’un accès régulier et prolongé au parcours: on a observé un effet positif lorsque les poules

pouvaient accéder quotidiennement au parcours (indépendamment des conditions météorologiques et des autres facteurs).

Pour ce qui est de l’alimentation, il y avait moins de lésions du plumage lorsque l’aliment avait une teneur élevée en pro-téines. Dans les exploitations examinées, la teneur en protéines variait de 14.6 à 22.2% dans la 55ème semaine de vie. Il y avait moins de blessures dues au picage dans les exploitations dans lesquelles on rajoutait du matériau à gratter ou on le remplaçait complètement durant le cycle de ponte.

Lésions du bréchet et des plantes des pieds

Des déformations du bréchet et des signes d’anciennes fractures du bréchet ont été observés chez 45% des poules pondeuses examinées. Ces lésions étaient plus fréquentes dans les systèmes de volières que dans la garde sur un étage. L’apport en calcium (aliment, adjonction de coquilles d’huîtres) et le moment du début de la ponte (pas trop tôt, c’est-à-dire 50% des performances de ponte pas avant la 22ème semaine de vie) ont montré un impact important sur ce point.

Des lésions de la plante des pieds ont été observées en moyenne chez 30% des poules examinées par troupeau. Ces lésions étaient plus fréquentes dans les systèmes à un étage que dans les volières. Il y avait également moins de lésions lorsque les perchoirs étaient propres.

Utilisation du parcours Le pourcentage de poules se trouvant

sur le parcours était d’autant plus élevé que le troupeau était petit – probablement parce que les poules préféraient rester à proximité du poulailler et parce qu’avec les petits troupeaux, il y a plus de place par poule autour du poulailler. Les éléments de protection artifi ciels et naturels dans le parcours (cabanes, buissons) permettent une répartition plus régulière des poules dans le parcours.

Recommandations pour la pratiqueL’étude a permis de formuler les recom-

mandations suivantes:• Maximisation du temps de sortie( moins de lésions dues au picage et moins d’infestation par les ascaris)• Teneur en protéines suffi samment éle-vée dans l’aliment ( moins de picage des plumes)• Changement de litière/adjonction de litière ( moins de cannibalisme)• Perchoirs propres ( pieds sains)• Distribuer des sources de calcium, pas de début de ponte prématuré ( bréchets intacts)• Eléments de protection dans le parcours ( utilisation régulière de tout le parcours)

Résumé d’un rapport de l’Université de Kassel et programme fédéral pour l’agriculture biologique (Bundespro-

gramm Ökologischer Landbau, BÖLN), Allemagne

Arguments possibles contre une aire d’exercice

L’enquête de GalloSuisse a également porté sur les raisons pour lesquelles les agriculteurs n’avaient pas construit d’aire d’exercice. 38 agriculteurs sans aire d’exercice ont donné des indications à ce sujet, représentées dans la fi gure 5 (il était possible de donner plusieurs réponses). Les principales réserves émises par les agriculteurs concernaient la santé des ani-maux, qui était fréquemment évoquée par rapport à l’humidité. Les coûts ont en

outre joué un rôle important dans le fait de refuser une aire d’exercice. Le graphique présente séparément, mais en association, les aspects liés à la protection des eaux, au drainage et aux exigences légales. De nombreux agriculteurs estimaient aussi que l’aire d’exercice n’était pas nécessaire puisqu’il y avait par ex. déjà une grande aire à climat extérieur (ACE) à disposition.

Conclusion; Remerciements La présente enquête a montré que dif-

férentes solutions ont été expérimentées

jusqu‘ici. Mais bon nombre de solutions ne répondaient pas aux exigences de l’ordon-nance SRPA car elles ne répondaient pas à l’exigence «être recouverte d’une litière appropriée en quantité suffi sante».

Nous remercions chaleureusement tous les détenteurs de poules pondeuses qui ont participé à l’enquête, ainsi que Gallo-Suisse et Bio Suisse pour leur soutien. L’étude a été fi nancée par l’OFAG.

Stefanie Ammer et Veronika Maurer, FiBL

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12 Édition 2/16 Aviculture Suisse

Les poules de l’agriculteur Ralf Stucki à Oberwil (ZH) ont une nouvelle maison depuis dix mois: un poulailler mobile sur roues de 8 m de long et de 2.4 m de large de la marque «Hühnermobil 225». Avec un prix de revient d’environ 45’000 francs pour près de 300 poules (resp. 250 poules bios), il n’est pas vraiment bon marché. Mais l’agriculteur de 34 ans veut égale-ment produire des «œufs d’élevage au pâturage» spéciaux qui se vendent doré-navant 60 centimes dans le magasin de la ferme – soit 5 centimes de plus qu’avant la transformation. R. Stucki pourra ainsi amortir le poulailler en 12 ans.

En plein essor en Allemagne, ils arri-vent également en Suisse

Entretemps, une quinzaine d’autres détenteurs de poules pondeuses suisses produisent avec le poulailler mobile «Hühnermobil 225» de l’entreprise de

construction allemande Iris Weiland e.K. (voir encadré). Et quelques producteurs en feront également l’acquisition en 2016.

Mais ce mode de détention est véri-tablement en plein essor en Allemagne, où plusieurs fournisseurs sont désormais actifs dans ce secteur. Dans ce pays, des contributions à l’investissement pour les systèmes de garde particulièrement res-pectueux des animaux sont versées pour les poulaillers mobiles. Mais avant tout, c’est la différence de prix entre un œuf de garde au pâturage et un œuf convention-nel qui est très grande en Allemagne.

Déplacé en 15 minutesTous les 5 à 7 jours, R. Stucki déplace

dans un nouvel endroit le poulailler mobile avec un tracteur de 60 CV au moyen du

relevage hydraulique arrière – une affaire bouclée en 15 minutes. Cela permet d’éviter la formation de zones dénudées sur les parcelles de pâturage de 70 ares; cette pratique constitue également un avantage par rapport aux parasites. Ralf Stucki consacre chaque semaine environ deux heures au déplacement du poulailler et de la clôture, à l’évacuation du fumier ainsi qu’au remplissage des tanks à eau et à aliment. Une simple manivelle permet d’acheminer le fumier sur un tapis direc-tement du poulailler dans la benne bascu-lante du tracteur. Deux panneaux solaires produisent l’électricité pour l’éclairage du poulailler et les clapets des portes et de la ventilation.

Version abrégée d’un article d’Ursina Steiner

Poulaillers mobiles pour les poules pondeusesEn Allemagne, ils sont bien implantés, en Suisse, on commence à les voir: les poulaillers mobiles pour poules pondeuses. Ce qui est déjà monnaie courante depuis bien longtemps en Suisse pour les poulaillers pour poulets bios existe aussi pour les poules pondeuses, avec un équipement un peu plus complexe. De plus en plus de producteurs utilisent ce système de garde mobile.

Iris Weiland e.K est actuellement la seule entreprise de construction de stabulation qui a soumis ses modèles pour autorisation auprès de l’Offi ce fédéral de la sécurité ali-mentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Le poulailler «Hühnermobil 225» (avec jar-din d’hiver rétractable) ainsi que le modèle 800 et 1200 sont tous autorisés pour les programmes SST et SRPA et ont une certi-fi cation bio. Pour de plus amples informa-tions, voir sous www.huehnermobil.de.

Photo 1: Le modèle de poulailler mobile «Hühnermobil 225» comporte deux étages: l’intérieur du poulailler (voir photo de droite) avec en-des-sous une aire de grattage (voir photo à la page suivante). Sur le côté, on trouve le jardin d’hiver que l’on peut remonter à l’aide d’une manivelle lors du déplacement du poulailler.

Photo 2: L’étage supérieur du poulailler avec un caillebottis synthétique et en-dessous, le tapis de ramassage des fi entes (e). L’aliment s’écoule depuis les récipients remplis manuellement (a) jusque dans la mangeoire (b), et la citerne à eau (c) approvisionne des abreuvoirs à pipette ou à coupe; f: descente vers l’aire de grattage; g (pas visible) accès aux nids de ponte.

Photo 3: L’aire de grattage est à l’étage inférieur, entourée sur trois côtés de plaques transparentes, avec un grillage sous les nids. Le sol de l’aire de grattage est composé de planches de bois recouvertes d’un fi lm.

a

b

c

d

ef

g

Photo 4: Les nids de ponte à litière (balle d’épeautre) sont accessibles depuis l’extérieur pour le ramassage des œufs.

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Édition 2/16 13Aviculture Suisse

Marché des œufs(début février 2016)

SuisseEn 2016, les consommatrices et consom-mateurs continuent à apprécier les meil-leurs œufs, les œufs CH. Par rapport aux années précédentes, les ventes en janvier ont été bonnes, et même très bonnes pour les œufs bios. Pour ces derniers, il y a assu-rément un certain besoin de rattrapage, car durant les jours de fête, l’approvision-nement était un peu juste dans ce secteur. Seules les régions touristiques enregistrent une baisse par rapport aux années pré-cédentes – conséquence des conditions d’enneigement et d’autres problèmes.

Actuellement, tout se concentre natu-rellement sur les ventes de Pâques dont l’échéance approche. Les œufs de Pâques se trouvent déjà dans les rayons.

Tous les principaux acteurs du marché sont unanimes sur la qualité de la pla-nifi cation et sont convaincus que nous maîtriserons sans problèmes les ventes de Pâques. Il ne devrait pas y avoir de goulets d’étranglement notables dans l’approvi-sionnement en œufs CH – excepté peut-être pour les œufs bios.

La date particulièrement précoce de Pâques n’est assurément pas idéale pour le commerce des œufs, mais toute la plani-fi cation a été faite en conséquence. Nous nous attendons aussi à un marché équili-bré après Pâques. Les troupeaux de poules seront comme d’habitude en grande par-tie remplacés, ce qui réduira la production durant une longue période.

Tendance: ventes et productions équi-librées

EtrangerAprès des affaires très modestes à Noël, il semble qu’il n’y a pas non plus de grands besoins pour le marché de Pâques. L’offre est importante, la demande plutôt faible. Seuls les œufs bios semblent être un peu en manque. Les prix sont donc également bas. L’exportation d’œufs et d’ovoproduits vers les USA semble être au point mort, et la production supplémentaire planifi ée à cet effet dans l’UE a donc de la peine à trouver preneur. Cette situation délicate ne va très probablement pas non plus s’amé-liorer l’été prochain et pourrait à nouveau valoir un été diffi cile pour les producteurs.

Tendance: pas vraiment réjouissante pour les producteurs

Jean Ulmann, GalloSuisse