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B L OC- N OTES de Frédéric Simottel LE Capgemini guide F automobile rattrape son retard numérique, B 13 FÉV. Quand direction financière et informatique ne font qu’un E mmanuelle Soriano, DSI de l’hôpital deValence, est une femme heureuse. En charge du système d’in- formation de cet établissement hospitalier de plus de 700 lits, elle en tient également les finances. «Cela fa- cilite les décisions concernant, notamment, les investis- sements numériques», souligne-t-elle. L’hôpital deVa- lence vient donc de s’équiper en tablettes fonctionnant sous système Microsoft. Chacun de ces terminaux est installé au pied du lit des patients et renseigne le per- sonnel médical sur l’état de santé, la pathologie, le suivi posologique des médicaments, etc. Mieux renseignés, infirmiers et médecins passeraient ainsi moins de temps à courir dans les couloirs. 15 FÉV. Capgemini sous les ors de la République A ncien directeur de cabinet de Dominique Strauss- Kahn, Paul Hermelin, PDG de Capgemini, a joué pendant deux jours les intermédiaires entre les autori- tés indiennes et la délégation française emmenée en Inde par François Hollande.Le patron de la SSII française est en territoire connu.Avec 46000 salariés attendus avant la fin de l’année sur le sous-continent, Capgemini emploie plus d’Indiens que de Français.Paul Hermelin a d’ailleurs été nommé le mois dernier «représentant spécial de la France pour la relation économique avec l’Inde» par Laurent Fabius, ministre desAffaires étran- gères. Et les bonnes relations de Capgemini avec le pou- voir en place ne s’arrêtent pas là. Cyril Garcia, directeur de la stratégie du groupe, a récemment été nommé au Conseil national du numérique.Tandis que Nicolas Du- fourcq, ancien numéro deux de la SSII, est aujourd’hui le patron de la Banque publique d’investissement (BPI). 17 FÉV. L’industrie automobile rattrape son retard numérique A peine croyable, le Journal du dimanche publie une page d’interview de Louis Schweitzer sur l’état de santé de nos marques automobiles nationales. Et pas une seule fois, l’ancien patron de Renault ne cite les mots nu- mérique ou informatique. Certes, le journaliste insiste surtout sur les enjeux, importants, en termes d’emplois et de suprématie industrielle française, mais occulter les leviers de productivité et de compétitivité apportés par le numérique au secteur nous laisse sur notre faim.Au- jourd’hui, une voiture est composée à 70% d’informa- tique (assistance à la conduite, navigation GPS, commu- nication, divertissement, motorisation). Le numérique est aussi présent en amont, dans les cabinets d’études, les usines, la chaîne logistique et, de plus en plus, dans les concessions. Or, la France dispose de sérieux atouts dans le domaine, en informatique embarquée, en conception assistée par ordinateur avec le géant mondial Dassault Systèmes, par exemple. Je reste persuadé que les grands patrons ont saisi l’importance du numérique. Mais je m’interroge sur leur capacité à agir face à la révolution engagée autour des nouveaux modes d’organisation et de commercialisation. S’intéresser aux futurs modèles économiques, élémentaire monsieur Schweitzer! 18 FÉV. Qosmos n’a pas aidé le régime syrien L e logiciel miracle de Qosmos, jeune entreprise fran- çaise spécialisée dans les télécoms et réseaux, ana- lyse en temps réel les informations qui transitent sur un réseau informatique. Sa technologie s’adresse aux en- treprises, mais aussi aux intégrateurs, aux opérateurs et, surtout, aux fournisseurs de logiciels et de matériels. Qosmos enfouit ainsi son logiciel au cœur même de leurs équipements réseaux. Cela leur permet de rajou- Le PDG de Capgemini a conseillé François Hollande, lors de son voyage en Inde. 12. 01 BUSINESS Bi ne pa Ba 01B_2162_012_013_Blocnotes.indd 12 20/02/13 17:20

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BLOC-NOTESde Frédéric Simottel

LE

Capgemini guide Fautomobile rattrape son retard numérique, B

13FÉV.

Quand direction financièreet informatique ne font qu’un

Emmanuelle Soriano, DSI de l’hôpital deValence, estune femme heureuse. En charge du système d’in-

formation de cet établissement hospitalier de plus de700 lits, elle en tient également les finances. «Cela fa-cilite les décisions concernant, notamment, les investis-sements numériques», souligne-t-elle. L’hôpital deVa-lence vient donc de s’équiper en tablettes fonctionnantsous système Microsoft. Chacun de ces terminaux estinstallé au pied du lit des patients et renseigne le per-sonnel médical sur l’état de santé, la pathologie, le suiviposologique des médicaments, etc. Mieux renseignés,infirmiers et médecins passeraient ainsi moins de tempsà courir dans les couloirs.

15FÉV.

Capgemini sous les orsde la République

Ancien directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn, Paul Hermelin, PDG de Capgemini, a joué

pendant deux jours les intermédiaires entre les autori-tés indiennes et la délégation française emmenée en Indepar François Hollande. Le patron de la SSII françaiseest en territoire connu.Avec 46000 salariés attendusavant la fin de l’année sur le sous-continent, Capgeminiemploie plus d’Indiens que de Français. Paul Hermelina d’ailleurs été nommé le mois dernier «représentant

spécial de la France pour la relation économique avecl’Inde» par Laurent Fabius, ministre desAffaires étran-gères. Et les bonnes relations de Capgemini avec le pou-voir en place ne s’arrêtent pas là. Cyril Garcia, directeurde la stratégie du groupe, a récemment été nommé auConseil national du numérique.Tandis que Nicolas Du-fourcq, ancien numéro deux de la SSII, est aujourd’huile patron de la Banque publique d’investissement (BPI).

17FÉV.

L’industrie automobilerattrape son retard numérique

Apeine croyable, le Journal du dimanche publie unepage d’interview de Louis Schweitzer sur l’état de

santé de nos marques automobiles nationales.Et pas uneseule fois, l’ancien patron de Renault ne cite les mots nu-mérique ou informatique. Certes, le journaliste insistesurtout sur les enjeux, importants, en termes d’emploiset de suprématie industrielle française, mais occulter lesleviers de productivité et de compétitivité apportés parle numérique au secteur nous laisse sur notre faim.Au-jourd’hui, une voiture est composée à 70% d’informa-tique (assistance à la conduite, navigation GPS, commu-nication, divertissement, motorisation). Le numériqueest aussi présent en amont, dans les cabinets d’études,les usines, la chaîne logistique et,de plus en plus,dans lesconcessions. Or, la France dispose de sérieux atouts dansle domaine, en informatique embarquée, en conceptionassistée par ordinateur avec le géant mondial DassaultSystèmes, par exemple. Je reste persuadé que les grandspatrons ont saisi l’importance du numérique. Mais jem’interroge sur leur capacité à agir face à la révolutionengagée autour des nouveaux modes d’organisation etde commercialisation. S’intéresser aux futurs modèleséconomiques, élémentaire monsieur Schweitzer!

18FÉV.

Qosmos n’a pas aidéle régime syrien

Le logiciel miracle de Qosmos, jeune entreprise fran-çaise spécialisée dans les télécoms et réseaux, ana-

lyse en temps réel les informations qui transitent sur unréseau informatique. Sa technologie s’adresse aux en-treprises, mais aussi aux intégrateurs, aux opérateurset, surtout, aux fournisseurs de logiciels et de matériels.Qosmos enfouit ainsi son logiciel au cœur même deleurs équipements réseaux. Cela leur permet de rajou-

LePDGdeCapgeminia conseilléFrançoisHollande,lorsdesonvoyageen Inde.

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e François Hollande en Inde, l’industriee, Bill Gates fait son mea culpa

ter à leur catalogue ce service d’analyse des flux. Unedémarche qui a failli coûter cher à la société françaisepuisque, l’an passé, Qosmos fut accusé de collaboreravec le régime syrien, en lui vendant du matériel de sur-veillance. Depuis,Thibaut Bechetoille, son PDG, s’estexpliqué. La technologie de Qosmos est victime de sonsuccès. Quelques grands fournisseurs de matériels ontinstallé cette innovation en standard dans leurs équipe-ments. Difficile, ensuite, d’être tenu pour responsable detous les usages qui en sont faits. Quoi qu’il en soit, Qos-mos fait bien partie aujourd’hui de ces petits Françaisqui montent. Intel s’apprête même à signer un contrat decommercialisation avec l’éditeur, renforçant ainsi l’am-bition mondiale de ce David des télécoms.

19FÉV.

Bill Gates admet une erreurstratégique dans le mobile

Ce mardi matin, lors del’émission TV améri-

caine CBSThis Morning, BillGates s’autorise quelquescritiques à l’égard de Micro-soft, notamment sur la stra-tégie mobile. «On ne peutpas dire que nous ayonsmanqué le marché du télé-phone mobile, mais nousne l’avons pas abordé dela bonne manière pour endevenir l’un des leaders.

C’est clairement une erreur», a-t-il ainsi affirmé. Il estvrai qu’avec seulement 2,4% de parts de marché pourWindows Phone, le bilan n’est guère reluisant. Bill Gatesne remet toutefois pas en cause les décisions de SteveBallmer, l’actuel dirigeant de Microsoft, et lui tressemême quelques lauriers en insistant sur les succès de laXbox, deWindows 8 et de Bing. Ceux qui veulent la têtede Ballmer devront encore patienter.

20FÉV.

l’ex-numéro deux de Renault,nouveau gourou du nuage

Passée quasiment inaperçue à l’époque, la nomi-nation de Patrick Pelata au poste de Chief Auto-

mative Officer chez l’éditeur de logiciels Salesforceprend tout son sens aujourd’hui. «Ma mission consiste

à aider Salesforce à se propager dans le monde de l’auto-mobile», confirme l’ex-bras droit de Carlos Ghosn chezRenault, qui a visiblement effectué une formation ac-célérée sur le cloud computing et les réseaux sociaux.Salesforce commercialise en effet en location un logicielde relation client que l’éditeur héberge et qu’il a enrichid’une application réseau social très performante, pourfaire communiquer clients et fournisseurs. «J’ai vu tel-lement d’applications informatiques déployées à coupsde millions de dollars qui, une fois installées, ne corres-pondaient plus au besoin décrit trois ou cinq ans plustôt dans le cahier des charges initial. Cela m’a fait ré-fléchir, et un acteur comme Salesforce montre que l’onpeut rendre le même service autrement.» Et d’insistersur les ruptures sociétales ou technologiques capables deremettre en cause des business models existants: «C’estce qui se passe aujourd’hui dans l’informatique commedans le secteur automobile.»

23FÉV.

Dans le cockpit informatisédes moissonneuses-batteuses

Une moissonneuse-batteuse disposant d’une ca-bine presque aussi complexe que le cockpit d’un

avion… C’est aujourd’hui une réalité. En temps réel,l’agriculteur dispose, en effet, de toutes les informa-tions sur la qualité de sa récolte, mais aussi sur lacartographie de son rendement. Il est autoguidé parGPS pour optimisersa trajectoire, avecune précision pou-vant atteindre 2 cen-timètres, réalisantainsi jusqu’à 5 %d’économies sur lecarburant ou l’usuredu matériel. Si l’onen croit les spécia-listes présents aucinquantième Saloninternational del’agriculture à Paris,non seulement le nu-mérique améliore la rentabilité, mais il lutte égalementcontre le gaspillage, optimise la qualité des produits etvalorise le potentiel maximal des parcelles, sans sur-exploiter les ressources.

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