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VisioN CEMAC • N°005 1 er Trimestre 2012 Publication de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale N°005 de Février 2012 Avenue des Martyrs - Bangui-RCA - B.P. 969 - Tél. + 236 21614781 Email : [email protected] - site : www.cemac.int «Faire de la CEMAC en 2025 un espace économique intégré émergent, où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance, au service du développement humain» Parler de la marche vers l’émergence économique de la Communauté est une obligation pour tous, à quelque niveau que ce soit. La 22è Session ordinaire du Conseil des Ministres de l’UEAC aura permis de passer en revue le chemin parcouru et de tracer les grandes lignes d’actions pour l’année 2012. Les dossiers examinés figurent parmi les projets emblématiques à réaliser par l’Organisation Communautaire. Une recommandation expresse a été faite concernant la nécessité de renforcer la communication sur les activités menées au nom de l’organisation. Le sérieux dans l’examen des points inscrits à l’ordre du jour démontre à suffisance la nouvelle option d’imposer l’efficience dans la conduite des affaires ! Une preuve supplémentaire de cette prise de conscience est la diligence dans l’examen du budget qui a conduit à une diminution de 8 % du budget de la Communauté pour 2012 par rapport au budget de l’année précédente. Selon les explications fournies, cette baisse a été possible grâce à la volonté manifeste de redimensionnement des projets retenus au titre de l’année 2012 et à la rationalisation des charges de fonctionnement de l’Organisation. Outre le projet de budget de 2012 et le Programme Economique Régional, principaux points à l’ordre du jour, le rapprochement des deux marchés financiers, la compagnie aérienne communautaire et la transformation de certaines institutions spécialisées en agences d’exécution nous font dire que cette 22è session du Conseil des Ministres aura revêtu un caractère particulier. L’examen des mécanismes de mise en œuvre des projets du PER, des politiques sectorielles communes relatifs aux infrastructures des transports, de la promotion de l’intégration et des réformes de l'enseignement supérieur, découlent de la préoccupation de faire mieux. Dans cette volonté de faire chemin commun dans la recherche du bien-être des citoyens de la Communauté, les décideurs doivent s’armer de courage pour sacrifier certains intérêts égoïstes de leurs Etats. Les défis à la dynamique de l’intégration s’intensifient, sinon se complexifient avec les incertitudes liées à la crise financière internationale qui continue de bouleverser les économies et les communautés reconnues comme étant stables. Bien qu’il soit difficile de prédire à quoi ressemblera notre communauté de demain, il est toutefois impérieux de se prémunir des politiques de gestion efficace pour ne pas se faire surprendre par les répercussions des mesures d’austérité prises presque chaque jour par nos principaux partenaires au développement. La rigueur dans la gestion des ressources existantes surtout dans l’environnement actuel, n’est pas un choix mais une obligation, question de survie. 2012 marque un tournant décisif dans la vie de la CEMAC : le leadership de plusieurs institutions changera de mains, les budgets des institutions sont revus à la baisse, le Programme Economique Régional doit véritablement démarrer avec la mise en place d’une cellule de coordination et des cellules de relais dans les Etats, certains projets emblématiques de l’intégration comme la compagnie aérienne ou le passeport biométrique CEMAC doivent prendre forme; …bref l’ordre du jour du prochain sommet des premiers responsables de la sous-région sera dense ! La Rédaction E DITORIAL Rigueur ! Les efforts pour faciliter la réalisation des projets intégrateurs ont doublé d’intensité P our l’essentiel, le rapport d’activité de l’exercice 2011 de la Commission établit le bilan de toutes les décisions et actions engagées dans chaque secteur. De ma- nière générale, la Commission de la CEMAC a vu son activité croître malgré l’absence de réunion des instances déci- sionnelles de la Commu- nauté. L’année 2011 s’est caracté- risée par d’intenses efforts- pour moderniser la gestion administrative et accélérer le processus de renforcement des capacités de ceux qui animent les projets de l’orga- nisation au quotidien. En ma- tière de gestion financière et comptable, la poursuite de l’effort constant de la Com- mission a permis d’atteindre un niveau de recouvrement appréciable confirmant la bonne disposition des Etats. Les efforts pour faciliter la réa- lisation des projets intégra- teurs ont doublé d’intensité. Il en est de même pour les ac- tivités régionales, internatio- nales et celles se rapportant au Programme Economique Régionale. Les politiques sec- torielles ont été au centre des préoccupations de la Com- mission en 2011. Des politiques et stratégies communautaires ont été éla- borées dans divers secteurs liés aux infrastructures et au développement durable. Le budget pour 2012 se chiffre à environ 59 milliards. S O M M A I R E - Communiqué final de la 22ème Session ordinaire du Conseil de Ministres de l’UEAC 2 - Rapprochement des deux marchés financiers de la CEMAC 3 - Mise en place de la Compagnie Aérienne Communautaire Air CEMAC et des infrastructures routières d’intégration 4 - La libre circulation et le passeport CEMAC biométrique 5 - Appui aux projets sous-régionaux 5 - Enseignement Supérieur, Recherche et Formation Professionnelle 6 - Projet Electrification Périurbaine Intensive 6 - Projet Central African Backbone 7 - Des nouvelles directives : pour une gestion efficace des finances publiques dans la sous région 8 Deux discours ont marqué les travaux de cette session. D’abord, celui donné à l’ouverture des travaux des Experts par le Ministre Congolais Délégué à l’Aménagement du Territoire et à l’Intégration, exhortant les participants à faire des « options stratégiques susceptibles de maintenir la communauté parmi les régions les plus dynamiques de la planète ». Cela passe ou dépend en partie d’un « budget conséquent et équilibré, pour bâtir ensemble, une dynamique efficace gage de l’émergence de la région. Ensuite, celui du Président du Conseil des Ministres de l’UEAC, Ministre d’Etat Congolais, Coordonnateur du Pôle Economique, Ministre de l’Economie, du Plan, de l’Aménagement du Territoire et de l’Intégration. La 22 ème Session ordinaire du Conseil de Ministres de l’UEAC Faire des options stratégiques susceptibles de maintenir la communauté parmi les régions les plus dynamiques de la planète RAPPORT D’ACTIVITÉ 2011 DE LA COMMISSION DE LA CEMAC M. Antoine Ntsimi, Président de la Commission de la CEMAC M. Pierre Moussa, Président du Conseil des ministre de l’UEAC à l’ouverture des travaux Suite en page 2

22 e sEssioN oRdiNAiRE dE l’UEAC - nd.eduggoertz/rei/reidevon.dtBase2/Files.noindex/... · pour moderniser la gestion administrative et accélérer le processus de renforcement

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V i s i o N C E M A C • N ° 0 0 5 1 e r Tr i m e s t r e 2 0 1 2

Publication de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale N°005 de Février 2012Avenue des Martyrs - Bangui-RCA - B.P. 969 - Tél. + 236 21614781 Email : [email protected] - site : www.cemac.int

«Faire de la CEMAC en 2025 un espace économique intégré émergent, où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance, au service du développement humain»

Parler de la marche vers l’émergence économiquede la Communauté est une obligation pour tous, àquelque niveau que ce soit. La 22è Session ordinairedu Conseil des Ministres de l’UEAC aura permis depasser en revue le chemin parcouru et de tracer lesgrandes lignes d’actions pour l’année 2012. Lesdossiers examinés figurent parmi les projetsemblématiques à réaliser par l’OrganisationCommunautaire. Une recommandation expresse aété faite concernant la nécessité de renforcer lacommunication sur les activités menées au nom del’organisation.Le sérieux dans l’examen des points inscrits à l’ordredu jour démontre à suffisance la nouvelle optiond’imposer l’efficience dans la conduite des affaires !Une preuve supplémentaire de cette prise deconscience est la diligence dans l’examen du budgetqui a conduit à une diminution de 8 % du budget dela Communauté pour 2012 par rapport au budgetde l’année précédente. Selon les explicationsfournies, cette baisse a été possible grâce à lavolonté manifeste de redimensionnement desprojets retenus au titre de l’année 2012 et à larationalisation des charges de fonctionnement del’Organisation.Outre le projet de budget de 2012 et le ProgrammeEconomique Régional, principaux points à l’ordre dujour, le rapprochement des deux marchés financiers,la compagnie aérienne communautaire et latransformation de certaines institutions spécialiséesen agences d’exécution nous font dire que cette 22èsession du Conseil des Ministres aura revêtu uncaractère particulier. L’examen des mécanismes demise en œuvre des projets du PER, des politiquessectorielles communes relatifs aux infrastructuresdes transports, de la promotion de l’intégration etdes réformes de l'enseignement supérieur,découlent de la préoccupation de faire mieux.Dans cette volonté de faire chemin commun dans larecherche du bien-être des citoyens de laCommunauté, les décideurs doivent s’armer decourage pour sacrifier certains intérêts égoïstes deleurs Etats. Les défis à la dynamique de l’intégrations’intensifient, sinon se complexifient avec lesincertitudes liées à la crise financière internationalequi continue de bouleverser les économies et lescommunautés reconnues comme étant stables.Bien qu’il soit difficile de prédire à quoi ressembleranotre communauté de demain, il est toutefoisimpérieux de se prémunir des politiques de gestionefficace pour ne pas se faire surprendre par lesrépercussions des mesures d’austérité prisespresque chaque jour par nos principaux partenairesau développement. La rigueur dans la gestion des ressources existantessurtout dans l’environnement actuel, n’est pas unchoix mais une obligation, question de survie.2012 marque un tournant décisif dans la vie de laCEMAC : le leadership de plusieurs institutionschangera de mains, les budgets des institutions sontrevus à la baisse, le Programme EconomiqueRégional doit véritablement démarrer avec la miseen place d’une cellule de coordination et des cellulesde relais dans les Etats, certains projetsemblématiques de l’intégration comme lacompagnie aérienne ou le passeport biométriqueCEMAC doivent prendre forme; …bref l’ordre dujour du prochain sommet des premiersresponsables de la sous-région sera dense !

La Rédaction

E D I T O R I A LRigueur !

Les efforts pour faciliter la réalisation des projets intégrateurs ont doublé d’intensité

Pour l’essentiel, le rapportd’activité de l’exercice2011 de la Commission

établit le bilan de toutes lesdécisions et actions engagéesdans chaque secteur. De ma-nière générale, la Commissionde la CEMAC a vu son activitécroître malgré l’absence de

réunion des instances déci-sionnelles de la Commu-nauté.L’année 2011 s’est caracté-risée par d’intenses efforts-pour moderniser la gestionadministrative et accélérer leprocessus de renforcementdes capacités de ceux qui

animent les projets de l’orga-nisation au quotidien. En ma-tière de gestion financière etcomptable, la poursuite del’effort constant de la Com-mission a permis d’atteindreun niveau de recouvrementappréciable confirmant labonne disposition des Etats.Les efforts pour faciliter la réa-lisation des projets intégra-teurs ont doublé d’intensité.Il en est de même pour les ac-tivités régionales, internatio-

nales et celles se rapportantau Programme EconomiqueRégionale. Les politiques sec-torielles ont été au centre despréoccupations de la Com-mission en 2011. Des politiques et stratégiescommunautaires ont été éla-borées dans divers secteursliés aux infrastructures et audéveloppement durable. Lebudget pour 2012 se chiffre àenviron 59 milliards.

S O M M A I R E- Communiqué final de la 22ème Session ordinaire du Conseil de Ministres de l’UEAC 2- Rapprochement des deux marchés financiers de la CEMAC 3- Mise en place de la Compagnie Aérienne Communautaire Air CEMAC et des infrastructures routières d’intégration 4- La libre circulation et le passeport CEMAC biométrique 5- Appui aux projets sous-régionaux 5- Enseignement Supérieur, Recherche et Formation Professionnelle 6- Projet Electrification Périurbaine Intensive 6- Projet Central African Backbone 7- Des nouvelles directives : pour une gestion efficace des finances publiquesdans la sous région 8

Deux discours ont marqué les travaux decette session. D’abord, celui donné àl’ouverture des travaux des Experts par leMinistre Congolais Délégué àl’Aménagement du Territoire et àl’Intégration, exhortant les participants àfaire des « options stratégiques susceptiblesde maintenir la communauté parmi lesrégions les plus dynamiques de la planète ».Cela passe ou dépend en partie d’un «budget conséquent et équilibré, pour bâtirensemble, une dynamique efficace gage del’émergence de la région.Ensuite, celui du Président du Conseil desMinistres de l’UEAC, Ministre d’EtatCongolais, Coordonnateur du PôleEconomique, Ministre de l’Economie, duPlan, de l’Aménagement du Territoire et del’Intégration.

La 22ème Session ordinaire du Conseil de Ministres de l’UEAC

Faire des options stratégiques susceptibles de maintenir la communauté parmi les régions les plus dynamiques de la planète

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2011 DE LA COMMISSION DE LA CEMAC

M. Antoine Ntsimi, Président de la Commission de la CEMAC

M. Pierre Moussa, Président du Conseil des ministre de l’UEAC à l’ouverture des travaux

Suite en page 2

Le Conseil des Ministres de l’UEAC a tenu savingt-deuxième session ordinaire àBrazzaville, République du Congo, dans leslocaux du Palais des Congrès, ce 19décembre 2011 sous la Présidence deMonsieur Pierre MOUSSA, Ministre d’Etat,Coordonnateur du Pôle Economique,Ministre de l’Economie, du Plan, del’Aménagement du Territoire et del’Intégration. Monsieur Antoine NTSIMI, Président de laCommission de la CEMAC, rapportait lesAffaires inscrites à l’ordre du jour duConseil. Dans l’ensemble, les travaux de la 22èmesession du Conseil étaient principalementconsacrés à l’examen des projets debudget des Organes Supérieurs de laCommunauté, de la Commission de laCEMAC, des Organes et Institutionsspécialisés de la Communauté. Toutefois, lesdits travaux ont intégré lesquestions portant sur le rapprochementdes deux bourses opérant en zone CEMAC,la mise en œuvre du ProgrammeEconomique Régional (PER) pour lapériode 2011 – 2015; en outre les Directivesde gestion des finances publiques dans laCEMAC, ainsi que celles relatives à laConvergence macroéconomique, à la crisefinancière internationale, aux transport, aufonctionnement de la Conférence desRecteurs des Universités et desresponsables des Organismes derecherche d’Afrique centrale et desquestions se rapportant à la période dutournoi de la coupe de football CEMAC.Ont effectivement pris part aux travaux, lesMinistres suivants ou leurs représentantsdûment accrédités : Pour le Cameroun :• Monsieur Emmanuel NGANOUDJOUMESSI, Ministre de l’Economie, de laPlanification et de l'Aménagement duTerritoire ;

• Monsieur KOMIDOR NJIMOLUH Hamidou,Ambassadeur Extraordinaire etPlénipotentiaire du Cameroun enRépublique du Congo.Pour la Centrafrique :• Colonel Sylvain NDOUTINGAÏ, Ministred’Etat aux Finances et au Budget;• Madame Dorothée Aimée MALENZAPA,Ministre de la Coopération Internationale,de l’Intégration Régionale et de laFrancophonie.Pour le Congo :• Madame Yvonne Adelaïde MOUGANY,Ministre des Petites et MoyennesEntreprises et de l’Artisanat ;• Monsieur Josué Rodrigue NGOUONIMBA,Ministre Délégué à l’Aménagement duTerritoire et à l’Intégration.Pour le Gabon :• Monsieur Paul BUNDUKU-LATHA, MinistreDélégué aux Affaires Etrangères, à laCoopération Internationale et à laFrancophonie.Pour la Guinée Equatoriale :• Monsieur Baltasar ENGONGA EDJO’O,Ministre à la Présidence chargé del’Intégration;• Monsieur Martin Crisanto EBE MBA,Ministre des Finances et du Budget.Pour le Tchad :• Madame KALZEUBE NELDIKINGARMadjimta, Ambassadeur Extraordinaire etPlénipotentiaire de la République du Tchadauprès de la République du Congo.Etaient également présents, le Vice-Président de la Commission, lesCommissaires, le Président de la Cour deJustice de la Communauté, le Président duParlement Communautaire, le Gouverneurde la BEAC, le Secrétaire Général de laCOBAC ainsi que les responsables desInstitutions Spécialisées de laCommunauté.

Après avoir adopté son ordre du jour, leConseil des Ministres a suivi la présentationdu rapport provisoire sur la stratégie derapprochement des deux marchésfinanciers opérant respectivement àDouala et à Libreville. Le Conseil a félicité laBAD pour la précieuse assistance apportéeà la Communauté. Il a pris acte du rapportet lui a recommandé de poursuivre laréflexion aux fins de soumettre lesconclusions à l’examen des structurescompétentes de la Communauté.Le Conseil a ensuite pris connaissance ducompte-rendu des travaux du ComitéInter-Etats tenu à Brazzaville du 07 au 16décembre 2011. Il a adopté l’ensemble despoints débattus au niveau du Comité Inter-Etats, objet de consensus. Ainsi, il a adoptéle rapport d’activités de 2011 et leprogramme d’actions 2012 de laCommission. Il a pris acte desrecommandations relatives à la forme deprésentation de ces documents.Par ailleurs, afin d’accélérer la mise enœuvre effective de la libre circulation despersonnes en zone CEMAC et d’assurer laprotection des frontières des Etatsmembres de la CEMAC, le Conseil a donnémandat à la Commission de la CEMAC denégocier et de signer avec l’OrganisationInternationale de Police Criminelle – OIPC-INTERPOL l’accord d’extension du systèmeI-24/7.Passant à l’examen du budget de laCommunauté pour l’exercice 2012, leConseil a pris acte des conclusions destravaux du Comité Inter-Etats sur le dossier.Après débats, il a adopté ledit budget avecamendements. Aussi, tout en rappelant leprincipe de solidarité qui gouverne lefonctionnement de la Communauté, leConseil des Ministres a-t-il instruit laCommission de la CEMAC de proposer unmécanisme incitatif permettant aux Etatsde s’acquitter de leurs engagementsfinanciers.Cependant, ce budget doit prendre encompte le bouclage du financement dusiège de l’ISTA et l’impact de l’indemnité dedépart des responsables des institutions,organes et institutions spécialisées.

S’agissant spécifiquement du budget de laCICOS, mandat a été donné à laCommission d’entreprendre desdémarches auprès des autorités de laRépublique Démocratique du Congo.Pour ce qui concerne le dossier sur laCompagnie communautaire de transportaérien (Air CEMAC), le Conseil, tout enappréciant l’état d’avancement de ce projetintégrateur, déplore le retard dans la miseen œuvre de la feuille de route. Aussi,exhorte-t-il les organes statutaires de lacompagnie à diligenter la tenue d’uneAssemblée Générale Extraordinaire afin detrouver la solution idoine à proposer à laConférence des Chefs d’Etat.S’agissant du dossier sur l’AgenceRégionale de Sécurité Aérienne, le Conseil,en vertu de l’importance de cette agencepour le renforcement des capacités desadministrations de l’Aviation Civile, ainstruit la Commission de la CEMAC deconvoquer une réunion ad hoc desMinistres en charge de l’Aviation Civile desEtats membres afin de se prononcer surl’ensemble des questions relatives à la miseen place effective de l’Agence en tenantcompte des dispositions communautairesrégissant la création des Institutionsspécialisées et des Agences d’exécution.Au sujet de la mise en œuvre duprogramme régional de facilitation destransports et du transit en zone CEMAC, leConseil s’est félicité de l’accord intervenuentre la RCA et le Cameroun pour faciliter laconstruction du poste de contrôle auniveau de leur frontière commune. Il acependant déploré la perte definancement de l’Union Européennedestiné à la construction du poste decontrôle situé à Garoua-Boulaï-Beloko/Cantonnier à la frontière entre leCameroun et la Centrafrique. Il a instruit laCommission de la CEMAC de rechercher denouveaux financements pour la réalisationde cet important projet intégrateur etrecommande par ailleurs, que les deuxpays concernés s’accordent pour diligenterl’exécution des tâches qui leur sontrespectivement dévolues dans le cadredudit projet.

2 2 e s E s s i o N o R d i N A i R E d E l’ U E A C

V i s i o N C E M A C • N ° 0 0 5 1 e r Tr i m e s t r e 2 0 1 22

COMMUNIQUE FINAL

22ème Session Ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union Economique d’Afrique Centrale

Monsieur Pierre Moussa a appelé leConseil à « fixer les conditions quiinfluenceront le travail de la Commissionde la CEMAC pour l’année 2012 », car,disait-il, « Nous devons tous œuvrer avecforce et rigueur pour le développement

harmonieux de nos potentialitésnaturelles en vue d’être au rendez-vous dela modernisation et de la mondialisation,véritables défis à relever pourl’amélioration du bien-être de nospopulations. » Une réflexion avec minutiepour prendre les meilleures options se

justifie davantage selon le Ministre PierreMoussa, par le fait que cette « session setient dans un contexte économiqueinternational marqué par unretournement de conjoncture… La crisede la dette se propage de manièrecontagieuse dans des pays jadis perçus

comme bénéficiant de finances publiquessolides. » La prise de conscience s’imposeà tous les niveaux car « L’interconnexionde nos économies par les canauxcommerciaux et par les liens financiers etmonétaires, est ce qui fait craindre l’effetpropagateur » devait-il souligné.

Suite de la page 1

Une vue des participants

Ouverture des travaux du Comité Inter-Etats

S’agissant du plan opérationnel du PERpour les cinq prochaines années 2011 -2015, le Conseil s’est félicité de la qualitédu travail effectué par la Commission de laCEMAC pour l’amélioration de ce Plan etl’a adopté.Prenant connaissance du dossier sur lamise en œuvre des directives des financespubliques dans la zone CEMAC, le rapportd’exécution de la surveillancemultilatérale pour l’année 2010 avec lesperspectives pour 2011 et les grandesorientations des politiques économiquespour 2012, le Conseil a apprécié la qualitédes documents présentés et les a adoptés.Concernant le projet de politique dedéveloppement de l’enseignementsupérieur technologique et professionnelen zone CEMAC initié par la Conférencedes Recteurs des Universités et desResponsables des Organismes deRecherches d’Afrique Centrale(CRUROR/AC) et le dossier relatif àl’organisation des éditions de la Coupe defootball CEMAC à période fixe de l’année,sans lien avec l’organisation des assisesannuelles de la Communauté, le Conseil aadopté les actes modificatifs concernantces deux projets. En ce qui concerne le dossier relatif aurestant des actions du Programme desRéformes Institutionnelles de la CEMAC, leConseil des Ministres, a adopté les projetsde textes soumis à son examen. Il a, parailleurs, instruit la Commission de laCEMAC de prendre les dispositionsnécessaires pour : - élaborer un programme de réalisationdes audits des Institutions, Organes etInstitutions Spécialisées de laCommunauté, à mettre en œuvre à partirde l’année 2012 ;- poursuivre les recrutements en 2012dans le respect du principe de larépartition équilibrée des postes entre lesEtats membres afin de parachever lechantier « Renforcement des capacités dela Commission de la CEMAC » ;Le Conseil des Ministres a, en outre,réaffirmé le principe de la rotation telqu’adopté par la Conférence des Chefsd’Etat.Au titre des mesures individuelles, leConseil a décidé de nommer :- Monsieur MALA N’DAHA DJONE, auposte de Responsable de la Cellule depassation des marchés publics à laCommission de la CEMAC pour un mandatde deux ans renouvelable une fois; - Monsieur YAPARA DJONBE, au poste deDirecteur Administratif et Financier duPRASAC.S’agissant des comptes rendus, le Conseila pris acte de l’ensemble des dossierstraités au niveau des différents Conseilsd’Administration des InstitutionsSpécialisées de la Communauté.Il a par la suite, après examen des comptesrendus des différentes Sous-commissionstechniques mises en place dans le cadredes travaux du Comité Inter-Etats, adoptéles actes suivants:- Règlement relatif à la DéclarationStatistique et Fiscale (DSF) CEMAC RégimeNormal, harmonisée avec le Droit

Comptable OHADA ;- Règlement portant modification desarticles 9, 35 et 42 du Règlement N° 13/09-UEAC-051-CM-20 portant révision duStatut de la Profession de Conseil Fiscal ;- Règlement portant modification desarticles 8 et 25 du Règlement N° 11/01-UEAC-027-CM-07 du 05 décembre 2001portant révision du Statut desProfessionnels Libéraux de laComptabilité ; - Décision portant Règlement Intérieur dela CPHFC ;- Décision portant révision de la Décision1/93-UDEAC-573-CD-SE1 du 17 mai 1993fixant les modalités relatives desprestations de la Commission de la CEMAC;- Décision Instituant une CommissionMixte de Contrôle des conditionsd’exercice de la profession de ConseilFiscal ;- Décision portant radiation de MonsieurJean KABIWALEU du Tableau desConseils Fiscaux agréés CEMAC ;- Décision portant prorogation du délai dereversement des comptables agréés dansla catégorie des experts comptables ;- Directive portant révision de la DirectiveN° 1/99-CEMAC-028-CM-03 relative à laTVA et au droit d'accises ;Le Conseil a par ailleurs octroyél’Agrément - en qualité de Commissionnaire enDouane, à 41 sociétés de la zone CEMAC ;- en qualité d’Expert en Douane à unressortissant de la sous région ;- en qualité d’Experts Comptables et desConseils Fiscaux à 32 ressortissants de lasous région;- en qualité de Société de Conseil Fiscal à 3sociétés de la zone CEMAC ;- en qualité d’Auxiliaires de TransporteurMaritime à 15 sociétés de la sous région ;- en qualité de Transporteur Routier Inter-Etats de marchandises diverses à 42sociétés de la sous région.Au sujet de la demande d’interprétationpar lui sollicité lors de la 21ème sessionordinaire auprès de la Cour de Justice de laCommunauté relative à la requête dupersonnel de l’OCEAC admis à la retraite, leConseil des Ministres a pris acte de l’avisde ladite Cour, rendu le 23 novembre 2011sous le n° 002/2011 et a félicité laCommission de la CEMAC de la diligenceobservée en la matière.Au terme de sa session, le Conseil desMinistres de l’UEAC, a exprimé ses sincèresremerciements à Son Excellence MonsieurDenis SASSOU-N’GUESSO, Président de laRépublique du Congo, Chef de l’Etat etPrésident en Exercice de la Communauté,au Gouvernement ainsi qu’au peupleCongolais, pour l’accueil chaleureux etfraternel, ainsi que pour l’hospitalitégénéreuse qui lui ont été réservés tout aulong de son séjour à Brazzaville.Fait à Brazzaville, le 19 décembre 2011

Pour le Conseil des Ministres,Le Président en Exercice

Pierre MOUSSA

APPoRT d’ACTiViTÉs 2011R

3

Le plan opérationnel (2011-2015) duProgramme Economique Régional(PER) de la CEMAC a été a été adopté

lors de cette 22ème session ordinaire duConseil des Ministres de l’UEAC.

Cette nouvelle version pour la période2011-2015 comporte désormais 106projets répartis dans 27 programmes. Lesaxes stratégiques initiaux (visionpartagée, bonne gouvernance etenvironnement des affaires,infrastructures économiques etaménagement du territoire, capitalhumain, marché commun etdiversification économique) demeurentinchangés.

Par ailleurs, les documents des fiches etcadres logiques des projets inscrits dansla première phase d’exécution du PER

sont sont aussi retenus avec uneinstruction à la commimssion de lespeaufiner pour s’assurer que lesresponsabilités, les sources definancement soient clairementidentifiées.

L’estimation préliminaire du coût de miseen œuvre du PER 2011-2015, indiqueque le financement des projets requiert3.157,606 milliards de FCFA à l’horizon2015 dont 1.495, 247 milliards sontacquis et 1. 662, 359 milliards àrechercher.

Ainsi, la stratégie de la CEMAC en matièred’intégration et d’opérationnalité desprogrammes devra optimiser lesstratégies nationales en mettant enœuvre des projets régionaux qui vontbooster les potentiels nationaux.

La sous région dispose d’un planopérationnel actualisé du PER

1 e r Tr i m e s t r e 2 0 1 2 V i s i o N C E M A C • N ° 0 0 5

RAPPROCHEMENT DES DEUX MARCHÉS FINANCIERS DE LA CEMAC :NOTE DE SYNTHESE DE L’ÉTUDE DE FAISABILITE

Diagnostic, Rationalité et Objectifs duProjet : L’instauration d’un marché fi-nancier régional dans la zone CEMAC

s’inscrit dans le contexte de l’existence dedeux projets concurrents avec de fortes in-compatibilités aux plans réglementaire, juri-dique et financier. Le lancement de la Bour-se des valeurs mobilières de l ’Afriquecentrale (BVMAC) en 2003, sise à Libreville, aété appuyé par la création d’un régulateurrégional, la Commission de surveillance dumarché financier de l’Afrique centrale (CO-SUMAF). Au cours de la même année, au Ca-meroun, une bourse nationale, la Bourse deDouala (Douala Stock Exchange – DSX) aété inaugurée. Un organe de régulation, laCommission des marchés financiers (CMF),a également été créé.

La coexistence de deux (2) bourses de va-leurs dans la CEMAC se traduit par : (i) uneinsécurité juridique liée au chevauchementde la réglementation, des organes de ges-tion et de supervision des deux marchés fi-nanciers ; (ii) une duplication des dépensesde fonctionnement et d’investissement desdeux structures ; (iii) une inefficience desdeux marchés (qui se traduit par un faiblevolume des activités et une absence d’auto-nomie financière) et (iv) une non-confor-

mité à l’objectif d’intégration (financière) ré-gionale. De plus, comme le soulignent éga-lement la Banque des Etats de l’Afrique Cen-trale (BEAC) et le Fonds monétaireinternational (FMI) , il n’est pas évident qu’ilexiste un marché potentiel pour garantir laviabilité de deux bourses dans la CEMAC.

La COSUMAF, qui a été instruite par la10èmeConférence ordinaire des chefs d’Etatde la CEMAC tenue les 16 et 17 janvier 2010à Bangui pour entreprendre des actionspermettant d’harmoniser les procéduresdes deux marchés financiers existants dansla sous-région, a sollicité l’assistance tech-nique et financière de la Banque africainede développement (BAD) pour conduire ceprojet.

Le rapport sur les résultats provisoires de l’é-tude de faisabilité du rapprochement desdeux marchés financiers de la CEMAC a étébasé sur des consultations approfondiesavec les autorités et institutions de la CE-MAC, les principales parties prenantes, lesmarchésfinanciers sur le continent et horsdu continent dont la pratique de marché estsusceptible de constituer une référencedans la démarche entreprise ainsi que surun examen de la littérature économiqueportant sur l’apport des marchés financiers

Afin de garantir un franc succès pour l’option qui sera choisie, des mesuresd’accompagnement devront être mises en œuvre.

APPoRT d’ACTiViTÉs 2011R

V i s i o N C E M A C • N ° 0 0 5 1 e r Tr i m e s t r e 2 0 1 24

en matière de développement et les raisonsd’intégrer les marchés boursiers en Afrique.

Conformément à ce mandat et suite auxconsultations menées, ce rapport présenteles deux options considérées comme lesplus appropriées pour la mise en place d’unmarché financier régional et unifié ainsi queles mesures d’accompagnement pour ga-rantir un franc succès de ce marché finan-cier régional effectif et unifié.

Prérequis pour le développement d’unmarché financier régional dans la CEMAC: cinq préconditions ont été identifiées pourfavoriser le développement du marché fi-nancier dans la CEMAC et créer un environ-nement propice à la croissance, à savoir : (i)un environnement macroéconomique sainet stable ;(ii) un secteur bancaire et un sec-teur privé développés ;(iii) la qualité des ins-titutions ; (iv) la protection des actionnaires,créanciers et consommateurs ; (v) la qualitédu cadre réglementaire et de l’informationfinancière.

Objectifs poursuivis : Six principaux objec-tifs sont poursuivis dans la mise en placed’une nouvelle architecture du marché fi-nancier régional de la CEMAC, à savoir : (i) lamise en place d’une architecture du marchéfinancier régional simple et pratique, facile àmettre en œuvre et sans coûts excessifs,réalisable et financièrement autonome àterme ; (ii) la mise en place de règles com-munes régionales au niveau de la régula-tion et de la bourse ; (iii) un accès direct aumarché (pour les émetteurs et investis-seurs)via des réseaux internet sécurisés (so-lution plus économique) ; (iv) la mise en pla-ce d’une plateforme technique communede négociation ; (v) la mise en place d’un ré-gulateur régional unique ; et (vi) une archi-

tecture ayant le soutien des principauxbailleurs de fonds.

Deux options sont proposées, à savoir : (i) lafusion croisée des places financières et (ii) lemaintien et la spécialisation au niveau ré-gional des structures boursières et de régu-lation.

Première option : Fusion croisée des placesfinancières : Une des places fi-nancières actuelles est érigéeen place de la régulation et laseconde place devenant la pla-ce boursière régionale princi-pale . Dans cette solution « ga-gnant-gagnant », Librevilledeviendrait la place de la régu-lation financière au niveau ré-gional rassemblant la Commis-sion Bancaire d’AfriqueCentrale (COBAC), le régulateurdes assurances (CIMA) et le ré-gulateur régional du marché fi-nancier (COSUMAF). Doualadeviendrait la plateforme prin-cipale du marché boursier ré-gional, en raison notammentd’un plus grand nombre d’émetteurs et in-vestisseurs potentiels et des potentialitésplus grandes de développement du marchéfinancier régional.

Cette option présente les avantages sui-vants : (i) modèle le plus achevé du marchéfinancier régional ; (ii) intégration complètedes deux marchés financiers actuels ; (iii)simplicité de l’architecture du marché finan-cier régional. Toutefois, cette option com-porte des défis à relever, à savoir : (i) assurerun emploi optimal des ressources managé-riales, humaines et techniques existantes ;(ii) l’existence de coûts liés à la transition

vers un marché intégré (mise en communde ressources techniques, humaines, etc.) ;(iii) la nécessité d’un accord politique poursa mise en œuvre et la mise en place de dis-positions institutionnelles et organisation-nelles appropriées pour refléter le caractèrerégional du marché financier.

Deuxième option : Maintien et spécialisa-tion des places financièresau niveau régional : Cetteoption repose sur le main-tien et la mise en commundes structures boursièreset de régulation actuellesau sein d’un Groupementd’intérêt économique (GIE)pour les bourses etd’unCollège des régulateurspour les organismes de tu-telle des marchés avecune spécialisation (actionset obligations) au niveaurégional.

Cette deuxième option ap-paraît comme une solutionalternative, basée sur les

tendances observées sur les deux places fi-nancières. Dans cette optique, Douala de-viendrait la « Bourse régionale - Actions » etLibreville la « Bourse régionale - Obligations».

Cette seconde option présente les avan-tages ci-après : (i) spécialisation des placesfinancières ; (ii) plus grande efficacité desactions visant au développement du mar-ché financier régional dans ses deux com-partiments ; (iii) développement accéléré dela gamme de produits négociés (actions etobligations). Comme la précédente option,elle comporte également des défisà relever,

à savoir : (i) développement requis des mar-chés des produits négociés (actions et obli-gations) ; (ii) coopération étroite requise desinstitutions du marché (régulateur (s) etbourses) et (iii) option plus complexe àmettre en œuvre mais s’inscrivant en netprogrès par rapport à la situation actuelle.

Quelle est l’option préférée : Le rapportpréconise la première option de la fusioncroisée des institutions actuelles du marchéfinancier de la CEMAC comme l’optionpréférée par rapport aux avantages et défisà relever.

Plan d’action et mesures d’accompagne-ment. Afin de garantir un franc succès pourl’option qui sera choisie, des mesures d’ac-compagnement devront être mises enœuvre. Ces mesures sont déclinées entre lesmesures communes (quel que soit l’optionchoisie) et les mesures spécifiques à l’optionsélectionnée.

Les mesures communes sont : (i) la mise àjour/adaptation du cadre juridique et desrègles de fonctionnement par l’harmonisa-tion des textes (régulation et marché) ; (ii)les stages de formation des dirigeants etdes équipes techniques auprès de certainsmarchés financiers sélectionnés ou institutsde formations externes et organisations desessions de formation au sein de la CEMAC ;(iii) la formation des autres personnels ; (iv)les campagnes de sensibilisation et de pro-motion du marché financier régional dansla Zone CEMAC et hors Zone ; (v) la mise enplace de la plateforme technique du mar-chéet (vi) la mise en place d’une assistancetechnique et financière. Ces mesures serontcomplétées par des mesures spécifiques (enfonction de l’option choisie).

... Le rapport préconise

la première option de la

fusion croisée des

institutions actuelles du

marché financier de la

CEMAC comme l’option

préférée par rapport aux

avantages et défis à

relever.

Le Département a participé, dans lecadre du Comité de Pilotage de ceprojet à toutes les activités relatives à la

mise en place de la compagnie aériennecommunautaire menées au titre de l’année2011, notamment : la poursuite, le 27janvier 2011, de l’Assemblée Généraleconstitutive du 19 novembre 2010 et latenue du premier Conseil d’Administrationde la compagnie le 28 janvier 2011 àBrazzaville.A ce jour, les formalités d’enregistrementont abouti à la constitution légale de laSociété avec immatriculation au Registredu Commerce et de Crédit mobilier deBrazzaville, ville du siège de la compagnie.Le projet d’accord d’assistance techniquerelatif au lancement des premiers vols n’apu être signé avec la Compagnie AérienneSud Africaine (SAA) pour non-respect desdispositions contractuelles contenues dansle mémorandum d’entente signé àBrazzaville le 19 novembre 2010. Dans la perspective de la relance du projet,il est attendu, dans les prochains jours, latenue, à Brazzaville, d’une réunion

préparatoire de l’Assemblée Générale de lacompagnie.

Transport routierLes activités menées dans le cadre dutransport routier couvrent lesinfrastructures routières et la facilitation des

transports et du transit.

Infrastructures routièresLe Département des Infrastructures et duDéveloppement Durable a poursuivi samission de supervision de la mise en œuvrede l’étude concernant la liaison routière

Pointe Noire/Brazzaville/Bangui/N’djamena(corridor n° 13).Il conviendrait de rappeler que le montantglobal de cette étude s’élève à 8,785millions d’Unités de Compte (UC) dont 8millions d’UC seront alloués par la BanqueAfricaine de Développement (BAD) auCongo, à la RCA et à la RDC sous forme dedons pour financer l’ensemble desdépenses relatives à cette étude dans cespays. La CEEAC et la CEMAC financeront surleurs ressources communautaires, à partségales, la contrepartie estimée à 0,785millions d’UC, destinée à couvrir lacontribution du Tchad (0,185 million d‘UC)et les dépenses de fonctionnement duComité Technique Mixte (CTM) (0,6 milliond’UC).En raison des parcs écologiques sur la partieNord de Ouesso au Congo, une mission dereconnaissance de tracé devra êtreeffectuée dans un bref délai, afin d’identifierla meilleure variante de l’axe routierOuesso-Bangui, par l’Est, passant parMongoumba/Mbaïki.Le Département a participé à la première

T R A N S P O R T SMise en place de la Compagnie Aérienne Communautaire Air CEMAC

et des infrastructures routières d’intégration

APPoRT d’ACTiViTÉs 2011R

V i s i o N C E M A C • N ° 0 0 5 1 e r Tr i m e s t r e 2 0 1 2 5

Les efforts pour faciliter la libre circu-lation se sont poursuivis. Dans cecadre, deux réunions ont été orga-

nisées au cours de l’année pour discuterdu sujet relatif au passeport biométriqueCEMAC.La première tenue à Yaoundé du 10 au12 mai avait pour objectif d’examiner lesmodalités de collaboration entre la CE-MAC et la société Patrick GUTHMANConsulting dans la perspective d’aboutirà un accord d’assistance technique de-vant notamment faciliter la mission decertification dudit passeport CEMACconfiée à la Commission de la CEMAC.La deuxième rencontre qui a eu lieu àBangui le 3 octobre 2011 entre la Com-mission de la CEMAC et une délégationcamerounaise, avait pour but d’examinerles spécimens de passeports CEMACbiométriques Camerounais. Au terme decette rencontre, la Commission, après vé-rification, a validé la conformité phy-sique des spécimens du passeport trans-mis, sous réserve de la prise en comptedes corrections demandées. Elle a parailleurs notifié à la partie camerounaisequ’elle est en train de mettre en place,avec l’appui de l’INTERPOL, les dispositifspermettant notamment d’accéder à lamémoire du passeport et d’y vérifier laconformité des données par rapport aux

normes sécuritaires prescrites par l’OACI.Dans le cadre de la libre circulation, uneréunion tripartite sur les modalités de lasécurisation de la libre circulation enzone CEMAC s’est tenue à Douala du 17au 19 août 2011. Cette rencontre,qui a regroupé les Représentants des Mi-nistères chargés de l’Intégration, del’Emi-Immigration et des Finances ainsique les Experts de la Commission etd’INTERPOL,a eu pour objet d’examinerd’une part, le projet d’accord d’extensiondonnant l’accès aux services d’INTER-POL et d’autre part, l’avant-projet de tex-te communautaire sur la gestion de

l’Emi-Immigration en zone CEMAC. Auterme de cette rencontre, il a été élaboré:1) une nouvelle mouture du projetd’Accord CEMAC-INTERPOL relatif à l’ex-tension du I-24/7 aux frontières des Etatsmembres de la Communauté. Cette nou-velle mouture a été transmise aux deuxparties concernées pour validation. Parailleurs, les modifications apportées parles Etats sur le nombre de postes fron-tières à sécuriser devront conduire à laréactualisation de l’étude initialement ef-fectuée par INTERPOL. Le coût réactua-lisé du projet sera soumis à l’adoptiondu Conseil des Ministres de la CEMAC ;

2) Un avant-projet de texte commu-nautaire sur la gestion de l’Emi-Immigra-tion en zone CEMAC, transmis aux Etatsmembres pour enrichissement avant sonexamen par les Instances communau-taires compétentes.En outre, et afin de répondre aux besoinsde formation des Etats membres, laCommission de la CEMAC s’attelle à éla-borer des modules de formation sur lalibre circulation et le passeport CEMACbiométrique, au profit des policiers, gen-darmes et douaniers exerçant sur les pla-teformes aéroportuaires, portuaires etterrestres.

Il s’est agit des projets intégrateurs sui-vants : (i) Projet d’étude du Pont rail/rou-te entre Brazzaville et Kinshasa sur le

Fleuve Congo, (ii) Corridor de croissance etde développement durable du BassinCongo-Oubangui-Sangha et (iii) Plan Di-recteur Consensuel des Transports enAfrique Centrale (PDCT-AC).a) Projet d’étude du Pont rail/route entreBrazzaville et Kinshasa sur le Fleuve CongoL’atelier de lancement de l ’étude deconstruction du pont route-rail sur le fleu-ve Congo entre Brazzaville et Kinshasa etcelle du prolongement de la ligne ferro-viaire Kinshasa-Ilebo en RDC, a été orga-nisé à Kinshasa du 24 au 30 août 2011parla CEEAC en collaboration avec le Gouver-nement de la RDC. L’étude du pont route-rail a été confiée augroupement Egis International/Scet-Tuni-sie/Egis Structures et Environnement. L’atelier a, entre autres, permis de s’accor-der sur les caractéristiques de base de l’ou-vrage, les différentes phases, les compo-santes et le contenu détaillé du projetainsi que les différents sites de franchisse-ment possibles. La première phase de l’é-tude sera consacrée à l’élaboration d’unAvant Projet Sommaire de quatre sitesprésélectionnés, pour permettre aux déci-deurs de choisir la variante définitive.b) Corridor de croissance et de développe-ment durable du Bassin Congo-Oubangui-Sangha

Dans le cadre de l’approche Corridor decroissance et de développement pourl’Afrique Centrale initiée par les Ministresdu Plan du Congo, de la RCA, et des Fi-nances de la RDC, un premier atelier dugroupe d’Expert, s’est tenu à Brazzaville,les 09 et 10 décembre 2010. Cet atelier a abouti notamment à la défini-tion de la vision à long terme du Corridoret à la conception du processus devantconduire à un accord de mise en œuvredudit Corridor.La deuxième réunion du groupe de travailtenue à Kinshasa, du 16 au 18 septembre2011, a permis d’adopter les termes deréférence de la Vision Commune Partagéeet le document conceptuel préliminaire du

programme et du plan d’actions.Un Secrétariat Technique Provisoire, qui aété ancré à la CEEAC et dont le siège provi-soire a été fixé à Brazzaville, a été mis enplace.c) Plan Directeur Consensuel des Trans-ports en Afrique Centrale (PDCT-AC)Le Département des Infrastructures et duDéveloppement Durable a pris part à laréunion du Comité Opération de Suivi(COS), tenue les 1er et 2 juin 2011 à Braz-zaville, sous l’égide du Président de laBDEAC, Président du COS. Cette réunion,qui avait pour objectifs de : (i) examiner lesdocuments de la Première Table Rondedes Bailleurs de fonds, (ii) actualiser l’étu-de de la priorisation des projets et (iii) exa-miner le projet de budget exercice 2011, arecommandé :- La tenue d’une concertation entre la BADet les Experts du COS pour la préparationde la Table Ronde ; la BAD ferait au préa-lable des propositions sur la forme de sonappui ;- La tenue de la Table Ronde au mois deseptembre 2011. A cet effet, la BDEAC aété responsabilisée pour obtenir l’accorddu Gouvernement de la RDC à abriter laréunion ;- Les membres du COS ont approuvé lebudget exercice 2011, ainsi que celui de laTable Ronde.

La libre circulation et le passeport CEMAC biométrique

Appui aux projets sous-régionaux

réunion du Comité Technique Mixte sur lavalidation du Dossier de Consultation desbureaux d’études, organisée par la CEEAC encollaboration avec le Gouvernement duCongo à Brazzaville, les 28 et 29 juillet 2011.A cette occasion, les Termes de Référence etles critères d’évaluation des offres ont étéadoptés, le calendrier d’exécution du projetmis à jour.Le Dossier de Consultation a été transmis à laBAD qui a donné sa décision de nonobjection. La consultation a été déjà lancéeet les offres des Bureaux d’étude sont reçues.

Programme de Facilitation des transportset du TransitLe Programme de Facilitation des Transportset du Transit sur les corridors pilotes Douala-Ndjamena et Douala-Bangui constitue unedes actions essentielles pourl’approfondissement de l’intégrationphysique en Zone CEMAC. Adopté par le Conseil des Ministres de laCEMAC en mars 2006, et mis en œuvre avecl’appui financier de l’Union Européenne, dela Banque Mondiale et de la BAD, ceProgramme comprend deux Voletsprincipaux : la Mise à niveau desInfrastructures routières et la Mise en placedes actions et des mesures de facilitation.L’objectif visé est d’améliorer la librecirculation des marchandises sur deuxcorridors pilotes.

Mise à niveau des InfrastructuresroutièresCe volet porte sur le bitumage des tronçonsde route Bouar (Centrafrique)-Garoua Boulai(Cameroun), Garoua Boulai-Ngaoundéré(Cameroun), Walia-Nguéli et le pont sur leLogone entre Kousseri (Cameroun) etN’Djamena (Tchad), ainsi que laréhabilitation de certains tronçons de routefortement dégradés. Les travaux neufs ontété déjà exécutés à près de 60% etpourraient s’achever en 2012. Seul le tronçon Baoro-Bouar du CorridorDouala-Bangui n’est pas encore mis enchantier. Dans un souci de continuité duréseau, des études relatives à son bitumagesont en cours de réalisation sousfinancement de la Banque Mondiale.

Dr Bernard Zoba, Commissaire en chargedu Département des Infrastructures et duDéveloppement Durable

Commissaire Jean Serges Wafio, en chargedu Marché Commun

ÉQUIPE DE REDACTIONDirecteur de Publication :Antoine Ntsimi,Président de la CommissionRédacteur en Chef : Yingra David, Directeurde la Communication

Membres :- Cabinet du Département du MarchéCommun

- Cabinet du Département de PolitiquesEconomiques, Monétaires et Financières

- Cabinet du Département des Droits del’Homme, de la Bonne Gouvernance, et duDéveloppement Humain et Social

- Cabinet du Département des Infrastructureset du Développement Durable

Collaboration- Victor Naibi Makembè, Direction artistique

Impression :SOPECAM, BP 1218 Yaoundé - Cameroun

APPoRT d’ACTiViTÉs 2011R

V i s i o N C E M A C • N ° 0 0 5 1 e r Tr i m e s t r e 2 0 1 26

Ce Projet comprend les deux (2) voletscomplémentaires suivants :Volet Branchements, visant la réalisationde 125.000 branchements périurbainsdans les six (6) pays membres de laCommunauté. Cette action s’exécute endeux étapes successives de 62.500branchements chacune. L’objectif final estque, au terme du projet, soit facilité l’accèsà l’électricité à plus de 600.000 habitantsparmi les populations défavorisées desmétropoles urbaines des Etats membresde la CEMAC.Volet Planification, dont l’objectif estd’améliorer les capacités de planificationénergétique de la Zone CEMAC.L’exécution de ce projet repose sur uncofinancement CEMAC-UnionEuropéenne. Le démarrage effectif estintervenu le 7 janvier 2008. Le coût total decette première phase s’élève à 20.313.131€, dont près de la moitié (9.982.431 €) estsupportée par la Commission Européenne.À la fin du troisième trimestre 2011, l’étatd’avancement du Projet se présentecomme suit :

Volet Branchements Le Projet est effectif dans cinq (5) des six (6)États membres de la Communauté, avec57.000 branchements pour cette 1èrephase, qui se répartissent comme suit :Cameroun (20.000), Congo (9.000), Gabon(5.500), RCA (10.000) et Tchad (12.500). Lessociétés d’électricité assurent le pilotagedes activités d’exécution du projet. Ellesont donc identifié et fait valider par les

ministères en charge de l’Énergie, les zonesdans lesquelles vont se réaliser cesbranchements sociaux. Le processus de contractualisation de laphase de démultiplication desbranchements est presque terminé danstous les pays. Un Avenant au Contrat deSubvention principal a été signé le 5 août2011.Il porte la durée de mise en œuvre duprojet de 48 à 60 mois, fixant la clôture duprojet au 31 décembre 2012.

En dépit de l’allongement de la durée etdes efforts faits par la Commission de laCEMAC, à travers le paiement de quatrecent millions (400.000.000) de francs CFAsur les sept cent millions (700.000.000)prévus, et l’engagement pris de verser

cinquante millions (50.000.000) de francsCFA par mois, la situation du projet

demeure préoccupante.En effet, conformément aux procédures envigueur, le solde de la contribution de laCEMAC au projet doit être majoré dumontant équivalant aux dépenses non-éligibles effectuées dans le cadre d’autresprojets financés par l’UE, notamment lePAIRAC et le projet FOMAC; qui relèveraitce solde à six cent cinquante millions(650.000.000) de francs CFA.Le non-paiement de ce solde au-delà du 30septembre 2011, entraînera une réductionmécanique de la subvention européennede six cent cinquante millions(650.000.000) de francs CFA, soit uneréduction totale du financement d’environun (1) milliard de francs CFA, préjudiciableà la bonne poursuite du projet.

Projet Electrification Périurbaine IntensiveLe processus de contractualisation de la phase de démultiplication des branchements est presque terminé dans tous les pays.

Les travaux de la Conférence desrecteurs, qui se sont déroulés du28 Février au 02 Mars 2011 dans

les enceintes de l’Université OmarBONGO au Gabon, ont fait le bilan dela mise en œuvre des recommanda-tions antérieures. A l’issue de ses travaux, la Conférencea adopté une déclaration dite « DE-CLARATION DE LA 7EME SESSION OR-DINAIRE DE LA CRUROR/AC DE LIBRE-VILLE » dans laquelle elle a mis unaccent particulier sur l’effectivité de latenue de la première réunion du Co-mité ad hoc des Ministres de l’Ensei-gnement Supérieur, afin de recenserl ’ensemble des problèmes queconnaissent les Universités, notam-ment ceux relatifs à l’arrimage ausystème LMD et au projet de campusnumérique, dans le souci majeur derelever les défis qui attendent lasous-région.

Il ressort également de laditedéclaration que la chaire insti-tuée à l ’Université deYaoundé II – SOA, est déjà ins-tallée mais reste dans l’atten-te de son lancement officiel.Le Département a aussi parti-cipé aux travaux de la186ème Session du ConseilExécutif de l’UNESCO au coursde laquelle il a eu, en margedes travaux, à échanger avecles Responsables du Départe-ment Afrique sur les pro-grammes actuels de la Com-mission inscrits auProgramme Economique etRégional (PER).Le Département a, égale-ment, pris part à la réunionentre l’UNESCO et les Organi-sations d’Intégration Régio-

nale du continent africain, tenue àParis du 5 au 7 septembre 2011, pourfaire le diagnostic des problèmes quigangrènent le système de l’enseigne-ment. Le Département a, enfin, reçu la mis-sion de l’Organisation Internationalepour la Francophonie (OIF) dans lecadre d’une étude de faisabilité per-mettant d’identifier les besoins enmatière de culture en général, touten mettant un accent particulier surles maisons d’éditions, l’imprimerie, lamusique, l’audiovisuel, les exploitantsde films. Toutes ses donnéesénumérées de manière succincte per-mettront aux experts de l’OIF de faireune étude exhaustive de la situationaux fins de parvenir à un accord defonds destiné à la culture pour lasous-région, qui sera logé à la BDEAC.

Enseignement Supérieur, Recherche et Formation Professionnelle

Commissaire Pedro Ondo Engo, en charge duDépartement des Droits de l’Homme, de la BonneGouvernance et du Développement Humain et Social

REUNION DE LA CELLULE COMMUNAUTAIRE DESURVEILLANCE MULTILATERALE

La Cellule communautaire de Surveillance multilatérale a tenu sa22èmesession du 30 janvier au 1er février 2012 dans les locaux de l’Agence dela BEAC de Douala sous la présidence de Monsieur Benoît KETCHEKMEN,Directeur de la Surveillance Multilatérale et des Finances Publiques à laCommission de la CEMAC. La réunion a regroupé les représentants de laCommission de la CEMAC, de la BEAC et de la BDEAC. Les participants ont débattus des deux points inscrits à l’ordre du jour, à savoir:- l’examen du rapport intérimaire de la surveillance multilatérale pour l’année2011,- les perspectives pour 2012 et quelques points divers.

APPoRT d’ACTiViTÉs 2011R

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Le Projet Central AfricanBackbone(CAB)soutenu par la Déclaration desChefs d’Etat de la CEMAC lors du

Sommet du 25 avril 2007 à Ndjamena, aété mis en place suite à une étude de laBanque Mondiale. Sa mise en œuvre of-frira à la Région Afrique Centrale, l’op-portunité d’accéder à des services deTélécommunications de qualité et à desprix abordables.

Ce projet vise, dans sa phase 1, à reliertrois (3) États de la CEMAC, le Cameroun,la RCA et le Tchad, au câble SAT III, lon-geant la côte Ouest du Continent, en lesinterconnectant au moyen du câble àfibre optique logé le long de l’oléoduc

entre Doba (Tchad) etKribi (Cameroun). LaPhase 2 consistera àétendre le projet auxautres États de la CE-MAC : le Congo, le Ga-bon et la Guinée Équa-toriale.

Dans sa conceptioninitiale, la structure ju-ridique devant gérerle trafic internationaldans la phase 1, seraitune société privée,mise en place par lestrois Etats concernés.

Cette structure de-vait, en amont,construire le réseaude fibre optique et,en aval, assurer samaintenance.

Compte tenu de ceque le Cameroun adéjà construit sonréseau de fibre op-tique, la version fina-le consensuelle pro-pose la mise enplace d’une telle so-ciété privée mais parle Tchad et la RCA.

Cette société sera sélectionnée, après unappel d’offres par la Commission de laCEMAC. Elle signera un Mémorandumd’Entente ou conviendra de la créationd’un Groupement d’Intérêt Economique(GIE) avec le Cameroun pour le passagedu trafic international à travers la fibreoptique logée le long du pipeline Kribi-Doba, vers le SAT III sur la côte atlan-tique.

La version consensuelle de la structurejuridique a été approuvée par les Mi-nistres des Télécommunications desdeux (2) Etats au cours de la réunion te-nue du 11 au 13 juin 2011, à Bangui.

Projet Central African Backbone

Programme Régional de Sécurité Alimentaire (PRSA)La Commission de la CEMAC s’est attelé àpoursuivre la mise en œuvre des activitésse rapportant au Programme Régional deSécurité Alimentaire (PRSA). Suite auxdifficultés rencontrées dans la recherchede financements de leurs PRSA respectifs,à la demande de la FAO leur partenairecommun dans le cadre de la mise en placede ces programmes, la CEEAC et la CEMACont élaboré un PRSA commun.

Le PRSA – AC vise à : (i) créer unenvironnement régional politique,économique, technique, institutionnel et

financier favorable à la sécurité alimentaireet nutritionnelle dans les pays de la région; (ii) promouvoir des actions à caractèrerégional, de nature à faciliter les échangesde produits agricoles et à contribuer àl’amélioration de l’état nutritionnel de lapopulation ; (iii) assurer une participationcompétitive de la région aux échangescommerciaux mondiaux liés au secteuragricole.

L’atelier de validation du PRSA-AC, tenu endécembre 2009 à Douala (Cameroun) enprésence des États concernés et de la

CEEAC, n’ayant pas pu valider sesconclusions, avait vivement recommandéla tenue d’un second atelier sous l’égide dela CEMAC.

C’est dans ce cadre que s’est tenu les 30 et31 mars 2011, à Douala (Cameroun), ledeuxième atelier, qui a permis de valider ledocument du PRSA-AC, de s’accorder surle mécanisme de coordination etd’élaborer un chronogramme de mise enœuvre des activités futures, qui prévoyaitnotamment :

La Transmission par la FAO du document

final aux deux Communautés (CEEAC etCEMAC) qui se chargeront de le faireparvenir aux Etats au 30 avril 2010 ;

La Préparation conjointe CEEAC/CEMACde la Conférence des Ministres del’Agriculture de l’Afrique Centrale au 15mai 2011.

Il ya lieu de noter cependant que laConférence des Ministres de l’Agriculture,envisagéeci-dessus pour valider l’étudeavant sa présentation aux instances de laCommunauté n’a pu se tenir à la date deconfection du présent rapport.

La version consensuelle de la

structure juridique a été

approuvée par les Ministres

des Télécommunications des

deux (2) Etats au cours de la

réunion tenue du 11 au 13 juin

2011, à Bangui.

Comme il est de coutume à travers le monde, le personnel de la Commission de la CEMAC s’est réuni le 20 janvier 2012 pour présenter les voeux de Nou-vel An au Président de la Commission. C’était dans la salle de conférences du Palais de la CEMAC à Bangui. Dans une ambiance conviviale, les partici-pants ont saisi l’occasion pour échanger sur les grandes lignes d’actions de l’année 2012 qui commence.

Présentation des voeux à la Commission

«La roue des ans a accompli, une fois deplus, son tour et nous entraîne dans saronde vers un autre horizon avec soncortège d'imprévus que seule une

programmation stratégique de nosactions et efforts permettent de s’enrendre maître. A chaque pareil momentde l’année, hommes et femmes, à tous les

niveaux, essaient de passer en revue cequi a été fait, bon ou mauvais, afin detracer les grandes lignes d’actions quivont les guider au cours de l’annéesuivante. Nous ne pouvons pas déroger àla règle.

En effet, la marche vers l’émergenceéconomique de la Communauté,enclenchée depuis quelques années àtravers un vaste et ambitieux ProgrammeEconomique Régional se poursuit malgréles difficultés. L’année qui s’achève aurapermis de comprendre les obstacles àsurmonter : les activités programméesont été redimensionnées en termes decoût et des mécanismes pour leur mise enœuvre en tenant compte de leurspertinenceset des indicateurs deperformances mesurables. Sansexception, ces actions cadrent bien avecles politiques sectorielles communesguidées par l’ambition de promouvoir etde diversifier les projets intégrateurs. Ils’agit d’une démarche cohérente

permettant d’atteindre les objectifsemblématiques de l’intégration dansnotre sous-région.

Malgré l’environnement économiqueinternational peu reluisant, il n’y a pas lieude s’alarmer car les perspectiveséconomiques de notre zone sontbonnes.Nous avons raisons d’avoir desgrandes ambitions au vu des indicateursmacroéconomiques. Cependant, qu’onne se trompe pas, la solidaritéconditionne le dynamisme d’unecommunauté et l’intégration est larésultante de la compréhension par tousqu’aucun n’Etat ne se suffit à lui seul. Maindans la main, mettons-nous à l’œuvrepour gagner le pari de l’émergence.

A tous, je souhaite, de tout cœur, quel’année nouvelle apporte à vos foyers,bonheur et santé desquels dépendlesuccès dans vos entreprises.

Vive la CEMAC !»

MESSAGE DE FIN D’ANNEE

APPoRT d’ACTiViTÉs 2011R

V i s i o N C E M A C • N ° 0 0 5 1 e r Tr i m e s t r e 2 0 1 28

Appelées à régir la gestion des financespubliques des Etats de la CEMAC, ces textesadoptés par le Conseil des Ministres de l’UEAClors de sa 22ème session ordinaire sont regroupésen six directives portent successivement sur (i) leCode de Transparence, (ii) les Lois de Finances, (iii)le Règlement Général sur la ComptabilitéPublique, (iv) la Nomenclature Budgétaire, (v) lePlan Comptable de l’Etat et (vi) le Tableau desOpérations Financières de l’Etat.

Directive sur la Transparence : cette directiveintitulée « Code de transparence et de bonnegouvernance dans la gestion des financespubliques » comporte un ensemble de règleséthiques, politiques et institutionnelles visant àfavoriser une gestion des finances publiquesconforme aux principes de la démocratie. Cecode s’inspire du « code de transparence »élaboré par le FMI et des communautéséconomiques régionales. Elle constitue d’unepart un signal d’engagement solennel detransparence des Etats à l’égard de la population,des investisseurs et des partenaires, et d’autrepart, un référentiel pour les textes actuels etfuturs tant nationales que régionales en matièrede gestion des finances publiques.

Directive sur les Lois de Finances : cettedirective traite de la politique budgétaire, durégime juridique des lois de finances ainsi quedes grands principes relatifs à la gestion dubudget de l’Etat. Elle réaffirme, pour l’essentiel, lesprincipes déjà retenus dans la précédentedirective, les explicitant le cas échéant ets’appuyant sur les normes et bonnes pratiquesinternationales. Le souci du respect desréférences internationales n’a été utilisé qu’aprèsen avoir vérifié la pertinence et l’applicabilité auxpays de la CEMAC et aprèsles avoir, si possible,adaptés aux spécificités institutionnelles etadministratives des pays de la sous-région.Ainsi, la pluriannualité budgétaire est réaffirméeavec le Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT)et le Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT)qui sont consacrés comme des outils centraux,guidant les lois de finances annuelles. Lapolitique budgétaire à moyen terme, devra seconformer aux principes et règles définis auniveau communautaire en matière desoutenabilité budgétaire.Les budgets de performance, bâtis autour de lanotion de programme, sont placés au cœur de labudgétisation comme de la gestion. CertainsEtats de la région étant déjà familiers avec cesconcepts et pratiques, les autres pourront lesadopter à leur rythme. La fixation d’objectifs, lamesure des résultats à travers des indicateurs deperformance et une globalisation significativedes crédits devraient permettre de passerprogressivement d’une gestion de moyens à unegestion orientée vers les résultats.Les fonds des bailleurs devront être considéréscomme des fonds publics soumis par principe,pour leur budgétisation comme pour leurgestion, aux règles et procédures nationalesconformément à la déclaration de Paris. Toutefois,à titre exceptionnel, ils pourront être budgétiséset gérés selon des règles spécifiques prévues parla directive, notamment au sein de Comptesd’Affectation Spéciale créés à cet effet.En matière d’exécution budgétaire, le projetréaffirme les dispositions de la précédentedirective en ce qui concerne la déconcentrationdes pouvoirs d’ordonnancement au profit desministres sectoriels. En contrepartie, le ministreen charge des finances, responsable de l’équilibrebudgétaire, bénéficie d’un fort pouvoir derégulation lui permettant de contrôler le rythmed’exécution des dépenses en le subordonnantaux recettes effectivement perçues. Cette directive consacre également lamodernisation de la comptabilité avec ledéveloppement de deux types de comptabilité,

séparées mais complémentaires, à savoir unecomptabilité budgétaire permettant de suivre labonne exécution des lois de finances et unecomptabilité générale permettant de suivrel’évolution du patrimoine de l’Etat.Les mécanismes de responsabilité sont abordés,l’information et les pouvoirs du Parlement sontrenforcés. La représentation nationale participeraà la détermination de la politique et des prioritésbudgétaires à travers le débat d’orientationbudgétaire qui interviendra trois mois avant laprésentation du projet de loi de finances. Lesparlementaires bénéficieront d’unedocumentation budgétaire plus approfondie etplus claire et seront plus étroitement informés del’exécution budgétaire. D’autres avancées significatives sont prévuesavec, notamment, l’introduction de labudgétisation des emplois, de la modulation descontrôles et de la faute de gestion. Enfin, elleaffirme l’exclusivité de la fiscalité au domaine deslois de finances.A côté de ces réformes, la directive renforce lesprincipes d’unité et d’universalité, consolide lesprincipes d’unité et de plan de trésorerie, delimitation de la période complémentaire oud’exhaustivité et de fiabilité des comptabilités.Ces dispositions élémentaires de base formantl’ossature minimale de tout système de financespubliques sont applicables immédiatement, dèsl’achèvement de la transposition des directivesdans le droit national, pour tous les Etats-membres. En revanche, les aspects portant surles réformes proprement dites pourront être misen œuvre progressivement.Compte tenu à la fois des ambitions de cettedirective et de la nécessité de tenir compte desdifférences dans le degré de développement etdans la qualité du fonctionnement des systèmesde gestion des finances publiques des différentsEtats membres, cette directive se veutd’application progressive dans chaque Etat. Audelà d’un délai de transposition de 2 ansmaximum, elle précise les périodes de sonapplication qui pourront aller jusqu’à 5 ans pourcertaines dispositions, notamment lapluriannualité, la déconcentration del’ordonnancement et la budgétisation deperformance, voire même 7 ans pour lacomptabilité générale. Pendant cette période detransition, le droit national en vigueur continuerade s’appliquer.Directive sur le Règlement Général de laComptabilité Publique : le champ d’applicationde la directive couvre l’Etat et ses établissementspublics nationaux. Cependant les principesfondamentaux qu’elle arrête doivent inspirerl’élaboration des textes relatifs à l’exécution desbudgets des Collectivités publiques territorialeset de leurs établissements publics locaux. Lesaméliorations et innovations introduites dans le

projet de directive portent sur lesprincipaux points ci-après :- la liquidation comme fait générateurdes écritures comptables et non lalivraison ;- une distinction claire entrecomptabilité budgétaire(engagement, liquidation,ordonnancement et paiement) etcomptabilité générale (comptabilitépatrimoniale) fondé sur le principe dela constatation des droits etobligations ;- une introduction de la comptabilitéd’analyse des coûts des actionsengagées dans le cadre de l’exécutiondes programmes ;- l’affirmation du principe de ladéconcentration de la comptabilité del’Etat comme nécessité de la mise enœuvre à terme de la comptabilitépatrimoniale ;- Une période complémentaire réduite

à un mois exclusivement réservée aux opérationsde règlement et de régularisation comptable ;- La possibilité de modulation du contrôleadministratif a priori en fonction des risquesassociés à chaque catégorie de dépenses ;- L’incompatibilité des fonctions des directeurs encharge de la réglementation avec celles decomptable public afin d’éviter les conflitsd’intérêt;- Le renforcement du rôle du contrôleur financier,la rationalisation des contrôles et la définition deleur responsabilité laissée aux textes nationaux ;

Directive sur la nomenclature budgétaire del’Etat : la directive relative à la NomenclatureBudgétaire de l’Etat (NBE) présente les objectifs,le champ d’application et les principes afférents.Ainsi, pour ce qui est des objectifs, elle vise àfournir un cadre de présentation des opérationsou transactions budgétaires du budget général,des budgets annexes et des comptes spéciaux duTrésor, et servir d’outil de comparabilité desprévisions et réalisations budgétaires ainsi decadre d’agrégation des informations budgétairesde l’ensemble des Etats membres.Quant au champ d’application, elle couvre lesopérations budgétaires y compris les provisionspour garanties et aval de l’Etat. Elle ne couvre pas,comme la précédente directive, les opérations detrésorerie et de financement dont le classementet la codification sont présentés exclusivementdans la directive sur le plan comptable de l’Etat.S’agissant des principes, la NBE s’appuie sur lemanuel des statistiques des finances publiquesde 2001 ainsi que sur la présentation des chargespar nature des normes comptablesinternationalement reconnues notamment leSystème Comptable OHADA et les normescomptables internationales applicables pour lesecteur public (IPSAS). En outre, la NBE tientcompte de la budgétisation par programmes etmaintient la décimalisation comme principe de lacodification.Enfin, en ce qui concerne le contenu, laclassification des recettes budgétairesrecommandée s’effectue uniquement par natureéconomique sur cinq caractères, avec un premierniveau de regroupement en titres budgétaires,les quatre autres caractères de la codification sontceux du plan comptable de l’Etat. Cetteclassification des recettes, contrairement à laprécédente adoptée en 2008, fait ressortirl’obligation de présenter certaines recettes àl’instar de la taxe sur la valeur ajoutée ou lesrecettes spécifiques telles que les redevancespétrolières, forestières ou minières ; ces dernièresétant importantes dans la plupart des Etatsmembres.La nomenclature des dépenses budgétaires esteffectuée suivant trois classifications principales:

administrative (intégrant un segment pour lesprogrammes), fonctionnelle et économique.

Directive sur le Plan Comptable de l’Etat : lesoptions suivantes ont été retenues pouraméliorer le PCE :- l’affirmation du principe de la constatation desdroits et obligations aussi bien pour les recettesque pour les dépenses budgétaires enregistréesen comptabilité générale de l’Etat (CGE) ;- l’introduction des règles de gestionpatrimoniale dans la CGE (amortissement,provision, évaluation etc.);- la restructuration du cadre comptable de l’Etatde manière à l’adapter aux standardsinternationaux par la suppression du mécanismede réflexion des comptes, la suppression desclasses 9 et 0, et l’introduction de la comptabilitéhors bilan ;- la détermination des spécificités propres à l’Etat(souveraineté, intérêt général, etc.) ;- la normalisation des états financiers de l’Etat.

Au total, 8 classes, contre 10 précédemment,comprennent les comptes de bilan (classes 1 à 5),les comptes de gestion (classes 6 et 7) et lescomptes des engagements hors bilan (classe 8).Les comptes de gestion permettent ladétermination d’un solde de gestion intitulé « lerésultat de l’exercice ». Enfin, la structure descomptes du PCE-CEMAC est limitée à quatre (04)chiffres au maximum et le niveau de détail descomptes d’imputation de base est laissé auxEtats.

Directive sur le Tableau des OpérationsFinancières de l’Etat : l’objectif visé par cettedirective est d’harmoniser la présentation desstatistiques des finances publiques dans les EMconformément aux normes internationalesprésentées dans le système du Manuel destatistiques de finances publiques 2001 du FMI.En outre, l’uniformisationdu champ desopérations des administrations publiques et desdifférents concepts de recettes, charges, d’actifset de passifs à travers les pays de la CEMAC estune condition indispensable à la mise en placed’une procédure crédible de surveillancemacroéconomique des politiques budgétaires.Enfin, il s’agit de réaliser un instrumentopérationnel assurant la comparabilité desstatistiques de finances publiques des différentsEtats membres et le suivi des éléments de gestionqui relèvent directement du contrôle despouvoirs publics.Les principaux points de cette directive couvrentle cadre analytique, les champs d’applicationinstitutionnel et opérationnel, la classification, lesmodes d’enregistrement ainsi que la périodicitéet les sources des données. S’agissant du champ d’application, le TOFEcomprend l’ensemble des opérationsadministrations publiques (administrationcentrale, administrations locales et sécuritésociale). Toutes les transactions doivent êtreprises en compte, qu’elles soient monétaires ounon, ainsi que les autres flux économiques. Enattendant que toutes les dispositions soientréunies, le champ du TOFE se limitera au sous-secteur de l’administration centrale.En ce qui concerne les modes d’enregistrementdes données, les opérations devront être enprincipe enregistrées sur la base des droitsconstatés, c'est-à-dire au moment où la valeuréconomique est créée, transformée, échangée,transférée ou éteinte, et être valorisées sur la basedes prix et des coûts du marché. En attendantl’application de ce principe à toutes lestransactions et unités, l’enregistrement devra sefaire selon les systèmes comptables en vigueurpour les unités des administrations publiques ousur une base se rapprochant des droits constatés.

Des nouvelles directives : pour une gestion efficace des finances publiques dans la sous région

Commissaire Hassan Adoum Bakhit , en charge duDépartement des Politiques Economiques etMonétaires