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la légation française près du roi des Deux-Siciles, et ,>iiuteur des Méditations poétiques qni ont produit une si • Vive "sensation , est mort à Naples d'une maladie de poi- i^trine, pea de jours après son mariage avec une riche anglaise, qui s'était passionnément éprise de'son talent. : Ce brillant inc'teore n'aurait doue fait qu'apparaître sur ' noftre horizon liltérà'ire. — On évalue à 02,000 le nombre de lettres que les Imreaux distritruçntchaqiie jour dans Paris, et h 11,800 «le norabredes journaux qui y sont répandus. A Londres, Je nombre des lettres est journellement de i35,ooo, et celui des journaux de .26,000. —.L'Acad^iùié"des sciences a distribua, h sa dernière séance, l'analyse de ses travaux pendant 1819. On y remarque les résultats suivans sur Paris : Cette ville contient 714,000 habitans, dont aS.oôo ne sont pas domiciliés ; le nombre moyen des naissances '«st de 2ij0O0. Le rapport des naissances des garçons et ' des Glles et de aS à 24; le nombre des feux ou ménages, 225,000; celui des habitations, 26,801. La consom- mation du pain en une année est de ii3,88o,ooo kilo- • grammes ; ce qui donne moins de 14 onces i;8 d'ancien poids par jour pour chaque personne. La consommation de la viande d'nn sixième de kilogramme : on consomme chaque année 70,000 boeufs, gooo vaches, 78,000 veaux, 34,000 moutons , 72,000 porcs , etc. j 870,000 hecto- litres do. vin, 1,160,000 stères de bois. — Nous apprenons par les nouvelles de Pahna ( île ds Majorque ) , que le Consul de France h Mahon a pro- curé h la junte sanitaire quatre individus inoculés à Tan- ger du pus virulent de la peste , lesquels se sont offerts pour secourir les pestiférés. On les a reçus , et h l'ins- tant deux ont été dirigés sur Arta et deux à San-Servera. L'inspecteur du cordon a été avisé de leur départ, et a reçu l'invitation de lear distribuer les habillemcns né- cessaires et des secours pécuniaires pour leur route et leurs besoins. La tâche que s'imposent les quatre ino- culés est, en outre de tous soins, celui principalement d'enterrer les cadavres. — Des lettres de Catalogne portent, dit-on, que le savant et courageux médeclu Pascual a péri de la peste •ictime de son humanité. On n'a rien d'ofliciel à ce su- jet, et tout donne à croire que cette triste nouvelle ne se confirmera pas. — La ville de Pau s'enorgueillit de la naissance d'Henri l y . C'est aussi dans cette ville qu'a reçu le jour S. M. Charles-Jean , actuellement roi de Suède. M. Mathieu Claverie, propriétaire de la maison où est né ce prince , y a fait placer un marbre portant cette inscription : Charles'Jeau Bernadotte , roi de Suède , appelé au trô- ne par le voeu unanime des Suédois, est né dans cette maison, le 26 janvier 1763. — Un phénomène très-curieux s'est manifesté aux yeux des habitans de la ville d'Angsbourg et des en- virons , du moins aux yeux de ceux qui se sont levés matin. Au lever du soleil, deux antres astres ont paru près de lui : l'un se faisait remarquer à sa droite, et l'autre à sa gauche. Tous deux brillaient du plus vif éclat. Le soleil était entouré d'un cercle lumineux qui n'était pas entièrement fermé. Le soir, depuis 6 heures 58 minutes jusqu'à 7 heures 17 minutes, la terre fût couverte d'une Tosee transparente , et telle qu'on n'en vit jamais de semblable. Enfin, après le coucher du soleil , il s'éleva un brouillard épais qui enveloppa une partie des ar- bres les plus hauts; de sorte que leur cîmc se montrait «ur la nuée comme si elle sortait de la mer. Les phy- siciens donnent il cette réfraction dn sqleil le nom de paréhélie. CHAMBRE DES DÉPUTÉS. Séance du 29 juin. La résolution de la chambre des pairs qui proroge le sursit accordé aux colons de Saint-Domingue contre les poursuites de leurs crôan« ciers , est transmis â la chambre qui la discutera en comité secret. M. Courvoisier, aii liom de la commission des pétitioiis , fait un rapport SUT celle qui a été présentée par le sieur Morénas, ex- membre de la commission d'exploration du Sénégal , qui dénonce diverses contraventiohs aux lois prohibitives de la tfaite des noirs. On ne peut se dissimuler, dit l'orateur , qu'il n'y ait eu en 1817 et ^i8t8 des marchés de noirs. Quelques agens de l'administration ^iétaipnt accusés d'avoir pris part à ce trafic ; leur innocence a été prQclamée; quant à l'administration, elle est constamment oppo- sée à la traite des noirs. Ici l'orateur donne lecture d'une foule de pièces communiquées par la marine à la commission , et en déduit la preuve que presque ,lQUtes les allégations sont dénuées de fondement. Au reste, il ré- fulte des rapports officiels aitivéi du Sénégal, que afebàtiineiisont TT7 été visités, que il sont encore en es montent soumis h dos recheri ches judiciaires, et que 9 arniateiirs sont traduits on justice comtne soupçonnes drs s'être livrus à la traite des noirs. D'autres mesures font également recommandées ixiur l'exocution Ans lois et ordori^ nances qui existent sut- l'abolition du la traita. En attenriunt comme les fiits exposés sont infiniment graves sous lo rapport dà la publicité qu'ils ont eue , la commission propose A l'unanimité 1Q renvoi de la pétition à MM. les ministres de la marine et de U justice. La chambre ordonne lo renvoi proposé par la commission. H\. Ganilli, rapporteur do la commission dos voies et moyens expose que le bud^jet des dépenses étant fixé à 737,((la fr., il faut y ajouter , les non-valeuis, les frais do régie , d'exploitatiem d'assiette et de perception des impositions de tous genres , une sommu de i3â,/(i2>ooo fr. ; l'ensemble de ces deux sommes est da %'J2il^(^2,:^oa fr. La commission des voies et moyens y a pourvu par des recette; qui sont évaluées à 873,793,463 fr. Ces évaluations reposent , i \\ vérité , sur des élémeus variables ; mais on a tout lieu d'espérer qua les recettes se balanceront. La chambre oadonnc l'impression de ces conclusions et des nou- veaux développeraens qui les ont aecompagnées. On passe A la discussion du projet de loi sur la Légion-d'Honnour. M. d'Artigaux est le seul orateur inscrit pour la discussion géné- rale ; il conclut i l'adoption du projet avec l'amendement de la commission et un autre qu'il propose sur l'article 4 , en faveur d» officiers amputés. Après une discussion très-animée , le projet de loi est adopté. Séance du 3o. Après la lecture d'un rapport sur différentes pétitions, la chambra passe :) la discussion du budget. L'article 7 du projet de la commission est ainsi conçu : «< L'obligation imposée aux ministres par l|art. 161 de la loi du «5 mars 1817 , de se renfermer dans les limites d(i crédit total qui leur est ouvert , s'appliquera désormais aux chapitres particuliers de ce même crédit, tels qu'ils auront été distribués par le tableau général de la loi annuelle des finances. » M. Lafitte présente des vues sur cette question , qui est celle da la spécialité , qu'il considère comme étant de l'essence du gouver- nement constitutionnel. L'orateur appuie l'art, de la commission. M. Sébastian! regrette qu'une question aussi importante se pré- sente k la fin de la session , lorsque l'attentiun est déjà si fatigués et que plusieurs membres do l'assemblée sont retournés dans leur» foyers. On ne pourrait y donner tous les développemens néces- saires. Il demande donc qu'elle soit.ijournée à une autre session , et qu'on délibère immédiatement sur les autres articles du budget. M. Méchin ne partage point cette opinion. A la vérité ce n'est qu'un premier pas dans la spécialité ; mais il est bon de le faire pouc ariiver un jour à des résultats plus heureux et plus complets. M. Courvoisier croit que les articles de la commission doivent Itre adoptés comme n'ayant point l'effet qu'on suppose; cependant il ne s'oppose pas à l'ajournement réclamé par M. Sébastian!. M. Méchin produit de nouveaux argumens contre la spécialité. L'ajournement est mis aux voix et ordonné à une majorité cunsî- dér.tblc. On passe au vote sur l'art. 5 du projet primitif , ainii conçu : Art. 5. Des crédits sont ouverts jusqu'A concurrence da 609,071,000 francs polir les dépenses générales du service de l'année i8aa , conformément â l'état i3 ci-annexé. Cet article est adopté ainsi que le suivant : 6. Il sera pourvu au payement des dépenses mentionnées dans le» art. 4 et 6 de la présente loi, et dans les tableaux y annexés, pac les voies et moyens de l'exercice iSao. On passe à l'article suivant, proposé par la commission , et quf deviendrait l'article 7. « A l'avenir , les restitutions , non-valeurs et autres remboilr- semens immédiats du produit brut des impôts j » Les avances faites pour les achats de matières ou de birimeni pour travaux d'exploitation , de construction ou de fabrication ; » Les frais de réeie, do garde ou de recouvrement ; » Enfin , toutes les charges inhérentes à la réalisation des im- pôts et revenus bruts de l'Etat seront comprises explicitement en ligne de dépense dans le budget législatif, sans aucune déduc- tion ni exception. » M. le ministre des finances s'oppose à l'admission de plusieurs paragraphes comme, présentant des inconvénicns de toute nature. M. le rapporteur . M. de Saint-Cricq , M. de Villèle et M. Ga-^ nilh , présentent à ce sujet des reflétions en sens opposés ; le résul- tat de ce débat est le renvoi de cette disposition â la loi des voie» et moyens. Sur la proposition de M. Sébasliani, la chambre adopte l'articl» suivant : « Les comptes de chaque exercice seront toujours établis et avec les mêmes distributious que l'aura été le budget dudit exercice, sauf les dépenses imprévues qui n'y auraient pas été mentionnées, et pour lesquelles il sera fait des articles ou des chapitres addi- tionnels et séparés. » M. de Girardin présente un autre article additionnel sur le» fonds de retenue , en ces termes : « Le ministre des finances ne pourra disposer du fond» dp 1,76a,6io fr. versé par supplément aux fonds de retenue des divers ministères, qu'en faveur des ministère» et administrations dan»les- quels la retenue sera de cinq pour cent. » M. le baron Pasquier s'oppose â cet amendement, qui tendrait a cinq pour cent, au lieu de deux et demi, la retenue sut le» appoin- temens des magistrats , des employés des ponts et chaussées , etc. La prétendue égalité à l'égard de» différentes clai'e» d'employé» pourrait être une grande injustice. L'amendement, faiblement appuyé , est rejeté. M. le président fait observer que les articles du projet du gou- vernement sont votés , et qu'il ne reste plus î discuter que l'ameui dément de la commission sur la ferme des jeux. La chambre «a-. imrne a demain pour cet objet et pour voter au scrutin lur lai"' \'-- jour semble de la loi. Séance du i." juillet. L'ordre du jour est la délibération sur le? derniers article», de 1» loi des dépense». Voici l'article additionnel proposé par la com-j mission ; «

26JOURNDROME-18200715-P-0002

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la légation française près du roi des Deux-Sici les , et ,>iiuteur des Méditations poétiques qni ont produit une si

• Vive "sensation , est mort à Naples d'une maladie de poi-i^trine, pea de jours après son mariage avec une riche

anglaise, qui s'était passionnément éprise de'son talent. : Ce brillant inc'teore n'aurait doue fait qu'apparaître sur ' noftre horizon liltérà'ire.

— On évalue à 02,000 le nombre de lettres que les Imreaux distritruçntchaqiie jour dans Paris, et h 11,800

«le norabredes journaux qui y sont répandus. A Londres, Je nombre des lettres est journellement de i35 ,ooo , et celui des journaux de .26,000.

—.L'Acad^iùié"des sciences a distribua, h sa dernière séance, l'analyse de ses travaux pendant 1819. On y remarque les résultats suivans sur Paris :

Cette ville contient 714,000 habitans, dont aS.oôo ne sont pas domiciliés ; le nombre moyen des naissances

'«st de 2ij0O0. Le rapport des naissances des garçons et ' des Glles et de aS à 24; le nombre des feux ou ménages,

225 ,000; celui des habitations, 26,801. La consom­mation du pain en une année est de i i3,88o,ooo kilo-

• grammes ; ce qui donne moins de 14 onces i;8 d'ancien poids par jour pour chaque personne. La consommation de la viande d'nn sixième de kilogramme : on consomme chaque année 70,000 bœufs, gooo vaches, 78,000 veaux, 34,000 moutons , 72,000 porcs , etc. j 870,000 hecto­litres do. v in , 1,160,000 stères de bois.

— Nous apprenons par les nouvelles de Pahna ( île ds Majorque ) , que le Consul de France h Mahon a pro­curé h la junte sanitaire quatre individus inoculés à Tan­ger du pus virulent de la peste , lesquels se sont offerts pour secourir les pestiférés. On les a reçus , et h l'ins­tant deux ont été dirigés sur Arta et deux à San-Servera. L'inspecteur du cordon a été avisé de leur départ, et a reçu l'invitation de lear distribuer les habillemcns n é ­cessaires et des secours pécuniaires pour leur route et leurs besoins. La tâche que s'imposent les quatre ino­culés e s t , en outre de tous so ins , celui principalement d'enterrer les cadavres.

— Des lettres de Catalogne portent, d i t -on , que le savant et courageux médeclu Pascual a péri de la peste • ictime de son humanité. On n'a rien d'ofliciel à ce su­j e t , et tout donne à croire que cette triste nouvelle ne se confirmera pas.

— La ville de Pau s'enorgueillit de la naissance d'Henri l y . C'est aussi dans cette ville qu'a reçu le jour S. M. Charles-Jean , actuellement roi de Suède. M. Mathieu Claverie, propriétaire de la maison où est né ce prince , y a fait placer un marbre portant cette inscription : Charles'Jeau Bernadotte , roi de Suède , appelé au trô­ne par le vœu unanime des Suédois, est né dans cette maison, le 26 janvier 1763.

— Un phénomène très-curieux s'est manifesté aux yeux des habitans de la ville d'Angsbourg et des en­virons , du moins aux yeux de ceux qui se sont levés matin.

Au lever du solei l , deux antres astres ont paru près de lui : l'un se faisait remarquer à sa droite, et l'autre à sa gauche. Tous deux brillaient du plus vif éclat. Le soleil était entouré d'un cercle lumineux qui n'était pas entièrement fermé. Le soir, depuis 6 heures 58 minutes jusqu'à 7 heures 17 minutes, la terre fût couverte d'une Tosee transparente , et telle qu'on n'en vit jamais de semblable. Enfin, après le coucher du soleil , il s'éleva un brouillard épais qui enveloppa une partie des ar­bres les plus hauts; de sorte que leur cîmc se montrait «ur la nuée comme si elle sortait de la mer. Les phy­s ic iens donnent il cette réfraction dn sqleil le nom de paréhélie.

C H A M B R E D E S D É P U T É S . Séance du 29 juin.

La résolution de la chambre des pairs qui proroge le sursit accordé aux colons de Saint-Domingue contre les poursuites de leurs crôan« ciers , est transmis â la chambre qui la discutera en comité secret.

M. Courvoisier, aii liom de la commission des pétitioiis , fait un rapport SUT celle qui a été présentée par le sieur Morénas, ex-membre de la commission d'exploration du Sénégal , qui dénonce diverses contraventiohs aux lois prohibitives de la tfaite des noirs. On ne peut se dissimuler, dit l'orateur , qu'il n'y ait eu en 1817 et

^i8t8 des marchés de noirs. Quelques agens de l'administration iétaipnt accusés d'avoir pris part à ce trafic ; leur innocence a été prQclamée; quant à l'administration, elle est constamment oppo­sée à la traite des noirs.

Ici l'orateur donne lecture d'une foule de pièces communiquées par la marine à la commission , et en déduit la preuve que presque

,lQUtes les allégations sont dénuées de fondement. Au reste, il ré-fulte des rapports officiels aitivéi du Sénégal, que afebàtiineiisont

TT7 été visités, que il sont encore en es montent soumis h dos recheri ches judiciaires, et que 9 arniateiirs sont traduits on justice comtne soupçonnes drs s'être livrus à la traite des noirs. D'autres mesures font également recommandées ixiur l'exocution Ans lois et ordori nances qui existent sut- l'abolition du la traita. En attenriunt comme les fiits exposés sont infiniment graves sous lo rapport dà la publicité qu'ils ont eue , la commission propose A l'unanimité 1Q renvoi de la pétition à MM. les ministres de la marine et de U justice.

La chambre ordonne lo renvoi proposé par la commission. H\. Ganilli, rapporteur do la commission dos voies et moyens

expose que le bud jet des dépenses étant fixé à 737,((la fr., il faut y ajouter , les non-valeuis, les frais do régie , d'exploitatiem d'assiette et de perception des impositions de tous genres , une sommu de i3â,/(i2>ooo fr. ; l'ensemble de ces deux sommes est da %'J2il^(^2,:^oa f r .

La commission des voies et moyens y a pourvu par des recette; qui sont évaluées à 873,793,463 fr. Ces évaluations reposent , i \\ vérité , sur des élémeus variables ; mais on a tout lieu d'espérer qua les recettes se balanceront.

La chambre oadonnc l'impression de ces conclusions et des nou­veaux développeraens qui les ont aecompagnées.

On passe A la discussion du projet de loi sur la Légion-d'Honnour. M. d'Artigaux est le seul orateur inscrit pour la discussion géné­

rale ; il conclut i l'adoption du projet avec l'amendement de la commission et un autre qu'il propose sur l'article 4 , en faveur d» officiers amputés.

Après une discussion très-animée , le projet de loi est adopté. Séance du 3o.

Après la lecture d'un rapport sur différentes pétitions, la chambra passe :) la discussion du budget.

L'article 7 du projet de la commission est ainsi conçu : «< L'obligation imposée aux ministres par l|art. 161 de la loi du

«5 mars 1817 , de se renfermer dans les limites d(i crédit total qui leur est ouvert , s'appliquera désormais aux chapitres particuliers de ce même crédit, tels qu'ils auront été distribués par le tableau général de la loi annuelle des finances. »

M. Lafitte présente des vues sur cette question , qui est celle da la spécialité , qu'il considère comme étant de l'essence du gouver­nement constitutionnel. L'orateur appuie l'art, de la commission.

M. Sébastian! regrette qu'une question aussi importante se pré­sente k la fin de la session , lorsque l'attentiun est déjà si fatigués et que plusieurs membres do l'assemblée sont retournés dans leur» foyers. On ne pourrait y donner tous les développemens néces­saires. Il demande donc qu'elle soit.ijournée à une autre session , et qu'on délibère immédiatement sur les autres articles du budget.

M. Méchin ne partage point cette opinion. A la vérité ce n'est qu'un premier pas dans la spécialité ; mais il est bon de le faire pouc ariiver un jour à des résultats plus heureux et plus complets.

M. Courvoisier croit que les articles de la commission doivent Itre adoptés comme n'ayant point l'effet qu'on suppose; cependant il ne s'oppose pas à l'ajournement réclamé par M. Sébastian!.

M. Méchin produit de nouveaux argumens contre la spécialité. L'ajournement est mis aux voix et ordonné à une majorité cunsî-

dér.tblc. On passe au vote sur l'art. 5 du projet primitif , ainii conçu : Art. 5. Des crédits sont ouverts jusqu'A concurrence da

609,071,000 francs polir les dépenses générales du service de l'année i8aa , conformément â l'état i3 ci-annexé.

Cet article est adopté ainsi que le suivant : 6. Il sera pourvu au payement des dépenses mentionnées dans le»

art. 4 et 6 de la présente loi, et dans les tableaux y annexés, pac les voies et moyens de l'exercice iSao.

On passe à l'article suivant, proposé par la commission , et quf deviendrait l'article 7.

« A l'avenir , les restitutions , non-valeurs et autres remboilr-semens immédiats du produit brut des impôts j

» Les avances faites pour les achats de matières ou de birimeni pour travaux d'exploitation , de construction ou de fabrication ;

» Les frais de réeie, do garde ou de recouvrement ; » Enfin , toutes les charges inhérentes à la réalisation des im­

pôts et revenus bruts de l'Etat seront comprises explicitement en ligne de dépense dans le budget législatif, sans aucune déduc­tion ni exception. »

M. le ministre des finances s'oppose à l'admission de plusieurs paragraphes comme, présentant des inconvénicns de toute nature.

M. le rapporteur . M. de Saint-Cricq , M. de Villèle et M. Ga- nilh , présentent à ce sujet des reflétions en sens opposés ; le résul­tat de ce débat est le renvoi de cette disposition â la loi des voie» et moyens.

Sur la proposition de M. Sébasliani, la chambre adopte l'articl» suivant :

« Les comptes de chaque exercice seront toujours établis et avec les mêmes distributious que l'aura été le budget dudit exercice, sauf les dépenses imprévues qui n'y auraient pas été mentionnées, et pour lesquelles il sera fait des articles ou des chapitres addi­tionnels et séparés. »

M. de Girardin présente un autre article additionnel sur le» fonds de retenue , en ces termes :

« Le ministre des finances ne pourra disposer du fond» dp 1,76a,6io fr. versé par supplément aux fonds de retenue des divers ministères, qu'en faveur des ministère» et administrations dan»les­quels la retenue sera de cinq pour cent. »

M. le baron Pasquier s'oppose â cet amendement, qui tendrait a cinq pour cent, au lieu de deux et demi, la retenue sut le» appoin-temens des magistrats , des employés des ponts et chaussées , etc.

La prétendue égalité à l'égard de» différentes clai'e» d'employé» pourrait être une grande injustice.

L'amendement, faiblement appuyé , est rejeté. M. le président fait observer que les articles du projet du gou­

vernement sont votés , et qu'il ne reste plus î discuter que l'ameui dément de la commission sur la ferme des jeux. La chambre «a-. imrne a demain pour cet objet et pour voter au scrutin lur lai"'

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jour semble de la loi.

Séance du i." juillet. L'ordre du jour est la délibération sur le? derniers article», de 1»

loi des dépense». Voici l'article additionnel proposé par la com-j mission ; «