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1 3 ème - HISTOIRE DES ARTS Domaine : Arts du visuel XXe s. Thémaque : Arts, espace, temps Roman OPALKA : Opalka, de 1 à l’infini 1965 - 2011 - Huiles sur toile (196 x 135 cm), photos et enregistrements sonores Descripon de l’œuvre : En 1965, à Varsovie, alors qu’il aendait son épouse dans un café, Roman Opalka eut l'idée de matériali- ser la peinture du temps, mais pas n’importe quel temps : celui de sa propre existence. Roman Opalka mit le chiffre 1 en haut à gauche d’une toile en format 196 x 135 cm. Ce fut le début de son « projet de vie », consistant à peindre avec un pinceau n°0, en blanc sur des toiles peintes en noir, et toutes de format idenque, des lignes de nombres. Il commençait à peindre du coin supérieur gauche jusqu'au coin inférieur droit. Par de 1 en 1965, il a aeignit en 1972 le nombre 1 000 000. À parr de cee date, il décida d'ajouter 1% de blanc au fond de chaque toile qu'il appelait un « Détail ». Chaque détail s'éclaircissait donc progressivement, tendant pet à pet vers le blanc sur blanc.

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3ème - HISTOIRE DES ARTS

Domaine : Arts du visuel XXe s.

Thématique : Arts, espace, temps

Roman OPALKA : Opalka, de 1 à l’infini

1965 - 2011 - Huiles sur toile (196 x 135 cm), photos et enregistrements sonores

Description de l’œuvre :

En 1965, à Varsovie, alors qu’il attendait son épouse dans un café, Roman Opalka eut l'idée de matériali-ser la peinture du temps, mais pas n’importe quel temps : celui de sa propre existence.

Roman Opalka mit le chiffre 1 en haut à gauche d’une toile en format 196 x 135 cm. Ce fut le début de son « projet de vie », consistant à peindre avec un pinceau n°0, en blanc sur des toiles peintes en noir, et toutes de format identique, des lignes de nombres. Il commençait à peindre du coin supérieur gauche jusqu'au coin inférieur droit.

Parti de 1 en 1965, il a atteignit en 1972 le nombre 1 000 000. À partir de cette date, il décida d'ajouter 1% de blanc au fond de chaque toile qu'il appelait un « Détail ». Chaque détail s'éclaircissait donc progressivement, tendant petit à petit vers le blanc sur blanc.

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Description de l’œuvre (suite) :

Tout en travaillant Opalka énumérait et enregistrait à l'aide d'un magnétophone la suite de nombres qu'il peignait, en prévision du moment où il atteindrait le blanc sur blanc. Ainsi les nombres resteraient perceptibles pour le spec-tateur.

Pour bien marquer le temps qui passe, lorsqu'il terminait une séance de travail, il prenait une photographie de lui-même dans des conditions invariablement identiques d'une photo à l'autre : fond blanc (en fait le « Détail » en cours), avec une chemise blanche, baignant dans un éclairage blanc, avec toujours la même expression impassible sur le visage, afin que le spectateur reste concentré sur l’usure du temps apparaissant sur son visage au fil des pho-tos.

L’œuvre ne s’interrompait jamais : Opalka poursuivait la succession des nombres sur des carnets de voyages lors de

ses déplacements.

Le 22 juillet 2004, Opalka en était à son 227e « Détail » et était arrivé au nombre 5 486 028 (source : Le Monde du 31 juillet 2004).

Il peignait environ 380 nombres par jour.

Roman Opalka est décédé le 6 août 2011, à l’âge de 79 ans. Il était arrivé au nombre 5 607 249.

Citations :

« Je voulais manifester le temps, son changement dans la durée, celui que montre la nature, mais d’une manière

propre à l’homme, sujet conscient de sa présence définie par la mort : émotion de la vie dans la durée irréversible. »

« Le temps arbitraire des calendriers, des horloges, qui ne sont que des instruments de mesure du temps réversible,

ne m'intéresse pas. Il s'efface de lui-même par la répétition qui le définit, fractions qui annulent le passé sans laisser

la trace de leur durée, focalisation seule du présent. »

Tout au long de sa vie, Rembrandt (1606 - 1669) s’est représenté à travers ses peintures, dessins et gravures, cons-

tituant une véritable œuvre autobiographique.

Jeune, il s’amuse à explorer et reproduire ses émotions, puis petit à petit ses traits se marquent et des rides se

creusent dans ses autoportraits, marquant le passage du temps.

Si ses autoportraits ont constitué pour Rembrandt une sorte d’introspection, lui permettant de matérialiser l’usure

du temps sur son visage, ils lui ont aussi fourni un terrain d’expérimentation, lui permettant de tester des innova-

tions techniques avant de les appliquer à des œuvres de commande.