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    , ,LA DEMIURGIE DU TIMEE- par Anne BALANSARD,Dpartement des Sciencesde 1'Antiquit,Matre de Confrences l'Universit de Provence,Prsidentede l'AGAP

    Commentaire de la bibliographie:a) Traductions franaises:Platon, Time, Critias, texte tabli et traduit par Albert Rivaud, Paris, Belles Lettres,1925 (1985): traduction qui a vieilli (qui utilise le vouvoiement de politesse entre lespersonnages ).Platon, uvres Compltes, Paris, Gallimard, 1950 : traduction trs fidle, mais d'unelecture difficile.Platon, Time, Critias, traduction de Luc Brisson, Paris, GF-Flammarion, 1996:traduction agrable, avec des choix interprtatifs sujets discussion ( utiliser pour lire letexte; les autres pour le travailler).b) Commentaires:Les commentaires d'A. E. Taylor et de F. M. Cornford sont des commentaires derfrence, ainsi que ceux de G. Vlastos (cf. bibliographie).

    1. IntroductionDans le Time, Time, expose dans un long discours la gensedu monde et de l'homme.Il fait l'hypothse que le monde est n (yYOVEV) qu'il n'a pu natre que sous l'action d'unecause ('to a 'ttov) : qui prend mtaphoriquement la figure d'un artisan (0 OTll.Lto'Upy6)et quecet artisan, l'Intelligence, a pris pour modle de sa cration, un modle (7tapaOEtYl.La)ternel:le vivant ternel (voir Annexe 1). propos de ce rcit, et une fois explicit son contexte, deuxquestions seront abordes: 1. En quel sens la dmiurgie du Time est-elle une cration?Qu'est-ce qui la diffrencie de la cration biblique? 2. Quelle est la place de l'homme ?11. Date de compositionLe Time est considr comme un dialogue de la dernire priode.Mais une lecture strictement chronologique des dialogues est une lecture pauvre. Et si leTime appartient la dernire priode pour le style, le modle politique que mentionneSocrate au dbut du dialogue rappelle la Rpublique et non les Lois.2. Dramaturgie

    1L'expos nitial devait comporterune roisimepartiesur es rapportsde a physiqueet de a politique qui n'apu tre voque urant e stage.Le plan du rsuma donc t simplifi.

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    Le rime se prsente comme un dialogue direct entre quatre personnages: Socrate,Time, Critias, Hermocrate. Ces personnagessont prsentspar Socrate en 20a : ce ne sont nides potes, ni des sophistes, mais des gens "qui par leur nature et leur formation, participent la fois de la politique et de la philosophie". C'est le cas de Time de Locres, dont nous nesavons rien par ailleurs (philosophe pythagoricien ?). L'identification de Critias pose d'autresdifficults. S'agit-il du tyran, fils de Callaischros, cousin de Priction ? Ou s'agit-il du grand-pre du tyran, grand-pre galement de Priction ? (Brisson, p. 328) Quant Hermocrate, ils'agit vraisemblablement du gnral syracusain (Thucydide, VI 72).

    Le dialogue est prsent comme prenant la suite d'une conversation qui s'est tenue laveille; cette conversation portait sur le rgime politique idal et le rsum qu'en fait Socraterappelle les thses de la Rpublique.3. SkoposLe rime sera considr par la tradition comme le seul dialogue physique de Platon(voir Diogne Larce III, 50 "Comme exemple du type physique, citons: le rime"). Mais ladescription de la gense du monde et de l'homme est prcde: 1) d'un rsum, par Socrate,de la discussion de la veille qui portait sur la constitution idale; 2) d'une narration partielle,par Critias, de la guerre qui opposa 'ancienne Athnes aux Atlantes (rcit que lui rapporta sonaeul, Critias l'ancien, qui le tenait lui-mme de Solon). Le dialogue inscrit donc la physiquedans un horizon politique.4. Description de l'expos de Time.L'expos de Time suit une progression complexe. Il se dcomposeen trois temps. Dansun premier temps, Time dcrit la constitution du corps et de l'me du monde parl'Intelligence (vo); dans un deuxime temps, il aborde rtrospectivement l'tat du Toutavant son organisation par l'Intelligence. Cet tat du Tout prcosmique est le fait de laNcessit (VtYK,,).Dans un troisime temps, il analyse l'action conjointe de l'Intelligence etde la Ncessit dans la constitution de l'tre humain: c'est la fois une description de laphysiologie du corps humain, qu'une analyse des parties de l'me humaine.Voir le plan dtaill de l'expos de Time dans 'introduction de L. Brisson.L'ordre de l'expos tmoigne lui seul de l'originalit de la physique platonicienne.L'explication des phnomnes y est secondaire. Dire "comment" une chose est faite ne nousdit pas "pourquoi" elle existe. La seule cause vritable, c'est la fin, le Bien que se fixe ladivinit dans l'ordonnancement du monde. La physique du rime est tlologique (voirAnnexe 3).

    Il. En quel sens la dmiurgie du Time est-elle une cration?bans la terminologie religieuse, on entend par "cration", l'action de donner l'existence,de tirer du nant.La dmiurgie du rime est une cration en un sens plus limit. Il ne faut pas se laisserinduire en erreur par les dfinitions de la 7toi"m que l'on trouve dans deux dialogues: leBanquet (205b-c) et le Sophiste (2 19a-b, 265b-e) (voir Annexe 3).Dans le rime, l'Intelligence/la divinit, prsente mtaphoriquement comme un"artisan" (,,~touPy6), ne cre pas le "monde" (K6Q'~o) partir de rien: elle ne cre pas

    l'existence. Trois sortes d'tres "existent" pralablement son action. Deux sont familires aulecteur de Platon: les Formes (ou Ides) et le sensible, ou encore "l'tre qui est rellement" et

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    "le devenir". La troisime n'est voque que dans le Time, et de manire mtaphorique: c'estla nourrice ('tt9ilvll), la xropa, - ce qu'A. Rivaud traduit par "lieu", J. Moreau, par "rceptacle,plac~", L. Brisson, par "matriau". Rappelons que pour un Athnien, xropa signe leterritoire de l'Attique. Cette troisime sorte d'tre sera identifie la "matire" (ll) partird'Aristote. La matire n'tant pas simplement le substrat, mais plus largement la puissanceantrieure l'acte.Pourquoi introduire cette troisime sorte d'tre? D'abord, pour s'opposer aux thoriesphysiques qui font des corps lmentaires (feu, eau, air, terre) les principes et les lments detoutes choses. En posant l'existence de la xropa, Time affirme l'existence d'une substanceantrieure au feu, l'air, etc. Le feu, l'air, etc. ne sont que les formes que prend cettesubstance.Ensuite, parce que la xropa ert de soubassementaux Formes intelligibles. Sans a xropa,il n'y aurait pas de devenir, de sensible, puisque les Formes ne "s'imprimeraient" dans rien, ne"se reflteraient" dans rien. La xropa est au service de l'ontologie des Formes. Time recourt plusieurs images pour faire comprendre son rle de rceptacle des Formes: c'est l'or danslequel on peut faonner toutes sortes de figures (50a-b); la cire molle qui reoit lesempreintes des ralits ternelles (50c) ; la mre qui, en s'unissant au pre, donne naissanceun enfant (50d). Pour faire comprendre que la xropa est fondamentalement amorphe, ilemploie deux autres comparaisons: en parfumerie, la substancehumide qui doit recevoir leparfum doit tre la plus inodore possible (50e) ; la surface qui reoit des empreintes doit trela plus lisse possible (50e).Le Dmiurge ne cre donc pas le substrat de notre monde (monde dont le statutontologique est, de toute faon, infrieur celui des Formes), il trouve dans la xropaunmatriau qui obit des rgles (la Ncessit) et qu'il assujettit son projet.

    L'action du Dmiurge est donc plus limite que celle que l'on prte au Dieu de la Bible.Le Dmiurge du Time ne tire pas le monde du nant. Il agit sur le matriau quiprexiste son intervention. Ce matriau a ses ois propres, des lois purement mcaniques quirelvent de la Ncessit (car elles ne peuvent tre autrement qu'elles ne sont).Le Dmiurge fait du sensible un 1COO'flO,n tout ordonn.Surtout, il le dote de la vie. Pour tre vivant, il faut possder une me. Or c'est leDmiurge qui cre et l'me du monde et l'me des animaux qui le peupleront.Sans 'action du Dmiurge, c'est--dire de l'Intelligence, le monde ne serait ni ordonn nicompos d'espcesvivantes.

    III. L'homme microcosme.Une autre singularit du discours de Time, c'est la place rserve l'homme dans lemonde. L'homme n'est pas, dans le dialogue, un animal parmi d'autres. C'est l'animal parexcellence, que l'Intelligence cre l'imitation du monde: un microcosme l'intrieur dumacrocosme.2.1. L'homme est au sommet de la hirarchie des vivants mortelsTime explique que le monde, pour tre parfait, devra contenir quatre espces devivants: l'espce divine des astres, 'espce aile, l'espce aquatique et l'espce errestre (voirAnnexe 5). Mais il ne parle de manire dtaille que de deux espces ou plus exactement,

    d'une espceet d'une sous-espce) les astres, es tres humains.

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    C'est que la perspective tlologique l'emporte sur le souci de dcrire exhaustivement lesvivants: il faut resituer l'tre humain dans un ordre divin. En Time 41d-42d, dans uneallocution qu'il prte au Dmiurge, Time expose les lois qui rgiront l'incarnation des mes(voir Annexe 5).Toutes les mes doivent d'abord s'incarner dans un tre humain de sexe masculin. L'mequi a su' vaincre les dsordres qu'entrane l'incarnation (plaisirs et dsirs lis au corps) rejointson lieu d'origine: l'astre auquel le Dmiurge l'a confi. L'me qui a chou s'incarne dans lecorps d'une femme. Et si elle choue encore, elle prendra le corps d'une bte.L'homme est donc au somment de la hirarchie des vivants mortels. Les autres espcesanimales (voir Time 90e-91a puis 91d-92c) ne sont que les incarnations emblmatiques d'uneme humaine qui n'a pas su obir la raison (voir Time 89d-90e). Et c'est l'homme qu'estconsacre a troisime partie du dialogue.

    2.2. L'homme est l'image du mondeDans la pense religieuse traditionnelle, les dieux sont des hommes en mieux: ils sontplus beaux, plus forts, et surtout immortels. Dans le Time, les dieux traditionnels sont peinevoqus (Time 40d-e). Les vritables dieux crs par la divinit, ce sont les astres. Il n'estjamais question de leurs mes dans le Time : elles s'identifient l'me du monde. Quant leurs corps, le Dmiurge les compose de feu et leur donne une forme sphrique, l'image ducorps de l'univers.Mais si Time rcuse l'anthropomorphisme de la religion traditionnelle, il n'en unit pasmoins troitement l'homme au monde.D'abord, l'me humaine est elle aussi compose par le Dmiurge, comme l'est celle dumonde. Mais il lui manque un lment (Time 41d-e) et le mlange comporte des impurets.Dire que le Dmiurge compose l'me humaine, c'est affirmer l'immortalit de l'me humaine.Dire que le mlange manque de puret, c'est ustifier la place de l'homme: il est infrieur auxvivants immortels que sont les astres.Ensuite, le corps de l'homme est compos de parties de feu, terre, eau et air pris au corpsdu monde, et qui lui sont restituesensuite (42e-43a).Il y a donc consubstantialit entre l'homme et le monde, l'homme et les astres.Mais l'autre trait d'union fondamental, c'est que l'homme est cr l'imitation du monde.Il est un microcosme dans le macrocosme. C'est la premire apparition de ce thmephilosophique. Si le Dmiurge crait non seulement l'me, mais le corps de l'tre humain, ilserait immortel comme le sont les astres. Il confie donc la cration de l'homme aux astres quine parviennent pas unir l'me au corps par des liens indestructibles (les liens du corps eux-mmes sont moins solides). L encore, c'est une faon d'expliquer que l'homme soit un"mortel (corps) immortel (me)".Mais les astres n'en travaillent pas moins en imitant l'action de l'Intelligence (voir Time41c, 42e, 44d, 69c)Afin que le corps de l'homme soit l'image du corps du monde, ils lui donnentinitialement la forme d'une sphre: c'est la tte, qui enserre a partie immortelle de l'me. Lereste du corps n'est ajout qu'ensuite, comme une excroissance son service.C'est galement en imitant l'action du Dmiurge, qu'ils adjoignent (le rcit en est faitdans a troisime partie) l'me immortelle deux mes, qu'ils placent, pour la premire dans lethorax, pour la troisime, proximit du foie (ces deux parties de l'me sont lies l'incarnation: elles rglent les fonctions du dsir et de l'apptit).

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    Mais si l'homme est cr l'imitation du monde, il est de son devoir d'imiter sonmodle. l doit observer a perfection des rotations clestesgouvernes ar l'me du mondepour es reproduiredanssapropreme voir rime 47b-c).La consubstantialit e 'hommeavec 'univers e met dansune obligation thique.2.3. L'homme "au centredu monde".Enfin, la physiquedu rime place 'hommeau centredu monde.De maniregnrale, es Grecsont une vision gocentrique: a terre est au centredumonde seul Aristarquede Samos ait exception).Le rime ne drogepas cettevision (voir rime 40b-c). Au coursdesdveloppementsqu'il consacre u temps(sa gense t ses nstruments e mesure),Time voquebrivement aposition de la terre. Il la prsentealors comme notre nourrice: 'tpoov'1/lE'tpav40b).L'image serait anodine,si, dans a troisimepartie (voir rime 76e-77c), Time n'expliquaitque les plantes ont t cres l'intention de l'homme: pour le protgeret subvenir sesbesoins.L'hommeest donc au centrede a cration.

    IV. ConclusionLa physique du rime est tlologiqueet s'inscrit dans un projet thique. tre unhomme,c'est prendre soin de son me, crepar la divinit et placesous a protection desastres.Pour accomplir son destin, cette me doit se rendrematre des dsirset passionsque

    susciteson incarnation.C'estun thme currentdans es dialogues voir Apologie, Phdon,Charmide,etc.).Ce desseinthique explique que a physiquesoit prcde 'un prludepolitique. Si lajustice est le but que la divinit fixe l'homme,alors l est d'autantplus urgentde trouver unrgimequi se donnepour but d'duquer t de faire vivre les hommesdans a ustice. Et c'est tout l'objet de a Rpublique.***

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    63Annexesl'. Le rludede Timerime 27,d,5-29,b,2 (1) Time: (1) Or, il Y a lieu, mon sens, d'tablir tout~EO~lVoOv ~I'j IC't'!ll'jv ~6E.v1pi3'tOV llpE'tOVt&~E' d'abord les divisions que voici: qu'est ce qui "est"

    l 't Sv &'El, yI'Ealv ~ oIc xov, ICltl 'f YLyv6f1EVOVlv toujours et n'a point de devenir? qu'est-ce qui devient~l, Sv ~ o~Tto't;; 'to !lv ~I'j vo~aEL lE'f A6you TTEpL- toujours, (a) mais qui n"'est" jamais? L'un, de toute'lTT'f6v,&.El C'taf'f~~v, 'fO ~' O 6E,!1lE't' to8~aEc')C; vidence, saisissable par l'intellection accompagne de~6you ~0E,a'f6v,YLyv6!lEVOVCl&'TTo).uflEVOV,V'fc')C; . raison, toujours "est" de faon identique; l'autre aur;3~O'fE ~v, nav ~ ~o 'fO YLyv6f1EVOVTT't'tlou 'tlVQ!lEVOC;on tour, c'est par l'action de ce qui le cause queXP~ElYfl'fl, t~v ~V ICl~uVflLV 'tOO 'TTEpy&l;IJ'fL, ncessairement il devient; car rien ne peut, spar delAov lE, &'V&'(ICIJC;fj'fC,)c;&.TTo'fEAELa8LT&V'00 ~' &~ ce qui le cause, assumer le devenir. (3) Dans ces1 YEyov6c;, YEVVIJ't~ 1P~ElYfl'tL1poaxPG>flEVOC;,: conditions, toute uvre dont l'ouvrier aura fix son,A6v. '0 ~~ TT&C; pVOC; ~ 1C6!lC; ICl AAo S'fL regard sur ce qui se conserve toujours identique,l't 1,uo!1l;6!lEVOC:l).LO'f' &v ~~XOl'fO, 'f008' fJ!lLV utilisant un tel objet pour modle, afin d'en reproduirev'0!l~o8C,) - 'aK~;;';;f~~-8' oo~. ".it~p1.'a-.'t.oo.itpG'tov,TTEP; l'essence et les proprits, cette uvre sera belle1t6~El'tl~Epl l1V'tc;v &.pxfi ~ELV aICO1tELV,16:;EPOV: ncessairement, (b) comme tout ce qui est ainsiv &El, YEVOEC,)C;px~v IX"'v O8E!llV,~ yYOVEV, 1t': accompli; celle au contraire dont l'auteur se sera rgl~X"c; 'fLVO &pE,&flEVOC;,YOVEV' bp'fbC; ~p 41t'f6 1 sur ce qui est devenu, utilisant un modle sujet la~ lo'tLV IClO~!l X"'v, 1t&V't~ ~_~'tOL~O'f t~8'l't&, naissance, ne saurait tre belle. (1) Soit donc le Cielk ~;ta8IJ't&, ~6E,!11tEpLAIJ1t't~lE't' ta8~aE"'C;,lyv6f1EV' tout entier, ou le Monde, ou de toute autre appellation YEvvI]'t ~4'&vI]. T~ ~' Oye~o~v'i' 4'flv1t' t'tlou' qui lui soit acceptable, appelons-le aussi; il fautVOC; v&YIC~~EtVLYEvo8L. ov ~lI~vO~\i 1tOLI]on'IVCl examiner ds lors son sujet tout d'abord ce que, parl'tp foQ~E toQ 1tv'tc; PMVte Ipyov ICl p6v't tc; hypothse, en toute chose on doit commencer parlv'tC;&~UV'tOV~y~~vl ft~E ~' o; 1tciALV TTLOICE'It'tOVxaminer: est-ce qu'il a t t@ujours, sans avoir nul'Pl 'tOO,tpOC; t6'tpov f~V l1P8ELY!lci'fc')v'tEIC'tLV6-, commencement de devenir, ou est-il devenu, ayant unVo 'fOV 'Itl]py&l;E'fo, 116'tEpOV tpOC;t IC'f& 'f'f~. commencement l ait commenc?l estdevenu; l.l QOU'tC,)C;xov ~ TTp t YEyov6c;.Et !lv 8~ ICcx6 est visible, en effet, tangible, et il a un corps; or tous'tLV S8E " lCoa!lC; 'tE 81]!lLOUpyC;Y86c;, ~Aov QI; les objets de cette sorte sont sensibles, (c) et les chosesc; 't &.L~LOV8AETTE~' t ~ 8 !l1J~' EtTTELVfLV~~ sensibles, saisissables par l'opinion accompagne deoc; yqov6c;. nv'fl81'j O4'C;'tL 1tpc; fO &l~LOV' !lv' sensation, sont, nous l'avons vu, de l'ordre du devenirp lCillla'fOC; 'fl3v YEyov6'fc')v, 8' !pLO'fOC;t~V t'fL"'V.,. et sujettes la naissance. (2) Or, ce qui devint, soni'tC,) 81j YEY~VI]flVOC;tpOc; fO A6y'i' Kl 4'povi)aELTTEpL- tour, c'est, disons-nous, par l'action de ce qui le causelt'tOV IClC'f~t't& xoV 8E81]!lLOUPY7J'tL'fO'fc')V que ncessairement il lui fallut devenir. Sans doute,pX6v'f"'v a TT&a .v&YICI]f6v3E 'fOV ICO!lV Et1C6v\ l'auteur et le pre de cet Univers, est-ce un travail que'c;Et~L de le dcouvrir, et une fois dcouvert, e rvler tous, une impossibilit; (3) voici du moins, derechef,ce qu'il faut examinerau sujet de l'Univers; d'aprslequel desdeux modles on architecte'a-t-il ralis?(a) est-ce d'aprscelui qui se conserve dentique etuniforme, ou d'aprscelui qui est devenu? Eh bien,s'il est beau, ce monde,et son ouvrier bon, de toutevidence, 'est vers le modleternelqu'il a regard;dans e cas contraire,qu'on ne sauraitmme noncersans mpit, c'est vers ce qui est devenu. l est doncclair pour quiconqueque c'est vers e modleternel:ce monde est en effet la plus belle des chosesdevenues, on auteur a plus bienfaisantedes causes.En telle condition venu l'existence, 'estsur ce que araison et la rflexion saisissentet qui se conserveidentiqueque s'en est rgle a fabrication; (b) et cesconditionstantdonnes,l est ausside toutencessitque ce mondesoit l'imagede quelque hose. ]Traduction de M.-J. Moreau, extraite de Platon,uvrescom Zles, aris,Gallimard, 1950.

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    642. Plan du dialoguepropospar ~Brissono Platon, Time/Critias, Traductione Luc3risson,Paris,GF-Flan1marion, 996.3. Dfinitions de a w.l"",4dans le Ban ruetet le So])histe3anquet205.b.8-205.c.1 Diotime et Socrate: -Voici. Tu sais fort bien quelle".o.o-7T~p To8E. 010-8'S'TI 7T0(7j0-(S'~~t TI 7TOV'~ yap. multiplicit de sens a l'ide de cration. Sans nul doute

    11 fK TOiJ }J.~ OVTOS' Els TO 3v lOVTI IITlfJ0iJv alTta 7Tao-a fOTI en effet, ce qui, pour quoi que ce soit, est cause de son)(7jo-IS,c,OTE Ka2 al wo 7Tclo-ItIS a~s TIxvals fpyao-(al: passage de la non-existence l'existence, est, dans)11io-~IS l0-2Kal 01 TOVT(IIV7j}J.lovpy02TaVT~sTOI7jTa(. j tous les cas, une cration; (c) en sorte que toutes les,A7j81lYEIS. oprations qui sont du domaine des arts sont des

    crations, et que sont crateurs tous les ouvriers de cesoprations. - Tu dis vrai!Traduction de L. Robin, extraite de Platon, uvrescomlJ/tes, Paris, Gallimard, 1950.

    :c;>phiste19,a.10-219.b.12CE.} - -L'Etranger: D'une part, 'agricultureet tout ce qui estE:E. rEWpYla JLfll Ka! {,7]7T~P!T 8V1]Tll7Tall awJLIt entretien se rapportant au corps mortel en gnral; etfpa7T~ia, TO T~ aJ 7T~P! avIl8~'T01lKa! 7Taa'T611,, 87) d'un autre ct, ce qui se rapporte ce qui est combin~~10S' wllo}J.aKaJL~II, ij T~ }J.1}J.1J'TIKr], avjJ.7TaIlTa 'TalTa et faonn, (b) bref ce quoi on a donn le nom;KaLO'Ta'Tll li! 7Tpoaayop~VOI'T'll llo}J.aTL. d'objet mobilier, avec enfin, l'art imitatif: tout celaeEAI. llws Ka! 'TIIII; ensemble une unique dnomination serait attribue E:E. llall {,7T~p ll }J.7) TpT~p611TIS'll a'T~poli~iS'ovaiall trs juste titre. - Thtte: Comment cela, et quelle"11, Tll J.fll ayoII'T1t1TOI~ill,T 8f IYOJL~1I01l1TOL~ia8aiTOtl dnomination? -L'tranger: Toutes les foisIJL~II, prcisment ue c'est quelquechosequi n'existaitpaseEAI. 'Op8wS'. antrieurement, ue l'on amnepar la suite exister,E:E. Td Si y~ IIv1I87) ) 81r]80JL~1I1Tall'Ta lX~1I~iS' on dit, je pense,de celui qui l'y amne, u'il produit. etITOr7)11vTwll8vllaJLLIl. de la chosequi y est amene,qu'elle est produite. -~EAI. Elx~yp OJII. Thtte:C'est bon droit qu'on e dit! -L'tranger:.:oE. llOI1]TIK7)1I 'ToiliVIl av'Td avYK~~aalwaa}J.~lIol Or, les choses, en vrit, dont nous avons fait la revueoa~{1Tw}J.~1I

    l'h ., 1 . .tout eure, outessansexceptionaValent e pOUVOirqui, en vue de cela, tait le leur. - ThtteEffectivement. elles l'avaient! -L'tranger: - Lesrassemblant onc sous un mme chef, appelons eurpouvoir un pouvoir de produire. Traduction deL. Robin, bid.)phiste265.b.4-265.e.7CE.}. -L'Etranger: Dans l'art de produire, mettons donc,E:E. lOI1]'TIK1S'7)"PW'TOIIv'a'TWJ.lp1]. 'pour commencer,qu'il y a deux parties. - Thtte

    8EAI. lloiw; . Lesquelles? -L'tranger: L'une est divine, l'autre,E:E. T }J.fll 8~ioll, T S'aIl8pw1TLIl01l. . humaine. - Thtte : Je ne comprends pas encore! -8EAI. OV1TWJ.~jJ.1i81]Ka. . ~ L'tranger: L'art de produire, si toutefois nous nousE:E. llo I1]TIKr]l, ~i1T~p }J.~jJ.IlrjJL~8a d KaT' apxdS' rappelons ce qui a t dit en commenant, est d'aprsx811l'Ta, 1Taaali 1.~a}J.~1I ~lllaL Svlla}J.11I ij'TIS' &11 ai'Tla yiyV1]- nous toute puissance qui, ventuellement. devient,1 :rois }J.7/ 1Tp6T~pOIl oJal1l ta'T~poll yiYII~a8aL. ' pour ce qui n'existait pas auparavant, une cause de sa8EAI. M~jJ.~r]jJ.~8a. venueultrieure l'existence. - Thtte Nous nousSE. Zcfla 87) 1Tall'Ta 117j'Ta,a! 87) Ka! ~V'T oaa 'T'F-1T! le rappelons! (c) -L'tranger: Ds lors, tous lesS',F-K1T~p}J.~'TWIla! PL~WII ~~'TaL,Ka! ~aa al/Jvxa ~ r~ animaux mortels, et, comme de juste aussi, tout ceIII.aTa'TaLaw,ua'T~ 'T1]K'TaKal a'T1]KTa: JLWII &o~ 'TIIIOS' 7j qu'il y a de plantes poussantsur la terre partir deIV S7jJL~ovPyovII:oS' . ~r]aojJ.~II. VOT~pOIl y~y~~a8aL semenceset de racines, enfm, tout ce qui, dans"T~pOIl OVK DIITa; 1] TW 'TWII1TOWII 86Y}J.aTt Kal p1]JLa'Tl l ,' t . d 1 t t 'tu d . . m neur e a erre, cons1 e es corps malID s,;~~L-n fusibles ou infusibles,dirons-nous ue tout cela, alors. Otil> Til>; " 1 ' . . 1 .~E T. .L , . ." . , , qu 1 n existait pas auparavant, st venu u t neurement-. 1]11 'l'vatll aV'Ta y~lIlIall a1TO TIIIOS' al'TLaS' aVTO-. ., ,S' Ka ' a.lI~v ~ ' .J.' . d \, , l'existence, par l'opration d un tre autre qu un

    " t . otaliotaS' 'l'VOV7]S'; 1] JL~'T I\OYOU 'T~ Kal. .C77"1]}J.1]S'~la) l1T 8~ol tYllo}J.i . Dieu? Ou bien, adoptant a croyanceet le langagede~EAI. 'Eyw JLfll iaw~ 81d ~:. 1/tK{all 1ToaKI) l~ multitu~e,..:Thtte: onsistant.n,quoi? -~6'T~pa }J.~'Ta8o,a'w. IIVII jJ.7)1Ipi1TWIl ~iS' af Ka! U1TO- L Etranger . Dirons-nousque c est partir d une cause;pallwlI oi~a8ai a~ Ka'Tay~ 8~ll avT yiyv~a8al, 'Tav'T1J spontane et dont l'action productrice est dpourvueItvT) lI~v6}J.IKa, ' de pense, que la Nature les fait naitre? Ou bien:E. Kaw) y~, W e~ai'T1]'T~. a! ~l JLlll yi a~ 1/yotlJL~8a1 qu'elle exerce cette action avec le concours d'une

    ~l) Tll t'1TEI'T'v) Xp611o11w) 1rW) 80,a'6v'Twv rflexion et d'une connaissance divines, dont lel, vlill &11 'TcfI 6Yil> jJ.~'T 1T~t8ovS' allaYKata) F-1T~-

    ,:.

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    65principeest en Dieu? -Thtte: Quant moi, en

    ~IpOVjJ.fV 7TOldv OjJ.OOYfV' i7TflS1} Si crov KaTajJ.av8dvw raison de mon geprobablement,e passemaintes oisIv~vcrlv, TIKataVfvTWV7Tap'7]jJ.wvoywvav77/7Tpocrfi- d'une de ces opinions l'autre! Ce qui est sT, c'est:v E~' 7Tfpvvv Kfcr8al ~?1S, acrw' xpOIJOSp EK7TfplT- qu' prsent, !es yeux fixs sur toi et supposant chezIV y{YVOIT' av. d 81jcrw T jJ.v ~Vcrfi fyojJ.fva toi la croyance que cela se produit conformment ufcr8al 8f{~ TiXV'1'J, S' iK TOVTWV 7T' v8pW7TWVvVI- l'action d'un Dieu, j'adopte pour mon compte cette"ajJ.fva dv8pW7T{IJ?], at KaT TOVTOV 1} TOIJoyov SVO faon de voir! -L'tranger: [...] Je poserai en principeU1JTIK1jSiV1], TO J.IJ v8pW7TIVOVval, TOS 8fOV. que les soi-disant uvres de la nature le sont d'un artE>EAI. 'Op8ws. divin, tandis que le sont d'un art humain les choses

    qui, avec les premires comme matriaux, sontconstitues par les hommes. Ainsi donc, en vertu decette thse, il y a deux espces de l'art de produire:l'une humaine, l'autre divine. - Thtte : C'est juste!TraductioneL. Robin,bid. .

    4. Crationdu tem sime 37.c.6-37.e.5 Time : Or, quand l vit le mondeen movementet en'ac; 8~ lC,vIJ6~v '1:bClXl ;i3v ~v6IJaEV 1:i3v &t8lc.>v ~Ei3'V-. vie, des dieux ternels devenu pour tre le sanctuaire,:yovoc; !YIX!!IX 6 YEvv~alXC; 111X'tfJp, ~y.xa6IJ '1:E IClXl le pre qui l'avait engendr fut saisi d'admiration; ili4'plXv6Elc; ~'1:l ~q !!&ov 5!!OlOV 11pOC; '1:0 11lXp.x8ElY!!U fut rjoui et il eut l'ide de le porter encore plus deIEv6IJaEv &11Epy.xaua6ul. Ku6.x11Ep o~v IX'1:0 ruyx.xVEl ressemblance l'gard de son modle. (d) De mme~ov &t~lOV 8v, ICIXI '1:6~E '1:0 11&V 06'1:';)C; Etc; ~6VU!!lV donc que celui-ci se trouve tre un vivant ternel, cetrEXElpIJaE '1:0l00'1:0V &110'1:EE'LV.H !!~V oOv '1:00 ~tpou univers de mme, autant qu'il tait possible, il~O'lC; t'1:6yxvEv o,"alX IXtQVlOC;, ICIXI '1:00'1:0 IIv - 8q -:t~- entreprit de le rendre finalement tel. Ainsi donc, lavvIJ'1:1f 11IXV'1:Ei3C;1poa11'1:ElVOIC~v 8UVIX'1:6v' e.tICQ nature de ce vivant se trouvait tre ternelle, et unernEv6El lC,vIJ'1:6v '1:lVIX Xti3voc; 11olfjalXl, IClXl B'lXlCoall~v telle condition, l'adapter en tous points ce qui est'IX OPIXVOV 110lE'L !!VOV'1:0C; IXto>VOC; v Evt 1C1X'1:'&pl6!!ov sujet la naissance n'tait videmment pas possible;~alXv tlilvlOv EtlC6v,1:00'1:0V SV 8q XP6vov ~VO!!ICuIIEv:' aussi eut-il l'ide de former une sorte d'image mobile!!pIX yp IClXl VUiC'1:IXCul IIfjvc; ICIXI VlIXU'1:06, O~IC de l'ternit, et, tandis qu'il organise le Ciel, il forme,TIXC;11plv OPIXVOV Eva61, '1:6'1:E&!!IX tlCElvfj) auVla1:lX- d'aprs l'ternit immuable en son unit, une image 1Ifj) '1:qv yvEalv u'1:~V !!IJXV&'1:Ul' 1:O1:1X 11V1:IX.~ l'ternel droulement rythm par le nombre; et c'est lPIJ XP6vou, ICIXI 1:6 1:' 'Iv '1:6 1:' ~aTl xp6vou YEyov6'1:u' ce que nous appelons le temps. (e) Les jours en effet,'IJ, & oq 4'pOVT~C; v6vo!!EV t111 'r!)v &lBlOV OO'lUIIO~IC les nuits, les mois et les annes n'taient pas avant que!l3c;. - . - le Ciel rot n-; c'est alors, simultanment la.] constitution de celui-ci, qu'il combine eur naissance.me 38.b.6-38.c.3 Tout cela, ce sont des subdivisions du temps, et lesXp6voc; ~' o~v !!E'1:' O~IXVOOyYOVEII, '(VIX &!!IX YEvvIJ6v~E termes il tait, il sera, dsignent dans le temps desIX IClXl u60>0'lv, !v 110'1:E UO'lC; '1:lC; '1:~V ylyvIJ1:lXl, lCul' modalits, effets du devenir; et c'est videmment sansT '1:0 11lXp8E'Y!!1X1:fj ~llXl,;)vlc;4'uaE';)C;, (v' ~c; Y penser que nous les appliquons la ralit ternelle,~l6'1:1X'1:0C; 1:/f 1C'1: ~6V!!lV n. '1:0 !v yp Bq 11up6.-. improprement. [...]y!! 11.xV'1: t~v6. ~aTlV 8v, 6 ~' IX~ ~l '1:ourOV Le temps, donc, est n avec le Ciel, afm que,IXV1:p6vov YEyovliI 1:E CIXI v 1C1a6!!EVoc;. ' engendrs ensemble, ensemble aussi ils soient dissous,

    si jamais dissolution eur doit advenir; et il a t faitsur le modle de la nature ternelle,afin d'y tre auplus haut point ressemblant, dans la mesure dupossible. (c) Le modle en effet, de toute ternit, lest; lui au contraire,d'un bout l'autre du temps outentier, a t,est et sera. [...]Traductionde M.-J. Moreau

    5. L'hommemicrocosmeLes espces.u vivant. . .ne 3ge6-40a2 ToO-ro 3~ -ro ICci-rQO1.110V11TJPY6.l.a'rolme: Ce reste de son ouvrage, Il se mIt donc lex-roO 1pOC;l'jv -roO11pu3Ely~'1:oC;11o'tV'rto6~EVOC;'~O'1.v. aliser en s'efforant de reproduire la nature du

    't;f11EP oCv voo- lllouolXc; !8c; '1:~ 8 la'1:lv l;~OIl, oTl TE

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    66~ELOZ ~l 50L: K8oP4, ;r-QLQ't~l 'tOOQ'tEVO~ST) modl~. Pour a~tant,. ds. lors, que l'intell!gence,tv Kl t60E axEtv, Etalv B~ 't't'tapE, ~la ~v opavLov aperoit de spcifications mcluses en ce qu est le,~v yvo', nAT) B 'Tt'tT)vov Kl &Epo'Tt6pov,tpl'tT) ai Vivant, saisit quelle en est la na~e et le no~bre,0 t. r. . l " - telles en nature et en nombre Il conut qu elleslU pov E oo, 'TtE.,oV 0 Ka XEpoaLov 't 'tp'tOV.. .devaient se retrouver galement en ce monde-cI. Or,

    elles sont au nombre de quatre: la premire estl'espce cleste des Dieux, la deuxime, l'espce ailequi parcourt les airs, (a) la troisime l'espceaquatique, la quatrime, celle qui a des pieds et vit surla terre ferme.

    Les ois de a destine'me 41,d.8-42d , Time : Quand il eut combin le tout, il le divisa en un'I:uaorfJaa- ~o 'Tt6.vBLEtAEVUx&. tuaplS~ou 'tot nombre d'mes gal celui des astres; (e) il les"tpOL,~VEL~V ' ~KaO'tljv 'TtpO KaO'tov, Kal tt'6L6ao distribua une chacun, l'y fit monter comme sur un 6XIj~a 'r1'Jv to{) 'Ttv'tb !'QULV 8ELE;EV,6~ou 'tE char, et leur fit voir la nature de l'univers; puis il leur)~ Et~ap~vou Et'TtEV 'tat, 5'tL yVEULTtpt:>'tT)v: dit les lois fixes par le destin: la premirerOL'to tE'taYt'vT] t'la 'Tt&aLv, (va ~~'tL Aa't't~'to 'Tt' naissance, il serait impos tous une conditionl'taO, 5OL 5 a'rTapEtaa ~'t&. Et 't 'Ttpoa~lCov'ta unique, afin que nul ne rot dsavantag par lui; il:aU'tL ~Ka't 5pYva xp6vt-'v ~ l;tjlt-'v 'tO 8EOaE- faudrait donc que, dissmins selon de respectivesO'ta'tov, 8L'TtAlj5~ oIJaT] tfj &vSpt-'rilvlTI; !,uaEt-', tO convenances dans les instruments du temps, les mesIEt't'tOV 'tOLOO'tOV EtT] yvo S lCal I7tEL'taKEKAfJaoL'toevtissent la nature du vivant la plus capableIfJp. 'O'Tt6'tE 51') at:>~uLv ~,!,u'tEu8E'LEV.E; &V~YIC'1, d'honorer les Dieux; or, double tant la naturetl 'tb ~v 'TtPOUlOL, b ~' &.'TttOLtoO at:>~'toO't~V, humaine, cette condition suprieure tait (a) le sexe'~TOV ~v atuBTJuLv &vay~atov EtT] ~lV 'Tt&ULV I.IC BLatt-'v qui serait par la suite appel viril. Mais, une fois quet8T]t'~'tt-'v a6~,!,u'tov ytyvEa8aL, ~EU'tEpOV l'jovfi Kl dans des corps les mes se trouveraient implantes'Tt!! t'Et'ELy~VOV ~pt-"ta, 'Ttpb 'tOU'tOL ,!,66ov ICl avec ncessit, et que tantt des gains, tantt des~ov 5ua 'tE m6~EV 'tOtKl 6'Tt6a .VVTtt-'Tt,!,UKE pertesse produiraientdans e corps eur appartenant::O't1j1C6'ta'8;v Et ~V KPTfJUOLEV,llCn BLt:>aOLV'tO,: n premier lieu, la sensation, par un effet ncessaire,~'tJ)8V'tE ~ &~LKt~. Kal 6 ~v EO 'tbV'TtPaf]KOV't, commune toutes du fait de ces impressions6vov BLOU,Tt~ALVEt 'r1'Jv 'to{) auvv6~ou 'TtopEu8Et violentes, viendrait se joindre leur nature; (b) en:ljaLV &u'tpou, Btov Eoat~ova ICt uv~8T)~E;OL, ,!,cxAEl second lieu, ml au plaisir et la peine, apparatrait'toQ'tt-'v Et YUVLKO '!'UULV f;v 'tfi 8EU'tp~ YEVUE;L-~E'ta- le dsir, et, outre ces passions, la frayeur et la colre etlo'L' ~I') 'TtaU6~EV6 'tE v 'tOU'1:0L ~'tL KKta, 'tp6'TtOV Sv celles qui leur font suite, et toutes celles qui par leurCUVOL'tO, lCa'1:&. 'r1'Jv 6~oL6'tJ)'ta '1:lj 'to{) 'tp6'Ttou YEvaEt-'C;: nature se tiennent l'oppos: les dominer, ce serait; 'tLV 'tOL'XU'tJ)V&El ~E't6ao'L ~pELOV !'QULV, li~'t'tt-'v vivre avec justice; en tre domin, ce serait l'injustice.00 'Ttp6'1:EpOV 'Tt6vt-'v AfJE;oL, 'Ttplv '1:fI 'tO'tOO Kal 6~olou Et celui qui, le temps convenable, aurait bien vcu,)L65cp 'tfl f;v 't1j) auVE'ltLa'rTt:>~EVOtov TtoA~v 5XAov celui-l reprendrait vers l'astre lui assign le chemin, 6a'tEpov 'TtpOU,!,UV'1:IC 'TtUpO Ct 'tOCl poc; de sa demeure, pour y mener une vie bienheureuse et, y~, 8opu6t:>T) Ct&Aoyov 6V't, A6ycp ICP'tfJaaEt orb conforme sa condition; s'il chouait dans cette; 'TtPt:>'1:11.,Cl&pla'tJ) &,!,lKO~'tOEtO~E;Et-', - preuve, la seconde naissance il changerait sa nature

    pour celle d'une femme; (c) et si, en ce nouvel tat, ilne mettait pas encore trve sa malice, suivant latournure de son vice il se changerait indfmiment, laressemblance de sa tournure naturelle, en une bte denaturel semblable; et travers ces mtamorphoses, ilne veqait pas la fm de ses chtiments avant de s'treralli la rvolution du Mme et du Semblable, quis'accomplit en lui : la nombreuse cohue,ultrieurement ajoute son tre, et faite de feu, d'eau,d'air et de terre, il lui faudrait, turbulente etdraisonnable, (d) la dominer par la raison et revenir la forme de son remier et excellent tat.le 90.e.1-91.a.1 et rime 91.d.6-92.c.3Rle des lantes:le 76.e.7-77.c.7 Time: Voil donc du vivant mortel toutes les parties,~'TtEL81') Ti~V'1:' ~v '1: 't0{) svJ)'to{) l;tjlou aU~'TtE,!,uIC6't tous les membres, ) Or, sa vie,

    1 K~l ~AJ), tl')v Z;t-'l')v ~V 'TtUpt K~t 'TtVEU~~'tL auv-

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    .676LVEVE,&VYICTJXELV O~~, Cl8L~..'t"{)'t"':;b 't"0~'t"~1 c'est au feu du soleil et au vent que la ncessit lui't"TJ1C6~EVOVCEVO~~EV6vt"' 1q.8LVEV,Bo~8ELV't"/fI Eol imposait de la mener; aussi, consumm, puis par~TJXV~V't"L,f\ y~p &v8pQTtlvTJ uYYEVf\ .UOEC,)pUOLV ces agents, allait-il dprir, quand les dieux luiaAL~LClta8~OE'aLVCEpVVUV't"E,!Jo8' l't"EpOV mnagent un secours. Une nature ne en mme temps~~ov EtVL, .U't"EUOUOLV'~~ v{)v ~~Ep~V~pCl pU't" que la nature humaine est mme par eux d'autresICl -np~'ttL~EU8v'tTtb YEQPylL8O~Ttpb forme\s et d'autres sensations de manire donner~~8. OXEV,Ttplv ~ ~Vp6V t"~ t"~V &yplQVyvTJ, tPEa6U- d'autr~ sortes de vivants, qu'ils vont planter: ce sont'tEp t"~V ~~PQV~V't, n8.v yp oOv5't"LTtEpv ~E'tOxn aujourd~!es arbres, plantes et graines domestiques;'top ~~v, ~~ov ~v &v ~V~LlCn Y.'to p86't't"'E't"XELE mais primitivement, il n'y avait que les espces~~v 'to{)'to 8 V{)VYO~EVt"00 t"pl't"ou uxf\ Et~OU, ~E'tE, sauvages, qui sont plus anciennes que les espcesI!'PEV~V 6~