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1 Le Thésaurus est un travail collaboratif sous égide de de la Société Nationale Française de Gastroentérologie (SNFGE), la Fédération Francophone de Cancérologie Digestive (FFCD), de la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer (Unicancer), du Groupe Coopérateur multidisciplinaire en Oncologie (GERCOR), de la Société Française de Chirurgie Digestive (SFCD), de la Société Française d’Endoscopie Digestive (SFED) et de la Société Française de Radiothérapie Oncologique (SFRO). Chapitre : 8 Cancer des voies biliaires Date de cette version : 24/01/2014 Date de dernière mise à jour à vérifier sur www.tncd.org Mise en garde Du fait de l'actualisation fréquente du TNCD, l'utilisation de ce document imprimé impose de vérifier qu'une version plus récente n'a pas été mise à disposition sur le site. Si la date ci-dessus remonte à plus d'un an, ce document n'est certainement plus à jour et doit être remplacé par un nouveau.

8 Cancer des voies biliaires

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    Le Thsaurus est un travail collaboratif sous gide de de la Socit Nationale Franaise de Gastroentrologie (SNFGE), la Fdration Francophone de Cancrologie Digestive (FFCD), de la Fdration Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer (Unicancer), du Groupe Cooprateur multidisciplinaire en Oncologie (GERCOR), de la Socit Franaise de Chirurgie Digestive (SFCD), de la Socit Franaise dEndoscopie Digestive (SFED) et de la Socit Franaise de Radiothrapie Oncologique (SFRO).

    Chapitre : 8

    Cancer des voies biliaires

    Date de cette version :

    24/01/2014 Date de dernire mise jour vrifier sur www.tncd.org

    Mise en garde Du fait de l'actualisation frquente du TNCD, l'utilisation de ce document imprim impose de vrifier qu'une version plus rcente n'a pas t mise disposition sur le site.

    Si la date ci-dessus remonte plus d'un an, ce document n'est certainement plus jour et doit tre remplac par un nouveau.

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    8. Cancer des voies biliaires

    Responsable

    Dr David MALKA : Service dOncologie Digestive, Dpartement de Mdecine Oncologique,

    Gustave Roussy, Villejuif

    Groupe de travail

    Pr Laurence CHICHE : Service de Chirurgie Digestive et Endocrinienne, CHU, Bordeaux

    Pr Thierry De BAERE : Service de Radiologie Interventionnelle, Gustave Roussy, Villejuif

    Dr Clarisse DROMAIN : Service de Radiologie Diagnostique, Gustave Roussy, Villejuif

    Pr Frdric PRAT : Service dHpato-Gastroentrologie, CHU Cochin, Paris

    Pr Jean-Robert DELPERO : Service de Chirurgie Viscrale, Institut Paoli Calmettes, Marseille

    Pr Olivier ROSMORDUC : Service dHpato-Gastroentrologie, CHU Saint-Antoine, Paris

    Relecteurs

    Dr Bruno LANDI, Service dHpato-Gastroentrologie, Hpital Europen Georges Pompidou, Paris

    Pr Ahmet AYAV, Service de Chirurgie Gnrale et Digestive, CHU, Vandoeuvre-les-Nancy

    Dr Emmanuel BUC, Service de Chirurgie Gnrale et Digestive, CH, Thiers

    Dr Philippe LAPLAIGE, Polyclinique de Blois, La Chausse St Victor

    Dr Alexandra HEURGUE-BERLOT, CHU, Reims

    8.1. Introduction

    8.1.1. Mthodologie

    Ce travail repose sur les recommandations (publications internes) de la Fdration Francophone de

    Cancrologie Digestive (FFCD) du Groupe d'Etude et de Recherche Clinique en Oncologie

    Radiothrapie (GERCOR), de la Socit Franaise de Chirurgie Digestive (SFCD) et de lAssociation

    de Chirurgie Hpatobiliaire et de Transplantation Hpatique (ACHBT) [Slim 2009] et de lEuropean

    Society of Medical Oncology (ESMO) [Eckel 2011], et sur leur actualisation par une recherche

    bibliographique. Celle-ci a repos sur l'extraction partir de la base de donnes Medline interroge en

    janvier 2014 des essais randomiss, mta-analyses, confrences de consensus et recommandations de

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    pratique clinique avec les mots-cls biliary neoplasms , gallbladder carcinoma et

    cholangiocarcinoma , en anglais ou en franais, sans limitation de date.

    Les prsentes recommandations ont t grades selon le niveau des preuves disponibles dans la

    littrature, ou en cas de preuves insuffisantes selon l'avis d'experts.

    8.1.2. Incidence

    Les cancers biliaires sont relativement rares, avec une incidence denviron 2000 nouveaux cas par an

    en France, soit environ 3% des cancers digestifs [Bouvier 2004]. Cette incidence, variable dans le

    monde (suprieure chez les Asiatiques), est en augmentation, notamment pour les

    cholangiocarcinomes intra-hpatiques. Ces derniers sont le plus souvent sporadiques ou associs des

    maladies inflammatoires chroniques des voies biliaires. Rcemment, dautres facteurs de risque ont t

    identifis tels que la consommation dalcool, les infections VHB et VHC (risque relatif denviron 5) et

    surtout la prsence dune cirrhose (risque relatif suprieur 20) [Palmer 2012, Rizvi 2013]. Il ny a

    cependant actuellement aucune recommandation valide pour le dpistage du cholangiocarcinome

    chez les patients risque.

    8.1.3. Classifications

    Les cancers biliaires doivent tre classs selon la classification TNM-AJCC-UICC 2010 (7e dition)

    [Sobin 2010] en fonction de leur localisation :

    - Cholangiocarcinomes (environ un tiers des cancers biliaires) :

    o intra-hpatiques ( priphriques ) (tableau 1) ;

    o extra-hpatiques proximaux (pri-hilaires ou tumeurs de Klatskin) (tableau 2) ;

    o extra-hpatiques distaux (tableau 3) ;

    - Carcinomes de la vsicule biliaire (tableau 4).

    Pour les tumeurs pri-hilaires, la classification de Bismuth-Corlette est aussi utilise [Bismuth 1975]

    (tableau 5). Cette classification est peu utile car elle n'value pas l'envahissement vasculaire.

    Environ 5-10% des cancers biliaires sont diffus ou multifocaux.

    8.2. Explorations pr-thrapeutiques Imagerie Elle est essentielle au diagnostic positif et diffrentiel (preuve cyto/histologique parfois

    difficile obtenir), au bilan dextension et la planification du traitement. Elle doit dterminer

    lenvahissement hpatique, le niveau dobstruction des voies biliaires, lextension aux structures

    vasculaires et lextension ganglionnaire et mtastatique :

    - Imagerie par rsonance magntique (IRM) : elle doit associer des squences dIRM hpatique

    avec injection et des squences de cholangiographie (cholangio-IRM). Sa sensibilit de dtection

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    est de 95% et elle permet une valuation fiable de lextension aux canaux biliaires dans 90%. La

    cholangio-IRM permet par ailleurs de raliser une cartographie biliaire si un drainage est envisag.

    Cest lexamen de rfrence des formes extrahpatiques proximales et distales [Romagnuolo

    2003] ;

    - Tomodensitomtrie (TDM) thoraco-abdomino-pelvienne : elle reste lexamen de rfrence pour le

    bilan dextension ganglionnaire et mtastatique. Par ailleurs, elle peut remplacer lIRM hpatique

    si celle-ci est non ralisable ou de qualit insuffisante [Ruys 2012] ;

    - Tomographie par mission de positons (TEP) au 18F-FDG : sa sensibilit et sa spcificit sont

    d'environ 80-90% pour le diagnostic de cancer vsiculaire ou de cholangiocarcinome nodulaire,

    mais sa sensibilit est beaucoup moins bonne (< 20% dans certaines tudes) en cas de

    cholangiocarcinome infiltrant et sa spcificit moindre en cas de cholangite sclrosante primitive,

    de prothse biliaire ou de maladie granulomateuse [Kluge 2001]. Sa sensibilit est galement

    limite (< 50%) pour lvaluation de latteinte ganglionnaire [Ruys 2012]. Elle peut tre utile

    avant chirurgie complexe vise curative mais ne doit pas retarder la prise en charge

    thrapeutique ;

    - Echoendoscopie : elle contribue au diagnostic et au bilan d'extension loco-rgionale des tumeurs

    extra-hpatiques et permet la ponction d'adnopathies ;

    - Cholangiographie directe (percutane transhpatique [CTH] ou rtrograde endoscopique [CRE]) :

    elle devrait tre rserve des fins thrapeutiques ou de prlvements tumoraux ;

    - Autres techniques dimagerie (chographie avec produit de contraste, cholangioscopie, minisonde

    d'endosonographie,...) : non valides et peu accessibles, elles ne devraient tre effectues que dans

    le cadre d'essais cliniques.

    Marqueurs tumoraux sriques Aucun nest spcifique des cancers biliaires. Le carbohydrate

    antigne (CA) 19.9 a une sensibilit et une spcificit d'environ 80% (tudies surtout en cas de

    cholangite sclrosante primitive). Lantigne carcino-embryonnaire (ACE) et le CA 125 sont moins

    sensibles (30-50%) et pas plus spcifiques [Ramage 1995]. Tous trois peuvent tre levs au cours des

    obstructions biliaires bnignes. Une lvation persistante aprs drainage biliaire est vocatrice de

    cancer.

    Diagnostic diffrentiel En cas de doute diagnostique (notamment avec des mtastase(s) hpatique(s)

    d'un adnocarcinome non biliaire), dautres examens peuvent tre utiles : TDM thoracique,

    mammographie, TEP, endoscopies digestives, marqueurs tumoraux sriques, immunohistochimie

    tumorale,.

    Confirmation diagnostique La preuve cytologique (brossage biliaire per-cholangiographique) ou

    histologique de cancer biliaire est parfois difficile obtenir. Elle est indispensable avant traitement

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    palliatif (tumeur non rscable) ou no-adjuvant, mais peut tre vite dans la majorit des cas avant

    chirurgie vise curative compte tenu du risque d'essaimage tumoral le long du trajet de ponction.

    Rscabilit Elle doit tre value rapidement par une quipe mdico-chirurgicale exprimente

    chez tout patient jug oprable, avant toute opacification ou drainage biliaire (linflammation ou

    linfection biliaire induite pouvant gner cette valuation). Lhabituelle infiltration tumorale sous-

    muqueuse, 1 2 cm au del de lextension dlimite par les examens radiologiques, doit tre prise en

    compte. Une volumtrie hpatique TDM doit tre effectue avant hpatectomie majeure. La

    rscabilit ne pourra souvent tre affirme (ou infirme) dfinitivement quau cours de lexploration

    chirurgicale. La laparoscopie peut modifier lindication chirurgicale, et notamment viter un

    programme pr-hpatectomie lourd de drainage biliaire et dembolisation portale. Sa rentabilit

    augmente avec lextension tumorale [Weber 2002].

    REFERENCE

    IRM hpatique avec cholangio-IRM.

    TDM thoraco-abdomino-pelvienne.

    Cytologie biliaire par cholangiographie, biopsie percutane ou ponction sous choendoscopie

    indispensable avant traitement palliatif (tumeur non rscable) ou no-adjuvant.

    Volumtrie hpatique TDM avant hpatectomie majeure.

    N.B. : limagerie pr-opratoire est inutile en cas de cancer de la vsicule biliaire natteignant pas

    la sreuse.

    OPTIONS

    TDM abdomino-pelvienne, chodoppler couleur et/ou cholangiographie si IRM non ralisable ou

    insuffisante.

    Echoendoscopie ( ponction) si suspicion de tumeur biliaire extra-hpatique et autres examens

    insuffisants.

    Si doute diagnostique avec mtastase(s) hpatique(s) d'un adnocarcinome non biliaire : 18F-FDG

    TEP, mammographie, endoscopies digestives, marqueurs tumoraux sriques, immunohistochimie

    tumorale...

    Confirmation cyto- ou histologique discuter avant chirurgie vise curative.

    Si signes d'appel : TDM crbrale, scintigraphie osseuse.

    Si rsection envisage : discuter laparoscopie exploratrice (si risque lev de non-rscabilit),

    18F-FDG TEP, scintigraphie osseuse.

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    8.3 Dpistage des formes familiales Les cancers biliaires peuvent sinscrire dans le cadre dun syndrome de Lynch (syndrome de

    prdisposition hrditaire autosomique dominant au cancer colorectal, de lendomtre, de

    lestomac, de lovaire, des voies urinaires,).

    Dexceptionnelles agrgations familiales de cancers biliaires, dont le substratum gntique est

    inconnu, ont t rapportes [Hemminki 2003].

    8.4. Traitement 8.4.1. Patient oprable et tumeur rscable 8.4.1.1. Principes gnraux La rsection chirurgicale avec des marges R0, qui seule permet une survie prolonge, doit toujours

    tre discute. Toutefois, mme aprs rsection R0, la survie 5 ans ne dpasse pas 510% en cas

    de cancer vsiculaire et 1040% en cas de cholangiocarcinome.

    Lenvahissement microscopique des marges de rsection (statut R1) (survie 5 ans < 10%),

    lenvahissement ganglionnaire (survie 5 ans < 5%) et lenvahissement vasculaire sont de

    mauvais pronostic. L'exploration chirurgicale avec examen histologique extemporan de la ou des

    tranches de section biliaire est donc essentielle.

    Les rsections hpatiques majeures ou pancratiques ont une morbi-mortalit suprieure celle

    des mmes rsections effectues pour d'autres indications et celle des rsections biliaires seules,

    notamment du fait de lge souvent avanc ou dun tat gnral altr Elles ne doivent tre

    discutes et effectues que par des quipes trs exprimentes.

    La morbidit et la mortalit des hpatectomies majeures peuvent tre diminues par le drainage

    biliaire propratoire du futur foie restant en cas dictre puis, le cas chant, lembolisation

    portale propratoire du foie rsquer afin dhypertrophier le futur foie restant si le volume de

    celui-ci est insuffisant la volumtrie TDM.

    Un compte-rendu anatomopathologique standardis doit tre tabli : lsions (pr)noplasiques

    associes (carcinome in situ, cholangite sclrosante primitive), type tumoral, grade, stade, marges

    (R0, R1, R2), envahissement lymphatique, vasculaire, pri-nerveux, ganglionnaire, viscral de

    contiguit et mtastatique.

    8.4.1.2. Particularits selon la localisation 8.4.1.2.1. Cholangiocarcinomes intra-hpatiques

    La rsection R0 est imprative. Par assimilation aux autres tumeurs, une marge de scurit de 1

    cm est recommande (accord dexperts). En revanche, ni la rsection systmatique du segment I

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    et/ou de la voie biliaire principale, ni la rsection hpatique anatomique (rsection en bloc de la

    tumeur et du territoire portal concern centr sur un pdicule glissonien) et/ou majeure ne sont

    justifies.

    8.4.1.2.2. Cholangiocarcinomes du hile

    La seule prsence de ganglions suspects sur le bilan morphologique (dont on ignore le statut) ne

    doit pas reprsenter une contre-indication la rsection, surtout chez un patient jeune. Ni la taille

    ganglionnaire, ni limagerie ne sont prdictives du risque de mtastase ganglionnaire [Burke 1998,

    Jarnagin 2001, Kitagawa 2001].

    La rsection chirurgicale comprend au minimum la rsection de la voie biliaire principale (type I

    de Bismuth) avec lymphadnectomie des ganglions rgionaux. Lintrt dun curage tendu au

    rtro-duodnopancras, voire plus, nest pas dmontr. Il est admis actuellement que pour des

    lsions de type II, III ou IV, il faut associer une hpatectomie qui permet daugmenter le

    pourcentage de marges R0 et la survie 5 ans [Neuhaus 1999].

    Le choix du type de rsection hpatique est guid par lexistence dune dysmorphie hpatique

    et/ou dune atteinte vasculaire unilatrale, et par lextension biliaire qui, mme limite, peut

    ncessiter une rsection parfois majeure. Ainsi, l'atteinte du plafond de la convergence biliaire

    principale (type 2 de Bismuth) impose la rsection du segment I (lobe caud ou lobe de Spiegel),

    car ses canaux biliaires sont alors envahis dans environ 90% des cas. Il existe ainsi actuellement

    une volution vers une standardisation de la rsection hpatique, en particulier de type

    hpatectomie droite largie au segment I pour des raisons techniques (plus grande longueur du

    canal hpatique gauche) et carcinologiques (frquent envahissement de la branche artrielle

    droite), afin doptimiser la probabilit dobtenir un statut des marges R0.

    La rsection de la veine porte peut tre ncessaire en cas denvahissement tumoral. Elle

    naugmente pas la morbidit opratoire. En revanche, la rsection de lartre hpatique doit rester

    exceptionnelle, le bnfice carcinologique ntant pas prouv.

    Le taux de rsection vise carcinologique pour des lsions hilaires finalement bnignes peut

    atteindre jusqu 10% des cas dans certaines sries [Juntermanns 2011].

    8.4.1.2.3. Carcinomes de la vsicule biliaire

    Cancers Tis, T1a, T1b et T2 dcouverts fortuitement sur la pice de cholcystectomie

    Cancers Tis et T1a le taux denvahissement ganglionnaire est nul (Tis) faible (2-5%) (T1a). La

    survie 5 ans aprs cholcystectomie seule est de 85 100% [Yamaguchi 1992, Shirai 2001].

    Cancers T1b et T2 le taux denvahissement ganglionnaire est de 15-20% (T1b) 20-60% (T2)

    [Yamaguchi 1992, Shirai 2001, Toyonaga 2003, Suzuki 2004]. La survie est significativement

    amliore aprs rsection secondaire vise curative dans les tumeurs T2, sans influence

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    pjorative nette de la voie dabord (coelioscopique ou laparotomique) de la cholcystectomie,

    condition quil ny ait pas eu perforation de la vsicule pendant celle-ci. La survie est meilleure et

    le taux de rcidive tumorale plus faible chez les patients ayant eu une rsection secondaire prcoce

    [Shirai 2001].

    Lintervention secondaire de rfrence est la bisegmentectomie IVb-V avec curage ganglionnaire

    et ventuellement rsection de la voie biliaire. La bisegmentectomie peut tre discute au profit

    dune rsection du lit vsiculaire pour ces petits cancers , surtout si le cancer est situ sur le

    versant libre de la vsicule. De mme, la rsection de la voie biliaire nest recommande quen cas

    datteinte du cystique ou denvahissement ganglionnaire patent (accord dexperts).

    La rsection secondaire systmatique des orifices de trocart [Zgraggen 1998] est actuellement

    controverse [Maker 2012].

    Une conversion est recommande en cas de suspicion percoelioscopique dun cancer de la

    vsicule biliaire.

    Tumeurs localement avances > T2

    Ltendue de la rsection hpatique reste controverse. Peuvent ainsi tre proposes une bi-

    segmentectomie IVb-V ou une rsection hpatique plus tendue de type trisegmentectomie, et

    pour les tumeurs envahissant le pdicule hpatique, une hpatectomie droite largie ou une

    hpatectomie centrale (IV, V, VIII) associe une rsection du segment I. La rsection du

    segment I est utile surtout pour les tumeurs envahissant le hile hpatique.

    Lenvahissement direct du clon, du duodnum ou du foie nest pas une contre-indication absolue

    la rsection mais la morbi-mortalit de ces rsections combines est leve.

    En cas denvahissement ganglionnaire, la survie 5 ans est faible nulle, notamment lorsque plus

    dun deux ganglions sont envahis [Dixon 2005, Endo 2006]. Le curage ganglionnaire doit

    comporter une rsection tendue des ganglions du pdicule hpatique, des ganglions pancratiques

    antrieurs et postrieurs ainsi quun pelage de lartre hpatique jusqu sa naissance au niveau du

    tronc coeliaque. Certains auteurs recommandent un curage extensif, tendu au tronc coeliaque, au

    tronc de lartre msentrique suprieure en descendant le long de la face antrieure de laorte

    (ganglions para-aortiques) [Kondo 2000].

    Lenvahissement du pdicule hpatique et de la voie biliaire principale est prcoce dans le cancer

    de la vsicule biliaire sans quil y ait ncessairement un retentissement clinique (ictre) ni un

    contact par la tumeur [Shimizu 2004]. De plus, lexrse de la voie biliaire principale permet de

    faciliter le curage ganglionnaire du pdicule hpatique. Elle est donc recommande en cas de

    tumeur > T2.

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    RECOMMANDATIONS

    Intervention

    Cholangiocarcinomes

    Intra-hpatiques Rsection des segments hpatiques envahis (N.B. : rsection contre-

    indique si envahissement ganglionnaire macroscopique)

    Curage ganglionnaire systmatique : non recommand

    Hilaires Rsection monobloc de la voie biliaire principale et de la

    convergence biliaire suprieure, hpatectomie,

    rsection/reconstruction vasculaire

    Curage ganglionnaire pdiculaire systmatique

    Picking des ganglions para-aortiques : pas de recommandation

    Extra-hpatiques

    Tiers suprieur Idem cholangiocarcinomes hilaires

    Tiers moyen Rsection de la voie biliaire principale

    Curage ganglionnaire pdiculaire systmatique

    Tiers infrieur Duodnopancratectomie cphalique

    Curage ganglionnaire pdiculaire systmatique

    Carcinomes de la

    vsicule biliaire

    Tis, T1a Cholcystectomie suffisante (si vsicule biliaire retire intacte)

    Curage ganglionnaire : non recommand

    T1b Cholcystectomie, plus :

    Tumeurs T1b, tumeurs T2 limites de la vsicule biliaire

    envahissant uniquement le lit vsiculaire et < 20 mm :

    rsection du lit vsiculaire (segments IVb-V)

    Tumeurs T2 ou N+ : rsection de la voie biliaire principale

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    et des segments hpatiques envahis

    rsection/reconstruction vasculaire

    Curage ganglionnaire :

    pdiculaire systmatique (N.B. : la prsence de ganglions

    pdiculaires positifs nest pas une contre-indication la

    rsection)

    para-aortique : non recommand (N.B. : en cas de ganglions

    para-aortiques positifs, rsection tendue non recommande)

    8.4.1.3. Traitement no-adjuvant

    Un traitement no-adjuvant est frquemment impossible du fait de lictre et de laltration de

    ltat gnral.

    Il nexiste pas dessai randomis de chimiothrapie (CT), radiothrapie (RT) ou

    radiochimiothrapie (RCT) no-adjuvante.

    8.4.1.4. Traitement adjuvant

    Un seul essai randomis, mthodologiquement critiquable (inclusion de cancers ampullaires et

    pancratiques, nombreux patients exclus de lanalyse, critres dligibilit non respects), a

    suggr un bnfice dune CT adjuvante (5FU continu-mitomycine C puis 5FU oral) en terme de

    survie 5 ans dans le seul sous-groupe des patients oprs dun cancer de la vsicule biliaire (26%

    vs 14%, p = 0,04). En revanche, lanalyse globale de tous les patients avec cancer biliaire ne

    montrait pas de bnfice de survie avec la CT adjuvante, que ce soit aprs rsection R0 ou non

    [Takada 2002].

    Il n'existe pas d'essai randomis de RT ou RCT adjuvante.

    Une revue systmatique et mta-analyse sur les donnes publies de 20 tudes entre 1960 et 2010

    (6712 patients) a montr une amlioration non significative de la survie globale avec un traitement

    adjuvant quelquil soit (CT, RT ou RCT) par rapport la chirurgie vise curative seule (HR :

    0,74 ; p = 0,06). Il n'y avait aucune diffrence entre les tumeurs de la vsicule biliaire et celles des

    voies biliaires (p = 0,68). L'association devenait significative lorsque les deux registres de cancer

    ont t exclus, avec un bnfice significativement suprieur de la CT ou de la RCT par rapport la

    RT seule (OR : 0,39, 0,61 et 0,98, respectivement ; p = 0,02). Le plus grand bnfice des

    traitements adjuvants tait observ en cas de statut N+ (OR : 0,49 ; p = 0,004) ou R1 (OR : 0,36 ; p

    = 0,002) [Horgan 2012]. Les rsultats de deux essais de phase III de CT adjuvante sont en attente :

    1) lessai britannique BILCAP (capcitabine vs surveillance seule) ; 2) lessai franais PRODIGE

    12 ACCORD 18 (GEMOX85 vs surveillance seule).

    REFERENCE

    Il n'y a pas d'indication une CT, RT ou RCT no-adjuvante ou adjuvante.

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    ESSAI THERAPEUTIQUE

    Aucun.

    8.4.1.5. Transplantation hpatique

    Les taux de survie 5 ans aprs transplantation hpatique pour cancer biliaire rscable ou non

    rscable sont de l'ordre de 25-30%. Cependant, la majorit des patients rcidivent dans les 2 ans.

    Une tude rtrospective multicentrique amricaine chez 287 patients avec cholangiocarcinome

    hilaire initialement non rscable traits entre 1993 et 2010 par RCT, curiethrapie et CT no-

    adjuvantes, puis laparotomie exploratrice, et enfin transplantation hpatique a montr un taux de

    survie 5 ans atteignant 53%, soit un taux comparable celui observ pour dautres indications

    reconnues de transplantation hpatique. Cependant, si lanalyse tait en intention de traiter (ds

    linscription des patients sur liste), elle concernait seulement les patients parvenus au terme des

    traitements no-adjuvants et de la laparotomie exploratrice. En outre, deux tiers dentre eux

    avaient une cholangite sclrosante primitive et une tumeur relativement plus petite que les autres

    patients [Darwish Murad 2012].

    REFERENCE

    Les cancers biliaires ne sont pas une indication valide de transplantation hpatique, qui ne devrait

    idalement tre effectue que dans le cadre d'essais cliniques dans des situations particulires (cancer

    dbutant sur cholangite sclrosante primitive avec donneur vivant disponible,).

    8.4.2. Tumeur non rscable et/ou patient inoprable

    La survie mdiane en cas de tumeur non rscable est de 9-15 mois. Lobjectif premier du

    traitement palliatif doit tre le maintien ou lamlioration de la qualit de vie (ictre, prurit,

    douleur).

    Le traitement palliatif ne doit pas tre diffr du seul fait de labsence de confirmation

    histologique.

    8.4.2.1. Chirurgie palliative

    Les rsections palliatives sur le plan macroscopique (R2) nont pas dintrt, la survie tant

    comparable celle aprs traitement palliatif endoscopique.

  • 12

    Les drivations (et les intubations transtumorales) biliaires chirurgicales nont pas t dmontres

    suprieures au drainage prothtique en termes de qualit de vie ou de dure de survie. Leur

    mortalit (> 25% dans plusieurs sries) et leurmorbidit ne sont pas ngligeables. Toutefois, le

    drainage biliaire chirurgical permet gnralement une palliation prolonge la totalit de la survie

    des patients.

    Lefficacit antalgique de la neurolyse cliaque nest pas dmontre au cours des cancers

    biliaires.

    8.4.2.2. Drainage biliaire

    Le drainage biliaire constitue la principale mesure thrapeutique palliative en cas de tumeur non

    rscable ou chez les patients inoprables. Il est indispensable en cas dangiocholite, de prurit

    incontrl, et si une bilirubinmie normale est requise avant CT. Il allonge la survie des patients.

    Le drainage doit tre le plus complet possible, en privilgiant les secteurs fonctionnels et en

    minimisant le risque iatrogne (drainage de tout secteur opacifi, antibiothrapie) [Vienne 2010].

    Il doit tre confi un centre expert possdant les comptences en endoscopie et en radiologie

    interventionnelle, qui doivent frquemment tre utilises successivement ou simultanment,

    notamment en cas de tumeurs pri-hilaires complexes. La cholangio-IRM, ventuellement

    complte par une TDM, est dans cette situation l'examen de choix pour planifier la pose de

    prothse(s), afin de limiter le risque dangiocholite post-procdure.

    La voie dabord dpend du site et de lextension du cancer : endoscopique dans les

    cholangiocarcinomes extra-hpatiques (percutane si chec), endoscopique ou percutane (selon

    les comptences locales) dans les cholangiocarcinomes pri-hilaires de type II IV.

    Les prothses mtalliques, plus longtemps permables, ont t dmontres par des essais

    randomiss plus efficaces et plus conomiques que les prothses plastiques en cas de survie

    prsume suprieure 6 mois (notamment en labsence de mtastases hpatiques et de taille

    tumorale < 3 cm) ; une alternative est le changement systmatique de prothse plastique tous les 3

    mois. La plus longue permabilit des prothses couvertes nest pas dmontre.

    Les prothses mtalliques hilaires sont rserver strictement aux traitements palliatifs (chirurgie

    dfinitivement exclue). La pose dune prothse mtallique unilatrale sur un obstacle tumoral

    hilaire pourrait selon certains, tre aussi efficace quune pose bilatrale. Cependant, les gestes

    ultrieurs peuvent tre rendus plus difficiles : leur pose doit tre soigneusement rflchie par un

    oprateur expriment.

    Le drainage externe percutan est la seule solution en cas dchec ou dimpossibilit du drainage

    prothtique interne.

  • 13

    8.4.2.3. Thrapie photodynamique

    La thrapie photodynamique (TPD) (injection dun agent photosensibilisant suivie de lillumination

    directe endoscopique de la tumeur) a amlior significativement la qualit du drainage biliaire, lindex

    de Karnofsky, la qualit de vie et la survie (493 vs 98 jours, p < 0,0001) par rapport au drainage

    prothtique biliaire bilatral seul dans un essai randomis de phase III chez 39 patients atteints de

    cholangiocarcinome pri-hilaire avanc, au prix dune toxicit modre et de certaines contraintes

    (ablation puis repose des prothses biliaires, confinement en chambre obscure pendant 3-4 jours aprs

    linjection, rptition des sances). Cependant, les patients avec drainage biliaire efficace ont t

    exclus de cet essai, suggrant quune partie du bnfice pourrait tre d une amlioration du

    drainage plutt qu leffet antitumoral de la TPD [Ortner 2003]. En outre, un essai randomis de

    phase III multicentrique britannique a t interrompu prmaturment du fait dune survie globale

    significativement moindre dans le bras TPD comparativement au bras contrle (drainage biliaire seul)

    [Pereira 2010].

    8.4.2.4. RT et RCT palliatives

    Aucun essai randomis contrl na dmontr un bnfice de survie de la RT, seule ou associe

    une curiethrapie, ou de la RCT compar au drainage biliaire seul dans les cancers biliaires

    localement avancs.

    Lessai randomis de phase III FFCD 9902 a compar chez des patients atteints de cancer biliaire

    localement avanc (non rscable, non mtastatique) une RCT (50 Gy, 5FU et cisplatine) une

    CT systmique selon un schma GEMOX. Lessai a t ferm prmaturment aprs 34 inclusions

    sur 72 prvues du fait dun rythme dinclusion insuffisant, rduisant de fait sa puissance

    statistique. La survie sans progression a t de 5,8 et 11,0 mois (HR: 0,65 [0,32-1,33]) et la survie

    globale de 13,5 et 19,9 mois (HR: 0,69 [0,31-1,55]) dans les bras RCT et CT, respectivement

    [Balosso 2013].

    Les rsultats dtudes de phase II suggrent lefficacit et la tolrance de la radio-embolisation

    artrielle hpatique par yttrium 90 chez des patients en chec de chimiothrapie. Les meilleurs

    rsultats (survie globale : 22 mois ; temps progression : 9,8 mois) ont t observs pour les

    patients avec tumeur priphrique, non infiltrante et sans thrombose portale, un tat gnral

    conserv (statut de performance [PS] ECOG 0) et une rponse objective ou une stabilisation

    tumorale [Hoffman 2012, Rafi 2013]. Ces rsultats doivent tre confirms par des tudes

    prospectives randomises.

    8.4.2.5. CT palliative rgionale

  • 14

    La CT ou la chimio-embolisation intra-artrielle hpatique est une approche logique, l'arbre

    biliaire tant majoritairement vascularis par l'artre hpatique.

    Des taux de rponse encourageants ont t observs dans des tudes pilotes. Cependant, ces

    techniques requirent une quipe exprimente, ont leur propre iatrognicit (toxicit hpatique,

    occlusion de cathter,...) et exposent un risque important de progression tumorale extra-

    hpatique.

    8.4.2.6. CT palliative systmique

    Un essai contrl randomis scandinave de petite taille a montr qu'une CT par 5FU et acide

    folinique (plus etoposide si bon tat gnral) augmentait la qualit de vie et la survie par rapport

    aux soins de support exclusifs chez des patients avec cancer pancratique ou biliaire avanc (6,0

    vs 2,5 mois, p < 0,01), cependant de faon non significative dans le sous-groupe des patients

    atteints de cancer biliaire, et au prix d'une toxicit considrable (grade 3-4, 41%) [Glimelius

    1996]. Un essai contrl randomis monocentrique indien chez 81 patients avec carcinome de la

    vsicule biliaire avanc a montr un bnfice de survie globale dune chimiothrapie par

    gemcitabine et oxaliplatine par rapport aux soins de support exclusifs, mais aussi par rapport une

    chimiothrapie par 5FU et acide folinique (9,5, 4,5 et 4,6 mois respectivement, p = 0,039) [Sharma

    2010]. Collectivement, ces deux essais montrent quune chimiothrapie de premire ligne est

    lgitime chez les patients avec cancer biliaire avanc dont ltat gnral nest pas trop altr (PS 0

    2).

    Lessai contrl randomis britannique ABC-02 a dmontr, chez 410 patients avec PS ECOG 0

    2 (ECOG 0-1 : 88%) et obstruction biliaire contrle (bilirubinmie totale < 1,5 N), la supriorit

    de lassociation gemcitabine-cisplatine (schma GEMCIS) sur la gemcitabine seule (survie

    globale : 11,7 vs 8,1 mois, hazard ratio [HR] : 0,64 [IC95% : 0,52-0,80], p < 0,001) [Valle 2010].

    Fait notable, la faible dose unitaire du cisplatine (25 mg/m en 1 h dans 1 litre de srum

    physiologique J1 et J8, J1 = J21) ne ncessite quune hydratation rduite (500 ml de srum

    physiologique en 30 mn avant gemcitabine [1 g/m en 30 mn J1 et J8, J1 = 21]). Le bnfice de

    survie avec le schma GEMCIS tait indpendant du stade tumoral (localement avanc ou

    mtastatique), mais aussi du site tumoral primitif (voies biliaires intra- ou extra-hpatiques, hile,

    vsicule biliaire, ampoule de Vater). Ces rsultats ont t conforts par ceux de lessai randomis

    de phase II japonais BT-22 chez 84 patients (ECOG 0-1 : 100%) [Okusaka 2010]. Ces rsultats

    font du schma GEMCIS le premier standard de chimiothrapie de premire ligne chez les

    patients avec cancer biliaire avanc. Le schma GEMOX [Andr 2004, Malka 2012, Phelip 2013]

    est une alternative, malgr labsence dessai contrl randomis comparant ces deux schmas.

  • 15

    Aucun essai randomis ntant disponible dans la littrature, aucune donne ne permet de dfinir

    des options thrapeutiques en deuxime ligne ou au-del. Le bien-fond mme dune deuxime

    ligne nest pas formellement tabli, y compris chez les patients dont ltat gnral permet encore

    de la discuter. Dans une revue systmatique de 104 essais de chimiothrapie de premire ligne

    rapports entre 1985 et 2006 (5 65 patients par tude, 2810 patients analyss au total) et tous non

    randomiss sauf trois (deux essais randomiss de phase II et un essai randomis de phase III chez

    47 patients), les fluoropyrimidines, la gemcitabine et les platines taient les trois types dagents

    cytotoxiques semblant privilgier, avec globalement des taux de rponse (mdian : 23 %), temps

    progression (mdian : 4,1 mois) et survies globales (mdiane : 8,2 mois) restant faibles [Eckel

    2007]. Une chimiothrapie base de fluoropyrimidine pourrait donc tre propose en deuxime

    ligne.

    Lessai de phase II randomis franco-allemand BINGO a randomis 150 patients entre GEMOX

    plus cetuximab et GEMOX seul. Lobjectif principal (obtenir un taux de survie sans progression

    4 mois dau moins 60% dans le bras exprimental) a t atteint (63% vs 54%). Cependant, la

    survie sans progression (6,1 vs 5,5 mois) et la survie globale (11,0 vs 12,4 mois) taient similaires

    dans les deux bras. La prsence de mutations KRAS (19%) ou BRAF (5%) ne modifiait pas

    significativement ces rsultats [Malka 2014]. Dans un essai de phase II randomis taiwanais chez

    122 patients, le taux de rponse (critre de jugement principal, 27% vs 17%) et la survie sans

    progression mdiane (6,7 vs 4,1 mois, p = 0,06) taient numriquement suprieurs avec la

    combinaison GEMOX modifi (mGEMOX : gemcitabine rduite 800 mg/m et oxaliplatine 85

    mg/m) plus ctuximab compare au mGEMOX seul, sans avantage significatif en termes de

    survie globale (10,6 vs 9,8 mois) ; de faon surprenante, les rsultats semblaient plus favorables

    avec lassociation chez les patients avec tumeur KRAS mute (36 % des cas) [Chen 2013]. Dans

    un essai sud-coren de phase III comparant GEMOX seul ou GEMOX plus erlotinib (100 mg/j), le

    critre de jugement principal (survie sans progression) na pas t significativement amlior (5,8

    vs 4,2 mois, p = 0,0796) dans la population globale de lessai (n = 268), mais la t dans le sous-

    groupe des patients atteints de cholangiocarcinome (n = 180) (5,9 vs 3,0 mois, p = 0,0495). A

    noter que malgr un taux de rponse suprieur (34 % vs 18 %), le taux de contrle tait similaire,

    de mme que la survie globale (9,5 mois dans les deux bras, p = 0,61) [Lee 2012].

    REFERENCE

    Si ictre : drainage biliaire endoscopique et/ou percutan, ou chirurgical en cas d'chec chez les

    patients bonne esprance de vie, ou si tumeur trouve non rscable lors d'une laparoscopie ou

    laparotomie.

    Puis traitement discuter en fonction de l'tat gnral (PS) :

  • 16

    PS suprieur 2 : soins de support exclusifs ;

    PS entre 0 et 2 : CT par gemcitabine-cisplatine (schma GEMCIS).

    Options

    Alternatives de CT :

    En 1re ligne :

    GEMOX si cisplatine contre-indiqu ;

    Gemcitabine seule si platines contre-indiqus ;

    Fluoropyrimidine (seule ou associe un platine) si gemcitabine contre-indique ;

    En 2e ligne : CT base de fluoropyrimidine aprs 1re ligne base de gemcitabine.

    ESSAIS THERAPEUTIQUES

    SUN-CK (promoteur : GERCOR ; coordinateur : Pr Eric Raymond, Hpital Beaujon, Clichy) :

    essai de phase II multicentrique valuant le sunitinib en 2e ligne aprs chec dune 1re ligne base

    de gemcitabine et platine chez les patients avec cholangiocarcinome intra-hpatique avanc.

    Programme AcS de LINCa (promoteur : Unicancer ; rfrent cancers biliaires : Dr David

    Malka, Gustave Roussy, Villejuif) : essai de phase II national permettant un accs scuris pour

    les patients souffrant dune tumeur porteuse dune altration gnomique sur une des cibles

    biologiques de la molcule :

    o au crizotinib :

    cancer biliaire avec translocation de ROS1 ;

    nouvelle cohorte tumeurs rares avec anomalie sur une des cibles du crizotinib :

    translocation/amplification/mutation dALK ;

    amplification/mutation de MET.

    o prochainement au vmurafnib : cancer biliaire avec mutation de BRAF.

    8.5. Surveillance post-thrapeutique

    Lintrt dune surveillance nest pas dmontr.

    Lintrt de la rptition des dosages sriques dun ou plusieurs marqueurs tumoraux pour le suivi

    au cours du traitement ou la surveillance post-thrapeutique nest pas dmontr.

    REFERENCE

  • 17

    Aprs rsection vise curative : surveillance clinique tous les 3 mois la premire anne puis tous

    les 6 mois jusqu 5 ans.

    OPTIONS

    Imagerie abdominale (chographie, TDM) tous les 3 6 mois pendant 5 ans ;

    Imagerie thoracique (radiographie, TDM) annuelle pendant 5 ans ;

    Autres examens (scintigraphie osseuse, TDM crbrale,) si signe d'appel ;

    Aprs drainage par endoprothse : surveillance clinique + bilirubinmie J8 et J30 puis toutes les

    6-8 semaines, ou pas de surveillance systmatique (chographie, et tests hpatiques en cas de

    rcidive ictrique et/ou signes infectieux).

    8.6. Traitement des rcidives

    La rcidive est souvent loco-rgionale. En cas de rcidive biliaire aprs rsection, le traitement

    ncessite une approche chirurgicale ou percutane (abord endoscopique rendu impossible du fait de

    lanastomose hpatico-jjunale).

    8.7. Rfrences

    Andr T, Tournigand C, Rosmorduc O, Provent S, Maindrault-Goebel F, Avenin D, et al. Gemcitabine

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  • 22

    Tableau 1. Classification TNM (7e dition) UICC AJCC (2010) des cancers des voies biliaires

    intra-hpatiques.

    Extension M0

    M1 N0 N1

    Tis In situ (carcinome intraductal) 0 - -

    T1 Tumeur solitaire sans invasion

    vasculaire I

    IVA IVB

    T2a Tumeur solitaire avec invasion

    vasculaire II

    T2b Tumeurs multiples

    T3

    Pritoine viscral (perforation)

    Organes extra-hpatiques

    adjacents

    III

    T4 Pri-ductale IVA

    T : tumeur primitive (TX : non valuable ; T0 : non dcelable).

    N : mtastases ganglionnaires rgionales (NX : non valuables ; N0 : absence ; N1/N2 :

    prsence).

    M : mtastases distance (M0 : absence ; M1 : prsence ; N.B. : MX : abandonn).

  • 23

    Tableau 2. Classification TNM (7e dition) UICC AJCC (2010) des cancers des voies

    biliaires extra-hpatiques proximales (canaux hpatiques commun, droit et gauche).

    Extension M0 M1 N0 N1* N2** Tis In situ 0 - - -

    T1 Paroi biliaire (jusqu'au muscle ou au tissu fibreux) I

    IIIB

    IVB

    T2a Au-del de la paroi biliaire (jusqu'au tissu adipeux) II T2b Parenchyme hpatique adjacent

    T3

    Veine porte (atteinte unilatrale) Artre hpatique (atteinte unilatrale)

    IIIA

    T4

    Veine porte (tronc ou atteinte bilatrale) Artre hpatique commune Canaux biliaires secondaires - Atteinte bilatrale - Atteinte unilatrale avec

    envahissement controlatral de la veine porte ou de l'artre hpatique

    IVA

    * Le long du canal cystique, du canal hpatique commun, de l'artre hpatique commune et de la veine porte. ** Pri-aortiques, pri-caves, du tronc cliaque et de lartre msentrique suprieure. T : tumeur primitive (TX : non valuable ; T0 : non dcelable). N : mtastases ganglionnaires rgionales (NX : non valuables ; N0 : absence ; N1/N2 : prsence). M : mtastases distance (M0 : absence ; M1 : prsence ; N.B. : MX : abandonn).

  • 24

    Tableau 3. Classification TNM (7e dition) UICC AJCC (2010) des cancers des voies

    biliaires extra-hpatiques distales (au-del de l'insertion du canal cystique).

    Extension M0 M1 N0 N1 Tis In situ 0 - -

    T1 Paroi biliaire (jusqu'au muscle ou au tissu fibreux) IA IIB IV T2 Au-del de la paroi biliaire IB T3 Organes adjacents* IIA

    T4 Tronc cliaque Artre msentrique suprieure III

    * Vsicule biliaire, pancras, duodnum ou autres organes adjacents. T : tumeur primitive (TX : non valuable ; T0 : non dcelable). N : mtastases ganglionnaires rgionales (NX : non valuables ; N0 : absence ; N1/N2 : prsence). M : mtastases distance (M0 : absence ; M1 : prsence ; N.B. : MX : abandonn).

  • 25

    Tableau 4. Classification TNM (7e dition) UICC AJCC (2010) des cancers de la vsicule biliaire.

    Extension M0 M1 N0 N1* N2** Tis In situ 0 - - - T1a Lamina propria I

    IIIB

    IVB

    T1b Musculeuse

    T2 Tissu conjonctif pri-musculaire II

    T3

    Pritoine viscral (perforation) Foie (par contigut) 1 organe/structure extra-hpatique (par contiguit)***

    IIIA

    T4

    Tronc porte Artre hpatique 2 organes/structures extra-hpatiques (par contiguit)***

    IVA

    * le long du canal cystique, du canal hpatique commun, de l'artre hpatique commune et de la

    veine porte.

    ** pri-aortiques, pri-caves, du tronc cliaque et de lartre msentrique suprieure.

    *** Estomac, duodnum, clon, pancras, piploon, canaux biliaires extra-hpatiques

    T : tumeur primitive (TX : non valuable ; T0 : non dcelable).

    N : mtastases ganglionnaires rgionales (NX : non valuables ; N0 : absence ; N1/N2 :

    prsence).

    M : mtastases distance (M0 : absence ; M1 : prsence ; N.B. : MX : abandonn).

  • 26

    Tableau 5. Classification de Bismuth-Corlette (tumeurs pri-hilaires).

    Type Extension tumorale I Canal hpatique commun II Bifurcation du canal hpatique

    commun IIIa Canal hpatique droit IIIb Canal hpatique gauche IV Canaux hpatiques droit et gauche