32
vox pop Le recyclage, ça vous interpelle ? 31 Fibrose kystique : 25 ans de progrès 4 Retour au travail après une maladie 10 1, 2 ,3 ou 4 ridelles ? 14 Enseignement : arthroscopies par simulateur 22 Recherche 23 Les commissaires 24 Fondation 26 Semaine de l’inhalothérapie 28 Ergothérapie en santé mentale 29 Bernard Cyr est suivi à la clinique de fibrose kystique de l’Hôtel-Dieu du CHUM. Photo Dominique Lalonde Volume 1 numéro 5, novembre-décembre 2010 Bernard Cyr est atteint de fibrose kystique, mais vous le croiseriez sans vous douter qu’il porte en lui un bagage génétique responsable de cette maladie grave acquise dès la naissance. Il a même plutôt bonne mine pour quelqu’un qui n’a que 25 % de fonction respiratoire et qui attend depuis un an une greffe de poumon ! Suite page 8 Survivre à la génétique Dossier communauté 16

à la génétique - ruis.umontreal.ca · à la génétique Dossier communauté 16. Formé de l’Hôtel-Dieu, de l’Hôpital Notre-Dame et de l’Hôpital Saint-Luc, au cœur de

  • Upload
    phungtu

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

vox popLe recyclage, ça vous interpelle ? 31

Fibrose kystique : 25 ans de progrès 4 Retour au travail après une maladie 10

1, 2 ,3 ou 4 ridelles ? 14 Enseignement : arthroscopies par simulateur 22

Recherche 23 Les commissaires 24 Fondation 26 Semaine de l’inhalothérapie 28

Ergothérapie en santé mentale 29

Bernard Cyr est suivi à la clinique de fibrose kystique de l’Hôtel-Dieu du CHUM. Photo Dominique Lalonde

Volume 1 numéro 5, novembre-décembre 2010

Bernard Cyr est atteint de fibrose kystique, mais vous le croiseriez sans vous douter qu’il porte en lui un bagage génétique responsable de cette maladie grave acquise dès la naissance. Il a même plutôt bonne mine pour quelqu’un qui n’a que 25 % de fonction respiratoire et qui attend depuis un an une greffe de poumon ! Suite page 8

Survivre à la génétique

Dossier communauté 16

Formé de l’Hôtel-Dieu, de l’Hôpital Notre-Dame et de l’HôpitalSaint-Luc, au cœur de Montréal, le CHUM est le plus grandcentre hospitalier universitaire francophone en Amériquedu Nord. À ce titre, il occupe une place prépondérante dansl’application d’approches de soins novatrices, dans la recherchede nouvelles connaissances, de même que dans la transmis-sion du savoir auprès des professionnels et futurs professionnels de la santé.

En plus d’accueillir la clientèle adulte de son territoire désigné,le CHUM reçoit des patients de partout au Québec dans lesspécialités où il possède une expertise reconnue, notammenten oncologie, maladies cardiovasculaires et métaboliques,neurosciences, médecine des toxicomanies, hépatologie (spécialité des maladies du foie), transplantation d’organes,plastie de reconstruction y compris les soins aux grands brûléset, plus récemment, en gestion de la douleur chronique.

Structuré en grandes unités cliniques regroupant plusieursspécialités, le CHUM place le patient au cœur de toutes ses actions, de sorte que ce sont les spécialistes qui se relaient auprès du patient et non l’inverse. Une réalité qui sera de plus en plus tangible grâce à la construction du futurCHUM, au 1000 rue Saint-Denis, et de son centre de rechercheavoisinant, où médecins, chercheurs et autres professionnelsde la santé travailleront coude à coude sous un même toit.

Le patient est au cœur de toutes nos actions(et en page couverture de chumagazine).

Hôtel-Dieu du CHUM3840, rue Saint-UrbainMontréal (Québec) H2W 1T8

Hôpital Notre-Dame du CHUM1560, rue Sherbrooke EstMontréal (Québec) H2L 4M1

Hôpital Saint-Luc du CHUM1058, rue Saint-DenisMontréal (Québec) H2X 3J4

Un seul numéro de téléphone514 890-8000

chumagazine est publié par la Direction des communications du CHUM3840, rue Saint-Urbain, Montréal (Québec) H2W 1T8

ÉditriceÈve BlaisRédactrice en chefCamille LaroseJournalistes-reportersMarjolaine Mailhot, Anne WhitesideCollaborationCéline Corbeil, Dicki Chhoyang, Mireille Chalifour, Éloi Courchesne, Geneviève Frenette, Nathalie Forgue, Élodie Grange, Claude Lapointe, Hélène de Launière et Laval de Launière (du Comité provincial des adultes fibro-kystiques, CPAFK), Alexandra OuimetConception graphiqueChantal ClaudePhotographesDominique Lalonde (page couverture), Stéphane Gosselin, Luc Lauzière, Stéphane Lord, Martin ViauComité de lectureChristian Beaulieu, Isabelle Fonteret, Annie Kobril, Annick Madiot, Lucie Poirier, Soeur Jean-Éva Trottier, Anne Whiteside Conseiller publicitaireXuân-Huy Nguyen, [email protected], 450 882-3702Conseiller graphique à la publicitéAndré DuboisImpressionImprimerie R.M. Hébert

chumagazine est publié six fois l’an, tous les deux mois.Les textes et photos doivent parvenir à la rédaction six semaines avant la parution du numéro bimestriel.Sauf pour les infirmières, le masculin est utilisé dans les textes afin de faciliter la lecture et désigne aussi bien les hommes que les femmes.Les articles de chumagazine peuvent être reproduits sans autorisation, avec mentionde la source. Les photos ne peuvent pas être utilisées sans autorisation.

Disponible sur l’intranetaccueil/dc/publications/chumagazine/volume1numero5

Disponible sur le webchumagazine.qc.ca

ISSN 1923-1822 chumagazine (imprimé)ISSN 1923-1830 chumagazine (en ligne)

Pour joindre la rédaction, commentaires, [email protected]@ssss.gouv.qc.ca, 514 890-8000, poste 23679Prochain numéro : janvier 2011

2 l chumagazine novembre-décembre 2010

Édito

Projet de santé, projet de société, la construction du nouveau CHUM et de son Centre de recherche est aussi un grand projet pour sa communauté environnante.Parce qu’il modifiera entre autres considérablement l’environnement urbain, le visagedu quartier, c’est tout un milieu de vie, un écosystème, qui sera modifié par noschantiers et, ultimement, par la construction du nouveau CHUM.

Parce que nous faisons aussi partie de ce milieu de vie, le CHUM s’est engagé dans un dialogue étroit et fécond avec ses communautés environnantes, qu’il s’agissedes résidants du quartier, des commerçants, des travailleurs ou encore des groupescommunautaires. Une initiative propre au CHUM à laquelle je crois fermement :jusqu’ici, aucune autre institution n’a tenté de se rapprocher ainsi de sa communautédans le cadre de grands travaux. Le travail qui est fait sur le terrain est systématique:chaque organisme du quartier a été rencontré, afin de connaître sa mission et ses besoins. Le même exercice a été effectué à l’interne, cette fois auprès des directionsayant des liens étroits avec la communauté (Direction des ressources humaines, Direc-tion de l’enseignement, Direction de la promotion de la santé, Centre de recherche).

Le nouveau CHUM se situera dans un quartier caractérisé à la fois par la mixité, la densité et la diversité. Chaque jour, plusieurs centaines de milliers de travailleurs,d’étudiants, de visiteurs et de touristes fréquentent le secteur, où l’itinérance et lamarginalité sont également des réalités. Nous sommes conscients de la fragilité del’écosystème humain et urbain dans lequel la construction du nouveau CHUM s’insère et nous en tenons compte à chaque étape du projet. C’est aussi pourquoiune agente de liaison avec la communauté, Mme Dicki Chhoyang, a fait son entrée au CHUM en 2008. La direction du CHUM travaille en étroite collaboration avecMme Chhoyang afin d’établir un véritable dialogue avec la communauté. Déjà, de nouveaux liens se tissent entre les deux groupes, des liens garants d’un bon voisinage, d’une insertion réussie dans le milieu.

Grâce aux échanges, aux discussions, au partage d’informations, nous avons, j’en suis convaincu, le pouvoir de rassembler les différents publics qui forment la commu-nauté environnante du CHUM. En communiquant, nous reconnaissons la place et le rôle de premier ordre que cette même communauté est appelée à jouer. Tous ces gens,qui seront témoins de la construction du nouveau CHUM, ne sont-ils pas aussi degrands ambassadeurs?

Ces ambassadeurs, cette communauté dont je parle, c’est également celle des travailleurs du CHUM, médecins, infirmières et autres professionnels de la santé, enplus des patients et visiteurs qui fréquentent notre centre hospitalier. Ce sont eux, c’estvous, qui serez ou qui êtes aux premières loges pour assister à la concrétisation dunouveau CHUM.

Le nouveau CHUM : au diapason de sa communauté environnante

Renaud Vigneault, directeur des ressources humaines Photo Luc Lauzière

chumagazine novembre-décembre 2010 l 3

La fibrose kystique 25 ans de progrès

L’équipe de la clinique de la fibrose kystique :1re rangée de gauche àdroite : Laval de Launière,intervenant social,Marjolaine Mailhot,nutritionniste, Dre AnnickLavoie, Stéphanie Turcotte,infirmière clinicienne ;deuxième rangée : Dr Yves Berthiaume,Dre Maïté S. Carricart,Dr Alphonse Jeanneret,Yung-Chun Chou,infirmière. Absents : le physiothérapeuteGeorges Kasparian etl’agente administrativeLisanne Lincourt.Photo Dominique Lalonde

4 l chumagazine novembre-décembre 2010

I l n’a pas plu finalement dans le jardin des sœurs hospitalières en ce jeudi 23 septembre, date retenue

pour souligner avec quelques amis les25 ans de la clinique de fibrose kystiqueau CHUM.

En fait, les premiers patients atteints de fibrose kystique sont arrivés à l’Hôtel-Dieu en 1980. Ce n’est toutefois qu’en1985 que la Fondation canadienne de fibrose kystique a agréé la clinique, qui devenait la deuxième au Canada, aprèscelle de Toronto. Elle comptait alorsune vingtaine de patients, on en soignemaintenant 310.

Que de chemin parcouru, ont rappelétour à tour les Drs Guy Lapierre du CHUSainte-Justine, et Alphonse Jeanneret duCHUM. C’est le Dr Lapierre en effet qui,

voyant ses patients vieillir de plus en plus,chercha à leur fournir un environnementde soins pour adultes. C’est ainsi qu’au fildes discussions et lors de soupers avecles Drs Roger Lasalle, Pierre Masson etAndré Lamarre, il fut décidé que l’Hôtel-Dieu serait l’endroit idéal pour effectuercette transition. La clinique du CHUM reçoit maintenant plus de patients quecelle de Sainte-Justine.

À l’époque, poursuit le Dr Jeanneret,les Drs Nadeau, Leblanc et Bolduc m’ontdit : «Tu es le plus jeune, c’est donc toiqui va t’occuper d’eux. J’étais là au bonmoment, c’était pas plus compliqué queça.» Le Dr Yves Berthiaume, pneumo-logue, chercheur et professeur, l’a rapide-ment épaulé et une équipe enthousiastes’est peu à peu constituée autour de ces

pionniers. La relève est maintenant assu-rée avec les Dres Annick Lavoie et Maïté S.Carricart, qui y sont respectivement depuis dix et cinq ans.

La Dre Lavoie, qui a succédé au Dr Jeanneret en tant que directrice de la clinique, en a profité pour saluer et remercier tout les intervenants, les résidents, surspécialistes (fellows) etchercheurs, les infirmières du 2e LeRoyer et de la clinique, les physios, inhalos, nutritionnistes, les médecins endocrinologues, de la gastro, l’équipede transplantation de l’Hôpital Notre-Dame, la pharmacie, les cogestionnaireset la direction pour l’aide et l’écoute,sans oublier l’intervenant Laval de Launière qui y est depuis le début.«Sans eux, on ne serait pas là !»

F onder une clinique de fibrosekystique n’est pas donné à toutle monde. Après plus de trente

années de dévouement à cette maladie,le Dr Alphonse Jeanneret peut réelle-ment être fier. Être le bâtisseur d’unetelle œuvre — une clinique qui estmaintenant l’une des plus importantesau pays —, mais aussi, et surtout, avoirsu instaurer un cadre où chaque patientest assuré d’avoir les meilleurs soins,l’écoute et l’encouragement nécessairespour affronter une maladie chronique,par une équipe totalement vouée aumieux-être de chaque patient, cela estune entreprise fabuleuse.

Étiez-vous destiné àchoisir la médecine ?Non, pas du tout. Mon père était pâtis-sier. J’ai longtemps hésité entre leslangues, la linguistique, et surtout laphilologie grecque. J’ai choisi la méde-cine pour vivre dans le monde moderne.Les sciences pures m’intéressaient plusou moins. La médecine englobe tantl’humanisme que la science. J’ai doncchoisi la médecine. Une fois décidé, j’aipoursuivi. En Suisse, quand on com-mence quelque chose, on le finit.

Comment avez-vous étéamené à vous spécialiseren pneumologie ?Après les études de médecine, on faitla résidence. J’ai commencé l’anesthésiecar il y avait un poste d’offert. Puis, j’aivoulu me perfectionner et apprendrel’anglais. J’aurais pu aller en Angleterre,

mais la médecine s’y pratiquait commepartout ailleurs en Europe. L’Australieétait loin. Aux États-Unis, on vivait lestourments de la guerre du Vietnam.Donc, j’ai choisi le Canada. J’ai alorsfait la médecine interne pendanttrois ans à Ottawa où je me suis dé -couvert un goût pour la pneumologie.À cette époque, Winnipeg était l’endroit idéal pour me spécialiser.Après ma spécialisation, j’ai voulu travailler dans un plus grand centre,et où la vie culturelle était, disons, davantage animée. On m’a offertun poste de pneumologue, ici, à l’Hôtel-Dieu, que j’ai accepté.

Et votre orientation versla fibrose kystique ?À ce moment — c’était il y a 30 ans —,il n’y avait pas d’adulte atteint de fibrosekystique. Je me souviens qu’à la fin dema spécialisation, un des pneumologuesde l’équipe a présenté le cas d’une pa-tiente fibro-kystique âgée de 18 ans.Je me souviens de notre grand étonne-ment à tous. C’était le seul cas quis’était présenté pendant toute ma spé-cialisation. La fibrose kystique pour lesadultes n’existait tout simplement pas.Elle était une maladie pédiatrique. Tousles enfants étaient traités à l’HôpitalSainte-Justine.

Le Dr Alphonse Jeanneret

Médecin de cœurPour souligner le 25e anniversaire de la clinique de fibrose kystique de l’Hôtel-Dieu du CHUM, chumagazine publieune entrevue réalisée avec le Dr Alphonse Jeanneret, fondateur de la clinique de fibrose kystique du CHUM et y travaillanttoujours comme pneumologue, extraite du CPAFK Express, l’organe du Comité provincial des adultes fibro-kystiques(CPAFK) dont le directeur est M. Laval de Launière, intervenant social depuis 25 ans à la clinique.

L’entrevue a été réalisée le 13 septembre 2010. Propos recueillis par Hélène de Launière. Photo Luc Lauzière

chumagazine novembre-décembre 2010 l 5

6 l chumagazine novembre-décembre 2010

Traditionnellement, les patients ayantune pathologie pédiatrique (p. ex. : malfor -mation cardiaque congénitale, diabète juvénile), mais qui atteignaient l’âge adulte,étaient transférés de Sainte-Justine àl’Hôtel-Dieu. C’est ainsi qu’en 1982, notreéquipe de pneumologues a été pressen-tie pour traiter les jeunes adultes atteintsde fibrose kystique. À l’époque, il y avaitune dizaine de patients.

C’est ainsi qu’a germél’idée de fonder laclinique de fibrosekystique ?Exactement, le besoin est venu delui-même. Et qui devait s’en occuper?Comme j’étais le dernier arrivé et queje n’étais pas surspécialisé, j’étais la personne toute désignée. C’est doncle hasard qui m’a donné cette respon -sabilité. Et le hasard fait très bienles choses…

Sainte-Justine nous envoyait de nouveaux patients régulièrement. Aubout de deux ans, nous en avions unecinquantaine à traiter. Il fallait donc s’or-ganiser pour leur donner les meilleursservices. La clinique a été officiellementreconnue en 1985 par la Fondation canadienne de la fibrose kystique.

Quelles ont étéles difficultés ?J’étais alors le seul médecin. Nousavions principalement un manque depersonnel et de lits. C’est grâce à la Fondation que j’ai pu m’adjoindre uneinfirmière coordonnatrice, madame Jocelyne Lavallée, laquelle a permis unmeilleur fonctionnement de la clinique.Elle répondait aux multiples demandesdes patients et elle fixait les rendez-vous selon les besoins. Puis, nous avonseu des lits réservés aux patients fibro-kystiques et des locaux. Les besoins ontaugmenté au rythme du nombre crois-sant de patients et nous nous sommesajustés au fur et à mesure. La plusgrande difficulté a été de nature admi-nistrative. Couvrir la demande et obtenir

l’argent nécessaire pour développer les services a été particulièrement difficile.

À quoi ressemblait lemonde de la fibrosekystique à l’époque ?Quels sont leschangements majeurs ?D’abord, on avait affaire à une clientèletrès jeune qui souffrait d’une maladiechronique depuis l’enfance et qui avaitune espérance de vie de 20-25 ans. Ilsconsidéraient l’Hôtel-Dieu comme unmouroir. Être transféré ici, c’est ce queça voulait dire. Certains patients mou-raient peu de temps après leur transfert.Nous avons demandé de ne plus noustransférer des patients dont on pouvaitprévoir le décès dans les mois qui sui-vraient le transfert.

Peu d’entre eux avaient fait des études.Maintenant, nous avons des diplômés au doctorat, des gens qui gagnent leurvie, et certains même mènent des viescaptivantes. Plusieurs veulent avoir desenfants. Bref, ils peuvent maintenant avoirdes vies relativement normales selon leurdegré d’atteinte de la maladie.

Puisque l’âge médiande survie a augmenté,quelles sont les nouvellesproblématiques ?Nous comprenons mieux les facteurs àl’origine de la maladie, donc nous traitonsmieux les patients. Nous nous sommesrendu compte qu’il faut être très agressifdans le traitement. Il ne faut pas attendreque les patients soient trop infectés. D’autre part, parce qu’ils vivent mainte-nant plus longtemps, ils développentd’autres maladies comme le diabète, l’ostéoporose, la cirrhose et l’infertilité.

Comment décririez-vous la clientèlefibro-kystique ?Nous parvenons mieux à être détachésdevant un patient atteint d’un cancer du poumon, par exemple, car nous neconnaissions pas ce patient avant qu’il

ne tombe malade. Ici, à la clinique, nousconnaissons nos patients depuis dix, vingtet même trente ans! Nous sommes atta-chés à ces patients. Ils font partie d’unegrande famille. C’est une clientèle jeuneet parfois exigeante. Ils veulent nous rencontrer dans les deux jours. Et nousleur donnons ce service. Ils sont jeunes, ils sont pressés, ils veulent que les chosesaillent vite.

Quels souvenirs gardez-vous de ladécouverte du gène de la fibrose kystique ?C’était en 1989, lors du congrès nord-américain de la fibrose kystique. La découverte a été faite de concert danstrois centres de recherche (un canadien et deux américains). Nous le savionsavant l’annonce officielle faite lors ducongrès. C’est le genre de nouvelle qu’on ne peut garder secrète. C’était formidable! On pensait qu’un an plustard, on allait mettre au point le traite-ment de la maladie et que tout seraitréglé. Mais ce n’est pas simple.

Nous avons beaucoup avancé dans letraitement grâce à la découverte de cegène. On a également identifié ce que cegène fabrique. En effet, il est responsablede la fabrication d’une substance qui estincorporée à la cellule. L’échange entrel’intérieur et l’extérieur de la cellule ne sefait pas correctement car le gène a undéfaut. On est également en mesure devoir ce que cette substance fait et c’estcomme ça qu’on a mieux expliqué laphysiopathologie du poumon, c’est-à-dire le dysfonctionnement du poumondans cette maladie. De là à trouver lemédicament «miracle», il y a encore àfaire. Nous avons compris que les bacté-ries détruisent les bronches peu à peu.Donc, on intervient de façon chroniquepour empêcher les bactéries de proliférerà l’aide de divers antibiotiques. Cette dé-couverte est un moment marquant del’histoire de la fibrose kystique en cequ’elle a apporté dans la compréhensionde la maladie.

Comment avez-vousvécu l’avènement destransplantationspulmonaires au Québec ?

Au début, c’était héroïque. On savaittransplanter des reins et des cœurs, maispas des poumons. On ne savait rien desrejets et des infections dans ce domaine.Maintenant, nous sommes expérimentéset les transplantations vont très bien.Elles ajoutent dix, douze ans à l’espé-rance de vie et procurent une meilleurequalité de vie. C’est une issue pour lespatients qui ont atteint un stade avancéde la maladie malgré les traitements ettoutes les nouvelles approches.

Que pensez-vous du faitque de plus en plus defemmes et d’hommesatteints choisissentd’avoir des enfants ?

Tout dépend de la gravité de la maladieet de l’assiduité thérapeutique du patient ou de la patiente. Étant donnéque les jeunes fibro-kystiques de 20 anspeuvent s’attendre à vivre au-delà de45 ou 50 ans, ils peuvent facilement élever des enfants jusqu’à ce queceux-ci soient devenus adultes, avectoutes les joies que cela procure. ll fautsimplement s’assurer que le partenairesain (non atteint de FK) ne soit pas por-teur d’une mutation pour ne pas courir

le risque d’avoir un bébé atteint de fibrose kystique. Ce qui peut se faireavec une simple prise de sang.

Concernant la nouvelle donne de la contaminationcroisée qui est d’isoler le patient, pensez-vousqu’on est devant unchangement de culture face auxbactéries ?Nous nous sommes rendu compte quecertains patients présentent des bacté-ries plus virulentes que d’autres. Il estalors essentiel de l’isoler. Comme nousne savons pas à quel moment ces muta-tions bactériennes peuvent survenir — trois jours ou trois mois plus tard —,on prend les précautions nécessaires car les patients sont toujours infectés.

Êtes-vous de ceux etcelles qui croient qued’ici 25 ans la fibrosekystique ne sera plusune maladie mortelle ?Oui. Je pense toutefois qu’il faudravingt ans plutôt que cinq ans. En fait, lathérapie génique devrait faire une percéeen identifiant un gène non exprimé dontle produit aurait une fonction similaireau CFTR (produit du gène de la FK).

En stimulant ce gène caché, on pourraitremédier au défaut de l’autre.

Le Canada est l’un despays où l’espérance de viedes personnes atteintesde fibrose kystique estla plus élevée au monde.À quoi attribuez-vousce succès ?Il y a trois grandes raisons. Il y a partoutau Canada des cliniques bien organi-sées. Le rôle que joue la Fondation canadienne de la fibrose kystique estégalement primordial. La Fondation afait énormément pour que ces cliniquesfonctionnent bien et pour uniformiser letraitement partout au pays. Enfin, c’estgrâce à notre système de santé, qui per-met un niveau de soin maximal danstoutes les cliniques.

En conclusion ?Vous savez, quand nous entrons dansle monde de la fibrose kystique, noussommes totalement happés, entraînésdans le mouvement. C’est parfois trèsdur ; souvent, ça brise le cœur. Parcontre, les réussites sont salutaires etnous rendent très heureux. Il y a beau-coup de satisfaction à maintenir la viedes patients jusqu’à la greffe car noussommes si attachés à eux. Travaillerpour la fibrose kystique, c’est assuré-ment formidable !

chumagazine novembre-décembre 2010 l 7

L e frère de Bernard Cyr est décédé de la fibrose kystiqueà l’âge d’un an. Bernard, lui, a

maintenant 48 ans et envisage avec sérénité son avenir. C’est dire jusqu’àquel point les traitements de la fibrosekystique ont évolué ces dernières années.

Cette maladie se manifeste de plu-sieurs façons. Le défaut génétique modi-fie une protéine qui entraîne le mauvaisfonctionnement du canal de chlore. Dumucus trop épais se développe alors, cequi entrave le fonctionnement normal decertains organes. Dans le cas de Bernardcomme dans la grande majorité des cas,ce sont le pancréas et les poumons quisont affectés.

Bernard a été suivi à l’Hôpital Sainte-Justine depuis sa naissance et, par lasuite, à l’Hôpital de Montréal pour en-fants. Il a été parmi les premiers patientstransférés à l‘Hôtel-Dieu à l’âge adulte.

Son avenir était incertain : allait-il pouvoir survivre assez longtempspour s’engager dans la vie adulte, entreprendre des études universitaires,travailler et tomber en amour? Et bienoui ! Il a réalisé tout cela, comme plu-sieurs autres adultes fibro-kystiques d’ailleurs, mais non sans peine…

Actuellement, Bernard vit entouréde sa famille, de sa conjointe. Ses traitements sont exigeants en termes de temps, et demandent une disciplineexemplaire dont il se passerait bien parfois ! Il est suivi de près par l’équipespécialisée en fibrose kystique compre-nant infirmières, physiothérapeute, intervenant social, pneumologues, nutritionniste et aussi endocrinologuescar Bernard a développé, comme 40%des adultes fibro-kystiques, une formeunique de diabète lié à cette maladie. Il a donc dû modifier considérablementses habitudes alimentaires afin de se préparer à la greffe pulmonaire. Il est

inscrit officiellement sur la liste de greffe depuis décembre 2009.

Il tient à souligner qu’il ne pourraitavoir cette qualité de vie sans la collabo-ration de son employeur, les caisses po-pulaires Desjardins, et sans la qualité des

soins attentionnés prodigués par l’équipe du CHUM. Bernard espère vivre encoretrès longtemps et recevoir des poumonsà temps. Que pouvez-vous faire pourl’aider? Signez votre carte de dons d’organes… MM

Saviez-vous que• Un Canadien sur 25 est porteur du gène de la fibrose kystique, mais

n’éprouve aucun symptôme. Il faut que les deux parents soient porteurs du gène pour que l’enfant en soit atteint.

• Une jeune femme fibro-kystique suivie à l’Hôtel-Dieu est mère de triplésmaintenant âgés de 4 ans ; une autre patiente de 47 ans est deux fois grand-mère. La doyenne des patients est âgée de 65 ans.

• C’est grâce aux associations et organismes qui se consacrent à la fibrose kystique que la recherche a pu avancer et que les fibro-kystiques améliorentleur qualité de vie. Citons la Fondation l’air d’aller(www.fondationlairdaller.org), la Fondation canadienne de fibrose kystique(www.cysticfibrosis.ca/fr) et son pendant québécois, l’Association québécoisede la fibrose kystique (www.aqfk.qc.ca), ainsi que le Comité provincial desadultes fibro-kystiques (www.cpafk.qc.ca).

Bernard Cyr, atteint de fibrose kystique

Survivre ? Non, vivre !

À la clinique de fibrose kystique,Bernard rencontre plusieursprofessionnels, ici, l’infirmièreclinicienne en suivi systématiqueStéphanie Turcotte et la pneumologueMaïté S. Carricart. Photo Dominique Lalonde

8 l chumagazine novembre-décembre 2010

chumagazine novembre-décembre 2010 l 9

Félicitations !

Michelle Laganière

Mme Michelle Laganière, chef technologue dulaboratoire regroupé de l’Hôtel-Dieu, a reçule Prix Méritas Mentor (profil santé) lors de lasoirée des Mérites Classes Affaires Desjardins2010. Mme Laganière et toute l’équipe du labo-ratoire ont accueilli au cours du mois d’aoûtune jeune stagiaire dans le cadre du pro-gramme Classes Affaires qui vise à sensibiliserles jeunes du secondaire à l’importance de lapersévérance scolaire et de l’obtention d’un diplôme. Mme Laganière s’est distinguée, grâceà la collaboration du personnel du laboratoire,parmi les 805 mentors qui avaient accueilli unjeune stagiaire cet été. Ce prix, attribué par l’organisme MR3 Montréal Relève, souligneentre autres l’efficacité de l’encadrement, la gé-nérosité et la qualité des activités proposéespar la mentore. La jeune stagiaire avait eu lachance de s’intégrer aux gens des laboratoiresde pathologie, de biochimie, de microbiologie,d’hématologie, de la banque de sang et de di-vers secteurs spécialisés. Ces équipes ont toutesété dévouées et ont permis à la stagiaire d’at-teindre les objectifs qu’elle s’était fixés, soit deprendre de l’assurance et d’évaluer si le milieude la santé répond à ses objectifs de carrière.

Michelle Laganière, chef technologue, Départementd’hématologie/médecine transfusionnelle/laboratoireregroupé HD, Mohamed Tayed, technologiste médical,Yves Pépin, coordonnateur technique, immuno-humoral, Denise Bellemare, coordonnatrice, banque de sang, Claude Lachapelle, coordonnatrice,microbiologie. Photo Dominique Lalonde

Sylvio Rioux

Le 3 juin dernier, M. Sylvio Rioux, coordonnateurdes services interdisciplinaires à la Direction desregroupements clientèles, a été nommé premiervice-président du comité exécutif de l’Ordre destravailleurs sociaux et des thérapeutes conju-gaux et familiaux du Québec. M. Rioux est aucomité exécutif de l’Ordre depuis trois ans où il s’est intéressé à certains grands dossiers, notamment à l’application de la Loi 90 sur les

rôles des professionnels et de la Loi 21 sur l’encadrement de la santé men-tale et des thérapies. Son expertise au CHUM et ses liens avec plusieurs autres ordres professionnels sont particulièrement appréciés.

Nicole Sansregret

Bravo à Mme Sansregret, agente administrativeau Département de chirurgie à l’Hôtel-Dieu,qui s’est classée 2e dans son groupe «Femmes45-49 ans pour un sprint» lors de sa toute première participation au triathlon Esprit deMontréal, qui se déroulait le 11 septembre dernier à l’Île Notre-Dame. Avec raison, elle esttrès fière de cet exploit inattendu, qui exigeaitun effort soutenu, le temps d’un 750 mètres

de natation, d’un 20 km en vélo et d’un 5 km de course.

Huit infirmières certifiées

Une année faste du côté des certifications canadiennes puisque huit infir-mières du CHUM en ont obtenu une, au lieu des une ou deux habituelles.Cette certification exige de l’infirmière qu’elle ait travaillé au moins deuxans dans la spécialité visée par la certification et qu’elle ait réussi un examen national demandant des mois de préparation. Le CII a organisé,le 7 octobre dernier, un souper de reconnaissance pour les féliciter. Bravo !

De gauche à droite : Alexis Parent, certification enoncologie, Sylvie Delisle, en gastro-entérologie ;Nicole Fournier, en oncologie ; Joumana Fawaz, enmédecine-chirurgie ; Geneviève Éthier, en oncologie. Médaillons : Marilène Lauzon, certification en péri-opératoire ; Sylvie Lafrenière, en gérontologie ;absente : Marie-Ange Fecteau, en péri-opératoire.

Mme Ginette Boudrias travailledepuis près de 20 anscomme préposée aux ser-

vices alimentaires du CHUM où elle estaffectée à des tâches très variées. Elle présente au fil des ans des problèmesmusculosquelettiques dans les mains etles doigts qui la rendent incapable desoulever ou de pincer des objets (parexemple des assiettes) à l’aide du pouceet de l’index ou même de compter l’ar-gent de la caisse. La douleur la tient éveil-lée la nuit. Suivie par des médecins duCHUM, elle s’absente du travail pendant14 mois et subit trois opérationsaux mains.

Le processus de récupération et de réa-daptation fonctionne bien, mais certaineslimitations demeurent et affectent sa capa-cité à reprendre les tâches habituelles. Desefforts concertés ont permis de lui trouverd’autres tâches convenant à son titre d’emploi: elle travaille maintenant avec leservice de traiteur où les objets à souleversont moins lourds et où les tâches nécessi-

tent de longues marches plutôt que dutravail manuel précis. Elle a été chanceuse:le processus d’accommodement n’a prisque trois semaines. Ce délai de recherched’un poste de travail respectant ses limita-tions a toutefois été stressant, d’autantplus qu’elle ne recevait aucune rémunéra-tion pendant cette période.

Ginette aime son travail où la bonnehumeur et un brin de philosophie sontdes atouts naturels chez elle, et elle esttrès heureuse de pouvoir filer doucementvers sa retraite.

Ta présence fait la différence, pourrait-on dire à cette employée Ce slogan lanceen effet une nouvelle campagne de pro-motion de la présence au travail. Plusieursse souviendront peut-être des affichesdiffusées en 2003 avec les slogans:Merci d’être là! et Je compte sur toi!Cette campagne est renouvelée en 2010avec un nouveau slogan, de nouveauxoutils de communication et des rappelsde l’importance de la présence au travailau quotidien.

Pourquoi une nouvelle campagne?Est-ce que cela va si mal au CHUM?Non, au contraire. En réalité, alors quel’on parle de façon récurrente de l’aug-mentation de l’absentéisme dans les entreprises, le CHUM tire très bien sonépingle du jeu et performe en cette matière. Cette performance doit se poursuivre et être encouragée, croit la Direction des ressources humaines.

Favoriser la présence au travail, c’estmaintenir une force de travail capabled’accomplir sa mission dans les meilleuresconditions possibles et d’éviter l’essouf-flement des équipes. Elle favorise égale-ment le prompt retour au travail despersonnes qui ont dû s’absenter par la mise sur pied de conditions facilitantleur retour.

Que fait le CHUM pour favoriser laprésence au travail? Plusieurs choses : ilexiste une panoplie d’activités physiquesoffertes aux employés par le Centre Acti-Santé pour qu’ils maintiennent unebonne santé physique; des activités

10 l chumagazine novembre-décembre 2010

Nouvelle campagne de promotion de la présence au travail

Ta présence fait la différence !

Ginette Boudrias,de retour autravail après14 mois d’absencemaladie.Photo Stéphane Gosselin

d’information, des conférences et desateliers visant l’amélioration de la santésont régulièrement organisés par les directions de la promotion de la santéet des ressources humaines. La Semainede la santé, le Centre d’abandon du taba-gisme, le Programme d’aide aux em-ployés, le virage santé des cafétérias sontautant de mesures soutenant les em-ployés dans leurs efforts pour rester ensanté. Soulignons également l’existence

de formation continue des gestionnairesafin qu’ils interviennent de façon préven-tive auprès d’employés en difficulté. Parailleurs, des équipes d’intervention sontsur pied visant l’amélioration des condi-tions du travail en favorisant l’ergonomiedes lieux de travail ou en adoptant desmesures de déplacements sécuritairesdes patients ; des équipes de travail sontaccompagnées lors de transformationsorganisationnelles. Des efforts impor-

tants sont consentis afin de faire vivre lareconnaissance du travail au quotidien.

Malgré toutes ces mesures, nul n’est àl’abri de la maladie et du vieillissement.Pour favoriser le retour après une ab-sence prolongée, il est parfois nécessaired’adapter l’environnement ou même deréaffecter les travailleurs à des tâches respectant certaines limitations fonction-nelles comme en témoigne l’exemple deMme Boudrias.

chumagazine novembre-décembre 2010 l 11

Rec

onn

ais

san

ce

Le gagnant du concours pour renommer le service de traiteur du CHUM, M. René St-Pierre, avec quelques-unsde ses collègues des services alimentaires de l’Hôpital Notre-Dame. Photo Stéphane Lord

Le contexte: Le service de traiteurs du CHUM fait peau neuve et renouvelle son offre alimentaire. Un défi a donc été lancé à tous les membres du personneldes services alimentaires : trouver un nouveau nom au service qui collera davantage à sa nouvelle image.

Le motif : Qui de mieux que les employés de ce service pour suggérer quelques bonnes idées?Comme ils possèdent les compétences et l’expertiseliés aux services alimentaires, il semblait évident deles faire participer au processus créatif.

Le moyen: Un concours a été réalisé dans les troishôpitaux s’adressant à tous les membres du personneldes services alimentaires.

Les résultats : 72 propositions ont été mises sur latable, toutes plus géniales les unes que les autres ;25 participants motivés ont participé ; 3 prix de participation ont été décernés et 1 prix Inspirationa couronné l’idée retenue.

Le grand gagnant : M. René St-Pierre, préposé auxservices alimentaires à l’Hôpital Notre-Dame, qui aproposé le nom retenu : À votre santé ! Traiteur

Ce nom a été dévoilé au personnel des services alimentaires lors d’une petite pause sucrée organiséeà leur intention : une autre façon de leur témoigner dela reconnaissance pour leur enthousiasme à participer.

Le service disposera sous peu d’un site revampédans l’intranet par lequel il sera possible de passerdes commandes. AO

Reconnaître, un geste simple etcombien efficace ! Ce que tu escontribue à ce que nous sommes…

Consulter les collègues, c’estreconnaître leur expertiseLorsque vient le temps d’entamer un processus créatif, ça vaut souvent la peine de consulter ses collègues.Ils ont plein d’idées et ne demandent qu’à participer et à montrer leur savoir-faire. L’exercice avive en outrel’esprit d’équipe et crée une collaboration intéressante et dynamique. Histoire d’une belle initiative ence sens de la part des services alimentaires.

12 l chumagazine novembre-décembre 2010

chumagazine novembre-décembre 2010 l 13

L’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-MontréalVivant et accueillant, le nouveau site Internet de l’Insti-tut a l’ambition de se démarquer. Il met en avant-scèneune collection de portraits de patients et d’intervenantsqui ont accepté de prêter leur image pour exprimer l’esprit de la réadaptation et montrer le visage humainde l’Institut.www.irglm.qc.ca

Le CHU Sainte-JustineLe gouvernement du Québec a autorisé un budget de995 M$ pour réaliser la modernisation des installationsactuelles du CHU Sainte-Justine et entreprendre laconstruction du bloc des unités spécialisées et du Centre de recherche.www.chu-sainte-justine.org/Apropos/nouvelle

Diagnostic plus rapide de l’infarctus du myocardeD’abord implanté à l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé deLaval, le projet IPIM visant à sauver des vies grâce à un diagnostic plus rapide de l’infarctus du myocarde chezles patients transportés à l’hôpital par ambulance esten train de s’étendre à l’ensemble du territoire couvertpar Urgences-santé.www.cssslaval.qc.ca

Collecte massive de donnéesLes partenaires du RUIS de l’UdeM ont commencé à en-trer dans une base de données commune leurs tempsde traitement des infarctus aigus du myocarde avec élé-vation ST (IAMEST). Les rapports qui en seront tirés lesaideront à accélérer la prise en charge de ces patients.www.ruis.umontreal.ca

Institut de cardiologie de MontréalDans le cadre du 19e Symposium de cardiologie inter-ventionnelle, les Drs Serge Doucet et Richard Gallo ontutilisé une toute nouvelle technologie en imagerie lorsd’une intervention réalisée en direct de l’Institut de cardiologie de Montréal. Plus de 450 participants ontpu apprécier en haute définition pour la toute premièrefois au Canada les images de ce système de pointe.www.icm-mhi.org

Le RUIS de l’UdeMDes nouvelles du réseau

Le CHUM fait partie duRéseau universitaire intégréde santé de l’Université deMontréal. Ces nouvellesparviennent des autrespartenaires du réseau.

14 l chumagazine novembre-décembre 2010

L e CHUM lance cet automne unevaste campagne de sensibilisa-tion sur l’utilisation sécuritaire

des ridelles de lit, dans la foulée desnouvelles orientations ministérielleset de l’adoption, en janvier dernier parle C. A. du CHUM, du Protocole d’appli-cation des mesures de contrôle : lacontention physique et l’isolement.

L’application de ce protocole dans lequotidien du personnel clinique est unprojet organisationnel qui touche beau-coup de personnes au CHUM. L’utilisa-

tion sécuritaire des ridelles de lit estl’un des aspects de ce protocole quele CHUM priorise dans ses actions.

La campagne se base sur un nouveauprincipe: la levée des quatre demi-ridellesest désormais considérée comme uneforme de contention. Il s’agit toutefoisd’une forme moins lourde de contentionque celle consistant à attacher le patient,mais elle comporte des risques que l’onne peut pas sous-estimer.

Les études de prévalence démontrentque la majorité du personnel est

sensibilisé à l’utilisation sécuritaire des ridelles de lit : de plus en plus de membres du personnel clinique abaissenten effet les ridelles afin que le patientpuisse descendre de façon sécuritaire deson lit. Des accidents et incidents, aussiévitables que des chutes de patientspassant par-dessus les ridelles de leur litpour se rendre aux toilettes, sont parmiles facteurs qui ont fait évoluer la ré-flexion à leur sujet. Le message doit toutefois être renforcé pour que tout lepersonnel se conforme au protocole etcomprenne que le respect des droits individuels du patient est ici en cause,autant que sa sécurité. La campagnede sensibilisation mise sur pied vise àpoursuivre les efforts dans ce sens.

Bien sûr, la levée d’une, deux ou troisridelles comporte des avantages. Parexemple, les ridelles aident le patient àse retourner, à changer de position ou àse déplacer dans son lit ; elles procurentaussi une impression de sécurité à ceuxqui sont habitués à un lit plus large.La campagne en cours vise en fait àsensibiliser le personnel soignant aufait que la levée des quatre demi-ridelles n’est plus un geste automa-tique, mais plutôt un geste réfléchi.Chaque cas est différent et mérite réflexion. Il se peut que la levée desquatre demi-ridelles soit nécessaire,mais des actions doivent alors êtremises en place pour gérer les risques.

Il est à noter que les lits des soins in-tensifs et toutes les civières ne sont pasvisés par ce protocole. On peut trouverle Protocole d’application des mesuresde contrôle : la contention physique etl’isolement dans l’intranet sous Accueil/DSP/Mesures de contentionet d’isolement.

1, 2, 3, 4 ridelles… un geste réfléchi. Pensez-y !

L’infirmière Murielle Guay, 2e G HND, abaissant une ridellepour assurer la mobilité sécuritaire du patient. Photo Stéphane Lord

Journaliste : Camille Larose, photographe : Martin Viau

Le CHUM se préoccupe des personnes touchées par la construction du Centre de recherche, et des personnes encore plus nombreuses qui seront affectées par le chantier de construction du nouveau CHUM. À la demande dudirecteur général, chumagazine consacre un dossier à cette communauté de proximité que le CHUM tient à informerrégulièrement et avec laquelle elle entend tisser des liens de plus en plus nombreux.

Rencontre avec

Dicki Chhoyang,agente de liaison avec la communauté

16 l chumagazine novembre-décembre 2010

Dossier communauté

Qui sont ces personnesformant la communautéde proximité du nouveauCHUM ?Nous avons distingué cinq groupes : les résidants, les commerçants, les orga-nismes communautaires, les travailleursqui transitent par le quartier adjacentau chantier ou y travaillent et les institutions.

Y a-t-il beaucoup de résidants près du chantier ?Le quartier autour des chantiers com-porte plus de résidants qu’on seraitporté à le croire. Il y a des résidantssur la rue Saint-Denis, dont la MaisonEugénie-Bernier coin de la Gauchetière,une maison de chambres pour hommesgérée par l’Accueil Bonneau. Des rési-dants sur la rue Sainte-Élisabeth, notam-ment des condos et un Centre d’accueilpour personnes âgées d’origine chinoise,ainsi que l’Hôpital chinois, quelques mè-

tres plus bas. Des résidants sur la rueSaint-Antoine, près de la rue Gosford, représentés par un syndicat de copropié-taires et indirectement, par l’Associationdes résidants du Vieux-Montréal(ARVM), une association très dynamiquequi suit de très près les dossiers tou-chant ses membres. Enfin, il y a un édifice résidentiel de 22 étages, coinSanguinet et boulevard René-Lévesque,qui comprend 210 appartements, c’estbeaucoup de monde. Ces résidants auront donc une vue imprenable sur ladémolition de l’Hôpital Saint-Luc ! Lequartier chinois proprement dit est unpeu en retrait du chantier. Les commer-çants qui le constituent en majorité nesont pas encore préoccupés par les ré-percussions possibles, mais le Service àla famille chinoise participe aux réunionsdu Forum d’échanges et les résidants dela maison d’accueil rue Sainte-Élisabethont manifesté le souhait que leur entréeet leur stationnement soient toujours accessibles à une ambulance en casd’urgence.

Quelles sont les autrespréoccupations desrésidants ?

Ils sont évidemment très préoccupés par les inconvénients du chantier et lesrépercussions sur leur qualité de vie.Y aura-t-il du bruit, de la poussière, des vibrations? Quelles seront les réper-cussions sur la circulation, les station -nements ? Certains se soucient desretombées locales, économiques et so-ciales ainsi que d’une intégration urbainede qualité du projet, d’autres, de ce quiarrivera aux itinérants du square Viger.

Que se passe-t-il dans ce dossier des itinérantsdu square Viger ?Plusieurs organismes, comme Cactuset RAPSIM, sont actifs auprès d’eux etd’autres, comme l’ARVM ou la Table deconcertation du faubourg Saint-Laurentsont inquiets des lieux vers lesquels ilsvont migrer. Je siège avec leurs représen-tants sur un comité consultatif mis sur

Dicki Chhoyang Photo Stéphane Gosselin

pied par la Ville de Montréal, avec SylvieVallée (adjointe à la Direction de la ges-tion de l’information et de la qualité-performance, volet partenariats avec lacommunauté) et Josée Rondeau (chefde service, sécurité et stationnements).Notre mandat est de demeurer à l’affûtde l’avancement de la réflexion émanantdu comité, de le tenir informé de l’avan-cement de nos travaux de constructionet d’être disponible pour soutenir la villedans ce dossier. Il faut savoir qu’un seuldes trois îlots du square Viger, celui leplus à l’ouest, entre Saint-Denis et Berri,sera occupé possiblement par des opé-rations de chantier.

L’itinérance et la marginalité ne sontpas les seuls enjeux sociaux à considé-rer. Plusieurs résidants du quartier viventsous le seuil de la pauvreté, le taux dechômage y est plus élevé que dans lereste de la métropole, malgré la concen-tration d’emplois à proximité, de mêmeque le taux de décrochage des élèves dela seule école secondaire publique duquartier, (Pierre-Dupuy, près du métroBeaudry), nous ont révélé certains orga-nismes communautaires.

Comment arrivez-vous à joindre les résidants et à les informer ?Nous avons recensé toutes les adressespostales des rues adjacentes et en-voyons régulièrement des lettres avisantdes départs de chantier, des échéanciersprévus, de la tenue de séance publiqued’information. Nous tenons également àjour une base de données de coordon-nées électroniques et y ajoutons lesnouvelles adresses au fur et à mesureque d’autres sont portées à notreconnaissance. Une plateforme web estégalement en préparation pour commu-niquer les informations du chantier.

Même chose avec les commerçants ?J’ai moi-même rencontré personnelle-ment chacun des propriétaires de commerces adjacents de la rue Saint-Denis. Ces gens me connaissent, ont mescoordonnées, savent qu’ils peuvent mejoindre facilement. Ils ne sont pas devantune entité anonyme, c’est une personneen chair et en os qui fait le lien avec eux.Ce groupe s’inquiète des inconvénients,mais surtout de la circulation, de la dispo-nibilité des stationnements, de l’accès àleur commerce. Il faut les rassurer, les informer par exemple du fait que la rueSaint-Denis, comme la rue Sanguinet, nesera jamais complètement fermée pen-dant les travaux, la Ville ne l’autoriseraitpas, consciente de l’importance de cesaxes de circulation.

Comment avez-vousprocédé avec lesorganismescommunautaires ?Là aussi, leur nombre nous a étonnés.Un important réseau de groupes com-munautaires, plus de 200, s’est tissé aufil des dernières décennies pour venir en

aide aux populations défavorisées etsoutenir le développement local, écono-mique et social. Ils offrent une gammevariée de services et d’activités à la po-pulation en agissant sur divers enjeuxqui les préoccupent.

Plus d’une vingtaine (voir liste, page19) ont souhaité être membres duforum d’échanges et une dizaine assisterégulièrement aux réunions de ceforum. Leur engagement, leur philo -sophie, leur courtoisie, leur organisationsont souvent exemplaires malgré desmoyens souvent limités. Conscients desretombées que le CHUM aura sur lequartier, ils apprécient être régulière-ment informés, ce que nous faisons lorsdes six réunions annuelles du Forum.Le dialogue avec eux est donc fluide etconstant. Ils ont rencontré et discutéavec le nouveau directeur général,M. Christian Paire, avec le directeur gé-néral adjoint, M. Sylvain Villiard, avec les représentants du consortium, MM. MarcVerreault et Daniel Lachapelle. Ils ontsensibilisé le CHUM à l’emploi local età l’économie sociale, ils sont intéresséspar l’intégration urbaine du nouvel hôpital et s’inquiètent des nuisancesdu chantier.

chumagazine novembre-décembre 2010 l 17

La Maison Eugénie-Bernier, rue Saint-Denis coin de la Gauchetière, une maison de chambres pour hommes

Le square Viger Le quartier chinois

Y a-t-il des retombéesconcrètes de ce dialoguesur le CHUM ?Il y en a déjà à la Direction des res-sources humaines qui a élaboré le projet109, un programme d’emploi local :pourquoi en effet ne pas chercher loca-lement des employés dont manque parfois cruellement le CHUM? On netrouvera peut-être pas un spécialiste ouune infirmière praticienne sur les ruesavoisinnantes, mais des secrétaires,du personnel d’hygiène et salubrité,des commis, du personnel de cuisine?Ça vaut la peine d’investiguer avec lesorganismes locaux d’emploi qui se révèlent enthousiastes et prêts à colla-borer. Une vingtaine d’employés ontété recrutés par ce programme, dont lagrande majorité n’a pas besoin de tra-verser un pont pour se rendre au travail.

Il existe aussi des retombées sur lapolitique d’approvisionnement duCHUM qui a été révisée et inclut désor-mais une référence à l’économie socialedans ses objectifs, décrétant que sesentreprises doivent être considérées aumême titre que les autres. Pourquoi nepas chercher à acquérir des biens et

services auprès d’entreprises d’écono-mie sociale, c’est-à-dire qui ont unemission sociale comme de réinsertionsur le marché du travail ou de fournirdes emplois à des handicapés ? L’ob-jectif est de multiplier ces dialoguesqui inscrivent le CHUM, pas seulementdans le réseau de la santé, mais danstoute sa communauté.

Comment communique-t-on avec les travailleursdu quartier et les autrespersonnes quitransiteront autourdu chantier ?Nous avons distingué ces travailleursparce qu’ils ne font que passer et fréquen-tent le quartier de 9 à 5 seulement. J’aiainsi communiqué personnellement avec le gestionnaire des propriétés de IBM parmi lesquels le 275 Viger dont le 2e étage abrite des employés du CHUM,également avec les représentants des édifices à bureaux des rues Saint-Denis etSaint-Antoine. Ils ont été ajoutés à notrebanque de données et reçoivent les lettresd’information. Les édifices à bureaux dela rue René-Lévesque, qui seront affectésplus tard, lors de la deuxième phase du

projet, sont aussi dans notre mire. Des informations seront éventuellement transmises par une plateforme web.

Quelles sontles institutionsconcernées parle chantier ?Nous avons eu une première rencontreinformelle avec des représentants deRadio-Canada, eux-mêmes en prépara-tion de chantier, pour s’informer mutuel-lement. On y suit entre autres un projetde logements sociaux et abordablesqui intéressent les organismes commu-nautaires du Forum. Mais c’est surtoutavec l’UQAM, un voisin important plusrapproché, que nous avons discuté.

Dossier communauté

18 l chumagazine novembre-décembre 2010

La résidence Placedu Boulevard, sur

René-Lévesque coin Sanguinet,

22 étages, 210 appartements.

Les rencontres sont pour le moment informelles et à un stade préliminaire.Mais la démarche les intéresse et ils sou-haitent être tenu informés. Nous avonsnotamment rencontré la vice-rectrice dela Faculté des arts, dans le cadre de la réflexion sur l’intégration de l’art et dela culture à l’hôpital. C’est l’une des plusgrandes facultés des arts au Canada,des projets sont sûrement possibles.

La communautéculturelle sera-t-elleéventuellement intégréeà votre démarche ?Oui, c’est le dernier dossier qui m’a étéconfié. Il est déjà prévu, en novembre,une visite de M. Denis Lucas, attaché culturel du CHU-Hôpitaux de Rouen (l’hôpital français que dirigeait M. Paireavant le CHUM), accompagné du danseurchorégraphe Sylvain Groud qui fera uneperformance de danse contemporainedans les unités gériatriques de l’HôpitalNotre-Dame. Ils rencontreront aussi desartistes québécois pour leur expliquerleur démarche et les inviter à participer à la performance. C’est un dossier quiélargit le sens de la communauté et dontnous aurons l’occasion de reparler. Disonspour le moment que les objectifs géné-raux sont de sensibiliser la communautéhospitalière à l’intégration de la culturedans leurs pratiques de soins et d’encou-rager des jumelages avec les structuresculturelles québécoises.

On peut donc dire, sans setromper ni se vanter, quele CHUM innove ici ?La réalisation avec la communauté deproximité de projets concrets contribuantau mieux-être de la collectivité est eneffet très originale. Que ce soit lesretombées économiques et sociales sur lemilieu, la revalorisation urbaine, la coha-bitation durant le chantier ou l’intégrationde l’art et de la culture dans l’hôpital, l’ap-proche du CHUM est cohérente avec samission institutionnelle et l’inscrit commeun acteur institutionnel important dansson quartier et sa communauté.

chumagazine novembre-décembre 2010 l 19

Des représentants de groupes d’intérêt du faubourgSaint-Laurent, Vieux- Montréal et Centre-Sudconcernés par le développement du CHUM :

• Accueil Bonneau• Association des résidants du

Vieux-Montréal (ARVM)• Association des résidants et des

résidantes des faubourgs deMontréal

• Cactus• Centre communautaire et culturel

chinois• Comité logement Centre-Sud• Corporation d’habitation

Jeanne-Mance• Corporation de développement

communautaire Centre-Sud• Corporation de développement

économique communautaireCentre-Sud/Plateau Mont-Royal(CDEC)

• Corporation de développementurbain Faubourg Saint-Laurent

• CSSS Jeanne-Mance• Maison du Père• Mission Old Brewery• Poste de quartier 21 du SPVM• SDE Ville-Marie• Service à la famille chinoise

du Grand Montréal• Société de développement

commercial du Quartier Latin• Société de développement

commercial du Vieux-Montréal• Société de développement

commercial du Village• Tous pour l’aménagement du

centre-sud• Table de concertation du faubourg

Saint-Laurent• Université du Québec à Montréal

(UQAM)

L’équipe du nouveau CHUM s’est jointeaux responsables de la construction duCentre de recherche pour convier les résidants du quartier à une séance d’information qui se voulait interactive…et qui l’a été. Réunis à l’auditoriumÉdouard-Asselin de l’Hôpital Saint-Lucle 20 septembre dernier, une soixantainede citoyens se sont prévalus de cette invitation, ont écouté les messagesdes représentants du CHUM, des orga-nismes, du CRCHUM et du consortium,et ont fort courtoisement participé àla période de questions.

M. Sylvain Villiard, directeur du nou-veau CHUM, a d’abord tenu à rappelerl’engagement solide de son équipe envers la communauté qui a débuté dès2006 et qui s’est concrétisé par la créa-tion d’un poste d’agente de liaison etd’un Forum d’échanges qui se réunit ré-gulièrement pour s’informer et discuter.Il a rappelé aussi les principes directeursqui guident le CHUM et le consortiumdans ses rapports avec la communautédurant la période du chantier, notam-ment d’informer et de consulter adé-quatement, rigoureusement, au momentopportun, les personnes touchées par lechantier, de minimiser les inconvénientsassociés et d’assurer le suivi régulier quecommande cet engagement. «Ceci estune première rencontre consacrée auchantier, il y en aura plusieurs autres,c’est promis.» a-t-il conclu.

Mme Agnès Connat, de la Table deconcertation du Faubourg Saint-Laurent,un des organismes les plus impliquésdans le Forum d’échanges, a fourni uneliste exhaustive de tous les organismesqui souhaitaient participer et être infor-més, depuis l’Accueil Bonneau jusqu’àl’UQUAM en passant par le poste de police du quartier, les associations duquartier chinois et nombre d’organismesde développement économique oucommunautaire. Ces représentants

se réunissent tous les deux mois et discutent d’emploi local et d’économiesociale à développer de concert avec leCHUM, de la problématique de l’itiné-rance au square Viger, des impacts sur laqualité de vie et de l’intégration urbainedu futur CHUM. Ensemble, ils ont forméun Collectif des amis du CHUM.

M. Jacques Turgeon, directeur de l’actuel Centre de recherche, a expliquécomment la mission de son centre de recherche pourra tirer profit de sa

20 l chumagazine novembre-décembre 2010

Futur CRCHUM

Première séancepublique d’information

Dossier communauté

Répondant aux questions des citoyens, de gauche à droite : Sylvain Villiard (CHUM),Agnès Connat (Table de concertation du faubourg Saint-Laurent), Jacques Turgeon(CRCHUM), Rémi Couineau et Marc Verreault (Accès recherche Montréal)

chumagazine novembre-décembre 2010 l 21

proximité avec l’hôpital, en améliorant le continuum de recherche universitairede haut niveau et en devenant un milieude formation montréalais, québécois, ca-nadien et international, pour le plusgrand bénéfice des patients du CHUM etde tout le Québec. Les 46500 mètres car-rés sur les 70000 présentement construitscomprennent entre autres 75 laboratoiresde 75 m2 chacun, 110 bureaux de cher-cheurs, 400 places d’étudiants et logerontles 1300 personnes actuellement disper-sées sur six sites.

MM. Rémi Couineau d’Accès Recherche Montréal (le consortium sélectionné) et Marc Verreault de chez Pomerleau-Verreault (responsable duvolet conception/construction) ont ensuite expliqué le rôle de leur consor-tium, une association des deux plus importants entrepreneurs généraux auQuébec, responsables notamment dela construction du Centre de recherchede l’Hôpital général juif, de l’aéroportDorval et du Manoir Richelieu dansCharlevoix.

Ils ont conçu et construiront le pa-villon de la recherche qui comprendradeux ailes, une de 15 étages, l’aile Viger,qui logera les centres de rechercheet d’enseignement, et une autre desix étages administratifs, l’aile Saint- Antoine. Les deux ailes seront jointespar une passerelle au-dessus du tunneldu métro et seront complétées en 2013.La hauteur de l’aile Viger comptera72 mètres, plus appentis, assez loindes 85 mètres autorisés.

Comme ils convoitent la certificationLeed Argent, tout le volet constructionnécessite un contrôle strict des pous-sières, de l’érosion et des bruits, ce qui

n’a pas manqué de rassurer l’auditoire :le premier citoyen à prendre la paroleles a d’ailleurs remercié pour la démoli-tion de Vidéotron, réalisée effectivementsans bruit et sans poussière, ce qui au-gure bien pour la suite. Compliment accepté avec grâce et beaucoup de plaisir par les constructeurs.

Ils ont aussi expliqué ou répondu auxquestions sur les clôtures autour duchantier, sur l’accès sécurisé aux trottoirset au chantier, sur les efforts de mitiga-tion du bruit (coffrage, bétonnage, érection de structures étage par étage,à des heures permises sauf dérogation),sur les besoins en stationnement desouvriers : ils seront de 100 à 350 selonles périodes, il est prévu que 30% utiliseront leur voiture, à leurs frais et responsabilité de trouver un stationne-ment. Ils seront encouragés au covoitu-rage et au transport par le métroadjacent au chantier. D’autres questionsont porté sur le volume prévu du trafic,

sur la mobilité de la circulation, sur les livraisons (qui auront lieu selon deshoraires très stricts), sur les vibrations(qui seront évitées grâce au forage despieux par caisson ; en outre, aucun dynamitage n’est prévu).

Rien n’a échappé au consortiumdes enjeux en cours et ils ont terminéen invitant à s’informer et à poserdes questions par courriel ([email protected]),par téléphone (514 890-8387) ou lorsd’autres rencontres qui seront régulière-ment organisées. Photos Luc Lauzière

Les travaux préparatoiresse poursuiventLes travaux de démolition des bâtiments situés sur la rue Saint-Denis entrede la Gauchetière et Viger sont prévus débuter au mois de novembre et se poursuivront pour une durée d’environ 25 semaines, donc jusqu’à la finavril 2011. Ils comprennent notamment les travaux de déconstruction de la facade de la maison Garth et du clocher de l’église Saint-Sauveur, deséléments qui seront réintégrés dans la nouvelle structure. Les citoyensconcernés ont fait l’objet d’une communication spécifique à ce sujet.

22 l chumagazine novembre-décembre 2010

En

seig

nem

ent

La Dre Véronique Godbout, chirurgienne orthopédiste,démontrant comment fonctionne le simulateur. Photo Martin Viau

L es résidents du CHUM ont désormais à leurdisposition une technologie par simulationpour s’exercer à la pratique de l’arthroscopie,

une intervention parmi les plus fréquentes dans leurdomaine. Grâce au simulateur hautement spécialisé insightArthroVR® acquis de l’entreprise GMV deMadrid (gmv.com), les résidents se familiarisentavec l’arthroscopie du genou et de l’épaule en toutesécurité, de façon virtuelle, sur un même appareil.

Pourquoi utiliser la réalité virtuelle? Temps limité ensalle d’opération, disponibilité réduite et coûts élevésdes cadavres pour se pratiquer, risques potentiels à sepratiquer sur de vrais patients sont autant de raisonsqui justifient l’utilisation d’un simulateur virtuel.En outre, peu de spécialistes sont spécifiquement formés aux arthroscopies et en conséquence, peuvententraîner des résidents.

L’arthroscopie est une intervention délicate de chirurgie orthopédique minimalement effractivequi consiste à explorer une articulation à l’aide d’un endoscope à fibre optique introduit directementdans l’articulation. Elle est utile lors de diagnostics dedéchirures ou de lésions du ménisque, de ligamentset de tendons, surtout des blessures d’origine sportive,mais aussi certaines conditions dégénératives commeles ruptures des tendons de la coiffe des rotateurs de l’épaule, communément appelées des tendinites.Un entraînement soutenu et fréquent est nécessairepour maîtriser ces interventions, ce que fournit ce simulateur qui développe les habiletés nécessaires àl’acquisition de cette maîtrise.

Le simulateur est muni notamment d’un tutorield’apprentissage des diverses techniques d’arthroscopiecliniques et diagnostiques. Le programme informa-tique inclut des exercices de base et avancés pour lamanipulation des instruments, en reproduisant des

modèles grandeur nature du genou et de l’épaule.Une fois un exercice terminé, le logiciel produit un rapport avec données et scores de performance, cequi permet d’évaluer la progression et de personnaliserl’enseignement.

L’appareil est maintenant disponible dès ladeuxième année de résidence, durant un stage de médecine chirurgicale du sport, ce qui permet de sefamiliariser plus tôt avec les techniques d’arthrosco-pies. L’entraînement était habituellement fait dans lesdeux dernières années de la résidence.

«Ultimement, c’est le patient qui bénéficie de cetentraînement : cette technologie d’enseignement aug-mentera le nombre de spécialistes pouvant pratiquerdes arthroscopies et en conséquence, plus de maladesy auront accès», a souligné lors d’une démonstrationla Dre Véronique Godbout, chirurgienne orthopédisteau CHUM, professeure à la Faculté de médecine del’Université de Montréal et responsable de l’enseigne-ment en orthopédie au CHUM.

Le simulateur formera de sept à neuf résidents enorthopédie par année au CHUM, dans le cadre du pro-gramme d’orthopédie Édouard-Samson de l’Universitéde Montréal. Le stage de médecine chirurgicale dusport est également ouvert aux résidents en orthopé-die des autres universités et pourquoi pas, aux chirur-giens qui souhaiteraient pratiquer les arthroscopies.

L’acquisition du simulateur a été rendue possiblegrâce à la contribution financière notamment de la Direction de l’enseignement du CHUM et de la Fonda-tion du CHUM.

Une vidéo de l’utilisation du simulateur au CHUMest disponible sur youtube.com/user/chumontreal et peut être téléchargée en formatflash à partir de chumtl.com/medias-02/ NF

Arthroscopies de l’épaule et du genou

S’exercer à l’aide d’unsimulateur

chumagazine novembre-décembre 2010 l 23

Rec

her

che

Dre Diane Provencher Photo Luc Lauzière

Développementsdans le cancer de l’ovaire

D iagnostiqué chez près de 2600 Cana-diennes annuellement, le cancer del’ovaire est la forme de cancer gynécolo-

gique la plus grave et plus de la moitié des femmesen décèdent. L’équipe composée de Philippe Gannon, Ph. D., premier coauteur avec Sanae Medelci, M.Sc., et dirigée par Manuela Santos,Ph.D., et la Dre Diane Provencher, chercheuses auCentre de recherche du CHUM (CRCHUM), révèlequ’une mutation serait associée au développementde la maladie. De plus, chez certaines femmes atteintes du cancer épithélial de l’ovaire, cettemême mutation conduirait à une évolution plusagressive de la maladie.

Menée auprès de 677 femmes présentant despathologies gynécologiques diverses, l’étude démontre ainsi que la mutation C282Y du gènede l’hémochromatose (HFE) est présente en plusgrande proportion chez les patientes atteintes ducancer épithélial de l’ovaire que chez les femmesne présentant pas de cancer. De plus, les résultatsdémontrent pour la première fois que les patientesatteintes du cancer de l’ovaire et porteuses de lamutation C282Y auraient une espérance de vie diminuée.

Dans cette étude, les chercheurs du CRCHUM,de l’Institut du cancer de Montréal, du CHUM etde l’Université de Montréal ont également évaluéles effets des deux mutations sur la survie des patientes atteintes de cancer épithélial de l’ovaire,mais aucune corrélation entre la mutation H63Ket le taux de survie n’a pu être établie. En revanche,chez celles présentant la mutation C282Y, ce liena pu être établi.

Ces résultats proposent un nouveau facteur derisque qui permettrait la détection de la maladieà des stades plus précoces et qui serait un outil pronostique. Le cancer épithélial de l’ovaire est laforme la plus courante de cancer de l’ovaire.

Ces résultats ont été publiés dans la version enligne du 28 juillet de la revue International Journalof Cancer.

Le Défi CRCHUMremet des bourses

L e CRCHUM a créé le fonds de bourses de perfectionnement destiné aux étudiants de 2e et de 3e cycle et aux stagiaires postdocto-

raux. Ce fonds a été créé grâce aux montants amassésdans le cadre du Défi CRCHUM 2010, un marchethon– demi-marathon qui s’est tenu le 18 avril 2010 où155 participants ont marché ou couru dans le but derécolter des fonds pour la recherche au CRCHUM. L’initiative a permis de recueillir un montant net de74609 $ dont 18000 $ ont été consacrés à ces bourses.

Ce fonds vise à offrir une aide complémentaire aux étudiants inscrits au CRCHUM afin de défrayer le coût de colloques, de congrès ou de formations spé-cialisées. Pour l’année 2010-2011, trois concours sontprévus, chacun disposant d’un montant de 6000 $.

Félicitations aux premiers récipiendaires : Véronique Belzil (laboratoire de G. Rouleau) ; Roxana Monemdjou (laboratoire de M. Kapoor) ; Benoît Lacoste (laboratoire de M. Bilodeau) ; Chao-Sheng Lo (laboratoire de J. Chan) ; Melkam Kebede (laboratoire de V. Poitout) ; Anne Noreau (laboratoire de G. Rouleau) ; Cristina Bosoi Tudorache(laboratoire de C. Rose) ; Younes Majdouline (labora-toire de G. Cloutier) ; Steve Gendron (laboratoire de A. Prat) et Cécile Grange (laboratoire de R. Lapointe).

La deuxième édition du Défi CRCHUM se tiendrale dimanche 17 avril 2011, au parc Jean-Drapeau.Vous êtes tous invités à marcher ou à courir pourla recherche ! Information : Mireille Chalifour, 514 890-8000, poste 12964.

L e poste de commissaire local auxplaintes et à la qualité des ser-vices demeure méconnu. Arrivée

à l’été 2010, la nouvelle commissaire locale aux plaintes du CHUM, Mme Gene-viève Frenette, a à cœur l’information auxusagers, mais aussi aux intervenants duCHUM. Elle offre ici un premier texte auxlecteurs de chumagazine, afin de démyti-fier le travail de son équipe.

Mais qui est doncle commissaire ?Le commissaire local aux plaintes et à laqualité des services est responsable durespect des droits des usagers par le trai-tement diligent de leurs plaintes et ce,conformément aux dispositions dela Loi sur la santé et les services sociaux.Il relève du conseil d’administration etexerce des fonctions exclusives claire-ment définies dans cette même loi. Il aun devoir d’assistance envers l’usager etun devoir d’information afin que celui-ciconnaisse ses droits, ses obligations et lecode d’éthique de l’établissement. Il doitaussi s’assurer que soit diffusée la procé-dure d’examen des plaintes et promou-voir l’indépendance de son rôle.

La commissaire locale du CHUM estaccompagnée de trois commissaires lo-caux adjoints pour exercer ses fonctions.Ceux-ci se partagent le traitement dili-gent des plaintes dans chacun des troishôpitaux du CHUM en tant que respon-sables. Mme Christine Siclait est responsa-ble de l’Hôpital Saint-Luc, Mme RitaCrisante, de l’Hôtel-Dieu, et M. Pierre Bo-hémier, de l’Hôpital Notre-Dame.Bien qu’ils aient la responsabilité d’un hô-pital spécifique, leurs services sont égale-ment déployés dans l’ensemble duCHUM. La commissaire locale se chargede maintenir la qualité de l’exercice des

commissaires adjoints à qui elle délèguetous ses pouvoirs d’enquête tel que lelui permet la loi.

Un rôle auxmultiples facettesLa commissaire veille donc à ce que lesdossiers nécessitant des interventionsimmédiates soient portés aux directionsconcernées. Elle travaille en concertationavec les commissaires locaux adjoints etles gestionnaires lors de l’émission de recommandations, s’assure de leur suiviet établit les modalités de fonctionne-ment de son service.

Elle assure également le suivi de l’en-semble des plaintes déposées à son bureau afin d’en dégager des tendances,des difficultés émergeantes ou récurrenteset ainsi, en aviser les autorités concernées.La commissaire établit et maintient desliens de collaboration essentiels avec dif-férentes instances; directions, comité desusagers, conseillère à l’éthique, conseilsprofessionnels, médecins examinateurs,commissaires externes etc.

Elle se charge aussi de certains typesde plaintes, des interventions systé-

miques et du soutien aux commissaireslocaux adjoints. Elle est également res-ponsable de promouvoir son rôle ainsique les droits des usagers.

Par ces activités, elle s’assure que lagestion des insatisfactions puisse contri-buer activement à l’amélioration constantede la qualité au sein de l’établissement.

Des commissairesadjoints engagésLe rôle principal des commissaires locauxadjoints est de recevoir la clientèle vivantune insatisfaction, l’écouter, analyser lesfaits, trouver des moyens de conciliationsi cela est possible et d’intervenir afinque les droits des usagers soient respectés s’ils ont été lésés. Ils contri-buent aussi à la promotion de leur rôle.

Voici brièvement les différents rôlesdu commissaire :

Tout d’abord, il peut agir en portantassistance à un usager, par exemple,en créant un lien avec un service ouun gestionnaire pour une demanded’aide/d’information. Il doit aussi aiderl’usager à formuler sa plainte ou le rediriger pour qu’il obtienne cette aide.

Bureau de la commissaire locale aux plaintes et à la qualité des services

Des commissaires à votre écoute

Être une source de référence pertinente, fiable et aidante pour les intervenants et pour les usagers. C’est ma manière de contribuer à l’amélioration de la qualité. – Christine Siclait

24 l chumagazine novembre-décembre 2010

Il effectue le traitement de la plainted’un usager ou de son représentant selonles règles édictées par la Loi sur les ser-vices de santé et les services sociaux. Ainsi,il reçoit la plainte, en analyse le contenu,s’assure que celle-ci est recevable et sitel est le cas, amorce une enquête.

Il contacte alors le gestionnaire res-ponsable pour valider les faits, éclaircirla situation, échanger sur les possibilitésde règlement. Il peut consulter le dos-sier médical ou tout autre document etrencontrer les membres du personnel sirequis. Le gestionnaire demeure toute-fois son partenaire privilégié. En effet,il possède les informations requisespour l’étude du dossier et est en mesured’intervenir rapidement si des écartssont relevés. Il est un partenaire pré-cieux pour le commissaire et par le faitmême pour l’usager par les engage-ments auxquels il donnera suite.

Un travail collaboratifUne plainte peut comporter des élémentsclinico-administratifs et médicaux.Le commissaire traite des aspects clinico- administratifs. Pour ce qui est des aspectsmédicaux, c’est le rôle du médecin exami-nateur. Si la plainte comporte des élé-ments clinico-administratifs et médicaux,on parle alors de plainte mixte, qui esttraitée par le commissaire ainsi que par

le médecin examinateur. Le médecin exa-minateur est responsable de l’applicationde la procédure d’examen des plaintesqui concernent un médecin, dentiste,pharmacien ou un résident. Au CHUM,le médecin examinateur principal estle Dr Michel Émond qui est accompagnépar les médecins examinateurs, lesDrs Élaine Letendre, Pierre Leblanc et Michel Gagnon.

La réception de toutes les plaintes estcependant assurée par le Bureau de lacommissaire où est effectuée l’analysedes dossiers.

Un délai de 45 jours est attribué aucommissaire et au médecin examinateurpour faire enquête et transmettre lesconclusions. Si ce délai n’est pas respectéou si les conclusions ne sont pas à la satisfaction du plaignant, un deuxièmerecours est possible. Dans le cas d’uneplainte traitée par un commissaire, il s’agitdu Protecteur du citoyen et dans le casd’une plainte traitée par un médecin exa-minateur, il s’agit du comité de révision.

Différents typesd’interventionLorsqu’un problème concerne plusieursservices, départements ou même toutel’organisation, il y a possibilité pour lacommissaire locale de faire une interven-tion systémique. Une intervention estaussi possible si une plainte est déposéepar une personne autre que l’usager ouson représentant. Il s’agit de l’interven-tion individuelle.

La consultation fait aussi partie desfonctions de commissaire. Il est possiblepour les gestionnaires de demander uneopinion, un avis ou simplement informerd’un dossier difficile qui risque de lui êtreacheminé. Il en est ainsi pour la concilia-tion qui peut être tentée et qui est

appréciable tant pour le gestionnaire quepour l’usager.

Aller de l’avantLe défi, pour les commissaires, consisted’abord à accueillir l’usager à partir deson vécu et de sa perception des événe-ments. Il s’agit de l’approche. Viennentensuite les faits avec lesquels le traite-ment proprement dit s’effectue. Il s’agitde la méthode.

Au bout du compte, le traitement desplaintes est un levier précieux pour amé-liorer les façons de faire. C’est autour decet objectif que le travail de la commis-saire et des commissaires adjoints s’arti-cule. Un travail qui, au final, se fait encollaboration avec tous les intervenantsdu CHUM.

Les membres de l’équipe du bureau dela commissaire profitent de l’occasionpour remercier tous ceux et celles qui col-laborent, ont collaboré ou collaborerontavec eux afin de répondre aux besoins dela clientèle du CHUM. GF Photos Dominique Lalonde

Bureaux de la commissaire locale auxplaintes du CHUM:• Hôtel-Dieu, poste 12671• Hôpital Notre-Dame, poste 26047• Hôpital Saint-Luc, poste 36366

La commissaire du CHUM, Geneviève Frenette, et ses adjoints : Rita Crisante HD, Pierre Bohémier HND, Christine Siclait HSL

Répondre aux insatisfactionsme permet de revenir au fondement de notremission: l’usager et sesbesoins, en plus de créer un milieu propice àl’humanisation des soins et services – Rita Crisante

Promouvoir à tous lesniveaux une informationcontinue de qualité afin dediminuer l’anxiété vécue et,conséquemment, diminuerles insatisfactionsexprimées. – Pierre Bohémier

chumagazine novembre-décembre 2010 l 25

26 l chumagazine novembre-décembre 2010

Fon

da

tion

Yvon Deschamps, porte-parole bénévole de la Fondation, Judi Richards, Christian Paire, directeur général,Me Patrick A. Molinari, président du conseil d’administration, le Dr Guy Leclerc, cardiologue et fondateur duCentre cardiovasculaire du CHUM, Me Pierre Dozois, membre du conseil d’administration de la Fondation,Ékram Antoine Rabbat, président-directeur général de la Fondation. Photo Judith Gauthier

Plus de 11 millions en dix ans1 550 000 $ à la 10e Classique de golf de la Fondation !La Fondation du CHUM a tenu la dixième édition de sa Classiquede golf le 13 septembre dernier au Club Laval-sur-le-Lac. Cettejournée au grand air a permis de recueillir 1 550 000 $ au profitdu CHUM.

«Notre 10e édition du tournoi ne déroge pas à la règle. Votre fidélité et votre soutien font de notre Classique une des plus lucratives dans le domaine de la santé au Canada depuis des années», a souligné le Dr Guy Leclerc, cardiologue fondateur duCentre cardiovasculaire du CHUM et coprésident d’honneur del’événement avec Mme Marie-Berthe Des Groseillers, secrétaire corporative du Groupe BMTC inc. et présidente de la FondationBrault & Martineau.

Au total, quelque 284 golfeurs ont foulé le sol du magnifiqueterrain. Le porte-parole de la Fondation, M. Yvon Deschamps, etsa conjointe, Mme Judi Richards, ont créé l’émoi en arrivant à bordde leur Bentley 1964, une voiture de collection ayant appartenuà Charlie Chaplin. Le commentateur sportif bien connu M. PierreHoude a assuré l’animation de la soirée.

M. Ékram Antoine Rabbat, président-directeur général de laFondation, a tenu à remercier tous les partenaires et participantsqui ont contribué au succès de cette activité, plus particulièrementAbbott Vascular et la Fondation Brault & Martineau.

«La première décennie d’une belle aventure se boucle au-jourd’hui sur une note triomphante et nous sommes fiers deconstater que notre Classique de golf a permis de recueillir plusde 11,5 millions de dollars en 10 ans», a affirmé M. Rabbat.

SIAM : billets en ventemaintenantLa 7e édition de l’Avant-première bénéficedu Salon international de l’auto de Montréal(SIAM) se déroulera au Palais des congrèsde Montréal, le jeudi 13 janvier 2011. Lesparticipants ont non seulement un accèsprivilégié aux véhicules exposés, mais peu-vent rencontrer des personnalités connuesde l’industrie automobile ainsi que plu-sieurs invités spéciaux tout en contribuantà une bonne cause. Nouveauté cetteannée : un encan silencieux avec 20 articlesdont des œuvres d’art, divers forfaits spor-tifs et des grands vins.

L’argent recueilli dans le cadre de cetteactivité-bénéfice est remis à la Fondationdu CHUM et à quatre autres fondationshospitalières du Grand Montréal.

Coût : 175 $ le billet (reçu de 60 $ pourdéclaration fiscale) et 2500 $ le forfaitde 10 billets avec visibilité. Réservez vosbillets en appelant au 514 890-8077,poste 36186, ou par courriel à[email protected]

Tour de Lance2010 : 1,2 millionde dollarsLes 11 et 12 septembre, Lance Armstrong s’est retrouvé à la tête d’un incroyable mouvement popu-laire auquel ont participé des milliers de Québécois. L’activité, organisée par l’Institut des Cèdres contre lecancer en collaboration avec la Fondation du CHUMa permis de recueillir 1,2 million de dollars.

Ces fonds visent à appuyer les deux plus grandscentres hospitaliers du Québec : le CHUM et le Centreuniversitaire de santé McGill (CUSM). Ils sont au profitde deux grands fléaux de notre temps : les maladiescardiovasculaires et le cancer.

À cette occasion, le président-directeur général dela Fondation du CHUM, M. Ékram Antoine Rabbat, s’estdit heureux de cette belle collaboration entre l’Institutdes Cèdres, le CUSM et le CHUM. Il a par ailleurs tenuà remercier chaleureusement les cyclistes du CHUMqui ont chacun relevé un double défi : parcourir100 km aux côtés de Lance Armstrong et amasser25000 $ pour participer à l’événement.

CHUM-GroupeVoyages 2011

La Fondation du CHUM annoncel’édition 2011 des tirages CHUM– Groupe Voyages, qui donneaux employés du CHUM ainsiqu’à leurs parents et à leurs amisla chance de gagner des voyagesde rêve tout en contribuant

au bien-être des patients. Échelonnés de janvier à décembre, les tirages offrent la possibilité de gagner52 voyages et plusieurs autres prix. Les profits amassésgrâce à cette activité servent à l’acquisition d’équipe-ments spécialisés et au soutien de la recherche. Prixdu billet : 100 $ pour les 52 tirages.

Pour en savoir plus, visitez fondationduchum.comou appelez au 514 890-8077, poste 35211.

chumagazine novembre-décembre 2010 l 27

28 l chumagazine novembre-décembre 2010

brèves

LES ENFANTS ONT DESSINÉLEURS PARENTS

Bravo au jeune Christian Martel pour ce dessin qui lui a valu le 1er prix.

Félicitations aux trois gagnants du concours de dessinsd’enfants organisé par l’APTS. Christian Martel, 11 ans,fils de Marielle Couturier, nutritionniste à l’Hôtel-Dieu,et de Charles Martel, physicien en radio-oncologie à l’Hôpital Notre-Dame, a remporté le 1er prix grâce sa magnifique illustration présentée ci-contre.

Léa Coupal, 7 ans, a représenté son papa Alain Coupal,physiothérapeute à l’Hôpital Notre-Dame, ce qui lui avalu le 2e prix. Félix Haerinck, 10 ans, fier gagnant dutroisième prix, a dessiné sa maman Geneviève Larivée,technologiste médicale en microbiologie à l’HôpitalNotre-Dame.

Les noms des heureux gagnants, choisis par le votedu public, ont été dévoilés le 12 octobre au bureau deM. Renaud Vigneault, directeur des ressources humaines,en présence de M. Samir El-Boustany de l’APTS, initiateurdu projet, et de représentants de la Fondation du CHUM,de la Direction des ressources humaines et de la Directiondes communications.

Les enfants ont reçu des prix en argent et verront leurœuvre publiée dans un calendrier mural 2011 qui seraremis à tous les membres de l’APTS en décembre.

Bravo à tous les participants !

LES INHALOTHÉRAPEUTES SE FONT CONNAÎTREDu 3 au 9 octobre 2010 se tenait la Semaine del’inhalothérapie. Les inhalothérapeutes sont spéciali-sés dans le maintien de la fonction cardiorespira-toire. Au CHUM, ce sont 177 professionnels répartisdans les trois hôpitaux. Vous pouvez les voir un peu partout dans l’hôpital, stéthoscope au cou, que ce soit à l’urgence, aux soins intensifs, au bloc opératoire, dans les unités de soins ou dans les laboratoires de fonction pulmonaire et du sommeil.Les employés et visiteurs ont eu l’occasion de lesrencontrer et de se renseigner à leur sujet à desstands montés dans les entrées des trois hôpitaux.On y démontrait entre autres un patient-mannequin intubé et maintenu en vie à l’aide d’un respirateur,on y expliquait divers traitements pour les maladiespulmonaires obstructives chroniques (les MPOC) etl’on y distribuait de la documentation très détailléepour le bénéfice des asthmatiques.

Les inhalothérapeutes sont en pénurie dans le réseau, aussi l’un des buts de cette visibilité étaitd’aviser qu’il y a un taux de placement assuré à 100%de cette profession méconnue et passionnante.

Au stand de l’Hôtel-Dieu, les inhalothérapeutes RamatoulayeBaldé, Lyne Rancourt et Louise Bergeron. Photo Dominique Lalonde

JOURNÉES DE SENSIBILISATION AUX MALADIES CARDIOVASCULAIRESLes Journées de sensibilisation du CHUM se poursuivent cette année : les 3 et 4 novembre dernier ont eu lieu, au ComplexeDesjardins, celles abordant les maladies cardiovasculaires, avec de nombreux stands, accès aux spécialistes du CHUM, docu-mentation abondante et conférences-midi, une occasion donnée à la population de réfléchir sur leurs risques et de prévenirles maladies cardiovasculaires, la 2e cause de mortalité au Canada. Le cancer colorectal sera aussi traité, les 23 et 24 mars 2011,de même que le cancer de la prostate, les 21 et 22 septembre 2011.

LE JARDINAGE COMME THÉRAPIE

Le Département de psychiatrie du CHUM ne manque nid’audace ni d’originalité dans ses projets. À preuve, l’ergo-thérapeute Marie-Hélène Lavergne-Brossard, jardinièreelle-même, a eu l’idée d’intéresser la clientèle à son passe-temps tout en favorisant une activité en intégration avec la communauté environnante du CHUM. Elle a convaincudes collègues (l’ergothérapeute Marie-Ève Hébert, la travail-leuse sociale Liliana Riportella et l’infirmière Fajda Denis) de l’aider, et a obtenu l’aval de sa chef d’équipe, la Dre Béatrice Granger, responsable de l’hôpital de jour.

Ayant obtenu l’accès à un espace au jardin communau-taire de la rue Lafontaine, coin Alexandre-de-Sève, tout prèsde l’Hôpital Notre-Dame (cela a pris quelques années!),elle a recruté des patients volontaires parmi ceux qui fré-quentent l’hôpital de jour pour clientèle adulte psychotique(CAP), et ensemble, ils ont élaboré un plan de jardin et préparé la terre, planté et ensemencé les légumes au prin-temps, se sont chargé de l’arrosage, du désherbage et del’entretien tout l’été, ont récolté laitue, radis, haricots, tomates, courgettes, poivrons, poireaux et carottes, choisides recettes pour les apprêter, préparé entrées, repas et desserts pour les repas communautaires du programmede cuisine du vendredi. La dernière corvée de la fermeturea eu lieu en octobre (photo).

Il faut savoir que l’hôpital de jour reçoit des patients quiont d’abord été hospitalisés pour de plus ou moins longs séjours à la suite d’une crise. Les patients y apprennent à réintégrer les activités de la vie quotidienne et participentà plusieurs programmes de réinsertion, par exemple desgroupes de discussion, de cuisine, de recherche d’emploi.Le nouveau groupe du jardin communautaire est une autrepossibilité pour eux de se raccrocher à la vraie vie, d’unemanière simple et naturelle, qui les sort de l’hôpital, les incite à socialiser, avec un résultat rapide et stimulant qui redonne confiance.

La météo aidant, l’expérience fut un succès, et sera fortprobablement reconduite l’été prochain.

chumagazine novembre-décembre 2010 l 29

UN SYMPOSIUM CARRIÈRES EN CARDIOLOGIELe 29 septembre eut lieu à l’auditorium Jeanne-Mancede l’Hôtel-Dieu un 1er Symposium invitant des étu-diantes infirmières provenant de plusieurs maisonsd’enseignement du Québec à venir postuler en cardio-logie au CHUM. Plusieurs intervenants y ont présentéleur secteur à l’aide du cas d’un patient atteint de pro-blèmes cardiaques dont elles suivaient le cheminementà travers les différents services du Centre cardiovascu-laire, notamment l’unité coronarienne, l’hémodynamie,la chirurgie, l’électrophysiologie et la réadaptation. Unevisite guidée du centre était aussi au programme. Lesdifférents rôles de l’infirmière étaient expliqués, dontcelui de l’infirmière praticienne spécialisée. Il était pos-sible de passer une entrevue sur place ou de prendreun rendez-vous pour plus tard. Une soixantaine d’infir-mières se sont présentées et se sont montrées fort inté-ressées. Les Drs George Honos, cogestionnaire médicaldu regroupement cardiovasculaire, Samer Mansour,cardiologue, Louis-Mathieu Stevens, chirurgien car-diaque, Jean-Marc Raymond, arythmologue, et SylvieLegault, directrice du centre de prévention, ont fait tourà tour des présentations, ainsi que les infirmières Na-thalie Nadon, praticienne, et Rachel Forest, clinicienne.

Parmi les conférenciers, de gauche à droite: Nathalie Nadon, Jean-Marc Raymond, Samer Mansour et George Honos; LyneMarquis, cogestionnaire clinico-administrative du regroupementcardiovasculaire, maîtresse de cérémonie. Photo Dominique Lalonde

LES PANIERS DE NOËL 2010 :MISSION ACCOMPLIELes employés avaient jusqu’au 15 novembre pour seconstituer en équipe et se charger de personnaliserun panier de Noël au bénéficie d’un patient démunidu CHUM et de sa famille. Déjà à la fin d’octobre,plus de 50 équipes étaient inscrites, merci à tous.

L’ergothérapeuteMarie-HélèneLavergne-Brossardet l’infirmièreFajda Denisaccompagnent lespatients au jardincommunautaire.Photo Luc Lauzière

30 l chumagazine novembre-décembre 2010

VOX POP

Reporter : Anne Whiteside Photographe : Dominique Lalonde

Le recyclage, ça vous interpelle ?chumagazine a rencontré quelques employés au hasard pour connaîtreles gestes personnels qu’ils posent pour aider le CHUM à protégerl’environnement. Ils sont tous très sensibles à la cause et participentactivement au quotidien, un petit geste écologique à la fois !

chumagazine novembre-décembre 2010 l 31

André Harvey, peintre en bâtiment, Hôpital Notre-Dame. Peintre de père en fils, avec 28 ans de métier dontdeux ans et demi au CHUM, je souhaiterais voir le futurCHUM se démarquer dans le virage vert. J’ai plusieursidées, entre autres, maximiser la gestion des contaminantsen s’inspirant des méthodes des compagnies aéronautiques:l’eau usée provenant du nettoyage des pinceaux pourraitêtre récupérée dans un système de filtration séparé.

Richard Plouffe, chef de service, technologies dubâtiment. C’est dans la culture de la Direction des

services techniques dans les trois hôpitaux de recyclerles déchets de cuivre, d’aluminium, d’acier, lesappareils d’éclairage et les piles dans des bacs

spéciaux prévus à cet effet. Par très grands froids, àl’Hôpital Saint-Luc, une lecture thermo graphique estprise vers 15h pour vérifier si toutes les fenêtres ont

été fermées pour une gestion efficace de l’énergie. Lavision verte de M. Paire correspond à la volonté des

employés d’axer les façons de faire sur l’écologie avecdes préoccupations de développement durable.

Lucette Trudel, couturière.Les vieux draps de flanellettedu CHUM sont recyclés enchiffons pour les équipes desateliers de métier. Même lesboutons des vieux uniformessont réutilisés! Le soir avantde quitter, je vérifie si tous lesappareils et les lumières sontéteints. J’utilise la tasse luciolepour mon café et sauve plus de250 tasses de styromousse nonbiodégradables par année!

Bravo! Ce groupe d’employésdes cuisines de l’Hôtel-Dieu participeà l’opération de recyclage volontairedes cartons et des contenants deplastique : ils les recueillent à la cafétéria et aux cuisines et les portent eux-mêmes, hors de leursheures de travail, sur le trottoir pourla cueillette du quartier. Ils rappor-tent même le surplus à la maison etle recyclent dans les bacs de leurquartier respectif.

De gauche à droite : Claude Ginchereau, Ulysse Pinel, Claude Lavoie et Louise JacquesEn vignette, Nicole Moreau, Benoit Boudreau et Louis Pichette