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Ordre des Avocats du Barreau de la Seine-Saint-Denis À la une > Le nouveau Conseil de l’Ordre > La réforme de l’assurance de protection juridique P. 8 et vos rubriques habituelles JANVIER/MARS 2007 Numéro 38 Conférence du Jeune Barreau 2007 : c’est parti !

À la une - avocats-bobigny.com · Il est pour certain un Bâton de maréchal ... mis que tu y coules des jours heureux. Si - comme un vieux couple ... fession ne peut une fois de

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Ordre des Avocats du Barreau de la Seine-Saint-Denis

À la une> Le nouveau Conseil de

l’Ordre

> LLa réforme de l’assurancede protection juridique P. 8

et vos rubriques habituelles

JAN

VIE

R/M

ARS

200

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Numéro

38

Conférencedu JeuneBarreau 2007 :c’est parti !

Par Madame le Bâtonnier Nathalie BARBIER et Monsieur le Bâtonnier Frédéric GABET

Actualités� Hommage à Adrienne DEZAC page 3

� Activités du Conseil de l’Ordre pages 4-5

� Le droit de la preuve à l’épreuve de la rigiditéde l’administration ! par Mes Isabelle BERRY,Israël BOUTBOUL et Montasser CHARNI

pages 6-7

� Carnet du Barreau page 19

� Les interpellations d’étrangers aux guichetsdes préfectures : une pratique déloyale ? parMe Adrien NAMIGOHAR page 20

� Loi de sauvegarde : premiers enseigne-mennts et bilan par Monsieur le BâtonnierFrédéric GABET pages 21 à 23

Dossier : la réforme de laprotection juridique pages 8 à 10

Les Cahiers détachablesCAHIER PRATIQUE / INFORMATIONS RAPIDES

pages 11 à 18

Pratique professionnellepages 24-25

� Conférence du Jeune Barreau 2007 : c’estparti ! page 25

La Vie du Barreau en imagespages 26-27

Numéro

38Bulletin du BarreauJanvier/Mars 2007

2

“Passage de bâton”

Tous les deux ans, le Barreau de la Seine-Saint-Denis élit, à l’instar de tous lesBarreaux français, son nouveau Bâtonnier.

Pendant longtemps, cette fonction n’a étéexercée que par des hommes et aujourd’huiencore la parité est rarement de mise... saufpeut-être en Seine-Saint-Denis.

Le Bâtonnier est ainsi appelé car, historique-ment, il portait lors des processions à carac-tère religieux le Bâton prioral : le Bâton duBâtonnier n’est pas, dans son usage premierune arme comme l’est le “kwon”, Bâton chi-nois, mère de toutes les armes : les confrèresles plus indisciplinés peuvent en être soulagés.

Il est pour certain un Bâton de maréchalconquis après une dense et riche carrièreprofessionnelle, plutôt qu’un Bâton de magi-cien ce qui suscite parfois chez moi beau-coup de regrets...

En réalité, le Bâton de Bâtonnier ne semblepouvoir prétendre exprimer d’autres vertusque celles de son distingué et précaire pos-sesseur : le Bâton de la Confrérie de Saint-Nicolas, porté par le chef des avocatsdemeure dans l’inconscient des confrères uninsigne du pouvoir, du commandementcomme l’est le Bâton de justice des huissiersà verge ou celui du juge dans les ventes judi-ciaires.

Ces digressions nous révèlent le poids et l’im-portance de nos traditions : le Bâtonnierpasse, le Bâton demeure...

Frédéric GABETAncien Bâtonnierdu Barreau de la Seine-Saint-Denis

Ce fameux bâton est donc passé desmains de Monsieur le Bâtonnier GABETaux miennes et cela pourrait nous rappe-

ler le passage du bâton dans les relais sportifs.

En effet, quelles sont les qualités requises pour“un bon passage” du bâton lors d’une coursede relais ? il faut avoir sauté tous les obstacles,obstacles que Frédéric GABET a su franchirbrillament et avec la célérité qui est la sienne...

Ensuite, le passage proprement dit doit sefaire avec fermeté et rigueur afin de ne pasfaire tomber le bâton.

Enfin et surtout ce passage n’est efficace quesi chacun court dans la même direction avecle même objectif : gagner. Gagner pour soimais gagner aussi pour son équipe.

C’est pourquoi, avec la même ténacité et lemême souffle j’ai décidé de poursuivre sur lavoie de mon prédécesseur et de défendre avecautant de foi les intérêts de notre profession.

En effet, Mes Chers Confrères, nous allonsdevoir encore faire face à de nouvelles réformeslégislatives et nous devons rester vigilants...

Après le désastre d’Outreau, la profession asu se mobilisert et transmettre des proposi-tions concrètes, le texte sur l’équilibre de laprocédure pénale n’est pas parfait maisquelques-unes de nos revendications ont étéfinalement adoptées.

Il en est de même en ce qui concerne l’aide juri-dictionnelle. Notre mouvement a permis peut-être l’amorce d’un véritable débat sur l’accèsau droit des plus démunis, qu’ils soient considé-rés comme des justiciables à part entière.

Rappelons-nous que nous sommes les gar-diens des libertés individuelles, soyons doncprésents pour les échéances électoralesnationales.

Luttons ensemble, Mes Chers Confrères,contre toute forme d’extrémisme.

Nathalie BARBIERBâtonnier du Barreau de la Seine-Saint-Denis

3

A toi ma belle amie qui est partie sans crier gare,

Tu nous as quitté trop tôt, sans que personnene nous prévienne, et ce n’est qu’en cematin de printemps que la nouvelle nous estparvenue par hasard, un an plus tard…

Je te revois resplendissante dans ton jardinlà haut sur le morne, au dessus de SainteRose dans nos îles si chères à nos cœurs.

Dans ta maison en bois balayée par le ventdes alizés nous rêvions de petits bonheurs,d’une vie professionnelle heureuse faite desatisfactions et de procès gagnés, d’une vieordinale sereine et incontestable dans uneconfraternité idéale.

Tu m’as appris alors comment cultiver un jar-din tropical dans la tiédeur de l’air du soir etprofiter des quelques instants de répit quis’offraient à nous.

Toi qui est devenue Bâtonnier par devoir,presque par hasard, tu as vaillammentdéfendu nos couleurs dans un Barreau dansla tourmente.

Tu as dépensé sans compter ton temps auxservices de notre profession.

Les avocats de BOBIGNY t’aimaient bien ette saluent par mon intermédiaire.

Tu as su avec beauté et élégance, discrétionet gentillesse diriger le grand Barreau dumonde pendant les années 1995 et 1996.

Tu as porté notre oriflamme dans les autresBarreaux notamment à la Conférence desBâtonniers et à la Conférence des Cent. Tum’as aidé à organiser à la Guadeloupe leCongrès de la Confédération Nationale desAvocats lorsque j’étais président de cetteorganisation.

Tu as pendant de longues années apportéton concours à notre Conseil de l’Ordre et

puis un beau jour tu as disparu, tu es deve-nue avocat honoraire alors que tu n’avaispourtant pas l’âge de prendre ta retraite.

Les hasards de mes pas sur le boulevardSaint-Germain m’ont permis un peu plus tardun jour de grande manifestation profession-nelle de te revoir avec plaisir…

C’était hier mais le temps passe si vite.

Brigitte MARSIGNYAncien Bâtonnier du Barreau de la Seine-Saint-Denis

En 1976, sur les bancs de la Faculté de Droitde Nanterre, nous nous imaginions déjà avo-cates et échaffaudions le projet d’ouvrirensemble un cabinet.

Mai 1981, nous nous sommes installées enSeine-Saint-Denis - Tribunal dans un bara-quement mais jeune Barreau en plein essor -et avons travaillé ensemble pendant 20 ans.

Janvier1995, tu es devenue Bâtonnier denotre Ordre, après des années de dévoue-ment au Conseil, menant de front tes activi-tés ordinales et professionnelles, sansoublier mari et enfant.

Juillet 2001, tu as souhaité quitter la profes-sion pour t’installer en Provence, régionchère à ton coeur, mais le destin n’a pas per-mis que tu y coules des jours heureux.

Si - comme un vieux couple - nous avons tra-versé des difficultés, nous avons toujoursgardé l’une pour l’autre estime et tendresse.

C’est pourquoi à Toi l’Amie, où que tu sois,reçois ma plus profonde affection.

Corinne SEIGNABOUTAvocat au Barreau de la Seine-Saint-Denis

en 1980

en 1994

Début avril, nous avons appris avec grande tristesse le décès de Madame Adrienne DEZAC,ancien Bâtonnier du Barreau de la Seine-Saint-Denis, survenu le 3 avril 2006.

Adrienne DEZAC avait prêté serment le 11 janvier 1978 au Barreau de Paris.En décembre 1983, elle avait rejoint le Barreau de la Seine-Saint-Denis, dont elle fut le Bâtonnier en 1995 et 1996.

Elle avait été admise à l’honorariat en septembre 2002.

L’ensemble du Barreau de la Seine-Saint-Denis tient à témoigner à sa famille et à ses prochesses sincères condoléances et toute sa sympathie dans cette épreuve.

Madame le Bâtonnier Brigitte MARSIGNY et Me Corinne SEIGNABOUT ont tenu à lui rendre hommage.

Nathalie BARBIER

> Hommage à Adrienne DEZAC

> Hommage à Lisa > Adieu l’amie

4

Conseil de l’Ordre du lundi 20 novembre 2006

Le Conseil de l’Ordre fait un point sur lasituation de l’aide juridictionnelle et la grèvevotée par l’Assemblée générale du Barreau.Monsieur le Bâtonnier GABET indique quel’Assemblée Générale statutaire du 8décembre prochain devra se prononcer tantsur la reconduite de la grève que sur sesmodalités. Il précise qu’à l’occasion del’examen du budget de la Justice parl’Assemblée Nationale, le Garde des sceauxa retiré l’amendement visant à augmenter de15% le montant de l’UV. Monsieur leBâtonnier confirme la nécessité de mettreen place un comité de grève au Palais deJustice.

Le Conseil évoque ensuite les négociationsavec l’EFB pour la rémunération des interve-nants au titre de la formation continue, puisle projet du CDAD visant à organiser desconsultations juridiques destinées à préve-nir les expulsions locatives.

Conseil de l’Ordre du lundi 4 décembre 2006

Le Conseil de l’Ordre fait un nouveau pointsur la situation de l’aide juridictionnelle.Monsieur le Bâtonnier indique avoir été reçupar la Chancellerie pour évoquer les difficul-tés évoquées quant au paiement desconfrères : la Chancellerie s’est engagée àeffectuer le versement de deux mois de tré-sorerie, ce qui constitue une simple avancesur la dotation à venir. Mais il relève la diffi-culté liée au fait que les Barreaux sont reçusles uns après les autres, de sorte que la pro-fession ne peut une fois de plus s’exprimerd’une seule voix.

En ce qui concerne notre Barreau, il estenvisagé un versement de la dotation enmars ou avril au lieu de septembre, ce quisuppose que nos états financiers soient vali-dés à cette date par les experts comptableset commissaires aux comptes.

Un débat s’engage au sujet des modalités dela grève votée par le Barreau, de son organi-sation matérielle, du débat qu’elle doit porteret des objectifs qu’elle doit poursuivre.

Monsieur le Bâtonnier rappelle les pro-chaines manifestations et évènements duBarreau :- l’Assemblée générale statutaire se réunirale vendredi 8 décembre, et sera suivie de larentrée solennelle de la Conférence duJeune Barreau. Madame le Bâtonnier dési-gné indique que l’invité en sera MonsieurEric DUPONT-MORETTI.

- le lendemain aura lieu la soirée duBâtonnier, et le dimanche sera l’occasion derecevoir les enfants autour d’un arbre deNoël à la Maison de l’Avocat.- les élections pour le Bâtonnier et le pre-mier tour des élections des membres duConseil se dérouleront le lundi 11 décembre.Le second tour aura lieu le mercredi 13décembre.

Conseil de l’Ordre du lundi 18 décembre 2006

Monsieur le Bâtonnier souhaite la bienve-nue aux membres du Conseil nouvellementélus qui prendront leurs fonctions le 1er jan-vier prochain, et félicite Madame leBâtonnier Nathalie BARBIER pour sa confir-mation.

Par ailleurs, il annonce la démission deMadame FEUGNET-DAVANZO qui a décidéde ne pas terminer son mandat expirant enprincipe le 31 décembre 2007, et lui adresseses remerciements pour la grande qualité dutravail accompli pendant 4 ans en qualité desecrétaire du Conseil. Monsieur le Bâtonnierremercie également les membres du Conseilsortants (Mesdames DESTAING, HENON,CAROUNANIDY ainsi que Messieurs CIEOL,NIVET et TURSCHWELL) pour le travailaccompli au cours des deux dernièresannées.

Monsieur le Bâtonnier rend compte de lamanifestation nationale qui a réuni environ4.000 avocats le jour même à Paris. A cetteoccasion, une proposition de réforme dusystème de l’aide juridictionnelle, co-signéepar le Conseil National des Barreaux, laConférence des Bâtonniers et le Barreau deParis, a été déposée à la Chancellerie. Ildonne la parole à Madame le BâtonnierMARSIGNY qui a participé à la rédaction dece projet.

Le projet comprend notamment les proposi-tions suivantes : maintien des seuils de l’AJtotale ; création d’une tranche supplémen-taire d’AJ partielle (jusqu’à 1.500 euros) pourpermettre à un plus grand nombre de béné-ficier d’un taux de TVA réduit ; systématisa-tion de la convention d’honoraires, y comprisen matière d’AJ totale.

Madame le Bâtonnier MARSIGNY indiqueque le volet principal du projet consiste àaffirmer le principe de la rémunération del’Avocat. L’aspect primordial est d’avoirréussi à présenter une plate-forme com-mune au CNB, à la Conférence desBâtonniers et au Barreau de PARIS. Elle

évoque ensuite la réforme de la protectionjuridique qui doit être discutée dans lessemaines à venir, et les Assises de l’AideJuridictionnelle qui se dérouleront le 30 jan-vier à la Chancellerie.

Un débat s’engage sur ces propositions.Monsieur le Bâtonnier rappelle qu’uneAssemblée générale extraordinaire doit setenir le lendemain pour décider de la pour-suite ou non du mouvement ; il procède à untour de table pour connaître la position desmembres du Conseil.

Le Conseil de l’Ordre procède ensuite àl’élection de ses représentants au ConseilRégional de Discipline. Le Barreau ayantdépassé le nombre de 400 avocats, il voitaujourd’hui le nombre de ses représentantspasser de 4 à 5, soit la même représentationque le Barreau de Créteil. A l’issue du vote,sont élus :- en qualité de titulaires : Mesdames BEL-HADDAD et FEUGNET-DAVANZO, MessieursGABET, GOURION et MANNARINO.- en qualité de suppléants : Mesdames BIT-TON, GRIMAUD et LOUIS, Messieurs FAIVREet TOURE

Conseil de l’Ordre du lundi 10 janvier 2007

Après son discours d’accueil, Madame leBâtonnier fait le point sur les mesures prisesen réaction à la baisse d’activité du secteuraidé constatée durant ces derniers mois, etnotamment la création de deux nouvellespermanences : une permanence spécifiquepour les audiences de CRPC et une perma-nence pour les audiences de débats à laMaison d’Arrêt de Villepinte.

Madame le Bâtonnier rappelle égalementqu’à compter du 1er janvier, les confrèresdevront justifier de quatre heures de forma-tion tous les trimestres, avec au moins uneheure de formation en droit des étrangers.De nouveaux formulaires vont être établispour les permanences pénales, avec notam-ment l’ajout d’une colonne UV afin de sensi-biliser les confrères sur le nombre d’UVgénérées et par conséquent sur les dota-tions qui en découlent.

Madame le Bâtonnier réunira prochaine-ment les anciens et nouveaux coordinateurs,ainsi que des magistrats, pour évoquer lesdifficultés rencontrées par la permanencepénale. D’autres modifications doivent inter-venir afin d’assurer une défense pénale dequalité tout en préservant les finances del’Ordre.

> Activités du Conseil de l’Ordre

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Conseil de l’Ordre du lundi 24 janvier 2007

Monsieur le Bâtonnier GABET et la plupartdes titulaires et suppléants inscrits sur laliste se sont rendus au Conseil Régional deDiscipline. Madame le Bâtonnier BEDOU-CABAU, ancien Bâtonnier du Barreau deCréteil, a été réélue Présidente du ConseilRégional de Discipline, et Monsieur leBâtonnier GOURION en a été élu Vice-Président.

Madame Catherine RENAUX-HEMET estdésignée présidente de la CommissionDoléances, à laquelle participeront égale-ment Maîtres BILLET et BOUSTANI. MaîtreLOUIS intègre la Commission Taxation enbinôme avec Monsieur le Bâtonnier GOU-RION, et Maître AUFFRAY continuera sonbinôme avec Maître BABACI.

Le Conseil fait ensuite un point sur la forma-tion continue ; Madame le Bâtonnier aadressé ce jour à ses confrères une circu-laire pour leur rappeler qu’ils doivent justi-fier, au 1er janvier 2007, de 40 heures de for-mation. Elle rappelle que le Conseil Nationaldes Barreaux a saisi la Chancellerie afin dedemander la modification de l’article 105 dudécret du 27 novembre 1991 par l’ajout d’unnouveau motif d’omission en cas de non-res-pect de l’obligation de formation continuepar un avocat.

Madame le Bâtonnier reste dans l’attentedes statistiques des dossiers déposés parles confrères et informera le Conseil del’Ordre, lors de la prochaine séance, de l’étatréel des formations suivies par les avocats.Elle rappelle sa récente mesure concernantl’obligation de formation dans le cadre despermanences pénales.

Elle rappelle également que les responsa-bles des commissions sont invités à prévoirsur plusieurs mois un calendrier desséances qui est ensuite soumis à l’EFB. En2005, l’Ordre des Avocats du Barreau de laSeine-Saint-Denis a proposé 120 heures deformation, et 153 heures en 2006. Madame leBâtonnier estime que cette offre de forma-tion est de très bon niveau et de grandequalité.

A propos des audiences devant laCommission de discipline de la Maisond’Arrêt de Villepinte, Madame le Bâtonnierindique qu’elle fera une première projectiondans les prochains mois.

Le Conseil de l’Ordre évoque ensuite les sub-ventions accordées aux syndicats.

Au chapitre des questions diverses :- Madame le Bâtonnier rappelle que laFrance vient d’être condamnée par l’UnionEuropéenne pour le taux de TVA à 5,5 %appliqué dans le cadre de l’aide juridiction-nelle.- Madame le Bâtonnier MARSIGNY partici-pera aux Assises de l’Aide Juridictionnelledu 30 janvier 2007. - Madame le Bâtonnier indique qu’elle vadevoir modifier l’espace des vestiaires auPalais, afin de récupérer 126 toques. L’accèsaux toques sera sécurisé grâce à un code desécurité.- le Conseil de l’Ordre délègue Maître TALEBafin de prendre contact avec un sénateur del’UMP afin de venir débattre avec le Barreaudans le cadre de la campagne électorale.

Conseil de l’Ordre du lundi 12 février 2007

Madame le Bâtonnier félicite MonsieurJean-Claude BENHAMOU, qui vient d’êtreélu Membre du Conseil de l’Ordre et estinvité à assister à la séance du jour.

Madame le Bâtonnier indique qu’un grandnombre de confrères n’a pas encore déposéle dossier relatif à la formation continue. Ellefait état des situations dont elle a eu connais-sance dans les barreaux de Paris etPontoise. Madame le Bâtonnier MARSIGNYrappelle qu’à ce jour la seule sanction fixéepar la loi est la saisine du Conseil deDiscipline.

Madame le Bâtonnier souhaite que les mem-bres du Conseil s’impliquent directementauprès de leurs confrères sur cette question.Mesdames AUFFRAY, GIVORD, VITEL, MAR-SIGNY, Messieurs BENHAMOU, BOUSTANIet TALEB se proposent à cette fin ; ils indi-queront qu’à défaut de régularisation de 40heures de formation sur 2006 et 2007 et dejustifier de 20 heures de formation pour 2005,les AJ et commissions d’office seront suppri-mées et les cotisations seront augmentées.Ils préciseront également que l’abonnementà la formation LEXIS-NEXIS sera validéepour 8 heures de formation.

Le Conseil évoque ensuite les Assises del’Aide Juridictionnelle organisées à laChancellerie le 30 janvier 2007. La professionétait emmenée par Monsieur le PrésidentPaul-Albert IWEINS et composée de repré-sentants du CNB, du Barreau de Paris, de laConférence des Bâtonniers, des organisa-tions syndicales et des anciens membres duCNAJ.

Le programme était articulé autour de quatreateliers auxquels participaient diversacteurs de la justice (avocats, magistrats,greffiers) mais également des parlemen-taires, des représentants des usagers dudroit et des assureurs, et des membres descabinets des Ministères de la Justice et del’Economie et des Finances :-l’admission à l’aide juridictionnelle-les garanties d’une défense de qualité, danslequel Madame le Bâtonnier MARSIGNYintervenait en qualité de modérateur-le financement de l’aide juridictionnelle et larétribution des avocats-les liens entre l’aide juridictionnelle et l’as-surance de protection juridique

Le Conseil évoque ensuite la récenteréforme de la protection juridique (voir éga-lement pages 8 à 10).

Maître Jean TOUZET du VIGIER, délégué parMadame le Bâtonnier dans le cadre de laCommission Périmètre du Droit, expose quede nombreux litiges ont opposé la professionà des sociétés exerçant une activité deconseil telle la société “Prud’hommesAssistance”, qui vient d’être condamnée parla Cour d’Appel de Paris (voir le Bulletin duBarreau n°37, page 11).

Par ailleurs, de nombreux acteurs arriventsur le marché et en particulier les orga-nismes offrants des consultations surInternet. De nombreuses procédures sontengagées au niveau national et le ConseilNational des Barreaux est intervenu à denombreuses reprises.

Madame le Bâtonnier évoque la rencontreayant réuni Madame PIANA, PremièreVice-Présidente côté pénal, Madame CRE-PIN-MAURIES, Première Vice-Présidente,et Maître FEYLER, Coordinateur référent. Acette occasion a été rappelé le coûtqu’une défense de qualité assurée quoti-diennement faisait peser sur l’Ordre desAvocats.

Madame le Bâtonnier rappelle qu’un certainnombre de confrères ont de grosses difficul-tés financières et que ceux-ci hésitent à lacontacter. Elle a pris attache avec l’URSSAFet la CNBF, cette dernière s’étant engagée àl’alerter en cas de difficultés (voir égalementpage 19).

Enfin, Madame le Bâtonnier indique que laRentrée Solennelle de la Conférence duJeune Barreau aura lieu le 7 décembre2007.

> Activités du Conseil de l’Ordre

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1°/ Le Tribunal des affaires de sécuritésociale de BOBIGNY1 a eu récemment à seprononcer sur une affaire mettant en évi-dence la rigueur de l’Administration cher-chant à faire une interprétation littérale dutexte de sa circulaire, et ce dans le souciexclusif de favoriser ses intérêts, face à unesituation où il aurait été de bon aloi de fairepreuve de réalisme.

Une assurée, souffrant d’une infirmitéconsistant dans l’absence d’avant-brasgauche (agénésie) dont l’origine est congé-nitale à savoir un défaut de développementembryonnaire, ce qui signifie qu’elle est néeavec ce handicap, a sollicité en janvier 2005auprès de la CNAV le bénéfice de la retraiteà l’âge de 55 ans, compte tenu de sa situa-tion de personne handicapée.

Elle s’appuyait pour cela sur les dispositionsdes articles L 351-1-3 et D 351-1-5 du Codede l’action sociale et des familles prévoyantque l’assuré handicapé peut bénéficierd’une pension de vieillesse dès l’âge de 55ans s’il remplit trois conditions cumulatives :

- une durée totale d’assurance de 120 tri-mestres

- une durée cotisée de 100 trimestres

- une incapacité permanente d’un taux aumoins égal à 80 % pendant la totalité despériodes de durée d’assurance et de duréecotisée.

2°/ De façon surprenante, la CNAV arépondu par la négative à la demande aumotif que l’assurée ne produisait aucun desdocuments attestant de son taux d’incapa-cité de 80 % pour la période antérieure à ladélivrance de sa première carte d’invaliditépar la COTOREP (1980), listés dans l’arrêtépris le 5 juillet 2004 par le Ministre de lasanté et de la protection sociale en applica-tion de la circulaire CNAV n° 2004/31 du1er juillet 2004.

L’assurée a eu beau expliquer être née en1950 “avec un bras en moins” et qu’ellen’avait appris l’existence de la carte d’invali-dité et des avantages procurées par celle-cique par l’entremise des médias à la fin desannées 1970, ce qui explique ses démarchesauprès de la COTOREP en 1980, rien n’y a fait: par une décision du 13 septembre 2005, laCommission des Recours Amiables de laCNAV a posé en dogme que son incapaciténe pouvant être prouvée par un des docu-

ments listés dans l’arrêté de 2004 pour lapériode antérieure à 1980, elle ne pouvaitprétendre au bénéfice de ses droits à laretraite.

Face à l’absurdité de la décision de la CNAV,l’assurée n’a pas hésité à saisir le Tribunaldes affaires de sécurité sociale aux fins devoir prononcer l’annulation de celle-ci etreconnaître le caractère bien fondé de sademande.

3°/ La question qui se posait était celle desavoir si la preuve de l’incapacité, en l’es-pèce pour la période antérieure à 1980, pou-vait être librement rapportée ou non.

Cette question, si elle concerne au premierchef les moyens de preuve admissibles etleur force probante, a également des consé-quences importantes sur les rôles dévolusau juge et aux parties dans l’administrationde la preuve.

Dans un système de preuve légale, le légis-lateur détermine les moyens de preuve, leuradmissibilité et leur force probante.

Aussi, pour les parties, il ne s’agit pas dechercher à convaincre le juge de la véracitéde leurs affirmations, mais de lui montrerque sont réunies les conditions que la loipose pour réputer un fait avéré.

Au contraire, le système de la preuve moraleest celui de “l’intime conviction” du juge.

A condition que les moyens produits par lesparties ne soient pas illicites ou déloyaux2,c’est au juge et à lui seul qu’il appartientd’apprécier leur valeur probante, ce qui neveut pas dire que la loi n’intervient pas pourencadrer cette liberté de la preuve en garan-tissant notamment le respect du contradic-toire.

4°/ A la différence du droit pénal et, dans unemoindre mesure, du droit commercial, ledroit civil français a fait le choix de combinerles deux systèmes, l’axe d’articulation étantla distinction entre actes et faits juridiques.

La preuve des actes juridiques est étroite-ment réglementée par les dispositions duCode civil et notamment l’article 1341 quipose le principe qu’un acte juridique ne peut,sauf exceptions, se prouver que par écrit.

Cette exigence paraît naturelle dans lamesure où les actes juridiques sont conclusantérieurement à un litige, à un moment oùles parties sont d’accord sur les engage-ments qu’elles entendent assumer.

On est alors en présence d’une preuve pré-constituée et d’une fiabilité quasi-incontes-table puisqu’elle a été élaborée par les deuxparties réunies.

C’est donc ici la légalité de la preuve quidomine, sans pour autant être absolue3.

En revanche, les faits, tels qu’un accident, nepeuvent se constater d’avance par écrit, cequi rend, bien évidemment, absurde touteexigence d’une preuve préconstituée.

Il convient donc de laisser au juge la libreappréciation de toutes les preuves disponi-bles pour former sa conviction.

Telle est la justification du principe selonlequel les faits juridiques relèvent tradition-nellement de la preuve morale, c’est-à-direqu’elle peut être faite par tous moyens.4

5°/ La position de la CNAV a été de soutenirque l’incapacité était soumise à un systèmede preuve légale en vertu des dispositions dela circulaire n° 2004/31 prise par la CNAV le1er juillet 2004, laquelle précise en son point1132 ce qui suit :

“Un arrêté ministériel [qui sera pris le 5 juil-let 2004, voir ci-dessus] listera les pièces jus-tificatives de cette incapacité, à produire parles assurés.(…)

La concomitance est appréciée, par annéecivile, de façon globale et non dans desconditions de stricte simultanéité.

Les caisses doivent donc entrer en posses-sion, pour chacune des années présentantun report de trimestres, cotisés ou non, d’undocument attestant de la reconnaissance, àun moment quelconque de ces périodes, del’incapacité permanente de 80 %”.

En conséquence, l’assurée ne pouvait appor-ter la preuve de son incapacité qu’en produi-sant un des documents listés par l’arrêté du5 juillet 2004.

> Le droit de la preuve à l’épreuvede la rigidité de l’administration !

7

6°/ La demanderesse a, quant à elle, soutenuque l’arrêté du 5 juillet 2004 ne précisaitaucunement que la liste des pièces justifiantdu taux d’incapacité à 80 % qu’il contenaitavait un caractère exhaustif et limitatif.

A l’appui de son argumentation, l’assurée aproduit une lettre de la CNAV du 24 février2005, aux termes de laquelle celle-ci a indi-qué qu’il convenait de retenir pour attesterdu taux d’incapacité permanente des per-sonnes faisant valoir leurs droits à la retraiteanticipée, les cartes d’invalidité délivréespar les services des anciens combattants duMinistère de la Défense, alors que ces docu-ments n’étaient pas énumérés dans la listedressée par l’arrêté ministériel précité.

En conséquence, le principe selon lequel lesfaits juridiques, tels que l’état d’incapacité,se prouvent par tous moyens pouvait retrou-ver sa pleine application.

7°/ Une fois le principe de la liberté de lapreuve de son incapacité posé, l’assurées’est attachée à le démontrer pour lapériode antérieure à 1980 en s’appuyant sur :

- l’origine congénitale de son infirmité

- le fait qu’elle ait toujours été en mesure debénéficier, depuis 1973, d’une demi-part sup-plémentaire dans le cadre de l’imposition deses revenus, avantage attribué parl’Administration fiscale aux personnes affec-tées d’une incapacité au moins égale à 80 %,ce qui n’est pas un faible argument lorsquel’on sait avec quel soin le FISC veille à l’oc-troi de ses privilèges.

8°/ Par jugement du 2 février 2006, le Tribunaldes affaires de sécurité sociale de BOBIGNYa estimé que la preuve de l’incapacité étaitlibre et, au vu des moyens apportés depreuve apportés par l’assurée, s’est forgél’intime conviction que l’incapacité de celle-ci existait depuis sa naissance.

L’annulation de la décision du 2 février 2006 aainsi été prononcée au motif que la liste del’arrêté du 5 juillet 2004 ne présentait “aucuncaractère exhaustif et limitatif” et qu’ilimportait peu que l’assurée “n’ait saisi qu’en1980 la COTOREP, alors qu’il est incontesta-ble que l’assurée présente depuis sa nais-sance un handicap, dont le taux n’a nulle-ment évolué au cours de son existence”.

En vertu de cette décision dont la CNAV n’apas interjeté appel, l’assurée a pu prendreune retraite bien méritée !

Cependant, il semblerait que bon nombred’assurés handicapés souhaitant bénéficierd’une retraite anticipée continuent d’êtreconfrontés à l’intransigeance de la CNAV quileur impose un système de preuve légalen’ayant pas lieu d’être.

Leur salut pourra provenir de l’utilisation àbon escient des principes généraux du droitcivil de la preuve.

Isabelle BERRY, Israël BOUTBOULet Montasser CHARNIAvocats au Barreau de la Seine-Saint-Denis

1 Jugement n° 20501567/B du 2 février2006

2 On renverra sur ce pont à l’abondantejurisprudence sur les enregistrementsaudio et vidéo et aux non moins abon-dantes décisions censurant l’usage desmoyens de preuve obtenus en violation duprincipe du respect du droit à la vie privée.

3 Si l’une des parties parvient à établir, partous moyens, que la preuve littérale estmatériellement ou moralement impossi-ble, l’acte litigieux pourra être prouvé partémoignages ou présomptions (article 348C. civ.).

4 Voir par ex. : C. civ. 24 décembre 1919,DP 1920 1.12

> par Me Isabelle BERRY, Me Israël BOUTBOUL et Me Montasser CHARNI

Avocats au Barreau de la Seine-Saint-Denis

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Courrier de Monsieur Pascal CLEMENT, garde des Sceaux, ministre de la Justiceà Madame le Bâtonnier Nathalie BARBIER

Paris, le 12 mars 2007

Madame le Bâtonnier,

Le Parlement a adopté définitivement le 8 février une proposition de loi réformant l’assurancede protection juridique. Cette réforme, que j’avais annoncée devant la représentation natio-nale au mois de novembre dernier, constitue une avancée très nette du rôle de l’avocat dansla défense des assurés. Je l’avais souhaitée dès lors qu’il était apparu que les concertationsengagées à la Chancellerie entre votre profession et les assureurs ne menaient qu’à des amé-liorations limitées de l’assurance de protection juridique. Je suis donc heureux que cetteréforme ait enfin pu trouver son aboutissement.

La loi nouvelle est destinée à faire accéder ce produit d’assurance à sa pleine efficacité, enl’adaptant aux exigences déontologiques de votre profession, qui se trouve dédormais placéeau coeur de ce dispositif d’accès au droit.

Il est ainsi dorénavant prévu qu’un avocat assiste nécessairement un assuré dès lors que sonadversaire est défendu dans les mêmes conditions. Cette disposition, en associant votre pro-fession au règlement transactionnel de slitiges chaque fois que nécessaire, restaure dans lemécanisme de l’assurance de protection juridique la place de l’avocat qui n’aurait jamais dûcesser d’être la sienne.

En outre, le code des assurances prévoit maintenant que l’avocat ne négocie ses honorairesqu’avec son client, à l’exclusion de l’assureur de protection juridique, afin que ce dernier nepuisse conventionnellement fixer un plafonnement de la rémunération. L’assureur ne demeu-rant tenu que dans la limite de sa garantie, il conviendra, afin de maintenir l’information de l’as-suré, que sauf en cas d’urgence, l’avocat systématise dans ce cadre la pratique des conven-tions d’honoraires.

Par ailleurs, dans le souci de circonscrire les causes de déchéance de la garantie, une défi-nition du sinistre en la matière, exempte d’ambiguïté, est désormais apportée, qui renforcerala sécurité juridique pour l’ensemble des acteurs de ce dispositif.

L’article 5 de la loi pose également le principe de la subsidiarité de l’aide juridictionnellelorsque l’assuré dispose d’un contrat d’assurance de protection juridique. La prise en chargepar l’Etat des honoraires d’avocats ou des frais d’expertises n’interviendra ainsi qu’enseconde ligne, si le justiciable n’est pas assuré ou si les honoraires convenus avec l’avocatdépassent les plafonds de garantie souscrits. Un décret à venir précisera les conditions decette prise en charge pour les personnes qui y sont admissibles, dans les limites du barèmeposé par la loi du 10 juillet 1991.

Ce mode de financement complémentaire de l’accès à la justice, notamment pour les classesmoyennes, ne signifie pour autant pas un désengagement de l’Etat en matière d’aide juridiction-nelle, qui demeure une priorité du gouvernement. Les marges budgétaires nouvelles ainsi déga-gées, permettront de renforcer l’aide à l’accès au droit pour les personnes les plus démunies.

Cette réforme témoigne de la place primordiale de l’avocat dans la politique d’accès au droitque j’ai menée depuis mon arrivée à la Chancellerie. Je ne doute pas de la détermination devotre profession à participer au développement de l’assurance de protection juridique sur cesbases législatives clarifiées.

Je vous prie de croire, Madame le Bâtonnier, à l’assurance de ma parfaite considération.

Pascal CLEMENTGarde des Sceaux, Ministre de la Justice

L’Assemblée Nationale vient d’adopter la loi réformant l’assurance de protection juridique.Dans son communiqué, le Conseil National des Barreaux se félicite de l’adoption de ce texte et indique que “le nouveau dispositif permet de mieuxdéfinir les rôles respectifs des avocats et des assureurs en assurant une véritable sécurité juridique aux citoyens. Le Parlement reconnaît ainsi lanécessité de faire bénéficier les assurés de conseils par un avocat et de la confidentialité que seul ce dernier est en mesure de lui apporter”.Nous reproduisons ici le courrier adressé à Madame le Bâtonnier par le garde des Sceaux, ainsi qu’une analyse de cette loi par MonsieurFrédéric COVIN, Vice-Président de la Conférence des Bâtonniers.

Paris, le 1er Mars 2007A Mesdames et Messieurs les Bâtonniers

Madame, Monsieur le Bâtonnier,

La loi n°2007-210 du 19 février 2007 portantréforme de l’assurance de protection juri-dique a été publiée au Journal Officiel le 21février 2007.

Nous vous avions informés de son adoptionpar l’Assemblée Nationale le 8 février der-nier vous précisant que nous reviendrionsvers vous afin de commenter ce texte que laprofession a soutenu.

Les avocats dénonçaient en effet depuis desannées les dérives de la pratique de l’assu-rance de protection juridique (exclusion desavocats du précontentieux, barèmes impo-sés aux avocats de réseaux des compagniesnotoirement insuffisants, remise en cause defait du libre choix de l’avocat…).

Le Président de la République lui-même, lorsde la célébration du Centenaire de laConférence des Bâtonniers, le 4 juillet 2003 àla Sorbonne, avait souligné les effets perversde l’implication de l’assureur dans le choixde l’avocat souhaitant “que le développe-ment de l’assurance de protection juridiquene débouche pas sur un salariat”.

La profession a toujours soutenu que l’assu-rance de protection juridique était un formi-dable instrument d’accès au droit de nosconcitoyens et en particulier des classesmoyennes. Cependant, son développement,encouragé par les Gardes des Sceaux suc-cessifs, ne pouvait se faire une nouvelle foisaux dépens de notre profession.

Malgré la recherche d’un équilibre entre lesintérêts des uns et des autres, au besoin aumoyen d’une charte, les pourparlers avec lesassureurs, pourtant menés depuis des années,n’aboutissaient pas, de sorte que seul le légis-lateur était en mesure de rétablir cet équilibre.

A la suite du mouvement sur l’aide juridiction-nelle et l’accès au droit, le gouvernement, à lademande de la profession, a enfin permisl’adoption de ce texte que certains estimerontmodeste ou contournable, mais qui pose pourla première fois depuis bien longtemps l’idéedu rôle déterminant des avocats dans ce sec-teur. Il replace, en outre, l’assuré au coeurdes préoccupations du législateur.

Voyons à présent les principales dispositions.

> Dossier : la réforme de la protection juridiqueLoi n°2007-210 du 19 février 2007 portant réforme de l’assurance de protection juridique(JO 21 février 2007)

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1°/ La définition du sinistre

Le nouvel article L127-2-1 définit le sinistre enAssurance de Protection Juridique comme“le refus qui est opposé à une réclamationdont l’assuré est l’auteur ou le destinataire”

Cette définition a pour but d’éviter, pour l’as-sureur, de dénier trop facilement sa garantieou de retarder l’intervention des acteurs del’accès au droit, car l’assureur estimait quele litige soit n’était pas né, soit était né avantsouscription du contrat. L’assuré doit pou-voir pourtant très rapidement recevoirréponse de l’assureur quant à la prise encharge du sinistre.

Il s’agit là d’une disposition protectrice duconsommateur, destinée à lui éviter d’avoir àplaider ou en tout cas le moins souvent pos-sible contre l’assureur lui-même sur lanotion même de sinistre.

2°/ Le sort des actes réalisés avant déclara-tion du sinistre

Cette disposition (article L127-2-2) règle lesort des actes faits avant la déclaration dusinistre. Trop souvent l’assureur opposait unedéchéance de garantie à l’assuré, qui avaitseul consulté un avocat, lequel était inter-venu (consultation, actes de procédure).

La commission des clauses abusives avait jugéque ces clauses étaient abusives (point A-3 dela recommandation n° 02-03 du 21 février 2002).

Malgré les engagements des assureurs, cer-tains contrats comportaient encore cesdéchéances, en sorte que là encore l’inter-vention du législateur est la bienvenue.Cependant l’alinéa 2 du même article pré-voit, et cela est assez logique au regard del’économie du contrat, que ces actes n’au-ront pas à être pris en charge par l’assureursauf urgence (interruption d’une prescrip-tion, constat de faits sur l’instant…).

3°/ La présence de l’avocat dans la phaseprécontentieuse

Par les pratiques des plateaux techniques,l’avocat s’est trouvé au fil du temps évincédu “précontentieux”. L’assuré est pris encharge par le juriste de la compagnie qui vagérer pour lui, y compris vis-à-vis de l’adver-saire potentiel, les suites du sinistre.

Nous estimions à cet égard que le choix soitlaissé à l’assuré, de sorte que, dès lors quecelui-ci souhaitait confier la défense de sesintérêts dès ce stade à son avocat, il devaitpouvoir le faire. Nous nous heurtions, à cetitre, à une difficulté tenant au contenumême de la directive européenne de 1987 età sa transposition dans le code des assu-rances par la loi de 1989.En effet, il est loisi-ble à l’assureur de préciser dans le contratque les honoraires de l’avocat ne sont prisen charge qu’en cas de procès. Dès lors,l’assuré en phase précontentieuse ne pou-vait que s’en remettre aux juristes de la com-pagnie ou régler son avocat s’il souhaitait levoir intervenir dès ce stade.

L’avancée du texte voté est d’interdire à lacompagnie d’assister seule l’assuré lorsqu’ilest informé que la partie adverse est elle-même assistée d’un avocat (nouvel articleL127-2-3).

L’idée qui a prévalu afin de réintroduire l’avo-cat dans cette phase précontentieuse (d’ail-leurs illustrée par des cas douloureux pourdes assurés) est que la partie adverse peutse servir, en phase contentieuse, des corres-pondances échangées en phase préconten-tieuse, ce qui est soit un frein à la recherched’une transaction, soit un risque pour l’assuréde voir ces propositions constituer un aveu.

Nous avons, avec succès, vanté les mérites dusecret de nos correspondances (article 66-5de la loi de 1971 régissant notre profession),mais aussi le principe de “l’égalité desarmes”, principe reconnu par la CEDH. Bienplus, nous avons aussi, dans ce débat, démon-tré que la profession n’était plus figée dans lecontentieux, mais, au contraire, à même deconseiller la juste transaction, précisémentparce que nous connaissons les enjeux etrisques judiciaires. Enfin, l’assuré était endroit, dans cette situation, d’obtenir le conseilindépendant d’un professionnel du droit.

A cet égard, je vous invite à lire le rapport dusénateur Detraigne, que vous pourrezconsulter sur le site du Sénat, qui a parfaite-ment décrit cette problématique et les avan-tages de la présence de l’avocat aux côtésde l’assuré à ce stade (page 35).

Désormais, dès lors que la partie adverse estelle-même assistée d’un avocat, l’assuré seralui-même assisté d’un confrère. Cela réintroduitl’avocat dans cette phase précontentieuse.

4°/ La problématique des réseaux d’avocats

Selon le nouvel article L127-3, il est désor-mais interdit à l’assureur de proposer à l’as-suré le nom d’un avocat sans demande écritede sa part. Par ailleurs, le nouvel article L 127-5-1 prohibe les accords tarifaires entre assu-reur et avocats. Ce sont là, à n’en pas douter,les dispositions qui ont marqué le bras de ferentre la profession et les compagnies.

A ce titre, certains confrères, membres deces réseaux, n’ont pas manqué de critiquerles instances représentatives de la profes-sion et sa volonté de restaurer par ce moyenle libre choix de l’avocat. Ce sont parfois lesmêmes, d’ailleurs, qui se plaignaient égale-ment des contraintes tarifaires imposées pardes apporteurs d’affaires au poids écono-mique sans commune mesure avec le leur,mais aussi avec celui de la profession toutentière. De fait, en France, la dérive la plusnotable était liée à ces pratiques.

L’argument des assureurs selon lequel l’opa-cité et l’imprévisibilité de l’honoraire del’avocat les avaient conduits à “barémiser”leurs correspondants, afin de permettre auxassurés d’obtenir de ceux-ci des prestationsde qualité moyennant des cotisationsmodestes, n’était nullement convaincant.

Les assureurs ont, à cet égard, (y compris enachetant de pleines pages dans la presseafin d’y publier une lettre ouverte aux dépu-tés) tenté d’effrayer quant à un possible ren-chérissement des primes.

Or, l’assurance de protection juridique estlargement bénéficiaire. Par ailleurs, le sec-teur est extrêmement concurrentiel, que cesoit côté compagnies, comme côté avocats,en sorte que ce renchérissement est loind’être avéré.

Restaurer la liberté de choix en instaurant laliberté de l’honoraire, qui est déterminé entrel’avocat et son client, lequel est l’assuré etnon l’assureur, semblait à l’évidence corres-pondre au vœu de la directive de 1989, quiavait déjà dans ses motifs perçu l’atteintepossible à l’indépendance de l’avocat. Celaest encore plus vrai aujourd’hui après lesfusions et rapprochements de compagnies.

Ce texte, loin d’être défavorable aux assurés,leur permet d’exercer leur libre choix d’unconseil indépendant. Ils pourront, en outre,grâce aux règles du cumul des garantiescontenues dans le code des assurances,appeler, en cas de plafonds insuffisants, plu-sieurs de leurs compagnies protection juri-dique. En effet, et c’est là encore une origi-nalité française, nos concitoyens sont multiassurés par la technique de l’inclusion ducontrat de protection juridique dans un autrecontrat, à la différence de ce qui se pratiquepar exemple en Allemagne, où, très proba-blement, l’existence d’un tarif rémunérantles avocats a amené les assureurs à privilé-gier le contrat principal de protection juri-dique, qui garantit l’ensemble des frais résul-tant de ce tarif pour des primes somme touteraisonnables.

Même s’il a été souligné que ces textesétaient insuffisants et pouvaient êtrecontournés, ils n’en constituent pas moins unpremier stade permettant ensuite, par unsuivi effectif de la mise en œuvre de ce texte,d’envisager plus sereinement qu’actuelle-ment le développement de l’assurance deprotection juridique en France.

5°/ Le sort des sommes obtenues au titre desfrais irrépétibles

Déjà, la commission des clauses abusivesavait estimé que les clauses des contrats quiprévoyaient la subrogation au bénéfice descompagnies concernant ces sommescréaient un déséquilibre significatif au détri-ment du consommateur.

Certes, des engagements dits déontolo-giques des assureurs et notamment de laFFSA avaient convenu du droit, pour l’as-suré, à obtenir le versement à son profit deces sommes, dès lors qu’il avait lui-mêmeexposé d’autres frais restés à sa charge.

Désormais, le contrat, par inversion du prin-cipe, devra prévoir que ces sommes revien-nent en priorité à l’assuré “pour les dépensesrestées à sa charge et, subsidiairement dansla limite des sommes qu’il a engagées “ àl’assureur (nouvel article L 127-8).

Il s’agit là encore d’une disposition qui per-mettra au justiciable de couvrir la partie deshonoraires de son avocat choisi qui dépas-seraient le plafond de garantie.

De telles dispositions constituaient un mini-mum exigé fermement par la Conférence desBâtonniers dans la perspective d’un déve-loppement de la protection juridique, moyende “solvabiliser” la clientèle, notammentcelle de la classe moyenne. Et ce d’autantque le Sénat a enrichi les dispositions quiviennent d’être commentées et qui consti-tuaient seules la proposition de loi initiale.

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6°/ La subsidiarité de l’aide juridictionnellepar rapport à l’assurance de protectionjuridique

Il s’agit en fait de ne pas accorder l’aide juri-dictionnelle à un justiciable qui bien qu’éligi-ble au regard de ses ressources ou de sasituation (AJ de plein droit) est couvert par uncontrat de protection juridique (ou tout autresystème de protection - on peut penser parexemple au statut du fonctionnaire) permet-tant la prise en charge de ces frais (l’article 5de la loi a modifié en ce sens l’article 2 de laloi sur l’aide juridictionnelle).

En tout premier lieu, ce mécanisme est fré-quemment utilisé par les systèmes d’accèsau droit de nos voisins européens (voir en cesens l’excellent rapport de juillet 2004 établipar le Sénat dans la série “Législation com-parée” sur l’aide juridique).

C’est sans doute cette raison qui avait amenéle législateur à introduire dans la loi sur l’aidejuridique en son article 3-1 alinéa 3 ce prin-cipe concernant les litiges transfrontaliers(loi n°2005-750 du 4 juillet 2005 art 1er).

La loi nouvelle généralise le système. Il n’esten effet aucunement choquant que le justi-ciable qui a fait l’effort de régler une primepuisse d’abord solliciter sa compagnie avantde solliciter la solidarité nationale, quand bienmême il serait éligible à l’aide juridictionnelle.

Ce principe étant posé, un décret va trèsrapidement en assurer la mise en oeuvreeffective, la profession sera à cet égardconsultée. A ce titre et plus généralement, laprofession se doit vis-à-vis de tous nosconcitoyens de vérifier, lorsqu’ils nousconfient une nouvelle affaire, s’ils ne sontpas assurés. En effet, trop souvent, nosconcitoyens ignorent, du fait de la pratiquede l’inclusion, qu’ils sont bénéficiaires d’unetelle garantie.

Même si les seuils de rémunération de tel outel contrat peuvent apparaître notablementinsuffisants, ils procurent en règle généraleplus que l’aide juridictionnelle. Cela permet-tra en outre d’alléger le budget de l’Etat. Ilconviendra cependant de veiller à ce quel’économie ainsi réalisée (qu’il conviendrade quantifier) ne se traduise pas par un dés-engagement de l’Etat, mais au contraire parun redéploiement au bénéfice des autresjusticiables non assurés.

Certes, on objectera avec raison que cescontrats ne couvrent jamais la matièrepénale, sauf éventuellement les délits nonintentionnels, et rarement la matière du droitde la famille, secteurs les plus concernéspar l’aide juridictionnelle. Cependant, parces économies et cette démarche volonta-riste du Barreau quant au souci des deniersde l’Etat, nous montrerons notamment vis-à-vis de Bercy notre volonté de nous inscrire ,non pas dans une démarche inflationnistedes budgets, mais dans celle d’un accès au

droit effectif et de qualité moyennant unejuste rémunération des professionnels libé-raux que nous sommes.

7°/ L’article relatif aux étrangers en situa-tion irrégulière

Ainsi que vous le savez, la législation surl’entrée et le séjour des étrangers a subi denouvelles modifications qui nécessitaientune adaptation de la loi sur l’aide juridiction-nelle relativement à ce point.

Désormais, l’article 3 de la loi sur l’AJ prévoitces cas de figure : remplacement desanciennes procédures des articles 18 bis, 22bis, 24, 35 bis et 35 quater de l’ordonnance n°45-2658 du 2 novembre 1945 par les nou-velles procédures prévues aux articles ducode de l’entrée et du séjour des étrangers.

A ce titre, une note vous a été adressée et laConférence reste vigilante quant au contenudu décret qui doit prévoir la modification dela grille de l’article 90 (nombre d’UV).

8°/ Les recours contre les décisions des BAJ

L’ancien article 23 était insuffisant et peuclair. Cette loi a été utilisée pour unifier lesrecours contre les décisions des BAJ.Désormais ce sont les présidents de la courd’appel ou de la cour de cassation pour l’or-dre judiciaire, les présidents des cours admi-nistratives d’appel, de la section du conten-tieux du Conseil d’Etat, pour les juridictionsadministratives… qui statuent sans recours .Le président du TGI n’est plus organe derecours des décisions de son BAJ.

Par ailleurs et surtout, alors que l’ancientexte ne prévoyait de recours que si le refusde l’aide était fondé sur le caractère irrece-vable de l’action (renvoi à l’article 7) ou encas de retrait, désormais le recours est pluslargement ouvert puisqu’il peut être exercépar l’intéressé lui-même “lorsque le béné-fice de l’aide juridictionnelle lui a été refusé,ne lui a été accordé que partiellement oulorsque ce bénéfice lui a été retiré “.

9°/ Le cas des personnes placées à l’isolement

L’article 9 de la loi complète le mécanismede l’article 64-3 prévoyant l’indemnisation del’avocat intervenant par devant les commis-sions disciplinaires des détenus (prétoire) etaligne sur ce dernier cas l’indemnisation desavocats assistant une personne faisant l’ob-jet d’une mesure d’isolement d’office ou deprolongation de cette mesure…

Cette loi correspondait à l’une des revendi-cations de la profession à l’origine du mou-vement sur l’aide juridictionnelle.

Il convient de donner acte au pouvoir de cequ’il a respecté son engagement à cetégard, mais de rester vigilant et mobiliséquant à son application.

Une chose est certaine : seule la mobilisationde ces derniers mois a permis, par ladémonstration de notre détermination surcet aspect de l’Accès au Droit, d’obtenirenfin cette avancée alors que ce dossierétait enlisé depuis des années.

Parallèlement et à la suite du compte rendudes Assises de l’Aide Juridictionnelle et del’Accès au Droit que nous vous avons fait par-venir, la commission tripartite (CNB,Conférence, Barreau de Paris) se réunit pro-chainement en vue de préparer la réunion à laChancellerie du 7 mars prochain, au cours delaquelle l’avant-projet de décret sera présenté.

En effet, vous vous souvenez que leDirecteur de Cabinet du Garde des Sceauxavait, en clôture des travaux de cette jour-née, annoncé des modifications possiblespar décret dès avant la fin de la législature.

Les discussions se poursuivent donc aumoins sur :- le versement d’une avance sur dotationcomplémentaire dans le cadre des proto-coles de défense de qualité- la mise en oeuvre de la subsidiarité del’aide juridictionnelle par rapport à l’assu-rance de protection juridique- la rétribution de l’avocat intervenant dansle cadre de la nouvelle procédure concer-nant les étrangers- les moyens d’information de l’avocat en casde rejet- la rétribution des avocats des personnesplacées à l’isolement- les mesures réglementaires relatives à lamodification des voies de recours contre lesdécisions des BAJ.

Par ailleurs, le débat électoral actuel doitnous permettre d’obtenir de ceux qui aspi-rent à être en responsabilité des réponsessur le devenir de l’Accès au Droit , puisque leconstat fait le 30 janvier par tous les partici-pants a bien été celui fait depuis longtempspar la profession : le système actuel est àbout de souffle et doit d’urgence êtreréformé.

Nous vous tiendrons bien évidemment infor-més de toute nouvelle évolution.

Veuillez croire, Madame, Monsieur leBâtonnier, en notre sincère volonté de faireévoluer favorablement ce dossier, et en nossentiments les plus dévoués.

Frédéric COVINVice-Président de la Conférence des BâtonniersPrésident de la Commission Patrick GERVAISsur l’Accès au Droit, l’Aide Juridictionnelleet la Protection Juridique

> Dossier : la réforme de la protection juridique(suite)

Chiffres et Indices

Cahier détachable Bulletin du Barreau N°38Janvier / Mars 2007

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Données utiles

Taux d’intérêt légal 20072,95%

Décret n°2007-217 du 19 février 2007

sur www.insee.fr

Indice du coûtde la construction

3e trimestre 2006

1381INSEE 12.01.2007

Indice de référencedes loyers

indice en vigueur depuis le 1er janvier 2006(article 163 de la loi de finances pour 2006)

Indice des prix à laconsommation

(série hors tabac)

Permanence pénalenuméro de fax

01.48.32.86.77Services de l’Ordre

et de la CARPAadresses e-mail

Carole FRANCILLARD, Secrétaire du Bâtonnier :[email protected]

Comptabilité - SéquestreFatima CHANFI : chanfi.comptabilite@avocats-

bobigny.com

Services de l’Aide JuridictionnelleFlorence VERLON-BLANCHET : [email protected]

Muriel LESCURE : [email protected]éphanie IACONELLI : [email protected]

Comptes CARPA - GRPFlorence VERLON-BLANCHET : [email protected]

Cédric PLANTIN : [email protected]

Accès au Droit et CommunicationBenoît JOUTEUX : [email protected]

Bulletin du Barreau - ISSN 1775-8718publication éditée par l’Ordre des Avocats

du Barreau de la Seine-Saint-DenisMaison de l’Avocat et du Droit

11-13, rue de l’Indépendance - 93011 Bobigny CedexTél : 01.41.60.80.80 - Fax : 01.41.60.80.89

site Internet : www.avocats-bobigny.come-mail : [email protected]

Directrice de la Publication : Nathalie BARBIER, Bâtonnier de l’OrdreComité de rédaction : Nathalie BARBIER, Benoît JOUTEUX

Maquette et réalisation : Benoît JOUTEUXMaquette et Impression : JOANNET IMPRESSIONS

83, avenue de la Marne - 92600 ASNIERES-SUR-SEINETél : 01.40.86.02.86 - Fax : 01.40.86.74.23

Crédit Photos :M. Philippe CLUZEAU (page 25) - M. Aaron FARACHE (page 2)

>

3e trimestre2006 106,36 + 3,19 12.01.2007

2e trimestre2006 105,45 + 2,78 13.10.2006

1er trimestre2006 104,61 + 2,46 11.07.2006

Février 2007 113,41 113,41 20.03.2007

Janvier 2007 113,21 113,19 25.02.2007

Décembre 2006 113,57 113,59 18.01.2007

Novembre 2006 113,32 113,33 17.12.2006

Octobre 2006 113,16 113,20 15.11.2006

Septembre 2006 113,35 113,45 18.10.2006

indice de réfé-rence des loyers

variationannuelle en %

Date deparution

Ménagesurbains

Ensemble desménages

Date de paru-tion au JO

Cahier détachable

A RETENIR

Bulletin du Barreau N°38Janvier / Mars 2007

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Maison d’Arrêtde Fresnes

Nouvelles modalitésd’organisation

des visites des avocatsDans un courrier du 8 mars 2007, le Directeur de la Maisond’Arrêt de Fresnes indique à Madame le Bâtonnier les nouvellesmodalités d’organisation des visites des avocats :

Les avocats peuvent directement effectuer une réservation deparloir avec leurs clients selon les modalités définies en télé-phonant aux numéros suivants selon le lieu d’incarcération :

1.Si le détenu se trouve en 1e Division : au 01.49.84.38.00poste 31.01 (Officier) / poste 31.43 (secrétariat de détention)

2.Si le détenu se trouve en 2e Division : au 01.49.84.38.00poste 32.41 (Officier) / poste 32.43 (secrétariat de détention)

3.Si le détenu se trouve en 3e Division : au 01.49.84.38.00poste 33.01 (Officier) / poste 33.43 (secrétariat de détention)

4.Si le détenu se trouve à la MAF : au 01.49.84.38.00poste 38.01 (Officier) / poste 37.14 (secrétariat MAF)

Les horaires de visite des avocats sont ainsi déterminés :

Du lundi au vendredi : Matin : 8h à 11h30 (sortie 12h)Après-midi : 14h à 17h30 (sortie 18h)

Le samedi : Matin : 8h à 11h30 (sortie 12h)Après-midi : 14h à 16h30 (sortie 18h)

Par ailleurs, le droit de libre communication des avocats avecles détenus s’effectue selon les règles suivantes :

- l’accès aux établissements pénitentiaires est autorisé pour toutavocat titulaire de l’original du permis de communiquer délivrépar le magistrat instructeur

- lorsque plusieurs avocats sont mentionnés sur un même permisde communiquer, il appartient à l’avocat le jour de sa visite à sonclient d’être en possession de l’original afin de pouvoir accéder àl’établissement

- à titre dérogatoire, et ce pendant une durée d’un mois à comp-ter de la date d’émission du permis de communiquer, les avocatspeuvent communiquer avec leurs clients sur la base de la pro-duction de la seule télécopie du permis de communiquer adressépar le Greffe du magistrat instructeur.

Aide Juridictionnelle valeur de l’UV au 1er janvier 2007

en Seine-Saint-Denis

unité de valeur pour l’AJ totale

24,54 eurosunité de valeur pour l’AJ partielle

22,50 eurosSur le site Internet de l’Ordre (www.avocats-bobigny.com), voustrouverez dans la partie Intranet (réservée aux avocats duBarreau de la Seine-Saint-Denis) le nouveau tableau des indem-nisations versées par la CARPA en matière d’aide juridictionnelle,destiné à faciliter la rédaction des conventions d’honoraires.

Conseil de Prud’hommesde Bobigny Statistiques 2006A l’occasion de sa rentrée solennelle du 7 février dernier, leConseil des Prud’hommes a communiqué ses statistiques pourl’année 2006. En voici quelques éléments :

4.361 affaires nouvelles en 2006Industrie : 762

Commerce : 1.954Encadrement : 850

Activités diverses : 792Agriculture : 3

NB : 4.001 en 2005, 5.294 en 2004, 5.544 en 2003, 6.905 en 2002

Délais de saisine du bureau de conciliation (en jours)Délai moyen (toutes sections confondues) :

83 jours minimum / 110 jours maximum

Délais de saisine du bureau de jugement (en jours)Délai moyen (toutes sections confondues) :

182 jours minimum / 255 jours maximum

Délais d’audiencement du départage (en mois)Au 31 décembre 2006 :

Industrie : 18,5 moisCommerce : 24 mois

Encadrement : 17Activités diverses : 15

Durée des affaires terminées (en mois)Moyenne en décembre 2006 :

16,1 mois

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La loi de réforme CESEDA n°2006-911 de juillet 2006 a créé une nouvellecatégorie de décisions administratives émanant de l’autorité préfecto-rale. Il s’agit de l’Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF).

Cette décision préfectorale sera tout à la fois :

- une décision de rejet de la demande de titre de séjour

- une décision impliquant la reconduite contrainte à la frontière à l’ex-piration des délais de recours

- une décision fixant le pays de renvoi

En effet, à l’expiration du délai de recours d’un mois à l’encontre decette décision, l’autorité préfectorale aura la possibilité, sansrecours, de procéder à la reconduite forcée.

Les textes réglementaires d’application ont été pris et ce nouveaudispositif est en vigueur depuis le 1er janvier 2007.

Le tribunal administratif saisi devra statuer dans un délai de 3 mois.

Il s’agit en fait d’un contentieux susceptible d’être important envolume et pour lequel il est envisagé que la juridiction administrativestatue à juge unique, ce qui était d’ailleurs l’une des causes du mou-vement d’action du syndicat de la juridiction administrative au prin-temps dernier.

Tirant les conséquences de cette réforme, le Ministère de la Justicea introduit dans le texte de loi sur la protection juridique qui va êtreexaminé le 14 février par l’Assemblée Nationale et a été adopté par leSénat (NDLR : cf. loi n°2007-210 du 19 février 2007, voir pages ... à ...),une série d’amendements destinés à harmoniser la législation rela-tive à l’aide juridictionnelle avec cette réforme.

Le gouvernement doit par ailleurs prendre par décret un texte modi-ficatif du barème d’indemnisation de l’aide juridictionnelle.

Cette modification a été annoncée par le directeur de cabinet dugarde des Sceaux lors des assises de l’aide juridictionnelle du 30 jan-vier.

La Chancellerie s’est à ce jour refusée à nous donner officiellementle nombre d’UV qui sera retenu.

Or, avant le 1er janvier 2007, la situation était la suivante :

- recours au fond contre la décision de refus de séjour : 20 UV

- recours contre la décision de reconduite à la frontière : 6 UV

- recours contre la décision fixant le pays de renvoi : 6 UV

- total : 32 UV

Défense des étrangers et aide juridictionnelle :un risque gravePar Monsieur le Bâtonnier Jean-Louis BORIE - Rapport pour la Conférence des Bâtonniers

Réforme du code de l’entrée et du séjour des étrangers et modification du barème d’indemnisation des avocats :un risque grave pour la défense des étrangers au titre de l’aide juridictionnelle

Cette rétribution, compte tenu de la valeur de l’UV (22,50 euros au 1erjanvier 2007) et du temps passé dans ce type de dossier particulière-ment délicat et souvent très urgent, ne correspondait qu’à un mini-mum et était à l’évidence largement en-deçà du coût réel de la pres-tation de l’avocat, compte tenu surtout de la valeur de l’UV.

Il semble que le Ministère de la Justice approche cette question épi-neuse à sa manière habituelle : estimation du nombre de missionsprévues et détermination du nombre d’UV applicable en fonction del’enveloppe disponible…

Cette méthode est absolument inadmissible et risque d’aboutir trèsrapidement à une indemnisation dérisoire.

Le chiffre de 8 UV serait envisagé là où par le passé la rétribution del’avocat ressortait à 32 UV au total.

Ces deux réformes combinées risquent d’avoir une incidence catas-trophique sur la défense des étrangers.

Comment peut-on envisager que l’avocat puisse réaliser un travailsérieux, efficace et de qualité en 4 heures (une UV égale une demi-heure, 8 UV égalent 4 heures) sur la base d’un prix de l’heure de 45euros dans un domaine aussi complexe et technique ?

Ces deux réformes combinées (réforme du CESEDA + réforme de l’in-demnisation AJ) risquent aussi d’avoir pour conséquence de déstabi-liser complètement les groupes d’avocats spécialisés qui se consa-crent avec qualité et efficacité à la défense des étrangers qui ont étémis en place par de nombreux Ordres (par exemple : Bordeaux, Lyon,Montpellier, Lille, etc…).

Comment peut-on envisager que des avocats se spécialisent, se for-ment et puissent être efficaces en ne percevant en définitive qu’uneindemnisation dérisoire ?

Ce problème concerne certes des avocats mais il concerne à l’évi-dence tous les usagers et surtout toutes les associations.

La profession d’avocat se doit d’être vigilante sur cette question, ellele sera.

Mais la société civile a aussi en la matière son rôle à jouer, et il fau-drait absolument que le ministre de la Justice comprenne que lesdroits de la défense en la matière ne sauraient être formels mais doi-vent s’accompagner de véritables moyens.

Monsieur le Bâtonnier Jean-Louis BORIE

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EXTRAITS DE LA LETTREDE LA CONFERENCE DES BATONNIERS

(Février et Mars 2007)

AVOCATS

Chronique du droit de la profession d’avocat : l’Edition quotidiennePetites Affiches a créé une nouvelle chronique de périodicité trimes-trielle ayant pour vocation de présenter les décisions les plus mar-quantes concernant la profession d’avocat (organisation, réglementa-tion de l’honoraire et contentieux de la responsabilité).( Petites Affiches29 janvier 2007 N°21 p.1)Honoraires : par un arrêt en date du 16 novembre 2006, la Cour de cas-sation a considéré que l’avocat dont la mission a pris fin est en droit deréclamer à son client la rémunération du temps passé à la restitution dudossier de celui-ci et il appartient au premier président d’apprécier lebien fondé des diligences invoquées à cet égard. (Civ. 2ème 16 novem-bre 2006 n°05.19.064A. Gaz. Pal.21 du 23 janvier 2007 p.15).Honoraires : dés lors qu’une convention est signée entre le client etl’avocat après qu’une décision de justice ait été rendue, le premier pré-sident n’a pas la faculté de modifier l’honoraire convenu. (PetitesAffiches 29 janvier 2007 n°21 p18).Barèmes d’honoraires : Par un arrêt en date du 5 décembre 2006(Cipolla/Portolese, aff C-94/04 et Capodarte/meloni, aff C-202/4, l’Europeen Bref n°427, 4 décembre 2006), la C.J.C.E réaffirme que les articles 10et 81 CE ( règles de la concurrence) ne s’opposent pas à ce qu’un Etatmembre adopte une mesure législative ou réglementaire qui approuve,sur la base d’un projet établi par un ordre professionnel d’avocats, untarif minimum des honoraires. La Cour reconnaît la nature potentielle-ment restrictive de cette réglementation, mais s’en remet aux juridictionsnationales de renvoi pour apprécier cette restriction à la libre prestationde services au regard de la protection des consommateurs et la bonneadministration de la justice, raisons impérieuses d’intérêt général (Droitet patrimoine n°632- 20 décembre 2006).Aide Juridictionnelle : la commission européenne a adressé le 21décembre 2006 un avis motivé à la France contre l’application de la TVAréduite aux services fournis par les avocats dans le cadre de l’aide juri-dictionnelle (Droit et Patrimoine n°635 17 janvier 2007).Aide juridictionnelle : par une délibération prise à l’unanimité en date du27 octobre 2006, la Conférence des Bâtonniers a rappelé le non respectpar les pouvoirs publics du Protocole du 18 décembre 2000, et a exigésans délai une revalorisation du montant de l’UV de 15 % mais aussi unerefonte de l’aide juridictionnelle (Gaz Pal 29-31 octobre 2006, p 37).Inscription au tableau : la cour de cassation considère que ne caracté-rise pas l’exercice d’activités juridiques au sens de l’article 98.4 dudécret du 27 novembre 1991 organisant la profession d’avocat, une courd’appel qui se borne à énoncer que l’activité de greffier en chef dirigeantl’ensemble du personnel d’un tribunal d’instance impliquait nécessaire-ment l’exercice quotidien d’activités juridiques (Les Annonces de laSeine 21 décembre 2006 n°81).Rémunération des stagiaires dans les cabinets d’avocats : le 19 janvier2007, les organisations d’employeurs des cabinets d’avocats et les fédé-rations syndicales sauf la CGT ont conclu un accord fixant une gratifica-tion minimale due aux stagiaires. Il résulte de cet accord qu’aucuneconvention de stage n’est possible pour remplacer un salarié sur unetâche régulière correspondant à un poste de travail permanent, pourfaire face à un accroissement temporaire d’activité, pour employer unepersonne titulaire du CAPA. Il fixe la gratification mensuelle minimaleobligatoire, pour les élèves avocats, entre 60 et 85 % du SMIC, pourcen-tage variant en fonction de la taille des cabinets (Liaisons sociales quo-tidien 9 février 2007 p 4).Principe de libre défense et confidentialité des correspondances : laCour de cassation a énoncé que “le pouvoir reconnu à l’officier de policejudiciaire par les articles 56 et 76 du code de procédure pénale ou aujuge d’instruction par l’article 96 dudit code de saisir les objets et docu-ments utiles à la manifestation de la vérité trouve sa limite dans le prin-cipe de la libre défense qui commande de respecter la confidentialitédes correspondances échangées entre un avocat et son client et liées àl’exercice des droits de la défense” ( Cass. crim. 13 déc.2006 n°06-87-169n°7363 F-P°F .Droits et Patrimoine n°639 14 février 2007).

Validation de la légalité du décret du 12 juillet 2005 : CE, 15 novembre2006, n°283475, (Les annonces de la Seine, 27 novembre 2006, p6) ; larègle selon laquelle l’avocat “ne peut accepter l’affaire d’un nouveauclient si le secret des informations données à un ancien client risqued’être violé ou lorsque la connaissance par l’avocat des affaires de l’an-cien client favoriserait le nouveau client” ne méconnaît pas la libertéd’entreprendre : l’intérêt général qui s’attache à préserver le secret pro-fessionnel et à éviter les conflits d’intérêt constitue une raison impé-rieuse justifiant des limitations à la libre prestation de services.Prescription de l’action en recouvrement des frais et émoluments : elleest de deux ans (article 2273 du code civil), à compter du jugement, oude la conciliation des parties, ou depuis la révocation de l’avocat. Le faitque la procédure se poursuive en appel n’empêche pas l’avocat derecouvrer contre son mandant, et l’appel ne fait ainsi pas échec à la réa-lisation de la prescription (2ème civ, 19 octobre 2006, Gaz Pal 26-28novembre 2006, p 17).CNBF : exonération pour insuffisance de ressources : par une décisionen date du 27 septembre 2006, la Cour de Cassation (1ère civ, Gaz Pal 5-7 novembre 2006, p 18) rappelle que seule la commission spéciale de laCNBF est habilitée à accorder à un avocat une exonération du paiementou une réduction des cotisations en cas d’insuffisance justifiée de res-sources. Le Tribunal ne peut en aucun cas substituer son appréciation àcelle de cette commission.Responsabilité civile professionnelle et compétence territoriale : lejuge de la mise en état du TGI de Nîmes, 1ère chambre civile, a rappeléqu’au sens du nouveau code de procédure civile, la juridiction danslaquelle l’avocat exerce ses fonctions s’entend de celle du Barreauauprès duquel il est inscrit et non de celle dans le ressort de la juridic-tion où il dispose d’un bureau secondaire. L’assignation en responsabi-lité professionnelle devait dès lors être délivrée dans le ressort du cabi-net principal (Bulletin du Barreau de Paris n° 34 du 14 novembre 2006 ).Diffamation contre un avocat : un article laissait entendre qu’un avocatdonnait des conseils tendant à déconsidérer délibérément les témoinsd’une affaire pénale. La reproduction partielle et tronquée d’une longuediscussion sur un sujet difficile a été considérée comme diffamatoire parla Cour d’appel, et par la Cour de cassation (1ère civ 1er mars 2005, GazPal 3-5 décembre 2006, p 36).

DROIT SOCIAL

Désistement de l’instance et principe de l’unicité prud’homale : la Courde cassation écarte l’irrecevabilité d’une demande reconventionnelle dusalarié bien que celle-ci ait été formée postérieurement au désistementde l’employeur considérant que “ni son désistement ni la règle de l’uni-cité de l’instance ne peuvent faire obstacle au droit du salarié de contes-ter en justice son licenciement”. (Soc 07/06/2006 Petites Affiches 10novembre 2006 n° 225 p 11).Harcèlement moral : responsabilité du harceleur et du harcelé : l’atti-tude du salarié, si elle n’est pas de nature à retirer leur caractère fautifaux agissements de sa hiérarchie, conduit en revanche à atténuer cetteresponsabilité en en diminuant les conséquences dommageables (LesDépêches du Jurisclasseur 6 décembre 2006 ; CE 24 nov.2006 n°256313).Convocation à entretien préalable – délai : le jour de la remise de la let-tre de convocation ne compte pas dans le calcul du délai de 5 joursprévu par l’article L122-14 du Code du travail. La Cour rappelle (soc 20décembre 2006) que ce délai se compte en jours ouvrables et que ledimanche ne compte par conséquent pas (Lamyline 18 janvier 2007).Contrat de travail et prise d’acte de la rupture : un salarié qui agit en jus-tice contre son employeur en inexécution d’une obligation née ducontrat de travail, peut toujours prendre acte de la rupture du contrat.Cette prise d’acte peut aussi bien être fondée sur les faits faisant objetdu litige que sur d’autres faits sans lien avec l’instance (Soc 21 dec. 2006n° 04-43.886, Lamyline Reflex 18 janvier 2007).Part saisissable du salaire pour 2007 : le décret du 23 décembre 2006fixe les proportions dans lesquelles les rémunérations annuelles sontcessibles et saisissables à compter du 1er janvier 2007 (Décret n° 2006-1738, 23 déc. 2006, JO 30 déc. 2006. Lamyline Reflex 12 janvier 2007).

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DROIT DE LA FAMILLE

PACS : l’une des rares décisions dans le domaine du contentieux duPACS. Décision concernant le fondement d’une demande en nullité et leseffets de la dissolution (CA Paris 2ème Ch. Civ. 9 nov. 2006 DépêchesJurisClasseur LexisNexis).Le “nouveau PACS” : il est issu du décret n°2006-1806 du 23 décembre2006. Le PACS fait l’objet d’une publicité dans les registres de l’état civil,quant à sa déclaration, sa dissolution, mais aussi ses modifications. Ilpeut être dressé par acte authentique.Emprunt – Solidarité des époux : dans un arrêt du 28 novembre 2006, laCour de cassation énonce que : “les emprunts conclus du consentementdes deux époux n’engagent solidairement ceux-ci que s’ils ont pourobjet l’entretien du ménage et l’éducation des enfants”, le seul fait quel’épouse ait signé l’offre préalable de crédit comme conjoint de l’em-prunteur ne suffisant pas à l’engager (Cass 1ère Civ. 28 nov. 2006 n°05-14.412 n°1702 F-D ; Droit et Patrimoine n°634 du 10 janvier 2007).Nouvelle procédure de changement de régime matrimonial : l’interven-tion du juge ne reste obligatoire qu’en présence d’enfants mineurs. Ainsi,sauf opposition des enfants majeurs, des personnes parties au contratinitial et des créanciers, seul un acte notarié est exigé. Le décret préci-sant cette nouvelle procédure est paru apportant des précisions surl’obligation d’information incombant au notaire du notaire, sur l’actenotarié et sur les formalités postérieures (D n° 2006-1805 du 23 décem-bre 2006 relatif à la procédure en matière successorale et modifiant cer-taines dispositions de procédure civile. Petites Affiches 12 janvier 2007n°10).Divorce – Prestation compensatoire : lorsque l’une des parties n’ademandé que le versement d’une pension alimentaire ou d’une contribu-tion aux charges du mariage, le juge ne peut prononcer le divorce sansavoir invité les parties à s’expliquer sur le versement d’une prestationcompensatoire (Civ 1ère 25 avril 2006 n°05.17.893 Gaz. Pal. 21 au 23 jan-vier 2007 p.17).

DROIT CIVIL

Transformation des lieux loués sans autorisation du bailleur : la résilia-tion judiciaire du bail est justifiée. Ainsi a jugé la Cour (3ème civ 31 octo-bre 2006, Les Dépêches du Jurisclasseur 5 décembre 2006) ; la loi du 6juillet 1989 (article 7 f) n’interdit pas la résiliation judiciaire sur le fonde-ment de l’article 1184 du Code civil.Donation-partage : la constitution d’une société civile à laquelle desparents apportent des biens immobiliers avant de procéder à la donationpartage, au profit de leurs héritiers, des titres de ladite société, n’est pasconstitutive d’un abus de droit dés lors qu’elle est, au moins pour partie,justifiée par des intérêts patrimoniaux. Com. 3 octobre 2006 (PetitesAffiches 11 décembre 2006 n° 246 p.3).Droits de succession applicables aux enfants non communs : en cas dedonation-partage faite par des époux, ces droits sont au même tarif queceux des droits de succession en ligne directe (articles 42 et 43 de loi deFinances, Droit et Patrimoine, février 2007, p 98).Copropriété : la convocation à l’assemblée générale des copropriétairesdoit désormais être notifiée 21 jours avant la date de réunion, et non plus15 (Décret n°2007-285 du 1er mars 2007, JO 3 mars 2007).

DIVERS

Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations (HALDE) : un décretdu 11 janvier 2007 l’autorise désormais à “recourir aux travaux d’expertsextérieurs” pour “les besoins de sa mission et notamment pour l’examendes réclamations dont elle est saisie” (Lamyline Reflex, 7/02/07).Enterrement de la class-action : le projet de loi sur la consommationdevant l’introduire a été retiré de l’ordre du jour de l’Assemblée le 30 jan-vier 2007 (Droit et Patrimoine, février 2007, page 21).Simplification des démarches administratives : le nouveau portail inter-

net www.administration24h24.gouv.fr permet d’accéder à toutes lesdémarches administratives en ligne (demande d’extrait d’acte de nais-sances, de certificat de non gage pour son véhicule…) et devrait cou-rant 2007, s’enrichir de près de 300 formulaires (demande d’aide juridic-tionnelle, demande de copie de décision pénale, etc…). (Petites affiches9 février 2007 n°30 p.2).Sociétés Commerciales : un décret du 11 décembre 2006 précise lesrègles relatives au fonctionnement et aux obligations des organes dedirection des sociétés commerciales (Décret n°2006-1566 JO 12déc.2006). (Droit et Patrimoine n°633 du 3 janv. 2007).Immobilier : parution du décret d’application de l’ordonnance du 8décembre 2005 relatif aux permis de construire et aux autorisations d’ur-banisme (D. n° 2007-18, 5 janv. 2007, JO 6 janv. Lamyline Reflex du 19 jan-vier 2007-02-09).La directive 2006/123/CE du Parlement européen et du Conseil del’Union Européenne, du 12 décembre 2006, relative aux services dans lemarché intérieur, dite directive “Services”, a été publiée au Journal offi-ciel de l’Union européenne. La directive devra être transposée par lesEtats membres au plus tard le 28 décembre 2009 (cf. L’Europe en Brefn°424 et 428).Activité des juridictions commerciales en 2005 (infostat justice, nov2006, n°91) : nombre stable au regard de 2004 des demandes d’ouverturede procédure de redressement ou liquidation judiciaire. Tous types d’af-faires confondues, la durée moyenne séparant la saisine du prononcé dela décision s’est établie à 5,5 mois pour les tribunaux de commerce et 6mois pour les TGI à compétence commerciale.Les chiffres-clés de la Justice (édité par le Ministère de la Justice,octobre 2006) : à titre d’exemple, en matière pénale, on relève un taux deréponse pénale de 77,9%, contre 74,8 % en 2004 ; 146.567 personnesprises en charge en milieu ouvert au 1er janvier 2006, 50.332 places enétablissements pénitentiaires au 1er juillet 2006, et 59.488 détenus à lamême date ; 886.553 admissions à l’aide juridictionnelle en 2005, dont503.035 sur contentieux civils et administratifs.Condamnation de 750 euros d’un notaire : il avait écrit à l’avocat de l’ex-mari de la demanderesse un courrier aux termes duquel elle “a fait de lavie de son ex-mari un véritable enfer depuis 20 ans” (1ère civ, 27 juin2006, Gaz Pal 5-7 nov 2006, p 26).Adoption, le 12 octobre 2006, par le Parlement européen d’une résolu-tion sur le suivi du rapport sur la concurrence dans le secteur des pro-fessions libérales (Droit & Patrimoine 8 nov 2006, p 2) : les tarifs fixes ouminimaux obligatoires, l’interdiction de négocier des honoraires en fonc-tion du résultat sont pour lui des éléments d’entrave à la concurrence.Indemnisation à raison d’un handicap non décelé avant la naissance :les requérants sont les parents d’enfants atteints de graves handicapscongénitaux qui, en raison d’une erreur médicale, ne furent pas déceléslors de l’examen prénatal. Du fait de l’application de la loi du 4 mars 2002,ils obtinrent réparation du préjudice moral et des troubles apportés dansleurs conditions d’existence, mais non la réparation des charges parti-culières découlant du handicap des enfants qu’ils pouvaient légitime-ment espérer obtenir avant ladite loi. Par deux arrêts du 6 octobre 2005,la Grande chambre de la Cour Européenne des Droits de l’homme recon-nut le préjudice, considérant que la loi les avait privé d’une partie subs-tantielle de leurs créances, leur faisant supporter une charge spécialeexorbitante en violation de l’article 1er du Protocole n°1. Par deux arrêtsdu 26 juin 2006, la Cour constate le règlement amiable opéré par le ver-sement aux requérants d’une somme de 2.488.113 euros, dans un cas,2.440.279 euros dans l’autre, versées au titre de l’entretien des enfantspar les parents tout au long de leurs vies (Note d’information n°87, CourEuropéenne des Droits de l’Homme).

Retrouvez l’intégralité des “Lettres”de la Conférence des Bâtonniers en accès libre sur

www.conferencedesbatonniers.com(rubrique “publications”).

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Chiffres alarmants desviolences faites aux

femmes dans le 93Premiers résultats d’une étude réalisée enSeine-Saint-Denis auprès d’un échantillon

de 1600 jeunes femmes âgées de 18 à 21 ansPrès d’un quart des jeunes femmes de Seine-Saint-Denis a subi desviolences au moins une fois dans leur vie. Un chiffre bien supérieur àla moyenne nationale. C’est ce que révèle une enquête réalisée enSeine-Saint-Denis en 2006 sur l’ampleur des agressions sexistes, vio-lences physiques ou sexuelles, dont les jeunes filles sont victimes.L’étude a été réalisée entre avril et décembre 2006 auprès d’unéchantillon de 1600 jeunes filles qui vivent, travaillent ou étudientdans le département.Selon cette première enquête quantitative sur ce sujet en France,présentée trois jours avant la journée internationale des femmes,23% des jeunes filles de 18 à 21 ans rapportent avoir subi au moinsune fois dans leur vie (les douze derniers mois exclus) des violencesphysiques (coups, menaces avec armes et/ou vols violents…) et 14%des agressions sexuelles (attouchements, tentative de viol et/ou viol).Sur les douze derniers mois, 30% des jeunes filles affirment avoir étévictimes de violences physiques et 5% de violences sexuelles. Lesagressions physiques sont intervenues dans la famille (11%), dans lecouple (12%), au travail (11%), dans l’espace public (11%) et au lycée(10%). Sur la même période, 60% des filles affirment avoir subi dansl’espace public (hors travail et écoles) une forme de harcèlementsexuel (suivies avec insistance, «pelotage», propositions sexuelles,exhibitionnisme). Plus de deux tiers des auteurs de harcèlement ouagressions sexuelles sont des hommes adultes. Les auteurs de vio-lences physiques sont l’un des parents ou beaux-parents (37% descas, dans lesquels ne sont pas comptées les «gifles éducatives») oule petit ami (10%).Commandée par l’Observatoire départemental des violences enversles femmes et le Conseil général, l’étude a été confiée à MaryseJaspard, chercheuse à l’Ined, auteur de l’enquête nationale sur lesviolences envers les femmes en France (ENVEFF), menée en 2000auprès des femmes de 20 à 59 ans. Selon la chercheuse, les taux deviolences physiques et sexuelles recueillis sont “deux à cinq foissupérieurs que pour la classe d’âge 19-24 ans de l’enquête ENVEFF”.“Ces chiffres montrent que les espaces publics et privés sont violentspour les jeunes filles”, mais que “la parole s’est libérée” et que “leseuil de tolérance s’est abaissé”, constate la chercheuse. Sept foissur dix, une jeune fille victime d’une agression sexuelle en avait déjàparlé autour d’elle.Une enquête similaire sera réalisée en 2007 auprès des garçons, aannoncé lundi le vice-président du conseil général Gilles Garnier, lorsd’une conférence de presse. “Pour s’attaquer aux problèmes, il fautcommencer par ne pas se voiler la face”, estime-t-il, annonçant unrenforcement des actions de prévention des comportementssexistes.Les résultats complets sont attendus pour novembre. Ils analyserontnotamment les origines sociales des jeunes filles.

LIBERATION, édition du 5 mars 2007

Rappelons ici que depuis juin 2005, le Barreau de la Seine-Saint-Denis a mis en place une permanence téléphonique en directiondes femmes victimes de violences, assurée par des avocats tousles vendredi entre 10h et 18h, au numéro suivant :

01.48.96.20.95

La Cour Européenne des Droits de l’Hommelutte contre son engorgementLe 25 janvier dernier, lors de la présentation de son tableau annuel desviolations de la Convention Européenne des Droits de l’Homme parpays pour 2006, le nouveau Président de la Cour, Monsieur Jean-PaulCOSTA*, a appelé à la mise en œuvre d’une série de réformes propresà remédier à l’engorgement croissant de la juridiction, notamment l’en-trée en vigueur du protocole n°14 à la Convention.Ce texte, qui a principalement pour vocation d’aider la Cour à traiter plusrapidement le stock sans cesse croissant d’affaires pendantes (90.000actuellement), notamment en simplifiant les procédures pour lesaffaires qui n’ont aucune chance d’aboutir (et qui représentent aumoins 90% de la totalité) et les affaires répétitives bien fondées, attendtoujours sa ratification par la Russie pour pouvoir entrer en vigueur. Concernant les statistiques de violations sanctionnées par la Cour en2006, sur les 1145 décisions qui constataient au moins une violation, 87concernaient la France, la grande majorité de ces affaires sanctionnantle non-respect du droit au procès équitable. Au titre des Etats les pluscondamnés l’année passée, on trouve par ordre décroissant : laTurquie (312 décisions constatant violation), la Slovénie (185 décisions),l’Ukraine (119) et la Pologne (107).Source : Communiqué de la Cour Européenne des Droits de l’Homme

*Installé le 19 janvier 2007, Jean-Paul COSTA est, après René CASSIN, ledeuxième français élu Président de la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Le droit de la famille à l’épreuve de la Convention euro-péenne des droits de l’Homme - Conférence du 4 maiLes Instituts des Droits de l’Homme des Barreaux de Paris organisent,le vendredi 4 mai 2007 à Bruxelles, un colloque sur le thème “Le droitde la famille à l’épreuve de la Convention Européenne des Droits del’Homme”. Ce colloque est validé au titre de la formation continue(infos : [email protected] et 00.32.2.627.10.20).

Justice, Liberté et SécuritéAu terme de longues négociations, la Communauté Européenne estdevenue officiellement membre, le 3 avril 2007, de la Conférence de LaHaye de droit international privé. Il a en effet fallu, dans un premiertemps, modifier le statut de la Conférence, qui envisageait exclusive-ment l’adhésion d’Etats. Cette organisation intergouvernementale mon-diale regroupe 65 Etats représentant tous les continents, parmi lesquelstous les Etats membres de l’Union Européenne. Le mandat statutaire dela Conférence est d’oeuvrer à “l’unification progressive des règles dudroit international privé”. L’adhésion de la Communauté Européennevise à assurer une plus grande cohérence du droit international privé età simplifier la vie des européens décidant de s’installer à l’étranger.

Social : droit des personnes handicapéesLa Communauté Européenne a signé, le 30 mars 2007, le nouveau traitédes Nations Unies sur les droits des personnes handicapées. C’est lapremière fois que la Communauté signe une convention essentielle desNations Unies en matière de droits de l’Homme. La convention vise àgarantir que les personnes handicapées jouissent de droits del’homme et de libertés fondamentales sur la base de l’égalité. Ellereprend en particulier la définition communautaire de la notion de dis-crimination. L’absence de droit à un “logement adéquat” est désormaisreconnue au niveau international comme une forme de discrimination.Les Etats membres signeront également à titre individuel cette conven-tion, qui entrera en vigueur lorsqu’elle aura été ratifiée par 20 pays.

Vous pouvez recevoir la lettre hebdomadaire d’information dela Délégation des Barreaux de France en envoyant un courriel

à l’adresse suivante : [email protected]

L’Europe en bref

A NOTER SUR L’AGENDA

Cahier détachable Bulletin du Barreau N°38Janvier / Mars 2007

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Vendredi 27 avril 2007de 9h30 à 12h30

Maison de l’Avocat et du Droit

Monsieur Bernard BOULOC, Professeur deDroit Privé à l’Université de Paris-I, assu-rera une séance de formation sur deuxtextes très importants récemment adoptés :

loi n°2007-291 du 5 mars 2007 tendant à ren-forcer l’équilibre de la procédure pénale

(JO du 6 mars 2007)

loi n°2007-297 du 5 mars 2007 relative àla prévention de la délinquance

(JO du 7 mars 2007)

(textes disponibles sur ww.legifrance.gouv.fr)

Attention, nombre de places limité !bulletin d’inscription disponible sur

www.avocats-bobigny.com

Vendredi 15 juin 2007de 10h à 12h

Maison de l’Avocat et du Droit

Monsieur Luc FERRAND, DirecteurJuridique de la HALDE, interviendra dansle cadre d’une séance de formation de laCommission “Droit des discriminations”.

Salon du Conseilet de la Défense

en Droit du Travailen novembre 2007 à Bobigny

Madame le Bâtonnier Nathalie BARBIERa chargé Me Christophe BAUMGARTENet Me Amine GHENIM d’organiser un pre-mier SALON DU CONSEIL ET DE LADEFENSE EN DROIT DU TRAVAIL, quipourrait se tenir dans le courant du moisde novembre prochain.

Des réunions de préparation seront orga-nisées et tous les confrères intéresséssont invités à adresser leurs idées, leurspropositions ou faire part de leur intérêtpour cette initiative à :

Christophe BAUMGARTEN PB 187

Tél : 01.48.96.14.48 - Fax : 01.48.96.13.27e-mail : [email protected]

Amine GHENIMPB 194

Tél : 01.48.97.21.21 - Fax : 01.48.97.40.88e-mail : [email protected]

Vendredi 1er juin 2007de 9h30 à 12h30

Maison de l’Avocat et du Droit

Monsieur Jean-Gaston MOORE, AvocatHonoraire au Barreau de Paris et AncienMembre du Conseil de l’Ordre, DirecteurHonoraire de la Gazette du Palais, assureraune séance de formation sur le thème :

La nouvelle indemnisationdu préjudice corporel

loi n°2006-1640 du 21 décembre 2006(JO du 22 décembre 2007)

(texte disponible sur ww.legifrance.gouv.fr)

Cahier détachable

SUR LE NET

Bulletin du Barreau N°38Janvier/Mars 2007

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Forum de l’Intranetun petit clic

= un grand service !La rubrique “forum” de la partie Intranet du site de l’Ordre(www.avocats-bobigny.com), accessible uniquement aux avo-cats du Barreau*, est à votre entière disposition pour : - proposer une permutation avec un confrère - proposer ou chercher des locaux professionnels ; vendre,acheter, donner du matériel professionnel- porter à la connaissance de l’ensemble du Barreau toute infor-mation utile- ou toute autre démarche qui pourrait faciliter votre exerciceprofessionnel au quotidien

Désormais, les services de l’Ordre y déposeront également desoffres de remplacement en urgence dans le cadre des AJ, CO oudes permanences.

Alors plus d’hésitation, venez y déposer des annonces et/ou lesconsulter !

* si vous souhaitez consulter ou passer une annonce accessibleà tout visiteur du site (secrétariat, collaboration, etc…), utilisez larubrique “Petites annonces” accessible en page d’accueil.

CERDOC de Bobignyaccès à la base de

données Lexis-NexisLa Bibliothèque de l’Ordre et le tout nouveau CERDOC de Bobignyaccueillent les avocats du lundi au vendredi de 9h à 17h, dans leslocaux de l’Ordre des Avocats au Palais de Justice de Bobigny. Pour vos recherches, vous pourrez notamment accéder libre-ment à Internet et à de nombreuses bases de données, dont cellede LEXIS-NEXIS avec laquelle l’Ordre des Avocats a conclu unpartenariat exclusif.

La campagne nationalede communication

des avocats se poursuitLe Conseil National des Barreaux a voté au mois de janvier 2007, lorsde l’adoption de son budget, la poursuite de la campagne de com-munication institutionnelle initiée fin 2004 et dont le financement estassuré par une partie de la cotisation annuelle des avocats. Cette campagne de communication de la profession a été trèsbien reçue par les avocats et le public (Baromètre SOFRES – 84 %de taux de satisfaction des avocats qui en souhaitent la pour-suite). L’effort sera maintenu pour faire comprendre aux entre-prises et aux justiciables l’évidence du recours à l’avocat. Après procédure d’appel d’offres, le Conseil National a sélec-tionné une nouvelle agence qui a présenté à l’Assemblée géné-rale les premiers éléments de la campagne de communication2007/2008. Le message “les avocats pour avancer dans un mondede droit” sera conservé pour s’inscrire dans la continuité de lacampagne précédente. Par ailleurs, la Semaine des Avocats et du Droit sera reconduitedu lundi 8 au vendredi 12 octobre 2007 avec une couverture radiospécifique autour de l’évènement.La Commission de la communication, sous la Présidence de GuyLALLEMENT, poursuit son travail avec l’agence pour finalisercette nouvelle campagne de communication institutionnelle quisera prochainement présentée à la profession. le site officiel de la campagne : www.avocat.fr

L’avocat en cuisineLa consommation de l’avocat est relativement récente en France.Ce fruit-légume est apparu sur nos tables à la fin des années cin-quante. L’avocat a d’abord été perçu comme un produit de luxe,et il était donc présent au moment des fêtes.

Aujourd’hui, le recours à l’avocat s’est banalisé comme parexemple le demi-avocat au citron ou à la vinaigrette qui constitueune entrée dégustée au quotidien.

L’avocat est un fruit qui mûrit après avoir été détaché de l’arbre.Avec sa chair d’un vert tendre, crémeuse et fondante à souhait,l’avocat possède une saveur subtile, délicieux aussi bien dans leregistre aigre-doux que dans le registre salé. Pourquoi s’en priver ?CRU Salé : en salade ou Sucré : dans une salade d’agrumes.CUIT en accompagnement d’un plat chaud (volaille, poisson oucrustacé grillé).LIQUIDE en crème d’avocat à consommer froide, voire glacée,

L’avocat s’entend bien avec toutes les crudités mais aussi avecl’omelette ou les tagliatelles.

Convivial, festif, insolite, l’avocat est très sensible à l’oxydation.

L’avocat se distingue par sa teneur originale en lipides et en éner-gie, bien supérieure à la moyenne des fruits et légumes frais. Cequi permet à l’avocat d’être toujours frais même en fin de soiréepar une comparution immédiate à la 17ème chambre de Bobigny.

Toute ressemblance avec un quelconque confrère balbynien neserait que fortuite...

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Carnet du Barreau

Cabinet Groupé BISALU et VIHO126, rue du Landy93400 SAINT-OUEN

Cabinet Groupé BOUGIER, DELPY-AULAR, LEPAGE35, rue de Carency93000 BOBIGNY

Cabinet Groupé GIVORD et MERCHAT22, rue de Champagne93000 BOBIGNY

CONSTITUTION DE CABINET GROUPE>

Me Mirjan GIGANTadmis à l’honorariat

Me Anne SCHEERAdmise au Barreau de Créteil

Me Sophie TOURNAN

DEMISSION>

Me Lionel FAUREMe Claude-Noëlle FRENGULO-FABREMe Seed ZEHE

OMISSION>

Création d’une Cellule d’aide aux confrèresDans son édition du 27 février 2007, le “Bulletin”du Barreau de Paris note que “depuis l’entrée envigueur de la loi du 26 juillet 2005, les dossiersd’avocats en difficulté représentent la moitié des200 dossiers de procédure collective ouverts àl’encontre de professionnels libéraux. En majorité,ces procédures ont été engagées à l’encontred’avocats exerçant à titre individuel (mode d’exercice de 39% des avocats français)”.Pour aider ceux qui se heurtent à ces difficultés,Madame le Bâtonnier a décidé de créer une“Cellule d’aide aux confrères” et invite lesavocats concernés à la saisir directement.

Manifestations organisées par la Chambre deCommerce et d’Industrie de Paris de la Seine-Saint-DenisParmi les manifestations prochainement organi-sées par la CCIP 93, plusieurs peuvent intéresserles avocats du Barreau qui y sont les bienvenus.Ces séances seront validées par Madame leBâtonnier au titre de la formation continue.Vous trouverez toutes les informationsnécessaires (thèmes, dates et modalitésd’inscription) sur le site Internet de l’Ordre (par-tie Intranet, rubrique Circulaires-Infos).

7e Chambre du TGI de BOBIGNYLa 7e Chambre du TGI de Bobigny nous informed’un changement des jours de mise en état àcompter du lundi 5 mars 2007.- la mise en état du cabinet 1 aura désormaislieu le jeudi à 9h30- celle du cabinet 2 le mercredi à 9h30- celle du cabinet 3 le mardi à 9h30

EN DIRECT DU PALAIS>

Admissions au Tableau

Admission au Stage

Changement d’adresse

Modification de statuts de SCP

Me Nicolas FISCHELCollaborateur de Me Jean-Marc PELTIERLe Dôme Bâtiment 3 Charles deGaulle - 3, rue de la Haye 93290 TREMBLAY-EN-FRANCETél : 01.58.36.47.70

Me Gwenaëlle LE VERDIERCollaboratrice de Me FrédériqueBELLET19, rue d’Estienne d’Orves93500 PANTINTél : 01.49.15.99.40Fax : 01.49.15.99.49

Me Roger MBEUMEN10, bd Carnot 93200 SAINT-DENISTél : 01.42.35.01.99Fax : 01.58.34.72.05

Depuis le 7 décembre 2006, Me Floriane BOUST et Me Samira MAHI ont intégré en qual-ité d’associées la SCP ROULETTE, GARLIN, FERREIRA, qui se dénommera désormais :SCP ROULETTE, GARLIN, FERREIRA, BOUST, MAHI

Me Valérie GARCONSCP Inter-Barreaux W2G21, avenue du Général de Gaulle93110 ROSNY-SOUS-BOISTél : 01.48.54.90.87 - Fax : 01.48.54.89.15

Me Catherine GIVORDCabinet Groupé GIVORD et MERCHAT22, rue de Champagne - 93000 BOBIGNYTél : 01.48.32.39.47 - Fax : 01.48.95.37.66

Me Sandrine LEPAGECabinet Groupé BOUGIER,DELPY-AULAR, LEPAGE35, rue de Carency - 93000 BOBIGNYTél : 01.48.31.18.01 - Fax : 01.48.96.14.50

Me Grégory MENARD35, rue Paul Cavaré - 93110 ROSNY-SOUS-BOISTél : 01.48.54.76.24 - Fax : 01.48.12.19.01

Me Daniel MERCHATCabinet Groupé GIVORD et MERCHAT22, rue de Champagne - 93000 BOBIGNYTél : 01.48.30.44.85 - Fax : 01.48.95.37.66

Me Florence MOATTY35, rue Paul Cavaré93110 ROSNY-SOUS-BOISTél : 01.48.55.35.96 - Fax : 01.48.55.46.29

Me Aude ROIZOTCollaboratrice de Monsieur le BâtonnierFrédéric GABET74, bd Jean Jaurès - 93400 SAINT-OUENTél : 01.40.11.35.11 - Fax : 01.40.11.50.11

Me Teresa TORGOFFCollaboratrice de Madame le BâtonnierNathalie BARBIER67, avenue Jean Jaurès - 93700 DRANCYTél : 01.48.96.12.99 - Fax : 01.48.96.02.18

Me Nevim ULUDAG18, rue Gabriel Husson93230 ROMAINVILLETél : 01.48.31.01.75 - Fax : 01.48.45.96.29

Me Nathalie VERGNE-CLAVEL21, avenue du Général de Gaulle93110 ROSNY-SOUS-BOISTél : 01.49.35.09.94 - Fax : 01.48.54.89.15

Me Lisa MIMOUN

Me Florence MOATTY

Me Olivier YACOUB

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Les interpellations aux guichets despréfectures d’étrangers en situationirrégulière munis de convocationssont considérées comme déloyalesde l’administration par le juge judi-ciaire, bien que ces pratiques soientdésormais fondées sur une circu-laire validée par la Conseil d’Etat.

La Cour de Cassation, gardiennedes libertés individuelles, a prisposition contre les interpellationsaux guichets des préfectures et cefaisant, en contradiction avec la cir-culaire interministérielle du 21février 2006, sur les conditions d’in-terpellation des étrangers en situa-tion irrégulière.

Un ressortissant algérien sous lecoup d’un arrêté de reconduite à lafrontière sollicitait avec l’aide deson conseil, le réexamen de sasituation administrative. Lors d’uneconvocation à la préfecture deSeine-Saint-Denis le 27 décembre2004 pour le réexamen de son dos-sier, il a été interpellé au guichet etle préfet a pris contre lui un arrêtéde placement en rétention adminis-trative.

Conformément à la procédure, lejuge des libertés et de la détention arejeté 48 heures plus tard, la déci-sion de maintien en rétention, juge-ment confirmé par le PremierPrésident de la Cour d’Appel quirelevait une “pratique déloyale” del’administration, contraire à l’article5 de la Convention Européenne desdroits de l’homme.

Dans son arrêt du 6 février 2007, laCour de Cassation a souligné que lacour d’appel avait “jugé à bon droit”et a ainsi estimé que “l’administra-tion ne peut utiliser la convocation àla préfecture d’un étranger, faisantl’objet d’un arrêté de reconduite à lafrontière, qui sollicite l’examen de sa

placement en rétention qui aurontde grandes chances d’être annuléslors de la présentation de leurs des-tinataires devant le juge des libertéset de la détention.

Adrien NAMIGOHARAvocat en droit des étrangersBarreau de la Seine-Saint-Denis

le Garde des Sceaux, aucunemesure constitutive d’un détourne-ment de procédure, ou d’uneatteinte à la liberté individuelle.

Cette dissension entre juge adminis-tratif et juge judiciaire a pour consé-quence que l’administration a touteliberté de prendre des arrêtés de

“La Cour de Cassation, gardienne deslibertés individuelles, a pris position contre

les interpellations aux guichets despréfectures et ce faisant, en contradiction

avec la circulaire interministérielledu 21 février 2006, sur les conditions

d’interpellation des étrangers ensituation irrégulière”.

situation administrative nécessitantsa présence personnelle, pour faireprocéder à son interpellation envue de son placement en rétention”(Cass. Civ. 1ère, 6 février 2007,n° 05-10880).

Néanmoins, la portée de cet arrêt aété fortement mise à mal dès le len-demain par un arrêt du Conseild’Etat du 7 février 2007, déclarantlégale la circulaire interministérielledu 21 février 2006 sur les conditionsd’interpellation des étrangers ensituation irrégulière instituant préci-sément cette pratique.

La haute juridiction administrativefrançaise ne reconnaît en ce textesigné par le ministre de l’Intérieur et

> Les interpellations d’étrangers aux guichetsdes préfectures : une pratique déloyale ?

par Me Adrien NAMIGOHAR

Avocat au Barreaude la Seine-Saint-Denis

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L’élargissement du champ d’application desprocédures collectives opéré par la loi du 26Juillet 2005 et le décret du 28 Décembre 2005conduit à accorder aux professions indépen-dantes le bénéfice des mécanismes de traite-ment judiciaire des difficultés des entreprise.

La mise en œuvre de la loi date du 1er janvier2006.

On sait qu’étaient exclus du bénéfice desdispositions des lois du 1er Mars 1984 et du25 Janvier 1985 les personnes physiquesexerçant une profession indépendante : lesdispositions nouvelles mettent donc unterme à une situation aussi curieuse qu’in-juste, d’autant que la procédure dite “derétablissement personnel” avait depuis la loidu 1er Août 2003 renforcé le droit pour unparticulier de bénéficier sous certainesconditions d’un “effacement de ses dettesnon professionnelles”.

La loi nouvelle consacre également l’ap-proche managériale des professions libé-rales – qui ignore encore que nous géronsau sein de structures aussi simplifiéessoient-elles des entreprises ? - et répond àla critique de l’inéquité d’une situation quirendait le professionnel libéral non éligibleaux procédures collectives.

Il n’est pas dans mes intentions d’examinerici le détail des textes applicables, à la lec-ture desquels je renvoie le lecteur qui pourraprendre également connaissance du perti-nent commentaire de nos confrères Marie-Claude HABAUZIT-DUTILLEUX et PatrickMICHAUD paru dans les Annonces de laSeine (n° 53 du Jeudi 17 Août 2006 ).

Il me semble toutefois important d’évoquerbrièvement chacune des procédures quis’offrent ou s’imposent désormais au profes-sionnel libéral en difficulté (1) avant de ten-ter de faire une première évaluation des pro-cédures engagées depuis le 1er Janvier2006, date de mise en oeuvre de la loi (2) puisde rappeler l’importance des responsabilitésordinales, avant, pendant et après la mise enœuvre de ces dispositifs (3).

Quelques mots enfin à l’attention desconfrères : l’avocat, ardent et brillant défen-seur de ses clients demeure encore tropsouvent incapable de porter un regardlucide et distancié sur les difficultés rencon-trées dans la gestion de son cabinet (4).

1°/ LES PROCEDURES APPLICABLES

LA PREVENTION

Article L 611-1 et 2 : la procédure d’alertecontinue d’échapper à la compétence duPrésident du TGI (il en va différemment, onle sait, pour les entreprises).

Article L 611-3 : le mandat ad hoc : il s’agitdu recours par le professionnel libéral à unprofessionnel pour résoudre une difficulté(cette construction jurisprudentielle devientlégale).

Le professionnel libéral ne doit pas être enétat de cessation des paiements. Il lui fautsaisir par voie de requête le Président duTribunal de Grande Instance : on peut pres-sentir dans la requête le nom du mandataire.Cette procédure est marquée du sceau d’uneabsolue confidentialité. Ce mandat n’est pasenfermé dans un délai.

La difficulté rencontrée par le professionnellibéral peut être économique mais aussiautre (santé, départ d’un associé, etc…).

Il sera toutefois probablement plus difficiled’apprécier objectivement et précisément leniveau de gravité de la situation. Soumis àdes obligations comptables, l’Avocat n’éta-blit pas de bilan ; soumis également à uncorpus de règles déontologiques au premierrang desquelles figurent le secret profes-sionnel, il ne pourra communiquer aisémentau mandataire sur sa clientèle.

La qualité du mandataire n’est pas définie.Cela peut être un Avocat voire l’Ordre profes-sionnel et pas seulement un mandataire dejustice.

Aujourd’hui aucun mandat ad hoc n’a étédonné à Paris ni en région parisienne : lanotion de cessation des paiements est unenotion juridiquement précise appréciée pardes professionnels du droit de façon stricte(le texte ne l’est pourtant pas) alors que lepassif peut être réduit par une procédure deconciliation.

L 611-4 et suivants : la conciliation : c’estune procédure conventionnelle – délai maxi-mum de 4 mois prorogeable 1 mois. Sonobjectif est de favoriser un accord amiableentre le débiteur et le créancier.

Seul le débiteur, c’est-à-dire le professionnellibéral peut déposer une requête aux fins dedésignation d’un conciliateur (conciliateurqu’il peut d’ailleurs pressentir) auprès duPrésident du Tribunal de Grande Instance. Sila décision ouvrant la procédure de concilia-tion n’est pas susceptible de recours (articleL 611-6 §4 ), celle refusant d’y faire droit, l’estdans les 10 jours de sa notification (article 19du décret).

On notera qu’existe un droit à récusation duconciliateur ouvert au professionnel libéraldébiteur.

Aucune précision n’est donnée sur la qualitédu conciliateur, un certain nombre d’incom-patibilités de bon sens étant énoncés parl’art L 611-13.

Cette procédure est ouverte à toute per-sonne qui éprouve une difficulté écono-mique, juridique ou financière avérée ouprévisible. La perte d’un client important oudes difficultés d’ordre social peuvent parexemple induire cette prévisibilité qui doitnéanmoins ressortir d’éléments factuels lais-sés à l’appréciation du Président du Tribunal.

Il ne faut pas de cessation des paiements deplus de 45 jours : on peut cependant être en étatde cessation des paiements (ce qui différenciecette procédure de celle du mandat ad hoc).

La procédure est confidentielle, ce qui apparaîtcomme une garantie essentielle de son succès.

Le conciliateur a pour mission de favoriser laconclusion d’un accord amiable destiné àmettre fin aux difficultés de l’entreprise entrele professionnel libéral et ses principauxcréanciers ainsi que, le cas échéant, avecses cocontractants habituels.

Pendant la phase de conciliation, les créan-ciers publics ont la faculté de consentir desremises de dette (ce que n’autorisait pas lerèglement amiable antérieurement au 1erJanvier 2006 ) : sont créanciers publics l’en-semble des organismes chargés de gérer ourecouvrer les créances de nature fiscale,parafiscale ou sociale.

Le président du Tribunal a, pendant la phasede négociation, le pouvoir de suspendre lespoursuites (article L 611-7§5) à la demande

par Frédéric GABET

Ancien Bâtonnier du Barreaude la Seine-Saint-Denis

> Loi de sauvegarde : premiers enseignements

la totalité du passif, la procédure habituelledurant 2 ans.

2°/ UNE PREMIERE EVALUATION DES PROCE-DURES INITIEES DEPUIS LE 1er JANVIER 2006

Il est bien entendu tout à fait prématuré detirer des enseignements durables de la miseen œuvre de cette réforme.

La loi agit comme un révélateur des difficul-tés rencontrées par les professionnels libé-raux ; les données croisées de nos orga-nismes techniques révèlent à Paris un nom-bre d’avocats en difficulté compris entre1500 et 2500 (certains évoquant même lechiffre de 2700).

Les statistiques, au niveau national, pointe-raient 11% de confrères en difficulté ; 2 à 2,5% de situation de très grande difficulté (enréalité une CDP peu ou proue avérée).

Certes et à l’instar du récent texte sur le réta-blissement personnel, on doit constater “uneffet de stock” qui surpondère les donnéesstatistiques autant qu’il marque excessive-ment les esprits.

A Paris toujours, 111 procédures collectivesont été ouvertes en un an et le TGI de Parisdédie actuellement trois audiences parsemaine aux professionnels libéraux qui sontdéfinis par l’exercice d’une activité indépen-dante, majoritairement assujettie aux BNC. Ilexiste près de 250 professions libéralesrépertoriées. Parmi celles-ci, 25 professionssont dites réglementées : elles disposentd’un Ordre ou d’une autorité professionnelleet/ou d’un titre protégé, et représentent lamoitié des effectifs des professions libérales.

On rappellera que 600.000 professionnelslibéraux exercent en France (dont 40.000 avo-cats) qui emploient 1,2 millions de salariés. Lamoitié des procédures collectives ouvertesconcernent toutefois des avocats…

Sur les 111 procédures collectives précitées,14 ont été classées ; 97 sont en cours de trai-tement qui concernent 6 structures et 91 exer-cices individuels. L’ANAAFA, qui compte 22000adhérents dont 11.000 qui relèvent du régimedes BNC, compte parmi ces derniers la pro-portion des confrères les plus touchés (ceuxrelevant des BIC étant très sensiblementmoins concernés dans un rapport de 1 à 10).24 déclarations de cessation des paiementsont été volontairement faites.

30 jugements ont ouvert une procédure deredressement judiciaire ; 35 une liquidationjudiciaire.

Il semble enfin, qu’à Paris au moins, les assi-gnations soient pour le moment distillées enaccord avec la juridiction pour prévenir unengorgement de cette dernière. Le montantmoyen des sommes concernées est de175.000 euros pour l’URSSAF et de 90.000euros pour la TVA.

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du débiteur et après avoir été éclairé par leconciliateur, selon des modalités fixées parl’article D 28 du décret et qui renvoient auxdispositions non spécifiques des articles1244 à 1244.3 du Code Civil.

L’échec d’une conciliation ouvre bienentendu possiblement la voie à un redresse-ment ou à une liquidation judiciaire. Dans lecas contraire, l’accord de conciliationconclu par les parties peut être constaté parle Président (article L 611-8-1), ce qui don-nera force exécutoire audit accord.

L’accord peut également être homologué parle Tribunal (articles 611-8 et D 33 et suivants)après un débat préalable (notamment avecles représentants des salariés et de l’OrdreProfessionnel) à condition toutefois que l’ac-cord constate que le débiteur n’est pas ouplus en cessation des paiements, que lestermes de cet accord soient de nature àassurer la pérennité de l’entreprise et qu’en-fin, l’accord conclu ne porte pas atteinte auxintérêts des créanciers non signataires.

L’homologation suspend alors pendant toutela durée de l’accord les poursuites et actionsen justice de même que les délais impartisaux créanciers parties à l’accord.

Les coobligés et cautions peuvent se préva-loir de l’accord homologué.

Enfin, l’homologation entraîne la levée deplein droit de toute interdiction d’émettredes chèques prononcée antérieurement àl’encontre du débiteur.

On signalera que seul le jugement homolo-guant l’accord fera l’objet d’une mesure depublicité et non celui refusant une tellehomologation, cette dernière décision étanttoutefois susceptible d’appel. En casd’inexécution de l’accord homologué, leTribunal devra en prononcer la résolution cequi le prive d’effet juridique.

LA PROCEDURE DE SAUVEGARDEarticle 622-1

Ce dispositif qui a donné son nom à la loiéponyme se veut préventif à la mise enredressement judiciaire.

Elle peut être prononcée pour 6 mois, renou-velables.Elle ne peut être envisagée en cas de cessa-tion des paiements.

Comme pour la conciliation, l’Ordre estconvoqué si la procédure concerne un pro-fessionnel libéral. Toutefois, et à l’inverse dela procédure de conciliation, cette procé-dure permet un gel automatique des dettes.On ne peut toutefois pressentir l’administra-teur désigné discrétionnairement par leTribunal.

L’absence de confidentialité de ce dispositifconstitue en outre, à n’en pas douter, l’unede ses faiblesses.

EN CAS DE CESSATION DES PAIEMENTSAVEREE, LE PROFESSIONNEL LIBERALDEVIENT ELIGIBLE AUX PROCEDURES DEREDRESSEMENT OU DE LIQUIDATION JUDI-CIAIRE.Ces procédures nous sont beaucoup plusfamilières. Nous sommes en la matière dansle domaine de l’administration judiciaire.

Doit être préparé et déposé un “prévision-nel” montrant qu’à compter de l’ouverture duredressement judiciaire, le professionnellibéral est en mesure de pouvoir faire face àses obligations avec ses recettes prévisibles.

Ce “prévisionnel” est discuté : on recher-chera une cohérence qui, si elle n’existepas, conduit à la liquidation judiciaire.

L’administrateur sera confronté, commedans toute entreprise, à l’appréciation de lacompétence du gestionnaire, distincte decelle du professionnel.

La mission de l’administrateur, qui s’exercesous l’œil de l’Ordre, convoqué lors de l’in-ventaire réalisé par l’administrateur, seheurte toutefois frontalement au secret pro-fessionnel : sa mission ne s’en trouvera queplus délicate…

Le redressement judiciaire ne semble devoirprésenter un réel intérêt pour le profession-nel libéral que pour autant qu’il sera initiévolontairement – j’aurais presque tendanceà user de l’adverbe “spontanément” -parl’intéressé.

La publicité qui s’attache à cette procédure aforcément une portée réduite et l’intérêt duprofessionnel libéral est manifeste : la procé-dure interrompt en effet toutes les poursuiteset gèle l’intégralité du passif pendant 10 ans.

En l’absence de perspectives de redresse-ment, la liquidation judiciaire s’imposera,emportant pour le professionnel libéral unarrêt d’activité mais aussi une interdiction decession des éléments incorporels de soncabinet : ce qui est autorisé à la personnemorale ne l’est donc pas à la personne pri-vée, ce qui constitue une flagrante et incom-préhensible injustice.

La liquidation judiciaire simplifiée permettradans un délai court (12 mois plus 3) d’apurer

> Loi de sauvegarde : premiers enseignements (suite)

“La loi agit comme un révélateur desdifficultés rencontrées par

les professionnels libéraux ;les données croisées de nos orga-nismes techniques révèlent à Paris

un nombre d’avocats endifficulté compris entre

1500 et 2500 (certains évoquantmême le chiffre de 2700)”.

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S’agissant du volet “prévention” de la loi, ilest sans doute très prématuré d’esquisserun premier bilan ; le recours au mandat adhoc ou à la conciliation sont quasi inexis-tants alors même que ce dernier dispositifconstitue à l’évidence la véritable mesure-phare de la réforme ; la procédure de sau-vegarde devra être explicitée.

Ce dernier dispositif, préventif à la mise enredressement judiciaire, commence à peineà s’imposer dans le monde de l’entreprise.

Une récente étude du groupe d’assurance-crédit Euler-Hermès-SFAC (Le Monde dujeudi 22 Mars 2007) évoque le chiffre de 592entreprises ayant choisi de recourir depuisl’entrée en vigueur de la loi à la procédure desauvegarde. La mesure ne représente qu’1%de l’ensemble des procédures collectivesproposées aux entreprises en difficulté. Enfin,seules 10 % de ces procédures ont donné lieuà un plan approuvé par le Tribunal. ; pour lesolde, 25 % ont abouti à des mises en redres-sement judiciaire et les deux tiers restantdemeurant en cours de traitement.

Le monde des avocats a longtemps ignoré –pour ne pas dire méprisé – celui de l’entre-prise. Il est aujourd’hui admis que l’avocatgère une entreprise.

Cette conception patrimoniale a été consa-crée par la 1ère chambre civile de la Cour decassation en 2000 qui évoquait alors pour lapremière fois la notion de fonds libéral.

La profession d’avocat demeure toutefoismarquée par de très fortes spécificités clai-rement identifiées (Cf rapport du ConseilNational des Barreaux des 19 et 20 Mars2004 sur la prévention des difficultés écono-miques des avocats) : elle repose avant toutsur la valeur personnelle du prestataire quipeut être un remarquable juriste mais un piè-tre gestionnaire.

Des difficultés financières risquent de jeterle discrédit sur la compétence qui se trouveelle-même indirectement sanctionnée auxyeux du public.

Le même rapport pointait d’autres particulari-tés : contrairement au commerçant, le pro-fessionnel libéral a très peu d’actifs suscepti-bles de permettre un éventuel apurement desdettes ; sa clientèle n’est pas captive et pré-sente même un niveau de volatilité accru quirend les perspectives de cession aléatoires.

Notre profession demeurera donc des plusvulnérables ; si nous pouvons légitimementnous réjouir de bénéficier désormais de pro-cédures dont nous étions injustementexclus, ce sont les mesures de préventionqui doivent être privilégiées sous l’égide desautorités professionnelles.

L’Ordre a un pouvoir incitatif très importantvis-à-vis du débiteur, dans la mesure où ilpeut prononcer l’omission, voire des sanc-tions disciplinaires (par le truchement duConseil Régional de discipline qui en est uneémanation).

La loi lui reconnaît en outre un rôle tout à faitessentiel.

3°/ L’IMPORTANCE DES RESPONSABILITESORDINALES

L’Ordre se voit dévolu un rôle essentiel par laloi. Il est en effet le garant du respect deprincipes essentiels au premier rang des-quels figure le secret professionnel.

Si les textes n’évoquent pas expressément dedispositifs de prévention des difficultés desprofessionnels libéraux, ce que l’on peut regret-ter, les modalités d’intervention des Ordresprofessionnels sont clairement définies.

En amont des difficultés, l’Ordre et plus pré-cisément son Bâtonnier sont informés par lacommunication des assignations (pour visaformel), le non règlement des cotisations àl’Ordre, à la CNBF…

D’autres “clignotants” existent, tels la nondéclaration des revenus, les avis à tiersdétenteurs sur les fonds détenus par laCARPA, et dans une certaine mesure, nous lesavons bien, la récurrence des doléancesdes clients. Pourtant nombre d’assignationsen ouverture de procédures collectives sontdélivrées, nous laissant un sentiment amerd’impuissance.

L’Ordre est contrôleur de plein droit dès l’ou-verture de la procédure. Il intervient et estentendu dès la première audience et à toutescelles qui suivront.

Il ne s’immisce en aucun cas dans les pro-blématiques de gestion et n’a donc plutôtune mission de protecteur que dans un cadrepurement déontologique : pour l’essentiel, ilest contrôleur.

Le représentant de l’Ordre ne peut en aucuncas être l’avocat ou un avocat du débiteur :la mission de service public dévolue auxOrdres professionnels s’y oppose ; n’ou-blions pas que l’Ordre est malheureusement

souvent un créancier du professionnel libé-ral en difficulté.

A Paris, 15 contrôleurs assument cettecharge délicate et assistent notamment àl’inventaire de prisée, transmettant à l’auto-rité de poursuite toutes informations utiles.

Un bureau de prévention et d’orientation apar ailleurs été créé ; il me semble importantque les barreaux s’investissent davantagedans cette direction, comme nous avonscommencé de le faire en Seine-Saint-Denis.

L’Ordre a enfin un rôle de sanction. L’avocat,comme le commerçant ou l’entrepreneur,peut commettre des fautes de gestion. Ildevra en répondre…

Le Bâtonnier sera donc l’autorité de pour-suite (on imagine que le Parquet Général,investi lui aussi récemment en matière disci-plinaire de pouvoirs accrus, surveillera deprès les procédures).

Des rapports lui seront communiqués par lescontrôleurs ou par les avocats nomméscontrôleurs par l’Ordre et par les manda-taires de justice.

4°/ CONCLUSION

La loi du 26 Juillet 2005 dénommée “loi desauvegarde des entreprises” permetaujourd’hui à tous les dirigeants d’entre-prises, aux commerçants, aux artisans, maisaussi désormais aux professionnels libérauxd’affronter plus sereinement les difficultésrencontrées.

La nouvelle loi prévoit que les services desimpôts, les organismes de sécurité sociale,l’URSSAF, sont habilités sous certainesconditions à consentir des remises de dettesen principal, ce qui constitue une petite révo-lution.

L’Avocat s’en trouve-t-il pour autant sauve-gardé ainsi que semble le penser notreconfrère Nicolas CREISSON (cf “Premiersregards d’un avocat sur la loi du 26 Juillet2005” sur www.village-justice.com) ?

L’un des objectifs avoués du texte et sonintérêt pour le professionnel libéral est d’an-ticiper ce que l’on appelle un dépôt de bilanen créant des outils incitatifs ; ces outils doi-vent être expliqués, comme doit être privilé-giée la prévention au sein même de la pro-fession ; le rôle des Ordres apparaît évidem-ment primordial.

Le Bâtonnier, autorité ordinale et souventpaternelle, dépositaire des confidences deses pairs, voit s’élargir le champ de ses res-ponsabilités. Expliquer, conseiller, prévenirpour ne pas avoir à guérir...

Frédéric GABETAncien Bâtonnier du Barreaude la Seine-Saint-Denis

“Le monde des avocats a longtempsignoré – pour ne pas dire méprisé –

celui de l’entreprise. Il estaujourd’hui admis que l’avocat gère

une entreprise. Cette conceptionpatrimoniale a été consacrée par la

1èrechambre civile de la Cour decassation en 2000 qui évoquait alors

pour la première fois la notion defonds libéral”.

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Spécialisationset champs de compétencesCandidaturesà l’examen de contrôle des connaissancesLa session d’examens 2007 en vue de l’obtention d’un certificat despécialisation ou d’un certificat de champ de compétence se dérou-lera à partir du 15 octobre 2007. La date limite d’expédition ou deremise des dossiers de candidature est fixée au 27 avril 2007 : unenote d’information est disponible sur simple demande auprès del’EFB*. Vous trouverez toutes les informations nécessaires sur le siteInternet de l’EFB : www.efb-paris.avocat.fr*Service des Spécialisations - 63, rue de Charenton - 75012 ParisTél : 01.43.43.80.00 - Fax : 01.43.43.41.76

Les chiffres-clésde la profession d’avocat

- 4 %Le nombre total des mentions de spécialisation détenues par les avo-cats en France a diminué de 4 % sur les 10 dernières années. En 2006,le nombre de mentions, tous domaines du droit confondus, s’est établià 12.633. Depuis 2001, on observe une baisse régulière de l’effectif.

+ 19 % pour le droit socialC’est le taux de croissance sur 10 ans des mentions de spécialisa-tion en droit social et droit public. Sur la période, 5 domaines du droitont connu une évolution positive. On trouve, par ordre d’importanceen plus des domaines déjà cités : droit commercial (1,2%), propriétéintellectuelle (15,4%) et environnement. 4 domaines regroupent plusde la moitié des mentions de spécialisation : social (16,2%), fiscal(14,8%), sociétés (13,8%) et droit des personnes (11,8%).

- 16 % pour le droit fiscalC’est l’évolution enregistrée par le nombre de mentions de spéciali-sations en droit fiscal en dix ans. Ce domaine du droit a perdu la 1eplace du classement et, en 2006, se place en 2e position suite à unediminution sur les 10 dernières années de 16 %. A noter que l’onobserve sensiblement le même phénomène pour les mentions despécialisation en droit des sociétés qui prennent la 3e place (-14% en10 ans). Cela peut s’expliquer en partie par les départs à la retraitedes anciens conseils juridiques ; en effet, lors de la fusion en 1992,ceux-ci avaient obtenu d’office cette mention de spécialisation. En cequi concerne la répartition géographique de l’effectif des mentionsde spécialisation, 4 régions ont un poids relatif supérieur à 10% : l’Ile-de-France, la région PACA, la région Rhône-Alpes et la région Ile-de-France II (Ile-de-France hors Paris). Dans toutes les autres régionsles mentions représentent moins de 5% du total.

0,6 % pour le droit communautaireC’est le pourcentage des mentions de spécialisation en droit com-munautaire au 1er janvier 2006. Avec un effectif de 81 mentions, cedomaine est l’un des plus faibles, alors que la montée de l’Union euro-péenne dans l’économie se fait plus évidente chaque jour. En compa-raison, le droit de l’environnement, dont le poids relatif est de 0,5 %,connaît une évolution soutenue :+22,2 % en dix ans.

L’ensemble de ces résultats et le détail des évolutions par région peu-vent être consultés en ligne sur le site du Conseil National desBarreaux :www.cnb.avocat.fr (rubrique Observatoire/cahiers statistiques).

Aubervilliers 72.300 7 0,96Aulnay-sous-Bois 81.200 23 2,8Bagnolet 33.700 4 1,2Blanc-Mesnil 51.500 8 1,5Bobigny 44.800 62 13,8Bondy 54.000 6 1,1Le Bourget 12.200 6 4,9Clichy-sous-Bois 28.700 3 1,04Coubron 4.643 0 0La Courneuve 36.900 5 1,3Drancy 64.600 21 3,2Dugny 10.336 0 0Epinay-sur-Seine 49.800 8 1,6Gagny 37.700 2 0,5Gournay s/Marne 6.000 2 3,3L’Ile-Saint-Denis 6.822 0 0Les Lilas 22.200 13 5,8Livry-Gargan 41.300 12 2,9Montfermeil 26.500 4 1,5Montreuil 99.900 28 2,8Neuilly-Plaisance 18.500 4 2,1Neuilly-sur-Marne 34.100 5 1,4Noisy-le-Grand 61.300 11 1,8Noisy-le-Sec 38.200 8 2,1Pantin 53.000 46 8,6Pavillons s/Bois 18.500 9 4,8Pierrefitte s/Seine 26.400 6 2,2Le Pré St Gervais 16.500 6 3,6Le Raincy 13.100 9 6,8Romainville 24.500 2 0,8Rosny-sous-Bois 40.800 22 5,4Saint-Denis 95.800 29 3Saint-Ouen 43.700 14 3,2Sevran 51.000 8 1,5Stains 34.200 0 0Tremblay-en-Fr. 35.300 7 1,9Vaujours 5.600 1 1,7Villemomble 28.300 13 4,6Villepinte 35.800 5 1,4Villetaneuse 11.500 0 0

Estimation depopulation au

01.01.05

Nombre d’avocatsau 30.03.07 (cabi-nets principaux*)

Nombre d’avocatspour

10.000 habitants

1.471.201 420 2,85

Des chiffres étonnants !le nombre d’avocats par

communes et par habitantsen Seine-Saint-Denis

La présence en tête du “palmarès” de la ville de BOBIGNY peut aisé-ment s’expliquer par le fait qu’en tant que chef-lieu du département dela Seine-Saint-Denis, BOBIGNY accueille de nombreuses juridictions :Tribunal de Grande Instance, Tribunal d’Instance, Tribunal deCommerce, Conseil de Prud’hommes.L’estimation de population pour chaque commune provient d’une pon-dération entre les chiffres du dernier recensement officiel national(1.382.861 habitants en mars1999) et ceux régulièrement publiés parl’INSEE sur son site Internet après des recensements partiels.*Nous n’avons pas tenu compte dans ce calcul des cabinets secon-daires établis dans le département. Les avocats du Barreau déten-teurs d’un cabinet secondaire en Seine-Saint-Denis ont été comptabi-lisés dans la commune de leur cabinet principal.

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La Conférence du jeune Barreau désignera à la fin decette année ses deux nouveaux Secrétaires qui succè-deront à Mesdames Aurélie BOUSQUET et CaroleHAPPI, respectivement Premier et DeuxièmeSecrétaires de la Conférence pour l’année 2007 (voir leBulletin du Barreau n°37).

Conformément au Règlement, le concours est ouvert auxavocats stagiaires et aux avocats comptant moins de 5années d’exercice mais également, et sur dérogation, àtout avocat du Barreau qui le désirerait. Les trois toursde joutes oratoires publiques auront lieu :

1er tour : le mercredi 25 avril 2007Les candidats devront traiter, au choix,

l’un de ces deux sujets :

“Y a-t-il un temps pour se taire et un temps pour parler ?”

“Sous les Dalloz, la plage”

2e tour : le mercredi 20 juin 2007Finale : le mercredi 24 octobre 2007

A l’issue de la finale, les deux Secrétaires élus gagne-ront le redoutable privilège de jouer les rôles d’accusa-teur et de défenseur dans le procès parodique d’une per-sonnalité invitée par le Barreau lors de la RentréeSolennelle de la Conférence, qui se tiendra le 7 décem-bre 2007 à 18h.

Chaque avocat stagiaire pour qui l’exercice est obliga-toire et validé par 3 heures de formation pour le 1er tour,4 heures pour le 2e et 5 heures pour la finale et toutautre candidat, recevra 15 jours avant la date duconcours une convocation nominative accompagnée dedeux sujets. Madame le Bâtonnier remercie à l’avancepour leur compréhension les confrères dont le stagiaireou collaborateur serait amené à participer à cesépreuves... !

N’hésitez pas à venir assister à ces joutes oratoires à lafois conviviales et confraternelles et signe de la vitalitéde notre Barreau !

Me Aurélie BOUSQUET Premier Secrétaire de la Conférence pour l’année 2007

Me Carole HAPPIDeuxième Secrétaire de la Conférence pour l’année 2007

Me Eric DUPOND-MORETTI,l’invité de la Rentrée Solennelle du 8 décembre 2006,

à la Cour d’Assises du TGI de Bobigny.

> Conférence du Jeune Barreau2007 : c’est parti !

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Après François BAYROU en juin 2006, c’étaitau tour de Monsieur Jean-René LECERF,Sénateur et membre du conseil national del’UMP à la justice, représentant NicolasSARKOZY, de venir échanger avec les mem-bres de notre Barreau le 28 mars dernier,dans le cadre des débats que j’ai proposé auBâtonnier d’initier à l’occasion de l’électionprésidentielle.

Bien que seuls quelques confrères se soientdéplacés à la Maison de l’Avocat et du Droit,le débat n’a pas moins été utile, franc etconvivial.

Monsieur LECERF s’est interrogé sur le fait

de savoir pourquoi les représentants de laprofession n’avaient jamais fait état de cer-taines difficultés que nous rencontrons dansnotre exercice quotidien.

Il a insisté sur l’importance de la réforme del’assurance juridique adoptée récemment,malgré l’opposition énergique des compa-gnies d’assurances.

En revanche, il ne lui semblait pas réalisabled’augmenter le taux de l’UV ou le budget duministère de la justice.

Nous avons de notre côté insisté sur l’urgenceà garantir une véritable rémunération aux avo-

cats intervenant dans le cadre de l’aide juridic-tionnelle ou de la commission d’office.

Monsieur LECERF a indiqué une volonté derevoir la carte judiciaire, dans l’intérêt desjusticiables, avec le souci de rapprocherceux-ci de la justice.

D’autres sujets ont été abordés comme ladélinquance des mineurs et la nécessitépour les juges de rendre justice dans la séré-nité et en-dehors de toute pression politique.

Ahcène TALEBMembre du Conseil de l’Ordre

Le 23 mars dernier, la Maison de l’Avocat et du Droitaccueillait une journée de formation organisée par laCommission Droit de la Famille du Barreau de laSeine-Saint-Denis et consacrée à la réforme dessuccessions. Cette journée, organisée par MesValérie GRIMAUD et Catherine RENAUX-HEMET,Membres du Conseil de l’Ordre, a rencontré un francsuccès avec plus d’une centaine de participants.

Ceux-ci ont pu bénéficier d’intervenantsde grande qualité :Me Jérôme CASEY, Maître de Conférencesà l’Université de Bordeaux IVet Avocat au Barreau de ParisMe Nathalie COUZIGOU-SUHAS, Notaire à ParisMonsieur Frédéric DOUET (photo ci-contre),Maître de Conférences à la Faculté de Caenet Me Jérôme BRUNEAU,Notaire-assistant à Noisy-le-Sec.

de gauche à droite :

Me Jean-Jacques PANIE-DUJAC

Monsieur Jean-René LECERF

Madame le Bâtonnier Nathalie BARBIER

Me Ahcène TALEB

Me Jean-Claude BENHAMOU

Monsieur le Bâtonnier Charles GOURION

Me Linda LARDET

Me Valérie GRIMAUD, Présidente de la Commission Droit de la Famille

> La vie du Barreau en images

Un représentant de Nicolas SARKOZYà la Maison de l’Avocat et du Droit

Journée de formation sur la réforme des successions

Bienvenue !

Me Marianne DEWINNEa le plaisir de vousprésenter la petite

JULIETTE TIMSILINE,née le 24 octobre 2006.

Madame Fati CHANFI a leplaisir de vous présenterson petit-fils MOHAMED,

né le 24 février 2007.

Madame Sandrine LENGLETa le plaisir de vousprésenter sa petite EMY,

née le 1er décembre 2006.

Me Karima TAOUIL a lebonheur de vous faire partde la naissance de sa

petite SALEM, née le 3 février 2007.

>

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Réunion des Bâtonniers d’Ile-de-Francedite “petite BIF” consacrée aux ventes immobilières

Maison de l’Avocat et du Droit - 28 mars 2007

Elections au Conseil de l’OrdreScrutins des 12 et 19 février 2007

Les reconnaissez-vous ?

Le Barreau de la Seine-Saint-Denis a eu le plaisird’accueillir la “petite BIF” consacrée aux ventesimmobilières.

Etaient présents de nombreux représentants desBarreaux de Paris et de la Couronne, spécialistesdes ventes immobilières.

Ont été évoqués plusieurs problèmes d’actualité brû-lante sur l’application de la réforme des saisiesimmobilières et des ventes sur licitation.

Cette réunion très dense a suscité de multipleséchanges. Elle a été suivie d’un sympathique dînertrès amical.

Sylvie WARETMembre du Conseil de l’Ordre

Ces avocats du Barreau de la Seine-Saint-Denis ont quelque peu changé depuis cette photo... Saurez-vous les reconnaître ?

Les réponses dans notre prochain numéro !

A l’issue du scrutin du12 février 2007,

Me Jean-Claude BENHAMOUa été élu membre du Conseil

de l’Ordre pour un mandatexpirant le 31 décembre 2008.

A l’issue du scrutin du19 février 2007,

Me Elisabeth AUERBACHERa été élue membre du Conseil

de l’Ordre pour un mandatexpirant

le 31 décembre 2007.

ROBES d’AVOCAT sur mesures (en 72h, c’est possible)

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1891