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ABBAYE DE
SAINT-HILAIREG U I D E D E V I S I T E
DE
SAIN
T-H
ILAI
REAB
BAYE
6
Plan : ©H.Nodet/CAML - Adaptation graphique : Le Passe Muraille
PORTE PRINCIPALE
DU FORTDISPARUE
LĂ©gende du plan
Maçonnerie haute
ĂlĂ©ments disparus
Maçonnerie en hauteur (poutres, croisĂ©e dâogives...)
Maçonnerie basse en ruine
Muret
Station de l'app. Castrum
Station de lâapp. Pays Cathare
Castrum - le jeu
Pays Cathare - le guide
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payscathare.orgaudetourisme
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ENTRĂE
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Plan : ©H.Nodet/CAML - Adaptation graphique : Le Passe Muraille
ĂCHIQUIER
PORTE SECONDAIRE
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0 10 m
Lâabbaye de Saint-Hilaire est lâune de ces abbayes fondĂ©es aux VIII-IXe, protĂ©gĂ©e par les rois carolingiens, vĂ©ritables piliers du pouvoir. Elle reçoit autour de 814-828 un diplĂŽme de privilĂšge de Louis le Pieux, le successeur de Charlemagne. Câest la premiĂšre attestation de son existence. Elle sâappelle alors abbaye de Saint-Sernin.
Comprendre
Lâabbaye repliĂ©e sur elle-mĂȘme que lâon voit de
lâextĂ©rieur, presque craintive Ă force dâĂȘtre austĂšre,
cache une toute autre réalité. Il suffit, pour en prendre
conscience, dâentrer. Poussons la porte. Espace,
lumiÚre, élégance⊠le cloßtre révÚle une dimension
inattendue. Lâimpression de recueillement domine dans
ce silence traversé du chant de la fontaine au centre.
Ce nâest pourtant pas seulement la priĂšre que rĂ©citent
ces galeries bien ordonnĂ©es, mais lâintĂ©rĂȘt politique de
rĂ©guler et dâunifier pour asseoir sa puissanceâŠ
JEUX DâAPPARENCES 1
Dans le coin en haut Ă droite de lâentrĂ©e, une trace dâouverture subsiste sur le mur. Câest celle du dortoir des moines : elle leur permettait dâaccĂ©der directement au chĆur de lâĂ©glise, la nuit, pour aller chanter mĂątines.
Observer
Affirmer son statut 2 Une dalle sur le sol, un peu avant lâentrĂ©e de lâĂ©glise, arrĂȘte le regard par sa simplicitĂ©. Câest une tombe. Sous cette dalle ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s des ossements mĂ©langĂ©s. Il sâagit sans doute de seigneurs, nobles, abbĂ©s quâon a rassemblĂ© dans un ossuaire. Etre enterrĂ© au sein de lâabbaye est un privilĂšge.
Les vestiges dâune porte romane subsistent dans le mur non loin de la pierre tombale. Câest la porte dâentrĂ©e de lâĂ©glise du XIIe siĂšcle. La niche du bĂ©nitier Ă droite fait imaginer les moines, se signant les uns aprĂšs les autres, avant dâentrer prierâŠ
Comprendre
La translation des reliques de saint Hilaire est pour Roger le Vieux, comte du CarcassĂšs et du RazĂšs, une occasion dâaffirmer sa puissance. Il vient de remporter dâimportantes victoires⊠ProtĂ©ger ce sanctuaire câest se comporter en comte influent, associer son prestige Ă celui des saints. Lâabbaye est Ă son apogĂ©e.
Comprendre
PORTE SECONDAIRE
Montrer son pouvoirConstruit au XIVe siĂšcle, sans doute sur le cloĂźtre roman, ce cloĂźtre est typique du gothique languedocien. Ses galeries aux colonnes doubles en grĂšs ponctuĂ©es de piliers en pierre monolithe, sâornent de chapiteaux pour la plupart Ă motif vĂ©gĂ©tal. Quelques-uns cependant racontent des histoiresâŠ
LA BATAILLE DU LAUQUET
Roger Ier, comte de Carcassonne, est en plein dĂ©sarroi. Sur les rives du Lauquet, la bataille contre Oliba Cabreta, comte de Cerdagne, est mal engagĂ©e. Ses soldats tombent les uns aprĂšs les autres. Il implore alors saint Hilaire, le 1er Ă©vĂȘque de Carcassonne, dont il sait quâil repose non loin, dans lâabbaye Saint-Sernin. Le saint apparaĂźt et permet Ă Roger de remporter la victoire. VoilĂ de quoi asseoir solidement son pouvoirâŠ
LE MARTYRE DE SAINT SERNIN (OU SAINT SATURNIN)Au IIIe siĂšcle, le pape Fabien envoie saint Sernin Ă©vangĂ©liser la Gaule. Celui-ci arrive Ă Toulouse, dont il devient le premier Ă©vĂȘque. Il est mal vu des autoritĂ©s religieuses romaines : quand il passe devant le temple, les oracles se taisent. Un jour, vers lâan 250, il est sommĂ© dâoffrir lâencens aux divinitĂ©s romaines. Il refuse. Il est arrĂȘtĂ©, condamnĂ© Ă mort. On lâattache Ă un taureau prĂ©parĂ© pour ĂȘtre sacrifiĂ©, qui le traĂźne dans les rues. Des jeunes filles recueillent son corps pour lâensevelir chrĂ©tiennement, ce sont les Saintes Puelles, elles-mĂȘmes flagellĂ©es et chassĂ©es de Toulouse. Elle se rĂ©fugient dans un village prĂšs de Castelnaudary, nommĂ© depuis le Mas-Saintes-Puelles.
Les difficultĂ©s financiĂšres se sont accumulĂ©es au fil des siĂšcles. La croisade contre les Albigeois lâa encore affaiblie. Elle nâest plus protĂ©gĂ©e. Elle est mĂȘme spoliĂ©e par lâarchevĂȘque de Narbonne qui attribue arbitrairement Saint-Martin de Limoux aux dominicaines de Prouilhe. Câest une lourde perte, et au-delĂ , un gouffre financier qui sâouvre : 70 ans de procĂšs infructueuxâŠ
Comprendre
LE PRESTIGE MALGRĂ TOUT 3
UN CHEF DâĆUVRE A LA GLOIRE DE SAINT SERNIN 4
Lâabbatiale sâouvre, simple, volumineuse, Ă la croisĂ©e des temps. Romane dans son chĆur, elle est du premier gothique mĂ©ridional dans sa nef. Un homme, lâabbĂ© Guillaume Pierre, rĂ©ussit Ă attirer les actes pieux, source dâindulgences lucratives, les donations⊠et Ă remettre son abbaye, pourtant en grande difficultĂ©, au goĂ»t du jour.
Au XIIe siĂšcle un atelier marque le sommet de lâart roman dans certaines rĂ©gions du Sud.
Câest celui du MaĂźtre de Cabestany. Comme Ă Saint-Papoul, il rĂ©alise ici un chef dâĆuvre.
Le mur du fond de la nef montre un arc sur des colonnes bizarrement collĂ©es aux chapiteaux des retombĂ©es de la voĂ»te : câest lâamorce dâun nouvel espace continuant la nef, lâabbatiale nâa pas Ă©tĂ© achevĂ©eâŠ
ObserverLa voĂ»te dite âen cul de fourâ du chĆur est typiquement romane. Mais les ouvertures et les vitraux qui sây trouvent sont eux du XIXe siĂšcle. Ils sont lâĆuvre de lâatelier dâun maĂźtre-verrier toulousain fort rĂ©putĂ©, Louis-Victor Gesta. Au XIIe siĂšcle, rĂ©gnait ici une pĂ©nombre seulement traversĂ©e de quelques flammes de bougiesâŠ
Observer
Les caves sont creusĂ©es Ă mĂȘme le rocher. Au Moyen Age il y a ici des silos, qui servent Ă conserver les grains. Plus tard, amputĂ©s de leur partie infĂ©rieure, ils sont remodelĂ©s pour servir de caves. Les bĂ©nĂ©dictins accordent une grande importance au vin, Ă la fois hygiĂ©nique, spirituel, et bientĂŽt Ă©conomiqueâŠ
Comprendre
LE PRESTIGE MALGRĂ TOUT 3
Ce cloĂźtre du XIVe siĂšcle, obĂ©it Ă un modĂšle idĂ©al : celui de lâabbaye de Saint-Gall, en Suisse. LâĂ©glise abbatiale jouxte la galerie Nord. La galerie Ouest, reçoit les bĂątiments de travail manuel. Au Sud, le rĂ©fectoire des moines et des hĂŽtes. A lâEst, la salle capitulaireâŠ
MODĂLES ET TRANSGRESSIONS 5
Selon la rĂšgle, les bĂ©nĂ©dictins doivent travailler. Mais au XIVe siĂšcle, les moines sont pour beaucoup issus de la noblesse et ne travaillent pas eux-mĂȘmes. Dâautres, serviteurs ou moines de plus basse extraction, cultivent, fabriquent, soignent⊠Ils travaillent, et courent Ă la messe sept fois par jour Ă travers un cloĂźtre conçu pour une circulation sans obstacle.
ComprendreUne croix, montĂ©e sur hampe et se prolongeant par un glaive : la dalle qui se trouve dans la galerie Ouest, est identique Ă une autre, prĂ©sente dans lâĂ©glise.
Pourtant on a trouvĂ© sous celle-ci, non des ossements humains, mais des restes dâanimaux et des morceaux de cĂ©ramique. Cela est-il dĂ» au fait que nous sommes dans la galerie des ateliers ? La question reste entiĂšreâŠ
Observer
LâABBAYE EN EFFERVESCENCE 6
Au XIVe siĂšcle, la guerre de Cent ans rend nĂ©cessaire de fortifier lâabbaye. LâentrĂ©e principale se dote dâun passage voĂ»tĂ© qui mĂšne Ă une porte dĂ©fendue par une double herse. Une petite tour de deux Ă©tages surveille cet accĂšs aux bĂątiments des pĂšlerins dâun cĂŽtĂ©, Ă la prison de lâautre. LâabbĂ© est un seigneur, il a droit de justice. A cĂŽtĂ© de la prison, sâouvrent les caves oĂč les moines auraient fait une dĂ©couverte promise Ă un bel avenirâŠ
Printemps 1531. « Que se passe-t-il dans ces bouteilles » se demandent les moines ? « Le vin commence Ă faire des bulles⊠Câest une erreur. GoĂ»tons⊠câest bon⊠câest dĂ©licieux ! » Câest ainsi que la lĂ©gende raconte la naissance de la Blanquette mĂ©thode ancestrale, vin effervescent apprĂ©ciĂ© des seigneurs dâArques et des ducs de Joyeuse, qui en passent de nombreuses commandes.
LE HASARD FAIT BIEN LES BULLES
Le maĂźtre de Cabestany introduit la vie dans son art, il sort du cadre. Observez le taureau qui sâĂ©lance comme pour sâarracher au marbre dont il est fait, voyez le funambule Ă droite qui danse sur sa cordeâŠ
Observer
Le âsarcophageâ se lit de droite Ă gauche. Le premier panneau sur le cĂŽtĂ© est consacrĂ© Ă la mission dâĂ©vangĂ©lisation de saint Sernin : on le voit entourĂ© de ses disciples. Puis sur le devant se succĂšdent les scĂšnes toulousaines : les oracles mĂ©contents, lâarrestation et le martyre. Enfin le registre de gauche met en scĂšne les saintes Puelles.
Observer
Le 4 est le chiffre de la perfection terrestre. Mais notre cloĂźtre nâest pas un carrĂ© parfait, il est trapĂ©zoĂŻdal : 16 arcatures du cĂŽtĂ© Sud, 14 au Nord, puis 12 Ă lâEst et Ă lâOuest. Cela pour sâadapter au rocher sur lequel lâabbaye est construite.
Prenez lâĂ©troit escalier au fond du rĂ©fectoire qui mĂšne Ă la chaire. Installez-vous sur le banc de pierre, le dos bien collĂ© au mur. Et maintenant, parlez normalement. Demandez aux tĂ©moins restĂ©s en bas dans la salle, ce que vous venez de dire ou de chanterâŠ
Observer
Observer
MODĂLES ET TRANSGRESSIONS 5
La parole résonne 8
Dans ce rĂ©fectoire, les moines mangent en silence. TĂȘte baissĂ©e, ils Ă©coutent les Ecritures. Les pĂšlerins et hĂŽtes de lâabbaye en font autant, dans le rĂ©fectoire dâĂ cĂŽtĂ©, aujourdâhui disparu. Miracle de la Parole sacrĂ©e traversant les murs ? Non bien sĂ»r. Câest une judicieuse et rare chaireâŠ
Le plafond du logis abbatial a été découvert en 1860 par le chanoine Boudet, qui a apporté sa touche : les motifs de fleurs, quelques closoirs, ou encore les peintures sur les murs.
Comprendre
A lâextrĂ©mitĂ© des solives, des monstres, les engoulants, semblent les cracher. Plus ils sont effrayants, plus lâautoritĂ©
sâaffirme. Les closoirs, planchettes entre deux solives, sâornent de scĂšnes courtoises ou grotesques, de monstres et de rois, de fauconniers et de bouffonsâŠ
Observer
Un Ă©chiquier est tracĂ© dans la pierre entre deux colonnettes dans la galerie Est. Dans la galerie Nord, une des colonnes est appelĂ©e âpilier du boucherâ parce quâil y affĂ»tait ses couteaux : elle sâest creusĂ©e au contact de la lame⊠Ce sont lĂ les vestiges dâun autrefois pas si lointainâŠ
Observer
Une magnifique baie gĂ©minĂ©e, ornĂ©e dâune grille. VoilĂ tout ce qui reste de la salle capitulaire de lâabbaye aprĂšs le passage des institutions. Dans cette mĂȘme galerie, une pierre dâĂ©poque carolingienne demeure. Elle porte le mĂȘme motif dâentrelac que celle de lâĂ©glise. Un symbole dâĂ©ternitĂ©âŠ
Observer
Observer
Lâesprit dirige 7
De retour dans le cloĂźtre, le chant de la fontaine se fait entendre Ă nouveau. Le bassin, du XVIe siĂšcle rapportĂ© dans les annĂ©es 1970, rappelle malgrĂ© tout ce quâĂ©tait le jardin. Un ensemble structurĂ©, pensĂ©, Ă la fois pour sa valeur utile et sa valeur symbolique.
Un plafond ostentatoire 9
Entre la fin de la guerre de Cent ans et les Guerres de Religion, sâouvre une pĂ©riode de paix. La mode est aux plafonds peints. Lâimage entre dans la sphĂšre privĂ©e chez les Ă©lites. Un magnifique plafond âĂ la françaiseâ vient dĂ©corer le logis de lâabbĂ©, grand seigneur, parfois laĂŻc, qui exprime lĂ son rang, sa qualitĂ©, sa personnalitĂ©.
La RĂ©publique sâinvite 10
Au dĂ©but du XXe siĂšcle, lâabbaye nâest plus en activitĂ© depuis bien longtemps. Lâabbatiale est une Ă©glise paroissiale. Lâaile ouest du cloĂźtre accueille une Ă©cole de filles. Puis la Poste et le TrĂ©sor Public sâinstallent dans la salle capitulaire dont il ne reste quâune magnifique baie gĂ©minĂ©e. Le cloĂźtre devient un jardin public jusquâen 2001, oĂč commence la vie touristique de lâabbaye.
UNE SOURCE PRĂCIEUSELa fontaine au pied de lâabbaye est condamnĂ©e depuis les travaux de percement de la route, qui ont occasionnĂ© un remblai de 2m Ă 2m50. Mais lâeau coule toujours depuis la source non loin de la place du Fort, jusquâĂ un abreuvoir au bord du Lauquet, non loin du pont. Au XIXe siĂšcle, elle alimentait les jardins dâune riche propriĂ©tĂ© qui se trouvait lĂ .
DE
SAIN
T-H
ILAI
RELE
VIL
LAG
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BOULEVERSEMENTS RĂPUBLICAINS
1843 : le maire lâaffirme, lâintĂ©rĂȘt collectif passe avant lâintĂ©rĂȘt particulier. Câest ainsi quâon dĂ©molit la maison de la famille de Niort, pour percer la route actuelle qui va de Limoux Ă Carcassonne. Vendons le sarcophage de Cabestany pour financer les travaux, suggĂšre-t-on au maire⊠qui refuse, et tient bon.1894, le conseil municipal a statuĂ© : le clocher met en danger les paroissiens, il faut le dĂ©placer. On en construit un nouveau, Ă lâentrĂ©e du Fort villageois, derriĂšre lâĂ©glise.
AUTOUR DE LâABBAYE
UNE SAINTE PROTECTIONDerriĂšre lâĂ©glise de lâabbaye, sâouvre, tout contre ses murs, le Fort. Au XIVe siĂšcle, lâabbaye et une partie du village se fortifient. Au lieu de prolonger la nef de lâabbatiale, on construit un rempart. Des bandes de routiers sillonnent la rĂ©gion, le Prince Noir fait peur⊠Le Fort protĂšge lâabbaye, et peut servir de refuge aux villageois en cas dâattaque. Aujourdâhui encore, on sây sent Ă lâabri, coupĂ© de lâextĂ©rieur par les maisons qui sont accolĂ©es au rempart. La place du fort domine un jardin en friche oĂč se trouve la source qui alimente la fontaine au pied de lâabbaye. La rue des FossĂ©s mĂšne Ă lâancienne entrĂ©e de lâabbaye : il faut la parcourir le nez en lâair pour y voir des meurtriĂšres, une fenĂȘtre Ă meneau, de belles pierres fortesâŠ
CERCLES CONCENTRIQUES Comme son nom lâindique, la rue des FossĂ©s nâest pas Ă lâorigine une rue, mais un fossĂ© qui vient renforcer la protection des remparts. Au-delĂ de ce tracĂ©, un peu plus large, un autre enveloppement apparaĂźt. PlutĂŽt ovale, câest celui, pense-t-on dâun enclos ecclĂ©sial, un espace peut-ĂȘtre crĂ©Ă© aux Xe-XIe siĂšcle par lâEglise pour offrir un site Ă©chappant aux dures lois des seigneurs fĂ©odaux. LâĂ©glise paroissiale du haut Moyen Age se trouvait au cimetiĂšre actuel. Il nâen reste plus aucun vestige.
DE LA CHAUSSĂE AUX JARDINSEn sortant du village, il faut partir vers la droite, pour rejoindre la ChaussĂ©e, câest-Ă -dire le barrage. A cet endroit, le Lauquet est large. Un petit affluent, le Baris, descend de la forĂȘt de RabassiĂ© et vient ici, passant discrĂštement sous les herbes folles, mĂȘler ses eaux aux siennes. Tout prĂšs de ce confluent, commence le bĂ©al qui faisait tourner un moulin Ă eau installĂ© plus bas sur la riviĂšre. Le bĂ©al part de la ChaussĂ©e et file vers le village. Il disparaĂźt aux yeux du promeneur le long de la route, puis rĂ©apparaĂźt, Ă lâombre des platanes qui bordent les jardins. Câest le maĂźtre du quartier : si on nâest pas tombĂ© dedans quand on Ă©tait petit, on nâest pas dâici dit-onâŠ
BORDS DE RIVIĂREUne petite allĂ©e longe les jardins et descend Ă la riviĂšre. On peut ici traverser sur une sorte de passerelle pour aller saluer un bel arbre, un fusain de plus de 30 ans. On peut aussi choisir de sâarrĂȘter, sâasseoir les pieds pendants au-dessus de lâeau, pour surprendre le martinet qui vient boire Ă la surface, la bergeronnette des ruisseaux voletant prĂšs de la berge. Dans lâeau, les barbeaux, sofies, truites et goujons se croisent, tandis que les grenouilles se cachent dans les roseaux. Les fleurs jaunes du millepertuis traversent lâĂ©tĂ©, avant que viennent les fruits rouges de lâautomneâŠ
UN VILLAGE REBĂTI ?En 1574, les guerres de Religions font rage. Le village est incendiĂ© par les protestants. Câest peut-ĂȘtre Ă la suite de ces Ă©vĂ©nements, quâil est reconstruit sur les pentes descendant vers le Lauquet. Câest donc un village du XVIIe siĂšcle que vous traversez en descendant vers les bords de la riviĂšre. Vous pouvez emprunter la rue du Cap de la ville pour atteindre la rue de lâHospitalet oĂč vous trouverez une maison typique de cette Ă©poque. Plus bas, on rejoint la rue de la Molle. Ce ruisselet se transforme rĂ©guliĂšrement en torrent. Aussi la rue sâest-elle Ă©quipĂ©e dâun âbĂ©alâ pour en canaliser le flux. Des passages rĂ©guliers lâenjambent, et Ă©vitent aux habitants de se mouiller les pieds en sortant les jours de crue. Plus loin, dans la rue de la PĂ©tanque, une charmante maisonnette aux allures toscanes attend le regard des artistes-peintresâŠ
AUTOUR DE LA RIVIĂRE
UN PETIT COIN DE PARADIS
Tu veux un poivron ? Jâai des salades, tu en veux une pour ce soir⊠? Lâambiance qui rĂšgne dans les jardins qui bordent le bĂ©al est celles dâun petit village. Chacun puise dans le bĂ©al lâeau qui vient nourrir les fleurs et lĂ©gumes. Les premiers jardins ont besoin dâun systĂšme de pompage, les autres ont juste Ă ouvrir les vannes, lâeau circule par la force de la gravitĂ©.
Un sentier part de Saint-Hilaire pour rejoindre Carcassonne. Il suit dâabord le Lauquet, puis part dans les collinesâŠ
Non loin de Saint-Hilaire, Greffeil offre une charmante escapade dans un village de bord de riviĂšre. A quelques kilomĂštres, lâabbaye de Rieunette accueille pĂ©lerins et visiteursâŠ
UN PEU PLUS LOIN
ABBAYE DE
SAINT-HILAIREUNE RIVIĂRE Ă LâHUMEUR CHANGEANTE
Non loin du Milobre de Bouisse, Ă 649m dâaltitude, le Lauquet se lance Ă travers les grĂšs, calcaires, marnes, poudingues⊠quâil modĂšle avant de rejoindre lâAude, 37 km plus loin, Ă Couffoulens. Câest une riviĂšre au tempĂ©rament typiquement mĂ©diterranĂ©en. Sujet Ă de surprenantes colĂšresâŠ
CITĂ MĂDIĂVALE DEFANJEAUX
CHĂTEAU DE MONTSĂGUR
ROUZECHĂTEAU DâUSSON
ST-PIERRE-LA-MER
CHĂTEAU ET REMPARTSDE LA CITĂ DE CARCASSONNE
CHĂTEAUXDE LASTOURS
CHĂTEAU DESAISSAC
MUSĂEDU CATHARISME
MAZAMET
PUIVERTMUSĂE DE QUERCORB
CHĂTEAU DEVILLEROUGE-TERMENĂS
CHĂTEAU DETERMES
CHĂTEAUDâARQUES
ABBAYEDâALET-LES-BAINS
ABBAYE DEVILLELONGUE
ABBAYE-CATHĂDRALE DE SAINT-PAPOUL
ABBAYE DEFONTFROIDE
ABBAYE DECAUNES-MINERVOIS
DUILHAC-SOUS-PEYREPERTUSECHĂTEAU DE PEYREPERTUSE
CUCUGNANCHĂTEAU DE QUĂRIBUS
TUCHANCHĂTEAU DâAGUILAR
ABBAYE ET CITĂ MĂDIĂVALESDE LAGRASSE
LAPRADELLE-PUILAURENSCHĂTEAU DE PUILAURENS
ABBAYE DESAINT-HILAIRE
EN PRATIQUE
Cré
dits
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payscathare.org | saint-hilaire-aude.fr
Contact : +33 (0)4 68 69 62 76
@Abbaye de Saint Hilaire abbayedesainthilaire @abbayehilaire
LES BONNES PRATIQUESAnimaux acceptés
SERVICESTOILETTESToilettes publiques Ă lâabbaye.
PARKINGStationnement gratuit derriĂšre lâabbaye et le long du Lauquet.
BOUTIQUEDans lâenceinte de lâabbaye.
OFFICE DE TOURISME DU LIMOUXIN7 Av. du pont de France - 11300 LIMOUX+33 (0)4 68 31 11 82