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ABBAYE DE SAINT-HILAIRE G U I D E D E V I S I T E

ABBAYE DE SAINT-HILAIRE

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Page 1: ABBAYE DE SAINT-HILAIRE

ABBAYE DE

SAINT-HILAIREG U I D E D E V I S I T E

Page 2: ABBAYE DE SAINT-HILAIRE

DE

SAIN

T-H

ILAI

REAB

BAYE

6

Plan : ©H.Nodet/CAML - Adaptation graphique : Le Passe Muraille

PORTE PRINCIPALE

DU FORTDISPARUE

LĂ©gende du plan

Maçonnerie haute

ÉlĂ©ments disparus

Maçonnerie en hauteur (poutres, croisĂ©e d’ogives...)

Maçonnerie basse en ruine

Muret

Station de l'app. Castrum

Station de l’app. Pays Cathare

Castrum - le jeu

Pays Cathare - le guide

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Page 3: ABBAYE DE SAINT-HILAIRE

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ENTRÉE

2

4

1

10

5

9

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Plan : ©H.Nodet/CAML - Adaptation graphique : Le Passe Muraille

ÉCHIQUIER

PORTE SECONDAIRE

7

0 10 m

Page 4: ABBAYE DE SAINT-HILAIRE

L’abbaye de Saint-Hilaire est l’une de ces abbayes fondĂ©es aux VIII-IXe, protĂ©gĂ©e par les rois carolingiens, vĂ©ritables piliers du pouvoir. Elle reçoit autour de 814-828 un diplĂŽme de privilĂšge de Louis le Pieux, le successeur de Charlemagne. C’est la premiĂšre attestation de son existence. Elle s’appelle alors abbaye de Saint-Sernin.

Comprendre

L’abbaye repliĂ©e sur elle-mĂȘme que l’on voit de

l’extĂ©rieur, presque craintive Ă  force d’ĂȘtre austĂšre,

cache une toute autre réalité. Il suffit, pour en prendre

conscience, d’entrer. Poussons la porte. Espace,

lumiÚre, élégance
 le cloßtre révÚle une dimension

inattendue. L’impression de recueillement domine dans

ce silence traversé du chant de la fontaine au centre.

Ce n’est pourtant pas seulement la priĂšre que rĂ©citent

ces galeries bien ordonnĂ©es, mais l’intĂ©rĂȘt politique de

rĂ©guler et d’unifier pour asseoir sa puissance


JEUX D’APPARENCES 1

Dans le coin en haut Ă  droite de l’entrĂ©e, une trace d’ouverture subsiste sur le mur. C’est celle du dortoir des moines : elle leur permettait d’accĂ©der directement au chƓur de l’église, la nuit, pour aller chanter mĂątines.

Observer

Affirmer son statut 2 Une dalle sur le sol, un peu avant l’entrĂ©e de l’église, arrĂȘte le regard par sa simplicitĂ©. C’est une tombe. Sous cette dalle ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s des ossements mĂ©langĂ©s. Il s’agit sans doute de seigneurs, nobles, abbĂ©s qu’on a rassemblĂ© dans un ossuaire. Etre enterrĂ© au sein de l’abbaye est un privilĂšge.

Les vestiges d’une porte romane subsistent dans le mur non loin de la pierre tombale. C’est la porte d’entrĂ©e de l’église du XIIe siĂšcle. La niche du bĂ©nitier Ă  droite fait imaginer les moines, se signant les uns aprĂšs les autres, avant d’entrer prier


Comprendre

La translation des reliques de saint Hilaire est pour Roger le Vieux, comte du CarcassĂšs et du RazĂšs, une occasion d’affirmer sa puissance. Il vient de remporter d’importantes victoires
 ProtĂ©ger ce sanctuaire c’est se comporter en comte influent, associer son prestige Ă  celui des saints. L’abbaye est Ă  son apogĂ©e.

Comprendre

PORTE SECONDAIRE

Montrer son pouvoirConstruit au XIVe siĂšcle, sans doute sur le cloĂźtre roman, ce cloĂźtre est typique du gothique languedocien. Ses galeries aux colonnes doubles en grĂšs ponctuĂ©es de piliers en pierre monolithe, s’ornent de chapiteaux pour la plupart Ă  motif vĂ©gĂ©tal. Quelques-uns cependant racontent des histoires


LA BATAILLE DU LAUQUET

Roger Ier, comte de Carcassonne, est en plein dĂ©sarroi. Sur les rives du Lauquet, la bataille contre Oliba Cabreta, comte de Cerdagne, est mal engagĂ©e. Ses soldats tombent les uns aprĂšs les autres. Il implore alors saint Hilaire, le 1er Ă©vĂȘque de Carcassonne, dont il sait qu’il repose non loin, dans l’abbaye Saint-Sernin. Le saint apparaĂźt et permet Ă  Roger de remporter la victoire. VoilĂ  de quoi asseoir solidement son pouvoir


Page 5: ABBAYE DE SAINT-HILAIRE

LE MARTYRE DE SAINT SERNIN (OU SAINT SATURNIN)Au IIIe siĂšcle, le pape Fabien envoie saint Sernin Ă©vangĂ©liser la Gaule. Celui-ci arrive Ă  Toulouse, dont il devient le premier Ă©vĂȘque. Il est mal vu des autoritĂ©s religieuses romaines  : quand il passe devant le temple, les oracles se taisent. Un jour, vers l’an 250, il est sommĂ© d’offrir l’encens aux divinitĂ©s romaines. Il refuse. Il est arrĂȘtĂ©, condamnĂ© Ă  mort. On l’attache Ă  un taureau prĂ©parĂ© pour ĂȘtre sacrifiĂ©, qui le traĂźne dans les rues. Des jeunes filles recueillent son corps pour l’ensevelir chrĂ©tiennement, ce sont les Saintes Puelles, elles-mĂȘmes flagellĂ©es et chassĂ©es de Toulouse. Elle se rĂ©fugient dans un village prĂšs de Castelnaudary, nommĂ© depuis le Mas-Saintes-Puelles.

Les difficultĂ©s financiĂšres se sont accumulĂ©es au fil des siĂšcles. La croisade contre les Albigeois l’a encore affaiblie. Elle n’est plus protĂ©gĂ©e. Elle est mĂȘme spoliĂ©e par l’archevĂȘque de Narbonne qui attribue arbitrairement Saint-Martin de Limoux aux dominicaines de Prouilhe. C’est une lourde perte, et au-delĂ , un gouffre financier qui s’ouvre : 70 ans de procĂšs infructueux


Comprendre

LE PRESTIGE MALGRÉ TOUT 3

UN CHEF D’ƒUVRE A LA GLOIRE DE SAINT SERNIN 4

L’abbatiale s’ouvre, simple, volumineuse, Ă  la croisĂ©e des temps. Romane dans son chƓur, elle est du premier gothique mĂ©ridional dans sa nef. Un homme, l’abbĂ© Guillaume Pierre, rĂ©ussit Ă  attirer les actes pieux, source d’indulgences lucratives, les donations
 et Ă  remettre son abbaye, pourtant en grande difficultĂ©, au goĂ»t du jour.

Au XIIe siĂšcle un atelier marque le sommet de l’art roman dans certaines rĂ©gions du Sud.

C’est celui du MaĂźtre de Cabestany. Comme Ă  Saint-Papoul, il rĂ©alise ici un chef d’Ɠuvre.

Le mur du fond de la nef montre un arc sur des colonnes bizarrement collĂ©es aux chapiteaux des retombĂ©es de la voĂ»te : c’est l’amorce d’un nouvel espace continuant la nef, l’abbatiale n’a pas Ă©tĂ© achevĂ©e


ObserverLa voĂ»te dite “en cul de four” du chƓur est typiquement romane. Mais les ouvertures et les vitraux qui s’y trouvent sont eux du XIXe siĂšcle. Ils sont l’Ɠuvre de l’atelier d’un maĂźtre-verrier toulousain fort rĂ©putĂ©, Louis-Victor Gesta. Au XIIe siĂšcle, rĂ©gnait ici une pĂ©nombre seulement traversĂ©e de quelques flammes de bougies


Observer

Page 6: ABBAYE DE SAINT-HILAIRE

Les caves sont creusĂ©es Ă  mĂȘme le rocher. Au Moyen Age il y a ici des silos, qui servent Ă  conserver les grains. Plus tard, amputĂ©s de leur partie infĂ©rieure, ils sont remodelĂ©s pour servir de caves. Les bĂ©nĂ©dictins accordent une grande importance au vin, Ă  la fois hygiĂ©nique, spirituel, et bientĂŽt Ă©conomique


Comprendre

LE PRESTIGE MALGRÉ TOUT 3

Ce cloĂźtre du XIVe siĂšcle, obĂ©it Ă  un modĂšle idĂ©al : celui de l’abbaye de Saint-Gall, en Suisse. L’église abbatiale jouxte la galerie Nord. La galerie Ouest, reçoit les bĂątiments de travail manuel. Au Sud, le rĂ©fectoire des moines et des hĂŽtes. A l’Est, la salle capitulaire


MODÈLES ET TRANSGRESSIONS 5

Selon la rĂšgle, les bĂ©nĂ©dictins doivent travailler. Mais au XIVe siĂšcle, les moines sont pour beaucoup issus de la noblesse et ne travaillent pas eux-mĂȘmes. D’autres, serviteurs ou moines de plus basse extraction, cultivent, fabriquent, soignent
 Ils travaillent, et courent Ă  la messe sept fois par jour Ă  travers un cloĂźtre conçu pour une circulation sans obstacle.

ComprendreUne croix, montĂ©e sur hampe et se prolongeant par un glaive : la dalle qui se trouve dans la galerie Ouest, est identique Ă  une autre, prĂ©sente dans l’église.

Pourtant on a trouvĂ© sous celle-ci, non des ossements humains, mais des restes d’animaux et des morceaux de cĂ©ramique. Cela est-il dĂ» au fait que nous sommes dans la galerie des ateliers ? La question reste entiĂšre


Observer

L’ABBAYE EN EFFERVESCENCE 6

Au XIVe siĂšcle, la guerre de Cent ans rend nĂ©cessaire de fortifier l’abbaye. L’entrĂ©e principale se dote d’un passage voĂ»tĂ© qui mĂšne Ă  une porte dĂ©fendue par une double herse. Une petite tour de deux Ă©tages surveille cet accĂšs aux bĂątiments des pĂšlerins d’un cĂŽtĂ©, Ă  la prison de l’autre. L’abbĂ© est un seigneur, il a droit de justice. A cĂŽtĂ© de la prison, s’ouvrent les caves oĂč les moines auraient fait une dĂ©couverte promise Ă  un bel avenir


Printemps 1531. «  Que se passe-t-il dans ces bouteilles Â» se demandent les moines ? «  Le vin commence Ă  faire des bulles
 C’est une erreur. GoĂ»tons
 c’est bon
 c’est dĂ©licieux  !  » C’est ainsi que la lĂ©gende raconte la naissance de la Blanquette mĂ©thode ancestrale, vin effervescent apprĂ©ciĂ© des seigneurs d’Arques et des ducs de Joyeuse, qui en passent de nombreuses commandes.

LE HASARD FAIT BIEN LES BULLES

Le maĂźtre de Cabestany introduit la vie dans son art, il sort du cadre. Observez le taureau qui s’élance comme pour s’arracher au marbre dont il est fait, voyez le funambule Ă  droite qui danse sur sa corde


Observer

Le “sarcophage” se lit de droite Ă  gauche. Le premier panneau sur le cĂŽtĂ© est consacrĂ© Ă  la mission d’évangĂ©lisation de saint Sernin : on le voit entourĂ© de ses disciples. Puis sur le devant se succĂšdent les scĂšnes toulousaines : les oracles mĂ©contents, l’arrestation et le martyre. Enfin le registre de gauche met en scĂšne les saintes Puelles.

Observer

Page 7: ABBAYE DE SAINT-HILAIRE

Le 4 est le chiffre de la perfection terrestre. Mais notre cloĂźtre n’est pas un carrĂ© parfait, il est trapĂ©zoĂŻdal : 16 arcatures du cĂŽtĂ© Sud, 14 au Nord, puis 12 Ă  l’Est et Ă  l’Ouest. Cela pour s’adapter au rocher sur lequel l’abbaye est construite.

Prenez l’étroit escalier au fond du rĂ©fectoire qui mĂšne Ă  la chaire. Installez-vous sur le banc de pierre, le dos bien collĂ© au mur. Et maintenant, parlez normalement. Demandez aux tĂ©moins restĂ©s en bas dans la salle, ce que vous venez de dire ou de chanter


Observer

Observer

MODÈLES ET TRANSGRESSIONS 5

La parole résonne 8

Dans ce rĂ©fectoire, les moines mangent en silence. TĂȘte baissĂ©e, ils Ă©coutent les Ecritures. Les pĂšlerins et hĂŽtes de l’abbaye en font autant, dans le rĂ©fectoire d’à cĂŽtĂ©, aujourd’hui disparu. Miracle de la Parole sacrĂ©e traversant les murs ? Non bien sĂ»r. C’est une judicieuse et rare chaire


Le plafond du logis abbatial a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1860 par le chanoine Boudet, qui a apportĂ© sa touche : les motifs de fleurs, quelques closoirs, ou encore les peintures sur les murs.

Comprendre

A l’extrĂ©mitĂ© des solives, des monstres, les engoulants, semblent les cracher. Plus ils sont effrayants, plus l’autoritĂ©

s’affirme. Les closoirs, planchettes entre deux solives, s’ornent de scùnes courtoises ou grotesques, de monstres et de rois, de fauconniers et de bouffons


Observer

Un Ă©chiquier est tracĂ© dans la pierre entre deux colonnettes dans la galerie Est. Dans la galerie Nord, une des colonnes est appelĂ©e “pilier du boucher” parce qu’il y affĂ»tait ses couteaux : elle s’est creusĂ©e au contact de la lame
 Ce sont lĂ  les vestiges d’un autrefois pas si lointain


Observer

Une magnifique baie gĂ©minĂ©e, ornĂ©e d’une grille. VoilĂ  tout ce qui reste de la salle capitulaire de l’abbaye aprĂšs le passage des institutions. Dans cette mĂȘme galerie, une pierre d’époque carolingienne demeure. Elle porte le mĂȘme motif d’entrelac que celle de l’église. Un symbole d’éternité 

Observer

Observer

L’esprit dirige 7

De retour dans le cloĂźtre, le chant de la fontaine se fait entendre Ă  nouveau. Le bassin, du XVIe siĂšcle rapportĂ© dans les annĂ©es 1970, rappelle malgrĂ© tout ce qu’était le jardin. Un ensemble structurĂ©, pensĂ©, Ă  la fois pour sa valeur utile et sa valeur symbolique.

Un plafond ostentatoire 9

Entre la fin de la guerre de Cent ans et les Guerres de Religion, s’ouvre une pĂ©riode de paix. La mode est aux plafonds peints. L’image entre dans la sphĂšre privĂ©e chez les Ă©lites. Un magnifique plafond “à la française” vient dĂ©corer le logis de l’abbĂ©, grand seigneur, parfois laĂŻc, qui exprime lĂ  son rang, sa qualitĂ©, sa personnalitĂ©.

La RĂ©publique s’invite 10

Au dĂ©but du XXe siĂšcle, l’abbaye n’est plus en activitĂ© depuis bien longtemps. L’abbatiale est une Ă©glise paroissiale. L’aile ouest du cloĂźtre accueille une Ă©cole de filles. Puis la Poste et le TrĂ©sor Public s’installent dans la salle capitulaire dont il ne reste qu’une magnifique baie gĂ©minĂ©e. Le cloĂźtre devient un jardin public jusqu’en 2001, oĂč commence la vie touristique de l’abbaye.

Page 8: ABBAYE DE SAINT-HILAIRE

UNE SOURCE PRÉCIEUSELa fontaine au pied de l’abbaye est condamnĂ©e depuis les travaux de percement de la route, qui ont occasionnĂ© un remblai de 2m Ă  2m50. Mais l’eau coule toujours depuis la source non loin de la place du Fort, jusqu’à un abreuvoir au bord du Lauquet, non loin du pont. Au XIXe siĂšcle, elle alimentait les jardins d’une riche propriĂ©tĂ© qui se trouvait lĂ .

DE

SAIN

T-H

ILAI

RELE

VIL

LAG

E

BOULEVERSEMENTS RÉPUBLICAINS

1843 : le maire l’affirme, l’intĂ©rĂȘt collectif passe avant l’intĂ©rĂȘt particulier. C’est ainsi qu’on dĂ©molit la maison de la famille de Niort, pour percer la route actuelle qui va de Limoux Ă  Carcassonne. Vendons le sarcophage de Cabestany pour financer les travaux, suggĂšre-t-on au maire
 qui refuse, et tient bon.1894, le conseil municipal a statuĂ©  : le clocher met en danger les paroissiens, il faut le dĂ©placer. On en construit un nouveau, Ă  l’entrĂ©e du Fort villageois, derriĂšre l’église.

AUTOUR DE L’ABBAYE

Page 9: ABBAYE DE SAINT-HILAIRE

UNE SAINTE PROTECTIONDerriĂšre l’église de l’abbaye, s’ouvre, tout contre ses murs, le Fort. Au XIVe siĂšcle, l’abbaye et une partie du village se fortifient. Au lieu de prolonger la nef de l’abbatiale, on construit un rempart. Des bandes de routiers sillonnent la rĂ©gion, le Prince Noir fait peur
 Le Fort protĂšge l’abbaye, et peut servir de refuge aux villageois en cas d’attaque. Aujourd’hui encore, on s’y sent Ă  l’abri, coupĂ© de l’extĂ©rieur par les maisons qui sont accolĂ©es au rempart. La place du fort domine un jardin en friche oĂč se trouve la source qui alimente la fontaine au pied de l’abbaye. La rue des FossĂ©s mĂšne Ă  l’ancienne entrĂ©e de l’abbaye : il faut la parcourir le nez en l’air pour y voir des meurtriĂšres, une fenĂȘtre Ă  meneau, de belles pierres fortes


CERCLES CONCENTRIQUES Comme son nom l’indique, la rue des FossĂ©s n’est pas Ă  l’origine une rue, mais un fossĂ© qui vient renforcer la protection des remparts. Au-delĂ  de ce tracĂ©, un peu plus large, un autre enveloppement apparaĂźt. PlutĂŽt ovale, c’est celui, pense-t-on d’un enclos ecclĂ©sial, un espace peut-ĂȘtre crĂ©Ă© aux Xe-XIe siĂšcle par l’Eglise pour offrir un site Ă©chappant aux dures lois des seigneurs fĂ©odaux. L’église paroissiale du haut Moyen Age se trouvait au cimetiĂšre actuel. Il n’en reste plus aucun vestige.

Page 10: ABBAYE DE SAINT-HILAIRE

DE LA CHAUSSÉE AUX JARDINSEn sortant du village, il faut partir vers la droite, pour rejoindre la ChaussĂ©e, c’est-Ă -dire le barrage. A cet endroit, le Lauquet est large. Un petit affluent, le Baris, descend de la forĂȘt de RabassiĂ© et vient ici, passant discrĂštement sous les herbes folles, mĂȘler ses eaux aux siennes. Tout prĂšs de ce confluent, commence le bĂ©al qui faisait tourner un moulin Ă  eau installĂ© plus bas sur la riviĂšre. Le bĂ©al part de la ChaussĂ©e et file vers le village. Il disparaĂźt aux yeux du promeneur le long de la route, puis rĂ©apparaĂźt, Ă  l’ombre des platanes qui bordent les jardins. C’est le maĂźtre du quartier : si on n’est pas tombĂ© dedans quand on Ă©tait petit, on n’est pas d’ici dit-on


BORDS DE RIVIÈREUne petite allĂ©e longe les jardins et descend Ă  la riviĂšre. On peut ici traverser sur une sorte de passerelle pour aller saluer un bel arbre, un fusain de plus de 30 ans. On peut aussi choisir de s’arrĂȘter, s’asseoir les pieds pendants au-dessus de l’eau, pour surprendre le martinet qui vient boire Ă  la surface, la bergeronnette des ruisseaux voletant prĂšs de la berge. Dans l’eau, les barbeaux, sofies, truites et goujons se croisent, tandis que les grenouilles se cachent dans les roseaux. Les fleurs jaunes du millepertuis traversent l’étĂ©, avant que viennent les fruits rouges de l’automne


UN VILLAGE REBÂTI ?En 1574, les guerres de Religions font rage. Le village est incendiĂ© par les protestants. C’est peut-ĂȘtre Ă  la suite de ces Ă©vĂ©nements, qu’il est reconstruit sur les pentes descendant vers le Lauquet. C’est donc un village du XVIIe siĂšcle que vous traversez en descendant vers les bords de la riviĂšre. Vous pouvez emprunter la rue du Cap de la ville pour atteindre la rue de l’Hospitalet oĂč vous trouverez une maison typique de cette Ă©poque. Plus bas, on rejoint la rue de la Molle. Ce ruisselet se transforme rĂ©guliĂšrement en torrent. Aussi la rue s’est-elle Ă©quipĂ©e d’un “bĂ©al” pour en canaliser le flux. Des passages rĂ©guliers l’enjambent, et Ă©vitent aux habitants de se mouiller les pieds en sortant les jours de crue. Plus loin, dans la rue de la PĂ©tanque, une charmante maisonnette aux allures toscanes attend le regard des artistes-peintres


AUTOUR DE LA RIVIÈRE

UN PETIT COIN DE PARADIS

Tu veux un poivron  ? J’ai des salades, tu en veux une pour ce soir
 ? L’ambiance qui rĂšgne dans les jardins qui bordent le bĂ©al est celles d’un petit village. Chacun puise dans le bĂ©al l’eau qui vient nourrir les fleurs et lĂ©gumes. Les premiers jardins ont besoin d’un systĂšme de pompage, les autres ont juste Ă  ouvrir les vannes, l’eau circule par la force de la gravitĂ©.

Page 11: ABBAYE DE SAINT-HILAIRE

Un sentier part de Saint-Hilaire pour rejoindre Carcassonne. Il suit d’abord le Lauquet, puis part dans les collines


Non loin de Saint-Hilaire, Greffeil offre une charmante escapade dans un village de bord de riviĂšre. A quelques kilomĂštres, l’abbaye de Rieunette accueille pĂ©lerins et visiteurs


UN PEU PLUS LOIN

ABBAYE DE

SAINT-HILAIREUNE RIVIÈRE À L’HUMEUR CHANGEANTE

Non loin du Milobre de Bouisse, Ă  649m d’altitude, le Lauquet se lance Ă  travers les grĂšs, calcaires, marnes, poudingues
 qu’il modĂšle avant de rejoindre l’Aude, 37 km plus loin, Ă  Couffoulens. C’est une riviĂšre au tempĂ©rament typiquement mĂ©diterranĂ©en. Sujet Ă  de surprenantes colĂšres


Page 12: ABBAYE DE SAINT-HILAIRE

CITÉ MÉDIÉVALE DEFANJEAUX

CHÂTEAU DE MONTSÉGUR

ROUZECHÂTEAU D’USSON

ST-PIERRE-LA-MER

CHÂTEAU ET REMPARTSDE LA CITÉ DE CARCASSONNE

CHÂTEAUXDE LASTOURS

CHÂTEAU DESAISSAC

MUSÉEDU CATHARISME

MAZAMET

PUIVERTMUSÉE DE QUERCORB

CHÂTEAU DEVILLEROUGE-TERMENÈS

CHÂTEAU DETERMES

CHÂTEAUD’ARQUES

ABBAYED’ALET-LES-BAINS

ABBAYE DEVILLELONGUE

ABBAYE-CATHÉDRALE DE SAINT-PAPOUL

ABBAYE DEFONTFROIDE

ABBAYE DECAUNES-MINERVOIS

DUILHAC-SOUS-PEYREPERTUSECHÂTEAU DE PEYREPERTUSE

CUCUGNANCHÂTEAU DE QUÉRIBUS

TUCHANCHÂTEAU D’AGUILAR

ABBAYE ET CITÉ MÉDIÉVALESDE LAGRASSE

LAPRADELLE-PUILAURENSCHÂTEAU DE PUILAURENS

ABBAYE DESAINT-HILAIRE

EN PRATIQUE

Cré

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payscathare.org | saint-hilaire-aude.fr

Contact : +33 (0)4 68 69 62 76

@Abbaye de Saint Hilaire abbayedesainthilaire @abbayehilaire

LES BONNES PRATIQUESAnimaux acceptés

SERVICESTOILETTESToilettes publiques à l’abbaye.

PARKINGStationnement gratuit derriùre l’abbaye et le long du Lauquet.

BOUTIQUEDans l’enceinte de l’abbaye.

OFFICE DE TOURISME DU LIMOUXIN7 Av. du pont de France - 11300 LIMOUX+33 (0)4 68 31 11 82