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Outaouais-Laurentides Abitibi-Témiscamingue VOL. 3, N 0 9 16 SEPTEMBRE 2015 MENSUEL AGRICOLE ENBREF ÉDITORIAL Élections 2015 : faites un choix judicieux PAGE 4 OUTAOUAIS LAURENTIDES Diane Clément passe le flambeau PAGE 4 ABITIBI TÉMISCAMINGUE Du nouveau en formation agricole PAGE 5 HAUTES LAURENTIDES L’abattoir régional est en marche! PAGE 6 ÉMÉLIE RIVARDBOUDREAU CHRONIQUE GESTION Acheter ou louer la machinerie? PAGE 7 VALÉRIE MAYNARD Un premier travailleur de rang dans les Laurentides PAGE 3 AMOS : ACHAT LOCAL ET SANTÉ VONT DE PAIR PAGE 2

Abitibi-Témiscamingue Un premier travailleur …...sa présence sur le Web, de la planification de sa stratégie à la vente en ligne de son produit. ò En anglais, on dit soyez fresh

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Outaouais-LaurentidesAbitibi-Témiscamingue

VOL. 3, N0 9 – 16 SEPTEMBRE 2015MENSUEL AGRICOLE

ENBREFÉDITORIALÉlections 2015 : faitesun choix judicieuxPAGE 4

OUTAOUAIS-LAURENTIDESDiane Clément passele flambeauPAGE 4

ABITIBI-TÉMISCAMINGUEDu nouveau en formationagricolePAGE 5

HAUTES-LAURENTIDESL’abattoir régional esten marche!PAGE 6

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CHRONIQUE GESTIONAcheter ou louerla machinerie?PAGE 7

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Un premier travailleurde rang dans les LaurentidesPAGE 3

AMOS : ACHAT LOCALET SANTÉ VONT DE PAIRPAGE 2

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2 LA TERRE DE CHEZ NOUS EN RÉGION | Outaouais-Laurentides, Abitibi-Témiscamingue | 16 septembre 2015

Amos fait rimer achat local et santéABITIBI-TÉMISCAMINGUE

ÉMÉLIE RIVARD-BOUDREAUCollaboration spéciale

Le marché public d’Amos expérimenteun moyen original de financer sesactivités, d’attirer de la clientèle etd’encourager l’adoption de saineshabitudes de vie.

AMOS — Des entreprises, des professionnelsde la santé et des producteurs se sont asso-ciés pour créer « À go, on prend soin denous », un projet visant à encourager l’achatde légumes locaux, frais et bons pour lasanté. « Je cherchais un moyen d’augmenterla proportion de clientèle active dans lesmarchés publics pour amener les gens àmettre la main sur des produits qui sontbons pour eux », raconte Annie Boivin, initia-trice du projet. Maraîchère et copropriétairede la Néoferme d’La Turlute, elle installe sonkiosque chaque semaine au marché publicd’Amos et constate que nombreux sont ceuxqui ne font que socialiser dans le marché ou

qui se procurent surtout des gâteries sucrées.Un tel comportement est peu avantageuxpour l’entrepreneure.

Durant l’hiver, par les médias sociaux, AnnieBoivin a repéré plusieurs pratiques inspirantesayant cours ailleurs au Canada et aux États-Unis. Elle a ensuite sollicité des membres de saclientèle issus du milieu de la santé, ainsi que lemarché public d’Amos, pour créer « À go, onprend soin de nous ». En échange d’une com-mandite de 1 000 $ au marché public d’Amos,les entreprises participantes reçoivent 500 $en bons d’achat pour le marché, à distribuer àleurs employés. Des 500 $ restants, 250 $servent à financer le marché public et 250 $ debons d’achat du marché sont distribués à desprofessionnels de la santé.

« Ce sont donc des enveloppes de 30 $ quiseront remises à des professionnels de la santé,des médecins, des infirmières, des nutrition-nistes et des travailleurs sociaux. Eux doiventremettre ces sous-là à des personnes quiauraient avantage à adopter de saines habi-

tudes alimentaires », explique Annie Boivin.Comme le projet s’est concrétisé au début

de l’été, les coupons du marché public n’ontcommencé à circuler qu’à la fin du mois d’août.Il est donc difficile pour le moment de savoir àquel point la monnaie du marché est réelle-ment utilisée. « Peu importe », croit le médecinparticipant au projet, Bert Govig. Selon lui,c’est un premier pas important pour inciter lacommunauté à adopter des comportementsmeilleurs pour la santé. « S’il y a juste un mes-sage que je dois transmettre aux gens pour lesaider à avoir une meilleure alimentation, c’est“mangez plus de légumes” », dit-il.

Le Dr Govig souligne également l’impor-tance du projet pour la santé de l’économielocale et de l’environnement. « C’est bon pourla business », fait-il remarquer. Lui-même aacheté un forfait de 1 000 $ et a distribué les250 $ qui lui revenaient à son équipe de travail.Il a immédiatement constaté l’effet bénéfiquede ce geste sur le moral et le sentiment d’ap-partenance de ses collègues.

Une inspiration pour d’autresmarchés?L’initiative, inspirée de l’Ontario mais, semble-t-il, unique au Québec, pourrait aussi êtrepartagée avec d’autres marchés de la pro-vince. Le marché public d’Amos vient égale-ment de recevoir un financement de 13 000 $du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries etde l’Alimentation du Québec pour stimuler leprojet.

ACTUALITÉ

Le marché tirera aussi son épingle du jeu enrecevant sa part du financement, souligneValérie Dugas, coordonnatrice du marchépublic d’Amos.

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Amos souhaite attirer une clientèle plus régulière à son marché grâce au projet « À go, onprend soin de nous ».

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LA TERRE DE CHEZ NOUS EN RÉGION | Outaouais-Laurentides, Abitibi-Témiscamingue | 16 septembre 2015 3

ACTUALITÉ

Un premier travailleur de rang bientôten posteLAURENTIDES

VALÉRIE MAYNARDCollaboration spéciale

Le processus d’embauche d’untravailleur de rang, mis en routedepuis quelques semaines, suscitebeaucoup d’intérêt : déjà près d’unevingtaine de candidatures ont étéreçues. Si tout va comme prévu, unpremier travailleur de rang sillonnerales Laurentides à compter du moisd’octobre. Explications de BernardLaurin, porte-parole d’Écoute agricoledes Laurentides, organisme à l’originede la démarche.MIRABEL — Mis sur pied en janvier dernierdans le but d’offrir un soutien psychologiqueaux agriculteurs de la région, l’organismeÉcoute agricole des Laurentides se prépare àprendre à son service son premier travailleurde rang. « On s’est inspirés de ce qui se faisaitdéjà à la grandeur du Québec, notammentdans la Vallée de la Matapédia, qui a sa tra-vailleuse de rang depuis deux ans », expliqueM. Laurin. À Saint-Hyacinthe, l’organisme Aucœur des familles agricoles offre un serviced’aide aux producteurs depuis une quinzained’années déjà. Plus de 1 000 appels y sontreçus annuellement.

Détresse psychologiqueC’est en 2014, lors de l’élaboration du Plan dedéveloppement de la zone agricole (PDZA)

de Mirabel, que l’idée de créer un organismeconsacré au mieux-être des agriculteurs agermé.« On parlait d’une région dynamique et ensanté. Je me suis dit que pour ça, il fallaitd’abord avoir des agriculteurs en santé »,souligne M. Laurin, lui-même producteurlaitier. Depuis, un comité auquel siègent les

agriculteurs Bernard Laurin, Sophie Bélisle,Réal Brière, Thérèse Lavoie et Jean-MarieProulx, ainsi qu’une intervenante du Centreintégré de santé et services sociaux (CISSS)des Laurentides, Danielle Dion, a été formé.Des liens ont été tissés, entre autres avec leCentre local de développement de Mirabelet le centre de prévention suicide Le Fau-

bourg. « En agriculture, la solitude est grandeet les heures de travail sont longues. On vitparfois une grande détresse psycholo-gique », fait remarquer M. Laurin.

Enthousiastes à l’idée de voir arriver untravailleur de rang dans la région, lesmembres de la Fédération de l’UPAd’Outaouais-Laurentides abondent dans lemême sens. « Les problèmes de santé men-tale sont un tabou qui mérite d’être brisé,croit Kevin Bilodeau, porte-parole de laFédération, et la détresse psychologique faitaussi partie de la réalité agricole. »

FinancementPour l’heure, Écoute agricole des Laurentidesa trouvé suffisamment de financement pourassurer sa viabilité à court terme. La Ville deMirabel injecte à elle seule une somme de45 000 $ dans l’organisme, consentie à mêmeson enveloppe du Pacte rural. « Pour la pre-mière année, nous allons demander au tra-vailleur de rang de se concentrer sur le terri-toire de Mirabel », précise M. Laurin. Ce quine l’empêchera pas de répondre, le caséchéant, à tous les appels provenant de l’en-semble du territoire des Laurentides.

Quelque 1 262 exploitations agricoles sontrépertoriées dans les Laurentides, dont 336sont situées à Mirabel et 708 au total (56 %)dans les Basses-Laurentides (MRC de Mira-bel, de Deux-Montagnes et de Thérèse-DeBlainville).

Quant aux autres MRC, celle d’Antoine-Labelle en compte 224, Argenteuil, 183, lesLaurentides, 88, La Rivière-du-Nord, 51 et lesPays-d’en-Haut, 8.

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Bernard Laurin, président de l’organisme Écoute agricole des Laurentides, et sa vice-présidente, Sophie Bélisle, en compagnie du président de la Société d’agriculture Mirabel–Deux-Montagnes, Réal Brière. Absent de la photo, Normand Bourgon, secrétaire-trésorier.

Producteurs, faites-vous voir!VALÉRIE MAYNARDCollaboration spéciale

S’il est une chose qu’il fautconsidérer avant toute démarchede communication et marketing,c’est la cueillette d’informations.

Comment se porte votre industrie? Où est laconcurrence? Comment votre entreprise sesitue-t-elle aux niveaux local, régional et pro-vincial? « Ça semble banal, mais c’est le nerfde la guerre. L’information, c’est tout », estimeRichard Lemyre, chargé de compte chez POCCommunications.

Où sont vendues mes framboises? Com-ment sont-elles présentées, commercialiséeset transformées? Autant de questions quedevrait se poser un producteur qui souhaite

optimiser la rentabilité de ses investisse-ments en communication et marketing.

Puis vient l’étape de la définition de l’offre(« Mon produit est-il bien compris par maclientèle cible? ») et de tout ce qui s’ensuit :emballage, image, branding. « La marque estporteuse d’une promesse. La base est là, toutest dans les mots », fait valoir M. Lemyre.

Sachez ensuite déterminer vos objectifs demarketing et de vente – par points de vente,par périodes stratégiques, par produit – envous commettant et en identifiant bien votrecréneau. Puis, dressez une liste des outils demarketing et de communication en vous rap-pelant qu’il n’y a pas de mauvais média ni demauvais véhicule de communication; seule-ment une mauvaise utilisation de ceux-ci.

Finalement, établissez la répartition budgé-taire de vos outils de marketing. Votre budget

est limité? Pas de problème, rétorque M. Lemyre,utilisez votre produit et n’hésitez pas à l’offrir,voire même gratuitement. « Si la personne aimevotre produit, vous avez un ambassadeur. Alorsproducteurs, sortez de chez vous! »

Les étapes d’une présenceadéquate sur le WebL’une des premières choses à effectuer pourfaire connaître son produit et son savoir-faire,a ensuite démontré Benoît Laporte, présidentde Labe Marketing Internet inc., est certaine-ment d’assurer adéquatement et efficacementsa présence sur le Web, de la planification desa stratégie à la vente en ligne de son produit.« En anglais, on dit soyez fresh and exclusive.Rappelez-vous que les gens sont pressés.Alors, assurez-vous d’avoir un message simple,épuré et clair », indique-t-il.

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Selon Benoît Laporte, président de LabeMarketing Internet inc., plusieurs étapesdoivent être respectées afin d’assureradéquatement sa présence sur le Web.

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4 LA TERRE DE CHEZ NOUS EN RÉGION | Outaouais-Laurentides, Abitibi-Témiscamingue | 16 septembre 2015

Tracé de TransCanada :mémoire à la CMMLa Fédération de l’UPA d’Outaouais-Laurentides déposait récemmentun mémoire dans le cadre d’une consultation publique sur le projetd’oléoduc Énergie Est de TransCanada à la Communauté métropoli-taine de Montréal (CMM). La fédération régionale ne souhaite pasque le projet d’oléoduc soit mis en œuvre, en raison des risques depollution et des contraintes à l’exploitation agricole et forestière quilui sont associés. Cependant, dans l’éventualité où le projet obtien-drait les autorisations gouvernementales requises pour aller del’avant, la Fédération considère qu’il est de son devoir de prendre lesmesures nécessaires pour que le projet se fasse dans les meilleuresconditions possibles pour les producteurs.

Dans son mémoire, la fédération régionale estime que la Commis-sion de protection du territoire agricole du Québec est l’organismequi devrait évaluer le tracé choisi et avoir le dernier mot afin quecelui-ci ait un impact moindre sur l’agriculture. La Fédération met del’avant quatre principaux éléments à prendre en compte dans ladétermination du tracé (en ordre décroissant d’importance) :◗ Éviter, le plus possible, la zone agricole;◗ Éviter, le plus possible, les terres cultivées, particulièrement celles

ayant fait l’objet de travaux de drainage;◗ Privilégier le passage de l’emprise à la limite des lignes de lots;◗ Privilégier le chevauchement de l’emprise et de la zone de

sécurité adjacente et celle d’autres infrastructures d’utilitépublique (ex. : oléoducs, lignes de transport d’électricité,autoroutes, etc.).

Le mémoire aborde également des préoccupations économiques,environnementales, sociales et de sécurité publique, qui sont trèsimportantes pour l’UPA.

ÉDITORIAL

OUTAOUAIS-LAURENTIDES

Engagée dans l’UPA depuis plusde 30 ans, Diane Clément passele flambeau!Lorsque la présidente du Syndicat de l’UPAde Papineau a annoncé à ses administra-teurs qu’elle ne solliciterait pas de nouveaumandat à la présidence, ses collègues etamis ont vite senti qu’une page était entrain de se tourner. Le Syndicat a donc orga-nisé une fête pour souligner l’ampleur dutravail accompli par Diane Clément. Pourl’occasion, près d’une cinquantaine de per-sonnes se sont déplacées pour célébrer ses32 ans d’engagement.

Force est d’admettre que Diane Cléments’est grandement dévouée pour la commu-nauté agricole de l’Outaouais. Diane acumulé les fonctions de présidente du Syn-dicat et occupé le poste de vice-présidente à la Fédéra-tion de l’UPA d’Outaouais-Laurentides. En dehors de sesfonctions à l’Union des producteurs agricoles (UPA),Diane a aussi été à la tête de la Table de concertationagroalimentaire de l’Outaouais, du Collectif régional enformation agricole de l’Outaouais et du RéseauAgriconseils de l’Outaouais.

Pour plusieurs, Diane Clément est unsymbole d’équité envers les membres del’UPA. Quand elle défendait les producteursde l’Outaouais, elle défendait tous les pro-ducteurs de l’Outaouais.

Richard Maheu, président de la Fédéra-tion de l’UPA d’Outaouais-Laurentidesdepuis 2000, l’a côtoyée durant presque20 ans. Présent à l’événement, il n’a pasmanqué l’occasion de souligner l’engage-ment de Diane Clément. « Elle a franchi leséchelons un par un au cours de ses 30 ansde carrière à l’UPA, en commençant commesecrétaire d’un syndicat de Thurso. Elle aaussi été la première femme à occuper le

poste de vice-présidente de la Fédération. Ça prend ducran pour s’imposer comme elle l’a fait », a-t-il déclaré.

Les administrateurs de la fédération régionale sejoignent aux agriculteurs de Papineau afin de remerciersincèrement Diane pour son engagement et lui sou-haitent le plus grand des bonheurs dans ses projets àvenir.

Campagne électorale fédérale :faites un choix judicieux

Lors des expositions agricoles, des manifestations et desfêtes champêtres auxquelles j’ai assisté durant la périodeestivale, j’ai pu échanger avec vous, producteurs, sur lesenjeux du monde agricole. À plusieurs occasions, vousm’avez demandé quel était le parti politique le plus apteà défendre les intérêts du monde agricole.

L’Union des producteurs agricoles (UPA) préfère res-ter neutre lorsque vient le temps de soutenir un partipolitique plutôt qu’un autre. Elle suggère plutôt auxmembres de prendre connaissance des enjeux impor-tants pour l’avenir de notre agriculture. Je me permetsdonc d’aborder avec vous certains sujets qui méritenttoute votre attention et je vous invite à poser des ques-tions à vos candidats.

Tout d’abord, au cours des dernières années, lessommes allouées aux programmes Agri ont étéconsidérablement réduites. Le renouvellement ducadre stratégique agricole pourrait être une occasionde normaliser la situation et même de bonifier cesprogrammes. En agriculture, l’enveloppe budgétairedu gouvernement provincial dépend beaucoup du

budget fédéral. Si le gouvernement du Canada fait des coupes enagriculture, la situation de nos producteurs pourrait être catastro-phique.

Le dossier de la main-d’œuvre en agriculture est aussi très préoc-cupant, particulièrement en ce qui concerne les travailleurs étran-gers. Les décisions administratives qui ont été prises au cours desdernières années nuisent à la productivité de nos exploitations. Nosentrepreneurs n’ont pas le luxe d’attendre que les pommes soienttombées avant de voir arriver leurs employés.

Pour éviter toute concurrence déloyale relativement à la réciprocitédes normes des produits agricoles, le gouvernement canadien doits’assurer que les exigences imposées à nos denrées sont appliquéesavec la même rigueur aux produits importés. Que ce soit en matièrede règles agroenvironnementales, de normes de certification, de bio-sécurité et autres, on doit être en mesure de se battre à armes égales.

Les négociations entamées dans le cadre du Partenariat transpaci-fique sont préoccupantes. S’attaquer à la gestion de l’offre auraitpour résultat d’affaiblir un grand pan de notre agriculture. En ce sens,les partis politiques fédéraux devront s’engager à défendre notre sys-tème de gestion de l’offre sans compromis.

Au cours des prochains jours, les membres du conseil général del’UPA rencontreront les représentants des principaux partis politiquespour faire connaître les attentes du monde agricole. La Terre de cheznous en résumera les grandes lignes, bonifiées des réponses appor-tées par chacun des partis. Avec toutes ces informations, la balle seradans votre camp. Votre devoir de citoyen est d’exercer votre droit devote en fonction de vos valeurs et de vos priorités.

RICHARD MAHEUPRÉSIDENT, UPA D’OUTAOUAIS-LAURENTIDES

Diane Clément adéfendu les intérêtsdes producteurs del’Outaouais pendant32 ans.

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LA TERRE DE CHEZ NOUS EN RÉGION | Outaouais-Laurentides, Abitibi-Témiscamingue | 16 septembre 2015 5

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

À la rencontrede nos membresDans le cadre de ses consultations d’au-tomne, la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue tiendra cinq rencontres danschacune des MRC de la région. C’est dans uneambiance conviviale que la fédération

régionale fera le plein d’idées et planifierades actions à mettre en œuvre. Ces ren-contres permettront d’entendre les préoccu-pations des membres afin de cibler,ensemble, les priorités d’action pour releverles défis de la prochaine année. Ce sera éga-lement une belle occasion pour faire le pointsur les dossiers chauds, discuter et répondreaux questions des producteurs.

Si certains secteurs ont préféré intégrer laconsultation à leur assemblée généraleannuelle, d’autres ont opté pour un souper-causerie ou une soirée d’échanges. Peuimporte la formule choisie, les participantspourront bénéficier d’une animation renou-velée, accompagnée d’une dégustation devins et fromages et de rafraîchissements.

C’est un moment privilégié pour prendre lepouls du champ! Venez en grand nombreparler des sujets qui vous tiennent à cœur.

NOUVELLES SYNDICALES

Une réorganisation de la formationagricole en régionÀ la suite des travaux d’optimisation du Plande soutien en formation agricole (PSFA), larépondante en formation agricole pour l’Abi-tibi-Témiscamingue est maintenant en postedans les bureaux de la Fédération. C’est auprintemps dernier que la Commission sco-laire du Lac-Témiscamingue a transféré lagestion du PSFA à la fédération régionale.

Le 3 août, la Fédération a reçu la confirma-tion du financement du PSFA pour un an. Cetargent couvre 45 % du temps d’un employéresponsable de la formation agricole. L’inté-gration de la ressource dans les bureaux del’Union des producteurs agricoles (UPA) per-met d’établir un lien plus direct avec les pro-ducteurs en ce qui a trait à leurs besoins, etde maintenir un poste à l’année, compte tenu

de la possibilité de combler les tâches avecdes dossiers connexes. Nous avons donc pro-cédé à l’embauche de Catherine Robert-Guertin, qui est en poste quatre jours parsemaine pour l’année. En plus de s’approprierle dossier et le fonctionnement des budgets,elle s’affaire à l’évaluation des besoins de for-mation auprès de la clientèle afin de définir leplan d’action de la prochaine année. À ceteffet, surveillez l’enquête sur les besoins deformation qui sera acheminée par courrielaux producteurs.

La répondante enformation agricole,une ressource à votreserviceVous avez envie de développer certainescompétences spécifiques à votre produc-tion ou plus générales. Vous avez identifiédes besoins de formation pour vos salariés.Vous avez ciblé des améliorations à apporterà votre entreprise, mais vous aimeriezacquérir certaines habiletés avant d’effec-tuer un changement. Contactez la répon-dante en formation agricole de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec.

Cette ressource peut vous aider à ciblervos besoins de formation ou ceux de vosemployés. Elle peut ensuite mettre en place,en collaboration avec les autres organismesdu milieu, des formations adaptées, lorsquele nombre d’inscriptions le justifie.

Vous pouvez joindre Catherine Robert-Guertin aux coordonnées suivantes :Téléphone : 819 762-0833, poste 316Télécopie : 819 762-0575Courriel : [email protected]

Avec la contribution financière du Conseil régional des

partenaires du marché du travail, le ministère de l’Agri-

culture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et

le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement

supérieur et de la Recherche.

Des outils promotionnels à votre disposition

Vous pouvez maintenant promouvoir vos produits à l’aide d’un logo reconnu régionalement. La Fédé-ration de l’UPA dispose de plusieurs outils promotionnels des Saveurs de l’Abitibi-Témiscaminguecomme des étiquettes dansantes, des affiches publicitaires, des étiquettes autocollantes et plus encore.

Renseignez-vous auprès de la Fédération afin de connaître la liste des prix et des outils disponibles.De plus, vous pouvez devenir membre des Saveurs de l’Abitibi-Témiscamingue gratuitement et ainsibénéficier d’une belle visibilité, entre autres, sur le portail agroalimentaire de la région www.goutezno-treregion.ca. Contactez-nous pour plus d’information.

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

17 septembreConsultation des producteurs et pro-ductrices de l’Abitibi et de la Vallée-de-l’Or, à partir de 19 h 30, au Carrefour dusavoir Harricana, à Amos. Pour informa-tion, contactez Julie Cyr au819 762-0833, poste 309.

24 septembreRencontre régionale des Producteursde lait, à la salle de l’église Saint-Josephà Rouyn-Noranda, de 13 h à 16 h. Pourinformation, contactez Luc Charest au819 762-0833, poste 311.

Consultation des producteurs etproductrices et AGA du Syndicat localde l’UPA de Rouyn-Noranda, à la sallede la Fédération de l’UPA, à 19 h 30.Pour information, contactez Cathe-rine Robert Guertin au 819 762-0833,poste 316.

1er octobreConsultation des producteurs etproductrices et AGA du Syndicat localde l’UPA du Témiscamingue, à partir de19 h 30, au Centre communautaire deSaint-Bruno-de-Guigues. Pour infor-mation, contactez Diane Jacques au819 785-3461.

15 octobreAGA de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue à la salle Chamonix duQuality Inn de Rouyn-Noranda, à 9 h 30.Pour information, contactez MarièveMigneault au 819 762-0833, poste 306.

10 novembreAGA du Syndicat local de l’UPA dela Vallée-de-l’Or. Pour information,contactez Catherine Robert Guertin au819 762-0833, poste 316.

19 novembreAGA du Syndicat local de l’UPAd’Abitibi, à 20 h, au Carrefour du savoirHarricana, d’Amos. Pour information,contactez Julie Cyr au 819 762-0833,poste 309.

Agenda

Le rendez-vous familial bovin

Le 15 août dernier, à Rémigny, s’est tenu le premier rendez-vous familial bovin organisé par leSyndicat des producteurs de bovins de la région de l’Abitibi-Témiscamingue, en collaborationavec le créneau d’excellence Agriculture nordique axée sur la production bovine. Cette acti-vité avait pour seul objectif que les producteurs et leur famille se rencontrent afin de s’amuseret d’oublier les tracas quotidiens. Plus d’une cinquantaine d’agriculteurs ont participé auxmini-conférences, aux jeux gonflables, au rallye et même au « ski de gazon ». Grâce à degénéreux commanditaires, quelques chanceux sont repartis avec des forfaits touristiques, dessoupers au restaurant, une scie à chaîne, etc. Merci au comité organisateur, aux participantset aux donateurs pour cette activité. Ce n’est que partie remise!

Activité de ski de gazon.

Une cinquantaine de producteurs ont participé au premierrendez-vous familial bovin, le 15 août dernier.

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6 LA TERRE DE CHEZ NOUS EN RÉGION | Outaouais-Laurentides, Abitibi-Témiscamingue | 16 septembre 2015

L’Abattoir desHautes-Laurentidesmaintenant en activitéHAUTES-LAURENTIDES

MURIELLE YOCKELLCollaboration spéciale

Depuis le 27 août dernier,l’Abattoir des Hautes-Laurentidesest officiellement opérationnel.Ce projet, conçu il y a quatre ans parles 31 producteurs membres de laCoopérative de solidarité des éleveursdes Hautes-Laurentides, appuyés dansleurs démarches par le Centre localde développement (CLD) de la MRCd’Antoine-Labelle, vient enfin dese concrétiser.

FERME-NEUVE — Une trentaine de produc-teurs ainsi que les intervenants et partenairesfinanciers du projet célébraient récemmentensemble l’ouverture officielle de l’Abattoirdes Hautes-Laurentides situé à Ferme-Neuve,le seul abattoir de ce type à se trouver dansun rayon de 200 km. Les consommateurs desHautes-Laurentides peuvent dorénavant fairel’achat de leur viande en fonction des valeursqu’ils partagent avec l’éleveur de bétail. Lesnouveaux clients ont deux options pour choi-sir leur producteur : soit en allant sur le siteInternet du Marché Grandeur Nature, soit eneffectuant leurs propres recherches pour entrouver un.

Le plus gros défi maintenant, rapportaitAnnie Raymond, présidente du conseil d’ad-ministration de la Coopérative, c’est d’allerchercher le volume nécessaire (plus de500 bêtes par année) pour que l’abattoirpuisse rentabiliser ses activités.

« On souhaite que d’autres producteursadhèrent à la Coopérative, car l’idée est destructurer l’économie de la région et demaintenir les emplois dans les fermes touten privilégiant le contact humain entre leclient et le producteur », soulignait FrédéricHoule, directeur général du CLD de la MRCd’Antoine-Labelle. Le député de Labelle, Syl-vain Pagé, qui s’est aussi investi dans ce dos-sier, rappelait pour sa part qu’il n’y a pasd’occupation du territoire sans un mondeagricole dynamique.

À sa fondation, en 2014, la Coopérative desolidarité des éleveurs des Hautes-Lauren-tides réunissait 31 producteurs de la régionet quelques membres de soutien. Enmai 2014, le nouvel organisme a acheté unabattoir construit en 1979 selon les normesfédérales en vigueur et qui était en activitéde façon intermittente. L’Abattoir desHautes-Laurentides a obtenu son permisd’abattoir de proximité le 30 juin dernieraprès une période de rodage et de mise àniveau des installations. Un montant de50 000 $ a permis de financer celle-ci à 50 %,grâce au Programme d’appui à la normalisa-tion des abattoirs québécois du ministère del’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimenta-tion du Québec (MAPAQ). Dans son étatactuel, l’abattoir peut facilement gérer unvolume de 3 000 à 5 000 têtes annuelle-ment, selon Mme Raymond.

Ce projet, qui représente un investisse-ment total d’environ 300 000 $, a été réaliségrâce au soutien de partenaires financiers,soit le CLD de la MRC d’Antoine-Labelle, leministère des Affaires municipales et de l’Oc-cupation du territoire, la MRC d’Antoine-Labelle et le MAPAQ.

ACTUALITÉ CHRONIQUE JURIDIQUE

Quand l’industriede la constructions’invite en agricultureMARIE-ANDRÉE HOTTEAvocateBrodeur, Hotte, avocats

Une nouvelle laiterie, un nouveau hangardestiné aux machineries ou à la préparationet à l’entreposage des légumes, la liste desouvrages à construire ou à améliorer estlongue en agriculture. En cette période où lesprojets sont élaborés sur papier et que l’onplanifie leur réalisation, une question surgitbien souvent : « Est-ce que mon projet serasoumis à la Loi sur les relations de travail dansl’industrie de la construction? »

La question est pertinente, car cette loi,aussi appelée loi R-20, ne s’applique pas auxexploitations agricoles qui répondent à ladéfinition suivante :

« Une ferme mise en valeur habituellementpar l’exploitant lui-même ou par l’entremisede moins de trois salariés embauchés defaçon continue. »

Dans ces circonstances, les conditions detravail de l’industrie de la construction nes’appliquent donc pas (salaires, congés,heures supplémentaires, etc.).

QUELQUES PRINCIPES À RETENIRConcernant les salariés :◗ Les salariés concernés par la définition

sont les employés de la ferme. Le nombred’employés affectés à la construction dubâtiment n’est donc pas pertinent;

◗ Les employés saisonniers de la ferme nesont pas des salariés embauchés de façoncontinue. Ils ne sont donc pas comptabili-sés dans le nombre de travailleurs.

Concernant les types de bâtiments :◗ À la suite d’une jurisprudence récente, les

seuls bâtiments exclus par la loi R-20 sontles bâtiments de ferme, soit ceux qui sontutilisés à des fins de production agricole;

◗ Selon cette même jurisprudence, tous lesautres bâtiments, par exemple ceux quisont employés à des fins de transforma-tion, de conditionnement ou de commer-cialisation, sont visés par la loi R-20, mêmesi la ferme compte moins de trois salariésembauchés de façon continue.

Les conditions de travail prévues audécret de la construction telles quesalaires, congés, heures supplémentaires,etc., s’appliquent pour la construction deces bâtiments;

◗ La question de savoir si un bâtimentutilisé à des fins multiples (production,transformation, entreposage, etc.) estassujetti à la loi R-20 demeure ouverte,aucune décision n’ayant été rendue à cesujet;

◗ La loi R-20 ne s’applique pas non plus à laconstruction d’une serre à certainesconditions.

CSSTDans tous les cas, la ferme qui emploie un ouplusieurs salariés, ou même un bénévole, doits’enregistrer auprès de la Commission de lasanté et de la sécurité du travail (CSST) pourcouvrir ses employés. Pour plus de détails,vous pouvez consulter le dépliant intitulé Tra-vaux de construction en milieu agricole produitpar la CSST, en collaboration avec l’UPA auwww.csst.qc.ca/publications/500/Pages/dc_500_142.aspx.

Mise en gardeLe présent document n’est pas une opi-nion juridique. Il vise à vulgariser lesrègles applicables et ne saurait rempla-cer le texte officiel de la loi R-20 et de laLoi sur les accidents du travail et lesmaladies professionnelles.

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Les membres du conseil d’administration de la Coopérative de solidarité des éleveurs desHautes-Laurentides : Yves Constantineau, Julie Meilleur, Mario Lauzon, André Falardeau,Mario Bélanger, Annie Raymond, présidente, et Christian Forget. A

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LA TERRE DE CHEZ NOUS EN RÉGION | Outaouais-Laurentides, Abitibi-Témiscamingue | 16 septembre 2015 7

CHRONIQUE GESTION

Louer ou acheterla machinerie?

Beaucoup d’entre vous se sont demandés’il était préférable de louer ou d’acheter dela machinerie. Avant de choisir, évaluezvotre parc de machinerie, les besoins àvenir et les financements existants, puisqueceux-ci ont un impact sur votre capacité deremboursement.

Il faut toujours conserver à l’esprit que lalocation chez un concessionnaire demeureun financement.

Voici les avantages et inconvénients de lalocation :

Avantages◗ Mensualités plus petites qui permettent

de conserver des liquidités;

◗ Dépréciation de la machine connuejusqu’à la fin du bail;

◗ Mensualités déductibles d’impôt;◗ Vous avez le choix de retourner la

machine à la fin du contrat.

Inconvénients◗ Heures d’utilisation limitées;◗ Produit de financement plus complexe;◗ Demande une protection spécifique sur

votre police d’assurance;◗ Difficulté de résilier le contrat;◗ Possibilité de frais à acquitter à la fin

du bail;◗ Si vous ne rachetez pas, la mise de fonds

sera perdue.

Voici un exemple concret :

* Le concessionnaire a ici transféré son crédit d’impôt à l’investissement (CII) qui est spécifique àcertaines régions, telles que la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent. Si le CII de 7 100 $ n’est pasappliqué, l’achat est préférable à la location.

Il faut noter qu’avec la location, le fait d’avoir une valeur résiduelle de 30 000 $ entraîne descoûts supplémentaires, puisqu’on se retrouve à payer les intérêts sur ce montant tout au longde la durée du financement. Le financement bancaire, même s’il est à un taux d’intérêt moinsattrayant que celui du concessionnaire, permet d’obtenir un rabais de 4 000 $ chez ce dernier,ce qui compense le montant supérieur d’intérêts payé.

Comment choisir?Comparez bien les clauses du contrat de location avec celles du contrat d’achat. Assurez-vousde comparer deux durées identiques. En effet, la durée de location, combinée à celle du rachat,doit égaler la durée d’un financement complet. N’oubliez pas de bien prévoir le second finan-cement pour le rachat à la fin de la location. Le fait de bien comprendre le calcul de la mensua-lité de location vous permettra de déterminer les paramètres qui peuvent être négociés.

Pour vous guider, contactez votre conseiller en gestion.

ANNIE OUELLET, agr.GCA Témis

SYLVAIN GARNEAU, agr.GCA Matapédia-Matane

LOCATIONFINANCEMENT DUCONCESSIONNAIRE

FINANCEMENTBANCAIRE

Valeur initiale 71 000 $

Échange 15 000 $

Crédit d’impôt 7 100 $*

Rabais 4 000 $

Financement 18 900 $ 56 000 $ 52 000 $

Valeur résiduelle 30 000 $

Taux d’intérêt annoncé 1,67 % 1,6 % 3,5 %

Nombre de paiements (mois) 60 84 84

Paiement 370 $ 705 $ 699 $

Résumé :

Paiement de la location (60 mois) 22 200 $Rachat de location (24 mois, 3,5 %)avec intérêts 31 106 $Coût du financement,incluant les intérêts 53 306 $ 59 211 $ 58 705 $

Échange 15 000 $

Coût total d’achat avec échange 68 306 $ 74 212 $ 73 705 $

Coût des intérêts 4 318 $ 3 211 $ 6 705 $

CHRONIQUE L’UNION ÉTAIT LÀ!

Dossier énergie : lesdroits des producteursdoivent être respectésCes dernières années, les producteurs agri-coles et forestiers ont vu passer sur leursterres de nombreux équipements de trans-port et de production d’énergie. Le territoireagricole et forestier est de plus en plusconvoité et les projets se multiplient : gazo-ducs, oléoducs, lignes de transport d’électri-cité, énergie éolienne, lignes de raccorde-ment des parcs éoliens, etc.

Même si, a priori, l’Union des producteursagricoles (UPA) s’oppose aux projets quiempiètent sur la zone agricole pour desusages non agricoles, dans la vraie vie, ildevient pratiquement impossible d’empê-cher la mise en œuvre des projets de trans-port d’énergie, la plupart des promoteursayant la possibilité d’exproprier les proprié-taires. Dans un tel contexte, l’UPA travaille àdéfendre les droits et les intérêts écono-miques des producteurs et à atténuer lesimpacts des installations qui sont construitessur leurs terres.

L’organisation est particulièrement proactiveà ce sujet et ne rate aucune occasion de se por-ter à la défense des producteurs : dépôt demémoires en commission parlementaire, ren-contres politiques de haut niveau, négociationsd’ententes-cadres avec les promoteurs, etc.

Le développement d’une expertiseCe travail de « chien de garde » se poursuitd’ailleurs jusque dans les chantiers deconstruction où, en vertu des ententes-

cadres négociées, un représentant de l’Unionest en place pour observer les travaux etconfirmer qu’ils sont conformes aux mesuresd’atténuation convenues avec le promoteur.Ce représentant de l’UPA au chantier (RUPAC)devient en quelque sorte les yeux et lesoreilles de l’Union sur le terrain.

Bien que la formule des RUPAC soit effi-cace, elle mérite d’être bonifiée. Les dossierssont de plus en plus complexes et variés etnécessitent des connaissances toujours pluspointues. Pour faire face à cette situation,l’UPA, de concert avec les fédérations régio-nales, souhaite développer une expertiseprovinciale en embauchant un consultant quiagirait à titre de RUPAC provincial et cha-peauterait le travail des RUPAC pour l’en-semble des chantiers énergétiques quiaffectent les propriétés agricoles et fores-tières.

Avec cette nouvelle approche, les RUPACdevraient être en mesure de mieux jouer leurrôle en assurant aux producteurs, peuimporte leur localisation, une surveillance etune protection de qualité, indépendammentde la nature ou de l’envergure des travauxeffectués chez eux. Cette initiative devraitégalement permettre à l’Union de renforcersa crédibilité comme intervenante lors destravaux, en développant une solide expertiseet en uniformisant ses interventions auprèsdes promoteurs. Le projet devrait se concré-tiser d’ici la fin de l’année 2015.

DA

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LTR

EMBL

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RUPA

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Les projets de transport et de production d’énergie se multiplient et le territoire agricole etforestier est de plus en plus convoité.

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