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Les accidents Page 1 sur 9 LES ACCIDENTS ET PHYSIOLOGIE DE BASE I°- ACCIDENTS MECANIQUES OU BAROTRAUMATIQUES 1.1.- BAROTRAUMATISME DES OREILLES 1.2.- SURPRESSION PULMONAIRE 1.3.- BAROTRAUMATISME DES SINUS 1.4.- PLACAGE DU MASQUE 1.5.- BAROTRAUMATISME DES DENTS 1.6.- LA COLIQUE DU SCAPHANDRIER II°- ACCIDENTS DE DECOMPRESSION III°- ACCIDENTS TOXIQUES OU BIOCHIMIQUES 3.1.- NARCOSE A L’AZOTE OU IVRESSE DES PROFONDEURS 3.2.- NORMOXIE ET HYPEROXIE (POUR MEMOIRE) 3.3.- INTOXICATION AU GAZ CARBONIQUE –ESSOUFFLEMENT 3.4.- INTOXICATION AU MONOXYDE DE CARBONE IV°- ACCIDENTS HYPOTHERMIQUES DUS AU FROID V°- VERTIGES ALTERNOBARIQUES VI°- LA NOYADE VII°- LES AUTRES RISQUES LIES AU MILIEU (POUR MEMOIRE) - VOIR RISQUES LIES AU MILIEU

Accident Physio base

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Les accidents

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LES ACCIDENTS ET PHYSIOLOGIE DE BASE

I°- ACCIDENTS MECANIQUES OU BAROTRAUMATIQUES

1.1.- BAROTRAUMATISME DES OREILLES

1.2.- SURPRESSION PULMONAIRE

1.3.- BAROTRAUMATISME DES SINUS

1.4.- PLACAGE DU MASQUE

1.5.- BAROTRAUMATISME DES DENTS

1.6.- LA COLIQUE DU SCAPHANDRIER

II°- ACCIDENTS DE DECOMPRESSION

III°- ACCIDENTS TOXIQUES OU BIOCHIMIQUES

3.1.- NARCOSE A L’AZOTE OU IVRESSE DES PROFONDEURS

3.2.- NORMOXIE ET HYPEROXIE (POUR MEMOIRE)

3.3.- INTOXICATION AU GAZ CARBONIQUE –ESSOUFFLEMENT

3.4.- INTOXICATION AU MONOXYDE DE CARBONE

IV°- ACCIDENTS HYPOTHERMIQUES DUS AU FROID

V°- VERTIGES ALTERNOBARIQUES

VI°- LA NOYADE

VII°- LES AUTRES RISQUES LIES AU MILIEU (POUR MEMOIRE)

- VOIR RISQUES LIES AU MILIEU

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LES ACCIDENTS ET PHYSIOLOGIE DE BASE

I°- ACCIDENTS MECANIQUES OU BAROTRAUMATIQUES

Ils découlent directement de l’augmentation et/ou diminution de la pression et de la Loi de Mariotte.

Variation de pression et de volume Les cavités

1.1.- BAROTRAUMATISME DES OREILLES

Les oreilles communiquent avec le pharynx par l’intermédiaire de la trompe d’Eustache. Cette dernièrepermet l’équilibrage de la pression interne de l’oreille moyenne avec la pression extérieure (air ou eau).Les oreilles ont deux fonctions : l’audition et l’équilibre.

CausesDifférence de pression entre la pression de l’eau et l’oreille moyenne.Équilibrage non effectué ou obstruction des trompes d’Eustache.Cagoule trop étanche qui empêche l’eau d’arriver à l’extérieur du tympan

Conséquences Lésion ou rupture du tympan, perte de l'équilibre et de l'orientation, malaise.

Symptômes Douleurs au niveau des oreilles

Prévention

Pratiquer doucement la manœuvre de VALSALVA, dès que vous vous immergez.Ne jamais faire cette manœuvre à la remontéeSi les oreilles “ ne passent pas ”, remonter un peu, équilibrer à nouveau ; si les oreillesne passent toujours pas, prévenir le chef de palanquée et arrêter la descente.N’obturez jamais le conduit auditif avec un  bouchon. Attention à la cagoule tropétanche, écartez-la un peu pour laisser passer l’eau. La pression externe ne s'exerce plus sur le tympan pendant la descente, de l'air à lapression plus importante peut pénétrer dans la trompe d'Eustache, une surpressioninterne et le tympan risque de se rompre vers l’extérieur.

Traitement Consultez un ORL.

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1.2.- .- LA SURPRESSION PULMONAIRE

Les poumons : cavités qui communiquent avec l’extérieur par l’intermédiaire de la trachée. C’est là où ily a le plus d’air (4 à 5 l). Avec le détendeur, vous respirez de l’air à la pression ambiante. Le blocage dela respiration à la remontée peut provoquer des lésions aux alvéoles pulmonaires (peu extensibles).

Évitons la surpression pulmonaire Conséquences surpression pulmonaires

Causes Blocage de la respiration à la remontée.

Conséquences

Le volume d’air contenu dans les poumons se dilate jusqu’à la limite d ‘élasticité desalvéoles et des vaisseaux sanguins qui les tapissent, ce qui provoque un passage d’airdans le sang (embolie) et un passage de sang dans les poumons (oedème pulmonaire).

SymptômesImpression de manque d’air, douleur dans la poitrine, étouffement, toux, écume san-glante, crise épileptique, syncope et mort.

PréventionÀ la remontée, ne jamais bloquer ma respiration. J’expire bien ( poumons fragiles…)

TraitementFaire inhaler de l'O2 pur à pression atmosphérique (15 l/mn). Faire évacuer d'urgencevers un centre hospitalier équipé d'un caisson de recompression.

NE JAMAIS REIMMERGER

1.3.- BAROTRAUMATISME DES SINUS

Les sinus sont des cavités osseuses remplies d’air, reliés aux fosses nasales par des petits orifices appelésostia. Ces derniers peuvent s'obstruer facilement par l'inflammation allergique ou le gonflement causépar un rhume. Fonctions des sinus : réchauffement et de l'humidification de l'air inhalé avant qu'iln'atteigne les poumons, etc.

Causes Obstruction de l'orifice de communication avec les fosses nasales (sinusite aiguë, po-lype, etc.)

ConséquencesL’air ne peut pas circuler correctement à cause de l’obstruction.L’augmentation de la pression appuie sur les parois des sinus et sur l’obstruction.

SymptômesDouleurs faciales localisées au niveau du maxillaire supérieur et du frontElles surviennent à la descente et à la remontée.

PréventionNe forcez pas et remontez de quelques mètres. Essayez de vous moucher. Éventuelle-ment, inhalez de l'eau de mer, Ne plongez pas, si vous êtes enrhumés.

Traitement Si la douleur persiste, une fois en surface, consultez un ORL

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1.4.- PLACAGE DU MASQUE

Les yeux sont protégés par le masque, mais celui-ci contient de l’air.

CausesLors de la descente, la pression extérieure provoque une dépression à l'intérieur dumasque. La jupe souple se déforme et agit comme une ventouse dès qu'elle atteint salimite de déformation

ConséquencesRougissement des yeux. Saignement du nez. Troubles de la vision. Paupières tumé-fiées.

Symptômes Le masque serre. On a la sensation que les yeux sont tirés hors de leurs orbites

PréventionSouffler par le nez dans le masque pendant la descente, surtout pendant les premiersmètres

Traitement Consultez un ophtalmologue.

1.5.- BAROTRAUMATISME DES DENTS

Les dents sont formées d’une couronne en émail.À l’intérieur se trouve la pulpe dentaire qui est lapartie vivante de la dent.Elles ne contiennent pas d'air, sauf si elles sontcreuses.Une carie mal soignée peut laisser un espace videdans la dent.

Les variations de pression peuvent :- Faire pénétrer de l’air et comprimer la pulpe den-taire.- Briser la dent.

C’est dommageable et très douloureux.

Causes Dent mal soignée qui laisse entrer l’air par la carie.

ConséquencesÀ la descente, l’air sous pression s’infiltre dans la dent et peut déjà occasionner unedouleur.À la remontée, la pression extérieure diminue, la bulle d’air qui se trouve à l’intérieurde la dent augmente de volume et appuie sur la pulpe ou fait éclater la dent.

Symptômes Sensation de froid sur la dent, douleurs dentaires.

PréventionAllez voir régulièrement un dentiste. Ne pas plonger si vous avez mal aux dents.À la descente, arrêtez la plongée.À la remontée, redescendez un peu pour faire diminuer le volume de la bulle d’air.Remonter très lentement pour permettre à l'air de s'échapper de la cavité.

Traitement Recomprimer l'accidenté et décomprimer lentement. Consultez un dentiste.

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1.6.- LA COLIQUE DU SCAPHANDRIER

CausesAir avalé lors de la déglutition – Fermentation et dila-tation des gaz dus à la digestion (féculents, eau ga-zeuse, etc.). - Dilatation des gaz pendant la plongée.

ConséquencesÀ la remontée, le volume des gaz ou de l’air augmente etappuie sur les parois, s’ils ne peuvent s’échapper par voieanale ou orale.

SymptômesBallonnement - Eructation - Douleurs abdominales.

PréventionAvoir une alimentation saine - Éviter les féculents etboissons gazeuses. - Évitez la déglutition (que ce soitpour équilibrer les oreilles ou pour avaler la salive).

TraitementEvacuer les gaz par les voies naturelles. Recompression,traitement médical s douleurs persistantes.

II°- ACCIDENTS DE DECOMPRESSION

Échange gazeux

L'air que nous respirons à la pression atmosphéri-que (1 bar) se compose de :- 20,95 % d’O2, qui est consommé en partie parnotre organisme.- 78,09 % de N2 qui n’est pas consommé parl’organisme, mais qui est éliminé par l'expiration.- 0,035 % de CO2.C'est au niveau de la respiration alvéolaire (héma-tose), que les gaz sont mis en contact avec le sang.Ils s'y accumulent et, par son intermédiaire, diffu-sent dans toutes les parties du corps.

Pendant la plongée, l’azote se dissout dans l'organisme. SOUS-SATURATION SATURATIONCette dissolution est d'autant plus importante que la profondeur et la durée de la plongée sont grandes.

Durant la remontée, l'azote va repasser à l'état gazeux. DESATURATION SURSATURATION

La désaturation doit se faire très lentement, sinon il y a création de bulles d'azote dans les vaisseauxsanguins et dans les tissus (muscles, os). Ces bulles risquent d'entraîner des blocages locaux de lacirculation sanguine et la mort des cellules situées en aval.

SURSATURATION CRITIQUE = DANGER

Le passage de l'azote à l'état gazeux se produit encore longtemps après la plongée. (Voir GPS et tableau I)

Les différents stades de la saturation Conséquences d’un accident de décompression

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Causes La vitesse de remontée et/ou les paliers de décompression n'ont pas été respectés

Conséquen-ces

Troubles nerveux, circulatoires, respiratoires, douleurs articulaires, paralysies plus oumoins étendue, syncope, coma.

Symptômes

Démangeaisons cutanées (puces), gonflement de la peau (moutons)· accident bénins,Douleur à une articulation : (bends) ·  accident ostéo-articulaires.Épuisement, tension instable, troubles de la vision, de la parole, crises d'épilepsie, paraly-

sie des membres inférieurs ou de tout le corps = Accidents neurologiques graves

Vertiges, nausées : Accidents de l'oreille interne Graves…

Gêne respiratoire : œdème aigu du poumon : accident Pulmonaire Graves…

Infarctus du myocarde : Accidents cardiaques Graves…

PréventionNe pas plonger, si vous êtes en méforme. Respecter impérativement les paliers et la vitessede remontée de 15 à 17 mètres par minute.Ne pas faire d’efforts physiques importants, ni d’apnée, après la plongée.Ne pas monter en altitude ou prendre l’avion après la plongée.

TraitementVous ne devez en aucun cas intervenir ou traiter, si ce n'est prévenir votre moniteur.Inhalation d’O2 pur à 1 bar. (15 l/mn) - Donner de l’eau plate et de l’aspirine (500 mg)pour fluidifier le sang. Noter le profil de la plongée sur un papier et le fixer sur le blessé.

NE JAMAIS REIMMERGER ET AGIR TRES VITE.

III°- ACCIDENTS TOXIQUES OU BIOCHIMIQUES

Les accidents biochimiques se rapportent à la toxicité des gaz.

À l'air ambiant, l'organisme est adapté aux pressions partielles des gaz qui le constituent.

Si les pressions partielles changent, le fonctionnement cellulaire ne se déroulera pas de la même façon.

Composition de l’air

Oxygène = 20,9 % Azote = 79 % CO2 = 0,03 % Gaz rares = 0,07 %

Loi de Dalton

« La pression partielle d’un gaz constituant d’un mélange de gaz est égale à la pression absolue multi-pliée par le pourcentage du gaz en question ». Pp = Pabs x % gaz.

Pressions partielles des gaz de l’air au niveau de la mer

20,9 % d’O2 = 0,O209 bar 79 % de N2 = 0,790 bar 0,03 % de CO2 = 0,003 bar.

3.1.- NARCOSE A L’AZOTE OU IVRESSE DES PROFONDEURS

La saturation en N2 dans les tissus estla principale cause de la narcose.

Elle est due à une sensibilité particulièrede nos cellules nerveuses à l’azote.

Les masses graisseuses contenues dansles enveloppes de nos neurones se dilate-raient en accumulant les moléculesd’azote, ce qui finirait par ralentir letransport de l’influx nerveux.

La narcose est très variable en fonctiondes individus (30 m pour les plus sensi-bles ; 40-50 m pour la plupart ; au-delàde 60 m pour tout le monde, mais à desdegrés divers).

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Causes Augmentation de la pression et saturation des tissus en azote pendant la descente.

SymptômesConséquences

Engourdissement physique et psychique - Grande lassitude, jambes et bras très lourds- Fonctions intellectuelles ralenties - Dialogue interne, Comportement obsessionnel,incohérent - Désorientation spatiale - Problèmes de vision (double ou floue) -Indifférence ou agressivité.Le plongeur peut tout à fait ignorer son état, celà est d'autant plus dangereux.Attention aux risques de sur-accidents : noyade, ADD, SP.

Prévention Être à l’écoute de soi-même et surveillance mutuelle constante dans la palanquée.

TraitementLe seul traitement radical consiste à remonter le plongeur au-dessus des 25 mètres. LaPp d'azote diminue alors suffisamment pour que les symptômes disparaissent.

3.2.- NORMOXIE ET HYPEROXIE (pour mémoire)

La Pp O2 dans l'air respiré doit être comprise entre 0,17 et 0,5 bar. Elle augmente avec la profondeur.

DEUX TYPES D'ACCIDENTS PEUVENT SURVENIR :

L'effet Lorrain SMITH (normoxie) :Lors d'une exposition prolongée à des PpO2 > 0.5 bar, l’O2 altère lesurfactant des alvéoles pulmonaires. Le plasma sanguin passe dans les alvéoles (œdème) et réduit leséchanges gazeux.

Symptômes Face rose - Gêne respiratoire – Toux - Brûlures sternales - Œdème pulmonaire.

Traitement Soustraire le plongeur de cette atmosphère toxique.

Prévention Évacuer vers un centre spécialisé. - Limiter l'exposition à de telles valeurs de PpO2.

L’effet Paul Bert (hyperoxie) : La toxicité neurologique de l'oxygène survient à partir d'une PpO2 > 1,6bar. Cette toxicité se manifeste par une crise convulsive avec perte de connaissance. La crise hyperoxiques'interrompt d'elle-même quand on cesse l'inhalation d'oxygène à la pression partielle dangereuse.

L’effet Paul Bert survient chez le plongeur évoluant…- À de très grandes profondeurs en scaphandre à l’air. (Pp O2 < 1,6 bar). La plongée loisir est limitée à60 / 65 m…- À de faibles profondeurs, lors de l'utilisation d'appareils à circuit fermé (Oxyger).- Lors de plongées au nitrox, si la profondeur limite, fixée par le taux d’O2, est dépassée

Causes Pression partielle O2 > 1,6 bar. Dépassement des profondeurs limites.

SymptômesConséquences

Troubles visuels (vision double, réduction du champ visuel) - Crampes -Malaise général -Nausée - Accélération du rythme cardiaque - Crise d'épilepsie – perte de connaissance.

Prévention Connaître et respecter les limites imposées par la toxicité de l'O2.

TraitementSoustraire la victime de la source d'hyperoxie. - En cas de crise d'épilepsie, ne remonterla victime que lors de la phase résolutive - Faire évacuer d'urgence vers un centre hos-pitalier équipé d'un caisson de recompression - Traitement des accidents associés.

3.3.- INTOXICATION AU CO2 - ESSOUFFLEMENT

L'essoufflement peut survenir, en nage avec PMT, en apnée ou en scaphandre, à n'importe quel momentde la plongée, mais généralement à la suite d'un effort physique.

Cet accident de plongée est le plus fréquent qui peut favoriser d'autres accidents…

CausesAugmentation du taux de CO2 dans le sang, dû à un effort intensif, mauvaise ventila-tion. Cet effet est favorisé par le froid. Le risque d'essoufflement augmente avec la pro-fondeur

ConséquencesAffolement, panique (risque de surpression pulmonaire).L'essoufflement peut provoquer une syncope, donc la noyade.

Symptômes Respiration difficile, haletante, rapide. Sensation d’étouffement.

PréventionSe protéger du froid, éviter les efforts, être en bonne forme physique - Réguler la descentequi doit être fonction de l'entraînement - Contrôle du rythme expiratoire - matérieladapté.

TraitementArrêt tout effort - Contrôle respiration afin de rétablir un cycle normal - Remonter afinde faire chuter la PpCO2 – Oxygénothérapie - Traitement des accidents associés,

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3.4.- INTOXICATION AU MONOXYDE DE CARBONE

L'intoxication au monoxyde de carbone (CO) en plongée est due à un mauvais gonflage des bouteilles.

(Compresseur défecteux. - Prise d'air compresseur située près de l'échappement d'un moteur thermique.L'air inspiré au cours de la plongée est alors vicié, car il comporte un taux de CO trop élevé.Le CO se fixe sur les molécules d'hémoglobines, l’O2 n’est plus transporté correctement vers les cellules.

Causes Règles de gonflage non respectées = Taux de CO trop élevé.

Symptômes Maux de tête, des sueurs, des nausées et un changement de couleur de la face, etc…

Prévention Respect de règles strictes lors du gonflage des bouteilles

TraitementSoustraire la victime le vite possible à l’air vicié.Faire inhaler de l’O2 sur place en attendant l’arrivée des secours.Prévenir les secours pour demander une évacuation sur un centre hyperbare O2.

IV°- ACCIDENTS HYPOTHERMIQUES OU DUS AU FROID

L'homme maintient sa température centrale constante autour de 37° C, malgré les variations de tempé-rature du milieu dans lequel il se trouve, grâce à la thermorégulation.

L'eau a une grande conductivité, 25 fois supérieure à celle de l'air. La neutralité thermique dans l'eauest de 33° C alors qu'elle est de 25° C dans l'air. Le plongeur qui évolue dans des eaux dont la tempéra-ture est inférieure à 33° C va subir des pertes caloriques d'autant plus importantes que l'eau est froide…

Par conduction Par convection

Contact directavec le milieu

Renouvellement de l'eau au contact du corps plus chaud en nageant.Circulation sanguine (apport du sang chaud vers les tissus périphériques).Respiration (l’air froid du détendeur est réchauffé, puis expiré).

CausesEau froide : T°< 33° c et Protection insuffisante.Fatigue physique - Alimentation mal équilibrée.

Conséquences L’hypothermie peut aller de la simple gêne (frissons) jusqu’à l’inconscience et la mort.

Symptômes Crampes – frissons – tremblement – diminution de l’attention et de la coordination.

Prévention Ne jamais plonger sans combinaison et cagoule, etc.

TraitementRemonter immédiatement – sécher et frictionner – faire boire une boisson chaude.Evacuation, si nécessaire.

V°- VERTIGES ALTERNOBARIQUES

Causes Équilibrage inégal des pressions dan les oreilles internes, mouvement brusque de la tête.

ConséquencesDésorientation, impossibilité de retrouver la surface.

SymptômesSifflement brutal, perte du sens de l'équilibre, troubles oculaires.

PréventionNe jamais plonger seul, ne jamais effectuer la manoeuvre de Valsalva à la remontée.

TraitementÉviter de bouger la tête, remonter d'urgence, consulter un ORL.

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VI°- LA NOYADE

La noyade est une asphyxie aiguë due à l'inondation des voies respiratoires, aboutissant, en l'absence deréanimation, à un arrêt cardio-ventilatoire.

En plongée, elle est responsable de la plupart des décès, souvent à la suite d’un accident préexistant(narcose, essoufflement, panique, surpression pulmonaire, syncope, accident de décompression, etc.).

Causes Manque d'entraînement et de formation, mauvais matériel, fatigue, froid, panique.

Conséquences

L'irruption de liquide dans les alvéoles pulmonaires provoque un œdème pulmonairelésionnel avec hypoxie (le sang circulant au contact des alvéoles ne pouvant plus s'en-richir en oxygène).Les noyades primaires : Inondation directe des poumons en respirant de l’eau (lorsd’un essoufflement, d’une narcose, perte de tuba).Les noyades secondaires : Par inhalation d'eau à la reprise de la respiration après uneperte de connaissance (syncope lors d'apnée, hydrocution, syncope hypercapnique,malaise hypoglycémique).Différents stades : aquatress, perte de connaissance, arrêt cardio-ventilatoire, coma etmort.

PréventionAvoir un bon entraînement, un bon matériel, éviter les gros efforts.Attention à l'immersion après une exposition au soleil.Respecter les règles de sécurité

Traitement

Sortir la victime le plus rapidement possible de l'eau (en ménageant le rachis cervicalsi l'on soupçonne un traumatisme).L'isoler de l'ambiance humide, la déshabiller, la sécher sans friction, la recouvrir d'unecouverture de survie.Faire prévenir les secours : SAMU : 15, POMPIER : 18, VHF : canal 16, portable : 112Effectuer un bilan des fonctions vitales (conscience, ventilation, circulation).

VII°- LES AUTRES RISQUES LIES AU MILIEU (Pour mémoire, voir in-fine))

La faune, la flore, la houle, les courants, le ressac, les thermoclines, les filets, les engins de surfaces, etc

Peuvent être la cause d’incidents ou d’accidents.

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