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Accidents impliquant des entrepôts / 1ère partie Balai, serpillière, éponge, poubelle, fer à repasser ou autre appareil électroménager, ..., bouteille d'huile, produit d'entretien, ..., marteau, étagère en bois, cage à oiseau, aliment pour chat, ... et une bombe aérosol .... Un inventaire à la Prévert! Quoi de plus banal que ces objets de la vie courante ? Le particulier oublie souvent le risque plus ou moins grave que leur utilisation à domicile lui font courir : chocs, chutes, brûlures, électrocution, intoxication, incendie, explosion. Des campagnes d'informations sur ces accidents domestiques sont organisées pour réduire leur fréquence. Pour protéger le consommateur et quelquefois aussi l'environnement, la mise en vente de substances et préparations dangereuses se fait sous condition d'un étiquetage codifié rappelant leur(s) danger(s) et leur(s) risque(s) potentiel(s). Ce marquage, visible mais restant discret, paraît suffire à informer l'utilisateur. Changement d'échelle lorsque ces produits sont replacés dans le contexte de notre société de consommation et dans la logique économique du système de fabrication et de distribution. Des centaines, des milliers de balais, serpillières ...dans leurs cartons de transport, des stocks de produits manufacturés dans leurs emballages de présentation (blisters) ou de protection contre les chocs (blocs de polystyrène, films à bulle), des palettes de cartons remplis de bombes aérosols, sont entreposés dans des bâtiments aménagés pour un stockage organisé sur plusieurs milliers de m².Il ne faut pas oublier que la masse de matières combustibles constituée par ces marchandises, les emballages et les palettes de manutention devient considérable. Au risque d'un incendie de grande ampleur dont les services de secours essaieront de limiter l'extension et de protéger le voisinage, s'ajoutent les dangers spécifiques à certaines matières, dûment étiquetées ou non (matières plastiques...), augmentant les difficultés d'intervention (fumées toxiques) et aggravant les conséquences (pollutions de l'air, des eaux et du sols). Dans une première partie, l'accidentologie de ces entrepôts est présentée sur la base des informations collectées habituellement par le BARPI, illustrée par quelques cas. Dans une deuxième partie, au-delà d'une approche par les chiffres, l'analyse de ce type de sinistre permet de définir les éléments importants pour limiter leur développement et définir des moyens de prévention adaptés. PRESENTATION DE L'ACCIDENTOLOGIE DES ENTREPOTS de matières combustibles Avertissement La présente étude de synthèse a été réalisée à partir des informations disponibles dans la base de données sur les accidents " ARIA " exploitée par le ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement. La base de données ARIA recense essentiellement les événements accidentels qui ont, ou qui auraient pu, porter atteinte à la santé ou la sécurité publiques, l'agriculture, la nature et l'environnement. Pour l'essentiel, ces événements résultent

Accidents impliquant des entrepôts / 1ère partie

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Accidents impliquant des entrepôts / 1ère partie Balai, serpillière, éponge, poubelle, fer à repasser ou autre appareil électroménager, ..., bouteille d'huile, produit d'entretien, ..., marteau, étagère en bois, cage à oiseau, aliment pour chat, ... et une bombe aérosol .... Un inventaire à la Prévert! Quoi de plus banal que ces objets de la vie courante ? Le particulier oublie souvent le risque plus ou moins grave que leur utilisation à domicile lui font courir : chocs, chutes, brûlures, électrocution, intoxication, incendie, explosion. Des campagnes d'informations sur ces accidents domestiques sont organisées pour réduire leur fréquence. Pour protéger le consommateur et quelquefois aussi l'environnement, la mise en vente de substances et préparations dangereuses se fait sous condition d'un étiquetage codifié rappelant leur(s) danger(s) et leur(s) risque(s) potentiel(s). Ce marquage, visible mais restant discret, paraît suffire à informer l'utilisateur.

Changement d'échelle lorsque ces produits sont replacés dans le contexte de notre société de consommation et dans la logique économique du système de fabrication et de distribution. Des centaines, des milliers de balais, serpillières ...dans leurs cartons de transport, des stocks de produits manufacturés dans leurs emballages de présentation (blisters) ou de protection contre les chocs (blocs de polystyrène, films à bulle), des palettes de cartons remplis de bombes aérosols, sont entreposés dans des bâtiments aménagés pour un stockage organisé sur plusieurs milliers de m².Il ne faut pas oublier que la masse de matières combustibles constituée par ces marchandises, les emballages et les palettes de manutention devient considérable. Au risque d'un incendie de grande ampleur dont les services de secours essaieront de limiter l'extension et de protéger le voisinage, s'ajoutent les dangers spécifiques à certaines matières, dûment étiquetées ou non (matières plastiques...), augmentant les difficultés d'intervention (fumées toxiques) et aggravant les conséquences (pollutions de l'air, des eaux et du sols). Dans une première partie, l'accidentologie de ces entrepôts est présentée sur la base des informations collectées habituellement par le BARPI, illustrée par quelques cas. Dans une deuxième partie, au-delà d'une approche par les chiffres, l'analyse de ce type de sinistre permet de définir les éléments importants pour limiter leur développement et définir des moyens de prévention adaptés.

PRESENTATION DE L'ACCIDENTOLOGIE DES ENTREPOTS de matières combustibles

Avertissement La présente étude de synthèse a été réalisée à partir des informations disponibles dans la base de données sur les accidents " ARIA " exploitée par le ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement. La base de données ARIA recense essentiellement les événements accidentels qui ont, ou qui auraient pu, porter atteinte à la santé ou la sécurité publiques, l'agriculture, la nature et l'environnement. Pour l'essentiel, ces événements résultent

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de l'activité d'usines, ateliers, dépôts, chantiers, carrières, élevages, ... et du transport de matières dangereuses. Le recensement des événements accidentels réalisé dans ARIA ne peut être considéré comme exhaustif. Champ de l'étude et données statistiques

Pour réaliser la présente étude de synthèse, ont été pris en compte tous les accidents répertoriés dans la base ARIA et survenus dans des entrepôts. Le terme "entrepôt" regroupe tous les stockages de matières diverses, en quantités importantes, implantés dans un bâtiment. L'absence d'informations détaillées dans la plus part des cas ne permet pas de faire de distinction entre, par exemple, des stockages organisés sur palettiers et des stockages de type "accumulation" sur tout ou partie de la surface d'un bâtiment. Les données statistiques ont été établies à partir d'un échantillon homogène significatif comportant les 10289 accidents survenus en France entre le 1er janvier 1992 et le 31 décembre 1999. Parmi cet échantillon, 774 événements ont été considérés comme entrant dans le champ de l'étude.

La répartition statistique des accidents entrant dans le champ de l'étude est systématiquement comparée avec celle portant sur le total des accidents. Pour chaque critère étudié la répartition entre les diverses rubriques de classification est donnée en pourcentage du nombre total des accidents où le critère concerné est connu.

Typologie générale des accidents étudiés

La quasi-totalité des accidents sont des incendies, 2 fois plus en proportion que dans la totalité des accidents, justifiés par la présence systématique de matières combustibles constituant le risque essentiel de ce genre d'installation. Le rapport de 1 à 4 pour les rejets dangereux s'explique de la même manière. Les effets dominos (propagation de l'incendie ou de ses effets thermiques sur des installations voisines) sont près de 3 fois plus représentés. Une des raisons peut être le développement rapide de sinistres de grande ampleur difficilement maîtrisable par les pompiers.

La répartition est donnée en pourcentage du nombre d'accidents pour lesquels le type d'événement est connu. Un accident peut relever de plusieurs typologies.

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Activités concernées

Près de 60 % des sinistres affectent des entrepôts exploités dans le cadre des activités de transport et du commerce de gros, activités nettement moins représentées dans la totalité des accidents (respectivement près de 10 et 4 fois moins). Ces activités sont liées à des besoins de stockages importants dont la gestion relève le plus souvent d'une culture commerciale et logistique. Aussi la prise en compte des risques, notamment celui de l'incendie, est souvent très limitée. Les entrepôts de l'industrie chimique sont moins représentés dans l'étude que dans la totalité des accidents. Le risque incendie des produits stockés est sans doute moindre mais les conséquences d'une dispersion de ces mêmes produits peut porter plus gravement atteinte à l'environnement.

Par contre, le secteur du caoutchouc et du plastique double sa représentativité en raison du caractère inflammable des matières stockées.

La répartition est donnée en pourcentage du nombre d'accidents pour lesquels l'activité concernée est connue (93 % des cas) et dont la proportion est supérieure à 1%.

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Causes principales des accidents

Les causes ne sont connues que dans 12 % des cas (41 % dans la référence). Les actes de malveillances présentent une très forte proportion des causes connues (5 fois plus que dans la référence) et laissent à penser qu'ils participent pour beaucoup aux causes d'origine inconnue

Les défaillances humaines ont le même niveau de proportion que dans la totalité des accidents. Les travaux générant des points chauds sont des sources classiques et fréquentes de début d'incendie. Les défaillances matérielles (1/3 des causes connues au lieu de 1/2) sont moins représentées en raison du peu d'équipements présents (notamment électriques) et donc pouvant être à l'origine d'une défaillance générant un incendie.

La répartition est donnée en pourcentage du nombre d'accidents pour lesquels au moins une cause principale de l'événement est connue (proportion supérieure à 1%). Un accident peut relever de plusieurs causes.

Principaux produits ou familles de produits impliqués L'absence d'information sur les produits ou matières en cause concerne 40 % des accidents. Toutefois la répartition des matières connues montre une forte proportion de produits manufacturés divers, eux-mêmes combustibles ou dont les emballages (palettes, cartons, matières plastiques) constituent une grade partie de la charge combustible impliquée. Les matières classiques (bois et autres matières d'origine végétale, plastiques, peintures, détergents) sont nettement plus représentées dans les incendies d'entrepôts. La banalisation de ces matières participe à l'oubli du risque qu'ils représentent par leur caractère inflammable et du potentiel calorifique très important que présente leur stockage en grande quantité. Au contraire, les matières reconnues plus dangereuses (produits chimiques et pétroliers, phytosanitaires) semblent faire l'objet de plus de précautions dans leur stockage si l'on considère leur implication moindre que dans la totalité des accidents (respectivement 3, 9 et 2 fois moins).

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Plusieurs produits peuvent être impliquer dans un même accident.

Conséquences des accidents

Le bilan des conséquences des accidents survenants dans les entrepôts présente des particularités intéressantes alors que cette activité paraît banale. Si les pertes humaines sont faibles (5 fois moins en proportion de la totalité des accidents), la proportion de blessés est identique, mais les sauveteurs sont les principales victimes (3 fois plus) alors que le public et les employés sont 2 à 3 fois moins atteints.

Les conséquences pour l'entreprise (dommages internes, pertes de production, chômage) et certaines conséquences à l'extérieure (dommages externes, évacuation) sont toujours plus fréquentes. D'autres conséquences externes sont au moins aussi fréquentes (confinement, incapacité de travail, coupure d'eau ou d'électricité). Si l'impact sur l'environnement apparaît plus faible pour ce qui est des atteintes aux milieux (pollutions des eaux et des sols) et aux animaux et végétaux, une pollution atmosphérique générée notamment par les incendies d'entrepôts est par contre constatée 2 fois plus souvent.

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Les abondants panaches de fumées dégagées sont bien évidemment plus gênants et remarquables pour les services d'intervention et le voisinage. Dans de rares cas les fumées font l'objet d'une analyse.

Les pollutions par les eaux d'extinction sont souvent ignorées si leur impact direct sur le milieu n'est pas constaté (présence d'un cours d'eau très proche, déversement dans un réseau d'assainissement) en particulier pour les infiltrations dans le sol qui ne font souvent l'objet d'une prise en compte que si les produits en cause sont considérés comme particulièrement polluants (produits chimiques ou pétroliers) ou si la présence d'une nappe phréatique utilisée pour l'alimentation en eau potable est connue.

Dans des cas de plus en plus nombreux, une action des services d'intervention est toutefois engagée (mise en place de dispositifs de retenu, obturation des réseaux d'assainissement) pour limiter la pollution par les eaux d'extinction en cas d'absence de dispositions internes à l'établissement (rétention associés aux stockages, bassin de confinement spécifiques).

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Exemples d'accidents significatifs Les présentations résumées d'un certain nombre d'accidents caractéristiques de l'échantillon étudié et d'accidents survenus à l'étranger, sont données ci-dessous. Les accidents retenus dans cette sélection l'ont été en raison de l'intérêt qu'ils présentent pour mieux cerner l'accidentologie des activités ou installations étudiées. Cette sélection ne tient pas compte de la répartition statistique des accidents dans l'ensemble de l'échantillon étudié et présenté ci-dessus.

20/10/1977 Allemagne MERKENICK. Dans une usine de construction de véhicules automobiles, un incendie détruit 7 des 12 ha d'un entrepôt provisoire contenant des pièces détachées pour l'automobile et 130 m³ d'huile moteur. Le stockage est effectué sur une hauteur de 6 m. Les pompiers de l'usine sont prévenus avec 15 min de retard. Les sprinklers sont insuffisants, la commande électrique des pompes passe sans protection dans le bâtiment en feu. Une pompe ne peut fonctionner faute d'un entretien suffisant. Les moyens de lutte contre l'incendie n'étaient pas dimensionnés pour la quantité de matière plastique et d'huile entreposée. Les ouvriers avaient aménagé un fumoir clandestin. Les dégâts dépassent 100 Md$. 31/01/1984 31 - TOULOUSE Un incendie se déclare dans un entrepôt de matériel aéronautique. Le feu est déjà violent au moment de l'arrivée des secours. Les outillages et les machines sophistiqués voisinent les locaux de stockage, et les entrepôts sont mal recoupés. Les dommages s'élèvent à 376 MF. 01/11/1986 SUISSE - BALE Un incendie se déclare dans un entrepôt d'une usine chimique, et provoque la diffusion dans le Rhin de pesticides particulièrement agressifs à l'égard du milieu aquatique. Le feu s'étend avec une telle rapidité que les sauveteurs doivent se cantonner à protéger les locaux environnants. Un fort dégagement de fumées nauséabondes entraîne le déclenchement de l'alerte chimique dans plusieurs cantons de la région. L'usage exclusif de mousse extinctrice se révélant inefficace, des quantités d'eau considérable sont utilisées. Près de 10 000 m³ d'eau entraînent ainsi 30 t de produits chimiques. 20/08/1990 95 - GONESSE Un gigantesque incendie détruit un entrepôt de 33 000 m². L'énorme brasier crée un puissant cône de convection arrachant des nuées de brandons incandescents dont certains vont allumer à plus de 1,5 km, 4 ha d'un champ de chaume, menaçant un instant une station-service et un parc routier. 200 pompiers munis de 36 grosses lances circonscrivent le feu en 15 heures. Un pompier est hospitalisé. Les dégâts sont évalués à 560 MF. 08/07/1993

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06 - CARROS Un incendie suivi d'explosions se déclare dans l'entrepôt de 5 600 m² d'une société spécialisée dans la bimbeloterie, meubles en rotin et figurines en bois et plastique et abritant les archives de 2 autres sociétés. L'entrepôt et son contenu sont détruits par des flammes de 30 m de hauteur. Les pompiers restent mobilisés toute la nuit pour éviter la propagation de l'incendie. Le coût de l'accident est évalué à 31 MF.

20/08/1993 87 - LIMOGES Un incendie se déclare dans un entrepôt de 35 000 m² contenant du matériel téléphonique. De nombreuses explosions retentissent. Pendant plusieurs heures, une énorme colonne de fumée visible à 30 km à la ronde se dégage. Des difficultés de circulation apparaissent. L'intervention mobilise 60 pompiers. 2 personnes sont blessées et 50% du bâtiment est détruit (dommages évalués à 100 MF).

24/08/1993 32 - MIRANDE Un incendie détruit 10 000 m² d'entrepôts où sont stockés des produits d'équipements grand public. 60 pompiers sont mobilisés sur ce sinistre dont l'origine accidentelle pourrait être liée à une explosion dans un bâtiment de stockage de matériel d'emballage et de conditionnement hautement inflammable situé à proximité (effet domino). Un pompier est légèrement blessé mais aucun des 40 salariés de l'établissement présents lors du sinistre. Les dégâts sont estimés à 120 MF.

11/07/1995 94 - RUNGIS Un incendie embrase 6 000 m² d'un entrepôt de viande porcine du M.I.N. et détruit 3 entreprises ; une autre est gravement atteinte. Les installations de réfrigération (fréon) sont détruites (explosion des équipements pris dans le feu) ou gravement endommagées. Le feu s'est propagé rapidement par les gaines de ventilation et les faux-plafonds. Un employé et 2 pompiers sont légèrement intoxiqués. L'imprudence d'un fumeur ou une défaillance électrique (travaux) pourraient être à l'origine du sinistre. Une société extérieure vidange le frigorigène (25 kg sur 2 t) restant sur l'une des installations endommagées.

17/12/1995 83 - La FARLEDE Un incendie ravage un entrepôt de garde-meubles d'une superficie de 2 000 m². 2 pompiers sont sérieusement blessés au cours de l'intervention. D'importants moyens sont mis en oeuvre par plus de 50 pompiers pour circonscrire le feu en 4 h : 3 lances canon, 9 grosses lances et 5 petites. La totalité du bâtiment est détruit, la charpente métallique s'étant effondrée sous l'intensité de l'incendie. Les dégâts sont estimés à plus de 10 MF.

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10/04/1997 93 - NOISY-LE-GRAND Un incendie détruit 2 entrepôts (7 000 m²). Les eaux d'extinction entraînent le déversement dans la MARNE, via le réseau d'eaux pluviales, de produits d'entretien contenus dans l'un des entrepôts. Trois voies d'autoroute sont neutralisées. Une station de pompage et de production d'eaux potables en aval doit réduire ses prélèvements durant une vingtaine d'heures. Les dégâts s'élèvent à 13,5 MF.

19/08/1997 76 - Le HAVRE Un feu d'origine criminelle se déclare dans un entrepôt de 30 000 m² d'emprise au sol sur 2 niveaux, abritant des archives et un hangar frigorifique vide (1° étage) comprenant une unité de réfrigération à l'arrêt contenant 5 t d'ammoniac. Le front de flamme est évalué à 350 m 15 min après l'alerte. Un périmètre de sécurité est établi. D'importants moyens et 2 remorqueurs de haute mer sont mobilisés. Des évapo-condenseurs explosent dans l'incendie, libérant 2 t d'NH3 gazeux à l'atmosphère. Une CMIC effectue des prélèvements (4 ppm d'NH3 dans les fumées sur site, négatif à 300 et 1 200 m). Les dommages matériels sont évalués à 115 MF.

25/08/1997 54 - NANCY Un violent incendie ravage l'entrepôt en situation illégale d'un transporteur de 5 000 m², abritant 550 m³ d'hydrocarbures conditionnés en fûts, des pneus, des produits manufacturés, des aliments... Un énorme panache de fumée se dégage. L'électricité est coupée dans le quartier et un établissement mitoyen est évacué. Des analyses de l'eau de la Meurthe et du sol sont effectuées. Des travaux de soudure effectués par des ouvriers d'une entreprise extérieure a proximité de 700 palettes contenant des bombonnes d'hydrocarbures (pétrole lampant) sont à l'origine du sinistre. 27 grosses lances sont utilisées mais n'ont pas empêché la destruction de l'entrepôt. Les dégâts s'élèvent à 25 MF. Il y a une absence totale de prise en compte du risque dans l'entreprise, notamment pour ce qui concerne la gestion des matières entreposées ainsi que la formation du personnel.

27/05/1998 30 - NIMES Un feu a lieu vers 18 h 45 dans un entrepôt de matériel électrique de 4 200 m² non compartimenté et sans exutoires de fumée. Les 5 employés encore présents, aveuglés par la fumée, quittent les lieux à 4 pattes. Une pluie violente rabat au sol la fumée irritante, les pompiers interviennent en ARI. D'importants moyens sont mobilisés. Le feu gagne par brutales inflammations successives les stockages palettisés. Le flux thermique brûle des conifères pourtant détrempés à plusieurs mètres de la façade. L'intervention dure 3 h 30, un pompier est légèrement intoxiqué. Les dommages s'élèvent à 13 MF pour le bâtiment à reconstruire et à 17 MF pour la marchandise perdue. La foudre serait à l'origine du sinistre.

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21/07/1998 63 - CLERMONT-FERRAND Un incendie se déclare dans l'un des entrepôts d'un commerce de graines et autres produits agricoles. Les flammes se propagent rapidement aux bureaux et détruisent le matériel informatique. Quatre heures plus tard, l'incendie s'attaque à la toiture revêtue de 2 à 3 cm de goudrons. L'incendie se propage aux cellules de stockage enveloppées de matériaux isolants très inflammables et situées au rez-de-chaussée. 5 500 m² de bâtiment sont atteints, des sacs de semences et de graines, ainsi que des palettes en bois et des caisses de carton alimentant les flammes. Munis d'ARI, les pompiers évitent la propagation de l'incendie au reste des locaux et à un transformateur au pyralène. Le coût total du sinistre est de 152 MF.

05/11/1999 BELGIQUE - ESTAMPUIS Un incendie d'origine criminelle détruit un entrepôt de 10 000 m² d'un fabricant de lessives liquides, de détergents et d'assouplissants. Les fumées dégagées de l'entrepôt sont visibles à plusieurs kilomètres. Une centaine de pompiers sont mobilisés. Le feu s'est propagé rapidement par les plafonds, en passant au-dessus des portes coupe-feu qui séparent les différentes parties du bâtiment. Le feu a été nourri par les cartons d'emballage et les flacons en polyéthylène. Des cuves de solvants ont pu être protégées.

21/02/2000 31 - PORTET-SUR-GARONNE Un incendie se déclare dans un entrepôt de jouets et d'emballages. L'alerte est donnée par une entreprise voisine. Un périmètre de sécurité est mis en place pendant l'intervention des pompiers. Le bâtiment de 10 000 m²(hauteur 7 m) est détruit.

08/06/2000 09 - LAROQUE-D'OLMES Dans une usine textile, un engin de manutention accroche une canalisation de gaz. Une légère explosion provoque la chute du manutentionnaire et l'incendie des bobines de fils et matières synthétiques se trouvant à proximité. Les employés coupent l'alimentation en gaz du réseau interne et secourent leur collègue légèrement brûlé. L'alerte est donnée, les pompiers interviennent quelques minutes plus tard. L'incendie se propage rapidement, une épaisse fumée noire est visible à plusieurs dizaines de kilomètres. Plusieurs entreprises et des maisons sont menacées. Le quartier attenant aux entrepôts est évacué en raison des fumées toxiques. Il n'y a aucune victime, environ 10 000 m² de locaux ont été détruits. L'analyse des eaux d'extinction avant rejet montre qu'aucune pollution n'est à craindre. Les activités des bâtiments sinistrés sont suspendues.

20/06/2000 51 - CHALONS-SUR-MARNE Un feu se déclare sur la toiture d'un entrepôt abritant les matières premières d'une

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usine de produits détergents. Les causes du sinistre ne sont pas connues avec exactitude, mais des ouvriers d'une entreprise extérieure, effectuant des travaux de rénovation et partis déjeuner au moment des faits, venaient de percer la charpente métallique avec une vis auto-foreuse ; le point chaud généré pourrait être à l'origine de l'inflammation de la sous-toiture en bois et laine de verre du bâtiment. Les équipes de 1ère et de 2ème intervention du site aidées des pompiers maîtrisent l'incendie en 10 min. Les eaux d'extinction seront stockées dans le bassin tampon de l'établissement (1 600 m³). La toiture est endommagée sur 1/3 de sa surface. La laine de verre sera remplacée par des matériaux M0 et l'utilisation de systèmes auto-forants au contact de matériaux combustibles est interdite dans l'usine.

01/08/2000 95 - MARLY-LA-VILLE Dans un entrepôt dont une partie sert d'atelier de fabrication de papiers à usage sanitaire, de nappes et de serviettes, un incendie se déclare dans des balles d'ouate de cellulose stockées dans l'une des 8 cellules lors de travaux effectués au chalumeau sur le toit du bâtiment endommagé par la tempête de l'hiver. Des employés interviennent avec des RIA. Le feu se propage en 20 min aux 3 cellules de l'exploitant par la toiture et par les ouvertures existantes dans les murs. L'effondrement partiel d'un mur de séparation propage le feu à des produits agropharmaceutiques et des aliments pour animaux stockés dans une société de logistique mitoyenne. Les fumées incommodent 37 pompiers (7 hospitalisés en observation). Les eaux d'extinction (1 500 m³) chargées en produits phytosanitaires, détergents, savons, recueillies dans un bassin d'orage non étanche, menacent de polluer des captages d'eau potable. Des mesures de réquisition sont prises pour assurer rapidement leur pompage et leur stockage avant traitement.

10/09/2000 93 - AUBERVILLIERS Un incendie détruit une zone d'entrepôts très encombrés et difficiles d'accès. Des articles de maroquinerie, de bazar et de confection, ainsi que des cassettes vidéo et des disques laser y sont emmagasinés. Les 200 pompiers mobilisés, munis d'ARI luttent pendant 8 h sans disposer d'un plan détaillé des locaux. Des ouvertures ont été percées dans les murs des bâtiments pour évacuer les fumées et les gaz chauds. 13/11/2000

60 - SAINT-JUST-EN-CHAUSSEE Dans une cartonnerie, un incendie se déclare dans un entrepôt de 6 000 m² situé à l'extrémité du secteur de production et contenant 600 t de produits finis (emballages en carton ondulé). Une vingtaine de pompiers internes attaque le feu. Un important dispositif humain et hydraulique est mis en place par les secours publics. La violence des flammes et la menace d'effondrement du bâtiment rendent l'intervention difficile. La voie ferrée Paris-Lille est neutralisée. La fumée intoxique légèrement 4 pompiers, un autre est blessé au pied. En attendant la reconstruction du bâtiment, l'entreprise doit transférer le stockage de ses produits finis. L'origine criminelle du sinistre est fortement suspectée en raison du départ du feu en plusieurs endroits et d'un incendie simultané dans une entreprise du secteur.

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Accidents impliquant des entrepôts / 2ème partie Dans cette partie, sont présentés les différents éléments participant au développement d'un incendie d'entrepôt. Des informations qui ressortent de l'analyse d'un grand nombre de ces incendies, il est possible de faire apparaître les conditions qui favorisent ou au contraire limitent l'extension d'un sinistre. Les nombreuses descriptions très détaillées de tels incendies relatés en particulier dans la revue FACE AU RISQUE par René DOSNE illustrent parfaitement à la fois la simplicité du phénomène, ses constantes et la multiplicité des facteurs. Dans la logique économique du système de fabrication et de distribution, les besoins de stockages de marchandises diverses conduisent à construire de plus en plus d'entrepôts. L'accroissement de leur nombre et de leur surface individuelle se fait dans un souci évident et justifié de rentabilité. Le retour d'expérience, établi sur des feux d'entrepôts réels, permet de définir un ensemble de dispositions qui sont à mettre en oeuvre pour ne plus faire d'un entrepôt un gigantesque bûcher qui n'attend plus que la petite allumette. Des bâtiments de taille en général plus réduite, utilisés pour le stockage de marchandises ou matériaux divers, associés à des unités de production ou à des magasins de vente, relèvent aussi de la même problématique. Leur impact en terme de chômage technique et d'emploi est toutefois plus important notamment lorsqu'un outil de production est totalement détruit. Ainsi chaque année plusieurs dizaines d'incendies détruisent des entrepôts qui, outre des dommages matériels et pertes d'exploitation pouvant se chiffrer en centaines de millions de francs, génèrent des pollutions des eaux et de l'air et mettent en jeu la sécurité des personnes : employés de l'établissement, services de secours, parfois riverains plus ou moins proches. Les enseignements tirés de l'étude de ces incendies montre que plusieurs paramètres interviennent et leur maîtrise permet de réduire notablement le développement d'incendies de grande ampleur :

une forte proportion de sinistres survient la nuit ou le week-end et l'alerte est souvent donnée par des passants ou des voisins. Ceci met clairement en relief l'importance de l'équipement en dispositifs de détection d'incendie avec alarme, couplés éventuellement à un dispositif d'extinction automatique, pour une détection précoce et permanente des départs de feu. Ils pourraient être utilement associés aux systèmes de détection d'intrusions existants ou à mettre en place ; en effet, entre autres actes de malveillance, effractions et vols sont suivis d'incendies volontaires pour les masquer.

les pompiers sont fréquemment confrontés à des difficultés d'accès dues aux moyens de protection physique contre les intrusion et sont contraints parfois d'utiliser des matériels de désincarcération ; la présence sur site de personnel de gardiennage doit permettre de faciliter l'accès des pompiers à l'intérieur

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des bâtiments. Le stockage de marchandises à l'extérieur des bâtiments et le stationnement de camions bloquant les portes des quais de chargement pendant les périodes d'inactivité (sécurité anti-intrusion !!!) entravent l'intervention des secours et permettent l'extension des sinistres de l'intérieur vers l'extérieur et aussi l'inverse.

les moyens des services de secours ne permettant pas d'éteindre des incendies de plusieurs milliers de m² de bâtiment en flammes ; le recoupement des entrepôts par des cellules d'une superficie raisonnable et séparées par des parois coupe-feu permet de limiter l'extension des sinistres. La bonne réalisation de ces parois et notamment des portes coupe feu est l'élément principal de prévention. Les bâtiments abritant plusieurs sociétés doivent avoir un recoupement particulièrement efficace pour se protéger les unes des autres. Il en est de même pour un bâtiment où des zones d'activité (fabrication, emballage, etc.) présentant un risque plus élevé d'apparition d'un incendie (équipements et matériels divers) sont à séparer efficacement des zones de stockages.

l'accumulation des gaz chauds sous toitures favorise la propagation du feu, aussi un large dimensionnement des exutoires évacuant les fumées est-il essentiel. La présence d'éléments combustibles dans la constitution de la toiture est ainsi à proscrire.

l'imbrication des entrepôts dans le tissu urbain et la proximité de voies de circulation accroissent les difficultés d'intervention des services de secours ; elles impliquent des évacuations de personnes et des interruptions de circulation. Aussi l'existence et le maintien de distances d'éloignement suffisantes sont nécessaires pour prévenir le rapprochement de l'urbanisation. Pour les installations existantes un renforcement des protections actives (extinction automatique interne, rideau d'eau externe) peut améliorer la sécurité du voisinage.

lors de l'exploitation d'un entrepôt, il ne faut pas oublier la présence, dans une masse de matières simplement combustibles, de quelques produits en quantité relativement restreinte mais dont la dangerosité ou la spécificité va, selon le cas (liquides inflammables, aérosols, produits chimiques courant tels que détergents, phytosanitaires, …), favoriser le développement du feu, compliquer l'intervention des secours ou entraîner des conséquences particulières à l'extérieur : polluants dans les fumées conduisant à l'évacuation ou au confinement du voisinage ou pollutions marquées des eaux d'extinction nécessitant un traitement. Aussi vaut-il mieux isoler ce type de matières dans des cellules de dimension restreinte et adaptées (rétention, extinction mousse, etc.).

Avec la même approche, un simple stockage de palettes vides en quantité importante dans un entrepôt où à l'extérieur doit être considéré comme particulièrement sensible au risque d'incendie.

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Les engins de manutention électriques ou alimentés au gaz sont souvent mis en cause : défaillance des postes de charges d'accumulateur, explosions des réservoirs, encombrement des accès. L'isolement des zones de charge et des réserves de gaz est donc nécessaire ainsi que le remisage des chariots lors des arrêts de manutentions. - la disponibilité effective des ressources en eaux doit être vérifiée. La seule existence de poteaux sur le site ou aux alentours ne suffit pas à se garantir d'un débit et d'une réserve adéquats lors d'interventions souvent de longue durée. Une étude préalable et/ou des contrôles simples du réseau disponible permettent de se garantir des mauvaises surprises. - souvent la gestion de l'après incendie peut entraîner des difficultés et des surcoûts importants, au-delà des pertes économiques directes, pour l'élimination des déchets solides ou liquides et l'éventuelle décontamination des sols et des eaux souterraines. Les dispositifs de rétention des eaux d'extinction (bassin, obturation des égouts, etc.), adaptés et maintenus en état, permettent ainsi de limiter les conséquences des sinistres. Toutes les dispositions préventives ci-dessus ont bien sur un coût. Le retour d'expérience présenté étant basé sur des éléments techniques, aussi le gain à en attendre paraît essentiellement profiter à l'environnement et à la protection du voisinage. Une étude intégrant des données financières (coûts des équipements et des primes d'assurances, pertes d'exploitation, des valeurs mobilières et immobilières) pourrait vraisemblablement faire aussi apparaître un gain économique. Quelques exemples d'accidents illustratifs

07/07/1991 - 92 - COURBEVOIE Une violente explosion se produit dans un entrepôt en flammes. 3 pompiers et un policier sont sérieusement blessés.

29/07/1991 - 75 - PARIS-18E Un incendie, des explosions et des déflagrations se produisent dans un entrepôt où sont stockés des matériels divers, des cartouches d'air comprimé et des bombes de laque pour cheveux. Un épais nuage de fumée noire se dégage. 1 500 m² d'entrepôts sont détruits. 60 personnes sont évacuées. 16 sapeurs-pompiers légèrement intoxiqués sont examinés sur place.

17/10/1991 - 68 - LUTTERBACH Dans une usine fabriquant des récipients en plastique, un incendie détruit 6 000 m² d'entrepôt. Il se propage à 2 autres corps de bâtiment situés à proximité d'une voie rapide. Des explosions se produisent. Les flammes et les fumées sont visibles de très loin et la voie rapide est fermée à la circulation. Un pompier est blessé lors de

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l'intervention et 45 personnes sont en chômage technique.

23/01/1992 - 26 - PORTES LES VALENCE Un incendie détruit un entrepôt de produits d'entretien (eau de javel et solvants divers) d'une superficie de 3 000 m². 10 villas (30 personnes) sont évacuées. La nappe phréatique est polluée. Le captage d'alimentation d'eau est arrêté, le réseau est raccordé à un captage voisin. Les dommages s'élèvent à 4,5 MF.

10/06/1992 - 02 - MARLE Un incendie se déclare par temps d'orage dans un stock de produits finis d'une usine de fabrication de produits phytosanitaires. Le feu a pour origine un coup de foudre de forte intensité qui a dépassé les capacités de protection du paratonnerre. A la suite de ce sinistre, 10 t de produits ont brûlé et 400 m² d'entrepôt sont détruits. Retenues dans les bassins de rétention, les eaux d'extinction ne provoqueront aucune pollution. (dommages matériels 3,5 MF).

22/08/1993 - 51 - FAGNIERES Un feu d'origine criminelle se déclare dans quelques palettes de bois stockées à l'extérieur des entrepôts. Attisé par un vent d'une violence exceptionnelle, il se propage à l'ensemble des bâtiments longs de 100 mètres et contenant de nombreux matériaux inflammables : peintures, moquettes... Une épaisse fumée âcre se dégage et rend l'accès difficile aux 20 pompiers mobilisés sur place. Les riverains du quartier sont évacués.

11/10/1994 - 13 - TARASCON Un incendie détruit un bâtiment de 2 400 m², non recoupé et sans exutoire en toiture, abritant 6 000 m³ de barquettes en polystyrène expansé et de sachets de polyéthylène. L'intervention dure 9 h. Une pollution de la nappe par du chrome (pigment) est redoutée. Les dommages sont évalués à 14 MF. Le dispositif d'extinction sprinkler installé en réseau unique sous toiture en 84, n'est pas adapté à la catégorie de risques (risques très dangereux B3 au lieu de B4). Vérifié périodiquement par un organisme tiers mais non certifié, il sera inefficace lors de l'incendie. La hauteur de stockage atteignait 6,30 m alors qu'elle n'aurait pas dû dépasser 4,30 m compte tenu de la nature du réseau d'extinction.

02/04/1995 - 77 - EMERAINVILLE Pour la deuxième fois en moins de 6 mois, un incendie criminel détruit le dépôt de palettes d'une fabrique alimentaire. Les sprinklers installés sur les murs des façades ont permis de circonscrire l'incendie avant qu'il ne se propage.

18/04/1995 - 60 - Le MEUX Un incendie détruit un entrepôt de 6 000 m² associé à une entreprise de sur-emballage de produits cosmétiques contenant des générateurs d'aérosol. 100 personnes sont au chômage technique. Le feu est survenu dans un camion en cours

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de chargement et s'est très vite propagé. (coût 41 MF).

30/05/1996 - 51 - AY Un incendie d'origine criminelle localisé simultanément en 2 foyers distincts détruit l'entrepôt d'une usine textile de 1 000 m² abritant du tissu et de la moquette. L'alerte est donnée par un employé. La bouteille de gaz d'un chariot élévateur explose et projette un morceau de bardage métallique à 30 m. Des solvants et encres d'imprimerie également présents alimentent le feu. Une 2ème explosion d'origine inconnue se produit 4 h plus tard. Un pompier et un employé sont légèrement intoxiqués. Les eaux d'extinction sont retenues dans une cuvette de rétention.

08/08/1996 - 92 - GENNEVILLIERS Sur une plate-forme de répartition de denrées alimentaires de 5 000 m² comprenant un entrepôt frigorifique, un feu se déclare à 23h15 sur le groupe froid d'une remorque réfrigérée à quai. Il ne peut être maîtrisé avec des extincteurs à eau pulvérisée et à poudre. Alertés 8 min plus tard, les pompiers interviennent rapidement (4 mn). Le feu se propage entre 2 remorques, des RIA et des lances sont établis dans le dépôt. A 23h45, une explosion et une inflammation généralisée en partie haute de l'entrepôt se produisent (fumées/gaz ayant pénétré par le plafond des sas ?). Le sinistre est maîtrisé à 2h00 (26 lances dont 17 grosses). Le dépôt, les unités de réfrigération (1,2 t de R22) et 45 camions sont détruits. (dommages matériels 40 MF et pertes d'exploitation 30 MF).

02/12/1996 - 60 - NEUILLY-EN-THELLE Un incendie d'origine criminelle détruit la partie centrale d'un entrepôt de 4 000 m² abritant des jouets. La présence de murs coupe-feu a permis de sauvegarder le reste du bâtiment et éviter la propagation du feu aux entrepôts voisins.

25/08/1997 - 54 - NANCY Un violent incendie ravage l'entrepôt en situation illégale d'un transporteur de 5 000 m², abritant 550 m³ d'hydrocarbures conditionnés en fûts, des pneus, des produits manufacturés, des aliments... Un énorme panache de fumée se dégage. L'électricité est coupée dans le quartier et un établissement mitoyen est évacué. Des analyses de l'eau de la Meurthe et du sol sont effectuées notamment compte tenu de la présence d'amiante dans les composants de la toiture. Des travaux de soudure effectués par des ouvriers d'une entreprise extérieure près de 700 palettes contenant les bombonnes de pétrole lampant sont à l'origine du sinistre. L'équivalent de 27 grosses lances a été nécessaire sans empêcher la destruction de l'entrepôt. (dégâts 25 MF).

27/05/1998 - 30 - NIMES Un feu a lieu vers 18h45 dans un entrepôt de matériel électrique de 4 200 m² non compartimenté et sans exutoires de fumée. Les 5 employés encore présents, aveuglés par la fumée, quittent les lieux à 4 pattes. Une pluie violente rabat au sol la fumée irritante, les pompiers interviennent en ARI. Le feu gagne par brutales

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inflammations successives les stockages palettisés. Le flux thermique brûle des conifères pourtant détrempés à plusieurs m de la façade. L'intervention dure 3 h 30, un pompier est légèrement intoxiqué. (dommages 13 MF pour le bâtiment à reconstruire et 17 MF pour la marchandise). La foudre serait à l'origine du sinistre.

19/06/1998 - 01 - AMBERIEU-EN-BUGEY Un feu se déclare dans une charcuterie. Les ateliers et les entrepôts s'embrasent rapidement (panneaux sandwich) Une fumée abondante est émise. En 3 h, 15 000 m² de bâtiments et les unités de réfrigération (F22) sont détruits. Un intervenant extérieur (retrouvé dans un couloir) effectuant des travaux de soudure et 2 employés (en mezzanine au-dessus des chambres froides) périssent asphyxiés, 8 personnes sont blessées. Les eaux d'extinction rejoignent un bassin d'orage. Un mur coupe-feu a protégé les locaux administratifs. Plusieurs jours sont nécessaires pour évacuer 500 t de viande, ce qui génère odeurs et nuisances diverses.

21/07/1998 - 63 - CLERMONT-FERRAND Un incendie se déclare dans l'un des entrepôts d'un commerce de graines et autres produits agricoles. Les flammes se propagent rapidement aux bureaux et détruisent le matériel informatique. Quatre heures plus tard, l'incendie s'attaque à la toiture revêtue de 2 à 3 cm de goudron. L'incendie se propage également aux cellules de stockage enveloppées de matériaux isolants très inflammables et situées au rez-de-chaussée. Les 5 500 m² de bâtiment sont atteints, des sacs de semences et de graines, ainsi que des palettes en bois et des cartons alimentent les flammes. Munis d'ARI, les pompiers évitent la propagation de l'incendie au reste des locaux et à un transformateur au pyralène. (coût 152 MF).

02/08/1998 - 38 - CHAMP-SUR-DRAC Un incendie détruit 10 000 des 28 000 m² d'un entrepôt composé de plusieurs bâtiments. La difficulté d'accès aux bâtiments (clôture périphérique et absence d'un responsable de la société) retarde l'attaque du feu. L'absence de recoupement intérieur et l'existence de zones de communication (bureaux) entre bâtiments favorisent l'extension du sinistre. L'effondrement des structures métalliques et de la toiture métallique réduit presque totalement l'efficacité des lances. L'utilisation d'une pelle mécanique permet d'améliorer la lutte contre le feu. Cinq pompiers sont blessés au cours de l'intervention qui dure 36 h et nécessite la mobilisation successive de 550 pompiers. La fin des opérations d'arrosage des points chauds et autres zones inaccessibles, ralenties par les enquêteurs et experts conduiront à la déclaration officielle de "feu éteint" le 05/10/98. (dommages matériels à 100 MF).

06/08/1998 - 91 - LISSES Un incendie détruit un entrepôt d'une entreprise de logistique. Les eaux d'extinction chargées en produits chimiques s'écoulent dans le réseau d'eaux usées, atteignent la station d'épuration et polluent la SEINE, le décanteur primaire devant être by-passé. (dommages 1,2 MF).

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22/03/2000 - 27 - CHATEAU-SUR-EPTE Un gigantesque incendie visible à plus de 6 km ravage un entrepôt de 5 000 m² dans une ancienne papeterie restructurée en plusieurs sociétés. Le sinistre se propage rapidement à l'ensemble des stocks de produits combustibles (carton, polystyrène, palettes, etc.). Des riverains donnent l'alerte en début de soirée et d'importants moyens de secours sont mobilisés (80 pompiers de 7 communes). Une nationale est déviée. Les hangars qui s'étendent sur 7 000 m² sont vides de tous occupants au moment des faits. Le feu se serait déclaré dans l'entreprise de papier.

10/09/2000 - 93 - AUBERVILLIERS Un incendie détruit une zone d'entrepôts très encombrés et difficiles d'accès. Des articles de maroquinerie, de bazar et de confection, ainsi que des cassettes vidéo et des disques laser y sont emmagasinés. Les 200 pompiers mobilisés, munis d'ARI luttent pendant 8 h sans disposer d'un plan détaillé des locaux. Des ouvertures ont été percées dans les murs des bâtiments pour évacuer les fumées et les gaz chauds.

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Incendies d'entrepôts. En France et à l'étranger.

La base de données ARIA, exploitée par le ministère de l'écologie et du développement durable, recense essentiellement les événements accidentels qui ont, ou qui auraient pu porter atteinte à la santé ou la sécurité publiques, l'agriculture, la nature et l'environnement. Le recensement et l'analyse de ces accidents et incidents, français ou étrangers sont organisés depuis 1992. Ce recensement qui dépend largement des sources d'informations publiques et privées, n'est pas exhaustif. La liste des évènements accidentels présentés ci-après ne constitue qu'une sélection de cas illustratifs qui n'ont aucune représentativité statistique. N° 13243 - 20/10/1977- ALLEMAGNE - MERKENICK 34.1 - Construction de véhicules automobiles Dans une usine de construction de véhicules automobiles, un incendie détruit 7 hectares d'un entrepôt provisoire de 12 hectares contenant des pièces détachées pour l'automobile et 130 000 l d'huile moteur. Le stockage est effectué sur une hauteur de 6 m. Les pompiers de l'usine sont prévenus avec 15 mn de retard. Les sprinklers sont insuffisants, la commande électrique des pompes passe sans protection dans le bâtiment en feu. Une pompe ne peut fonctionner faute d'un entretien suffisant. Les moyens de lutte contre l'incendie n'étaient pas dimensionnés pour la quantité de matière plastique et d'huile entreposée. Les ouvriers avaient aménagé un fumoir clandestin. Les dégâts dépassent 100 millions de dollars. N° 5282 - 26/7/1980- CANADA - PORTAGE LA PRAIRIE 63.1 - Manutention et entreposage A la suite d'un incendie, une fuite d'ammoniac se produit dans les installations de réfrigération d'un entrepôt frigorifique. Cet accident ne provoque aucune victime mais 4 000 personnes sont évacuées. N° 11752 - 21/6/1982- ETATS UNIS - INCONNU YY.0 - Activité indéterminée Lors de la chute d'une caisse de générateurs d'aérosols, un feu se propage rapidement dans un entrepôt contenant 580 000 générateurs d'aérosols de peinture et 48 000 de laque capillaire stockés sur plusieurs centaines de palettes empilées mais aussi des briquets jetables, des bouteilles de propane et des pneus. L'entrepôt est muni de sprinklers qui se sont déclenchés normalement mais les 4 compartiments isolés de murs et de portes coupe-feu n'ont pas empêché la propagation du feu. Cette installation n'était pas adaptée au stockage d'aérosols. L'inefficacité des sprinklers serait essentiellement due à la hauteur du stock palettisé (4,6 m). N° 15134 - 12/11/1982- 69 - GLEIZE 63.1 - Manutention et entreposage Dans la nuit du 12 au 13 novembre 1982, un incendie, précédé d'une explosion, se déclare vers 23h40 au sein d'un entrepôt. Cette société abritait un dépôt de produits phytosanitaires (herbicides) dont 650 t appartenaient à RHONE-POULENC et 16 t à SOPRA. De gros moyens d'intervention ont été nécessaires, 2 fourgons-pompe-tonnes, 6 grosses lances et 60 pompiers, pour maîtriser l'incendie vers 2h du matin. On observe une pollution des eaux du MORGON, 1 tonne de poissons est tuée. On déplore un blessé parmi les pompiers. Une famille a été évacuée. Les causes du sinistre sont inconnues. N° 5138 - 31/1/1984- 31 - TOULOUSE 35.3 - Construction aéronautique et spatiale Un incendie se déclare dans un entrepôt de matériel aéronautique. Le feu est déjà violent au moment de l'arrivée des secours. Les outillages et les machines sophistiqués voisinent les locaux de stockage, et les entrepôts sont mal recoupés. Les dommages s'élèvent à 376 MF. N° 5187 - 1/11/1986- SUISSE - BALE 24.2 - Fabrication de produits agrochimiques Un incendie se déclare dans un entrepôt d'une entreprise chimique, et provoque la diffusion dans le Rhin de pesticides particulièrement agressifs à l'égard du milieu aquatique. Le feu s'étend avec une telle rapidité que les sauveteurs doivent se cantonner à protéger les locaux environnants. Un fort dégagement de fumées nauséabondes entraîne le déclenchement de l'alerte chimique dans plusieurs cantons de la région (confinement de la population). L'usage exclusif de mousse extinctrice se révélant inefficace, des quantités d'eau considérable sont utilisées. Près de 10 000 m³ de cette eau s'écoulent vers le Rhin en entraînant 30 t de produits chimiques entreposés. Sept employés font l'objet d'une instruction pénale suite à leur négligence. N° 29 - 17/6/1988- ALLEMAGNE - AACHEN 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie d'origine indéterminé se déclare dans un entrepôt de fibres synthétiques et produits plastiques de surface 50*25 m. Le contenu exact du stockage est inconnu au moment du sinistre. L'intervention a permis d'empêcher le feu de s'étendre à un supermarché voisin, séparé du stockage par un simple mur sandwich. 9 pompiers et 17 policiers ont été intoxiqués par les gaz de combustion. Les eaux d'extinction ont été collectées et analysées (les résultats d'analyse sont indisponibles). N° 56 - 21/6/1988- ROYAUME UNI - POOLE 51.5 - Commerce de gros de produits intermédiaires non agricoles Un incendie se déclare dans un entrepôt à partir de la cellule des matières oxydantes (décomposition exothermique probable). La résistance au feu insuffisante des compartiments entraîne la propagation du feu aux cellules voisines (liquides inflammables, déchets). Les fumées toxiques obligent à évacuer 3000 personnes pendant 1 journée. 14 personnes sont incommodées. La majorité des eaux incendie est récupérée dans des réservoirs. Le reste est rejeté après dilution. 5 fûts de solvants sont projetés hors du site.

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N° 4 - 24/6/1988- BELGIQUE - LIER / ANTWERPEN (ANVERS) 25.2 - Transformation des matières plastiques Un incendie se déclare dans les entrepôts d'une usine de fabrication et d'impression de sacs en polyéthylène. La cause probable est une étincelle lors d'une opération de maintenance nécessitant des travaux de soudure. Un vent violent attise le feu 24 h et propage l'incendie à l'ensemble de l'établissement malgré la présence de 100 pompiers. L'usine est détruite. 2 000 personnes sont évacuées pendant 1/2 journée. Les dommages sont évalués à plus de 100 MF. N° 7 - 17/12/1988- CANADA - COURTLAND 01.4 - Services annexes à l'agriculture Un feu d'origine inconnue se déclare dans un ensemble d'entrepôts d'engrais d'une coopérative agricole. L'intervention permet d'éviter un effet domino qui aurait pu affecter une station-service voisine. Environ 245 tonnes de produit sont détruites. 500 personnes vivant dans un rayon de 1,5 km sont évacuées pendant 7 heures. Deux entrepôts sont totalement détruits. Les concentrations dans l'air et dans l'eau sont restées faibles (traces). N° 1243 - 5/8/1989- 72 - CHAMPAGNE 52.1 - Commerce de détail en magasin non spécialisé Un incendie se déclare dans un entrepôt de denrées alimentaires et produits ménagers d'une superficie de 4 000 m². Les dégâts sont estimés à 35 MF. N° 1253 - 19/8/1989- 13 - VENELLES -- Un feu dans un entrepôt détruit 600 m² et se propage à une usine voisine. N° 1248 - 23/8/1989- 95 - GOUSSAINVILLE 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires Incendie dans un entrepôt de 4 000 m² contenant 200 t d'hydrocarbures et des stocks de papiers Intervention de 100 pompiers; 5 000 m² détruits N° 1233 - 29/8/1989- 10 - La CHAPELLE-SAINT-LUC 63.4 - Organisation du transport de fret Dans une entreprise de transports, un incendie détruit 2500 m² d'un entrepôt contenant des produits phytosanitaires. Cinquante pompiers interviennent. La SEINE est polluée par les eaux d'extinction. N° 924 - 13/10/1989- 93 - MONTREUIL 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt contenant des matières plastiques, colles, tuyaux PVC,... . Deux pompiers sont blessés, un autre est intoxiqué. Un périmètre de sécurité est mis en place et des habitations voisines sont évacuées durant les opérations de secours. N° 1353 - 28/11/1989- 90 - BELFORT 52.4 - Autres commerces de détail en magasin spécialisé Un incendie se déclare dans l'entrepôt de matières dangereuses d'une importante quincaillerie. Le sinistre, qui s'accompagne notamment de l'explosion de bouteilles de gaz, fait des dégâts importants. 1 500 m² de surface de stockage sont détruits. N° 2017 - 6/7/1990- 93 - LA COURNEUVE -- Un feu dans un entrepôt à usage de messagerie et colis détruit 1000 m² malgré la mise en oeuvre de 8 grosses lances. N° 2047 - 19/7/1990- 95 - SAINT DENIS Malgré l'intervention de 120 pompiers, un incendie dans un entrepôt de produits chimiques détruit les bâtiments de stockage, 2 500 m² de bureaux et les installations de la société voisine (stockage, négoce de verres à vitres). N° 26 - 23/7/1990- CANADA - HARROW / ONTARIO 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt de produits phytosanitaires, fertilisants et autres produits chimiques. Le bâtiment est détruit et les débris, déchets et eaux d'extinction sont éliminés comme déchets toxiques. Le feu est éteint en 7 h. Les eaux d'extinction ont été confinées de façon satisfaisante. Une surveillance de l'air et du sol a été réalisée, des teneurs de 4 fois la TLV ont été mesurées à 400 m et comparées à des calculs. Des poissons morts ont été retrouvés à 11 km. N° 2239 - 3/8/1990- 59 - ARMENTIERES 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare un entrepôt de bois de 4 000 m² au sol. L'entrepôt est détruit ainsi que quelques façades d'habitations voisines. Les locataires sont relogés par la mairie. N° 2275 - 20/8/1990- 95 - GONESSE 63.1 - Manutention et entreposage Un gigantesque incendie détruit un entrepôt de 33 000 m². L'énorme brasier crée un puissant cône de convection arrachant des nuées de brandons incandescents dont certains vont allumer à plus de 1,5 km, 4 ha d'un champ de chaume, menaçant un instant une station-service et un parc routier. 200 pompiers sont en action munis de 36 grosses lances. Un pompier est hospitalisé. Les dégâts sont évalués à 560 MF. Le feu est circonscrit en 15 heures. N° 2173 - 24/8/1990- 16 - ANGOULEME Un violent feu dans un entrepôt où étaient stockés des éléments de sanitaires détruit le local de 1000 m² et tout le stock. Les dommages sont évalués à plus de 400 KF. Des maisons d'habitation au voisinage de l'entrepôt sont également endommagées (volets brûlés).

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N° 2158 - 23/9/1990- 45 - SEMOY 24.3 - Fabrication de peintures et vernis Un incendie se déclare dans des entrepôts où sont stockés 20 t de produits finis en fûts : agents de nettoyage et adhésifs, ainsi que des emballages en carton et des fûts métalliques vides. Une épaisse fumée noire répand une âcre odeur de colle. Tout risque de pollution est écarté grâce à l'ampleur des secours mis en place. N° 2315 - 3/10/1990- 14 - MONDEVILLE 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit 2 000 m² d'un entrepôt comprenant 3 chambres froides vides (8 000 m³) en cours de réaménagement. Le feu a démarré, en l'absence des ouvriers partis déjeuner, dans l'une des chambres dont l'ancien éclairage était démonté et le nouveau partiellement en service. L'isolation thermique du local était en cours d'amélioration par projection de mousse polyuréthane. L'éclairage était assuré par un spot halogène puissant normalement débranché à chaque fin de travaux. Ce spot peut être à l'origine de l'incendie qui s'est arrêté à un mur de parpaings séparant les chambres froides de la salle des machines. Celle-ci est intacte et aucune fuite d'ammoniac (installations de réfrigération) n'a eu lieu ; 3 employés sont en chômage technique. N° 2440 - 3/12/1990- 16 - CHATEAUBERNARD 51.5 - Commerce de gros de produits intermédiaires non agricoles Un incendie se déclare dans les locaux d'une entreprise de chauffage. Le bâtiment servait d'entrepôt pour du matériel de robinetterie et des chaudières. De nombreux pans de polystyrène et de plastiques prennent feu, de même que des palettes de bois. Un nuage noir, âcre et toxique se forme. Pour lutter contre l'incendie, les pompiers se munissent d'appareils respiratoires isolants. N° 2966 - 1/1/1991- 92 - VANVES 22.2 - Imprimerie Un incendie se déclare dans l'entrepôt d'une imprimerie de 2 000 m². L'entrepôt est détruit. Quinze personnes habitant l'immeuble voisin sont évacuées par mesure de sécurité. N° 3018 - 24/1/1991- 49 - TRELAZE 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires Un incendie se déclare dans un entrepôt d'une entreprise fabricant des articles pour fleuristes. L'entrepôt contient une quantité importante de matières plastiques, de solvants et de peintures. Les 2700 m² de l'entreprise sont détruits malgré une maîtrise rapide du feu par les pompiers. Une colonne de fumée se dégage du site et reste visible pendant plusieurs heures. 1 pompier est sérieusement blessé. N° 2671 - 15/3/1991- 91 - NOZAY 52.4 - Autres commerces de détail en magasin spécialisé Un incendie détruit un magasin de vente d'engrais et son entrepôt d'une superficie de 1 700 m². Une zone pavillonnaire située à moins de 500 m est confinée. Deux personnes légèrement intoxiquées sont soignées sur place. N° 3240 - 21/4/1991- 13 - MARSEILLE 21.1 - Fabrication de pâte à papier, de papier et de carton Un incendie détruit une société de produits d'emballage en carton, papier et plastique. Un entrepôt de 5 000 m² est détruit malgré l'intervention de plus de 100 marins pompiers pendant 2 heures. N° 82 - 1/5/1991- CANADA - NIVERVILLE 51.1 - Intermédiaires du commerce de gros Un incendie de cause non précisée se déclare dans un entrepôt agricole contenant des engrais en granulés et plusieurs milliers de litres d'herbicides et pesticides (180 tonnes au total). Les secours interviennent à l'aide de lances à eau spéciales. Des tranchées sont creusées afin de récupérer les eaux. 1 500 personnes sont évacuées. Les exploitations de produits laitiers, volailles, oeufs et bétails sont suspendues dans la zone. Les concentrations en résidus dans les eaux et les divers produits sont surveillées. N° 3306 - 17/5/1991- 33 - BORDEAUX 51.3 - Commerce de gros de produits alimentaires Un incendie se déclare dans un entrepôt d'une société de négoce en vin. L'entrepôt de 1 000 m² environ contenant essentiellement des caisses en bois, des cartons, des capsules et des bouchons en liège est détruit. N° 3310 - 19/5/1991- 88 - COLMAR 17.2 - Tissage Un incendie se déclare dans un entrepôt d'une usine textile occupant 12 000 m². 4 000 m² sont détruits. Les flammes sont visibles de très loin. Les fumées très denses obligent les pompiers à utiliser des masques. 3 sapeurs-pompiers sont légèrement blessés. N° 3316 - 23/5/1991- 75 - PARIS-12E__ARRONDISSEMENT 20.3 - Fabrication de charpentes et de menuiseries Un incendie se déclare dans une menuiserie et un stockage de bois. Le feu se propage à un second entrepôt à usage d'imprimerie. 3 000 m² sont détruits. Les immeubles mitoyens sont évacués par précaution. 2 sapeurs-pompiers sont légèrement blessés. N° 3328 - 23/5/1991- 56 - PONTIVY 15.1 - Industrie des viandes Un incendie se déclare dans l'entrepôt d'une usine d'abattage et de conditionnement de dindes. Des bouteilles de gaz explosent, les flammes et les vapeurs dégagent une chaleur qui fait fondre le métal protégeant l'isolant d'une citerne à eau. Divers matériels et machines ainsi que 200 t de viande de dinde prêtes à l'expédition sont détruits. Aucune information n'est donnée quant à une fuite éventuelle du frigorigène utilisé dans les installations de réfrigération. N° 2788 - 15/7/1991- 59 - MARCQ-EN-BAROEUL 51.3 - Commerce de gros de produits alimentaires Un incendie se déclare dans l'un des entrepôts contenant du matériel publicitaire en carton, papier, palettes de bois, verres, bouteilles de bière. 8 000 m² de l'entrepôt sont détruits. Un pompier est légèrement blessé et un employé incommodé par la fumée.

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N° 2762 - 27/7/1991- 18 - BOURGES 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit un entrepôt de 3 500 m² en gare de BOURGES. 12 remorques de camions garées à proximité sont également détruites. Deux rames de wagons sont détruites et une autre partiellement touchée. Les voies de chemin de fer sont déformées par la chaleur. N° 2767 - 29/7/1991- 75 - PARIS-18E__ARRONDISSEMENT 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie, des explosions et des déflagrations se produisent dans un entrepôt où sont stockés des matériels divers, des cartouches d'air comprimé et des bombes de laque pour cheveux. Un épais nuage de fumée noire se dégage. 1 500 m² d'entrepôts sont détruits. 60 personnes sont évacuées. 16 sapeurs-pompiers légèrement intoxiqués sont examinés sur place. N° 3131 - 14/8/1991- 13 - ROGNAC 63.4 - Organisation du transport de fret Sur la Z.I. Nord, un incendie ravage un entrepôt de 10 000 m² d'une société de transport. L'entrepôt contient environ 2 500 m³ d'huile alimentaire contenue dans des fûts. Des bouteilles de gaz explosent sous l'effet de la chaleur. Près de 151 pompiers luttent contre les flammes pendant 5 h. Une épaisse fumée noire se dégage du site et l'huile s'écoule dans les égouts. Un barrage flottant de 800 m est installé pour prévenir une pollution de l'étang de BERRE. Un hectare de terre est souillé. Les terres sont éliminées. N° 3136 - 20/8/1991- 86 - CIVRAY 19.1 - Apprêt et tannage des cuirs Un incendie se déclare dans un des entrepôt d'une peausserie. Il se propage à un second hangar. Un troisième hangar doit être vidé de son contenu pour éviter l'extension du sinistre et sa propagation aux bâtiments d'une société voisine. 7 000 des 9 000 m² sont détruits. Un immense panache de fumée se dégage. Une déviation est mise en place. 15 personnes sont au chômage technique. N° 2899 - 17/10/1991- 68 - LUTTERBACH 25.2 - Transformation des matières plastiques Dans une usine fabriquant des récipients en plastique, un incendie détruit un entrepôt d'une surface de 6 000 m². Il se propage à 2 autres corps de bâtiment situés à proximité d'une voie rapide proche de l'usine. Des explosions se produisent. Les flammes et les fumées sont visibles de très loin et la voie rapide est fermée à la circulation. Un pompier est blessé lors de l'intervention et 45 personnes sont en chômage technique. N° 2617 - 7/11/1991- 71 - LOUHANS 17.4 - Fabrication d'articles textiles Un incendie se déclare dans une usine de fabrication et un entrepôt de voilages et rideaux d'une superficie totale de 5 000 m². L'usine et l'entrepôt sont complètement détruits. 60 personnes sont mises en chômage technique. Les dommages matériels sont de 23 MF et les pertes d'exploitation de 12 MF. N° 2524 - 30/11/1991- 35 - IFFENDIC 51.2 - Commerce de gros de produits agricoles bruts Un incendie se déclare dans un bâtiment de 1 000 m² comprenant une partie magasin et une partie entrepôt agricole (engrais et matériels). Des flammes de 10 m de hauteur sont constatées. Le bâtiment est détruit. Les dégâts sont très importants. Une forte odeur de chlore et de gaz toxiques se dégagent. A la suite du ruissellement des eaux d'extinction, la rivière LE MEU est polluée. N° 2555 - 5/12/1991- 33 - BAZAS 18.2 - Fabrication de vêtements en textile Un incendie suivi d'explosions se déclarent dans un entrepôt de 2 400 m² servant au stockage de vêtements. Les explosions sont entendues à 5 kilomètres à la ronde. Le bâtiment de 4 étages et 50 000 pièces de vêtements sont détruits. Les dégâts sont évalués à 50 MF. Des travaux par points chauds serait à l'origine de l'incendie. N° 2633 - 7/12/1991- 35 - RENNES 51.1 - Intermédiaires du commerce de gros Un incendie se déclare dans les entrepôts d'un établissement spécialisé dans l'électroménager. Des bouteilles d'acétylène et la toiture en fibrociment explosent. Les dégâts sont évalués au minimum à 4 MF. N° 2537 - 17/12/1991- 59 - LESQUIN 50.3 - Commerce d'équipements automobiles Un incendie se déclare dans un entrepôt de 2 500 m² contenant des pièces détachées pour l'automobile. Un énorme nuage de fumée toxique se répand à des kilomètres à la ronde. L'entrepôt et son contenu sont détruits par les flammes. Un pompier est blessé. La circulation est restreinte dans le secteur pendant l'intervention des secours. N° 2580 - 27/12/1991- 84 - ORANGE 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires Un incendie se déclare dans un entrepôt de 1 800 m² de produits pharmaceutiques. L'établissement est détruit. Les dégâts sont estimés à 6 MF. N° 4009 - 6/1/1992- 78 - Les LOGES-EN-JOSAS 34.3 - Fabrication d'équipements automobiles Un incendie se déclare dans l'entrepôt de 1 600 m² d'une société spécialisée dans la fabrication de tableaux de bord pour voitures. L'embrasement est facilité par la nature des produits à base de plastique. L'entrepôt et une grande partie des stocks sont détruits. Une épaisse fumée noire et toxique se dégage. 4 enfants légèrement intoxiqués sont soignés sur place par un médecin. Le coût de l'accident s'élève à 22,6 MF. N° 4041 - 17/1/1992- 44 - SAINT-HERBLAIN 51.5 - Commerce de gros de produits intermédiaires non agricoles Un camion-citerne contenant 26 000 l de super vient de livrer 5 000 l de fuel dans un entrepôt de papiers-cartons. Il prend feu accidentellement. Le feu s'étend à l'entrepôt, 1200 t de papier-cartons sont détruits.

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N° 4020 - 18/1/1992- 62 - HARNES 18.2 - Fabrication de vêtements en textile Un feu se déclare au siège d'une société spécialisée dans la confection de vêtements de sport. Des flammes de plusieurs mètres de haut s'étalent sur des dizaines de mètres carrés. Un panache de fumée est visible à plusieurs km. Lors de l'intervention, 20 familles sont évacuées. Un barrage est mis en place pour éviter que l'incendie ne gagne un dépôt de carburant et une citerne de propane proches ; 5 pompiers seront légèrement incommodés. A la suite de ce sinistre, 20 000 m² de magasins, d'entrepôts, de stock et de bureaux sont détruits. Le coût de l'accident s'élève à 200 MF. N° 4021 - 18/1/1992- 91 - LARDY 74.8 - Services divers fournis principalement aux entreprises Un incendie se déclare dans un entrepôt de 1 500 m² divisé en cellules de 400 m². Une cellule de 400 m² contenant des stands d'exposition est détruite. N° 3994 - 23/1/1992- 26 - PORTES-LES-VALENCE 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires Un incendie détruit un entrepôt de produits d'entretien (eau de javel et solvants divers) d'une superficie de 3 000 m². 10 villas (30 personnes) sont évacuées. La nappe phréatique est polluée. Le captage d'alimentation d'eau est arrêté, le réseau est raccordé à celui du sud-valentinois. Les dommages s'élèvent à 4,5 MF. N° 4113 - 7/2/1992- 84 - CARPENTRAS 51.3 - Commerce de gros de produits alimentaires Un incendie se déclare dans un entrepôt de produits alimentaires de 3 000 m² et se propage à un entrepôt voisin de 800 m². L'entrepôt alimentaire est détruit ainsi que la moitié de l'entrepôt voisin. Les dégâts sont estimés à 15 MF. Aucune précision n'est donné quant à la présence d'une installation de réfrigération et aux dommages subis par cette dernière. N° 4077 - 9/2/1992- 75 - PARIS- 9E__ARRONDISSEMENT 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires Un incendie se déclare dans un dépôt de maroquinerie et galvanoplastie. Une centaine d'habitants des bâtiments voisins sont évacuée. L'entrepôt est en partie détruit. Les dégâts sont estimés à 3 millions de francs. N° 4109 - 29/2/1992- 67 - STRASBOURG 52.4 - Autres commerces de détail en magasin spécialisé Un incendie se déclare dans une benne à déchets et se propage aux entrepôts et bureaux d'une société spécialisée dans les fournitures pour tapissiers-décorateurs. Les entrepôts et les bureaux sont détruits. Les dégâts sont estimés à 5 millions de francs. N° 3472 - 17/3/1992- 59 - VILLENEUVE D'ASQ 25.2 - Transformation des matières plastiques Un incendie se déclare dans les entrepôts de 1 500 m² d'une usine fabriquant des ustensiles de table en papier et en plastique. L'ouate de cellulose, les encres alimentaires et l'alcool qui étaient stockés dans l'entrepôt sont complètement détruit. Les dommages matériels sont estimés à 7 MF et les pertes de production à 3 MF. N° 3619 - 6/5/1992- 59 - LAMBERSART 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires Un incendie détruit un entrepôt de 3 000 m² servant au stockage et au reconditionnement de couches-culottes. Il menace une maison, une société de meubles et une rangée de garages voisins. Une épaisse fumée âcre se dégage. Les pompiers parviennent à sauver les maisons mitoyennes par un arrosage intensif. La circulation est gravement perturbée pendant tout l'après-midi. Les dégâts sont estimés à 7 MF. N° 3636 - 17/5/1992- 78 - POISSY 51.6 - Commerce de gros d'équipements industriels Un incendie se déclare dans un entrepôt de caoutchouc et se propage à 3 sociétés voisines. Des bouteilles de propane explosent. Un énorme panache de fumée noire accompagne des émanations toxiques. Les dégâts matériels sont importants. Des tonnes de joints de caoutchouc sont détruites par les flammes. Les 3 sociétés voisines endommagées par le feu, la chaleur et la fumée. La ville demeure sous un panache de fumée noire 2 heures durant. Les dommages matériels s'élèvent à 2,5 MF. N° 3678 - 6/6/1992- 57 - METZ 51.1 - Intermédiaires du commerce de gros Plusieurs foyers d'incendie (malveillance ?) sont allumés dans d'anciens entrepôts frigorifiques reconvertis en dépôt de meubles et d'appareils électroménagers. Le feu se propage sur 400 des 2 900 m² de l'entrepôt, grâce notamment au calorifugeage des nombreux tuyaux courant dans les anciennes chambres froides. Les pompiers maîtrisent l'incendie en 1 h. Le stock de meubles et l'électroménager est détérioré par l'incendie et les eaux d'extinction. Les dommages matériels sont évalués à 1 MF. Aucune précision n'est donnée quant à une fuite du fluide frigorigène éventuellement encore présent dans les installations de réfrigération. N° 3707 - 10/6/1992- 02 - MARLE 24.2 - Fabrication de produits agrochimiques Un incendie se déclare par temps d'orage dans un stock de produits finis d'une usine de fabrication de produits phytosanitaires. Le feu a pour origine un coup de foudre de forte intensité qui a dépassé les capacités de protection du paratonnerre. Le POI est déclenché et 3 grosses lances (diamètre 70) sont installées à l'intérieur du bâtiment. Les pompiers sont alertés. L'incendie est maîtrisé en 45 min. A la suite de ce sinistre, 10 t de produits ont brûlé et 400 m² d'entrepôt sont détruits. Retenues dans les bassins de rétention, les eaux d'extinction ne provoqueront aucune pollution. Les dommages matériels s'élèvent à 3,5 MF. N° 3669 - 29/6/1992- 59 - HALLUIN 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires A la suite d'un court-circuit dans les installations électriques, un incendie se déclare dans des entrepôts de 1000 m² contenant des matières premières, des pièces fines et des archives. L'incendie s'étend à un atelier de coupe. Les entrepôts et l'atelier de coupe sont détruits.

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N° 3737 - 10/7/1992- 67 - STRASBOURG 25.2 - Transformation des matières plastiques Un feu se déclare à 6 m de hauteur dans un entrepôt de 1 000 m² contenant un stock de coques en mousse de polyuréthane. Malgré le système de protection mis en place par les 50 pompiers mobilisés, l'incendie se propage à un entrepôt voisin appartenant à une société de produits surgelés. Le quartier est fermé pour permettre aux secours d'utiliser l'eau du canal du RHÔNE au RHIN. Le stock de l'usine est détruit. L'entrepôt voisin est fortement endommagé mais ses installations de réfrigération ont été protégées et aucune fuite d'ammoniac n'a été constatée. Les fumées abondantes émises sont dues à la combustion des mousses polyuréthane. Les dommages internes et externes sont respectivement évalués à 19 et 25 MF. Les pertes d'exploitation sont estimées à 32,4 MF. N° 6001 - 1/8/1992- 94 - CRETEIL 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt de produits alimentaires. 150 pompiers interviennent durant 5 h. L'entrepôt est détruit. Les dommages matériels s'élèvent à 18 MF. Il n'y a aucune victime mais 100 000 l d'huiles végétales se sont déversés dans la SEINE et 50 employés sont en chômage technique. N° 3769 - 2/8/1992- 13 - MARSEILLE 10 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt de 3 200 m² sur 4 niveaux. Les bâtiments voisins sont menacés. 9 grosses lances et une lance à mousse ont été mises en oeuvre. L'entrepôt est détruit malgré l'intervention rapide des pompiers. N° 3777 - 9/8/1992- 10 - TROYES 15.8 - Autres industries alimentaires A la suite d'un acte de malveillance, un incendie se déclare dans un entrepôt contenant plusieurs centaines de tonnes de chocolat. Une fumée très envahissante se dégage et du chocolat fondu se répand sur le sol. Les pompiers doivent abattre des murs pour accéder au local en feu et évacuer la fumée. 300 tonnes de chocolat sont détruites. Les pompiers doivent travailler pendant des heures munis d'appareils respiratoires et utiliser des machines de ventilation. 7 pompiers sont intoxiqués. Les dégâts sont estimés à 8 MF. N° 3809 - 25/8/1992- 81 - GRAULHET 51.5 - Commerce de gros de produits intermédiaires non agricoles Un incendie se déclare dans un entrepôt contenant 200 000 l de solvants utilisés pour le traitement des peaux. Il engendre une série d'explosions et produit des flammes de 50 m de haut. De la fumée est visible à plus de 10 km. Des émanations toxiques sont émises dans l'atmosphère et des effluents se déversent dans la rivière LE DADOU. 170 pompiers, dont une CMIC, sont mobilisés. Un périmètre de sécurité de 500 m est mis en place et 5 fermes voisines sont évacuées. Des barrages sont installés sur le ruisseau. 5 000 l de mousse sont répandus sur les cuves. 6 pompiers sont blessés dont 3 grièvement. Les dommages matériels s'élèvent à 1,5 MF. N° 3847 - 2/9/1992- 88 - SAINT-LEONARD 71.3 - Location de machines et équipements Un court circuit provoque un incendie et plusieurs explosions dans l'entrepôt d'une entreprise de location de machines pour le secteur du bâtiment et des travaux publics. Le bâtiment abritait des machines, des bidons d'huile et des bouteilles de gaz. De nombreux débris métalliques sont dispersés aux alentours. Une quarantaine de pompiers et un important matériel sont mobilisés. La circulation est interrompue pendant 2 h. La toiture est détruite. Les dommages sont évalués à 800 KF. N° 5802 - 5/9/1992- ALLEMAGNE - NEUENBURG 51.5 - Commerce de gros de produits intermédiaires non agricoles Un feu de produits oxydants, incluant 18,2 t d'hypochlorite de calcium, se déclare dans l'une des 4 cellules de stockage d'un entrepôt de produits chimiques. Des mesures de protection (rideaux d'eau, refroidissement des murs par ruissellement) sont immédiatement mises en place et permettent d'éviter la propagation des flammes aux autres cellules. Des mesures de concentration en chlore dans l'air ambiant sont réalisées sans résultat. Des vapeurs irritantes se dégageant des eaux d'extinction affectent 4 personnes aux yeux et à la gorge. On déplore également des dégâts matériels internes et des dépôts corrosifs sur des toitures métalliques et des véhicules à l'extérieur du site. N° 3976 - 9/11/1992- 76 - SOTTEVILLE-LES-ROUEN 51.5 - Commerce de gros de produits intermédiaires non agricoles Un feu se déclare dans un entrepôt de 1 000 m² contenant 16 t de lessives, de sucres, de parfums et de colorants. Une épaisse fumée noire est visible à plusieurs dizaines de km à la ronde. D'importants moyens sont mobilisés (cellule d'assistance respiratoire, C.M.I.C.). L'écoulement des eaux d'extinction (420 m³/h) est surveillé pour pallier à tout risque de pollution. L'entrepôt et son contenu sont détruits, les dommages matériels et les pertes d'exploitation sont respectivement évaluées à 14 et 3 MF. N° 4131 - 10/11/1992- 24 - FOSSEMAGNE 01.4 - Services annexes à l'agriculture Un incendie se déclare dans un entrepôt réservé à l'emballage et au conditionnement de fruits frais. Une lourde fumée noire s'en dégage. 18 pompiers restent sur les lieux pendant plusieurs heures. 1 000 m² du bâtiment et 600 t de matières premières sont détruits. L'ensemble des structures du bâtiment est inutilisable. N° 4229 - 10/1/1993- 57 - HAUCONCOURT 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires Un incendie se déclare dans un entrepôt de 4000 m² abritant les matières premières de 2 sociétés spécialisées l'une dans le papier peint et l'autre dans le brochage et la reliure. De flammes intenses accompagnées d'une épaisse fumée se dégagent du bâtiment. Malgré d'importants moyens les entrepôts sont détruits. Le coût de l'accident s'élève à 77 MF. N° 4250 - 15/1/1993- 14 - SAINT-MANVIEU-NORREY 24.6 - Fabrication d'autres produits chimiques Un incendie se déclare dans un entrepôt de 1 000 m² abritant 300 tonnes de produits lubrifiants ainsi que des emballages en polyéthylène et des cartons. 40 pompiers interviennent. Un énorme panache de fumée est visible à des km à la ronde et les flammes atteignent une dizaine de mètres de hauteur. La voie ferrée voisine est menacée. Le courant est coupé et les pompages d'eau sont interrompus dans le secteur. Un périmètre de sécurité est mis en place.

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N° 4361 - 3/3/1993- 45 - SAINT-PRYVE-SAINT-MESMIN 31.5 - Fabrication de lampes et d'appareils d'éclairage Dans une société spécialisée dans la fabrication d'appareillages électriques, un incendie se déclare dans un bâtiment de 600 m² servant à la fois d'entrepôt et d'atelier d'assemblage d'interrupteurs et prises de courant. Des fumées toxiques conduisent à évacuer plusieurs riverains. L'atelier est détruit malgré l'intervention des pompiers. Les dommages sont évalués à 4,9 MF. N° 4422 - 9/4/1993- 75 - PARIS-17E__ARRONDISSEMENT 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans les entrepôts d'une société de transport occupant une superficie de 5 000 m². Environ 120 pompiers et d'importants moyens d'intervention sont mobilisés. Les dégâts sont évalués à 22,5 MF. N° 4437 - 29/4/1993- 93 - Le BOURGET 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un stock de matériels divers entreposé dans un local de 5 000 m² d'une société de transports internationaux. D'importants moyens d'intervention sont mis en oeuvre. L'incendie est circonscrit en 1h30. 2 500 m² d'entrepôt sont détruits et un magasinier est légèrement intoxiqué par les émanations. Les dégâts sont estimés à 37 millions de francs. La circulation sera coupée pendant 1 h sur l'autoroute A1 et la nationale N°2. N° 4597 - 8/7/1993- 06 - CARROS 51.1 - Intermédiaires du commerce de gros Un incendie suivi d'explosions se déclare dans l'entrepôt de 5 600 m² d'une société spécialisée dans la bimbeloterie, les meubles en rotin et figurines en bois et plastique et abritant les archives de deux autres sociétés. L'entrepôt et son contenu sont détruits par des flammes de 30 m de hauteur. Les pompiers restent mobilisés toute la nuit pour éviter la propagation de l'incendie. Le coût de l'accident est évalué à 31 MF. N° 5952 - 13/7/1993- BULGARIE - PLOVDIV 24.4 - Industrie pharmaceutique Un incendie se déclare dans l'un des entrepôts de produits finis d'une usine pharmaceutique. Un nuage de fumées contenant une centaine de substances toxiques identifiés (produits halogénés, nitrés, phosgène, phénol, HCN) se forme sur une surface de 0,2 km². Les employés d'entreprises voisines et les riverains sont évacués. Des conditions météorologiques favorables (vent de 7 à 10 m/s) permettent de disperser le nuage sans faire de victimes graves. Cependant, 2 employés, 2 pompiers et 2 enfants riverains sont hospitalisés 24 h. L'incendie est éteint en 5 h 30. Un entrepôt spécifique est construit pour abriter les déchets toxiques triés des décombres. Surveillées pendant l'intervention, les eaux de surface ne sont pas signalées affectées. N° 4599 - 15/7/1993- 76 - ROUEN 63.4 - Organisation du transport de fret Un incendie se déclare dans un entrepôt de 3 700 m² contenant des caisses, des cartons et fûts de produits alimentaires, du matériel électrique et des meubles. 40 pompiers maîtrisent rapidement l'incendie en raison de la présence d'un mur coupe-feu. Toutefois les dégâts matériels sont importants. La structure métallique du toit est détruite, les marchandises sont endommagées par les eaux d'extinction et la chute d'éléments de la charpente. N° 4608 - 27/7/1993- 91 - EVRY 22.2 - Imprimerie Un incendie d'origine indéterminée se déclare dans les entrepôts d'une imprimerie. Il provoque une série d'explosions accompagnées par des flammes de plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Plus de 60 pompiers interviennent mais ne peuvent contenir le sinistre. L'entrepôt abritant les stocks de papier est détruit, ainsi que le laboratoire photographique, l'atelier des rotatives et celui de scannérisation des photos. Les dégâts sont estimés à 90 MF, les pertes d'exploitation à 50 MF. N° 4669 - 20/8/1993- 92 - NANTERRE 60.2 - Transports urbains et routiers Un incendie se déclare dans les entrepôts d'une entreprise de transport, stockant notamment des aérosols. Le feu se propage à 10 sociétés voisines représentant une superficie totale de 2500 m². Environ 150 pompiers sont mobilisés. Les locaux, le matériel de bureau, les archives et autres documents sont totalement détruits. Deux pompiers sont légèrement blessés. N° 4689 - 20/8/1993- 87 - LIMOGES 32.2 - Fabrication d'appareils d'émission et de transmission Un incendie se déclare dans un entrepôt de 35 000 m² contenant du matériel téléphonique. De nombreuses explosions retentissent. Pendant plusieurs heures, une énorme colonne de fumée visible à 30 km à la ronde se dégage. Des difficultés de circulation apparaissent. L'intervention mobilise 60 pompiers. Deux personnes sont blessées et 50% du bâtiment est détruit (dommages évalués à 100 MF). N° 4691 - 22/8/1993- 51 - FAGNIERES 70.2 - Location de biens immobiliers Un feu d'origine criminelle se déclare dans quelques palettes de bois stockées à l'extérieur des entrepôts d'une entreprise. Attisé par un vent d'une violence exceptionnelle, il se propage à l'ensemble des bâtiments longs d'une centaine de mètres et contenant de nombreux matériaux inflammables : peintures, moquettes... Une épaisse fumée âcre se dégage et rend l'accès difficile aux 20 pompiers mobilisés sur place. Les riverains du quartier sont évacués. Les entrepôts sont totalement détruits. N° 4671 - 24/8/1993- 32 - MIRANDE 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires Un incendie détruit 10 000 m² d'entrepôts où sont stockés des produits d'équipements grand public. 60 pompiers sont mobilisés sur ce sinistre dont l'origine accidentelle pourrait être liée à une explosion dans un bâtiment de stockage de matériel d'emballage et de conditionnement hautement inflammable situé à proximité (effet domino). Un pompier est légèrement blessé mais aucune victime n'est à déplorer parmi les 40 salariés de l'établissement présents lors du sinistre. Les dégâts sont estimés à 120 millions de francs.

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N° 4783 - 31/8/1993- 41 - CORMENON 34.2 - Fabrication de carrosseries et remorques Un entrepôt de 18000 m² d'une entreprise fabricant des mobiliers de jardin est détruit par un incendie. Une grosse lance et 11 petites lances ont été mises en oeuvre. L'atelier de production est préservé. Le coût de l'accident s'élève à 60 MF. N° 4718 - 31/10/1993- 78 - ELANCOURT 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires Un incendie se déclare dans un entrepôt de 750 m² contenant des compresses, des pansements et des bandages divers. Malgré l'intervention d'une soixantaine de pompiers l'entrepôt est totalement détruit. N° 4863 - 17/11/1993- 47 - AIGUILLON 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires Un incendie se produit dans l'entrepôt de 700 m² d'une entreprise spécialisée dans la commercialisation de produits de droguerie. La combustion des matières plastiques, bombes aérosols et papiers provoque un épais dégagement de fumée. 40 pompiers et une douzaine d'engins interviennent. Un périmètre de sécurité est établi et l'incendie est circonscrit en 3 heures environ. L'entrepôt et la totalité des stocks sont détruits. La circulation est fortement perturbée par le dégagement de fumée. N° 5506 - 23/6/1994- 91 - EVRY 24.3 - Fabrication de peintures et vernis Un incendie détruit un entrepôt de 2 300 m² appartenant à une entreprise spécialisée dans la fabrication de peintures et solvants. 95 000 l de liquides inflammables (vernis, peintures, pâtes à bois, etc.), conditionnés en fûts de 0,75 à 5 l sont détruits. Un hôtel situé à proximité est évacué durant les trois heures d'intervention des pompiers. Les bâtiments administratifs de 600 m² sont préservés. Les dommages matériels et les pertes de production s'élèvent à 21 MF. N° 5771 - 12/7/1994- ALLEMAGNE - GELSENKIRCHEN 21.1 - Fabrication de pâte à papier, de papier et de carton La focalisation des rayons du soleil au travers des verrières d'un entrepôt serait à l'origine de l'incendie d'un important stock de papier pendant une période de canicule exceptionnelle (34°C). Plus d'une centaine de pompiers lutte toute la nuit avant de pouvoir maîtriser les flammes. Le feu ne fait aucune victime. N° 5892 - 7/9/1994- 69 - CHAZAY-D'AZERGUES 25.2 - Transformation des matières plastiques Un incendie se déclare dans un entrepôt de stockage de rouleaux de polyéthylène et de liège de 600 m² appartenant à une entreprise spécialisée dans la fabrication de capsules en plastique. Plus de 50 pompiers évitent que l'incendie ne se propage à l'ensemble du bâtiment. Malgré une fumée abondante, ils préservent de l'explosion 2 cuves de propane. Un pompier, légèrement blessé au pied et 2 employés intoxiqués sont hospitalisés. Les outils de production ne sont pas touchés mais 3 semaines de production sont détruites. Les 45 employés de l'entreprise peuvent reprendre leur activité. Une analyse des eaux d'extinction ne révèle pas de pollution particulière. Les dégâts matériels internes et les pertes de production s'élèvent à 16 MF. N° 13342 - 7/9/1994- ALLEMAGNE - BAD BREISIG 24.7 - Fabrication de fibres artificielles ou synthétiques Sur un site de production de polyuréthane, un bloc de mousse découpé et acheminé par une bande transporteuse vers un stockage de mûrissement, prend feu. Le feu menaçant un hangar, les pompiers et le personnel évacuent les matières premières dans une autre usine de la firme. Mais les opérations d'extinction menées par les pompiers n'empêchent pas la propagation du feu au hangar. L'autoroute proche de l'usine est fermée pendant 2 h. Le hangar de stockage, deux entrepôts et 20 t de produits dérivés du polyuréthane sont brûlés. Les dommages s'élèvent à 4,5 M DM. Une entreprise de nettoyage industriel pompe les eaux d'extinction provenant de l'installation de moussage. Une charge électrostatique provenant de la foudre serait à l'origine du sinistre. N° 5930 - 7/10/1994- 85 - L'ILE-D'ELLE 21.2 - Fabrication d'articles en papier ou en carton Un incendie se déclare vers 6h15 dans un entrepôt en charpente et bardage métallique rempli à 100 % de cartonnage et de plateaux en fibres moulées destinées au conditionnement de fruits et d'œufs, emballés à chaud dans un film plastique. Poussées par un fort vent, les flammes se propagent rapidement à 2 autres entrepôts malgré les efforts de 70 pompiers. Quinze véhicules sont mobilisés. Des travaux routiers à proximité ayant mis le réseau d'extinction d'incendie hors service, l'eau est puisée dans un canal proche. Le feu est maîtrisé en 4 heures. Les entrepôts sont détruits mais les ateliers de production et les bureaux sont préservés. N° 5938 - 11/10/1994- 13 - TARASCON 25.2 - Transformation des matières plastiques Un incendie détruit un bâtiment de 2 400 m², non recoupé et sans exutoire en toiture, abritant 6 000 m³ de barquettes en polystyrène expansé et de sachets de polyéthylène. L'intervention dure 9 h. Une pollution de la nappe par du chrome (pigment) est redoutée. Les dommages sont évalués à 14 MF. Le dispositif d'extinction sprinkler installé en réseau unique sous toiture en 84, n'est pas adapté à la catégorie de risques (risques très dangereux B3 au lieu de B4). Vérifié périodiquement par un organisme tiers mais non certifié conforme (N 1), il sera inefficace lors de l'incendie. La hauteur de stockage atteignait 6,30 m alors qu'elle n'aurait pas dû dépasser 4,30 m compte tenu de la nature du réseau d'extinction. L'entrepôt sera reconstruit aux normes. N° 5963 - 10/11/1994- 26 - SAINT-RAMBERT-D'ALBON 37.2 - Récupération de matières non métalliques recyclables Un incendie détruit un entrepôt de 500 m² contenant 80 t de ballots et de déchets de tissus d'une entreprise de triage de tissus. Les pompiers font appel à des renforts afin de maîtriser le sinistre attisé par l'éclatement des bouteilles de gaz alimentant des chariots élévateurs. Le feu est maîtrisé en 7,5 heures. Les dégâts sont évalués à 3 MF. N° 5966 - 10/11/1994- 61 - FLERS 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit trois entrepôts situés dans le même corps de bâtiment. L'un contenait des cosmétiques, l'autre des meubles et le troisième des produits de couverture. En 2 heures, les 5 000 m² de l'ancienne usine de tissage sont ravagés malgré l'intervention de 120 pompiers. Trois d'entre eux sont blessés et quelques voitures stationnées à proximité du site sont endommagées. Un musée attenant aux entrepôts a pu être préservé ainsi que les meubles qui ont été évacués de l'un des locaux.

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N° 6024 - 14/11/1994- 69 - SAINT-GENIS-LAVAL 28.1 - Fabrication d'éléments en métal pour la construction Un incendie détruit un entrepôt de 3 000 m² contenant plusieurs t de matériaux d'isolation de chambres froides. La combustion de polystyrène et de polyuréthane provoque la formation d'une épaisse fumée toxique et pénalise l'intervention des pompiers. Initié par plusieurs foyers distincts, l'incendie peut être d'origine malveillante. N° 6185 - 27/12/1994- 93 - AUBERVILLIERS 25.2 - Transformation des matières plastiques Un incendie ravage les 3 étages d'une fabrique d'articles en plastique de 2 000 m² L'intervention est conduite par 130 pompiers. 3 personnes (dont 1 pompier) sont légèrement brûlées et hospitalisées. Une épaisse fumée toxique se dégage. Cinq bouteilles d'acétylène explosent. Trois immeubles sont évacués par sécurité. Un périmètre de sécurité de 200 m est établi. L'origine de l'accident est un dégagement d'étincelles par une meuleuse. L'entrepôt atelier sera reconstruit. Les dommages matériels internes s'élèvent à 9 MF. N° 6100 - 9/1/1995- 75 - PARIS - 3E ARRONDISSEMENT 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit un entrepôt de tissus synthétiques de 1000 m² situé au sous-sol d'un bâtiment de deux étages et un important panache de fumée noire se dégage. Les deux immeubles contigus de 5 étages sont évacués, soit 60 riverains. L'intervention est conduite par 140 pompiers. Deux d'entre eux sont légèrement intoxiqués. Le feu est maîtrisé en 6 heures. Les dégâts s'élèvent à 31,35 MF. N° 6561 - 21/2/1995- 38 - GRANIEU 25.2 - Transformation des matières plastiques Durant l'heure du repas, un feu se déclare dans une entreprise de transformation de matières plastiques. L'incendie embrase en 15 min les 4 000 m² de bâtiments dont 2 500 m² d'entrepôts de produits finis. Une colonne de fumée noire est visible à 30 km. L'intervention mobilise 50 pompiers, les entreprises voisines sont préservées. Des mesures effectuées sur le chlore et l'acide cyanhydrique sont négatives, mais 12 ppm d'ammoniac sont mesurées sur les lieux (1 ppm à 50 m). La nappe phréatique n'est pas polluée. Les 17 employés de l'établissement sont mis en chômage technique. Les dégâts s'élèvent à 20 MF. N° 8554 - 28/2/1995- ETATS UNIS - WATERLOO 21.1 - Fabrication de pâte à papier, de papier et de carton Un incendie se déclare dans un entrepôt métallique abritant 1000 rouleaux de papier et carton. Le feu prend naissance à bord d'un chariot élévateur et se propage jusqu'à un réservoir de propane qui explose. L'extérieur métallique de l'entrepôt empêche les pompiers d'atteindre la zone du sinistre. Un mur s'effondre. Les flammes sont refoulées avant qu'elles n'atteignent les bureaux de l'entreprise. Un quart de l'établissement est détruit. Les dégâts s'élèvent à 15 MF. L'incendie est maîtrisé en 6 h mais pour éteindre les braises dans les rouleaux de papier, il faudra plusieurs jours. N° 8447 - 9/3/1995- ITALIE - GIUSSANO 25.2 - Transformation des matières plastiques Un incendie se déclare dans un entrepôt de produits plastiques finis. Le veilleur de nuit donne l'alerte à 3h15. En plus des pompiers, 59 personnes de l'USL interviennent. Au matin la situation est maîtrisée mais la lutte se poursuit jusqu'au 13 mars. 3500 tonnes de polypropylène et de polyéthylène ont brûlé en provoquant une fumée dense et âcre. Les maires des 5 communes ont avisé la population et ont demandé que les personnes âgées et les enfants ne sortent pas. 3700 m² de locaux sont détruits. L'activité de l'entreprise est suspendue. Les dommages s'élèvent à 15 MF (5 milliards de lires) N° 6790 - 10/3/1995- 63 - AULNAT 25.1 - Industrie du caoutchouc Un incendie ravage un entrepôt de stockage de matières caoutchouteuses (matières premières et produits finis). Seul dans l'entrepôt, un employé conditionne sous film plastique thermorétractable des palettes de sacs de 20 kg de poudrette de caoutchouc en utilisant un bec à flamme alimenté par une bouteille de propane de 35 kg. A la suite d'un retour de flamme, l'ouvrier lâche le bec qui initie l'incendie. Ne pouvant être éteint par l'employé, le feu prend rapidement de l'ampleur et la bouteille de gaz éclate. Les pompiers arrivent rapidement et maîtrisent l'incendie après 3h45 d'intervention. L'employé n'est brûlé que légèrement au visage et aucune pollution notable d'un ruisseau voisin n'est constatée. N° 6778 - 27/3/1995- 44 - CHATEAUBRIANT 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt de stockage. 250 m³ de mousse de polyuréthanne sont détruites. Pendant la durée de l'intervention et par mesure de sécurité, 1 500 personnes se confinent. Une CMIC intervient sur les lieux. N° 7303 - 2/4/1995- 77 - EMERAINVILLE 63.1 - Manutention et entreposage Pour la deuxième fois en moins de 6 mois, un incendie criminel détruit le dépôt de palettes d'une fabrique alimentaire. Les spinklers installés sur les murs des façades ont permis de circonscrire l'incendie avant qu'il ne se propage. Une enquête de gendarmerie est ouverte car le sinistre intervient le lendemain d'une tentative de cambriolage déjoué par les services de sécurité de l'entreprise. N° 6832 - 15/4/1995- 74 - SEVRIER 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt de 4 000 m² où sont stockés des articles de sport et des matériaux de construction. Une salle de sport attenante est évacuée. Le feu est circonscrit en 9 heures. N° 6867 - 18/4/1995- 60 - Le MEUX 74.8 - Services divers fournis principalement aux entreprises Un incendie détruit un entrepôt de 6 000 m² associé à une entreprise de sur-emballage de produits cosmétiques contenant des générateurs d'aérosol. Cent personnes sont au chômage technique. Le feu est survenu dans un camion en cours de chargement et s'est très vite propagé. Le coût de l'accident s'élève à 41 MF.

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N° 8376 - 2/5/1995- ITALIE - ALBAIRATE 51.7 - Autres commerces de gros Un incendie se déclare dans un entrepôt contenant des matières plastiques et des détergents ; il est éteint avec de l'eau et de la neige carbonique. Les eaux d'extinction se déversent dans un canal proche. La pollution gagne les canaux d'irrigation les étangs proches en formant une épaisse couche d'écume. La mortalité piscicole et de batraciens est importante. Les techniciens du bureau de l'hygiène et de l'environnement interviennent. N° 12083 - 24/6/1995- ETATS UNIS - HOUSTON 63.1 - Manutention et entreposage Un feu se déclare dans un entrepôt de matières plastiques, de fûts de liquides inflammables et de pesticides de 14 000 m². Deux entrepôts voisins sont menacés ; 200 pompiers et 60 véhicules sont sur place. Une explosion est redoutée. Le panache de fumée vertical commence à se coucher sous le vent. Personnel et véhicules sont évacués du site ainsi qu'une centaine de riverains. Le feu est toujours violent, il est décidé de laisser brûler. Des gaz de pyrolyse sont émis (HCl, HCN, C6H6, HC, As...). L'extinction est effectuée le lendemain. Une surveillance des feux couvant est assurée. L'incendie repart 15 jours plus tard et gagne l'entrepôt voisin. Nouvelle reprise 1 mois plus tard. La population réagit. Une enquête fédérale est diligentée. N° 6366 - 29/6/1995- 93 - PANTIN 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit 3 500 m² d'un entrepôt de stands d'exposition d'une superficie de 6 500 m² abritant des biens manufacturés. Sous l'effet de la chaleur, 5 bouteilles d'acétylène explosent et des poutres de béton s'effondrent. Un périmètre de sécurité est mis en place. De gros moyens sont mis en oeuvre pour circonscrire le feu. 4 pompiers sont légèrement blessés au cours de l'intervention. Les dommages matériels s'élèvent à 63,8 MF et les pertes de production à 2,3 MF. N° 7138 - 4/7/1995- 13 - EYGUIERES 24.6 - Fabrication d'autres produits chimiques Dans un entrepôt, un incendie se déclare sur un bac de 2,5 m³ contenant du lubrifiant. Malgré d'importants moyens mis en oeuvre, le feu n'est pas maîtrisé et plus de 2h après, un boil-over survient. Une boule de feu projetant le liquide visqueux roule au plafond. 3 pompiers sont plus ou moins sérieusement brûlés. Les gaz imbrûlés flashent et embrasent tout l'entrepôt. Le feu est éteint en 5h (utilisation de lances à mousse). Un supermarché et 6 villas sont évacuées. La circulation est interrompue. Le pompage des eaux d'extinction mêlées d'huile (25 m³), la pose de barrages flottants et l'engagement d'une cellule antipollution évitent une pollution des eaux. A posteriori, l'eau accumulée en fond de bac semble provenir d'une canalisation PVC fondue. N° 7140 - 11/7/1995- 94 - RUNGIS 51.3 - Commerce de gros de produits alimentaires Un incendie embrase 6 000 m² d'un entrepôt de viande porcine du marché d'intérêt national et détruit 3 entreprises ; une autre est gravement atteinte. Les installations de réfrigération (fréon) sont détruites (explosion des équipements pris dans le feu) ou gravement endommagées. Le feu s'est propagé rapidement par les gaines de ventilation et les faux-plafonds. Un employé et 2 pompiers sont légèrement intoxiqués. L'imprudence d'un fumeur ou une défaillance électrique (travaux) pourraient être à l'origine du sinistre. Une société extérieure vidange le frigorigène (25 kg sur 2 t) restant sur l'une des installations endommagées. Le fréon a brûlé en grande partie et des vandales ont saccagé une partie des installations pour récupérer du cuivre. N° 7216 - 25/7/1995- 69 - FEYZIN 63.1 - Manutention et entreposage Dans un entrepôt de palettes, l'incinération de palettes en bois provoque l'explosion d'une bouteille de gaz. L'incendie se répand au stock et provoque un immense brasier. L'intervention des pompiers est difficile du fait de l'éloignement des bornes d'incendie. Ils se rendent néanmoins maîtres du sinistre. Les dégâts matériels sont considérables. N° 7221 - 28/7/1995- 93 - Le BOURGET 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires Un incendie détruit un entrepôt de 6 000 m² contenant diverses marchandises. Le réseau ferroviaire situé à proximité, est fermé à toute circulation durant l'intervention. N° 8384 - 31/7/1995- ETATS UNIS - BROOKLYN 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt abritant 500 caisses de gants chirurgicaux. Cet accident est dû à un polymère du gant qui, sous forte température, s'enflamme. Les pompiers maîtrisent l'incendie en 15 h. Des tests démontrent que seule cette marque de gants, fabriqués en chine et importés sous une marque américaine, peut subir une combustion spontanée. N° 7422 - 3/9/1995- 35 - RENNES 63.1 - Manutention et entreposage Un feu se déclare dans un entrepôt frigorifique de 5 000 m³, désaffecté et non utilisé depuis une quinzaine d'années. L'incendie se propage rapidement compte tenu des matériaux présents (palettes en bois et isolation des chambres froides). Les installations de réfrigération (FREON 22 KW) avaient été démantelées bien avant le sinistre. Un acte criminel est suspecté et une enquête de gendarmerie est ouverte. N° 7525 - 11/10/1995- 95 - ROISSY-EN-FRANCE 63.2 - Gestion d'infrastructures de transports Dans la zone de fret d'un aéroport, un incendie ravage un entrepôt d'une superficie de 5 000 m² abritant de l'électroménager, du matériel informatique, hifi-vidéo et des vêtements d'artistes. Cinq personnes choquées sont hospitalisées. Une partie des eaux d'extinction collectées dans une rétention présentent un pH basique = 10. Elles sont pompées et éliminées en centre de traitement. L'autre partie est évacuée dans le réseau d'eau pluviale. D'importants moyens sont mis en place pour circonscrire le feu : 19 grosses lances. Le responsable a loué immédiatement des cellules de stockage évitant la mise en chômage technique des employés.

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N° 8638 - 15/10/1995- NOUVELLE ZELANDE - INVERCARGILL YY.0 - Activité indéterminée Un incendie, d'origine criminelle, se produit dans un entrepôt. Plus de la moitié des pompiers de la ville combattent le feu pendant 3h. Les fumées toxiques sont dispersées grâce à un vent fort et à la pluie, ce qui évite l'évacuation de la zone. 8 pompiers, souffrant d'éruption cutanée et de nausées, sont conduits à l'hôpital. L'entrepôt de 2500 m² et tout ce qui se trouve à l'intérieur sont détruits. L'entrepôt était utilisé par plusieurs locataires dont les pertes pour chacun sont élevées. Les dégâts sont estimés à 2 M$ (6.8 MF). N° 7654 - 7/11/1995- 93 - Le BLANC-MESNIL 63.1 - Manutention et entreposage Un gigantesque incendie ravage 3 000 m² des 10 000 m² d'un entrepôt abritant des appareils électroménagers. D'importants moyens sont mis en oeuvre pour circonscrire le feu ; 100 personnes sont évacuées. Les dommages sont évalués à 69 MF. N° 7839 - 16/11/1995- 90 - TREVENANS 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie ravage un entrepôt de 900 m² abritant des sapins synthétiques, boules et guirlandes de Noël. Sous l'effet de la chaleur, la charpente métallique s'affaisse sur le foyer rendant l'intervention très délicate. Plusieurs bouteilles de gaz explosent. 90 pompiers munis de 3 grosses lances et 3 petites lances interviennent. Une épaisse fumée chlorée émanant des matières synthétiques se dégage. Les dommages sont considérables. N° 7781 - 1/12/1995- 93 - AUBERVILLIERS 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie ravage 3 600 m² d'un entrepôt de quatre niveaux de 5 600 m² au sol. D'importants moyens sont mis en oeuvre pour circonscrire le feu : 34 grosses lances. N° 7875 - 14/12/1995- 93 - Le BLANC-MESNIL 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie ravage deux entrepôts d'une superficie de 250 m² chacun abritant des pneumatiques et des tissus d'ameublement. Un entrepôt contiguë de 1 700 m² est partiellement touché. 8 personnes sont mises en chômage technique. D'importants moyens sont mis en oeuvre pour circonscrire le feu: 12 grosses lances. N° 7905 - 17/12/1995- 83 - La FARLEDE 60.2 - Transports urbains et routiers Un incendie ravage un entrepôt de garde-meubles d'une superficie de 2 000 m². Deux pompiers sont sérieusement blessés au cours de l'intervention. D'importants moyens sont mis en oeuvre pour circonscrire le feu en 4 h : 3 lances canon, 9 grosses lances et 5 petites. Malgré l'intervention de plus de 50 pompiers, la totalité du bâtiment est détruit, la charpente métallique s'étant effondrée sous l'intensité de l'incendie. Les dégâts sont estimés à plus de 10 MF. N° 8171 - 19/2/1996- 37 - LANGEAIS 25.2 - Transformation des matières plastiques Un feu se déclare à 7 h dans l'entrepôt d'une usine de plasturgie. Le bâtiment s'embrase en 15 mn en émettant une abondante fumée. Le personnel et 30 habitations (80 personnes) sont évacués. Les eaux d'extinction non confinées sont traitées par une station en aval. Une CMIC effectue des analyses air/eau. Le sinistre qui a peu de conséquences sur l'environnement (tests HCl/HCN négatifs dans l'air, pH de l'eau normal) est maîtrisé à 9 h (60 pompiers). Les riverains regagnent leurs domiciles à 12 h. Le bâtiment de 4 000 m², dépourvu d'équipements de chauffage et d'extinction automatique, et 200 t de produits finis en matières plastiques non chlorées sont détruits (dommages 20 MF / pertes d'exploitation 2 MF). Les activités reprennent le jour même. N° 8220 - 25/2/1996- 93 - SAINT-OUEN 63.1 - Manutention et entreposage Un violent incendie d'origine inconnue se déclare dans un entrepôt d'outillage. De nombreuses bouteilles d'acétylène, d'oxygène et de bombes aérosols explosent. L'intervention mobilise 140 pompiers de 12 casernes. Ces derniers parviennent à éviter que le feu ne se propage à d'autres entrepôts contigus; 2 pompiers sont légèrement blessés. Le coût de l'accident s'élève à 12 MF (2 000 m² d'entrepôts détruits). N° 11164 - 27/2/1996- 93 - Le BLANC-MESNIL 63.1 - Manutention et entreposage Un violent incendie détruit les deux tiers d'un entrepôt de tissus de 5 000 m². Des travaux par points chauds effectués par des ouvriers d'une entreprise extérieure sont à l'origine de cet accident. Les dégâts s'élèvent à 50 MF. N° 8673 - 24/4/1996- 57 - RUSSANGE 60.2 - Transports urbains et routiers Sur le site d'une entreprise de transport, un spectaculaire incendie attisé par un vent violent détruit un stock de palettes en polyéthylène. Un employé brûlait des détritus sur un amas voisin, lorsqu'une bourrasque a projeté quelques particules en feu sur le stock de palettes. Une épaisse fumée nauséabonde mais non toxique est visible à plusieurs kilomètres. Bien qu'à l'origine de l'incendie, les rafales de vent ont éloigné les flammes non seulement des camions stationnés à proximité mais surtout des entrepôts abritant de nombreuses bouteilles de gaz et rouleaux plastiques. Cet accident n'aura aucun effet pour les 15 employés. N° 8624 - 26/4/1996- 95 - GONESSE 21.2 - Fabrication d'articles en papier ou en carton Dans une cartonnerie, un incendie détruit l'entrepôt de 500 m². Le feu se propage à une charcuterie industrielle mitoyenne et endommage sa toiture. L'origine de cet accident est un court circuit. Quarante pompiers interviennent avec d'importants moyens et circonscrivent le feu en trois heures. Les dommages matériels s'élèvent à 3,3 MF. N° 8647 - 29/4/1996- 91 - MASSY 24.5 - Fabrication de savons, de parfums et de produits d'entretien Un feu se déclare dans une fabrique de cosmétiques. Alimenté par des huiles et de la cire contenues dans des bacs, ainsi que par les produits conditionnés en flacons plastiques, l'incendie détruit l'entrepôt et les ateliers de production de 1 000 m². Les dommages matériels et les pertes d'exploitation s'élèvent à 20 MF.

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N° 8983 - 30/5/1996- 51 - AY 17.5 - Autres industries textiles Un incendie d'origine criminelle localisé simultanément en 2 foyers distincts détruit l'entrepôt d'une usine textile de 1 000 m² abritant du tissu et de la moquette. L'alerte est donnée par un employé. La bouteille de gaz d'un chariot élévateur explose et projette un morceau de bardage métallique à 30 m. Des solvants et encres d'imprimerie également présents alimentent le feu. Le POI est déclenché au bout d'une heure. Une CMIC intervient. Une 2ème explosion d'origine inconnue se produit 4 h plus tard. Un pompier et un employé sont légèrement intoxiqués. Les eaux d'extinction sont retenues dans une cuvette de rétention. L'accès au site est interdit devant le risque d'éboulement des murs et de la charpente. Des analyses air-eau sont effectuées. N° 9154 - 14/6/1996- 49 - ANGERS 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires Un violent incendie se déclare dans l'entrepôt d'un grossiste de 2 500 m² abritant 50 t de peinture et vernis, du papier peint et de la moquette. Sous l'effet de la chaleur, l'armature métallique fond et s'effondre. Le feu se propage et détruit le garage d'un particulier. Un panache de fumée est visible à 30 km. Les secours mettent en place un périmètre de sécurité. En 45 min, 50 pompiers maîtrisent le feu. L'extinction est obtenue au bout de 2 h. Des barrages flottants sont installés dans les égouts pour éviter une pollution par les eaux d'extinction. Aucune victime n'est à déplorer. Les dommages matériels s'élèvent à 11,5 MF et les pertes d'exploitation à 3 MF et 15 employés sont mis en chômage technique. N° 9282 - 17/6/1996- 75 - PARIS-17° 60.1 - Transports ferroviaires Un violent incendie d'origine inconnue se déclare dans un entrepôt de 3 000 m² abritant des fruits et légumes et des meubles. Une épaisse fumée noire se dégage. D'importants moyens sont mis en oeuvre par les 80 pompiers pour circonscrire le feu. La charpente en bois s'effondre ; 3 pompiers se retrouvent bloqués sous les décombres. Un pompier est grièvement blessé, les deux autres légèrement. La moitié de l'établissement est détruit. La ligne SNCF située à proximité est interrompue durant l'intervention (3 heures). N° 9622 - 17/7/1996- 60 - CREPY-EN-VALOIS 36.6 - Autres industries diverses Un incendie détruit un entrepôt de 5 000 m² contenant des balais et brosses. Les dommages matériels et les pertes de production s'élèvent à 20,1 MF. N° 9677 - 6/8/1996- 54 - HEILLECOURT 51.5 - Commerce de gros de produits intermédiaires non agricoles Une explosion a lieu dans un dépôt de produits agricoles. Un incendie et d'autres explosions détruisent 2 des 3 entrepôts du site (5 000 m²). Des missiles sont projetés à 100 m de haut. La population de 5 communes sous le vent se confine par sécurité. Le feu est éteint en 3 h. Le directeur et 5 pompiers sont légèrement intoxiqués, 4 autres sont blessés. La MEURTHE et la MOSELLE sont polluées (hydrocarbures, organo-phosphorés, pesticides) ; baignade, pêche et consommation de légumes sont interdites. Des captages sont surveillés et 1 t de poissons morts est récupérée. 1 000 m³ d'eau, 1 000 m³ de résidus solides et 2 000 m3 de terres seront évacués (coût du sinistre 70 à 80 MF). Le feu a pris sur un sac de 25 kg du stock de 15 t de chlorate de soude. N° 9718 - 8/8/1996- 92 - GENNEVILLIERS 63.4 - Organisation du transport de fret Sur une plate-forme de répartition de denrées alimentaires de 5 000 m² comprenant un entrepôt frigorifique, un feu se déclare à 23h15 sur le groupe froid d'une remorque réfrigérée à quai. Il ne peut être maîtrisé avec des extincteurs à eau pulvérisée et à poudre. Alertés 8 mn plus tard, les pompiers interviennent rapidement (4 mn). Le feu se propage entre 2 remorques, les RIA et des lances sont établis dans le dépôt. A 23h45, une explosion et une inflammation généralisée en partie haute de l'entrepôt se produisent (fumées/gaz ayant pénétré par le plafond des sas ?). Le sinistre est maîtrisé à 2h00 (26 lances dont 17 grosses). Le dépôt, les unités de réfrigération (1,2 t de R22) et 45 camions sont détruits. Les dommages matériels sont évalués à 40 MF et les pertes d'exploitation à 30 MF. N° 9926 - 1/9/1996- BELGIQUE - BEVEREN 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie ravage un entrepôt de produits de base pour l'industrie des matières plastiques dans lequel étaient stockées 1 500 t de PVC, 1 500 t de retardants bromés, 2 800 t de produits phénolés, ainsi que 380 t de polypropylène et de polyéthylène. Les suies abondantes émises sont déposées jusqu'à 50 km de distance. Des traces de dioxine sont détectées dans le sol. Le feu qui est contrôlé après 4 h d'intervention, couve toujours par endroit 20 jours plus tard. N° 9962 - 24/10/1996- 67 - MARCKOLSHEIM 24.6 - Fabrication d'autres produits chimiques Dans une usine fabriquant des produits pour la photographie, un feu se déclare vers 17h30 dans un entrepôt de 400 m² abritant des produits d'emballages (bois, cartons, palettes) et de petites quantités de substances chimiques (hydroquinone et sulfite de sodium). L'incendie génère une importante fumée noire non toxique. Les autorités allemandes sont alertées. L'incendie est maîtrisé par 60 pompiers après 2 h d'intervention et l'utilisation de 1 500 l d'émulseurs. A titre préventif, des prélèvements sur les eaux d'extinction et l'eau potable de quelques puits sont effectués. L'unité de production est préservée. Aucune victime n'est à déplorer. Les dégâts s'élèvent à 15 MF. N° 10216 - 2/12/1996- 60 - NEUILLY-EN-THELLE 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie d'origine criminelle détruit la partie centrale d'un entrepôt de 4 000 m² abritant des jouets. La présence de murs coupe-feu a permis de sauvegarder le reste du bâtiment et éviter la propagation du feu aux entrepôts voisins. N° 10584 - 10/1/1997- 14 - HEROUVILLE-SAINT-CLAIR 24.2 - Fabrication de produits agrochimiques A la suite d'un acte de malveillance, un incendie se déclare dans l'entrepôt d'une entreprise formulant et conditionnant des produits de dératisation, 9 t de produits solides ou en solution sont concernées. L'alerte est donnée par des riverains et par le dispositif de télésurveillance (bruits suspects) 30 mn après la fermeture de l'établissement. Les secours obstruent les égouts et récupèrent 5 m³ d'eaux d'extinction qui sont analysées et envoyées dans un centre de traitement. La toiture du bâtiment est détruite et les structures métalliques sont déformées. Les dommages matériels sont importants. Les installations ne pourront être remises en service avant 3 mois. L'exploitant dépose une plainte contre X et une enquête judiciaire est ouverte.

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N° 10442 - 25/1/1997- 92 - MONTROUGE 93.0 - Services personnels Un feu se déclare dans l'entrepôt (2 400 m²) d'un atelier spécialisé dans le nettoyage à sec et la restauration des tapis. Malgré une intervention rapide des pompiers dont la caserne est située à 200 m, un bâtiment abritant 10 tapisseries et de nombreuses autres pièces du patrimoine culturel est détruit. Les services d'intervention parviennent à protéger les machines de dégraissage, 2 cuves contenant 6 t de perchloréthylène et les chaudières situées dans un 2ème bâtiment contigu. Du chômage technique est à redouter. Les dommages matériels sont évalués à 40 MF. N° 10596 - 9/2/1997- 22 - SAINT-BRIEUC 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit un entrepôt de 4 600 m² servant à la fabrication de toiles et au stockage de matériel pour artistes peintres (12 000 produits). Le bâtiment, de construction métallique, présente rapidement des déformations interdisant la pénétration des secours. La lutte du feu s'organise de l'extérieur (50 pompiers durant 3 h). La combustion des peintures et autres produits chimiques dégage une épaisse fumée noire. Le voisinage est confiné. Une enquête judiciaire est ouverte sur l'origine du sinistre. N° 10841 - 27/2/1997- 93 - Le BLANC-MESNIL 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit un entrepôt de tissus de 2 500 m². Les secours mettent en oeuvre 23 grosses lances pour maîtriser le sinistre. Deux entrepôts contigus sont endommagés. Les mesures prises lors de l'intervention permettent de protéger un atelier d'essais de bouteilles, situé de l'autre côté de la rue et exploité par une société commercialisant des gaz industriels. Les dommages et les pertes d'exploitation sont évalués à 55,4 MF. N° 11349 - 8/3/1997- ESPAGNE - IGUALADA 51.5 - Commerce de gros de produits intermédiaires non agricoles Un incendie se déclare à l'intérieur d'un entrepôt abritant des fûts d'engrais azoté et soufré. Un épais panache de fumée stagne au-dessus de la ville à cause d'une inversion thermique de l'atmosphère. L'incendie est maîtrisé et éteint en 3h30 notamment en recouvrant les foyers avec de la terre au moyen d'une pelle mécanique. N° 10963 - 9/3/1997- 62 - ANNEZIN 25.2 - Transformation des matières plastiques Dans une usine de transformation de matières plastiques, un incendie d'origine inconnue détruit un entrepôt de 10 250 m² contenant du mobilier de jardin en polypropylène. Les dommages sont évalués à 100 MF. L'Inspection de installations classée constate que l'installation est dépourvue d'autorisation préfectorale. N° 12522 - 9/4/1997- 62 - BETHUNE 36.1 - Fabrication de meubles Un incendie détruit le stock de produits finis d'une usine de fabrication de mobilier de jardin en matière plastique, stock installé sur 2 000 m² en plein air et sur une hauteur de 4 à 6 m. Le feu gagne 2 entrepôts voisins de 4 200 m² chacun. Les ressources en eau sont faibles (plusieurs poteaux incendie sur une canalisation de 80 mm), des points d'eau éloignés sont utilisés. Le feu ne peut être approché à moins de 20 m. Une fumée abondante est émise. Un pompier est intoxiqué. Les riverains sont évacués. L'intervention dure 36 h. Hors dommages matériels, 35 employés sont en chômage technique. Les entrepôts non gardés n'avaient pas de détection incendie. Des riverains auraient perçu des crépitements 1h30 avant que l'alerte ne soit donnée. N° 10971 - 10/4/1997- 93 - NOISY-LE-GRAND 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit 2 entrepôts (7 000 m²). Une partie des eaux d'extinction entraîne le déversement dans la MARNE, via le réseau d'eaux pluviales, de produits d'entretien contenus dans l'un des entrepôts. Trois voies d'autoroute sont neutralisées. Une station de pompage et de production d'eaux potables en aval doit réduire ses prélèvements durant une vingtaine d'heures. Les dégâts s'élèvent à 13,5 MF. N° 10999 - 25/4/1997- 93 - AUBERVILLIERS 17.3 - Ennoblissement textile Un feu se déclare dans une usine textile. D'importants moyens interviennent (150 pompiers, 13 grosses lances, etc.). Un entrepôt de 3 500 m² abritant des rouleaux de tissus est détruit et 70 personnes sont évacuées. A la suite de ce sinistre, 6 employés sont en chômage technique. Une entreprise voisine est partiellement atteinte. N° 11068 - 3/5/1997- 49 - MAULEVRIER 25.2 - Transformation des matières plastiques Dans une usine de fabrication de pièces techniques en matières plastiques, un incendie détruit un entrepôt abritant des moules destinés à l'industrie de la chaussure et des palettes de matières plastiques recyclées. L'accident a pour origine un feu de broussailles allumé par temps sec et à 8 m du bâtiment par un voisin. Une branche enflammée s'est envolée pour retomber sur le toit du hangar. A la suite de ce sinistre, 25 employés sont en chômage technique. Une enquête est effectuée. N° 11409 - 22/6/1997- 29 - PLOZEVET 15.2 - Industrie du poisson Un feu se déclare dans l'entrepôt de produits finis d'une conserverie de poisson. Sous l'effet de la chaleur, les boîtes de conserve explosent, libèrent leur contenu d'huile et propagent l'incendie à tout l'établissement. Seule la salle des machines abritant l'unité de réfrigération à l'ammoniac est épargnée par les flammes ; un mur coupe-feu avait été installé récemment. Les eaux d'extinction chargées d'huile sont traitées dans la STEP communale. Aucun blessé n'est à déplorer et l'environnement n'est pas atteint. L'exploitant envisage une reprise de son activité dans une ancienne conserverie (100 emplois sont concernés). N° 11588 - 27/7/1997- IRLANDE - MULLAGH 24.7 - Fabrication de fibres artificielles ou synthétiques Un incendie détruit 2 des 5 entrepôts de matières premières d'une usine de matières plastiques au début de la période de fermeture annuelle de l'établissement. Un pompier est blessé. Les eaux d'extinction polluent gravement la rivière MOYNALTY. Un millier de poissons morts est récupéré et l'approvisionnement de la ville de NAVAN en eau potable est suspendu.

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N° 11582 - 4/8/1997- ROYAUME UNI - SHEERNESS 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt portuaire. Un acte de malveillance est soupçonné. L'extinction du sinistre mobilise 160 pompiers et nécessite 34 lances. L'intervention est compliquée par la présence de polystyrène, matériau d'isolation thermique, et d'une installation de réfrigération contenant 4 t d'ammoniac. Les dommages sont estimés à 10 millions de livres. N° 11547 - 19/8/1997- 76 - Le HAVRE 63.1 - Manutention et entreposage Un feu d'origine criminelle se déclare dans un entrepôt de 30 000 m² d'emprise au sol sur 2 niveaux, abritant des archives et un hangar frigorifique vide (1° étage) comprenant une unité de réfrigération à l'arrêt contenant 5 t d'ammoniac. Le front de flamme est évalué à 350 m 15 mn après l'alerte. Un périmètre de sécurité est établi. D'importants moyens et 2 remorqueurs de haute mer sont mobilisés. Des évapo-condenseurs explosent dans l'incendie, libérant 2 t d'NH3 gazeux à l'atmosphère. Une CMIC effectue des prélèvements (4 ppm d'NH3 dans les fumées sur site, négatif à 300 et 1 200 m). Aucune victime n'est à déplorer. Les dommages matériels sont considérables. L'unité de réfrigération est vidangée les jours suivants, l'NH3 est stocké en conteneurs. Les dommages matériels sont évalués à 115 MF. N° 11643 - 25/8/1997- 54 - NANCY 63.4 - Organisation du transport de fret Un violent incendie ravage l'entrepôt de 6 000 m² en situation illégale d'un transporteur, abritant 500 m³ d'hydrocarbures (pétrole lampant) conditionnés en bidons de 5 et 20 l, des produits manufacturés, des aliments, 1 200 palettes vides... Un énorme panache de fumée se dégage. L'électricité est coupée dans le quartier et un établissement mitoyen est évacué. Des analyses de l'eau de la Meurthe et du sol sont effectuées notamment compte tenu de la présence d'amiante dans les composants de la toiture. Des travaux de soudure effectués par des ouvriers d'une entreprise extérieure près de 700 palettes contenant les bidons de liquide inflammables sont à l'origine du sinistre. L'équivalent de 27 grosses lances (500 m³ d'eau d'extinction) a été nécessaire mais n'a pas empêché la destruction de l'entrepôt. Les dégâts s'élèvent à 25 MF. Il y a une absence totale de prise en compte du risque dans l'entreprise, notamment pour ce qui concerne la gestion des matières entreposées ainsi que la formation du personnel. N° 11724 - 9/9/1997- 59 - BOURBOURG 15.8 - Autres industries alimentaires Dans une chocolaterie, un incendie détruit un entrepôt de 5 000 m² abritant 2 à 3 000 t de produits finis. Les eaux d'extinction de couleur brunâtre se déversent dans le canal de Bourbourg. Les dommages et les pertes d'exploitation sont évalués à 80 MF. N° 11728 - 10/9/1997- 31 - LAUNAGUET 51.3 - Commerce de gros de produits alimentaires Un feu se déclare dans un entrepôt frigorifique comprenant 2 salles réfrigérées de 600 m³. Des fumées très épaisses obligent les pompiers à utiliser des extracteurs spéciaux. La source de combustion est détectée à l'aide d'une caméra thermique. L'incendie est maîtrisé après 5 h 40 d'intervention. L'accident a pour origine un court-circuit dans les gaines de refroidissement (ventilateur ?) et l'inflammation de palettes ; 1 200 m³ de produits surgelés sont irrécupérables et 6 personnes sont en chômage technique. Aucune fuite de fluide frigorigène ne semble s'être produite sur les installations de réfrigération. N° 12624 - 9/12/1997- 94 - CRETEIL 20.2 - Fabrication de panneaux de bois Dans un entrepôt de 4 000 m2 abritant des panneaux agglomérés divers dérivés du bois, un feu d'origine inconnue se déclare en l'absence des employés. L'abondante fumée s'échappant des exutoires ouverts en toiture ralentit la circulation sur une nationale proche. L'intervention mobilise 100 pompiers durant 2h30. Les bâtiments administratifs ont été épargnés, mais 400 des 1 400 m³ de panneaux entreposés ont été ravagés (10 MF). Le bâtiment imprégné de suies est décontaminé. La police effectue une enquête. La bonne gestion de la sécurité (hauteur de stockage réduite, piles espacées, hauteur sous-plafond suffisante, lanterneaux fusibles de grande surface, etc.) a aidé les pompiers et permis de limiter les conséquences du sinistre. N° 12173 - 18/12/1997- 67 - WISCHES 25.2 - Transformation des matières plastiques Dans une usine produisant des objets en matière plastique, un feu se déclare dans un entrepôt de stockage de 1 500 m². Les pompiers interviennent avec d'importants moyens. Lors du sinistre, 17 personnes sont intoxiquées par les fumées ; 5 d'entre elles sont hospitalisées (dont 2 pompiers). Les dommages sont importants mais la production n'est pas affectée. N° 12165 - 22/12/1997- 90 - SERMAMAGNY 29.1 - Fabrication d'équipements mécaniques Un incendie détruit un entrepôt de 5 700 m² abritant les pièces détachées et les produits finis d'une usine de compresseurs d'air comprimé. Une cinquantaine d'employés est en chômage technique. Environ 600 m³ d'eau d'incendie sont rejetés dans le réseau d'assainissement. N° 12210 - 3/1/1998- 51 - REIMS 26.1 - Fabrication de verre et d'articles en verre Dans une verrerie, un feu se déclare dans un entrepôt de 1 550 m², constitué d'une structure et de bardages métalliques, abritant des palettes d'articles en verre. Un garde donne l'alerte. La combustion des palettes en bois génère peu de flammes mais une fumée dense empêche le personnel de pénétrer dans le hangar. L'intervention rapide des pompiers permet de limiter les dommages (quelques palettes et éléments de bardage détruits, installations électriques endommagées). Un radiateur à bain d'huile dans un bureau inoccupé le week-end serait à l'origine du sinistre. Le circuit d'information des personnes extérieures (Préfecture, DRIRE et collectivités locales) a mal fonctionné ; le schéma d'alerte est revu lors de la révision du POI de l'établissement. N° 12810 - 18/1/1998- 73 - CHAMBERY 63.1 - Manutention et entreposage A la suite de l'explosion d'une bonbonne de gaz, un incendie détruit les trois quarts d'un entrepôt de 3 000 m². Les bâtiments voisins de la SNCF ne sont pas touchés, mais le trafic ferroviaire est perturbé.

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N° 12300 - 19/1/1998- 16 - GENSAC-LA-PALLUE 26.1 - Fabrication de verre et d'articles en verre De nuit dans une verrerie, un feu se déclare dans un entrepôt. L'équipe de nuit (4 personnes) travaillant dans un bâtiment voisin donne l'alerte. Leur attention a été attirée par l'importante fumée qui s'échappe du hangar à charpente métallique réservé au stockage des bouteilles conditionnées en palettes, emballées dans une housse de plastique. Les employés armés d'extincteurs ne parviennent pas à maîtriser l'incendie. D'importants moyens d'intervention se déplacent. Le feu est circonscrit sur 150 m² (300 palettes sur les 11 000 stockées) puis éteint ; 25 000 bouteilles sont détruites ou rendues impropres à l'embouteillage. La marche de l'entreprise est perturbée durant 48 h. N° 12948 - 27/5/1998- 30 - NIMES 51.6 - Commerce de gros d'équipements industriels Un feu a lieu vers 18 h 45 dans un entrepôt de matériel électrique de 4 200 m² non compartimenté et sans exutoires de fumée. Les 5 employés encore présents, aveuglés par la fumée, quittent les lieux à 4 pattes. Une pluie violente rabat au sol la fumée irritante, les pompiers interviennent en ARI. D'importants moyens sont mobilisés. Le feu gagne par brutales inflammations successives les stockages palettisés. Le flux thermique brûle des conifères pourtant détrempés à plusieurs m de la façade. L'intervention dure 3 h 30, un pompier est légèrement intoxiqué. Les dommages s'élèvent à 13 MF pour le bâtiment à reconstruire et à 17 MF pour la marchandise perdue. La foudre serait à l'origine du sinistre (362 impacts locaux en 12 h). N° 12994 - 9/6/1998- 44 - SAINT-HERBLAIN 15.5 - Industrie laitière Un feu se déclare vers 17 h dans une usine de fabrication de glaces à quelques centaines de m d'un centre commercial. D'importants moyens sont mobilisés (4 CMIC...). En raison du vent violent et de la présence d'unités de réfrigération à l'ammoniac (18 t), les personnes sont évacuées dans un rayon de 500 m (350 salariés, un magasin, etc.), 1 500 se confinent dans un lotissement et 2 routes sont fermées. Des rideaux d'eau abattent les faibles quantités d'NH3 émises. L'intervention dure 16 h. L'entrepôt de 12 000 m² est détruit à 50 % (1/3 de l'usine hors service). Un intervenant extérieur effectuant une découpe de tôles au chalumeau a initié la combustion de l'isolant en polystyrène expansé sous-jacent. L'usine ne sera pas reconstruite ; 300 personnes sont en chômage technique. Le coût de l'intervention est évalué à 700 KF. Le directeur de la société, le directeur technique du site et le sous-traitant sont condamnés à verser une amende de 50 KF un an plus tard. N° 13045 - 16/6/1998- 93 - PANTIN 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie affecte un entrepôt (40 x 15 x 10 m) sur 2 niveaux abritant des vêtements, de la literie et une petite quantité de produits alimentaires (50 t au total). La chaleur dégagée par les flammes entraîne un début de transmission aux bâtiments d'habitation voisins qui doivent être évacués. D'importants moyens interviennent durant 10 h Il n'y a pas de victime, mais un appartement est gravement endommagé par les eaux d'extinction. L'origine du sinistre est indéterminée, mais un acte criminel n'est pas exclu, plusieurs débuts d'incendies criminels ayant été observé en fin de mois à proximité de l'établissement. N° 13103 - 22/6/1998- 59 - BIERNE 63.1 - Manutention et entreposage Dans un entrepôt en location, un violent incendie sur 4 400 m² détruit 1 600 palettes de bouteilles d'huile végétale (800 l/palette) en générant une fumée épaisse et noire. A 300 m en aval du sinistre, une CMIC installe un barrage flottant sur le CANAL de la HAUTE COLME. Trois pompiers sont incommodés durant l'intervention (3 h). Les eaux d'extinction huileuses sont pompées dans les caniveaux (35 camions) et des prélèvements sont effectués. Les eaux superficielles ne seront pas polluées. Une entreprise spécialisée récupère les produits. Les bâtiments (non alimentés en énergie électrique) sont détruits. L'activité sur le site était provisoire (bail expirant 15 jours plus tard) et non déclarée. La gendarmerie effectue une enquête. N° 13630 - 21/7/1998- 63 - CLERMONT-FERRAND 52.2 - Commerce de détail alimentaire en magasin spécialisé Un incendie se déclare dans l'un des entrepôts d'un commerce de graines et autres produits agricoles. Les flammes se propagent rapidement aux bureaux et détruisent le matériel informatique. Quatre heures plus tard, l'incendie s'attaque à la toiture revêtue de 2 à 3 cm de goudrons. L'incendie se propage également aux cellules de stockage enveloppées de matériaux isolants très inflammables et situées au rez-de-chaussée. Les 5 500 m² de bâtiment sont atteints, des sacs de semences et de graines, ainsi que des palettes en bois et des caisses de carton alimentent les flammes. Munis d'ARI, les pompiers évitent la propagation de l'incendie au reste des locaux et à un transformateur au pyralène. Le sinistre est maîtrisé en fin d'après-midi. Le coût total du sinistre est de 152 MF. N° 13360 - 2/8/1998- 38 - CHAMP-SUR-DRAC 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit 10 000 des 28 000 m² d'un entrepôt composé de plusieurs bâtiments. La difficulté d'accès aux bâtiments (clôture périphérique et absence d'un responsable de la société) retarde l'attaque du feu. L'absence de recoupement intérieur et l'existence de zones de communication (bureaux) entre bâtiments favorisent l'extension du sinistre. L'effondrement des structures métalliques et de la toiture métallique réduit presque totalement l'efficacité des lances. L'utilisation d'une pelle mécanique permet d'améliorer la lutte contre le feu. Cinq pompiers sont blessés au cours de l'intervention qui dure 36 h et nécessite la mobilisation successive de 550 pompiers. La fin des opérations d'arrosage des points chauds et autres zones inaccessibles, ralenties par les enquêteurs et experts conduiront à la déclaration officielle de "feu éteint" le 05/10/98. Les dommages matériels sont estimés à 100 MF. N° 13560 - 8/9/1998- 01 - ARBENT 51.5 - Commerce de gros de produits intermédiaires non agricoles Un incendie suivi d'un dégagement important de fumées noires détruit un entrepôt de produits finis ou de recyclage de 3 000 m² dans une usine de matière plastique. Des bouteilles de gaz explosent et sont projetées. Deux pompiers sont légèrement blessés, un autre est intoxiqué. Les eaux d'extinction (7 000 m³) polluent Le MERDANÇON. Dix salariés sont en chômage technique. Les dommages s'élèvent à au moins 5 MF. L'exploitant a outrepassé l'interdiction préfectorale de stocker à l'endroit où le sinistre s'est déclaré. L'administration constate les faits. N° 13561 - 8/9/1998- 35 - BETTON 15.8 - Autres industries alimentaires Dans une biscuiterie, un incendie détruit un entrepôt de stockage de 2 000 m². Les pompiers maîtrisent le feu avant sa propagation à l'unité de production. Il n'y a pas de victime. Les dommages s'élèvent à 23 MF et les pertes d'exploitation à 15 MF.

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N° 13640 - 11/9/1998- 84 - SORGUES 51.5 - Commerce de gros de produits intermédiaires non agricoles Une explosion suivie d'un incendie détruit le plus ancien des 3 entrepôts d'une coopérative agricole abritant une centaine de t de produits phytosanitaires et 26 t de chlorate de soude. Vingt personnes sont choquées. L'onde de choc brise les vitres dans un rayon de 500 m. Des bidons sont projetés. L'essentiel des eaux d'extinction est récupéré. La nappe est surveillée par 2 piézomètres et par le contrôle des puits voisins. Aucune pollution n'est constatée 1 mois après le sinistre. Les fumées endommagent la végétation sur une distance de 500 m. Des riverains se plaignent d'une atteinte aux cultures voisines. Une entreprise spécialisée évacue les déchets qui seront éliminés dans des centres appropriés. Un arrêté préfectoral interdit le stockage de chlorate sur le site, tout en imposant le recours à des tiers experts pour modéliser les effets du sinistre sur l'environnement du site et réaliser un audit sur l'organisation du management de la sécurité mis en place par l'exploitant. N° 14355 - 14/11/1998- 69 - SAVIGNY 24.1 - Industrie chimique de base Dans une usine de fabrication de matières plastiques, un incendie détruit un entrepôt de stockage de produits finis en matière plastique de 1 600 m². D'abondantes fumées noires sont visibles à plusieurs kilomètres. Un mur coupe-feu a limité la progression des flammes aux ateliers, mais la structure métallique du bâtiment a souffert dans son ensemble. Aucune victime n'est à déplorer. Les dommages matériels et pertes d'exploitation sont évalués à 13 et 4 MF ; 40 employés sont en chômage technique quelques jours. La gendarmerie effectue une enquête. N° 14538 - 9/12/1998- 70 - NOIDANS-LES-VESOUL 51.5 - Commerce de gros de produits intermédiaires non agricoles Un incendie se déclare sur une camionnette de livraison d'un grossiste en matériaux de construction. Un employé alerte aussitôt les pompiers et tente d'éteindre avec un extincteur le feu qui se propage à des cartons voisins puis à l'ensemble du bâtiment. Prises dans l'incendie des bouteilles de gaz explosent et le feu, alimenté par des matières plastiques (PVC) et des colles, s'étend à un bâtiment attenant. Une quarantaine de pompiers et dix véhicules sont mobilisés. Des problèmes d'alimentation en eau compliquent leur intervention. Un périmètre de sécurité est établi et une partie des bus d'un dépôt voisin est évacuée ; 5 000 m² d'entrepôt sont détruits. Les dommages matériels sont de 15 MF et les pertes d'exploitation à 3 MF. N° 14627 - 29/12/1998- 42 - SAINT-ETIENNE 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit les 3 niveaux d'un entrepôt de jouets de 3 000 m² au sol. Les pompiers déploient un important dispositif hydraulique en présence d'un vent violent. La ligne ferroviaire Saint-Étienne/Lyon est interrompue. Des habitations voisines sont évacuées, une entreprise de vente de produits chimiques est protégée. Les dommages matériels s'élèvent à 25 MF et les pertes d'exploitation à 8 MF. N° 14786 - 23/1/1999- 59 - TOURCOING 63.1 - Manutention et entreposage Dans un entrepôt de 5 000 m², un incendie détruit 300 m² de quais de chargement, 3 semi-remorques, 2 tracteurs poids-lourds et un véhicule. N° 14840 - 2/2/1999- 94 - ARCUEIL 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit un entrepôt de 3 niveaux de 6 000 m² à usage de garde-meuble. Le feu se nourrit des meubles, archives, papiers et autres objets inflammables stockés dans des boxes fermés à clef. Les pompiers déploient un important dispositif hydraulique pour protéger une entreprise voisine qui abritent sur 3 niveaux 350 000 accessoires et costumes de cinéma. Les dommages matériels s'élèvent à 85,6 MF. Des travaux de soudure dans le bâtiment seraient à l'origine du sinistre. N° 15221 - 31/3/1999- 49 - CHOLET 15.1 - Industrie des viandes Un feu se déclare dans un entrepôt abritant les emballages d'une usine d'abattage et de conditionnement de viande. D'abondantes fumées sont émises. D'importants moyens interviennent durant 5h. La circulation est interdite quelques heures sur un boulevard proche. Des vannes sont fermées par secteur pour isoler les circuits frigorifères et la haute tension est coupée. Les eaux d'extinction sont dirigées sur la station de pré traitement du site et la station d'épuration communale. Les locaux de stockage et une salle de préparation sont détruits (2 000 m² sur 2 niveaux), des installations de production sont endommagées, mais les unités de réfrigération (7,5 t d'NH3) ont été protégées. Les dommages matériels et pertes d'exploitation sont évalués à 50 MF chacun ; 700 employés sont en chômage technique. La formation rigoureuse du personnel au risque NH3, la clarté des règles de sécurité et d'intervention et la bonne connaissance des lieux par les secours ont facilité la maîtrise du sinistre. N° 17119 - 14/6/1999- BELGIQUE - ANVERS 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit en partie un entrepôt portuaire réfrigéré abritant des fruits. Les pompiers doivent abattre un mur latéral avec un bulldozer avant de pouvoir se rendre maître du sinistre. Une fuite d'ammoniac provenant des installations de réfrigération se serait produite. Un plan catastrophe est déclenché puis levé après vérification de la non toxicité des fumées émises. Dans la soirée, le feu n'est toujours pas éteint. N° 15864 - 30/6/1999- 51 - REIMS 26.1 - Fabrication de verre et d'articles en verre Dans un entrepôt d'une verrerie, un incendie détruit plus de 2 000 bouteilles stockées sur des palettes sur 3 niveaux. Les pompiers utilisent 110 m³ d'eaux d'extinction évacuées dans le réseau d'eaux pluviales. Des analyses sont effectuées. L'exploitant fait vérifier l'état des structures métalliques et des installations électriques (éclairage). La police effectue une enquête en privilégiant un acte de malveillance car 2 foyers distincts ont été observés et cet incendie fait suite à 2 autres survenus les 18 et 28 juin mais rapidement maîtrisés par les équipes de sécurité du site. Le préjudice est évalué à 2 MF. N° 15850 - 11/7/1999- 69 - SAINTE-CONSORCE YY.0 - Activité indéterminée Un feu se déclare dans un entrepôt. L'incendie se propage à une imprimerie et une menuiserie, détruisant 1/3 des 2 000 m² occupés par les 3 entreprises. Les dommages sont évalués à 5 MF. Un ancien employé travaillant dans une entreprise de la zone d'activité locale ayant mis le feu pour dissimuler les traces d'un vol de véhicule est arrêté 10 jours plus tard.

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N° 16540 - 22/8/1999- 19 - TULLE 15.1 - Industrie des viandes Un incendie détruit un entrepôt de viande. La toiture et la charpente métallique sont fortement endommagées, 13 personnes sont en chômage technique. Aucune précision n'est donnée quant aux dommages éventuels subis par les installations de réfrigération. Séparé de l'établissement par un simple mur coupe-feu, un magasin de produits agricoles (solvants, etc.) et de jardinage a été protégé lors de l'intervention. N° 16205 - 2/9/1999- 94 - BONNEUIL-SUR-MARNE 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt de 8 000 m² abritant des marchandises appartenant à des sociétés de fret, de routage et de garde-meubles. Une douzaine de bouteilles de gaz explosent. Quarante personnes sont en chômage technique. Les opérations de secours sont rendues difficiles à cause de l'écroulement des poutres porteuses à structure métallique. Les dommages matériels sont de 50 MF et les pertes d'exploitation de 5 MF. N° 16426 - 28/9/1999- 76 - SAINT-PIERRE-LES-ELBEUF 15.8 - Autres industries alimentaires Dans la nuit, un incendie détruit un entrepôt de 300 m² appartenant à une chocolaterie ; 8 personnes sont en chômage technique. Un vigile employé par une société de gardiennage découvre le sinistre en arrivant sur les lieux après avoir entendu une explosion. Les premières flammes ont été observées dans le coin d'un atelier - relais du laboratoire de l'établissement. L'incendie s'est rapidement propagé à l'ensemble du bâtiment, le détruisant avant l'arrivée des pompiers. Les dommages matériels sont importants (stock et ensemble des machines détruits). N° 16661 - 31/10/1999- 63 - SAYAT 31.5 - Fabrication de lampes et d'appareils d'éclairage Un incendie détruit 4 000 m² d'entrepôts de matières d'une entreprise de luminaires de 12 000 m². Les 4000 m² d'installations de traitement de surfaces et application de peintures sont légèrement endommagées et 4000 m² autres sont inutilisables. Gênés par l'important dégagement de chaleur, les pompiers ont tenté de percer les murs pour attaquer le feu par l'intérieur. Une partie des 120 employés risque d'être au chômage technique. Aucune conséquence sur l'environnement n'est constatée. Un acte de malveillance serait vraisemblablement à l'origine de l'incendie. N° 16958 - 5/11/1999- BELGIQUE - ESTAMPUIS 24.5 - Fabrication de savons, de parfums et de produits d'entretien Un incendie d'origine criminelle détruit un entrepôt de 10 000 m² appartenant à une société spécialisée dans la fabrication de lessives liquides, de détergents et d'assouplissants. Les fumées dégagées de l'entrepôt sont visibles à plusieurs kilomètres. Une centaine de pompiers sont mobilisés. Le feu s'est propagé rapidement par les plafonds, en passant au-dessus des portes coupe-feu qui séparent les différentes sections du bâtiment. Le feu a été nourri par les cartons d'emballage et les flacons en polyéthylène. Les cuves de solvants ont pu être protégées. N° 16737 - 8/11/1999- 77 - CROISSY-BEAUBOURG 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit un entrepôt de 10 000 m² de cartons d'emballage, de bombes aérosols et de boîtes de conserve. Au fur et à mesure de l'élévation de température, les conserves et les bombes explosent. L'intervention mobilise 120 pompiers. Les bureaux seront épargnés et les pompiers parviennent à protéger les entreprises voisines. N° 17067 - 5/1/2000- 69 - MIONS 63.1 - Manutention et entreposage Dans les locaux d'une société stockant des archives, un incendie ravage un entrepôt de 800 m² contenant plus de 600 m³ de dossiers appartenant à une centaine de sociétés. L'entrepôt voisin de 1 200 m² qui appartient à la même société, n'est pas affecté mais l'incendie se propage à une usine de travail du bois. La chaleur dégagée endommage le matériel et les installations ; 10 personnes se retrouveront en chômage technique. Durant 24 h, plusieurs équipes de pompiers se relaient avant de maîtriser l'incendie. Un court-circuit, consécutif à la tempête des 27 et 28 décembre pourrait être à l'origine du sinistre. Une enquête est effectuée. N° 17157 - 23/1/2000- 57 - WOUSTVILLER 51.4 - Commerce de gros de biens de consommation non alimentaires Dans une entreprise spécialisée dans la vente de produits d'entretien, un incendie détruit l'entrepôt de 1 500 m² utilisé pour le stockage de divers produits dont certains sont inflammables. Une cinquantaine de pompiers venus de 6 centres de secours déploie un important dispositif dont 2 lignes de 110 mm de diamètre tirées sur 1 km pour assurer l'alimentation en eau depuis un étang. Ce dispositif permet de sauver le bâtiment administratif accolé au hall de stockage dont la structure s'est effondrée rapidement avec la toiture et le bardage. Les activités de l'entreprise sont transférées sur un autre site en Allemagne pour éviter tout chômage technique. N° 17286 - 21/2/2000- 31 - PORTET-SUR-GARONNE 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt de jouets et d'emballages. L'alerte est donnée par une entreprise voisine. Un périmètre de sécurité est mis en place pendant l'intervention des pompiers. Le bâtiment de 10 000 m² (h = 7 m), est détruit. Aucun impact sur l'environnement n'est constaté. N° 17437 - 22/3/2000- 27 - CHATEAU-SUR-EPTE 21.2 - Fabrication d'articles en papier ou en carton Un gigantesque incendie visible à plus de 6 km ravage l'entrepôt de 5 000 m² d'une ancienne papeterie restructurée en plusieurs sociétés. Le sinistre se propage rapidement à l'ensemble des stocks de produits combustibles (carton, polystyrène, palettes, etc.). Des riverains donnent l'alerte en début de soirée et d'importants moyens de secours sont mobilisés (80 pompiers de 7 communes). Une nationale est déviée. Les hangars qui s'étendent sur 7 000 m² sont vides de tous occupants au moment des faits. Le feu se serait déclaré dans l'entreprise de papier. La gendarmerie effectue une enquête. Des contacts sont pris pour héberger les 6 entreprises afin qu'elles puissent reprendre leurs activités ; 15 employés sont en chômage technique.

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N° 17623 - 20/4/2000- 14 - BLAINVILLE-SUR-ORNE 34.1 - Construction de véhicules automobiles Dans un entrepôt de 8 000 m² sur le site d'une usine de construction automobile, un incendie se déclare dans un rack de stockage du garnissage de cabines sur une ligne de montage de véhicules poids lourds. Une personne est légèrement intoxiquée. La production est suspendue 5 j durant la remise en état des installations. N° 17760 - 16/5/2000- 67 - STRASBOURG 51.3 - Commerce de gros de produits alimentaires Un feu se déclare dans un entrepôt de produits alimentaires. Des travaux d'étanchéité entrepris sur le toit du bâtiment pour réparer des dommages liés à la tempête du 26 décembre 1999 sont à l'origine de l'accident ; 50 m² d'enrobée en bitume ont brûlé sur une surface totale de 10 500 m² de toiture. Un dégagement de fumée épaisse et noire a été observé. Les locaux administratifs et les produits alimentaires stockés ont été épargné. N° 17884 - 8/6/2000- 09 - LAROQUE-D'OLMES 17.1 - Filature Dans une usine textile, un engin de manutention accroche une canalisation de gaz. Une légère explosion provoque la chute du manutentionnaire et l'incendie des bobines de fils et matières synthétiques se trouvant à proximité. Les employés coupent l'alimentation en gaz du réseau interne et secourent leur collègue légèrement brûlé. L'alerte est donnée, les pompiers interviennent quelques min plus tard. L'incendie se propage rapidement, une épaisse fumée noire est visible à plusieurs dizaines de km. Plusieurs entreprises et des maisons sont menacées. Le quartier attenant aux entrepôts est évacué en raison des fumées toxiques. Il n'y a aucune victime, environ 10 000 m² de locaux ont été détruits. L'analyse des eaux d'extinction avant rejet montre qu'aucune pollution n'est à craindre. Les activités des bâtiments sinistrés sont suspendues. Les déchets seront évacués dans des installations autorisées à cet effet. N° 18503 - 20/6/2000- 51 - CHALONS-SUR-MARNE 24.5 - Fabrication de savons, de parfums et de produits d'entretien Un feu se déclare sur la toiture d'un entrepôt abritant les matières premières d'une usine de produits détergents. Les causes du sinistre ne sont pas connues avec exactitude, mais des ouvriers d'une entreprise extérieure, effectuant des travaux de rénovation et partis déjeuner au moment des faits, venaient de percer la charpente métallique avec une vis auto-foreuse ; le point chaud généré pourrait être à l'origine de l'inflammation de la sous-toiture en bois et laine de verre du bâtiment. Les équipes de 1ère et de 2ème intervention du site, aidées des pompiers, maîtrisent l'incendie en 10 min. Les eaux d'extinction seront stockées dans le bassin tampon de l'établissement (1 600 m³). La toiture est endommagée sur 1/3 de sa surface. La laine de verre sera remplacée par des matériaux incombustibles (M0) et l'utilisation de systèmes auto-forants au contact de matériaux combustibles est interdite dans l'usine. N° 18132 - 1/7/2000- 94 - VITRY-SUR-SEINE 63.1 - Manutention et entreposage Un feu d'origine indéterminée se déclare la nuit dans un entrepôt mixte rassemblant 9 sociétés appartenant en majorité au secteur du bâtiment. Les dommages matériels sont importants (1 500 des 3 000 m² de l'établissement détruits) et 2 pompiers sont légèrement intoxiqués lors de l'intervention qui mobilisera d'importants moyens (15 casernes). Des mesures de chômage technique sont envisagées. La police effectue une enquête. N° 19165 - 16/7/2000- 35 - SERVON-SUR-VILAINE 15.8 - Autres industries alimentaires Un feu se déclare dans une boulangerie/pâtisserie industrielle. Des agents de maintenance sur site et plusieurs automobilistes circulant sur une nationale toute proche alertent les secours. L'incendie détruit un entrepôt frigorifique abritant 1 200 palettes de viennoiseries et 0,5 à 2 t d'ammoniac s'échappent à la suite de la destruction d'un évaporateur associé aux installations de réfrigération. Si les locaux voisins de la chambre froide et notamment la salle des machines de l'installation de réfrigération ne sont pas atteints, 3 canalisations de transport d'NH3 implantées sur le toit de cette salle ont plus ou moins souffert des flammes (manchons calorifugés calcinés). Les eaux d'extinction se sont déversées dans les bassins d'orage et de décantation de l'établissement. Aucune victime n'est à déplorer. Selon les pompiers et la gendarmerie, le sinistre aurait pour origine un incident électrique sur une enseigne lumineuse implantée sur l'une des parois de l'entrepôt. N° 18300 - 20/7/2000- 93 - SAINT-DENIS 63.1 - Manutention et entreposage Un important incendie se déclare dans un entrepôt de produits finis de maroquinerie de 2 000 m². Une centaine de pompiers de 13 casernes différentes luttent contre les flammes et empêchent le sinistre d'atteindre les pavillons d'habitations situés à proximité. Les habitants de cette dizaine de pavillons sont d'ailleurs évacués une partie de la soirée. Vingt-trois engins sont engagés pour lutter contre les flammes maîtrisées à l'aide de 12 grosses lances. L'intervention est rendue plus difficile du fait de l'effondrement au bout de 2 h d'une partie du toit. L'incendie est maîtrisé peu après. N° 18379 - 1/8/2000- 95 - MARLY-LA-VILLE 63.1 - Manutention et entreposage Dans un bâtiment (entrepôt) dont une partie sert d'atelier de fabrication de papiers à usage sanitaire, de nappes et de serviettes, un incendie se déclare dans des balles d'ouate de cellulose stockées dans l'une des 8 cellules lors de travaux effectués au chalumeau sur le toit du bâtiment endommagé par la tempête de l'hiver. Des employés interviennent avec des RIA. Le feu se propage en 20 min aux 3 cellules de l'exploitant par la toiture et par les ouvertures existantes dans les murs. L'effondrement partiel d'un mur de séparation propage le feu à des produits agropharmaceutiques et des aliments pour animaux stockés par une société de logistique mitoyenne. Les fumées incommodent 37 pompiers (7 hospitalisés en observation). Les eaux d'extinction (1 500 m³) chargées en produits phytosanitaires, détergents, savons, recueillies dans un bassin d'orage non étanche, menacent de polluer des captages d'eau potable. Des mesures de réquisition sont prises pour assurer rapidement leur pompage et leur stockage avant traitement. N° 18827 - 2/8/2000- 79 - NIORT YY.0 - Activité indéterminée Un incendie se déclare dans un entrepôt de 200 m². Les flammes sont alimentées par des produits très inflammables. La présence d'une porte coupe-feu se révèle efficace, empêchant la propagation du feu à tout le magasin et à un garage mitoyen. L'incident serait d'origine criminelle (vitre brisée).

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N° 18396 - 6/9/2000- SUISSE - BALE 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit une importante surface d'entrepôt frigorifique. Alors que des ouvriers effectuent des travaux de rénovation dans les locaux vétustes, le feu se déclare sur un important stock de gravats, de débris de bois et de polystyrène. Un épais nuage de fumée noire s'élève au-dessus de BALE dégageant une forte odeur de plastique brûlé jusqu'à SAINT-LOUIS (dép. 68). Le sinistre est circonscrit en 15 min par 20 pompiers. Aucune précision n'est donnée quant aux dommages éventuels subis par les installations de réfrigération. La police effectue une enquête, la thèse accidentelle est privilégiée. N° 18621 - 10/9/2000- 93 - AUBERVILLIERS 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie détruit une zone d'entrepôts très encombrés et difficiles d'accès. Des articles de maroquinerie, de bazar et de confection, ainsi que des cassettes vidéo et des disques laser y sont emmagasinés. Les 200 pompiers mobilisés, munis d'ARI luttent pendant 8 h sans disposer d'un plan détaillé des locaux. Des ouvertures ont été percées dans les murs pour évacuer les fumées et les gaz chauds. N° 18702 - 17/9/2000- 67 - CHATENOIS 17.5 - Autres industries textiles Un incendie se déclare dans une ancienne entreprise textile comprenant 3 entrepôts de surface totale de 1 000 m². Un des entrepôts contient des récipients de matières plastiques, un autre du matériel hi-fi. Le feu se propage à la maison d'habitation attenante dont les habitants sont évacués. Les entrepôts et la maison sont détruits. L'hypothèse criminelle est envisagée. N° 19216 - 13/11/2000- 60 - SAINT-JUST-EN-CHAUSSEE 21.2 - Fabrication d'articles en papier ou en carton Dans une cartonnerie, un incendie se déclare dans un entrepôt de 6 000 m² situé à l'extrémité du secteur de production et contenant 600 t de produits finis (emballages en carton ondulé). Une vingtaine de pompiers internes attaque le feu. Un important dispositif humain et hydraulique est mis en place par les secours publics. La violence des flammes et la menace d'effondrement du bâtiment rendent l'intervention difficile. La voie ferrée Paris-Lille est neutralisée. La fumée intoxique légèrement 4 pompiers, un autre est blessé à un pied. En attendant la reconstruction du bâtiment, l'entreprise doit transférer le stockage de ses produits finis. L'origine criminelle du sinistre est fortement suspectée en raison du départ du feu en plusieurs endroits et d'un incendie simultané dans une entreprise du secteur. N° 19970 - 7/12/2000- 63 - PUY-GUILLAUME 26.1 - Fabrication de verre et d'articles en verre Dans une verrerie, un incendie détruit 200 palettes de bouteilles de verre dans un entrepôt. Un vent violent sous le hangar de stockage a attisé un feu couvant pendant 8 h sur une palette sortie de la machine d'emballage sous film plastique (thermorétractable) utilisant des flammes nues. L'exploitant met en place des détecteurs de flammes avant stockage et étudie un système de houssage sans flammes nues. N° 20299 - 9/1/2001- 63 - VOLVIC 15.9 - Industrie des boissons Dans l'entrepôt de stockage de matières premières d'une société d'embouteillage, la rupture d'un rack entraîne la chute d'un conteneur de 1 000 kg d'un produit désinfectant, à base d'hydroxyde de potassium, sur 2 conteneurs similaires. L'ensemble s'effondre sur un stockage d'acide chlorhydrique en bonbonne de 35 kg. Aucune fuite ne se produit. Les employés essaient de redresser les stockages sans y parvenir. Devant le risque de réaction en cas de mélange de ces produits, une CMIC intervient pour vider 2 des conteneurs dans des récipients adaptés et dégager les autres récipients. Une expertise met en cause un défaut du système d'accrochage de ce type de racks formant bacs de rétention, installés depuis 1 an. La consigne de stockage sera modifiée pour interdire la superposition de produits incompatibles dans les rayonnages. N° 19980 - 20/2/2001- 42 - ANDREZIEUX-BOUTHEON 63.1 - Manutention et entreposage Pour une raison indéterminée, un incendie se déclare dans un entrepôt de 12 000 m² (9 m de haut) contenant du matériel de jardinage et de bricolage. En 15 ou 20 min l'entrepôt est totalement embrasé. Devant la rapidité de développement du feu, la cinquantaine de salariés sort rapidement sans pouvoir tenter d'utiliser extincteurs et RIA. Le stockage de marchandises autour du bâtiment complique l'intervention des secours qui ne peuvent qu'arroser les façades et les dépôts extérieurs. Une épaisse fumée noire, produite notamment par des peintures et vernis, est visible à plusieurs km à la ronde et conduit à la fermeture de la bretelle de sortie de l'A72 voisine. La ligne ferroviaire Saint Etienne-Roanne est coupée pendant 3 h. Les mesures de toxicité chlore effectuées par une CMIC dans un périmètre de 300 m se révèlent négatives. La maîtrise totale du feu nécessite une surveillance sur 44 h. Le bâtiment est détruit. N° 20452 - 18/3/2001- 68 - PFASTATT YY.0 - Activité indéterminée Un incendie se déclare dans un entrepôt désaffecté contenant des matières inflammables : pneus, huiles, solvants, peintures... Les flammes ont ensuite pris de l'ampleur sous l'effet du vent. Le feu détruit 1 750 m² au sol et 600 m² au premier étage. Sous l'effet de la chaleur, la charpente métallique s'effondre entraînant les murs de l'entrepôt. Les pompiers interviennent et protègent l'annexe du bâtiment contenant de l'oxygène par un rideau d'eau. Les pompiers protègent aussi une maison de retraite située à proximité de l'entrepôt. L'incendie semble être d'origine criminelle. N° 20217 - 6/4/2001- 91 - BRUYERES-LE-CHATEL 15.7 - Fabrication d'aliments pour animaux Un violent incendie embrase les 8 000 m² d'entrepôt d'une usine de fabrication et de conditionnement d'aliments, ainsi que d'accessoires pour animaux. Trois membres du personnel également pompiers volontaires tentent vainement dans un premier temps d'éteindre l'incendie avec les moyens internes du site. Les employés sont évacués. Un énorme panache de fumée est visible à plusieurs kilomètres. L'intervention qui dure 6h30, mobilise 30 véhicules, 100 hommes et un débit d'eau de 600 m³/h, dont une partie est fournie par un établissement voisin. Le feu qui s'est déclaré dans la zone des silos d'ensachage, a été alimenté par les cartons d'emballage et les produits alimentaires stockés. Les pompiers n'ont pu pénétrer dans le bâtiment à structure métallique. Les eaux d'extinction ne pouvant être collectées dans une rétention se déversent dans des fossés et dans une rivière. Le vent provoque des envols de mousse provenant des shampoings présents sur le site. Des prélèvements d'eau sont réalisés. Les 8 000 m² de l'établissement sont détruits et 100 personnes sont en chômage technique. Aucune précision n'est donnée quant à la présence d'installations de réfrigération et aux dommages éventuels subis par ces dernières.

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N° 20657 - 19/4/2001- 76 - PAVILLY 25.2 - Transformation des matières plastiques Dans une entreprise de transformation de matières plastiques, deux entrepôts de 100 m² et 140 m² contenant du polystyrène prennent feu. L'incendie se déclare vers 1h30 du matin dans la zone externe de stockage des emballages usagés (cartons, sacs plastiques, bidons) et de stockage de palettes en bois. L'embrasement des palettes a transmis le feu au bâtiment contigu dont les murs sont en bois, lequel a transmis le feu par le toit à un autre bâtiment dont les murs sont en briques. Ces bâtiments contenaient des palettes de polystyrène usagé et compacté et des conteneurs de polystyrène expansible (emballage carton). Seuls les emballages, palettes, poutres, murs en bois ont attisé le feu, le polystyrène en bille ou compacté a noirci et fondu. Le personnel intervient une fois l'alarme donnée (1h45) à l'aide de RIA et d'un générateur de mousse, les extincteurs sont utilisés. Les pompiers interviennent vers 2h10, le feu est éteint à 4h30. Il n'y a eu aucun dommage humain, ni d'impact notable sur l'environnement, seuls des dommages matériels sont constatés : destruction des palettes neuves, des emballages usagés, bâtiment en bois détruit ainsi que le toit du bâtiment en brique. L'origine de l'incendie reste indéterminée. Depuis ce sinistre, l'exploitant étudie la mise en place d'un système de surveillance vidéo et incendie externe. N° 20290 - 2/5/2001- 59 - ROUBAIX 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare vers 18h30 dans un entrepôt de 4 500 m² au sol sur 3 niveaux situé en milieu urbain, à proximité immédiate d'autres entrepôts et ateliers du même exploitant, d'un autre site industriel et du canal de ROUBAIX. Les habitations les plus proches se situent à 80 m environ. Seuls quelques employés travaillaient encore dans les ateliers voisins. Le feu a pris dans une partie du stockage de balles de textiles (acrylique) et se propage rapidement. Un important panache de fumées noires est visible sur plusieurs km. Les services de secours interviennent avec de gros moyens, mais, ne pouvant pénétrer dans le bâtiment, ils combattent les flammes de l'extérieur pour éviter la propagation du sinistre à l'entreprise voisine. Une partie du bâtiment s'effondre au milieu de la nuit bien que sa structure traditionnelle ait probablement joué longtemps un rôle coupe feu vis à vis des locaux voisins. Le sinistre a détruit les stocks présents (400 t), ainsi que le bâtiment. Les eaux d'extinction, non confinées, ont rejoint le réseau d'assainissement urbain. L'exploitant est mis en demeure de fournir un rapport d'accident et devra déposer en fonction du devenir de ce site, une nouvelle déclaration, voire une demande d'autorisation en fonction de la nature des activités qu'il compte y exercer. N° 20371 - 15/5/2001- 77 - TRILPORT 25.2 - Transformation des matières plastiques Dans une usine spécialisée dans le caoutchouc et la transformation des plastiques, un incendie détruit un entrepôt de 2 000 m² contenant des mousses polyuréthane. Une cinquantaine d'employés est évacuée dont 12 légèrement intoxiqués. Devant les abondantes fumées émises, toute la zone artisanale environnante est évacuée. Deux foyers distincts ont été repérés dans le bâtiment à structure métallique dont un pan entier s'affaisse 2 h après le début de l'incendie. Des prélèvements sont effectués pour mesurer une éventuelle pollution par infiltration des eaux d'extinction. N° 20564 - 1/6/2001- 75 - PARIS-18E__ARRONDISSEMENT 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt de moquette et de meubles de 15 000 m² au sol, comportant 3 niveaux recoupés en 4 ou 5 cellules, et surmonté d'un immeuble de bureaux et d'habitations. Une vingtaine d'habitants est évacuée car le vent rabat les fumées sur leur logement. Une température élevée à l'intérieur du bâtiment et une entrée difficilement accessible compliquent l'intervention des pompiers qui dure 3 h, mobilise 150 pompiers, dont 5 seront légèrement blessés, et 37 véhicules avec 3 lances canon et 12 grosses lances. Une surveillance est effectuée toute la nuit. Des enfants auraient allumé un feu de palettes contre un rideau métallique n'empêchant pas le flux thermique ou les flammes d'atteindre l'intérieur de l'entrepôt. Le réseau d'extinction automatique ne se serait pas déclenché. N° 20491 - 17/6/2001- 13 - La CIOTAT 15.8 - Autres industries alimentaires Un incendie se déclare dans une usine de fabrication de chips de 3 000 m². Les pompiers déploient un important dispositif hydraulique et réussissent à protéger la chaîne de fabrication. Les bureaux en étage (400 m²), le stockage de pomme de terre en big-bag, la zone d'emballage et l'entrepôt de stockage des produits finis (1 000 m²) sont détruits. N° 21090 - 26/6/2001- 80 - ROYE 63.1 - Manutention et entreposage Dans un entrepôt, un départ de feu est découvert à 6 h 40 dans un rack de stockage. Le personnel est évacué, les portes coupe-feu fermées et les pompiers sont appelés. Il est rapidement maîtrisé grâce au déclenchement des sprinklers (4 têtes) et l'intervention d'employés avec des RIA. Les dégâts sont limités à 10 palettes de chips et rouleaux de papier "essuie-tout" touchées par le feu et 50 mouillées par les eaux d'extinction. L'origine du sinistre est inconnue. La gendarmerie effectue une enquête. N° 20622 - 29/6/2001- 92 - GENNEVILLIERS 63.1 - Manutention et entreposage Dans un port fluvial sur la SEINE, un incendie détruit un entrepôt de 8 730 m² , loué à 7 entreprises différentes (83 employés) pour le stockage de marchandises diverses (vin en bouteille, radiateurs, batteries et produits pour automobile, tissus, produits de beauté…). Des bouteilles de gaz (chariots-élévateur) explosent et rendent l'approche du sinistre difficile aux 140 pompiers qui interviennent (3 h) avec 38 véhicules et déploient un important dispositif hydraulique (6 lances grande puissance et 11 grosses lances). Un arrosage pour une extinction totale est maintenu pendant 24 h. Les eaux d'extinction sont récupérées dans le réseau d'eaux pluviales du port dont la vanne de sectionnement général, fermée à la demande de l'inspection, n'est pas totalement étanche laissant couler un peu d'eau polluée (2 mg/l de phénol) dans une darse. La structure de l'entrepôt constituée de poutres en béton armé a relativement bien résisté. Un mur de compartimentage intérieur en parpaings s'est affaissé. Le bardage extérieur est resté en place. Des globes en plexiglas en haut de réverbères situés à 20 m des façades ont fondu, des feuilles d'arbres situés à 40 m, en hauteur d'un talus, ont roussi. Le feu aurait pris naissance dans l'un des bureaux situés en mezzanine (1 443 m²) et se serait propagé rapidement du fait du revêtement bitumineux de la toiture. N° 20960 - 17/8/2001- 54 - NANCY 51.6 - Commerce de gros d'équipements industriels Pendant un orage (coup de foudre direct ? surtension provoquant un court-circuit électrique ?) un incendie se déclare dans l'entrepôt d'une société de commerce de gros de pièces en caoutchouc. 20 personnes sont au chômage technique.

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N° 21215 - 9/10/2001- 62 - COQUELLES YY.0 - Activité indéterminée Un incendie se déclare vers 22h dans un entrepôt de 2 000 m² d'une entreprise spécialisée dans la fabrication de films et d'emballages plastiques. A leur arrivée, les pompiers trouvent un bâtiment déjà à moitié effondré. Une bouteille de gaz a explosé à l'intérieur. Un important dispositif hydraulique est mis en place, les pompiers lutteront pendant presque 6 h contre le sinistre. L'utilisation de mousse permet de sécuriser les réserves de résine et de cobalt. Au cœur des 2 foyers (matières premières et stock), la chaleur atteindra 800 °C. Des petites particules de plastique se sont répandues dans les environs. Les dégâts matériels sont tels que l'exploitant envisage de raser le bâtiment. La police effectue une enquête pour déterminer la cause exacte de l'incendie. N° 21418 - 11/11/2001- 67 - SELESTAT 37.2 - Récupération de matières non métalliques recyclables Un incendie se déclare dans les locaux d'une ancienne filature (30 000 m²) servant d'entrepôts pour plusieurs entreprises : cartons et papier de récupération, matériel de bureau, solvants graisses et huiles. Le vent du nord soutenu attise le foyer projetant un long panache de fumées, de papier calciné et de cendres sur le voisinage. L'intervention de 125 pompiers (2 seront légèrement intoxiqués et 1 blessé), pendant plus de 5 h, dont une grande partie sous ARI, permet d'éviter la propagation du feu aux différents entrepôts. Quelques explosions internes sont entendues. Les besoins en eau sont importants et nécessitent l'installation d'une station de pompage dans une rivière proche, le service des eaux veille au maintien de l'alimentation du réseau en eau. Une ligne de 20 kV est mise hors tension. La protection d'un stockage de 50 m³ de fuel et d'un transformateur (PCB) sont réalisés. Des rideaux d'eau sont mis en place pour préserver du rayonnement les immeubles d'habitation situés à 50 m du foyer. Les 12 000 m² du dépôt de vieux papiers sont détruits. La veille, un incendie avait détruit 800 m² de toitures de 2 bâtiments contigus. La police effectue une enquête. N° 21829 - 2/12/2001- 97 - ST PIERRE 52.4 - Autres commerces de détail en magasin spécialisé Un incendie se déclare dans un entrepôt de meubles en teck. En l'absence d'exutoire de fumée, les pompiers sont montés sur le toit pour découper la tôle, afin d'évacuer les gaz chauds et limiter les risques d'effondrement. Les bâtiments aux alentours sont préservés. Une partie des meubles à pu être épargnée. N° 21525 - 11/12/2001- 77 - MEAUX 63.1 - Manutention et entreposage Dans un entrepôt d'une société de transports internationaux, un incendie se généralise au 5 000 m² du bâtiment à structure métallique abritant du matériel d'emballage (cartons, plastiques). Sous l'effet de la chaleur, des bouteilles de gaz explosent et le bâtiment s'effondre. Plus de 16 h après le début de l'incendie des flammes émergent encore de l'amas des tôles de bardage et de couverture. Le plastique se consumera encore 3 jours en dégageant une épaisse fumée noire. N° 21566 - 19/12/2001- 71 - EPINAC YY.0 - Activité indéterminée Un incendie se déclare dans un entrepôt à usage de stockage de matériels de forain. Deux BLEVE se produisent en raison de la présence de bouteille de gaz et 300 m² de toiture métallique s'effondre partiellement. N° 21770 - 19/01/2002 - 68 - VIEUX-THANN 63.2 - Gestion d'infrastructures de transports Un incendie se déclare la nuit dans un entrepôt de transport logistique de 1 500 m², dont 400 m² utilisés pour le stockage de matières dangereuses. Des conteneurs de 1 000 l d'acide chlorhydrique sont impliqués et 3 poids-lourds brûlent dans le sinistre que les pompiers maîtrisent à l'aide de 2 grosses lances et de 5 petites lances ; 2 employés sont légèrement blessés. N° 13548 - 28/1/2002- 80 - ROYE 63.1 - Manutention et entreposage Un gigantesque incendie détruit un entrepôt d'archives comportant 2 cellules, une de 3 630 m² et 14 m de haut (5 niveaux de stockage d'archives accessibles par des passerelles) et l'autre de 1 838 m² et 8,5 m de haut, à structure métallique et séparée par un mur coupe-feu ne dépassant pas du toit. Les employés situés dans les étages détectent le début d'incendie, descendent et utilisent 8 extincteurs sans parvenir à arrêter le feu. Alertés, les pompiers pénètrent 10 min plus tard dans l'entrepôt et arrosent plusieurs foyers situés au rez-de-chaussée. Ils tentent de monter dans les étages équipés de ARI. Arrivés au premier étage après 5 min d'effort, gênés par des accès étroits, ils l'évacuent rapidement, abandonnant du matériel à l'intérieur, surpris par un embrasement soudain des stockages de papiers et constatant un fort effet de cheminée. Un important dispositif hydraulique est mis en place. Le débit des poteaux d'incendie étant insuffisant, un approvisionnement par camions est nécessaire. En 1 h, la grande cellule s'effondre, tôles déformées, structures métalliques fortement courbées. Le mur coupe-feu s'écroule peu après, emporté par la chute du toit. Les papiers sont dispersés par un fort vent (100 km/h) qui entraîne le panache de fumée vers la ville. Les flammes dépassent le bâtiment d'une hauteur équivalente à son élévation. Le rayonnement thermique est faible à 50 m au vent de l'incendie. L'incendie est encore important 24 h après et nécessitera plusieurs jours pour une maîtrise totale. Le système d'extinction automatique aurait fonctionné de façon partielle. Les causes de cet incendie sont indéterminées. Les 8 employés sont mis en chômage technique. N° 22083 - 22/03/2002 - 37 - SAINT-PIERRE-DES-CORPS 24.1 - Industrie chimique de base Dans un établissement conditionnant à façon des engrais, amendements et produits phytosanitaires pour les jardins, un feu se déclare vers 5h30 dans un entrepôt de 6 500 m² abritant 50 t de substances soufrées, dont 15 à 18 t touchées par les flammes et 20 t en stockage sur palettes mises en contact avec l'eau, 10 t de nitrates d'ammonium stockées à l'extérieur de l'usine en sacs de 25 kg, 56 t de sulfates d'ammonium en palettes également stockées hors de l'usine, dont 4 t prises dans l'incendie, 10 t de sulfate de fer non atteintes, 50 t d'engrais divers également préservées et une quantité moindre de répulsifs en petits conditionnements. Un périmètre de sécurité de 800 m est mis en place. En l'absence de vent, l'incendie génère un important nuage de fumée noire qui dérive sur 3 km et à 200 m du sol. Parfois loin des lieux du sinistre une partie de cette fumée non toxique, mais riche en oxydes de soufre et d'azote, provoquera cependant quelques irritations passagères et sans gravité au niveau de la population. Les importants moyens d'intervention mobilisés (70 pompiers, CMIC, 10 gros véhicules, ambulances...) évitent la propagation du sinistre à un établissement mitoyen susceptible de stocker quant à lui 4 900 t de nitrate d'ammonium. Des difficultés d'intervention sont rencontrées : substances chimiques prises dans les flammes non totalement identifiées jusqu'à 10 h dans la matinée, latence dans la mise à disposition des plans des réseaux pour contenir les eaux d'extinction, protection respiratoire nécessaire aux pompiers, difficultés pour approvisionner en masques à cartouche filtrante les entreprises extérieures chargées des travaux de déblaiement, rotation de ces entreprises difficile en

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raison de la période (week-end, ARTT). L'incendie est maîtrisé à 7h13, les 2 500 à 3 000 m² de locaux et les substances chimiques qu'ils abritent continuant ensuite à brûler sous contrôle jusqu'à 10 h. Malgré l'obstruction des buses d'écoulement des eaux pluviales, une partie des 600 m³ d'eaux d'extinction utilisées pollue la BOIRE, affluent du CHER se rejetant lui-même dans la LOIRE. La fermeture de vannes contrôlant le déversement de la BOIRE dans le CHER permet de confiner dans la BOIRE les eaux susceptibles d'être polluées. Une surveillance du milieu naturel est mise en place. Des prélèvements d'eau et des analyses sont effectués durant l'intervention des secours. N° 22115 - 28/03/2002 - 10 - TORVILLIERS 21.2 - Fabrication d'articles en papier ou en carton Lors de travaux effectués sur l'installation électrique par une entreprise extérieure, des étincelles provenant d'une meuleuse initient un violent incendie dans un entrepôt de 3 700 m² abritant plusieurs centaines de bobines de papier de toilette. L'alarme incendie se déclenche et l'ouverture des exutoires du bâtiment permet l'évacuation des fumées. La chaleur intense du feu qui se propage rapidement, entraîne l'effondrement des tôles métalliques de la toiture mais les murs résistent accomplissant leur rôle de barrière coupe-feu. La totalité des eaux d'extinction est confinée dans le bassin de rétention prévu à cet effet, une motopompe a permis la remise en circulation de ces eaux. L'exploitant met en place une surveillance pendant 24 h des bâtiments voisins pour prévenir tout départ de feu par des flammèches. Le réseau d'extinction automatique équipant le bâtiment n'a pas pu fonctionner car il était momentanément neutralisé par une autre entreprise extérieure pour la réparation de fuites détectées lors de sa mise en pression. L'absence d'un agent veillant à la sécurité générale des travaux et l'absence de moyens d'intervention incendie spécifiques mis en place lors de ces travaux ont également favorisé la survenue de ce sinistre. N° 22168 - 8/4/2002- 52 - LANGRES YY.0 - Activité indéterminée Un incendie détruit un entrepôt de 1 000 m². Le feu aurait naissance dans une voiture volée stationnée contre un des murs du bâtiment avant de se propager au dépôt qui renfermait des palettes de plastique. Celles-ci fondent sous l'effet de la chaleur. Des coulées de plastiques en feu traversent le chemin bordant l'entrepôt. Des souches d'arbres sont calcinées. N° 23262 - 09/04/2002 - 95 - ROISSY-EN-FRANCE 63.1 - Manutention et entreposage Dans un entrepôt d'aéroport, un colis en cours de manutention tombe en laissant s'échapper les boîtes métalliques qu'il contient. La chute entraîne l'ouverture de l'une d'elles, mais un flacon de liquide radioactif également présent reste intact. Les pompiers isolent le colis dans un périmètre de sécurité. Des contrôles radiologiques ne révèlent aucune trace de contamination sur le personnel en contact avec le colis, ni sur la zone de l'accident. Le colis, chargé de 16 GBq d'iode 131 liquide, était expédié par une société polonaise à destination de l'Ukraine. L'autorité de sûreté française questionne l'exploitant de l'entrepôt et informe les autorités polonaises. L'incident est notifié à l'AIEA. Bien qu'il n'ait pas entraîné de contamination du personnel, de la population ou de l'environnement, l'incident est classé au niveau 1 de l'échelle INES en raison de la dégradation partielle de la fonction de sûreté confinement. N° 22413 - 4/5/2002- 59 - ROUBAIX YY.0 - Activité indéterminée Un incendie se déclare dans un entrepôt sur 3 niveaux de 8 000 m² contenant des marchandises telles que des coffres de toit de voiture en PVC, des articles textiles, des matières plastiques, etc..(environ 100 t de matières plastiques). Les pompiers déploient un important dispositif hydraulique pour maîtriser le sinistre. Ils ont du mal à accéder au bâtiment, coincé entre une voie ferrée désaffectée et un autre entrepôt. Le quartier est bouclé et la circulation déviée. L'incendie serait d'origine criminelle. N° 22422 - 9/5/2002- 50 - CARENTAN YY.0 - Activité indéterminée Un incendie se déclare dans un entrepôt de 8 000 m² contenant 16 000 m³ de marchandises entreposées (400 palettes de caramel, du lait en poudre, des produits alimentaires). Les flammes atteignent 30 m de haut. Une vingtaine d'engins est mobilisée et 70 pompiers évitent la propagation du sinistre à d'autres bâtiments industriels. Une CMIC effectue des prélèvements. N° 22428 - 12/05/2002 - 71 - SAINT-GERMAIN-DU-BOIS YY.0 - Activité indéterminée Un incendie se déclare sous l'auvent d'un entrepôt de cartons de 2 500 m² ; 100 m³ de cartons sont détruits. N° 22457 - 18/05/2002 - 45 - SAINT-JEAN-DE-BRAYE 60.2 - Transports urbains et routiers Un incendie se déclare dans 2 cellules et un atelier d'entretien et de réparation dans une société de transport. L'incendie n'est circonscrit qu'au bout de 5 h de lutte ce qui explique l'effondrement du mur coupe-feu 2 h entre les 2 cellules. Le mur de séparation avec les autres cellules a rempli sa fonction de stabilité, d'étanchéité aux flammes et d'isolant thermique. Plus de 5000 m² d'un entrepôt sont détruits. L'approvisionnement en eau à partir de la réserve mise à disposition par la raffinerie située à proximité se révèle déterminant dans la maîtrise du sinistre du fait du débit insuffisant délivré par le réseau public. Les 2 cellules affectées sont détruites ainsi que le matériel entreposé et les véhicules de transport présents dans l'atelier d'entretien. Une épaisse fumée noire résultant de la combustion de matériaux plastiques divers, tissus, pneumatiques conduit à l'interruption de la circulation sur la voie rapide RN 60. 3 pompiers ont les mains superficiellement brûlées. Les eaux d'extinction rejoignent le réseau d'eaux pluviales qui se prolonge par l'EGOUTIER avant rejet en LOIRE. Un barrage flottant est mis en place au niveau de l'exutoire de la LOIRE et aucune mortalité piscicole n'est observée. N° 22469 - 20/5/2002- 94 - BONNEUIL-SUR-MARNE 74.8 - Services divers fournis principalement aux entreprises Dans un ensemble d'entrepôts d'un port fluvial, un incendie survenant un jour férié, détruit 2 bâtiments dont l'un de 2 000 m², mis en service 5 mois plus tôt, contient un stock de papier d'une entreprise de routage. L'effondrement des structures métalliques du bâtiment a entraîné la chute du toit. L'intervention de 150 pompiers avec un important dispositif hydraulique permet de maîtriser l'incendie en 1 h, l'extinction finale nécessitera plusieurs heures. Les eaux d'extinction se déversent dans la MARNE à travers un débourbeur-déshuileur, le service de la police de l'eau constate un rejet chargé en MES sans trace d'hydrocarbure. L'origine de l'incendie pourrait être un court-circuit électrique ou un acte criminel. Le dispositif de télésurveillance aurait bien fonctionné mais pas l'alarme incendie sur place. Le feu s'est déclaré près de 70 h après l'arrêt de l'activité de l'entreprise et constitue le 4ème dans les entrepôts du port en 4 ans. Le propriétaire a engagé un programme d'installation de dispositifs d'extinction automatique avec des réserves d'eau, renforcement des charpentes métalliques et pose de canalisations enterrées.

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N° 22691 - 2/6/2002- 36 - MONTIERCHAUME 18.2 - Fabrication de vêtements en textile Un incendie se déclare sur un stock de cartons de vêtements. Ces cartons étaient entreposés sur un rayonnage situé sous une mezzanine. Le feu est rapidement détecté par le personnel. L'évacuation de l'usine est engagée par appel général puis par déclenchement de l'alarme sonore. Dans un premier temps, l'équipe de première intervention utilise des extincteurs, puis évacue les cartons les plus proches. Le réseau sprinkler prend alors le relais, permettant l'extinction du sinistre. Le déclenchement de ce dernier implique que le secteur concerné a atteint une température supérieure à 68°C, seuil de calibrage des têtes de sprinklers. Les services de secours extérieurs ont été alertés, mais ne sont pas intervenus. Les conséquences de l'incendie sont très limitées : au niveau de l'installation, seule la structure des rayonnages a été endommagée. Ce sont les étagères en bois qui sont les plus touchées. Les eaux d'extinction, estimées à 150-200 l, ont été évacuées dans une raclette à l'extérieur de l'entrepôt. L'origine de l'incendie reste inconnue. A la suite de ce sinistre, plusieurs points ont été soulignés : problème de désenfumage de la partie inférieure de la mezzanine, défaut de déclenchement de certains exutoires de fumées, défaut de repérage de ces exutoires au niveau des commandes de déclenchement, absence de parfaite étanchéité des cantons de désenfumage, absence de déclenchement de la vanne d'obturation destinée à confiner les eaux d'incendie, enfin, problème d'accès au site après coupure de l'énergie électrique (barrières automatiques en position fermée). Un rapport d'accident est demandé à l'exploitant, l'inspection propose un arrêté de mise en demeure sur les prescriptions non respectées (désenfumage) ainsi que des prescriptions complémentaires. N° 23210 - 26/06/2002 - 94 - VITRY-SUR-SEINE 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie d'origine électrique se déclare dans un poste de transformation électrique comportant 2 transformateurs à huile. Seule une armoire électrique est détruite. Le personnel de gardiennage donne l'alerte. Le poste de transformation alimente les bâtiments et les chambres froides d'un entrepôt ; les produits surgelés sont évacués vers d'autres plates formes frigorifiques. L'alimentation électrique est provisoirement assurée par un groupe électrogène. L'extincteur installé dans le local électrique n'a pas pu être utilisé par le personnel de gardiennage. N° 22637 - 01/07/2002 - 10 - TORVILLIERS 21.2 - Fabrication d'articles en papier ou en carton Un incendie se déclare dans un bâtiment de 3 000 m² d'une papeterie. Des employés établissent plusieurs RIA. Les secours déploient d'importants moyens hydrauliques et empêchent la propagation de l'incendie à d'autres bâtiments et zones de stockages. Un pompier s'est blessé lors de l'intervention. Le bâtiment est détruit et sa structure en béton devenue instable nécessitera des opérations de déblaiement de longue durée avec présence d'un dispositif d'intervention. La totalité des eaux d'extinction est confinée dans le bassin de rétention prévu à cet effet, une motopompe a permis la remise en circulation de ces eaux. L'exploitant met en place une surveillance pendant 24 h des bâtiments voisins pour prévenir tout départ de feu par des flammèches. Cet incendie fait suite à un précédent survenu 3 mois plus tôt qui avait conduit à la destruction d'un entrepôt de 3 700 m² de stockage de bobines de papier. Pour entreposer ses bobines, l'exploitant utilisait provisoirement un bâtiment (sans réseau d'extinction automatique) dans lequel des travaux d'aménagement étaient en cours et notamment la mise en place de portes nécessitant des travaux de soudure réalisés par une entreprise extérieure. Des étincelles auraient été ainsi à l'origine du feu, en l'absence d'un agent veillant à la sécurité du bâtiment. L'inspection des installations classées constate les faits et propose au préfet de prendre un arrêté d'urgence imposant à l'exploitant la réalisation d'une étude spécifique au risque incendie sur ses bâtiments en exploitation ou à reconstruire. L'autorité judiciaire ordonne une expertise. N° 22709 - 14/7/2002- 58 - MYENNES 29.2 - Fabrication de machines d'usage général Un feu se déclare sur un groupe de compresseurs dans un local technique non isolé et l'incendie se propage par des murs non jointifs à un entrepôt de stockage de palettes et de cartons. Les dommages s'étendent sur 30 m² pour une surface de 3 000 m² de stockage. N° 22821 - 07/08/2002 - 971 - BAIE MAHAULT 63.1 - Manutention et entreposage Une fuite de 2 à 3 l d'ammoniac de réfrigération (sur 3 500 kg) a lieu dans un établissement important et distribuant en gros des aliments congelés et surgelés. Le circuit basse pression (1 t NH3, -32°C sous 1 bar abs.) impliqué qui alimente les évaporateurs des chambres froides négatives (-25 °C < T < -20 °C), comprend un réservoir BP de 6 000 l (1 t d'NH3) et un compresseur. La sortie BP dispose de 2 lignes de soutirage du ballon BP alimentant chacune une pompe. Les 2 pompes sont raccordées au réseau d'alimentation des évaporateurs par une canalisation unique. Un filtre isolable par 2 vannes papillons installé dans la salle des machines protège les évaporateurs et dispositifs de commande d'éventuels corps étrangers. La fuite a lieu alors qu'un artisan frigoriste sous-traitant veut changer le couvercle supérieur du filtre ; il en ferme les vannes d'isolement, effectue une purge (tuyau de purge retrouvé plongeant dans un bac plastique contenant une eau ammoniacale), retire enfin le couvercle du filtre et reçoit un jet d'NH3 liquide. Brûlé au visage, au bras et au thorax, le frigoriste parvient à atteindre la douche de sécurité implantée dans le local. La détection NH3 qui se déclenche (seuil haut) vers 9h25, provoque le démarrage du ventilateur d'extraction, l'arrêt de l'alimentation électrique de l'installation NH3, une alarme sonore sur le site avec transmission à la société de gardiennage. L'un des responsables de l'entrepôt prévient alors le fils de l'artisan également frigoriste travaillant sur le site. Ne pouvant être sur les lieux que 10 mn plus tard au moins, ce dernier retrouvera le corps de son père dans la salle des machines. Une expertise met en évidence une rupture de la tige de maintien central, par l'intermédiaire de 2 ressorts, des flasques supérieure et inférieure du filtre. Un scénario est avancé pour expliquer l'accident : purge incomplète du filtre et/ou mauvaise fermeture de la vanne côté évaporateurs, rupture vraisemblablement préexistante de la tige du filtre, brutale détente des ressorts éventuellement favorisée par la montée en pression de l'NH3 encore présent dans le filtre, projection d'une quantité d'NH3 suffisantes pour brûler et asphyxier la victime, seule et sans masque dans la salle des machines. Au déclenchement de l'alarme, aucun des responsables et employés n'a eu le réflexe d'aller vérifier la présence ou non d'une victime dans la salle des machines, ni de prévenir les pompiers qui arriveront après le fils de la victime. N° 22927 - 29/08/2002 - 37 - LA RICHE YY.0 - Activité indéterminée Un incendie détruit 9 000 des 20 000 m² d'un entrepôt abritant des rouleaux de papier et des produits de luxe ; des bureaux, du matériel électrique et 10 000 palettes de marchandises sont détruits.

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N° 22979 - 03/09/2002 - 51 - BETHENY 24.4 - Industrie pharmaceutique Un incendie embrase en fin de matinée 1 500 des 3 000 m² de l'entrepôt d'un laboratoire de médicaments vétérinaires homéopathiques ; 19 personnes sont évacuées, 2 d'entre elles sont légèrement blessées. Les secours rencontrent des difficultés lors de leur intervention, une seule façade du bâtiment étant accessible. Une étincelle de soudure qui aurait enflammé le film plastique d'une palette, serait à l'origine du sinistre. Les nombreux cartonnages stockés dans le local alimentent abondamment les flammes. Les pompiers parviennent à sauver un stock de 500 l d'alcool en établissant un barrage de protection à l'aide de petites lances. Le sinistre qui n'a dégagé aucune fumée toxique, est circonscrit après 2 h d'intervention. N° 23022 - 08/09/2002 - 22 - QUINTENIC 51.5 - Commerce de gros de produits chimiques Dans une usine de fabrication d'engrais, un incendie se déclare dans un entrepôt de 5 000 m² abritant 5 000 t de lisier séché. Un périmètre de sécurité de 300 m est mis en place en raison des risques d'explosion dus à la présence dans le bâtiment de 25 t de sulfate de potassium, 3 t de sulfate d'ammonium, de bouteilles d'acétylène et d'oxygène et d'une citerne de gaz proche de l'établissement. Ces stockages ne seront pas touchés par le sinistre grâce à l'intervention de 70 pompiers qui ont aussi préservé la partie production de l'usine ; récemment agrandie, mais 3 000 m² du bâtiment de stockage sont détruits. Le secteur n'étant pas relié au réseau d'eau public, l'eau est pompée dans une lagune voisine de 1 200 m³ qui permet également de recueillir les eaux d'extinction. Douze personnes sont en chômage technique. N° 23371 - 28/09/2002 - 22 - SAINT-BRIEUC 63.1 - Manutention et entreposage Une fuite d'ammoniac (NH3) se produit le week-end vers 22h10 sur les installations de réfrigération d'un entrepôt frigorifique. Un périmètre de sécurité de 200 m est établi et la population se confine. Le personnel technique de l'entreprise stoppe la fuite. L'accident est dû à l'ouverture intempestive d'une soupape de sécurité installée sur un receveur de la salle des machines principale et dont l'orifice de rejet est collecté et reporté en toiture. La soupape fait partie d'un dispositif limiteur de pression constitué de 2 soupapes montées en parallèle sur un robinet inverseur par vanne 3 voies. La soupape tarée à 16,5 bars s'est ouverte sans raison apparente, les enregistrements de pression indiquant une pression normale de fonctionnement de l'installation lors de l'incident (12 bars). Cette soupape qui faisait l'objet de contrôles et de vérifications réguliers, avait notamment été remplacée en 1998 ; située dans la salle des machines elle est donc protégée d'une éventuelle dégradation liée aux intempéries. Le rejet d'NH3 a été détecté par des capteurs situés dans les combles sous la toiture. Une alarme s'est déclenchée lorsque le 2ème seuil (4 000 ppm) a été atteint, provoquant la mise en sécurité par arrêt total de l'installation et alertant un technicien d'astreinte par transmission téléphonique ; ce dernier est sur les lieux 15 mn plus tard. Les pompiers prévenus par le voisinage (odeur) arrivent sur les lieux à 22h45, suivis 5 mn plus tard du responsable technique et du directeur de l'établissement. La soupape défectueuse est remplacée durant la nuit et les installations redémarrent le dimanche matin sous surveillance renforcée. La quantité d'NH3 rejetée en hauteur (8,5 m) et sous forme vapeur est évaluée à quelques kilogrammes ; celle-ci ne nécessite pas d'appoint de frigorigène dans l'installation. Aucun dommage notable sur l'environnement n'est observé. Une réflexion interne est engagée : collecte des rejets avec détection et neutralisation, remplacement complet des soupapes en changeant si nécessaire le type de ces équipements... L'exploitant note que la chaîne de transmission d'alarme a bien fonctionné et que la collaboration entre les employés et les pompiers a été efficace, notamment en raison des exercices communs réguliers effectués par le passé. N° 23267 - 10/10/2002 - 76 - VAL-DE-LA-HAYE 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare peu avant minuit dans un entrepôt de 6 600 m² contenant un stock de charbon, des bobines métalliques et des palettes de bouteilles en verre. Celui-ci est recoupé en 3 cellules et est occupé par 2 entreprises. Le stockage de verre est détruit. Les 60 pompiers qui interviennent pendant 6 h mettent en oeuvre de gros moyens hydrauliques (2 lances canon et 6 grosses lances) nécessitant une alimentation par pompage dans la SEINE voisine. Les structures métalliques du bâtiment sont partiellement effondrées. Les 4 employés des sociétés sont mis en chômage technique. Les pompiers maintiennent un dispositif de surveillance pendant plus de 3 jours. Les travaux de déblaiement ne débuteront qu'après intervention de l'expert judiciaire. N° 23265 - 11/10/2002 - 01 - OYONNAX 25.2 - Transformation des matières plastiques Un incendie embrase vers 3 h des bâtiments de stockage dans une usine de fabrication d'articles en matières plastiques comprenant plusieurs entrepôts totalisant un volume d'environ 200 000 m³. Deux cellules de stockage de produits finis de 6 000 m² au total sont détruites. De gros moyens d'intervention, dont 12 grosses lances, sont nécessaires pour maîtriser le sinistre. Les pompiers restent en surveillance sur le site pour éviter tout nouveau départ de feu. La partie production du site a été préservée grâce à la présence de murs coupe-feu séparatifs. L'incendie qui serait d'origine criminelle, a débuté sur un stock de palettes à l'extérieur des bâtiments. L'inspection des installations classées propose la mise en place d'un dispositif d'extinction automatique dans les bâtiments non équipés. N° 23411 - 31/10/2002 - 95 - SAINT-BRICE-SOUS-FORET 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt abritant des balles de papier de 8 000 m². Les pompiers interviennent alors que toute la partie stockage est embrasée, il pourront préserver la zone administrative de 2 000 m². 2 employés sont en chômage technique. Les dommages sont estimés à plusieurs millions d'euros. N° 23594 - 01/12/2002 - 81 - SOREZE 51.5 - Commerce de gros de produits intermédiaires non agricoles Des feux se déclarent à plusieurs endroits dans un entrepôt de 6 000 m² abritant un stock de bois. Le bâtiment et le stockage sont détruits. Une soixantaine de pompiers parvient à préserver un autre bâtiment de stockage de 10 000 m² et un bâtiment abritant un séchoir derrière lequel se trouvent 3 citernes de gaz. Un début d'incendie avait déjà affecté ce bâtiment au mois de juillet. L'hypothèse d'un acte de malveillance est privilégiée. N° 23647 - 12/12/2002 - 70 - HERICOURT 51.6 - Commerce de gros d'équipements industriels Un incendie se déclare sur un engin élévateur à carburation GPL dans un entrepôt de stockage de pièces automobiles. Lors de l'extinction le réservoir de gaz explose et détériore 100 m² de toiture. Un pompier est légèrement blessé.

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N°23815 – 04/01/2003 – 11 – NARBONNE 51.7 - Autres commerces de gros Un incendie détruit un entrepôt abritant du matériel de camping et de caravaning ainsi qu'un stock de meubles. Le feu semble avoir pris dans un stock de palettes en bois accumulées le long de la partie qui contenait du matériel de camping. Deux magasiniers ont tenté en vain, avec un extincteur, de maîtriser les flammes attisées par un vent violent et nourries par du bois, de la résine, du plastique et des toiles de tente. Les forces de l'ordre établissent un périmètre de sécurité autour de la zone sinistrée. Une épaisse fumée noire envahie la zone commerciale et les quartiers de la ville. Les poutrelles d'acier et les panneaux de tôles sont distordus en raison de la chaleur intense. Une double déflagration acheve de ravager le bâtiment de 3 000 m². Une quarantaine de pompiers, munis d'appareils respiratoires, maîtrise l'incendie au bout d'1h30. Les dommages s'élèvent à 2,3 Meuros. N° 23915 - 18/01/2003 - 35 - NOYAL-SUR-VILAINE 15.5 - Industrie laitière Un incendie se déclare vers 19 h 00 dans un entrepôt d'une fromagerie industrielle où sont situées les chambres froides. Aucune précision n'est donnée quant aux dommages subis par l'installation de réfrigération. L'étage du bâtiment d'environ 1500 m2 est détruit. Une soixantaine de pompiers réussit à épargner la chaîne de fabrication de fromages au rez-de-chaussée grâce à la dalle de béton qui sépare les 2 étages. Cependant, un monte-charge et un escalier auraient pu engendrer des risques d'inondation. Plusieurs dizaines d'employés sont au chômage technique. La gendarmerie effectue une enquête. N° 23962 - 29/01/2003 - 01 - SAINT-VULBAS 60.2 - Transports urbains et routiers Un entrepôt de 10 000 m² est partiellement endommagé par un incendie qui s'est déclaré sur un stock de jouets sur palettes. N° 24037 - 14/02/2003 - 94 - IVRY-SUR-SEINE 63.1 - Manutention et entreposage Un feu se déclare dans un entrepôt de stockage de pneumatiques et de jeux vidéo de 2 400 m². L'incendie se propage à la toiture d'un gymnase et d'une piscine malgré l'intervention des pompiers avec 13 grosses lances. N° 24106 - 28/02/2003 - 16 - MAINE-DE-BOIXE 75.2 - Services de prérogative publique Des pompiers volontaires déclenchent involontairement l'incendie d'un entrepôt lors d'un exercice de simulation. Une cinquantaine d'hommes a dû lutter pendant 1 heure pour maîtriser le feu qui est parti de 2 matelas utilisés pour un entraînement à la progression dans la fumée. Le feu s'est propagé par la toiture. Un des stagiaires est légèrement intoxiqué par les fumées. L'entrepôt habituellement utilisé pour des stockages de négoce de matériaux, venait d'être refait à neuf. Le bâtiment est détruit au 3/4 par le sinistre. N° 24307 - 21/03/2003 - 83 - ROQUEBRUNE-SUR-ARGENS 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt de stockage de produits cosmétiques de 1 500 m² et détruit un stock de palettes et de cartons de produits prêts à être livrés. La partie production de l'usine, située dans un bâtiment séparé, n'est pas touché par le sinistre. Une quarantaine de pompiers intervient pendant 1 h afin de maîtriser le sinistre. D'après les premiers éléments de l'enquête, le feu, dont on ignore l'origine, a pris dans un tas de palettes. N° 24662 - 24/05/2003 - 63 - THIERS 25.1 - Industrie du caoutchouc Un incendie se déclare vers 16h30 dans une usine fabriquant des caisses en plastique en phase de cessation d'activité. Les colonnes de fumées noires émises sont visibles à des kilomètres. Devant les risques sanitaires d'un tel incendie, les habitations voisines sont évacuées. Des moyens importants sont mis en place, les secours sont confrontés à des difficultés d'accès et à des risques d'effondrement de la structure. Une CMIC intervient, les secours redoutant que des cuves de nickel entreposées dans l'usine se déversent dans la DUROLLE. A 19h20, le sinistre est maîtrisé, tout risque de pollution de la rivière est écarté. Le bâtiment de 1 500 m² abritant des bureaux administratifs et servant d'entrepôt est détruit. Au cours de l'intervention, 4 pompiers sont blessés (2 par des projections de tuiles, un autre est brûlé aux jambes, le dernier a eu un malaise) N° 24821 - 14/06/2003 - 67 - WINTERSHOUSE 63.1 - Manutention et entreposage Un samedi vers 20 h, un incendie détruit un entrepôt de 1 300 m² contenant des produits alimentaires (huile et poissons). L'intervention de 70 pompiers permet de préserver les locaux administratifs. Les 30 employés sont au chômage technique. N° 24828 - 15/06/2003 - 94 - RUNGIS 51.7 - Autres commerces de gros Un dimanche, un incendie se déclare vers 15 h 30 dans les bureaux en mezzanine occupant une partie des 22 000 m² de l'entrepôt aux fleurs du MIN de Rungis. L'alerte est donnée par des locataires travaillant dans leurs locaux, avant le déclenchement de la détection incendie. Près de 200 pompiers interviennent pendant 4 h pour circonscrire le feu après avoir dû forcer les accès à la partie concernée du bâtiment. Après une explosion, la partie supérieure du bâtiment s'est effondrée et la chute de la mezzanine a légèrement commotionné plusieurs pompiers qui s'y trouvaient. La chaleur a déformé la structure métallique d'une chambre froide mais aucune atteinte aux installations de réfrigération n'est constatée. Le feu a détruit 2 000 m² de locaux et 15% du bâtiment est inexploitable. Seules 2 des 20 installations de climatisation de type roof-tops sont détruites. Selon les premières constatations, le sinistre serait dû à un défaut sur l'installation électrique. Pour la poursuite de l'activité sur le site, une expertise sur la stabilité du bâtiment est demandée à une société spécialisée et le laboratoire central de la Préfecture de Police réalise des analyses d'air dans le bâtiment montrant l'absence de CO, d'HCN et de poussières. L'inspection des installations classées demande de plus un rapport de contrôle des installations de détection incendie et des installations électriques après sinistre. N° 24937 - 24/06/2003 - 93 - AULNAY-SOUS-BOIS 63.1 - Manutention et entreposage Un incendie se déclare dans un entrepôt de 3 700 m² abritant du matériel divers dont du plastique, de la vaisselle et du carrelage. La structure métallique de l'entrepôt s'est rapidement effondrée. Plus de 100 pompiers ne peuvent attaquer le sinistre que de l'extérieur avec de gros moyens hydrauliques (17 grosses lances et 5 lances-canon) pour le maîtriser en 2 h 30.

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N° 24939 - 25/06/2003 - 69 - CORBAS 51.5 - Commerce de gros de produits intermédiaires non agricoles Un incendie se déclare dans un entrepôt de matériaux de construction de 5 500 m². Seize personnes sont évacuées dont une légèrement blessée est soignée sur place. Les pompiers maîtrisent l'incendie en moins d'une heure avec 9 lances dont 3 lances-canon. L'opération de déblai pour extinction totale dure plusieurs heures, la charpente métallique du bâtiment s'étant effondrée. N° 24976 - 29/06/2003 - 91 - MORANGIS 50.3 - Commerce d'équipements automobiles Un dimanche, 4 adolescents de 13 et 14 ans mettent le feu à des cartons situés à proximité d'un entrepôt de pièces détachées pour automobiles auquel l'incendie se propage. Arrêtés par la police, ils déclarent avoir pris la fuite après avoir vainement tenté d'éteindre les flammes et sont mis en examen. N° 25006 - 08/07/2003 - 76 - SANDOUVILLE 63.4 - Organisation du transport de fret Un incendie se déclare dans un entrepôt de 6 000 m² contenant 5 000 t de paraffine, des joints en caoutchouc et du matériel plastique pour voiture. Le bâtiment de 3 000 m² situé à proximité n'est pas touché. Le feu intéresse 3 000 m² de l'entrepôt et aurait pris sur un stock de palettes stockées à l'extérieur. N° 25325 - 12/08/2003 - FRANCE - 88 – EPINAL 63.1 - Manutention et entreposage Une fin d'après-midi caniculaire, un incendie détruit 2 500 des 5 000 m² d'un entrepôt abritant les stocks de 3 entreprises (spécialisées dans les fournitures hôtelières, le transport et les pièces automobile). Le feu s'est déclaré dans un stock de papier toilette et de couches pour bébé avant d'être abondamment nourri par les palettes en bois, les détergents... Par précaution, une dizaine de maisons et commerces est évacuée. Disposant d'un important dispositif hydraulique, 75 pompiers maîtrisent le sinistre en 3h30. Sur le site, seul le stock de détergents a pu être épargné par les flammes, en dehors 3 maisons ont également été endommagées. Lors de l'intervention, la chaleur importante incommode 17 pompiers dont 7 sont hospitalisés (6 intoxiqués au CO, 1 victime d'un malaise) ; 10 employés sont en chômage technique. N° 25592 - 21/09/2003 - FRANCE - 13 – MARSEILLE 63.1E - Entreposage non frigorifique Un feu se déclare vers 13 h dans un ancien dépôt de matériels électroménagers. L'incendie embrase le bâtiment et se propage à 2 établissements voisins : un centre de contrôle technique et un garage automobile. Les produits stockés (réfrigérateurs, voitures, pneus, et divers composants en plastique) brûlent en dégageant une épaisse fumée noire. Une cinquantaine de marins-pompiers et une dizaine de camions ont été mobilisées pour maîtriser le sinistre qui n'a pas fait de victime. N° 26400 - 23/01/2004 - FRANCE - 51 - BUSSY-LETTREE 63.1E - Entreposage non frigorifique Un feu d'origine inconnue se déclare à 18h45 sur un rack de stockage dans un entrepôt de pièces automobiles. Deux sprinklers se déclenchent et une alarme retentit dans le bâtiment 2 min plus tard. Les 50 employés évacuent les lieux. A 18h50, le personnel de surveillance alerte les pompiers, les portes coupe-feu de la cellule sont fermées et les cantons de désenfumage sont ouverts. Une fois le dispositif de rétention du site obturé pour confiner les eaux d'extinction, le RIA est actionné. Les pompiers interviennent vers 19h15. Après une reconnaissance, ils évacuent à l'extérieur les cartons brûlés. L'activité peut reprendre vers 19h30. Les rayonnages métalliques sont endommagés de manière localisée, 8 références de pièces sont détruites par le feu et 160 d'entre elles sont mouillées. Les dommages matériels internes s'élèvent à 6 500 euros. Après accord de l'inspection des installations classées, les eaux d'extinctions sont analysées et évacuées avec les eaux pluviales (volume total de 45 m³). Le bon fonctionnement des sprinklers et des différentes alarmes du poste de surveillance (sprinkler, déclencheur manuel, RIA) a permis aux seuls moyens du site de maitriser rapidement l'incendie. N° 26887 - 16/02/2004 - FRANCE - 33 – BORDEAUX 63.1E - Entreposage non frigorifique Vers 1h30, un incendie détruit 5 entreprises qui partagent 5 000 m² d'entrepôt dans un port autonome. En dépit de l'intervention d'une soixantaine de pompiers à la tête de 13 engins et de 10 lances, le sinistre nourri par des produits inflammables, des milliers de cartons et des bouteilles de gaz ne peut être contenu. La charpente métallique s'est effondrée. Le feu aurait été volontairement mis à des palettes rangées contre les hangars et se serait propagé à l'intérieur du bâtiment par les solives. N° 27152 - 24/05/2004 - FRANCE - 33 – BORDEAUX 63.1E - Entreposage non frigorifique Un feu se déclare peu après 6 h dans un entrepôt de 1 200 m² abritant des cagettes et du polystyrène. L'incendie se propage à une église (200 m²), à 2 locaux associatifs (300 m²) et à un bâtiment désaffecté (100 m²). Un pompier est légèrement blessé lors de l'intervention. N° 28874 - 06/01/2005 - FRANCE - 80 – CAMON 63.1E - Entreposage non frigorifique Un feu se déclare à 15h15 sur le revêtement bitumeux de la toiture d'un entrepôt de matériel de sport à la suite de travaux d'étanchéité effectuées par une société extérieure. Cette opération nécessite l'usage de chalumeaux qui, selon l'exploitant, aurait été à l'origine du départ de feu. Malgré l'intervention de l'opérateur à l'aide d'un extincteur, les flammes attisées par le vent se propagent. Le chef d'équipe prévient la direction de l'établissement qui fait évacuer les 120 employés et alerte les pompiers. Les services de l'électricité mettent en sécurité le site. Les secours constatent à leur arrivée à 15h30 que l'incendie s'étend sur 5 000 m² de toiture, a détruit des skydômes et des lanterneaux et menace l'intérieur de l'entrepôt dont le réseau sprinkler a été activé. Un épais nuage de fumées envahit les locaux. Les pompiers mettent en œuvre 2 lances en protection à l'intérieur de la cellule de stockage et maîtrisent le feu à 16h30 à l'aide d'1 lance montée sur échelle pivotante. Les eaux d'extinction rejoignent le réseau pluvial de l'établissement et un bassin tampon. En l'absence de vanne, une partie se déverse dans un bassin d'infiltration et pénètre dans le sol durant le sinistre, bien avant que les analyses des eaux restant dans le bassin tampon autorisent effectivement leur infiltration. Les secours effectuent une reconnaissance par caméra thermique à 22 h et l'exploitant met en place une surveillance du site pour la nuit. Le lendemain, les secours ne détectent dans le bâtiment sinistré aucune teneur en CO anormale. L'établissement reprend son activité le surlendemain après examen des structures du bâtiment par une société spécialisée. L'incendie ne fait aucune victime mais de nombreux éléments ont été brûlés ou dégradés par la chaleur (revêtement de la toiture, acrotères en béton, lanterneaux, skydômes, câblages, éclairages

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zénithaux ...) et certains produits stockés ont été altérés par l'eau. A la suite de l'accident, l'exploitant prend les mesures suivantes : mise en place d'un plan de prévention incendie et réalisation d'un audit des installations électriques. Le préfet met en demeure l'exploitant de rendre conforme la toiture de l'entrepôt à la norme de résistance au feu T30/1 et de mettre en place une procédure de permis de feu et des dispositifs de confinement des eaux d'extinction. N° 29039 - 26/01/2005 - FRANCE - 61 – ECHAUFFOUR 63.1E - Entreposage non frigorifique Un incendie embrase vers 15 h un entrepôt de 10 000 m² abritant des cartons de peluches et des palettes en bois. Le feu s'est déclaré dans la partie de l'entrepôt la plus récente (3 mois) avant de se propager à la toiture et à l'ensemble du bâtiment insuffisamment recoupé. Le sinistre dégage un important nuage de fumées. Soumise à un fort rayonnement, une partie de la structure métallique du bâtiment s'effondre. Les services de l'électricité mettent hors tension une ligne de 20 000 V et les gendarmes interrompent la circulation sur la RD 932. Les 51 pompiers mobilisés mettent en oeuvre 2 grosses lances et 10 petites mais ils rencontrent des difficultés d'alimentation en eau. Face aux nouveaux risques d'effondrements, les secours ne pénètrent pas dans l'entrepôt. Ils circonscrivent le sinistre à 20 h en ayant évité la propagation des flammes à 2 citernes de 150 m³ de fioul. Les opérations de déblai se prolongent jusqu'à l'aube. N° 29891 - 24/05/2005 - FRANCE - 34 – BEZIERS 63.1E - Entreposage non frigorifique Un incendie détruit un entrepôt de 3 000 m² occasionnant un important dégagement de fumée. Situés sous le vent, un collège évacue ses 600 élèves et un établissement psychiatrique prend des mesures de protection. Les 52 pompiers mobilisés mettent en oeuvre 7 lances de plain pied et 2 lances montées sur échelles. La toiture en bois lamellé collé du bâtiment s'effondre 2 h après le début du sinistre. Les pompiers doivent pénétrer dans le bâtiment pour éteindre les foyers résiduels. N° 30357 - 25/07/2005 - FRANCE - 34 – BOISSERON 63.1E - Entreposage non frigorifique Un feu d'origine malveillante se déclare vers 2 h sur une semi-remorque de balles de carton compacté stationnée sur la plate-forme extérieure "déchets" d'un entrepôt. L'incendie se propage à 50 palettes en bois situées à proximité immédiate puis, par rayonnement, à un stock de 2 400 palettes distant de 4 m. La chaleur du foyer provoque l'explosion de 7 des 25 bouteilles de 13 kg de propane stockées dans un casier distant de 5 m. La société de surveillance alerte l'exploitant et les pompiers à 2h34 ; ils arrivent sur place respectivement à 2h45 et 2h50. Les secours maîtrisent l'incendie en 1h10 à l'aide des RIA et des poteaux incendie du site. Les portes et murs coupe-feu 2 h ont évité la propagation de l'incendie aux bâtiments et les eaux d'extinction ont été recueillies dans un bassin de rétention. L'incendiaire repéré par les caméras de surveillance sera interpellé dans les 48 h par les gendarmes. A la suite du sinistre, l'exploitant éloigne les bouteilles de gaz d'au moins 10 m des stockages de matériau combustible et limite la quantité de palettes stockées en augmentant leur fréquence d'enlèvement. Aucune précision n'est donnée quant à la présence d'installations de réfrigération et à leurs dommages éventuels. N° 30907 - 03/08/2005 - FRANCE - 94 – VALENTON 63.1E - Entreposage non frigorifique Un feu se déclare dans un entrepôt de 1 500 m² abritant 800 photocopieurs pour une société de bureautique automatique. L'incendie se propage à des cartons et des palettes stockés dans le bâtiment. Les 9 salariés sont évacués. Le sinistre dégage un épais nuage de fumées. Les policiers établissent un périmètre de sécurité et évacuent une centaine d'employés de la zone industrielle ; la circulation aérienne doit être modifiée au-dessus de l'aéroport d'Orly. Les 100 pompiers mobilisés maîtrisent le sinistre en 3 h à l'aide de 11 lances dont 3 montées sur échelles pivotantes. N° 31163 - 29/08/2005 - ROYAUME-UNI - 00 – GLOUCESTER 63.1E - Entreposage non frigorifique Un feu d'origine criminelle se déclare à l'extérieur d'un entrepôt datant des années 60 et disposant dune structure en bois. Les flammes s'étendent au bâtiment avant que le déclenchement des sprinklers endigue rapidement leur propagation. L'entrepôt avait déjà été épargné de la même manière quelques mois auparavant. N° 31522 - 14/03/2006 - FRANCE - 93 – PANTIN 63.1E - Entreposage non frigorifique Un feu se déclare dans un entrepôt de 500 m², à simple rez-de-chaussée et abritant des chaudières et des groupes électrogènes. Les flammes se propagent à 1 immeuble d'habitation de 3 étages et menacent 3 immeubles de 5 étages qui sont évacués. Les 51 pompiers mobilisés mettent en œuvre 8 lances et maîtrisent le sinistre en 1h30. N° 32248 - 24/06/2006 - FRANCE - 29 – CONCARNEAU 63.1E - Entreposage non frigorifique Un feu se déclare vers 20h30 dans un entrepôt de 1 000 m² contenant des matières premières et des produits semi-finis, situé dans une zone portuaire. L'incendie détruit en grande partie le local et atteint les murs de l'entrepôt de peinture voisin. Les pompiers protègent un centre d'instruction de sécurité jouxtant le bâtiment en feu. Ils maîtrisent le sinistre vers 22h15. Selon la presse, l'incendie, vraisemblablement parti d'un feu de palettes ou de containers à l'extérieur du bâtiment, pourrait résulter d'un acte de malveillance. N° 32225 - 08/09/2006 - FRANCE - 13 – MARSEILLE 63.1E - Entreposage non frigorifique En fin d'après-midi, un incendie détruit la moitié d'un entrepôt portuaire de 20 000 m² abritant des cartons, des palettes en bois, de la calendrite et des pâtes alimentaires. Une partie du toit s'effondre. Les pompiers rencontrent des difficultés pour pénétrer dans l'entrepôt qui ne possède qu'un seul accès. Les 104 marins-pompiers mobilisés maitrisent l'extension du sinistre en 3 h mais l'intervention des secours durera une grande partie de la nuit. Blessé au dos par l'effondrement d'un faux plafond, un pompier est hospitalisé et 4 employés légèrement incommodés par les fumées sont examinés sur place par les pompiers. A la suite de l'accident, 10 personnes sont en chômage technique. L'hypothèse d'un acte criminel est privilégiée.

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N° 32175 - 30/05/2006 - FRANCE - 51 - REIMS 40.3Z - Production et distribution de chaleur

Dans une société de production et distribution de chaleur, une violente déflagration se produit à 14h30 à l'intérieur d'une chaudière au gaz naturel de 12 MWth. Cette chaudière faisait l'objet d'une intervention d'un technicien du constructeur suite à des anomalies de fonctionnement du brûleur. Après plusieurs tentatives infructueuses de redémarrage suite au changement de plusieurs accessoires et à des modifications de réglage, l'explosion survient à l'intérieur de la chaudière côté fumées et entraîne l'arrêt immédiat du générateur par les sécurités gaz. Dans le même temps, le technicien constate par l'oeilleton arrière une flamme molle et incomplète autour du brûleur. Des portes de façade avant, des conduits d'amenée d'air sont endommagés ainsi que le brûleur partiellement. Des experts se rendent sur les lieux pour déterminer les causes de l'accident et remédier à la défectuosité des équipements endommagés. L'hypothèse d'une accumulation de gaz naturel suite à un décrochage de flamme est privilégiée. Un agent de la DRIRE et d'un organisme de contrôle indépendant se rendent sur les lieux pour définir les conditions de redémarrage de la chaudière

N° 31468 - 09/01/2006 - FRANCE - 29 - SAINT-POL-DE-LEON 40.2C - Distribution de combustibles gazeux

Une fuite de gaz se produit dans le sous-sol d'un laboratoire d'analyses médicales peu avant 11 h, à la suite de l'arrachement accidentel d'une conduite par des ouvriers qui creusent une tranchée. Alertés par l'odeur, clients et employés évacuent les locaux. Quelques minutes plus tard, une importante explosion dans le sous-sol de l'immeuble soulève le plancher en béton et abat des cloisons. Le déclenchement de la chaudière du laboratoire est à l'origine de l'explosion du gaz accumulé dans les caves. Les secours mettent en place un périmètre de sécurité, ferment les vannes d'alimentation en gaz du secteur, puis arrosent l'incendie qui fait suite à l'explosion et les façades exposées à la chaleur. Les pompiers maîtrisent le sinistre après 1 h d'intervention.

N° 31337 - 29/12/2005 - FRANCE - 51 - MAREUIL-SUR-AY 15.9A - Production d'eaux de vie naturelles

Une explosion se produit dans la chaufferie d'une distillerie. Dans le cadre d'une maintenance préventive, une société spécialisée remplace des tuyaux d'arrivée de gaz naturel (GN) aux chaudières et des vannes, modifier des évents, installer des piquages de purge et d'inertage. Les travaux débutés le 21/12/2005 doivent s'achever le 2/1/2006, la distillerie étant fermée du 23/12 au 03/01. Comme prévu, la tuyauterie de gaz est remplacée après coupure et purge du gaz. Le 29/12, l'agent de maintenance estime avoir terminé les travaux mais n'effectue pas les essais d'étanchéité à l'air comprimé ou à l'azote. Il ouvre le gaz sans avoir refermé une bride (diam. 80) sur la chaudière n° 3, provoquant ainsi une importante fuite de gaz dans le bâtiment. Deux sources de chaleur peuvent avoir apporté l'énergie suffisante pour l'explosion : l'éclairage halogène du faux plafond est allumé alors que l'opérateur soude de l'autre coté du mur d'où fuit le gaz. L'électricité et le gaz sont coupés, les pompiers et la gendarmerie interviennent. Un périmètre de sécurité est mis en place. Les 2 techniciens de la société agréée hospitalisés pour des examens ressortent 2 h plus tard. L'explosion soulève le toit de la chaufferie, endommage un mur de pignon et les câbles électriques du local. Compte tenu des dégâts constatés, l'exploitation du site est arrêtée. La chaudière doit être révisée, des travaux de remise en état du bâtiment effectués, les câbles électriques, la toiture et le faux plafond changés. Les rapports de gendarmerie et d'assurance précisent que le non-respect des règles de l'art et de sécurité par le sous-traitant est à l'origine de cet accident. Ce type de causes n'est pas identifié dans le document unique de prévention des risques qui n'intègre pas les défaillances humaines. A ce titre, le plan de prévention rappelle les risques et les protections à utiliser sans détailler les opérations qui font partie des règles de l'art. A l'avenir, les plans de prévention lors de l'intervention d'entreprises extérieures seront contrôlés par le directeur

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industriel et le responsable QSE. Le respect et l'application des règles définies seront suivis par le responsable QSE qui aura autorité pour faire arrêter le chantier le cas échéant. Les phases délicates (réouvertures de gaz...) seront faites en présence d'un organisme indépendant ou du responsable technique de l'entreprise intervenante.

N° 30113 - 23/06/2005 - FRANCE - 31 - ROQUES 28.7G - Visserie et boulonnerie

Un sous-traitant effectuant des travaux dans une visserie, détecte vers 10 h une odeur de gaz provenant d'une saignée de faible dimension (10 cm de profondeur ; 80 cm de long) qu'il avait creusé dans le sol à l'extérieur d'un bâtiment administratif. Les services du gaz sont alertés et la zone est sécurisée (alimentation en énergies interrompue). Les investigations font apparaître qu'une poche de gaz naturel, due à une fuite sur le réseau interne alimentant la chaudière de l'atelier de mécanique, est à l'origine des odeurs. La décision est prise de libérer la poche en pratiquant une excavation et les secours publics sont alertés. Un périmètre de sécurité de 150 m est mis en place et la circulation sur la RN 117 est interrompue dans les 2 sens ; les 160 employés de l'établissement sont évacués ainsi qu'une cinquantaine de salariés d'entreprises riveraines. A 19h15, les mesures de gaz au niveau du sol ne révélant rien d'anormal le périmètre de sécurité est réduit à l'enceinte de l'usine et le trafic routier est rétabli. Les pompiers et une société de gardiennage surveillent le site durant la nuit. Le lendemain vers 5 h, de nouvelles mesures ne détectent plus de trace de gaz et l'activité de l'établissement redémarre. Une enquête interne est effectuée pour déterminer les causes de la fuite (corrosion, affaissement de terrain...). A la suite de l'accident, l'exploitant prévoit : un test d'étanchéité des canalisations de gaz et la mise en place de contrôles périodiques, la mise à jour des plans des réseaux, la révision du plan d'urgence de l'établissement.

N° 29012 - 24/01/2005 - FRANCE - 18 - BRINON-SUR-SAULDRE 34.2B - Fabrication de caravanes et véhicules de loisirs

Les pompiers sont alertés pour des odeurs de gaz dans une entreprise spécialisée dans la fabrication de matériels et véhicules de loisirs. Après reconnaissance, les secours identifient une fuite sur une chaudière ou son alimentation. Ils évacuent les 60 employés. Les énergies sont coupées. Une société spécialisée vérifie la distribution de gaz de l'entreprise et du réseau public avant toute remise en service. Des mesures d'explosivité et de présence de CO sont réalisées sans révéler de valeur significative. La journée est chômée pour l'entreprise.

N° 28389 - 17/07/2004 - FRANCE - 59 - DUNKERQUE 40.1E - Distribution et commerce d'électricité

Un accident se produit au démarrage d'une chaudière après un arrêt prolongé dans une centrale thermique (2x 312 MW). L'injection de gaz de cokerie alimentant les brûleurs centraux souffle la flamme de l'allumeur propane. La caméra de contrôle de la flamme étant hors service, le rondier sur place ne voit pas l'extinction de la flamme et essaie de remettre en service la caméra. Le chef de manoeuvre ne s'aperçoit pas que la séquence d'allumage propane est anormalement écourtée car il n'y a pas d'alarme. Avec les informations dont il dispose, le personnel en poste pense que la commande d'injection de gaz de cokerie n'a pas fonctionné et décide d'allumer un autre brûleur. Le gaz de cokerie déjà injecté dans la chaudière forme une poche qui explose à la mise en service du second brûleur. Aucune victime n'est à déplorer, mais les dommages matériels sont importants, notamment au niveau de la chaudière et de ses abords. L'autre tranche n'a pas subi de dommage. Après analyse de l'événement, divers dysfonctionnements sont constatés hors ceux déjà mentionnés : absence de flamme qui n'a pas déclenché la fermeture de l'alimentation du gaz de cokerie car, en l'état, non adaptée aux démarrages à froid (shunt par l'opérateur), enregistreur de débit de gaz resté à '0', commutateur n'ayant pas été positionné correctement (pas sur 'en gaz '). A la suite de l'accident

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et au titre du retour d'expérience, plusieurs mesures sont adoptées au plan organisationnel ou technique : mise en service à l'aide d'allumette fioul et plus au gaz seul, contrôle caméra indispensable conditionnant la poursuite du démarrage, coupure automatique de l'alimentation en propane et en gaz de cokerie sur défauts simultanés de flamme au niveau des brûleurs propane et des brûleurs de gaz cokerie.

N° 26872 - 04/04/2004 - FRANCE - 60 - COMPIEGNE 28.5D - Mécanique générale

Des gaz de combustion s'échappant de l'une des cheminées défectueuse de la chaufferie d'une usine de mécanique générale intoxiquent légèrement un agent de sécurité. La chaudière est arrêtée pour maintenance et les locaux sont ventilés.

N° 26019 - 03/12/2003 - FRANCE - 15 - CONDAT 85.1A - Activités hospitalières

A la suite du débranchement d'un tuyau d'évacuation des gaz de combustion d'une chaudière au rez-de-chaussée de la partie 'maison de retraite' d'un hôpital, une émission de monoxyde de carbone (CO) intoxique 2 femmes, l'une employée de l'établissement et l'autre retraitée. Les pompiers ventilent les locaux.

N° 24230 - 08/11/2002 - FRANCE - 21 - DIJON 25.2C - Fabrication d'emballages en matières plastiques

Une explosion se produit dans le foyer d'une chaudière dans une usine de fabrication d'emballages souples en papier et/ou matières plastiques comportant notamment une opération d'impression. Cette explosion provoque la projection du couvercle qui sectionne la canalisation de gaz au niveau de la soudure à l'aval des vannes de sécurité. La chaudière est composée d'un foyer qui chauffe un serpentin contenant de l'eau. Une pompe assure la circulation de cette eau chaude dans un réseau de tuyauteries. Selon l'exploitant, la pression maximale de service de ce réseau est inférieure à 4 bars, valeur à partir de laquelle la réglementation appareil à pression s'applique. Ce jour-là, la chaudière a été retirée de l'exploitation en raison de son mauvais fonctionnement et remise à la disposition de la société qui assure son entretien.

N° 22193 - 20/03/2002 - FRANCE - 14 - CAEN 80.4C - Formation des adultes et formation continue

Une chaudière à gaz explose dans un centre de formation pour adultes. Il n'y a pas d'incendie. 7 personnes sont légèrement blessées et hospitalisées pour examens.

N° 21689 - 17/01/2002 - FRANCE - 75 - PARIS 00.0Z - Particuliers

Une cinquantaine de personnes est évacuée d'un immeuble et 3 autres temporairement placées sous oxygène après une intoxication au monoxyde de carbone. Les pompiers mettent en place un système de ventilation mécanique pour régénérer l'air. Le gaz pourrait provenir d'une chaudière mal réglée située au sous-sol de l'immeuble.

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N° 22387 - 05/11/2001 - FRANCE - 44 - DERVAL 15.5A - Fabrication de lait liquide et de produits frais

Une chaudière explose dans une laiterie. Plusieurs anomalies sont constatées lors d'une visite d'inspection de l'établissement à la suite de l'accident : installations de réfrigération non conformes à la réglementation en vigueur dont l'une contiguë à la chaufferie, rejets en eau trop élevés saturant la station d'épuration de l'établissement, installation froid UHT sensible à la légionellose en raison d'apports fréquents d'eaux stériles chargées en nutriments et de vidanges hebdomadaires sans stérilisation. L'exploitant est mis en demeure de régulariser sa situation à la suite de ces observations. Une étude des dangers doit également être rapidement réalisée pour valider les aménagements prévus (explosion, incendie, gaz toxique, déplacement de l'unité de réfrigération connexe à la chaufferie, pollution accidentelle des eaux, légionellose...). Le fioul répandu et les terres polluées seront éliminés dans une installation autorisée à cet effet.

N° 20469 - 15/06/2001 - FRANCE - 94 - VITRY-SUR-SEINE 24.4C - Fabrication de médicaments

Une chaudière au fioul, utilisée en secours de la chaudière à gaz d'une usine pharmaceutique, émet des particules de suie pendant 1 h à 2 h. Les particules sont portées par le vent et se déposent sur le territoire de 2 communes voisines. Cette pollution très salissante ne présente pas de toxicité. Un barrage flottant est mis en place sur la SEINE. Le ramassage des suies est effectué avec des épuisettes, puis par pompage par une société spécialisée. Des prélèvements sont effectués. La température d'utilisation du fuel serait en cause.

N° 19155 - 22/10/2000 - FRANCE - 03 - MOULINS 40.3Z - Production et distribution de chaleur

Une surpression due probablement à une explosion dans la chambre de combustion arrache une grande partie du revêtement extérieur d'une chaudière de 6,9 MW en fonctionnement automatique au gaz de ville. La chaufferie est immédiatement mise en sécurité par coupure de l'alimentation en gaz via la vanne extérieure. Les pompiers sont appelés mais n'interviennent pas du fait de l'absence d'incendie et de blessé. 3 jours auparavant, suite au remplacement du brûleur, tous les tests de sécurité sont réalisés. La chaudière était aussi utilisée comme appoint du système de cogénération. La veille, le brûleur gaz est mis en sécurité suite à une baisse de pression. Le chef de secteur demande l'arrêt de la cogénération et le fonctionnement de la chaudière seule. La chaudière est réenclenchée vers minuit. 2h30 plus tard, elle est mise en sécurité suite à un problème sur le brûleur. L'explosion intervient lors de la remise en route, 2 h après. Une enquête est effectuée pour déterminer les causes exactes.

N° 16806 - 27/11/1999 - FRANCE - 60 - VENETTE YY.0Z - Activité indéterminée

Dans une usine, une explosion se produit sur le circuit vapeur d'une chaudière horizontale à gaz de 15 t/h. Les ateliers de production sont arrêtés, le gaz et l'électricité sont coupés. Aucune victime n'est à déplorer. Les dommages matériels se limitent à la chaudière (partie sous pression effondrée sur le foyer) et au bâtiment l'abritant ; des missiles et de la vapeur à 180°C ont été projetés dans un rayon de 50 m. L'accident serait dû à un manque d'eau et à la défaillance des 2 contrôles de niveau.

N° 16659 - 29/10/1999 - FRANCE - 57 - LUTTANGE 28.1A - Fabrication de constructions métalliques

L'explosion d'une chaudière à gaz détruit le bâtiment d'une entreprise spécialisée dans la soudure à l'arc et la chaudronnerie. Trois personnes

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sont grièvement blessées et 2 autres le sont légèrement.

N° 16371 - 17/09/1999 - FRANCE - 79 - AIRVAULT 26.5A - Fabrication de ciment

Dans une cimenterie, un incendie se déclare dans une chaufferie, avec un fort dégagement de fumée. Deux chaudières (1 électrique et 1 à gaz), qui ne sont pas utilisables simultanément, servent à la mise en température d'un combustible à haute viscosité. Alors que la chaudière à gaz fonctionne, la chaudière électrique est mise sous tension provoquant la surchauffe du fluide caloporteur résiduel qu'elle contient. Il n'y a pas de conséquence importante pour l'environnement. La production de clinker est arrêtée mais pas la production de ciment, l'usine pouvant tourner sur le stock de clinker existant dans l'attente des réparations nécessaires.

N° 14947 - 17/02/1999 - ETATS-UNIS - 00 - KANSAS CITY 40.1E - Distribution et commerce d'électricité

Une explosion se produit dans la centrale électrique de Hawthorn (479 MW) lors de travaux d'entretien des 2 unités génératrices d'électricité (gaz ou charbon) ; L'équivalent de 5 étages sur les 11 que comprenait la chaudière sont détruits. Les dommages sont importants. Sur les 12 personnes présentes au moment de l'accident, une seule a été légèrement blessée. La centrale était à l'arrêt pour travaux de maintenance.

° 13138 - 29/06/1998 - CANADA - 00 - ACTON-VALE 17.4C - Fabrication d'autres articles confectionnés en textile

Deux explosions (la plus puissante 9 min après la 1e) et un incendie surviennent dans une usine de confection de tapis de salle de bains. Deux pompiers sont tués et deux autres sont gravement blessés. Les fumées toxiques contraignent le tiers des 4 500 habitants du village à fuir leur domicile. Une chaudière aurait initialement explosé puis le gaz naturel alimentant celle-ci aurait causé la 2e déflagration. Une formation insuffisante des pompiers est évoquée.

N° 12686 - 27/03/1998 - FRANCE - 22 - LAMBALLE 15.8V - Industries alimentaires n.c.a.

Dans une usine fabriquant des poudres à base d'oeufs destinées à l'alimentation animale, une chaudière à gaz qui vient d'être réparée, explose peu après sa remise en service et un feu se déclare sur une tour de séchage. Les énergies sont immédiatement coupées sur le site et les secours sont alertés. Pour éviter toute pollution, les huiles thermiques sont collectées dans une fosse des eaux usées ; elles seront ultérieurement évacuées par un intervenant extérieur. Aucune victime n'est à déplorer, mais un atelier de conditionnement est détruit et 6 employés sont en chômage technique. Une expertise doit déterminer les causes du sinistre.

N° 12209 - 03/01/1998 - FRANCE - 38 - SAINT-CLAIR-DE-LA-TOUR 00.0Z - Particuliers

A la suite de l'explosion d'une chaudière à gaz, un incendie endommage 4 appartements. Une personne est légèrement brûlée, 3 autres sont relogées.

N° 17103 - 05/04/1997 - FRANCE - 57 - SARREGUEMINES 51.5J - Commerce de gros de fournitures pour plomberie et chauffage

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Une explosion se produit dans un immeuble lors de l'installation du réseau de gaz et des chaudières. Les corps de 3 personnes sont retrouvés sous les décombres. Dans le cadre de l'instruction, 2 experts mettent en évidence des anomalies aux niveaux des raccords entre les colonnes de gaz et les chaudières. Le gérant est condamné à 6 mois de prison avec sursis et à 50 KF d'amende ( jugement du 06/12/99).

N° 11158 - 14/01/1997 - FRANCE - 53 - BAZOUGES 26.6A - Fabrication d'éléments en béton pour la construction

Une chaudière à gaz explose dans un établissement fabriquant des éléments en béton pour la construction. Après avoir détecté la veille une odeur de gaz, l'exploitant avait fait intervenir la société d'entretien de la chaudière qui avait colmaté une petite fuite au niveau du réchauffeur de gaz le matin même de l'accident. L'odeur persistant, l'exploitant avait ensuite demandé une intervention d'urgence de la société d'approvisionnement en gaz ; l'explosion s'est produite avant son arrivée. Le système de chauffage de l'entreprise qui est endommagé, conduit à une perte d'exploitation interne. L'exploitant prévoit d'installer des détecteurs de gaz dans la chaufferie couplés à une vanne de coupure automatique. Le fournisseur de gaz naturel est également consulté pour un raccordement direct au réseau de gaz naturel à la place de la citerne de gaz utilisée pour alimenter la chaudière.

N° 9649 - 12/07/1996 - FRANCE - 68 - COLMAR 92.6C - Autres activités sportives

Dans une salle de sport au 1er étage d'un immeuble en travaux, une chaudière au gaz explose lors de son installation. 10 personnes sont blessées dont 3 grièvement.

N° 7889 - 24/11/1995 - FRANCE - 26 - ALLEX 80.2A - Enseignement secondaire général

A la suite d'une fuite de gaz, une chaudière explose dans un lycée. La chaufferie et une salle de cours sont endommagées. Onze élèves et 1 professeur sont évacués.

N° 6343 - 07/10/1994 - FRANCE - 69 - LYON 85.1A - Activités hospitalières

Une explosion survient sur une chaudière de 20,88 MW alimentée au gaz et fonctionnant sous télésurveillance. A la suite de la détection d'un défaut de fonctionnement du brûleur du générateur et de sa mise en sécurité, un technicien d'astreinte intervient dans la chaufferie afin d'effectuer des vérifications. Les appareils de contrôle réglementaires, hors service, ne permettent pas de déterminer la cause de la panne. Le technicien réarme néanmoins la séquence automatique de redémarrage ; l'explosion se produit 30 s après le début du pré balayage (injection d'air dans le foyer). L'enquête révèle la présence de corps étrangers (particules métalliques et calamine) dans le filtre à gaz et les électrovannes de l'alimentation en gaz de la chaudière, une empreinte sur le clapet de la 1ère vanne (fuite ?), des pertes de charge importantes sur la canalisation de mise à l'air libre (22 m de long, 12 coudes à 90°). Ces anomalies ont semble-t-il permis l'écoulement du gaz dans le générateur pendant les 30 min qui ont suivi la mise en sécurité du brûleur. La tentative de redémarrage avec injection d'air dans le foyer a permis d'atteindre la limite supérieure d'explosivité et

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provoqué l'explosion dans la chambre de combustion.

N° 5132 - 30/03/1994 - FRANCE - 92 - COURBEVOIE 40.3Z - Production et distribution de chaleur

Une fuite de gaz sur le réseau interne (4,5 bars) alimentant les chaudières d'une chaufferie urbaine (500 MW, 6 000 m²) provoque une explosion (équivalent TNT estimé : 500 kg). Mise en service en 1987, cette chaufferie comporte 5 chaudières (2 au charbon, 2 mixtes charbon / gaz et 1 au gaz). Une 6ème (gaz) est en cours de montage. Au cours du poste précédent, plusieurs tentatives de démarrage d'une chaudière mixte ont été réalisées. Le chef de quart donne l'instruction d'aller examiner la position de l'obturateur à guillotine (type ONIS) permettant de condamner l'arrivée de gaz sur le circuit principal. Une émission de gaz, vraisemblablement lié à une manœuvre erronée de l'obturateur (retrouvé non cadenassé et entrouvert), se produit. La chaudière à charbon en service au moment du sinistre ne peut être arrêtée d'urgence. Elle constitue l'un des points chauds les plus susceptibles d'avoir amorcé l'explosion. Une chaudière au gaz est arrêtée d'urgence et le personnel sort pour couper l'alimentation générale au poste de détente, à 110 m du bâtiment, lorsque l'explosion survient. L'installation est ravagée. Les quartiers voisins subissent d'importants dommages, 600 personnes sont en chômage technique et 250 riverains sont à reloger. En attendant leur connexion sur des réseaux voisins 140 000 usagers et 2,2 Mm² de bureaux sont privés de chauffage et d'eau chaude. Le fonctionnement de grands réseaux informatiques climatisés par la centrale est perturbé. L'un des 5 employés présents sera tué en tentant d'intervenir. Une fillette de 10 ans habitant une villa située à 40 m de l'usine décèdera 4 jours plus tard des suites de ses blessures ; 59 autres riverains sont blessés. Les dommages sont évalués à 544 MF (83 M.euro). Le risque d'explosion de gaz dans l'établissement était manifestement mal appréhendé et insuffisamment pris en compte. Les habitations et équipements les plus proches de l'établissement étaient à des distances trop faibles au regard des dangers présentés par l'installation et des moyens de prévention, d'alerte et de protection disponibles.

N° 6348 - 09/12/1993 - FRANCE - 86 - POITIERS 85.1A - Activités hospitalières

Une explosion survient dans le carneau de fumées d'une chaudière de 2,5 MW alimentée au gaz installée dans la chaufferie d'un centre hospitalier. L'accident entraîne d'importants dégâts matériels sur la chaudière (porte et trappe de visite arrachées, maçonneries écroulées, raccordements et fumisterie soufflés). Deux hypothèses sont émises sur l'origine : soit un mauvais fonctionnement du cycle du brûleur, soit plus vraisemblablement les mauvaises conditions de combustion et d'évacuation des fumées. La forme du carneau (grand volume horizontal) et la présence d'une météorologie défavorable (tempête) peuvent avoir contribué à l'accumulation de CO, avec allumage par l'autre chaudière raccordée au même carneau. Le contrôle de l'électrovanne gaz permet de vérifier son étanchéité.

N° 6560 - 31/10/1993 - FRANCE - 49 - CHOLET 40.3Z - Production et distribution de chaleur

Un incendie se déclare sur les installations de chauffage collectif au gaz d'un immeuble d'habitation, qui comprend 4 chaudières disposant chacune de 3 brûleurs de 35 kW en cascade. Des flammes sortent par la cheminée du bâtiment. Arrivés sur les lieux, les pompiers tentent d'éteindre une torchère sortant d'un joint de la conduite d'alimentation principale qui passe au-dessus de la chaudière n° 3. Le feu est circonscrit par la fermeture de la vanne générale d'alimentation au niveau du détendeur, réalisée à son arrivée par le technicien en charge de la conduite. L'installation, vétuste et mal entretenue, a été remise en service le 4.10 pour la saison de chauffe. Le feu a démarré au niveau d'un brûleur central.

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N° 4472 - 04/05/1993 - FRANCE - 45 - MALESHERBES 22.2 - Imprimerie

Une fuite de gaz provoque une explosion et un début d'incendie dans la chaufferie au propane d'une imprimerie (500 personnes). Deux employés sont brûlés, dont un au second degré transporté par hélicoptère à l'hôpital militaire de CLAMART. Un employé est indisposé par les émanations de fumée. La fuite est due à la rupture de la conduite d'alimentation en propane passant au fond du local technique, au niveau d'un organe de sectionnement rapide déclenchable de l'extérieur par coup de poing. Des manipulations par chariot élévateur de palettes accumulées devant la conduite en serait la cause. La chaudière était alimentée par un réservoir de 35 000 kg de propane liquéfié.

N° 6323 - 29/01/1993 - FRANCE - 92 - CLICHY 40.3Z - Production et distribution de chaleur

Une chaudière à tubes d'eau (57 t/h, 24 bars) en service au gaz dans une centrale de chauffage urbain s'arrête à la suite d'une microcoupure électrique. L'autre chaudière, également en service, n'est pas arrêtée. A la suite d'un dysfonctionnement du clapet pilote du détendeur à ressort limitant la pression du circuit d'allumage, l'opérateur effectue 3 tentatives de remise en service avant de rétablir la pression en jouant sur l'ouverture d'un robinet et d'obtenir l'autorisation d'allumage au pupitre. Au cours du transfert de marche démarrage/normale, une explosion se produit peu après l'ouverture de la vanne d'alimentation principale. La chambre de combustion est détruite, le toit et un mur du bâtiment sont endommagés, mais aucune victime n'est à déplorer.

N° 6347 - 26/01/1993 - FRANCE - 91 - LISSES 55.3A - Restauration de type traditionnel

Dans une cafétéria, une chaudière atmosphérique alimentée au propane de puissance 77 kW fait l'objet d'une réparation. Après échange du corps de chauffe, du bloc veilleuse et du thermocouple, le technicien règle le débit d'arrivée du gaz au brûleur au minimum, puis allume la veilleuse qui actionne le thermocouple. A l'ouverture de la vanne principale, une explosion survient dans le foyer. La cause est liée à la pression insuffisante du gaz aux injecteurs. En l'absence d'effet de projection vers le haut, une certaine quantité de gaz lourd s'est accumulé au fond du foyer avant de parvenir au niveau de la veilleuse.

N° 16679 - 06/10/1992 - FRANCE - 35 - FOUGERES 60.2M - Transports routiers de marchandises interurbains

Une explosion se produit lors de la première mise en service d'une chaudière à gaz installée par un des employés dans une entreprise de transport.

N° 6540 - 15/02/1992 - ALLEMAGNE - 00 - VOHBURG 40.1E - Distribution et commerce d'électricité

Une explosion se produit dans une chaudière en marche stable alimentée en gaz naturel. La chaudière, le générateur électrique et le réseau de tuyauteries sont endommagés et nécessitent 3 à 4 mois de réparations.

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N° 2572 - 25/12/1991 - FRANCE - 43 - SIAUGUES-SAINTE-MARIE 28.5A - Traitement et revêtement des métaux

Un incendie se déclare dans une chaudière mixte fuel-gaz et se propage dans les locaux d'une société spécialisée dans la protection électrolytique des métaux. Un ensemble de 4 000 m² de bâtiments est détruit : les magasins, le bureau d'études et une partie des ateliers de production ; 35 personnes sont en chômage technique.

N° 3212 - 08/04/1991 - FRANCE - 71 - LE CREUSOT 28.3B - Chaudronnerie nucléaire

Equipée d'un système de régulation automatique et exploitée sans surveillance permanente depuis le 8/2/91, une chaudière à eau surchauffée (19,2 MW, 160 °C, 11 bars) explose en phase de conduite manuelle lors d'une tentative de passage à une chaudière plus faible. L'accident est dû à une accumulation de gaz dans le foyer à la suite de l'ouverture intempestive de 2 électrovannes en série commandant l'alimentation des brûleurs : une défaillance électrique liée à un câblage antérieur, maintenu inopinément lors de la mise en place du système de conduite automatique, a conduit au déclenchement d'un relais de commande commun aux 2 vannes. Aucune victime n'est à déplorer. Les dommages matériels sont importants, mais circonscrits à l'unité.

N° 6542 - 31/05/1990 - ETATS-UNIS - 00 - NC 85.1A - Activités hospitalières

Dans un hôpital, une chaudière alimentée au gaz explose lorsqu'un employé tente de l'allumer.

N° 6531 - 07/12/1989 - NC - 00 - NC 23.2Z - Raffinage de pétrole

A la suite d'un test de fonctionnement d'une chaudière dans la centrale vapeur d'une raffinerie, une erreur opératoire pendant la procédure d'arrêt entraîne une fuite enflammée lors de la manoeuvre d'un clapet ONIS (vanne guillotine à opercule) placé sur le circuit d'alimentation en gaz. Le chauffeur, grièvement brûlé, donne l'alerte avant d'être hospitalisé. Le feu est maîtrisé par l'action conjointe des exploitants et de l'équipe de sécurité. La vanne manuelle d'isolement de la chaudière étant trop près des flammes, l'alimentation générale en gaz doit être interrompue en limite d'unité.

N° 25754 - 28/11/1984 - FRANCE - 76 - LE HAVRE 40.1E - Distribution et commerce d'électricité

Une explosion se produit sur une chaudière neuve dans une centrale thermique (10 t de vapeur/h). Cette chaudière auxiliaire était destinée à compléter la fourniture de vapeur nécessaire au réchauffage du fioul lourd des stockages et au refroidissement des brûleurs de la tranche 3. C'est une chaudière à tube foyer ondulé et à 3 parcours de fumées. Les gaz de combustion sont dirigés vers l'arrière de la chaudière puis ramenés vers l'avant par les tubes de fumée inférieurs avant d'être renvoyés vers la cheminée située à l'arrière par l'intermédiaire des tubes supérieurs. Elle devait fonctionner au tampon sur le réseau, en parallèle avec une autre chaudière de même type (arrêtée le jour de l'accident) et avec des transformateurs de vapeur fabriquant de la vapeur de soutirage des turboalternateurs. L'accident se produit à la fin des essais de mise en route de la chaudière qui était surveillée par un technicien de la société de fabrication du produit et de 2 techniciens. Lors de l'accident, une extrémité

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du tube foyer s'est séparée de la plaque tubulaire en créant une brèche sur la face arrière de la chaudière. L'eau contenue dans la chaudière, sous l'action de la vaporisation instantanée de la vapeur sous pression (environ 13 bars), s'est échappée par cette brèche, propulsant par réaction la chaudière une dizaine de mètres en arrière et provoquant son encastrement dans le décrasseur d'une chaudière de 250 MW. La vapeur s'échappant de la chaudière a traversé la travée de manutention, soufflé le mur de l'atelier mécanique et en se vaporisant partiellement à la pression atmosphérique, a occupé un volume beaucoup plus important, provoquant des brûlures au personnel occupant cet atelier. Le bilan de l'explosion est de 1 mort et de 17 blessés ; tous se trouvaient dans l'atelier de mécanique. Bien que pour certains codes de calcul, les caractéristiques de la chaudière ne soient pas acceptables, cette dernière était néanmoins conforme aux règles du code ISO et de la norme française NFE 32.104. Des hydrocarbures plus lourds que l'eau à la température de fonctionnement de la chaudière étaient présents dans l'eau d'alimentation. Ils se déposent sur le tube foyer ce qui provoquerait le passage à la vaporisation en film et donc une élévation de la température du métal qui devient supérieur à la température maximale de garantie des caractéristiques de l'acier employé. Il existe en effet des possibilité de pollution du circuit vapeur par du fioul ou cours de son réchauffage : lors de la récupération des condensats de vapeur, il peut être admis dans les bâche qui servent à l'alimentation de la chaudière. Les conditions réelles de fonctionnement au moment de l'explosion n'étant pas connues avec certitude, la conjugaison de la présence de fioul dans l'eau d'alimentation et des caractéristiques limites de calcul font que l'accident a eu lieu.

N° 6534 - 04/01/1982 - GABON - 00 - PORT GENTY 23.2Z - Raffinage de pétrole

Dans une raffinerie, lors de la remise en route d'une chaudière dans une centrale vapeur après un arrêt programmé pour inspection, l'opérateur constate une chute du débit de vapeur. Il augmente le débit d'alimentation en gaz résiduaire (fuel gaz) et constate une brusque montée en pression. Il coupe alors l'alimentation générale en gaz et provoque l'extinction du pilote. Le ré allumage au moyen d'une torche sans ventilation suffisante, et sans isolement préalable du pilote resté alimenté, cause l'explosion de la chaudière. Des débris sont projetés à plus de 30 m.

N° 6342 - 01/01/1981 - FRANCE - 68 - NC 40.3Z - Production et distribution de chaleur

Dans une chaufferie tertiaire, une explosion de cause indéterminée survient sur une chaudière à tubes d'eau de capacité 70 t/h sous 67 bars, alimentée au gaz et au fuel. L'accident fait 4 blessés, dont un grave, et entraîne la destruction de la chaudière et la mise hors service d'autres chaudières de l'établissement. Les conséquences économiques sont très importantes.

° 6537 - 07/02/1973 - BELGIQUE - 00 - FELUY 23.2Z - Raffinage de pétrole

Dans une centrale vapeur, une chaudière est exploitée en marche stable, à débit minimum, les brûleurs à gaz et à fuel étant simultanément en service. La conduite est en mode automatique, mais par suite du manque de fiabilité des mesures d'air comburant, les contrôles du débit en gaz et du régime de la soufflante sont passés en manuel pour équilibrer le régime selon la demande. Une panne de composant électronique de la régulation fuel entraîne l'ouverture en grand de la vanne de régulation, étouffant la combustion et générant une grande quantité d'imbrûlés qui obscurcissent les détecteurs de flammes et causent la coupure générale de l'alimentation en fuel et gaz. Le ventilateur étant resté en marche, les imbrûlés atteignent alors la LSE et explosent.

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N° 6538 - 15/06/1972 - FRANCE - NC - 23.2Z - Raffinage de pétrole

Dans une centrale vapeur, des difficultés surviennent lors du démarrage d'une chaudière. L'opérateur reprend la séquence de mise en marche, mais ne pré-ventile pas suffisamment. Le mélange air-gaz explose lors de la tentative de ré allumage. L'opérateur est tué et la chaudière est détruite.

N° 6545 - 04/12/1968 - FRANCE - 01 - NC 23.2Z - Raffinage de pétrole

Une nouvelle chaudière à vapeur de capacité 100 t/h, munie de 2 rangées de 3 brûleurs superposés et alimentée au fuel-gaz ou au méthane, subit des essais de réception. Fonctionnant à différents régimes depuis 5 jours, sa production est portée à 93 t/h en marche manuelle lorsque des difficultés d'allumage des brûleurs apparaissent. Au ré allumage de l'un d'eux, une explosion survient provoquant la rupture de 50 tubes sous 25 bars. Un jet de vapeur brûle des membres du personnel à 30 m de l'unité. La chambre de combustion était conçue pour fonctionner à une pression interne de 25 mm d'eau.