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Procès-verbal de la réunion du 25 avril 2014 adopté le 4 juillet 2014 COMITÉ DE BASSIN 94 ème séance (20 ème séance du 8 ème mandat)

adopté le 4 juillet 2014 - Agence de l'eau Rhin-MeusePV du CB du 25/04/2014 – page 3 Créée en 1999 autour de quatre États membres – le Cameroun, la République Centrafricaine,

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Page 1: adopté le 4 juillet 2014 - Agence de l'eau Rhin-MeusePV du CB du 25/04/2014 – page 3 Créée en 1999 autour de quatre États membres – le Cameroun, la République Centrafricaine,

Procès-verbal de la réunion du 25 avril 2014

adopté le 4 juillet 2014

COMITÉ DE BASSIN 94ème séance

(20ème séance du 8 ème mandat)

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PV du CB du 25/04/2014 – page 1

ORDRE DU JOUR

_______________________

I. Adoption de l’ordre du jour .......................................................................................................................2

II. Approbation du projet de procès-verbal de la séance du 29 novembre 2013 .........................................2

III. Projet d’appui à la gestion des ressources en eau du bassin du Congo .................................................2

IV. Planification ..............................................................................................................................................3

1. Mise à jour du SDAGE : point d’avancement de la mise à jour des dispositions et orientations fondamentales et de la mise à jour des objectifs ............................................................3

2. Mise à jour du programme de mesures : point d’avancement ..........................................................10

3. Débat sur les données sur l’eau........................................................................................................11

4. Point relatif à la mise en œuvre de la directive « Inondations » .......................................................12

5. Compte-rendu des travaux du « Groupe Chlorures » au cours de l’année 2013 .............................13

V. Divers .....................................................................................................................................................15

1. Information sur le renouvellement des membres du Comité de bassin............................................15

2. Programme de travail du second semestre 2014 .............................................................................15

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PV du CB du 25/04/2014 – page 2

La séance est présidée par M. GAILLARD . Le Président confirme que le quorum est atteint. Liste des pouvoirs :

- M. BOGUET à M. FLORENTIN ; - Mme BUCHERT à M. HABIG ; - M. LEROND à M. GAILLARD ; - M. WIRTH à M. HABIG ; - M. BOITOUZET à M. MULLER ; - M. ERB à M. WENCKER ; - M. GEORGE à M. BAUER - M. HOFMANN à M. SIVRY ; - M. HENRION à M. PELLETIER ; - M. SCHELL à M. BAUER ; - M. BOUILLON à M. HOELTZEL ; - Mme de LA PERSONNE à M. WEINGERTNER ; - M. JÉRÔME à Monsieur le M. HOELTZEL ; - Mme LAYBOURNE à M. SINOIR ; - M. TOUBOL à M. WEINGERTNER ; - M. VILLEMAUD à Mme GAY.

I. Adoption de l’ordre du jour En l’absence de remarques de la part des membres du Comité de bassin, l’ordre du jour est adopté.

II. Approbation du projet de procès-verbal de la séance du 29 novembre 2013 Le Président s’enquiert sur d’éventuelles remarques concernant le procès-verbal de la séance du 29 novembre 2013. M. MOLL indique qu’à la délibération 2013/16, il est écrit : « est adoptée à la majorité, avec une opposition. ». Or, M. MOUCHOT ayant un pouvoir, il y avait en réalité deux oppositions. En prenant en compte modifications apportées, le procès-verbal de la séance du 29 novembre 2013 est approuvé.

III. Projet d’appui à la gestion des ressources en eau du bassin du Congo Le Président souhaite la bienvenue aux membres du Comité de bassin dans l’amphithéâtre du domaine de l’Asnée et salue la délégation de la Commission internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS) qui a souhaité assister à cette réunion du Comité de bassin. Il souligne l’importance pour le Comité de bassin de s’ouvrir aux enjeux et aux problématiques d’autres territoires. M. SAKIBEDE, Secrétaire général de la CICOS, remercie le président pour l’accueil réservé à sa délégation dans le cadre d’un partenariat établi sous l’égide de l’Union européenne. Sa présence à cette réunion conclut une semaine de visites au sein de différents organismes : la Commission internationale pour la protection du Rhin (CIPR), la Commission centrale de navigation du Rhin (CCNR) à Strasbourg et l’Agence de l’eau Rhin-Meuse. M. SAKIBEDE présente ensuite les caractéristiques du bassin du Congo, deuxième plus grand bassin fluvial au monde après l’Amazone avec 3,8 millions de km² pour un débit de 40 000 mètres cubes/seconde et un potentiel hydroélectrique de 150 gigawatts, et 2ème massif forestier au monde. Le bassin du Congo accueille, par ailleurs, trois des quatre grands singes existant sur la planète : bonobos, chimpanzés et gorilles.

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Créée en 1999 autour de quatre États membres – le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo-Brazzaville et la République Démocratique du Congo – la CICOS a eu pour première mission le développement des 25 000 km de voies navigables du bassin du Congo. Depuis 2007, elle s’occupe également de la gestion intégrée des ressources en eau. En 2011, le Gabon a adhéré à la CICOS, et l’Angola est en cours d’adhésion. Le bassin du Congo s’étend également sur les territoires de la Tanzanie, de la Zambie, du Burundi et du Rwanda. La CICOS est présidée par un organe décisionnaire, le Comité des ministres, soutenu par le Comité de direction et un Secrétariat général. Des structures relais ont été mises en place en 2011 afin d’augmenter la visibilité et la représentation de la CICOS au sein de ces États membres. Les projets de la CICOS sont pour le moment portés financièrement par des bailleurs, au rang desquels figurent l’Union européenne (UE), l’Agence française de développement (AFD), la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et la Banque mondiale. La CICOS a souhaité venir à la rencontre du Comité de bassin et des organismes cités précédemment dans le cadre de la préparation de son Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) et de la charte de l’eau qui s’en suivra. M. SAKIBEDE indique que le SDAGE est un élément tout à fait nouveau dans sa zone géographique et dit vouloir s’inspirer de ce qui existe et fonctionne sur d’autres territoires et à d’autres échelles. Le Président salue la pertinence de cette démarche et souhaite que la délégation de M. SAKIBEDE puisse s’enrichir au maximum des échanges à venir sur la mise à jour du SDAGE du bassin Rhin-Meuse.

IV. Planification

1. Mise à jour du SDAGE : point d’avancement de la mise à jour des dispositions et orientations fondamentales et de la mise à jour des objectifs

Le Président précise qu’en raison du calendrier politique, les représentants des communes et intercommunalités au sein du Comité de bassin ont vu leur mandat s’achever avec les élections municipales et n’ont pas encore pu être redésignés. Il indique que le nouveau Comité de bassin, avec l’ensemble des membres désignés, tiendra sa réunion d’installation le 4 juillet prochain et que la réunion de ce jour sera exclusivement informative et consultative et ne rendra de fait aucune délibération. Il rappelle que la Commission Planification avait acté la création de six groupes de travail afin d’initier le projet de mise à jour du SDAGE. Le Président laisse alors la parole à M. BAUER, Président de la Commission Planification. M. BAUER rappelle que l’adoption du SDAGE avait été approuvée à l’unanimité en 2009 par le Comité de bassin. Le consensus obtenu à l’époque ne devant pas être remis en cause, la Commission Planification propose donc une révision du SDAGE « à la marge », par le biais d’amendements portant exclusivement sur les points pour lesquels des améliorations ont été identifiées comme devant être apportées. Une « version 0 » du projet de nouveau SDAGE sera disponible à compter de fin avril. Par ailleurs, différents sujets doivent encore faire l’objet d’un travail plus spécifique tels que les chlorures, les futures zones d’alimentation en eau potable et la prise en compte des enjeux d’adaptation au changement climatique, et ce à l’occasion de réunions prévues à cet effet. M. BAUER cite la date du 13 mai pour la réunion sur les chlorures. Deux réunions de la Commission Planification sont prévues les 19 juin puis le 16 septembre 2014, en vue d’une validation de la nouvelle version du projet de SDAGE pour le Comité de bassin d’octobre, ou au plus tard pour le comité de bassin de début décembre 2014. M. BAUER laisse ensuite la parole aux présidents des différents groupes de travail.

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Groupe « Eau et santé » M. MULLER présente les travaux du groupe « eau et santé ». Il met en avant la nécessaire actualisation du contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine au regard des connaissances acquises sur les polluants émergents. En effet, si d’importantes avancées ont été notées en matière d’élimination des polluants, de nouveaux ont fait leur apparition. Il insiste donc sur la surveillance de ces polluants émergents et micropolluants, particulièrement les résidus de médicaments antibiotiques à usage humain et vétérinaire. Il plaide pour une meilleure connaissance des quantités de substances à risque vendues d’ici 2018, afin de permettre au Conseil scientifique d’évaluer leurs impacts sur le milieu et renforcer le contrôle des eaux potables. Le groupe de travail « Eau et santé » souhaite également que l’instruction des dossiers de déclaration d’utilité publique (DUP) des captages d’eau potable soit traitée prioritairement. M. MULLER rappelle son étonnement lorsqu’il apprit que seuls 72 % des zones de captage dans le bassin de la Meuse faisaient l’objet d’une DUP fin 2010. Il remarque que l’intervention du Préfet de région a permis de passer ce chiffre à 80 % au 1er janvier 2014, mais constate néanmoins que cette amélioration reste insuffisante. Il déplore la lenteur et les difficultés rencontrées pour la mise en place des DUP. Il évoque par ailleurs un courrier envoyé par l’Agence régionale de santé (ARS) de Lorraine en août 2012 au Ministère de la Santé demandant une simplification de cette déclaration, courrier qui est toutefois resté sans réponse à ce jour. Il rappelle que la DUP permet la mise en place des périmètres de protection autour des zones de captage. Le périmètre rapproché offre une protection « physique » afin de prévenir tout acte de malveillance. Les périmètres suivants évitent une pollution diffuse agricole qui risquerait de se retrouver dans l’eau potable. Il insiste sur la nécessité pour les communes et intercommunalités, en charge de la qualité des eaux potables sur leur territoire, de veiller au bon respect de ces normes. En vue de la prise en compte du changement climatique, le groupe « Eau et santé » préconise une fiabilisation des dispositifs de désinfection. Une meilleure utilisation des connaissances acquises sur les polluants doit permettre de parfaire le contrôle sanitaire de l’eau potable et d’identifier les masses d’eau destinées dans le futur à la consommation humaine ainsi que leurs éventuelles zones de sauvegarde. Il plaide pour la mise en place d’un débit maximal d’utilisation pour les installations de traitement d’eau potable afin d’en garantir la qualité en cas d’augmentation des besoins. M. MULLER insiste ensuite sur la problématique de présence de plomb dans l’eau, dont la teneur maximum a été ramenée de 50 à 10 microgrammes par litre à la fin 2013. Il indique néanmoins qu’au 1er janvier 2011, plus de 33 000 branchements étaient encore concernés par cette problématique en Lorraine. Il précise que la présence de plomb dans l’eau est l’une des causes premières du saturnisme. Il rappelle que le saturnisme entraine une diminution des capacités intellectuelles chez les enfants ayant été au contact de ce métal et que le fœtus n’est pas protégé contre le plomb. S’il admet la rareté des cas avérés de saturnisme, il indique que la maladie n’étant déclarée médicalement qu’à son stade terminal, un grand nombre de personnes pouvant être affectées sans que la maladie soit reconnue. Le groupe de travail « Eau et santé » propose la mise en place de campagnes d’actions, menée par l’ARS avec le soutien de l’Agence de l’eau sur la période 2015-2018, pour éliminer les conduites en plomb. Une première campagne a été menée en direction des responsables des collectivités locales pour les inciter à achever l’élimination des conduites publiques en plomb grâce aux subventions attribuées par l’Agence de l’eau. M. MULLER concède que l’Agence de l’eau avait souhaité diminuer, à l’avenir, ses aides liées à la problématique du plomb, mais il estime que face à un objectif somme toute relativement aisé à atteindre, l’effort en la matière pourrait être poursuivi quelque temps. Une deuxième campagne, en collaboration avec l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), viserait à sensibiliser les locataires sur cette problématique et à inciter les propriétaires, potentiellement via des subventions de l’ANAH, à effectuer les modifications nécessaires dans les canalisations intérieures. Groupe « Eau et pollution » M. TRITZ présente les travaux du groupe « Eau et pollution ». Le secrétariat technique de bassin a demandé un renforcement de la prise en compte des sites et sols pollués et de leurs impacts sur les milieux, afin de dépasser le simple stade de l’inventaire et de l’amélioration des connaissances, comme c’est actuellement le cas dans le SDAGE. Le groupe « Eau et pollution » a répondu à cette attente par l’ajout d’une nouvelle orientation.

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Conformément au nouveau SDAGE et aux fiches nationales relatives aux milieux et zones humides du 14 avril 2014 concernant la prise en compte du changement climatique, le groupe de travail préconise la mise en place de dispositifs « tampons » en sortie de stations d’épuration ou de réseaux de drainage afin de limiter l’impact des rejets sur le milieu lors des phénomènes extrêmes. Une zone à enjeu environnemental doit par ailleurs être définie, le cas échéant, en relation avec les installations d’assainissement non collectif, conformément à l’arrêté du 27 avril 2012. Les Services publics d’assainissement non-collectif (SPANC) du bassin Rhin-Meuse ont souhaité que ces zones soient identifiées dans le futur SDAGE. Un groupe de travail spécifique a été constitué afin de définir une méthodologie pour identifier ces zones et en mesurer les enjeux. Enfin, le groupe demande que le futur SDAGE intègre une recommandation sur les seuils admissibles en Polychlorobiphényles (PCB) dans les sédiments remis en suspension lors des opérations de dragage ou de curage. M. TRITZ indique que les seuils français actuellement en vigueur sont largement supérieurs à ceux appliqués en Allemagne ou en Alsace sur le Rhin. Cette question spécifique des seuils sera évoquée à l’occasion de la prochaine réunion du groupe le 4 juin prochain. Groupe « Eau, nature et biodiversité » Mme CORSYN présente les travaux du groupe « Eau, nature et biodiversité ». Les dispositions du SDAGE concernant la circulation biologique ont été réajustées afin de tenir compte des nouveaux classements des cours d’eau. A titre d’exemple, elle cite l’expérimentation en cours d’un outil de capture-transport sur le Rhin afin de rétablir les continuités biologiques. Cet outil sera inscrit au SDAGE pour un usage transitoire dans l’attente du résultat des expertises sur des modes de rétablissement de la continuité plus pérennes. Le groupe a par ailleurs travaillé sur les dispositions relatives au réchauffement climatique, notamment sur les espèces exotiques. Tous ces points ont fait l’objet de consensus. Le groupe de travail a travaillé à la clarification et la simplification des définitions des zones humides remarquables et ordinaires. Cette démarche a posé la question de la cartographie des zones humides et il a été proposé qu’un groupe de travail puisse se réunir pour la réactualisation de la carte des zones humides à l’échéance du nouveau SDAGE. Le groupe propose également qu’une concertation départementale autour de l’encadrement des drainages soit organisée. Les distances d’éloignement des drainages agricoles des cours d’eau devront par ailleurs pouvoir être débattues au sein des Missions interservices de l’eau et de la nature (MISEN). Suite à la demande nationale d’inclure dans le nouveau SDAGE un cadrage et des précisions sur les compensations en cas de dégradation de zones humides, un point particulier a fait l’objet de débats au sein du groupe. Il s’agit de l’orientation T3 07.4.4 qui vise à la préservation des zones humides en garantissant leur prise en compte dans les projets d’aménagement du territoire. Si le premier objectif reste d’éviter la destruction des zones humides et de réduire les impacts des projets en zones humides, le groupe a retenu un principe de reconstitution compensatoire en cas de destruction ou de dégradation des zones humides. Les zones humides reconstituées devront présenter, sur un même bassin versant, des fonctionnalités analogues selon une méthode d’évaluation définie par un groupe de travail technique et inscrite au sein du guide des bonnes pratiques du SDAGE. Deux cas ont été envisagés : dans le cas où les zones recréées auraient des fonctionnalités supérieures aux zones dégradées ou détruites, un coefficient compensatoire inférieur à un pourrait être accordé aux porteurs de projet à titre dérogatoire. Dans le cas où les zones humides recréées auraient des fonctionnalités inférieures aux zones dégradées ou détruites, il est proposé d’appliquer un coefficient de deux. Mme CORSYN insiste sur le fait que ce coefficient se veut dissuasif quant à la destruction ou la dégradation des zones humides et que son application effective serait un échec. Certains participants du groupe ont fait valoir leur opposition à cette proposition. Un autre point a fait débat au sein du groupe. Le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a demandé l’intégration dans le SDAGE de la carte nationale de signalement des zones humides. Le groupe de travail a estimé qu’il existait sur le bassin de la Meuse des cartes plus précises que la carte nationale et propose donc de signaler la carte nationale, mais de prendre comme référence les inventaires inscrits au guide du SDAGE et validés par le Conseil scientifique du Comité de bassin.

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Groupe « Eau et rareté » M. METZ présente les travaux du groupe « Eau et rareté », dont l’objectif principal était d’encourager une utilisation raisonnable des ressources en eau sur l’ensemble du bassin Rhin-Meuse. En effet, l’eau connaît un déséquilibre de répartition entre les différents districts. Le groupe a travaillé à identifier les problèmes quantitatifs et qualitatifs du bassin Rhin-Meuse afin de permettre la mise en place de schémas départementaux d’alimentation en eau potable pour limiter au maximum ces déséquilibres entre la demande et la disponibilité de l’eau. Ces schémas s’appliquent avant tout aux eaux souterraines, mais le groupe a constaté des déséquilibres analogues sur les eaux de surface et souhaite compléter ses conclusions par une étude sur l’équilibre entre les prélèvements en eau de surface et le bon fonctionnement des cours d’eau. Cette étude mesurera l’impact des prélèvements en eau de surface pour les besoins agricoles afin de permettre, si nécessaire, la mise en place de retenues d’eau, voire de privilégier des prélèvements en eaux souterraines. Le plan national d’adaptation aux changements climatiques prévoit une réduction de 20 % de la quantité d’eau prélevée dans la ressource d’ici 2020. Cet objectif implique des économies et une meilleure efficience de l’utilisation de l’eau. Le groupe de travail préconise un renforcement de la surveillance et de la connaissance du changement climatique à l’échelle du territoire Rhin-Meuse et de ses impacts sur les ressources en eau. Le groupe demande à ce que la notion d’économie d’eau soit prise en compte dans les différents Schémas de cohérence territoriale (SCOT), notamment grâce à l’identification des différents utilisateurs de la ressource et la mise en place de dispositions d’adaptation de leurs activités ou leurs usages en fonction de ce changement climatique. Groupe « Eau et gouvernance » M. DÖRR présente les travaux du groupe « Eau et gouvernance ». Le groupe a réfléchi à l’appropriation des programmes de mesures en Plans d’actions opérationnels territorialisés (PAOT) par des structures locales de coordination et d’animation adaptées en fonction des spécificités des territoires. Le groupe propose des regroupements intercommunaux sous l’égide du Comité de bassin dans un délai de deux ans afin d’optimiser l’efficacité de la mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau (DCE), en particulier pour les collectivités qui ne seraient pas à même d’engager ou de financer les projets du PAOT. Le groupe a également constaté d’importantes disparités en termes d’actions sur l’eau dans les différents territoires et propose de fait la mise en place d’établissements publics territoriaux de bassin (EPTB). Cette démarche sera évoquée plus en détail dans le cadre de la directive « Inondations ». Le groupe propose également de mutualiser les moyens des services et établissements publics de l’État afin de réduire le nombre d’interlocuteurs et d’obtenir une cohérence globale sur les recommandations faites aux industriels, aux élus et aux usagers. Il préconise une augmentation des échanges entre les structures porteuses des SCOT, les représentants des Schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE), les EPTB et le secrétariat technique de bassin afin d’améliorer la coordination entre les différents services. Enfin, le groupe recommande une information plus pragmatique sur les évolutions liées au changement climatique à destination à la fois du monde de l’éducation nationale et des collectivités pour sensibiliser de façon concrète sur le changement climatique et ses impacts potentiels sur les cours d’eau ainsi que sur la façon de vivre des citoyens à l’échelle du territoire du bassin Rhin-Meuse. Le Président remercie les présidents des groupes de travail pour leurs présentations. M. BAUER propose d’ouvrir le débat sur l’ensemble de ces thématiques. M. HUCHON estime que la mise en place de mesures compensatoires de coefficient 2 quant aux impacts en zone humide constituerait une modification majeure – et non a minima comme cela a été dit – des usages en vigueur et un réel obstacle à la pérennisation et au développement des activités économiques. Il explique que dans son activité d’exploitant de carrière, la mise en place de mesures compensatoires sur l’emprise des sites exploités est techniquement impossible ou simplement à très petite échelle. Il précise que, dans le cadre d’un projet situé totalement en zone humide, la maîtrise foncière nécessaire à son élaboration représenterait au minimum le triple de la surface requise par l’activité elle-même.

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Il rappelle par ailleurs que le SDAGE indique dans ces textes qu’une zone humide reconstituée n’aura jamais la valeur d’une zone humide naturelle et qu’au regard des critères très stricts d’appréciation des fonctionnalités des zones humides, la restauration de fonctionnalités équivalentes, en particulier les fonctionnalités biogéochimiques, semble impossible. Il met en avant la difficulté pour les porteurs de projets d’éviter ces zones humides du fait de l’évolution de la réglementation en 2009 qui définit ces zones sur la seule base de critères pédologiques et non en fonction de leur intérêt écologique. Il cite en exemple plusieurs de ces exploitations en Champagne et Lorraine implantées sur des zones en lit majeur qui, sur la base de ces critères pédologiques, seraient classées en zones humides. Selon lui, une telle mesure compensatoire entraînerait la délocalisation ou la fermeture de plusieurs de ces sites. Par ailleurs, cette disposition ne lui semble pas pertinente dans la mesure où elle reprend une note de cadrage ministérielle qui « forfaitise » la mesure compensatoire à l’échelle nationale sans tenir compte des spécificités locales. Il ajoute qu’elle ne lui semble pas conforme à la doctrine « éviter, réduire, compenser » qui pose le principe de proportionnalité des mesures vis-à-vis de l’intensité de l’impact. M. HENRY souhaiterait savoir qui décide de la destruction des zones humides et qui en finance la reconstitution. M. SOBANSKA rappelle que la France possède déjà près de 400 000 normes et qu’une inflation de ce chiffre risque, à terme, de paralyser un certain nombre d’initiatives. Il se dit attristé des propos tenus au sein du groupe « Eau et santé » qu’il estime trop centrés autour du seul problème du saturnisme. Il témoigne n’avoir rencontré, au cours de son expérience professionnelle de médecin, qu’un seul cas de saturnisme authentique. Il précise par ailleurs que les collectivités locales ayant la charge du transport de l’eau font très attention aujourd’hui à ces problématiques. M. SOBANSKA s’étonne également que les autres conséquences relatives à la pollution n’aient pas été abordées. Il insiste sur l’importance des perturbateurs endocriniens qui sont à l’origine d’une multitude de pathologies (cancer, baisse de la fécondité masculine et féminine). Il indique que l’excellente qualité bactériologique de l’eau relevée à ce jour ne nécessite plus autant de moyens que par le passé, à l’inverse des conséquences relatives aux perturbateurs endocriniens dont les évolutions restent aujourd’hui assez floues et inquiétantes. Sur la question des zones humides, M. SOBANSKA donne en exemple la construction de l’autoroute de la branche ouest du « Y ardennais » et déplore l’arrêt des travaux de celle-ci. Il met en cause la décision du juge du tribunal administratif qui réclame une meilleure information du public sur l’élaboration de cette route et impose des mesures compensatoires relatives à la destruction ou la dégradation de zones humides au maître d’ouvrage. Sans s’opposer à la préservation des zones humides, M. SOBANSKA souhaiterait voir limiter l’ampleur des exigences relatives à ces mesures compensatoires. Il estime que les fonctionnaires risqueraient d’utiliser toutes ces contraintes, ce qui pourrait conduire à bloquer l’activité économique. Il rapporte les propos du général de Gaulle en visite dans les Ardennes, « la vallée de la Meuse sera une zone verte », et en salue le côté prémonitoire du fait de la fermeture successive des usines. Il prédit qu’à ce rythme et sans une profonde révolution du fonctionnement administratif et politique, la région payera lourdement les conséquences de ces décisions en termes d’emploi et d’activités. Il insiste sur le fait que toute activité humaine entraîne obligatoirement des modifications de l’environnement et que les mesures compensatoires envisagées seraient une aberration économique. M. SOBANSKA reconnaît le caractère très vif de certains de ses propos mais plaide pour un débat engagé. M. WENCKER souhaite informer M. DÖRR qu’une étude sur le réchauffement climatique nommée « Mise au point d’une stratégie préliminaire d’adaptation aux changements climatiques dans le bassin du Rhin » est menée par la CIPR. Il tient à disposition du Comité de bassin le pré-rapport de cette étude. M. WENCKER mentionne également la tenue, par la CIPR, d’une conférence ministérielle le 28 octobre 2013 à Bâle sur la gestion durable des eaux dans le Rhin, à l’occasion de laquelle le sujet des micropolluants fut central. La commission du Rhin a décidé de se mobiliser sur les quatre prochaines années afin de réduire les effets négatifs de ces micropolluants.

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M. WENCKER revient enfin sur la question des zones humides et du coefficient de compensation. Il insiste auprès des carriers sur le fait que les alluvions ne sont pas une ressource renouvelable et cite en exemple les législations suisse et allemande qui préservent leurs propres gisements pour exploiter de nouvelles carrières ou des carrières en Alsace. Il témoigne du caractère néfaste de ces gravières qui favorisent la pollution des nappes souterraines par infiltration. Il appuie fortement la création d’un coefficient compensatoire, a minima, de 2 pour son caractère « pédagogique ». Il souhaite que les études aillent à leur terme afin de pouvoir proposer aux industriels des solutions alternatives à la destruction de zones humides et ainsi éviter d’avoir à financer des réserves foncières compensatoires. Mme GENESSEAUX estime caricatural le tableau fait des mesures compensatoires. Elle précise que ces mesures ne sont pas nécessairement des « re-créations- de zones humides. La restauration et la préservation des zones humides existantes s’inscrivent également dans cette démarche. Elle donne en exemple la Champagne-Ardenne qui présente encore de nombreuses zones humides peu dégradées qui ne nécessiteraient pas la mise en œuvre de travaux de re-création. Elle indique par ailleurs qu’un coefficient compensatoire porté à 2 ne serait en rien une mesure illégale, arguant du fait qu’une telle disposition figure, à titre d’exemple, dans le SDAGE de Loire-Bretagne. Elle précise du reste que l’arrêt des travaux de l’autoroute A304 en incombe au maître d’ouvrage du fait d’un non-respect de la législation. Elle suppose qu’une telle disposition au sein du SDAGE actuellement en vigueur aurait pu alerter le maître d’ouvrage et prévenir ce blocage. M. SOBANSKA rappelle à Mme GENESSEAUX que l’État est le maître d’ouvrage de ces travaux. Mme GENESSEAUX constate que l’État peut par moments enfreindre ses propres règlements. Elle soutient donc cette disposition comme dernier recours pour la sauvegarde des zones humides. Elle se dit par contre choquée par l’évocation d’un ratio inférieur à 1, même à titre dérogatoire. M. DIETMANN rappelle que le Comité de bassin réunit des collèges représentant des intérêts économiques, environnementaux et sociaux et constate que le sujet des compensations des zones humides doit encore être approfondi. Il met en avant son expérience au travers du SAGE et l’intérêt majeur que présentent ces zones humides – au titre de l’écrêtement des crues ou de la filtration des pesticides – en termes de rétention d’eau pour l’alimentation des populations en période estivale. Il estime que la valeur préventive de ces différentes actions n’a pas été mesurée en termes économiques et invite le Comité de bassin à s’interroger sur le coût réel de la suppression des zones inondables. Il estime qu’au regard des améliorations constatées sur des bassins versants entiers grâce à la préservation de ces zones humides et au bénéfice d’économies sur des installations lourdes et coûteuses, ces zones se doivent d’être protégées. Il demande quel intérêt réel il y a à installer des entreprises dans le lit majeur en zone humide ? Il reconnaît l’intérêt économique pour les entreprises du seul fait de la configuration plane de ces zones qui ne demandent de fait qu’un minimum d’investissement en travaux de terrassement. Mais il tient à ce que ces économies contextuelles soient mises en balance avec un calcul à plus long terme sur la prévention, la santé et la qualité de l’eau comme voulu par l’UE dans le cadrage de la Trame Verte et Bleue (TVB). Il insiste pour qu’une politique préventive prévale à une politique curative et témoigne du fait qu’une réflexion sur les projets en amont permet bien souvent de les aménager de façon appropriée, de sorte que le recours aux compensations ne soit pas nécessaire. M. BÉGUIN souhaite savoir si les préconisations du groupe « Eau et rareté » sur la nappe du Grès vosgien concernent uniquement la partie sud de la nappe ou également la partie nord. Il rappelle l’important abaissement du toit de la nappe sur la partie sud, mais indique que la partie nord connaît une dégradation identique. Il plaide pour que les deux secteurs de la nappe soient concernés par la préconisation du groupe de travail. Il souligne l’importance de la montée en puissance des EPTB et des Établissements publics d’aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) comme instances de gouvernance partagées à l’échelle d’un bassin versant.

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Sur la question des compensations en zones humides, il s’adresse dans un premier temps à M. HUCHON, représentant des carriers, en rappelant que le Conseil régional avait financé il y a une vingtaine d’années – avec le concours des carriers – des études afin de trouver des solutions alternatives à l’exploitation des gisements de matériaux en zone alluviale. Ces études visaient l’utilisation de matériaux de substitution et de technologies appropriées pour le recyclage de matériaux. Il déplore l’immobilisme de la profession de carrier et l’invite à s’engager dans la voie du progrès. M. BÉGUIN insiste sur la réduction significative des zones humides au cours des 30 dernières années du fait de l’exploitation de granulats, mais aussi pour des questions d’artificialisation des sols. Il souligne par ailleurs les carences françaises en la matière et rappelle la pertinence des législations successives pour leur préservation. Il rappelle ensuite que les compensations surfaciques font partie des règles législatives en matière de préservation des zones humides. Il cite en exemple les travaux relatifs à la Ligne à grande vitesse (LGV) qui imposaient aux forestiers un coefficient de compensation de 1 pour 3. La demande du SDAGE d’une compensation à 1 pour 2 lui paraît donc conforme aux règles en vigueur. Il reconnaît que les carriers effectuent un travail d’intérêt général et les invite à se rapprocher des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER) qui mettent en œuvre des procédures de régulation du foncier pour que leurs stratégies foncières s’intègrent dans une démarche plus large avec l’ensemble des propriétaires du foncier, les collectivités et le monde agricole. En définitive, il se dit partisan de ces mesures compensatoires et rejoint Mme GENESSEAUX sur le fait de ne pas descendre sous un coefficient de 1. Il invite par ailleurs le Comité de bassin à se montrer attentif sur la question du drainage sur les bassins versants des étangs. Le principe d’une distance de sécurité entre les drainages et les cours d’eau a été adopté, mais M. BÉGUIN estime qu’une disposition analogue devrait être prise afin d’éviter les rejets directs dans les étangs. Il témoigne ainsi de nombreux recours en justice entre les propriétaires d’étang, les pisciculteurs et les acteurs des bassins versants. Il cite un exemple en Lorraine où, sur l’emprise d’une Réserve naturelle régionale (RNR), un agriculteur a mis en place un dispositif de drainage directement en amont de l’étang. La plainte du propriétaire de l’étang suite à cela n’a pas abouti en raison de l’absence d’un état des lieux du milieu récepteur avant l’installation du drainage et donc de l’impossibilité d’en mesurer les impacts. Il demande enfin qu’une attention particulière soit portée aux digues d’étang qui, aujourd’hui, ne sont pas éligibles aux aides de l’Agence de l’eau et nécessitent souvent des travaux d’aménagement et de soutien. Le Président constate, au vu des échanges, que de nombreux sujets restent encore à débattre. Il appelle chacun des membres du Comité de bassin à réfléchir à une solution pragmatique et consensuelle, au-delà de leurs propres intérêts, et souhaite que chaque commission puisse bénéficier du temps et du nombre de réunions nécessaires pour qu’aucun thème et aucune difficulté ne soient écartés. Ce travail permettra d’arrêter ensemble une approche régionale, voire plus locale, sur chacun de ces sujets et de lancer la consultation, soumise au vote définitif fin 2015. Il résume l’avis majoritaire qui questionne le fait que l’État impose au Comité de bassin un certain nombre de dispositifs, tout en se « défaussant » de leur financement sur ce même Comité. Il compare en effet le rôle du vice-président du Comité de bassin à celui d’un Ministre du Budget. Il met en avant la difficulté pour le Comité d’assurer une cohérence avec la politique nationale au prix d’une fiscalité croissante et bientôt probablement trop lourde sur le mètre-cube d’eau. Il appuie les propos de Mme ROYAL, Ministre de l’Écologie, quand elle dit que « l’écologie ne peut pas être que punitive ». M. BAUER souligne à nouveau que deux réunions de la Commission Planification du SDAGE sont prévues le 19 juin et le 16 septembre. M. RATHUEVILLE attire l’attention du Comité de bassin sur le fait que les compensations en zones humides engendrent des pertes de surfaces agricoles. Il met en avant la bonne volonté du monde agricole pour fournir des terrains aux entreprises pour la création d’autoroutes ou pour des compensations naturelles à surface égale, mais estime le coefficient de 2 inacceptable. M. PELLETIER s’interroge néanmoins sur la pertinence et la capacité ou non d’un bassin spécifique à appliquer des mesures nationales. Il souhaite par ailleurs bénéficier d’une approche discernée des différents projets, en particulier en matière économique, afin de ne pas figer des initiatives. Il rappelle enfin que la commission a souhaité privilégier une approche qualitative à une approche quantitative et qu’imposer un coefficient de 2 sans tenir compte des projets, aussi bien industriels qu’agricoles, ne va pas en ce sens. Il invite pour cela à poursuivre le débat afin de trouver des solutions au cas par cas.

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M. DÖRR revient sur la communication propre au changement climatique et reconnaît l’existence de rapports scientifiques à destination des spécialistes. Il précise vouloir à présent mettre en place une communication à destination du grand public et des plus jeunes. M. MULLER souhaite répondre aux propos de M. SOBANSKA qui avait mis en avant le pessimisme de son intervention. Il note que les propos de M. SOBANSKA ont été encore plus inquiétants que les siens, à juste titre, convient-il, concernant les perturbateurs endocriniens. Il rappelle que les perturbateurs endocriniens font l’objet de mesures spécifiques dans le SDAGE initial et ne nécessitent à ce jour qu’une mise à jour des programmes. Il précise avoir insisté sur le saturnisme en raison de la faisabilité relativement simple des mesures à mettre en œuvre pour contrer son apparition. Il souhaite que le problème du saturnisme ne soit pas minimisé, citant à ce titre une étude récente de l’ARS. M. BURT considère que les groupes de travail ont jusqu’ici rempli leur rôle en mettant en avant les points d’améliorations possibles du SDAGE. Il appuie en particulier l’objectif affiché de suppression des micropolluants par le groupe « Eau et pollution ». Il revient sur les économies d’eau demandées au sein du groupe « Eau et rareté » en insistant sur l’éducation à l’environnement du jeune public. Il cite en exemple les maisons de l’eau et de la rivière en Alsace du nord pour leur caractère pédagogique quant à une utilisation raisonnée et économique de l’eau. A propos des différents taux de compensation pour les zones humides, il rappelle qu’à l’occasion de la LGV en 2009, le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CoDERST) avait joint à son rapport une grille avec un taux de compensation de 5. Il appuie donc la proposition d’un taux compensatoire à 2 avec, comme indiqué, une mesure dérogatoire justifiée. M. BAUER reconnaît dans ces débats l’ensemble des préoccupations abordées dans le cadre des groupes de travail et insiste sur la nécessité de poursuivre ces débats jusqu’aux prochaines échéances. M. MICHELET rappelle que la Conférence environnementale de septembre 2013 a statué sur l’élaboration d’un nouveau Plan national d’actions sur les zones humides. Il estime donc que le débat à avoir au sein des commissions du Comité de bassin n’est pas un débat « général », mais doit bien être spécifique au contexte du bassin Rhin-Meuse. Il souhaite ensuite répondre à M. HENRY qui s’interrogeait sur l’identité des décisionnaires quant à la destruction des zones humides et sur l’identité des financeurs de leur reconstitution. Il rappelle que la destruction des zones humides est soumise à autorisation depuis 1992 et que les mesures compensatoires sont financées par celui ou ceux qui sont responsables de la destruction de la zone concernée. Enfin, il indique à M. BÉGUIN que les préconisations du groupe « Eau et rareté » sur la nappe du Grès vosgien concernent principalement la partie sud, mais précise avoir bien entendu sa demande concernant la partie nord. Le Président remercie les présidents des différents groupes de travail, tout en rappelant le travail encore important à accomplir et le possible manque de financements pour les soutenir. Il insiste pour que les décisions prises au sein de ce Comité de bassin soient adaptées en fonction des moyens et des priorités.

2. Mise à jour du programme de mesures : point d’avancement

M. DUCHÊNE rappelle que la mise à jour du SDAGE demande de fixer un certain nombre d’objectifs vis-à-vis de l’Europe en vue de l’objectif, commun à toutes les masses d’eau, d’un « bon état ». Deux types d’exemption existent face à cette échéance : soit un report de délais, soit des objectifs moins stricts face à l’impossibilité technique et/ou économique d’atteindre l’objectif initial. Trois motifs peuvent justifier ces exemptions auprès de l’Europe : la faisabilité technique, les coûts disproportionnés ou les conditions naturelles. Ce travail sera présenté lors de la Commission Planification du 19 juin.

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Il présente ensuite la mise à jour du programme de mesures à l’échelle départementale avec le concours des MISEN élargies aux Conseils généraux, Conseils régionaux, Commissions locales de l’eau et Chambres consulaires. Les MISEN ont travaillé au plus proche possible du terrain afin de décliner par la suite ces mesures en plans d’actions opérationnels multi-objectifs. Ce programme de mesures se veut plus précis que celui du premier cycle de gestion du SDAGE en raison d’un état des lieux plus précis. Le coût global du programme de mesures en matière de reconquête du milieu a été réduit (réduction de 100 millions sur l’assainissement, de 50 millions sur la continuité et de 750 millions sur l’artisanat) afin d’être compatible avec la capacité financière prévisionnelle du programme sur la période 2016-2027. Les principaux travaux à engager sont :

- la reconquête des captages d’eau potable ;

- la réduction des substances (nitrates, pesticides) ;

- la continuité écologique sur un minimum de 2 000 ouvrages ;

- un objectif de 2 000 hectares restaurés de zones humides ;

- 60 % de masses d’eau à renaturer ;

- l’épuration des effluents de 300 000 habitants ;

- la réduction des pollutions par temps de pluie pour une centaine d’agglomérations de plus de 2 000 habitants.

Le Président s’enquiert d’éventuelles remarques sur cette présentation, et propose de poursuivre l’ordre du jour.

3. Débat sur les données sur l’eau

M. MICHELET apporte dans un premier temps quelques éclaircissements quant à la raison de ce débat. Il relaie une conclusion de la Conférence environnementale de septembre 2013 relative à une nécessaire fiabilisation et simplification de la mise à disposition des données sur l’eau à destination des citoyens. Le Comité national de l’eau (CNE), chargé d’organiser cette démarche, a décidé de conduire une première phase consultative à l’échelle des bassins. M. MICHELET reconnaît une certaine difficulté de compréhension quant à la nature réelle de la contribution attendue des bassins, qui ne se veut ni scientifique, ni « d’expertise ». Le CNE attend pour l’été une réponse de chacun des comités de bassin en vue de produire une synthèse pour la fin d’année 2014. Cette question a, ainsi, d’abord fait l’objet d’un débat fin janvier 2014 entre les présidents des Commissions « Communication » des différents bassins, avant d’être débattue par la suite de manière plus spécifique au bassin Rhin-Meuse à l’occasion de la réunion de la Commission Information du Public et Coopération internationale, présidée par M. DIETMANN. M. MICHELET pose alors la question de l’importance véritable des données sur l’eau. Il rappelle que le terme générique de « données » recouvre une diversité de type de données considérable tels que la qualité des cours d’eau, des lacs et des zones humides… en termes aussi bien physico-chimiques que biologiques, mais également la connaissance des crues, des étiages, l’état des usages, les rejets, et enfin les données d’ordre économique telles que le prix de l’eau, les dépenses consacrées à l’eau, etc. Il rappelle alors que les politiques de l’eau se fondent principalement sur ce type de données. La construction du SDAGE a ainsi débuté en amont par un état des lieux à partir de ces différentes données sur l’eau sur les enjeux du bassin Rhin-Meuse. En aval, ces données servent également à l’évaluation des politiques de l’eau, de leur pertinence et leur efficacité. Il conteste l’affirmation selon laquelle la qualité de l’eau « se dégraderait ». Il présente à ce titre trois graphiques qui proposent une lecture des mêmes données de 2010 sur l’eau à travers trois référentiels techniques différents : le référentiel en vigueur depuis 2006 dans le cadre de la DCE, le Système d'Évaluation de la Qualité de l'eau (SEQ-Eau) en vigueur entre 1995 et 2005 et enfin le référentiel en vigueur entre 1971 et 1995. Il en ressort qu’au regard de la grille d’évaluation actuelle, moins d’un quart des cours d’eau seulement sont d’une qualité bonne ou excellente, tandis qu’au regard des référentiels précédents, entre 60 % et 70 % des cours d’eau le seraient. M. MICHELET souhaite montrer par là que la donnée elle-même suppose un traitement pour pouvoir être interprétée de façon opérationnelle.

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Il pose le constat que les données disponibles à ce jour sont probablement mal connues, trop complexes et pas suffisamment orientées vers les besoins concrets des utilisateurs. Il demande ensuite aux membres du Comité de bassin leur appréciation de l’offre et de la disponibilité de ces données ainsi que leurs attentes en vue d’une amélioration du système et les inflexions de fonctionnement souhaitables quant à l’écoute des utilisateurs, la gouvernance du dispositif ou la lisibilité de la communication. Il proposera, suite à leurs retours, une synthèse de ces derniers en vue de la rédaction de la contribution du bassin Rhin-Meuse à la demande du CNE. Le Président s’enquiert d’éventuelles remarques sur cette présentation. Il concède que la prolifération d’informations peut nuire à la qualité de l’information elle-même, et plaide pour une différenciation des informations à destination des spécialistes et celles à destination du grand public.

4. Point relatif à la mise en œuvre de la directive « Inondations »

M. BÉGUIN rappelle que la directive « Inondations » a été adoptée en 2007 par le Parlement européen suite notamment aux crues en Europe centrale de 2002. Il rappelle également que les crues de 1995, qui avaient affecté les agglomérations de Nancy et Metz ainsi que la Meuse et les Ardennes, avaient mené à la constitution d’un EPTB en 1996. La directive prévoit l’élaboration de Plans de gestion des risques d’inondation (PGRI), dont les mécanismes et le calendrier s’inscrivent en cohérence avec le SDAGE. Un vote concomitant du SDAGE et du plan de gestion des risques d’inondation est d’ailleurs envisagé. La directive « Inondations » a repris les schémas directeurs de prévision de crues du bassin Rhin-Meuse et l’ensemble des éléments du SDAGE. M. BÉGUIN indique avoir relevé les inquiétudes soulevées à l’occasion de la précédente réunion du Comité de bassin sur la cartographie et l’appréciation des crues cinq-centennales ou millénales sur le bassin, mais précise qu’en l’absence de références historiques, ces représentations ne doivent pas alerter outre mesure les représentants des collectivités territoriales et les industriels et n’aboutiront pas à un principe de précaution trop excessif. La loi de Modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (MAPTAM) du 27 janvier 2014, dans sa partie relative à la compétence de gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations, introduit un nouvel instrument fiscal afin de répondre aux travaux importants liés aux risques d’inondation. Les PGRI ont défini des territoires à risque important d’inondation selon des critères nationaux, pondérés par la suite à l’échelle du territoire de bassin afin d’intégrer certaines collectivités qui ne répondaient pas à ces critères. Les PGRI, sur le district du Rhin et de la Meuse, visent à favoriser la coopération entre les acteurs pour permettre un travail à une échelle suffisamment large. Il cite en exemple les aménagements en amont sur le fleuve Meuse qui doivent permettre de réduire significativement l’impact des inondations sur la partie aval et au-delà même du territoire national. Un second objectif est l’amélioration de la connaissance et le développement de la culture du risque. M. BÉGUIN insiste sur la méconnaissance historique des crues et sur le travail pédagogique nécessaire à entreprendre à ce sujet. Le troisième objectif est l’aménagement durable des territoires. Le quatrième objectif consiste en la prévention du risque par une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau. Le dernier objectif est la préparation de la crise et le retour à la situation normale. Il cite à nouveau en exemple le territoire de la Meuse où des exercices de retour à la normale ont été mis en œuvre à l’échelle des collectivités concernées. La coopération entre les acteurs vise à encourager une gestion multi-acteurs des politiques de réduction des risques liés aux inondations par la création de structures maîtres d’ouvrage à échelle pertinente, soit sous la forme d’un EPTB, soit sous celle d’un EPAGE. Il souligne l’absence d’EPTB en territoire alsacien, et met en avant la création récente d’un EPTB sur le secteur Meurthe-Madon. Il souhaite la mise en place d’une structure pertinente sur la Moselle aval et sur l’Ill de façon à faciliter la mise en œuvre des PGRI. L’amélioration de la connaissance vise à prévenir au maximum le caractère aléatoire des prévisions de crues. M. BÉGUIN estime que la connaissance à ce jour des crues cinquantennales et centennales est bonne, mais met en avant la difficulté à anticiper davantage. Il est en faveur d’un meilleur partage des connaissances liées aux enjeux situés en zone inondable et à leur vulnérabilité, afin de décliner ces connaissances dans les documents d’urbanisme.

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Cela permettrait de prévenir l’implantation en zone inondable de nouvelles infrastructures susceptibles d’avoir un impact négatif sur le volume des inondations. Il appelle à un renforcement des actions d’information auprès du public pour répondre aux exigences des citoyens en cas de crues, mais également à des actions pédagogiques en amont afin d’expliquer et de faire accepter les aménagements à entreprendre. La directive « Inondations » souhaite également reprendre et reformuler les éléments préexistants afin d’en faciliter l’appropriation et l’application par l’ensemble des acteurs concernés. M. BÉGUIN rappelle que les territoires à risques d’inondation identifiés vont faire l’objet d’un fléchage prioritaire des fonds publics. Concernant la prévention du risque, la directive « Inondations » reprend les éléments du SDAGE, notamment sur les zones à vocation d’expansion des crues et sur la problématique de l’infiltration et du ruissellement. M. BÉGUIN souhaite qu’une attention toute particulière soit portée sur la question du ruissellement, en raison des changements des modes d’occupation des sols. Il évoque le cas du micro-bassin versant du ruisseau du Grémillon proche de Nancy qui, soumis à des pluies excessives et par le biais d’un ruissellement important, a connu une crue soudaine qui avait provoqué la mort d’une personne en 2012. Il propose également d’approfondir la question des coulées d’eaux boueuses. Enfin, la directive « Inondations » propose un accompagnement des collectivités pour les dispositifs d’alerte spécifiques crues rapides ou hors réseau du « Service de prévisions des crues ». Un tel service nécessite l’élaboration d’exercices à échelle réelle sur les territoires concernés. M. BÉGUIN estime que la réalisation des plans communaux de sauvegarde en vue de préparer la crise devra être pensée à une échelle intercommunale et non régionale. La directive prévoit également des mesures afin de réduire le temps de retour à la normale du fonctionnement des différents types de réseaux suite à une inondation pour répondre aux besoins des citoyens ou de l’activité industrielle. M. MULLER souhaite savoir si le Comité de bassin serait favorable à l’extension de l’EPTB Meurthe-Madon à la Moselle amont. M. BÉGUIN en appelle à la patience sur ce sujet. Il évoque plusieurs évolutions possibles, comme l’extension de cet EPTB jusqu’à la frontière luxembourgeoise ou la création d’un établissement public intermédiaire dans cette zone. Mais il indique que le Comité de bassin n’a pas l’autorité pour préciser seul le périmètre ou les champs d’intervention d’un futur EPTB. Il incombera aux collectivités de se déterminer le cas échéant. Il rappelle néanmoins que la mise en œuvre de la directive conduit à préconiser la mise en place d’EPTB ou d’EPAGE sur l’ensemble des secteurs concernés par les risques d’inondation. Le Président salue la sagesse de M. BÉGUIN, et rappelle que, dans ce domaine, les constructions se doivent de progresser lentement afin de ménager toutes les instances décisionnaires. M. PEDUZZI aimerait savoir dans quelle mesure ces préconisations s’inscrivent dans les démarches existantes sur la prévention. Il souhaite que les collectivités ne soient pas sollicitées à nouveau par un « nouvel organisme » sur des questions déjà en partie traitées. Il cite les exemples de l’évacuation des populations et de la continuité de service des réseaux routiers qui demandent des dispositifs similaires en cas d’inondation, d’explosion nucléaire ou d’ouragan. Il souhaite donc que les plans de sauvegarde existants soient pris en considération dans la démarche spécifique aux inondations. M. BÉGUIN appuie ces propos et explique travailler en ce sens.

5. Compte-rendu des travaux du « Groupe Chlorures » au cours de l’année 2013

M. EXINGER présente les travaux du groupe de travail consacré aux chlorures, et plus particulièrement à la salinité de la Moselle, afin d’approfondir les connaissances sur l’origine de cette salure et d’étudier des solutions à court, moyen et long termes pour résoudre ce problème. Le groupe propose la mise en œuvre d’actions spécifiques de sécurisation de l’alimentation en eau potable des collectivités, en particulier de la Ville de Metz, en vue d’une première phase de réduction de la teneur en chlorures et à terme d’une reconquête de la salinité de la Moselle à partir de 2015, conformément à la directive cadre sur l’eau. Après 2015, il s’agira d’engager des actions permettant de retrouver un état de la Moselle se rapprochant de l’état naturel pour les chlorures.

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Le groupe a mis en évidence deux éléments nouveaux à prendre en compte dans la suite du programme. Premièrement, il n’existe pas de relation directe entre les concentrations en chlorure dans la Moselle et les concentrations en chlorure dans sa nappe sous-jacente. Les modèles existants devront donc être révisés afin de comprendre ces variations imputées jusqu’à présent à la relation directe entre le fleuve et sa nappe sous-jacente. Deuxièmement, il a été confirmé que la salinité naturelle de la Moselle dépasse, en moyenne pendant 64 jours chaque année, la référence pour les eaux potables (250 mg/litre). L’étude sur la sécurisation de l’approvisionnement en eau de la Ville de Metz préconise l’utilisation d’une ressource de secours chlorurée du canal de Jouy, en parallèle au projet de traitement par nanofiltration à Moulins-lès-Metz des eaux brutes provenant du Rupt de Mad. Ces eaux sont la ressource principale actuelle de la Ville de Metz et présentent des teneurs relativement importantes en Carbone organique total (COT) et en micropolluants. La nanofiltration permet d’éliminer à la fois les chlorures et le carbone organique qui rassemble des centaines de composés perturbateurs endocriniens. La Ville de Metz étudie par ailleurs actuellement un protocole avec les soudières afin d’instaurer une rétention temporaire des rejets par les soudières en situation d’urgence. Au-delà de l’échéance de 2015, sont étudiées une solution « calcoduc » et une solution de traitement des rejets en amont de leur rejet dans le réseau de surface. La solution « calcoduc » présente des inconvénients que M. EXINGER qualifie de psycho-sociologiques, mais également un coût particulièrement élevé. La rétention des chlorures au niveau de la source s’avère également techniquement compliquée et partiellement imparfaite du fait de la présence après traitement d’un résidu concentré qui nécessite à son tour d’être traité ou évacué. Les résultats de cette étude seront présentés au Comité de bassin de décembre 2014. M. DARBOIS relaie l’intérêt de la Ville de Metz pour la nanofiltration, mais rappelle les difficultés d’une telle méthode. Il estime l’investissement entre 15 et 20 millions d’euros auxquels s’ajoutent 1 million d’euros par an de coût de fonctionnement pour alimenter en eau la Ville de Metz et les 28 communes avoisinantes. Il précise en outre que cette technique faciliterait la distribution pour les communes concernées, mais n’aurait aucun impact quant à l’utilisation industrielle des eaux de la Moselle. Il explique que la Ville de Metz étudie actuellement la possibilité d’un coût partagé de cet investissement. M. EXINGER rappelle que le groupe de travail avait posé à son origine comme priorité la sécurisation d’approvisionnement en eau de la Ville de Metz, et que cette question ne peut être dissociée du problème de la salinité en chlorure de calcium. M. VONAU estime le coût des études – au-delà du million d’euros à ce jour – trop conséquent. Il met ce montant en parallèle avec les 20 000 euros pour l’étude de solutions alternatives, qui lui semble de fait particulièrement sous-budgétée. M. EXINGER demande à M. VONAU ce qu’il étend par « solutions alternatives ». M. VONAU évoque la possibilité d’un traitement direct consacré aux rejets. Il admet le coût particulièrement élevé d’une telle méthode, mais souhaiterait néanmoins en avoir une estimation précise. M. EXINGER indique que cette méthode est également à l’étude et que le groupe Chlorures sera en mesure d’apporter plus d’informations sur son coût en fin d’année. Le Président reconnaît la pertinence de la remarque de M. VONAU sur le coût global des études, qu’il conviendrait de plafonner. Il en profite pour demander à M. EXINGER de poursuivre son travail d’animation du groupe Chlorures jusqu’au renouvellement du Comité de bassin, mettant en avant sa maîtrise des problématiques et son indépendance d’esprit. M. NEU informe qu’Arcelor-Mittal utilise depuis une quinzaine d’années une nanofiltration sur de l’eau de mine chargée en sulfates. Il indique que par ce procédé, seuls 50 % des chlorures sont éliminés. Il se demande si le procédé est le même pour les sulfates (et donc efficace qu’à 50 % sur les chlorures) ou s’il y a une nanofiltration plus spécifique et efficace sur les chlorures. Il reconnaît que l’investissement et l’entretien représentent d’importants coûts mais met en avant la qualité du résultat, indiquant que l’eau utilisée industriellement par Arcelor-Mittal pourrait également être utilisée pour la consommation humaine du fait de sa qualité.

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M. EXINGER indique que la nanofiltration est un procédé général qui peut par ailleurs être adapté à la taille des ions à retenir. Il rappelle néanmoins qu’il est inévitable de se préoccuper de la partie restée en amont du filtre utilisé à cet effet.

V. Divers

1. Information sur le renouvellement des membres du Comité de bassin

Le Président demande à M. MICHELET de présenter conjointement les évolutions de la composition du Comité de bassin et le programme de travail du second semestre 2014. M. MICHELET rappelle qu’au 27 juin 2014, les mandats de l’ensemble des membres du Comité de bassin arrivent à échéance à l’issue des six années d’exercice. Mais dans le cadre de ce renouvellement, et au regard des conclusions des démarches d’évaluation de la politique de l’eau conduites au premier semestre 2013, de nombreux points de progrès souhaitables ont été mis en évidence concernant la composition et le fonctionnement des comités de bassin. Ces réflexions, menées par un groupe de travail national sous l’égide du CNE, ont abouti à une modification des textes réglementaires et les prochains comités de bassin seront bâtis sur la base d’une composition différente du collège des usagers. Ce point a fait l’objet d’un arrêté du 27 mars 2014 et entraîne, schématiquement, une réduction de la représentation du monde industriel au sein du collège des usagers au profit du monde associatif et des représentants des consommateurs. Il en résulte également une modification possible du collège des collectivités au regard des évolutions territoriales, la disparition possible des conseils départementaux et la réflexion sur l’évolution de l’organisation régionale. M. MICHELET relaie donc l’hypothèse formulée de réduire la représentation des Départements dans les comités de bassin au profit des maîtres d’ouvrage, EPTB, EPAGE, communes et intercommunalités, en charge de la compétence de gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations. Néanmoins, cette modification n’est pas parue opportune à quelques mois d’élections territoriales. Elle reste néanmoins à l’étude à échéance des élections régionales et départementales de 2015. Ces évolutions appellent enfin à une modification probable d’ici le mois de juin du mode de fonctionnement des comités de bassin et d’élection de leurs présidents et vice-présidents. En effet, il est prévu qu’il y ait plusieurs vice-présidents représentant les différentes composantes du collège des usagers (industrielle, agricole et associative) au sein des comités de bassin. Le CNE a également proposé l’introduction d’une règle relative à l’assiduité des membres des comités de bassin. M. MICHELET résume cette mesure en expliquant qu’une absence continue de 15 mois d’un membre entraînerait sa radiation de l’instance. Cette règle se veut cependant avant tout incitative.

2. Programme de travail du second semestre 2014

M. MICHELET présente ensuite les travaux du second semestre 2014 qui sont principalement axés autour de trois « chantiers » :

- les mises à jour du SDAGE et du programme de mesures

- la contribution dans la mise en œuvre de la directive « Inondations » ;

- la révision du programme d’intervention de l’Agence de l’eau. Sur ce dernier point, M. MICHELET rappelle que ce programme d’intervention couvre la période 2013-2018 et doit être révisé à mi-parcours, soit fin 2015. Pour respecter cette échéance, il convient de commencer à travailler à cette révision dès l’automne 2014 pour en fixer les inflexions et ajustements appropriés. M. MICHELET indique que dans l’hypothèse où la question du financement des branchements en plomb devait se poser à nouveau, elle s’inscrirait dans le cadre de la révision de ce programme et serait débattue au sein des nouvelles instances découlant de la réinstallation du Comité de bassin.

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Le Président tient à rappeler son engagement quant au rééquilibrage de la composition du collège des usagers. Il insiste également sur sa volonté qu’aucun collège ne puisse avoir la majorité absolue au Comité de bassin, contrairement au souhait d’un certain nombre d’élus. Il considère pour sa part qu’une majorité absolue serait contraire à l’exercice démocratique au sein du Comité. Il indique néanmoins qu’il aurait préféré voir le renouvellement complet du Comité de bassin décalé d’un an en raison des échéances électorales afin de mieux prendre en compte les évolutions de composition, mais se satisfait globalement des évolutions proposées. Le Président profite de la dernière réunion du Comité de bassin de la mandature 2008-2014, pour dire quelques mots de conclusion. Il réfute l'impression générale qui voudrait que le système continue de se dégrader et met en avant la qualité du travail effectué au sein de du Comité de bassin depuis six ans. Il tient à illustrer ses propos par différents graphiques sur le bilan d’action du Comité de bassin. Le premier graphique montre une évolution largement positive de la qualité des cours d’eau du bassin Rhin-Meuse depuis les années 70. Le second graphique note une réduction de deux tiers des rejets des stations d’épuration urbaines au cours des 15 dernières années. Les rejets industriels présentent eux aussi une réduction de 30 % à 40 % au cours des dernières années. Il met en avant, au-delà des détails, la tendance générale positive des mesures engagées. Il souligne également les efforts en matière d’aides à l’agriculture biologique et de réduction des pollutions diffuses en zone non-agricole. Le dernier graphique illustre que 2 800 hectares de zones humides ont été protégés et 12 000 km de berges ont été restaurés depuis 2007. Ces données justifient pleinement, selon lui, les mesures prises au sein du Comité de bassin ainsi que sa fiscalité propre. Il défend ainsi l’organisation institutionnelle de la politique de l’eau en France, met en avant la pertinence des débats qui y sont menés et souligne que, même s’il convient d’en adapter le mode de représentation, l’outil en lui-même reste intéressant. En conclusion, il remercie chacun des membres du Comité de bassin pour leur implication. M. MULLER , doyen du Comité de bassin, souhaite à son tour s’exprimer une dernière fois devant l’assemblée. Il avoue quitter ses fonctions à regret, mais souhaite conserver le sourire, tout particulièrement du fait de la modification de la représentation des usagers au Comité de bassin. Il salue cette initiative à l’échelle nationale et souhaiterait qu’il en soit de même sur le plan de l’organisation du Conseil d’administration de l’Agence de l’eau, pour qu’il puisse compter deux représentants des consommateurs dans son effectif. Pour appuyer sa requête, il propose cette image : les représentants des usagers au Conseil d’administration sont logés dans un immeuble, mais les consommateurs sont dans un studio, les agriculteurs dans un F2 et les industriels dans un F5. Sans demander l’extension des locaux, il demande à reconfigurer un tant soit peu les lieux pour donner un peu d’air aux consommateurs au détriment des industriels qui, il en est convaincu, sauront faire preuve, au nom de l’équité, de compréhension. Il tient à remercier les Présidents GAILLARD et FRADIN. Il reconnaît un certain nombre de désaccords avec M. GAILLARD, mais met en avant la qualité d’écoute dont les deux présidents ont fait preuve à son égard. Il remercie enfin M. MICHELET, ses directeurs et l’ensemble du personnel pour la qualité de leur travail. Il tient à conclure son propos en mettant en avant la courtoisie de l’ensemble du personnel de l’Agence. Le Président remercie M. MULLER en son nom propre au nom de M. FRADIN et des personnels de l’Agence de l’eau. Il réaffirme son estime pour M. MULLER et loue son esprit critique au sein des débats. Il précise par ailleurs que les évolutions à venir devraient aller dans le sens des souhaits de M. MULLER. En l’absence de question supplémentaire, la séance est levée. Le Directeur général Le Président de l’Agence de l’eau, du Comité de bassin, Paul MICHELET Claude GAILLARD

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