MODELE FRANCOPHONE GRENOBLOIS DES NATIONS UNIES

Anna Carvin

Rapport I Vème édition

AG4 – Forum de la Santé Comment assurer la sécurité sanitaire pour les flux de population ?

Forum : AG 4 - Forum de la SantéSujet : Comment assurer la sécurité sanitaire pour les flux de population ?Membre de l’État-major : Anna CarvinPosition : Facilitatrice

Introduction

Qu’ils soient dus au tourisme, aux migrations, ou aux événements culturels, les flux depopulation sont une constante dans le monde dans lequel nous vivons. Qu’ils soient éphémères oupermanents, ces déplacements peuvent quelquefois causer des risques sanitaires, concernantautant la sécurité sanitaire du lieu de destination que celle des personnes se déplaçant.

En effet, les populations emportent parfois des maladies présentes dans leur lieu de départdans leurs voyages, propageant donc certaines épidémies dans des pays « sains » exempt desmaladies concernées, ce qui provoque une menace pour l’équilibre sanitaire de leur lieu dedestination. L’organisation d’un événement culturel ou sportif dans une région du mondeconfrontée à une crise sanitaire peut aussi engendrer la contamination des personnes s’étantdéplacées pour l’occasion, présentant donc un risque de propagation à leur retour dans les régionsnon touchées par le même problème de santé.

Dans le monde actuel, il y a en outre un grand nombre de migrations, notamment cellesdes populations des pays en guerre à la recherche d’une meilleure qualité de vie et de sécuritédans les pays en paix. Leurs voyages sont souvent longs et difficiles, et ils ont rarement accès àdes soins appropriés lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes de santé. Une fois arrivés, ils sontparfois contraints de séjourner dans des foyers ou des camps en attendant de pouvoir trouver unvrai logement. Dans ces camps, les conditions sanitaires sont souvent précaires, ce qui met denombreuses vies en danger.

La santé étant un droit fondamental de l'être humain (article 25 de la déclarationuniverselle des droits de l’homme), il est de notre devoir de ne pas rester indifférent face à cesproblèmes et de rechercher ensemble des solutions pour assurer la sécurité sanitaire des flux depopulation.

Définition des termes clefs

Flux de populationUn flux de population désigne un déplacement massif de personnes d’un lieu à un autre.

Ces déplacements peuvent être définitifs ou plus temporaires, et peuvent avoir des causes variées,comme le tourisme culturel ou sportif et les migrations effectuées par les habitants des pays ourégions se trouvant dans des situations difficiles, comme les zones de conflits.

Sécurité sanitaireLa sécurité sanitaire a pour objectif de contrôler les risques liés à la santé (épidémies,

accidents liés aux traitements…). Ses acteurs sont bien sûr les professionnels de santé, mais aussitous les utilisateurs du système de santé. Les moyens utilisés par la sécurité sanitaire dépendentdes conditions techniques et scientifiques du moment.

Réfugié

Un réfugié est un individu qui a quitté son pays pour éviter un danger (pouvant êtrepolitique, économique, climatique…) et qui ne bénéficie pas du même statut que les habitants dupays dans lequel il réside, parce qu’il n’en a pas obtenu la nationalité. Quelqu’un qui n’a pas pus’inscrire officiellement sur les listes qui lui permettent d’obtenir l’asile d’un pays n’a pas lestatut de réfugié mais seulement celui de migrant.

Aperçu général

Les différents types de flux de population

Les migrants

Le type de flux de populations auquel nous pensons généralement en premier est le fluxmigratoire des réfugiés. Ce phénomène désormais presque quotidien fait partie intégrante del’actualité mondiale, et plus particulièrement européenne. Les guerres, la surpopulation ou lapauvreté poussent de nombreuses personnes à s’installer dans des pays ou régions plus aisés afind’entrevoir la possibilité d’un avenir meilleur. Le nombre de réfugiés dans le monde a fait plusque doubler en dix ans : ils étaient plus de 19,4 millions 2005 contre 52,9 millions début 2015. Ilssont très nombreux à venir chercher l’asile en Europe, notamment en Allemagne, en Hongrie ouen Suède. Ainsi, l’Union Européenne entre 2015 et 2016 a fait face à un afflux de migrants deplus d’un million de personnes. La guerre en Syrie génère le plus grand nombre de nouveauxréfugiés, avec plus de 4,6 millions de syriens dans les pays limitrophes. La Turquie accueille leplus grand nombre de réfugiés soit 2,5 millions suivi par le Liban qui accueille près de 1,1millions de réfugiés ce qui représente 25% de sa population totale.

Les conditions dans lesquelles ils se déplacent sont souvent terribles : en effet, les routesqu’ils empruntent sont souvent longues et difficiles et ils ont rarement les moyens de s’offrir unconfort qui parait évident aux yeux des habitants des zones les plus aisées. Les risques qu’ilsencourent sont élevés, notamment lorsqu’ils essaient de traverser les mers à bord d’embarcationsprécaires et parfois dangereuses pour leur survie. S’ils parviennent à atteindre leur destination, ilssont souvent contraints de séjourner dans des camps où les conditions de vie sont très loin d’êtreidéales, en attendant de pouvoir obtenir le statut de réfugié et par conséquent un confort plusimportant. La Convention relative au statut de réfugiés, ouverte à la signature à Genève le 26juillet 1951 et entrée en vigueur le 22 avril 1954, définit le droit d’asile comme un droitfondamental de chacun.

Fig. 1 : La répartition des migrants en Union EuropéenneSource : le Monde, En Europe, une politique d’asile en ordre dispersé

Les déplacements éphémères de masse

Il existe aussi un autre type de flux de population, qui concerne une populationgénéralement à l’opposé de celle que constituent les réfugiés : il s’agit des déplacementsponctuels effectués par un grand nombre de personnes dans un but culturel, ne durant pas plus dequelques semaines. On observe ces déplacements lors des grands événements sportifs ouculturels, comme par exemple les Jeux Olympiques. Les personnes prenant part à ces flux ontgénéralement un accès plus important au confort et à la sécurité, néanmoins il arrive parfoisqu’ils courent des risques dépendants de la situation sanitaire de leur destination.

Les maladies à risque de propagation

Les propagations d’épidémies

Si un événement très attractif entraînant un déplacement de masse se déroule dans un lieuoù sévit une épidémie, les risques de propagation sont très importants. En effet, si la sécuritésanitaire n’est pas complètement assurée, il se peut que certaines personnes habitant d'autresrégions du monde soient contaminées et contribuent ainsi à la propagation de la maladie enquestion dans leur pays d'origine qui n'était pas touché auparavant. Il est donc nécessaire desécuriser au maximum les lieux dans lesquels se déroulent l’événement avant l’arrivée desparticipants extérieurs afin que l’épidémie ne continue pas de se propager à travers le monde. Ilfaut prendre des précautions telles qu’éviter les zones les plus touchées par la maladie, effectuerdes contrôles avant de retourner d’où l’on vient… Néanmoins, une épidémie importante peutentraîner un désengagement massif de l’événement, rendu moins attractif par le risque encouru, etpeut faire perdre de l’argent au pays qui l’organise, qui manque alors de moyens pour remédier àson problème de sécurité sanitaire, entraînant le problème dans un cercle vicieux. Les camps qui accueillent provisoirement les migrants avant leur enregistrement sontaussi plus que propices à la propagation des épidémies : en effet, ils sont souvent très insalubreset aucune précaution sanitaire n’y est appliquée, augmentant alors les risques de maladies graveset dangereuses pour la santé des migrants.

Le manque de soins appropriés

Durant leurs déplacements, les réfugiés sont bien trop souvent livrés à eux-mêmes et n’ontpas accès à un confort minimum, ni même à la satisfaction des besoins de base comme l’accèsaux soins, ou même à des installations sanitaires de base. En effet, il peut leur arriver de seblesser ou de tomber malade pendant un trajet long et difficile, mais, n’ayant pas de soins à leurdisposition, ils ne peuvent pas se faire soigner. Leurs problèmes sanitaires s’aggravent alors,rendant les conditions de déplacements plus précaires encore et les risques de propagation accrus. Avec ces difficultés, ils peinent à parvenir à des lieux d’accueil censés être provisoirescomme les camps que l’on trouve dans certains pays d’Europe et qui sont souvent bien loin d’êtreun asile approprié. En effet, les conditions dans lesquelles vivent les réfugiés pendant bien troplongtemps sont presque inhumaines : des habitations de fortune dans certains cas, une qualité del’eau inquiétante dans d’autres… Les mauvaises conditions d’hygiène, le manque de protectioncontre le climat et l’insuffisance des ressources favorisent les infections respiratoires et autresmaladies, comme la malaria ou la gale, qui se propagent (environ 1683 cas de gale recensés entrois mois par Médecins Sans Frontières à Calais) et les aides médicales humanitaires sont trèsinsuffisantes. Les conditions de vie des réfugiés et les problèmes les ayant poussés à quitter leurspays peuvent aussi conduire à une détérioration de leur santé mentale, dont les soins sont toutaussi nécessaires qu’à la santé physique. Cependant, la prise en charge des personnes concernéesest encore moins importante que pour celles touchées par des problèmes d’ordre physique. Ungrand nombre de ces réfugiés sont des enfants (58% dans le camp de Zaatari en Jordanie quiaccueille plus de 100 000 personnes, 40% dans certains camps au nord de la Grèce, près de 11%dans la « jungle » de Calais) et sont donc plus vulnérables dans ce genre de situation, risquant deperdre la vie comme des milliers d’autres migrants.

L’ONG Human Rights Watch tire la sonnette d’alarme sur des syriens qui seraient coincésà la frontière jordanienne, en plein désert entre la Syrie et la Jordanie. Grâce à des photossatellites on dénombrait en effet en avril 2015 quelque 175 tentes en plein désert. En décembre,on en dénombrait près de 145O laissant supposer que près de 20 000 personnes sont coincés dansce no man’s land, dans des conditions de vie et d’hygiène dramatiques.

Même lorsque le pays qui les accueille est plutôt riche, l’accès aux soins et au confort estcompromis par l'absence quasi totale d’attention envers les migrants. Il appartient à lacommunauté internationale de veiller à ce que les droits fondamentaux de ces personnes soientrespectés.

Enseignement des crises sanitaires passées

Fort des enseignements des crises sanitaires passées (tremblements de terre en Haïti en2010 ou encore au Népal en 2015, les inondations au Pakistan en 2010) et de l’expérience desONG sur le terrain, l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) a publié le CadreOpérationnel en cas de crise migratoire (15 novembre 2012) qui a pour objectif d’aider ses 165États membres « à mieux répondre aux besoins d’assistance et de protection des populationstouchées par une crise », notamment dans le soutien sanitaire et psychosocial (OIM, MC/2355,101e session). De même l’OMS (Organisation mondiale pour la santé) « apporte son soutien àl’élaboration de politiques de santé qui tiennent compte des besoins des réfugiés et des migrants »dans le but d’améliorer les conditions de vie des réfugiés ainsi que d’éviter la prolifération demaladies. L’ONU a fixé un ensemble de normes qui doivent être appliquées dans les camps(normes UNHCR pour la planification des camps de réfugiés). Cependant, malgré l’engagementdes organisations internationales et des ONG, un an après le séisme au Népal, la Croix-Rougedénombre encore 4 millions de personnes vivant toujours dans des abris temporaires. De même,en Haïti, en 2010 après le séisme, une épidémie de choléra apparaît à la suite des dégradationsdes conditions sanitaires et tue en un an plus de 5 000 personnes… Actuellement, le Liban ainsique l’Europe font face au flux des réfugiés syriens que l’aide humanitaire et l’aide des États nesuffisent pas à accueillir dans de bonnes conditions.

Pays et organisations concernés

Allemagne

L’Allemagne est le premier pays octroyeur d’asile de l’Union Européenne : les migrantssont très bien accueillis (logements, allocations…) après avoir été officiellement enregistrés. Leurnombre étant trop important (plus de 150 arrivées par jour), ils ne peuvent pas accéderdirectement à cet enregistrement et doivent d’abord rester dans des asiles de fortunes localisésdans des bâtiments publics réquisitionnés par l’État, où l’accueil est assuré par des bénévoles etoù les conditions sanitaires ne sont pas vraiment optimales. Un plan d’urgence a néanmoins étémis en œuvre pour améliorer ces conditions.

Brésil

Le pays organisateur des Jeux Olympiques 2016 a été touché par le virus Zika, signalé parl’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en tant qu’« urgence de santé publique de portéemondiale ». Cependant, aucune propagation de l’épidémie au niveau mondial n’a été signalée à lasuite de l’événement, réduisant les inquiétudes soulevées par ce risque important. Le virus restenéanmoins très présent dans cette région du monde et de grands efforts sont employés pourl’éradiquer. Ainsi, même s’il n’a pas eu d’incidence majeure sur les JO, le virus a affecté plusd’un million et demi de Brésiliens depuis 2015 et serait à l’origine de 4000 cas de nourrissonssouffrant de microcéphalie. Le virus peut également entrainer des complications neurologiquestel que le syndrome de Guillain-Barré qui provoque des paralysies ascendantes, ainsi, entrejanvier et novembre 2015, 1708 cas de ce syndrome ont été enregistrés à l’échelle nationale.

France

En France, plusieurs milliers de migrants attendaient d’être enregistrés et de pouvoiraccéder à l’Angleterre dans des camps de fortunes qui étaient situés à proximité du tunnel sous laManche, notamment la « jungle » de Calais. Dans ces camps, la situation sanitaire y étaitdéplorable : c’était comme si les règles de santé publique n’y étaient pas appliquées. Onrépertoriait de nombreuses blessures non traitées, les camps étaient insalubres et la trop grandepromiscuité permettait la propagation de maladies. Des ONG telles que Médecins du Mondeavaient saisi l’État en justice pour que de meilleures conditions soient mises en place. Cettesituation a pris fin le 2 novembre 2016 avec le démantèlement de ce camp de migrants. Quelque6000 migrants ont été évacués vers des Centres d’accueil et d’orientation ou de demandeursd’asile et 1500 mineurs isolés ont été accompagnés.

Grèce

La Grèce, dont certaines îles sont proches de régions conflictuelles comme la Syrie,constitue une terre d’accueil provisoire pour les migrants souhaitant accéder à des payseuropéens. Cependant, ils ne peuvent s’y rendre sans avoir été préalablement enregistrés, etdoivent séjourner dans des camps aux conditions sanitairesdésastreuses en attendant.

Italie

Ce pays constitue souvent une étape sur ledéplacement des migrants vers l’Union Européenne, car ilse trouve à proximité de la Méditerranée. L’Italie doit doncaccueillir un grand nombre de migrants transitant versd’autres pays, et doit donc aussi ouvrir des campsd’accueil qui, saturés par l’augmentation constante desréfugiés, voient leurs ressources diminuer et leursconditions sanitaires se détériorer. On peut citer le casemblématique de Lampedusa, petite île au large des côtesitaliennes submergée par l'afflux de migrants.

Fig. 2 : Les deux principales routes empruntées par les migrants- Source : L’Echo (Belgique)La crise des migrants en 25 questions

Malte

Le ministère maltais de la santé collabore avec l’OMS pour améliorer les interventionssanitaires pour les migrants. En effet, environ 2000 migrants arrivent à Malte chaque année et legouvernement recherche des solutions pour leur venir en aide plus activement et efficacement.

OMS (Organisation Mondiale de la Santé)

Ayant des bureaux dans plus de 150 pays, l’OMS est une organisation ayant pour but «d’amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible ». Elle travaille donc enpartenariat avec les gouvernements dans l’optique de faire face aux enjeux sanitaires auxquelssont confrontés les pays concernés par la crise des migrants. Par l’intermédiaire de projets,comme le PHAME (Public Health Aspects of Migration in Europe), elle tente de renforcer lesystème sanitaire de certains pays membres afin de mieux faire face aux problèmes liés aux fluxmigratoires importants. L’OMS s’occupe en outre de coordonner les actions internationales misesen œuvre en cas d’épidémies importantes ou d’autres situations d’urgences.

Pakistan et Afghanistan

La guerre entre l’armée pakistanaise et les talibans pousse de nombreuses personnes à fuirles zones de conflits pour des zones plus sécurisées, comme le sud du pays mais aussi les paysvoisins comme l’Afghanistan. La région afghane où se trouvent une partie des camps est aride, etles réfugiés ont donc besoin de beaucoup d’aide de la part des associations humanitaires pourespérer améliorer leurs conditions de vie, car la situation s’éternise et ils sont contraints de resterbien plus longtemps que les quelques mois prévus au départ.

Turquie

La Turquie accueille un grand nombre de réfugiés, qui augmente très rapidement : environ1,94 millions en 2015 et 2,72 millions en 2016. En effet, sa proximité avec la Syrie, touchée parde graves conflits, fait de ce pays une destination d’asile importante. Lorsqu’il n’est pas possiblede les accueillir dans de meilleurs logements, les réfugiés doivent ici rester dans des camps où lesconditions de vies sont précaires mais où l’accès aux soins est organisé.

Syrie

18,5% des demandeurs d’asile en Union Européenne sont Syriens, et ils sont plus de 4,5millions dans des pays limitrophes comme la Turquie, le Liban ou la Jordanie : plus de 50 % de lapopulation est déplacée. La raison de ces chiffres impressionnants est connue de tousaujourd’hui : la guerre fait rage en Syrie. L’UNHCR reconnaît la totalité des Syriens quittant leurpays comme des réfugiés, même s’ils n’ont pas encore pu en obtenir le statut, sauf les personnes

ayant participé à des violences. La Syrie se trouve donc au cœur de la crise des migrants, et lespersonnes concernées sont très touchées par les problèmes d’insécurité sanitaire dans les campsde réfugiés.

Liban

Le Liban accueille près de 1,1 millions de réfugiés soit le quart de sa population totale, lamajorité de ces réfugiés viennent de Syrie, pays limitrophe. Néanmoins, le gouvernement libanaisa mis en place il y a un an des mesures visant à stopper le flux de migrants, avec notamment desmesures très restrictives pour la délivrance de permis de séjour et un coût exorbitant pour sonacquisition. Par conséquent, le nombre de réfugiés clandestins a fortement augmenté rendantainsi leur accès au marché du travail difficile. En outre, au Liban 70% des réfugiés syriens viventsous le seuil de pauvreté, et plus de 90% d’entre eux sont lourdement endettés.

Développements récents

La résolution WHA61.17 adoptée en 2008 par l’Assemblée mondiale de la santé et à laConsultation mondiale sur la santé des migrants organisée en 2010 à Madrid (Espagne)vise à mettre en place un programme à long terme sur les migrants et la santé : il fautselon l’OMS mettre en place les meilleures pratiques pour venir en aide aux migrants.Cette résolution invite les États à maintenir une couverture vaccinale des enfantssupérieure à 80% ou encore à résoudre la crise sanitaire dans le territoire palestinien enfacilitant par exemple le transit et l’entrée des médicaments et du matériel médical dans leterritoire palestinien occupé.

Les 23, 24 et 25 novembre 2015 a eu lieu la Réunion de haut niveau sur la santé desréfugiés et des migrants au sein de l’OMS/Europe. Un agenda d’actions a été mis en placedans l’optique de travailler dans la solidarité pour « prévenir des morts ou des souffrancespouvant être évitées ».

L’OMS a mis en place le projet PHAME : « Public Health Aspects of Migration in Europe» (Migration et santé publique en Europe) qui a pour but d’appuyer le travail desresponsables politiques des États membres étant susceptibles d’accueillir un grandnombre de migrants en effectuant des missions d’évaluation dans ces États. Ce projet aideaussi les pays européens à renforcer leurs capacités afin de mieux prendre en charge lasanté des migrants et des réfugiés.

Solutions possibles

Les délégués pourront rechercher des solutions dans les directions suivantes : attribuer des fonds aux pays accueillant le plus de migrants afin qu’ils installent des aires

d’accueil avec de meilleures conditions sanitaires, contrôler plus rigoureusement le respect de ces conditions,

faciliter les démarches administratives permettant aux migrants de s’enregistrer pouraccéder à un statut de réfugié plus rapidement et de ne pas être obligés de rester troplonguement dans des campements insalubres,

assurer des soins dès l’arrivée aux réfugiés qui en ont besoin, pour rendre leur arrivée plusfacile et éviter la propagation des épidémies,

essayer de faire avancer rapidement la recherche d’une solution à une épidémie enattribuant des fonds aux centres de recherches et aux hôpitaux des pays organisant unévénement culturel ou sportif important, ou des pays dans lesquels l’épidémie a débuté,afin d’éviter la propagation de maladies dans le monde.

Bibliographie / sitographie

Figure 1: répartition des réfugiés en Europe : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/09/04/comprendre-la-crise-des-migrants-en-europe-en-cartes-graphiques-et-videos_4745981_4355770.html

Figure 2 : les routes empruntées par les migrants : http://multimedia.lecho.be/migrants/

OMS : Migrants et Santé : http://www.euro.who.int/fr/health-topics/health-determinants/migration-and-health

Rapport de la Réunion de haut niveau sur la santé des réfugiés et des migrants au sein de l’OMS/Europe (en Anglais seulement) : http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0008/298196/Stepping-up-action-on-refugee-migrant-health.pdf?ua=1

Syndrome de Guillain-Barré au Brésil : http://www.who.int/csr/don/8-february-2016-gbs-brazil/fr

Statistiques sur les migrants (nombre, pays d’origine …) :

- http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/09/03/le-nombre-de-migrants-et-refugies-a-explose-au-xxie-siecle-dans-le-monde_4744977_4355770.html

- http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/Migration_and_migrant_population_statistics/fr

Mieux comprendre la crise des migrants : http://multimedia.lecho.be/migrants/

Aides sanitaires des associations humanitaires pour les migrants : http://www.croix-rouge.fr/Actualite/Accueil-des-refugies/Accueillons-dignement-les-refugies-1904

Le cas de l’Allemagne : http://www.europe1.fr/international/comment-lallemagne-fait-face-a-larrivee-des-migrants-2507677

Le cas du Brésil :

- http://www.lequipe.fr/Tous-sports/Actualites/Le-comite-rio-2016-est-inquiet-du-virus-zika-mais-reste-confiant-dans-la-chute-des-cas-en-aout/630845

- http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/02/25/le-bresil-au-temps-du-zika_4871147_3222.html

Le cas Français, Calais :

- http://www.ouest-france.fr/nord-pas-de-calais/pas-de-calais/refugies-les-conditions-sanitaires-non-respectees-dans-la-jungle-3812313

- http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/la-situation-sanitaire-des-migrants-de-calais-est-pire-que-dans-les-pays-en-guerre_1728113.html

- http://www.msf.fr/actualite/dossiers/impasse-refugies-en-france2

- http://www.lexpress.fr/actualite/societe/migrants-de-calais_1703094.html

Les réfugiés Pakistanais en Afghanistan : https://r500f23462.racontr.com

Convention de Genève sur le statut des réfugiés : http://www.ohchr.org/FR/ProfessionalInterest/Pages/StatusOfRefugees.aspx