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Les espaces montagnards en France
AGREGATION INTERNE HISTOIRE GEOGRAPHIE COMMENTAIRE ANALYSE SCIENTIFIQUE
UTILISATION PEDAGOGIQUE DE DOCUMENTS OPTION GEOGRAPHIE
Durée : 5h
Les documents sont donnés dans un ordre aléatoire. Le candidat les organisera librement, en fonction de la problématique qu’il choisira. Document n° 1. Carte IGN massif du Mont-Blanc Document n° 2. Manifestation de Greenpeace contre la réouverture du tunnel du Mont-Blanc, 2001 Document n° 3. Loi montagne Document n° 4. Découvrir Millau Document n° 5. Le comité de massif des Pyrénées Document n° 6. . Les estivales du pays de l’ours Document n° 7. La charte du parc du Vercors Document n° 8. Anthropisation et intensité touristique dans les milieux alpins Document n° 9. EDF confronté à la fonte des glaces à Chamonix Document n° 10. Variation de l’emploi salarié privé dans le massif des Pyrénées, 1993-2002 Document n°11. Photo satellite du barrage hydroélectrique de Serre-Ponçon
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Document n° 1. Carte IGN massif du Mont-Blanc
Document n° 2. Manifestation de Greenpeace contre la réouverture du tunnel du Mont-Blanc, 2001
Source : Site internet IGN, www.géoportail.fr
Source : Alexis Orand, Gamma dans Documentation photographique n° 8034, 2003
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Loi n° 85-30 du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne
Version consolidée au 01 juin 2011
Article 1
La République française reconnaît la montagne comme un ensemble de territoires dont le développement équitable et durable constitue un objectif d'intérêt national en raison de leur rôle économique, social, environnemental, paysager, sanitaire et culturel. Le développement équitable et durable de la montagne s'entend comme une dynamique de progrès initiée, portée et maîtrisée par les populations de montagne et appuyée par la collectivité nationale, qui doit permettre à ces territoires d'accéder à des niveaux et conditions de vie comparables à ceux des autres régions et offrir à la société des services, produits, espaces, ressources naturelles de haute qualité. Elle doit permettre également à la société montagnarde d'évoluer sans rupture brutale avec son passé et ses traditions en conservant et en renouvelant sa culture et son identité. L'Etat et les collectivités publiques apportent leur concours aux populations de montagne pour mettre en œuvre ce processus de développement équitable et durable en encourageant notamment les évolutions suivantes : - faciliter l'exercice de nouvelles responsabilités par les collectivités et les organisations montagnardes dans la définition et la mise en œuvre de la politique de la montagne et des politiques de massifs ; - engager l'économie de la montagne dans des politiques de qualité, de maîtrise de filière, de développement de la valeur ajoutée et rechercher toutes les possibilités de diversification ; - participer à la protection des espaces naturels et des paysages et promouvoir le patrimoine culturel ainsi que la réhabilitation du bâti existant ; - assurer une meilleure maîtrise de la gestion et de l'utilisation de l'espace montagnard par les populations et collectivités de montagne ; -réévaluer le niveau des services en montagne, assurer leur pérennité et leur proximité par une généralisation de la contractualisation des obligations. Article 2 -Le Gouvernement s'attache à promouvoir auprès de l'Union européenne et des instances internationales compétentes la reconnaissance du développement durable de la montagne comme un enjeu majeur. A cet effet, il peut proposer toute action ou initiative pouvant concourir à cet objectif et y associe, le cas échéant, les organisations représentatives des populations de montagne. Il veille à la prise en compte des objectifs de la présente loi par les politiques de l'Union européenne, notamment en matière d'agriculture, de développement rural et de cohésion économique et sociale.
Article 3 Les zones de montagne se caractérisent par des handicaps significatifs entraînant des conditions de vie plus difficiles et restreignant l'exercice de certaines activités économiques. Elles comprennent, en métropole, les communes ou parties de communes caractérisées par une limitation considérable des possibilités d'utilisation des terres et un accroissement important des coûts des travaux dus : 1° Soit à l'existence, en raison de l'altitude, de conditions climatiques très difficiles se traduisant par une période de végétation sensiblement raccourcie ; 2° Soit à la présence, à une altitude moindre, dans la majeure partie du territoire, de fortes pentes telles que la mécanisation ne soit pas possible ou nécessite l'utilisation d'un matériel particulier très onéreux ; 3° Soit à la combinaison de ces deux facteurs lorsque l'importance du handicap, résultant de chacun d'eux pris séparément, est moins accentuée ; dans ce cas, le handicap résultant de cette combinaison doit être équivalent à celui qui découle des situations visées aux 1° et 2° ci-dessus. Chaque zone de montagne est délimitée par arrêté interministériel et rattachée par décret à l'un des massifs visés à l'article 5.
Document n° 3. Loi montagne
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Article 4 - Dans les départements d'outre-mer, les zones de montagne comprennent les communes et parties de communes situées à une altitude supérieure à 500 mètres dans le département de la Réunion et à 350 mètres dans les département de la Guadeloupe et de la Martinique. Peuvent, en outre, être classées dans les zones de montagne de ces départements les communes et parties de communes situées à des altitudes inférieures à celles indiquées à l'alinéa précédent mais supérieures à 100 mètres, dont la majeure partie du territoire présente des pentes de 15 p. 100 au moins. Chaque zone est délimitée par arrêté interministériel. Article 5 - En métropole, chaque zone de montagne et les zones qui lui sont immédiatement contiguës et forment avec elle une même entité géographique, économique et sociale constituent un massif. Les massifs sont les suivants : Alpes, Corse, Massif central, Massif jurassien, Pyrénées, Massif vosgien. La délimitation de chaque massif est faite par décret. Dans les départements d'outre-mer, il y a un massif par département. Il comprend exclusivement les zones de montagne. Source : www.legifrance.gouv.fr
Source : Site internet ville de Millau, www.millau.fr
Document n° 4. Découvrir Millau
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Document n° 8. Anthropisation et intensité touristique dans les milieux alpins
Source : A. Marnezy et C. Gauchon, Les domaines skiables reliés dans les Alpes françaises, 2006
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Le recul de la Mer de glace oblige EDF à déplacer le site de captage des eaux de fonte du
glacier, qui alimente la centrale hydroélectrique des Bois.
« DEPUIS 1850, le glacier de la Mer de glace a perdu 150 mètres de longueur, tandis que son
épaisseur est passée de 230 à 120 mètres. Chaque année, il perd environ 30 mètres de long et entre 4
et 6 mètres d'épaisseur » : pour Christian Vincent, chercheur du Laboratoire de glaciologie et
géophysique de l'environnement de Grenoble (LGGE), la fonte des glaces est une réalité concrète,
palpable au quotidien et visible à l'œil nu.
Et ce phénomène s'accompagne de conséquences tout aussi concrètes. EDF est le premier à en faire
les frais. Le recul du plus grand glacier français, qui surplombe la vallée de Chamonix sur les flancs
du Mont-Blanc, menace en effet la pérennité de la centrale des Bois, qui capte l'eau issue de la fonte
de la Mer de glace. Cette centrale hydroélectrique installée au cours des années 1970 sous la Mer de
glace, avec téléphérique privé, 320 marches à la verticale et une galerie souterraine de 1 700 mètres
de long acheminant l'eau jusqu'à une turbine située dans la vallée, a coûté pas moins de 20 millions
d'euros. Avec une production annuelle de 115 millions de kWh par an, cette centrale permet de
fournir de l'électricité à 40 000 personnes, soit l'équivalent d'une ville comme Annecy.
Or le site de captage de cette centrale, actuellement situé à 1 490 mètres d'altitude, sera à l'air libre
d'ici peu. L'épaisseur du glacier, qui était de 200 mètres à cet endroit dans les années 1970, n'est plus
que d'une dizaine de mètres. De telle sorte qu'entre 2009 et 2011, la glace n'y fondra plus, estiment
les experts du LGGE, qui conseillent EDF à ce sujet depuis plusieurs années.
Mille mètres plus haut
L'électricien, qui n'avait pas anticipé cette évolution, doit donc envisager un nouvel aménagement
du site. « En 1970, nous ne pensions pas que quarante ans après, le glacier serait autant remonté. Il
nous faut maintenant nous adapter pour continuer l'exploitation », explique Pierre-Marie Clique,
directeur délégué de l'unité de production hydraulique Alpes d'EDF.
Reste à savoir où déplacer le futur site de captage. EDF avait commencé à prospecter à 700-800
mètres en amont du site actuel. Or « à raison de 30 mètres par an en moyenne, le glacier va reculer
de 600 à 900 mètres au cours des vingt années à venir », met en garde Christian Vincent, qui vient
de remettre à EDF un rapport alertant l'électricien sur les risques de cette nouvelle implantation.
Après cette nouvelle déconvenue, l'électricien a donc modifié ses plans. Et Pierre-Marie Clique
d'annoncer que le nouveau site sera situé 1 000 mètres plus haut, là où le glacier est épais de 200
mètres.
Une production très rentable
Trois sites seraient actuellement à l'étude dans cette zone. Le prolongement de la galerie, qui
démarrera au premier semestre 2009, occasionn era un chantier de deux ans. Il est donc
vraisemblable que la nouvelle installation ne sera pas prête à temps pour prendre le relais de
l'actuelle. « Si c'est le cas, nous procéderons à un aménagement provisoire en élargissant et
remontant le captage actuel pour permettre à la centrale de continuer à produire », explique Pierre-
Marie Clique. Car si le coût de production de cette centrale (2 centimes d'euro par kWh) est 20 %
plus élevé que pour une centrale classique, l'hydroélectricité est très rentable. Sans compter qu'il
s'agit d'une installation quasiment unique au monde (avec l'aménagement d'Emosson sous le glacier
d'Argentière et un autre en Norvège), qui mérite d'être pérennisée.
L'eau qui s'écoule du glacier devrait continuer à tomber de 310 mètres, de façon à ce qu'un mètre
cube d'eau fondue produise 1 kWh, soit l'alimentation d'un radiateur pendant une heure. Et à
l'exception de quelques baraquements pendant le chantier, les touristes qui déferlent sur la Mer de
glace par le petit train à crémaillère du Montenvers n'y verront que du feu. Bien loin d'imaginer ce
qui se trame dans des galeries souterraines à cent mètres sous leurs pieds.
Document n° 9. EDF confronté à la fonte des glaces à Chamonix
Caroline de Malet, publié le 26/04/2008
Source : www.lefigaro.fr