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7/29/2019 Aires Libres Magazine n06 - Dcembre 2009.pdf
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4 reportage en imagesDes amnagements pour tous au Parc Roi Baudouin
Laccessibilit au quotidienDcembre 2009 - numro 6
Belgique-Belge
P.P. P.B.
6099 CHARLEROI X
BC 1477
7 dossierScurit incendie : vitons la larme !
18 loisirsDroit au but !
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Un dcret relati laccessibilit entrera enfn en vigueur enFlandre le 1er mars 2010.Quelques points intressants :
Le dcret distingue dun ct les tablissements touristiques de sjour et les immeubles de logements et de lautre les btiments ouverts au public. Cesdeux types de btiment ne sont pas soumis aux mmes impositions. Le dcretdirencie aussi les btiments entre eux grce la surace despace accessibleau public ou le nombre de chambres.
Un avis dun organisme expert en accessibilit doit obligatoirement tre obtenupar le demandeur pour les btiments ou complexes de btiments de plus de7500 m.
Plus dino sur www.toegankelijkgebouw.be (illustrations et prochainementquickscan et checklist interactive).
Reuser aux chiens dassistance laccs un tablissement horecaest une discriminationLe tribunal de premire instance de Termonde a condamn le 4 novembre lexploi-tant dun restaurant de Sint-Niklaas pour discrimination sur base du handicap.Il avait reus de laisser entrer le chien dassistance dune cliente handicapedans son tablissement.
Pour plus dinormation : www.diversite.be
Pascale DOSSETTO : interacede communicationIl y a une douzaine dannes, la suitedune rencontre avec un couple mixte
(sourd/entendant), Pascale Dossettodcide de plonger en immersion dansla langue des signes. Elle devient viteune habile communicatrice. Nayantpas le diplme dtat, elle ne peut seprsenter comme interprte en languedes signes. Elle est interace decommunication .
Telle une travailleuse sociale dotedun atout particulier, elle accompagne
les personnes sourdes dans leursdmarches quotidiennes : soutienadministrati, scolaire Pascale Dos-setto sensibilise galement le grandpublic au monde des sourds traversplusieurs ateliers pdagogiques.
Pourtant sans diplme ociel, tantdonn le manque important dinter-prtes en langue des signes, elle nestnullement perue comme une concur-
rente par les instances ocielles quilui conent dailleurs rgulirementdes missions de traduction.
La Belgique gagnerait-elle sinspirerde cet exemple en aisant cohabiterharmonieusement interprtes et inter-aces ?
Nos remerciements Madame Dossetto pour
le temps consacr notre interview.
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Des amnagementspour tous auParc Roi BaudouinDepuis quelques annes, Bruxelles-Environnement souhaiteamliorer laccessibilit de ses dirents parcs.
Zoom sur le parc Roi Baudouin Jette o de nombreux am-nagements ont t prvus pour les personnes dcientesmotrices et dcientes visuelles.
Marie-Ange Vandecandelaere
Contact : Bruxelles-Environnement - Laurent Costa - 02 775 78 64 - [email protected]
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7. Les bancs, initialement placs sur
lherbe, sont maintenant disposs sur unesurace en dur.
Ils sont jouxts dun espace librepermettant le placement des personnesen chaise roulante ou des poussettes. Ilssont galement quips dun dossier etdaccoudoirs permettant aux personnesmarchant dicilement de se releveracilement.
8. Une lisse horizontale a t rajoute en
bas du garde-corps an de scuriser lespersonnes mobilit rduite. Cette lisseest un repre tactile pour les personnesdcientes visuelles qui la dtecte lacanne. Elle sert galement de chasse-roues pour les personnes dcientesmotrices.
9. Une sanisette adapte aux PMR estprvue dans le parc.
10 et 11. Une surace en dur entourelespace de jeux et rend laccs possibleaux personnes en chaise roulante et auxpoussettes !
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principales, il est dautant plus impor-tant de respecter quelques rgles :
- inormer les personnes mal ou nonvoyantes du chemin suivre en casdincendie ;
- placer des dalles dveil la vigi-lance au sommet de chaque escalier,contraster les paliers et poser desmains-courantes ;
- quiper le btiment dune signal-tique claire, cohrente, continue et
contraste ;- mettre disposition des personnes
aveugles un plan en relie anquelles comprennent la dispositiondes lieux.
Pour les personnes sourdes ou
malentendantes
Les personnes dcientes auditives nerencontrent a priori pas de problme
pour se dplacer. Par contre, en casdincendie, lalarme est gnralementsonore. Cette seule solution est doncinsusante. Le signal sonore doit tredoubl dun dispositi lumineux2.
Pour les personnes handicapes
mentales
Les besoins des personnes avec di-cult de comprhension rejoignent
les amnagements ncessaires auxautres PMR. Ainsi, il aut veiller ce que le chemin vers la sortie desecours soit le plus simple possible
et que la signaltique soit trs clairean quil n'y ait aucune conusionentre les dirents panneaux.
En somme, toutes ces demandes nesont ni complexes ni coteuses mettre en place pour autant quellessoient intgres dans lavant projetde construction ou de rnovations. Parcontre, des dicults peuvent appa-ratre dans les dices existants. Ainsi,il nest parois plus possible dlargir
la baie de la porte de secours pourpermettre le passage des personnesen chaise roulante dans un muse ouencore de crer un sas dattente dansun cinma dj construit depuis quel-ques annes. Si larchitecture duntablissement ne peut pas tre am-liore aisment, avantageusement etde manire susamment raison-nable pour permettre lvacuation detous les occupants, dautres rponses
peuvent tre apportes pour assurerla scurit de tous.
Prambule
La problmatique tant trs vaste, nous avonsvolontairement limit notre rfexion aux bti-ments ouverts au public tels que dnis dans leCWATUPE1 ou le RRU2. Ensuite, nous sommespartis du postulat que, si des normes sont impo-ses dans ces rglements pour permettre auxPMR dentrer et de circuler dans les btiments aumme titre quune personne valide, la scuritde ces citoyens doit tre assure quoi quilarrive et donc aussi en cas dincendie.
Si les mesures de prvention dnies pour lespersonnes valides ne sont pas applicables parcertaines PMR, des dispositions spciquesdevront alors tre dtermines pour leur scu-rit. Les moyens mis en place ne doivent pasorcment tre identiques pour tous et ils peu-vent varier en onction des handicaps. Notonsque la scurit en cas dincendie ne signie pasorcment lvacuation en autonomie pour toutesles PMR. Elles pourraient par exemple devoir se
signaler lorsquelles travaillent ou entrent dansun btiment. Quelquun serait ainsi au courantque certaines personnes auront besoin daide silalarme se dclenche.
Enn, si nous ne pouvons admettre que les PMRsoient, demble, personae non grataedans lestages dun btiment rcent ou construiretant donn que la rglementation en impose leplein accs (CWATUPE, art. 415 RRU, art. 11),il convient de nuancer le propos pour les bti-
ments plus anciens, notamment ceux construitsavant ces rglementations. En eet, si les bti-ments plus anciens doivent bien se mettre enconormit quant aux rgles de scurit, mal-heureusement rien ne les oblige se mettre enconormit quant laccessibilit. Nous dironsalors, dans ces cas, quune limitation daccspeut tre mise en place si le gestionnaire prouveque les amnagements ncessaires garantir lascurit de tous ne sont pas raisonnables au sens
de la loi anti-discrimination de 2007.
1. Code Wallon pour lAmnagement du Territoire, de lUrbanisme, du Patrimoine et delnergie
2. Rglement Rgional de lUrbanisme, dapplication en Rgion bruxelloise
Couloir correctementconu (emplacementencastr pour lematriel incendie) maisprsence de mobilierentravant la circulation
Dispositi lumineuxcoupl une alarmesonore
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fcilement ou quand on est en chaise
roulante, dans la prcipitation qui plus
est !
L'utilisation des ascenseurs pour va-cuer serait donc une solution idalepour les PMR... Rapidit et accessibi-lit seraient ainsi allis.
Une rfexion sur l' utilisation deslvateurs pour l'vacuation des per-
sonnes handicapes de btiments en
cas d'urgence 5 est actuellement encours au sein du Comit Europen deStandardisation. La publication du tra-vail est prvue pour novembre 2010.Quant aux rgles de construction etd'installation des lvateurs Fonc-
tionnement des ascenseurs en cas
d'incendie 6, elles sont en cours dervision. Le travail devrait tre dispo-nible ds mai 2010.
D'ici l, il importe de garantir lessen-tiel, savoir la scurit des occupants,et le cas chant d'envisager dautreschappes que l'vacuation verticalepour se mettre labri.
Lvacuation horizontale
Il sagit ici de donner la possibilit dese mettre labri au mme tageque celui o lon se trouve. Pourcela, on utilise le compartimentage oudes espaces d'attente scuriss.
Le compartimentage consiste diviser le btiment en espaces dli-
mits par des parois (verticales et hori-zontales) prsentant une rsistance
au eu de aon limiter, durant un
temps dtermin, le dveloppement
de lincendie au compartiment o le
eu a trouv son origine. Lobjecti du
compartimentage est de retarder la
propagation de lincendie aux compar-
timents voisins de manire permettre
lvacuation des occupants, aciliter
lintervention des services dincendieet limiter ltendue des dgts7.
Ce moyen est utilis dans les hpi-taux par exemple : plusieurs cham-bres (voire chaque chambre) ormentun bloc rsistant au eu. Les patientsrestent dans leur chambre, l'abri, enattendant l'arrive des pompiers.
Un espace d'attente scuris est
une pice (bout d'un couloir, localdevant un ascenseur...) spcialementconue pour rsister aux fammes, laume et au rayonnement thermiquependant un certain temps. Une ouver-ture vers l'extrieur est prvue pourpermettre aux pompiers d'y accderet d'vacuer les personnes qui s'ytrouvent. La capacit de cet espaceest calcule en onction de la tailledu btiment. Seule une raction despersonnes prsentes dans le btimentpeut l'occuper. Nous estimons que lesas dattente doit au minimum pou-voir accueillir les quotas PMR djrepris dans le CWATUPE et le RRU. Parexemple, dans les thtres, chaquesalle doit contenir au moins une placepour une PMR plus une autre place partranche de 50 places supplmentaires.Dans un centre commercial, une placede stationnement doit tre prvuepour les personnes handicapes plusune supplmentaire par tranche de 50emplacements. Les zones de reuge
Pourquoi ne peut-on pas utiliser les ascenseurs en cas dincendie ?
Il est recommand de ne pas utiliser les ascenseurs en cas dincendie car leconduit dans lequel il se meut peut aire oce de chemine, do des risquesdintoxication par les umes ou de fambage rapide De plus, comme unascenseur est aliment lectriquement, il est dicile de garantir quil seraaliment tout au long de son utilisation, ce qui pourrait donner lieu des per-sonnes bloques Et cela, mme les progrs techniques ny peuvent pasgrand-chose.
Dans certains cas, les pompiers peuvent utiliser les ascenseurs car ils sont mme dvaluer la situation et de poser le choix de prendre ou non un ascen-seur. Les pompiers en ce cas ont galement la possibilit de dcider lvacua-tion de personnes par ascenseur.
. PRCEN/TS 81-76 Rgles de scurit pour la construction et linstallation des lvateurs -Applications particulires pour les ascenseurs et monte-charge - Partie 76 : Utilisation deslvateurs pour lvacuation des personnes handicapes de btiments en cas durgence
. PR NF EN 81-73/A1 Rgles de construction et dinstallation des lvateurs - Applicationsparticulires pour les ascenseurs et les ascenseurs de charge - Partie 73 : Fonctionnement desascenseurs en cas dincendie.
. In Les doubles aades ventiles , Yves Martin et Xavier Loncour, CSTC, octobre 2004
Lvacuation parascenseur estcommunmentinterdite.
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doivent donc pouvoir accueillir, auminimum, le quota obtenu dans cescalculs.
Un bon exemple de cette pratique estdapplication au cinma Sauvenire
Lige. Lors de la construction dubtiment, des zones de reuge ont tralises chaque tage sur des ter-rasses extrieures.
Attention, les sas dattente ne doiventtre utiliss que pour lusage pourlequel ils sont conus. Pas questionquils servent de dbarras, de bureau,de local de rangement
Les rgles architecturales
Les rgles adopter pour assurer unebonne scurit dun btiment sont :
- des cheminements larges, plats etdgags ;
- des portes aciles ouvrir ;
- une signaltique claire et continue ;
- des commandes porte de main(interrupteurs, poignes, boutonsdalarme) ;
- un clairage correct.
Vous le constatez, il sagit du B.A.-BAde laccessibilit ! La rengaine estdonc toujours la mme mais il estindniable quun btiment pleine-ment accessible accrot grande-ment la scurit de ses occupants
et visiteurs.
Les mesures organisationnelles
Les dicults rencontres par lesPMR lors dun incendie ne peuventpas toutes tre rsolues en apportantuniquement des rponses techniques.Lhumain doit ncessairement inter-venir au pralable, que ce soit par lamise en uvre de procdures ou sim-
plement en se sentant concern par laproblmatique.
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Faire appel un conseiller en pr-vention et/ou aux pompiers savre
certainement dune grande aide. Ilstiendront compte de tous les lmentspour assurer la sret du btiment etde ses occupants. Citons, entre autres,larchitecture du btiment (sa hauteurmais aussi ses aspects plus techni-ques tels que la rsistance au eu desmatriaux), les occupants (leurs capa-cits se dplacer, leur sensibilisation la problmatique) mais aussi la
capacit dintervention des pompiersde la commune.
Enn, la prvention passe aussi parun entretien rgulier cest--dire uncontrle des mesures : les couloirs,cages descaliers, issues de secourssont-ils bien dgags ; les portes,extincteurs et alarmes sont-ils en bontat ; la signaltique est-elle toujoursen place et lisible par tous ?
La formation
La mise en scurit de tous repose,principalement, sur une trs bonneorganisation et une excellente com-munication (qui est o, avec quellesdicults). L'existence et l'ecacitd'une quipe de 1re intervention estdonc salutaire. Celle-ci est constituedemploys, orms pour prvenir les
incendies : vrications rgulires dela signaltique, de la prsence d'ex-tincteurs en bon tat, du bon onction-nement de l'alarme, du libre passagedes couloirs, escaliers et issues desecours, organisation d'exercices, etc.
Ils agissent galement avant l'arrivedes secours : ils aident les occupants vacuer le btiment ou se mettreen scurit, ils vrient si les locaux
sont vides, ils erment les portes, ilsrassurent, etc.
Une ois les pompiers sur place,ils ournissent une srie d'inorma-
tions utiles aux hommes du eu (parexemple, o et combien de PMR se
trouvent dans le btiment).La sensibilisation
Des petites inrastructures au plusgrandes entreprises, il est ncessairedorganiser des exercices dvacua-tion rguliers (au minimum 1 ois paran). De cette manire, tant le per-sonnel que les ventuels visiteursseront amiliariss avec la marche
suivre en cas dalarme incendie.Que aut-il aire et ne pas aire ? Ose trouve la sortie de secours ou les-pace dattente scuris ? Comment yparvenir ? Comment onctionnent lesextincteurs ? Quand les utiliser ? Quipeut les utiliser ? Comment manipulerune chaise dvacuation8? ... ? Autantde questions simples qu'un citoyen nes'est peut-tre jamais poses. Pour-tant, la connaissance des rponsesest essentielle.
Dans les avions, avant chaque vol, leshtesses expliquent aux passagers lamarche suivre en cas de problme.Ce principe doit galement treappliqu tous les btiments. Biensr, des exercices ne doivent pas treorganiss tous les jours mais chaqueoccupant (ancien et nouveau, valide et
moins valide) doit connatre les proc-dures de scurit.
Limplication de chacun
In ne, mme si cest lexploitant quiest responsable de la scurit despersonnes qui se trouvent dans sontablissement, il nous semble essen-tiel que chacun, valide ou mobilitrduite, se tienne inorm du plandvacuation prvu et, ventuelle-ment, signale sa prsence (et sesdicults). Cette dernire mesure nedoit bien entendu pas tre systma-tise dans tous types de btiment et
Quatre mesures indissociables peu-vent structurer ce point : la prven-
tion, la ormation, la sensibilisation etla responsabilit.
La prvention
Lanticipation est le point de dpartdune bonne scurit. Envisager pra-lablement les diverses sources dedicults (entre autres celles rencon-tres par les PMR) et y apporter dessolutions permet daugmenter consi-
drablement la scurit de tous dansun btiment. Connatre les direntsbesoins des PMR est ici primordial.
>> 12 aireslibres Dcembre 20098. La chaise dvacuation est une chaise spcialement conue pour vacuer les personnes handicapes en empruntant les escaliers.
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Un colloque sur le sujet lorsdAutonomies 2010
Lors du prochain salon Autonomies(25 au 27 mars 2010), un colloquesera organis sur le thme Scu-rit incendie et laccessibilit auxPMR . Lobjecti en serait notam-ment de prsenter publiquementles questions qui opposent danscertaines circonstances pas sirares les impratis de scuritincendie et les aspirations des per-
sonnes mobilit rduite vivreune citoyennet ordinaire .
Plus dino suivront sur le sitewww.autonomies.be
Bibliographie> Revue des stratgies d'vacuation concernant les personnes handicapes
Proulx Guylne et Pineau Jolle Institut de recherche en construction Conseil National de recherches Canada
> La scurit en cas d'incendie pour les personnes mobilit vivant en milieursidentiel Rapport de recherche remis la Socit canadienne d'hypo-thques et de logement et la Socit d'habitation du Qubec par Sophie
Lanctt> L'vacuation des personnes mobilit rduite en cas d'incendie, M. Jamoulle,
Y. Martin, J. Desmyter, Les dossiers du CSTC n1/2007 cahier n8
> Face au risque, n437, Novembre 2007, pp.21-28
> Saety rules or the construction and installation o lits Particular appli-cations or passengers and goods passenger lits Part 76 : Evacuation odisabled persons using lits Technical Committee CEN/TC 10 Ascenseurs - Secretariat Anor
Merci au Commandant Rahier pour le temps quil nous a consacr et toutes
les explications ournies ainsi qu Monsieur Jobe, che du service interne dedtection et prvention de lhpital de la Citadelle de Lige. nnn
Sarah Logan
Anne-Sophie Marchal
en ayant pris place sur un auteuil
normal, pendant que le auteuil
roulant se trouve, repli ou non, surun emplacement rserv cet eet
dans un couloir de la salle . Cesttout de mme plus pratique pour cir-culer (et ventuellement vacuer !).
Dans les normes de base (rgle-mentation drale), des contraintessont prvues si lascenseur estobligatoirement requis pour lva-
cuation des personnes mobilit
rduite (sas daccs, dimensionsde la cabine, etc.). Parait... sauquaucune loi nimpose la prsencedun tel ascenseur dans un bti-ment !
En matire de rglementation, la Wal-lonie peut (devrait!) mieux aire...
En regard des textes lgaux, il appa-rat donc que les pompiers ninterdi-
ront pas laccs des PMR aux tages.
Ils demanderont peut-tre que desamnagements soient raliss pour
assurer leur scurit. La responsabilitde la mise en uvre des recomman-dations des pompiers incombent iciau gestionnaire du btiment. Toute-ois, nous constatons que les textessont soumis linterprtation despompiers et quil existe autant derglementations que dhommes dueu
Et ltranger ?En Angleterre, la Disability Discrimi-nation Act contraint les employeurs raliser des amnagements raison-nables dans les bureaux pour sassurerquaucun employ (PMR inclus) nesera dsavantag, y compris encas dvacuation des locaux. Ainsi,le plan dvacuation doit tenir comptedes personnes handicapes. Parmi les
recommandations, on retrouve la pr-
sence de reuges et lutilisation delventuel ascenseur rserv aux pom-
piers avant larrive de ces derniers.En France, la loi Handicap a eu de mul-tiples rpercussions dont, entre autres,la cration dun groupe de rfexionsur la scurit incendie dans lestablissements recevant du public(ERP). La rglementation antrieure la loi Handicap limitait laccs desERP aux PMR en onction de quotasde prsence. La Commission Centralede Scurit a accept les propositionsmises par le groupe. Outre les prin-cipes dvacuation totale, lvacuationhorizontale et des principes ondamen-taux de scurit pour la conception delvacuation gnrale dun btimentsont intgrs.Pour plus de prcisions, lisez lentre-tien (pages 15 17) avec le Lieute-
nant-Colonel Andurand.
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Grce cette analyse du risque, nous
avons identi quil tait ncessaire
de travailler autour des questions de laperception de lalarme, de lapratica-
bilit des cheminements dvacua-
tionet de lamise labri. En eet, ds
lors que le public concern est rapp
dune orme de handicap, les rponses
de lancien rglement ntaient pas
adaptes.
Bien entendu, un gros travail de
recherche bibliographique a t eectu
pour voir comment la problmatique delvacuation des personnes en situa-
tion de handicap avait t traite
ltranger.
Autour de quels points les discus-sions se sont-elles concentres ?
Trs rapidement, les membres se sont
pos de nombreuses questions. Sans
prtendre tre exhausti, en voici quel-
ques unes pour donner une ide de laremise en cause gnre par la mise
en uvre de la loi sur laccessibilit :
comment raliser lvacuation en plu-
sieurs temps (2 ou plus ?), aut-il crer
des zones dattente, comment utiliser
(ou crer) des possibilits de transert
horizontal, doit-on revoir les systmes
dalarme, doit-on revoir les balisages,
comment revoir la conception des dga-
gements, doit-on garder le concept de
seuil, doit-on obligatoirement imposer
des ascenseurs secourus et protgs
des umes, quel rglage pour les
erme-portes ?
A-t-il t ais de mettre tout lemonde daccord sur le sujet ?
Je mentirais si je disais oui. Il y avait
plusieurs niveaux de dicults.
Au dbut des travaux, une entravevenait de lincertitude. En eet, si la
loi tait connue, les textes dapplication
ntaient pas encore naliss. Ils ont t
publis dans la 2me partie de 2006 et
les circulaires dapplication sont arrives
en 2007. Si cela ne nous empchait pas
de travailler, cela nous interdisait dallerau ond des choses et nous aisait par-
ois partir sur des discussions animes
sur la base dhypothses.
Ensuite, nous tions conronts une
difcult dordre juridico-cultu-
relle. Depuis toujours, lesprit des
textes en matire de prvention est
dvacuer et non de rester labri
dans le btiment (sau dans les cas
particuliers des hpitaux et maisons
de retraite). Les questions souleves
contenaient des solutions en contradic-
tion avec cette situation juridique. Des
membres du groupe ne voulaient pas ou
taient inquiets lide de aire bouger
les lignes ce point. Il a allu larbitrage
de la Commission centrale de scurit
qui a valid le principe.
Enn, la dernire crainte portait sur les
consquences conomiques des
mesures de scurit : si le nouveau
concept naura pas un cot exorbitant
sur les constructions neuves venir,
le traitement des btiments existants
sera par contre beaucoup plus dicile
grer. Toutes les pistes taient dis-
cutes, voire remises en cause, lorsque
les dirents acteurs simaginaient les
appliquer au cadre bti existant.
A quelles solutions le groupe de tra-vail a-t-il abouti ?
La personne en situation de handicap
moteur est autonome pour assurer son
dplacement horizontal, lorsque les che-
minements respectent les rgles de pra-
ticabilit, mais elle nest pas autonome
pour son dplacement vertical.
La solution retenue porte le nom
despace dattente scuris. Il sagit
dune zone labri des umes, des
fammes et du rayonnement thermique.
Jinsiste sur le ait quil nest en aucun
Un an aprs lentre en vigueur de laloi Handicap, un groupe de travail a
t constitu an de rfchir entreautres au problme de lvacuationdes personnes handicapes en casdincendie. Pourquoi ? A qui a-t-onait appel pour tudier ce sujet ?
Lancien article admission des handi-
caps du rglement de scurit ntait
pas satisaisant car il aisait rrence
un concept de seuil : soit le nombre
de PMR tait en de dun seuil et on
considrait que les moyens dvacua-tion prvus pour les personnes valides
seraient susants ; soit, au-del de
ce seuil, des dispositions particulires
tait xes. Ce concept de seuil est
un principe discutable. De plus, il
est souvent dtourn au dtriment des
PMR (dans 99.9% des cas, les matres
douvrages dclaraient que le seuil ne
serait pas dpass). Enn, cette notion
nest plus adapte car, reconnatre quelon contrle un seuil est discriminatoire
pour une partie de la population.
Les partenaires habituels ont parti-
cip aux runions, savoir : les admi-
nistrations, les dirents acteurs de
la construction (les concepteurs, les
contrleurs, les membres des commis-
sions de scurit, les exploitants) et
bien sr, des associations reprsentant
les intrts des personnes concernespar les direntes ormes de handicap.
Jai t dsign comme animateur du
groupe.
Comment et sur quelles bases avez-vous structur le travail ?
Le groupe de travail se runissait selon
une rquence mensuelle. La structure
du travail sest appuye sur une ana-
lyse du risque. Pour cela, il est nces-
saire de se poser lesbonnes questions
mais surtout de les poser dans le bon
ordre.
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Droit au but !Quelle discipline sportive peut
prtendre tre numro un dans
la majorit des pays ? Le football
bien entendu ! Connu de tous,
le foot est un des rares sports
collectifs que tout le monde,
valide ou handicap, peut exercer.
Tout comme les joueurs valides, lesootballeurs handicaps pratiquent
pour le plaisir. Jouer au oot leurpermet de aire partie dun groupe, dese dpasser et de se dpenser physi-quement, de spanouir personnelle-ment, daugmenter leur conance eneux, de se mesurer dautres, de sedtendre
Sous des appellations direntes(oot-auteuil ou power chair, cci-oot), lobjecti est toujours iden-
tique : marquer un maximum de butsen allant placer le ballon dans le goal
adverse.Mais quelles sont les particularitsdu ootball selon quil se pratiquepar telle ou telle personne mobilitrduite ? nnn
Chantal MonsAnne-Sophie Marchal
P. Carlo - A-L. Cornez
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Le oot-auteuil ou power chairLe oot-auteuil est un des seuls sports dquipe accessible aux personnes lour-dement handicapes, se dplaant en chaise roulante lectrique.
Le oot-auteuil est apparu en Europe la n des annes septante. En octobre2005, des rgles ont t xes par la FIPFA (Fdration Internationale de Power-chair Football Association), dont la Belgique est membre.
Les caractristiques
Le oot-auteuil se joue sur laire de jeu dun terrain de basket avec un marquage
spcique au sol. Le ballon utilis a la taille dune balle de basket.Une quipe est compose de quatre joueurs. Les auteuils roulants des joueurssont quips de pare chocs, ce qui leur permet de contrler le ballon et de lerenvoyer. La rgle du un contre un est dapplication an, entre autres, darer lejeu. Les goals sont un peu moins grands que les buts classiques.
Un match dure deux priodes de quinze vingt minutes.
Alors quen Belgique, le oot-auteuil nest reconnu que par la Ligue Handisport,il est en voie de reconnaissance par le comit paralympique. De plus, depuis2007, une coupe du monde est organise par la FIPFA. Si la Belgique dnombremoins de 40 joueurs alis la dration internationale (les quipes belgesse comptent sur les doigts des deux mains), cest plus de 3500 ootballeurs enchaise qui sont recenss de par le monde !
Plus dinfo
www.oot-auteuil.com www.pa.org http://users.skynet.be/charleroi.ootauteuil/
En regardant ces jeunes jouer
au oot-auteuil, on oublie trsvite le auteuil et on ne voit plus
que le oot et des jeunes quise ont plaisir en pratiquant un
sport. Mmes enjeux, mmesjoies, mmes peines, mmes
entraneurs qui hurlent au borddu terrain. Durant le match, le
combat contre la maladie estpresque gagn ! Coup de plume
(ABMM asbl) n104 printemps 2008
Mohamed attend avecimpatience les entranements.
Il na que le mardi et le jeudi
en tte. Mme sil sait quilne sera pas orcment align,il veut absolument suivre sescoquipiers. Son moral sest
amlior depuis quil joue,mme si ctait dj un battant la base. Cela lui a en tout cas
permis de rencontrer des amis.
Papa de Mohamed
Jai tap dans le premier ballonen 2000. Cest devenu ma raison
de vivre. Ca ma ouvert une portevers lextrieur. Manu des MECS
P. Carlo - A-L. Cornez
Pour pratiquer le powerchair, les auteuils des
joueurs sont quipsde pare-chocs et unballon plus gros estutilis.
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21/24aireslibres Dcembre 2009 21 Special Olympics : depuis 1979, lasbl Special Olympics organise des vnements sportis pour tout athlte ayant unhandicap mental. Les Jeux Nationaux sont lactivit phare du calendrier. Le ootball est une des 17 disciplines reprisesdans le programme de ces Jeux. Une journe Happy ootball Day est galement organise tous les ans.
Lors de ces tournois, les quipes sarontent amicalement, en ayant la devise des Special Olympics en tte : Je veuxgagner, mais si je ne peux pas gagner, je participerai de tout mon cur . Lesprit comptiti est ici mis en arrire plan.
> LINAS-FID est la dration sportive internationale pour les athltes ayant une dcience intellectuelle. Cette structurea t cre en 1986. Son objecti est de proposer une plate-orme pour les sportis qui souhaitent pratiquer leur disci-pline dans un contexte comptiti. La russite et la perormance sont donc les moteurs principaux de ces athltes.
Les caractristiques
Ct matriel , la seule dirence se situe au niveau de la taille du terrain et des buts : ils sont plus petits.
Les rgles ont quant elles t simplies. Une quipe se compose de sept joueurs. Un match se droule sur deuxpriodes de quinze minutes. Les remplacements sont illimits. La position de hors jeu nest pas sanctionne et les remisesen jeu du ballon ne sont pas identiques celles du ootball classique. Bien entendu, chaque quipe/club adapte ces rglesen onction de ses joueurs.
Enn, notons que de plus en plus dquipes mixtes sont galement ociellement constitues. On parle dans ce cas deootball uni. Ce ootball se joue sept contre sept. Parmi les joueurs, quatre personnes ont un handicap mental et lestrois autres sont valides.
Plus dinfo
www.specialolympics.be www.inas-d.org
Super, ctait du bon ootball ! Souvenir dun footballeur handicap mental
Pour le temps quils nous ont consacr et les explications ournies, nousremercions particulirement :
- Marianne Anskens, entraneur des MECS [email protected] 0495 36 13 57
- Julien Noteboom, coach adjoint lors de la participation de la Belgique auChampionnat dEurope de utsal INAS et ootballeur dans une quipe de oot-ball uni - [email protected]
- Anne-Catherine Margot, de la Fdration Multisports Adapts (FMA) [email protected] 02 246 42 35
- Monsieur Nra, directeur des sports chez Special Olympics Belgium
[email protected] 02 779 93 13- Roland Govaert, supporter et Philippe Marsus, prsident des Boys Wavre
[email protected] groupe Boys Wavre sur Facebook. FMA
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le ranchissement
dune porte
Les tapes douverture duneporteUne ois ces cls de conception misesen place, la personne en chaise rou-lante peut ranchir de manire auto-
nome les portes.
1. Une distance latralede 50 cm
Pour pouvoir accder la poignede porte, le mur latral (cest--diresitu dans le prolongement de la baie)doit mesurer minimum 50 cm. Cettedistance minimale par rapport tout
mur contigu permet la personne enchaise roulante de se positionner cor-rectement, soit sans plier le dos, pouratteindre la poigne.
Utilisation de la distance latrale pour saisir lapoigne
Utilisation de laire de rotation pour tirer la porte
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Aires Libres,laccessibilit au quotidien
Qui sont les PMR ?
Les PMR (personnes mobilitrduite) sont des personnes gnesdans leurs mouvements en raisonde leur taille, de leur tat, de leurge, dune maladie aux eets inva-
lidants, dun accident, dun han-dicap permanent ou temporaire.
De simples citoyens en somme
Aires Libres est une revue gratuite. Vous pouvez vous y abonner sur simpledemande au 081 24 19 37 ou par mail ladresse [email protected]
Gamah, une quipe votre coute.
Tlphone : 081 24 19 37
Fax : 081 24 19 50Mail : [email protected] : www.gamah.be et www.ipp-online.org
Aires = terrains dlimits et amnags pour une activit, une onction.
Fait galement rrence dans ce cas la notion daire de rotation.Libres = qui ne comporte pas dobstacles, de contraintes ; dont on peut disposer sa guise.
Aires Libres = 24 pages, dont vous pouvez disposer librement, consacres laccessibilit des personnes mobilit rduite (PMR) en vue de sensibiliser les lecteurs et, in ne, damliorer lautonomie de tous.
A travers quatre rubriques - un reportage en images, un dossier ouill, un article loisirs et quelques pages lecteurs - nous cherchons :> aire le point sur la situation de laccessibilit en Wallonie, Bruxelles et parois au-del ;> divulguer une inormation pratique en matire damnagement ;> renseigner sur des loisirs adapts.
Nous esprons quAires Libres enrichira votre rfexion sur laccessibilit au quotidien.
Lquipe de rdaction
w w w . i p p - o n l i n e . o r g
eurresponsable:Gamahasbl
VincentSnoeck
RuedelaPpinire,
23
5000Namur