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QUATRE ELEMENTS ALCHIMIE INTERIEURE Association Grand Bain Un projet artistique d’Antoine Guénin Avec la participation de David Atria, Thomas Cestia, Séverine Garnier MARS 2014 Proposition d’installation pour la cour Mably, Bordeaux

ALCHIMIE INTERIEURE 4 ELEMENTS

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Présentation d'un projet artistique d'installation pour la cour Mably à Bordeaux.

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Q U A T R E E L E M E N T SALCHIMIE INTERIEURE

Association Grand Bain

Un projet artistique d’Antoine Guénin

Avec la participation de David Atria, Thomas Cestia, Séverine Garnier

MARS 2014

Proposition d’installation pour la cour Mably, Bordeaux

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Présentation du projet p.4

Ambitions p.6

Démarche p.7

Ecritur e photographique p.9

Principes scénographiques p.11

Regards p.13

Les porteurs du projet p.14

Soutiens p.15

Contacts p.16

Sommair e

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Ce projet est le premier de l’association Grand Bain. Il articule les visions photographiques d’Antoine Guénin, psychologue, le travail de Thomas Cestia, architecte, et de David Atria, compositeur, pour mettre en oeuvre une expérience originale dans un espace singulier : la cour Mably.

« Nous avons imaginé un dialogue entre des oeuvres plastiques et ce lieu classique, analyse Thomas Cestia. Classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, la cour Mably reste parfois ignorée des Bordelais qui ne font que la traverser. Cette installation est un jeu entre les formes architecturales de la cour et l’installation artistique, qui vient la révéler, la rendre plus attractive. »

Ce projet est né fin octobre 2006 dans l’esprit d’Antoine Guénin par « la vision de Spiralency, devenue la pièce centrale de l’exposition, une spirale carrée composée d’une centaine de photos : j’ai senti que cette image visait à représenter un processus psychique fondamental ». Développant ce thème peu à peu, « 4 éléments : alchimie intérieure » veut aujourd’hui exprimer la transformation de soi, symbolisée à travers des représentations de la terre, le feu, l’eau et l’air. Inspiré des travaux de Carl Gustav Jung, le dispositif d’exposition originel s’inspire de la forme du mandala, symbole du Soi pour Jung.

« Lors de ma découverte de la cour Mably il y a trois ans, confie Antoine Guénin, j’ai immédiatement su que je souhaitais y réaliser cette exposition. Son volume, ses sonorités, son architecture en plein air ou encore son passé de cloitre, sacré, semblaient propres à représenter un mandala ».La poursuite du travail avec Thomas Cestia a permis d’aboutir à une scénographie spécifique : trente-deux photos des quatre éléments seront imprimées en grand format, sur bâche. Cette bâche sera suspendue à une structure en spirale, laissant passer la lumière comme le vent. Au centre de la spirale, une colonne carrée est dédiée à Spiralency (en plexiglass, pour la transparence).

Présentation du projet

La cour Mably

Vue projetée de l’installation

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« La force de l’installation réside dans la justesse de ses proportions, explique Thomas Cestia. L’asymétrie de la spirale, construite selon la proportion du nombre d’or, entre en résonance avec la rigueur classique et orthonormée de la cour Mably. Le dispositif mis en place investit l’espace central de l’ancien cloitre, le redécoupe, en modifie les proportions, y recrée des lieux et des décou-vertes. »

La spatialisation circulaire de la musique, composée par David Atria, et la scénographie en spirale renforceront la sensation de circularité éprouvée par le visiteur, lui faisant ainsi vivre une expérience immersive.«J’ai cherché à tisser minutieusement une trame de sons, explique David Atria, pour donner l’illusion d’un flux continu alors que les éléments sonores se modifient et varient constamment. Principe de la vie elle-même qui ne se répète jamais. J’ai choisi une instrumentation électronique, en m’autorisant à utiliser des samples de sons acoustiques, comme la clarinette basse ou la harpe.»Le mixage et le traitement des effets participent grandement à créer des espaces sonores, des plans, des dimensions artificielles dialoguant avec les éléments naturels (photos de nuages, etc.).La spirale est évoquée par des mélodies qui tournoient et montent vers l’aigu, mais aussi par la spatialisation de la diffusion dans la cour Mably. La boucle plonge l’auditeur-spectateur dans un climat propice à la médi-tation concentrée sur les éléments donnés à voir dans l’exposition.

Présentation du projet

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L’exposition « 4 éléments : alchimie intérieure » répond ainsi à nombre d’ambitions :

- Etre accessible à tous les publics, à tous les âges. Dans cette exposition libre et gratuite, chacun peut aborder les photos à son niveau : pour certains, un nuage restera un nuage (niveau esthétique), pour d’autres, cela représentera autre chose (niveau symbolique). Grâce à la plaquette accompagnant l’exposition, le visiteur aura accès à de multiples niveaux d’analyse. La construction du dispositif prendra en compte l’accessibilité des personnes à mobilité réduite.

- Transmettre des notions culturelles universelles (spirale, nombre d’or, mandala, quatre éléments, etc.). Une médiation sera proposée par Antoine Guénin afin de mieux partager et transmettre le propos de l’exposition.

- Eveiller le développement de l’imaginaire. Les images peuvent évo-quer des formes connues (une baleine cachée dans un nuage) et permettre à chacun de se faire sa propre histoire, à partir de ses émotions et représen-tations. L’atmosphère de l’exposition aide à l’expression de l’imaginaire : la bande sonore reprend des éléments verbaux, paroles et commentaires enregistrés lors d’une exposition précédente. Lors d’ateliers spécifiques, une médiation accompagnera le jeune public dans cette démarche.

- Mettre en valeur la nature et le respect de l’environnement. D’une part ouvrir à la beauté de la nature, à travers les photos d’Antoine Guénin. Plus largement, rappeler que l’être humain fait partie de la nature. D’autre part, utiliser le plus possible des matériaux écologiques, mais aussi durables : si la cour Mably voit la première réalisation de ce projet, sa production permettra de renouveler l’expérience dans d’autres lieux.

- Contribuer à la vie économique. La réalisation du projet requiert en effet l’intervention de plusieurs corps de métiers.

Ambitions du projet

Coeur de lave 1, photographie d’Antoine Guénin

Angry Girl, photographie d’Antoine Guénin

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4 ELEMENTS : ALCHIMIE INTERIEURE 

La transformation de soiLe projet « 4 éléments : alchimie intérieure » est né il y a sept ans dans l’esprit d’Antoine Guénin, à partir de la vision, soudaine et fulgurante, de ce qui constitue maintenant le coeur de l’exposition : Spiralency (contrac-tion de « spirale » et du mot anglais « transparency », car à l’idée originelle était associée celle du vitrail).Cette spirale carrée, composition de 121 photographies illustrant les quatre éléments (les fleurs y représentant le feu), a en son centre la photo d’une statue de femme, expression du « féminin intérieur ».Spiralency symbolise l’essence du message : la transformation de soi, ou « alchimie intérieure » (traduction du mot « neidan » des taoïstes). La spirale est en effet une image du chemin vers soi, elle exprime « l’ordre de l’être au sein du changement »1. Et, sur ce chemin d’individuation (selon le terme de C.G. Jung), on repasse encore et encore par les mêmes ques-tions, mais en ayant fait des tours en plus, ce qui permet de les envisager autrement.

Le MandalaUn autre élément fondamental de ce projet est le mandala, inspirateur de la scénographie initiale. « Les mandalas sont des reproductions spirituelles de l’ordre du monde »2, plus précisément « à la fois l’image et le moteur de l’ascension spirituelle, qui procède par une intériorisation de plus en plus poussée de la vie et par une concentration progressive du multiple sur l’un : le moi réintégré dans le tout, le tout réintégré dans le moi. »3

Comme il le raconte dans « Ma vie », C.G. Jung a aussi étudié les mandalas en profondeur, en dessinant un chaque matin, à la fin de la première guerre mondiale4. Le mandala lui donnait une image de son propre état intérieur à ce moment-là. Pour Jung, le mandala est « un symbole psychologique de la totalité »5, du Soi. Et « le Soi est non seulement le centre, mais aussi la circonférence complète qui embrasse à la fois conscient et inconscient.»6 Plus encore, J.S. Bolen écrit que le Soi est « une source d’énergie qui pousse l’individu à « devenir ce qu’il est réellement », un archétype qui fournit ordre et sens à la personnalité. »7

Dans l’ouvrage « Mandalas »8, il est écrit : « les mandalas constituent les supports de processus d’apprentissage, en symbiose avec les situations de la vie et l’ensemble de l’être. Ainsi, un mandala peut être considéré comme symbole d’un chemin d’accomplissement spirituel particulier à chaque méditant qui y projette sa réalité intérieure... ».

1 Dictionnaire des Symboles, Robert Laffont, 19822 Encyclopédie des symboles, La Pochothèque, 19963 Dictionnaire des Symboles, Robert Laffont, 19824 Ma vie, Gallimard, 19735 Un mythe moderne, Idées/Gallimard, 19756 Psychologie et alchimie, Buchet Chastel, 20047 Le Tao de la psychologie, Le Mail, 19908 Mandalas, Médicis, 2008

Démarche de projet

Spiralency , composition d’Antoine Guénin

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CircumambulatioDans ce même ouvrage, il est précisé que le terme « Mandala signifie association, mais également centre et circonférence ». Ainsi inatteignable par essence, le centre s’approche peu à peu, en tournant autour, dans un mouvement en spirale. La « déambulation autour du centre », ou circumambulatio, du méditant (ou du visiteur de l’exposition) est matérialisée par le dispositif en spirale d’exposition des 32 photos (huit par élément).

Lorsque le visiteur termine son parcours en spirale - après avoir successive-ment traversé l’air, le feu, l’eau, la terre - et arrive au centre, il fait encore le tour de la colonne Spiralency (où chacun des quatre exemplaires est disposé avec une rotation de 90° par rapport au précédent), et c’est enfin au tour de son oeil de parcourir Spiralency. La spatialisation sonore de l’exposition vient renforcer la sensation de circularité.L’espace d’exposition est ainsi représentatif de l’idée sous-jacente : l’alchimie intérieure, ou processus de transformation de l’individu.

Démarche de projet

Les 32 photographies

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Ecritur e photographique

Capter les élémentsL’approche photographique de cette installation s’est construite à partir de Spiralency, d’où s’est développé un travail particulier pour chaque élément.

L’air d’abord, avec des photos de nuages, prises sur le vif, non retravail-lées. Portées par le vent de la campagne, accrochées aux toits de Paris ou flottant à la hauteur d’un sommet de montagne, leurs formes naturelles « m’évoquent facilement, depuis longtemps, tel un enfant ou un animiste, des images familières », se souvient Antoine Guénin. « A portée de nuages » est le nom de cette série.

La série « Cœurs de lave », illustrant la terre, est graphiquement la plus dense du dispositif. Elle se compose de plans rapprochés de coulées de lave prises sur le site du Piton de la Fournaise, dupliquées symétriquement. « En retravaillant une bande verticale dans Spiralency, explique Antoine Guénin, j’ai ressenti le besoin de matérialiser l’image d’un homme entra-perçu dans la lave. Pour lui « donner » des jambes, j’ai utilisé la symétrie. Sans l’anticiper, j’ai redécouvert le test de Rorschach ! » Ces taches d’encre symétriques laissées à la libre interprétation du patient sont une des étapes fameuses de l’histoire de la psychologie. « La terre est l’élément que j’ai le plus travaillé, souligne le psychologue-photographe. Poursuivant la vision symbolique de Spiralency comme image de la transformation de soi, il me semble naturel que cet élément soit si difficile à traiter. Car il est le plus proche du centre. »

Pour « Chemin d’eaux vives », la série dédiée à l’eau, le photographe a longtemps cherché le moyen de rester fidèle à sa démarche d’évocation des symboles, à « capter » la fluidité de cet élément impalpable tout en gardant son grand pouvoir évocateur. « C’est au détour de quelques flaques sur une route agricole, en plein hiver, que la solution m’a été offerte : la glace permet de figer l’eau dans un mouvement dont la forme peut être suggestive. »

Le feu fut lui aussi un élément délicat à capturer. « On le retrouve fina-lement dans toute photo : c’est la lumière naturelle, la lumière du soleil, explique le photographe. Citant un alchimiste, Gaston Bachelard rappelle, dans son ouvrage La psychanalyse du feu, que « le feu est un élément qui agit au centre de chaque chose ». Pour Spiralency, j’ai choisi les couleurs de la nature, en particulier des fleurs pour incarner la force lumineuse du feu. » Plus tard, au moment de composer la série « Encres de feu », Antoine Guénin été pris de questionnement : « Le feu ? Que faire, qu’en faire ? Laisser faire. » Pour réaliser les clichés, le travail a porté sur les réglages de l’appareil photographique afin que les flammes laissent des traces por-teuses de texture, de matière. « Ce n’est qu’après-coup que j’ai trouvé les images symboliques qui m’intéressaient. »

Lying peacefully

Riding the draggon

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Ecritur e photographique

La portée symbolique des images

Après avoir pris quelques centaines de clichés, Antoine Guénin a opéré une sélection de 32 photos, huit par série, afin de servir le propos de la transformation de soi. Les séries s’articulent autour de systèmes d’oppo-sition dualistes - air/terre, feu/eau – de la même façon que se construit la psychologie humaine. « Chaque série de huit photos est divisée en deux, l’une du côté de l’animalité, l’autre du côté de l’humanisation, analyse Antoine Guénin. Ces dualités sont également représentées dans chaque sous-série de quatre, chaque photo visant à illustrer l’un des quatre pôles suivants : féminin, masculin, corps, esprit. »

Illustration pour l’élément Air, dans l’ordre de la bande montrée ici :

- Animalité : « Moby Dick » représente le féminin, « Foxy » le masculin.

- Humanisation : « What a babe » représente le féminin, « Running » le masculin.

- Animalité : « T et les autres » représente la diversité de l’incarnation, « Le dos fin de l’espadon » est une image du poisson, une des images associées au Christ.

- Humanisation : « Lying peacefully » est une image de la conception, et la dernière fait écho à celle du poisson, bien sûr...

Une fois regroupées dans le fil continu constitué par la bâche/spirale, dans un ordre alternant leur oppositions dualistes, les 32 photos matérialisent une idée forte, essentielle au propos du travail photo-graphique et psychologique : l’union des contraires, étudiée par C.G. Jung dans « Mysterium conjunctionis » (Albin Michel). Dans ses « études sur la séparation et la réunion des opposés psychiques », celui-ci souligne que les écrits des alchimistes renvoient moins à la trans-formation du plomb en or qu’au processus de transformation de soi. La pierre philosophale est aussi une question de l’âme. L’individuation, l’atteinte d’une totalité, c’est également ce que représente le mandala. Parce qu’y figurent les contraires, leur lutte et leur conciliation en nous.

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Principes scénographiques

Patrimoine vivantL’installation proposée est un dialogue entre la cour Mably et une oeuvre plastique, entre une architecture classique XVIIe et une production contemporaine. Au-delà du dialogue, nous considérons que la cour Mably « fait oeuvre » et est partie intégrante de l’installation : dans sa géométrie et sa symbolique. L’installation habite l’espace au point d’inclure l’archi-tecture du lieu à l’oeuvre elle-même.Nous sommes particulièrement attachés à investir cet espace public privilégié et hautement qualitatif de la ville de Bordeaux. Notre ambition est de le rendre, pour un temps, plus attractif, plus vivant. De proposer aux Bordelais un autre regard sur cet espace, de l’apprivoiser, de l’habiter. Le patrimoine c’est ce qui se transforme.

Lieu d’exposition La forme carrée de la cour Mably permet de respecter la cohérence globale du projet à plusieurs titres, d’abord parce que le mandala s’y inscrit naturellement. Ensuite, parce que la cour Mably est un ancien cloitre, et a donc une dimension sacrée, spirituelle, comme le projet envisagé. Originellement associé au monde indo-bouddhiste et tibétain, le man-dala ne s’y restreint pas : l’Encyclopédie des symboles rappelle ainsi que « sans en avoir bien sûr le nom, le mandala existait aussi dans la tradition chrétienne (par exemple, l’image du Christ tétramorphe entourée d’un cercle, et inscrite dans un carré...). » Et Jung montre que, chez les Egyptiens, Horus était représenté de la même façon, avec ses quatre fils.

Enfin, « dans la hiérographie traditionnelle attribuée aux Egyptiens, les aspects principaux de la création sont figurés par quatre dessins géométriques :- La spirale, qui indique l’énergie cosmique inspirée par l’esprit créateur,- La spirale carrée, qui signifie cette énergie à l’oeuvre au sein de l’univers,- Une masse aussi informe que possible, comme un vague nuage, image du chaos primitif,- Le carré, qui représente la terre et le monde organisé, établi sur la base des quatre points cardinaux. »1 1 Dictionnaire des Symboles, Robert Laffont, 1982

La cour Mably

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Une expérience spatialeCette scénographie est un jeu. « 4 éléments : Alchimie intérieure » offre au visiteur une expérience sensorielle riche : spatiale, sonore, visuelle. Nous voulons développer une modification de la perception de l’espace au travers du déplacement, du regard et du sensible. La disposition de l’écran continu permet une immersion progressive dans les photographies. La force de l’installation réside dans la justesse de ses proportions. L’asymétrie de la spirale entre en résonance avec la rigueur classique et orthonormée de la cour Mably et en révèle les proportions. Le dispositif mis en place investit l’espace central de l’ancien cloitre, le redécoupe, en modifie les proportions, y recrée des lieux et des découvertes.

FormalisationSon dessin est basé sur la proportion du nombre d’or, mathématique-ment exprimée par la suite de Fibonacci. La majorité des formes de spirale dans la nature suivent ces proportions : coquille d’escargot, hélice, etc. En cohérence avec la thématique des quatre éléments, la scénographie reprend cette figure intemporelle qu’est la spirale.Aussi, ce tracé permet de travailler sur le mouvement, la dynamique en corrélation avec l’architecture sonore mise en oeuvre grâce à la spatialisa-tion de la bande son diffusée sur les quatre enceintes.

La mise en oeuvre est encore à développer mais nous recherchons des dispositifs simples, économiques mais riches, et ne craignant pas les intempéries. L’utilisation d’une bâche ou d’un textile pour l’écran nous semble intéressante pour la continuité du système, sa faculté à convoquer le vent, la légèreté, et son rapport à la lumière naturelle. En effet, étant donné la saison où nous proposons de réaliser l’exposition et les horaires d’ouverture de la cour Mably, aucun éclairage n’est a priori nécessaire.Une mise en lumière pour animer l’espace en nocturne est aussi à l’étude.

Principes scénographiques

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La rencontre est au coeur de ce projet, selon David Atria, compositeur :« L’enthousiasme d’Antoine Guénin et son projet d’exposition m’ont immé-diatement séduit. La finalité du projet « 4 éléments : alchimie intérieure» est à mes yeux d’offrir des indices pour suggérer une évolution possible de l’être humain vers davantage de compréhension de lui-même, du choix en conscience de la place qu’il peut tenir dans le monde et parmi les autres hommes. La rencontre favorisée (et non pas esquivée) avec son inconscient contient chez chacun quelques clés d’action décisives. C’est autour des tra-vaux de Jung qu’Antoine Guénin et moi-même nous sommes rencontrés, l’un et l’autre interpelés par sa description et son analyse du cheminement inté-rieur. J’ai développé, à l’écoute de mes rêves les plus étranges, cette nécessité de créer quotidiennement et d’harmoniser mes émotions et mes énergies en recherchant ce foyer de l’âme cher aux anciens, et qui peut offrir une voie d’évolution différente face au nihilisme contemporain et à nos sociétés hori-zontalistes et consuméristes à souhait. »

Pour Guillaume le Blanc, philosophe et écrivain, ce projet d’exposition, dans ce lieu, invite à une réflexion plus vaste :

« La transformation de soi n’est pas une idée mais une proposition qui enve-loppe l’art à la vie, soumet les passages clandestins à l’alchimie des formes, aux métamorphoses éphémères et néanmoins radieuses. Le projet d’exposition « 4 éléments : alchimie intérieure », qui agglomère des photos d’Antoine Guénin, la musique de David Atria et la scénographie de Thomas Cestia, entend réinventer la cour Mably par une série d’hallucinations concertées, revisitant nos sites sensoriels envisagés comme autant d’expérimentations à redécouvrir au sein de paysages mouvants. L’écrivain argentin Borges affirmait que « l’homme qui se déplace modifie les formes qui l’entourent ». En nous déplaçant dans un dispositif au grand jour, nous sommes invités à renouveler nos espaces ainsi que nos allures de vies. Derrière la carte d’une ville, il faut découvrir les usages de soi qui réinventent la ville. Pouvons-nous ne pas nous laisser capturer par les étranges dispositifs que les lieux fabriquent pour capter les flux, contrôler les mouvements ? Pouvons-nous encore avoir accès à la mélancolie des nuages, à la fugacité des flammes, au jeu de l’oie multi-colore des visions capturées en autant de cases-prisons hermétiques? Sommes-nous seulement là où nous apparaissons et pouvons-nous renaître à l’infini de nos mondes ? « Alchimie intérieure » en ses 4 éléments propose de nous déplacer, que nous allions voir ailleurs si nous y sommes. Ailleurs, c’est-à-dire dans la pluralité des mondes que nous habitons. « Alchimie intérieure » crée le dispositif de la cohabitation, nous invite à parler plusieurs langues pour mieux nous entendre. »

Regards

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Les porteurs du projet

Antoine Guénin n’a de cesse d’explorer l’âme humaine. Après dix années d’errance existentielle dans le milieu des marchés financiers, il renait en devenant psychologue-psychothérapeute, un métier qui fait de lui, au quotidien, un étudiant et un chercheur. Il a à cœur de partager ses découvertes à travers ses travaux de photographie, écriture, et musique.

C’est grâce à Séverine Garnier qu’Antoine Guénin, Thomas Cestia et David Atria se sont rencontrés. Mettre en relation, partager, commu-niquer : tels sont les atouts de cette journaliste culture qui partage sa passion pour la musique classique dans «Sud Ouest» à Bordeaux, «TGV Magazine» dans le train, et sur le web via son blog «Classique mais pas has been».http://www.classiquemaispashasbeen.com/

David Atria est compositeur, musicien, écrivain. Il a fondé son propre ensemble en France, et collabore avec un ensemble de musiciens classique en Belgique. Ayant créé son label, il sort en 2014 le disque Continuum Présence. Il a par ailleurs écrit un livre intitulé Comment je suis revenu là où j’étais, où il étudie la musique d’hier et d’aujourd’hui sous l’angle de l’expérience spirituelle.http://davidatria.com/

Thomas Cestia est architecte. Sa discipline a toujours été un point de départ pour explorer d’autres domaines : la scénographie, la vidéo et les arts graphiques. En collaborant aux Films d’Ici sur la collection Architectures diffusée sur Arte, il construit une autre approche de l’espace qui continue à animer ses recherches. Il a exercé plusieurs années en agence d’architecture sur la région parisienne. Depuis 2011, il intervient en école d’art et dirige sa propre agence à Bordeaux.http://www.thomascestia.com/

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ILS NOUS SOUTIENNENT

Guillaume Leblanc, philosophe, écrivain, professeur de philosophie à l’Université Michel

de Montaigne - Bordeaux 3

Gilles Desangles, directeur général des Victoires de la Musique

Thibault Cauvin, guitariste classique

Christian Lauba, compositeur

Paul-Emmanuel Roger, responsable du pole Image et arts de la librairie Mollat

Frédéric Serrano, directeur musical de l’ensemble Stella Montis

Stéphane Guignard, directeur général et artistique de la Compagnie Eclats

Catherine Darfay, journaliste culture au journal Sud Ouest

André Lombardo, directeur artistique de Présence Capitale

Catherine Renaud Baret, artiste plasticienne

François Clairant, critique musical au journal Sud Ouest

Catherine Mondiet-Colle, psychologue

Vanessa Wagner, pianiste

Guillaume Rebinguet-Sudre, directeur de l’Ensemble Baroque Atlantique

Chantal Villotta-Germain, DRH de Grands Vins de Gironde

Aline Poté, attachée de presse du Label Mirare

Patrice Quatravaux, ancien Directeur Général de Raynal & Cie Cognac

Lucie Gambaro, sociologue

Patrick Scarzello, auteur et interprète

Anne Chaput, journaliste à FIP Radio Bordeaux

Ivan Illic, pianiste

Antoine de Baecke, journaliste culture au journal Sud Ouest

Hugues Boucher, comédien, enseignant au cours Florent

Olivier Chauzu, pianiste

Philippe Cauvin, guitariste

Eric Tanguy, compositeur

Odile Weulersse, écrivain

Lucie Marsaud, membre du groupe Arch Woodman

Gilles Bruneau, agent artistique

Aude de Jamblinne, directrice de la promotion Erato/Warner Classics

Charlotte Latour, journaliste à RTL

Gérard Fauvin, gérant du domaine musical de Pétignac

Luc Bourousse, écrivain et dramaturge

Soutiens

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Contacts

Association Grand [email protected]

http://grandbain.blogspot.fr/

Antoine Guénin06 81 84 69 11

Séverine Garnier (communication et relations presse)

06 62 23 26 14

[email protected]

06 75 47 45 45

www.davidatria.com