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Région L’association présidée par Roland Ries, a décidé de continuer son action en faveur du maintien des lignes. Notamment Strasbourg-Lille, dont le trafic est en progression de 2 %. « Cela ne sert à rien de cofinancer la construction d’infrastructures si nous perdons notre droit de regard sur les services rendus par elles », souligne Roland Ries. Le séna- teur-maire de Strasbourg préside l’association TGV Est, qui, après quelques années de lobbying en faveur de la ligne à grande vites- se, veut désormais défendre et développer le schéma de desser- tes TGV. C’est ce qu’ont décidé hier les membres de l’associa- tion, réunis en assemblée géné- rale à Paris, dans les locaux du Sénat. Trafic en progression Au lendemain du démenti par le président de la SNCF, Guillaume Pépy, de vouloir supprimer certai- nes lignes, dont Strasbourg-Lille ou Strasbourg-Nantes (L’Alsace d’hier), les représentants de l’en- treprise ont à nouveau tenté de rassurer les élus membres de l’as- sociation TGV Est, dont les prési- dents des Régions Alsace et Lorraine, très remontés. « Nous n’avons pas encore obtenus de chiffre sur la fréquentation de ces lignes et le remplissage des trains, mais la SNCF fait état d’une progression du trafic de 2 % sur la ligne Lille-Stras- bourg, rapporte Roland Ries. Ce n’est donc pas le moment de réduire ce service. Nous restons vigilants, car manifestement, les réflexions sont toujours en cours à la SNCF afin d’équilibrer ses comptes d’exploita- tion. » Plusieurs connaisseurs du dos- sier évoquent une fuite délibérée venant de la SNCF, un « coup de bluff » destiné à mettre la pres- sion sur le gouvernement et Ré- seau ferré de France, qui a décidé d’augmenter de 12 % les péages prélévés cette année sur chaque train empruntant ses lignes. Interrogés par L’Alsace, les repré- sentants de la SNCF à l’AG n’ont pas souhaité faire de commentai- res. L’association se projette par ailleurs un peu plus vers l’Est puisqu’elle a voté hier l’accession à sa vice-présidence de Heinz Fenrich, maire de Karlsruhe et président de Magistrale für Euro- pa, équivalente allemande de l’as- sociation TGV Est. De notre bureau parisien Simon Barthélémy Rail L’association TGV Est va défendre les dessertes L’association TGV Est campe sur ses positions. Archives Jean-Marc Loos

Alsace 11 Janvier 2010

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Page 1: Alsace 11 Janvier 2010

Région

L’association présidéepar Roland Ries,a décidé de continuerson action en faveurdu maintien des lignes.NotammentStrasbourg-Lille,dont le trafic esten progression de 2 %.

« Cela ne sert à rien de cofinancer laconstruction d’infrastructures sinous perdons notre droit de regardsur les services rendus par elles »,souligne Roland Ries. Le séna-teur-maire de Strasbourg présidel’association TGV Est, qui, aprèsquelques années de lobbying enfaveur de la ligne à grande vites-se, veut désormais défendre etdévelopper le schéma de desser-tes TGV. C’est ce qu’ont décidéhier les membres de l’associa-tion, réunis en assemblée géné-rale à Paris, dans les locaux duSénat.

Trafic en progression

Au lendemain du démenti par leprésident de la SNCF, GuillaumePépy, de vouloir supprimer certai-nes lignes, dont Strasbourg-Lilleou Strasbourg-Nantes (L’Alsaced’hier), les représentants de l’en-treprise ont à nouveau tenté de

rassurer les élus membres de l’as-sociation TGV Est, dont les prési-dents des Régions Alsace etLorraine, très remontés. « Nousn’avons pas encore obtenus de chiffresur la fréquentation de ces lignes et leremplissage des trains, mais laSNCF fait état d’une progression dutrafic de 2 % sur la ligne Lille-Stras-bourg, rapporte Roland Ries. Cen’est donc pas le moment de réduirece service. Nous restons vigilants, carmanifestement, les réflexions sont

toujours en cours à la SNCF afind’équilibrer ses comptes d’exploita-tion. »

Plusieurs connaisseurs du dos-sier évoquent une fuite délibéréevenant de la SNCF, un « coup debluff » destiné à mettre la pres-sion sur le gouvernement et Ré-seau ferré de France, qui a décidéd’augmenter de 12 % les péagesprélévés cette année sur chaquetrain empruntant ses lignes.

Interrogés par L’Alsace, les repré-sentants de la SNCF à l’AG n’ontpas souhaité faire de commentai-res. L’association se projette parailleurs un peu plus vers l’Estpuisqu’elle a voté hier l’accessionà sa vice-présidence de HeinzFenrich, maire de Karlsruhe etprésident de Magistrale für Euro-pa, équivalente allemande de l’as-sociation TGV Est.

De notre bureau parisienSimon Barthélémy

Rail L’association TGV Est

va défendre les dessertes

L’association TGV Est campe sur ses positions. Archives Jean-Marc Loos