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Amérique du Nord : 100 % Lafarge 100 % Leader Économies d’énergie, quelles pistes pour l’habitat ? La responsabilité sociale, clé de la performance ? Les facettes insolites d’un monde “made in béton” Novembre 2006 Numéro 2

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Amérique du Nord :

100 % Lafarge 100 % Leader

Économies d’énergie, quelles pistes pour l’habitat ?

La responsabilité sociale, clé de la performance ?

Les facettes insolites d’un monde “made in béton”

Novembre 2006Numéro 2

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Vers une meilleure efficacité énergétique

C H R O N I q u E

) Bertrand Collomb,

Président du Groupe

Lafarge

L’ avenir énergétique du monde est en question. Même si l’économie mondiale s’est remarquablement adaptée au dernier “choc pétrolier”, l’accroissement de ressources qu’il

procure aux pays producteurs a des conséquences géopolitiques évidentes, qui ne sont pas toujours stabilisatrices.Ceux qui pensent que, pour éviter les effets du réchauffement climatique, il faut réduire notre dépendance aux combustibles fossiles, trouvent un renfort dans l’augmentation du prix de ces énergies. L’énergie nucléaire, qui évite toute émission de CO2 connaît un retour en grâce, encore timide, dans l’opinion internationale.Mais en même temps, l’Europe et les États-unis s’interrogent à nouveau sur la sécurité de leur approvisionnement énergétique, et les conditions d’une libéralisation réussie des marchés de l’énergie.Même la Chine, gros consommateur de charbon, recherche une meilleure efficacité énergétique, en même temps qu’une moindre pollution.

Lafarge continue à réduire ses consommations d’énergie, à diversifier ses sources d’approvisionnement, et à utiliser combustibles alternatifs, biomasse ou produits d’addition pour réduire ses émissions de CO2 par tonne de ciment. Nous défendons, au delà de la phase initiale de Kyoto à laquelle seuls l’Europe et le Japon contribuent de façon significative, une approche mondiale où le développement des solutions technologiques les plus modernes permettra une réduction globale, sans distorsions de concurrence préjudiciables à l’Europe. Mais nous voulons aller encore plus loin.

En combinant isolation, ventilation, utilisation de l’inertie thermique des matériaux et énergie solaire, on peut réduire considérablement la consommation énergétique d’un bâtiment. Avec des architectes et des entreprises de la filière, nous travaillons pour proposer des solutions et des matériaux adaptés.

Ainsi, nous pourrons faire du problème mondial de l’énergie une opportunité pour notre Groupe.

) Bertrand CollomB

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sommaire 04 Éditorial de Bruno Lafont 06 Événement / Amérique du Nord : 100 % Lafarge, 100 % Leader)

explorer le monde en marche14 Vinci : choisir un matériau, c’est choisir un système de vie | 18 Rémy Marciano construit la mémoire de demain | 20 Zaha Hadid défie la matière | 22 Le Groupe DuPont, référence en termes de sécurité |24 Économies d’énergie : quelles pistes pour l’habitat ? |

avancer dans nos métiers30 Comment s’implanter dans des conditions extrêmes ? |36 Comment homogénéiser mondialement la qualité ? | 42 La responsabilité sociale, clé de la performance ? |

contribuer à un monde durable50 Afrique du Sud / De vraies maisons |52 Autriche / Respecter la planète |54 États-Unis / Le béton, ami des poissons |56 France / L’église de Le Corbusier |58 Inde / Former des jeunes |60 Kenya / Owen et Mzee |62 France / Exposition “Bétons, étonnez-vous” |

réaliser tout le potentiel du groupe66 2006 sous le signe de l’accélération |

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éditorial de Bruno Lafont

“ ‘Excellence 2008’ nous met sur la voie du leadership durable.”

Bruno Lafont,

Directeur général

du Groupe Lafarge

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’’Excellence 2008’’ Pour faire de Lafarge le leader durable

que requiert le monde de demain

L e 22 juin dernier, nous avons dévoilé notre plan stratégique

pour les trois années à venir. Ce plan, baptisé ‘’Excellence

2008’’, traduit notre ambition à être durablement le meilleur

de notre secteur, pour nos collaborateurs, nos clients, nos actionnaires

et nos parties prenantes. Il combine une stratégie de développement

rentable, essentiellement par croissance organique dans les marchés

émergents, et un programme rigoureux pour atteindre l’excellence dans

toutes nos opérations.

Les développements internes actuellement à l’œuvre dans le groupe sont sans

commune mesure avec ce que le Groupe a connu par le passé. Ce sont près

de 30 millions de tonnes de ciment additionnelles en construction engagées dans plus de 10 pays en croissance

au cours des 3 prochaines années, soit plus que ce qu’a représentée à elle seule l’acquisition de Blue Circle en

2001. C’est une formidable aventure humaine, qui demande à tous nos collaborateurs des trésors d’ingéniosité,

d’inventivité, de rapidité pour construire le meilleur de la technologie au coût le plus juste et dans les meilleurs

délais, afin d’accompagner la croissance de nos marchés et de consolider nos positions locales.

L’innovation est le deuxième vecteur de notre croissance organique. Là encore, nous allons être créatifs, sortir

des sentiers battus. Nos métiers sont au cœur de la vie. Le béton est le deuxième produit le plus consommé au

monde après l’eau, il répond aux besoins des hommes et des femmes de notre temps en matière de logement, de

mobilité, d’infrastructures. Nos métiers sont au cœur de cette aspiration et je crois que notre Groupe a un rôle

majeur à jouer dans l’amélioration des modes de construction, vers une construction plus durable pour tous.

Le deuxième grand axe de ’’Excellence 2008’’ est la recherche de l’excellence opérationnelle. Grâce à la

simplification de notre organisation, que nous avons rendue plus rapide et plus agile, et au programme

rigoureux de réduction des coûts que nous avons lancé, nous sommes véritablement engagés vers l’excellence.

Au cœur de cet effort de progrès, la sécurité est un enjeu majeur. C’est la priorité absolue pour chacun de

nos collaborateurs, et je suis convaincu que c’est la condition de l’excellence opérationnelle, notamment

dans des métiers où les hommes sont la clé de notre réussite. Nous y mettons toute notre énergie pour

nous hisser au niveau des meilleurs.

‘’Excellence 2008’’ nous met sur la voie du leadership durable. Car être leader aujourd’hui ne nous suffit

pas, notre ambition est d’être le leader durable que requiert le monde de demain.

) Bruno lafont, direCteur général du groupe lafarge

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événement

100 100 %Lafarge 100 %Leader

Amérique du

Nord :

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L afarge s’implante au Canada

en 1956, en construisant une

cimenterie à Richmond et

en créant Lafarge Cement North

America (LCNA). Moins de 20 ans

plus tard, l’entreprise fait son entrée

aux États-Unis.

La conquête du marché nord-

américain passe par plusieurs

acquisitions majeures au cours des

années 1980, la plus transforma-

trice étant celle de General Portland

Cement, deuxième producteur de

ciment américain. Lafarge devient

alors le premier cimentier en

Amérique du Nord. En 1983, Lafarge

Corporation naît de la fusion des deux

sociétés, canadienne et américaine,

et fait son entrée sur les Bourses de

New York, Toronto et Montréal.

1997 marque un tournant décisif

avec l’acquisition des activités béton

et granulats de Redland aux États-

Unis, propulsant Lafarge au rang de

leader des matériaux de construc-

tion en Amérique du Nord.

Parallèlement, le marché nord-

américain de la plaque de plâtre,

représentant à lui seul 50 % du

marché mondial, prend une réelle

ampleur. Après avoir acquis deux

usines de plaques de plâtre, Lafarge

se développe et inaugure, en 2000,

Silver Grove (Kentucky), une usine

ultramoderne employant 100 % de

matières premières de substitution,

le gypse synthétique.

En 2001, Lafarge Corporation devient

Lafarge North America Inc. (LNA)

et signe avec l’ONG Habitat for

Depuis le 16 mai 2006, Lafarge, précédemment actionnaire à 53 % de Lafarge North America, en est devenu, après une offre publique d’achat réussie, le propriétaire unique. Premier opérateur global aux États-Unis, Lafarge affirme sa croissance dans chacun de ses métiers : le Ciment, les Granulats, le Béton, l’Asphalte , le Plâtre, la Toiture.

Une conquêtestratégique Aujourd’hui leader d’un marché qui représente un quart de son chiffre d’affaires mondial, Lafarge peut passer à une nouvelle étape de son développement.

>

“Envoyez 200 000 dollars pour Lulu”

C’est le fameux telex qui

déclencha l’acquisition du

site de la nouvelle usine de

Richmond, sur Lulu Island,

près de Vancouver,

en mars 1956.

Un ouvrage en préparation,

s’appuyant sur les souvenirs

de nombreux acteurs de

cette fantastique épopée,

fera revivre toutes les étapes

du développement de Lafarge

en Amérique du Nord et

rassemblera une iconographie

complète de ces cinquante

années. À suivre…) Première cimenterie de Lafarge

en Amérique du Nord, construite

en 1956 à Richmond, près de

Vancouver au Canada.

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Humanity un partenariat qui l’en-

gage à fournir sur cinq ans un

million de dollars en dons finan-

ciers et en matériaux. Résultat :

plusieurs dizaines de logements

construits pour les plus démunis.

En 2006, le Groupe finalise l’achat

de toutes les actions de Lafarge

North America, qui devient 100 %

Lafarge. À la clé : économies et

simplification de l’organisation en

cohérence avec celle du Groupe, par

métier, afin de lisser les processus,

d’accélérer les prises de décision et

d’optimiser la poursuite du déve-

loppement de Lafarge en Amérique

du Nord. Lafarge peut aujourd’hui

capitaliser aux États-Unis et au

Canada sur une marque à très forte

notoriété dans son secteur. ■

F ort de ce potentiel, Lafarge

est devenu le premier opé-

rateur global en Amérique

du Nord avec cinq métiers. L’échan-

ge de savoir-faire et l’amélioration

des performances, au premier rang

desquelles se place la sécurité, sont

des priorités partagées par l’en-

semble des sites de production du

Groupe en Amérique du Nord.

Ciment :premier fournisseur aux États-Unis

et au Canada avec une gamme

de plus de 20 ciments différents,

conçus pour répondre à des besoins

classiques, comme les constructions

résidentielles et commerciales, mais

aussi aux demandes spécifiques des

chantiers les plus complexes.

Granulats & Béton, Asphalte : l’acteur le plus innovant en Amérique

du Nord, développant les gammes de

matériaux les plus sophistiquées de

l’industrie du bâtiment dont Agilia®,

Ductal®, UltraTM Series, trois bétons

innovants, à hautes et ultrahautes

performances, trois succès.

Plâtre :avec les coûts les plus compétitifs

sur chacun de ses marchés, Lafarge

développe des plaques résistant aux

chocs, au feu ou au bruit, tout en

étant de plus en plus esthétiques.

Toiture :gérée par MonierLifetile, fondé en

1997 dans le cadre d’une joint-venture

entre Boral et Lafarge, l’activité Toiture

bénéficie aux États-Unis d’un marché à

très fort potentiel de croissance. ■

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événement

> Cinq métiers pour le premier opérateur global en Amérique du Nord

Plus de 15 000 collaborateurs œuvrent quotidiennement sur environ 1 000 sites répartis entre le Canada et les États-Unis.

) Gare aérienne de Lake City

en Colombie-Britannique,

réalisée avec le béton Agilia®.

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Caractéristiques du marché de la construction en Amérique du Nord…Beaucoup moins cyclique depuis

une quinzaine d’années, le mar-

ché nord-américain est en nette

croissance et ne rentre pas dans la

catégorie des marchés dits “mûrs”.

Il enregistre notamment une nette

progression dans le ciment, avec la

croissance de l’intensité de ciment

par m3 de construction, particuliè-

rement notable dans les ouvrages

d’art. À lui seul, cet élément repré-

sente 1 % de la croissance annuelle

du marché du ciment, soit 1,5 million

de tonnes de ciment consommées

en plus chaque année.

… et perspectives d’évolution à moyen terme“Nous ne prévoyons pas de réel

ralentissement de la croissance

actuelle sur les prochaines années,

même si le marché peut faire une

pause en 2007-2008”, analyse

Jacques Sarrazin, Directeur de la

Stratégie du Groupe. Le marché du

résidentiel neuf se tasse, celui du

non-résidentiel connaît une crois-

sance modérée. Cependant, le mar-

ché du ciment devrait continuer à

bien se tenir, car son débouché prin-

cipal, la construction d’infrastruc-

tures, est en nette augmentation.

Les dépenses d’infrastructures re-

présentent en effet près de la moitié

de la consommation de ciment en

Amérique du Nord. Les États-Unis,

notamment, investissent de maniè-

re importante dans les transports.

Pour preuve la loi Safetea-Lu, axée

sur la sécurité, la responsabilité, la

souplesse, l’équité et l’efficience en

matière de transports, prévoit de

consacrer 286 milliards de dollars

aux infrastructures de transports,

sur la période 2004-2009. ■

L’Amérique, bâtisseur de croissance

Comment se caractérise aujourd’hui le marché nord-américain, et comment pourrait-il évoluer ? Lafarge est en bonne position pour profiter de la croissance du marché de la construction, notamment due à la montée en puissance des dépenses d’infrastructures.

) Vue extérieure de l’usine de plaques

de plâtre de Silver Grove (Kentucky),

la plus grande au monde.

Tendance sur le long terme de

la demande de ciment (Portland)

sur le marché des États-Unis 1985–2006.

Croissance moyenne annuelle : 2,2 %.

Source : Strategic Base Files, Cembureau,

Lafarge estimates.

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événement

L es travaux menés en com-

mun ont permis d’optimi-

ser les performances du

Ductal® face aux contraintes de la

construction autoroutière. L’objec-

tif ? Développer l’usage du Ductal®,

béton à ultrahaute performance,

dans la construction de ponts “high

tech”. Le 5 mai 2006, le comté de

Wapello, en Iowa, inaugurait un pont

autoroutier. L’événement aurait pu

passer inaperçu si ce n’est que le

Mars Hill Bridge est le premier pont

autoroutier construit en Ductal®,

béton à ultrahaute performance de

Lafarge. Ce pont innovant, consti-

tué de trois poutres de 33 mètres

de long, est l’aboutissement de plus

de quatre années de collaboration

entre Lafarge, le département des

transports en Iowa, le centre de

génie civil et des ponts de l’univer-

sité de l’État d’Iowa et la Federal

Highway administration (FHWA), qui

dépend du ministère américain des

Transports. Son rôle est de veiller à

la sécurité des autoroutes et d’ap-

porter à leur construction les der-

nières innovations technologiques.

“Nous avons introduit Ductal® sur le

marché américain en 2001, raconte

Vic Perry, reponsable de Ductal®

pour Lafarge en Amérique du Nord,

et la FHWA s’est très vite montrée

intéressée.” Elle entreprend alors

de tester ce nouveau matériau. “Les

bétons à ultrahaute performance

offrent une durabilité exceptionnelle

face aux fortes contraintes des struc-

tures autoroutières”, explique le Dr

Joey Hartmann, ingénieur chargé de

recherche structurelle à la FHWA.

Des études menées par Lafarge et la

FHWA, en collaboration avec le MIT

(Massachussets Institute of Techno-

logy) et un préfabricant, ont abouti

à la mise au point d’une nouvelle

forme de poutre (poutre en pi - Π),

“qui optimise les propriétés de ré-

sistance et de durabilité de Ductal®,

par rapport aux formes convention-

nelles de poutres, explique Joey

Hartmann. Cette poutre en Π per-

met aussi de gagner du temps lors

de la construction du pont. Elle est

plus légère et intègre une surface

de roulement, élément important

permettant différentes options effi-

caces d’assemblage”.

Avec l’aide de la FHWA, différents

États, comme la Virginie, la Géorgie,

la Floride, devraient choisir Ductal®

pour de nouveaux ponts. “Le

Mars Hill Bridge a convaincu

l’Iowa de tester en grandeur réelle

la forme en Π pour un second

ouvrage”, se félicite Joey Hartmann.

“Chaque année, entre 3 000 et 5 000

ponts sont construits aux États-Unis.

Notre objectif est de parvenir à ce

que 5 % d’entre eux soient réalisés

en Ductal®”, confie Vic Perry. ■

Aux États-Unis, Ductal® construit les ponts de demain

4 ans après une collaboration très poussée avec la FHWA associée au MIT, un premier pont autoroutier utilisant Ductal®, le béton à ultrahaute performance de Lafarge, a été inauguré.

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P lusieurs architectes ont ré-

cemment achevé de grands

bâtiments et un nombre

important d’autres projets saisis-

sants doit prochainement voir le

jour. Comment expliquer ce réveil ?

Tout d’abord, le marché immobilier

de New York, s’il ralentit légèrement,

reste à des niveaux sans précédent.

Ensuite, les promoteurs commencent

à se rendre compte qu’une architec-

ture de qualité permet d’accroître

significativement le prix au m². Les

instances locales ne sont pas en reste :

Amanda Burden, chargée de l’ur-

banisme pour la ville de New York,

est exigeante dans ce domaine, et le

maire, Michael Bloomberg, s’intéres-

se de très près au sujet. Nombreuses

sont les villes américaines qui com-

mencent à voir dans l’architecture

un moteur de l’économie, ce qui se

traduit notamment souvent par la

construction de nouveaux musées

à l’architecture ambitieuse. Enfin, le

grand public a développé un goût

plus prononcé pour l’architecture.

Du côté de l’East Side de Manhattan,

Renzo Piano a achevé, au printemps

dernier, l’extension de la Morgan

Library, un lumineux parallélépipède

de verre, d’acier et de béton, entière-

ment ouvert à son environnement. De

l’autre côté de la ville, Norman Foster

a terminé, en juillet, le nouveau siège

social de Hearst Publishing, une tour

de 47 étages dont le squelette aux

montants en diagonale produit des

alignements de losanges en relief. En

centre-ville, Yoshio Taniguchi a créé

un cadre nouveau, à la fois serein et

vivant, pour les œuvres du Museum

of Modern Art.

Et la multiplicité des projets à ve-

nir est encore plus prometteuse.

Parmi les architectes travaillant ac-

tuellement à New York, on trouve

notamment Norman Foster, Renzo

Piano, Frank Gehry, Richard Rogers,

Santiago Calatrava ou Jean Nouvel.

Le nouveau World Trade Center va

notamment donner naissance à la

Freedom Tower, une tour de 541 mè-

tres construite par Skidmore, Owings

and Merrill, qui représente à elle

seule un investissement de près de

10 milliards de dollars. À Brooklyn,

le projet d’urbanisme Atlantic Yards

donne à son auteur, Frank Gehry

(c’est l’un de ses cinq projets en cours

à New York), l’opportunité d’appli-

quer son esthétique époustouflante

à un stade et à plusieurs immeubles

d’habitation. La tour du “New York

Times” de Renzo Piano, couverte de

baguettes de céramique blanches,

sera un lieu d’attraction incontourna-

ble… Ces projets font de “Big Apple”

une source d’inspiration inépuisable

pour l’architecture américaine. ■

) Sam luBell

C R E S C E N D O | L A F A R G E | N O V E M B R E 2 0 0 6 | P A G E 1 1

Les grands architectes revisitent ““Big Apple”Depuis dix ans, la célèbre skyline de New York avait connu peu de nouveautés notables. Cela est sur le point de changer, la ville a retrouvé le goût de la grande architecture. Sam Lubell, journaliste américain spécialiste de l’architecture, nous plonge au cœur de “Big Apple”.

) La skyline new-yorkaise

verra bientôt pousser

les quatre tours du projet

du World Trade Center.

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14 Christophe Gobin : choisir un matériau | 18 Rémy Marciano construit la mémoire de demain | 20 Zaha Hadid défie la matière | 22 Le Groupe DuPont, référence en termes de sécurité |24 Économies d’énergie : quelles pistes pour l’habitat ? |

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Écouter pour découvrir, écouter pour agir, demain, au mieux des intérêts de la planète. Deux fois par an, Crescendo donne la parole à tous ceux qui, à travers leur activité, explorent l’avenir et contribuent au ressourcement du monde. Totalement impliqués dans cette démarche, nous avons à cœur de découvrir jour après jour comment, à notre tour, nous pouvons impulser le progrès.

expl orer

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expl orerle monde en marche

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explorer le monde en marche

PortraitChristophe Gobin

évolue chez

Vinci Construction

depuis plus de vingt

ans. En charge

des actions

de progrès, il a une

vision transversale

des métiers de

la construction.

Professeur à l’École

Spéciale des Travaux

Publics et à l’École

Nationale Supérieure

d’Architecture de Paris

La Villette, il enseigne

la gestion de projets

et les interactions

entre architecture

et ingénierie de

la construction.

Il est membre

du comité de

développement

durable de Vinci.

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Comment un constructeur comme le groupe GTM choisit-

il ses matériaux ?

Christophe Gobin : Il faut bien voir qu’un matériau n’est

pas une fin en soi, ce n’est qu’un moyen au service de la

finalité d’un projet. Et ce qui prime, ce sont d’abord les

performances de cet objet final, que ce soit un ouvrage

d’art ou un bâtiment. Or, cet objet doit être analysé com-

me un système en action. Un bâtiment va, par exemple,

induire des comportements, des échanges thermiques,

des consommations d’énergie sur une certaine période

de temps. Les performances du bâtiment seront donc lar-

gement dépendantes de ces interactions et le choix des

matériaux qui serviront à le construire devra tenir compte

de cette vision globale. Or, celle-ci va encore souvent à

l’encontre d’une monoculture architecturale.

Comment les performances intrinsèques d’un matériau

peuvent-elles s’inscrire dans cette logique structurelle ?

C.G. : Ce qui compte, ce n’est pas tant la performance

intrinsèque d’un matériau que son comportement en

synergie avec d’autres matériaux. Ainsi, nous vivons

actuellement une véritable révolution culturelle avec ce que

je nomme le “reengineering” de la construction. Le choix

des matériaux obéit à des raisonnements de plus en plus

complexes prenant en compte une multiplicité de critères,

avec pour résultat le choix d’un ensemble de matériaux en

fonction de la localisation d’un bâtiment, de son utilisation,

mais aussi des ressources locales et, bien évidemment, des

ressources budgétaires dévolues au projet.

Cette approche globale influe-t-elle selon vous sur les

techniques mêmes de construction ?

C.G. : Bien évidemment. Prenez l’exemple de la construc-

tion de logements sociaux à Montpellier et à Barcelone. De

part et d’autre de la frontière, on a fait le choix du béton.

Mais dans un cas, on élève des murs porteurs pour dé-

finir le cloisonnement intérieur, de l’autre on marie des

poteaux en béton et des cloisons légères, ce qui donne

plus de flexibilité au bâtiment en termes d’aménagement

et donc d’utilisation. >

Christophe

Gobin “ Choisir un matériau,

c’est choisir un système de vie”

À la fois ingénieur et économiste, Christophe Gobin développe dans le groupe Vinciune approche des modes de décision par une étude poussée des interactions entre toutes les variables de la construction (matériaux, consommations diverses, culture, etc.). Une approche qui raconte toute la noblesse du métier de constructeur.

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explorer le monde en marche

Autre exemple : la réalisation de charpentes dans des bâ-

timents scolaires. Longtemps réalisées exclusivement soit

en acier soit en bois, elles sont aujourd’hui le fruit d’un

savant mariage entre béton, métal et lamellé-collé.

La performance d’un matériau dépend donc étroitement

de l’utilisation que l’on en fait ?

C.G. : Tout à fait, mais pas seulement. Aujourd’hui, il existe

par exemple des bétons dépolluants utilisables en façade

de bâtiment. Or, cette fonctionnalité mise en évidence

en laboratoire est plus aléatoire en grandeur réelle. Elle

dépend notamment de la force du vent, de l’orientation

du bâtiment, de l’écoulement de l’air dans la rue... C’est

pourquoi il faut parler de fonctionnalité d’usage dans un

contexte situé. Cette complexité redonne ses lettres de

noblesse à notre métier. Par ailleurs, la performance d’un

matériau a longtemps été circonscrite à sa seule résistan-

ce, notamment dans le cas des ouvrages de génie civil. Elle

tient compte à présent d’autres critères comme son ouvra-

bilité ou sa capacité à être produit de façon industrielle.

Les bétons à ultrahautes performances, par exemple, sont

certes utilisés pour leurs capacités de résistance, mais

surtout pour le gain de poids qu’ils procurent à l’ouvrage

et leur capacité à produire des pièces tridimensionnelles.

Quand on choisit un matériau, il faut réfléchir dorénavant

à ce qu’il peut apporter à l’ouvrage dans son ensemble,

en termes de performances acoustique et thermique, de

résistance bien sûr, mais aussi de flexibilité pour son amé-

nagement, voire pour sa démolition. Réfléchir également

en termes de prélèvement sur les ressources, d’approvi-

sionnement du chantier, de pénibilité de mise en œuvre

du matériau, de nuisances environnementales. Plus que

de performance, il faut alors parler d’efficience, c’est-à-

dire de rapport entre la valeur ajoutée, le service rendu

par le matériau et les impacts de sa mise en œuvre.

Cela engendre-t-il de nouvelles relations entre architectes

et ingénieurs ?

C.G. : “L’architecture est l’art d’organiser l’espace ; son

moyen d’expression est la construction”, a dit l’architecte

Auguste Perret. J’aime beaucoup cette citation car il me

semble, en effet, que l’on ne peut pas faire le choix d’une

conception architecturale sans tenir compte de la façon

dont on va construire le bâtiment. Le rôle de l’architecte

est de proposer une solution acceptable, y compris d’un

point de vue budgétaire, et il ne peut le faire qu’en lien

étroit avec le constructeur qui doit être un ensemblier de

matériaux. Ce qui suppose qu’en amont, les fabricants

de matériaux aient également une approche différente

de leur rôle. Ils doivent savoir anticiper les conditions

d’interface de leur matériau avec les autres éléments du

bâtiment dans une nouvelle logique de complémentarité.

On se rend compte ainsi qu’il n’y a jamais une solution

unique mais différentes possibilités, plus ou moins ingé-

nieuses. On est en train de redécouvrir ce qu’est l’art de la

construction. ■

)Palais de Justice de Pontoise (France)

réalisé avec le béton Agilia®.

Architecte : Henri-Édouard Ciriani.

Maître d’œuvre : GTM Construction - Carillon BTP.

>

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Au cœur de la croissance chinoise, la révolution dans les matériaux de constructionM. Zhang Renwei, Président du CBMIA

(association chinoise des industries

des matériaux de construction).

“En Chine, le secteur des matériaux est aujourd’hui

en mesure de répondre aux besoins de l’industrie

de la construction, d’un point de vue quantitatif.

Stimulée par l’amélioration du niveau de vie, la tendance

est à présent à la recherche de la qualité et de la

diversité des produits. Le béton, le verre, les matériaux

de décoration ont le vent en poupe. Par ailleurs, les axes

d’amélioration actuels que sont l’utilisation optimale

des ressources, l’efficacité énergétique et la protection

de l’environnement ouvrent la voie à de nouvelles

générations de matériaux.

Ainsi, la récente directive gouvernementale visant

la construction de bâtiments éco-énergétiques favorise

le développement de solutions plus complexes (murs,

fenêtres...) et sonne le glas des briques en limon.

Les techniques de construction deviennent également

de plus en plus élaborées.

Si les principales méthodes utilisées pour les grands

chantiers restent le béton coulé et la maçonnerie sur site,

des progrès significatifs ont été réalisés dans différents

domaines. Ainsi, le chantier du barrage des Trois-Gorges,

qui est le plus grand barrage hydroélectrique au monde,

met en œuvre des techniques de contrôle des fissures sur

béton. La ligne de chemin de fer Qinghai-Tibet a permis

de couler du béton à très basse température.

Et le stade olympique “Nid-d’Oiseau” de Pékin 2008,

un des fers de lance des techniques de construction

actuelles, doit son nom à sa structure innovante.

Des exemples qui prouvent que l’industrie des matériaux

en Chine ne fait qu’entamer sa révolution technologique.”

) Ouvrage architectural chinois,

conciliant culture et modernisme,

réalisé avec un système de toiture

innovant Lafarge.

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explorer le monde en marche

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Quand l’architecte Rémy Marciano construit un bâtiment, il tisse les fils d’une conversation qui le relie à l’histoire, à la géographie de ses habitants.

Q uand je suis arrivé à Marseille, j’ai trou-

vé une ville si forte que je n’en suis pas

encore revenu. J’y ai découvert certains

lieux que l’homme avait investis. Ceux des paysages

urbains et portuaires que s’arrachent les cinéastes. À

Marseille, on ne travaille pas sous le poids d’une tradi-

tion architecturale étouffante. Par exemple, on est pau-

vre en monuments historiques. Ici, il y a de la place pour

l’imagination, la poésie, ça me convient parfaitement.

Rémy

Marciano construit la mémoire de demain

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C R e S C e N D O | L A F A R G E | N O V E M B R E 2 0 0 6 | P a G e 1 9

Ce qui m’intéresse, c’est l’idée du projet comme gé-nérateur de rencontres entre le maître d’ouvrage, le

programme et une parcelle, mais aussi avec l’histoire

d’un lieu, la pratique d’un site et une vision onirique

liée à l’architecture et au contexte. L’arrivée d’un bâti-

ment dans un site est loin d’être anodine ; elle boule-

verse un équilibre consolidé par le temps. Le projet est

souvent considéré comme un envahisseur. Je m’attache

à ces problématiques qui me semblent essentielles. La

réponse architecturale touche au paysage intime de la

mémoire. Le projet révèle les dimensions géographi-

ques affectives, sociales du site… Il dépasse toujours le

programme qui lui est assigné ! Sa générosité le porte à

devenir acteur dans la cité, pour dynamiser le contexte

dans lequel il s’inscrit et apporter une critique construc-

tive, un nouveau regard sur la ville...

Le gymnase Cosec Ruffi que nous avons achevé en 1999, exprime bien ma démarche. Il est situé dans

une zone assez chaotique à l’arrière du Port Autonome

de Marseille entre silos à grains, habitations et entre-

pôts. Il s’inscrit dans la dynamique d’aménagement

à long terme d’Euro-Méditerranée. Pour moi, il s’agis-

sait d’éviter d’intervenir en nettoyeur de cet agréable

chaos, qui fait l’intérêt du quartier. Il ne s’agissait pas

seulement de faire un gymnase pour un club sportif et

les scolaires. Nous avons choisi d’ouvrir les terrains de

sport extérieurs sur le quartier, pour en faire un espace

vivant entre l’église désaffectée et le gymnase couvert…

Le dimanche, les enfants viennent y jouer au foot.

J’ai choisi le béton. Il visait à réhabiliter, à anoblir,

c’est un matériau très présent, mais peu accepté par les

habitants. Son traitement, à l’opposé d’un béton lisse,

architectonique, évoque la poésie bricolée des maté-

riaux accumulés des cabanons si caractéristiques de la

région. Pour moi, l’utilisation des matières fait partie

de la recherche architecturale même, elle participe à

une réflexion sur la fabrication, l’ossature et la peau du

bâtiment. J’évite toute technicité exhibitionniste au pro-

fit d’une mise en œuvre “sans bavardages”, pour laisser

s’exprimer le matériau, avec un attachement plus parti-

culier pour le béton et l’acier. Ainsi, le béton du gym-

nase est bien plus qu’un produit de construction, il est

l’épiderme du bâtiment… Dans une autre situation, pour

l’IUFM de la Seyne-sur-Mer, j’ai utilisé une peau de bois

irrégulièrement calepinée. Elle rappelle le passé de chan-

tier naval du site où le bâtiment est construit. Car la ma-

tière parle, et elle colle à une idée. ■

) Remy maRciano

Rémy

Marciano construit la mémoire de demain

PortraitRémy Marciano naît à Villeneuve-Saint-George,

en 1968. Diplômé d’architecture et d’urbanisme,

il ouvre son agence à Marseille en 1994.

Le gymnase Ruffi lui a valu une reconnaissance

internationale, mais il continue de creuser

son sillon localement. Il a réalisé récemment

un poste de surveillance et de repos pour la Régie

des transports de Marseille, et livrera en 2008

une salle de spectacle à Sophia-Antipolis et

des locaux pour le Port autonome de Marseille.

Rémy Marciano aime dire qu’il n’y a pas de grands

projets, qu’il n’y a que des projets importants.

)Le gymnase Cosec Ruffi

à Marseille, en France, est un

véritable lieu de rencontre,

devenu acteur majeur

de la vie sociale du quartier.

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explorer le monde en marche

Lauréate du Pritzker Architecture Prize en 2004, Zaha Hadid défend une architecture capable de repenser l’espace et la forme en sortant les matériaux de leur utilisation conventionnelle.

Zaha

Hadid défie la matière

) Ci-dessus, le Centre des Sciences Phaeno

de Wolfsburg, en Allemagne, ouvert

au public depuis le 24 novembre 2005.

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Portrait

Née à Bagdad en 1950, Zaha Hadid fait ses études en Irak, puis à Beyrouth, en Suisse,

et enfin en Grande-Bretagne à l’Architecture Association, avant de s’établir à Londres.

Parmi ses œuvres maîtresses, la station de pompiers de Vitra à Weil, sur le Rhin, en

Allemagne (1993) ; le terminus de tramways de Hoenheim à Strasbourg (2001) ;

le tremplin de saut de ski de Bergisel en Autriche (2002) ; le Centre d’Art

Contemporain Rosenthal de Cincinnati, aux États-Unis (2003). Plus récemment,

elle a travaillé sur le Centre des Sciences Phaeno de Wolfsburg en Allemagne (2005)

et le siège de BMW à Leipzig (2005). En 2004, elle est la première femme architecte à recevoir

le Pritzker Architecture Prize, l’équivalent du prix Nobel pour l’architecture.

A u tout début, le travail de notre agence a pu sem-

bler provocant. Nous avions la réputation de réin-

venter les programmes, d’avoir des idées et des

interprétations qui n’étaient pas assujetties aux formes

institutionnelles. Nous ne prenons jamais une commande

à la lettre ; nous préférons interpréter les intentions d’un

maître d’ouvrage. Ce n’est pas seulement la forme d’un

bâtiment qui nous intéresse. Les différentes façons de

mettre en pratique une nouvelle organisation de la vie

d’un bâtiment sont également passionnantes. La vie

urbaine se complexifie sans cesse ; les exigences des dif-

férents publics sont multiples et synchrones. Aujourd’hui,

il s’agit d’ordonner et d’articuler cette complexité pour

maintenir une lisibilité et une orientation de l’espace.

Aller au-delà des applications conventionnelles des matériaux

À l’heure du règne de l’architecture assistée par ordina-

teur, mon travail emprunte la fluidité de la main traçant

une esquisse comme une référence littérale, un repère.

L’architecture fait appel à de nombreux courants de re-

cherche. Il est essentiel de trouver des collaborateurs ca-

pables de travailler sur ces découvertes et de les pousser

dans le champ des nouvelles applications opérationnelles.

Le choix de la matérialité d’un projet architectural vient

après l’approche formelle.

Dans un contexte de conception dominée par de

nouveaux logiciels qui nous permettent de repenser

radicalement l’espace et la forme, il y a toujours un défi

à trouver les matériaux qui correspondent aux paramè-

tres de la complexité de ces espaces et de ces formes.

Nous cherchons à étendre les performances des maté-

riaux en essayant de ne pas nous limiter à leurs appli-

cations conventionnelles mais à les pousser plus loin

dans des applications nouvelles.

J’aime beaucoup travailler les courbes car je pense que,

visuellement, c’est une façon de simplifier la structure,

qui permet de prendre en charge plus de complexité sans

étouffer ou boucher la scène visuelle, et je m’intéresse aux

techniques qui permettent de faire cela en béton. J’aime le

béton car c’est un matériau très fluide et continu. Récem-

ment, nous avons aussi travaillé avec d’autres matériaux,

mais notre matériau de référence reste le béton.

Dans notre travail sur les espaces complexes, dynamiques

et fluides, le Centre des Sciences Phaeno de Wolfsburg, en

Allemagne, est notre projet le plus ambitieux. Les visiteurs

y sont confrontés à des espaces inhabituels : les planchers

ne sont pas posés les uns sur les autres, les masses repo-

sent sur des cônes qui peuvent les traverser. Outre ces

aspects architecturaux, ce bâtiment est actuellement le plus

grand édifice européen construit en béton non vibré. Sans

ce nouveau type de béton, les formes de ce bâtiment, ses

angles dentelés, ses courbes, ses plans fracturés, ses protu-

bérances auraient été bien plus difficiles à réaliser. ■

) Zaha hadid

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explorer le monde en marche

Chad

Holliday “ La sécurité

exige une réponse globale”

Plus de 200 ans après sa création, le Groupe DuPont s’est imposé comme une véritable référence en matière de gestion de la sécurité. Explications avec Chad Holliday, Président-Directeur général de DuPont.

DuPont est mondialement connu pour son expertise en

termes de sécurité.

À quoi attribuez-vous ces performances ?

Chad Holliday : La sécurité est au cœur de la culture de

notre entreprise depuis sa création, en 1802. Elle est

omniprésente dans tout ce que nous entreprenons. Tout

nouveau salarié le ressent dès son arrivée et le vit au quo-

tidien tout au long de sa carrière. C’est très certainement

la première explication de notre réussite dans ce domaine.

Aujourd’hui, la sécurité est considérée comme un facteur

de compétitivité et de rentabilité indiscutable. Mais don-

ner à la sécurité une telle importance témoigne avant tout

de notre attachement à certaines valeurs.

L’usine de DuPont au Luxembourg est considérée comme

un site modèle. Comment la sécurité y est-elle gérée ?

C.H. : La sécurité du site du Luxembourg comme dans le

reste de nos usines dans le monde s’appuie sur un lea-

dership clair et efficace. Pour DuPont, la sécurité est une

responsabilité prioritaire de la direction des sites qui doit

ensuite associer et sensibiliser tous les salariés. Ce ma-

nagement “en cascade” fait partie des dix points clés de

notre politique de sécurité et doit permettre à chacun de

se sentir concerné (voir encadré).

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C R e S C e N D O | L A F A R G E | N O V E M B R E 2 0 0 6 | P a G e 2 3

Chad

Holliday “ La sécurité

exige une réponse globale”

)

Comment DuPont aide-t-il les entreprises dans l’amélioration

de leur sécurité ?

C.H. : Depuis plusieurs années, DuPont a partagé son exper-

tise via notre unité DuPont Safety Resouces.

Plus de 1 700 entreprises dans le monde ont ainsi été accom-

pagnées dans différents domaines, allant de la sécurité au

travail à celle des sous-traitants en passant par l’ergonomie

ou la gestion des risques. Les grandes sociétés mais aussi les

États ont aujourd’hui besoin d’experts qui leur apportent des

solutions globales et un regard neuf.

Quels sont les principaux besoins des entreprises en la matière ?

C.H. : Les entreprises ont besoin, pour développer une appro-

che globale, de travailler sur 4 points essentiels : le leadership,

la prévention, la discipline opérationnelle et l’évolution techno-

logique. J’ai déjà rappelé l’importance du leadership. J’aimerais

également aborder ici la prévention et la discipline opération-

nelle. Nous vivons dans un monde incroyablement “dange-

reux” dans lequel nous ne pouvons nous permettre d’agir uni-

quement en réaction. Il faut, au contraire, être proactif pour

prévenir les accidents. L’une des seules manières d’y parvenir

est de faire preuve d’une discipline opérationnelle sans faille.

Pour cela, l’organisation doit agir de manière solidaire. Il faut

faire naître un vrai esprit d’équipe autour de la sécurité. ■

Les 10 principes clés de la politique sécurité de DuPont

1. Toutes les blessures et maladies professionnelles

peuvent être évitées.

2. Le Management est responsable et comptable

de la sécurité.

3. Toutes les expositions aux produits peuvent être

contrôlées.

4. La sécurité est une condition d’emploi.

5. Tous les employés doivent être bien formés

à travailler en toute sécurité.

6. Le Management doit faire des audits.

7. Tous les défauts doivent être corrigés rapidement.

8. Le personnel est l’élément le plus important des

programmes de sécurité et de santé au travail.

9. La sécurité en dehors du travail est un élément

important de l’effort en matière de sécurité.

10. Une bonne sécurité est favorable à une bonne

performance.

) Exercice d’extinction de feu

sur un site de production.

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explorer le monde en marche

Pierre

Radanne Économies d’énergie : quelles pistes pour l’habitat ?

Canicule, changement climatique, hausse du prix du baril de pétrole… Les enjeux énergétiques n’ont jamais été autant au cœur des débats. Le secteur de l’habitat n’échappe pas à la règle : lui aussi consomme trop. Quelle maison pour demain ? Réponses avec Pierre Radanne.

Habitat et énergie : quels sont les enjeux liés au

bâtiment ?

Pierre Radanne : Le secteur du bâtiment est parti-

culièrement consommateur d’énergie. Dans les pays

développés, 1/3 de la consommation d’énergie est lié

au chauffage et à l’eau chaude. Dans le même temps, les

habitations rejettent 1/3 de l’ensemble des gaz à effet

de serre. C’est énorme ! Et si l’on considère l’électricité

consommée par tous les équipements domestiques,

qu’ils soient électroménagers ou électroniques, on arri-

ve aux 2/3 de la consommation électrique. Favoriser les

économies d’énergie dans le bâtiment est aujourd’hui

une priorité, à envisager sur le long terme. L’étape de la

construction pèse peu sur la balance énergétique. Glo-

balement, le rapport entre l’édification d’un bâtiment et

son usage sur toute sa vie est de l’ordre de 1 à 5. C’est-

à-dire qu’il faut 5 fois plus d’énergie pour exploiter une

maison que pour la construire. L’enjeu actuel consiste

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C R e S C e N D O | L A F A R G E | N O V E M B R E 2 0 0 6 | P a G e 2 5

donc à limiter les consommations d’énergie pendant

la phase d’occupation. Constructeurs et décideurs

doivent s’efforcer de se mettre dans la peau de

l’occupant. Celui d’aujourd’hui comme celui de demain.

Par exemple, on doit réfléchir à des constructions

qui pourront répondre aux besoins d’une popula-

tion vieillissante, à des températures en hausse, à un

pétrole toujours plus cher…

La situation est-elle plus préoccupante aujourd’hui

qu’hier ?

P.R. : Nous avons fait d’énormes progrès. Avant 1973

et le premier choc pétrolier, il n’y avait aucune obliga-

tion d’isoler les logements neufs. Résultat : on consom-

mait environ 200 kWh/m2. Avec la hausse du pétrole,

de nombreux efforts ont porté sur les appareils de

chauffage, sur les régulations thermiques des robinets,

sur l’isolation des bâtiments. Des lois de plus en plus

Pierre

Radanne Économies d’énergie : quelles pistes pour l’habitat ?

>

Pierre Radanne, expert et ami de la planètePierre Radanne est un militant de la première heure.

Il débute son parcours en 1976 comme Directeur de

l’association des Amis de la Terre. 21 ans plus tard,

il devient Directeur adjoint du cabinet de Dominique Voynet,

ministre français de l’aménagement du territoire et de

l’environnement, puis, en 1998, Président de l’Ademe

– Agence française de l’environnement et de la maîtrise

de l’énergie – jusqu’en 2003. Aujourd’hui, à 56 ans,

Pierre Radanne compte parmi les experts mondiaux

des questions énergétiques.

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nombreuses ont exigé des réductions de consomma-

tion. Tous ces efforts ont compté. On arrive aujourd’hui

à une consommation énergétique de 70 kWh/m2, c’est

trois fois moins qu’il y a 30 ans. L’objectif est de parve-

nir à 30 kWh/m2 d’ici 2020.

Comment améliorer l’efficacité énergétique ?

P.R. : Réduire les dépenses d’énergie, c’est surtout

consommer moins. Pour cela, il faut isoler au maximum

le bâtiment. Par des vitrages doubles ou triples, par des

isolants plus efficaces, par de nouveaux composants de

toiture, par la réduction des ponts thermiques (zones

où la chaleur peut s’échapper facilement)… C’est rela-

tivement facile à envisager sur les bâtiments neufs, ça

l’est beaucoup moins sur le patrimoine ancien. Pour-

tant, l’enjeu est là. En France, on ne construit que 1 %

de logements neufs chaque année, c’est assez peu. Il

faudrait concentrer nos efforts sur les 27 millions de lo-

gements existants et voir comment les réhabiliter pour

qu’ils soient plus écologiques.

Qui doit s’y employer ? Quels sont les principaux

acteurs concernés ?

P.R. : On pourrait considérer quatre familles d’acteurs :

les pouvoirs publics, les habitants (locataires et pro-

priétaires), les professionnels de la construction et le

secteur bancaire. Mais tout est lié. La transformation

nécessaire des comportements des habitants (choix

d’achats, régulation du chauffage…) doit être soutenue

par les politiques publiques et l’évolution de l’offre des

professionnels de la construction. Si les pouvoirs pu-

blics centraux doivent favoriser davantage l’initiative

régionale, tout en travaillant à l’émergence d’une politi-

que européenne coordonnée, le secteur bancaire devrait

quant à lui raisonner plus globalement. Imaginez qu’un

prêt soit désormais accordé non seulement en fonction

du montant des travaux mais aussi de leurs coûts ulté-

rieurs, les consommateurs chercheraient des maisons

de meilleure qualité, moins énergivores. Ils pousse-

raient les professionnels à les imaginer et à innover…

On aurait là une vraie politique responsable : un enga-

gement réellement durable.

Êtes-vous plutôt optimiste pour l’avenir ?

P.R. : J’ai des enfants, il est trop facile de désespérer.

Après moi, le déluge : quelle arrogance ! J’ai décidé

d’aimer ce siècle. Nous avons des défis terrifiants à

relever, mais rien n’est perdu. Concernant l’habitat,

nous devons réussir à consommer moins d’énergies

fossiles et à limiter nos rejets de gaz à effet de serre. Il

existe dans le monde des exemples qui prouvent que

c’est possible. En Allemagne, des maisons expérimenta-

les consomment moins de 8 kWh/m2. Dans la banlieue

de Londres, un quartier entier arrive à un bilan éner-

gétique quasiment nul (voir encadré). Le solaire photo-

voltaïque et thermique, la chaleur puisée dans le sol,

la biomasse… les énergies renouvelables se dévelop-

pent avec des résultats encourageants. Nous avons des

trajectoires de réussite en tête, il ne faut pas les oublier.

Et surtout, ne pas compter sur les autres secteurs pour

y parvenir. Car les temps de mutation y sont souvent

plus longs. Il faut une génération pour concevoir un

TGV (train à grande vitesse), n’attendons pas encore

80 ans pour voir rouler des transports de marchandi-

ses propres. Cherchons plutôt à valoriser les ressour-

ces locales… ■

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explorer le monde en marche

>

) L’éco-quartier de Bedzed

dans la banlieue

de Londres.

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Bedzed, le meilleur de l’écologie se visite C’est aujourd’hui la star des éco-quartiers.

Avec ses cheminées bigarrées, ses voitu-

res partagées, ses jardinets, Bedzed, dans

la banlieue de Londres, reçoit des visiteurs

du monde entier. Il faut dire que le projet

est à méditer. Sept bâtiments ont été inventés

dans une logique de développement durable.

Pour réduire la consommation d’énergie liée

aux transports, 90 % des matériaux provien-

nent d’un rayon de moins de 60 kilomètres.

Poutres de chemins de fer, résidus de chantiers

ont été récupérés et sont intégrés dans les bâti-

ments. L’eau de pluie est valorisée et l’eau usée

est traitée sur place par un système de plan-

tes filtrantes. Et surtout, les dépenses d’énergie

sont maîtrisées. L’architecte Bill Dunster, en

collaboration avec l’ONG environnementaliste

Bioregional Development Group, a dessiné des

appartements avec triples vitrages, orienté les

bâtiments d’habitation au sud, placé les pièces

à vivre à l’étage, isolé les toits avec des plan-

tes, les murs avec 50 cm de laine de roche,

installé des cellules photovoltaïques… Chaque

logement possède une véranda qui fait office

de serre et capte la chaleur les jours d’hiver.

Pour l’eau chaude sanitaire, les calories sont

produites par une chaufferie alimentée par

les résidus forestiers des alentours. Résul-

tat : 90 % des besoins en chauffage ont été

réduits par l’isolation et la facture totale

énergétique a baissé de 70 % (par rapport

aux bâtiments classiques).

Du coup, Bedzed – pour Beddington Zero

Energy Development – n’a pas volé son

nom. Avec un bilan neutre en carbone,

l’éco-quartier n’utilise pas plus d’éner-

gie qu’il n’en produit !

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30 Comment s’implanter dans des conditions extrêmes ? |36 Comment homogénéiser mondialement la qualité ? | 42 La responsabilité sociale, clé de la performance ? |

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Avancer. Plus vite, plus loin, en explorant le monde pour nourrir une culture commune de la performance. Les individus qui composent le Groupe sont source d’énergie. Ce sont aujourd’hui l’échange d’expériences à l’œuvre partout dans le Groupe, mais aussi les actions, la créativité et l’opiniâtreté de chacun qui permettent à Lafarge d’impulser le mouvement, en gardant toujours un temps d’avance.

dans nos métiers

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avancer dans nos métiers

Comments’implanter

dans des conditions

extrêmes ?

Comment un industriel gère-t-il un projet d’implantation dans des conditions extrêmes ? L’exemple de la construction de la cimenterie de Surma, que Lafarge vient d’achever au Bangladesh, constitue un élément de réponse. Il aura fallu huit ans pour que le projet voie le jour. Huit années pour résoudre de nombreux défis, au niveau politique, technique, logistique ou social. Retour sur un chantier de longue haleine qui porte pleinement ses fruits aujourd’hui.

) Un convoyeur de 17 km relie

la carrière de calcaire en Inde

à la cimenterie de Surma

à Chhatak au Bangladesh.

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L a nouvelle cimenterie de

Surma, au Bangladesh, est

l’un des projets les plus

importants jamais menés par le

Groupe. Située dans le nord du

pays, proche de la frontière avec

l’Inde, elle est destinée à alimen-

ter le marché bangladais en pleine

expansion, dans le cadre d’une

joint-venture avec Cementos Molins.

Dès lors, rien d’étonnant à ce que

d’ambitieux objectifs de production

lui soient fixés : 1,2 million de tonnes

de clinker par an et 1,5 million de

tonnes de ciment. Comme le souli-

gne Jean Desazars, Directeur général

adjoint Stratégie et Développement

du Groupe, le marché

bangladais est voué

à un bel avenir et

Lafarge s’y implante

au moment opportun :

“La consommation de

ciment est aujourd’hui de

7 millions de tonnes par an

mais elle croît de 10 % chaque

année.” Bien qu’étant l’un des pays

les plus pauvres au monde, le

Bangladesh entame sa courbe de

croissance. Ce boom économique

se traduit par un développement

urbain accéléré avec la construction

d’immeubles d’habitation, d’infra-

structures routières et de bâtiments

publics. La cimenterie de Surma — la

première dans le pays — permet à

Lafarge de prendre une longueur

d’avance. Pour comprendre les

raisons de cette implantation, il faut

remonter à l’origine du projet.

Impossible d’importer ?“On ne trouve pas de calcaire au

Bangladesh puisque le sol se com-

pose de limon et de dépôts, explique

Jean Desazars. Les besoins en ciment

sont pourtant énormes. Les cimen-

tiers sont donc contraints d’impor-

ter du clinker par bateaux au prix

fort et de le traiter ensuite dans

des stations de broyage au Bangla-

desh. Ces importations engendrent

des coûts élevés en devises et la

qualité du ciment laisse à désirer.”

En d’autres termes, la société par-

venant à offrir un ciment compétitif

et de qualité détiendra un véritable

avantage compétitif. C’est la raison

qui a décidé Lafarge, il y a 8 ans, à

se lancer dans ce pari audacieux :

construire au Bangladesh une ci-

menterie qui serait approvision-

née en calcaire, en continu, depuis

l’Inde voisine. “Du calcaire en abon-

dance était disponible côté indien,

à quelques kilomètres de la fron-

tière. Du gaz susceptible de servir

de combustible à la production de

ciment, l’était du côté bangladais”,

souligne Jean Desazars. “Alors,

lorsqu’un homme d’affaires ban-

gladais est venu me proposer un

projet prévoyant de relier l’usine >

Cimenterie de Surma au Bangladesh Le projet d’un leader

Dans un pays où tout est à faire, la construction est promise à un bel avenir. Fort de cette conviction, Lafarge s’est attaché

à relever le défi majeur qui consiste à offrir un ciment compétitif et de qualité à un pays qui ne possède pas

de calcaire. Après plusieurs années de défis, le pari est en passe d’être gagné.

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avancer dans nos métiers

bangladaise à la carrière de calcaire

indienne par un convoyeur, j’ai été

intéressé. Cela correspondait à la

stratégie du Groupe qui s’implante

en priorité sur des marchés à fort

potentiel de rentabilité.” C’était en

1998. Le coup d’envoi de ce projet

d’envergure venait d’être donné.

Très vite, Lafarge s’attaque au pre-

mier défi : obtenir les autorisations

nécessaires pour que le convoyeur

puisse traverser la frontière entre

l’Inde et le Bangladesh. Deux ans

de négociations seront nécessai-

res, tant les relations entre les deux

pays sont sensibles. Convaincues

de l’intérêt économique du projet,

les administrations indienne et

bangladaise acceptent finalement

d’ouvrir un poste-frontière dédié à

Lafarge, sur le parcours du convoyeur.

Autre dossier politiquement sen-

sible et non des moindres : l’achat

des terrains et l’obtention des per-

mis de construire de part et d’autre

de la frontière. Dans l’état indien

du Méghalaya, ces terrains sont en

effet situés sur ce qu’on appelle des

“zones tribales”, soumises à des dis-

positions et coutumes particulières.

Pendant deux autres années, Lafarge

négocie donc avec les chefs de ces

communautés locales pour leur dé-

montrer l’intérêt du projet et les

convaincre de céder leurs terrains.

De même, du côté bangladais, il

faut obtenir l’assentiment des chefs

de village pour que pêcheurs et

agriculteurs acceptent de s’installer

à quelques kilomètres de là, dans

des conditions de vie améliorées.

Enfin, il faut satisfaire aux exigen-

ces en matière d’environnement des

agences financières internationales

qui participent au projet et envoient

sur place, pendant six mois, des spé-

cialistes d’anthropologie rurale, de

faune et de flore, qu’il faut convain-

cre de nos bonnes intentions.

Résoudre l’équation de la construction

Après quatre années consacrées à

la résolution des questions admi-

nistratives, Lafarge peut enfin s’at-

taquer à la construction de l’usine.

“Autant son emplacement était géo-

graphiquement idéal par rapport

à la source de calcaire et à l’accès

au réseau navigable desservant

la capitale Dacca, autant le terrain

retenu ne se prêtait pas à l’édifica-

tion d’une cimenterie”, se souvient

Jean Hidier, responsable du projet.

En effet, le terrain était situé dans

une zone inondable en période de

mousson, et présentait un sol meuble

sur une épaisseur de 30 mètres.

Pour résoudre cette équation, l’équi-

pe en charge du projet redouble

d’efforts, aidée de la Direction des

Performances Cimentières (DPC) du

Groupe et du Centre Technique Inter-

unités (CTI), en collaboration avec le

laboratoire central de recherche basé

en France. Au total, le CTI y consacre

57 000 heures et le chantier mobilise

jusqu’à 2 400 personnes.

Sur le terrain, Lafarge emploie les

grands moyens : 860 000 m3 de ter-

rain sont remblayés sur 24 hectares

et, construite à 3 mètres au-dessus

>

) Plutôt que d’importer

du clinker cher, la cimenterie

est alimentée en calcaire

extrait en Inde.

>

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) Des formations sont

dispensées aux communautés

voisines de l’usine.Construire une relation pérenne avec les communautés locales Le bien-être des communautés locales

en Inde et au Bangladesh, déplacées

pour permettre la construction de

la cimenterie et du convoyeur, était

une des clés du bon déroulement du

projet Surma. Lafarge a suivi de près

et a contribué significativement à leur

installation dans leurs nouveaux

lieux de vie.

“Au Bangladesh, en plus des nouvelles

maisons, nous avons construit un petit

centre-ville avec une école de

80 places et un dispensaire médical

où un médecin et des infirmières

officient”, explique Glyn Evans,

Directeur de la cimenterie. L’accès aux

soins médicaux de ces populations

très pauvres a été un investissement

prioritaire de Lafarge. Dans les villages

d’origine, les équipements et soins

médicaux étaient quasi inexistants.

“Aujourd’hui, côté indien, une clinique

mobile fait la tournée des villages

environnants une fois par semaine afin

de fournir une assistance médicale, et,

au Bangladesh, nous avons embauché

un ophtalmologue qui rend

visite aux patients”, ajoute Glyn Evans.

Lafarge a également mis en place des

formations professionnelles permettant

aux habitants de se former à un métier.

Enfin, au-delà des 200 collaborateurs

bangladais de l’usine, Lafarge a

embauché une soixantaine d’habitants

de la communauté locale voisine pour

travailler dans l’usine, notamment

dans les domaines du gardiennage

et de la restauration alimentaire.

>

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du sol, l’usine repose à présent

sur 1 900 pieux qui représentent

l’équivalent de 30 000 m3 de béton.

La construction du convoyeur néces-

site également de lourds efforts.

Pour ne pas avoir à traverser plu-

sieurs fois la frontière au tracé

sinueux, le convoyeur mesure 17 km

de long et comporte 17 000 rou-

leaux supportant 34 km de bande

roulante. C’est à ce titre un record

du monde pour un convoyeur d’un

seul tenant !

“Le chantier a été éprouvant”,

reconnaît volontiers Jean Hidier.

“Nous avons travaillé dans des

conditions climatiques parfois

exécrables et avons rencontré des

problèmes logistiques en raison

du manque d’infrastructures rou-

tières au Bangladesh.” Lafarge a en

effet été obligé d’acheminer depuis

Calcutta, en Inde, 16 500 tonnes de

matériaux de construction par bar-

ges circulant sur des canaux, ainsi

que 3 000 tonnes de charpentes et

d’équipements par camions transi-

tant sur des routes de montagne…

Enseignements pour l’avenir : l’union fait la force

Le 2 août 2006, le four de la cimen-

terie était allumé, lançant la produc-

tion de l’usine. Un sentiment d’exci-

tation, mêlé de fierté, s’est emparé

des équipes sur place. La phase de

production pouvait enfin démarrer !

Glyn Evans, le Directeur de la

cimenterie se montre confiant :

“Les équipements sont dernier cri et

les collaborateurs opérationnels.”

Le recrutement et la formation des

ouvriers et contremaîtres chargés

de faire tourner l’usine a pourtant

constitué un autre challenge. “On

se trouve dans une zone très pau-

vre, elle-même située dans un pays

pauvre. Le Bangladesh n’a aucune

tradition industrielle, et les gens

ne sont pas formés”, explique-t-il.

Là encore, le Groupe a du adapter

son plan d’action. “Des ingénieurs

et des formateurs venus d’Inde, de

Corée, d’Indonésie, de Malaisie et

>

avancer dans nos métiers

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Témoignage Nabizunna, 50 ans, mariée,

8 enfants, vit dans le village de

Noqrai au Bangladesh, à côté

de la cimenterie.

“J’ai suivi plusieurs des formations

proposées par l’usine pour

apprendre des métiers artisanaux.

J’ai particulièrement aimé les

formations à la peinture sur tissu et

à la fabrication de bougies en cire.

Elles ont changé ma vie !

Avant, j’étais femme au foyer.

Maintenant, je fabrique des objets

que je vends sur les marchés des

environs. Cela me permet de gagner

un peu d’argent et j’ai pu aider

mes deux fils à créer un élevage

de volailles.

Grâce à ma nouvelle autonomie

financière, j’ai aussi mon mot à dire

dans la gestion du foyer. J’ai, par

exemple, pu convaincre mon mari

d’envoyer nos filles aînées suivre

une formation dispensée par

Lafarge, et nos garçons à la petite

école ouverte près de l’usine.

Toute la famille a aussi accès

à des soins médicaux et je peux enfin

traiter ma cataracte. Lafarge

a engagé un ophtalmologue qui vient

régulièrement de Dacca pour nous

soigner. C’est vrai que notre vie

a changé… en mieux.”

d’Europe nous ont prêté main-forte.

Certains employés se sont égale-

ment formés pendant plusieurs

semaines dans d’autres usines

Lafarge en Asie et en Egypte”,

raconte Jean Hidier.

Aujourd’hui, alors que la cimente-

rie produit ses premières tonnes

de ciment, l’heure est venue de ti-

rer le bilan de ce projet titanesque.

Quelles leçons retenir ? Quelles sont

les erreurs à ne plus commettre ?

Les réponses à ces deux questions

seront précieuses aux équipes tra-

vaillant sur des projets similaires

en Asie, en Amérique latine ou en

Afrique. “Nous avons appris que

Lafarge doit mieux superviser

les conditions de sécurité dans

lesquelles les ouvriers de nos

sous-traitants travaillent”, analyse

Guillaume Roux, Directeur général

adjoint du Groupe et co-Président

de l’activité Ciment.

Les prochains contrats de Lafarge

incluront des pénalités finan-

cières si les règles de sécurité

du Groupe ne sont pas respec-

tées, comme le port du harnais

obligatoire. “Grâce au chantier de

Surma, nous avons aussi décidé de

renforcer les effectifs des équipes

Lafarge qui supervisent les tra-

vaux des sous-traitants et vérifient

la qualité des équipements livrés”,

complète Guillaume Roux. En

matière de bonnes pratiques sus-

ceptibles d’être généralisées, les

équipes pointent unanimement

l’intérêt de systématiser l’implica-

tion d’autres usines et filiales du

Groupe, tant en matière de forma-

tion que d’expertise technique.

L’union fait la force, affirme l’adage ;

Surma semble en être la preuve. ■

C R e S C e N D O | L A F A R G E | N O V E M B R E 2 0 0 6 | p a g e 3 5

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avancer dans nos métiers

Comment homogénéiser mondialement

la qualité ?Chaque fois que la marque Lafarge est apposée sur un matériau, elle est obligatoirement le garant d’une qualité au plus haut niveau, et ce malgré la variété des sources locales d’approvisionnement en matières premières. Comment parvenir à un tel résultat ? En explorant le cas du béton et du ciment, Crescendo nous offre les premiers éléments de réponse.

) Mise en place d’un test

de compression du béton,

dans le laboratoire

de Compiègne, en France.

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C omme le vin, le béton est

un produit du terroir :

aucun granulat, aucun sable

ne ressemble à un autre. Si les per-

formances du béton peuvent varier

de ce fait, elles doivent aussi cor-

respondre aux spécificités du

marché local et aux exigences de

chaque client, tout en respectant les

critères qualité du Groupe. “Nous

devons être capables de livrer des

produits aux performances les plus

régulières possibles à chaque coin

du monde”, indique Denis Maître,

Directeur Recherche et Développe-

ment du Groupe.

Pour arriver à ce résultat, le

Groupe s’appuie, dans son acti-

vité Ciment, sur une organisation

à trois niveaux, explique Yves

Guitton-Fumet, Directeur Qualité

Produit à la Direction des Perfor-

mances Cimentières (DPC). “Au

niveau métier, la DPC définit les >

Béton local, garantie mondiale

Les ingrédients du béton sont multiples (eau, sable, graviers, ciment) et, selon leur provenance, la variabilité du produit fini est forte. Pour organiser la diffusion du savoir et des procédures dans les 2 000 sites du Groupe Lafarge dans le monde, la démarche qualité est extrêmement structurée.

) Éprouvette de béton mise en

bassin d’eau à 20 °C avant de subir

un test de compression

1 à 2 semaines plus tard.

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avancer dans nos métiers

politiques qualité communes et les

standards internes de l’activité. Les

quatre centres techniques et leurs

laboratoires régionaux, situés en

Europe, en Asie et en Amérique du

Nord, ont en charge l’assistance

aux usines et l’appui aux projets de

développement, en collaboration

avec les directions Qualité des

unités opérationnelles. Enfin, les

ingénieurs qualité et les 150 labora-

toires d’usine sont responsables au

quotidien de veiller à la conformité

des produits aux spécifications.”

En amont, les recherches et

l’expertise du laboratoire central

de recherche du Groupe. “Nous y

développons des savoirs globaux,

à charge ensuite pour chaque entité

locale d’adapter les formulations

aux exigences et aux normes en

vigueur sur son propre marché”,

ajoute Denis Maître.

“Le centre de recherche transfère ses

connaissances et savoirs aux centres

techniques, qui démultiplient les

informations auprès des forces

technico-commerciales et de pro-

duction des unités opérationnelles.”

“Dans l’activité Béton, les chercheurs

du centre de recherche se rendent

directement sur le terrain pour trans-

mettre leur savoir aux équipes, sou-

vent dans des régions pilotes qui se

chargent ensuite de la diffusion d’in-

formation sur l’ensemble de la zone

concernée”, précise Denis Maître.

En résumé, le centre de recherche

met au point des technologies et

des outils avant de passer le relais

aux ressources locales, qui assu-

rent le déploiement et l’adaptation

des connaissances. C’est le cas pour

Agilia®, la gamme de bétons auto-

plaçants de Lafarge : le produit a été

développé en collaboration entre

le centre de recherche et le centre

d’essai de Vitry de Lafarge Bétons,

en région parisienne, qui a lui-même

fait rayonner l’information vers les

différentes régions françaises. Les

équipes de recherche sont ensuite

allées présenter la technologie aux

états-Unis, au Canada, en Grande-

Bretagne, ou encore en Turquie.

D’autres pays sont actuellement ci-

blés pour introduire Agilia® sur de

nouveaux marchés et accélérer le

déploiement des innovations.

Pour prévoir les performances des produits finis, le centre de

recherche finalise actuellement

un outil de formulation et de

simulation baptisé CPM (Concrete

Productive Model) : “C’est une sorte

de boîte noire dans laquelle il est

possible de rentrer tous les para-

mètres des composants d’un béton.

Le logiciel opère ensuite des

calculs qui, à terme, permettent

d’évaluer les performances poten-

tielles du béton ainsi produit”, expli-

que Denis Maître. Cet outil sera utile

pour homogénéiser les pratiques et le

savoir-faire sur l’ensemble des sites,

ainsi que pour aider les forces com-

merciales à mieux conseiller leurs

clients. Un produit de qualité doit

>

)Test qualité

dans le laboratoire

de la cimenterie

de Chhatak

au Bangladesh.

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respecter précisément et réguliè-

rement certaines caractéristiques :

“Le système qualité est fondé sur

trois types de spécifications : les

normes officielles, les standards

définis par le Groupe et, bien enten-

du, les spécifications de nos clients.

Les usines et leurs laboratoires sont

les garants du respect de ces trois

niveaux d’exigence. Le dialogue

entre nos clients et nos équipes

marketing et commerciales, qui per-

met de définir les bonnes spécifica-

tions produit, est un élément fonda-

mental de notre politique Qualité”,

indique Yves Guitton-Fumet.

La maîtrise de la qualité passe avant

tout par la maîtrise du savoir au

quotidien. Acteur majeur de la diffu-

sion du savoir chez Lafarge Ciment :

le CKHC, centre des savoir-faire

cimentiers, a mis en place un portail

technique, accessible dans le monde

entier et qui constitue un référentiel

incontournable pour les usines en

termes de produits et de qualité.

Mais avec 150 usines de ciment, la diffusion des bonnes pratiques et

des connaissances ne peut se résu-

mer à un portail informatique ! C’est

pourquoi Lafarge favorise le travail

en réseaux : entre les responsa-

bles des usines et des laboratoires,

entre les ingénieurs et les res-

ponsables qualité des unités ou

encore entre les experts produits

des centres techniques. “Il faut

porter la bonne parole, mais aussi

savoir apprendre des autres, tirer

parti de chaque expérience locale…”,

ajoute Yves Guitton-Fumet.

Au quotidien, la démarche se traduit

par un suivi drastique de la qualité

produit, mesurée par un indicateur

de qualité des produits, commun à

toutes les usines, qui permet d’éva-

luer le degré d’atteinte des objectifs

qualité en fonction du contrat passé

avec le client. Car l’objectif ultime

reste celui-là : respecter les spéci-

ficités du client et répondre aux

besoins de chaque application. ■

)Test qualité

dans le laboratoire

de la cimenterie

de Chhatak

au Bangladesh.

C R e S C e N D O | L A F A R G E | N O V E M B R E 2 0 0 6 | p a g e 3 9

) Chercheur du laboratoire

de la cimenterie de Surma,

au Bangladesh.

Les attentes de nos clients sont claires Dimitris Nikitakis, client d’Héraclès,

l’unité Ciment du Groupe en Grèce

explique : “Ma principale attente, c’est

la qualité du produit quel qu’il soit.

Héraclès doit constamment améliorer

la qualité de ses produits et, par

conséquent, celle de mes produits.

Ensuite, il doit être compétitif. Enfin,

j’attends de sa part un service de qualité

au-delà du produit lui-même. En résumé,

mes trois attentes fondamentales

sont des solutions de qualité, des prix

attractifs et une expertise technique

toujours plus pointue.”

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L a qualité du béton étant en

partie fonction de celle de

ses composants, le contrôle

des matières premières est sys-

tématisé sur tous les sites, sous

la responsabilité des laboratoires

attachés aux usines. “Nous allons

jusqu’à mettre en place des contrats

draconiens avec nos fournisseurs

internes au Groupe, pour le ciment

notamment”, explique François

Redron, Directeur Marketing Béton.

“Dans ses usines de ciment, le

La qualité passée au crible

Analyse en ligne de la régularité, analyse physico-chimique, amélioration continue

des équipements, formation, sensibilisation des hommes, aménagement d’étapes

de contrôle qualité, tout a été mis en place pour répondre aux normes de qualité

les plus rigoureuses.

) Test de cuisson

du clinker en four

miniature au centre

de recherche.

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Le contrôle client au cœur de l’usine

Au sein de l’activité Ciment, le laboratoire

de St-Pierre-La-Cour, en France, fait partie

des sites pilotes sur lesquels sont testées

différentes applications, selon des formules

représentatives des besoins clients.

Objectif : caractériser les performances des

produits via des méthodes ultramodernes

(rhéologie (1), diffraction (2) X Rietveld,

ultrasons, etc.). Ces tests permettent,

au-delà du respect des contraintes normatives,

de définir des spécifications sur les ciments

très proches de leur comportement dans

des applications réelles. Des seuils d’alerte

sont définis, et, en cas de dépassement, les

clients sont contactés et avertis d’un risque de

dysfonctionnement. Cette approche, étendue

depuis lors à l’ensemble des usines françaises,

permet d’installer le client au cœur de l’usine.

(1) Rhéologie : branche de la physique qui étudie

la viscosité, la plasticité, l’élasticité

et l’écoulement de la matière.

(2) Diffraction : phénomène selon lequel les ondes

lumineuses, radio-électriques, acoustiques, etc.,

peuvent parfois contourner les obstacles.

avancer dans nos métiers

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L’engagement du Ciment vis-à-vis du Béton

L’ un des composants clé du béton est le ciment, d’où la nécessité de faire

jouer les synergies entre ces deux

activités clés. Une volonté affichée

de Lafarge qui se traduit aujourd’hui

par la prise d’engagements fermes

de l’activité Ciment par rapport à

l’activité Béton.

“Initiée en France, la démarche

se traduit par un engagement

formel interne de fournir un

ciment ayant telle ou telle caracté-

ristique, sous peine de sanctions

(pénalités). C’est notamment le

cas pour la gamme Agilia®, avec

des critères précis en termes de

physico-chimie et de compor-

tement à l’usage”, indique Yves

Guitton-Fumet.

Par ailleurs, afin de tester les ca-

ractéristiques de performance et

de se rapprocher le plus possible

de ce que souhaite le client final,

les bétons sont testés en labora-

toire, dans les cimenteries, sur la

base d’un “micro-béton”, plusieurs

fois par semaine, afin de vérifier si

la performance exigée par le client

est bien atteinte. ■

Centrale à béton de Noyon (France) :contrôle sur toute la ligne

Dans une centrale à béton, la qualité passe d’abord par un suivi très strict

de l’approvisionnement : le laboratoire est là pour contrôler les matières premières

entrantes, deux fois par semaine au minimum.

“Autres paramètres importants : l’entretien des machines, le respect des

spécifications demandées par les clients, mais aussi la compétence des chauffeurs

qui livrent le produit fini sur les chantiers. Le rôle de ces derniers est crucial car,

même si le béton est de qualité irréprochable au départ de l’usine, leur savoir-faire

est capital pour transférer le produit en préservant son intégrité”, confie Laurent

Léger, centralier.

Groupe dispose d’outils pointus

comme les analyseurs de cru en ligne,

qui permettent d’ajuster automati-

quement et en continu la composition

du cru, pour garantir sa régularité”,

ajoute Yves Guitton-Fumet. Autre

axe de travail : la robustesse, via

l’analyse physico-chimique. “Nous

travaillons, en liaison avec le cen-

tre de recherche, à mieux compren-

dre toutes les interactions entre

les composants d’un béton afin de

mieux gérer les variations poten-

tielles”, précise François Redron.

Au-delà de l’aspect “formulation”, un autre facteur joue un rôle capital

dans la qualité : il s’agit de la produc-

tion elle-même. “Dans cette optique,

nous avons le souci constant d’amé-

liorer l’équipement de nos centrales

à béton, qui sont de plus en plus

sophistiquées et automatisées. Nous

accordons aussi une grande place à la

formation des centraliers, qui jouent

un rôle clé. Enfin, nous avons mis en

place des étapes de contrôle qualité

des produits finis pour mieux antici-

per les variations de fabrication et les

corriger”, ajoute François Redron.

En bout de chaîne, la logistique

n’est pas oubliée : les chauffeurs

livreurs sont formés et sensibili-

sés aux problématiques qualité. “Et

pour certains produits très pointus,

comme les bétons décoratifs, nous

allons jusqu’à ne travailler qu’avec

des applicateurs agréés Lafarge,

sélectionnés par nos soins selon

des critères très stricts”, indique

pour conclure François Redron. ■

) Test de cuisson

du clinker en four

miniature au centre

de recherche.

C R e S C e N D O | L A F A R G E | N O V E M B R E 2 0 0 6 | p a g e 4 1

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avancer dans nos métiers

La responsabi l i té sociale, clé de la performance ?

Concilier responsabilité sociale et recherche de compétitivité. Une ambition majeure pour Lafarge bien qu’en apparence, une source de dilemme. Plus encore qu’au niveau du Groupe, c’est très souvent sur le terrain que les moyens d’y parvenir doivent être trouvés. Tour d’horizon de différentes solutions mises en œuvre aux quatre coins du monde qui, chacune à leur manière, prouvent qu’amélioration sociale et performance économique peuvent se rejoindrent.

)Ci-contre :

Frédéric de Rougemont,

Directeur général de Lafarge

en Afrique du Sud jusqu’en

août 2006 et actuellement

Directeur général de l’activité

Ciment de Lafarge

en Corée du Sud.

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Quelle a été la réflexion qui vous a

amené à engager une politique de

responsabilité sociale en Afrique

du Sud ?

Frédéric de Rougemont : À l’instar

de ce que fait le Groupe dans les

76 pays où il est présent, nous som-

mes partis du principe qu’on ne réus-

sit à s’implanter économiquement

sur le long terme dans un marché

qu’en prenant en compte les réali-

tés sociales locales. La compréhen-

sion des problématiques sociétales

et environnementales puis la mise

en œuvre de politiques volontaris-

tes sont deux conditions sine qua

non de toute croissance pérenne.

Partant de là, nous avons donc

cherché comment travailler avec

les différents partenaires gouverne-

mentaux et issus de la société civile

sur les grands enjeux de la société

sud-africaine, notamment la mixité

ethnique et la lutte contre le sida.

Si la politique d’apartheid a pris fin

en 1994, l’Afrique du Sud connaît

encore une situation difficile s’agis-

sant du rapport entre les différen-

tes couches ethniques. Quelle a été

votre approche sur cette question

très sensible ?

F. de R. : Le point de départ de notre

démarche a été de bien décrypter

la situation et donc ne pas limi-

ter la question de la discrimina-

tion à une opposition entre Blancs

et Noirs mais d’y inclure toute la

diversité ethnique du pays (Indiens,

métis…). Nous avons ensuite déve-

loppé une politique de ressources

humaines susceptible de favoriser

et d’accélérer la mixité, notamment

à l’échelle des managers. Cela s’est

décliné à travers le recrutement, la

promotion interne et la formation.

Résultat : 30 % de nos managers

sont aujourd’hui noirs, métis ou

indiens, contre 2 % en 2002 ! Lafarge

occupe une place importante sur le

marché sud-africain de la construc-

tion. Nous sommes convaincus

que pour réussir à répondre à la

demande croissante, pour fournir >

La compétitivité responsable

Le dynamisme du marché sud-africain ne doit en aucun cas occulter les difficultés d’une société longtemps en proie à l’apartheid et qui subit les ravages du sida. Comment Lafarge, dans ce contexte, peut-il mener une politique de responsabilité sociale sans sacrifier son indispensable compétitivité ?

Réponse avec Frédéric de Rougemont.

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avancer dans nos métiers

des prestations de qualité et res-

ter compétitif, il est primordial de

s’intégrer dans la culture du pays et

de prendre en compte ses besoins

de façon adaptée. La mixité ethni-

que que vous évoquez rentre dans

cette problématique. On ne peut

concevoir de croissance dans ce

pays post-apartheid avec des équi-

pes essentiellement blanches. Le

décalage avec la réalité sociale fi-

nirait par être préjudiciable à notre

expansion.

Lafarge a également travaillé

sur la cession d’une partie de son

capital à des entreprises noires

dans le cadre du programme

“Black Economic Empowerment”.

Comment cela s’est-il passé ?

F. de R. : Le gouvernement sud-

africain a promulgué, en 2004, une

loi qui impose aux entreprises du

secteur minier d’ouvrir leur capital

à des entreprises noires d’ici à 2009.

Nous avons anticipé cette contrainte

puisque, en octobre 2005, nous

avons cédé 12 % de nos actions à

des investisseurs noirs, soit plus

de 3 ans avant la date légale ! De

plus, la structure du consortium

noir permet d’orienter une forte

part des dividendes vers un fonds

réservé à l’enseignement des popu-

lations noires défavorisées. Une telle

démarche démontre, d’une part,

notre confiance dans le marché et,

d’autre part, notre entière participa-

tion au processus de transformation

économique dont le pays a besoin.

La lutte contre le sida fait partie

des engagements fondamentaux de

Lafarge. Quelles actions avez-vous

mises en place ?

F. de R. : La lutte contre le sida

est une priorité de santé publique

mais également un impératif éco-

nomique. Avec 21 % de sa popula-

tion séropositive, l’Afrique du Sud

perd chaque année 5 % de sa force

de travail. Pour contrer ce fléau,

nous avons d’abord évalué à 10 % la

proportion de nos salariés atteints

du virus. Notre action a ensuite été

double : programmes de formation

et d’information sur chaque site

d’une part, financement des trai-

tements antirétroviraux puis suivi

médical, en partenariat avec une

société sud-africaine qui gère un

réseau de médecins dans tout le

pays, d’autre part. Nous consacrons

1,1 million d’euros sur 5 ans à lut-

ter contre le VIH. Mais nous avons

calculé que, sans cette politique, le

sida coûterait 1,7 million d’euros à

l’entreprise. Alors, nous y gagnons.

J’insiste sur le fait qu’au-delà de la

stricte réalité économique de ces

chiffres, cette politique est pleine-

ment en ligne avec les valeurs de

Lafarge. C’est ce que nous voulons

montrer aux autres acteurs écono-

miques. Montrer que, plus souvent

qu’on ne croie, performances éco-

nomiques et responsabilité sociale

sont indissociables. ■

>

) Analyste qualité du laboratoire

de la cimenterie de Lichtenburg

en Afrique du Sud.

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L a construction de la cimente-

rie de Tula, au nord de Mexico,

restera dans les mémoires :

l’usine, d’une capacité de produc-

tion annuelle de 600 000 tonnes,

a livré son premier ciment en mars

2006, soit 4 mois avant la date pré-

vue au contrat et avec une courbe

de croissance au démarrage jamais

vue depuis 20 ans ! Un résultat

exemplaire qui repose en grande

partie sur la priorité donnée à la

sécurité. “Tout au long des 20 mois

de chantier, nous avons appliqué

le principe de zéro tolérance”,

confirme Máximo Dolman, Directeur

général de Lafarge Mexique de 1999

à janvier 2006. Une stratégie payan-

te qui a permis au site d’atteindre

un niveau d’excellence : le nombre

d’accidents du travail a été 11 fois

inférieur au niveau national. “Notre

gestion de la sécurité à Tula illus-

tre parfaitement la manière dont

Lafarge s’appuie sur une politique

de responsabilité sociale active pour

accroître ses performances. Ce pro-

jet a démontré que sécurité et excel-

lence opérationnelle vont de pair.

De plus, le professionnalisme et la

discipline accrus par la politique

de sécurité ouvrent la voie à l’amé-

lioration de la performance”, ana-

lyse Máximo Dolman. Au Mexique,

Lafarge a réussi à faire de Tula l’une

des usines les plus compétitives de la

région en misant sur la sécurité. Pour

assurer son développement dans

un marché mexicain du ciment en

pleine expansion mais très compé-

titif, l’usine a misé sur ce facteur

lui permettant ainsi d’augmenter sa

performance et de confirmer la règle :

un site propre… est un site sûr… et

un site profitable. ■

) Le chantier de la cimenterie

de Tula, au Mexique, a démontré

que sécurité et performance

sont indissociables.

La productivitépar lasécurité Dans un pays peu sensibilisé à la sécurité, Lafarge a mené une politique de formation à la sécurité et de contrôle extrêmement rigoureuse. La construction de la cimenterie de Tula, au Mexique, offre une nouvelle preuve du bien-fondé de cette démarche.

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P our Dung Van Anh, Directeur

du bureau Lafarge de Bei-

jing en Chine, “on ne réussit

pas économiquement dans un mar-

ché de la taille et de la complexité

de la Chine sans prendre le temps

d’en comprendre les problémati-

ques sociétales et environnementa-

les”. Car, si la Chine représente le

premier marché mondial du secteur

de la construction, les conditions

de travail et autres normes sociales

sont souvent sujets à discussion.

Dès son arrivée en Chine en 1994,

Lafarge a donc fondé sa stratégie

locale sur une politique de responsa-

bilité sociale respectueuse des prin-

cipes d’action du Groupe et donc des

individus. “Le Groupe a par exemple

massivement investi dans des pro-

grammes de formation, d’assistance

aux communautés locales ou de ren-

forcement de la sécurité sur le lieu

de travail, une de nos priorités dans

ce pays”, explique Dung Van Anh.

Cette politique place aujourd’hui

Lafarge au-dessus des standards

chinois et de la pratique de la plupart

de ses concurrents. “Si ces actions

représentent un coût important,

elles s’avèrent rentables à long terme.

Elles renforcent l’image du Groupe

et facilitent son implantation locale.

Elles ont également un effet bénéfique

sur la motivation et l’efficacité opéra-

tionnelle de nos collaborateurs.”

Mais tout n’est pas si simple : “La poli-

tique que nous menons, dans un pays

aussi grand que la Chine, nécessite

une attention particulière et continue

sur le long terme”, poursuit Dung

Van Anh. Car dans le même temps, de

nouvelles priorités émergent. “Nous

avons été l’une des premières entre-

prises en Chine à prendre la mesure

du fléau VIH et à lancer une campa-

gne de prévention. Par ailleurs, nous

avons mené une forte politique de

croissance externe en 2005. Notre

système de management doit désor-

mais être transféré à l’ensemble des

nouveaux sites Lafarge.”

Cette démarche devrait néanmoins

se trouver confortée dans le futur

par l’action du gouvernement, qui

fait désormais de la responsabi-

lité sociale des entreprises une de

ses priorités. “Nous essayons de

devenir une référence en matière

de management et de gouvernance.

Progressivement, grâce notam-

ment aux encouragements des

autorités locales, notre exemple se

diffuse dans l’ensemble du secteur

de la construction”, conclut Dung

Van Anh. ■

Pour réussir en Chine il faut devenir

un peu chinois !

Présent en Chine à travers ses quatre métiers depuis 11 ans, Lafarge veut réussir durablement sur le premier

marché mondial de la construction en menant une politique de responsabilité sociale exemplaire.

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Qu’est-ce qu’une organisation

comme l’IBB attend des grandes

entreprises en matière de respon-

sabilité sociale ?

Marion Hellmann : Notre objectif

est d’amener les entreprises à s’en-

gager concrètement dans des politi-

ques qui placent la question sociale

au cœur de leur stratégie. IBB signe

ainsi avec elles des accords bapti-

sés “Global Company Agreements”

dans lesquels elles s’engagent à res-

pecter le droit des travailleurs tel

qu’il est défini par l’Organisation

internationale du travail. Elles s’en-

gagent également à offrir des rému-

nérations décentes et à assurer des

conditions de travail optimales en

termes de sécurité.

Comment jugez-vous la politique de

Lafarge en matière de responsabi-

lité sociale et de compétitivité ?

M.H. : Son approche va dans la

bonne direction et est basée sur un

principe de bon sens selon lequel

la compétitivité d’une entreprise

repose, non pas sur “l’exploitation”

des travailleurs mais, au contraire,

sur leur épanouissement. Lafarge

démontre ainsi parfaitement, à tra-

vers ses résultats, que profits et

responsabilité sociale se nourris-

sent l’un l’autre.

En quoi la variable sociale influe-

t-elle sur la compétitivité des

entreprises ?

M.H. : Le bénéfice principal est

d’assurer une compétitivité sur le

long terme en permettant aux en-

treprises de se rapprocher de leurs

marchés et de développer des re-

lations de confiance avec leurs sa-

lariés, leurs fournisseurs et leurs

clients. La compétitivité résulte

donc, selon nous, de l’art de combi-

ner évolution technologique et dé-

veloppement des forces de travail,

par des programmes de formation

et des conditions de travail respec-

tueuses des salariés. ■

Épanouir plutôt qu’exploiter

Interview de Marion Hellmann, secrétaire général de l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB).

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50 Cosmo City, Afrique du Sud | 52 Mannersdorf, Autriche | 54 Atlanta, États-Unis | 56 Firminy, France | 58 Arasmeta, Inde | 60 Haller Park, Kenya | 62 Paris, France |

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contr ibuer

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Concevoir et produire des matériaux de construction, contribuer ainsi aux attentes légitimes des hommes en matière de logement, de mobilité, de santé, d’éducation, mais aussi aux projets d’infrastructures essentiels au développement économique et social, existe-t-il plus beau métier ? Attentif à des besoins qui ne cessent d’évoluer, Lafarge poursuit sans relâche sa démarche de progrès… pour que, partout dans le monde, ses matériaux contribuent à l’amélioration du cadre de vie et à la construction d’un monde plus durable pour tous.

contr ibuerà un monde durable

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contribuer à un monde durable

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L es pelleteuses s’affairent dans le quartier de Cosmo City, dans la banlieue de

Johannesburg, où 3 000 petites maisons sortent de terre. Un père de famille

contemple le chantier. “Nous allons bientôt aménager dans une vraie maison”,

s’émerveille-t-il. Il est qualifié pour le programme de logement à faible coût du

gouvernement sud-africain. Celui-ci permet aux plus démunis, répartis en 3 segments

en fonction de leurs revenus, de bénéficier soit d’une maison clé en main, soit de

prêts subventionnés pour construire leur propre habitation. “Nous nous focalisons

dans un premier temps sur le segment intermédiaire (revenus compris entre 1 500

et 7 000 rands) à travers trois projets dans lesquels nous pouvons impliquer nos

quatre métiers. Nous nous consacrerons ensuite aux deux autres segments, après

avoir démontré notre savoir-faire”, souligne Gerald Gietzen, Directeur Marketing de

Lafarge en Afrique du Sud.

Construction, formation, distribution…Le premier projet est celui de Cosmo City où Lafarge s’est associé à un développeur

local. Un contrat de 1 014 maisons d’une surface de 50 m2 a été signé… 20 000 m3

de béton seront coulés pour les faire surgir de terre. Le second projet, mené

conjointement avec le NHBRC, l’autorité qui régule le secteur de la construction en

Afrique du Sud, porte essentiellement sur une offre de formation (voir encadré).

Enfin, Lafarge travaille à un troisième projet, dont la vocation est de distribuer

des matériaux de construction à plusieurs municipalités, celles-ci s’assurant de

les allouer aux familles vivant éloignées des réseaux de distribution classiques. Au

total, une offre réinventée pour satisfaire les besoins des populations défavorisées.

Et l’aventure ne fait que commencer. ■

De vraies maisons pour remplacer les bidonvilles

Parer au déficit de formation aux métiers du bâtimentEn raison de l’apartheid,

l’Afrique du Sud doit

aujourd’hui faire face

à un grave déficit de

formation aux métiers

du bâtiment, freinant

d’autant son développement

économique. Lafarge et

le NHBRC ont récemment

signé un partenariat pour

y remédier. Sa spécificité :

sur un chantier de maisons

à bas prix, Lafarge forme

de jeunes ouvriers aux

techniques de construction

et au respect de conditions

de sécurité. À court terme,

l’objectif est de mettre

en place une formation

professionnelle servant de

référence dans le pays.

Afrique du Sud

Confronté à une crise aiguë du logement, le gouvernement sud-africain a lancé un important programme de logement à faible coût pour les plus démunis. Celui-ci prévoit la construction de 650 000 habitations.

) Chantier de Cosmo City

dans la banlieue

de Johannesburg.

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contribuer à un monde durable

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“S i vous voyez à un an, plantez du riz, à dix ans, plantez des arbres et à

100 ans, éduquez les gens.” Ce proverbe chinois reflète la philosophie

du projet “Schools for a living planet” de Lafarge Perlmooser et du

WWF en Autriche. Son but ? Sensibiliser pendant 18 mois les enfants de 9 à 13 ans

à la biodiversité et au concept d’empreinte écologique.

Distribution de 15 000 brochures éducatives dans les écoles, animation d’ateliers

par le WWF, plus de 45 excursions dans les carrières Lafarge de Mannersdorf et de

Retznei ainsi que sur trois sites du WWF et même une semaine de vacances dans un

camp d’été du WWF pour les lauréats du concours du meilleur projet de préservation

d’une plante ou d’un animal dans une carrière réhabilitée...

Contribuer à faire du développement durable une réalitéUne initiative qui marque les écoliers et, par leur intermédiaire, touche leurs

enseignants et leurs parents. “C’est une vraie satisfaction pour le WWF car les enjeux

liés à la biodiversité se jouent sur le long terme et nécessitent d’impliquer les adultes de

demain. La relation avec Lafarge est productive : nos vues divergent parfois, mais nos

réunions de travail nous permettent de réfléchir à de nouvelles initiatives”, souligne

Thomas Kaissl, responsable des relations avec les entreprises de WWF Autriche.

“‘Schools for a living planet’ est le fruit de 5 ans d’une collaboration avec le WWF qui

a débuté avec la création d’un indice de biodiversité (cf. encadré). C’est la première

fois qu’un de nos projets est aussi vaste. Nous espérons toucher 100 000 personnes

et contribuer ainsi à faire évoluer les mentalités… tout en servant d’exemple pour les

professionnels de la construction”, conclut Eva Palischek de Lafarge Perlmooser. ■

Respecter toutes les vies de la planète

Mesurer la biodiversité dans les carrièresL’un des résultats

marquants du partenariat

global entre Lafarge et

le WWF est la conception

d’un indice de mesure de

la biodiversité. Baptisé

LBI (Longterm Biodiversity

Index), cet indice permettra

de mesurer de façon

digitale la biodiversité

en plusieurs endroits

d’une carrière réhabilitée.

Un premier prototype,

conçu à Mannersdorf, est

actuellement testé dans

des carrières françaises

et espagnoles. Une fois

optimisé, l’indice LBI devrait

être généralisé à l’ensemble

des carrières du Groupe

avant d’être partagé avec

d’autres industriels.

Autriche

Réduction des émissions de CO2, promotion de la construction durable… Le partenariat global entre le Groupe Lafarge et le WWF se décline sur le terrain. En Autriche, l’accent est missur la sensibilisation des enfants à la biodiversité.

) Un groupe d’enfants observe la biodiversité

dans une mare de la carrière réhabilitée

de Mannersdorf.

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À Atlanta, aux États-Unis, le plus grand aquarium couvert du monde a ouvert ses

portes en novembre 2005. Dans des bassins géants évoluent plus de 100 000

espèces animales aquatiques : des bélugas (baleines blanches) aux méduses

en passant par les pingouins, les piranhas… Au cœur de l’aquarium, on circule face à

des murs en plexiglas de 10 mètres de haut, dans des tunnels transparents pouvant

atteindre 30 mètres de long à 6 mètres sous l’eau. Un requin-baleine peut frôler votre

petite dernière juchée sur vos épaules…

Répondre à un cahier des charges exigeantDerrière ces émotions figurent les 30 millions de litres d’eau des aquariums, une eau à

filtrer en permanence, le plus souvent salée, donc corrosive. Il y a aussi les impératifs

techniques qu’impose la structure architecturale. “Sans le béton Agilia®, nous n’aurions

pas pu construire cet aquarium tel qu’il est, raconte Roy Keck, Directeur Marketing de

Lafarge Bétons en Amérique du Nord – région sud-est. Il n’était tout simplement pas

question de vibrer un béton classique entre des panneaux de plexiglas et des éléments

de plomberie aussi complexes. La fluidité d’Agilia® nous a permis de répondre au

cahier des charges du constructeur.”

“Il y a plus de 5 500 m3 d’Agilia® dans les murs des bassins, ajoute Kirk Deadrick,

Directeur de l’Assurance Qualité de Lafarge en Amérique du Nord – région sud-est.

Nous avons incorporé au béton un adjuvant anti-corrosion, afin que le béton résiste

sur le long terme à l’eau de mer. Mais le plus difficile a peut-être été de convaincre les

propriétaires des poissons qu’Agilia® ne présentait aucun risque pour ces derniers”,

se souvient-il avec un sourire. ■

Agilia®

Quand le béton est l’ami des poissons

Agilia®, quand fluidité rime avec liberté de formesLe béton à hautes

performances Agilia®

répondait aux besoins de

l’aquarium de Géorgie sur

plusieurs plans. Sur le plan

esthétique d’abord, grâce

à la qualité de ses finitions,

mais surtout en raison de

sa facilité de mise en œuvre.

En effet, la structure béton

devait à la fois contenir

les plomberies complexes,

nécessaires à la filtration

de l’eau des aquariums,

et soutenir les panneaux

de plexiglas. Ce béton

autoplaçant ne nécessitant

pas de vibration, il ne

présentait donc aucun risque

pour les composants fragiles

qu’il devait renfermer.

États-Unis

En moins d’un an, trois millions de visiteurs sont venus admirer les pensionnaires du plus grand aquarium couvert du monde. La fluidité du béton Agilia® de Lafarge a contribué à la réussite de ce projet architectural d’envergure.

) Avec ses épais panneaux en plexiglas, le plus

grand aquarium couvert du monde invite chacun

à pénétrer au cœur de l’univers aquatique.

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“U ne part du prodige de l’église de Firminy tient à ce que l’embryon de

bâtiment laissé en friche pendant trois décennies a subitement fait

place à un grand monument”, s’enthousiasme l’architecte français

Jean-Louis Cohen dans un entretien avec Crescendo. Les travaux, entrepris en 1973

et interrompus faute de crédits, sont désormais achevés, et le tracé audacieux de

Le Corbusier a enfin pris vie au cœur de la cité. Loin d’être orphelin, l’édifice s’intègre

dans l’ensemble urbain imaginé par l’architecte. Ses logements, sa piscine, son stade

et sa Maison de la culture semblaient ainsi attendre patiemment leur comparse. Portée

depuis son origine par José Oubrerie, collaborateur de Le Corbusier et aujourd’hui

maître d’œuvre du projet, la construction a rencontré de multiples obstacles,

techniques comme financiers. Son classement comme monument historique en 1996

a probablement contribué à la reprise des travaux en 2004, principalement financés

par Saint-Étienne Métropole.

“Le défi, poursuit Jean-Louis Cohen, consistait à faire migrer le lieu de culte vers un

espace désormais culturel, et à transcrire le projet de Le Corbusier dans les normes de

sécurité actuelles, en exploitant les dernières innovations techniques. Le bâtiment est

d’ailleurs plus tendre, moins brut que ne l’avait probablement imaginé Le Corbusier.”

Lafarge a fourni les bétons Agilia® Formes et Agilia® Vertical, formulés à base de

ciment Lafarge très résistant, pour la couverture tronconique. Adaptées aux formes

complexes, la fluidité et les qualités autoplaçantes d’Agilia® ont ainsi permis de

couler aisément les 400 m3 de la coque extérieure. Une opération qui aurait posé

bien plus de difficultés à l’époque du grand architecte ! ■

L’église de Le Corbusier trouve enfin son chapeau

de béton

Le Corbusier, la révolution par le bétonChef de file du mouvement

moderne, Le Corbusier était

à la fois autodidacte et

créateur multiformes :

architecte et urbaniste,

il fut également écrivain,

poète, peintre et sculpteur.

Mais ce sont ses créations

architecturales et

urbanistiques qui ont le

plus marqué les esprits.

Revendiquant simplicité et

fonctionnalité à l’échelle

humaine, de même qu’un

urbanisme “en harmonie

avec les conditions de la

nature : soleil, espace,

verdure”, fasciné par

le béton, Le Corbusier

laisse 75 chefs-d’œuvre

précieusement conservés

aux quatre coins

du monde.

France

Il aura fallu plus de trente ans pour que l’église Saint-Pierre, conçue par Le Corbusier pour l’ensemble architectural de Firminy-Vert, puisse voir le jour. Enfin coiffée de son ample coque de béton, l’œuvre posthume a été inaugurée en septembre.

) 40 ans après la mort de Le Corbusier, le cône de béton de l’église

Saint-Pierre s’élève enfin dans le ciel de Firminy (Loire).

Les 1 000 m2 des niveaux inférieurs accueillent des collections d’art moderne.

Propriété de Saint-Étienne Metropole / FLC-Adagp.

Maître d’œuvre : José Oubrerie.

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“U ne véritable opportunité”, “un coup de pouce décisif”, “une aubaine

inespérée”. Les 184 jeunes indiens qui ont participé au programme

ne cachent pas leur enthousiasme. L’ambition du projet lancé en 2005

par Lafarge, en partenariat avec l’institut indien des ingénieurs, a été “non pas de

mettre en place un énième programme d’assistanat, mais de véritablement assurer

un développement sur le long terme des communautés rurales voisines”, explique

Uday Khanna, Directeur général de Lafarge India.

Répondre à un double enjeuPour y parvenir, Lafarge a donc mis en place, depuis deux ans, des formations de

deux mois à la maçonnerie, validées par un diplôme. Elles s’adressent à des jeunes

du monde rural, qui connaissent un chômage élevé et un taux d’analphabétisme

important. A la clé : trouver un emploi dans le secteur de la construction, en plein

boom – il enregistre une croissance annuelle supérieure à 10 % en moyenne. “Il

s’agissait tout d’abord d’assurer une formation diplômante débouchant sur un

emploi pour ces jeunes en situation difficile, se souvient Uday Khanna, et, dans le

même temps, de soutenir la croissance des entreprises de construction, en manque

de main-d’œuvre qualifiée”. Une stratégie payante puisque aujourd’hui, 140 jeunes

ont été engagés pour un salaire mensuel de 68 euros, supérieur au salaire moyen

en Inde. L’initiative sera donc poursuivie et amplifiée : 650 jeunes en bénéficieront

d’ici à 2008. ■

Former les jeunes qui construisent le pays

Un programme d’assurance vie pour les maçonsLes maçons, en tant que

prescripteurs, représentent

un groupe stratégique pour

Lafarge. Afin d’établir une

relation privilégiée avec

cette population, Lafarge

leur propose, en Inde, une

assurance vie. Développée

en collaboration avec la

société Life Insurance

Corporation of India, cette

assurance gratuite permet

de compléter une couverture

sociale faible en offrant une

prime en cas d’accident.

2 000 maçons ont déjà

bénéficié du programme,

qui devrait s’étendre et

concerner bientôt plus

de 10 000 professionnels.

Inde

Participer activement au développement des communautés rurales proches des usines de Lafarge en Inde. Telle est la philosophie du programme ‘Project employability’ qui permet à des jeunes ruraux d’être formés au métier de maçon.

)Maçons formés à la pose de briques

marquées du svastika, l’un des plus

anciens symboles de l’humanité.

Toujours très présent dans les cultures

hindouiste et bouddhiste, il est signe

de bon augure.

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contribuer à un monde durable

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D epuis 1971, la nature a repris ses droits dans l’ancienne carrière de calcaire

de Lafarge au Kenya, aux portes de Mombassa. Grâce à une réhabilitation

et des pratiques exemplaires “dont les autres industries devraient bien

s’inspirer”, indique Wangari Maathai, ministre de l’Environnement kenyan et prix

Nobel de la paix, qui ont notamment déjà permis de replanter plus d’un million

d’arbres, le Haller Park est aujourd’hui un refuge naturel de la faune et de la flore

locales. Classé réserve naturelle, le site accueille quotidiennement des touristes

venus du monde entier et des classes d’enfants médusés. Les singes jalonnent par

dizaines les bords des sentiers de promenade, où il y a 40 ans encore, les camions

acheminaient la roche crayeuse vers la cimenterie. C’est dans cet univers protégé

qu’est née l’histoire d’une amitié peu commune entre une tortue et un hippopotame.

Une amitié rendue possible par l’immense travail accompli ici pour recréer tout un

écosystème.

Complicité animaleEn décembre 2004, des pêcheurs récupèrent un bébé hippopotame orphelin, échoué

sur les côtes kenyanes au lendemain de la tempête déclenchée par le tsunami. Ils le

nomment Owen, du nom de son sauveur. Mais comment le réintroduire dans la nature ?

L’adoption n’est pas le fort des hippopotames. On pense naturellement au Haller

Park, géré par Lafarge Eco Systems. Chargé sur un pick-up, le bébé hippopotame

est transporté jusqu’à la réserve. Et là, stupeur, Owen se dirige spontanément vers

un pensionnaire inattendu, une tortue géante mâle de 130 ans qui… l’adopte. Elle

s’appelle Mzee, ce qui veut dire ‘vieux sage’, en swahili. Sous le regard attentif des

professionnels de la réserve, naît une étroite complicité. Owen et Mzee mangent

ensemble, nagent ensemble, dorment côte à côte. Cela fait des années que les

hippopotames se sentent chez eux au Haller Park. Owen, quant à lui, semble y avoir

trouvé un compagnon fidèle. ■

Owen et Mzee Quand la réhabilitation d’une carrière fait naître des amitiés uniques

Deux stars mondialesTapez Owen & Mzee sur

Google, vous obtiendrez

74 100 réponses.

On y trouve des centaines

de blogs, de photos,

d’articles de presse,

de sites divers dont

www.lafargeecosystems.com

qui donne en permanence

des nouvelles des deux

amis.

Un livre contant cette amitié

est classé dans la bestseller

list du ‘New York Times’. Un

film est présenté au festival

de Tribeca à New York.

CNN, NBC, la BBC, National

Geographic... la liste des

médias qui s’intéressent à

Owen & Mzee ne cesse de

s’allonger. La preuve que

le star-system existe aussi

chez les animaux ?

Kenya

En 1971, l’ancienne carrière de calcaire de Lafarge au Kenya a pu être réhabilitée. Elle est devenue une réserve naturelle si accueillante pour la faune et la flore que le bébé hippopotame orphelin, Owen, a pu y trouver l’affection de Mzee la tortue.

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Les facettes insolites d’un monde

“made in béton” Lafarge est partenaire de l’exposition

“Bétons, étonnez-vous”, au musée des arts et métiers à Paris, qui braque les projecteurs sur un matériau aussi familier qu’extraordinaire : le béton. Suivez le guide…

contribuer à un monde durable

Lafarge, partenaire

exclusif de l’exposition

Ce partenariat naturel

s’inscrit dans la volonté

du Groupe de valoriser

les matériaux de construc-

tion et le monde de l’archi-

tecture. Très engagé dans la

réflexion sur les matériaux et

modes constructifs de demain,

Lafarge est un acteur de pointe

de la R&D dans cette spécialité.

Son centre de recherche, près de

Lyon, est le premier laboratoire

au monde dans le domaine des

matériaux de construction.

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Les facettes insolites d’un monde

“made in béton”

Une histoire plusieurs fois millénaireInventé au XXe siècle

pour construire de tristes

immeubles aux airs de

parpaings géants ? Pas le

moins du monde ! La recette

du béton, déjà connue des

Romains, était utilisée par

les Égyptiens depuis plus

de 20 siècles. De nombreux

aqueducs, fondations, ou

encore le prestigieux Panthéon

de Rome témoignent de l’âge

canonique de ce matériau

qui sied si bien aux créations

futuristes de notre époque.

Les Romains conservèrent

toutefois leur secret, et ce n’est

qu’au 19e siècle, après de fort

nombreux essais, que le béton

fut redécouvert, et, depuis

lors, sans cesse

réinventé.

France

)

C e sont de vénérables murs de pierre aux allures classiques qui

accueillent le visiteur. Et pourtant, passé le seuil de l’exposition,

la machine à remonter le temps semble faire le grand écart.

Dans une vitrine, un simple parpaing côtoie des fioles de parfum et des

bijoux contemporains. Plus loin, dans une alcôve noire, se détache une

barque de plus de 3 mètres en ciment armé, datant de 1849. Du béton,

tout ça ? Et oui ! Ou plutôt, des bétons. Et pour le visiteur, le début d’un

bien curieux voyage au cœur d’un matériau tant décrié, aux applications

pourtant multiples, une “pierre liquide” sidérante de modernité.

Voyage au cœur du bétonToujours plus haut, plus solide, plus innovant, semble être le credo des ouvrages

d’art, documents et films qui se révèlent au regard dans un croisement de parcours

combinant histoire du matériau, recherche scientifique et réalisations techniques.

Ici, on découvre le toit du Cnit de la Défense, le plus grand voile de béton du monde ;

là, une passerelle à Séoul, conçue par l’architecte Rudy Ricciotti, où le pas des pro-

meneurs est soutenu par un voile de béton épais de seulement 3 cm ! Au détour

d’une salle, la maquette d’Hypergreen ouvre une fenêtre sur un avenir proche où les

gratte-ciel seront respectueux de l’environnement, et donne à réfléchir. La pensée

s’éparpille, le visiteur s’attarde. Au-delà des vitrines, la scénographie tout entière

rend hommage aux talents cachés de ce matériau unique désormais capable de se

rendre translucide. L’essentiel des supports du parcours a été

réalisé en Ductal®, l’un des derniers nés des bétons ultra per-

formants. Les dalles du sol au toucher si lisse, les murs de

couleur jaune, taupe ou rose, les bancs d’un blanc éclatant

renforcent l’étonnement et enlèvent au visiteur ses derniers

préjugés. Pour finir la visite en beauté, des œuvres de desi-

gners étonnent encore. Baignoire, fauteuil, lampes, vases…

tous made in béton, bien sûr ! ■

Lafarge, partenaire

exclusif de l’exposition

Ce partenariat naturel

s’inscrit dans la volonté

du Groupe de valoriser

les matériaux de construc-

tion et le monde de l’archi-

tecture. Très engagé dans la

réflexion sur les matériaux et

modes constructifs de demain,

Lafarge est un acteur de pointe

de la R&D dans cette spécialité.

Son centre de recherche, près de

Lyon, est le premier laboratoire

au monde dans le domaine des

matériaux de construction.

1. Miroir de Provence en béton

sur-imprimé, par Jean-Michel

Ducancelle, 2003.

2. Objet design en Ductal®.

3 et 4. Salle d’exposition principale

et salle annexe consacrée aux

utilisations alternatives du béton

(poufs en béton).

5. Vitrine sur les composants du béton.

6. Hypergreen, un concept de

gratte-ciel ultra-environnemental

par l’architecte Jacques Ferrier et

Lafarge.

7. Barque de Lambot, construite en

1849 en ciment armé.

6.

7.

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90nationalités différentes

participent au quotidien

à l’accélération

de nos performances.

+ 35 % c’est l’augmentation

du nombre de brevets

déposés en 2006

par rapport à 2005.

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2006 : une année d’accélération vers l’excellence. Recentré sur ses forces et doté d’une organisation plus efficace, Lafarge agit dans tous les domaines pour atteindre l’excellence. Son ambition : être le meilleur de son secteur, c’est-à-dire assurer la meilleure valorisation de l’investissement de ses actionnaires et figurer au rang des groupes industriels mondiaux les plus performants en matière de santé et de sécurité des hommes, de respect de l’environnement et de responsabilité sociale.

tout le potentiel du groupe 39

c’est le nombre de projets

majeurs d’extension des capacités

de production en cours dans

les activités Ciment et Plâtre

du Groupe.

+ 15 %c’est l’augmentation

de la croissance organique

du Groupe au premier

semestre 2006.

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2006 sous le signe de l’accélération

02/01/06

Bruno Lafont devient Directeur général du groupe et présente sa nouvelle équipe de direction

02/03/06

parmi les 100 multinationales les plus engagées en matière de développement durableLafarge sélectionné pour la

deuxième année consécutive.

Lafarge est la seule

entreprise de matériaux de

construction répertoriée sur

la liste 2006 des

100 multinationales

les plus engagées en matière

de développement durable

(“The Global 100 Most

Sustainable Corporations

in the World”), créée en

2005 à l’initiative de

Corporate Knights Inc.,

avec le concours d’Innovest

Strategic Value Advisors Inc.

09/03/06

Une tour écologique pour les mégalopolesLafarge présente

“Hypergreen”, un concept

de tour pour des villes

plus durables.

Convaincu que son

engagement envers

l’environnement et la société

doit aller au-delà de ses sites

industriels, Lafarge

présente, à Shanghai puis

au MIPIM

(marché international

des professionnels

de l’immobilier),

un concept de tour

multifonctions respectueux

de l’environnement,

développé pour les

mégalopoles mondiales

par l’architecte français

Jacques Ferrier, en

partenariat avec

Lafarge.

20/03/06

Sécurité, priorité numéro 1 du groupeDéjà en tête de son secteur

dans ce domaine, Lafarge

veut figurer parmi les

meilleurs groupes industriels

mondiaux en termes de

sécurité, car pour Lafarge,

la sécurité est au croisement

de ses valeurs humanistes

et de sa culture de

performance.

Un plan d’action de grande

envergure est lancé pour

y parvenir.

22/03/06

La construction durable à l’étudeLafarge, l’École des

Ponts et l’École

Polytechnique créent

une Chaire d’enseignement

et de recherche unique

au monde intitulée

“Science des matériaux

pour la construction

durable”.

Dans le cadre d’une

approche interdisciplinaire,

cette chaire a pour vocation

d’aborder au plus haut

niveau et de manière

innovante la recherche

sur les matériaux,

afin d’ouvrir

un champ illimité de

nouvelles possibilités

constructives, plus

respectueuses de

l’environnement, des

hommes et de la planète.

29/03/06

autosuffisance énergétique des bâtiments avant 2050Une initiative de Lafarge et

United Technologies Corp.

au sein du WBCSD (Conseil

mondial des entreprises

pour le développement

durable).

À l’initiative de Lafarge et

United Technologies Corp.,

le WBCSD annonce la

création d’une alliance

de grands groupes

internationaux afin de

réfléchir aux solutions

pour la conception et la

construction de bâtiments

ne consommant aucune

énergie d’origine externe,

neutres en carbone, pouvant

être construits et gérés au

meilleur coût.

10/04/06

priorité à la diminution des émissions de CO2

Lafarge enregistre un

deuxième projet de

MDP (mécanisme de

développement propre).

Après son parc éolien

au Maroc, le Groupe

enregistre un projet de MDP

relatif à la substitution

de combustibles fossiles

par des combustibles

alternatifs (biomasse) dans

2 cimenteries situées en

Malaisie, poursuivant ainsi

son engagement volontaire

de réduire ses émissions

de CO2 partout dans le

monde.

27/04/06

Une usine ultra-moderne au Mexique Cette installation, dotée des

toutes dernières technologies

et conforme aux standards

environnementaux du

Groupe, renforce l’exposition

de Lafarge à la croissance du

marché mexicain du ciment.

Cette usine à faible coût,

idéalement située, l’une

des plus compétitives de la

région, devrait rapidement

créer de la valeur pour le

Groupe.

17/05/06

Lafarge North america devient 100 % LafargeÀ la clé : économies

et simplification

organisationnelle

en cohérence avec

l’organisation du Groupe

par métier, dans le but

de lisser les processus,

d’accélérer les prises de

décision et d’optimiser la

poursuite du développement

de Lafarge en Amérique

du Nord.

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22/05/06

préserver la biodiversitéUn effort soutenu depuis

plusieurs décennies.

À l’occasion de la Journée

mondiale de la biodiversité,

Lafarge ouvre les portes de

ses carrières de granulats.

Conscient de l’impact de

ses activités sur

l’environnement et

convaincu de la nécessité

de protéger les écosystèmes

et la biodiversité de ses

sites pendant et après

leur exploitation, Lafarge

réaménage ses carrières

et met en place des outils

novateurs pour préserver la

biodiversité.

31/05/06

“Bétons : étonnez-vous” L’exposition dont Lafarge

est le partenaire exclusif

est prolongée jusqu’en mars

2007 au Musée des arts et

métiers de Paris. Lafarge

marque une nouvelle fois

sa volonté de contribuer

à l’évolution des matériaux

et à une réflexion de fond sur

les modes de construction de

demain, au service du monde

de l’architecture et du secteur

de la construction dans son

ensemble.

21/06/06

Le prix des énergies renouvelablesCe prix est attribué à Lafarge

pour son engagement

à utiliser les énergies

renouvelables sur ses sites

de production ainsi que pour

ses nombreuses initiatives

visant à promouvoir leur

utilisation. Le prix, remis

par le Syndicat des Énergies

Renouvelables, récompense

en particulier le parc éolien

de Lafarge qui alimente

en électricité l’une des

principales cimenteries du

Groupe au Maroc.

22/06/06

Le plan excellence 2008 pour assurer un leadership durableC’est l’ambition du plan

stratégique “Excellence 2008”.

Recentré sur ses forces,

focalisé sur la réalisation

de ses ambitions et doté

d’une organisation plus

efficace, le Groupe traduit,

avec ce plan stratégique,

sa détermination à être le

meilleur de son secteur, pour

ses clients, ses actionnaires,

ses collaborateurs et toutes

ses parties prenantes.

02/08/06

Très forte progression des résultats semestriels du groupeCes résultats confirment

les perspectives favorables

tracées pour l’année 2006.

Forte hausse des chiffres clés

au premier semestre :

chiffre d’affaires en hausse

de 21 %, résultat d’exploitation

courant en hausse de

41 %, bénéfice par action

en hausse de 48 %. Et aussi,

une croissance organique

soutenue, bénéficiant des

fortes positions du Groupe

sur des marchés en

croissance.

Sept. 06

Bruno Lafont, conseiller du Maire de ChongqingLa plus grande ville du

monde avec 34 millions

d’habitants, située dans le

sud-ouest de la Chine où

Lafarge s’est imposé comme

le leader cimentier local…

n° 1 pour la production, le

respect de l’environnement

et la sécurité des hommes.

Un exemple qui pourrait en

inspirer d’autres.

26/09/06

position renforcée en IndeLe Groupe double sa

capacité de production sur

l’un des marchés cimentiers

les plus prometteurs au

monde. Dans l’est de l’Inde

où Lafarge occupe déjà

une position de premier

plan, une nouvelle ligne

de production va être

construite dans notre usine

de Sonadih. Lafarge effectue,

par ailleurs, ses premiers

pas dans une nouvelle

région, l’Inde du Nord,

où une cimenterie sera

construite d’ici à 2010.

En tout, le Groupe

passera d’une capacité

de production de 5,5 à

12 millions de tonnes de

ciment : un atout pour

mieux répondre à la

croissance.

Contacts :

Directeur de la communication du Groupe Philippe [email protected] Tél. : +33 1 44 34 11 71 Fax : +33 1 44 34 12 08

Directeur de la communication externe du Groupe Stéphanie [email protected] Tél. : +33 1 44 34 92 32 Fax : +33 1 44 34 12 23

Le rapport annuel et document de référence Lafarge 2005, déposé auprès de l’autorité des marchés financiers (AMF) et auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) aux États-Unis sous sa forme 20-F, est disponible sur demande sur www.lafarge.com.

Directeur de la publication : Stéphanie Tessier

Conception : Lafarge, Angie, Pégase

Rédaction : Lafarge, Angie, François Bernheim

Direction artistique : Pégase

Fabrication : KAAP

Crédits photos : Couverture (première), p.3 : (1,2,3,4,6), p.6 (2), p.48-49 : Alexandre Sargos - p.2 : Philippe Couette - p.3 (5), p.28-29 : Jean-Philippe Mesguen - p.3 (7), p.6 (1), p.17, p.43, p.44, p.45 : DR Médiathèque Lafarge - p.4 : Claude Cieutat, architecte : Rémy Butler - p.5 : Rapho/Gérard Uferas - p.8 : Jack Clark - p.9 : Rapho/Jean-Christian Bourcart - p.10 : © Courtesy of Rich Sanders/GPA - p.11 : Richard Rogers - p.12-13 : John de Mello - p.14, p.16, p.36, p.37, p.47, p.56 : Eric Tourneret - p.18 : Mathieu Colin - p.19 : © Courtesy of Rémy Marciano - p.20 : © Courtesy of Zaha Hadid (1) : Steve Double, (2&3) : Klemens Ortmeyer - p.22-23 : © Courtesy of Dupont - p.25 : Alexandre Sargos - p.26-27 : © Bedzed - p.30, p.32, p.34, p.38-39, p.42 : Interspeed/Imtiaz Alam Beg - p.33, p.35 : Mark Edwards - p.40, p.62-63, p.64-65 : Images et Concepts/Laurence Prat - p.41 : Alain Beauvais - p.46 : Rapho/Nian Zeng - p.50 : Graeme Williams/Panos Pictures - p.52 : © Courtesy of WWF - p.54 : © Courtesy of the Georgia Aquarium - p.58 : A. Loke/Panos Pictures - p.60 : Peter Greste - p.63 : Jacques Ferrier Architectes - p.66&67 : DR - p.68 (dos) : Hervé Lewis.

Cette revue a été imprimée sur du papier couché mat, ECF, sans acide, recyclable et biodégradable, et certifié ISO 14001.

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