91
MAHMOUD KARIMI YOUCH AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION POUR LA CULTURE BIOLOGIQUE DE LA TOMATE DE SERRE Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l’Université Laval dans la cadre du programme de maîtrise en biologie végétale pour l’obtention du grade de maître ès sciences (M. Sc.) Département de phytologie FACULTÉ DES SCIENCES DE L’AGRICULTURE ET DE L’ALIMENTATION UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC 2010 © Mahmoud Karimi Youch, 2010

AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

MAHMOUD KARIMI YOUCH

AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU

D’IRRIGATION POUR LA CULTURE BIOLOGIQUE DE LA

TOMATE DE SERRE

Mémoire présenté

à la Faculté des études supérieures de l’Université Laval

dans la cadre du programme de maîtrise en biologie végétale

pour l’obtention du grade de maître ès sciences (M. Sc.)

Département de phytologie

FACULTÉ DES SCIENCES DE L’AGRICULTURE ET DE L’ALIMENTATION

UNIVERSITÉ LAVAL

QUÉBEC

2010

© Mahmoud Karimi Youch, 2010

Page 2: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

1

RÉSUMÉ

L’objectif de cette étude était d’améliorer la distribution de l’eau d’irrigation pour la

culture biologique de la tomate de serre. Plus spécifiquement, cette étude visait à

comparer, en milieu commercial, deux systèmes d’irrigation (brumisateurs vs.

microgoutteurs) en présence ou l’absence de bacs de culture et à évaluer leurs effets sur la

croissance des plantes, le rendement et la qualité des fruits. La disponibilité de l’eau et

des éléments nutritifs dans le sol en cours de culture ainsi que la respiration du sol (flux

de CO2) ont été mesurées à plusieurs reprises tout au long de la saison de production. Nos

résultats ont démontré que les potentiels matriciels du sol à trois profondeurs (10, 30 et

50 cm) et la teneur en eau de l’horizon de surface (0-10 cm) étaient similaires entre les

deux systèmes d’irrigation. L’utilisation de bacs de culture a augmenté de façon

significative le rendement vendable en fruits de 2,8 kg/m2

par rapport à une plantation au

sol. Cependant, aucune différence significative de croissance et de rendement n’a pu être

observée entre les traitements d’irrigation.

Page 3: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

2

TABLE DES MATIÈRES

RÉSUMÉ

1

TABLE DES MATIÈRES

2

LISTE DES TABLEAUX

4

LISTE DES FIGURES

6

INTRODUCTION GÉNÉRALE ET PROBLÉMATIQUE DE RECHERCHE

7

HYPOTHÈSES ET OBJECTIF

11

CHAPITRE 1 - REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

12

1.1 Culture en serre 12

1.2 Contenu en eau du sol et activité biologique du sol 14

1.3 Réaction physiologique de la tomate au stress hydrique, anoxique et à la

conductivité électrique de la solution du sol

15

1.4 Irrigation des cultures de tomate 17

1.5 Influence du contenu en eau du sol sur la qualité des fruits 24

CHAPITRE 2 - MATÉRIEL ET MÉTHODES

27

2.1 Site et dispositif expérimental 27

2.2 Paramètres du sol 29

2.2.1 Caractérisation des propriétés physico-chimiques 29

2.2.2 Mesures du potentiel matriciel et de la température du sol 30

2.2.3 Mesures de la variabilité spatiale de l’eau dans le sol 30

2.2.4 Mesures de l’activité biologique du sol 31

2.3 Paramètres de culture 31

2.3.1 Culture 31

2.3.2 Régie de la fertilisation 32

2.3.3 Régie de l’irrigation 32

2.4 Paramètres physiologiques pour l’établissement de seuils d’irrigation 32

2.5 Paramètres de croissance des plantes 35

2.6 Rendement et qualité des fruits 36

2.7 Analyses statistiques 37

Page 4: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

3

CHAPITRE 3 - RÉSULTATS

39

3.1 Propriétés du sol et contenu en éléments nutritifs 39

3.2 Évolution du potentiel matriciel du sol 40

3.3 Activité biologique du sol 45

3.4 Croissance 46

3.4.1 Croissance non destructive des plants 46

3.4.2 Biomasse 47

3.5 Contenu en éléments nutritifs des plantes 50

3.6 Paramètres physiologiques 57

3.6.1 Photosynthèse 57

3.6.2 Conductance stomatique 60

3.6.3 Fluorescence chlorophyllienne 60

3.6.4 Potentiel hydrique du xylème 63

3.7 Rendement 63

3.8 Qualité des fruits 65

CHAPITRE 4 - DISCUSSION

67

4.1 Évolution du potentiel matriciel du sol 67

4.2 Effets des traitements sur l’activité biologique du sol 68

4.3 Effets des traitements sur la croissance 69

4.4 Effet du potentiel matriciel du sol sur le potentiel hydrique du xylème,

l’activité photosynthétique et la conductance stomatique

70

4.5 Effets des traitements sur le rendement et la qualité des fruits 71

CONCLUSION GÉNÉRALE

73

AVENUES FUTURES DE RECHERCHE

74

LISTE DES OUVRAGES CITÉS

75

ANNEXES

83

Page 5: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

4

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 2.1

Planification de l’ANOVA.

28

Tableau 3.1

Effets des traitements d’irrigation et du système de culture sur les analyses

minérales de l’eau du sol à une profondeur de 10, 30 et 50 cm. Les données

correspondent à la moyenne (± écart type) de trois unités expérimentales et

quatre périodes d’échantillonnage, 9/06/2006, 21/07/2006, 25/08/2006 et

21/09/2006 (n=12).

42

Tableau 3.2 Effets des traitements d’irrigation et du système de culture sur les analyses

minérales du sol à une profondeur de 10, 30 et 50 cm. Les données

correspondent à la moyenne (± écart type) de trois unités expérimentales et

trois périodes d’échantillonnage.

43

Tableau 3.3

Effets des traitements d’irrigation et du système de culture sur les paramètres

de croissance des plantes au cours de la saison de croissance (6 février au 13

octobre 2006, total de 36 semaines). Les données sont la moyenne

hebdomadaire (± écart type) de 3 plants par unité expérimentale.

47

Tableau 3.4

Biomasse fraîche et sèche, longueur de la tige et surface foliaire spécifique

(SLA) des plantes cultivées en sol et en bac (juin et septembre 2006) et

irriguées par brumisation et microgoutteurs. Les données sont la moyenne (±

écart type) de 3 plants par unité expérimentale (n=9 par traitement).

48

Tableau 3.5

Contenu en éléments nutritifs des feuilles (mg/kg sec) des plantes récoltées

en juin et septembre 2006. Les données sont la moyenne (± écart type) de 3

plants par unité expérimentale (n=9 par traitement).

51

Tableau 3.6

Contenu en éléments nutritifs des fruits (mg/kg sec) des plantes récoltées en

juin et septembre 2006. Les données sont la moyenne (± écart type) de 3

plants par unité expérimentale (n=9 par traitement).

53

Tableau 3.7

Contenu en éléments nutritifs des tiges (mg/kg sec) des plantes récoltées en

juin et septembre 2006. Les données sont la moyenne (± écart type) de 3

plants par unité expérimentale (n=9 par traitement).

55

Tableau 3.8

Effets des traitements sur les paramètres de rendement au cours de la saison

2006. Les données sont la moyenne (±écart type) de 28 semaines.

65

Tableau 3.9

Pourcentage des fruits de classe 1 à 4. Les données sont la moyenne de 8

66

Page 6: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

5

semaines (le classement est effectué une fois par trois semaines au cours de

la session de production).

Tableau 3.10

Analyse de la qualité externe des fruits récoltés pour l’année 2006. Les

données sont la moyenne de 8 semaines (la qualité externe est évaluée une

fois par trois semaines au cours de la session de production).

66

Page 7: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

6

LISTE DES FIGURES

Figure 1.1 Courbes de rétention en eau pour un loam sablonneux (A) et des substrats de

culture hors-sol (B) (Dorais et coll. 2005).

23

Figure 2.1

Changement de potentiel matriciel dans le sol observé à 10 cm de profondeur

sous deux types d’irrigation (microgoutteurs et jets brumisateurs) lors de la

prise de mesure des paramètres physiologiques. A) 7 à 9 juin 2006 et B) 19 à

21 septembre 2006.

34

Figure 3.1

Changement de potentiel matriciel dans le sol au cours de la saison de

production 2006 à A) 10 cm, B) 30 cm et C) 50 cm de profondeur et sous deux

types d’irrigation (microgoutteurs et jets brumisateurs). Des traitements

d’assèchement et de réhumectation furent effectués en juin et septembre. Le

potentiel matriciel à la capacité au champ est de -240 cm.

44

Figure 3.2

Relation entre le potentiel matriciel à 10 cm et le flux de CO2 d’un sol irrigué

par brumisation ou microgoutteurs.

45

Figure 3.3

Taux de photosynthèse des plantes lors de deux périodes (juin et septembre)

d’assèchement (A) et réhumectation (B). Moyenne (± erreur-type) de trois

données de photosynthèse par unité expérimentale (n=9) sous un potentiel

matriciel de -284 cm (A) et de -15 cm (B) à une profondeur de 10 cm dans le

sol.

58

Figure 3.4

Figure 3.4 Relation entre le potentiel matriciel du sol (moyenne des mesures

réalisées à trois profondeurs : 10, 30 et 50 cm) et le taux d’assimilation en CO2

en juin et septembre 2006.

59

Figure 3.5

Conductance stomatique des plantes lors de deux périodes (juin et septembre

2006) : un assèchement (A), suivi d’une réhumectation (B). Moyenne (±

erreur-type) de trois feuilles par unité expérimentale (n=9) sous un potentiel

matriciel de -284 cm (A) et de -15 cm (B).

61

Figure 3.6

Fluorescence chlorophyllienne des plantes lors de deux périodes (juin et

septembre 2006) : un assèchement (A), suivi d’une réhumectation (B).

Moyenne (± erreur-type) de trois feuilles par unité expérimentale (n=9) sous un

potentiel matriciel de -284 cm (A) et de -15 cm (B).

62

Figure 3.7

Variations du potentiel hydrique du xylème mesuré sur la 5e

feuille à partir de

l’apex de plants de tomate cultivés en bac ou en sol et soumis à deux

traitements d’irrigation. Le potentiel matriciel moyen du sol était A) -284 cm et

B) -15 cm. Les valeurs présentées sont la moyenne (± erreur-type) de trois

mesures effectuées par unité expérimentale en septembre 2006 (n=36).

64

Page 8: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

7

INTRODUCTION GÉNÉRALE ET PROBLÉMATIQUE DE RECHERCHE

La tomate est l’un des légumes les plus cultivés au monde, occupant une place importante

en culture maraîchère en termes de superficie et de taux de consommation (Dorais et

coll., 2008). Originaire de l’Amérique du sud, elle est maintenant cultivée à travers le

monde. La production mondiale de la tomate en 2007 était de 122 millions de tonnes

(FAO 2007. www.fao.org). Depuis plusieurs années, la culture de la tomate sous abris

gagne de l’importance dans certaines régions du monde, notamment au Mexique. Les

cultures abritées de tous les genres représentent 1 612 380 ha à travers le monde (Peet et

Welles, 2005). À l’exception de la production biologique, la tomate de serre est rarement

cultivée en plein sol en Amérique et Europe du Nord. En 2005, 95% de la tomate de serre

en Europe, au Canada et dans les grands complexes de serre aux États-Unis était cultivée

dans des substrats artificiels inertes (Peet et Welles, 2005). Pour la culture hors-sol, la

laine de roche est le substrat le plus utilisé. Toutefois, ce substrat n’est pas recyclable et

génère des quantités importantes de déchets. De plus, ce type de culture utilise des

engrais de synthèse coûteux à produire d’un point de vue environnemental et des

pesticides pouvant représenter un certain risque pour la santé humaine. Ceci explique, en

partie, l’intérêt grandissant des consommateurs pour les légumes biologiques (Dorais,

2007). L’agriculture biologique est un mode de production alternatif basé sur

l’exploitation respectueuse de la nature (Mazollier, 2001) et doit ainsi respecter 3

principes de base : 1) améliorer la fertilité du sol, 2) économiser les ressources non-

renouvelables et 3) éviter l’apport de contaminants dans l’agro-écosystème (Guet, 2003).

Actuellement, l’agriculture biologique est en essor partout dans le monde (Dorais, 2007).

Celle-ci constitue présentement environ 0,7 pour cent des terres agricoles mondiales. Au

Page 9: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

8

total, l’Océanie détient 39% de la superficie des terres organiques cultivées au monde,

suivi de l’Europe avec 23%, l’Amérique latine avec 19%, l’Asie avec 9%, l’Amérique du

Nord avec 7% et l’Afrique avec 3%. Les pays possédant les plus grandes surfaces de

culture biologique sont l’Australie (11,8 millions d’ha), l’Argentine (3,1 millions d’ha), la

Chine (2,3 millions d’ha) et les États-Unis (1,6 million d’ha) (Dorais, 2007). À preuve, la

demande pour des aliments issus de la culture biologique augmente de 20% par année en

Amérique du Nord. L’engouement des consommateurs pour les produits issus de cette

agriculture fait en sorte que la demande dépasse souvent l’offre dans plusieurs

productions (Duval, 2003).

Au Québec, seulement 5% de la superficie totale de serres cultivant la tomate est certifiée

biologique. Ce secteur d’activités demeure néanmoins très prometteur puisqu’il

représente un marché en pleine expansion. La culture biologique sans perte de nutriments

vers la nappe phréatique rejoint l’objectif sociétal de réduire à zéro les résidus de

fertilisants dans le sol, et permet d’obtenir des produits sains pour la santé humaine et

respectueux de l’environnement (Pepin et Dorais, communications personnelles).

Un des problèmes majeurs des entreprises serricoles cultivant en plein sol demeure la

gestion de l’irrigation et de la fertilisation. Outre les problèmes reliés à une distribution

non homogène de l’eau lors d’arrosage par égouttement, la régie de l’irrigation des

cultures de tomate sous serre en plein sol est souvent basée sur la radiation solaire

accumulée et des intervalles de temps, et ne tient aucunement compte des pertes par

lessivage dans l’environnement. Une telle régie est approximative puisqu’elle considère

Page 10: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

9

peu les caractéristiques du sol et les besoins ponctuels des plantes (optimisation de

l’utilisation en eau). Plusieurs recherches portent sur des régies d’irrigation à l’aide de

tensiomètres, sondes TDR (réflectométrie bimétallique), diamètre de la tige et cellule de

charge pour gérer l’irrigation du milieu de culture (Michelakis et Chartzoulakis 1988 ;

Papadopoulos et coll., 1992 ; Norrie et coll., 1995 ; Xu et coll., 1995 ; Vermeulen et coll.,

2007). Étonnamment, il existe très peu d’information dans la littérature pour l’irrigation

des cultures biologiques abritées en plein sol.

L’agriculture biologique est basée sur l’activité biologique du sol, qui dépend entre autres

des propriétés de celui-ci (C/N, % de matière organique, pH, O2), des pratiques culturales

(fertilisation, amendement, rotation, labourage) et des facteurs environnementaux tels que

la température et l’humidité du sol. Les caractéristiques physico-chimiques (porosité et

diffusion de gaz, conservation de l’eau, température et pH) et biologiques du sol (micro-

organismes) sont interreliées et contribuent à la croissance des plantes et à leur résistance

aux agents pathogènes.

Le système d’irrigation le plus fréquemment utilisé par les producteurs serricoles en plein

sol est l’irrigation par égouttement (aussi appelée irrigation goutte à goutte). Celle-ci

s’effectue à l’aide de microgoutteurs : de longs tuyaux en plastique, perforés à tous les

cinq centimètres et qui se gonflent sous la pression de l’eau lors d’un arrosage. Un tel

système d’irrigation est toutefois caractérisé par une application localisée de l'eau dans le

sol, résultant en une distribution conique sous chacun des goutteurs. Ainsi, il y a

formation dans le sol de zones sèches entre les goutteurs, zones où l’activité biologique et

Page 11: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

10

la minéralisation du sol ne sont pas optimales. Selon une étude menée par Hanson et May

(2004), l’humidité de la surface du sol irrigué par un système de microgoutteurs est très

variable. Une bonne connaissance des principes de base qui déterminent le mouvement de

l'eau et des sels sous irrigation par égouttement est nécessaire pour un contrôle adéquat de

la salinité et une bonne gestion de l’eau (Castillia, 1996) et des nutriments.

Page 12: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

11

HYPOTHÈSES ET OBJECTIF

Les hypothèses étudiées dans le cadre de ce projet étaient :

Un système d’irrigation par brumisation offre une meilleure uniformité de la

répartition de l’eau par rapport à un système conventionnel de microgoutteurs et

par conséquent, accroît l’activité biologique du sol.

Un système d’irrigation par brumisation augmente la croissance, le rendement et

la qualité des fruits par rapport à un système conventionnel de microgoutteurs.

L’utilisation de bacs de culture protège les plantes contre les maladies fongiques

associées aux tiges suite à une irrigation par brumisation.

L’objectif général de ce projet était de :

Évaluer en milieu commercial la performance agronomique de deux systèmes d’irrigation

et l’utilisation de bacs de culture pour la tomate de serre biologique. Plus spécifiquement,

il s’agissait d’étudier l’effet des traitements sur :

Les caractéristiques chimiques et biologiques du sol

La croissance des plantes

Le rendement en fruits

La qualité des fruits

Page 13: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

12

CHAPITRE 1

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1 CULTURE EN SERRE

Les cultures abritées au Canada constituent un secteur agroalimentaire important avec

une superficie totale de plus de 1989 ha, l’embauche de 42 629 employés et une valeur à

la ferme de plus 2,2 milliards de dollars en 2005. La tomate constitue la principale culture

de légumes produits en serre, suivie par le concombre, le poivron et la laitue. En 2005, la

culture de tomate sous serre occupait au pays une superficie d’environ 410 hectares,

produisant 210 000 tonnes de tomates d’une valeur économique de 385 millions de

dollars (Statistique Canada, 2005). Le Québec, dont la principale culture légumière en

serre est également la tomate, est le troisième producteur canadien derrière l’Ontario et la

Colombie-Britannique (Agriculture et Agroalimentaire Canada, 2005). Cultivée sur une

Page 14: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

13

superficie de 41 hectares, la production de tomates de serre au Québec est de 15 000

tonnes par année et génère des revenus annuels avoisinant les 39 millions de dollars

(Statistique Canada, 2005). La tomate (Lycopersicon esculentum Mill) est riche en

antioxidants, notamment en caroténoïdes, et constitue une bonne source de potassium, de

vitamines C (22 mg 100 g–1

), E (0,9 mg 100 g–1

) et A (0,117 mg 100 g–1

) ainsi que

d’acide folique (Dorais et coll., 2001, 2008) lui conférant des propriétés nutraceutiques

dont la prévention de maladies cardio-vasculaires et différents types de cancer

(Giovannucci, 1999).

La culture de tomate en serre est principalement une production hors-sol. En Amérique

du Nord et en Europe, la tomate de serre est surtout cultivée dans la laine de roche et la

fibre de coco. Elle offre des rendements supérieurs aux cultures de champ (500-700 t.m.

tomates/ha serre par rapport à 40-100 t.m. tomates/ha champ), mais génère également

d’importants rejets de solutions nutritives dans l’environnement. En effet, une culture de

tomate rejette de 8400 L ha-1

(hiver) à 62 000 L ha-1

(été) par jour, représentant au

Canada jusqu'à 51 millions de L/jour et des rejets de l'ordre de 662 tonnes métriques

(t.m.) d’azote, 124 t.m. de phosphore, 744 t.m. de potassium, 579 t.m. de calcium et 165

t.m. de magnésium annuellement ainsi qu’une quantité non négligeable d’oligo-éléments

(Dorais, communication personnelle). De plus, la laine de roche n’est pas recyclable et

constitue chaque année une quantité considérable de déchets. Au cours des dernières

années certaines études ont porté sur des substrats de culture à base de tourbe, de sciure,

de copeaux ou d’écorce pour la production de la tomate de serre (Allaire et coll., 2005 ;

Dorais et coll., 2005 ; Juneau et coll., 2006). Bien que de nombreuses études aient été

Page 15: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

14

effectuées sur le développement de systèmes d’irrigation pour la tomate de serre, il existe

très peu d’information et d’outils de gestion de l’eau pour la culture biologique en plein

sol (Peet et coll., 2004).

1.2 CONTENU EN EAU DU SOL ET ACTIVITÉ BIOLOGIQUE DU SOL

Les caractéristiques physico-chimiques du sol affectent l’activité biologique du sol. Le

profil hydrique dans le sol influence les flux de CO2 du sol résultant de l’activité racinaire

et de la biomasse microbienne (Juneau, 2004). En effet, il existe une relation curvilinéaire

entre l’activité microbienne et la teneur en eau du sol (Larionova et Rozanova, 1994). Le

taux de respiration microbienne diminue habituellement lorsque le contenu en eau dans le

sol atteint un seuil critique provoquant un manque d’oxygène dans le sol. Outre le

contenu en eau du sol, il semble que la concentration en gaz carbonique dans le sol

affecte également la respiration microbienne. Puisque la contribution des racines au taux

de respiration global d’un sol est généralement supérieure (1 mg CO2 m-3

s-1

) à celle des

microorganismes (0,15 mg CO2 m-3

s-1

; Cook et Knight, 2003), l’activité biologique du

sol peut être faible si l’aération (diffusivité des gaz) n’est pas adéquate.

Reth et collaborateurs (2005) ont montré qu’une augmentation de la température du sol

de 12 à 30°C augmentait les flux de CO2 du sol de 2 à 8 µmol CO2 m-2

s-1

, et d’autre part

que le pH du sol peut aussi influencer l’activité biologique du sol. Par exemple, un pH de

5 à 6 augmente les flux de CO2 du sol de 1,7 à 2,9 µmol CO2 m-2

s-1

. Ces conditions de

température et pH plus élevés peuvent donc contribuer à un meilleur taux de

minéralisation de la matière organique dans le sol par les microorganismes.

Page 16: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

15

1.3 RÉACTION PHYSIOLOGIQUE DE LA TOMATE AU STRESS HYDRIQUE,

ANOXIQUE ET À LA CONDUCTIVITÉ ÉLECTRIQUE DE LA SOLUTION DU

SOL

Le statut hydrique des plantes est un paramètre physiologique essentiel à évaluer dans

une culture. En effet, le potentiel hydrique influence le taux de transpiration et

d’absorption de l’eau par les plantes (Basiouny et coll., 1994). La tomate est très sensible

au stress hydrique (Salter, 1954; Waister et Hudson, 1970). Un manque d’eau dans le sol

(irrigation déficiente) ou une demande évaporative qui excède la capacité de prélèvement

de l’eau du sol par les racines sont les principales causes d’un stress hydrique. Sous un

stress hydrique modéré, la conductance stomatique diminue limitant ainsi la transpiration

et la photosynthèse suite à un mouvement restreint du CO2 et de la vapeur d’eau (Benton

Jones, 1999). Cette réponse a longtemps été expliquée en considérant que la diminution

du flux hydrique entraînait automatiquement une modification du potentiel hydrique

foliaire et la fermeture des stomates à partir d’un certain seuil (Jones, 1992). Cependant,

diverses expériences récentes ont montré que ce mécanisme était souvent insuffisant pour

rendre compte à lui seul du comportement des stomates. D’autres résultats expérimentaux

ont permis de montrer qu’il existait chez diverses plantes un mécanisme supplémentaire

de rétrocontrôle faisant intervenir une hormone végétale, l’acide abscissique (ABA)

(Hartung et coll., 2002). En conditions de sécheresse, les racines synthétisent l’ABA.

Transportée par la sève brute, cette hormone agit sur les stomates en provoquant leur

fermeture. La sécheresse stimule aussi considérablement la synthèse de l’ABA dans les

feuilles. L’ABA bloque le fonctionnement des ATPases membranaires entraînant une

baisse de la turgescence des cellules de garde et la fermeture des stomates. Ce mécanisme

Page 17: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

16

permet une adaptation rapide au stress hydrique. L’ABA administré artificiellement a le

même effet sur les stomates (Pol, 1998).

La conductivité électrique (CE) de la solution nutritive est aussi un paramètre de culture

important puisqu’elle affecte directement l’absorption de l’eau par les plants. À l’instar

du potentiel osmotique, elle est déterminée par la concentration en ions de la solution.

Dans la solution nutritive, le potentiel osmotique correspond au potentiel hydrique. Ce

dernier doit être supérieur à celui des plantes pour permettre à la solution d’être absorbée.

Le contrôle de la CE permet ainsi de gérer la disponibilité de l’eau pour les plants de

façon à contrôler l’équilibre entre l’état végétatif et reproductif de la plante soumise à une

variation des conditions ambiantes (Sonneveld et Van Der Burg, 1991). Des études

antérieures effectuées par Charbonneau et Newcomb (1985) ont montré qu’une

augmentation de la CE de 2 à 6 mS cm-1

en milieux tourbeux diminue la masse sèche de

la partie aérienne des plants et augmente celle de la partie racinaire, l’absorption en eau

étant réduite. Xu et collaborateurs (1995) ont également montré qu’une augmentation de

la CE (2,3 à 4,5 mS cm-1

) dans une culture sur laine de roche diminue la transpiration

cuticulaire et stomatique des plants de tomate. Adams (1994) a déterminé que

l’absorption en eau et en éléments nutritifs, soit l’azote, le phosphore et le potassium,

augmente avec la salinité jusqu’à un seuil de 4,8 mS cm-1

. Cependant pour une CE plus

élevée (9,3 mS cm-1

), l’auteur a observé une réduction progressive de l’absorption de

l’eau, de l’azote, du phosphore ainsi que du potassium de 25%, 19%, 28% et 34%,

respectivement. Sonneveld et Van Der Burg (1991) ont observé qu’en présence d’une CE

élevée (5,2 mS cm-1

), le calibre et le rendement en fruits étaient réduits, alors que la

Page 18: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

17

qualité gustative était améliorée. Ehret et Ho (1986) ont démontré qu’une CE élevée (12

et 17 mS cm-1

) réduit la masse fraîche des fruits, mais augmente leur pourcentage de

matière sèche. Par ailleurs, une revue des travaux effectués sur l’effet de la CE sur le

rendement et la qualité des fruits a été publiée par Dorais et coll. (2008; 2001a, b).

1.4 IRRIGATION DES CULTURES DE TOMATE

Les besoins en eau de la plante peuvent être établis par une approche dite holistique.

C'est-à-dire en déterminant, pour différents types de sol, les besoins immédiats en eau de

la plante à partir de relations entre des facteurs environnementaux (température de l’air,

déficit de pression de vapeur, flux de photons photosynthétiques), des indicateurs du

contenu en eau du sol (contenu volumique, potentiel matriciel) et des indicateurs

physiologiques (conductance stomatique, taux d’assimilation en CO2, fluorescence

chlorophyllienne, potentiel hydrique du xylème, diamètre de tige, changements

morphologiques, taux de croissance, etc.).

Un des facteurs qui influence grandement l’alimentation hydrique des plantes est le

rayonnement solaire. Ce dernier fournit aux plantes la radiation photosynthétiquement

active (PAR) (400-700 nm) nécessaire à la photosynthèse ainsi que les infrarouges courts

(700-2500 nm) qui affectent la température de la serre et des plantes, influençant ainsi la

transpiration de la plante et ses besoins en eau. La transpiration foliaire est aussi

influencée par le déficit de pression de vapeur (DPV), le nombre de changement d’air

(vélocité de l’air), le stade physiologique des plantes, leur vigueur ainsi que la densité de

plantation. En plus des caractéristiques propres au milieu de culture utilisé, il est donc

Page 19: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

18

important de tenir compte de tous ces facteurs lors de l’établissement d’un système et

d’une stratégie d’irrigation.

La pression de turgescence (potentiel hydrostatique) est une composante importante du

potentiel hydrique de la plante : par ses effets sur la cellule, cette pression va conditionner

les flux d’eau et la croissance cellulaire (Basiouny et coll., 1994). D’autre part, la

disponibilité de l’eau dans le sol est conditionnée de manière importante par le potentiel

matriciel du sol que l’on peut mesurer avec un tensiomètre. Ces deux facteurs (pression

de turgescence de la plante et potentiel matriciel du sol) étant reliés, il est possible

d’acquérir des informations sur le statut hydrique d’un couvert végétal en mesurant les

variations de dimension des organes végétaux (grâce à l’utilisation de capteurs de

déplacement micrométrique). L’application en milieu commercial d’une telle approche

est cependant difficile puisque ces capteurs sont très sensibles aux perturbations

physiques occasionnées par le travail des plants et la récolte des fruits. D’autre part,

Dorais et collaborateurs (2005) ont démontré en milieu commercial que contrairement à

la conductance stomatique et au taux d’assimilation en CO2 ou au potentiel hydrique du

xylème, la température de la voûte foliaire était faiblement corrélée au statut hydrique des

plantes. Sous les conditions étudiées, la variation de la température du couvert végétal ne

constituait donc pas un outil suffisamment sensible pour le contrôle de l’irrigation. Des

études complémentaires avec des senseurs de température plus sensibles sont requises

afin de mieux étudier la relation entre le statut hydrique de la plante et sa température.

Page 20: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

19

L’irrigation est l’une des phases les plus importantes dans le processus de production

agricole (Çetin et coll., 2002). L’irrigation est la technique qui consiste à apporter de

l’eau aux cultures en complément de celle trouvée dans leur environnement. Cela pose le

problème de savoir comment s’y prendre et combien en apporter. En un mot, il s’agit de

savoir sur quelles bases on va piloter les irrigations (Tron et coll., 2000). Une irrigation

insuffisante peut causer un stress hydrique chez la tomate et avoir un impact négatif sur le

développement des racines et le rendement en fruits (Tüzel et coll., 1994). Selon une

étude effectuée par Machado et Oliveira (2005), l’irrigation influence la profondeur des

racines dans le sol et la biomasse racinaire des plantes. De plus, une régie d’irrigation

inadéquate peut limiter plusieurs processus physiologiques chez la plante tels la

conductance stomatique, la photosynthèse, la transpiration et par conséquent, la

croissance et le rendement en fruits. Un apport excessif d’eau diminue également l’apport

d’oxygène aux racines résultant en une diminution de l’absorption des éléments nutritifs

et une augmentation de la susceptibilité des racines aux maladies racinaires. La vitesse de

ressuyage après irrigation (conductivité hydraulique saturée) revêt également une

importance puisqu’une période prolongée de l’état saturé entraîne des risques d’asphyxie

(Lemaire et coll., 2003).

Par ailleurs, Rivière et collaborateurs (1995) ont rapporté pour une culture de tomate

hors-sol (type de substrats : mélange de tourbe blonde d’origine balte et de broyat

d’écorce de pin de granulométrie 5-10 mm (1 : 1), sous conditions expérimentales et une

régie basée sur de petits volumes d’arrosage que la meilleure croissance était observée

lorsque le seuil de démarrage de l’irrigation correspondait à un potentiel matriciel du sol

Page 21: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

20

de –2 kPa, alors que la plus faible croissance a été obtenue avec un seuil de démarrage de

–10 kPa. La mise en œuvre de telles techniques de contrôle automatique de l’irrigation

nécessite cependant de connaître : (i) la réponse du tensiomètre entre deux irrigations

localisées en fonction de sa position par rapport au goutteur; et (ii) la réponse des plantes,

en termes de croissance et de développement, selon les niveaux de potentiel matriciel du

substrat (Rivière et coll., 1995).

Un système d’irrigation repose sur l’organisation spatiale de ce système. Elle distingue

deux facteurs déterminants : la structure physique du réseau et la répartition de l’eau (i.e.

distribution spatiale) (Aubriot, 2000). Quoique la littérature scientifique traitant de

l’irrigation de la tomate de serre soit abondante (Singandhupe et coll., 2002; Juneau,

2004; Dorais et coll., 2005; Lemay, 2006), celle-ci est souvent spécifique aux cultures

hors-sol.

L’irrigation en fonction de potentiel matriciel du milieu de culture est une méthode

intéressante. La tensiométrie est la mesure de l’évolution de la tension de l’eau dans le

sol, c’est-à-dire de la liaison entre l’eau et le sol en certains points du sol. Cette technique

d’aide au pilotage de l’irrigation permet d’apporter des réponses adaptées à toutes les

situations précédemment décrites. Cependant, pour en être pleinement satisfait, il faut, au

départ, préciser ce que l’on recherche à travers l’irrigation et connaître les contraintes du

système que l’on devra mettre en œuvre (Tron et coll., 2000). De plus, les seuils de

démarrage de l’irrigation dépendront du type de sol et de leur courbe de rétention en eau.

En effet, la distribution des teneurs en eau en fonction du potentiel matriciel est propre à

Page 22: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

21

chaque type de sol et est décrite par leur courbe de rétention en eau. La figure 1.1

présente différents courbes de rétention en eau pour un loam sablonneux ainsi que pour

différents types de milieux de culture hors-sol. Ces courbes de rétention en eau sont

appelées à varier sous l’influence de l’ensemble des paramètres qui affectent la

distribution de la taille des pores. Les facteurs intervenant sur la stabilité de la structure

(matière organique, compaction, activité biologique) affectent également les

caractéristiques de rétention en eau des sols. Dans un sol saturé à l’équilibre, le potentiel

matriciel est nul. La totalité des pores est occupée par de l’eau et la teneur en eau alors

mesurée (teneur en eau à saturation, θs) correspond à la porosité totale du sol. Suivant

l’abaissement graduel du potentiel, les macropores ont la capacité de retenir l’eau qu’ils

contiennent jusqu’à l’application d’une certaine tension critique, le point d’entrée d’air

(Ψa). Au-delà de ce point, la teneur en eau dans le sol chute rapidement. Après saturation

et drainage libre, le sol s’équilibre à la capacité au champ. Le potentiel qui correspond à

la capacité au champ (Ψc) est alors d’environ -33 kPa pour un sable, -10 kPa pour une

argile et -1 kPa (i.e. 10 cm) pour un substrat lorsque celui-ci se trouve dans un pot d’une

hauteur de 20 cm. À ce stade, l’eau contenue dans les plus gros pores fait place à de l’air

(Juneau, 2004).

Pour une culture de chrysanthème, Lieth et Burger (1995) ont observé qu’une régie par

tensiomètres diminue les quantités d’eau utilisées par rapport à une régie d’irrigation par

minuterie. Pour la culture de la tomate au champ avec une régie d’irrigation à potentiels

matriciels variables (-15 à -25 kPa), Frenz et Lechl (1981) ont observé une chute de

rendement avec la diminution du potentiel matriciel. Plus spécifiquement, ils ont observé

Page 23: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

22

que pour un sol sablonneux des potentiels matriciels de -220 et -300 cm à 30 cm de

profondeur ont donné des rendements plus faibles que des Ψm de -60 et -140 cm. Pour des

cultures de tomate de serre hors-sol (tourbe, laine de roche), Xu et coll. (1995) ont

également obtenu des résultats semblables dans les substrats à base de tourbe avec une

diminution du rendement en fruits pour un potentiel matriciel de départ de l’irrigation

établi à -90 cm comparativement à -50 cm.

Pour des cultures hors-sol en bac sur gouttière, une régie d’irrigation établie en fonction

du potentiel matriciel à -10 cm a permis d’obtenir une augmentation du rendement

vendable de 10% comparativement aux pains de laine de roche généralement utilisés,

ainsi qu’une meilleure utilisation de l’eau (Lemay, 2006). De plus, l’utilisation de bacs

avec une réserve d’eau et une remontée capillaire a permis une économie importante

d’eau et de fertilisants, soit 8% et 31% d’économie d’eau respectivement pour les bacs

avec une réserve de 190 et 830 ml d’eau par rapport à l’irrigation par minuterie en

fonction de la radiation solaire (Lemay, 2006).

Page 24: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

23

Figure 1.1 Courbes de rétention en eau pour un loam sablonneux (A) et des

substrats de culture hors-sol (B) (Dorais et coll. 2005).

A

0,00

0,10

0,20

0,30

0,40

0,50

0,60

0,70

0,80

0,90

1,00

0 20 40 60 80 100

laine de roche (Master dry)

tourbe

coco

bran de scie

roche volcanique

0 20 40 60 80 100

Tension matricielle (-cm)

1,0

0,9

0,8

0,7

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0,0

Teneur

en e

au v

olu

miq

ue (

cm

3 c

m-3)

B

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0,0

Page 25: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

24

1.5 INFLUENCE DU CONTENU EN EAU DU SOL SUR LA QUALITÉ DES

FRUITS

La qualité des fruits est aujourd’hui prise en compte dans les programmes de sélection,

mais il s’agit d’un critère composite, multi-caractères (aspect externe et interne du fruit,

texture, saveurs, arômes, valeur nutritionnelle), fortement influencé par les conditions

environnementales, avec des relations antagonistes fréquentes, notamment entre la qualité

du fruit et le rendement. La fréquence des irrigations et de l’eau apportée par irrigation

affectent le rendement et la qualité des fruits (Mitchell et coll., 1991), dont la tomate

(Dorais et coll. 2008, 2004, 2001a). L’augmentation de la teneur en eau du sol peut

augmenter le rendement en fruits, mais également causer un impact négatif sur la

croissance des plantes et la qualité des fruits suite à une absorption en eau trop élevée ou

à une asphyxie racinaire. Imtiyaz et collaborateurs (2000) ont observé, dans une étude au

champ sur sol sableaux au Botswana, qu’une augmentation de l’eau d’irrigation de 300 à

1100 mm durant la période de croissance peut augmenter le rendement de fruit de tomate

de 50 t/ha. Toutefois, ces mêmes auteurs ont noté qu’une irrigation supérieure à 1100 mm

d’eau au cours de la saison estivale peut créer une asphyxie racinaire et diminuer

l’absorption des éléments nutritifs par la plante. La relation entre le potentiel matriciel du

sol et la qualité des fruits (sucres solubles, acidité titrable, etc.) est également un facteur

important qui détermine le besoin ponctuel en eau des plantes. Pour la culture de la

tomate au champ (type du sol : sableux), l’utilisation d’un potentiel matriciel variant de -5

kPa à -10 kPa par rapport à un potentiel matriciel variant de -10 kPa à -20 kPa a diminué

la teneur en sucres solubles des fruits alors qu’un potentiel matriciel de -30 kPa à -20 kPa

par rapport à un potentiel matriciel de -20 kPa à -5 kPa a augmenté le pourcentage

Page 26: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

25

d’acide titrable (Wang et coll., 2005). Pour la tomate de transformation, l’arrêt de

l’irrigation 2 à 4 semaines avant la récolte a permis d’accroître le contenu en sucres

solubles des fruits (Hartz et Miyao, 1997). L’irrigation influence également le calibre des

fruits (Dorais et coll., 2001a). D’autre part, un excès de l’irrigation (fréquence

d’irrigation ou volume irrigué trop élevé) peut causer le micro fendillement chez la

tomate et ainsi, réduire la qualité nutritive et post-récolte des fruits (Dorais et coll.,

2001a, b, 2004). Le surplus en eau accroît la pression racinaire, donc la pression de

turgescence de la plante et par le fait même celle des fruits (Peet et Willits, 1995). Cette

augmentation soudaine d’apport en eau aux fruits peut entraîner le fendillement de leur

cuticule (Dorais et coll., 2004 ; Peet et Willits, 1995 ; Kamimura et coll., 1972).

Les analyses sensorielles visant à caractériser les fruits de lignées très diverses de tomate,

associées aux mesures de paramètres physiques et de composition des fruits en sucres,

acides, pigments et arômes, montrent l’importance des paramètres de saveur et de texture

dans l’appréciation des consommateurs (Causse et coll., 2003). Plusieurs facteurs

permettent d’améliorer la qualité des tomates produites en serre. Le contrôle optimal du

climat des serres jumelé à une régie adéquate de fertilisation et d’irrigation (fertirrigation)

permettent une optimisation de la qualité et des rendements d’une production (Dorais et

coll., 2001a, b, 2008). Ainsi, les propriétés physique et organoleptique des fruits

dépendront grandement de l’intensité lumineuse reçue par les plants et d’une maîtrise

adéquate de la température et de l’humidité relative selon le stade de développement de la

culture (Dorais, 2000). Bien que de moindre importance, le déficit de pression de vapeur

(DPV) et l’enrichissement en gaz carbonique (CO2) influencent aussi la qualité des fruits

Page 27: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

26

(Dorais, 2000). Guichard et Barbero (1999) ont étudié les effets du déficit de pression de

vapeur et de la charge en fruits des plants sur la croissance et la qualité du fruit de tomate

en conditions estivales sous serre. Ainsi, le choix des cultivars, le milieu de culture, le

système de culture, l’irrigation, la nutrition minérale et la conductivité électrique (CE) de

la solution nutritive sont les principaux facteurs culturaux affectant la qualité des fruits

(Dorais, 2000).

Page 28: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

27

CHAPITRE 2

MATÉRIEL ET MÉTHODES

2.1 SITE ET DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL

Ce projet a été réalisé dans une serre commerciale située à New Richmond dans la région

de la Gaspésie (Lat. 48° 10’ N ; Long 65° 50’ O), appartenant aux Serres Jardins-Nature

et où l’on cultive des tomates biologiques en plein sol. Adjacente à la serre principale se

trouve une serre expérimentale d’une dimension de 225 m2 (30 mètres en longueur et 7,5

mètres en largeur) et dont la surface de culture a été divisée en trois blocs complets. Dans

chacun de ces blocs, nous avons établi deux parcelles principales comprenant chacune

deux sous-parcelles. Les parcelles principales étaient alimentées par deux systèmes

d’irrigation différents, c'est-à-dire un système d’irrigation par brumisateurs et un autre par

Page 29: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

28

microgoutteurs. Dans chacune des parcelles principales, deux sous-parcelles ont été

établies, l’une avec des bacs de culture et l’autre sans bac de culture (plein sol) pour un

total de 12 unités expérimentales (voir figure en Annexe 2). Les bacs sans fond ont été

construits en plastique (cloroplast) et avaient les dimensions suivantes : 30 cm de haut, 20

cm de large et 7,5 m de long. L’utilisation de bacs a été étudiée afin de vérifier s’il est

possible de réduire l’incidence de maladies pouvant se développer à la base de la tige des

plantes lorsque l’humidité est élevée. En effet, puisque les brumisateurs distribuent l’eau

par aspersion, les tiges des plantes soumises à ce traitement peuvent recevoir de fines

gouttelettes d’eau lors de l’irrigation. Le dispositif expérimental de l’étude se résume

donc en un split-plot (plan en tiroirs) ayant trois blocs complets et quatre traitements. Le

tableau 2.1 présente les sources de variation de l’analyse de variance qui ont été testées

lors de cette étude ainsi que les degrés de liberté qui y sont associés. Un test

d’homogénéité de la variance a été effectué à l’aide du logiciel SAS (version 8.02)

Tableau 2.1 Planification de l’ANOVA.

Sources de variation Degrés de liberté

Blocs 2

Irrigation 1

Erreur irrigation 2

Bac 1

Irrigation*bac 1

Erreur irrigation*bac 4

Total 11

Page 30: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

29

2.2 PARAMÈTRES DU SOL

Une caractérisation des propriétés physico-chimiques du sol a été effectuée dans le cadre

de ce projet, ainsi que des mesures du potentiel matriciel du sol et de l’activité biologique

du sol.

2.2.1 CARACTÉRISATION DES PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES

Afin de caractériser la texture et la structure du sol, trois échantillons de sol ont été

prélevés au début de la saison dans des cylindres de 1,7 L. Ces échantillons ont été

prélevés aléatoirement dans la serre en prenant soin de conserver la structure du sol et

leur courbe de rétention fut établie selon la méthode décrite par Ritchie (1973). La masse

volumique apparente et la porosité du sol ont également été mesurées. Les propriétés

chimiques du sol ont été déterminées en début de culture et à un intervalle de 5 semaines

au cours de la saison de production (avril à octobre 2006). Plus spécifiquement, pour

chacune des 12 parcelles une vingtaine de sous-échantillons ont été prélevés

aléatoirement à 10 cm, 30 cm et 50 cm à l’aide d’un carottier. Ces échantillons ont été

mesurés séparément pour leur contenu en macro- et micro-éléments (G. Mercier,

laboratoire d’AAC, St-Jean sur Richelieu, QC). Des lysimètres furent installés à 10 cm,

30 cm et 50 cm de profondeur dans chacune des parcelles afin de prélever la solution

d’eau du sol. Le pH et la CE de l’eau du sol de chacune des parcelles ont été mesurés

régulièrement (une fois par mois) ainsi que leur composition en macro- et micro-éléments

(G. Mercier, laboratoire d’AAC, St-Jean sur Richelieu, QC).

Page 31: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

30

2.2.2 MESURES DU POTENTIEL MATRICIEL ET DE LA TEMPÉRATURE DU

SOL

Afin de mesurer la disponibilité de l’eau pour les plantes de tomate au cours de la saison

de croissance, trois tensiomètres par unité expérimentale ont été installés à une

profondeur de 10 cm, 30 cm et 50 cm dans le sol. Les tensiomètres étaient régulièrement

entretenus afin de maintenir la colonne d’eau et de s’assurer d’un bon contact entre le sol

et la céramique. Un acquisiteur de données (CR23, Campbell Scientific, Logan, Utah,

USA) a été installé dans la serre et les mesures tensiomètriques furent enregistrées à un

intervalle de 15 minutes. Des thermocouples (cuivre-constantan, modèle FF-T-24,

Omega, Laval, QC, Canada) ont également été installés aux mêmes profondeurs afin de

suivre la température du sol.

2.2.3 MESURES DE LA VARIABILITÉ SPATIALE DE L’EAU DANS LE SOL

La variabilité spatiale du contenu en eau dans le sol a été évaluée par réflectométrie

bimétallique à deux reprises durant la période de production (7-9 juin et 19-21 septembre)

à l’aide d’un Tektronix (modèle 1502C, Richardson, TX, É-U) et d’une sonde TDR ayant

10 cm de long. Six parcelles (3 parcelles irriguées par microgoutteur et 3 parcelles

irriguées par jet brumisateur) ont été choisies aléatoirement parmi les 12 unités

expérimentales et des mesures de teneur en eau furent prises à huit endroits dans chacune

des parcelles, soit quatre mesures de chaque côté de la culture. Les valeur de TDR furent

converties en teneur en eau volumique selon les équations présentées par Pepin et coll.

(1995).

Page 32: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

31

2.2.4 MESURES DE L’ACTIVITÉ BIOLOGIQUE DU SOL

À deux reprises au cours de la saison de croissance (7-9 juin et 19-21 septembre), le flux

de CO2 émis par le sol a été mesuré à l’aide d’un système portatif de mesure des échanges

gazeux (modèle LI-6400, Li-Cor, Lincoln, NE, É-U) et de la chambre (LI-6400-09) pour

le sol. Trois mesures ont été prises par unité expérimentale en début, mi- et fin de

journée, sous différentes conditions d’humidité du sol (potentiel matriciel entre -15 cm et

-284 cm). La température du sol dans les dix premiers cm a été mesurée simultanément à

l’aide de la sonde de température LI-6400-09TC.

2.3 PARAMÈTRE DE CULTURE

2.3.1 CULTURE

Les plantules de tomate Trust (Lycopersicon esculentum Mill) ont été greffées sur

Beaufort le 10 janvier et la plantation en serre a été effectuée le 13 janvier 2006 avec une

densité de plantation de 2,24 plants/m2 (42 plants par unité expérimentale). Les jeunes

plants ont été transplantés directement au sol ou dans des bacs après l’enfouissement

d’une culture de seigle (Secale cereale L. engrais vert cultivé durant 2 à 3 semaines). Au

cours de la saison de culture, la température moyenne de l’air était 18,6 ± 4,6°C pendant

la nuit et de 23,7 ± 3,2°C pendant le jour. L’humidité relative journalière était de 67 ±

12% et la radiation solaire moyenne durant le jour était de 201 ± 43 W/m2. Au cours de la

saison de culture, la concentration moyenne en CO2 dans l’air ambiant de la serre était

469 ± 53 ppm. Les plants ont été étêtés le 15 octobre 2006.

Page 33: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

32

2.3.2 RÉGIE DE LA FERTILISATION

Selon les analyses de sol et le stade de développement de la plante, des amendements ont

été apportés directement au sol sous forme de compost et thés de compost, sel d’epsom et

farine de crevettes. Le sel d’epsom (30 g/litre) et le sulfate de potassium (30 g/litre) ont

été appliqués plusieurs fois au cours de la culture (au mois de février, mars, août et

septembre 2006). Un engrais composé de granules de fumier de poule (4-4-2 Acti-Sol) a

été appliqué (310 g/m2) le 1 mars, le 4 mai et le 23 août 2006. L’application de farine de

crevettes (260 g/m2) a été effectuée le 6 avril.

2.3.3 RÉGIE DE L’IRRIGATION

La régie de l’irrigation a été fonction de la radiation solaire et du stade du développement

des plants avec des seuils de démarrage et d’arrêt variant selon la saison (ex. : démarrage

à 9 h 00, arrêt à 16 h 00; intervalle de 60 min; 200 ml/plant). Les parcelles expérimentales

ont été irriguées avec un système de microgoutteurs (ruban 10 mil, Chapin Watermatics

Inc., Water Town, NY, É-U; débit = 11 lph/m; émetteurs aux 5 cm; pression : 9 lbs par

pouce carré) ou un système de brumisateurs (Spray tube « P », Chapin Watermatics Inc.;

brumisation de 180°; débit = 0,4 lpm). Au cours de la saison de croissance, la quantité

d’eau apportée aux plantes par les deux systèmes d’irrigation a été similaire.

2.4 PARAMÈTRES PHYSIOLOGIQUES POUR L’ÉTABLISSEMENT DU SEUIL

D’IRRIGATION

Afin de déterminer la teneur en eau volumique et le potentiel matriciel du sol

correspondant au confort hydrique des plants de tomate, plusieurs paramètres

Page 34: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

33

physiologiques ont été examinés au cours de deux campagnes de mesures (7-9 juin et 19-

21 septembre, 2006) alors que le sol a été soumis à un assèchement puis une

réhumectation graduelle (figure 2.1). Trois plants ont été choisis aléatoirement par unité

expérimentale et des mesures de photosynthèse et de conductance stomatique ont été

prises à l’aide du LiCor LI-6400 (Lincoln, NE, É-U.) sur la 5e

feuille à partir de l’apex

des plantes. Le potentiel hydrique du xylème a été mesuré sur les mêmes feuilles à partir

d’une chambre à pression (modèle 3005, Soil Moisture Equipment, Goleta, CA, É.-U.).

Ces mesures ont été effectuées sous différentes conditions d’humidité du sol. En juin, le

potentiel matriciel du sol à une profondeur de -10 cm a varié de -4 cm à -397 cm, la

température moyenne extérieure était de 14,4 ± 2,3°C, la température moyenne de la serre

était de 22,0 ± 4,6°C, le DPV était de 0,983 kPa et la concentration moyenne en CO2 de

409 ± 48 ppm. En septembre, le potentiel matriciel du sol à -10 cm de profondeur a varié

de -8 cm à -514 cm, la température extérieure était de 12,5 ± 0,8°C, la température à

l’intérieur de la serre était de 21,5 ± 2,3°C, le DPV était de 0,617 kPa et la concentration

moyenne de CO2 était de 451 ± 35 ppm. Les mesures ont été effectuées en périodes

d’assèchement (1,5 jours) et de réhumectation (1,5 jours) pour une période de mesure de

3 jours consécutifs.

Page 35: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

34

Figure 2.1 Changement de potentiel matriciel dans le sol observé à 10 cm de

profondeur sous deux types d’irrigation (microgoutteurs et jets brumisateurs)

lors de la prise de mesure des paramètres physiologiques. A) 7 à 9 juin 2006 et B)

19 à 21 septembre 2006.

Les conditions environnementales dans la chambre de mesure de la photosynthèse étaient

les suivantes : température minimale et maximale de l’air entre 22,7 ± 1,7° et 26,1 ±

1,9°C ; humidité minimale et maximale de l’air entre 45 ± 10 et 80 ± 11% ; PAR de 1000

µmol photons m-2

s-1

; et la concentration de CO2 dans l’air de 375 ppm. Sous ces

conditions, les températures foliaires furent entre 21 ± 2°C et 26,3 ± 2,5°C, tandis que le

DPV moyen entre la feuille et l’air ambiant a été de 0,90 ± 0,08 kPa.

-550

-500

-450

-400

-350

-300

-250

-200

-150

-100

-50

0

7 h 00 12 h 00 17 h 00 9 h 00 12 h 30 16 h 30 8 h 00 12 h 00 16 h 00

Micro

Jet

-550

-500

-450

-400

-350

-300

-250

-200

-150

-100

-50

0

7 h 00 12 h 00 17 h 00 10 h 00 15 h 00 8 h 00 13 h 00 18 h 00

Micro

Jet

B)

A)

B) B)

Micro

Jet

Micro

Jet

Micro

Jet

Micro

Jet

Micro

Jet

Po

tenti

el m

atri

ciel

du s

ol

(cm

) à

10

cm

de

pro

fond

eur

Page 36: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

35

La mesure de la fluorescence chlorophyllienne a été réalisée sur la 5e feuille à partir de

l’apex en même temps que les mesures de photosynthèse, de conductance stomatique et

de potentiel hydrique du xylème, mais sur des plants adjacents à ceux utilisés pour la

mesure des échanges gazeux. Le ratio de la fluorescence variable et de fluorescence

maximale (Fv/Fm) a été déterminé grâce à un Plant Efficiency Analyzer (Handy-PEA,

Hansatech instruments, Norfolk, UK). Les feuilles ont d’abord été adaptées à l’obscurité

durant une période de 20 minutes, puis illuminées pendant 5 secondes par un flux

lumineux de 3250 (µmol m-2

s-1

).

2.5 PARAMÈTRES DE CROISSANCE DES PLANTES

Des mesures non destructives de la croissance ont été effectuées toutes les semaines

durant la période de production (13 février au 13 octobre 2006). Trois plants ont été

choisis aléatoirement par unité expérimentale et les paramètres de croissance suivants ont

été mesurés : croissance de la tige (hebdomadaire), longueur de feuille (5e feuille),

diamètre de tige, hauteur de floraison (la dernière grappe), nombre de feuilles, de fleurs et

de fruits, ainsi que la vitesse de nouaison (selon la méthode Tompousse).

La biomasse fraîche et sèche des plants de tomate a été évaluée deux fois au cours de la

saison de production 2006, soit du 14 au 16 juin et du 17 au 18 octobre. Pour chacune des

périodes d’échantillonnage, trois plants ont été choisis aléatoirement dans chacune des

douze unités expérimentales. Après avoir séparé les feuilles, les fruits et la tige de chaque

plante, le poids frais de chacune des parties de la plante a été déterminé. La surface

foliaire (en cm2) du feuillage entier sur la plante a été mesurée à l’aide d’un planimètre

(LI-3100, Li-Cor, Lincoln, NE, É.-U.). Par la suite, cette biomasse a été mise à sécher

Page 37: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

36

dans une étuve à une température de 70°C. Après une période de séchage de 4 à 7 jours,

les biomasses sèches en fruits, feuilles et tiges de chacun des plants ont été à nouveau

pesées afin d’obtenir le poids sec. Puis, ce matériel a été broyé et analysé au laboratoire

d’expertise d’AAC St-Jean sur Richelieu pour les analyses chimiques du contenu en

éléments nutritifs (N, B, Ca, Cu, Fe, K, Mg, Mn, Na, P et Zn).

2.6 RENDEMENT ET QUALITÉ DES FRUITS

Le rendement en fruits, la qualité externe des fruits, la qualité gustative et nutraceutique

des fruits ont été mesurés pendant la période de production d’avril à octobre 2006. Au

cours des 30 semaines de récolte (5 avril au 18 octobre 2006, 3 récoltes par semaine), le

nombre et le poids totaux des fruits récoltés ont été mesurés pour chacune des unités

expérimentales. Les fruits furent ensuite classés en quatre catégories : classe A = 82 à 102

mm de diamètre, classe B = 77 à 82 mm, classe C = 67 à 77 mm et classe D = 57 à 67

mm (fichier technique : PNTTA, 1999). Les fruits de classes A, B et C ont été les fruits

vendables.

La présence de désordres physiologiques tels que la pourriture apicale, le

microfendillement, la coloration inégale, le fendillement radial, les tâches aqueuses, la

cicatrice stylaire ou les fruits difformes a été évaluée à toutes les trois semaines en

dénombrant les fruits atteints par ces défauts.

De plus, au cours de la saison de production, douze fruits par unité expérimentale ont été

récoltés une fois par mois afin d’évaluer la qualité gustative et nutritive des fruits. La

Page 38: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

37

conductivité électrique, les acides titrables, les antioxydants totaux solubles, la lycopène,

le pH et les sucres solubles ont été mesurés selon les méthodes établies par Bicanic et

collaborateurs (2004) et Clément et collaborateurs (2008).

La couleur des tomates a été mesurée afin de corréler le stade de maturité des fruits aux

autres paramètres examinés. La coloration des fruits a été évaluée à l’aide d’un

colorimètre (modèle 200, Minolta, Japon) en effectuant des lectures sur les parois

latérales du fruit et en ciblant quatre points opposés. L’appareil a donné des valeurs selon

l’échelle L, a, b : ‘L’ détermine la luminosité, ‘a’ correspond au spectre du vert au rouge,

et ‘b’ au spectre du bleu au jaune (Bicanic et coll., 2004).

Le pourcentage d’eau dans la tomate, un autre paramètre de la qualité du fruit, fut mesuré

après avoir déterminé la coloration. Les tomates ont été séchées dans une étuve à une

température de 70°C et leur masse sèche a été déterminée pour calculer le contenu en eau.

Ces tomates ont été ensuite broyées puis analysées pour le contenu en éléments nutritifs.

2.7 ANALYSE STATISTIQUE

Les données ont été analysées à l’aide du logiciel SAS/STAT Version 8.02 (SAS Institute

Inc., 2004). L’analyse a été effectuée en split-plot avec les traitements en parcelle

principale et en sous-parcelles. L’effet des traitements sur le rendement fut examiné en

utilisant les moyennes hebdomadaires. Ainsi, les analyses ont été effectuées par période

de 4 à 6 semaines pour la saison de croissance entière. En l’absence de différence

Page 39: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

38

significative entre les traitements d’irrigation ou de système de culture, les données ont

été mises en commun. La normalité des données et l’homogénéité de la variance ont été

respectées. Un test LSD (moindre différence significative) protégé au seuil de P≤ 0,05 a

été utilisé lors des tests de comparaison multiple.

Page 40: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

39

CHAPITRE 3

RÉSULTATS

3.1 PROPRIÉTÉS DU SOL ET CONTENU EN ÉLÉMENTS NUTRITIFS

Le sol cultivé aux Serres Jardins-Nature est un loam sableux (48,8 % sable; 30,9 %

limon; 20,3 % argile). Les résultats d’analyse minérale de l’eau du sol (extraits prélevés à

l’aide des lysimètres) à une profondeur de 10, 30 et 50 cm, n’ont montré aucune

différence significative entre les deux systèmes d’irrigation et le type de culture (P≤ 0,05,

Tableau 3.1) à l’exception d’une teneur en Ca plus élevé à 30 cm pour les sols irriguées

par jets brumisateurs. Bien que peu de différences significatives au seuil P≤0,05 aient été

observées suite à la puissance limitée de notre dispositif expérimental, la concentration de

Page 41: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

40

l’eau du sol en éléments nutritifs des parcelles irriguées par jets brumisateurs a été

généralement plus élevée que pour les parcelles irriguées par microgoutteurs (Tableau

3.1).

Au niveau de l’analyse minérale du sol, un contenu en Ca, K et Mg plus élevé dans les 10

premiers cm du sol de 17 %, 81 % et 25 %, respectivement, ont été observés pour un

système d’irrigation par jets brumisateurs par rapport à un système conventionnel de

microgoutteurs (Tableau 3.2). À une profondeur de 30 cm, le K a été près de 2 fois plus

élevées (P≤ 0,007) sous les jets brumisateurs par rapport au traitement d’irrigation par

microgoutteurs. Aucune différence significative n’a été observée pour les autres

éléments. À une profondeur de 50 cm, une interaction entre les traitements d’irrigation et

le système de culture a été observée pour le Ca, K et Mg. Une analyse des effets simples

a cependant démontré que seul l’effet du système de culture tend à être significatif, et ce,

pour la concentration en Ca seulement (P=0,062). La concentration des éléments à cette

profondeur a été de 63 % (Ca), 24 % (K), 20 % (Mg), 5 % (NH4) et 25 % (NO3) de leur

concentration à 10 cm de profondeur.

3.2 ÉVOLUTION DU POTENTIEL MATRICIEL DU SOL AU COURS DE LA

SAISON DE CULTURE ET DE L’UNIFORMITÉ DE L’EAU

La variation du potentiel matriciel du sol à 10, 30 et 50 cm de profondeur au cours de la

saison de culture est présentée à la figure 3.1. Les faibles potentiels matriciels observés à

10 et 30 cm de profondeur en juin et septembre ont été causés par les deux périodes

d’assèchement effectuées lors de nos mesures physiologiques. Excluant ces deux périodes

expérimentales, le potentiel matriciel journalier moyen à -10 cm du sol a été de -29 ± 34

Page 42: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

41

cm et de -30 ± 33 cm pour le système de microgoutteurs et de brumisation,

respectivement, alors que celui-ci a été respectivement de -17 ± 10 cm et de -18 ± 12 cm

à 30 cm et de -15 ± 7 cm et de -16 ± 9 cm à 50 cm de profondeur. Tel que prévu, la

variation du potentiel matriciel à 30 et 50 cm de profondeur est beaucoup moins

importante qu’à 10 cm. Peu de différences ont été observées entre le traitement

d’irrigation par microgoutteurs et le traitement d’irrigation par brumisation. L’analyse de

la variabilité spatiale du contenu en eau du sol à une profondeur de 10 cm n’a montré

aucune différence significative entre les deux systèmes d’irrigation. La teneur en eau

moyenne (± écart type) mesurée par TDR à huit endroits différents par parcelle était de

28 ± 5 cm3

cm-3

dans les parcelles irriguées par microgoutteurs et de 29 ± 7 cm3

cm-3

dans les parcelles irriguées par brumisateurs.

Page 43: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

42

Tableau 3.1 Effets des traitements d’irrigation et du système de culture sur les analyses

minérales de l’eau du sol à une profondeur de 10, 30 et 50 cm. Les données correspondent à la

moyenne (± écart type) de trois unités expérimentales et trois périodes d’échantillonnage,

9/06/2006, 21/07/2006, 25/08/2006 et 21/09/2006 (n=12).

Traitements Ca (mg/L) K (mg/L) Mg (mg/L) Na (mg/L) P (mg/L)

10 cm

Jet+sol

55,4 ± 16,1

50,8 ± 38,7

24,5 ± 6,8

23,6 ± 16,6

1,0 ± 0,6

Jet+bac 42,8 ± 14,9 40,2 ± 9,5 23,6 ± 6,8 16,9 ± 9,8 0,8 ± 0,6

Micro+sol 44,5 ± 24,9 21,2 ± 11,7 20,3 ± 4,2 13,4 ± 3,5 0,7 ± 0,4

Micro+bac 43,0 ± 11,8 17,4 ± 10,2 19,9 ± 5,7 13,1 ± 4,6 0,8 ± 0,1

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,4497

0,0710

0,9544

0,3370

0,4313

0,6612

0,1424

0,1931

0,3725

0,6015

0,4925

0,2066

0,1457

0,3495

0,4463

0,2202

0,0947

0,7412

0,3705

0,4217

0,7052

0,4741

0,4807

0,7123

0,6088

Irrigation (30 cm)

Jet 51,0 ± 22,9 a 36,1 ± 15,2 25,8 ± 8,5 22,4 ± 16,7 0,6 ± 0,2

Micro 34,3 ± 16,9 a 26,1 ± 11,3 20,5 ± 5,5 21,3 ± 8,1 0,5 ± 0,1

Traitements

Jet+sol

54,8 ± 29,6

36,2 ± 19,4

27,9 ± 9,3

25,7 ± 22,6

0,6 ± 0,3

Jet+bac 47,6 ± 16,6 36,0 ± 12,0 23,9 ± 7,8 19,4 ± 8,1 0,5 ± 0,0

Micro+sol 38,2 ± 20,0 27,5 ± 11,4 20,4 ± 5,1 23,8 ± 6,3 0,6 ± 0,1

Micro+bac 30,0 ± 13,1 24,6 ± 12,0 20,7 ± 6,7 19,0 ± 9,6 0,5 ± 0,0

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,4988

0,0534

0,8031

0,4283

0,9993

0,6591

0,3332

0,0865

0,9258

0,9955

0,4201

0,1386

0,5605

0,6186

0,4799

0,2486

0,6697

0,8324

0,3588

0,8642

0,1174

0,4578

0,8433

0,2303

0,6389

50 cm

Jet+sol

47,3 ± 18,2

16,6 ± 11,2

19,8 ± 5,2

17,1 ± 11,1

<0,5

Jet+bac 47,2 ± 38,1 31,9 ± 19,2 22,8 ± 10,4 18,8 ± 12,7 <0,5

Micro+sol 42,6 ± 17,3 8,5 ± 5,2 19,7 ± 4,6 15,4 ± 5,4 <0,5

Micro+bac 29,0 ± 8,2 26,3 ± 14,1 18,3 ± 4,4 15,9 ± 4,5 <0,5

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,6854

0,6322

0,6141

0,1864

0,9528

0,2493

0,1320

0,8348

0,0628

0,8106

0,4723

0,5841

0,6767

0,7363

0,6414

0,4682

0,7059

0,6888

0,7321

0,9457

Les moyennes présentant une lettre différente dans une même colonne (par profondeur) indiquent une différence

significative (P≤0,05) selon un test LSD protégé.

Une transformation réciproque a été effectuée sur les données de concentration en Ca à 50 cm de profondeur.

Page 44: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

43

Tableau 3.2 Effets des traitements d’irrigation et du système de culture sur les analyses minérales du sol à une profondeur de 10, 30 et 50 cm. Les données correspondent à la moyenne (± écart type) de trois unités expérimentales et trois périodes d’échantillonnage.

Traitements Ca

(mg/kg) K

(mg/kg) Mg

(mg/kg) P

(mg/kg) NH4

(mg/kg) NO3

(mg/kg)

Irrigation (10 cm) Jet 123,1±24,9 a 59,0±29,2 a 22,2±6,0 a 5,9±1,9 4,8±4,1 46,0±24,9 Micro 105,6±27,0 b 32,3±25,4 b 17,6±5,9 b 6,0±1,8 2,8±1,2 34,0±27,7

Traitements

Jet+sol 131,4±23,1 69,8±35,3 24,2±5,5 6,0±1,7 4,4±4,1 52,6±26,5 Jet+bac 114,8±25,1 48,3±17,6 20,3±6,2 5,6±2,3 5,1±4,5 39,3±22,7 Micro+sol 108,7±30,4 32,9±26,8 17,7±6,4 5,7±1,9 2,8±1,6 39,4±29,1 Micro+bac 102,7±24,6 31,7±25,5 17,6±5,7 6,2±1,8 0,9±0,3 29,2±27,2

Valeur P

Bloc Irrigation Irrigation*bloc Bac Irrigation*bac

0,0376 0,0099 0,9624 0,2156 0,5593

0,0813 0,0121 0,9022 0,2283 0,2808

0,1221 0,0302 0,8524 0,3342 0,3539

0,7018 0,8692 0,2431 0,9235 0,5247

0,4406 0,0593 0,8155 0,7414 0,7673

0,3303 0,2064 0,6098 0,2181 0,8481

Irrigation (30 cm) Jet 82,3±13,3 23,2±7,3 a 10,2±2,5 1,5±0,4 0,7±0,7 18,3±9,0 Micro 80,8±14,0 12,7±7,6 b 9,4±2,5 1,6±0,4 0,7±0,7 17,6±9,6

Traitements

Jet+sol 85,0±13,3 25,4±6,8 10,7±1,7 1,4±0,3 0,7±0,7 19,3±4,7 Jet+bac 79,6±13,4 21,0±5,0 9,7±2,6 1,5±0,8 0,7±1,0 16,2±4,5 Micro+sol 81,9±13,4 11,8±2,7 8,8±2,4 1,4±0,4 0,7±0,6 16,5±7,7 Micro+bac 79,6±14,2 13,6±4,7 9,9±3,2 1,8±0,2 0,8±0,5 18,4±16,2

Valeur P

Bloc Irrigation Irrigation*bloc Bac

Irrigation*bac

0,8488 0,8329 0,1872 0,4244

0,7376

0,0771 0,0068

0,7446 0,4239

0,0608

0,3774 0,5569 0,0938 0,9310

0,1526

0,5634 0,7491 0,1311 0,2560

0,5458

0,4241 0,7856 0,7675 0,8348

0,8288

0,6790 0,9527 0,2110 0,8477

0,4305

50 cm

Jet+sol 79,0±22,9 13,3±5,5 5,7±3,1 nd 0 15,2±15,3 Jet+bac 59,7±19,7 10,3±4,2 3,3±1,5 nd 0,4±0,7 5,0±3,9 Micro+sol 66,3±10,8 7,3±0,6 3,3±0,6 nd 0 7,1±2,6 Micro+bac 81,7±10,7 12,3±2,9 3,7±1,2 nd 0,3±0,5 12,8±6,6

Valeur P

Bloc Irrigation Irrigation*bloc

Bac Irrigation*bac

0,5541 0,7764 0,0223

0,6786 0,0131

0,2644 0,4266 0,2020

0,4818 0,0363

0,1875 0,3675 0,1385

0,1012 0,0474

0,7376 0,8715 0,3312

0,2350 0,8347

0,3697 0,9814 0,2598

0,5719 0,0991

nd : non détectable. Les moyennes présentant une lettre différente dans une même colonne (par profondeur)

indiquent une différence significative (P≤0,05) selon un test LSD protégé.

Page 45: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

44

Figure 3.1 Changement de potentiel matriciel dans le sol au cours de la saison de

production 2006 à A) 10 cm, B) 30 cm et C) 50 cm de profondeur et sous deux types

d’irrigation (microgoutteurs et jets brumisateurs). Des traitements d’assèchement et

de réhumectation furent effectués en juin et septembre. Le potentiel matriciel à la

capacité au champ est de -240 cm.

-300

-250

-200

-150

-100

-50

0 1-Mar 1-Avr 1-Mai 1-Jun 1-Jul 1-Aot 1-Sep 1-Oct

-300

-250

-200

-150

-100

-50

0

Ψm à -30 cm

-300

-250

-200

-150

-100

-50

0

Ψm à -50 cm

A) 10 cm

B) 30 cm

C) 50 cm

Microgoutteurs

Brumisateurs

1-Mar 1-Avr 1-Mai 1-Jun 1- Jul 1-Aût 1-Sep 1-Oct

Po

tenti

el m

atri

ciel

(cm

ou

mb

ars)

Page 46: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

45

3.3 ACTIVITÉ BIOLOGIQUE DU SOL

La moyenne des flux de CO2 pour les traitements irrigués par jets brumisateurs a été de

19,3 ± 1,3 µmol CO2 m-2

s-1

lorsque le potentiel matriciel du sol variait de 0 à -100 cm

alors que sous de même condition d’humidité du sol, elle était de 7,3 ± 0,8 µmol CO2 m-2

s-1

pour les traitements irrigués par microgoutteurs. Les flux de CO2 du sol ont augmenté

avec une diminution de la teneur en eau du sol (Figure 3.2). Cette augmentation était plus

grande sous un potentiel matriciel élevé (0 à -100 cm) comparativement à un potentiel

matriciel plus faible de -100 à -500 cm.

0

10

20

30

40

50

60

70

-500 -400 -300 -200 -100 0

Matric potential (cm)

CO

2 e

fflu

x (

µm

ol m

-2 s

-1)

Mist/soil

Drip/soil

Figure 3.2 Relation entre le potentiel matriciel à 10 cm et le flux de CO2 d’un sol

irrigué par brumisation ou microgoutteurs.

Potentiel matriciel du sol à 10 cm de profondeur

Flu

x d

e C

O2

mol

m-2

s-1)

Brumisateurs

Microgoutteurs

Page 47: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

46

3.4 CROISSANCE

3.4.1 MESURES NON DESTRUCTIVES

Les paramètres de croissance hebdomadaire moyens des plantes ont été peu influencés

par les traitements d’irrigation et de système de culture (Tableau 3.3). À l’exception de la

longueur de feuille (légèrement plus élevée pour le traitement de jets brumisateurs en sol

par rapport au traitement microgoutteurs en sol, interaction significative), aucune

différence significative entre les traitements n’a été observée pour l’ensemble de la saison

de production. Toutefois, au cours de la première période de croissance (13/03/2006 à

18/04/2006), le diamètre de la tige a été significativement supérieur (P≤ 0,01) pour les

plantes cultivées en bac. Par contre durant la deuxième période de croissance (24/04/2006

à 23/05/2006), la croissance de la tige a été significativement supérieure (P≤ 0,05) pour

les plantes cultivées en sol (Annexe 3). D’autre part, lors de cette même période le

diamètre de la tige a été significativement supérieur (P≤ 0,01) pour les plantes irriguées

avec un système d’irrigation par jets brumisateurs. Aucune différence significative entre

les traitements n’a été observée à la troisième période de croissance (31/05/2006 à

05/07/2006). Entre les semaines 24 à 29 (12/07/2006 à 22/08/2006), les longueurs de

feuille des plantes cultivées en sol ont été légèrement supérieures (P≤ 0,01) à celles des

plantes cultivées dans les bacs. Une interaction significative a également été observée

entre les traitements d’irrigation et le système de culture pour la longueur de feuille et la

hauteur de nouaison au cours de cette quatrième période de croissance. De plus, la

hauteur de floraison des plantes cultivées en sol a été supérieure (P≤ 0,05) à celle des

plantes cultivées en bac pour les 7 dernières semaines (29/08/2006 à 13/10/2006) de

croissance (Annexe 3).

Page 48: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

47

Tableau 3.3 Effets des traitements d’irrigation et du système de culture sur les paramètres de

croissance des plantes au cours de la saison de croissance (6 février au 13 octobre 2006, total de

36 semaines). Les données sont la moyenne hebdomadaire (± écart type) de 3 plants par unité

expérimentale.

Traitements Croissance

de la tige

(cm)

Diamètre

de la tige

(mm)

Longueur de

feuille (cm)

Nombre

de fleurs

Nombre

de fruits

Hauteur de

floraison

(cm)

Irrigation

Jet 18,5 ± 1,3 10,2 ± 0,3 44,5 ± 0,7 a 5,9 ± 0,1 15,5 ± 1,2 7,8 ± 0,3

Micro 17,4 ± 1,2 9,9 ± 0,3 43,6 ± 0,2 b 5,9 ± 0,2 15,9 ± 1,1 7,5 ± 0,2

Traitements

Jet+sol 19,0 ± 2,2 10,3 ± 0,3 45,2 ± 0,4 5,8 ± 0,1 15,5 ± 0,9 8,2 ± 0,6

Jet+bac 17,5 ± 0,3 10,1 ± 0,3 43,8 ± 1,0 5,9 ± 0,1 15,5 ± 1,5 7,5 ± 0,1

Micro+sol 17,9 ± 1,8 9,8 ± 0,5 43,2 ± 0,4 5,9 ± 0,2 15,8 ± 1,1 7,5 ± 0,4

Micro+bac 17,0 ± 0,5 10,1 ± 0,1 44,1 ± 0,1 5,8 ± 0,2 16,0 ± 1,1 7,5 ± 0,1

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,9784

0,3105

0,1430

0,1659

0,6937

0,9349

0,2648

0,2412

0,7348

0,3656

0,2720

0,0433

0,8416

0,5157

0,0542

0,3975

0,9810

0,1902

0,9655

0,5776

0,6530

0,5751

0,3997

0,8929

0,8664

0,8241

0,1025

0,2084

0,1132

0,1476

Les moyennes présentant une lettre différente dans une même colonne indiquent une différence

significative (P≤ 0,05) selon un test LSD protégé.

3.4.2 MESURES DE CROISSANCE DESTRUCTIVES

Pour les deux périodes d’échantillonnage (juin et septembre), le système de culture et les

traitements d’irrigation n’ont pas affecté significativement (P≤ 0,05) la croissance de la

plante exprimée par la biomasse fraîche et sèche des fruits, des feuilles, de la tige ainsi

que la longueur de la tige et la surface foliaire spécifique (SLA) (Tableau 3.4). D’autre

part, en septembre, la biomasse sèche des feuilles des plantes cultivées en bac a été de 19

% plus élevée (P = 0,07) que celle des plantes cultivées en sol.

Page 49: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

48

Tableau 3.4 Biomasse fraîche et sèche, longueur de la tige et surface foliaire spécifique (SLA) des plantes cultivées en sol et

en bac (juin et septembre 2006) et irriguées par brumisation et microgoutteurs. Les données sont la moyenne (± écart type)

de 3 plants par unité expérimentale (n=9 par traitement).

Traitements Fruits

frais

(g/plant)

Fruits secs

(g/plant)

Feuilles

fraîches

(g/plant)

Feuilles

sèches

(g/plant)

Tige

fraîche

(g/plant)

Tige

Sèche

(g/plant)

Longueur de

tige (m)

SLA

(cm2/g)

Juin 2006

Jet+sol 1434±112 72,5±6,1 309±55,0 30±4,2 436±23,7 38±3,6 3,5±0,2 296±29,8

Jet+bac 1945±559 105,6±32,9 370±148,8 38±15,1 441±81,9 44±9,3 3,4±0,2 280±19,6

Micro+sol 1702±187 91,3±8,8 351±71,3 37±5,2 404±78,9 42±7,6 3,6±0,6 260±24,6

Micro+bac 1653±398 93,2±18,6 367±25,5 39±3,1 416±44,0 42±6,5 3,3±0,3 260±36,9

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,5707

0,9587

0,4966

0,3595

0,2784

0,4973

0,8191

0,3615

0,1713

0,2115

0,0854

0,3281

0,9423

0,5680

0,7369

0,3183

0,2372

0,8290

0,4474

0,5963

0,0767

0,2156

0,7775

0,8118

0,9185

0,0616 0,5623 0,7961 0,4665 0,4483

0,5643

0,8596

0,1353

0,1808

0,4073

0,4153

0,3047

0,0125

0,2146

0,2128

Page 50: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

49

Tableau 3.4 (suite)

Traitements Fruits

frais

(g/plant)

Fruits secs

(g/plant)

Feuilles

fraîches

(g/plant)

Feuilles

sèches

(g/plant)

Tige

fraîche

(g/plant)

Tige

Sèche

(g/plant)

Longueur de

tige (m)

SLA

(cm2/g)

Septembre 2006

Jet+sol 1063±170 58,2±9 340±58 31,6±6 881±74 93±7 7,2±0,8 313±11

Jet+bac 1207±291 63,9±13 408±110 38,2±10 841±28 97±5 6,6±0,1 292±8

Micro+sol 1172±407 63,3±22 305±78 29,6±9 819±115 95±12 6,7±0,4 299±10

Micro+bac 1301±339 71,5±18 356±31 34,9±7 788±22 94±2 6,4±0,1 287±36

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,5591

0,6956

0,1963

0,3919

0,9605

0,5348

0,6496

0,1328

0,3442

0,8613

0,1232

0,2910

0,6170

0,1395

0,6292

0,0723

0,5264

0,4877

0,0736

0,5085

0,0161

0,1162

0,9683

0,4321

0,9152

0,0094

0,3870

0,9743

0,7609

0,5174

0,9399

0,4660

0,2452

0,1541

0,5576

0,5591

0,6956

0,1963

0,3919

0,9605

Page 51: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

50

3.5 CONTENU DES TISSUS VÉGÉTAUX EN ÉLÉMENTS NUTRITIFS

Au seuil de signification de P ≤ 0,05, aucune différence entre nos traitements n’a été

observée au niveau de contenu en éléments nutritifs des feuilles (Tableau 3.5), à

l’exception de la teneur en K et Mg des feuilles récoltées en septembre 2006. Lors de cet

échantillonnage, le contenu en K était de 9,5% plus élevé chez les plantes irriguées par

jets brumisateurs par rapport à une irrigation conventionnelle par microgoutteurs.

En ce qui concerne les fruits, indifféremment du système de culture, la teneur en

magnésium en juin pour les traitements irrigués par un système d’irrigation par jets

brumisateurs a été légèrement plus élevée (1,2%) qu’un système d’irrigation par

microgoutteurs. En septembre le contenu en N, K et Mg des fruits a été légèrement plus

élevé (1,9%; 4,8%; 1,7%) (P≤ 0,05) pour un système d’irrigation par jet brumisateur

(Tableau 3.6). D’autre part, au seuil de signification (P≤ 0,05), les traitements n’ont eu

aucun effet sur les éléments nutritifs contenus dans la tige en juin et en septembre 2006, à

l’exception du contenu en K où une interaction significative fut observée entre les

traitements d’irrigation et le système de culture lors de l’échantillonnage réalisé à

l’automne (P= 0,0117; Tableau 3.7).

Page 52: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

51

Tableau 3.5 Contenu en éléments nutritifs des feuilles (mg/kg sec) des plantes récoltées en juin et septembre 2006. Les

données sont la moyenne (± écart type) de 3 plants par unité expérimentale (n=9 par traitement).

Traitements

(%) N

P

(mg/kg)

K

(mg/kg)

Ca

(mg/kg)

Mg

(mg/kg)

Na

(mg/kg)

Mn

(mg/kg)

B

(mg/kg)

Zn

(mg/kg)

Fe

(mg/kg)

Cu

(mg/kg)

Juin

Jet+sol

3,02±0,05

2876±396

36711±3959

38854±2787

3275±159

651±58

129±17

51±3

35±4

35±8

7± 0,4

Jet+bac

2,69±0,15

2768±291

36313±1125

36472±2432

2874±464

491±184

123±25

61±9

28±4

33±6

7±0,2

Micro+sol

2,77±0,16

2290±234

31691±4750

41717±2498

3655±697

655±200

136±33

45±7

33±5

26±3

7±1,1

Micro+bac

3,15±0,35

2551±278

33638±3978

37070±3201

3416±211

792±411

142±13

41±2

29±4

25±4

8±0,4

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,3267

0,3760

0,4650

0,2106

0,0818

0,7412

0,1860

0,0936

0,7999

0,0730

0,5519

0,1377

0,4792

0,6378

0,2525

0,2566

0,1333

0,7394

0,6749

0,2789

0,6237

0,3375

0,2102

0,0926

0,8375

0,6146

0,8725

0,2000

0,0577

0,1407

0,1154

0,1241

0,6971

0,7083

0,9089

0,9586

0,2740

0,0330

0,0909

0,1092

0,2804

0,9789

0,4595

0,2274

0,9386

0,4880

0,6013

0,0047

0,2781

0,3751

0,7075

0,3086

0,1413

0,1192

0,1410

Page 53: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

52

Tableau 3.5 (suite)

Traitements

N (%)

P

(mg/kg)

K

(mg/kg)

Ca

(mg/kg)

Mg

(mg/kg)

Na

(mg/kg)

Mn

(mg/kg)

B

(mg/kg)

Zn

(mg/kg)

Fe

(mg/kg)

Cu

(mg/kg)

Septembre

Irrigation

Jet 3,53±0,22 3152±0,2 40466±2 a 35370±14 3262±0,2 b 670±231 118±22 51±4 29±11 27±32 10±0,6

Micro 3,26±0,23 2983±0,2 36970±7 b 39343±33 3286±0,4 a 712±218 147±34 44±2 29±7 24±2 10±1,7

Traitements

Jet+sol

3,47±0,24

3146±0,2

40450±3

35345±12

3258±0,2

781±206

126±33

50±6

35±19

29±3

10±0,9

Jet+bac

3,59±0,21

3158±0,2

40482±1

35395±17

3266±0,2

559±256

111±12

53±3

23±4

25±4

10±0,4

Micro+sol

3,29±0,28

2986±0,1

36962±7

39331±37

3282±0,4

745±285

142±39

45±2

28±5

24±2

11±2,7

Micro+bac

3,24±0,19

2980±0,3

36978±7

39355±30

3290±0,3

679±151

153±29

43±3

31±10

25±2

10±0,8

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,4548

0,7770

0,2457

0,8318

0,9332

0,8644

0,4931

0,0300

0,5671

0,7400

0,0808

0,0247

0,4450

0,3432

0,0698

0,5562

0,1823

0,0839

0,2979

0,1614

0,0758

0,0454

0,9371

0,9908

0,8102

0,0328

0,8514

0,9331

0,2721

0,5429

0,8062

0,1149

0,2441

0,6371

0,7865

0,9532

0,4373

0,1254

0,3626

0,5744

0,9721

0,2754

0,3859

0,2018

0,2568

0,3931

0,8224

0,0803

0,0609

0,2444

0,3485

0,3180

0,2285

0,1960

0,5870

Les moyennes présentant une lettre différente dans une même colonne indiquent une différence significative (P≤ 0,05) selon un test LSD protégé.

Page 54: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

53

Tableau 3.6 Contenu en éléments nutritifs des fruits (mg/kg sec) des plantes récoltées en juin et septembre 2006. Les données sont la

moyenne (± écart type) de 3 plants par unité expérimentale (n=9 par traitement).

Traitements

N (%)

P

(mg/kg)

K

(mg/kg)

Ca

(mg/kg)

Mg

(mg/kg)

Na

(mg/kg)

Mn

(mg/kg)

B

(mg/kg)

Zn

(mg/kg)

Fe

(mg/kg)

Cu

(mg/kg)

Juin

Irrigation

Jet 1,81±0,12 4±0,3 36±9 1527±32 1665±33 a 276±63 13±0,7 22±1 15±2 6±2 5±0,6

Micro 1,89±0,08 3±0,1 35±26 1537±76 1645±35 b 274±42 15±2,0 22±3 19±6 9±4 6±0,4

Traitement

Jet+sol

1,83±0,11

4±0,5

36±3

1718±31

1650±13

289±66

13±0,8

21±2

15±1

6±1

6±1,0

Jet+bac

1,80±0,13

4±0,2

37±15

1337±33

1680±53

263±61

14±0,6

23±1

16±2

7±2

5±0,3

Micro+sol

1,88±0,09

3±0,2

34±20

1504±99

1613±59

213±62

15±3,3

22±5

20±7

8±3

6±0,5

Micro+bac

1,91±0,07

4±0,1

36±32

1570±53

1678±12

335±22

15±0,8

22±1

18±5

10±6

6±0,4

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,4029

0,7416

0,1285

0,1937

0,1579

0,7301

0,2730

0,0511

0,1652

0,1218

0,1793

0,1668

0,5618

0,9748

0,2506

0,1107

0,1043

0,8823

0,2750

0,1564

0,0046

0,0055

0,9857

0,6462

0,1567

0,3023

0,1980

0,8462

0,2559

0,1825

0,3817

0,4948

0,5731

0,7523

0,8186

0,7918

0,6313

0,1513

0,3819

0,9464

0,3309

0,1916

0,7025

0,9333

0,7853

0,5142

0,2996

0,5853

0,4112

0,8432

0,1148

0,6674

0,7780

0,8363

0,9553

Page 55: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

54

Tableau 3.6 (suite)

Traitements

N (%)

P

(mg/kg)

K

(mg/kg)

Ca

(mg/kg)

Mg

(mg/kg)

Na

(mg/kg)

Mn

(mg/kg)

B

(mg/kg)

Zn

(mg/kg)

Fe

(mg/kg)

Cu

(mg/kg)

Septembre

Irrigation

Jet 1,91±0,20 a 3345±223 33±2 a 1624±189 1626±107 a 270±70 14±0,6 20±0,4 16±0,4 9,4±1,7 7,1±1,2

Micro 1,87±0,12 b 3079±219 31±3 b 1437±168 1598±134 b 228±59 17±5,6 19±2,8 16±1,1 7,9±1,7 8,5±2,6

Traitements

Jet+sol

1,90±0,08

3317±251

33±2

1488±113

1632±103

284±64

14±0,7

19±0,2

16±0,6

10,6±3,2

7,5±2,2

Jet+bac

1,92±0,13

3373±196

33±2

1760±265

1621±113

256±77

14±0,6

21±0,7

16±0,3

8,3±0,2

6,8±0,3

Micro+sol

1,88±0,10

3040±117

32±2

1399±197

1583±125

223±48

14±1,9

17±2,0

16±1,8

8,4±2,6

7,3±0,5

Micro+bac

1,87±0,15

3119±322

31±4

1476±139

1614±143

234±71

20±9,3

21±3,7

16±0,5

7,4±0,8

9,8±4,7

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,0151

0,0186

0,9793

0,8482

0,4672

0,6094

0,1756

0,3379

0,7333

0,1384

0,0490

0,0145

0,9082

0,3479

0,3000

0,2501

0,4711

0,2254

0,1324

0,4123

0,0275

0,0134

0,9378

0,7353

0,1512

0,8524

0,5862

0,3265

0,8570

0,6264

0,4723

0,5782

0,4441

0,3938

0,3236

0,3897

0,1612

0,7628

0,9253

0,3917

0,2670

0,3762

0,6934

0,6072

0,5633

0,5341

0,7615

0,4844

0,5427

0,4473

0,6234

0,4034

0,3664

0,2321

0,2262

Les moyennes présentant une lettre différente dans une même colonne indiquent une différence significative (P≤ 0,05) selon un test LSD protégé.

Page 56: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

55

Tableau 3.7 Contenu en éléments nutritifs des tiges (mg/kg sec) des plantes récoltées en juin et septembre 2006. Les

données sont la moyenne (± écart type) de 3 plants par unité expérimentale (n=9 par traitement).

Traitements

N (%)

P

(mg/kg)

K

(mg/kg)

Ca

(mg/kg)

Mg

(mg/kg)

Na

(mg/kg)

Mn

(mg/kg)

B

(mg/kg)

Zn

(mg/kg)

Fe

(mg/kg)

Cu

(mg/kg)

Juin

Jet+sol

1,32±0,01

2088±140

40±2

20±2

3514±306

607±48

30±1

33±11

53±13

14±4

5±0,5

Jet+bac

1,03±0,12

2079±137

40±2

23±2

4233±195

356±134

32±4

27±1

78±3

8±2

6±1,0

Micro+sol

1,19±0,10

1864±480

36±2

25±2

4729±416

437±249

39±6

28±3

78±6

8±2

6±1,0

Micro+bac

1,22±0,09

1910±54

40±6

23±3

4377±311

535±202

44±7

26±1

75±8

9±2

7±1,0

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,0914

0,5364

0,8368

0,1072

0,2085

0,3147

0,1091

0,6425

0,2421

0,4671

0,2211

0,6795

0,5392

0,6600

0,1000

0,6517

0,6780

0,3210

0,1757

0,5915

0,8782

0,4064

0,3247

0,6174

0,6097

0,7141

0,3507

0,3014

0,0689

0,1044

0,7786

0,4340

0,0876

0,2973

0,4603

0,4711

0,3053

0,5452

0,3337

0,5174

0,8317

0,9386

0,2872

0,0575

0,8803

0,8200

0,3613

0,3270

0,6448

0,0780

0,5610

0,5194

0,4224

0,0790

0,9665

Page 57: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

56

Tableau 3.7 (suite)

Traitements

N (%)

P

(mg/kg)

K

(mg/kg)

Ca

(mg/kg)

Mg

(mg/kg)

Na

(mg/kg)

Mn

(mg/kg)

B

(mg/kg)

Zn

(mg/kg)

Fe

(mg/kg)

Cu

(mg/kg )

Septembre

Jet+sol

1,16±0,08

1649±280

30±4

25±2

4213±342

622±191

32±2

24±2

48±5

14,0±0,2

6±1

Jet+bac

1,11±0,10

1709±361

28±2

28±2

4613±209

434±62

29±2

23±1

58±1

17,6±12,7

6±1

Micro+sol

1,08±0,05

1325±162

23±3

27±3

4517±460

474±21

32±10

22±2

52±4

10,7±1,7

8±2

Micro+bac

1,03±0,09

1432±145

26±35

27±2

4683±356

477±68

35±6

23±1

59±7

14,4±3,6

8±3

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,4811

0,1617

0,3070

0,1003

0,8082

0,4652

0,2415

0,1495

0,5265

0,6732

0,9846

0,1313

0,0255

0,1592

0,0117

0,2244

0,3576

0,6963

0,4714

0,5551

0,1686

0,9789

0,6224

0,8648

0,8036

0,2606

0,7619

0,7582

0,2470

0,7267

0,6207

0,3725

0,0450

0,1518

0,4272

0,4429

0,2908

0,1654

0,0861

0,0921

0,9124

0,5323

0,5409

0,5231

0,4539

0,3680

0,4425

0,4215

0,8997

0,1176

0,9053

0,9854

0,2710

0,2412

0,8825

Les moyennes présentant une lettre différente dans une même colonne indiquent une différence significative (P≤ 0,05) selon un test LSD protégé.

Page 58: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

57

3.6 PARAMÈTRES PHYSIOLOGIQUES

3.6.1 PHOTOSYNTHÈSE

L’humidité du sol a peu affecté l’activité photosynthétique du feuillage. Le taux de

photosynthèse (assimilation en CO2) en situation de stress hydrique (Ψm = -284 cm) et à

saturation en eau (Ψm = -15 cm) est présenté à la figure 3.3. Sous un potentiel matriciel moyen

de -284 cm à une profondeur de 10 cm dans le sol, le taux de photosynthèse des plantes

irriguées avec un système d’irrigation par microgoutteur a été légèrement plus élevé que celui

des plants irrigués par jet brumisateur, bien que la différence entre les traitements ne soit pas

significative au seuil de P ≤ 0,05 (Figure 3.3, A).

Dans une situation où le sol est près de la saturation en eau, malgré que le potentiel matriciel

pour le traitement irrigué avec un système d’irrigation par jet brumisateur ait été plus bas (-13,6

cm) que le traitement irrigué par un système d’irrigation par microgoutteur (-16,5 cm), le taux

de photosynthèse a été légèrement plus élevé pour le traitement brumisateur (Figure 3.3, B).

Toutefois, aucune différence du taux d’assimilation en CO2 des plantes n’a été observée entre

les systèmes de culture (sol vs bac) ou le système d’irrigation (jet vs micro) au seuil de P≤0,05.

Page 59: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

58

0

3

6

9

12

15

18

21

24

1Jet+sol Jet+bac Micro+sol Micro+bac

0

3

6

9

12

15

18

21

1Jet+sol Jet+bac Micro+sol Micro+bac

Figure 3.3 Taux de photosynthèse des plantes lors de deux périodes (juin et septembre

2006) d’assèchement (A) et réhumectation (B). Moyenne (± erreur-type) de trois données

de photosynthèse par unité expérimentale (n=9) sous un potentiel matriciel de -284 cm

(A) et de -15 cm (B) à une profondeur de 10 cm dans le sol.

Tau

x d

’ass

imil

atio

n e

n C

O2 (

µm

ol m

-2s-1

)

Jet+sol Jet+bac Micro+sol Micro+bac

B)

A)

Page 60: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

59

Afin de déterminer le taux maximal d’assimilation en CO2 par rapport au potentiel

matriciel du sol, nous avons analysé les données de photosynthèse à l’aide des points

contour (Vizcayno-Soto et Côté, 2004). Sous un potentiel matriciel moyen de 0 à -160 cm

(moyenne de mesures effectuées à 10, 30 et 50 cm de profondeur dans le sol) le taux

d’assimilation en CO2 des plantes augmente avec une diminution de potentiel matriciel

moyen du sol. Indifféremment du type de culture (sol et bac) et du système d’irrigation

(jet et micro), les taux optimum d’assimilation en CO2 ont été observés à un potentiel

matriciel moyen (Ψm) variant de -120 cm à -220 cm avec un maximum à -160 cm (Figure

3.4). La relation entre le taux d’assimilation en CO2 et le potentiel matriciel du sol est

similaire en juin et en septembre, le taux d’assimilation en CO2 était légèrement plus

faible à l’automne.

Figure 3.4 Relation entre le potentiel matriciel du sol (moyenne des mesures

réalisées à trois profondeurs : 10, 30 et 50 cm) et le taux d’assimilation en CO2 en

juin et septembre 2006.

Tau

x d

’ass

imil

ati

on

mol

CO

2 m

-2s-1

)

Potentiel matriciel du sol (cm)

Page 61: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

60

3.6.2 CONDUCTANCE STOMATIQUE

Dans le cas d’un potentiel matriciel de -284 cm et sous une température moyenne de l’air de

20,9°C et une température moyenne foliaire de 22,3°C, la conductance stomatique a varié de

0,75 à 1,05 mol H2O m-2

s-1

. Nous n’avons observé aucun effet significatif de l’irrigation et du

système de culture sur la conductance stomatique (Figure 3.5A). De même, lorsque le sol était

très humide (potentiel matriciel de -15 cm) et que la température moyenne de l’air et des

feuilles était de 21°C et 22,8°C respectivement, la conductance stomatique a varié de 0,73 à 1,2

mol H2O m-2

s-1

. Une fois de plus, aucune différence significative ne fut observée entre les

traitements (Figure 3.5B).

3.6.3 FLUORESCENCE CHLOROPHYLLIENNE

La fluorescence chlorophyllienne exprimée par le ratio Fv/Fm est considérée comme un

indicateur de stress abiotique. Les résultats obtenus n’ont toutefois montré aucun effet

significatif des traitements d’irrigation et du système de culture sur ce paramètre de

fluorescence des plantes soumises à deux conditions hydriques : Ψm = -284 cm, et Ψm = -15 cm

(près de la saturation hydrique). La figure 3.6 A présente le rapport Fv/Fm mesuré en juin et en

septembre 2006 avec une moyenne de potentiel matriciel de -284 cm du sol et une radiation

solaire moyenne de 120 W/m2 durant le jour (6h30 à 18h00). Les données Fv/Fm obtenues ont

peu varié, soit entre 0,823 et 0,848. Lorsque le sol était gorgé d’eau (i.e., potentiel matriciel de

-15 cm) alors que la radiation solaire moyenne était de 262 W/m2, le Fv/Fm pour les

traitements de sol (sans bac) a été légèrement plus élevé que celui des traitements avec bac

(Figure 3.6B), toutefois la différence n’a pas été significative au seuil de P≤0,05.

Page 62: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

61

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

1,2

1Jet+sol Jet+bac Micro+sol Micro+bac

Figure 3.5 Conductance stomatique des plantes lors de deux périodes (juin et septembre

2006) : un assèchement (A), suivi d’une réhumectation (B). Moyenne (± erreur-type) de

trois feuilles par unité expérimentale (n=9) sous un potentiel matriciel de -284 cm (A) et

de -15 cm (B).

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

1,2

1 Jet+sol Jet+bac Micro+sol Micro+bac

B)

Jet+sol Jet+bac Micro+sol Micro+bac

Con

du

ctan

ce s

tom

atiq

ue

(mol

H2O

m-2

s-1)

A)

Page 63: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

62

0,5

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

1Jet+sol Jet+bac Micro+sol Micro+bac

0,5

0,55

0,6

0,65

0,7

0,75

0,8

0,85

1Jet+sol Jet+bac Micro+sol Micro+bac

Figure 3.6 Fluorescence chlorophyllienne des plantes lors de deux périodes (juin et

septembre 2006) : un assèchement (A), suivi d’une réhumectation (B). Moyenne (±

erreur-type) de trois feuilles par unité expérimentale (n=9) sous un potentiel

matriciel de -284 cm (A) et de -15 cm (B).

Fv

/Fm

Jet+sol Jet+bac Micro+sol Micro+bac

Fv

/Fm

A)

B)

Page 64: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

63

3.6.4 POTENTIEL HYDRIQUE DU XYLÈME

Le potentiel hydrique du xylème en situation d’assèchement (potentiel matriciel du sol de -284

cm) et dans une situation près de la saturation (potentiel matriciel du sol de -15 cm) est

présenté à la figure 3.7. La moyenne de potentiel hydrique du xylème des plants irrigués par un

système d’irrigation par jets brumisateurs était -1,72 bars pour un sol sous assèchement et -1,18

bars pour un sol gorgé d’eau. Toutefois, cette moyenne était légèrement plus élevée (-1,55 bars

à Ψm = -284 cm et -1,03 bars près de la saturation), pour les plants irrigués par un système

d’irrigation par microgoutteurs. Néanmoins, dans tous les cas nous n’avons pas observé de

différence significative (P>0,05) entre les traitements.

3.7 RENDEMENT

La récolte a débuté 14 semaines après la transplantation, soit le 5 avril, et s’est poursuivie

jusqu’à la semaine 42 (18 octobre) (Annexe 4). Pour l’ensemble de la saison de

production, les traitements d’irrigation n’ont pas affecté le rendement total et vendable en

fruits, ni le nombre et le calibre de fruits par plant (P>0,214; Tableau 3.8). Par contre,

l’utilisation de bac de culture a augmenté de 12% le rendement total des fruits (P=0,015)

soit de 2,8 kg/m2 et de 9% le nombre de fruits par plant soit de 5 fruits additionnels/m

2

(P=0,025). Les paramètres de rendement des plants cultivés en bac ont également été

supérieurs à ceux cultivés en plein sol lorsqu’on considère chacune des périodes de

production individuellement (Annexe 5). Presque la totalité (99,8%) des fruits récoltés

ont été des fruits vendables. Les traitements d’irrigation et l’utilisation de bac n’ont pas

affecté (P< 0,05) le calibre des fruits (Tableau 3.8). Le calibre moyen des fruits a été

182,5 g/fruit.

Page 65: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

64

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

1Jet+sol Jet+bac Micro+sol Micro+bac

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

1Jet+sol Jet+bac Micro+sol Micro+bac

Figure 3.7 Variations du potentiel hydrique du xylème mesuré sur la 5

e feuille à partir de

l’apex de plants de tomate cultivés en bac ou en sol et soumis à deux traitements d’irrigation.

Le potentiel matriciel moyen du sol était A) -284 cm et B) -15 cm. Les valeurs présentées sont

la moyenne (± erreur-type) de trois mesures effectuées par unité expérimentale en septembre

2006 (n=36).

Po

ten

tiel

hy

dri

qu

e fo

liai

re (

-bar

)

Jet+sol Jet+bac Micro+sol Micro+bac

A)

B)

Page 66: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

65

Tableau 3.8 Effets des traitements sur les paramètres de rendement au cours de la saison 2006. Les

données sont la moyenne (± écart type) de 28 semaines.

Traitement Rendement total

(kg/plant)

Rendement

vendable (kg/plant)

Nombre de fruit

par plant

Calibre des

fruits (g/fruit)

Système de culture

Sol 10,5 ± 0,5 b 10,5 ± 0,7 b 58,7 ± 0,7 b 180 ± 7

Bac 11,7 ± 0,6 a 11,7 ± 1,6 a 63,7 ± 1,6 a 184 ± 5

Traitements

Jet+sol 10,4 ± 0,4 10,4 ± 0,3 58,8 ± 0,3 179 ± 7

Jet+bac 11,7 ± 0,9 11,7 ± 2,5 63,6 ± 2,5 183 ± 5

Micro+sol 10,6 ± 0,6 10,6 ± 1,0 58,5 ± 1,1 182 ± 7

Micro+bac 11,8 ± 0,4 11,8 ± 0,7 63,9 ± 0,7 186 ± 5

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,070

0,757

0,043

0,015 0,895

0,068

0,802

0,035

0,013

0,800

0,438

0,990

0,555

0,025 0,886

0,014

0,214

0,005

0,107

0,823

Les moyennes présentant une lettre différente dans une même colonne indiquent une différence significative (P≤0,05) selon un test

LSD protégé.

3.8 QUALITÉ DES FRUITS

Au cours de la saison de production, 92 à 94% des fruits ont été de classe 1 et aucune

différence significative n’a été observée entre les traitements (Tableau 3.9). Les fruits de

classe 2 étaient principalement reliés à la présence de fruits difformes. Moins d’un

pourcent des fruits ont été classés en troisième et quatrième classe. Plus de 99,8% des

fruits récoltés ont été vendables (classes 1, 2, et 3). Les traitements ont eu aucun effet

significatif sur l’apparition de désordres physiques au seuil de P<0,05 (Tableau 3.10). Le

pourcentage de fruits difformes a toutefois été plus élevé (P=0,058) chez les plantes

cultivées en bac (6,35 %) par rapport aux fruits des plantes cultivées en sol (4,8 %).

Page 67: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

66

Tableau 3.9 Pourcentage des fruits de classe 1 à 4. Les données sont la moyenne de 8

semaines (le classement est effectué une fois par trois semaines au cours de la session de

production).

Traitement Classe 1 (%) Classe 2 (%) Classe 3 (%) Classe 4 (%)

Jet+sol 93,9 5,6 0,2 0,3

Jet+bac 91,8 7,5 0,2 0,5

Micro+sol 94,4 5,0 0,3 0,3

Micro+bac 93,9 5,8 0,1 0,2

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,4142

0,9706

0,3419

0,1121

0,9013

0,1610

0,2059

0,7377

0,1973

0,6244

0,3250

0,8075

0,1451

0,6433

0,0668

0,8857

0,5938

0,1254

0,8722

0,2962

Tableau 3.10 Analyse de la qualité externe des fruits récoltés pour l’année 2006. Les données sont la

moyenne de 8 semaines (la qualité externe est évaluée une fois par trois semaines au cours de la session de

production).

Traitement Difforme

(%)

Fendillement

radial (%)

Micro

fendillement

(%)

Brisés

(%)

Percés

(%)

Tache

(%)

Jet+sol 5.1 0.26 0.05 0.95 0.05 0.32

Jet+bac 7.4 0.19 0 0.83 0.15 0.04

Micro+sol 4.5 0.16 0 0.8 0 0

Micro+bac 5.3 0.35 0.45 0.25 0 0

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,3802

0,2723

0,3110

0,0580

0,3409

0,6957

0,9120

0,2010

0,5879

0,3823

0,5549

0,4899

0,4136

0,4269

0,3314

0,9932

0,3416

0,3894

0,3757

0,4609

0,5000

0,2697

0,6208

0,6087

0,6087

0,5000

0,3356

0,5403

0,4883

0,4883

Page 68: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

67

CHAPITRE 4

DISCUSSION

4.1 ÉVOLUTION DU POTENTIEL MATRICIEL DU SOL

L’évaluation de l’alimentation hydrique du sol peut se faire à partir d’indicateurs

physiologiques mesurés chez les plantes, ceux-ci pouvant être soit de nature ponctuelle

comme le potentiel hydrique (foliaire de base ou de la tige; Choné et coll., 2001) ou soit à

caractère intégratif comme la discrimination isotopique du 13

C/12

C (Gaudillère et coll.,

2002). Mais plus classiquement, l’évaluation de l’alimentation hydrique du sol se fait par

mesure de la teneur en eau du sol, notamment les méthodes gravimétriques et les

Page 69: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

68

méthodes de réflectométrie dans le domaine temporel ou bimétallique (TDR; Michot et

coll., 2001).

Le changement de potentiel matriciel du sol au cours de la saison 2006, présenté à la

figure 3.1, indique qu’après chaque irrigation, le potentiel matriciel du sol à la surface du

sol (10 cm de profondeur) atteint des valeurs près de 0 cm. Plus précisément, le

changement de potentiel matriciel en surface (0 à 10 cm) est apparu moins variable pour

un système d’irrigation par jet brumisateur par rapport au système par microgoutteurs.

Cela s’est manifesté par une dégradation plus rapidement des amendements et à l’absence

ou réduction des zones sèches après les périodes d’irrigation. Selon Hanson et May

(2004), la répartition d’eau à la surface d’un sol irrigué par un système de microgoutteurs

n’est pas homogène. Dans la présente expérience, la variabilité spatiale de la teneur en

eau du sol à une profondeur de 10 cm a été égale pour les deux systèmes d’irrigation.

D’autre part, la teneur en eau et le potentiel matriciel du sol à une profondeur de 10, 30 et

50 cm pour les plantes cultivées avec un système d’irrigation par brumisation ont été

similaires à ceux d’un système d’irrigation par microgoutteurs. Selon Wang et

collaborateurs (2006), les différences de potentiel matriciel de sol (-10 à -50 kPa) en

surface (20 cm) n’influencent pas le rendement chez la tomate.

4.2 EFFETS DES TRAITEMENTS SUR L’ACTIVITÉ BIOLOGIQUE DU SOL

Le flux de CO2 est un indicateur fréquemment utilisé pour mesurer l’activité biologique

du sol combinée à la respiration racinaire. Le flux de CO2 varie avec la teneur en eau du

sol et par conséquent, avec le potentiel matriciel. Thomsen et collaborateurs (2003) ont

Page 70: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

69

montré que le flux de CO2 émis par un sol sablonneux humide (incubé avec 2 g de

compost humide par échantillon de 100 cm3

de sol) ayant un potentiel matriciel de -15

hPa (i.e. -15 cm) était plus élevé par rapport au même sol soumis à des conditions plus

sèches, soit des potentiels matriciels de -30 hPa et -60 hPa. Dans la présente étude,

malgré une quantité d’eau irriguée relativement similaire pour les deux systèmes

d’irrigation, le flux de CO2 émis par le sol fut plus élevé sous un système d’irrigation par

brumisation que sous système d’irrigation par microgoutteur lorsque les potentiels

matriciels variaient entre 0 à -100 cm. Ces résultats suggèrent donc une meilleure

répartition de l’eau et un contenu en eau à la surface du sol (0 à -5 cm) légèrement plus

élevé chez un système avec brumisateurs qu’un système d’irrigation par microgoutteur.

Les mesures de TDR n’ont toutefois pas permis de détecter une différence significative

de la teneur en eau dans cet horizon de sol puisque la valeur mesurée était la moyenne du

contenu en eau entre 0 et 10 cm de profondeur. Puisque la concentration en oxygène d’un

sol diminue avec la diminution de la porosité d’air, la concentration en CO2 tend à

augmenter avec la teneur en eau ainsi qu’avec la température du sol (Glinski et

Stepniewski, 1985). Il serait donc intéressant d’améliorer la diffusion des gaz dans ce

traitement, d’autant plus que selon Bhattarai et collaborateurs (2006), l’aération au niveau

des racines permet d’améliorer le rendement chez la tomate.

4.3 EFFETS DES TRAITEMENTS SUR LA CROISSANCE

En général, l’utilisation d’un système d’irrigation par brumisation ou microgoutteurs n’a

pas affecté significativement la croissance des plantes lorsque celle-ci était exprimée par

la croissance de la tige, la hauteur de floraison, le nombre de feuilles, de fleurs et de fruits

Page 71: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

70

par plante. En effet, la longueur foliaire a été le seul paramètre significativement

supérieur (P=0,0197) pour les plantes irriguées par un système d’irrigation par

brumisation au cours de la saison. Néanmoins, il ne semble pas qu’une irrigation par

brumisation soit plus profitable pour le développement végétatif de la plante. De plus, les

moyennes de croissance hebdomadaire des plants au cours de 5 périodes (chaque période

= 5 semaines) n’ont pas montré qu’une irrigation par brumisation (ou l’utilisation de bac

de culture) peut être plus favorable qu’une irrigation par microgoutteurs.

4.4 EFFET DU POTENTIEL MATRICIEL DU SOL SUR LE POTENTIEL

HYDRIQUE DU XYLÈME, L’ACTIVITÉ PHOTOSYNTHÉTIQUE ET LA

CONDUCTANCE STOMATIQUE

Le potentiel hydrique du xylème représente un état d’équilibre entre l’état hydrique de la

plante et celui du sol (Tardieu et coll., 1990). Le potentiel hydrique du xylème quantifie

la force de rétention de l’eau dans un organe végétal. Celle-ci étant d’autant plus forte

que l’eau est peu disponible pour le sol. Le potentiel hydrique de la feuille permet ainsi

d’évaluer le degré de contrainte hydrique ressenti par la plante. Le potentiel hydrique du

xylème, mesuré à une heure quelconque et sur n’importe quelle feuille, n’apporte que peu

d’informations dans la mesure où le flux de transpiration et donc le potentiel hydrique

varie selon l’exposition de la feuille au soleil et selon l’intensité de la photosynthèse.

Pour cette raison, le potentiel hydrique de la 5iem

feuille a été mesuré au même moment

que les échanges gazeux et sur la même feuille afin d’établir des corrélations entre ces

valeurs.

Page 72: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

71

La Figure 3.3 montre que sous des conditions de sol humides (moyenne du potentiel

matriciel de -15 cm), le taux de photosynthèse (assimilation en CO2) de plants irrigués par

jets brumisateurs est légèrement plus élevé que ceux irrigués par microgoutteurs. Les

mesures de conductance stomatique et de potentiel hydrique xylème n’ont cependant

révélé aucune différence significative entre les deux systèmes d’irrigation. Cette légère

différence du taux de photosynthèse entre les deux systèmes d’irrigation lorsque le sol est

humide peut être due à une meilleure uniformité de la répartition de l’eau sous irrigation

par jets brumisateurs. Toutefois, nos résultats montrent que le taux d’assimilation en CO2,

la conductance stomatique, le potentiel hydrique xylème ainsi que le rapport Fv/Fm sont

peu influencés par le potentiel matriciel du sol à 10 cm de profondeur (-15 cm vs -284

cm; figure 3.3 à 3.7). Puisque les plantes possèdent un système racinaire important

pouvant atteindre plus d’un mètre de profondeur, celles-ci ont sans doute été capables de

prélever suffisamment d’eau pour répondre à leurs besoins physiologiques. Toutefois,

nous avons observé que cela peut se faire au détriment de la nouvelle grappe lorsque des

potentiels matriciels de -500 à -700 cm sont atteints. En effet, sous ces conditions, nous

avons observé l’avortement des fleurs de la nouvelle grappe, expliquant la baisse de

rendement observée à la semaine 28-29.

4.5 EFFETS DES TRAITEMENTS SUR LE RENDEMENT ET LA QUALITÉ DES

FRUITS

Une augmentation de l’eau d’irrigation peut accroître le rendement en fruit (Imtiyaz et

coll., 2000; Machado et Oliveira., 2005) au détriment de la qualité des fruits (Dorais et

coll., 2008, 2004, 2001a, b; Dorais 2000). Puisque la quantité d’eau appliquée dans la

Page 73: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

72

présente étude a été similaire pour les deux traitements d’irrigation, nous n’avons observé

aucune différence en termes de rendement total et de rendement vendable de fruits pour

les plantes irriguées par brumisation et microgoutteurs. Par contre, les plantes cultivées

en bac ont donné un rendement supérieur de 2,8 kg/m2 (P=0.015) par rapport aux plantes

cultivées en sol. Il semblerait que le bac diminue le choc de transplantation et apporte

ainsi un avantage qui a été maintenu tout au long de la saison de culture (Annexe 4).

Plusieurs désordres physiologiques au niveau des fruits peuvent être causés ou influencés

par l’irrigation (Dorais et coll., 2004, 2001a, b). Par exemple, le fendillement des fruits

(radial et circulaire) et le micro-fendillement de la cuticule sont fortement influencés par

les quantités de solution nutritive apportées quotidiennement et par la fréquence des

irrigations (Abbott et coll., 1985; Dorais et coll., 2004). La pourriture apicale est un autre

désordre physiologique influencé entre autres par l’irrigation et des apports nutritifs

inappropriés. Les résultats obtenus lors de cette étude n’ont montré aucune différence

entre les quatre traitements au niveau de la qualité externe des fruits. On remarque

toutefois un pourcentage plus élevé (6%) de fruits difformes qui peut s’expliquer par un

rendement plus élevé en début de saison associé à une gestion sous optimale du climat de

la serre.

Page 74: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

73

CONCLUSION GÉNÉRALE

L’objectif principal de cette recherche était d’évaluer en milieu commercial la

performance agronomique de deux systèmes de distribution de l’eau d’irrigation et

l’utilisation de bacs de culture pour la tomate de serre biologique. La teneur en eau et le

potentiel matriciel du sol des plantes cultivées avec un système d’irrigation par jets

brumisateurs ont été similaires à ceux d’un système d’irrigation conventionnel par

microgoutteurs. Aucune différence significative n’a été observée pour les flux CO2 du sol

entre les deux systèmes d’irrigation. Toutefois, les flux CO2 du sol ont augmenté avec

une diminution de la teneur en eau du sol. La croissance des plantes et la qualité externe

des fruits récoltés en 2006 n’ont pas été affectées par la présence de bac ou une irrigation

par brumisation. Par contre, l’utilisation de bacs de culture a augmenté le rendement

vendable en fruits de 2,8 kg/m2. Étant donné une puissance limitée de notre dispositif

expérimental et la variabilité entre les plantes, l’effet du traitement d’irrigation sur le

contenu en nutriments des plantes n’a pas été significatif dans la majorité des cas.

Toutefois, une irrigation par jets brumisateurs a eu tendance à augmenter le contenu en

éléments nutritifs dans le sol, les plantes et les fruits. Par conséquent, une meilleure

uniformité de la répartition de l’eau dans les premiers centimètres de sol (0 à 5 cm) sous

une irrigation par brumisateurs semble avoir amélioré le statut nutritif du sol et des

plantes. Pour sa part, l’utilisation de bacs de culture favorise le rendement en fruits en

réduisant le choc de transplantation. Ainsi, l’utilisation d’un système d’irrigation par

brumisation n’a entraîné aucun problème phytosanitaire relié au botrytis de tige ou autres

maladies.

Page 75: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

74

AVENUES FUTURES DE RECHERCHE

Les résultats obtenus par la présente étude sont intéressants quant à l’amélioration des

techniques d’irrigation en serre pour la tomate biologique cultivée en sol. Sachant que

chaque année la demande des consommateurs pour des aliments issus de la culture

biologique augmente, d’autres études seront nécessaires afin de poursuivre l’amélioration

de la régie d’irrigation des cultures et par conséquence d’accroître le rendement et la

qualité des produits. D’autres aspects pourraient également être améliorés, par exemple

l’utilisation d’une fertilisation soluble (en condition de culture biologique) dans l’eau

d’irrigation en complément de la fertilisation solide en sol afin de mieux répondre aux

besoins nutritionnels et ponctuels de la plante tout en réduisant l’émission de nutriments

dans l’environnement.

D’autre part, l’établissement des seuils d’irrigation en fonction de la capacité

photosynthétique de la plante et de l’activité biologique du sol devra être poursuivi avec

d’autres types de sol afin de fournir des outils complémentaires aux producteurs. Une

zone de confort hydrique de -120 à -220 cm a été observée pour les taux d’assimilation en

CO2 de la plante cultivée dans un loam sablonneux. Toutefois, cette zone de confort

hydrique devra être validée pour les paramètres de croissance, de rendement et de

l’activité du sol (minéralisation). Une régie de l’irrigation basée sur un seuil optimal de

potentiel matriciel en fonction de la physiologie de la plante, du type et de l’activité du

sol permettrait d’accroître le rendement et la qualité des fruits tout en augmentant la

durabilité de notre système de production.

Page 76: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

75

LISTE DES OUVRAGES CITÉS

Abbott, J.D., M.M. Peet, D.H. Willits et R.E. Gough. 1985. Water management of

greenhouse tomatoes. HortScience, 20 : 688-690.

Adams, P. 1994. Nutrition of greenhouse vegetables in NFT and hudroponics systems.

Acta Horticulturae, 361 : 245-257.

Agriculture et agroalimentaire Canada. 2006. Les légumes : situation et tendances au

Canada 1999-2000. Site Web : http://www4.agr.gc.ca/AAFC-AAC/display-

afficher.do?id=1184692853496&lang=e.

Allaire, S.E., J. Caron, C. Ménard et M. Dorais. 2005. Potential replacements for

rockwool as growing substrate for greenhouse tomato. Canadian Journal of Soil Science,

85 : 67-74.

Aubriot, O. 2000. Comment lire un système d’irrigation ? Un angle d’approche pour

l’étude de systèmes irrigués traditionnels, illustré de cas pris au Népal. Territoires en

mutation n°7, mai 2000 : 37-50.

Basiouny, F.M., K. Basiouny et M. Maloney. 1994. Influence of water stress on abscisic

acid and ethylene production in tomato under different PAR levels. Journal of

Horticultural Science, 69 : 535-541.

Benton Jones, J.Jr. 1999. Tomato plant culture: In the field, greenhouse, and home

garden. Boca Raton: CRC Press. 199 p.

Bhattarai, S.P., L. Pendergast et D.J. Midmore. 2006. Root aeration improves yield and

water use efficiency of tomato in heavy clay and saline soils. Scientia Horticulturae, 108 :

278-288.

Bicanic, D., J. Swarts, S. Luterotti, G. Pietraperza, O. Doka et H. de Rooij. 2004.Direct

quantification of lycopene in products derived from thermally processed tomatoes:

Optothermal window as a selective, sensitive and accurate analytical method without the

need for preparatory steps. Anal. Chem.76 : 5203-5207.

Page 77: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

76

Castilla, N. 1996. Greenhouse drip irrigation management and water saving. Cahiers

Options Méditerranéennes, 31 : 189-202.

Causse, M., M. Buret, K. Robini et P. Verschave. 2003. Inheritance of nutritional and

sensory quality traits in fresh market tomato and relation to consumer preferences.

Journal of Food Science, 68 (7) : 2342-2350.

Çetin, Ö., O. Yildirim et D.U. Boyaci. 2002. Irrigation scheduling of drip-irrigated

tomatoes using class A pan evaporation. Tropical Journal Agricultural and Forestry 26 :

171-178.

Charbonneau, G. A et W. Newcomb. 1985. Growth regulators in developing effective

root nodules of the garden pea (pisum sativum). Biochem Physiol Pflanzen, 180 : 667-

681.

Choné, X., C. van Leeuwen., D. Dubourdieu, et J.P Gaudillère. 2001. Stem water

potential is a sensitive indicator for grapevine water status. Annals of Botany, 87, 4, 477-

483.

Clément, A., M. Dorais et M. Vernon. 2008. Multivariate approach to the measurement

of tomato maturity and gustatory attributes and their rapid assessment by Vis-NIR

Spectroscopy. Journal of Agricultural and Food Chemistry, 56(5), p. 1538-1544.

Cook, F. J. et J. H. Knight. 2003. Oxygen transport to plant roots : modeling for physical

understanding of soil aeration. Soil Science Society of America Journal, 67 : 20-31.

Dorais, M. 2007. Organic production of vegetables: state of the art and challenges.

Canadian Journal of Plant Science, 87 : 1055-1066.

Dorais, M. 2000. Qualité de la tomate de serre. Bibliothèque national du Canada. ISBN

2-7649-0021-X.

Dorais, M., A.P. Papadopoulos et A. Gosselin. 2001a. Greenhouse tomato fruit quality.

Horticultural Reviews, 26 : 239-319.

Page 78: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

77

Dorais, M., A.P. Papadopoulos et A. Gosselin. 2001b. Influence of EC management on

greenhouse tomato yield and Fruit quality. Agronomie, 21 : 367-384.

Dorais, M., D.-A. Demers, A. P. Papadopoulos et W. V. Ieperen. 2004. Greenhouse

tomato fruit cuticle cracking. Horticultural Reviews, 30 : 163-184.

Dorais, M., J. Caron, G. Bégin, A. Gosselin, L. Gaudreau et C. Ménard. 2005. Equipment

performance for determining water needs of tomato plants grown in sawdust based

substrates and rockwool. Acta Horticulturae, 691 : 293-304.

Dorais, M., D.L. Ehret et A.P. Papadopoulos. 2008. Tomato (Solanum lycopersicum)

health components: from the seed to the consumer. Phytochemistry Reviews, 7 : 231-250.

DOI: 10.1007/s11101-007-9085-x (Examen).

Dubreuil, P., 1967. Détermination des paramètres du sol influant sur le cycle

hydrologique dans les bassins représentatifs et expérimentaux. Cah. O.R.S.T.O.M. sér.

Hydrol, Vol IV, n°3.

Duval, A., 1993. Influence de la tension matricielle sur la productivité et les échanges

gazeux de la tomate de serre cultivée sur substrats tourbeux. Mémoire. Université Laval.

63 p.

Duval, J. 2003. Club agroenvironnemental Bio-action, Sainte-Justine-de-Newton,

Agriculture, Pêcheries et Alimentation Québec, Programme de soutien au développement

de l’agriculture biologique, ISBN 2-7649-0111-9.

Ehret, D.L. et L.C. Ho. 1986. The effects of salinity on dry matter partitioning and fruit

growth in tomatoes grown in nutrient film culture. Journal of Horticulture Science, 61 :

361-367.

Frenz, F.W. et P. Lechl. 1981. The influence of different water suction on yield and

water requirements of tomatoes, cucumbers, radishes and lettuce in greenhouses. Acta

Horticulturae, 119 : 323-331.

Gallardo, M., R.B. Thompson, L.C. Valdez et M.D Fernandez. 2006. Use of stem

diameter variation to detect plant water stress in tomato. Irrigation Science, 24 : 241-255.

Page 79: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

78

Gaudillère, J.-P., C. Van Leeuwen et N. Ollat. 2002. Carbon isotope composition of

sugars in grapevine, an integrated indicator of vineyard water status. Journal of

Experimental Botany, 53 : 757-763.

Giovannucci, E. 1999. Tomatoes, tomato-based products, lycopene, and cancer: review

of the epidemiologic literature. Journal National Cancer Institute, 91 : 317-331.

Glinski, J et W. Stepniewski. 1985. Soil aeration and its role for plants. CRC Press Inc.

BocA Raton, Florida. 229 p.

Guet, G. 2003. Mémento d’agriculture biologique. 2e édition. Éditions Agridécisions,

Paris, 416 p.

Guichard, S., et M. Barbero. 1999. Flux hydrique, croissance et qualité du fruit de

tomate (Lycopersicon esculentum Miller) en conditions estivales sous serre. Travaux

universitaires, Université d’Aix-Marseille, No : 99 AIX 0092.

Hanson, B. et D. May. 2004. Effect of subsurface drip irrigation on processing tomato

yield, water table depth, soil salinity, and profitability. Agricultural Water management,

68 : 1-17.

Hartung, W., A. Sauter et E. Hose. 2002. Abscisic acid in the xylem : where dose it

come from, where dose it go to? Journal of Experimental Botany, 53 : 27-32.

Hartz, T.K., et G. Miyao. 1997. Processing Tomato Production in California. Oakland,

CA: University of California, Division of Agriculture and Natural Resources Publ. 7228.

3 p.

Huguet, J. G. 1985. Appréciation de l’état hydrique d’une plante à partir des variations

micrométriques de la dimension des fruits et des tiges au cours de la journée. Agronomie,

5 : 733-741.

Imtiyaz, M., N.P. Mgadla, B. Chepete et S.K. Manase. 2000. Response of six vegetable

crops to irrigation schedules. Agricultural Water management, 45 : 331-342.

Page 80: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

79

Incrocci, L., F. Malorgio, A. Della Bartola et A. pardossi. 2006. The influence of drip

irrigation or subirrigation on tomato grown in closed-loop substrate culture with saline

water. Scientia Horticulturae, 107 : 365-372.

Johnson, RW., M.A. Dixon et D.R. Lee. 1992. Water relations of the tomato during fruit

growth. Plant, Cell and Environment, 15 : 947-953.

Jones, H.G. 1992. Plants and microclimate. A quantitative approach to environmental

plant physiology. 2e édition. Cambridge University Press, New York. 428 p.

Juneau, V. 2004. Systèmes d’irrigation et substrats de culture : effets sur le rendement et

l’incidence de Pythium chez la tomate de serre. Mémoire. Université Laval. 6 p.

Juneau, V., J. Caron, C. Martinez, V. Gravel et S. Allaire. 2006. Growing media,

greenhouse tomato yield and Pythium root rot. Canadian Journal of Soil Science, 86 :

501-512.

Kamimura, S., S. Yoshikawa, H. Ito et K. Ito. 1972. Studies on fruit cracking in tomato.

Bul. Hort. Res. Stat. Ministry Agr. For. Ser. G (Morioka) 7.

Larionova, A. A et L. N. Rozanova. 1994. Effect of moisture conditions on respiration

rate of gray forest soil and peat. Eurasian Soil Journal, 26(3) : 18-28.

Lemaire, F., A. Dartigues, L. M. Rivière, S. Charpentier et P. Morel. 2003. Cultures en

pots et conteneurs. 2e éd. INRA Édition, France.

Lemay, I. 2006. Régies d’irrigation et rendement de la tomate de serre (Lycopersicon

esculentum Mill.) en mélange sciure-tourbe. Mémoire. Université Laval. 68 p.

Lieth, J.H et D.W. Burger. 1995. Growth of chrysanthemum using an irrigation system

controlled by soil moisture tension. Journal of the American Society for Horticultural

Science, 114(3) : 387-392.

Machado, R.M.A et M.R.G. Oliveira. 2005. Tomato root distribution, yield and fruit

quality under different subsurface drip irrigation regimes and depths. Journal of Irrigation

Science, 24 : 15-24.

Page 81: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

80

Mazollier, C. November/December 2001. (GRAB), Alter Agri Fiche technique.

Michelakis, N. G et K.S. Chartzoulakis. 1988. Water consumptive use of greenhouse

tomatoes as related to various levels of soil water potential under drip irrigation. Acta

Horticulturae, 228 : 127-136.

Michell, J.P., G. Shennan, S.R. Grallan et D.M. May. 1991. Tomato fruit yields and

quality under water deficit and salinity. Journal of the American Society for Horticultural

Science, 116 : 215-221.

Michot, D., A. Dorigny et Y. Benderitter. 2001. Mise en évidence par résistivité

électrique des écoulements préférentiels et de l'assèchement par le maïs d'un CALCISOL

de Beauce irriguéDetermination of water flow direction and corn roots-induced drying in

an irrigated Beauce CALCISOL, using electrical resistivity measurements. Earth and

Planetary Science, 332 : 29-36.

Norrie, J., M. E. D. Graham, J. Charbonneau et A. Gosselin. 1995. Impact of irrigation

management of greenhouse tomato : Yield, nutrition, and salinity of peat substrate.

Canadian Journal of Plant Science, 75 : 497-503.

Papadopoulos, A.P., M. E. D. Graham et B. Ancil. 1992. On-line matric potential

sensors for irrigation control in peat-based soil-less media. Acta Horticulturae, 304 : 227-

235.

Peet, M.M., J.M. Rippy, P.V. Nelson et G.L. Catignani. 2004. Organic production of

greenhouse tomatoes utilizing the bag system and soluble organic fertilizers. Acta

Horticulturae 659 : 707-719.

Peet, M.M et G. Welles. 2005. Greenhouse tomato production In Tomatoes. Edited by E.

Heuvelink. CABI Publishing. 339-354 p.

Peet, M.M et D.H. Willits. 1995. Role of excess water in tomato fruits cracking. Journal

of the American Society for Horticultural Science, 30 : 65-68.

Pepin, S., N.J. Livingston et W.R. Hook. 1995. Temperature dependent measurement

errors in time domain reflectometry determinations of soil water. Soil Science Society of

America Journal, 59 : 38–43.

Page 82: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

81

PNTTA. 1999. Transfert de technologie en agriculture (Fiche Technique N 57). ISSN :

1114-0852.

Pol, D. 1998. Un module pour l’étude de la transpiration des plantes par exao

(Expérimentation Assistée par Ordinateur). Site web : http://www.didier-

pol.net/4TRANSPI.html .

Reth, S., M. Reichstein et E. Falge. 2005. The effect of soil water content, soil

temperature, soil pH-value and the root mass on soil CO2 efflux - A modified model.

Plant and Soil, 268:21-33.

Ritchie, J.T. 1973. Influence of soil water status and meteorological conditions on

evaporation from a corn canopy. Agronomy Journal, 65 : 893-897.

Rivière, L. M., G. Sintés et S. Madiot. 1995. Pilotage tensiométrique de l’irrigation des

cultures en conteneurs sur substrats organiques. INRA, Station d’Agronomie, Étude et

Gestion des sols, 2, pages 135-144.

Salter, P.J. 1954. The effects of different water-regimes on the growth of plants under

glass. I. Experiments with Lycopersicon esculentum Mill. Journal of Horticultural

Science, 29 : 258-268.

Singandhupe, R.B., G.G.S.N. Rao, N.G. Patil et P.S. Brahmanand. 2003. Fertigation

studies and irrigation scheduling in drip irrigation system in tomato crop (Lycopersicon

esculentum L.). European Journal of Agronomy 19 : 327-340.

Sonneveld, C et A. M. M. Van Der Burg. 1991. Sodium chloride salinity in fruit

vegetable crops in soilless culture. Journal of Agricultural Science, 39 : 115-122.

Statistique Canada. 2005. Les industries des cultures de serre, des gazonnières et des

pépinières. No. 22-202-XIB. 28 p.

Tardieu, F., N. Karteji et O. Bethenod. 1990. Relation entre l’état hydrique du sol, le

potentiel de base et d’autres indicateurs de la contrainte hydrique chez le maïs.

Agronomie, 10 : 617-626.

Page 83: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

82

Thomsen, I.K., P. Schjonning et B.T. Christensen. 2003. Mineralisation of 15

N-labelled

sheep manure in soils of different texture and water contents. Biology and fertility of

soils, 37 : 295-301.

Tron, G., C. Isbérie et P. Chol. 2000. La tensiométrie pour piloter les irrigations.

Educagri éditions, ISBN 2-84444-077-0.

Tüzel, Y., M.A. Ul et I.H. Tüzel. 1994. Effects of different irrigation intervals and rates

on spring season glasshouse tomato production: II. Fruit quality. Acta Horticulturae, 366 :

389-396.

Vermeulen, K., K. Steppe, K. Janssen, P. Bleyaert, J. Dekock, J.M. Aerts, D. Berckmans

et R. Lemeur. 2007. Solutions to overcome pitfalls of two automated systems for direct

measurement of greenhouse tomato water uptake. Technology and Product Reports, 65-

68 p.

Vizcayno-Soto, G et B. Côté. 2004. Boundary-Line approach to determine standards of

nutrition for mature trees from spatial variation of growth and foliar nutrient

concentrations in natural environments. Communications in soil science and plant

analysis, Vol. 35, Nos. 19 & 20, pp. 2965-2985.

Waister, P.D et J.P. Hudson. 1970. Effects of soil moisture regimes on leaf water deficit,

transpiration and yield of tomatoes. Journal of Horticultural Science, 45 : 359-370.

Wang, D., Y. Kang et S. Wan. 2006. Effect of soil matric ptential on tomato yield and

water use drip irrigation condition. Journal of Agricultural Water Management. 87 : 180-

186.

Wang, Q., W. Klassen, Y. Li et M. Codallo. 2005. Influence of cover crops and irrigation

rates on tomato yields and quality in a subtropical region. Journal of the American

Society for Horticultural Science, 40 : 2125-2131.

Xu, H.L., L. Gauthier et A. Gosselin. 1995. Effects of fertigation management on growth

and photosynthesis of tomato plants grown in peat, rockwool and NFT. Scientia

Horticulturae, 63 : 11-20.

Page 84: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

83

ANNEXES

Page 85: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

84

Annexe 1

Teneurs en éléments nutritifs de la tomate de serre : Intervalles de suffisance

Époque de prélèvement N P K Ca Mg S

Stade 5 feuilles 3-5 % 0,3-0,6 % 3-5 % 1-2 % 0,3-0,5 % 0,3-0,8 %

Première fleur 2,8-4 % 0,2-0,4 % 2,5-4 % 1-2 % 0,3-0,5 % 0,3-0,8 %

Début de la fructification 2,5-4 % 0,2-0,4 % 2,5-4 % 1-2 % 0,25-0,5 % 0,3-0,6 %

Premier fruit mûr 2-3,5 % 0,2-0,4 % 2-4 % 1-2 % 0,25-0,5 % 0,3-0,6 %

Durant la récolte 2-3 % 0,2-0,4 % 1,5-2,5 % 1-2 % 0,25-0,5 % 0,3-0,6 %

Époque de prélèvement Fe Mn Zn B Cu

Stade 5 feuilles 40-100 ppm 30-100 ppm 25-40 ppm 20-40 ppm 5-15 ppm

Première fleur 40-100 ppm 30-100 ppm 25-40 ppm 20-40 ppm 5-15 ppm

Début de la fructification 40-100 ppm 30-100 ppm 20-40 ppm 20-40 ppm 5-10 ppm

Premier fruit mûr 40-100 ppm 30-100 ppm 20-40 ppm 20-40 ppm 5-10 ppm

Durant la récolte 40-100 ppm 30-100 ppm 20-40 ppm 20-40 ppm 5-10 ppm

Adapté à partir de : Maynard, D.N et G. J. Hochmuth. Knott’s Handbook for Vegetable Growers,

5e édition, John Wiley & Sons, Inc. New York.

ppm = parties par million

Page 86: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

85

Annexe 2

Page 87: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

86

Annexe 3

Effets des traitements d’irrigation et du système de culture sur les paramètres de croissance des

plantes au cours de la saison de croissance (6 février au 13 octobre 2006, total de 36 semaines)

répartie en cinq périodes différentes. Les données sont la moyenne hebdomadaire (±écart type) de 3

plants par unité expérimentale.

Traitement Croissance

de la tige

(cm)

Diamètre de

la tige

(mm)

Longueur

de feuille

(cm)

Nombre

de fleurs

Nombre

de fruits

Hauteur de

floraison

(cm)

13/03/06 à 18/04/06

Système de culture

Sol 14,9±3,4 9,3±0,5 b 42,9±0,7 5,4±0,2 5,0±0,7 9,0±1,0

Bac 15,3±1,3 10,4±0,1 a 45,7±1,0 5,4±0,5 5,7±0,5 10,2±1,6

Traitements

Jet+sol

14,9 ± 4,4

9,3 ± 0,5

43,2 ± 1,1

5,3 ± 0,2

5,0 ±0,8

8,9 ± 0,7

Jet+bac 15,9 ± 1,9 10,3 ± 0,1 45,8 ± 1,5 5,5 ± 0,8 6,1 ± 0,8 9,8 ± 1,8

Micro+sol 14,9 ± 2,3 9,3 ± 0,5 42,6 ± 0,3 5,6 ± 0,2 5,0 ± 0,7 9,0 ± 1,3

Micro+bac 14,6 ± 0,8 10,5 ± 0,1 45,6 ± 0,6 5,4 ± 0,3 5,3 ± 0,3 10,6 ± 1,4

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,8917

0,8178

0,1168

0,7836

0,6225

0,6016

0,6264

0,4666

0,0078

0,6768

0,9950

0,2364

0,8947

0,1251

0,8062

0,3896

0,6735

0,6715

0,8811

0,5336

0,5207

0,3344

0,7338

0,2007

0,4562

0,2116

0,5321

0,3847

0,0780

0,5859

24/04/06 à 23/05/06

Irrigation

Jet 18,9±1,8 10,3±0,4 a 48,4±1,0 6,1±0,4 19,4±1,5 11,1±0,9

Micro 17,1±1,5 9,4±0,1 b 47,0±0,8 6,0±0,2 20,1±2,1 9,5±1,0

Système de culture

Sol 19,2±2,2 a 10,3±0,6 48,0±0,4 6,0±0,4 18,9±1,4 11,0±1,1

Bac 16,7±2,0 b 9,5±0,3 47,3±1,5 6,1±0,3 20,6±2,3 9,6±0,7

Traitements

Jet+sol

20,3 ± 2,2

10,7 ± 0,5

49,1 ± 0,7

6,0 ± 0,4

18,2 ± 0,8

12,2 ± 1,2

Jet+bac 17,5 ± 1,4 10,0 ± 0,4 47,6 ± 1,4 6,3 ± 0,4 20,7 ± 2,2 9,9 ± 0,6

Micro+sol 18,2 ± 2,3 9,9 ± 0,1 47,0 ± 0,1 6,1 ± 0,3 19,6 ± 2,0 9,8 ± 1,0

Micro+bac 16,0 ± 0,7 9,0 ± 0,2 47,0 ± 1,6 6,0 ± 0,2 20,6 ± 2,3 9,3 ± 0,9

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,9364

0,4366

0,0474

0,0244

0,6863

0,0860

0,0054

0,9857

0,4096

0,2106

0,8693

0,2184

0,5185

0,4847

0,2855

0,1722

0,2418

0,9349

0,8385

0,4149

0,4710

0,6425

0,3073

0,1334

0,4911

0,7716

0,1529

0,3428

0,0650

0,1930

Page 88: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

87

Suite à annexe 3

Traitement Croissance

de la tige

(cm)

Diamètre

de la tige

(mm)

Longueur

de feuille

(cm)

Nombre

de fleurs

Nombre

de fruits

Hauteur de

floraison

(cm)

31/05/06 à 05/07/06

Jet+sol

19,3 ± 2,2

10,3 ± 0,6

44,8 ± 0,6

5,9 ± 0,4

22,2 ± 1,1

8,5 ± 1,1

Jet+bac 18,5 ± 1,6 10,3 ± 0,6 43,9 ± 1,1 6,4 ± 0,4 21,8 ± 0,9 7,2 ± 0,2

Micro+sol 18,4 ± 1,3 9,8 ± 0,3 43,3 ± 1,6 5,9 ± 0,2 21,6 ± 1,1 7,6 ± 0,7

Micro+bac 17,4 ± 1,3 10,0 ± 0,4 43,5 ± 1,3 6,1 ± 0,4 20,4± 0,2 7,4 ± 0,5

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,7827

0,4200

0,4951

0,4730

0,9122

0,8594

0,4396

0,2131

0,7477

0,6280

0,3094

0,2037

0,6323

0,6499

0,4698

0,0450

0,2316

0,6830

0,0686

0,2414

0,6348

0,2137

0,4466

0,2314

0,5586

0,1108

0,2373

0,8213

0,1487

0,2509

12/07/06 à 22/08/06

Système de culture

Sol 20,4±1,1 10,8±0,6 43,0±0,6 a 6,6±0,2 16,3±2,6 6,8±0,2

Bac 18,8±0,5 10,4±0,5 41,8±0,9 b 6,5±0,2 16,3±2,8 6,6±0,4

Traitements

Jet+sol

21,0 ± 1,0

11,1 ± 0,4

43,2 ± 0,9

6,5 ± 0,4

15,8 ± 3,0

6,9 ± 0,3

Jet+bac 18,8 ± 0,6 10,6 ± 0,8 41,9 ± 1,2 6,5 ± 0,1 15,0 ± 3,1 6,4 ± 0,5

Micro+sol 19,7 ± 1,3 10,4 ± 0,9 42,8 ± 0,3 6,7 ± 0,1 16,9 ± 2,2 6,7 ± 0,1

Micro+bac 18,9 ± 0,4 10,2 ± 0,3 41,7 ± 0,7 6,5 ± 0,3 17,5 ± 2,6 6,8 ± 0,3

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,7276

0,5279

0,1677

0,1248

0,1873

0,9742

0,4858

0,0291

0,1616

0,5288

0,8167

0,4387

0,0049

0,0099

0,0189

0,9710

0,6854

0,0767

0,2923

0,5981

0,9937

0,4393

0,4104

0,9653

0,7025

0,8053

0,8253

0,0562

0,1704

0,0440

Page 89: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

88

Suite à annexe 3

Traitement Croissance

de la tige

(cm)

Diamètre

de la tige

(mm)

Longueur

de feuille

(cm)

Nombre

de fleurs

Nombre

de fruits

Hauteur de

floraison

(cm)

29/08/06 à 13/10/06

Système de culture

Sol 16,3±1,9 9,8±0,6 43,7±2,0 4,9±0,1 15,2±0,8 4,7±0,4 a

Bac 15,1±0,5 9,7±0,2 42,4±2,1 4,7±0,3 14,5±2,0 4,0±0,2 b

Traitements

Jet+sol

16,8 ± 2,6

9,9 ± 0,1

45,6 ± 1,6

5,2 ± 0,2

15,5 ± 0,2

4,7 ± 0,7

Jet+bac 15,2 ± 0,5 9,8 ± 0,2 41,8 ± 2,5 4,7 ± 0,4 13,9 ± 1,7 4,3 ± 0,4

Micro+sol 15,7 ± 1,2 9,8 ± 1,1 41,8 ± 2,3 4,7 ± 0,1 14,9 ± 1,5 4,6 ± 0,3

Micro+bac 15,0 ± 0,6 9,6 ± 0,2 43,1 ± 1,7 4,8 ± 0,3 15,1 ± 2,3 3,7 ± 0,1

Valeur P

Bloc

Irrigation

Irrigation*bloc

Bac

Irrigation*bac

0,8377

0,5995

0,3773

0,3016

0,6350

0,6867

0,7776

0,3278

0,6847

0,9084

0,2942

0,1766

0,8509

0,4380

0,1625

0,2496

0,2418

0,6624

0,2965

0,1476

0,5880

0,8033

0,0547

0,2590

0,1533

0,8542

0,4208

0,1999

0,0471

0,4820

Les moyennes présentant une lettre différente dans une même colonne indiquent une différence significative (P

≤ 0,05) selon un test LSD protégé.

Page 90: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

89

Annexe 4

Moyen rendement cumulatif par plant S.J.N pour l’année 2006

0

2

4

6

8

10

12

14

14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42

semaine

kg

sol

bac

Moyen rendement cumulatif par plant S.J.N pour l'année 2006

0

2

4

6

8

10

12

14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42

semaine

kg

Jet

Micro

Rendement cumulatif par plant durant une saison de production.

Semaine

Semaine

Ren

dem

ent/

Pla

nt

(kg)

Ren

dem

ent/

Pla

nt

(kg)

Rendement cumulatif par plant durant une saison de production.

Page 91: AMÉLIORATION DE LA DISTRIBUTION DE L’EAU D’IRRIGATION … · 2.2.4 Mesures de lactivité biologique du sol 31 2.3 Paramètres de culture 31 2.3.1 Culture 31 2.3.2 Régie de la

90

Annexe 5

Effets des traitements d’irrigation et du système de culture sur le rendement total, le rendement

vendable et le nombre des fruits vendables au cours de cinq périodes de production. La différence

lettre indique une différence significative (P≤ 0,05) selon le test LSD protégé.

kg

/pla

nt

kg

/pla

nt

kg

/pla

nt

kg

/pla

nt

No

mb

re d

e fr

uit

s/p

lan

t

No

mb

re d

e fr

uit

s/p

lan

t