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DESMARAIS amor fati

Amor Fati - Diane Desmarais

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Catalogue de l'exposition de Diane Desmarais intitulée "Amor Fati", à la galerie Saint-Dizier en 2005. Catalogue of Diane Desmarais' exhibition entitled "Amor Fati", at Galerie Saint-Dizier in 2005.

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Lorsqu’on a la chance de découvrir Diane Desmarais àce stade-ci de son parcours, on est tout de suite frappéchez elle par le phénomène de l’achèvement. Une seuletoile suffit à se rendre compte de ce que peut réussirune artiste qui a traversé le tourbillon du doute et del’encombrement, pour en arriver à l’idée de l’épure.Chez Desmarais, les choix sont faits, les codes sonttrouvés et les décisions sont prises. Même si cela nes’atteint jamais facilement, on a l’impression que pourelle, tout était déjà là. Il ne reste rien des traces d’uneguerre qu’elle aurait pu mener autrefois avec la peinture,ni de l’embarras des techniques ou de longues périodesde recherches perplexes.

On regarde d’abord une toile, immobile, puis unedeuxième, puis trois ; et enfin dix et cent. Tranquillement,on saisit le travail de la déformation des surfaces, lasuppression de l’inutile. Et s’il est vrai qu’il existe desartistes qui font parler, des œuvres-chocs dont le désirest de provoquer le basculement du monde, les exerci-ces de Diane Desmarais appellent au calme, au silence.Réduits à quelques courbes, à un minimum de couleurspour ne pas oser dire de teintes, subtilement déclinées,toujours il est question de corps et de portraits. Presqueexclusivement de nus. On tourne les pages des cata-logues, et on se dit que la composition, éventuellement,touchera à sa fin, à l’épuisement de sa ressource. Maisnon. Le plus surprenant est justement que non. C’est à lafois pareil et toujours neuf. Chaque fois déchargé, réduitau plus simple de ce qui fait que ça tient. Le corpshumain, offert à ses différentes présentations. Un corpssans brisure, assujetti plutôt à l’exercice de l’érosion.

On pourrait croire avoir tout compris, mais non. S’il estun trait de génie parmi d’autres chez Diane Desmarais,c’est qu’un champ paraît toujours s’ouvrir, infiniment, etque chaque toile qui s’ajoute nous montre qu’on a eu tort,et que d’une œuvre aussi irréprochable, on ne fait pas letour aussi facilement qu’on le voudrait. Bien qu’il s’agissedu traitement d’une seule et même étoffe, on ne se lassepas. Elle est dotée d’une extraordinaire habileté à ne passe répéter, ce qui prouve l’étonnante maîtrise qu’al’artiste de son sujet, l’évidence rare d’être à sa place etde faire ce qu’il faut pour chaque fois pousser plus loin,sans écart de conduite.

Les œuvres récentes de Desmarais offrent une plusgrande collection de personnages seuls, dont le regard,

L e c o r p s e t s a q u e s t i o n

Par Maxime-Ol iv ier Mout ier,

Psychanalys te e t écr iva in

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parfois, chez certains, paraît nous questionner, en tantque spectateur, nous demander quelque chose, alors quedevant la prochaine scène, on a l’impression de déranger,on se sent voyeur, pas à notre place et pressé de sedérober : trop étourdi pour se sentir invité. Et quand ilssont ensemble, abandonnés à l’étreinte amoureuse,même si enlacés de très près, même si l’un sur l’autre, àse pétrir avec ardeur, leur symbiose reste impraticable.Comme si les corps étaient des murs. Il persiste unemembrane dure. Impossible pour l’un d’accéder àl’intérieur de l’autre, comme si l’enveloppe du corps étaitde marbre, glissant et froid, d’où cette étreinte qui, bienque féroce, paraît vaine, bien que lourde, fatalementsoumise au ratage. Même à plusieurs, éparpillés là où ilspeuvent, même écrasés les uns contre les autres, ilsparaissent seuls. Seuls mais jamais découragés. Encorefidèles à l’idée de compter sur autrui.

On a certes déjà célébré le caractère archétypal despersonnages de Desmarais, sensuels, libres et offerts ;leur lenteur et leur patience. Mais ne devrait-on paségalement admettre la possibilité pour eux d’unetristesse, le savoir sur l’absurde, le sérieux de ceux quiont tout vu, quasiment blasés, fatigués, ou alors carrémentsatisfaits d’une soif étanchée, détachés pour l’occasiondes choses du réel. Il faut bien sûr s’en approcher et lesgoûter en vrai pour en apprécier la texture, tellementsubtile, beaucoup plus riche et complexe qu’au premiercoup d’œil jeté, comme le sont chaque fois les premiersregards. Pour bien apprécier l ’œuvre de Dia n eDesmarais, il faut du temps.

À elle seule, une peinture de Desmarais propose tout unmonde de pureté, qui n’aurait conservé que des traitsessentiels. Attentif, on peut sentir l’avancée d’un desp e rs o n n a g e s , s o n d é s i r, u n e i n t e n t i o n , vo i re u n einquiétante confiance en son geste. Elle nous laisse unetraduction, une représentation de la réalité qui, à bien yregarder, s’autorise d’elle-même. On reconnaît celle-ci,mais son orthographe est unique. À propos de ces toiles,il est peut-être juste de croire à une orientation du corpsissue des humains des origines, à condition d’y ajouter laligne du masque de la tragédie grecque, celle encore duthéâtre nô, à la limite de la monstruosité et de ce qui faitpeur aux enfants.

Tentative du bouclage de l’homme à la femme, de lafemme à l ’homme, de la femme à la femme ou de

l’homme à l’homme, le chiffrage de Desmarais ne répartitplus les êtres humains en classes et en catégories, maisdans une dynamique différente, qu’elle tente de nousapprendre à lire. Car jamais on ne se souvient d’avoir vudes humains s’enlacer de la sorte, sauf dans les toiles deDiane Desmarais. Puis avec eux le calme, la maîtrise dela vie. Le sentiment de la terre et du vent . Mêmelorsqu’on y retrouve de l’eau en arrière-fond, des plages,des piscines et des saunas, c’est quand même la terre etle vent qui dominent. Difficile de dire pourquoi, peut-êtreà cause des tonalités, de l’ambiance, de la peau des gens.

Lorsque l’occasion de rencontrer l’artiste nous estdonnée, il est intéressant de l’écouter expliquer lestitres, raconter la patiente histoire de chacune des toiles,les astuces et les coulisses, la mécanique émotive qu’ellea dû mettre en place afin de créer cette pose nouvelle etcomplexe. Jamais banale. La force du produit final estpure. Donc bien au-delà de toute explication. Passim,Dreams Which Deludes, Pass Through The Ivory Gate, MyName Is Muga and I Come To The Fore, L’énamourementrefréné : les titres, chez Desmarais, semblent inutiles etsuperflus. Ils indiquent toutefois une exigence bienpersonnelle de l’artiste, quant à la possible conduite versun pareil résultat. Mais tout discours, aussi fondé soit-il,pourra paraître dérisoire et bien à côté de ce que l’on adevant soi. Ce que Diane Desmarais nous dit de sestoiles n’est pas futile, mais rien qu’à elle. Comme unepar t de ce travail caché qui n’appar tient qu’à sonvocabulaire et dont on devra de toute façon se passer,quand elle sera repartie vers son blanc atelier, nouslaissant seul avec la toile, ainsi que nous l’aurons mérité.On peut saisir que c’est indispensable pour elle, que sanstous ces fils, l’œuvre en question n’aurait pu s’élaborer ence sens. Mais en filigrane, Desmarais nous parle d’unedémarche, d’une piste ; un mythe, un prénom inventé ;l’émotion du personnage, une saisie du couple dans savie de couple, taillé en cette image irréprochable,l’intention de celui-ci à l’égard de celui-là, son sexe, sasexuation, ce qu’il vient de vivre l’instant d’avant pour enarriver là, encore épris parfois du lieu d’où il vient, parfoislà où il compte s’en aller, sitôt la prochaine minuteécoulée. Mais rien de tout cela n’arrive à la cheville de cetimpeccable sentiment de paix dont les personnages sonttous épris ; cette attente, parfois, comme à la conclusiond’un devoir accompli, pouvant se passer de réponses.

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When we have the chance to discover Diane Desmaraisat this stage of her career, we are immediately struck bywhat she has achieved. A single painting makes us realizethe accomplishment of an artist who has gone throughthe upheaval of doubt and eliminating excess baggage toarrive at the blueprint. Her choices are made, the codesare found and the decisions reached. Even if this is nevereasy, we have the impression that for her everything wasalready there. No trace remains of any combat she couldhave had with the painting, nor of a technique or the longperiods of perplexed searching.

First of all we behold a painting, motionless, then a second,then a third; and finally ten and a hundred of them. Slowly,we grasp the work of deforming the surfaces, of doingaway with what is unnecessary. And if it is true that certainartists provoke discussion, creating works to shake up theworld, Diane Desmarais’s paintings call for calm andtranquillity. Reduced to a few curves, to a minimum ofcolours, or perhaps even shades becoming graduallypaler, she always paints bodies and portraits. Nudesalmost exclusively. As we turn the pages of the catalogues,we think that the composition will eventually come to anend, that the resource will be used up. Most surprisingly,this does not occur. There is continuity yet constantrenewal in her work. Each time relieved of its excess load,reduced to its simplest expression. The human body,offered in its various presentations. A body withoutcracks, but subject to erosion.

We could think that we have understood everything, butwe have not. Here we have one of Diane Desmarais’sstrokes of genius: a field always seems to open up withoutlimits, and each painting added shows us that we werewrong, that we do not circumscribe such an impeccablework as easily as we would like. Even if the same materialis treated, we never tire of it. The artist has the extraor-dinary ability not to repeat herself, proving her astonishingmastery over the subject, the rare evidence of being inher place and doing what is necessary to go further eachtime, without deviating from her path.

Desmarais’s recent works offer us a larger collection ofsingle figures, whose gaze sometimes seems to questionus as viewers, asking us something, whereas in the nextscene, we have the impression that we are intruding and

T h e B o d y a n di t s Q u e s t i o n

By Maxime-Ol iv ier Mout ier,

Psychoanalys t and Wri ter

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we are in a hurry to slip away, too stunned to feel invited.And when there are figures together, letting themselvesgo in a loving embrace, even if they are very closely inter-twined and even if, with one on top of the other, they arekneading each other passionately, their symbiosisremains impraticable. As if their bodies were walls. Ahard membrane remains. Impossible for one of them topenetrate the other, as if the outside wrapping of thebody were of marble, cold and slipper y. Thus thisembrace, although it is fierce, appears futile; althoughheavy, it appears doomed to failure. Even when there areseveral figures, scattered wherever they can, evencrushed against each other, they appear to be alone.Alone but never discouraged. Still faithful to the idea ofcounting on others.

The archetypal character of Desmarais’s figures, free,offering themselves, their slowness and their patience,has certainly already been praised. But should we notalso acknowledge that there could be a sadness, aknowledge of the absurd, the seriousness of those whohave seen everything, almost indifferent, tired or, withtheir thirst completely slaked, detached for the occasionfrom reality. Of course, we must approach these figuresand relish them fully to appreciate their texture, so subtle,much richer and more complex than when we first look atthem, as is always the case when we look at a painting forthe first time. To fully appreciate Diane Desmarais’swork, time is necessary.

By itself, a painting by Diane Desmarais proposes a wholeworld of purity in which only basic features are preserved.Attentive, we can feel the advance of one of the figures,its desire, an intention, and even a disconcerting trust inits movement. The ar tist leaves us a translation, arepresentation of reality which, on thinking it over, isauthorized by her and her alone. Although it is recog-nized, its spelling is unique. Concerning these paintings,it is perhaps right to believe in an orientation of the bodyemanating from the original humans, provided that theline of the mask in Greek tragedy is added, or the maskused in Nô theatre, at the limit of monstrosity and what isfrightening to children.

An attempt to unite man with woman, woman with man,woman with woman or man with man, Desmarais’s code

no longer divides human beings into classes or categories,but, using a different dynamics, it tries to teach us how tointerpret. For never, in our collective memory, have weseen humans embracing each other that way, except inDiane Desmarais’s paintings. Then with them calmness,mastery over life. A feeling of earth and wind. Even whenthere is water in the background, beaches, swimmingpools and saunas, earth and wind still predominate. It ishard to say why, perhaps because of the tones, the atmos-phere, the people’s skin.

When we have the opportunity to meet the artist, it isinteresting to listen to her explaining the titles, narratingthe patient story of each painting, telling us about thetricks of the trade, what goes on behind the scenes, andthe emotional mechanics she must bring into play tocreate this new, complex pose. Never commonplace.The strength of the finished product is pure. Well beyondany explanation. Passim, Dreams Which Deludes, PassThrough The Ivory Gate, My Name Is Muga and I Come ToThe Fore, L’énamourement refréné:Desmarais’s titles seemsuperfluous; however, they point to a very personalrequirement of the artist concerning the possible path tosuch a result. But any rational explanation, as justified asit may be, could appear derisory and quite irrevelant towhat we have before us. What Diane Desmarais tells usabout her paintings is not futile, but only to her. Like partof the hidden work belonging to her vocabulary alone andwhich we must do without anyway, once she has returnedto her white studio, leaving us with the painting, as wehave deserved. We can grasp that it is indispensable toher, that, without all these threads, the work concernedcould not have developed along these lines. But, beneaththe surface, Desmarais tells us about an approach, a lead;a myth, an invented given name; the figure’s emotion, asnapshot of the couple in its life as a couple, carvedinto this irreprochable image, this one’s intent in rela-tion with that one, its gender, its sexuality, what it justwent through the minute before to reach that point,sometimes still bearing marks of its place of origin, some-times where it plans to go once the next minute haselapsed. But none of all that in any way comes near tothat perfect feeling of peace pervading all the figures;this expectation, sometimes, like when one has doneone’s duty, needing no answers.

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She loves and she confesses • 50 x 60 po / in

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The Triple Thread • 48 x 48 po / inP 11 Racing Pulse • 50 x 60 po / in

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The Muses Were Three Times Three • 60 x 48 po / in

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L’artiste Desmarais est un peintre à thèmes et elledégage de la réalité un mythe par l’image d’un état d’âme.

Sa peinture rêve d’un lieu ou elle-même sera libre d’expression.

Le monde fantastique de Desmarais, c’est le pays qui luiressemble, le monde sous le signe de l’imaginairesouverainement sensuel et réel.

Par cette exposition, AMOR FATI ou l’amour du destin,l’artiste Desmarais se complaît au pur chant des formeset de l’essence même de l’expérience-flux, sourced’énergie psychique de Muga, esprit pur, enraciné dansla mer qui prendra jour, dévorant la sensibilité et l’imagi-nation de ses personnages pour changer le sens etl’enjeu de leurs destinées.

À travers le renouveau d’un mythe qui s’élève et sedéfinit comme une grande fresque, un réveil dans unsonge effacé, où l’onde et murmure de Muga resterontdans le doux rayon de l’astre du mystère de l’amour dudestin, permettant à l’expérience optimale de se produire,la notion du temps change et la vie devient enfin cequ’elle doit être.

Tout en elle devient symbole, signe de l’au-delà, unmonde révélé, celui où l’esprit trouve sa propre essencedans un lyrisme qui murmure et transcende l’incarna-tion romantique du désir de liberté, du pouvoir desesprits et la précarité du destin. L’amour du destin àaimer l’inévitable.

Dans un lyrisme de passion, qui illustre l’attrait du mer-veilleux, Desmarais est susceptible de donner un sens à latotalité du monde dans la conquête du rêve. Elle tente derestaurer dans cette exposition l’harmonie entre l’hommeet la nature, et les richesses de la vie intérieure.

Dans les états psychiques les plus obscurs et les plusténus, Desmarais quête l’amor fati, qui s’opère suivantdiverses tendances par la confrontation, l’expression,l’affirmation, l’exploration de l’inconscient.

À travers le pouvoir du rêve, puissance d’évocation quiouvre des domaines inexplorés et donne naissance à unvoyage vers ailleurs, elle poussera l’exaltation de sespersonnages jusque dans ses extrêmes.

Tout le temps où l’on ne rêve pas, Desmarais semblenous le rappeler, est du temps perdu pour l’évolutionde l’humanité.

The artist Diane Desmarais is a theme painter whoinvokes a “fantastic” metaphor of reality, a legendthrough the images of her own psychic and spiritual state.

Her painting dreams of a place where she herself will befree of expression.

The fantasy world of Diane Desmarais is the world thatresembles her, the infinite world of the imaginar y,supremely sensuous and real.

With this exhibition, AMOR FATI or Love of Fate, DianeDesmarais manifests in pure lyrical imagery the veryessence and vital flow of Muga, a psychic energy of a purespirit that emerges from the sea and comes to the fore todevour the sensitivity and imagination of her characters inorder to change the meaning and stakes of their destinies.

Through the renewal of a myth that rises and definesitself as a large fresco, an awakening in an erased dream,where the vibrations and murmurs of Muga will remain inthe soft ray of the universal mystery of Amor Fati, allow-ing the optimal experience to occur, the notion of timechanges and life finally becomes what it is meant to be.

Everything in it becomes a symbol, a sign of the beyond, aworld revealed, that in which the spirit finds its ownessence in a lyricism which murmurs and transcends theromantic incarnation of the wish for freedom, of the powerof spirits and the precarity of fate. The love of fate, lovingthe inevitable.

In a lyricism of passion illustrating the attraction of thesupernatural, Diane Desmarais will likely give meaningto the whole world in the conquest of dreams. In thisexhibition she strives to restore harmony between manand nature, and the riches of the inner life.

In the most tenuous and obscure psychic states, DianeDesmarais is seeking Amor Fati in ways that follow varioustendancies through confrontation, expression, affirmationand exploration of the subconscious.

Through the power of dreams, a power of evocationopening up unexplored areas and giving rise to a journeytowards elsewhere, she will push the exaltation of herfigures to its extreme limits.

The time we do not spend dreaming, Desmarais seems toremind us, is time lost for the evolution of humanity.

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a m o r f a t i( amour du destin / Love of Fate )

Par / By Jeanine Juan Laskar

My Name Is Muga and I Come to The Fore • 60 X 48 in /po

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Mickle Water Goes By The Miller When One Sleeps • 48 x 60 po / in

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L’énamourement refréné • 48 x 48 po / in

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Sunday Times • 36 x 72 po / in

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Best Not to Swap Horses in Mainstream • 36 x 30 po / inP 23 Blue Birds • 36 x 48 po / in

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Rien de tout cela Ni l ’éclat du lustre Ni les charmes des arti f ices Ne constitue ma lumière propre • 48 x 48 po / in

P 25 Dreams Which Deludes, Pass Through The Ivory Gate • 36 x 60 po / in

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Pink by Me • 48 x 48 po / inP 27 Both of Us Were Both • 48 x 48 po / in

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Spirit Lounging • 36 x 72 po / in

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Clean Slate • 48 x 36 po / inP 31 Boys Wearing White Bathing Caps • 50 x 60 po / in

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Passim • 36 x 48 po / in

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Il est un jardin qui resplendit au milieu du paradis, c’est l’Eden bleu de Diane Desmarais.

Ces couples enlacés qui ne font plus qu’un nous ressuscitent le moment suspendu où l’homme était heureux, était uni, était UN.

Les tableaux de Diane Desmarais nous replongent dans les profondeurs de notre être.

Ils évoquent aussi un idéal,

Une promesse

D’un lieu tout proche

Où le luxe, le calme et la volupté sont palpables.

Il n’y a qu’à franchir le pas.

Le pas de deux.

E d e n b l e u .

Par / By Jean-Leo Gros ,Écr iva in / Wri ter

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Dulce est desipere in loco • 30 x 30 po / inP 35 True Blue Will Never Be Stained • 60 x 36 po / in

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May The Road Rise to Meet Your Feet and May The Wind Always be at Your Back • 48 x 96 po / in

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Truth is Not Afraid on Time Testing • 30 x 30 po / inP 39 The Island of The Moon • 36 x 48 po / in

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Crestfallen • 24 x 30 po / inP 41 Modus Viventi • 60 x 50 po / in

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EXPOSITIONS / EXHIBITIONS 1979 - 2006

1979 Les gens de la famille « O »

1980 Sunday Times

1981 Le Prêt-à-porter du nouveau printemps

1982 Nude Mannerisms

1983 Le bruit qui court

1984 Clearing the way for Antigone

1985 Ride with Tide

1986 Le silence interrompu

1987 The Lair of the quiet Lips ou l’ange exterminateur

1989 Romance Gitan

1991 How to get lost when you don’t want to be found

1995 De l’oubli de l’aveu, n’a point su dire… je t’aime

1996 Lovers of Faith

1999 Quantum Leap of FaithVolet I : The journey of the sandsVolet II : What goes around comes aroundVolet III : Baebes in the woods

1999 Mamy ny aina ( Que la vie est douce )

1999 Quero ( aimer et chercher )

2000 Je suis ton lion, ton oiseau, ta boucle de cheveux, ton pêché

2001 Car je cherche le vide et le noir et le nu

2003 Longing and Belonging

2006 Amor Fati

D i a n eD e s m a r a i sNaissance / Bir th

1946, Hul l , Québec

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...and I say to myself What a Wonderful World ! • 60 x 84 po/ in

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Je suis ce que tu ne cherches pas • 48 x 36 po / in

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PRODUCTION Brian Brisson

COORDINATIONJulie Parenteau

TEXTES / TEXTSMaxime-Olivier MoutierJeanine Juan LaskarJean-Leo Gros

TRADUCTION / TRANSLATIONKatherine Baker

RÉVISION FRANÇAISE / FRENCH REVISIONFrançoise Beaulieu

PHOTOGRAPHIE / PHOTOGRAPHYOeuvres / Works : Paul SimonArtiste / Artist : Guy Hamelin

NUMÉRISATION / SCANNINGAndré Ferland, Lacerte Communications

GRAPHISME / GRAPHIC DESIGNMarie-Claude Quenneville, Lacerte Communications

TOUS DROITS RÉSERVÉS / ALL RIGHTS RESERVED© Desmarais Art inc.

PUBLIÉ PAR / PUBLISHED BYGroupe A2 inc.24, rue Saint-Paul Ouest, Montréal, ( Québec ) Canada H2Y 1Y7

DÉPÔT LÉGAL / LEGAL DEPOSITBibliothèque nationale du QuébecQuatrième trimestre 2005 / Fourth quarter 2005ISBN 2-921585-90-1Imprimé au Canada / Printed in Canada

DESMAR AISamor fati

Les œuvres présentées sont des huiles sur toile.

All paintings are oil on canvas.

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