Anarchisme & Liberation Animale

La peste et le cholera : pour une coherence politique !

Anarchisme, Anarchie mot étrange, idéal politique que nous voulons défen-dre dans son sens et sa légitimité actuelle et historique. L’anarchie, compagnon-nage des révoltes adolescentes, bien vite délaissé au bord de la route des intérêts du capital, anarchie fustigée, moquée et crainte, voici qu’on porte ton nom.

Nous pensons toujours et à jamais que le pouvoir est maudit, qu’il existe des formes d’organisations humaines qui répondent au nom d’anarchie et espérons, si ce n’est obtenir une société idéale, construire une société plus égalitaire. Nous voulons des individus libres et conscients d’eux-mêmes.

« L’anarchie c’est la civilisation de l’homme en lutte contre toutes les formes d’oppression et d’autorité ». Floréal Melgar

« L’anarchie seule peut rendre l’homme con-scient, puisqu’elle seule le fera libre. » Louise Michel « L’anarchisme est la seule philosophie qui apporte à l’homme la conscience de soi. » Emma GoldmanLa libération animale, est une lutte pour redonner aux animaux non-hu-mains (puisque nous sommes des animaux aussi, des mamifères) la place et la dignité volées par la colonisation humaine. Elle est l’une des formes d’oppression et d’autorité des plus archaïques de l’humanité et en cela, lutter contre elle est à la base de notre engagement d’anarchistes. Il s’agit d’une lutte difficile puisque l’exploitation animale est le pillier de l’organisation humaine autoritaire, colo-nisatrice et capitaliste. Nous faisons le lien entre cette lutte à notre combat d’émancipation. Bien que le sort des animaux (non humains) est de plus en plus discuté par les mouvements révolutionnaires, nous sommes forts d’un long héritage politique mar-qué par les figures de l’anarchisme qui se souciaient également du sort réservé aux animaux. Des anarchistes illégalistes de la belle époque, comme ceux qui furent appelés la bande à Bonnot, d’Elisée Reclus à Armand en passant par Masson ou encore Louise Michel, nous portons un héritage révolutionnaire que nous avons à partager, à discuter afin de détruire l’une des plus anciennes formes d’oppression : l’exploitation animale.

Nous défions l’ancien paradoxe dans lesquel cer-tains voudraient nous enfermer : choisir entre lutter pour l’émancipation humaine ou la libéra-tion animale. Nous ne choisirons pas entre la peste (l’anarchisme) et le choléra (la libération animale) mais répandront la peste noire et le choléra.

Pour la libération animale et l’émancipation

humaine, une lutte, un combat !

L’antispécisme est une lutte politique contre une forme de dis-crimination que l’on nomme le spé-cisme. Le spécisme est analogue au racisme et au sexisme, il s’agit d’une discrimination basée sur un critère arbitraire : celui de l’espèce. Etre antispéciste, c’est s’inscrire dans un combatcontre toutes les formes de fascisme. Nous nous atta-quons aux racines des discriminations ; à la plus ancienne : l’exploitation des animaux. Elle servira de modèle aux autres exploitations, du capitalisme, au sexisme en passant par le racisme et l’antisémitisme, l’exploitation animale a toujours été un modèle pour les oppresseurs. Nous concevons l’antispécisme comme une lutte contre la colonisation humaine de la nature et des animaux. L’exception humaine n’a plus lieu d’être à l’heure où notre planète est assassinée par les dérives humaines aidées par le capitalisme. Nous devons abandonner cette philosophie coloniale pour partager la terre légitime pour les peuples, les animaux et la nature.

Le véganisme est la mise en pratique de notre éthique antispéciste, antifasciste et libertaire. Nous vivons l’anarchisme au quotidien en refusant l’exploitation. Nous refusons de consommer l’agonie des animaux, c’est à dire nous ne consommons aucun produit ou sous-produit d’origine animale : nous refu-sons la viande (et le poisson), les produits laitiers, les oeufs, etc. Nous ne portons pas de fourrure ou de cuir

et refusons d’utiliser les produits issus de l’expérimentation animale comme les cosmétiques. Notre boycott est à lui seul une dénonciation du sys-tème capitaliste, qui par sa propagande publicitaire, fait croire en l’idéal de consommation. Nous montrons que l’essentiel pour vivre est à l’opposé des campagnes de marketing.

La libération animale est une philosophie qui se met en place par le véganisme et au travers d’une conception antispéciste de notre société. Nous devons redonner aux animaux la liberté que nous leur avons volée !

Etre vegan c’est commencer à révolutionner son quoti-dien pour une révolution sociale. Nous sommes pour la libération animale et l’émancipation humaine.

Nous luttons pour la libération animale dans une démarche globale contre toutes les formes d’exploitations et de dominations. Selon nous, l’Etat et le Capitalisme font de l’exploitation animale une tor-ture industrialisée à une échelle mondiale.

C’est pour cela que notre lutte s’inscrit dans une démarche révolu-tionnaire, balayant toutes les formes d’oppressions, qu’elles touchent les animaux humains ou non-humains.

Ainsi, nous sommes contre le spécisme, le sexisme, le racisme. En ce sens, nous luttons contre tous les fascismes.

Nous voulons informer et lutter pour que l’animal ait le droit de vivre, qu’il retrouve sa liberté, et ne soit plus considéré comme un objet. La société marchande fait des êtres vivants des objets de con-sommation : nous voulons rendre leur dignité aux animaux et aux êtres humains.

Nous revendiquons une nouvelle société où l’être humain ces-sera de coloniser les animaux non humains. Cette nouvelle socié-té passe nécessairement par la mise en pratique dès à présent de l’Antispécisme par le Véganisme.