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MAGAZINE DU PERSONNEL DES FRÈRES DE LA CHARITÉ ap proche s ORDINATEURS PORTABLES OU ENSEMBLES DE PRÉVENTION D’INCENDIE À DES TARIFS RECORD ! Grégory Boucq « Il n’y a pas deux patients les mêmes. » Clark Hennaut Toujours plus haut L’eau : l’or b leu du 21ème siècle DOSSIER 4ème année DÉCEMBRE 2013 | N° 16

Approches, 2013-4

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Approches est le magazine du personnel des Frères de la Charité.

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MAGAZINE DU PERSONNEL DES FRÈRES DE LA CHARITÉ

approches

ORDINATEURS PORTABLES OU ENSEMBLES DE PRÉVENTION D’INCENDIE À DES TARIFS RECORD !

Grégory Boucq« Il n’y a pas

deux patients les mêmes. »

Clark HennautToujours plus haut

L’eau : l’or bleu du 21ème siècle

DOSSIER

4ème année DÉCEMBRE 2013 | N° 16

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2 > approches décembre 2013

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11« Un dossier sur

l’eau ? J’ai déjà

soif ! »

« Une photo

vraiment bien de

Lydia Beghain… »

« Il est chouette

d’apprendre ce dont

s’occupe mon confrère

le plus jeune ! »

20 Équilibre La dive bouteille

22 À l’écoute Claudia Claes

26 Et cetera Pléiade : au cœur de l’article 107

27 À qui le prix ?

28 Portrait Lydia Beghain

15 Dossier L’eau

19 À bon marché

SOMMAIRE

15Le goûteur

3 Édito

4 Quoi de neuf ? Télex

6 In memoriam

8 Un coin à soi Grégory Boucq

10 Billet

11 Loin et pourtant proche Une journée dans la vie d’un jeune Frère

12 En image

14 Le collègue autrement Clark Hennaut

Le Frère Michel

Paquet est notre

goûteur !

Le Frère Michel Paquet habite dans le couvent du C.P. Saint-Martin à Dave. Il est dans le conseil de rédaction depuis plusieurs années et il en est le membre le plus âgé !

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MAGAZINE DU PERSONNEL DES FRÈRES DE LA CHARITÉ

approches

ORDINATEURS PORTABLES OU ENSEMBLES DE PRÉVENTION D’INCENDIE À DES TARIFS RECORD !

Grégory Boucq« Il n’y a pas

deux patients les mêmes. »

Clark HennautToujours plus haut

L’eau : l’or bleu du 21ème siècle

DOSSIER

4ème année DÉCEMBRE 2013 | N° 16

Au service de l’humain De nos jours, dans un climat de travail affecté par un contexte économique « en crise », il est de plus en plus important de s’inquiéter de la motivation des travail-leurs. Leurs compétences, leurs valeurs, sont un réel trésor pour une institution. La gestion de ces ressources, communément appelée la gestion des ressources humaines, tient là son défi capital.

En effet, dans « Gestion des ressources humaines », le plus important, c’est bien le terme « humain ». Au quotidien, il s’agit d’accompagner le travailleur, de répondre à ses divers questionnements, de l’aider à gérer sa carrière, de lui faire développer ses compétences, de l’écouter, de trouver avec lui des solutions, ou encore de faire preuve de positivisme pour parfois l’aider à retrouver une motivation perdue ou abîmée par le temps, les aléas du quotidien.

Mais avant même de comprendre et d’aiguiller le travailleur, il faut bien avant cela, s’intéresser à l’humain, à cet homme, à cette femme, riche de son bagage et de ses expériences personnelles qui font de lui ce travailleur. Au quotidien, la gestion des ressources humaines, bien avant d’être une gestion, est une démarche humaine, d’empathie et d’écoute de l’autre.

En cette fin d’année, à l’approche de cette période de fête, de partage et de respect, je ne peux qu’encourager chacun de vous à s’arrêter un instant pour faire le point sur le chemin parcouru jusqu’ici, tant professionnel que privé. Comment voyez-vous la suite de votre carrière, quelle valeur ajoutée souhaitez-vous apporter à l’institution ?

Tel ce petit sapin planté un jour au beau milieu d’une forêt, et qui comme par magie lorsqu’on le sort du lot, qu’on lui accorde du temps pour le mettre en valeur, devient un jour un gigantesque arbre de Noël… Chacun d’entre nous possède un trésor, son savoir-faire… Cultivez-le !

> Avez-vous une idée que vous souhaitez partager par le biais de cet éditorial avec vos collègues ? Prenez alors certainement contact avec la rédaction : [email protected]

ÉDITO COLOPHON

> JULIE (31 ans) est assistante à la

Gestion des Ressources Humaines au

C.P. Saint-Martin Dave depuis plus de

deux ans. Elle est passionnée par son

métier et par l’humain en général.

Mariée et mère de deux enfants, fan

de musique, elle apprécie aussi, les

voyages, les bons restaurants, le bon

vin et les sorties entre amis.

Qui est ?JULIE CLÉMENT

Couverture : Françoise Therasse Photographie : François Dehombreux

Tous les collaborateurs des Frères de la Charité en Belgique reçoivent « Approches » (Wallonie) ou « Dichtbij » (Flandre). Les Frères de la Charité constituent une congrégation et une organisation qui se consacrent à l’accompagnement et aux soins des enfants, des jeunes et des adultes, dans les secteurs de l’enseignement, des établis-sements de soins (soins de santé mentale et soins aux personnes âgées), de l’aide sociale (soins orthopédagogiques, garderies d’enfants et ateliers protégés/sociaux) et de l’enseignement spécial.

Conseil de rédactionGisèle Bodart (EPSIS Bonneville), Christian Bodiaux (CFPJT), Jean-Baptiste Butera (Dave), Jacques Canivet (Manage), Lieven Claeys (Gand), Mattias Devriendt (Gand), le Frère Henri Fransen (Les Sauvèrdias), Philippe Hody (Coordinateur du magazine), Annelies Naert (Gand), le Frère Michel Paquet (administrateur), Albert Pfund (Bonneville), Eric Pierrard (CFPJT), Francis Pitz (CFPJT), Edwin Vercruysse (Gand).

Rédacteur en chef et éditeur responsableRaf De Rycke – Stropstraat 119 – 9000 Gand. « Approches » est une publication de l’ASBL Œuvres des Frères de la Charité.

Abonnement« Approches » paraît quatre fois l’an et est gratuit pour tous les collaborateurs des Frères de la Charité. Vous souhaitez un abon-nement ? Veuillez prendre contact avec le secrétariat de rédaction.Tirage: 1500 exemplaires

Collaborer?Si vous souhaitez collaborer au magazine « Approches », vous pouvez prendre contact avec le membre du conseil de rédaction de votre établissement ou avec [email protected].

Mise en pages et impressionKliek Creatieve CommunicatieImprimerie Profpress

www.approches.be

15

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4 > approches décembre 2013

Le 12 octobre, un jour des membres as-

sociés a eu lieu dans le parc zoologique

Pairi Daisa. Lors de cette journée, le plan

de politique pour la période 2013-2018

a été commenté. Ensuite chacun pouvait

avec sa famille prendre un repas et visiter

le parc. Les membres associés ne sont

pas des Frères, mais des gens comme

vous et moi qui veulent vivre au départ

de la spiritualité de la congrégation des

Frères de la Charité. En Belgique il y a

actuellement une centaine de membres

associés. Cet été de nouveau 8 person-

nes s’y sont ajoutées.

12

QUOI DE NEUF ?

> Les Frères et les membres associés se sont amusés à Pairi Daiza.

MATTIAS DEVRIENDT

LIEVEN CLAEYS

> Info et contact sur les membres associés : [email protected]

EN construction !

JACQUES CANIVET FRANÇOIS DEHOMBREUX

L’ancienne unité de soins 24 du C.P. Saint-Bernard à Manage va accueillir, au début 2014, les patients de l’US 29. Les travaux ont débuté en mars de cette année : cette photo date de fin août. Le compte à rebours est lancé.

SAINT NICOLAS EPSIS, BONNEVILLE

Cette année, le grand Saint est venu un peu à l’avance, nous avons reçu sa visite le jeudi 5 décembre. Quelle chance ! Chacun s’est présenté devant lui et a reçu des bonbons et un petit mot d’encouragement pour les efforts de l’année, bien sûr. Encore un bon moment passé tous ensemble. Et « merci Saint Nicolas ! ».

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approches décembre 2013 > 5

L’ORGANISATION S’ÉTEND

Les Frères de la Charité ont

repris fin 2013 un certain nombre

d’établissements et d’écoles. Il s’agit

de la crèche « Kindervreugd » à

Wachtebeke, de l’atelier social « Den

Diepen boomgaard » à Grimbergen

et du groupe d’écoles « Land Van Ne-

vele ». Ce dernier groupe consiste de

trois écoles fondamentales situées à

Hansbeke, Nevele et Merendree, près

de Gand.

EXPOSITIONComment soignait-on les soldats blessés au champ de bataille pendant la Première Guerre Mon-diale ? C’est à cette question que l’exposition au musée Dr Guislain essaie de donner une réponse dans l’exposition actuelle. L’exposition peut être visitée jusqu’au 30 juin 2014. Tickets et information : www.museumdrguislain.be

LE PÈRE TRIEST DÉTERRÉ

Le 25 novembre 2013 la dépouille

mortelle de Pierre Joseph Triest

(+1836) a été déterrée et réenterrée.

Pierre Joseph Triest est le fondateur

des Frères et des Sœurs de la Charité

et des Sœurs de l’Enfance de Jésus.

Cet événement très inhabituel cadre

dans le processus de la béatification

où la dépouille mortelle doit être

reconnue et conservée.

TÉLEX

MATTIAS DEVRIENDT

LIEVEN CLAEYS

ÉCHANGE COIFFURE GISÈLE BODART

Vendredi 8 novembre : c’est l’effervescence à l’école de Bonneville… Les élèves du groupe B1 sont sur le départ. Mais où vont-ils si joyeux et un peu anxieux quand même ? Ils sont attendus à Liège, à l’école de coiffure Maria Goretti. D’abord accueillis par le professeur, Madame Christine et toute l’équipe, puis pris en charge par les élèves de sixième professionnelle coiffure, ils sont revenus enchantés et super bien coiffés, bien sûr ! Si bien coiffés que les deux vendredis suivants, nous y avons envoyé deux autres classes !

Halloween GISÈLE BODART

Ce jeudi 24 octobre, c’était la fête ! Tous les élèves de l’Epsis à Bonneville se sont déguisés

pour l’occasion… Tout le monde s’affaire dans les classes ; maquillages, camouflages,

déguisement, et petites chansons d’ambiance.

Et à 14 h 30 rendez-vous en bas pour un super apéro concocté par Dolorès qui nous a réservé

d’horribles surprises ; des yeux flottent dans les verres et un grand saladier trône au centre de

la pièce avec dedans une main ensanglantée !!! Nous nous sommes bien régalés, puis avons

dansé tous ensemble. Vivement l’année prochaine !

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IN MEMORIAM

« Si tu es triste, regarde ton cœur.Tu verras que tu pleures pour ce qui

un jour te donnait bonheur. »

JEAN-PAUL LÉONET (1954-2013)

Jean-Paul Léonet travaillait au Centre Saint-Lambert à Bonneville depuis 1985. En tant

qu’éducateur, il a surtout accompagné les usagers du pavillon des Saints-Anges avant

les grands déménagements liés à la reconversion de l’institution. Depuis longtemps, il

connaissait des ennuis de santé qui ont eu pour conséquence des incapacités de travail

de plus en plus nombreuses et ont fini par avoir raison de lui.

Jean-Paul aura vécu les profonds changements qui se sont produits au fil des années

dans le Centre Saint-Lambert. Il laissera auprès de ses collègues et des usagers le

souvenir d’un homme discret.

Jean-Paul Léonet avait 59 ans.

LE FRÈRE FRANS SERROEYEN (1927-2013)

Pendant 30 ans le Frère Frans Serroeyen était un personnage bien connu à St-Job-in-

‘t Goor. Il y était le Frère Supérieur et jusque 1996 aussi le directeur général. Auparavant

il avait assumé les mêmes fonctions à Lummen, à Roulers et à Gand.

En tant que jeune Frère qui venait de finir ses études d’instituteur, le Frère Frans a été

nommé à Zwijnaarde auprès des enfants avec une déficience mentale. Il s’est spécialisé

en l’enseignement spécial et il était un des pionniers de l’institut à Roulers qui venait

d’ouvrir ses portes.

En tant que directeur le Frère Frans tenait à connaître ses collaborateurs. Chaque jour il

se promenait à l’institut, pour y rencontrer ses gens, de préférence au terrain de travail.

Comme confrère et Frère Supérieur il a montré qui il était véritablement : un Frère de la

Charité sans compromis.

Le Frère Frans est décédé le 31 juillet.

LE FRÈRE ALBERT MELIS (1918 - 2013)

Le Frère Albert Melis, qui nous a quittés le 16 juillet, a pu rendre service à la Congrégation

longtemps. En tant que jeune Frère il s’est perfectionné en infirmerie, et il est devenu un

infirmier dévoué à Dave et Beernem, jusqu’à ce que, en 1956, il soit devenu responsable

pour le service médical à l’institut médico-pédagogique St-Idesbald de Roulers, qui venait

d’ouvrir ses portes. Egalement après sa retraite il aidait le Frère qui l’avait remplacé

entre-temps dans sa fonction. En 1999 il a quitté Roulers pour séjourner encore un

certain nombre d’années tranquillement à St-Job-in-’t Goor, jusqu’à ce que, début 2011, il

soit parti pour notre couvent-maison de repos St-Arnold à Beernem.

Le Frère Albert était un conteur agréable, et à chaque visite il était le premier à poser toutes sortes de questions, souvent sur le passé qu’il chérissait.

6 > approches décembre 2013

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approches décembre 2013 > 7

BRIGITTE DUBRECQ (1957-2013)

Maman d’un garçon et d’une fille, elle est engagée à l’Institut St-Bernard en 1993, dans

l’équipe nettoyage. Aux différents postes qu’elle a occupés, Brigitte était appréciée pour

son allant et ses qualités professionnelles. En travaillant, elle chantait et cela mettait de

la bonne humeur dans l‘équipe. Elle a, jusqu’au bout, courageusement lutté contre la ma-

ladie déclarée il y a quelques années. Beaucoup de membres du personnel, du nettoyage

mais aussi des unités de soins et autres, lui ont témoigné, pendant cette période difficile,

une grande attention : qu’ils en soient remerciés !

Née en 1957, Brigitte Dubrecq nous a quittés ce 7 novembre 2013, à 56 ans.

LE FRÈRE MATTHIEU KUIJPERS (1932-2013)

Le Frère Matthieu a prononcé ses premiers vœux sous le nom religieux de Frère Domi-

nique en 1950 et il serait d’abord pendant quelques années serviable dans la cuisine de

St-Alphonse à Gand, jusqu’à ce qu’il ait pu, après son service militaire en 1954, terminer

ses études en nursing. Depuis 1971 le Frère Matthieu était une valeur à St–Camille à

Bierbeek. Pendant des années il y était l’infirmier-chef apprécié de la clinique Pax et de

l’observation, jusqu’à ce que, en 1997, il ait pris sa retraite. Il est resté dans son Bierbeek

bien-aimé, connu par tous, et quand il a dû quitter son chez soi il y a à peine un mois,

gravement malade, personne ne pouvait supposer qu’il nous quitterait si tôt.

Nous sommes reconnaissants envers le Seigneur pour le Frère Matthieu et nous sommes

spécialement près de son Frère Alphonse à ce moment d’adieu. Sa façon de vivre fidèle-

ment sa vocation religieuse est un exemple pour nous tous. Qu’il entre maintenant dans

le Royaume de Dieu et voie et aime maintenant face à face le Seigneur qu’il a servi dans

tant de personnes fragilisées.

Le Frère Matthieu est décédé le 26 octobre 2013.

PAULETTE WANSON (1960 -2013)

Paulette Wanson était éducatrice au Centre Saint-Lambert où elle était arrivée en 1978.

Elle a travaillé pendant de nombreuses années dans le pavillon Saint-Firmin. Elle aura

assisté et participé aux changements de l’institution. En octobre 2012, elle avait ainsi

intégré l’équipe d’une maison située à Andenne. Ses problèmes de santé ne lui auront pas

permis de vivre pleinement la reconversion. Avec elle, c’est une éducatrice discrète mais

dévouée qui s’en va. Ses anciens collègues et les usagers qu’elle côtoyait ne l’oublieront

pas. Au revoir, Paulette.

Paulette Wanson nous a quittés ce 16 novembre.

JULIEN LEYS (FRÈRE RÉMI) (1935 -2013)

Frère Remi nous a quittés après une longue maladie. Son départ marque la fin de la

présence physique de Communauté à Bonneville. Tant qu’il le pouvait, il rendait de menus

services à l’institution dans laquelle il a passé une grande partie de sa vie. On le croisait

alors de temps à autre, descendant en voiture vers Andenne pour y effectuer l’une ou au-

tre course pour la communauté. Jardinier dans l’âme, il prenait aussi beaucoup de plaisir

à prendre soin des parterres devant le bâtiment administratif. Maintenant, la voiture ne

quittera plus le garage et on ne verra plus Frère Rémi arpenter les pelouses avec un

sécateur à la main.

Au revoir, Frère Rémi, et merci d’avoir fait un bout de chemin avec nous.

Frère Rémi est décédé le 4 décembre 2013.

approches décembre 2013 > 7

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8 > approches décembre 2013

Grégory Boucq

A l’institut Saint-Bernard à Manage, il y a un centre de consultations à Clairval, où entre autres une visite du dentiste est possible. Mais parfois il faut également d’autres examens et alors il faut s’adresser à l’équipe transport des patients dont un des 2 membres est Grégory Boucq. Lorsque nous le rencontrons, il monte justement dans la voiture avec un patient. « Nous allons partir. Venez, entrez dans la voiture, je peux alors te raconter des choses chemin faisant », dit-il avec enthousiasme. Et voilà…

JACQUES CANIVET NAÏMA CREYF

UN COIN À SOI

Quand nous demandons à Grégory comment il est ar-rivé dans ce travail, nous le

voyons remonter en pensée vers il y a quelques années. « Il y a sept ans, j’obtenais un poste de cour-sier à l’hôpital psychiatrique », raconte-t-il. « Un an et demi plus tard, j’ai pu postuler à un nouveau poste, plus adapté à ma personna-lité. Transporter de la marchandi-se, c’était répétitif et il me man-quait quelque chose. Le respect des autres et mon amabilité ont été reconnus et ma candidature a été ainsi retenue. »

Nous le suivons, sautons dans et hors du véhicule pour rouler d’un

« L’ASPECT SOCIAL DE CE

MÉTIER EST PRIMORDIAL. »

Il n’y a pas 2 patients les mêmes

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approches décembre 2013 > 9

porter aux médecins et personnel soignant ce qui a été dit durant la consultation. Un élément impor-tant qui m’oblige à être attentif et qui me permet d’apprendre tous les jours. Ce travail que j’aime colle à ma personnalité et cela se ressent dans la qualité de mon travail. Si je devais l’abandonner, il me manquerait beaucoup. De plus, si dans un hôpital une grande partie du personnel reste plutôt cantonnée à son couloir ou son étage, pour ma part, mon champ d’action c’est tout l’Institut et ses environs : je connais tout le monde à St-Bernard et aux secré-tariats des hôpitaux. » Grégory est une personne très engagée, également en dehors du travail. Pas à dire, il aime les contacts humains ! Ces acti-vités rythment des semaines bien chargées. Grégory est donc heureux de pouvoir compter sur Naïma Creyf, sa collègue depuis 2 ans afin d’assurer la continuité du service offert. « Il faut savoir que les hôpitaux extérieurs (60% à Jolimont, 20% au Tivoli), le res-pect des rendez-vous pris ne sait pas être toujours respecté et cela m’amène à terminer, de temps à autre, ma journée avec plus d’une demi-heure de retard. Cela demande des efforts d’adaptation de mon agenda. »

Rond-pointPourtant ce qui donne à Grégory le plus de satisfaction est le con-tact avec les patients. « Forcé-ment aujourd’hui, j’ai noué des liens de confiance avec de nombreux patients : ils les recon-naissent et les apprécient. Pour l’anecdote, il m’arrive de croiser certains résidents qui veulent monter en voiture alors qu’ils n’ont pas d’examen à passer. Quand j’ai 3 minutes, je fais le tour du rond-point dans l’institution avec eux. Pour moi ce n’est pas grand-chose mais le plaisir que cela leur apporte n’a pas de prix. Sachant qu’ils me font confiance et qu’ils sont rassurés de me savoir avec eux à des moments quelquefois difficiles voire inqui-étants, je suis un peu comme un membre de leur famille. » n

Qu’est-ce que ?

Les bâtiments de l’Institut Saint-

Bernard ont été construits en 1880

et ont, d’abord, été occupés

par une école professionnelle pour

arriérés mentaux (Institut de la

Ste-Famille). C’est le 15 septembre

1938 que les Frères de la Charité

s’installent à Manage avec 260

patients venant de Tournai.

L’institution a accueilli jusque

800 patients dans les années

1960-1970, mais aujourd’hui il

reste 430 patients et résidents. Les

480 membres du personnel (pour

environ 370 ETP) permettent aux

malades d’être accueillis et soignés

dans les meilleures conditions.

Le C.P. St-Bernard se situe près de

l’autoroute entre Charleroi et Mons,

à la hauteur de La Louvière.

800

1880

LE C.P. ST-BERNARD

Qui est?

> GRÉGORY BOUCQ est mem-

bre du service transport des

patients.

> Père de 2 enfants, il exerce

une autre profession en tant

qu’indépendant à titre com-

plémentaire dans le secteur

commercial.

> Grégory est aussi coach

de l’équipe de football

d’Ecaussinnes.

GRÉGORY BOUCQ

patient à l’autre. Nous vivons ici réellement ce que c’est de trans-porter des patients. « Certains examens et certaines consul-tations ne pouvant être réalisés à Saint-Bernard, mon boulot commence par passer les rendez-vous dans d’autres hôpitaux pour les patients à la demande des médecins. Ensuite, je gère mon planning et j’emmène résidents et patients là où c’est prévu. Plus qu’un transport, c’est un accom-pagnement qui leur est accordé. Il n’y a pas 2 patients les mêmes, chaque déplacement étant diffé-rent. Certains doivent être calmés, d’autres rassurés. Et aussi, je rencontre différentes pathologies, de la trisomie à la schizophrénie. C’est la base du métier : le contact et la diversité du job. »

Agenda

Mais ce n’est pas tout. Grégory s’occupe également des rapports. « La dernière partie est de rap-

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En ville, sur la façade de vieux immeubles, l’on trouve encore de ces plaques émaillées, annon-çant fièrement, Gaz à tous les étages. Voici cent

ans et plus, disposer de gaz et d’eau courante à tous les étages d’un immeuble à appartements repré-sentait déjà un progrès considérable en termes de confort. Auparavant, il fallait descendre, plusieurs fois par jour, puiser l’eau au rez-de-chaussée, et hisser ensuite les seaux pleins au long des multiples volées d’escaliers ; de la même façon, l’on se chargeait de charbon depuis les caves pour alimenter le poêle et la cuisinière. Éreintant et salissant.

L’arrivée du gaz et de l’eau à l’étage allégea le quo-tidien de moult citadins. Quittes, enfin, de la corvée de l’eau et du charbon ! Leur vie en devint tout à coup plus simple. Certes… mais cette simplification appa-rente masquait un surcroît de complexité en amont : production et distribution du gaz (et donc construction d’infrastructures colossales, éventration des voiries pour y poser les canalisations, etc.), inflation adminis-trative et, bien sûr, facturation. Tout se paie.

Pour parler d’aujourd’hui, est-il encore un secteur d’activités qui échappe aux bénéfices de la simpli-fication informatique ? Désormais, il suffit d’un seul disque dur pour remplacer des armoires entières de dossiers (et le personnel qui allait avec). Cela a l’air plus simple — tant que le matériel fonctionne, et pour autant de ne pas chercher à voir ce qui se cache derrière l’interface conviviale. Parce que là-derrière, règne une complexité telle, que même les experts échouent parfois à la maîtriser. Cette simplification censée épargner des coûts en génère d’autres ; l’empreinte écologique des centres de données dépasse déjà, paraît-il, celle du transport aérien mondial. En fait, la complexité sous-jacente n’est pas réduite, que du contraire, mais seulement habillée.

BILLET

> CHRISTIAN BODIAUX est l’agent pastoral

central des établissements wallons des Frères

de la Charité. Dans ce billet, il réfléchit sur le

progrès et sur ce qui est essentiel.

L’habillage, justement, est l’affaire du design. L’alliance parfaite entre Beauté et Technologie. La rédemption, par le Beau, de la production industrielle. Lignes épurées, minimalistes, fonctionnalistes — simples. Cette esthétisation, cependant, occulte l’effroyable complexité technologique et l’aspect brut des entrailles de l’ordinateur. Ainsi, par exemple, d’un smartphone.

Ce genre de simplicité-là est une imposture. Elle caractérise nos sociétés ultra intégrées, interconnectées, interdépendantes… et donc fragiles. Des colosses aux pieds d’argile. Le roman Ravage de Barjavel (1943) raconte l’effondrement total d’une société sophistiquée comme la nôtre, catastrophe causée par la disparition de l’électricité sur laquelle tout reposait (hypothèse romanes-que en l’occurrence).

Il est une autre simplicité qui, elle, plutôt que d’amplifier la complexité, la réduit réellement. Elle procède de la sublimation du désir, par réduction à l’essentiel. Depuis Epicure, je crois qu’on n’a pas trouvé mieux en matière de simplicité effec-tive que de passer une après-midi entre amis à l’abri d’un jardin.

Gaz à tous les étagesGaz à tous les étages

10 > approches décembre 2013

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Bonjour. Je suis le Frère Christoph. Depuis janvier je réside à Ja-Ela (Co-lombo) au Sri Lanka. Mon confrère Cha-mith et moi, nous travaillons à Nisan-sala, une école pour des enfants et des jeunes de 3 à 24 ans avec des troubles d’apprentissage et avec une déficience physique et mentale. Je travaille avec les jeunes de 12 à 24 ans dans le « voca-tional training ». Ils y ont l’opportunité d’apprendre une profession, comme tisser des tapis, faire des briques en béton, faire des balayettes et des balais, jardiner ou soigner des animaux.

Je vous invite à m’accompagner à tra-vers une journée comme les autres.

5 heures : Le réveil retentit et il est temps de se lever. Je fais ma toilette du matin et je parcours mes mails. A six heures il y a la prière du matin, suivie d’une messe. A sept heures je peux prendre mon petit déjeuner. Le plus souvent je le fais seul, parce que mon confrère com-mence déjà à travailler plus tôt.

8 heures : L’école commence et nous accompagnons les 30 jeunes de notre section vers l’atelier. Certains commencent par le petit déjeuner, d’autres ramassent des feuilles et arrosent les plantes. A huit heures et demie les jeunes et les enseignants se réunissent pour la prière du matin auprès de la statue de la Vierge Marie. Quelques jeunes sont des bouddhistes, pour eux une prière spéciale est prévue. Ensuite les tâches sont réparties. A neuf heures les jeunes revêtent leur vêtement de travail et nous faisons des exercices du matin, question de commencer la journée en pleine forme.

9 heures 30 : Les activités commencent. Je suis responsable aujourd’hui du groupe qui fait des

balayettes à main. La première par-tie du travail prend une heure, vers 10 h 30 il est temps pour du thé avec un biscuit, suivi de la deuxième partie qui prend jusqu’à la pause de midi à 12 heures. Parfois je mange avec les enseignants, parfois je mange dans la communauté. Après la pause de midi commence la partie de l’après-midi. A 14 heures les jeunes prennent une douche. Ensuite ils reçoivent encore une tasse de thé et ils chantent l’hymne de l’école. A 15 heures l’école se termine et chacun rentre chez lui. Parfois je continue à parler avec les enseignants et on évalue la journée.

16 heures : Je vais au magasin, faire des achats pour notre maison. Jusque 18 h 30 j’ai un peu de loisirs, le moment par excellence pour moi pour lire un peu ou travailler sur l’ordinateur. Alors nous nous réu-nissons pour la prière du soir.

19 heures : Après le repas du soir chacun poursuit son propre chemin. Je reste le plus souvent une heure devant la télévision et alors je monte pour passer encore du temps dans ma chambre.

LOIN ET POURTANT PROCHE

Je lis encore un peu ou je bavarde sur l’Internet avec ma famille.

21 heures : Ma journée est finie et il est temps pour m’endormir et espérer un nouveau matin. Bonne nuit à tous !

Qui est ?

> LE FRÈRE CHRISTOPHE

(33) est né à Lovendegem, un

village près de Gand. Il aime

nager, lire (surtout l’histoire) et

jardiner.

CHRISTOPH WELVAERT

Quelque part au Sri Lanka

Une journée dans la vie d’un jeune Frère

approches décembre 2013 > 11

Gaz à tous les étagesGaz à tous les étages

Page 12: Approches, 2013-4

12 > approches décembre 2013

BIENVENUE À ANDENNE FRANÇOIS DEHOMBREUX

Un an, jour pour jour, après l’ouverture du 1er cluster à Andenne, le soleil s’est à nouveau levé sur des camions de déménagement au Centre Saint-Lambert. Ce 2 octobre, 13 usagers ont dit au revoir à Bonneville pour leur nouvelle maison à Andenne. « Cette journée a commencé dans la joie et la bonne humeur par le chargement des caisses et meubles. Certains mettaient la main à la pâte, d’autres inspectai-ent le travail des premiers. Ils étaient impa-tients d’entrer dans leur nouvelle maison », raconte l’éducateur Vincent Ronveaux. « Le pas de la porte franchi et le champagne sabré, ils ont très rapidement pris leurs marques : découverte des lieux et présentation aux voi-sins. Une journée bien chargée : le soir venu, on n’entendait plus personne ! »

EN IMAGE

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approches décembre 2013 > 13

BIENVENUE À ANDENNE FRANÇOIS DEHOMBREUX

Un an, jour pour jour, après l’ouverture du 1er cluster à Andenne, le soleil s’est à nouveau levé sur des camions de déménagement au Centre Saint-Lambert. Ce 2 octobre, 13 usagers ont dit au revoir à Bonneville pour leur nouvelle maison à Andenne. « Cette journée a commencé dans la joie et la bonne humeur par le chargement des caisses et meubles. Certains mettaient la main à la pâte, d’autres inspectaient le travail des premiers. Ils étaient impatients d’entrer dans leur nouvelle maison », raconte l’éducateur Vincent Ronveaux. « Le pas de la porte franchi et le champagne sabré, ils ont très rapidement pris leurs marques : découverte des lieux et présentation aux vois-ins. Une journée bien chargée : le soir venu, on n’entendait plus personne ! »

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14 > approches décembre 2013

Clark Hennaut : Toujours plus haut

Lorsque j’étais enfant, je regar-dais avec envie les grimpeurs sur les rochers du Néviau qui sont situés à Dave derrière l’HNP Saint-Martin. Je me disais « Un jour, j’irais là-haut ». Les années ont passé et en 2001 je me suis dit : Clark, il est grand temps de réali-ser tes rêves d’enfant. C’est donc tout naturellement que je me suis inscrit au CAB (Club Alpin Belge) et que j’ai participé à mon premier stage d’escalade en falaise.

Je vais toujours à la recherche de nouveaux défis. Depuis, je donne un peu de mon temps chaque an-née pour transmettre ma passion à des plus jeunes. Ainsi, je peux à mon tour transmettre mon ex-périence à d’autres. D’autre part, cette année, je me suis inscrit à un stage d’autonomie en haute mon-tagne dans le massif des Ecrins dans les Alpes françaises : 3 courses de montagne à plus de 3400m. Ce défi m’a demandé 6 mois de préparation intensive à raison de 10h/semaine, mais le jeu

CLARK HENNAUT ET JEAN-BAPTISTE BUTERA MATTIAS DEVRIENDT

culière : on est tous solidaires les uns des autres et il faut trouver un rythme commun à la cordée.

Au travail, ces valeurs me permettent d’avoir confiance et d’avoir un grand niveau d’exigence. Il faut également savoir composer avec les aléas externes : accepter de ne pas tout maîtriser, mais faire face malgré tout, aller de l’avant. Savoir ap-prendre de nos échecs et savourer nos réussites.

Enfin, une valeur souvent oubliée à notre époque : l’engagement. En tête de cordée, il faut « y aller », corps et âme. De même, en mon-tagne, il existe un point de non-retour : passé ce point-là, impossi-ble de faire demi-tour, il faut aller jusqu’au sommet et redescendre parfois par un autre versant dans un délai relativement court. A ce moment-là, on ne grimpe pas seulement avec son corps mais aussi avec sa tête. C’est parfois dur, mais quel bonheur !

CLARK HENNAUT Qui est?

> CLARK HENNAUT est

Responsable Informatique à

l’HNP Saint-Martin, père de

famille de deux enfants de 15 et

16 ans. http://www.clubalpin.be/

en valait la chandelle : au sommet, mon émotion était indescriptible.

L’escalade me permet de faire le vide, de « prendre de la hauteur » face aux aléas et vicissitudes de la vie. L’alpinisme et la haute montagne sont une formida-ble école de vie. On y apprend l’humilité, la tolérance et le par-tage. L’expérience de la cordée est également unique et très parti-

LE COLLÈGUE AUTREMENT

L’eau

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l’or bleu du 21e siècle ?

DOSSIER

Quand on veut faire une présentation de notre hôpital… on va parler de quoi ? Engagement de collaborateurs qualifiés, réorientation de l’offre de soins, adaptation aux nouveaux outils de gestion, aux nouvelles exigences, à l’adaptation du plan de masse, aux problématiques des m² adaptation de l’offre en MSP ou au développement de partenariats. Y a pas de problème !!! Mais connaît-on le problème de l’approvisionnement en eau ?

FR. MICHEL PAQUET, FRANÇOISE THERASSE, MARCEL NEMEGHAIRE, MATTIAS DEVRIENDT FRANÇOIS DEHOMBREUX

D�sier

L’eau approches décembre 2013 > 15

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16 > approches décembre 2013

sont utilisés pour l’industrie, l’irrigation, l’électricité, le secteur minier… C’est là qu’est le noyau du problème. »

> L’eau devient un bien rare ? Y a-t-il des solutions ? Ricardo Petrella : « 44% des Améri-cains et 22% des Européens jettent des denrées alimentaires emballées. Combien d’eau a été utilisée pour la production ? Et pourquoi devons-nous toujours utiliser de l’eau potable pour actionner la chasse d’eau ou pour laver la voiture ? En Belgique une grande partie de l’eau est utilisée pour produire de l’électricité. Les centrales nucléaires ont besoin de grandes quantités d’eau pour le refroidissement. Puisque la demande d’énergie augmente, la consommation d’eau pour la production de l’énergie monte également. Il n’y a pas un manque d’eau, mais on gaspille trop d’eau. Nous pouvons changer nos habitudes, faire baisser nos besoins. » (source: Dimensie 3)

RICCARDO PETRELLA

> RICCARDO PETRELLA est économe

et politologue, secrétaire-général du

Comité International pour le Contrat

Global d’Eau et président de l’Institut

Européen pour la Recherche sur la

Politique en Eau. Un de ses points liti-

gieux est : l’eau gratuite, comme l’air.

Dans nos contrées, ce n’est qu’au cours du 20e siècle que cet avantage s’est généralisé chez nous. Bien des régions du monde ne disposent pas encore de ce bien élémen-taire. Boire, manger, se laver, nettoyer, ar-roser, l’eau est partout présente dans notre vie quotidienne. L’agriculture, les usines, l’industrie de l’énergie sont de grandes consommatrices. Les besoins explosent. La gestion des ressources en eau est un enjeu prioritaire du 21e siècle. Et chacun a son rôle : cela concerne chaque personne, y compris celui qui répare la chasse défectu-euse du WC (là c’est 500 litres par jour)...

> Quelles sont les causes de la crise de l’eau ?Ricardo Petrella : « Les analystes prétendent que vers 2040 une crise sévère de l’eau nous attend. Un des points dif-ficiles est l’approvisionnement en eau pour d’autres objectifs. Seulement 20% sert à l’utilisation ménagère. Les autres 80%

« Je m’appelle Marcel Nemeghaire. Je travaille au C.P. Saint-Bernard à Manage. J’ai une formation de techni-cien HVAC et je travaillais auparavant dans une entreprise œuvrant dans le secteur énergétique. Etant donné la qualité de ma formation, mon savoir-faire, je me suis vu confier la conduite des installations techniques de l’hôpital. Le chaud, le froid et

la ventilation sont mes domaines de prédilection. En parallèle la surveillance des installations techniques de notre château d’eau a complété mes mis-sions internes. Une station de dosage automatique du chlore est installée sur la cuve. La quantité de chlore injectée est déterminée par une sonde de lecture qui ajuste automatiquement le chlore libre aux valeurs prescrites (max 0,25

mg/litre). Une analyse chimique et bactériologique est réalisée tous les mois. Une analyse plus complète incluant les pesticides est réalisée tous les ans ainsi que pour déterminer la légionellose. C’est donc moi qui périodiquement se charge de relever et vérifier le bon dosage du traitement des eaux.»

Le château d’eau au C.P. Saint-Bernard à Manage

> Construit peu avant 1943

> Hauteur du bâtiment : 37 mètres

> Cuve : volume d’eau : 115 m³ (diamètre 5,35 m, hauteur 5 m)

> Pompage via une pompe à vis située dans un tubage à -32 m

> Hauteur de la nappe relevée en 2004 à -21,55 m

> Débit de la pompe de 15 m³/heure

> Consommation annuelle : +/- 37.000 m³/an

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approches décembre 2013 > 17

FRÈRE MICHEL PAQUET

> MICHEL PAQUET « Je suis déjà

frère de la Charité depuis 1958.

Je connais l’organisation et j’ai

cherché avec plaisir des éléments

détaillés concernant le château

d’eau. »

> Approches : Combien d’eau consomme-t-on à Dave ?Michel Paquet : « Fournir tous les jours aux 350 hospitalisés et résidants leur quantité d’eau requise selon les normes européennes : 120 litres par personne, par journée. Ce qui nous mène, pour eux, à une consommation de 42 m³/j, laquelle consom-mation peut allègrement être doublée si on tient compte des consommations des personnes actives au sein de l’hôpital… ce qui nous amène à +/-84 m³ à fournir sans faute tous les jours… Cela nous ferait au moins 30.000 m³ par an. »

> Approches : Qu’est-ce qui fait qu’un château d’eau ait été construit ? Michel Paquet : « Les premiers mois (1901) de l’institut, la vie fut très difficile. Outre les travaux, qui continuaient d’arrache-pied, on devait parcourir 200 m dans le bois afin de puiser de l’eau à une petite source pour obtenir de l’eau potable. La question

« Je m’appelle Francis Gerlache. Je travaille au C.P. Saint-Martin à Dave. Je surveille scrupuleusement toutes les machineries de notre château d’eau et j’obtiens la meilleure dis-tribution possible pour la meilleure qualité de l’eau. »

de l’eau potable n’était pas facile. On consultait l’Abbé Boulanger qui avait bonne réputation pour trouver les sources. Il indiqua un endroit à 300 ou 400 m de l’Institut, mais toutes les sources qu’on trouvait par-ci par-là aux environs de l’Institut, ne donnaient qu’une petite quantité d’eau. On pensait alors à la Meuse, toute proche… On faisait une canalisation depuis les énormes réser-voirs de l’Institut jusqu’à quelques mètres du fleuve où l’on creusait un grand puits réservoir alimenté par la Meuse. Ce puits recevait l’eau en abondance et assez filtrée, car elle traversait du fleuve au puits une as-sez longue couche de terrain rocheux. Pour la canalisation susdite, on eut plus d’une fois recours au génie de la garnison de Namur. »

> Approches : Y avait-il des difficul-tés lors du démarrage ?Michel Paquet : « Le grand point était de faire fonctionner une pompe aspirante foulante. Cela n’était pas simple et donc on a monté deux tours en fer de 20 m de hauteur chacune, avec des « moulins à vent », pour pomper le précieux liquide à 60 m de hauteur et puis à 50 m plus haut, et l’amener au-dessus de la buanderie dans des bacs. Le brave Frère Valère, les jours de grand vent, devait escalader ces « trucs » jusqu’à plusieurs fois par jour pour régler le débit ; et parfois, par temps calme, il n’y avait pas d’eau du tout !!!En 1935, quatre pavillons étaient rehaussés d’un étage… et le château d’eau fut construit. Après maintes péripéties, on se décida enfin à installer de puissantes pompes de fabrica-tion hollandaise, ce qui résolut définitivement cette question épineuse, sauf les rares oc-casions où la Meuse sortait de son lit. »

> Approches : Y a-t-il eu depuis lors un manque d’eau ?Michel Paquet : « Il est arrivé qu’un glis-sement du terrain rocailleux, par où passe le gros tuyau en fonte qui alimente le château d’eau, a causé des dégâts importants. Heu-reusement qu’il y avait une bonne réserve. Nous ne sommes pratiquement jamais restés sans eau. »*

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Saviez-vous que …> … chaque personne a besoin de

20 litres d’eau potable par jour pour tous les besoins ?

> … pour faire un hamburger il faut 2400 litres d’eau, tenant compte de la quantité en maïs pour nourrir les vaches.

> … 11% de la population mondiale (783 millions de personnes) n’ont toujours pas d’accès à l’eau potable.

> … 2,5 milliard de personnes n’ont pas d’accès à des instal-lations sanitaires. Annuellement il y a 2 millions de décès dus à un manque d’hygiène et d’installations sanitaires efficaces.

> … seulement 2,5 pour cent de toute l’eau sur terre est de l’eau douce et que seulement 0,007% de toute l’eau est facilement acces-sible à la consommation ?

> … le besoin croissant de nour-riture et l’urbanisation rapide augmentent la pression sur les réserves d’eau.

> …1 kg de viande a besoin de 4 fois plus d’eau que 1 kg de blé.

> … un robinet qui fuit perd 300 litres par jour et une chasse défectueuse du WC : 500 litres par jour.

(source: Dimensie 3)

18 > approches décembre 2013

LE DOCTEUR FRANÇOISE THERASSE

> LE DOCTEUR FRANÇOISE THERASSE

- J’ai 61 ans.

- Je suis mère de 2 enfants, un fils de

33 ans et une fille de 31 ans.

- Depuis 1980, je travaille comme

médecin et conseillère en prévention

au Centre Saint-Lambert à

Bonneville.

> Approches : Avant les dé-ménagements du 2 octobre 2012, le Centre Saint-Lambert a consommé une moyenne de 45 mètres cubes par jour. Pour s’approvisionner, il utilise un puits artésien qui descend à une profondeur de 120 mètres. En quoi consiste le puits artésien ? Françoise Therasse : « Le puits artésien est un puits dont l’eau jaillit spontanément. Elle arrive dans diffé-rents filtres (grenaille, sable, …) et est chlorée automatiquement avant d’entrer dans des citernes de stockage. Il y a 3 pompes électriques qui fonctionnent à tour de rôle. Il y a aussi un groupe électrogène qui prend le relais en cas de coupure du courant. En cas de besoin, on peut se raccorder à nouveau sur l’eau de ville. »

> Approches : Est-elle de bonne qualité ? Françoise Therasse : « Elle est contrôlée à la sortie afin de vérifier qu’elle est propre à la consommation. Quatre fois par an, elle est soumise à une analyse bactériologique et à une vérification du taux de chloration (il ne faut pas trop, ni trop peu de chlore). Une fois par an, c’est une analyse complète comprenant le contrôle de la présence d’éléments étrangers comme les métaux lourds, par exemple. Les cas de contamination sont très rares. Sur toutes les années d’utilisation du puits, il est arrivé une fois que l’on doive décontaminer une citerne. Mais il n’y a eu jusqu’à présent aucun cas d’infection causé par l’eau. »

> Approches : Avez-vous déjà rencontré des problèmes avec l’extraction d’eau ? Françoise Therasse : « C’est très rare mais ça peut arriver. Il y a quelques an-nées, l’eau qui sortait du puits était toute noire. Nous avons appris par la suite qu’il y avait eu un effondrement d’une veine de charbon dans la nappe phréatique. Il a fallu nettoyer toutes les citernes, les tuyauteries et forer à nouveau pour refaire le puits. » > Approches : Une anecdote ?Françoise Therasse : « Dans les années ’90, des personnes extérieures à l’institution ont affirmé avoir décelé la présence de mercure dans l’eau du puits. Le centre n’avait même pas été averti. La Région wallonne a débarqué avec de gros moyens techniques car on craignait une pollution par la décharge toute proche. Finalement, après beaucoup d’efforts et d’importantes dépenses, la Région wallonne a dû se rendre à l’évidence : il n’y avait pas la moindre trace de mercure dans l’eau. Beaucoup de vent pour rien mais avec cela, nous disposons maintenant d’un des sous-sols les mieux cartographiés de Wallonie ! »

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approches décembre 2013 > 19

À BON MARCHÉ

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20 > approches décembre 2013

Quelles bouteilles de vin sont actuelle-ment populaires ?Cela me frappe que les gens sont plus ouverts à boire une fois autre chose que les vins classiques. Les dernières années, on ne peut se les imaginer sans du Cava. Le Cava et le champagne ont la même méthode de production mais utili-sent d’autres types de raisins.

TUYAU ! Recommandé : essayez un Beaujolais Cru (non à confondre avec le beaujolais nouveau ou le beaujolais primeur).

ÉQUILIBRE

Noël, la Saint-Sylvestre et le Nouvel An. Ce sont des moments pour se réunir agréablement autour du foyer ou pour lever son verre sur l’avenir. Et dans ce verre, il y a parfois un bon vin. Mais bon, qu’est-ce que cela veut dire ? Et comment chercher, conserver et évaluer la bouteille de vin ? Approches l’a demandé à Marco Thommis, coordinateur technique et conseiller en prévention au Centre Psychosocial et au Papiermoleken à Louvain. Il est sommelier et suit actuellement une formation supplémentaire dans une des formations œnologiques internationales les plus réputées. Bref : un des peu nombreux membres du personnel qui savent tant de choses sur le vin !

MARCO THOMMIS BART MOENS

La dive bouteille

Du raisin à la bouche

> « On évalue le vin en regardant, en sentant et en goûtant », dit Marco Thommis.

pal est que la consistance et l’intensité gustative du vin sont harmonisées à la consistance et l’intensité gustative du repas, pour que le repas ne domine pas le vin et vice versa.

TUYAU ! Quand, à la Noël, on sert un peu de gibier, il ne faut pas servir un vin rouge léger mais un vin avec beaucoup de consistance (par ex. du vin de Bordeaux)

Comment conserver sa bouteille ?

Conserver le vin se fait de préfé-rence à un endroit obscur humide avec une température entre 6 et 18 degrés, le principal en matière de température est pourtant qu’elle soit constante à travers l’année. Non tous les vins sont d’ailleurs faits pour les conserver, il vaut mieux demander le conseil de votre commerçant en vin.

Comment évaluer sa bouteille ?

Pour l’évaluation professionnelle de vins on prête attention au fait si le vin est typique pour la région

Comment choisir sa bouteille ?

Le mieux est de passer chez un commerce en vin spécialisé et d’expliquer ce que l’on aime boire. Un bon commerçant en vin sait normalement dans quelle direction il peut aller pour vous recommander un vin.

Quel repas va de pair avec ma bouteille ? Lors de combiner le vin et la nourriture il y a de différen-tes choses auxquelles il faut faire attention mais le princi-

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approches décembre 2013 > 21

MARCO THOMMISQui est?> MARCO THOMMIS Il est marié et a 2 enfants.

Il travaille comme coordinateur technique/conseiller en prévention du CPS et du

PM à Louvain. Son vin favori…un « Ridge Montebello » de 1985. Il est sommelier

et suit actuellement une formation dans une des formations œnologiques inter-

nationales les meilleures. Lisez au moins 30 min. par jour sur le vin pour rester à

jour. Goûter en fait évidemment également partie.

« Ma passion pour le vin a commencé à un très jeune âge déjà. Mon oncle était le

directeur d’une entreprise d’alimentation et par ce fait il était occupé beaucoup de

nourriture et de boissons. Lors de fêtes de famille on servait par conséquent les

meilleurs vins (qui étaient alors encore payables). Comme enfant je goûtais alors

en secret un peu de tout et cela n’a pas duré longtemps pour avoir moi aussi le

virus de bien manger et de bien boire. Vers mon 20e année j’ai commencé à suivre

un cours de sommelier. Il y a quelques années, j’ai commencé un cours intensif

qui est réputé internationalement comme une des meilleurs formations en vin. Si

tout va bien je termine mes études en 2013. Peu de gens au travail savent que je

suis un passionné du vin, dans le cercle familial ou amical on me demande bien

souvent quel vin il faut choisir. Je suis souvent dérangé par l’offre de vin dans le

horeca belge, cela ne me fait rien de payer un peu plus pour un bon verre de vin,

mais alors la qualité doit également répondre au prix. Au café, je bois par consé-

quent rarement du vin. »

d’où il vient (aussi appelé le ter-roir) et s’il y a un bon équilibre en-tre les acides, les tanins, le fruit et la longueur. Cela on le fait en regardant, en sentant et en goû-tant. A l’aide de tous ces éléments de la dégustation on peut alors arriver à une conclusion finale (type de raisins, origine, potentiel de conservation etc.), cela exige pourtant bien de l’exercice et beaucoup de connaissance théo-rique pour bien définir la conclu-sion finale.

Comment regarder sa bouteille ?

Lors d’évaluer, la première chose à faire est de regarder. A l’aide de la couleur et de l’intensité en cou-leurs on peut déjà savoir un peu plus sur le type de raisins et l’âge du vin. Un vin qui est pourpre, est souvent très jeune, un vin avec une couleur brune est souvent (trop) âgé, l’intensité en couleurs diminue aussi avec les années.

Comment sentir sa bouteille ?

La deuxième démarche pour évaluer est de sentir le vin. Ici on peut détecter certaines odeurs ou certains bouquets, par exemple le bois, des fautes dans le vin (par ex. le bouchon) et certains types de fruit…chez un sauvignon blanc de la Nouvelle Zélande on peut par exemple observer très clairement l’odeur de groseilles à maquereau et de fleur de sureau.

Comment goûter sa bouteille ?

La phase finale du processus est de goûter le vin. On prend une petite quantité de vin en bouche et on aspire de façon que les arômes se libèrent dans la bouche. En-suite on fait valser le vin dans la bouche. Certaines parties dans la bouche sont sensibles à certai-nes substances. Par exemple les acides sont bien observés au côté de la langue et les tanins sont le mieux observés sur les gencives.

Et si je ne sais vraiment pas ?

Pour le propre usage, il n’y a au fond qu’une règle : « le meilleurs vin est celui que tu préfères boire ».

> Quelques tuyaux de lecture : « purple pages » de Jancis Robinson : un site web d’un des journalistes de vin les meilleurs et les plus connus en Grande-Bretagne. http://www.jancisrobinson.com« Decanter » : un très bon magazine sur le vin qui commente le vin dans tous ses aspects http://www.decanter.com

DÉTAIL INTÉRESSANTQuand on parle de vins bio cela veut dire que les raisins ont été cultivés biologiquement dans le vignoble. On peut pourtant bien encore utiliser des produits chimiques lors de la production du vin même.

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22 > approches décembre 2013

Claudia Claes

« Un bon soignant se met à l’arrière-plan »

C’est un peu par hasard que Claudia Claes a trouvé le chemin du secteur aide sociale. Elle a étudié la philosophie et la criminologie et en fait elle a fait « au fond de façon inattendue » une demande d’emploi pour travailler dans un projet d’habitation accompagnée dont également le C.O. Saint-Grégoire faisait partie. Elle y est restée et ne quitterait plus le secteur. « Les Frères de la Charité est une organisation dynamique, authentique et très innovatrice. Elle réussit à faire pénétrer sa mission dans le terrain de travail. Par la façon transparente de travailler, on crée une véritable cohésion et cela vous plaît ou pas. Un des points forts de l’organisation est de se profiler clairement, jusqu’à tous les niveaux. »

ANNELIES NAERT MATTIAS DEVRIENDT

À L’ÉCOUTE

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approches décembre 2013 > 23

« LA QUALITÉ DE LA VIE EST UN PRINCIPE QUI DÉPASSE LES GROUPES CIBLES PARTICULIERS. QUE L’ON TRAVAILLE AVEC DES PERSONNES ÂGÉES, DES ENFANTS DANS L’ENSEIGNEMENT,

DES PERSONNES ADULTES AVEC UNE DÉFICIENCE MENTALE OU DES PERSONNES

AVEC UNE DÉFICIENCE PHYSIQUE. »

Pendant dix ans Claudia a travaillé à Gentbrugge, ensuite elle est partie travailler pour 3

ans encore pour « De Beweging » (« Le Mouvement ») à Gijzenzele, avant de faire un doctorat. Aujour-d’hui elle est connue pour sa recher-che sur la qualité de la vie et elle donne des cours à l’Ecole Supéri-eure de Gand. « Je suis partie parce que j’ambitionnais une carrière plus académique, mais j’ai toujours con-tinué à me sentir très loyale envers les Frères de la Charité. »

Gourouapproches : Comment êtes-vous ar-rivée dans ce monde académique ?« Quand je regarde en rétrospective ma carrière, j’ai eu trois gourous. Dans le sens de maîtres inspirants, bien entendu. Le premier était le Frère Luc Lemmens (supérieur régional des Frères de la Charité et pendant longtemps le directeur du C.O. St-Grégoire et du C.O. De Beweging, ndlr). Il témoigne comme aucun autre de la valeur du respect inconditionnel et de l’équivalence des personnes avec qui on travaille. Il s’agit souvent de petites choses, mais de choses fondamentales. Par exemple, on ne laisse pas un résident pendant un quart d’heure dans la toilette, parce que l’on est encore occupé de rédiger un rap-port. Au contraire, on laisse tomber tout pour cela. Le Frère Luc Lem-mens met en pratique la qualité de la vie, sans ambages. »« Le deuxième, c’était le profes-seur Geert Vanhove, un homme qui m’a inculqué que tout concerne l’autonomie et l’inclusion. Et le troisième est Bob Schalock, qui m’a donné le cadre théorique pour caréner ce patrimoine d’idées. »

approches : Pouvez-vous expliquer ce que c’est précisément, la qualité de la vie ? « Vivre une vie pleine de qualité, c’est différent pour chaque per-sonne. Mais on aboutit bien toujours aux mêmes huit domaines : l’autodétermination, le dévelop-pement personnel, les relations in-terpersonnelles, l’inclusion sociale, les droits et le bien-être matériel, affectif et physique. Ces domaines sont universels, même si on peut souligner personnellement l’un ou

l’autre aspect. Pour quelqu’un qui est malade, le bien-être physi-que aura le plus de priorité, mais cela ne signifie pas que les autres domaines ne sont soudain plus importants. Et une personne de 60 ans donnera un autre contenu au « développement personnel » que quelqu’un de 30 ans. »« Le grand défi pour le secteur de l’aide sociale est qu’il s’agit des 8 domaines, tous les 8, tandis que par le passé on se concentrait surtout sur le bien-être. Au départ de notre approche des soins nous avons tou-jours assuré que des clients étaient bien affectivement, matériellement et physiquement. D’autres do-maines ont glissé parfois un peu vers l’arrière-plan, tandis que je trouve qu’il faut au moins y attacher autant d’attention. Les facteurs du contexte ont souvent une grande influence sur la qualité de la vie. Le fait que des clients peuvent habiter et travailler dans la société, qu’il y a suffisamment d’appui pour éliminer l’abîme entre ce que le contexte exige et ce que la personne peut faire elle-même : c’est là que nous pouvons faire la différence ! »

approches : Comment un collabora-teur peut-il dans un établissement veiller à la qualité de la vie de clients et de résidents ?« La qualité de la vie est un principe qui dépasse les groupes cibles particuliers. Que l’on travaille avec des personnes âgées, des enfants dans l’enseignement, des person-nes adultes avec une déficience mentale ou des personnes avec une déficience physique. Il faut mettre la personne au centre des préoc-cupations. Laisser ces personnes être elles-mêmes les expertes dans leur qualité de la vie. Cela semble

très simple, jusqu’au moment où l’on doit mettre cela en pratique. En tant que prestataires de soins, nous sommes compétents dans un cer-tain domaine et il est nécessaire de donner la bonne assistance, mais nous devons être conscients que nous ne sommes pas compétents en la façon de laquelle quelqu’un veut élaborer sa vie. Nous devons nous garder de donner aux clients, à leur place, un contenu à leurs souhaits et à leurs rêves. Il s’agit de les écouter et de leur offrir l’assistance appropriée au bon mo-ment et de la bonne façon. Et cela sera différent pour chaque client. »

Pyjama à 20 heuresapproches : Comment voyez-vous le prestataire de soins idéal ? « C’est quelqu’un qui sait écouter extrêmement bien, qui se met à l’arrière-plan et qui peut mettre de côté un instant son rôle d’expert pour interroger la qualité de la vie et aider à la réaliser sur les 8 domaines, ensemble. Quelqu’un aussi qui sait regarder plus loin que sa propre expertise. Pour quelqu’un qui va chaque semaine vers un centre de jour, sans encore progresser, il peut être impor-tant de simplement être là, parmi d’autres personnes. A ce moment on travaille plus sur le bien-être affectif que sur le développement personnel. Un bon prestataire de soins y prête attention. »

approches : Dans quelle mesure est-ce réalisable pour une organi-sation ?« Au niveau micro il s’agit de rédiger un plan d’assistance qui est forte-ment guidé par la demande. A un niveau supérieur cela signifie

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24 > approches décembre 2013

que l’on essaie d’accorder sa poli-tique d’organisation aux demandes qui se présentent au niveau micro. Il s’agit par exemple d’offrir une solution au souhait d’un résident qui n’aime pas être déjà en pyjama à 20 heures. Miser fortement sur ce dont le client a besoin pour aspirer à la qualité de la vie et y adapter sa structure d’organisation, est un des grands défis du secteur. Et cela signifie qu’il faut procéder de façon très individuelle. En effet, le travail en groupes est en contradiction complète avec la qualité de la vie. »

approches : Le groupe cible de « personnes avec une déficience », quelle est sa largeur selon vous ? « Chacun a dans sa vie besoin d’aide, sur quelle façon que ce soit. Quand je dois donner des cours et j’ai besoin d’un projecteur numéri-que, j’appuie sur 5 boutons diffé-rents et je suis heureuse qu’il y ait un informaticien qui vient m’aider. A mesure que quelqu’un devient plus âgé, il ou elle a aussi besoin de toujours plus d’aide. On peut définir une déficience comme un abîme entre ce quelqu’un peut faire et les exigences de son entourage. Pourtant il est plus important d’examiner ce qu’une personne peut

bien faire et quels besoins il ou elle a pour fonctionner de la façon la plus optimale possible dans la so-ciété. Dans les soins il faut collabo-rer pour cela davantage au-delà des secteurs différents, de façon qu’on puisse regarder qui est le mieux placé pour répondre à la demande du client. Ainsi une équipe de base est créée autour du client, de façon très multidisciplinaire et constituée de prestataires de soins profession-nels aussi bien que de membres de la famille ou d’amis. Je pense que c’est vers là qu’il faut évoluer. »

Des succès modestesapproches : Est-ce que la société fait suffisamment de choses pour aider « des personnes avec une déficience » ? « Théoriquement personne ne dira plus que des personnes avec une déficience n’ont pas les mêmes droits que les autres, mais dans la pratique il apparaît qu’il y a bien encore des problèmes. Pour atteindre cet objectif, il faudra col-laborer beaucoup plus. Entre les différents secteurs, mais égale-ment envers les pouvoirs publics, il y a toujours un grand abîme. Tandis que nous avons justement besoin

de l’économie, de l’emploi, etc. pour atteindre cet objectif. Ce change-ment de la mentalité est difficile à réaliser et peut seulement se faire par des initiatives de petite échelle, je pense. Dans mon quartier, il y a par exemple un centre de rencontre pour personnes âgées. N’est-il pas réalisable de mettre ensemble ces personnes avec des personnes avec une déficience mentale qui ont les mêmes intérêts ? De cette façon on crée des succès modestes. »

approches : Dans quelle mesure l’enseignement peut-il y contribuer ?« Isolément du fait que l’enseignement spécial a certaine-ment ses mérites, l’enseignement inclusif peut être une bonne base pour un changement des mentali-tés dans la société. La recherche scientifique a montré que la grande plus-value de l’enseignement inclusif est son effet sur les autres élèves. Ils sont beaucoup plus tolérants, parce que depuis leur jeune âge ils ont l’habitude de fréquenter des enfants avec une déficience. Un facteur clé de succès pour l’enseignement spécial est l’attitude de l’enseignant. Quand celui-ci est convaincu, les élèves et le reste suivront. Cela a beaucoup

« NOUS DEVONS NOUS GARDER DE DONNER AUX CLIENTS, À LEUR PLACE, UN CONTENU À

LEURS SOUHAITS ET À LEURS RÊVES. »

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approches décembre 2013 > 25

plus d’impact que des structures imposées d’en haut. »

approches : Est-ce que cela trouve aussi sa traduction vers le secteur des soins de santé mentale ?« Surtout pour les soins aux toxico-manes, les défis sont plus grands que dans le secteur de l’aide so-ciale, parce qu’on y part encore très fortement du cadre médical. Une intervention de succès y est que le client est « sans » après une cer-taine période. On y accorde moins d’attention au fait que par après il se retrouve dans la rue, sans mai-son, sans amis, sans travail. Pen-dant que le bien-être physique sera bien le dernier de ses préoccupati-ons et qu’il ne pensera même pas à l’autodétermination, parce que l’image qu’il a de lui-même est trop basse. Remettre cela de nouveau sur pied, est un défi important. »« Mais il y a encore de nombreu-ses questions dans ce secteur qui restent sans réponse. Que faire par exemple de gens avec une défici-ence mentale qui ont commis des faits criminels sérieux ? Est-ce que l’on résout cela en les met-tant en prison ou choisit-on plutôt l’approche positive et essaie-t-on de trouver une voie par laquelle ils

peuvent de nouveau donner forme à leur vie ? Il y a bien de la contesta-tion sur ce thème. »

approches : Comment vivez-vous, par votre propre background, la zone de tension entre la théorie et la pratique ?« Il n’est pas difficile de convaincre des personnes du cadre théori-que. On se heurte surtout à des obstacles pratiques. Ainsi, il est nécessaire de changer les gril-les d’horaire quand on veut éviter que des résidents soient déjà en pyjama à 20 heures. Mais sur le plan structurel cela n’est pas toujours possible. Et ainsi, certains domaines arrivent à être couverts de neige. Dans une organisation il faut aux endroits cruciaux des personnes qui sont pénétrées des principes de la qualité de la vie. Souvent elles peu-vent mettre le feu aux poudres. »

approches : Quels sont les 8 do-maines de la « qualité de la vie » que vous trouvez prioritaires dans votre propre vie ?« Cela change selon l’âge. Actuelle-ment, le développement personnel et les relations interpersonnelles sont prioritaires pour moi. Mais je peux m’imaginer que dans dix ans

ce sera le bien-être physique qui sera à l’avant-plan. »

approches : Qu’est-ce qui vous rend heureuse ? « Des choses qui vont bien dans ma carrière professionnelle ou avec les familles et les amis. De petites choses que je vois évoluer dans le patrimoine d’idées que je défends. Ou un papa âgé avec un fils adulte avec une déficience qui vient me dire après un exposé que pour lui j’ai fait la différence par ce que j’avais à dire. C’est pour cela que je le fais. »

approches : Quels sont selon vous les défis principaux dans le secteur de l’aide sociale dans notre pays ? « Il faut encore faire beaucoup de pas en direction du travail intersec-toriel. Le plus grand défi est d’aller vers des possibilités de collabo-ration meilleures et plus faciles entre les différents secteurs, où le client est au centre des préoccupa-tions. Actuellement nous sommes pourtant encore très fortement enfermés dans le compartimentage ou cloisonnement. Un financement qui suit la personne est un pas en la bonne direction. Cela rend le secteur plus alerte à travailler en fonction de la demande. » n

Qui est?> CLAUDIA CLAES (47) est chargée de cours à l’Ecole Supérieure Gand.

Elle enseigne aux bacheliers futurs en orthopédagogie et fait de la recher-

che sur la qualité de la vie. Elle est également la coordinatrice du centre

de recherche « Equal ».

Elle voyage souvent et beaucoup. L’Asie lui tient le plus à cœur. Claudia

essaie d’aspirer à un bon équilibre entre le corps et l’âge et elle aime lire.

Cet été surtout des thrillers étaient sur sa liste de lecture.

CLAUDIA CLAES

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26 > approches décembre 2013

Le projet « Réseau Santé Namur » cherche à créer un espace de concertation entre des acteurs issus de secteurs différents mais qui, tous s’occupent de personnes souffrant de problématiques psychiatriques. Le territoire d’action visé par le projet « Réseau Santé Namur » est l’arrondissement judiciaire de Namur ainsi que les communes d’Anhée et d’Yvoir. Ce territoire couvre une population de +/- 300.000 habitants. Ces 18 communes forment l’ensemble du réseau de partenaires que le projet « Réseau santé Namur » cherche à constituer. Elles représentent également la zone d’intervention des équipes mobiles « PLEIADE ». Des collaborateurs du C.P. Saint-Martin à Dave s’y engagent pleinement. Approches est allé écouter les équipes Pléiade pour voir comment ils travaillent actuellement et comment ils travailleront à l’avenir.

JULIE RÉGIMONT LUDOVIC DAHLEM

Pléiade : au cœur de l’article 107

ET CETERA

Pléiade aujourd’hui : en pleine transformation !

1. Pléiade évolue, le modèle de travail s’affine, les deux services (équipe du travail de la crise et équipe de soins continus) mûrissent avec une dynamique de travail mieux rôdée. Le réseau connaît davantage notre travail ce qui permet une meilleure articulation. L’ensemble de l’équipe participe à cette construction en lien avec la réalité de terrain.

2. L’aménagement des locaux a permis à chaque service de se déployer sur un étage propre. Cette séparation géographique contribue non seulement à marquer la spécificité de chaque équipe, mais permet également au bénéficiaire de clarifier plus facilement les soins dont il bénéficie.

> « Le 12 juin 2013, nous avons eu le plaisir d’inviter nos collègues de l’H.P. du Beau Vallon et de l’H.N.P. Saint-Martin », disent les collègues du C.P. Saint-Martin à Dave. « Nom-bre d’entre eux furent agréablement surpris par l’ambiance de la maison qui fut qualifiée de « belle, grande et lumineuse ». Ce fut l’occasion pour nos équipes de présenter leur lieu de travail ainsi que leur pratique. Un grand merci à tous ceux qui ont pris part à cette initiative. »

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approches septembre 2013 > 27

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PARTICIPEZ !Envoyez la réponse aux trois questions suivantes à mat-

[email protected] et mentionnez votre nom et

lieu de travail. Participer peut aussi se faire sur le formu-

laire de concours sur www.approches.be1. Dans quel pays travaille le jeune Frère Christoph

Welvaert ?2. Quand le C.P. Saint-Bernard a-t-il été fondé ? 3. De combien de litres d’eau potable chaque personne

a-t-elle besoin par jour ?Plein succès !

approches décembre 2013 > 27

3. Autre innovation, les assistants sociaux ont intégré les 2 équipes afin de renforcer la proposition de soins des équipes mobiles. D’autre part, nos assistants so-ciaux sont chacun chargés de missions spécifiques en lien avec les aspects de la réhabilitation psycho-so-ciale au travers de la fonction 3. Celles-ci (il n’y a que des dames !) s’inscrivent dans l’emploi, le logement et la jeunesse.

4. Après plus d’un an et demi, les questions et les limites rencontrées dans la pratique ont été mises au travail dans différents groupes de réflexion. Les mem-bres de Pléiade, toute fonction confondue, s’inscrivent librement dans les groupes selon leur intérêt.

5. Les thématiques en chantier aujourd’hui sont, pour l’équipe de suivi continu, « spécificité des fonc-tions », «comment améliorer l’accueil ?», « comment bien clôturer un suivi », « que faire devant une porte close ». L’équipe du travail de la crise quant à elle travaille « la spécificité du travail de la crise » et « les limites de nos interventions ».

6. Au niveau architectural, notre Q.G., une mai-son pleine de charme à Salzinnes, a déjà subi de nombreuses transformations et continue à recevoir différents corps de métier pour adapter les bâtiments aux besoins des 35 travailleurs et des bénéficiaires qui consultent parfois dans nos locaux. Dans ce sens, l’équipe a constamment des projets afin de la rendre plus confortable.

Pléiade demain : continuer à s’améliorer1. Ces derniers mois, nous avons accueilli de nou-veaux travailleurs au sein de Pléiade. Et prochaine-ment, l’équipe de suivi continu et l’équipe de travail de crise s’étofferont chacune d’un psychologue qui occupera la nouvelle fonction de « garant clinique ».

2. Pour améliorer la continuité des soins, nous souhaitons favoriser la mobilité et la communication. Pour ce faire, un ajustement au niveau des voitures et le développement et l’utilisation d’outils informatiques est prévu. Les gros travaux qui nous attendent, seront l’aménagement de l’annexe à l’arrière du bâtiment principal afin d’élargir notre espace de travail et de mieux différencier nos locaux de ceux du « réseau santé Namur ». Nous aurons également de plus grandes salles pour organiser les réunions internes et externes.

3. Le bénéficiaire et la clinique restent au centre de l’évolution de Pléiade. Pour cela, l’actuelle équipe de psychiatres et la Manager travaillent en étroite collaboration et concertation tout en co-construisant le projet à partir des ressources et compétences de chaque équipe de Pléiade.

Félicitations à Karl Poirion du C.P. Saint-Bernard à

Manage. Il a gagné une bonne bouteille de vin de 2006.

Votre prix est en route !

Avez-vous un(e) collègue qui devrait vraiment trouver une

place dans Approches ? Avez-vous une équipe qui se fait

remarquer ? Etes-vous occupé(e) d’une initiative chouette

ou intéressante et vous voulez partager cela avec vos

collègues ? Avez-vous toujours eu envie de faire une

séance de photos professionnelle? Ou avez-vous une idée ?

Faites-le-nous savoir et nous cherchons une façon de le

mettre en 2014 dans « Approches » !

C.P. Saint-Bernard, Manage : [email protected]. Saint-Martin, Dave : [email protected]. Saint-Lambert, Bonneville : [email protected], Bonneville, Bonneville : [email protected] Sauvèrdias, Jambes : [email protected]

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28 > approches décembre 2013

Toujours souriante FRANÇOIS DEHOMBREUX

Lydia Beghain est active depuis 1991 au sein de l’équipe de la phar-macie de l’HNP St-Martin à Dave. Deux pharmaciennes et 6 assistantes assurent avec elle la préparation des médicaments pour 13 services. « Je m’occupe notamment des services Revivo SP et le Néviau A ainsi que des préparations magistrales. Moi et mes collègues assument une fonction très importante dans le dispositif des soins aux patients », explique Lydia. Toujours souriante et à l’écoute, elle accueille le person-nel avec sa bonne humeur car sa facilité de communication en fait une personne très appréciée de tous et de ses collègues en particulier.

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PORTRAIT