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Art moderne : la semaine de 1922 janvier/mars 2016 #4

Art moderne - sistemas.mre.gov.br‰SIL... · les sociedades carnavalescas, des associations ... À ces manifestations, s’ajoutent les marchinhas de carnaval, chansons au rythme

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Art moderne :la semaine de 1922

janvier/mars 2016

#4

Traiteur franco-brésilien fidèle aux employés de l’ambassade du Brésil en France depuis 2008

Pour un repas entre amis ou un événement d’exception,

le Brésil vient à vous

[email protected] bocafina 01 45 65 18 27 bocafina.fr

Brésil Culture #4, édition janvier/mars, vous présente la Semaine d’Art moderne, qui a eu lieu à São Paulo du 13 à 17 février 1922 et marque l’entrée du Brésil dans la modernité. La « Semaine de 22 » a galva-nisé les idées d’une génération d’artistes prête à introduire dans l’art les personnages populaires et les problèmes sociaux les plus profonds d’une société brésilienne très inégale au début du XXe siècle. Il ne s’agissait plus d’importer des modèles, mais plutôt de s’approprier le souffle révolution-naire de l’art européen et de le transformer avec des éléments de l’identité brésilienne, pour façonner autrement la mémoire nationale. La rencontre entre le peuple et l’art est particulièrement bien maîtrisée par des ar-tistes modernistes comme Candido Portinari et Emilio di Cavalcanti, dont la fresque de 1931 sur des thèmes musicaux, restaurée par le peintre en 1964, est en couverture de ce numéro.

Parmi les formes populaires d’expression culturelle brésiliennes, le carnaval est sans doute la plus connue. En 2016, le Mardi-Gras a été célébré le 9 février, date qui, d’ailleurs, coïncide à Recife avec la jour-née du « frevo », l’un des principaux rythmes du carnaval. Prenant son origine dans les pratiques et traditions païennes, que le christianisme a intégrées à ses coutumes et croyances, le carnaval se réinvente en

permanence depuis l’Antiquité, en adoptant de nouvelles facettes au gré des époques. Au Brésil, il demeure une fête populaire pleine de joie de vivre, avec des caractéristiques propres à chaque région, et capable d’emballer des participants des quatre coins du monde.

D’autres formes populaires d’expression culturelle se manifestent aussi dans les pratiques des cultes brésiliens d’origine africaine. Le 2 février cé-lèbre la déesse du candomblé Iemanja, protectrice des pêcheurs, avec des festivités maritimes qui rassemblent des millions de personnes sur les plages du Brésil. Dans certaines villes, cet orixá féminin est associé à Notre Dame des Navigateurs, ce qui illustre bien le syncrétisme religieux présent dans le pays. En janvier 2016, le Brésil a pleuré le départ de la « mère blanche », la seule ialorixá française du candomblé, l’anthropologue Giselle Cossard, décédée après 50 ans de travail social et religieux à Rio de Janeiro.

Et tout cela se passe en portugais, notre langue maternelle vivante et dy-namique, dont la variation brésilienne se montre capable d’assimiler des composantes régionales, ethniques et socioéconomiques aussi grandes et diverses que le territoire et la population du Brésil. Notre patrie est notre langue, mettons-les à l’honneur (même en français, dans ce numéro) le 21 février !

sommaire Le Carnaval Fête populaire pleine d’histoire et de joie

Une journée pour rendre hommage au portugais du Brésil Fête et syncrétisme : le culte à Iemanja

Art Moderne La semaine de 22

Agenda

18e Festival du cinéma brésilien de Paris

Événements soutenus par l’ambassade

4678101112

f a c e b o o kAmbassade du Brésil à Paris

s i t eparis.itamaraty.gov.br

y o u t u b eambassadedubresilenfrance

f l i c k rambassadedubresilenfrance

c o n t a c [email protected]

Ambassadeur du Brésil en France : Paulo C. de Oliveira Campos

« Brésil Culture » est unepublication du serviceculturel de l’ambassadedu Brésil en France.

« Brésil Culture » #4 est l’oeuvre de : Claudia Maciel, Clémence Homer, Edison da Rosa, Emili de Oliveira,Janice Melhem, Leila Azeddine,Roberta Borrione, Rose Osório.

Tous droits réservés.Reproduction autoriséemoyennant mentionde la source.

n° 4· janvier/mars 2016

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éditorial

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Fête populaire pleine d’histoire et de joie

LE CARNAVAL

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Masques, déguisements, musique, plaisan-teries, inversion de rôles – et même le désordre – évoquent pour beaucoup le

carnaval. Et vous, connaissez-vous vraiment cette grande fête populaire, dont l’origine est générale-ment associée à la religion catholique, mais dont l’esprit festif renvoie, de nos jours, surtout au Brésil et à ses différentes manifestations carna-valesques ? La tradition du carnaval a des origines multiples, les plus anciennes remontant à l’Antiquité. Les fes-tivités qui y étaient associées partageaient deux éléments principaux : leur périodicité et leur fonc-tion. Organisées notamment à la fin de l’hiver pour célébrer le retour du printemps et la fécondité, de nombreuses fêtes se caractérisaient par la joie, les mascarades, le renversement de l’ordre établi et la transgression des règles sociales. Tel était le cas, à Babylone, des Sacées, fêtes de cinq jours en l’honneur d’Anaïtis, déesse orientale de la Terre, de la Fertilité et de la Fécondité ; des Dionysies, en Grèce, célébrations consacrées à Dionysos, dieu du Vin et de la Végétation ; ou encore des Saturnales, qui se déroulaient à Rome à l’époque du solstice d’hiver, et fêtaient Saturne, dieu de l’Agriculture, du Temps et de la Mort. Au Moyen-âge, après avoir condamné les pratiques et les traditions païennes et carnavalesques, l’Église finit par s’en emparer et par les intégrer aux coutumes et aux croyances catholiques. Les jours de carnaval correspondront ainsi aux der-niers jours de « liberté » avant les restrictions imposées par le Carême. L’Église fixe la période du carnaval en fonction de Pâques : il se célèbre donc de l’Épiphanie (6 janvier) au Mardi gras, pre-nant fin le Mercredi des Cendres, c’est-à-dire 46 jours avant la plus grande fête chrétienne. C’est pourquoi, jusqu’à ce jour, les dates du carnaval changent tous les ans. Si l’on attribue à ces réjouissances plusieurs origines historiques, le mot « carnaval » aurait deux étymologies différentes, l’une, associée aux Saturnales, et l’autre, la plus répandue, à la religion chrétienne. Dans le premier cas, le mot remet à carrum navalis, ou « chariots navals » : pendant les Saturnales, ces ancêtres des chars allégoriques sillonnaient les rues de Rome en transportant des hommes et des femmes, nus ou déguisés. Selon la deuxième hypothèse, le mot « carnaval » serait dérivé du latin carnelevare, as-semblage de carne (viande) et levare (enlever), signifiant l’abstention de viande lors des repas, ou, par métonymie, l’entrée en carême. Le carnaval serait ainsi associé à la célébration des plaisirs terrestres et charnels. Le carnaval arrive au Brésil au XVIIe siècle par l’in-

termédiaire des colonisateurs portugais sous la forme des entrudos, jeux auxquels prenaient part hommes et femmes de la bourgeoisie – mais des-quels étaient exclus les esclaves – qui consistaient à se jeter de l’eau et de la farine, entre autres. Avec le temps, ces pratiques gagnent la rue et sont très appréciées des gens du peuple – ce qui pousse les familles blanches à se rabattre sur les intérieurs privés pour célébrer le carnaval. Avec l’Indépendance du Brésil en 1822, les entrudos sont perçus comme des festivités arriérées, liées au passé colonial et à la concupiscence, desquels il fallait se détacher. Les pouvoirs publics craignent que ces fêtes, considérées répréhensibles et vio-lentes, ne puissent être maîtrisées, et mettent en place plusieurs interdictions à leur égard. Au Bré-sil, les derniers entrudos auraient eu lieu en 1884. Le carnaval brésilien le plus traditionnel et tel qu’il est connu de nos jours proviendrait de l’adoption de fêtes inspirées des Carnavals vénitien et fran-çais. Ainsi, vers la deuxième moitié du XIXe siècle, les bals de carnaval brésiliens voient le jour. Se dé-roulant dans les clubs et les théâtres de la capitale, ils sont à l’époque réservés à l’élite. Parallèlement, les sociedades carnavalescas, des associations à but récréatif, responsables de l’organisation des défilés du Carnaval, prennent forme. Au début du XXe siècle, les corsos sont très appréciés : les par-ticipants de ces cortèges parcourraient les rues de la ville, déguisés, dans leurs voitures décorées pour l’occasion. Les classes les moins favorisées de la société brésilienne, quant à elles, organisent les cordões, prédécesseurs des actuels blocos – rassemble-ments, plus ou moins organisés, de personnes qui fêtent le carnaval. Ils apportent à ces défilés la dimension esthétique des processions religieuses, en y rajoutant des éléments populaires, tels que la capoeira ou le Zé Pereira, personnage carnava-lesque par excellence. C’est grâce à ce joueur de grosse caisse que les fêtes au son des tambours, zabumbas et autres percussions se sont popula-risées. À ces manifestations, s’ajoutent les marchinhas de carnaval, chansons au rythme accéléré, aux mélodies simples et aux paroles osées et pleines de sous-entendus, descendantes directes des marches populaires portugaises. Grands succès jusqu’aux années 1960 et chantées encore au-jourd’hui, deux des marchinhas les plus connues sont « Ô abre-alas » (1899), de Chiquinha Gonzaga (1847-1935), compositrice et première femme chef d’orchestre du Brésil, et « O teu Cabelo não Nega [Mulata] » (1929/1932), de Lamartine Babo et des Frères Valença. Par ailleurs, à la fin du XIXe siècle, sont organisés

dans l’État de Bahia les premiers afoxés, cortèges de carnaval aux racines yoruba et liés au candom-blé. En 1890, les participants de l’« Ambassade africaine », le tout premier afoxé, défilent dans les rues de Salvador, vêtus d’habits et de bijoux ap-portés d’Afrique pour l’occasion. Formés en 1949 par les dockers de Salvador, les Filhos de Gandhi (Les fils de Gandhi), célèbres pour leur costume composé d’un vêtement et d’un turban blancs, et de colliers blancs et bleus, comptent aujourd’hui 10 000 initiés – uniquement masculins, comme le veut la tradition – et mobilisent les foules lorsqu’ils défilent pendant le Carnaval. Dans l’État du Pernambouc, à la même époque, surgit le frevo, à la fois danse et rythme vifs et frénétiques, inscrit en 2012 au patrimoine imma-tériel de l’Humanité par l’UNESCO. Mêlant marche, maxixe, quadrille et polka, à des morceaux du répertoire classique des orchestres militaires et des fanfares, le rythme du frevo crée une am-biance électrisante, que complète sa danse aux éléments acrobatiques improvisés et empruntés à la capoeira. On reconnaît les danseurs de frevo à leurs célèbres parapluies multicolores. Un autre rythme emblématique du Carnaval brési-lien est la samba, née en 1916 à Rio, avec l’enregis-trement du morceau Pelo Telefone, de Donga et Mauro de Almeida. Les écoles de samba, qui ré-unissent percussionnistes et danseurs, rejoignent donc les festivités du carnaval au cours des an-nées 1920 ; le premier défilé a lieu en 1929, et op-pose quelques-unes de ces toutes jeunes écoles, telles que Deixa Falar (qui deviendra Estácio de Sá) et Vai como Pode (aujourd’hui Portela). Puis, dès les années 1930, le gouvernement Vargas met en place des directives qui imposent à ces défilés des règlements, des itinéraires et des horaires précis. Malgré ces restrictions, à partir des an-nées 1960, le Carnaval de Rio de Janeiro prend de l’ampleur, devenant à la fois une tradition cultu-relle et un événement aux enjeux commerciaux. La Mairie installe des tribunes pour structurer les défilés, puis, en 1984, elle fait construire la Passarela do Samba (le Sambodrome), l’un des principaux symboles du carnaval brésilien, dont le projet architectural est signé par Oscar Nie-meyer. Aujourd’hui, le Carnaval de Rio accueille plus de deux millions de visiteurs par jour, qui viennent admirer les défilés ou faire la fête dans les rues.Depuis l’Antiquité, le carnaval n’a cessé de se réin-venter en se dotant de nouvelles facettes au gré des époques et des régions. Dans tous les cas, il est resté une célébration populaire pleine de joie, capable d’animer les « carnavaliers » de toutes les nationalités, impatients de faire la fête.

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culture

Un grand ami m’a dit un jour qu’en France, on mangeait toujours très bien, mais jamais « no capricho »2. Contrairement à ce que l’on pour-

rait penser, il ne me mettait pas en garde contre les petites portions, ni contre la cuisine de mauvaise qualité, mais plutôt contre les difficultés de la traduction. En effet, comment exprimer, dans une autre langue, une idée aussi brésilienne que celle de la chose faite « no capricho » ? « S’il vous plaît, Monsieur, une assiette de foie gras « no capricho » ! ». Décidément, ça ne passe pas.

Il est normal de penser que sa langue maternelle est la plus complète de toutes, comme il arrive à chacun de penser, un jour, que la sienne est la meilleure mère du monde. L’explication semble claire : si, lorsque nous sommes enfants, l’univers connu se résume presque toujours à ce que nous dit notre mère, alors, dans la vie adulte, tout ce que nous ne pouvons pas nous représenter dans notre langue maternelle nous reste inacces-sible. Ainsi, s’il existe la Fête des Mères, rien de plus juste que d’avoir aussi la Journée internationale de la langue maternelle, célébrée tous les ans le 21 février.

Le portugais du Brésil est probablement l’une des langues les plus dyna-miques du monde. Dans la mesure où Gilberto Freyre avait reconnu dans le portugais européen une propension au brassage avec d’autres langues, on peut sans doute faire valoir que sa variante brésilienne est la réalisation de ce potentiel. Malgré les inégalités de tous types qui persistent dans la société brésilienne, le portugais du Brésil a réussi à surmonter ces obsta-cles, de telle sorte que, aujourd’hui, il ne peut être appréhendé que comme une assimilation d’éléments régionaux, ethniques et socio-économiques aussi variés que le Brésil est immense. Il s’agit, en définitive, du résultat d’un métissage produit par le contact entre des composantes multiples du pays, qui lui-même était déjà métissé à la naissance.

C’est la raison pour laquelle il nous semble si naturel d’entendre Adoni-ran Barbosa, descendant d’Italiens, chanter l’histoire grave, triste et mélancolique de personnages qui ont perdu leur petit cabanon dans un langage aussi populaire et drôle, dans « Saudosa maloca » (« Chère petite maison »)3 ; c’est pour cela que nous ne nous étonnons pas en li-sant les réflexions profondes de l’homme de main Riobaldo, personnage créé par le médecin et diplomate João Guimarães Rosa, sur des sujets philosophiques et existentiels, dans un parler de paysan du sertão dans Grande sertão: veredas (traduit en France sous le titre Diadorim) ; et c’est aussi pourquoi, dans la chanson « Não tem tradução » (« Intradui-sible »), lorsque le génie Noel Rosa refuse à la samba la possibilité de rimer avec d’autres langues, mais associe, entre un vers et un autre, « amor pra chuchu » (« des tonnes d’amour ») et « I love you », nous trouvons cela tout à fait normal.

S’il est vrai que nous ne connaissons concrètement que ce qui peut être exprimé par le langage, comme le défend Norbert Elias dans La théorie des symboles, c’est aussi un fait que le portugais du Brésil, en raison de la facilité avec laquelle il assimile différents termes et modalités, est généreux dans la mesure où il nous permet de décrire les réalités les plus diverses de notre pays et du monde. Pour cela, j’estime que c’est un privilège de l’avoir comme langue maternelle. Soyons fiers de lui rendre hommage le 21 février4.

Monsieur, desce um

foie-gras no capricho!

Une journée pour rendre hommage au portugais du

BrésilPar Guilherme de Abranches Quintão1

1 L’auteur est diplomate et actuellement attaché de coopération éducative et universitaire de l’ambassade du Brésil en France. 2 « No capricho » est une expression brésilienne qui se traduit difficilement et que l’on pourrait rapprocher, dans le contexte d’une commande au restaurant, à la fois de l’idée de soin, d’application apportée à la réalisation d’un plat, mais aussi de celle d’une portion bien servie, copieuse.3 Un des exemples de ce langage presque comique utilisé par le compositeur dans le morceau est « nóis nem pode se alembrá », que l’on pourrait essayer de transcrire en français comme « on peut même pas y penser ».4 Le 21 février, l’UNESCO commémore la Journée internationale de la langue maternelle. Le 5 mai, la CPLP (Communauté des pays de langue portugaise) célèbre la Journée de la langue portugaise et de la culture des pays de langue portugaise.

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Fête et syncrétisme : le culte à IemanjaLe deux février, jour de fête sur la mer, je veux être le premier à saluer Iemanja !

Dia 2 de fevereiro, Dia de festa no mar…Eu quero ser o primeiro A saudar Iemanjá!

Ces vers célèbres de la chanson de Dorival Caymmi, le plus bahianais des compositeurs brésiliens, nous rappellent que le candomblé est une force religieuse importante et très répandue au Brésil. La tradition veut que, le 2 février, des bateaux partent en mer dans une procession, chargés d’images d’Iemanja, et que des fleurs blanches soient jetées aux flots, en hommage à la « Reine des eaux ».Jusqu’au milieu des années 1960, le candomblé était persécuté en raison de ses origines africaines et animistes, dans un pays de majorité chrétienne et historiquement dominé par la culture européenne. S’il existe encore au-jourd’hui des préjugés contre les croyances aux racines africaines, la liberté de religion est l’un des droits individuels que garantit la Constitution. L’État brésilien, constitutionnellement laïc, a l’obligation légale de protéger les ter-reiros, lieux de culte dans lesquels sont célébrées les cérémonies du candom-blé, et d’assurer les droits de ses fidèles. Il n’y a pas qu’à Bahia – l’État brésilien avec la plus grande population noire – que le 2 février est célébré avec une grande fête. Du nord au sud du pays, les Brésiliens vont sur les plages pour rendre hommage à Iemanja et lui de-mander protection. Ce jour-là, par exemple, à Porto Alegre, capitale de l’évé-nement éminemment critique qu’est le Forum social mondial, et dont la po-pulation est profondément marquée par l’immigration allemande et italienne, des milliers de personnes participent à la procession dans les eaux du fleuve Guaíba. Même les chrétiens et athées, modérés, sont de la fête blanche et bleue, couleurs qui identifient cet orixá. Dans certains endroits du Brésil où domine l’umbanda – une forme de syncrétisme du candomblé et de la religion catholique – la procession en mer se déroule le 8 décembre, date de la fête de l’Immaculée Conception. Il est aussi coutume de jeter des fleurs à l’eau au moment du nouvel an, pour fêter Iemanja.Le caractère universel du culte à Iemanja apparaît aussi dans la relation qui unit le Brésil et la France.Outre les nombreux Français qui, à l’instar de Pierre Verger, ont étudié le

candomblé, le Brésil a accueilli à Rio de Janeiro une intellectuelle française qui est devenue ialorixá (chef religieux), connue sous le nom de « Mère blanche d’Iemanja ». Gisèle Cossard, née à Tanger dans les années 1920, est une anthropologue qui a soutenu une thèse sur le candomblé à la Sorbonne en 1963. Si elle découvre les religions traditionnelles en Afrique, lors d’une expatriation de plusieurs années alors qu’elle a à peine 30 ans, elle ne prendra conscience de sa vocation religieuse qu’au Brésil, des années plus tard. Après la séparation de son mari, elle se réinstalle au Brésil où elle se consacre pleinement à la religion, se donnant corps et âme pour la préservation des traditions africaines au Brésil et pour que la religion des orixás soit plus respec-tée. Pendant des années, elle reçoit et célèbre la bénédiction de fidèles de tout le Brésil, officiant sous le nom de Mère Gisèle Omindarewa, ce qui signifie, en nagô, langue des esclaves yoruba, « eau claire ». Mère Gisèle est décédée à Rio de Janeiro à 92 ans, le 21 janvier 2016, le même jour que la Journée nationale de la lutte contre l’intolérance religieuse au Brésil. Cette date avait été inscrite dans la loi par le Président Lula en 2007 justement dans le but de combattre la discrimination contre le candomblé.

Protectrice des pêcheurs, Iemanja est une des divinités les plus populaires au Brésil. Elle est considérée à la fois comme la Reine des eaux et comme la Grande Mère. Ainsi, c’est elle qui décide du destin de chaque personne qui entre dans la mer. Elle est aussi « l’Aphrodite brésilienne », la déesse de l’amour à laquelle s’adressent les amants en cas de chagrin d’amour.

Iemanja : orixá (divinité africaine) féminin des religions candomblé et umbanda. Origine du nom : « Yèyé omo ejá », en yoruba, signifie « la mère dont les enfants sont comme des poissons ». Syncrétisme : associée notamment à la Vierge MarieCouleurs : bleu clair, blancAttributs : éventail en métal blanc

Rio Vermelho, Salvador (Bahia)

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ART MODERNE :la semaine de 22Entre le 13 et le 17 février 1922, le Théâtre municipal de São Paulo accueillait ce que l’on appelle la « Semaine d’Art moderne de 1922 ». Cet événement s’inscrit dans l’histoire de la culture brésilienne comme un mouvement multidis-ciplinaire qui a mobilisé des artistes, des écrivains et des intellectuels dans le but de renouveler la littérature et les arts au Brésil et de soulever des questions sur l’identité nationale.

La programmation de la Semaine de 22 a été vaste et diversifiée, incluant des expositions d’art, des récitals de piano, des lectures de poèmes et de frag-ments de romans, ainsi que des lectures de propositions esthétiques. Oswald de Andrade, Mário de Andrade, Guilherme de Almeida, Menotti del Picchia, Ronald de Carvalho, Villa-Lobos, Graça Aranha, entre autres, devaient monter sur scène. Alors que dans le hall, des œuvres de Anita Malfatti, Di Cavalcanti, Zina Aita, Ferrignac, John Graz, Oswaldo Goeldi et Victor Brecheret devaient être exposées. L’ambiance était à l’euphorie et à l’enthousiasme. Cet événement, catalyseur d’idées, s’est déroulé de manière à la fois sponta-née et organisée, avec des antécédents et des retombées importantes, qui, malgré leur caractère polémique, ont marqué l’entrée du Brésil dans la mo-dernité ; en même temps, la Semaine a fait de la lumière sur des problèmes de fond de la société brésilienne. En 1922, le Brésil s’apprêtait à commémorer le centenaire de son indépen-dance et l’esclavage n’y avait été aboli que depuis 34 ans. La nouvelle nation, formée par une société inégalitaire, issue de la colonisation, avait toutes les peines à abandonner des modèles importés, mal adaptés aux tropiques, pour en créer de nouveaux qui lui donneraient une identité propre. C’était le mo-ment de la recherche de l’identité nationale.Pendant tout le XIXe siècle et jusqu’au début du XXe, la bourgeoisie brésilienne récemment apparue s’était appuyée sur l’importation d’archétypes euro-péens, principalement de Paris, centre de rayonnement intellectuel en Eu-rope, avec tout le déphasage naturellement causé par la distance et par les moyens de communication précaires. Cette tradition se faisait aussi sentir dans les lettres et les arts.Cependant, au début du XXe siècle, les voyages d’artistes et d’intellectuels brésiliens étaient devenus plus fréquents et l’envie d’un échange entre la production culturelle brésilienne et les nouveaux mouvements d’avant-garde européens était devenue impérative. Il n’était plus question d’importer des modèles, mais de s’imprégner du neuf, venu d’Europe, pour chercher l’identité nationale dans ce qu’elle avait de primitif, au sens d’originel. Parmi les faits marquants qui ont précédé la Semaine de 22, il faut souligner :- le Manifeste du Futurisme de Marinetti, publié en février 1909 dans Le Figa-ro, à Paris, traduit et publié la même année à Salvador (Bahia) par Almachio

Diniz, et diffusé par Oswald de Andrade à son retour d’Europe, en 1912.- l’exposition de Lasar Segall, à São Paulo et Campinas, en 1913. Peintre lithua-nien, formé en Allemagne, Segall a été fortement influencé par l’expressio-nisme allemand et, plus tard, installé au Brésil, il est devenu l’un des précur-seurs du modernisme dans le pays.- l’exposition de Anita Malfatti en 1917, également marquée par l’expressio-nisme allemand après ses études à Berlin et aux États-Unis. Cette exposi-tion a provoqué une grande polémique, menée par Monteiro Lobato, dans la presse de São Paulo.- la rencontre de Oswald de Andrade et de Mário de Andrade et le développe-ment d’une collaboration qui a grandement contribué à la préparation de la Semaine d’Art moderne de 22.C’est dans ce contexte, appuyé sur les fondements des avant-gardes euro-péennes du début du siècle, comme le futurisme et le dadaïsme qui procla-maient la destruction du passé et la négation totale des valeurs esthétiques présentes, ou comme l’expressionisme et le cubisme qui proposaient la possi-bilité de construction d’une nouvelle structure esthétique, ou encore comme le surréalisme naissant, qui se tournait vers une recherche de libération de l’inconscient, qu’est né le modernisme brésilien, imposant son originalité. Au Brésil, la démarche visait non pas à éliminer le passé mais plutôt à recon-naître les cultures populaires brésiliennes et à reconstruire leurs mémoires. À partir de là, la modernité brésilienne a ouvert une perspective diamétrale-ment opposée à la dialectique des avant-gardes européennes. Il n’était donc pas surprenant qu’une réunion d’artistes et d’intellectuels, disposés à montrer une nouvelle facette de la culture brésilienne dialoguant avec les dernières avant-gardes européennes, n’ait pas été accueillie de manière consensuelle. Le public dans le Théâtre municipal a réagi avec des huées, des insultes et de l’indignation. Il est intéressant de noter que le public était issu de la bourgeoisie de São Paulo, tout comme les intellectuels et les artistes qui participaient à la Semaine d’Art moderne de 22, étant donné la

Anita Malfatti. A Estudante (L’Étudiante), 1915-1916. Marquée par l’expressionisme allemand, l’exposition de Malfatti a créé la polémique en 1917.

Brésil Culture · 9

difficulté d’accès à la culture des classes populaires de la société brésilienne, à cette époque. À ce sujet, Oswald de Andrade écrivait, en 1933, dans sa préface de Serafim Ponte Grande : « La situation « révolutionnaire » de cette merde mentale sud-américaine se présentait ainsi : l’inverse du bourgeois n’était pas le pro-létaire – c’était le bohème ! Les masses, ignorées sur le territoire et, comme aujourd’hui, soumises à la dépravation économique complète des hommes politiques et des nantis. » Puis, en 1944, dans l’article intitulé Genèse de la semaine d’art moderne, il résumait : « (…) la première étape de la révo-lution littéraire brésilienne ne manquerait pas d’être le moment précis de l’éclosion d’une sensibilité bourgeoise, atteinte enfin, dans la jungle semi-co-loniale de l’Amérique, par l’âge de la machine, par l’âge bourgeois et futuriste de la machine. (…) Nous avons été bourgeois en 22, et nous devions l’être. Cela représentait déjà un dépassement remarquable. »Le mécénat pour cet événement avait été assuré par Paulo Prado, prota-goniste de l’art moderne issu d’une famille traditionnelle de caféiculteurs de l’État de São Paulo, et par René Thiollier, dont le père était Français et la mère appartenait à la haute bourgeoisie « paulista ». C’est dans les salons de Prado qu’auraient été discutées les propositions concer-nant l’organisation de la Semaine, et que Thiollier aurait obtenu du maire de São Paulo l’autorisation de louer le théâtre de la ville le temps de l’événement. Malgré la réaction du public au Théâtre municipal, les partici-pants n’ont pas baissé les bras, et ont résisté jusqu’au dernier jour des présentations, marqué par la lecture de passages de Os Condenados (Les condamnés) de Oswald de Andrade, et par la déclamation de « Os sapos » (« Les crapauds »), de Manuel Bandei-ra, et de « Ode ao burguês » (« Ode au bourgeois ») de Mário de Andrade, pour ne citer que quelques exemples de la liste variée d’œuvres exposées. Si les questions sociales et politiques n’ont pas été abordées direc-tement par le groupe moderniste, les changements dans le domaine artistique étaient symptomatiques d’un monde chaotique, en quête de transformations radicales. À cet égard, le discours prononcé par Menotti del Picchia, dans lequel le poète revendiquait un nou-veau rôle pour la femme moderne, proposait des modifications transversales dans l’ordre social. Del Picchia déclarait : « Nous voulons une Ève active, belle, pratique, utile dans le foyer et dans la rue, qui danse le tango et tape les registres comptables ; qui applaudisse les soirées futuristes et hue les poétereaux tremblants et ridicules avec leurs phrases surchargées (…). La femme est la collaboratrice intelligente et rusée dans l’interminable bataille, et elle vole en aéroplane, qui réaffirme l’exploit brésilien de Santos Dumont, et elle crée le mécanicien de demain, qui inventera l’appa-reil destiné à conquérir les astres… ». Par ailleurs, la femme du peuple, bien qu’elle fut, elle aussi, soumise à l’homme comme la bourgeoise, se battait vivement dans les

usines, comme ouvrière, ou dans la maison, en assurant des services infor-mels – en tant que cuisinière, blanchisseuse, repasseuse, couturière, etc. – pour garantir la subsistance de sa famille.La Semaine de 22 a marqué notre entrée dans la modernité artistique, « avec une note à la sonorité différente », tel que le concevait Oswald de Andrade. Selon le critique littéraire Antonio Candido, « les modernistes se sont vite renseignés sur l’avant-garde européenne, ils ont appris la psychanalyse et ont façonné un type d’expression à la fois local et universel, retrouvant ainsi l’influence européenne en se plongeant dans le détail brésilien. »Selon sa vision, c’était cette immersion dans le détail brésilien qui faisait du mouvement local un événement singulier. Cet aspect unique a amené Mário de Andrade à conclure que « de toutes les tentatives du monde de moder-nisation artistique, celle qui a trouvé la meilleure solution pour elle-même a peut-être été la brésilienne » (Lopez, T. P. A. Mario de Andrade. Entrevistas e depoimentos. São Paulo: Editora T.A. Queiroz, 1983, p. 17). Et de préciser, sur la base de cette appréciation : « Tout le secret de notre révolte résidait dans le fait de donner à notre construction une réalité tangible et une valeur

humaine. C’est ce que nous sommes en train de découvrir. Or, le plus grand problème au Brésil actuellement se trouve dans la conciliation de notre sensibilité nationale et de la réalité

brésilienne, réalité qui n’est pas uniquement faite d’un environnement physique et de greffons de civilisation qui y poussent, mais qui comprend aussi notre fonction histo-rique envers nous-mêmes, et notre fonction sociale envers l’humanité. »Après 1922, le modernisme a pris diffé-rentes directions, et a donné lieu à des mouvements qui ont ouvert de nouveaux horizons pour la littérature, la musique, les arts plastiques, et l’étude du contexte poli-tique et socio-économique du pays, tels que, par exemple : - le Mouvement Pau Brasil (Bois Brésil), lancé en 1924 par Oswald de Andrade et Tarsila do Amaral, qui conciliait le primitif et

le moderne ; - le Mouvement Verde-Amarelo (Vert et jaune), dirigé par Cassiano Ricardo, Menotti del Picchia et Plinio Salgado, qui était une réaction à l’accent mis par le mouvement Pau Brasil sur le primitif; il prônait une littérature nationaliste d’orientation droitière et chargée de chauvinisme; - le Mouvement Anthropophage, dont les fondements théo-riques sont exposés dans le Manifeste anthropophagique de Oswald de Andrade ; s’il approfondissait les idées du Mouvement Pau Brasil, qui l’avait précédé, le Mouvement Anthropophage devenait plus politique, se rapprochant des théories de Marx, de Freud, de celle de « l’homme naturel » de Rousseau, et du Surréalisme.

arts et littérature

Affiche de la semaine de 1922, à São Paulo

Lasar Segall. Menino com Lagartixas (Enfant aux lézards), 1924. Installé au Brésil, Segall est devenu l’un des précurseurs du Modernisme brésilien.

cinéma

musique

02/03 à 08/0318e Semaine du Cinéma LusophoneCérémonie d’ouverture le 27/02 à 16hProjection de « Favelas », de Stephen Daldry et Christian Duurvoort ; et « Vents d’août », de Gabriel MascaroCinéma Mercury (06300 Nice)MJC Studio 13 (06400 Cannes)Cinéma La Strada (06370 Mouans-Sartoux)[email protected]

05/03 à 20h30Carnaval Brésil Sarava #4Avec Rodrigo de Oliveira et Wallace NegãoEspace des Arts Le Pradet45, esplanade des Arts – 83220 Le Pradetsaravabrasil.com

28/02 et 27/03 à 19h30Roda do CavacoStudio de l’Ermitage8, rue de l’Ermitage – 75020 Parisstudio-ermitage.com

13/03 à 20hMaria Gadú7-9, rue des Petites Écuries – 75010 Parisnewmorning.com

10

À l’afficheBeira-marDe Filipe Matzembacher et Marcio ReolonLe garçon et le mondeD’Alê AbreuOrfeu NegroDe Marcel CamusOlmo et la mouetteDe Petra Costa et Lea GlobUne seconde mèreD’Anna MuylaertWormsDe Paolo Conti

05/03 à 21h, 11/03 à 10h et 14h et 13/03 à 17hAurélie & VeriocaLa Fabuleuz (D900, Le Fangas – 84400 Saignon)Espace Culturel Francis Sagot (62310 Fruges)Péniche Anako (61, quai de la Seine – 75019 Paris)aurelieverioca.com

05/03 à 20h30 et 26/03 à 21hLes Bécots da LappaLe Trac (72, avenue de France – 75013 Paris)Les Trois Arts (21, rue Rigoles – 75020 Paris)becotsdalappa.com

06/03 à 20hZabumbaL’Alimentation Générale64, rue Jean-Pierre Timbaud – 75011 Parisalimentation-generale.net

06/03 à 16hUne heure en MusiqueAvec Ivonete Rigot-Muller, Juan Pablo Flores, José PiresChapelle de l’Agneau de Dieu2, place Henri Frenay – 75012 Parisabcconcerts.blogspot.fr

10/03 et 31/03 à 19h30Bal Forró avec DJ ZorbaFédération Française de Forró8, impasse Druinot – Paris 75012forroenseine.com

10/03 à 20h30Marina MaluliRécital de piano autour des œuvres de Heitor Villa-Lobos et Marlos NobreFondation Maison du Brésil (CiuP)7L, boulevard Jourdan75014 Parismaisondubresil.org

10/03 à 21h30LamparinaL’Entrepôt 7, rue Francis de Pressensé – 75014 Parislentrepot.fr

17/03 à 20h30CircofoniaStudio de l’Ermitage8, rue de l’Ermitage – 75020 Parisstudio-ermitage.com

23/03 à 20h30Jaques Morelenbaum Cello Samba TrioNew Morning7-9, rue des Petites Écuries – 75010 Parisnewmorning.com

18/03 à 27/03Festival de Films de FemmesProjection de « Em três atos », de Lucia Murat, dans la compétition documentaire, et de « Olmo et la Mouette », de Petra Cos-ta et Lea Glob, en avant-première.La MAC (La Maison des Arts de Créteil)Place Salvador Allende – 94000 Créteilfilmsdefemmes.com

03/03 à 20h30Nicola SonStudio de l’Ermitage8, rue de l’Ermitage – 75020 Parisstudio-ermitage.com

évènements

26/02 à 19hRencontre littéraire avec Marco GuimarãesInstitut Culturel Alter’Brasilis2, rue de Turenne – 75004 Parisalterbrasilis.com

26/03 à 15h et 27/03 à 15h30Viviane FuentesDans le cadre du Concours de Poèmes du Festival des Mots, des Rimes et des Lyres à l’occasion du Printemps des PoètesChâteau de BellevillePlace du Marché Neuf – 91190 Gif-sur-Yvettetheatredutapisvolant.blogspot.fr

24/03 à 26/03Une Nuit au BrésilMusique, cinéma, arts plastiques, littéra-ture, gastronomieEspace culturel Albert CamusAllée Albert Camus – 83160 La Valettesaravabrasil.com

AGENDA

11/03 à 20/03Cinélatino. 28es Rencontres de Toulouse Exhibition de 30 films brésiliens. Divers lieux à Toulouse (31000) Programmation : cinelatino.com.fr/conte-nu/programmation-2016

12/03 à 23hRua Carioca #40Avec Simone Bassline et DJ Tom B.L’Alimentation Générale64, rue Jean-Pierre Timbaud – 75011 Parisalimentation-generale.net

24/03 à 21hAbanda Brazil BandCafé Universel267, rue Saint-Jacques – 75005 Pariscafeuniversel.com

14/03 à 20h3Nelson FreirePhilharmonie de Paris221, avenue Jean-Jaurès – 75019 Parisphilharmoniedeparis.fr

31/03 à 20h30Banda Black RioLe Hangar3-5, rue Raspail – 94200 Ivry-sur-seinelehangar94.fr

spectacles

27/01 à 14/02Poignard. Il faut parfois se servir d’un poignard pour se frayer un cheminTexte de Roberto Alvim. Mise en scène Alexis Lameda-Waksmann Théâtre de Belleville94, rue du Faubourg du Temple – 75011 Paristheatredebelleville.com

01/03 à 12/03What if they went to Moscow ?D’après Les Trois Sœurs, de Anton Tchekhov. Spectacle de Christiane Jata-

hy. Avec Isabel Teixeira, Julia Bernat, Stel-la Rabello. Spectacle en portugais surtitré en françaisThéâtre national de La Colline15, rue Malte Brun – 75020 Pariscolline.fr

02/03 à 05/03 à 20h30Les fleuves de l’oubliD’après les œuvres de Eduardo Galeano, Carlos Liscano, Bernardo Kucinski et Ber-tolt Brecht. Conception Chuca Toledo et Flavia LorenziThéâtre de l’Opprimé78, rue du Charolais – 75012 Paristheatredelopprime.com

expo 30/01 à 12/03Experimentos com o acasoAlexandre BrandãoMdM Gallery6, rue Notre-Dame de Nazareth – 75003 Parismdmgallery.com

Brésil Culture · 11

20/02 à 02/04La première partie de la tragédie & Sharing my shitAMF (Associação Massa Falida) & Wagner MoralesLa Maudite4, rou Jouye-Rouve – 75020 Parislamaudite.net

03/02 à 06/03Couleurs partagées. Perception chro-matique chez Le CorbusierFlorence CosnefroyFondation Maison du Brésil (CiuP)7L, boulevard Jourdan – 75014 Parismaisondubresil.org

24/11/15 à 30/04/16« Manifestes ! »Exposition autour des œuvres et des manifestes engagés de Frans KrajcbergEspace Krajcberg21, avenue du Maine – 75015 Parisespacekrajcberg.com

14/01 à 15/03TexturesExposition d’œuvres des Brésiliens Cabral et Marcos Coelho Benjamim, ainsi que de la Colombienne Olga de AmaralGalerie Agnès Montplaisir8 bis, rue Jacques Callot – 75006 Parisagnesmonplaisir.com

14/01 à 27/05Oswald de Andrade : passeur anthropophage Dans le cadre des expositions-dos-siers « Passeurs » de l’événement « Nouvelle pré-sentation des collections mo-dernes » (1905-1965)Centre Pompidou (niveau 5)Place Georges-Pompidou – 75004 Pariscentrepompidou.fr

18e festival du cinéma brésilien de Paris

L’édition 2016 vous attend au cinéma l’Arlequin avec une sélec-tion éclectique de 20 films récents. Au programme, des fictions en compétition, des documentaires et un film d’animation, tous présentés par leur réalisateur ou l’un des acteurs.

L’événement s’ouvrira avec le sensible Nise, le coeur de la folie, projeté en présence de son réalisateur Roberto Berliner et de l’actrice Gloria Pires, et s’achèvera avec l’émouvant Professeur de violon, de Sérgio Machado, avec le talentueux Lázaro Ramos.

Autour de ce programme inédit en France, sont prévus d’autres temps forts : rencontres professionnelles, exposition, ateliers, sans oublier le bar brésilien !

Retrouvez toute la programmation et les informations pratiques sur festivaldecinemabresilienparis.com

Événement soutenu par l’ambassade

19/03 à 30/04Carolina PonteMdM Gallery6, rue Notre-Dame de Nazareth75003 Parismdmgallery.com

15/03 à 16/04Corps de styleJulien SpiewakGalerie Bettina Von Arnim2, rue Bonaparte – 75006 Parisjulienspiewak.com

Événements soutenus par l’am

bassade

La nature dans les arts aujourd’hui : une contribution brésilienne

Au programme, la projection de Ópera das Pedras (Opéra des pierres, 27 min), de l’artiste multimédia brésilienne Denise Milan, ainsi que la conférence Une cosmogonie fantastique, avec le philosophe Jean Galard, ancien directeur du service culturel du Louvre.Mardi 22/03 à 18h - Ambassade du Brésil en FranceInscriptions : [email protected]

A história do Brasil nas ruas de Paris

Découvrez les pas de l’aviateur Santos Dumont, du compositeur Villa-Lobos, de l’architecte Oscar Niemeyer et d’autres brésiliens célèbres à Paris ! Conférence et lancement du livre A história do Brasil nas ruas de Paris, de Mauricio Torres Assumpção, en présence de l’auteur. Événement en portugais.Jeudi 10/03 à 17h - Ambassade du Brésil en France Inscriptions : [email protected]

Printemps Littéraire BrésilienLa troisième édition du Printemps littéraire brésilien accueillera plus de 30 auteurs brésiliens pour une série d’interventions à l’Université Paris-Sorbonne. Seront également organisées à Paris des rencontres, lectures, expositions et ateliers autour des lettres du Brésil. À l’ambassade : Mercredi 23/03 à 14h - atelier de littérature enfance et jeunesse avec Ieda de Oliveira et Patrícia Melo ;Vendredi 25/03 à 18h30 - lancement de l’anthologie Olhar Paris en présence des organisateurs et des écrivains participants au recueil ;Jeudi 31/03 à 18h30 - Vérites et mensonges. Rencontre avec Felipe Franco Munhoz et Paloma Vidal.Pour en savoir plus : etudeslusophonesparis4.blogspot.fr

Orquestra Sanfônica Balaio Nordeste

Laissez-vous emporter par l’ambiance des bals du Nord-est brésilien avec l’Orquestra Sanfônica Balaio Nordeste. Originaires de João Pessoa, les 13 musiciens emmèneront le public au cœur du forró pour danser sur des rythmes comme le xote et le baião, et s’enivrer de chaudes mélodies sublimées par accordéons ainsi que flûtes et percussions brésiliennes traditionnelles. Rendez-vous à Livre Paris le 16/03 à 20h ; et à la Maison du Brésil le 17/03 à 20h.Pour en savoir plus : maisondubresil.org

Brazilian Tropical Violins

Les jeunes talents de la musique classique de Rio débarquent à Paris pour une présentation ex-ceptionnelle à l’ambassade du Brésil. Au répertoire, des compositions des maîtres de la musique brésilienne tels que Heitor Villa-Lobos, Zequinha de Abreu, Pixinguinha, Tom Jobim, Luiz Gonzaga, Ary Barroso.Vendredi 15/01 à 18h - Ambassade du Brésil en FranceInscriptions : [email protected]

15/0

1 - 18

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21 à

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- 17h

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3 - 1

7h