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Article de presse DILO

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L’ESSENTIEL EN GUYANE

Au nom du respectdes droits de l’Homme,l’Onag exige quele gouvernementfranç ais passede la parole auxactes. Que lesservices de baseen terme d’eaupotable, d’assainissement, de soinset de pré vention, de scolarisationet d’é ducation soient une ré alitésur les territoires dé vasté spar l’orpaillage clandestin

La pluie n’est guè retombé e,globale-ment,durant ce

mois d’octobre. Mé té o France relè ve ainsi undé ficit de 27 % par rapport aux normalesmensuelles. Octobre 2011, lui, é tait excé den-taire de 104 %. Des diffé rences que l’ « onpeut raisonnablement relier,pré cise le bulle-tin climatique mensuel,aux phases successi-ves La Niñ a puis El Niñ o dans l’océ an Pacifi-que ». À noter que malgré ce dé ficit, certaineszones du dé partement ont connu des « ora-ges relativement intenses » donnant quelquesexcé dents comme à Cacao et à Cayenne. Paropposition,Kourou, les rives du Maroni,d’Apatou à Maripasoula et le bas-Oyapockont connu des dé ficits « assez prononcé s ».

-27%

““ LA PHRASE

Florencine Edouard, coordina-trice gé né rale de l’Organisationdes nations autochtones de Guyane(Onag), qui rappelle la promesse deNicolas Sarkozy, alors pré sident de laRé publique, lors de sa visite en 2008à Camopi que les saisies des opé ra-tions Harpie serviraient aux besoinsdes populations du fleuve

6 FRANCE-GUYANE Mercredi 21 novembre 2012

LE CHIFFRE

A pa mo ki diSI MÊ ME LA GUADELOUPE S’YMET ! La Guyane, une île ? On al’habitude de le lire ou de l’enten-dre ré guliè rement dans des mé diasnationaux ou sur des sites internet.Mê me si cela reste agaçant, on finitpar s’y faire. Mais lorsque c’est unsite guadeloupé en qui fait l’erreur,on se dit que là , il y a de l’abus !Sous le titre « Etude sur le tourismedans les îles françaises 2012 » lesite atout-guadeloupe.com é voque« la Guadeloupe (qui) se distinguedans les îles françaises par sonnombre d’hô tels supé rieur en com-paraison de la Martinique, de laGuyane, de la Ré union… » A quandle tour de Guyane en yole ?

Aprè s des anné es d’attente et d’obstacles, les premiè res bouteilles Dilodé barquent dans les commerces dè s la fin de cette semaine. La socié té Dilovise un tiers du marché de l’eau de source vendue en Guyane.

L es premiè res palettes ontquitté l’usine hier sous lesregards satisfaits des

employé s, heureux de voirenfin le bout du tunnel. Dè svendredi, les Guyanais pour-ront s’acheter, et goû ter Dilo,la premiè re eau embouteillé een Guyane. Un aboutissementpour un projet qui n’a jamaisé té un long fleuve tranquille.

UN PEU D’HISTOIREC’est au tout dé but des anné es2000 que Bernard Lama,ancien gardien de l’é quipe deFrance et du Paris Saint-Ger-main, imagine la productiond’une eau guyanaise. Unedizaine d’anné es auparavant, leConseil gé né ral avait lancé uneé tude sur le potentiel en eausouterraine du littoral guyanais.Montsiné ry-Tonné grande y estpré senté e comme une zonepotentiellement riche. C’estdans cette commune, savaneLambert pré cisé ment, quel’usine est dé sormais installé e.En 2006, la socié té obtient l’au-torisation né cessaire pourexploiter. Mais Bernard Lama,qui entre-temps s’est associéavec le groupe guadeloupé enCapes-Dolé , doit absolumentproduire dans les cinq ans aurisque de perdre cette autorisa-tion. Hé las, les obstacles s’en-chaînent : les blocages pour l’es-sence fin 2008 qui provoquent

un é parpillement des maté riauxde construction dans la Caraïbe,puis la fermeture du pont duLarivot engendrent un surcoû t.Dernier frein : l’é lectrificationde la zone n’é tant pas pré vuedans l’immé diat, l’usine devaitfonctionner sur groupe é lectro-gè ne. Mais l’adaptation de lachaîne de production à cettesource d’é lectricité s’avè re tropcompliqué e. La commercialisa-tion ne peut dé marrer avant lescinq ans, du coup l’autorisationdevient caduque.La socié té Dilo demande etobtient en mai 2012 une nou-velle autorisation. L’usine estraccordé e au ré seau é lectriqueen juin et est remise en é tat,prê te à produire. Aprè s les pre-miers tests, l’Agence ré gionalede la Santé (ARS) a donné sonvert feu à la commercialisationil y a tout juste quinze jours.

LES OBJECTIFSLa Guyane consomme annuel-lement 16 millions de bouteillesd’eau plate ou gazeuse sousforme d’1,5 litre, 0,5 litre ou5 litres. « Pour exister demaniè re significative, nousvisons 30 à 35 % du marché ,plaide Georges Euzet, directeurd’exploitation. Nous nous don-nons deux à trois ans pour yparvenir. » Mais dans l’immé -diat, il convient de stabiliserl’outil de production, surtout

qu’il s’agit d’une activité nou-velle en Guyane. Donc tout està construire. « Nous allonsgagner en productivité en ins-taurant des partenariats avecdes entreprises locales demaniè re aussi à gagner en com-pé titivité », reprend GeorgesEuzet.Et pour mieux obtenir l’adhé -sion des consommateurs guya-nais, la socié té Dilo compte pro-poser ses produits à des « prixinfé rieurs ou é quivalents auxeaux antillaises ». « On s’attendà une concurrence forte »,annonce Georges Euzet quin’exclut pas une baisse de prixdes concurrents dè s l’arrivé e deDilo dans les commerces.

CONTRÔ LES SANITAIRESChaque jour, la socié té Dilo —qui a son propre laboratoired’analyses — effectue quelque

70 contrô les bacté riologiques etchimiques sur l’eau. Ces analy-ses sont effectué es sur la res-source, c’est-à -dire au forage,avant l’embouteillage et lors dela fabrication. Il s’agit de l’auto-contrô le, explique Franç oisBouton, responsable qualité .Puis il y a le contrô le effectuépar l’ARS. L’organisme a pré vud’effectuer des contrô les toutesles semaines lors du lancementde l’activité . Et en dernier lieu, ily a ce que Franç ois Bouton sur-nomme « le contrô le de l’auto-contrô le ». Ré guliè rement, desé chantillons de l’eau sont analy-sé s par l’Institut Pasteur. « Cestade n’est pas obligatoire »,pré cise le responsable qualitémais la socié té Dilo entend tra-vailler en toute transparence.Jusqu’à pré sent, l’eau a ré ponduà toutes les exigences.

Kerwin ALCIDE

L’usine, installé e savane Lambert à Montsiné ry, peut produirejusqu’à 48 000 bouteilles par jour / photos KA

Dilo prê te à inonderla Guyane REPÈ RES

Eau de source,eau miné rale

L’eau miné rale naturelle etl’eau de source sont toutesdeux des eaux provenant degisements souterrains.Aucune de ces deux caté go-ries d’eau ne peut ê tre traité epar des additifs chimiques,cequi les diffé rencie de l’eau durobinet. L’eau miné rale a pourobligation d’avoir une compo-sition miné rale stable et doitpré senter des miné ralité s par-ticuliè res (richesse en cal-cium,magné sium,bicarbona-tes). L’eau de source,commecelle de Dilo,n’a pas l’obliga-tion de garantir une composi-tion miné rale stable.

Dix emplois cré é sUne dizaine d’emplois ont é técré é s avec une « priorité »donné e aux habitants deMontsiné ry-Tonné grande etMacouria quand cela a é tépossible. Ce sont surtout desopé rateurs de ligne d’embou-teillage qui ont é té formé slocalement. « Nous avonsvoulu une é quipepolyvalente »,confie GeorgesEuzet,directeur d’exploitation.

Nouveaux produitsLa socié té Dilo se fait d’abordconnaître avec ses bouteillesd’1,5 litre et 0,5 litre. Mais lachaîne de production desbonbonnes de 5 litres estdé jà installé e,et prê te à fonc-tionner. Il faudra attendre cer-tainement janvier pour lestrouver dans le commerce.Avant la fin du premier trimes-tre 2013, l’usine devrait é ga-lement produire de l’eaugazé ifié e. On pré voit, à terme,de nouvelles formes de bou-teilles destiné es aux restau-rants notamment.