23
1 Partenariat entre la Région Piémont, l’Ecole Partenariat entre la Région Piémont, l’Ecole Polytechnique de Turin et les autorités Polytechnique de Turin et les autorités locales du Bénin (Cotonou et Abomey Calavy) locales du Bénin (Cotonou et Abomey Calavy) Projet Formation Projet Formation Planification territoriale et accompagnement Planification territoriale et accompagnement social et urbanistique de grandes social et urbanistique de grandes infrastructures d’assainissement infrastructures d’assainissement PROBLEMATIQUE DE LA GESTION ET L’ENTRETIEN DES COLLECTEURS A CIEL OUVERTS A COTONOU Présenté par : Monsieur Basile D. GBAGUIDI, Ingénieur Civil, Expert en Gestion Urbaine, Directeur des Services Techniques de la Ville de Cotonou Turin, 27 Janvier 2010

At basile-turin

  • Upload
    fopex

  • View
    412

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: At  basile-turin

11

Partenariat entre la Région Piémont, l’Ecole Partenariat entre la Région Piémont, l’Ecole Polytechnique de Turin et les autorités locales du Bénin Polytechnique de Turin et les autorités locales du Bénin

(Cotonou et Abomey Calavy)(Cotonou et Abomey Calavy)Projet FormationProjet Formation

Planification territoriale et accompagnement social et Planification territoriale et accompagnement social et urbanistique de grandes infrastructures urbanistique de grandes infrastructures

d’assainissementd’assainissement

PROBLEMATIQUE DE LA GESTION ET L’ENTRETIEN DES COLLECTEURS A

CIEL OUVERTS A COTONOU

Présenté par : Monsieur Basile D. GBAGUIDI, Ingénieur Civil, Expert en Gestion Urbaine,

Directeur des Services Techniques de la Ville de Cotonou

Turin, 27 Janvier 2010

Page 2: At  basile-turin

2

PLAN DE PRESENTATIONIntroduction

1 – Réseau d’assainissement 1 – 1 Evolution du réseau d’assainissement

1 – 2 Point des études d’assainissement1 – 3 Problèmes majeurs

2 – Politique d’entretien du réseau d’assainissement2 – 1 Opérations de curage 2 – 2 Réfection des ouvrages de drainage des eaux de pluies2 – 3 Opérations Cotonou en Campagne Contre les Inondations2 – 4 Budget d’entretien

3 – Forces et Faiblesses3 – 1 Forces3 – 2 Faiblesses

Conclusion

Page 3: At  basile-turin

3

I – Introduction

Cotonou est la capitale économique du Bénin. Elle s’étend entre les parallèles6°21 et 6°25 de latitude Nord et les méridiens 2°20 et 2°29 de longitude Est.Population : + 1.200.000 habitants avec un taux de croissance de 4,24%Superficie : 7006 Ha ( dont 30% de marécage) constituée d’un sol hydro morpheavec une nappe aquifère affleuranteRéseau de voirie : environ 1200 km (dont 152,63 km de voies revêtues- De 13%)

Réseau d’assainissement : + 350km de collecteurs primaires et secondairesLa pluviométrie moyenne annuelle est de 1320mm (2 saisons pluvieuses et 2saisons sèches)Production de déchets/J/Habt : 0.59 Kg (1997/DESSAU) ; soit 708 Tonnes /J.La production des eaux vannes par an est de 346 750 m3 dont 98 550 m3(28%) sont collectés et épurés sur la station de SIBEAU à EKPE qui a pour capacité journalière 180 m3 et qui reçoit 270 m3. Découpage territoriale : 13 arrondissements subdivisés en 144 quartiers et géréspar un Conseil municipal composé de 49 membres et conduit par le PrésidentNicéphore Dieudonné SOGLO, Maire.Sur le plan économique, Cotonou avec son port et aéroport réalise plus de 98% des importations du pays et concentre plus de 2/3 des établissements industriels.

Page 4: At  basile-turin

4

Page 5: At  basile-turin

5

1 – Réseau d’assainissement

Page 6: At  basile-turin

6

1 – 1 Évolution du réseau d’assainissement L’assainissement a démarré avec l’aménagement du chenal en début du 20ème

siècle par les colons français; large de 4m au départ, il s’est progressivement agrandi.

Le collecteur F et quelques caniveaux secondaires enterrés constituent les premiers ouvrages d’assainissement. Ils ont été réalisés à partir des années 50 où la ville ne dépassait guère les limites des quartiers St-Michel et Guinkomey.

Dans les années 60, l’aménagement des bassins A et B a été réalisé par la société SOFRA et autres. Les ouvrages existants ont été très mal entretenus notamment dans les années 80.

C’est à l’avènement du Renouveau Démocratique en 1990 que la ville a connu un essor en matière d’assainissement. D’importants travaux ont été entrepris à travers divers projets urbains financés par la Banque Mondiale. Le réseau d’évacuation d’eaux pluviales a connu une extension remarquable avec la construction de nouveaux collecteurs.

En 1990, l’ensemble du réseau comprenait 81.784ml de collecteurs secondaires, 5.350ml de collecteurs primaires et couvre seulement 10% du territoire ce qui paraît très insuffisant pour arriver à bout du drainage des eaux pluviales et assainir les voies de circulation.

L’évolution est devenue plus remarquable avec les travaux de voirie exécutés sur les accès et traversées de Cotonou.

Page 7: At  basile-turin

7

Tableau 1 : Données sur le réseau d’assainissement et les voies revêtues.

PériodeCollecteurs

Primaires (ml)Collecteurs secondaires

(ml)

Voies revêtues

(ml)

Jusqu’en 1990 5.350 81.784 49.453

1990 - 1995 21.752 41.545 23.789

1996 -1998 4.875 43.311 22.644

1999 - 2004 6.518 84.778 42.389

2004 - 2005 6.505 35.192 4.790

2005 - 2006 - - -

2006 - 2007 - 9 828 5 015

2007 - 2008 9 100 4 550

TOTAL 45.000 305.538 152.630

350.538

Page 8: At  basile-turin

8

1 – 2 Point des études d’assainissement

Les principales études existantes liées au secteur eau et assainissement sont :

le «plan directeur évacuation des eaux pluviales – ville de Cotonou», réalisé par le groupement IGIP-GKW-GRAS (GIGG) en 1984 et élaboré dans le cadre du Plan de Structure de la ville.

« Etude d’assainissement de Cotonou et Porto-Novo », SNC-LAVALIN, financé par le Fonds Africain de Développement de 1994 à 1995 pour la phase 1 et 1996 à 1997 pour la phase 2. Cette étude fournit une masse importante d’informations concernant les aspects hydrologiques et environnementaux des bassins de Cotonou.

« Expertise hydraulique sur l’assainissement des bassins XX et AA de Cotonou », réalisée par SIMON & CHRISTIANSEN, financé par le FED en 2001,

« Etudes de conception et d’exécution de l’assainissement des bassins XX et AA » lancées en 2003 avec le concours du Fonds Européen de Développement. Ce document porte sur les études hydrogéologique, hydrologique, étude économique, médico-sociale, urbanistique, études géotechniques, etc.

« Etudes techniques et d’évaluation d’impact environnemental des travaux de construction de collecteurs à Cotonou et à Porto-Novo – Lot MO 03 » réalisées par le Bureau d’Etudes IGIP. Le projet vise à réaliser des études complètes et suffisamment détaillées pour la construction de six collecteurs.

Etc.

Page 9: At  basile-turin

9

1 – 3 Problèmes majeurs

Insalubrité liée à l’inondation et aux diverses formes de pollution

Rejet de déchets dans les bas-fonds et l’installation anarchique des citoyens dans les zones impropres à l’habitat.

Relief plat et peu prononcé (altitudes entre 03 et 6m) influencé par la proximité de la mer.

L’expansion non contrôlée ces dernières années notamment dans les zones impropres à l’habitat avec pour conséquences l’obstruction des exutoires naturels rendant difficile l’écoulement des eaux pluviales vers la lagune.

La non couverture des zones d’ extension

Etc

Page 10: At  basile-turin

10

PhotoPhoto 1 1 : Collecteur A (Aïdjèdo), cliché GBD, Mai 09. Les feuilles des arbres d’alignement y tombent et pourrissent

PhotoPhoto 2 2 : Collecteur B au Marché Dantokpa, clichéGBD, Mai 2009. Rejet de déchets par les bonnes dames

PhotoPhoto 3 3 : Collecteur P à Vèdoko, cliché GBD, Mai 2009.

Les travaux de curage sont exécutés par la Mairie de Cotonou

Page 11: At  basile-turin

11

VILLE DE COTONOUCARTE DES ZONES INONDABLES

Page 12: At  basile-turin

12

2 – Politique d’entretien du réseau d’assainissement

Page 13: At  basile-turin

13

2 – 1 Opérations de curage

La priorité de la programmation et de l’entretien a été affirmée et soutenue durant le 1er projet urbain (PRGU). Ainsi, pour assurer une bonne fonctionnalité des ouvrages, il estprocédé chaque année à leur curage. Progressivement, cette pratique est devenue uneculture au sein des services techniques municipaux.

Les travaux sont confiés aux PME suivant des contrats annuels conclus après appel d’offres. L’opération se faisait une fois par an pour les collecteurs primaires etsecondaires. Mais, à partir de 2005, elle se fait 2 fois par an pour les collecteurs primairesavec un entretien par quinzaine et une fois par an pour les secondaires avec l’obligationde suivi de la part des entreprises.

Les grandes étapes de l’exécution du programme de curage sont les suivantes : l’actualisation du réseau à travers l’identification des ouvrages existants et

nouvellement construits.

les relevés de dégradations  pour identifier les diverses pathologies qui entraînent la ruine des ouvrages et / ou leur dysfonctionnement.

la programmation, l’évaluation et la budgétisation : toutes les données rassemblées servent de base pour élaborer un plan d’action avec une évaluation globale et un chronogramme.

L’élaboration des DAO, le lancement, l’adjudication et la notification aux entreprises.

Le contrôle, la réception et la facturation des travaux.

Page 14: At  basile-turin

14

2 – 2 Réfection des ouvrages de drainage des eaux de pluiesCotonou est constituée en grande partie de zones vulnérables et propices à l’inondation, ce qui Affecte les ouvrages en place. Il est donc mis un accent particulier depuis 2004 sur la réfection desditsouvrages. Quelques collecteurs notamment ‘’A’’ .Ces actions permettent de préserver les ouvrages des

dégradations et d’assurer leur fonctionnalité en toute saison.

2 – 3 Opérations Cotonou en Campagne Contre le Inondations (3 CI)Dans le cadre d’une gestion efficiente des problèmes liés aux inondations, un plan de secours a été

misEn place. Il n’est nullement un remède définitif aux inondations mais une réponse provisoire aux crisesqui naissent périodiquement du fait soit des saisons pluvieuses soit du fait des crues causées par les eaux venant du septentrion. Le programme 3CI comporte 3 volets que sont : le volet préventif, le voletcuratif et le volet social.

L’initiative ne se substitue en aucune manière à l’assainissement des bassins, mais permet de soulager

Les peines des populations. Un fort engouement est enregistré pour ces opérations. Mais aujourd’hui, des moyens en matériel et engins lourds sont indispensables pour son renforcement.

2 – 4 Budget d’entretien des ouvrages d’assainissement De 2001 à 2009, les budget globaux consacrés par la municipalité de Cotonou à l’entretien des ouvrages d’assainissement se présentent comme suit :

Page 15: At  basile-turin

15

0

200

400

600

800

1000

1200

Années

Mo

nta

nt

(Mill

ion

s d

e F

CF

A)

Montants (Millions de Francs CFA)

Figure 2 : Evolution des budgets d’entretien des ouvrages à Cotonou de 2001 à 2009

Page 16: At  basile-turin

16

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

Mon

tant

(Mill

ions

de

F CF

A)

Collecteursprimaires

Collecteurssecondaires

Réfection desouvrages

Total

Volets

Situation actuelle Prévision optimale Gap

Figure 3 : Ressources actuelles et prévisions nécessaires pour un entretien optimal des ouvrages

Page 17: At  basile-turin

17

En 2005, les prévisions ont augmentées à cause de la mise en service de nouvelles infrastructures routières (Accès et traversées de Cotonou). De même, pour renforcer la lutte contre les inondations la ville a fait des travaux de purge des exutoires et a aménagé des ouvrages en terre dans les zones les plus vulnérables.

Le Gap total (Plus du milliard) montre que les ressources disponibles aujourd’hui sont nettement inférieures, loin des réalités.

NB : Le réseau d’assainissement et les besoinsaugmentent d’année en année, malheureusementles ressources consacrées à l’entretien

Diminuent ou sont stables.

Page 18: At  basile-turin

18

Tableau comparatif des réseaux d’assainissement pluvial des

communes de Cotonou, Porto-Novo et Abomey-Calavi Commune Linéaire (ML) Budget

d’entretienBudget Maire Taux

alloué à l’entretien

Abomey – Calavi

20.000 12.000.000 1.200.000.000 1%

Porto – Novo 79.636 dont 52.805ml de caniveaux et

26.831 ml de collecteurs qui sont

pour la plupart enterrés

70.000.000 2.800.000 2,5%

Cotonou 350.538 485.413.316 11.510.084.764 4,21%

Page 19: At  basile-turin

19

3 – Forces et Faiblesses

Page 20: At  basile-turin

20

Les travaux d’entretien présentent des atouts certains tant du point de vue de l’évacuation des eaux pluviales que du point de vue de la fonctionnalité des ouvrages. La réparation des diverses dégradations observées y contribue également. Toutefois, la ville n’a pas encore atteint totalement les objectifs qu’elle se fixe pour avoir un réseau d’assainissement réellement salubre et fonctionnel à 100%.

3 – 1 Forces l’entretien des ouvrages est entré entièrement dans les habitudes de la

gestion urbaine et constitue une priorité; Le curage à bonne date a montré son efficacité en ce qui concerne la

lutte contre les inondations; Grâce à l’existence d’un plan directeur d’assainissement, il est possible

de projeter des constructions d’ouvrages dans les zones inondables; Certaines zones sont complètement assainies.

Page 21: At  basile-turin

21

3 – 2 Faiblesses

Les prestations fournies par certaines entreprises souffrent d’insuffisances dont la plupart sont la cause des stagnations d’eau et des débordements des canalisations qui n’arrivent pas à assurer leur fonction.

Les contraintes budgétaires imposent également à la ville de retenir un seul curage pour les collecteurs secondaires. Il aurait fallu plus d’interventions ;

Malgré les efforts de la ville pour maintenir les collecteurs primaires propres, ces ouvrages sont souvent le point d’accumulation des déchets solides et des eaux usées domestiques et contribuent à la pollution esthétique ;

Les arbres d’alignement (collecteur A) laissent tomber des feuilles qui pourrissent dans les ouvrages,

L’incivisme des populations est une des causes de l’ insalubrité et de la dégradation;

L’inexistence d’un système de collecte des eaux usées favorise le rejet de ces effluents dans un système d’évacuation qui n’est pas fait pour, ce qui accélère les dégradations.

la vétusté très poussée des premiers ouvrages.

l’installation anarchique des populations dans les marécages et les exutoires.

Page 22: At  basile-turin

22

CONCLUSION

La lutte contre les inondations passe par la mise en place d’un système de drainage adéquat intégré par les plans d’aménagement. Les infrastructures devenant chères ne sont pas aujourd’hui à la portée des municipalités. Elles sont pourtant indispensables pour un meilleur environnement dans nos villes. Mais force est de constater qu’au même moment où les besoins sont énormes, les ressources pour les entretenir constituent un fardeau pour les collectivités.

Les populations sont réticentes face à l’aménagement des collecteurs à ciel ouvert, mais elles sont les premières à rejeter les déchets dans les mêmes ouvrages.

L’adoption des comportements citoyens et responsables est donc vivement indiquée pour compléter les efforts de tous les acteurs qui oeuvrent pour équiper nos villes et leurs entretien afin de donner nous un meilleur cadre de vie gage de notre

santé .

Page 23: At  basile-turin

2323

Merci pour votre Merci pour votre attentionattention