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Journal atlas.Mtl 177 du 29 mars au 11 avril 2012

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nº 177 du 29 mars au 11 avril 2012

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Le Plan Nord, un grand projet ou un enjeu électoral?

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Idées

«Je connais Olivier Roy et ses écrits depuis une vingtaine d'années et j'ai beaucoup de respect pour lui. En plus c'est un visionnaire. J'ai le plaisir de vous transmettre un entretien avec lui (ci-joint), très éclairant, sur les islamistes et le printemps arabe». C’est en ces termes que Hassan Jamali nous a proposé la lec-ture de cet entretien réalisé peu après les élections tunisiennes et peu avant les élections égyptiennes, dans lequel Olivier Roy, agrégé de philosophie, directeur de recherche au CNRS, directeur d'études à l'EHESS et cher-cheur associé au Centre d'études et de recherches internationales (CERI), anal-yse la situation nées au Maghreb et au Moyen Orient, de ce qu’il est désormais convenu d’appeler le Printemps arabe.

Cette analyse, remarquable de perti-nence, n’est pas une réaction à l’actualité. Elle poursuit en fait une réflexion entamée dès 2005 et dans laquelle on retrouvait les causes prévisi-bles de cette actualité 2011. Dans ce tra-vail, Olivier Roy avertissait notamment le ministère français des Affaires étrangères sur des erreurs d'analyse faites par les gouvernements occidentaux dans leur soutien aux régimes autocratiques arabes, par crainte de dérives islamistes et de l'antiaméricanisme.

Il poursuit depuis une réflexion sur les rapports entre le politique et le religieux notamment dans l'Islam, dont voici quelques aperçus qui pourront sans doute éclairer bien d’autres chercheurs et ana-lystes.

Question : Vous avez déclaré la fin de l’islamisme politique et souligné l’absence de slogans idéologiques et des islamistes pendant la Révolution. Pourtant, c’est bien le parti islamiste qui a remporté les élections. Pourquoi ? Olivier Roy : Ennahda ne gagne pas en tant que parti islamiste porteur d’un pro-jet d’État islamiste et d’une révolution islamiste. Il gagne en tant que parti con-servateur, de droite, qui tient un discours sur les valeurs, dont les valeurs religieus-es certes, mais aussi les valeurs de la famille, de l’authenticité, de la culture, etc. Un discours qui plaît à une société qui est quand même très conservatrice. Concernant son score, il n’a fait que 40% ! Certains parlent d’un raz-de-marée alors que 60% des Tunisiens n’ont pas voté Ennahda. Ensuite, je crois que c’est également l’échec de la gauche qui explique la victoire d’Ennahda. La gauche laïque a perdu sa crédibilité. Elle a tenu un discours essentiellement contre le parti islamiste. Or, ce discours n’est pas du tout positif ni porteur d’un projet politique. La gauche est apparue divisée et élitiste, posant essentiellement la ques-tion du voile et de l’alcool, mais pas les

grandes questions de société. Il faut remarquer que les deux partis de gauche, qui ont fait dans les 15%, sont des partis qui n’excluaient pas du tout, au contrai-re, de faire partie d’un gouvernement de coalition avec Ennahda. Cela prouve que la majorité des électeurs est pour un gou-vernement de coalition, ce qui va donc contre les partis de gauche qui estimaient qu’on ne pouvait pas négocier avec Ennahda.

Le soutien des régimes totalitaires par l’Occident pour «se préserver» de l’islamisme a-t-il renforcé ce dernier ?

Le problème est que l’Occident et les élites laïques, d’Afrique du Nord surtout hormis l’Égypte, sont encore dans le dis-cours de «la menace islamiste». Or, l’expérience a montré que les régimes autoritaires étaient de très mauvais rem-parts contre l’islamisme, parce qu’ils sont fragiles, ce sont des remparts contre rien du tout. C’est toute la leçon de la Tunisie, de l’Égypte et de la Libye. Maintenant, on est dans un stade de nor-malisation politique où des partis qui étaient dans l’opposition pendant trente ans doivent désormais se comporter en partis de gouvernement, responsables et démocrates, ce qui n’est pas facile, mais on n’est pas dans une logique de conflits entre islamisme et démocratie.

La crainte de l’islamisme est donc davantage une crainte occidentale… Oui. Elle avait peut-être un sens il y a vingt ou trente ans, suite à la révolution iranienne. Mais maintenant, cette crainte est complètement dépassée. Les islamistes ont été soit marginalisés, soit ils se reconstituent sur le modèle du parti turc AKP, comme des partis con-servateurs, de centre-droit, mais respectant la Constitution. N’y a-t-il pas un risque de «salafisa-tion» de l’islamisme ? Vous privilégiez le scénario turc ?

Il y a une surenchère salafiste. Les salaf-istes font pression sur les islamistes pour que l’islam soit en tête de l’agenda poli-tique. Cette pression est forte mais je pense qu’en Tunisie, Ennahda est capa-ble de résister.

Comment cette victoire va-t-elle se répercuter sur l’Algérie ? Si l’expérience islamiste réussit en Tunisie, l’Algérie devra-t-elle justifier l’arrêt du processus électoral en 1992 ? La situation de 1992 ne se reproduira pas. Le FIS n’est pas Ennahda. Il a beaucoup perdu de son poids. Si beau-coup d’élites du FIS sont sur la même voie qu’Ennahda, le FIS comme parti politique de masse est très affaibli.

Justement, après l’arrêt du processus électoral de 1992, le FIS a été contesté par des mouvements plus radicaux comme le GIA, qui ont dénoncé un échec de la politique avec le FIS. La grande différence est que l’Algérie a connu un mouvement radical armé que la Tunisie n’a pas connu, et que l’Égypte a pu contenir sans trop de difficulté. La guerre civile des années 90 a un peu vidé l’espace politique en Algérie, ce qui est un problème.

Et dans le cas de l’Égypte ?

La situation est différente de la Tunisie. D’abord, en Égypte, il y a l’armée. Elle fera pencher la balance dans un sens ou dans un autre. Aussi, le mouvement des Frères musulmans est divisé sur une base générationnelle. Il y a des tensions entre les jeunes et le leadership. D’autre part, le leadership est beaucoup moins mod-erne que celui d’Ennahda. Mais comparé à ses homologues égyptiens, Ghannouchi est un libéral. La pression des salafistes est d’autre part encore plus forte en Égypte. Donc, nous avons là un champ plus diversifié, des mouvements moins homogènes, une armée qui a un poids, la situation est plus volatile en Égypte.

Dès la proclamation de libération de la Libye, le CNT a déclaré l’instauration de la charia et a rétabli la polygamie, abolie par l’ancien régime. Est-ce une manœuvre pour rassurer les islamistes et les pousser à déposer les armes ou assiste-t-on à l’arrivée de l’islamisme au pouvoir en Libye aussi ?

Il n’y pas d’équivalents d’Ennahda et des Frères musulmans en Libye. Les

islamistes sont des activistes qui n’ont pas d’expérience de combat, et ils l’ont montré. Ils vont certainement jouer un rôle, mais il n’y a pas de partis politiques structurés. Je crois que la référence à la charia est plus de la rhétorique déma-gogique qu’un programme de gouverne-ment. La charia peut être déclarée source de droit sans que rien ne se passe. Tout dépend de ce qu’on fera concrètement après. Comment va-t-on définir la loi ? C’est l’affaire d’une Constituante et on verra bien ce qui se passera. Il est clair qu’il y aura des tensions, mais en Libye, je crois que ces tensions apparaîtront plus sur une base régionaliste que sur une base idéologique.

Entretien réalisé par Mehdia Belkadi Lecture proposée et recommandée par Hassan Jamali (Auteur de Coran et déviation politique. L’art de détourner une religion - 2011)

Une analyse d’Olivier Roy, politologue françaisÀ propos de la «menace islamiste»

M. Olivier Roy

Les écrits d’olivier Roy* ''Afghanistan, Islam et modernité politique'', Le Seuil, Paris, 1985 * ''L'Échec de l'Islam politique'', Le Seuil, Paris, 1992 * ''Généalogie de l'islamisme'', Hachette, Paris, 1995 * ''Iran : comment sortir d'une révolution religieuse?'', avec Farhad Khosrokhavar, Le Seuil, Paris, 1999 * ''L'Islam mondialisé'', Le Seuil, Paris, 2002 * ''Réseaux islamiques. La connexion afghano-pakista naise'', avec Mariam Abou Zahab, Autrement, Paris, 2002 * ''La Laïcité face à l'Islam'', Stock, Paris 2005. * ''Le Croissant et le chaos'', Hachette 2007. * ''L'Iran, la fin de la révolution islamique'', Éditions sonores De Vive Voix, Paris * ''Islam et occident'', Éditions sonores De Vive Voix, Paris

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Éditorial

«L’État n’a que faire dans la chambre à coucher des citoyens» disait, dans les années 60, je ne sais plus quel homme politique français. Mais comme la politique est un éternel recommence-ment et qu’elle se nourrit de tout et de n’importe quoi, un demi-siècle plus tard, la voilà qui fait irruption dans la cuisine des citoyens.Il est bien sûr là question, vous l’aurez deviné, de la «polémique» que certains élus ont voulu créer sur la question du «halal» et, dans la foulée, sur le «casher».

Disons tout de suite que ce pseudo-débat est une byzantinerie qui n’a d’égale dans le passé des hommes que les discussions sans fin sur le sexe des anges.

C’est cette vanité, cette vacuité du sujet qui a fait que nous n’avons pas voulu nous en mêler dans un premier temps. Mais dès lors que la question a franchi le seuil de l’Assemblée Nationale, con-tinuer de se taire reviendrait à une démission citoyenne inadmissible.

Car, de toute évidence, si la question n’avait pas été agitée en France électorale, elle n’aurait jamais été soulevée par chez nous; or, rien ne m’irrite plus que ce fait que le Québec s’enrhume chaque fois que la France éternue. Permettez-moi l’expression fort triviale «Y’en a marre!»; car ici, nous avons nos problèmes pro-pres, nos idées propres et notre intelligence pro-pre. Que ceux qui ne sont pas d’accord et contin-uent de voir en Paris leur unique capitale des idées et de l’intelligence s’en aillent vivre là-bas. Il y en a qui l’ont fait déjà et la Belle Province ne s’en est pas plus mal portée!Ceci dit, revenons à notre sujet.

Toutes les souffrances des alimentsLe grand argument des contempteurs des habi-tudes alimentaires (ou des rites alimentaires) de

la diversité est le stress des bêtes au moment de l’abattage rituel. Stress, évidemment décrété de raisonnement d’hommes; mais qu’en savons-nous? Qui peut prétendre avoir été animal sacri-fié dans une vie antérieure et s’en souvenir au point de s’insurger?

D’autre part, qui peut dire, sans doute raisonna-ble, que l’étourdissement du choc électrique avant l’égorgement est moins stressant que l’égorgement direct? Et puisque de toutes façons, avant de finir dans nos assiettes (y compris au restaurant Le Sénateur), une bête doit être morte, qu’est-ce que cela change à l’appétit de celui qui ne serait ni végétarien, ni végétalien?

Ces propos vous semblent cruels? Ah ouais donc! Et la souffrance du poisson quand le pêcheur relève ses filets? Et la douleur du homard quand on le plonge vivant dans l’eau bouillante? Et la détresse de la carotte quand on l’enlève à la terre nourricière?

Dans la même veine : doit-on continuer à arrach-er les pommes (les «cueillir», en termes poli-tiquement corrects) ou attendre qu’elles signent leur mort clinique et légale en tombant de l’arbre avant de les consommer? Faut-il anesthésier l’érable avant d’entailler sa délicate écorce pour en extraire le jus qui deviendra notre sirop-emblème? Etc. etc.

Les causes et effets réels d’une polémique sté-rileSuivisme et vacuité sont sans doute la marque de fabrique de cette polémique. Mais – comme dit plus haut – si la politique et le personnel poli-tique se nourrissent de tout et de n’importe quoi, ce type de régime alimentaire se digère très mal au niveau des populations. Les mauvaises causes sont socialement particulièrement indigestes. En l’occurrence, le débat sur le halal et le casher, ne

peut à notre sens avoir qu’un seul effet : stigma-tiser une partie de la population du Québec au seul prétexte que «ces gens là», parce qu’ils «ne mangent pas comme nous autres», représentent un péril.

Mais attention là! J’ais vu à la télévision un homme qui mangeait son potage à l’aide d’une fourchette. Petit fils de fourchetier (troisième génération), il pratique un rite alimentaire partic-ulier donc suspect et potentiellement dangereux pour notre civilisation. Le plus grave dans l’affaire est qu’il a l’air d’un Québécois moyen tel que nous imaginons la physionomie du Québécois moyen et il ressemble même, un peu, à Thomas Mulcair. Assez peut-être pour créer un nouvel amalgame qui risque, sait-on jamais?, de se transformer en casus belli contre le NPD…

La politique, la chambre à coucher et la cui-sineCessons là les divagations. Car, malgré tout, le sujet peut revêtir quelques aspects sérieux.

Il en a été ainsi de la chambre à coucher d’ailleurs; après avoir joué Ponce Pilate, les gou-vernements ont en effet du se prononcer contre l’homophobie. Il pourrait en être de même pour ce qui est du «halal» et du «casher». Pour l’étiquetage certes, avec le rajout d’une mention ou d’un pictogramme qui compléterait les infor-mations nutritionnelles et les indications d’origine. Mais aussi parce que, comme dans tous les commerces frayant avec le religieux, les produits alimentaires risquent, en l’absence d’encadrement d’être transformés en «usines à pognon» attentatoires au portefeuille des citoy-ens, à l’initiative de quelques modernes Marchands du temple pas toujours barbus. Mais tout cela relève du cadre réglementaire, pas du domaine législatif et encore moins du débat politique.

Attention, ceci est un texte halal…

Éditorial

Abdelghani Dades

Editeur : Abdelghani Dades.

Directeur Général Rachid Najahi.

Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Zahira EL Wahid Megherbi Publicité : Mohamed EzzemouriAhmed MendiliWahid Megherbi

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi.Younes Q

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com Tél. : (514) 962-8527(514) 994-9582Courriel: [email protected]

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Politique fédérale

C'est dans la peau du chef de l'opposition officielle que Thomas Mulcair a fait son entrée à la Chambre des communes, lundi 26 mars 2012, au surlendemain de sa vic-toire dans la course à la direction du Nouveau Parti démocratique. Le nouvel espoir de la gauche canadienne pourrait marquer le coup en talonnant le gouverne-ment conservateur de Stephen Harper au sujet de la mise en faillite d'Aveos, la firme montréalaise chargée de l'entretien des avions d'Air Canada.

D'autres dossiers qui ont marqué les dernières semaines sur la colline Parlementaire pourraient aussi être ramenés sur le tapis, comme les modifica-tions envisagées au programme de sécurité de la vieillesse ou encore les appels télé-phoniques robotisés qui ont usurpé l'identité d'Élections Canada lors du scru-tin du 2 mai. M. Mulcair a déjà fait savoir que la transition s'effectuera en douceur. Il a annoncé qu'il profitera du congé pascal, dans deux semaines, pour effectuer des changements mineurs, et qu'un plan sur trois ans devant lui permettre de prendre le pouvoir en 2015 sera mis en branle cet automne.

Ce plan prévoit deux années consacrées à bien définir le gouvernement Harper et à montrer les écarts qui séparent les conser-vateurs des néo-démocrates, et une autre année passée en mode préélectoral. Adapter le message du parti

En entrevue sur les ondes du Réseau de l'information, le député d'Outremont, qui a été plébiscité par 57 % des membres du parti qui ont voté, ne s'est pas montré inquiet face au défi de refaire l'unité du parti qui l'attend. « Il faut absolument, quand quelque chose comme ça est termi-né, tourner la page et se concentrer sur l'adversaire qui est en face de nous, M. Harper et son gouvernement conservateur,

et c'est précisément ce que je dois faire », a-t-il dit.

Le nouveau chef néo-démocrate a aussi souligné que plusieurs des militants du parti qu'il a rencontrés au cours des dernières semaines étaient préoccupés par le fait que « le message choisi à Ottawa ne résonnait pas nécessairement de la même manière dans toutes les régions du Canada ». En Saskatchewan, berceau du NPD, le parti n'a pas remporté un seul siège au cours des quatre dernières élections générales, a-t-il noté. Il importe, dit Thomas Mulcair, que le NPD soit en mesure d'adapter son message dans les dif-férentes régions du pays.

« Depuis cinq ans au Québec, on n'a jamais contredit une seule ligne de notre plateforme, mais on choisissait, on adap-tait, on avait une autre manière de s'exprimer qui connectait bien », a-t-il fait valoir. « Donc, il fallait commencer à se rafraîchir, à revoir notre manière d'aborder les choses. Sinon on n'aura pas les sièges dont on a besoin pour former un premier gouvernement majoritaire du NPD aux prochaines élections », a pour-suivi M. Mulcair.

Thomas Mulcair à la tête du NPDUn nouveau chef ou un nouveau Parti?

Né à Ottawa en 1954, deuxième des dix enfants (6 garçons et 4 filles) d'Harry Mulcair et de Jeanne Hurtubise. Thomas J. Mulcair est marié et père de deux enfants. Par sa mère, il est l'arrière-arri-ère-petit-fils d'Honoré Mercier et descend aussi du premier ministre Chauveau.Il passe son enfance à Hull, puis à Chomedey, au Québec, étudie les scienc-es sociales au collège Vanier, puis entre à la faculté de droit de l'université McGill, où il obtient un B.C.L. et un LL.B.Il exerce d'abord sa profession, puis par-ticipe à de la traduction juridique. Il enseigne au campus de Québec du Collège régional Champlain, ainsi qu'à l'Université du Québec à Trois-Rivières. Expert en causes linguistiques, il est notamment sollicité par le Conseil de la langue française et l'organisation Alliance Québec. À la fin des années 1980, il prend la tête de l'Office des professions du Québec, un poste qu'il occupe jusqu'en 1993. À cette époque, il préside aussi le Conseil sco-laire catholique anglophone. Il pratique de nouveau le droit depuis 1995.Carrière politiqueThomas Mulcair est élu député du Parti libéral du Québec dans la circonscription de Chomedey lors de l'élection générale québécoise de 1994. Il est réélu en 1998 et 2003. Sous le gouvernement de Lucien Bouchard, il est notamment porte-parole

libéral en matière de justice et de com-merce, ainsi que leader adjoint de l'Opposition officielle. Jean Charest le nomme ministre du Développement dura-ble, de l'Environnement et des Parcs en 2003. Il quitte le gouvernement provin-cial en février 2006 et, le 20 février 2007, il annonce qu'il ne se représentera pas à l'élection générale québécoise de 2007. Il rejoint peu après le Nouveau Parti démocratique du Canada, puis devient candidat de ce parti lors d'une élection partielle dans la circonscription fédérale d'Outremont. Le jour du scrutin (17 sep-tembre 2007), il remporte la victoire, avec près de 20 % d’avance sur son suiv-ant immédiat; Il devient ainsi le deux-ième député de l'histoire du NPD à être élu au Québec. Peu de temps après son élection, Mulcair se voit confier les fonc-tions de chef adjoint du NPD et de lieu-tenant de Jack Layton pour le Québec. Il est réélu lors de l'élection générale de 2008 et celle de 2011. Le 26 mai 2011, il est nommé leader parlementaire de l'opposition officielle, en plus de con-server son poste de chef adjoint du NPD.Le 13 octobre, il devient un candidat de l'élection à la direction du Nouveau Parti démocratique de 2012. Le 24 mars 2012, au quatrième tour du scrutin, il est élu chef du NPD avec 57,2 % des voix, l'emportant sur Brian Topp.

Portrait et parcours du successeur de Jack Layton

Thomas Mulcair a remporté la course à la direction au quatrième tour de scrutin, avec 57,2 % des voix devant son principal adversaire, l'ancien président du parti Brian Topp (42,8 %).

Pour être déclaré vainqueur, le futur chef devait rassembler 50 % des suf-frages, plus une voix. Quelque 4000 membres du NPD étaient réunis à Toronto pour le congrès à la direc-tion du parti, mais 128 000 membres du parti devaient choisir entre Thomas Mulcair, Brian Topp, Nathan Cullen, Niki Ashton, Peggy Nash, Paul Dewar et Martin Singh. Ce dernier est le seul qui s'est retiré de la course en appuyant Thomas Mulcair.

Rappelons que lors du troisième tour, Thomas Mulcair avait remporté 27 488 votes (43,8%), Brian Topp avait récolté 19 822 votes (31,6%) et Nathan Cullen avait terminé troisième avec 15 426 votes (24,6%).

Lors du deuxième tour, Thomas Mulcair avait remporté 38,3% des voix contre son plus proche adver-saire, Brian Topp, qui avait récolté 25% des suffrages.

Peggy Nash (avec 16,8% des votes) a été éliminé au deuxième tour, alors que Nathan Cullen avait remporté 19,9% des votes.

Le député d'Ottawa-centre, Paul Dewar, et le pharmacien de la Nouvelle-Écosse Martin Singh avaient choisi de ne pas aller au deuxième tour. Arrivée septième, la Manitobaine Niki Ashton avait été éliminée.

Thomas Mulcair succède ainsi à Jack Layton dont il entend poursuiv-re le travail de modernisation du parti. Il devra rallier les différents pôles du NPD, depuis la Colombie-Britannique jusqu'au Québec, qui a donné un nombre record de députés au parti lors des dernières élections fédérales

Course à la chefferie Retour sur la dernière ligne droite

M Thomas Mulcair

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Politique provinciale

« Nous sommes à un an du budget de l'équilibre budgétaire », a affirmé en conférence de presse, le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, qui présentait un document ne prévoyant aucune nouvelle hausse de taxes ou d'impôts. Québec mise notamment sur les augmentations de taxes annoncées l'an dernier. « L'effort demandé aux contribuables se poursuit », a-t-il ajouté, se félicitant du même souffle du contrôle des dépenses pub-liques.

Le gouvernement est parvenu à instau-rer une « culture de contrôle des dépenses », a précisé de son côté la présidente du Conseil du Trésor, Michelle Courchesne. La hausse des dépenses de programme sera limitée à 2 % pour 2012-2013. Les nouvelles dépenses de Québec iront en santé, en éducation et aux services pour les familles. Les autres ministères devront réviser à la baisse leurs dépenses.

L’avis de M. BachandAvec la réduction du déficit budgétaire et la faible croissance économique, le ministre Bachand bénéficiait d'une faible marge de manœuvre. Il évalue les nouvelles dépenses à 211 millions de dollars. Plusieurs des nouvelles mesures ont peu ou de faibles inci-dences budgétaires pour l'exercice 2012-2013. Dans ce contexte, il s'agit d'un « budget responsable », a ajouté M. Bachand.

L'exploitation des ressources naturelles reste au cœur de la stratégie de Québec, a déclaré le ministre des Finances, soulignant que l'objectif de son gouvernement est de créer une économie forte. Le budget prévoit entre autres un nouveau régime de redevances pour les hydrocarbures et « trois démarrages de projets majeurs » pour le Nord, a précisé le ministre Bachand : -Gaz Metro étudiera la possibilité de construire un gazoduc pour approvisi-onner en gaz naturel la Côte-Nord;-le Canadien National (CN) et la

Caisse de dépôt et placement du Québec collaboreront pour la construc-tion d'un chemin de fer entre le port de Sept-Îles et des projets miniers du Labrador;-Hydro-Québec lancera des études pour étendre le réseau de transport d'électricité vers le Nunavik.

En tourisme, Québec adopte « une stratégie sans précédent », a déclaré le ministre des Finances. Le gouverne-ment accorde entre autres un crédit d'impôt de 240 millions de dollars pour rénover les établissements hôte-liers. Le gouvernement accordera aussi 85 millions de dollars dans un pro-gramme de prêts et de garanties de prêts pour les entreprises touristiques.

Québec confirme la hausse prévue de 325 $ des droits de scolarité à l'automne pour les études universita-ires, malgré la contestation étudiante. Le ministre Bachand a réitéré avoir pris cette décision après avoir mené des consultations. Le débat sur les droits de scolarité a été fait, dit-il. « La décision est prise, elle est irrévocable », a ajouté M. Bachand.

L’analyse du Parti QuébécoisLe porte-parole de l'opposition offici-elle en matière de finances publiques, Nicolas Marceau, a rapidement réagi aux propos du ministre Bachand selon lesquelles les Québécois doivent payer leur juste part des services publics. « On constate que le gouvernement ne fait toujours pas sa part, que les plus riches et les minières ne la font pas, alors que les familles de la classe moy-enne sont contraintes de faire plus que leur part », a souligné le député du Parti québécois. Il estime que le gou-vernement a présenté un « petit budget » rempli de « petites mesures » desti-nées à faire oublier différentes hausses de taxes et de tarifs déjà annoncées, dont la contribution santé, qui atteint 200 $ cette année, et la hausse des droits de scolarité, qui augmentera de 1625 $ sur cinq ans à compter de sep-

tembre. Le porte-parole péquiste en matière de Finances publiques souligne en outre que la dette de la province est hors de contrôle et soutient que la dette a augmenté de 62,5 milliards de dol-lars depuis que le gouvernement Charest a pris le pouvoir, de sorte que le tiers de dette actuelle de la province peut lui être imputé.

Les inquiétudes de la CAQ La Coalition avenir Québec s'est aussi beaucoup attardée en conférence de presse au poids de la dette. Le gouver-nement Charest « joue le présent con-tre l'avenir », a plaidé le chef du parti, François Legault, de sorte qu'on doit « se préparer à des lendemains difficiles pour nos enfants et nos petits-enfants ». La CAQ croit en outre que le gou-vernement ne contrôle pas ses dépens-es, comme l'affirme M. Bachand. Si l'on inclut le service de la dette, les dépenses croîtront de 2,5 % cette année, et si l'on y ajoute l'argent dédié aux fonds spéciaux, elles augmenteront de 3,8 %, affirme François Legault. La CAQ dénonce en outre la multipli-cation des crédits d'impôt. Le plus récent budget Bachand en propose des dizaines de nouveau, dit-il. Selon lui, les entreprises peuvent maintenant profiter de crédits totalisant 4,2 mil-liards de dollars, une approche qui ne fonctionne pourtant pas, puisque les

entreprises n'investissent pas suffisam-ment au Québec. Le parti de François Legault déplore que le gouvernement ne se soit pas attaqué au budget d'Hydro-Québec, des commissions scolaires et des agences de santé. Il aurait souhaité que la contribution santé, fixée à 200 $ par le gouverne-ment, soit modulée en fonction des revenus des contribuables. Le PQ pro-pose plutôt de l'abolir.

Le jugement de Québec solidaireLe co-chef de Québec solidaire, Amir Khadir, s'est dit déçu de ne voir dans ce budget « des traces d'un engage-ment réel pour faire en sorte que l'économie puisse durablement être au service des gens, de la vie, de la socié-té ». Il assimile le budget au « chant du cygne d'un gouvernement discrédi-té, insensible, qui refuse d'écouter la population ». M. Khadir croit lui aussi que le budget Bachand est une « tenta-tive ratée » visant à faire oublier les hausses de taxes et tarifs déjà annon-cées, et pourfend que l'atteinte du déficit zéro soit devenue « une religion » plutôt qu'un principe. La poursuite du déficit zéro, dit-il, est d'abord « un prétexte pour sous-financer, fragiliser, puis privatiser un certain nombre de services publics ».

Source : Presse Canadienne

Budget : Les débats sont lancés

M Raymond Bachand

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Politique provinciale

Budget : Trois détails au microscope

Sans changer le monde, le dernier budget Bachand présenté le 20 mars comprend cer-taines petites mesures dignes de mention.

En réaction aux problèmes de plus en plus criants concernant les régimes de retraite, le gouvernement a annoncé la création des nouveaux Régimes volontaires d'épargne-retraite (RVER). Ces nouveaux régimes dont l'objectif est de favoriser, dans un con-texte d'emploi, l'épargne en vue de la retraite sont pratiquement des copies des nouveaux régimes annoncés l'an dernier par le gouvernement fédéral.

Grosso modo, toutes les entreprises comp-tant cinq employés ou plus auront l'obligation d'offrir à tous leurs employés comptant au moins un an de service con-tinu, la possibilité de cotiser à un tel régime. À partir du 1er janvier 2013, tous les employés comptant au moins un an de ser-vice continu et dont l'employeur offre le RVER, auront l'obligation de s'y inscrire. Par ailleurs, malgré la présence de taux de cotisation cibles, identifiés par le gouverne-ment, il est à noter que les travailleurs pour-ront, à leur gré, choisir de modifier leur taux de cotisation ou carrément de cesser celles-ci.

De son côté, l'employeur aura l'obligation, mise à part celle d'offrir le régime à ses employés, de procéder aux retenues des cotisations directement sur les paies. Ces retenues seront d'ailleurs déduites du salaire du cotisant, permettant à ce dernier de prof-iter directement des économies d'impôts ainsi créées. Il est aussi à noter que l'employeur n'a aucune obligation de cotiser au régime de ses employés, mais pourra le faire s'il le souhaite.

Finalement, tout comme dans le cas des REER, les employés auront le loisir de retirer les sommes qu'ils possèdent dans un RVER, à condition d'inclure celles-ci dans le calcul de leur revenu et payer les impôts le cas échéant. Petite note par contre, il est prévu que les éventuelles cotisations de

l'employeur, seront considérées comme immobilisées, c'est-à-dire qu'il serait pra-tiquement impossible de les retirer avant l'âge de la retraite. Selon le gouvernement, ce nouveau régime qui devrait à terme, toucher environ deux millions de personnes possède l'avantage de réduire les frais de gestion par rapport à ceux qui pourraient être exigés dans le cas d'un REER autogéré, en plus de faciliter la prise de décision, car les promoteurs de ces régimes auront l'obligation d'offrir des options de place-ments par défaut, qui répondent aux besoins spécifiques des épargnants, en fonction de leur âge et de différents autres facteurs. Il faut finalement mentionner le fait que les participants auront l'option, en cas de changement d'emploi, de conserver leur régime et même de continuer à y cotis-er, ou encore de transférer les sommes dans un autre régime.

Autres mesures touchant l'emploiFort du succès du crédit d'impôt rembours-able pour les nouveaux diplômés travaillant dans une région ressource et désireux d'attirer en région les travailleurs formés au Cégep ou à l'Université, le gouvernement a annoncé une bonification de ce crédit pour les détenteurs de diplômes d'études post-secondaires. Ainsi, ces derniers auront droit à un crédit pouvant aller jusqu'à 3 000$ par année pour un maximum cumulatif de 10 000$, plutôt que les 8 000$ dans le cas des détenteurs de diplômes d'études secondaires ou profes-sionnelles. Par ailleurs, mentionnant le fait que statistiquement, 64% des jeunes de moins de 25 ans sont issus de familles pres-tataires, le ministre Bachand a annoncé cer-taines actions visant à briser ce cycle inter-générationnel. Afin de souligner la réussite du programme Alternative-jeunesse, le sup-plément qui est versé à un jeune qui accepte volontairement de s'investir dans une démarche d'insertion au marché du tra-vail passera à 122$ par mois à compter de juillet 2012.

Source : MSN Finances

Malgré un déficit de trois milliards de dollars, force est d'admettre que la dette brute du gouvernement se chiffre, au 31 mars prochain, soit à la fin de l'année financière du gou-vernement québécois, à un peu plus de 183 milliards de dollars, en hausse de 10,3 milliards. Cette somme représente maintenant 55% du produit intérieur brut de la Belle province, ce qui est bien loin de l'objectif de 45% prévu pour 2026. Fait à noter, cette dette tient compte du déficit actuariel des régimes de retraite gouvernementaux, déficit qui devrait se chiffrer en date du 31 mars, aux alentours de 28,7 mil-liards de dollars soit un peu plus de 15% de la dette gouvernementale.

En ce qui a trait au fameux Fonds des générations créé au 2006, sa valeur est établie 4,285 milliards de dollars. Selon les dires du ministre, le gouvernement y aurait cotisé une somme de 848 millions au cours de l'année qui vient de se terminer. Il faut toutefois faire attention à ces chiffres puisque sur ce total, 142 millions représentent les revenus de placements générés par l'actif sous gestion. En réalité, le Fonds s'est enrichi de 608 millions provenant d'Hydro-Québec, de 10 millions provenant des biens non réclamés à la curatelle publique et de 88 mil-lions de la part de producteurs privés.

Selon les prévisions, la valeur du Fonds devrait atteindre la somme total de près de 12,5 milliards de dollars en 2016-2017. Fait à noter, malgré le fait que ces sommes soi-ent toujours détenues par le Fonds, le ministre Bachand en tient déjà compte afin de diminuer le montant inscrit au poste de la dette. Par ail-leurs, l'importance de cette dette fait en sorte qu'encore une fois, le service de la dette, c'est-à-dire les intérêts payés sur le capital de celle-ci, représente le troisième poste de dépense en importance, après le ministère de la Santé et des services sociaux et le ministère de l'Éducation. Au total, ce sont près de 9,5 milliards dollars qui seront versés de cette façon, soit environ 10,7% des dépenses totales du gou-vernement.

Source : MSN Finances

II-Dette et fonds des générations

SERVICE DE GARDEPLACES DISPONIBLES

Milieu familial, privé avec reçu, Menu préparé le jour même,

de 7h à 18h. 25$ par jour

6415 PIE-IX coin Beaubien. Najat: (438) 876-9730

I-Retraites : Un petit coup de pouce

À la faveur du nouveau budget, le gouverne-ment fait passer les immigrants à la caisse. Québec a décidé d'appliquer aux nouveaux arrivants le principe de la «juste part» payée par chacun en leur imposant une hausse tari-faire de 85 %. Le 1er avril, les travailleurs qualifiés qui veu-lent s'établir au Québec verront le coût de leur demande de certificat de sélection pratique-ment doubler: il passera de 406 $ à 750 $. La mesure a été annoncée discrètement dans le budget déposé mardi par le ministre des Finances, Raymond Bachand. La somme de 750 $ sera par la suite indexée annuellement. Elle s'ajoute aux 550 $ qu'exige le gouverne-ment fédéral pour sa portion de l'étude des dossiers.

Dans les documents budgétaires, le gouverne-ment explique que la hausse permettra de mieux refléter le «coût réel» du traitement des demandes et de «financer l'embauche d'employés supplémentaires par le ministère de l'Immigration et des Communautés cul-turelles». Il faudra voir si l'arrivée des nou-veaux fonctionnaires permettra de réduire de façon significative le nombre imposant de demandes qui s'est accumulé au cours des dernières années. Selon le président de l'Association québécoise des avocats en droit de l'immigration, Dan Bohbot, on compte aujourd'hui pas moins de 85 000 dossiers en attente, soit l'équivalent de quatre ans de tra-vail.

Critères resserrésLe bond du nombre de demandes s'explique principalement par la décision du gouverne-ment fédéral de resserrer les critères d'immigration en privilégiant 29 professions. Certains des candidats exclus par Ottawa tentent leur chance au Québec, où les règles sont différentes.

L'Associated Press rapportait plus tôt cette semaine que des Chinois apprennent le fran-çais dans l'espoir d'obtenir un certificat de sélection du Québec, quitte à déménager ail-leurs au Canada par après. Pour l'instant, la politique du gouvernement vise à augmenter le nombre de travailleurs qualifiés formés à l'extérieur du Québec et à faciliter leur inté-gration par divers programmes. Le but, qui est loin d'être toujours atteint, est de faire en sorte que les nouveaux arrivants puissent travailler dans leur domaine, s'ils réussissent à s'adapter aux normes et pratiques définies par les ordres professionnels québécois.

Cette année, entre 31 000 et 41 000 personnes devraient recevoir un certificat de sélection dans la catégorie des travailleurs qualifiés. La plupart d'entre eux seront par la suite admis au Québec.

Source : Presse Canadienne

III-Les immigrants passent à la caisse

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10 Atlas.Mtl nº 177 du 29 mars au 11 avril 2012

Montréal

Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale Les engagements de la Ville de Montréal

C’est un rendez-vous annuel que les habitants de Ville Saint Laurent mettent un point d’honneur à ne pas manquer : le brunch printanier du maire Allan de Souza. L’édition 2012 n’a pas dérogé à la tradition, elle a vu la participation de très nombreux Laurentiens en une assistance représentative de la popula-tion de l’arrondissement; c'est-à-dire diverse et diversifiée. Notre collaborateur Wahid Megherbi y était. Et il a saisi l’occasion pour s’entretenir avec m. De Souza, dont il rapporte les propos ci-après.

Wahid Megherbi: Que vous inspire la diversité qui est la marque démographique distinctive de Ville Saint Laurent ?

Allan de Souza : La Ville a connu une croissance démographique fulgurante durant la dernière décennie. Les gens viennent de toutes les parties du monde et choisissent de s’installer dans Ville de Saint Laurent. Presque 59 % des résidents de notre ville ne sont pas nés au Canada. Nous déployons tous les efforts pour être rassembleurs et per-mettre, ainsi, aux habitants de vivre en

paix, en harmonie et en sécurité.

Qu’est-ce qui peut expliquer cet engouement des nouveaux arrivants pour l’arrondissement dont vous présidez aux destinées ?

Lorsque vous êtes nouveau dans un pays, vous chercher un endroit où il serait confortable de s’installer; où vous vous sentirez le bienvenu. Il vous faudra, également, trouver des services appropriés qui puissent vous aider à trouver un hébergement décent pour votre famille et une école qui puisse apporter la formation la meilleure pour vos enfants. Sans oublier, évidement, l’opportunité de trouver un emploi vous garantissant un salaire adéquat. Nous avons la chance d’avoir un nom-bre conséquent de compagnies, qui sont des employeurs de choix permettant, de ce fait, au nouvel arrivant d’accéder à un emploi de choix et bâtir, ainsi, une nouvelle vie tout en s’enracinant, posi-tivement, dans la communauté.

Votre réussite politique est un exem-ple ; pensez-vous qu’elle peut inspir-er d’autres originaires de

l’immigration, notamment parmi les jeunes ?

Dans un pays aussi accueillant que le Québec et la Canada, terres d’opportunités, j’ais saisi les chances qui s’offraient à moi. Je me suis impliqué dans ma communauté et j’ais gravi les échelons uns à un. J’ai été tour à tour commissaire scolaire, directeur d’école, membre du conseil municipal et présentement je suis maire d’un grand arrondissement. J’espère que ce parcours inspirera de nombreux autres originaires de l’immigration qui pourront ainsi assumer pleinement leur citoyenneté.

Beaucoup d’habitants de ville Saint- Laurent proviennent des pays du Maghreb. Quel message particulier leur adresseriez-vous ?

Les citoyens d’origine Maghrébine disposent d’un atout important puisque les pays du Maghreb font partie de la francophonie. Les Maghrébins possè-dent ainsi un outil d’intégration con-séquent qui est la Langue française. Il reste toutefois à trouver les moyens

adéquats pouvant favoriser leur réus-site, notamment par l’accès à des emplois à la hauteur de leurs qualifica-tions. Il conviendra également de les aider à s’approprier les valeurs Canadiennes et Québécoises tout en préservant leur héritage culturel. Mais nonobstant, je suis confiant dans la réussite de ce segment de notre popula-tion.

Propos recueillis par Wahid Megherbi

Brunch annuel du Maire de Ville Saint LaurentLa diversité dans tous ses états

Le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, a participé le 21 mars écoulé à l'hôtel de ville à une cérémonie visant à souligner la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, en compagnie de Mme Mary Deros, responsable des communautés d'origines diverses au comité exécutif de la Ville de Montréal et de M. Aref Salem, conseiller associé aux commu-nautés d'origines diverses. L'événement a réuni des représentants d'organismes pour la paix, des membres du comité organisateur de la Semaine d'actions contre le racisme et des leaders reli-gieux. Ayant pour thème « L'entreprise ouverte à la diversité », la Semaine d'actions contre le racisme contribue cette année, entre autres choses, à mettre en lumière l'apport des membres

des diverses communautés montréalais-es au dynamisme de la métropole.

« L'exclusion et la discrimination, quelle que soit la forme qu'elles pren-nent, n'ont pas leur place dans notre métropole. Depuis fort longtemps, nous investissons de multiples efforts afin de promouvoir l'équité et l'harmonie entre l'ensemble de nos concitoyens et Montréal bénéficie d'une réputation enviable à cet égard. Les Montréalais provenant des diverses communautés représentent un atout majeur au dével-oppement de notre ville, particulière-ment dans un contexte où la mondiali-sation joue un rôle prépondérant », a déclaré le maire de Montréal.

En plus de souligner la Journée interna-

tionale pour l'élimination de la discrimi-nation raciale, la Ville de Montréal réitère l'importance qu'elle accorde aux valeurs d'inclusion dans le cadre de la 13e édition de la Semaine d'actions contre le racisme. Prônant le rapproche-ment et le dialogue entre les diverses communautés culturelles, la Ville de Montréal encourage la réalisation d'activités de sensibilisation, en collabo-ration avec plusieurs partenaires tant institutionnels que communautaires. En outre, le thème de cette 13e édition met en lumière la richesse des expertises et la diversité d'expériences que représen-tent les membres des diverses commu-nautés en milieu professionnel, un atout majeur pour les entreprises qui doivent évoluer dans un contexte de globalisa-tion.

L'événement a permis de souligner les efforts déployés par l'administration municipale au cours des dernières années afin de lutter contre le profilage racial et social. La mise en place d'actions concrètes pour contrer le pro-filage et l'exclusion demeure une priori-té pour la Ville de Montréal qui a créé un Comité d'intégration des mesures en matière de profilage. Chef de file à l'égard de la gestion de la diversité, la métropole a d'ailleurs été reconnue à l'automne 2011 par le Conseil de l'Europe et la Commission européenne comme une « Cité interculturelle ».

Informations : www.inforacisme.com

Wahid Megherbi et M Allan de Souza

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11 Atlas.Mtl nº 177 du 29 mars au 11 avril 2012

Monde

Maghreb Une Union qui tarde à se faireÉlément-clé de la réalisation de l’Union du Maghreb, la normalisation des rela-tions bilatérales algéro-marocaines ne cesse de promettre et de revenir sur ses promesses. Cela a encore été le cas en ce début d’année 2012. L’euphorie suscitée par la visite de Saâd Eddine El Otmani ministre marocain des affaires étrangères à Alger, en janvier dernier, notamment chez la partie marocaine, vient à nouveau de se tempérer. Et ce, de l’aveu même de M. Otmani, dans une intervention devant la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger à la Chambre des représentants. Le ministre a été on ne peut plus clair en affirmant devant les députés que selon les «indicateurs actuels», rien ne permet de prédire «une normalisation imminente

entre les deux pays ».

Cette déclaration constitue un revirement de taille dans l’avis du ministre qui a fait de la revitalisation des relations avec le voisin de l’Est son principal cheval de bataille. A la vielle du début des derniers pourparlers sur le Sahara, Saâdeddine El Otmani, lors d’une conférence de presse avec son homologue français, Alain Juppé, avait en effet déclaré à la presse que cette question «ne constitue pas une entrave aux bonnes relations avec l’Algérie». Ce revirement est-il la con-séquence de l’échec des récents pourpar-lers sur le Sahara à Manhasset, dans la banlieue de New York ? La partie marocaine, avant et au cours de ce 9e round, a insisté sur le contexte particulier dans lequel se tiennent ces réunions

informelles, allusion justement à la visite de El Otmani à Alger. Mais le propos n’a pas fait long chemin. La réunion s’est ter-minée comme toutes celles qui l’ont précédée : sans avancées dans la discus-sion et avec pour seul bilan, une autre rencontre du même genre, dans le courant de l’été prochain.

Deux jours après la déclaration du chef de la diplomatie devant les députés, le min-istre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, s’est déplacé à Alger, pour faire la promotion d’un forum des journalistes et patrons de journaux marocains et algériens qui pourrait se tenir en juin ou juillet. Une initiative à même « de contribuer à l’accélération de la cadence du processus du rapprochement entre les deux pays »,

rapporte la MAP. Les journalistes et les éditeurs de presse sauront-ils faire mieux que les politiques ?

D’ici là, force est de constater que la nor-malisation des relations bilatérale passe, incontestablement, par une réouverture des frontières terrestres, fermées depuis 1994, et la résolution de l’affaire du Sahara. Bizarrement, ces deux épineuses questions ont été passées sous silence lors de la visite de M. Otmani en Algérie. Son homologue algérien, Morad Medelci n’avait cependant pas manqué de relever cet oubli lors de la conférence de presse qu’il tenait conjointement avec Saâdeddine El Otmani…

Les petits pas et les dérobades des politiciens n’entachent cependant en rien la foi et l’enthousiasme qui, depuis 1957 date de la naissance de l’idéal maghrébin, continuent de se manifester chez les originaires des pays concernés par l’Union.

Les canado-maghrébins de Montréal ne manquent pas de souscrire à l’idée et considèrent que leur citoyenneté pleine et entière passe autant par leur implication dans la société que par une contribution à l’édification du Maghreb. Cette position a encore une fois été affirmée lors d’une rencontre tenue à l’Université de Montréal le 23 mars écoulé à l’initiative conjointe de l’association Marocains du Canada et de l’association des étudiants en sci-ence politique et des études internatio-nales de cette université.

Faisant intervenir, devant un parterre de plusieurs dizaines de participants que l’atmosphère en ébullition qui régnait ce jour sur le monde aca-démique n’a pas réussi à dissuader, cinq universitaires en renom qui ont tout d’abord re-planté le décor maghrébin avant de dire leurs vœux et déceptions devant son parcours en dents de scie.

Scepticisme et «Poésie politique»Pour Omar Aktouf, qui est sans doute à classer parmi les maghrébo-scep-tique, le discours des décideurs sur ce projet relève de ce qu’il appelle «le Discours minimum interprofessionnel garanti». Pour ce spécialiste du man-agement, l’Union ne deviendra possi-ble que lorsque tous les pays de la région seront d’accord pour mettre au point un système managérial propre, mis au service des pays et peuples de la région et n’obéissant en con-séquence plus à un mode de passé qui a fait son temps, le capitalisme. «L’intelligence économique réside non pas dans la capacité à résoudre les

problèmes, mais dans la capacité à les formuler». Or, au Maghreb aujourd’hui, on continue à croire que les Investissements Étrangers Directs vont régler les difficultés économiques qui entravent la réalisation de l’unité régionale «comme si l’on pouvait gérer un problème avec les outils du système qui l’a généré».

Tout aussi critique aura été le profes-seur Samir Moukal, second à interve-nir qui constate que «Entre les pays du Maghreb, 36 conventions ont été passées. L’Union, dont les objectifs sont en tous points similaires à ceux de la Ligue Arabe, s’est aussi dotée d’instance communes; mais tout ceci reste presque sans effet. On est dans les eux cas dans la «Poésie politique», un discours dans lequel le mot peuple est toujours présent mais qui reste de peu d’effet». Sa conclusion n’est pas moins grise, il s’interroge en effet en conclusion «L’enthousiasme maghrébin des années 80 existe-t-il encore?», manière de dire, peut-être, que cette Union n’est qu’une chimère.

Espoir et pragmatismeCes propos ne laisseront pas indif-férent le troisième intervenant, Le Pr Najib Lairini. Ce spécialiste en rela-tion politiques internationales pense que le Maghreb est «une opportunité à saisir». Jusqu’à aujourd’hui croit-il, on a hésité entre «une approche romantique voulant que parce que les peuples de la région se ressemblent, ils finiront par se rassembler et une approche pragmatique qui imposera l’Union à la faveur d’une complémen-tarité réelle entre les pays de la région». Il privilégie pour sa part l’approche pragmatique, une approche passant à son sens par «un combat contre les risques d’instabilité dans la région, non pas dans une logique sécuritaire mais dans une logique économique».

Pour M. Mohamed Reda Khomsi, pas de doute : l’Union peut se faire. C’est encore certes «un bébé qui souffre de troubles sévères». Mais son diagnostic vital n’est pas désespéré. Le Maghreb doit apprendre à se faire, d’abord en coopération avec les sept autres ensembles régionaux ou subrégionaux existant , puis en menant une véritable réflexion autocentrée, sur le modèle d’intégration à promouvoir et dével-opper.

La place de la société civile dans le processusDernier intervenant, Atman Chebli avait la lourde tâche d’analyser à la fois le rôle des médias et la place éventuelle des maghrébins vivant à l’étranger dans l’édification du Maghreb.

Optimiste également, il considère que les évolutions politiques récentes – ou à venir – dans la région, sont un« facteur innovant» à même de faciliter le processus unitaire. Reste toutefois une question à régler : «Qui va élabor-er le contenu (notamment économique) maghrébin et avec quel

référentiel?Quelle place la société civile va-t-elle occuper dans cette démarche?». À l’ère des «frontières incontrôlables», celle de la circulation de l’information, dit-il, «on voit émerger un contenu qui n’est pas forcément lié aux dirigeants; un changement semble s’opérer dans les médias et la circula-tion de ces idées va à l’encontre du blocage des structures des médias».

Il sera cependant un peu plus dubitatif sur le rôle des canado-maghrébins dans le processus. «On reste tous con-ditionnés par nos appartenances natio-nales plus que par notre identité régio-nale. Il n’y a pas de communauté maghrébine en tant que telle. Ce cloi-sonnement hypothèquera, tant qu’il durera, toute démarche concrète qui pourrait par exemple aboutir à la créa-tion d’un Centre de recherches maghrébines. Et pourtant, la relative neutralité que nous offre notre appartenance au Québec devrait nous permettre de nous rapprocher sur l’objectif unitaire de la région et de contribuer puissamment à sa réalisa-tion.»

DébatsLe Maghreb à l’ombre du Printemps arabe

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nº 177 du 29 mars au 11 avril 201212 Atlas.Mtl

Mouvements

Vous voulez rencontrer des recruteurs ? Parler avec des experts en employabili-té ? Être conseillé par des organismes spécialisés dans la formation professi-onnelle ?

Rendez-vous les 18 et 19 mai au Salon de l’immigration et de l’intégration au Québec (SIIQ) au Palais des congrès de Montréal et rencontrez directement les professionnels ! Des organismes pour la reconnaissance des acquis pro-fessionnels, des experts en formation et bon nombre de recruteurs seront présents.

Le premier salon dédié aux nou-veaux arrivants Le SIIQ est à l’initiative d’Immigrant Québec, organisme à but non lucratif créé en 2006, qui se donne pour mis-sion d’informer et d’aider les nouveaux ou futurs arrivants dans leur projet d’immigrer au Québec.

Présenté par Desjardins, ce Salon a pour but de regrouper les opportunités et les services adaptés aux immigrants. Le salon est divisé en 4 zones : les régions, l’emploi et la formation, les services commerciaux sur mesure et les organismes d’accueil aux immi-grants.

Le SIIQ est soutenu par des partenaires institutionnels tels que le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC), la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal, la Table de concertation des organ-ismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) et le réseau Accès Culture de la ville de Montréal.

Le SIIQ vous propose un pro-gramme sur mesure !

• Vous avez besoin d'informations pour réussir votre intégration person-

nelle mais aussi professionnelle ?• Vous souhaitez étudier ou suivre une nouvelle formation ?• Vous êtes curieux de découvrir les services et les opportunités qui s’offrent à vous au Québec ?

Résidents permanents, résidents tem-poraires et étudiants, vous serez guidés tout au long du Salon par un parcours fléché et plus de 60 exposants seront présents afin de répondre au mieux à vos attentes. À cette occasion, le guide Trouver son premier emploi au Québec sera remis à tous les visiteurs.

Au programme, vous retrouverez :

- 5 conférences par jour autour des questions de la vie quotidienne et de l'emploi à Montréal ou en région : Trouver un emploi au Québec, la reconnaissance des acquis et des com-pétences, l’importance des codes cul-turels en entrevue …

- Un grand réseautage, organisé en partenariat avec la Conférence régio-nale des élus (CRÉ) de Montréal, pour réunir les visiteurs du salon et vous ini-tier à la pratique du réseautage.

- Un concert du groupe MAZ, en partenariat avec le réseau Accès Culture de la Ville de Montréal, dans le cadre du grand réseautage.

- Un spectacle de l'humoriste Neev sur le Québec interculturel.

- L'avant-première de « Face à Face » du photographe Josias Gob qui présente des portraits d'immigrants en format géant de 10 pieds de haut.

- Un jeu concours « à la découverte du Québec », en partenariat avec le Petit Futé, pour gagner 3 escapades au Québec pour 2 personnes et une cen-taine de guides « 52 escapades au

Québec ».

- Un cadeau offert aux 100 premiers visiteurs, chaque jour, à partir de 10h.Retrouvez toutes les informations sur

le Salon sur www.salonimmigration.com

ENTRÉE GRATUITE

Salon de l’Immigration et de l’Intégration au Québec (SIIQ)

Une édition dédiée aux nouveaux arrivants

850 000 immigrants au Québec soit plus de 10 % de la population québécoise lors du dernier recensement en 2006.54 000 immigrants permanents admis en 2010.

Profil des immigrantsFrancophone : 65 % parlent français Jeune : 60 % ont moins de 35 ansQualifié : 66 % sont diplômés (14 ans et plus de scolarité)Montréalais : 71 % s’y installent

Origine 10,5 % du Maroc8,2 % de l’Algérie7,1 % de la France

Chômage En 2009, le taux de chômage des immigrants est estimé à 14 % contre 7,6 % pour les natifs du Canada vivant au Québec. Toutefois, le taux de chômage des immigrants diminue en fonction de leur durée de rési-dence. En 2009, le taux de chômage chez les nouveaux arrivants (durée de résidence inférieure ou égale à 5 ans) était de 22,4 %, de 15,2 % pour ceux se trouvant au Québec depuis 5 à 10 ans, et seulement de 10,7 % pour les immigrants présents depuis plus de 10 ans.

Sources des données : Institut de la Statistique du Québec

L’immigration en chiffre

Des différences culturelles et intrinsèques au Québec expliquent certaines diffi-cultés rencontrées par les immigrants pour trouver du travail :

La première expérience professionnelle : souvent exigée par l'employeur, elle représente un paradoxe pour le nouvel arrivant.

L’évaluation comparative des diplômes et la recon-naissance des compétenc-es professionnelles : l’expérience d’un immi-grant n’est pas forcément parlante ou représentative pour un recruteur québé-cois.

C’est l’expérience nord-américaine qui compte.

La langue française et anglaise : tous les immi-grants le diront, il est nécessaire de parler le français pour travailler au Québec. La maîtrise de l’anglais est parfois néces-saire.

Le réseautage : la pratique du réseautage fait partie intégrante de la culture québécoise et permet de trouver un emploi plus fac-ilement. Les professions et métiers règlementés : il est obliga-toire d’intégrer un Ordre professionnel pour exercer

certains métiers et profes-sions au Québec. La procé-dure peut être longue …

Vous êtes à la recherche d’un emploi et vous sou-haitez savoir quels secteurs recrutent ? Vous ne savez pas si votre profession est règlementée par un Ordre ? Vous souhaitez adapter votre CV à la mode québé-coise ? Vous souhaitez con-naître la liste des organ-ismes spécialistes en employabilité ?

Retrouvez toutes les infor-mations sur www.immi-grantquebec.com dans la rubrique « Travailler »

Immigration : Trouver un emploi au Québec

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13 Atlas.Mtl nº 177 du 29 mars au 11 avril 2012

Mouvements

Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) et le Bureau de la concurrence unissent leurs efforts durant le Mois de la prévention de la fraude pour mettre en garde les immigrants poten-tiels contre les sites Web qui préten-dent être des sites officiels du gouver-nement du Canada ou être affiliés à de tels sites. Ces sites Web, qui utilisent parfois le mot-symbole « Canada » ou le logo de CIC sans permission afin de cibler les personnes qui souhaitent vivre au Canada, prétendent offrir, moyennant des frais, des ententes spé-ciales en matière d’immigration ou des emplois garantis très bien rémunérés.Malheureusement, ces déclarations sont frauduleuses et les victimes per-dent leur argent sans obtenir de résul-tats tangibles.

Les seules personnes qui peuvent imposer des frais pour représenter ou conseiller les gens pour une procédure ou une demande d’immigration au Canada sont les consultants en immi-gration autorisés, les avocats, les notaires du Québec et les parajuristes régis par un barreau. Aux termes des programmes d’immigration du Canada, toutes les personnes sont trai-tées de la même manière, qu’elles recrutent quelqu’un ou non pour les représenter.

CIC et le Bureau de la concurrence souhaitent donner des conseils sur la façon d’éviter d’être victimes de fraude en matière d’immigration :

- Méfiez-vous des sites Web annoncés dans des courriels non sollicités venant d’étrangers et ne donnez pas de renseignements personnels à moins d’être sûr(e) de savoir à qui vous avez affaire.

- Avant de recruter un représentant en immigration, faites des vérifications; demandez des références à des per-sonnes en qui vous avez confiance, vérifiez ses titres de compétences et discutez des services qu’il vous offri-ra. Pour obtenir plus de renseigne-ments sur la façon de choisir un représentant en immigration, vous pouvez visiter le site Web de CIC à l’adresse suivante : http://www.cic.gc.ca/francais/information/representants/index.asp

- Aucun site Web de « consultant en immigration » ne fait partie du gou-vernement du Canada ou n’est affilié à celui-ci. Si vous avez des doutes au sujet d’un site Web, faites une recher-che sur Internet pour voir si quelqu’un a signalé un problème concernant ce site.

- Ne payez pas pour une entrée garantie au Canada ou pour un traitement plus rapide de votre demande. Ce sont de fausses offres.

Le 1er mars, le Bureau a lancé le Mois de la prévention de la fraude, une campagne d’éducation annuelle visant à améliorer la connaissance et la compréhension des dangers liés à la fraude, afin que les Canadiens puissent se pro-téger sur le marché et éviter d’être victimes de fraude.

Le thème de cette année est « Pour une confiance accrue des consomma-teurs ». Les consommateurs doivent savoir qu’ils peuvent avoir confiance dans les entreprises avec lesquelles ils font affaire, que les sites Web qu’ils visitent sont authentiques et qu’ils peuvent faire des choix d’achat éclai-rés, sur la base de publicités qui sont vraies et complètes.

Le Bureau de la concurrence, en tant qu’organisme d’exécution de la loi indépendant, veille à ce que les entre-prises et les consommateurs canadiens prospèrent dans un marché concurren-tiel et novateur.CIC a récemment lancé une campagne publicitaire multilingue mettant en

garde les immigrants potentiels, les résidents permanents et les citoyens canadiens afin qu’ils ne se fassent pas piéger par des consultants en immigra-tion malhonnêtes. Cette campagne comprend une courte vidéo avertissant les gens de ne pas se laisser amener à commettre une fraude en matière de mariage. La vidéo dirige les gens vers une page spéciale du site Web de CIC : http://www.cic.gc.ca/francais/infor-mation/protection/antifraude.asp, indi-quant comment immigrer au Canada « de la bonne façon ».

CIC encourage les Canadiens à signal-er la fraude en matière d’immigration en appelant la Ligne sans frais de sur-veillance frontalière, au 1-888-502-906

Fraude à l’immigration

Comment se prémunir

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Enjeux

Le Plan Nord, un grand projet ou un enjeu électoral?À quelques mois des futures élections législatives au Québec, le gouvernement en place a lancé récemment un vaste projet d’exploitation minière intitulé «Plan Nord». Ce projet, considéré comme une initiative du parti libéral qui détient actuellement le pouvoir au Québec, ne fait pas l’unanimité. Nombreux sont ceux qui doutent de la rentabilité d’un tel investissement. Ce qui donne de solides arguments aux par-tis de l’opposition pour critiquer le pro-jet.

Pour aider nos lecteurs à se faire une idée, la présente analyse s’articulera aut-our de trois axes : la description du pro-jet, les principales réactions au projet et les positions des partis d’opposition.

I- Le plan nord, c’est quoi?C’est un vaste chantier de développe-ment économique, social et envi-ronnemental s’étalant sur une période de 25 ans et qui nécessitera des inves-tissements de 80 milliards de dollars visant à créer ou consolider 20.000 emplois par année.- Bref portrait du Nord québécoisLe Nord québécois est un territoire vaste, riche et diversifié qui couvre près d’1.2 millions de km2, soit 2 fois le ter-ritoire de la France, par exemple; il représente 72% de la superficie du Québec. Il :- Dispose d’une des plus importantes réserves d’eau douce du monde;- Comprend plus de 200.000 km2 de forêts;- Enferme des ressources fauniques exceptionnelles, dont les célèbres rivières à saumons;- Assure la totalité de la production québécoise de Nickel, de Cobalt, de Platine et de Zinc ainsi qu’une part importante de la production d’or;- Regroupe 2% de la population québé-coise, soit 120.000 personnes dont 33.000 autochtones.- Les principaux objectifs du Plan NordLe Plan Nord vise essentiellement de développer, de façon durable, le potenti-el économique du territoire Nord du Québec dans les domaines de l’énergie, des ressources minérales, forestières et fauniques sans oublier le tourisme et la production alimentaire.

Les ressources énergétiques : le gouver-nement vise à développer 3500 MW en énergie propre, notamment hydroélec-tricité et éoliens;

Les ressources minérales : pas moins de 11 projets pourraient être lancés pour amener plus de 8 milliards de $ d’investissements pour 11.000 emplois(infrastructures) et 4000 emplois annuels pour l’exploitation;

Les ressources forestières : le Nord produit annuellement 53% de la produc-tion totale de bois au Québec. Les activ-ités de récolte soutiennent près de 15.000 emplois. La stratégie de dével-oppement proposée permettra d stimuler et de promouvoir l’émergence de nou-veaux produits du bois;

Les ressources fauniques : on dénombre dans le Nord du Québec pas moins de 237 espèces d’oiseaux, une vingtaine d’espèces d’animaux à fourrures et une douzaine d’espèces de poissons d’intérêt sportif. Ces ressources sont vitales pour la culture et la subsistance des nations autochtones. Les priorités d’action vise à investir dans les connaissances sur le milieu faunique;

Le potentiel touristique : le Nord québé-cois possède un grand nombre d’attraits susceptibles d’attirer les touristes au Québec. Les propriétés du Plan visent à développer les infrastructures touris-tiques pour développer et diversifier l’offre touristique et à en faire la promo-tion;Le potentiel bio alimentaire : le Québec nordique constitue l’une des plus grandes réserves de sols arables d’Amérique du Nord avec 1.5 millions d’hectares (À titre de comparaison, tout le territoire actuellement cultivé au Québec est de 2 millions d’hectares). Les pêches commerciales dans le Nord fournissent 20 % de tous les débarque-ments du Québec. La priorité d’actions pour ce secteur vise l’aménagement d’infrastructures de conditionnement et de transformation, la mise au point de produits à haute valeur ajoutée pour faire face aux contraintes de transport et l’implantation de serres.

Le transport, talon d’Achille du Nord : l’immensité du territoire nordique fait du transport le défi majeur du projet. Pour relever le défi, le gouvernement a confié à la société du Plan Nord le man-dat de développer en catimini une vision globale et intégrée des différents modes de transport et des différents moyens de communication.- Le cadre financier du Plan NordLe Plan Nord est ambitieux et nécessite des investissements importants. Mais sa mise en œuvre doit respecter le cadre global du budget gouvernemental annu-el. C’est pourquoi, le gouvernement, pour assurer la survie du projet, a prévu des mesures exceptionnelles comme :1) La création d’un fond du Plan Nord : dans ce fond, seront injectées les retombées fiscales découlant de tous les nouveaux projets mineurs, de ceux d’Hydro-Québec et des nouveaux pro-jets d’infrastructures. De plus, une con-tribution d’Hydro Québec pour le financement des projets sociaux, fixée à 10 millions de $ annuels servira égale-ment à alimenter ce fond;2) Prise de participation d’Investissement Québec : le gouverne-ment comptera sur l’appui d’Investissement Québec pour s’assurer que les habitants du Nord et l’ensemble des québécois bénéficient des richesses issues du territoire. Une dotation de 500 millions de dollars sera injectée par le gouvernement au cours des 5 prochaines années, pour la réussite du Plan Nord. Avec cette dotation, les ressources financières consacrées au Plan Nord s’élèvent à 2.1 milliards de dollars.

II- Les principales réactions au pro-jetLa première réaction des gens d’affaires au Québec concernant le projet est tout à fait normale et prévisible; elle a con-sisté à se poser la question : «Comment pourrais-je tirer profit de ce projet?» et ce, d’autant plus que les activités con-cernant l’énergie, les mines et les autres ressources naturelles ne sont pas délo-calisables.- Des experts doutent de la viabilité du Plan Nord

Deux études publiées par les organisa-tions SECOR et IRIS ont permis de révéler plusieurs enjeux contradictoires.Selon l’étude de SECOR, firme de con-sultants proche du Parti Libéral, le Plan Nord ajouterait, chaque année, 5.9 mil-liards de $ sur 25 ans. Mais la plupart des études produites à ce jour sur le Plan Nord sont trop sommaires pour dresser un portrait fiable du projet. Parmi les questions fréquemment posées, il y celle de savoir si le gouver-nement n’a pas utilisé Hydro Québec pour inventer ce concept de Plan Nord?

Ce qui justifie cette question, ce sont les 3500 MW supplémentaires prévues sachant que la société d’État fait déjà face à d’importants excédents énergé-tiques. La question connexe inévitable est de savoir combien de MW faudra-t-il vendre à perte pour satisfaire les ambi-tions de l’industrie minière et du gou-vernement Charest?Le problème actuel de ce Plan Nord, c’est que dans sa forme actuelle, il ne présente aucune garantie de rentabilité.- L’IRIS pense que le Plan Nord pour-rait être déficitaireSelon l’Institut de Recherche et d’Informations Socio économiques(IRIS), le projet pourrait accumuler un déficit pouvant atteindre 8.5 milliards de $ sur 25 ans.

L’IRIS affirme que le gouvernement sous estime certaines dépenses liées au Plan Nord, comme la construction de routes, ports, aéroports et voies ferrées alors qu’il anticipe des investissements de 80 milliards sur 25 ans.

L’IRIS affirme également que dans le domaine des routes, les prévisions bud-gétaires ne tiennent pas compte des détériorations particulièrement rapides dans le Nord du Québec en raison des

températures extrêmes et des lourdes charges routières dues à l’exploitation minière.

L’IRIS conclut qu’entre ce que le gou-vernement investira sur 25 ans et ce qu’il obtiendra en redevances, le déficit pourrait atteindre 8.45 milliards de $ pour les contribuables québécois.

L’IRIS remet également en question les 11.000 emplois prévus par le gouverne-ment durant la phase de construction ainsi que les 4000 annuels de la phase exploitation. L’organisme affirme que le gouvernement est trop optimiste dans ses calculs.

III- Les positions des partis d’oppositionLe CAQ, par la bouche de son Président François Legault, trouve que le Plan Nord est un plan de diversion. Ce n’est pas un simple slogan et un concept de Marketing qui règleront les problèmes économiques auxquels doivent faire face les québécois dans des villes comme Trois-Rivière, Matane ou Montréal. Selon M. Legault, les redevances exigées aux minières sont insuffisantes.

Quant à la Chef Péquiste, Pauline Marois, elle exige la tenue d’élections pour permettre à la population québé-coise de décider comment se fera le développement du Nord. Elle a égale-ment rappelé ses anciennes positions sur la question, notamment, la nomination d’un commissaire aux mines et la créa-tion d’un impôt sur les «profits excé-dentaires des minières».

En 2009, le Vérificateur général démon-trait que le gouvernement verse plus d’argent qu’il n’en reçoit des minières ; ce qui a amené le gouvernement Charest à hausser de 12 à 16% le taux de redevances. Conséquences : en 2010, le gouvernement a engrangé 300 millions de dollars en redevances mais la hausse des profits des minières était 8 fois plus importante que la hausse des redevances perçues.

Après ce bref tour d’horizon, le Plan Nord est-il un grand projet de dével-oppement ou un solide argument élec-toral? À vous de juger.

Par Radouane Bnou-Nouçair

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Sciences & éducation

Partenariat pour un «apprentissage actif»L’Expérimentation assistée par ordinateur (ExAO), l’apprentissage en sciences et technologies et le renforcement de la collaboration entre l’Université de Montréal et des universités marocaines ont été au centre d’une rencontre, mi-mars 2012, entre des professeurs et chercheurs de cet établissement de la métropole québécoise et de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech.

S’exprimant à cette occasion, M. Khalid Berrada, enseignant-cher-cheur à l’Université Cadi Ayyad-Faculté des Sciences Semlalia de Marrakech- et titulaire de la Chaire UNESCO “Enseignement de la physique par la pratique”, a plaidé pour le renforcement de la collaboration entre l’Université de Montréal et les Universités marocaines, en associant la tech-nologie à l’apprentissage.

La Chaire UNESCO “Enseignement de la physique par la pratique” a-t-il rappelé, porte sur le développement et l’enrichissement du domaine des sciences d’éducation en physique au Maroc et dans les pays de la région ainsi que la mise en place de programmes de recherche-action et d’innovations péda-gogiques. Elle a également pour objectifs d’aider au développe-ment de nouveaux programmes

en sciences physiques, favoriser l’apprentissage actif et les méthodes innovantes dans l’enseignement de la physique, mettre en place des programmes d’évaluation conceptuelle et de recherche action en classe et de promouvoir un apprentissage basé sur l’activité pratique.

Lors de cette rencontre, les dif-férents intervenants de l’Université de Montréal ont pour leur part souligné la nécessité d’une collaboration “intensive” entre leur établissement et des universités marocaines, le but étant la promotion de l’apprentissage basé sur l’activité pratique et le renforcement de l’échange entre les étudiants et les professeurs chercheurs.

Ce projet entre l’Université de Montréal et les universités marocaines Cadi Ayyad, Mohammed V de Rabat Agdal et Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès s’inscrit dans le cadre de la collaboration bilatérale en vue de la promotion de l’expérimentation assistée par ordinateur et l’apprentissage en sciences et technologies de manière générale qui cadre avec le Programme d’urgence de l’éducation natio-nale qui vise les mêmes objectifs, a-t-il précisé.

Source : Maghreb Arabe Presse

au centre d’un projet de coopération maroco-can-adienLe projet d’appui à la réforme de l’éducation par le biais de l’approche par compétences (REAPC) a été lancé, le 19 mars à Rabat, à l’initiative conjointe du ministère de l’Emploi et de la formation professi-onnelle, de l’ambassade du Canada et de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).Ce projet, qui couvre la période 2011-2015, vise à renforcer les compétenc-es des gestionnaires à tous les niveaux du système de formation pro-fessionnelle, et à promouvoir l’approche par compétences dans le système de formation professionnelle, en vue de mieux répondre aux besoins du marché de l’emploi, et à implanter ladite approche dans plus de 400 établissements de formation à l’horizon 2017.Le projet est financé par un don de plus de 80 millions de dirhams de l’Agence canadienne du développe-ment international.Le lancement de ce projet coïncide avec l’élaboration d’une nouvelle stratégie de développement de la for-mation professionnelle à l’horizon 2020.Il fait suite à la signature à Rabat, en janvier 2011, du protocole d’entente entre le gouvernement marocain et le gouvernement cana-dien.Source : Maghreb Arabe Presse

Formation professi-onnelleL’approche par compé-tence

Université de Montréal - Université Cadi Ayyad de Marrakech

L’École Marocaine informe la communauté marocaine que la session d’inscriptions pour l’année scolaire 2012-2013 est officiellement ouverte. Elle débutera le 21 avril 2012 et finira le 12 mai 2012. Afin de faciliter cette opération, il est demandé aux parents de bien vouloir remplir le formulaire d’inscription et le contrat de services éducatifs qui se trouvent sur le site www.ecolemarocaine.com et de se présenter au campus de leurs choix le 21/28 avril ou le 5/12 mai 2012 avec une copie de ces documents dûment remplis et le premier versement des droits de scolarité (chèque ou espèces). Les chèques devront être émis à L’Association des Écoles Marocaines au Québec (AEMAQ).

Les inscriptions auront lieu simultanément chaque samedi du 21 avril 2012 au 12 mai 2012 entre 10h30 et 12h30 aux trois campus de L’École Marocaine. Étant donné le nombre limité de places subven-tionnées destinées aux familles à faible revenu, il est conseillé d’inscrire les enfants aussitôt que possible. Les inscriptions seront closes dès que la capacité d’accueil des trois campus sera atteinte. Pour pouvoir être inscrit, un enfant doit obligatoirement avoir 6 ans au mois de septembre 2012.

Les cours débuteront officiellement le 29 septembre 2012 dans tous les campus de L’École Marocaine. Ils se donnent de 10h00 à 13h00.Renseignements complémentaires : (514) 996-5575

L’École MarocaineInscriptions 2012-2013

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Cultures

Un ouvrage sur le Prophète de l’Islam Reconnu plus grand livre du monde par le GuinessUne grandiose cérémonie a été organisée par le groupe « Les Scènes Internationales » en présence de son Altesse Sheikh Hamdan Bin Rashid Al Maktoum, vice-souverain et ministre des finances de l’Émirat de Dubaï pour le lancement du livre «Voici Mohammad», un ouvrage à la gloire du Prophète de l’Islam.Au cours de cette cérémonie qui s’est déroulée le 27 février 2012 à la salle Al Maktoum du World Trade Center de Dubaï, un représentant de la société Guiness à rendu officiel le record battu par cet ouvrage : le Plus grand livre du Monde.

L'ensemble des participants à la réalisa-tion du projet ce projet, ont vécu un moment de fierté, lorsque le livre a été présenté à l`audience et aux médias nationaux et internationaux venus en grand nombre pour participer à l’événement et célébrer le sujet de l’ouvrage - une des plus grande figures de l’histoire de l’humanité – et son mes-sage divin de paix et d’amour.

la cérémonie a débuté sur une déclama-tion de versets du Coran, par mokri’e, le cheikh Adel Ben Salem Alkalbani, l'un des imams du Haram al-Sharif. Elle s’est poursuivie avec une présentation du Dr Mohammed Saeed al-Awlaki, président du conseil d'administration du groupe

Scènes Internationales, qui a expliqué l'importance du projet et le rôle des biog-raphies du Prophète Muhammad paix soit sur lui, qui sont publiées d`une manière objective et scientifique, dans le redressement des dérives dans lesquelles tombent, par ignorance, différents médi-as. Le docteur Al-Awlaki à également expliqué l’ampleur de la tâche qu’a représenté la réalisation de l’ouvrage. Plusieurs personnalités et journalistes ont assistés à la cérémonie, dont le Dr Mohammed bin Abdulrahman Al-Arifi, membre du corps professoral à l'Université King Saud, qui a expliqué l`importance de ce projet dans la projec-tion de la véritable image et du caractère humain du prophète Mohammad, et l`importance de cette démarche dans l’œuvre de construction d’un monde où la tolérance, l`égalité et la justice sociale seraient la règle.

A la fin de la cérémonie, tous ceux qui ont contribué et participé à ce grand pro-jet de civilisation, ont été félicité et encouragé par le Groupe scènes Internationales.Parmi les contributeurs au projet citons

- l’Organisation Mondiale pour la présentation du prophète Mohammad, - la Société Internationale de l`Investissement Immobilier - la Société Saïd Al Fayez pour l`Audio

Climatologue et journaliste, connu pour sa verve et son verbe, Abderrahman El Fouladi vient de pub-lier son premier ouvrage "Changements climatiques: Trinidad est-elle en train de couler ?" par les Éditions Européennes ce mois de mars 2012

Dans ce travail, l’auteur, qui a travail-lé sur le sujet plus d’une dizaine d’années, rappelle que depuis 1990, les signes avant-coureurs d’une hausse généralisée du niveau moyen de la mer se multiplient à Trinidad, laissant sup-poser que cette île serait déjà en train de subir les impacts du réchauffement global de la planète, comme l'ont affir-mé certains chercheurs. Afin de com-prendre ce qui se passe autour de cette île des Caraïbes, il met à contribution deux dynamiques : la dynamique con-tinentale (mouvements verticaux de la croûte terrestre) et la dynamique océa-nique (variabilité du volume de la mer). Des mesures in situ (Profils de plages, mesures marégraphiques, salin-ité des aquifères…), une analyse des séismes par rapport aux volumes de pétrole extraits dans la région, ainsi que des simulations de deux modèles de circulation générale couplés

(MCGC/AO) ont montré que la dynamique continentale l’emporte sur la dynamique océanique dans la hausse du niveau de la mer observée le long de la côte de l'île. Trinidad serait donc davantage victime de l'exploitation intensive du pétrole et du gaz dans la région que de la hausse du niveau de la mer due aux changements clima-tiques.

Au sujet du livre264 pages avec des illustrations en couleur ; édité par Les Éditions Universitaires Européennes (Allemagne). ISBN : 978-3-8417-9627-1 Le livre sera en librairie dans le 3 à 4 semaines prochaines.

Au sujet de l'auteurA. El Fouladi est géographe (Ph.D. en climatologie, M.Sc en SIG et B.Sc. en environnement). Topographe puis car-tographe au Maroc, il s'installe, à partir de 1991, au Canada et poursuit sa car-rière en tant que consultant en change-ments climatiques, notamment en impacts de la hausse future du niveau moyen de la mer sur les installations côtières.

Changements climatiquesSortie du Livre de Abderrahman El Fouladi «Trinidad est-elle en train de couler ?»

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nº 177 du 29 mars au 11 avril 201223 Atlas.Mtl

Cultures

Le Maroc en 48 heuresLes citoyens ont eu, une fois de plus, la preuve que l’intégration passe par la cul-ture alors qu’un groupe de Marocains d’origine a invité les nord-montréalais à faire connaissance de leur culture, les 23 et 24 mars. L’événement Fenêtre sur le Maroc est le premier en son genre, mais pourrait bien s’inscrire dans une série d’activités de découvertes culturelles.

La salle 222 de la maison culturelle et communautaire s’était transformée en salon marocain pour l’occasion. Des dizaines de personnes naviguaient à trav-ers les tables où vêtements, bijoux, livres, tableaux et autres articles marocains étaient exposés.

C’était le lancement de la fête Fenêtre sur le Maroc. « Ce que l’on a vu, c’est la volonté de plusieurs citoyens d’origine marocaine à partager leur culture avec Montréal-Nord », explique Daniel Malo, directeur d’Un itinéraire pour tous.

L’organisme de mobilisation les a soute-nus dans leur désir d’améliorer la qualité de vie du quartier. Et pour ce groupe, cela passait par un rapprochement de leur culture avec les autres présentes dans l’arrondissement.

Après plusieurs mois d’organisation, les citoyens ont été en mesure de présenter une programmation diversifiée et sur-tout, représentative des traditions marocaines. Ainsi, les participants ont pu siroter du thé marocain, se faire tatouer

au henné et s’informer lors de la diffu-sion d’un documentaire sur le pays, présenté par Claire-Acélie Sénat, char-gée de projet en médiation culturelle.

Pour l’ensemble des citoyens marocains, l’événement représentait une occasion unique de rencontres avec d’autres com-munautés. Une entrepreneure du quartier s’est toutefois dite déçue du niveau de participation. « J’aurais aimé voir de nouvelles personnes. La fête, c’était pour eux », confie-t-elle.

Mais pour d’autres, l’activité a laissé une empreinte positive. « Il faut avoir un événement comme celui-là avec les autres communautés pour partager nos cultures », suggère Mohamed Lahmidoui, membre du conseil d’administration du Centre culturel islamique Ach-choura.

Julie Desfossés, adjointe à la coordina-tion à Un itinéraire pour tous, soutient que l’objectif de rejoindre d’autres cul-tures a été atteint. La communauté haïti-enne s’est déplacée en grand nombre et les Québécois ont également pris part à cette célébration de la diversité.

« Ce qui est important dans la vie citoy-enne, c’est de connaître et de reconnaître », remarque M. Malo. Fenêtre sur le Maroc abordait justement ces deux com-posantes.

Source : Guide Montréal-Nord

L’AUTRE TV, projet de télévision multiethnique, en français, représenta-tive de la diversité de la population canadienne, de sa vivacité et de son dynamisme, est un projet initié en 2007 parMadame Madeleine Bégon Fawcett. L’équipe concrétise donc ses objectifs en lançant officiellement sa campagne en vue de recueillir l’appui du public à la demande de licence 2012-0012-0 déposée auprès du CRTC pour l’exploitation d’un service national de catégorie B spécialisé de langue fran-çaise. Le concours de tout un chacun est donc sollicité : particuliers, associ-ations, entreprises, médias…pour la concrétisation de ce projet dans l’intérêt de la collectivité.

À propos de la demande auprès du CRTC :Demande 2012-0012-0Demande présentée par L’Autre TV Inc. en vue d’obtenir une licence de radiodiffusion afin d’exploiter un ser-vice national de catégorie B spécialisé de langue française devant s’appeler

L’Autre TV.

Le demandeur affirme que le service s’adressera aux familles des commu-nautés de la diversité québécoise avec l’accent mis sur les 2 e, 3 e et 4 e générations, tant dans les contenus que dans le choix des présentateurs. L’Autre TV sera ouverte à la société d’accueil.Pour apporter votre appui, il suffit juste de retourner ce message à l’adresse suivante :[email protected]

« Je supporte la demande de L'Autre TV au CRTC » en indiquant vos : nom, prénom, ville de résidence et e-mail. L’équipe transmettra votre appui auCRTC et vous en recevrez un accusé de réception

Pour toute demande de renseignement relative à la demande, veuillez con-tacter Michel Mathieu au téléphone / Fax : 450-963 7229

Une nouvelle chaîne de télévi-sion en projet«L’Autre TV» demande le soutien du public

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nº 177 du 29 mars au 11 avril 201224 Atlas.Mtl

Star au Québec, Rachid Badouri s’attaque à la France. L’humoriste canadien d’origine marocaine a posé ses valises pour quelques mois à Paris au Théâtre Le Temple. Un drôle de one-man show où se côtoient Michael Jackson, blagues ber-bères et quelques pelletées de neige.

Tour à tour danseur de hip-hop, sosie d’Eddy Murphy dans Le Flic de Beverly Hills ou encore animateur de mariage, Rachid Badouri a plus d’un personnage en stock. Véritable homme élastique, il multiplie les grimaces et les chorégra-phies. En costume et en baskets, il glisse d’un bout à l’autre de la scène. Après un moonwalk façon Michael Jackson, cette boule à zéro explosive se lance dans l’imitation d’une poule marocaine.

Dans la salle, les applaudissements fusent à chaque blague et les spectateurs pleur-ent littéralement de rire. Alors que le pub-lic découvre ce nouveau visage de la scène parisienne, l’humoriste québécois est pourtant déjà bien rôdé. Révélation du festival Juste pour Rire de Montréal en 2005, son show à l’américaine intitulé Arrête ton cinéma a attiré plus de 300.000 spectateurs dans la province francophone. Sur les pas de ses compatriotes Stéphane Rousseau ou Anthony Kavanagh, il s’est aujourd’hui lancé pour défi de conquérir la France.

Deux mondesNé à Montréal de parents marocains, le jeune homme a toujours été connecté avec le vieux continent:«J’ai été élevé avec la culture québécoise autant qu’avec la culture française. Avec mon père a la maison, on était souvent branché avant l’arrivée des satellites sur TV5. J’ai grandi avec Louis de Funès, Gad Elmaleh, Djamel, les premiers sketchs de Smaïn. J’étais un grand fan de Pierre Richard, c’était un monde qui m’intéressait énormément».Après avoir tourné avec succès pendant plus de trois ans sur les routes québécois-es, c’est donc tout naturellement qu’il a décidé de se lancer dans le grand bain français. Alors que le Québec ne compte que huit millions d’habitants, la France et ses 65 millions d’âmes offrent un marché considérable. Le pari est alléchant, mais rares sont ceux qui ont réussi à se faire une place dans l’hexagone. Pour ne pas se casser les dents, Rachid Badouri a méticuleusement préparé son séjour. Après avoir passé trois mois en 2011 au Théâtre Trévise, il s’est installé cette année jusqu’à fin mars dans la petite salle du Temple, qui compte 350 places:«Faut pas être pressé pour percer en France, ce n’est pas parce que tu as un bon produit, et que les gens te disent qu’ils aiment bien, ça ne veut pas dire que d’ici trois semaines tu seras complet. Il y a plus de monde à convaincre. (…) En une fin de semaine, il peut y avoir 1000 spectacles à travers la ville de Paris. C’est important de s’intégrer et d’y rester, c’est minimum six mois ».

Pour mettre toutes les chances de son côté, le Québécois a aussi remanié un peu son show. Mise à part quelques expres-sions bien de chez lui, «On cherchait pas le trouble», «Ça me faisait capoter!» ou encore quelques «tabernacles» bien pla-cés, le Montréalais a modifié son vocabu-laire. Mais pas question de perdre toute son identité: «Il ne faut pas nécessaire-ment changer notre accent. Ils ne nous aimeront pas plus parce qu’on parle fran-çais de France. Ils vont nous dire: «Mais qu’est ce que tu nous racontes ? Ce qui a été vendu, pourquoi on a eu une curiosité à venir te voir, c’est parce qu’on entend parler d’un Québécois marocain qui débarque en France, arrive nous pas avec un accent aiguisé à la française, on ne va pas y croire!».

Élevé dans une famille d’immigrés débarqués au milieu des années 1970 au Canada, Rachid Badouri est d’ailleurs un partisan du mélange des cultures. Ses par-ents, des Berbères originaires d’Hadria dans le Rif marocain, lui ont inculqué le respect de sa terre d’origine, mais aussi de son pays d’adoption.

Un universDans son show, le Maroc tient ainsi une grande place. Avec de nombreux détails aussi hilarants les uns que les autres, le comique raconte son premier voyage dans le pays de ses ancêtres lorsqu’il avait 16 ans : le douloureux transport à dos de mulets, l’absence déroutante de toilettes ou encore les stridents youyous de bienv-enue. Après son séjour parisien, Rachid compte d’ailleurs bien retourner dans le royaume et s’y produire pour la première fois sur scène. Une date à Marrakech est en projet pour le mois de juin.

Hyperactif, l’humoriste vise aussi une carrière dans le cinéma. Après avoir par-ticipé à plusieurs émissions télévisées en France dont celle de TF1, Vendredi tout est permis avec Arthur, il court de casting en casting pour décrocher un rôle:

«Je ne peux pas me permettre de faire neuf ans ici, comme un humoriste qui est né ici, lui il s’en fout. Moi j’ai une carri-ère qui ne doit pas se faire oublier au Québec (…) Si après quatre ans, on est encore en train de faire du deux jours semaines et que les choses n’avancent pas comme on veut, il y a un problème. Mais pour l’instant, les résultats dépassent les attentes, on est très content ».

Après ces débuts prometteurs, Rachid savoure chaque instant. A des milliers de kilomètres de chez lui, il n’avoue man-quer que de deux choses, sa famille et son public québécois. Pour le reste, pas de signe de mal du pays : « J’ai beau m’imprégner de la culture québécoise, de dire que je suis québécois, l’hiver je m’y ferai jamais. Je suis pas capable, je n’ai pas de sang, je suis toujours gelé au bout des doigts. En plus j’ai perdu mon teint.

Mon père me disait que quand j’étais jeune j’étais plus brun, j’avais l’air d’un indien. Les gens m’appelaient le Tamoul! Le froid, ça doit faire ça!»

Source : Slateafrique.com

Rachid Badouri triomphe en FranceDeux mondes, un univers et un immense talent

Cultures

«Quel honneur pour moi d’avoir cette belle opportunité d’avoir mon petit chef-d’œuvre dans votre journal.

Rachid Badouri fut mon premier modèle artistique créé dans Illustrator.C’est mon humoriste préféré et le pre-mier aussi à m’avoir redonné un sourire après le décès de ma mère en 2008 après un combat du cancer du sein.

Je m’accrochais donc à mon Art pour oublier et Rachid, inconsciemment, y a contribué !

Ma mère était une artiste peintre non connue et aujourd’hui j’ai la chance de poursuivre son Art.

Vous comprendrez que pour moi, ce des-sin est plus qu’une œuvre c’est un sym-

bole qui représente mon parcours de vie.

Depuis ma tendre enfance, j’ai toujours dessiné. Je me rappelle mes après-midi au salon où je m’amusais à reproduire les tableaux que nous avions au mur.

Vers 17 ans, j’ai suivi des cours de pein-ture à l’huile et tout récemment, j’ai suivi une formation en infographie.

En plus du dessin, j’aime aussi beau-coup le chant. J’ai fait quelques specta-cles avec le groupe Music & Motion durant 4 ans. Présentement, je fais par-tie du groupe de ‘cœur de louange’ de l’ACVA ; l’Assemblée Chrétienne Vimont Auteuil.

Sylvie Côté

Rachid Badouri vu par Sylvie Côté

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nº 177 du 29 mars au 11 avril 201225 Atlas.Mtl

Cultures

Plusieurs films marocains sont pro-grammés dans le cadre de la 15ème édition de Cinéfranco, le plus grand festival international de film franco-phone de la ville de Toronto, qui se tient du 23 mars au 1er avril, apprend-on auprès des organisateurs.

Il s’agit de “Femmes en miroirs” de Saâd Chraibi, “L’Amante du Rif” de Narjiss Nejjar, “Mokhtar” de Halima Ouardiri et “les hommes libres” de Ismaël Ferroukhi.

“Femmes en miroirs” (2011) revient sur l’histoire d’une jeune photographe marocaine de notoriété internationale, établie à Paris, qui doit se rendre au pays au chevet de sa mère. Son retour engendre des souvenirs de son passé et de l’histoire controversée et secrète de ses parents. Le destin de ses proches se croise et s’entrecroise pour former la trame d’intrigues captivantes.

“L’Amante du Rif” (2011), une copro-duction belgo-marocaine réalisée par Narjiss Nejjar, fait partie des 15 films en compétition. Dans cette production, tournée entièrement en arabe et adap-tée du roman du même nom écrit par Noufissa Sbaï en 2004, Narjiss Nejjar prend comme appui la trame de ce roman qui relate le destin de femmes marocaines. La réalisatrice marocaine traite avec grâce et lucidité les thèmes du pouvoir et de la drogue, le chô-mage, la pauvreté, la condition fémi-nine et l’univers carcéral féminin.Le public torontois pourra également voir le cour-métrage “Mokhtar” (2010) de la réalisatrice canado-marocaine Halima Ouardiri. Le film est un mélange de conte fantastique et de documentaire dans lequel Mokhtar, un enfant chevrier, crée l’émoi à la mai-son en rapportant un hibou, signe de mauvais présage.

“Le clou de Cinéfranco sera le film

d’Ismaël Ferroukhi”, affirme les organisateurs. “Les hom-mes libres” (2011) du réalisa-teur franco-marocain revient sur la protection qu’a offerte la Grande Mosquée de Paris à des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, à travers l’histoire d’un jeune immigré maghrébin dénom-mé Younès qui, pour subvenir à ses besoins, vit alors du marché noir.

La participation du Maroc à ce rendez-vous culturel vise à faire découvrir au public torontois la richesse de la culture marocaine, le niveau de développement et de créa-tivité de sa production ciné-matographique ainsi que le talent de ses cinéastes et artistes.

Cinéma Quatre films marocainsau XVeme festival international du film francophone de Toronto

Le film “Le cinéma algérien, un nou-veau souffle” (2011) de l’Algérienne Mounia Meddour sera en compétition officielle pour l’obtention du “Grand prix” de la catégorie “documentaire” au Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (nord du Maroc) qui se tiendra du 24 au 31 mars, ont annoncé les organisateurs.

Ce documentaire de 52 minutes, qui traite de la rencontre avec la nouvelle génération de réalisateurs algériens dans un pays en pleine mutation, a été sélectionné parmi les 12 £uvres qui seront projetées lors de cette 18eme édition de ce festival annuel.

Il s’agit, outre, du film de Mounia Meddour, de “Sacred stones”, de Leïla Higaci et Muayad (Palestine), “My land” de Nabil Ayouch (Maroc), “Les trois disparitions de Souad Hosni” de Rania Stephan (Liban), “Fuego sobre el Marmara” de David Segarra (Espagne), “Al final de la escapada” d’Albert solé (Espagne), “Fallega” de Omrani Rafik (Tunisie), “Rosans, miel amer” de Rémi Nelson Borel (France), “Pour une nouvelle Séville” de Kathy Wazana (Maroc/Canada), “Cinema Komunista” de Mila Turajlic (Sérbie), “Ceux qui pos-sèdent si peu”, de Vincent Maillard (France), ” O Racines” de Cécile Couraud (France).

Le Jury de cette catégorie de films, produits entre 2010 et 2012, sera pré-sidé par le directeur du Festival inter-national de documentaire de Madrid,

Antonio Delgado.

L’oeuvre de Mounia Meddour avait obtenu, en octobre 2011, “Le prix de la critique” du Festival International du Film documentaire de Khouribga (Maroc) décerné par un jury spécial, rappelle-t-on. Par ailleurs, dans la catégorie “Long-métrage” le film “Normal” du réalisateur algérien Merzak Allouache sera, également, à l’affiche pour le “Grand prix” du Festival aux cotés de 11 autres pro-ductions de cinéastes méditerranéens.

Le jury “Long-métrage” sera présidé par le directeur artistique américain Peter Scarlet, président du festival d’Abou Dhabi, ancien président de celui de San Francisco et ex-directeur général de la Cinémathèque Française.

Créé en 1985 par un groupe de ciné-philes réunis dans l’Association des amis du cinéma de Tétouan, le Festival s’est fixé pour objectifs la promotion et la mise en valeur des cinématographies des pays du bassin méditerranéen.

Le Festival de Tétouan est l’un des quatre rendez annuels du cinéma au Maroc, avec le Festival international du film de Marrakech, le festival du court-métrage méditerranéen de Tanger et le festival du cinéma féminin de Salé.

Source : Algérie Presse Service

Festival de TétouanUn film algérien en compétition

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nº 177 du 29 mars au 11 avril 201226 Atlas.Mtl

Cultures

Les rythmes gnawa ont été à l’honneur à Montréal dans le cadre du festival de Musique du Maghreb, dédié à l’inépuisable culture de l’Afrique du Nord, avec un concert haut en couleurs animé par Saïd Mesnaoui, compositeur-interprète de haut vol, dévoué au métis-sage culturel, à son art et à sa communau-té.

Natif du Maroc, Saïd Mesnaoui a pu charmer le public et le transporter dans l’univers envoutant des transes, à travers un spectacle d’une grande intensité musi-cale, pour ce 20è anniversaire du Festival de musique du Maghreb (15-17 mars).

Dès son entrée en scène, le groupe a su jouer sur l’interactivité des spectateurs en se mêlant à la foule, l’invitant à danser et à chanter avec lui, marquant ainsi le coup d’envoi d’un spectacle inédit.

Avec son hajhouj, le fondateur du festival est resté fidèle à lui-même en faisant preuve d’une rare maîtrise de l’instrument, avec les incontournables Krakebs, ce qui lui a valu les acclama-tions du public, envoûté par le rythme musical, désormais familier des fans de ce festival où fusionnant les rythmes marocains (ghiwane, sahraoui, berbère) aux côtés des genres reggae, blues et jazz, combinés aux percussions gnawa.

Hommage à Nazir BoucharebL’événement a été aussi l’occasion de rendre hommage au Marocain Nazir Bouchareb, cordiste et luthier, adepte du gnawa et de la fusion, décédé du cancer à l’âge de 45 ans dans un hôpital de Montréal, le 8 juin 2011.

Avec sa musique de transe et de voyage, Saïd Mesnaoui se veut un chantre de l’ouverture sur le monde. C’est ainsi qu’il tente sans cesse de jeter des ponts, que ce soit entre musiciens maghrébins, québé-cois, français ou d’ailleurs, à travers les diverses influences musicales, pour trans-mettre des messages de paix, de joie et d’espoir.

Lors de ses diverses productions musi-cales au Canada, Saïd a exploré différents styles, d’abord traditionnel, puis fusionnel et pour ensuite effectuer un retour à ses racines avec son disque La Montagne aux couleurs de jazz-transe avec des musiciens québécois.

Le jeu sonore comporte une ligne mélodique par l’apport du sax, violon, flûte, luth, guitare, basse, instruments qui confèrent à sa musique tantô t un ton ori-ental, tantô t occidental. Les percussions tablas, derbouka, bendir, krakebs élèvent le rythme pour évoluer vers la transe.Saïd Mesnaoui avec son hajhouj, donne à sa musique toute sa force et son intensité. Il entretient la complicité avec les musiciens du Monde qui ont su si bien apprivoiser sa musique.

Un public enchantéA Montréal, il a ainsi enchanté le public au gré de ses compositions, dont “Fik-Anta” (Réveilles-toi), où les rythmes marocains (ghiwane, sahraoui, berbère et gnawa) viennent s’harmoniser au tempo rock, aux pulsations reggae, au blues et au jazz, avec en couronnement la magie de la transe gnawa.

Saïd chante aussi la paix “Salam”. Il pose

son regard sur le monde et cherche à scruter d’autres horizons afin de partager et faire comprendre son message de paix et d’espoir à toutes les cultures.

L’idée d’un événement récurrent se pro-posant comme un carrefour pour les artistes musicaux locaux d’origine maghrébine est venue en 1990 alors qu’aucune scène professionnelle ne leur était encore destinée. C’est l’artiste marocain Saïd Mesnaoui qui s’en est préoccupé à l’époque et qui a voulu chan-gé les choses. Il s’est tourné vers Lamine Touré, fondateur des Productions Nuits d’Afrique, avec qui il a pactisé pour créer le tout premier Festival de Musique du Maghreb.

A l’occasion de cette édition anniversaire, il allait de soi que les Productions Nuits d’Afrique invitent Saïd Mesnaoui à se joindre à la programmation, lui qui a sou-vent participé au festival dans ses pre-mières éditions et qui, preuve d’un grand attachement, y est revenu par intermit-tence depuis son départ pour la France en 1998.

Tout comme Karim Benzaid (Syncop) et Khalil Abouabdelmajid (Bambara Trans et Gnawa Dima), au programme du festi-val cette année, Saïd fait partie de ces nombreux artistes qui encouragent le métissage des genres et la fusion artis-tique.

Source : Maghreb Arabe Presse

Festival de Musique du MaghrebLa musique des Gnawa à l’honneur à Montréal

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nº 177 du 29 mars au 11 avril 201227 Atlas.Mtl

Société

Garderies: enfin une liste d'attente unique

L'association Pour Un Maroc Meilleur (PMM) a organisé les vendredis et samedis 16 et 17 mars 2012 sa 4ème édition du tournoi FIFA/PES. Nous avons été particulièrement heureux d’intégrer au tournoi de cette année le jeu FIFA, dont la notoriété a été mar-quante au cours des derniers mois.

Outre cette innovation qui a su dif-férencier cette édition des anciennes, nous étions satisfaits de voir que le déroulement des compétitions s’est fait dans une magnifique ambiance décon-tractée. C'est justement dans la bonne humeur générale que cette édition pris fin couronnant Mehdi. A comme vain-queur face à un moins chanceux Pascal. L, qui a été finaliste pour la troisième fois. La troisième place est revenue à Hamza. B suite a sa victoire contre Jalil. O vainqueur de l'édition 2011.

Les récompenses de cette année on été remises aux vainqueurs comme suit :

1- Mehdi. A : Bon d'achat de 30$ de

chez Evangelista + chandail officiel de l'équipe marocaine de Hockey sur glace.

2- Pascal. L : Bon d'achat de 30$ de chez Evangelista.

3- Hamza. B : Bon d'achat de 20$ de chez Evangelista.

Une Tombola a été organisée à la fin du tournoi avec à la clé un 2ème chan-dail officiel de l'équipe marocaine de Hockey, chandail offert généreusement, tout comme le premier, par Mr Saad Tawfik capitaine de la dite équipe. Tous les participants qui ont assistés a la finale prirent part a cette Tombola et c’est donc à l’issue de celle-ci que Ali.

N pu revêtir fièrement son prix comme en attestent les photos de l’événement .

Par ailleurs, grâce aux inscriptions des participants et leurs généreuses dona-tions, cette 4ème édition du tournoi FIFA / PES a permis de dégager un bénéfice net de 446$ qui s'ajouteront

aux moyens investis dans les projets de lutte contre le décrochage scolaire notamment dans le monde rural.

Le tournoi a été l’occasion de rassem-bler les amateurs du ballon rond, de créer une atmosphère conviviale et d’instaurer de nouveaux liens d’amitié, tout cela sous le thème unique et l’ambition première de notre asso-ciation qui est le soutien continu de la scolarisation des enfants démunis.

L’association PMM organise périodique-ment des événements qui gagnent de plus en plus en popularité auprès de ses membres! Si vous souhaitez être avertis des prochains événements et suivre ces actions, consulter le site http://www.pourun-marocmeilleur.com/

Pour un Maroc Meilleur Bilan Tournoi PES/FIFA 2012

Le gouvernement mettra prochainement en place une liste d'attente unique pour les garderies. La ministre de la Famille, Yolande James, avoue ne pas savoir le nombre exact d'enfants qui ont besoin d'une place en garderie. Le système amélioré de gestion des listes devrait remédier à cette situation, selon le gou-vernement.

Inscrire son enfant pour espérer obtenir une place en garderie est un véritable cauchemar pour de nombreux parents. La plupart doivent s'inscrire sur différ-entes listes, puisque le BILA, le Bureau d'inscription sur une liste d'attente cen-tralisée, ne regroupe pas toutes les gard-eries. Pour rendre la vie plus facile aux parents, la ministre de la Famille tra-vaille, entres autres, avec l'Association québécoise des CPE et les guichets régionaux d'accès aux places. «Il faut que ça soit plus rapide, il faut que ça soit plus efficace», dit-elle. Il faut que le parent soit capable de dire: "Je fais un appel, je sais qu'une fois que j'ai parlé à cette personne-là, mon nom est

sur la liste."»

Éliminer les doublonsLes détails de ce nouveau système doi-vent encore être peaufinés, puisque les consultations avec différents partenaires ne sont pas terminées. Chose certaine, la ministre de la Famille souhaite élimi-ner une fois pour toutes ce qu'on appelle les doublons: «Ce n'est pas nécessairement tout le monde [sur ces listes] qui n'a pas accès à une place à 7$; il y a actuellement des parents qui ont accès à une place, mais qui sont sur des listes d'attente parce qu'ils veulent une place en CPE.»

La direction du Bureau d'inscription sur une liste d'attente centralisée (BILA) de la Montérégie croit cependant que les doublons ne seraient que d'environ 1% et que sa liste compte actuellement 34 000 enfants en attente d'une place à 7$.

Pas assez de placesCette situation inquiète la députée pro-

vinciale d'Iberville et porte-parole de l'opposition officielle en matière de famille, Marie Bouillé, puisque la min-istre n'a annoncé que 15 000 nouvelles places d'ici 2016 pour tout le Québec. «Il en faudrait le double, affirme-t-elle. Là, on se retrouve dans une espèce de trou béant où la ministre n'a pas le con-

trôle sur la situation.»

Bien que la députée péquiste estime qu'une liste d'attente unique soit une bonne nouvelle même si elle arrive un peu tard, elle soutient qu'il faut se pencher rapidement sur un problème plus criant: le manque de places.

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Sports

Coupe du monde 2014 Maroc - Côte d’Ivoire le 9 juin à MarrakechLes Lions de l’Atlas affronteront la Côte d’Ivoire le 9 juin prochain à 21h, au Grand stade de Marrakech, au titre de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014.

C’est la première fois que les Lions de l’Atlas joueront au stade de Marrakech, depuis leur victoire face à l’Algérie le 4 juin dernier (4-0), l’occasion des qualifi-cations à la CAN-2012.

Le match face à la Côte d’Ivoire, annoncé par la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) sur son site internet, se jouera une semaine après la rencontre Maroc-Gambie à Banjul, en marge de la première journée des éliminatoires de la Coupe du Monde prévue en 2014 au Brésil.

Le salaire du sélectionneur des Lions de l’Atlas Eric Gerets, devrait coûter plus cher à la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), si la loi de Finances 2012 venait à être adoptée.

La loi, qui prévoit de taxer les salaires des joueurs et des cadres des clubs de football à hauteur de 38%, mettrait la FRMF dans l’embarras, car Eric Gerets a négocié un salaire net d’impôt. La FRMF serait donc tenue de payer un impôt de 38% sur le revenu du technicien belge, estimé à 2,8 millions de dirhams.Eric Gerets, entraîneur le mieux payé de la CAN 2012, a été vivement critiqué par les Marocains après la sortie prématurée des Lions de l’Atlas de la Coupe d’Afrique.

Le coach des Lions, dont le salaire est tenu secret en raison d’une clause dans son contrat, pourrait également avoir affaire au Conseil Constitutionnel. Des députés du Parti Authenticité et Modernité (PAM) ont récemment fait savoir qu’ils allaient recourir au Conseil pour lever le voile sur son salaire.

Maroc : Gerets payera des impôt

Les principaux championnats européens sont entrés dans leur phase cruciale, pendant laquelle une lutte acharnée se déroule pour désigner le futur vain-queurs, les participants aux compé-titions européennes et, bien sûr, les relé-gables.Angleterre: la domination des «Manchester»

Le titre va surement aller à l’une des deux équipes de Manchester tant les deux équipes: Manchester City et Manchester United sont au dessus du lot.

Finalement, le suspens va concerner les places européennes pour lesquelles lut-tent des clubs prestigieux comme Tottenham, Arsenal, Liverpool, Chelsea et Newcastle.

Concernant les relégables, la lutte est également très serrée entre des clubs au niveau comparable comme : QPR, Bolton, Blackburn, Wolverhampton et Wigan.

Pour ce championnat, il faut signaler le pâle niveau de clubs prestigieux comme Chelsea et surtout Liverpool : la crise est-elle juste conjoncturelle?

France: le PSG sera-t-il champion en 2012? Le titre est l’objet d’une lutte passion-nante entre le PSG, riche de ses pétro-dollars et Montpellier, fière de son effectif, jeune et talentueux.

Pour les places européennes, la compé-tition sera acharnée entre le champion 2011, Lille et une panoplie de clubs prestigieux comme St-Étienne, Lyon, Toulouse et Rennes.

Pour cette ligue, il faut signaler l’étrange parcours de l’Olympique de Marseille : qualifié pour les quarts de finales de la ligue des champions mais le club collectionne les défaites en championnat.

En ce qui concerne la relégation, Sochaux et Auxerre ont pratiquement déjà un pied en ligue 2 mais, pour l’autre place de relégable, la lutte sera serrée entre Ajaccio, Nice, Brest et Caen.

Espagne : un nouveau titre pour le Réal? Dans cette ligue, il n’y plus aucun sus-pens; le Réal vole vers le titre de cham-pion, légèrement talonné par le Barça, à 6 longueurs.

Mourinho est en train de gagner et il va obliger Gardiola et les vedettes du Barça à serrer leur frein pour cette saison et se consacrer plus à la coupe d’Europe.

Même les relégables sont pratiquement connus; il s’agit de Saragosse, de Santander et de Gijon.

En fait, si on ne tient pas compte des deux grands clubs qui dominent outra-geusement, on aurait un autre champi-

onnat dans ce championnat, composé de clubs au niveau équivalent.

Allemagne : Dortmund, malgré la menace du Bayern Dortmund qui est à 5 points du Bayern de Munich a pris une bonne option sur le titre mais le suspense demeure quand même sachant la combattivité des munichois.

Pour les places européennes, par contre, le sort est jeté puisque, sauf accident ces places seront occupées, en plus du second, par Shalke 04 et Moenchengladbach.

Dans le championnat allemand, le spec-tacle se situe en bas de classement où une dizaine d’équipes continueront de lutter pour éviter la relégation. Seul FC

Kaiserslautern a déjà un pied en deux-ième division.

Italie : la course poursuite entre l’AC Milan et la JuveLa lutte sera serrée entre la Juve et l’AC Milan pour le titre, avec un léger avantage pour les milanais qui caracole en tête avec 4 points d’avance.

Les places européennes feront l’objet d’une rude lutte entre Lazio Rome, Udinese, Naples et éventuellement l’AS Rome ; quant à l’Inter de Milan, il est déjà trop loin.

Pour les relégables, les carottes sont déjà bien cuites puisque Lecce, Novare et Cesena vont très certainement se partager les 3 places de relégables.

Football européenLa dernière ligne droite des grands championnats européensPar Radouane Bnou-Nouçair

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Sports

Ski : sur les traces de son frère AdamSami Lamhamedi, champion nord américainchez les 13-14 ansLe skieur maroco-canadien Sami Lamhamedi a été sacré champion en slalom géant de la compétition Can-Am de ski alpin, la plus relevée en Amérique du nord, qui s'est tenue à la station de ski Mont-Tremblant, au Québec, du 21 au 25 mars.

La Can-Am est un évènement interna-tional dont l'objectif est de mesurer le niveau des skieurs élites, âgés de 13 à 14 ans (catégorieK2), de l'est du Canada et des Etats-Unis d'Amérique (Can-Am Est K2). Il s'agit de la première édition de la Can-Am Est K2 de ski alpin, celle-ci remplace la compétition des champion-nats canadiens organisée chaque année pour cette catégorie K2 (13-14 ans). Les 155 skieurs élites (76 filles et 79 garçons) ayant participé à cette compé-tition ont eu leur qualification selon un processus de sélection basé sur les résultats obtenus lors de plusieurs com-pétitions relevées en ski alpin. Le club et la station de ski de Mont-Tremblant ont accueilli les jeunes athlètes pour disputer trois principales épreuves de ski alpin, notamment le super géant, le slalom géant et le slalom.

Avant la tenue de cette compétition, la province du Québec a subi une vague de chaleur exceptionnelle qui a obligé les responsables de cette compétition, pour des raisons de sécurité et de quali-té de la piste, de remplacer la compé-tition du super géant par un slalom géant.

Lors de cette compétition, la plus rele-vée en Amérique du nord, le jeune ath-lète maroco-canadien Sami Lamhamedi a montré encore une foison talent en ski alpin, sa touche raffinée sur la neige, sa force et ses prouesses techniques excep-tionnelles en réalisant et a remporté une médaille d'or et une médaille d'argent en slalom géant. Avec ses exploits, il rafle ainsi le titre du champion de la Can-Am Est K2 en slalom géant. Malgré sa disqualification en slalom, cette excellente performance à la Can-Am lui assure la première place du classement général dans l'est du Canada, la 2e place dans l'est des Etats-Unis et du Canada, ainsi que la qualifi-cation directe aux compétitions de la 20èmeanniversaire de la Coupe Whistler 2012 qui va réunir les meil-leurs coureurs de ski alpin de 13 à 14 ans du monde entier (Canada, France, Etats-Unis, Autriche, Norvège, Italie). Cette compétition se déroulera en Colombie Britannique (ouest du Canada) du 6 au 8 avril prochain. Avec cette qualification à la Coupe Whistler, Sami Lamhamedi vient de réaliser son rêve et suit les traces de son frère aîné, Adam Lamhamedi, qui a également participé à cette compétition en avril2010. Le rêve de tout skieur est d'être qualifié pour prendre part à cette prestigieuse compétition car le nombre de places est extrêmement limité, soit 9 skieurs à l'échelle du Canada pour l'édition 2012. Sami Lamhamedi, de père marocain et de mère canadienne, commença àskier dès l'âge de 4 ans. Il rejoint le club de compétition de Stoneham à 5 ans. Le jeune athlète a été

sélectionné en mars 2010 pour faire partie de l'équipe de ski élite Skibec Alpin (Catégorie K2 : 13-14 ans) dont la formation scolaire est affiliée au pro-gramme sports-études de l'école secon-daire de Cardinal-Roy de la ville de Québec. En 2011 et 2012, il accumula des performances exceptionnelles en étant sacré Champion de la Région de Québec, Champion de la Province de Québec et Champion de la Can-Am Est K2 en slalom géant. L'enchaînement de ces victoires exceptionnelles est le fruit d'une passion, d'une détermination, d'une confiance en soi, d'une discipline de rigueur lors des entraînements phy-siques en été et en hiver, des sacrifices de la part de l'athlète et de ses parents,

ainsi que du goût de se dépasser pour vaincre. Sami Lamhamedi est un skieur du club de ski de compétition de Stoneham, de Skibec Alpin (Québec, Canada), de la Fédération Royale Marocaine de Ski et Montagne et ath-lète de haut niveau du Comité National Olympique Marocain. Son âge actuel ne lui permet pas de concourir dans le cir-cuit de la Fédération Internationale de Ski. Sami, un vrai petit champion de glisse, affirmait déjà que son rêve serait de courir un jour sous les couleurs nationales.

Source : Maghreb Arabe Presse

Sami Lamhamedi

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