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x fil de Caux fil d fil fil fil fil fil fil u fi Au fi fil fil fil fil Au fil de Caux N ° 7 Le magazine de la Communauté de Communes de Saint-Romain-de-Colbosc EPRETOT ETAINHUS GOMMERVILLE GRAIMBOUVILLE OUDALLE LA CERLANGUE LA REMUEE LES TROIS PIERRES SAINNEVILLE SUR SEINE SAINT AUBIN ROUTOT SAINT GILLES DE LA NEUVILLE SAINT LAURENT DE BREVEDENT SAINT ROMAIN DE COLBOSC SAINT VIGOR D'YMONVILLE SAINT VINCENT CRAMESNIL SANDOUVILLE Au fil de Caux Hiver 2012 » ACTUALITÉS Pôle métropolitain : quézako ? 6 » ÉCONOMIE Smartlight 4 » PORTRAIT Sarah Kerob 15 Intercommunalité DOSSIER SPéCIAL

Au Fil de Caux

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Le Magazine de Caux Estuaire

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Au fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de Cauxn°7Le magazine de la Communauté de Communes de Saint-Romain-de-Colbosc

EPRETOT • ETAINHUS • GOMMERVILLE • GRAIMBOUVILLE • OUDALLE • LA CERLANGUE • LA REMUEE • LES TROIS PIERRES • SAINNEVILLE SUR SEINE • SAINT AUBIN ROUTOT • SAINT GILLES DE LA NEUVILLE • SAINT LAURENT DE BREVEDENT • SAINT ROMAIN DE COLBOSC • SAINT VIGOR D'YMONVILLE • SAINT VINCENT CRAMESNIL • SANDOUVILLE

Au fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxAu fi l de CauxHiver 2012

» ACTUALITÉSPôle métropolitain :quézako ?• 6

» ÉCONOMIESmartlight• 4

» PORTRAITSarah Kerob• 15

IntercommunalitéDOSSiEr SPéciAlDOSSiEr SPéciAlDOSSiEr SPéciAl

4 ➜ ÉCONOMIESmartlight,de la Chine à Saint-Romain-de-Colbosc

5 ➜ ENVIRONNEMENTUne charte pour les paysages !

6 ➜ ACTUALITÉGrenelle de l'Estuaire,le pôle métropolitain : quézako ?

7 ➜ DOSSIER SPÉCIALINTERCOMMUNALITÉ

• Evolutions et perspectives

9 • Interview croisée :pour mieux comprendreles diff érents points de vue

12 ➜ PRÉVENTION DES RISQUES Ecoutez le son des sirènes

14 ➜ RUDOLOGIEOpération foyers témoins :Devenez ambassadeur de la réduction des déchets

15 ➜ PORTRAITSarah Kerob : passion violon

16 ➜ CULTURE•��Les églises en concert

•�Agenda

SOmmAirE

Magazine trimestriel Caux Estuaire, Communauté de Communes de Saint-Romain-de-Colbosc5 rue Sylvestre Dumesnil, BP 117, 76430 Saint-Romain-de-Colbosc. Tél : 02.35.13.36.90 Fax : 02.35.13.87.79 - Mail : [email protected] - www.caux-estuaire.fr Directeur de la publication : Didier Sanson, Rédacteur en chef : Stéphanie Girard.Rédaction : Barbara Merle, Stéphanie Girard. Crédits photos : Vincent Rustuel (angelssea.com), ©Adrien Lebay,©Raphaël Kann, © Anna - Fotolia.com, © GoodMood Photo - Fotolia.com,© Istockphoto.comImprimé par la Petite Presse sur papier cyclus Print - Tirage à 9.000 ex. ISSN 2118-4240. Dépôt légal à parution.

Didier SansonPrésident de Caux Estuaire

éDitOriAl

Le magazine de la Communauté de Communes de Saint-Romain-de-Colbosc

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P our cette nouvelle année 2012, votre magazine Au fil de Caux revient sur la réforme territoriale et le projet de création d’une nouvelle intercommunalité. L’arrêté préfectoral est paru le 22 décembre 2011 fi xant

le cadre des négociations autour de la nouvelle intercommunalité. Si un journaliste m’avait posé la question il y a deux ans, je lui aurais répondu que oui, Caux Estuaire pouvait envisager de poursuivre seule ses missions de service public. Aujourd’hui la donne a changé. Le contexte international, le contexte national avec la réforme fi scale mise en œuvre depuis 2010, avec la suppression de la Taxe Professionnelle ont changé les paramètres. Peut-on raisonnablement continuer à travailler seul ? La question mérite d’être posée ! Pour quel projet ? Quel projet de territoire porterons-nous au sein de cette nouvelle intercommunalité ? Ensemble ou seul la réfl exion sur le « pourquoi faire » est essentielle, ne pas se poser ces questions c’est aller contre notre mission d’intérêt général. L’Etat nous a obligés à nous mettre autour de la table avec la Communauté de Communes de Criquetot et l’Agglomération Havraise. Je regrette sincèrement que le délai trop court, imposé par le Préfet, ait provoqué incompréhension et malentendus. Je pense vraiment que la méthode de l’urgence n’est jamais bonne conseillère. Avec plus de temps, les élus auraient mieux discuté, auraient pris le temps de s’écouter les uns les autres et de réfl échir plus sereinement. En 2012, nous allons donc travailler contraints, à l’hypothèse d’une création de cette nouvelle intercommunalité. Deux postures s’offrent à nous : refuser la rencontre ou exposer nos craintes et voir s'il est possible de les dépasser. J'aimerais que nous portions une ambition, un projet pour lequel nous tenons à être partie prenante, convaincus de nos atouts.Dans ce travail, je vais m’attacher à obtenir toutes les garanties nécessaires ; garantie d'une fi scalité maîtrisée, garantie de maintien des services de proximité,garantie d’un niveau de collégialité indispensable dans les prises de décision. Vous l’aurez compris, si nous devions demain changer de dimension, et je dis bien si, ce ne pourra être qu’une naissance et non une simple prise d’embonpoint d’une agglomération déjà existante. Je suis confi ant pour les jours qui viennent et suis persuadé que les élus sauront prendre de la distance par rapport aux querelles politiciennes souvent peu créatives qui reflètent mal leur engagement sur le terrain. Je vous adresse, à toutes et à tous, tous mes vœux de santé, de bonheur, de réussite, et de joie pour l’année 2012 qui commence.

3Hiver 2012 n°7

BrÈVES➜ ENVirONNEmENtSemaine du Développement Durable : Etes-vous un consom’acteur ?Cette année, la Semaine du développement durable, sera axée sur le thème de l’information aux citoyens. Objectif : devenir des consom’acteurs éclairés.A cette occasion, Caux Estuaire proposera de nombreux évènements :• Exposition à la maison de l’Intercommunalité

à Saint-Romain-de-Colbosc• Samedi 31 mars, « Le Vélotonome » Cie des Frères Georges,

marché de Saint-Romain-de-Colbosc• Mercredi 4 avril, Visite du centre de tri du Havre• Samedi 7 avril : Apprenez à fabriquer vous-même vos

produits ménagers, marché de Saint-Romain-de-Colbosc• Samedi 7 avril, 9h30 : Visite guidée de l’incinérateur

Ecostu’air, Saint-Jean-de-Folleville

Du 31 mars au 7 avril 2012Inscriptions et infos au 02 35 13 36 90.

➜ rElAtiONS ScOlAirESDécrochage des JeunesUn colloque international organisé par l’Universitédu Havre, avec Caux Estuaire et la ville du Havre en novembre dernier a permis de valoriser les initiatives prises par les acteurs locaux, régionaux, nationaux, européens et internationaux.En France plus de 300 000 jeunes décrochent, Caux Estuaire a décidé de s’investir dans cette problématique.

➜ rElAtiONS culturEllESCirque dans les écolesLe dispositif CLEAC autour des arts du cirque reprend cette année pour les écoles de Saint-Vigor, Saint-Vincent-Cramesnil et La Cerlangue. La Convention entre Caux Estuaire, le Ministère de la Culture, l’Education Nationale et le cirque théâtre d’Elbeuf, a pour mission l’éducation artistique et culturelle des élèves incluant la rencontre avec les œuvres et les artistes.

➜ chÂtEAu DE GrOmESNilSur le webVous rechercher une salle pour une cérémonie ou un séminaire, accédez aux disponibilités de location en un clin d’œil sur www.gromesnil.fr.

➜ SANtéMaison de SantéLe permis déposé, le chantier de construction de la Maison de Santé de Saint Romain devrait démarrer au Printemps.

➜ rElAtiONS SOciAlESForum des Enseignements Supérieurs 2012Le Forum des Enseignements Supérieurs, organisé par l’Université du Havre, et Caux Estuaire, se tiendra les vendredi 27 et samedi 28 janvier 2012 aux Docks Vauban. Une opportunité pour s’informer sur l’o� re locale d’enseignement supérieur.

➜ ruDOlOGiERéduisonsDans le cadre de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets, en novembre dernier, Caux Estuaire s’est mobilisé. Animations en tous genres et événement au collège : un spectacle interactif de « Théâtre Forum » Garbage Land pour les élèves.

➜ ENVirONNEmENtJournée mondiale de l’eauD’où vient cette eau du robinet, et où va-t-elle une fois utilisée ? Caux Estuaire vous propose la découverte du circuit de l’eau potable : prélèvement de l’eau au point de captage, traitement de l’eau à l’usine d’eau potable, stockage au château d’eau et station d’épuration pour nettoyer les eaux usées.Jeudi 22 mars 2012, 14hInscription au 02 35 13 36 90

➜ ENVirONNEmENtSuccèsAffl uence sur les expo-conseils de la thermographie aérienne proposées par Caux Estuaire. Plus de 400 personnes se sont ainsi déplacées pour connaître le niveau de déperdition de leur habitation et échanger.

➜ DéchEtS méNAGErS De la neige ?En cas de neige ou de verglas, les routes devenues impraticables pour les camions peuvent provoquerdes perturbations de la collecte des déchets.Dans ce cas, laissez vos bacs sortis, des tournées complémentaires pourront être organisées.

Plus d’infos

SEMAINE

BrÈVES

Depuis septembre dernier, Smartlight Europe s’est installé sur le parc Eco-Normandie. Une histoire commerciale pas banale qui part de Chine, passe par Saint-Romain-de-Colbosc, pour repartir vers l’international.

Smartlight,de la Chineà Saint-Romain-de-Colbosc

Cela fait maintenant presque 12 ans que cette entreprise vend ses produits partout en France et dans les DOM-TOM, mais aussi en Europe, au Maghreb et en Afrique Noire. Sa spécialité : la fabrication et la vente d’enseignes à diodes (LED), que ce soit pour les magasins d'optique, la grande distribution, les totems de carburants, les plafonniers de cabinets dentaires… Mais son produit phare, qui fait de cette entreprise le leader sur le marché français, c’est la croix de pharmacie qu’elle fabrique en Chine et commercialise partout dans le monde. Le cogérant, Nils de Montgrand, était, en eff et, implanté dans ce pays depuis 2003 pour y créer une entreprise «  Smartlight Asia » lorsqu’il rencontre celui qui deviendra l’autre cogérant, l’entrepreneur Havrais Stéphane Uzan, avec lequel il décide de s’implanter en France. C’est chose faite en 2005 et les dirigeants s’installent alors dans les docks du Havre. Depuis cette date, l’évolution de Smartlight est exponentielle : ils doublent le chiff re d’aff aires chaque année et passent de un à 9 salariés, pour atteindre, en 2011, une part de marché d’au moins 40% sur le secteur des enseignes à diodes. « Ce qui fait notre force, c’est que nous maîtrisons le développement de nos produits et que nous avons vraiment axé notre travail sur les croix de pharmacie, même si aujourd’hui, nous nous diversifi ons, » explique Nils de Montgrand, Lyonnais d’origine et diplômé en commerce international. Leur atout, c’est aussi d’avoir investi dans des ateliers de fabrication au Pays du Soleil Levant, à Hangzhou, à 200km de Shanghaï, dans une région spécialisée dans les techniques électroniques de la diode (la 2ème région la

plus dynamique de Chine après Canton). Là-bas, 35 employés travaillent sur des machines de fabrication très modernes uniquement sur ces produits bien spécifi ques. Fabriquées en Chine, exportées par bateau-conteneur de Shanghaï jusqu’au port du Havre, les enseignes sont vendues dans les pays qui utilisent comme symbole des pharmacies, les croix. « Il n’y en a, par exemple, pas en Chine, ni en Angleterre, ni aux Etats-Unis… En France, il y a 22000 pharmacies, et un parc d’environ 2000 croix est à renouveler chaque année. Rien qu’en Haute-Normandie, nous en avons installées plus d’une centaine en 2010-2011, » complète Pascal Fortier, responsable commercial. Grâce à la révolution technologique de ces dix dernières années, les enseignes LED ne sont plus seulement des panneaux éclairants, mais des outils perfectionnés qui, en plus d’éclairer mieux pour un moindre coût (elles consomment dix fois moins d’électricité qu’un néon), peuvent diffuser différents messages : l’heure, la température, bien sûr, mais également des informations plus longues grâce à un déroulant. Avec ces nouvelles enseignes « intelligentes », de nouvelles perspectives s’ouvrent à Smartlight dans des secteurs pointus : le monde médical, l’industrie du cinéma, de la télévision à l’audiovisuel au sens large.

wwwsmartlight-eu.com

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➜ hÔtEl-PéPiNiÈrE D’ENtrEPriSE

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Havre vient d’acquérir un terrain de 3000 m2 au sein du Parc Eco-Normandie à Saint-Romain-de-Colbosc, afi n d’y construire une structure « hôtel-pépinière d’entreprise » d’environ 1 000 m2. Cette initiative a pour objectif de � xer des projets de création et d’accueillir des porteurs de projets, principalement dans les domaines des activités de service et de tertiaire supérieur.

➜ AGriculturE ViSitE DE tErrAiN

Le vendredi 25 novembre 2011, Edouard Philippe Président de la CODAH, et Didier Sanson, Président de Caux Estuaire, accompagnés des élus du Comité de Pilotage et de la Chambre d’Agriculture de Seine Maritime se sont rendus sur le terrain pour visiter les exploitations agricoles ayant bénéfi cié ces dernières années du soutien du FILA. Mis en œuvre à partir de 2005, le FILA est issu de la volonté de Caux Estuaire et de la CODAH d’apporter un soutien aux exploitants agricoles ayant des projets qui mettent en valeur les deux territoires.

➜ EXtENSiON Du PArc EcO-NOrmANDiE

Dans le cadre d’un marché public, Caux Estuaire met en place une mission d'aménagementet d’urbanisme pour l’extension sur 34 hectaresde la zone d’activité du parc Eco-Normandie.Une fois l'équipe retenue, l’étude commencera courant mars pour une durée de 4 mois.Elle déterminera la localisation des futures routes, le paysage et les réseaux de cette nouvelle zoneà vocation tertiaire, artisanale et industrielle.

écONOmiE

5Hiver 2012 n°7

Le 21 octobre dernier, dans le cadre du SCOT, Schéma de Cohérence Territoriale, les élus de toutes les communes, des rurales aux plus industrialisées, ont signé un document commun : la charte paysagère et environnementale du Havre Pointe de Caux Estuaire. Cet accord, purement incitatif et volontariste, a pour objectif la maîtrise du développement et de l’aménagement de ce territoire réunissant la Codah et Caux Estuaire. Pour le coordinateur de ce projet, Boris Menguy, chargé d’études Paysagiste à l’AURH, l’Agence d’Urbanisme de la Région du Havre et de l’Estuaire de la Seine, « cet engagement sur l’honneur montre l’état d’esprit des élus pour appréhender les questions de paysage, d’environnement et d’agriculture. Cette charte est le constat que ce sont des biens communs, des héritages, une identité qui doivent servir de socle aux nouveaux aménagements : nos paysages doivent à la fois avoir une mémoire et s’adapter intelligemment à des modes de vie plus contemporains. Elle est avant tout essentielle en termes de qualité de vie des habitants, d’attractivité de ce territoire et de valeur patrimoniale.  » Ainsi, les nouveaux e s p a c e s p u b l i c s o u d ’a c t i v i t é s économiques, les traversées de bourg, les quartiers d’habitation, les infrastructures de gestion de l’eau ou encore les jardins familiaux seront imaginés en intégrant la s p é c i f i c i t é d u p a y s a g e e t d e l’environnement de chaque commune ou de chaque territoire. « Les clos-masures représentent, par exemple, un symbole

identitaire fort de Caux Estuaire. Il faut réfl échir à des projets qui, non seulement les protègent, mais aussi les intègrent et les valorisent face à nos nouveaux besoins (gestion de l’eau, adaptation aux changements climatiques, qualité paysagère…). De la même manière, l’un des sujets majeurs est la gestion du risque lié aux eaux pluviales qui amène à réali ser de nombreu x ouvrages hydrauliques. Il est possible de faire plus à montant d’investissement égal. Ils peuvent être, par exemple, conçus comme des étangs ou des mares, qui deviennent alors de véritables réservoirs de biodiversité. »

Après cette première étape, symbolisée par la signature de la charte, le chantier débute. Aux élus maintenant de la faire connaître à tous leurs interlocuteurs, entreprises, collectivités, artisans, architectes, urbanistes et habitants… Afi n que les valeurs défendues dans ce document soient au plus vite intégrées aux projets de demain, aux documents d’urbanisme comme aux plans de constructions du secteur privé.

Pour en savoir pluswww.scot-lhpce.fr

Préserver le cadre de vie, mais aussi inventer les paysages valorisants de demain est devenu une prioritépour les élus du territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire.La preuve : un engagement sur le long terme des représentants des 33 communes qui le composent.

Une chartepour les paysages !

ENVirONNEmENt

3 questions à Sylvain Vasse,Maire de Graimbouville, Vice Président de Caux Estuaire Pourquoi était-il important pour Caux Estuaire que cette charte existe ?Parce que nous souhaitions affi cher clairement notre ambition d’être un « poumon vert ». Tous les élus de C a u x E s t u a i r e o n t a d h é r é complètement à cette charte, nous sommes d’ailleurs même un peu p or teurs du proje t , nous en attendions beaucoup. Certains éléments de l’étude (commencée offi ciellement en 2007) ont été repris dans l’élaboration du SCOT, comme la préservation de trois zones agricoles et de plusieurs vues remarquables, visibles sur la carte du SCOT. Cela veut dire que l’on ne peut pas trop toucher à ces zones.

Quels vont être les grands axes de travail ?Depuis sa signature, il est préconisé que tous les projets réalisés prennent en compte cette charte paysagère : matériaux de construction, formes, couleurs ou plantations qui intègrent le futur site dans le paysage. Nous allons aussi planter 1,5 km de haies le long de nos ouvrages hydrauliques. Nous travaillons également avec les maires par exemple sur la gestion diff érenciée des espaces en évitant de pratiquer des fauchages trop fréquents et partout. Cela permet de protéger la faune et la fl ore.

Q u e l l e s v o n t e n ê t r e l e s implications directes pour les habitants ?Nous mettons à leur disposition de nombreux conseils pour leurs aménagements personnels, éviter de trop bitumer, éviter de planter des thuyas et privilégier les feuillus… Sur notre site internet, ils trouveront des fiches conseils, des liens, des contacts…

Le 1er décembre dernier, avait lieu le 2ème Forum du Grenelle de l’Estuaire, un rendez-vous d’étape pour cette ambitieuse démarche lancée en 2009, rassemblant les élus des territoires de l’Estuaire de la Seine, soit 600 000 habitants et 477 communes, de Fécamp à Cabourg, en passant par Orbec, Pont-Audemer et Caudebec-en-Caux. A cette occasion, les élus ont proposé que l’Estuaire se dote d’un nouveau dispositif, le Pôle métropolitain, qui permettrait de passer à la vitesse supérieure dans la construction de son identité. « Depuis la mise en route du Pont de Normandie en 1995, ce territoire est devenu une évidence. C’est pour cela que, la même année, a été créé le Comité des Elus de l’Estuaire qui a depuis facilité la mise en commun des problématiques que nous partageons et qui nous rassemblent. Le Grenelle de l'Estuaire a fait prendre conscience à tout le monde de la nécessité de travailler ensemble.

Aujourd’hui, nous avons une opportunité juridique, devenue possible grâce à la récente réforme des collectivités territoriales , qui peut faciliter l’organisation de notre communauté de projets, » explique Philippe Augier, maire de Deauville, Président de la communauté de communes Cœur Côte Fleurie et l’un des porteurs de ce projet.

Alors qu’est-ce qu’un Pôle métropolitain ?Il prend la forme d'un syndicat mixte regroupant des intercommunalités, communautés de communes ou d’agglomérations, destiné à favoriser la réalisation d’actions d’intérêt métropolitain, que ce soit dans les domaines économiques, du transport, culturels, sportifs, de la recherche... « Ce n’est pas une collectivité de plus, une nouvelle couche sur le millefeuille, mais un dispositif qui permet

de concrétiser un projet d’intérêt communautaire avec un financement commun, d’imaginer nos gros projets structurants, mutualiser nos forces. Chaque intercommunalité conserve ses compétences propres et décide d'en déléguer une partie au bénéfice d'un projet métropolitain. Ce ne serait pas une nouveauté, nous avons déjà commencé à déléguer certaines choses. C’est une démarche pragmatique, souple, à laquelle adhèrent les collectivités et qui donne aussi la possibilité d’en sortir si on le souhaite. Ce pôle métropolitain me paraît essentiel pour franchir un pas ensemble, nous organiser encore mieux et être effi caces plus vite, » précise le maire de Deauville. Il est encore plus que cela aux yeux de ces élus qui le souhaitent ardemment. Le Pôle métropolitain apparaît comme une action d’intérêt général pour que l’Estuaire de la Seine devienne un territoire avec une identité et une visibilité fortes, compétitif, dynamique afin de faire face à une concurrence nationale et internationale inéluctable.

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Depuis plus de 15 ans maintenant, les élus de l’Estuaire de la Seine travaillent ensemblepour donner une véritable cohésion à ce territoire. Nouvelle proposition : créer un Pôle métropolitain pour avancer encore plus vite, encore plus loin !

ActuAlité

Grenelle de l'EstuaireLe Pôle métropolitain :

quezako ?créer un Pôle métropolitain pour avancer encore plus vite, encore plus loin !

Le 22 décembre 2011, l’Etat a entériné le projet baptisé « fusion » entre la Communauté de Communes de Saint-Romain-de-Colbosc, celle de Criquetot et la Communauté d’Agglomération Havraise. Monsieur Didier Sanson, Président de Caux Estuaire revient sur ce projet stratégique pour le territoire haut-normand.

Au Fil de Caux : Quel est votre point de vue sur le projet de création de cette nouvelle agglomération ?

Didier Sanson, Président de Caux Estuaire et maire d’Etainhus : Le Conseil Municipal d’Etainhus s’est prononcé majoritai-rement en faveur du périmètre qu’il a jugé pertinent. Mais ce n’était pas un chèque en blanc. Ma position n’a pas changé depuis le 30 juin 2011, le périmètre est pertinent, mais il est prématuré de donner un avis sur la confi guration de la future collectivité car nous ne disposons pas de tous les éléments ni en matière financière, juridique ni en matière de gouvernance, les négociations n'ayant pas commencé. Au Fil de Caux : Comment comprenez-vous les différentes réticences et manifestations de vos collègues maires ?

Didier Sanson : Beaucoup d’actions ont été menées, beaucoup de choses se sont dites d’ores et déjà, avec beaucoup de sincérité mais aussi beaucoup d’erreurs, d’ incompréhensions alimentant

quelquefois des contre-vérités. Les délais trop courts ont provoqué beaucoup de questions : trois mois pour donner un premier avis c’était trop rapide. Ensuite, je pense que des maires ont souhaité manifester leur désaccord sur la méthode davantage que sur le fond du projet. La grande agglomération peut apparaître trop grande, et beaucoup m’ont parlé de risque de perte de relations de proximité. C’est légitime. Maintenant, utiliser le conseil communautaire comme certains élus seraient tentés de le faire pour exprimer leur refus ne serait pas un acte sans conséquence pour la collectivité. Je suis clair, je n’ai pas changé mon point de vue. Je me suis engagé à travailler avec l’ensemble des élus en toute transparence, je tiens et je tiendrai mes engagements. Il faut porter la voix de Caux Estuaire de façon représentative mais également de manière constructive. J'ai confi ance en la clairvoyance de mes collègues pour reprendre le dialogue. Nous devons nous organiser, partager nos attentes dans l'intérêt de Caux Estuaire et de ses habitants, pour défendre, unis, notre projet.

Au Fil de Caux : La CODAH, Criquetot et Caux Estuaire n’ont pas les mêmes compétences, que vont devenir ces c o m p é t e n c e s d a n s l a n o u v e l l e intercommunalité ?

Didier Sanson : Au sujet du devenir de nos compétences ou équipements différents comme les Relations Culturelles, l'espace des farfadets ou l'école de musique, je suis persuadé que notre longue expérience au

sein de Caux Estuaire sera une chance pour les deux autres intercommunalités qui, elles, ne les ont pas. En eff et la loi a prévu ce cas de fi gure* : ces missions et ces é q uip e m e n t s o n t t o uj o ur s é t é intercommunaux et ne peuvent pas être « retournés » vers les communes. Ils sont bien au contraire un atout pour la nouvelle intercommunalité, et pourraient permettre, peut-être, de développer sur l’ensemble du nouveau territoire rural de nouveaux services publics de proximité. Cela doit faire partie des discussions dans les semaines à venir.

*article L5211-41 du CGCT

Au Fil de Caux : Certaines compétences sont liées à la définition d’un intérêt communautaire, pouvez-vous nous en dire davantage ?

Didier Sanson : L’arrêté préfectoral est clair, il stipule : « lorsque l’exercice de certaines c o m p é t e n c e s d u n o u v e l E P C I (Communauté d’Agglomération) est subordonné à la reconnaissance de l’intérêt communautaire, cet intérêt est défi ni au plus tard deux ans après l’entrée en vigueur de l’arrêté prononçant la fusion. Ce qui signifie que, nous les élus, auront encore deux années après la création de la nouvelle intercommunalité pour définir l’intérêt communautaire, soit, en l’état actuel de la loi, jusqu’au 30 juin 2015. Jusqu’à cette nouvelle défi nition, l’intérêt communautaire des collectivités précédentes est maintenu.

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Évolutionset perspectives

Hiver 2012 n°7

DOSSiEr SPéciAl : iNtErcOmmuNAlité

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DOSSiEr SPéciAl : iNtErcOmmuNAlité

Au Fil de Caux : Quelques élus parlent de l’augmentation de la fiscalité pour les ménages ? Qu’en pensez vous ?

Didier Sanson : Tout d'abord, je vous rappelle que la Communauté de Communes ne prélève pas d’impôt sur les ménages. Ses recettes proviennent des impôts sur les entreprises. Concernant la fi scalité et son évolution dans les années à venir, qui peut, aujourd’hui, raisonnablement, en l’état actuel des fi nances publiques de la France et les incertitudes économiques, promettre à ses administrés, entreprises ou particuliers, une fiscalité et des impôts stables ? Par contre, une chose est certaine, les subventions jusqu'alors accordées par le Département et la Région diminuent et pour certaines compétences disparaissent. Les recettes fi scales de notre collectivité, par l’impact des différentes réformes depuis 2010 et notamment le processus de péréquation horizontale, vont être revues à la baisse, baisse d’autant plus forte si nous restons isolés. Concrètement, aujourd’hui, il est de notre devoir d’anticiper les mutations économiques de notre territoire, faire le maximum pour maintenir l’emploi et la dynamique économique. N’est-ce pas

là l’intérêt général qui doit prévaloir ? Pour les entreprises, les taux de CFE entre la CODAH et Caux Estuaire sont diff érents : 24.71% pour la CODAH en 2010, 18.13% pour Caux Estuaire. Il est en revanche plus élevé pour le territoire de Criquetot. La loi prévoit de pondérer et lisser ces écarts de taux sur une période de 12 ans, soit entre 2013 et 2025. Les autres impôts (CVAE, TASCOM, IFER) sur les entreprises ne sont pas impactés car ce sont des taux nationaux.

Au Fil de Caux : Quelles sont les prochaines étapes du projet ?

Didier Sanson : La création d’une nouvelle intercommunalité que le Préfet nous contraint à étudier, est soumise au vote de tous les élus municipaux selon la règle suivante : la majorité des 54 conseils municipaux représentant les 2/3 de la population, soit 28 communes représentant 186 343 habitants. Cette majorité n’est pa s calculée au sein de chaque intercommunalité comme certains propos ont pu le laisser entendre. Ce vote concernera le périmètre, les statuts, les compétences, et le mode de gouvernance.

Ne pas pratiquer la chaise vide, c’est aussi ne plus perdre de temps davantage car la période de négociation de 18 mois va passer très vite, et sans un travail constructif entre les trois collectivités, nous prendrions le risque de laisser l’Etat écrire le projet à notre place.

Au Fil de Caux : Comment allez-vous travailler ?

Didier Sanson : Aujourd’hui, j'ai proposé aux conseillers communautaires de mener les réfl exions et les échanges sur cette nouvelle intercommunalité dès le début de l’année 2012 et de travailler sur deux plans ; au sein de notre propre collectivité, et au seind’un comité de pilotage regroupantdes représentants élus des trois intercommunalités. Si fusion d’inter-communalité il y a, il vaut mieux, pour l’intérêt général des habitants qu’elle soit réussie et non subie. Il en va de l’avenir de notre territoire rural, de notre responsabilité face aux enjeux économiques qui s’annoncent. Ce n’est que rassemblés que les élus de la Communauté de Communes pourront être entendus.

Projet issu du SDCId’une nouvelle intercommunalité :54 communes279 515 habitants

Le HavreSaint-Romain

de-Colbosc

Criquetotl’Esneval

CODAH17 communes246 084 habitants

Caux Estuaire16 communes17 396 habitants

Communauté de Communesdu canton de Criquetot l’Esneval21 communes16 035 habitants

25 mai 2011 25 août 2011 19 déc. 2011 31 déc. 2012 1er janv. 2013 1er juin 2013

vis des conseillers municipauxet communautaires

CDCI adoptele schéma

Phase 1Négociation

des collectivités

Phase 2Pouvoir

renforcé du Préfet

Si pas accord entre EPCI

A

Noti�cation par le Préfet du projet de schéma

Publication arrêté préfectoraldélimitant le nouveau périmètre

Arrêté préfectoralcréation nouvel EPCI

Les étapes 2012-2013

Pour mieux comprendre les diff érents points de vue, Bertrand Girardin, maire de Saint-Romain-de-Colbosc (3 909 habitants), et Vice Président de Caux Estuaire, Michel Rats, maire de La Cerlangue (1 312 habitants), délégué communautaire, s'expliquent.

9Hiver 2012 n°7

Au Fil de Caux : Quel avis votre conseil municipal a-t-il-rendu sur le projet de schéma de coopération intercommunale proposé par le Préfet ?

Michel Rats : C’est défavorable à l’unanimité, nous avons expliqué pourquoi, nous étions totalement satisfaits de la gestion des compétences de Caux Estuaire. Nous avons exprimé un autre point important : le fait d’être pris à la gorge sur les délais. Nous n’avions que trois mois pour délibérer. Cela nous a été imposé en pleine période de congés estivaux.

Bertrand Girardin : Le Conseil municipal s’est prononcé favorablement au projet de périmètre, l’opposition s’est abstenue, mais il n’y a eu aucune voix contre le fait de considérer le périmètre pertinent. Pertinent évidemment au niveau du bassin d’emploi, bassin de vie, de commerce.

Au Fil de Caux : Quelles sont les principales raisons qui ont motivé ce vote ?

Michel Rats : Nous avions rencontré le Président de l’Agglomération Havraise quelques semaines auparavant avec l’ensemble des maires, il a été clair ; à partir du moment où nous donnions l’accord sur le

périmètre, nous disions : on ouvre le débat pour la fusion, donc à partir de là, accepter le périmètre c’était ouvrir la boite de Pandore ! Quand vous prenez le projet qui a été mis au point au mois de mai, il parle aussi des compétences qu’il va falloir discuter, il donne des taux d’impositions qui vont changer, de la fiscalité propre. J’ai expliqué au conseil municipal ce qu’il en était et pour l’instant nous avions trop de flou au niveau des taxes, au niveau du personnel. Le projet évoque la suppression des syndicats intercommunaux. Tout cela était très fl ou, et donc nous n’avons pas voulu rentrer dans ce jeu là.

Bertrand Girardin : Si je peux me permettre, je pense que c’est la manière dont on a posé la question aux conseils municipaux qui pose problème et qui a abouti à ce que le conseil municipal de Saint-Romain a voté pour, alors que celui de La Cerlangue a voté contre. J’ai posé la question sur la pertinence du périmètre en expliquant qu’il y aurait ensuite une discussion sur les statuts et les compétences. Le premier vote concernait simplement le périmètre. C’était un périmètre de discussion ! Voter pour la pertinence du périmètre ce n’était pas voter pour la grande intercommunalité.

MR : Cela n’empêche que c’était ambigu parce que derrière on met la démarche en route… C’est très lourd de conséquences et le problème c’est que l’on a voulu absolument une position des élus en très peu de temps. Aujourd’hui, c’est devenu un débat politique, alors que nous n’avons pas d’étiquette, de parti. Je n’appartiens à aucun parti, je n’ai aucune carte sur aucun parti, et je me garderai bien de cela car ce n’est pas dans cet objectif là que je suis devenu maire, c’est vraiment pour aider les gens.

DOSSiEr SPéciAl : iNtErcOmmuNAlité

Interview croiséepour mieux comprendre

les di� érents points de vue

L’argumentaire de l’arrêté préfectoral : extraits « … La cohérence spatiale se trouvera ainsi renforcée,le nouveau périmètre prenant en compte l'aire urbaine et le bassin de vie du Havre dont les interactions avec les Communautés de Communes de Saint-Romain-de-Colbosc et du canton de Criquetot l'Esneval, s ' a g i s s a n t d e l ' e m p l o i , d e s équipements de la vie courante, des lo i s i rs , e t des déplacement s domicile/travail, sont aujourd'hui étroites et grandissantes…

…Au moment où la réf lexion stratégique et opérationnelle sur l'Axe Seine s'intensifie, le territoire havrais sera ainsi renforcé, et constituera un atout supplémentaire dans l'affi rmation de ses potentialités comme porte d'entrée maritime du Grand Paris et comme moyen privilégié de la relance de la politique m a r i t i m e d e l a F r a n c e …

La fusion aura l’avantage, à terme, d’uniformiser la politique fi scale vis-à-vis des entreprises sur le territoire … »

Document téléchargeable surwww.haute-normandie.pref.gouv.fr

BG : Le monde change, les collectivités s’agrandissent la CVS, la CODAH, la CREA à Rouen… Je vois difficilement la Communauté de Communes à l’échéance d’une vingtaine d’années. De grands dossiers doivent-être ouverts, notamment la création d’un réseau de transports que Caux Estuaire ne peut pas mettre en place seule.

MR : La loi dit que le Préfet a le pouvoir de passer outre les avis des conseils municipaux et de la CDCI. Mais c’est une catastrophe ! On est en démocratie ! Mais là c’est l’Etat qui se réserve le droit de passer outre nos décisions ! Cela a été mal présenté, la loi territoriale de décembre 2010 a été faite à l’emporte pièce. Ils ont voulu passer ce schéma en catastrophe avant le 31 décembre. Je ne suis pas complètement négatif, on construit, on avance mais pas comme cela. Je suis d’accord avec Bertrand Girardin quand on parle du transport chez nous, il y a encore plein de choses à faire évoluer.

Au Fil de Caux : Quels sont les avantageset les inconvénients d’une grande intercommunalité selon vous ?

MR : A partir du moment où on travaille déjà très bien avec la CODAH, au travers du SCOT par exemple, on construit des choses, on avance, comme la charte paysagère. Il y a plein de choses qui avancent avec Le Havre. Cela fonctionne. Pourquoi vouloir absolument nous absorber ? Non il y a quelques réels problèmes. On parle du transport, mais il y a un gros problème. Et personne n’est en mesure de nous sortir de cette impasse ; c’est l’accès internet et le haut débit. Ce sont de vraies questions que l’on peut traiter avec la CODAH sans avoir à fusionner ! Autre inconvénient : la disparition des syndicats d’eau, syndicat électrique. Cela est grave parce que nous travaillons beaucoup tous les jours. Nous avons des compétences importantes que la CODAH n’a pas, je pense à la petite enfance, je pense à la culture, l’école de musique. On va en faire quoi ? Et les fournitures scolaires pour les collégiens, c’est drôlement important quand même.

BG : La principale diffi culté à surmonter sera le maintien de la proximité. Pour cela, il faudra organiser les moyens de décisions de proximité type Conseils des Maires. C’est un point qui peut s’arranger. Sur l’aspect financier bien sûr, la vraie question porte sur l’avenir de nos recettes fi nancières. Aujourd’hui, plus de 40% de nos recettes viennent de l’industrie automobile. Quel est l’avenir de l’industrie automobile dans vingt ans ? Un responsable politique doit avoir une vision au delà de celle de son mandat. Aujourd’hui c’est 40%, si c’est mutualisé au sein d’une grande intercommunalité ce sera 3%. Nous devons anticiper les mutations économiques et industrielles. Pour gérer cette mutation, nous serons bien contents d’avoir des aides des agences de développement, et des partenaires… Si nous restons tout seul dans notre coin, comment pourra-t-on se mobiliser pour la ré industrialisation de notre zone industrialo-portuaire ? Sur les taxes,

jusqu’à nouvel ordre, les Communautés de Communes ne prélèvent pas de taxe sur les ménages, à part la Taxe d'enlèvements d’Ordures Ménagères. En l’occurrence la TEOM est moins chère dans les communes rurales de la CODAH que chez nous.

MR : Oui mais Caux Estuaire participe à ces coûts ce que la CODAH ne fait pas.

BG : Oui mais malgré cela sa TEOM est plus faible, le coût de la tonne collectée est moins chère en milieu urbain.

MR : Je persiste à dire que je suis très content de la Communauté de Communes.

BG : Oui moi aussi j'en suis très content ! Mais j’essaye d’avoir une vision à long terme, une vision responsable ! Devons nous changer de périmètre ? Est ce que c’est l’occasion de le faire maintenant ou dans 10 ans ? On négocie toujours plus facilement quand on est dynamique et en bonne santé. Dans la négociation future Caux Estuaire peut exiger que sa bonne

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BERTRAND GIRARDIN

DOSSiEr SPéciAl : iNtErcOmmuNAlité

On négocietoujours plus

facilementquand on est dynamique et

en bonne santé. MICHEL RATS

Je pensequ'il fallait y alleravec ceux qui le souhaitaient.

s ant é f inanc ière p er mett e de s investissements sur son territoire initial, cela peut parfaitement se faire. Il faut penser économie, emploi : nous avons des zones d’activités à remplir. Et comment attirer les entreprises ? En offrant un territoire attractif.

MR : Cela ne me convainc pas. Le fond de ma pensée ; on travaille déjà beaucoup avec la CODAH mais si un jour on doit être ensemble, on ne peut pas décider cela en trois mois et voter, c'est un peu le « miroir aux alouettes », je reviens sur ce que j’ai dit : on nous demande de voter un périmètre mais derrière ? Tout est déjà écrit.

BG : Mais il y a dix huit mois de discussion derrière quand même ? Et après il y aura un vote.

MR : Il fallait les mettre avant !

BG : Mais il fallait bien définir un périmètre. Sinon sur quelles bases discutions-nous ?

MR : Moi je pense qu’il fallait y aller avec ceux qui le souhaitaient.

BG : La sécurisation fi nancière croyez moi c’est une question primordiale ! Les fi nances publiques vont être contraintes, on ne pourra rien faire, en particulier dans l’Axe Seine. Pour moi il est important de faire partie des instances de concertation et d’échanges comme le comité des élus de l’Estuaire. Je pense que quand on s’exprime dans le cadre d’une grande intercommunalité on est plus puissant. Le développement économique n’a pas de limite de frontières  ! A Rogerville ou à Saint-Laurent, c’est parfaitement cohérent d’avoir une politique commune. Au Fil de Caux : Que mettez-vous derrière la notion de proximité ?

MR : Le cadastre, les syndicats d’eau, les gens sont dépannés rapidement.

BG : Il faut de la proximité c’est très important, mais avec l’eau ce sera le même niveau de service, car ce sont les mêmes entreprises.

MR : Sauf que je connais bien les gens.

BG : Trois syndicats pour un même service c’est aberrant, ce regroupement ne cause aucun problème de proximité. La proximité sera la condition sine qua non à la fusion notamment pour la rudologie, le développement économique, il faut des interlocuteurs sur le terrain sinon ce sera non.

MR : Je suis d’accord.

Au Fil de Caux : Et la notion de ruralité ?

BG : Il n’y a pas d’incompatibilité de ce point de vue, la CODAH a déjà beaucoup de communes rurales, je cite souvent Rolleville, la ruralité y est-elle en péril ?

MR : Pour moi il s’agit de contrôler et aider le monde agricole. Maîtriser le foncier, c’est cela aussi défendre la ruralité.

BG : Par exemple si on avait mieux travaillé, je pense que l’Hôpital Privé ne serait pas à Octeville et le centre pénitentiaire à Saint Aubin. Si nous avions été à la table des négociations il en aurait été autrement, ne recommençons pas les mêmes erreurs !

Au Fil de Caux : Comment voyez-vous le territoire en 2032, dans 20 ans ?

MR : Je le vois avec plus de compétences, la fibre optique sur tout le territoire. Les permis de construire seront transférés à la Communauté de Communes.

BG : Le Grand Port Maritime sera en plein développement, nous attirerons de nouvelles industries comme l’éolien. Des liaisons entre Le Havre Saint-Romain, et les gares de Saint Laurent, d’Etainhus, une autoroute gratuite. La condition de tout cela ; c’est que le projet doit être un plus et ne pas retirer des services publics à la population. Je suis optimiste.

11Hiver 2012 n°7

DOSSiEr SPéciAl : iNtErcOmmuNAlité

La mise en place de ces cinq sirènes d’alerte sur le territoire de Caux Estuaire est une nouvelle étape dans la prévention et la prise en compte des risques de l’ensemble de la zone concernée par Le Plan Particulier d’Intervention, à savoir toute la région havraise. (cf carte ci-dessous)Ce document est devenu incontournable pour ce grand territoire doté d’une importante zone industrialo-portuaire, où sont basées des industries classées SEVESO Seuils Hauts, et pouvant générer

des risques d’accidents majeurs, comme une explosion, un incendie ou un nuage toxique. « Le périmètre dangereux de Caux Estuaire correspond au périmètre «  enveloppe  » de tous les scénarii d'accidents industriels. Il connaît des évolutions qui peuvent être liées à trois causes principales : à l'évolution des activités industrielles, à l'amélioration des politiques de réduction à la source des risques associés et à l'évolution des connaissances scientifi ques et techniques sur les risques, » explique Patrick Lions,

directeur de l’ORMES, l’Offi ce des Risques Majeurs de l’Estuaire de la Seine.

Le nombre de ces sirènes n’est pas un hasard, il a été fi xé suite à une étude et à un rapport de l’ORMES, qui précise les conditions optimales pour obtenir une couverture sonore efficace de la zone concernée. « Elles se déclencheront pour avertir d’un risque vital, pouvant porter atteinte à l’intégrité physique des personnes et nécessitant un réflexe de sauvegarde. Le son peut être entendu dans toute la zone. Toutefois, en cas d’alerte, seules les sirènes couvrant la zone de danger seront déclenchées. Ce déclenchement relève de l’autorité civile (Préfet ou Maire) qui, après évaluation de la gravité et de l’aspect vital d’un évènement, décide d’émettre le signal d’alerte. »

Elles ont avant tout pour objectif d’informer les habitants et les personnes travaillant sur le territoire afin qu'elles puissent agir à bon escient. Un Plan Familial de Mise en Sécurité a ainsi été édité (il est encarté dans ce magazine). Ce livret illustre et enseigne aux petits et aux grands les bons réflexes à adopter pour agir effi cacement chez soi, sur son lieu de travail, ou là où il se trouve au moment de l’alerte. Etre bien informé, c’est aussi le meilleur moyen de ne pas s’aff oler, sachant que pendant ce temps, les services de

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Ca y est ! Les sirènes d’alerte en cas d’accident industriel sont installées sur le territoire de Caux Estuaire. Un nouvel outil précieux pour prévenir au plus vite la population. Etape suivante : les essais.

Ecoutez le sondes sirènes !

PréVENtiON DES riSQuES

Risques industriels dans l'Estuaire de la Seine

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Adopterles bons réfl exes !

Hiver 2012 n°7

Ce qu’il faut fairedès que la sirène d’alerte se déclenche

➜ Enfermez-vous dans le lieu le plus proche, au bureau, chez vous ou dans un local voisin

➜ Fermez les portes et les fenêtres et en obstruer les ouvertures

➜ Arrêtez les ventilations

➜ Ecoutez France Bleu Haute-Normandie (95.1 FM), vous serez informés en direct de la nature et de l’évolution de la situation et des consignes complémentaires

➜ Respectez scrupuleusement ces consignes jusqu’à la fi n de l’alerte, signalée elle aussi par une sirène (un son non modulé, continu, de 30s)

Reconnaître le signal

➜ Signal national d'alerteLe signal d’alerte : trois cycles de 1mn41s chacune avec un intervalle de 5 s.

➜ Fin d’alerte : un cycle au son non modulé de 30 s.

➜ Le signal d’alerte peut être écouté sur le site de l’ORMES : www.ormes.fr

Ce qu’il ne faut pas faire

➜ Ne pas rester dans la rue➜ Ne pas rejoindre ses proches➜ Ne pas aller chercher ses enfants à l’école, ils seront pris en charge➜ Ne pas fumer➜ Ne pas allumer de � amme

➜ Ne pas téléphoner

Le Plan Familial de Mise en Sécurité joint à ce numéro est disponible et téléchargeablesur le site www.ormes.fr

secours, formés à toutes les éventualités, interviennent de leur côté sur le site en cause. « Il est indispensable de connaître et d’identifier le son de ces sirènes afin d’être immédiatement capable d’adopter les bons réfl exes de sauvegarde. Il faudra donc être attentif à l’essai mensuel des sirènes qui aura lieu chaque premier mercredi du mois à 12h et qui permet d'identifi er le son de l'alerte. Il est aussi possible d’écouter cette alerte sur le site de l’ORMES. »

Alors pour d’ores et déjà vous informer, vous trouverez toutes les réponses à vos questions sur le site internet de l’ORMES (www.ormes.fr) ou auprès des services de la Communauté de Communes.

40 sec.

61 sec.

5 sec.

30 sec.

Enfermez-vous dans le lieu le plus proche, au bureau, chez vous ou dans un local voisin

les bons réfl exes !

Le signal d’alerte : trois cycles de 1mn41s chacune avec un intervalle de 5 s.

les bons réfl exes !

Aujourd’hui, chaque habitant de Caux Estuaire produit 310 kg de déchets par personne et par an. Et le traitement de ces déchets coûte de plus en plus cher à la collectivité comme aux habitants. Proposée par l’ADEME, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, et intégrée au Plan local de réduction des déchets de Caux Estuaire, l’opération « foyers témoins » se veut très concrète. Au delà des grands discours sur l’écologie, cette démarche veut prouver par les actes, que chacun d’entre nous peut devenir un acteur de la réduction des déchets. Le principe est simple : un test grandeur nature pendant trois mois, de mars à juin 2012, durant lesquels une trentaine de foyers volontaires vont peser leurs poubelles d’ordures ménagères , d’emballages recyclables et de verre. Le premier mois sera consacré à défi nir le poids de déchets produit par le foyer sans qu’il ne change ses habitudes.

Les deux mois suivants, le foyer témoin choisira d’adopter quelques gestes simples, et pourra se rendre compte très rapidement que le poids de ses poubelles peut diminuer de façon significative. Que ce soit lorsque l’on fait ses courses ou lorsque l’on est à la maison, diminuer ses déchets de 20 kg par personne ; l’objectif fixé par la Communauté de Communes (290 kg au lieu de 310 kg), peut être réalisable sans contrainte. Cela nécessite seulement de changer quelque peu ses habitudes, des gestes qui ont un impact positif pour l’environnement… et pour le porte-monnaie des ménages. En effet, l’achat de produits sur-emballés et le traitement des déchets coûtent toujours plus cher au consommateur.Alors, pour devenir ambassadeur de la réduction des déchets, rien de plus simple. Il suffit de vous inscrire comme foyer témoin auprès de Caux Estuaire qui vous fournira le matériel nécessaire (une balance, des sacs

poubelles, les documents nécessaires pour noter vos données, un composteur pour les foyers non équipés) et qui vous conseillera au cours de ces trois mois. Volontarisme, anonymat et convivialité sont les maîtres mots de cette opération. Chaque foyer, volontaire, s’engage à eff ectuer les pesées et à transmettre régulièrement les données, et pourra rester anonyme s’il le souhaite. Pour garantir la convivialité de l’opération, des réunions d’échange et des visites de centres de traitement des déchets (centre de tri, incinérateur…) seront proposées aux foyers témoins. Une opération exemplaire pour montrer que chacun à son niveau peut ré dui re s e s dé che t s e t proté ger l’environnement.

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Opération « foyer témoin » : devenez ambassadeur

de la réduction des déchets Afi n de prouver que chacun d’entre nous peut facilement réduire sa production de déchets, Caux Estuaire lance une opération, "foyers témoins", du 19 mars au 17 juin prochain. Le but : montrer que quelques gestes simples suffi sent pour faire baisser le contenu de nos poubelles.

•  Choisir le bon produit et le bon conditionnement•  Préférer les sacs réutilisables•  Coller un Stop-Pub sur votre boite à lettres•  Limiter les impressions•  Boire l’eau du robinet•  Economiser les piles•  Réutiliser ce qui peut l’être•  Fabriquer du compost•  Choisir des produits avec des labels « environnement »•  Acquérir des gestes alternatifs (faire ses yaourts…)

Les 10 « bons » gestes Qui peut participer ?Tous les habitants de Caux Estuaire, des personnes seules, des couples ou des familles, résidant en appartement ou en maison.

Qui contacter ?Le service de gestion des déchets de Caux Estuaire

Mail : [email protected] inscriptions sont ouvertes jusqu'au 12 mars 2012.

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Sarah Kerob :passion violon

Hiver 2012 n°7

POrtrAit

C’est à l’âge de 5 ans que Sarah Kerob découvre le violon et se prend de passion pour cet instrument réputé extrêmement difficile. « La fille de la nounou qui me gardait était violoniste et j’adorais l’écouter. C’est elle qui m’a donné envie d’en faire. Et puis, même si mes parents ne sont pas musiciens , il s sont mélomanes. Ils nous ont toujours poussées, avec ma grande sœur, Agathe, à jouer d’un instrument. Elle a choisi la fl ûte traversière et moi le violon. » Cela fait donc 11 ans déjà que Sarah apprend à apprivoiser cet instrument. « Ce que j’aime dans le violon, c’est qu’il ne va pas de soi, il faut chercher, chercher toujours… Quand on appuie sur une touche du piano, cela fait une note. En violon, rien n’est évident, tout est beaucoup plus compliqué, il faut rechercher sans cesse la perfection et j’aime ça. Ca m’apporte plus qu’un autre instrument, certainement une écoute plus importante par rapport à ce que je joue. » Celle qui, en terminale littéraire dans un lycée du Havre, a pris option chinois, «  parce qu’il n’y avait pas violon », exprime ainsi du plaisir dans la complexité et dans l’eff ort. « Pour faire du violon, il faut aimer la difficulté et le défi, car nous devons nous prouver toujours que l’on peut s’améliorer pour atteindre la performance. Quand on réussit, c’est encore plus satisfaisant, » complète Béatrice Randou, sa professeure de violon à l’école de musique de Caux Estuaire, mais aussi de l’orchestre junior du conservatoire Arthur-Honneger du

Havre. Ce n’est donc certainement pas un hasard si la professionnelle a choisi cette jeune fille pour représenter le territoire Caux Estuaire dans un projet exceptionnel, appelé «Take a bow » (« Prends l’archer »). Le concert a réuni une centaine de musiciens, de 7 à 20 ans, Franciliens et Normands, de plusieurs niveaux, pour une représentation unique à la salle Pleyel à Paris en novembre dernier, accompagnée par le prestigieux orchestre symphonique de Londres. Au programme, des œuvres contemporaines de Gareth Glyn, d’Alexandros Markeas et de Béla Bartok.« Les œuvres ont été écrites pour le projet et adaptées aux niveaux des élèves. Nous avons eu plusieurs mois de préparation et de répétitions ensemble. Avant le concert, nous avons eu un très bon week-end de préparation. Le concert a été un moment exceptionnel. On sentait que

tous étaient très impliqués et très concentrés, les petits comme les grands. Tout s’est très bien passé, » se rappelle Sarah. Une aventure que la jeune violoniste a pu vivre grâce à l'appui de son professeur et au soutien financier de la Communauté de Communes, mais qui, sans nul doute, aura attisé la fl amme de sa vocation.

La jeune violoniste Stainhusienne a vécu une expérience mémorable : jouer sur la scène mythique de la salle Pleyel avec un orchestre prestigieux. Une première consécration pour cette lycéenne comme les autres.

Le président-créateur de Seine en Musique, Franck Lecacheur, professeur de musique au Conservatoire de Notre-Dame-de-Gravenchon et organiste à l’église de Saint-Romain-de-Colbosc, avait une idée en tête depuis longtemps : proposer, sur ce territoire, alors que le Siroco n’existait pas encore, des événements culturels, trop rares à son goût. « Je suis allé voir le curé de l’époque qui gérait les quinze clochers du canton, le père Jean Grenier et je lui ai proposé d’y organiser des concerts, six par an. Je lui ai dit que mon objectif était de promouvoir, par le biais de l’action culturelle, tous les lieux cultuels qui étaient sous sa responsabilité. Cela permet aussi aux maires d’ouvrir leurs églises et de donner accès au patrimoine de nos communes. » C’est ainsi que chaque année, six concerts sont organisés depuis 2003. Même si le répertoire est basé essentiellement sur la musique sacrée, l’organisateur cherche à le diversifier afin que ces rendez-vous puissent se partager en famille. Son souhait, c’est donc de varier les styles musicaux en invitant des jeunes talents, des ensembles régionaux et en proposant des concerts exceptionnels. «  Ces concerts événements sont très importants. Ils sont soutenus par la Communauté de Communes, ce qui nous permet de faire venir des chœurs, chorales ou orchestres que nous ne pourrions pas nous permettre financièrement. Dans ce cas, les concerts sont payants pour les plus de 18 ans, mais les aides nous permettent de pratiquer des prix très raisonnables, entre 12 et 20€. » 

Ains i , le pro chain rendez-vous « événement », c’est la venue, le 12 février prochain, des Petits Chanteurs à la Croix de Bois, chœur français mythique d’enfants et de jeunes garçons qui se produit aux quatre coins du monde. Aux yeux de ce musicien qui intervient régulièrement dans les écoles primaires, cette invitation a également une vocation pédagogique : donner envie aux plus jeunes de chanter et de rechercher le niveau d’excellence.Pour les autres concerts, la politique de l’association est de proposer une entrée libre afin de permettre au plus grand nombre de profiter de ces moments d’exception. « Les gens donnent ce qu’ils veulent. »En tout cas, le dynamisme de cette association n’est pas vain. Les églises sont quasiment aujourd’hui toujours pleines, elles accueillent annuellement pour ces concerts entre 1200 et 1300 personnes avec un noyau d’habitués de 80 à 90 personnes. «  A Saint-Romain-de-Colbosc, nous avons la chance d’avoir une très bonne acoustique et un public fidèle et chaleureux. »

Les prochains concerts :A l’église de Saint-Romain-de-Colbosc• �12�février�:�«�Les�Petits�chanteurs à la Croix de Bois », 17h, 20 €• �15�avril�:�Chœur�«�Clé�de�fa�» (musique baroque et renaissance)

Plus d'infos sur : www.seine-en-musique.org

AGENDAculturE

➜ ciNémACap MondeLe SirocoBarcelone, de Dominique Senay24 janvier, 18h30Tarif Unique : 5€

➜ théAtrEFestival de Théâtre AmateurLe SirocoLa Femme PlacardLa Comédie du désirLes Ragnagnas4 et 5 février Tarifs : 8 / 5 / 3 €

➜ ciNémACiné Pour TousLe Siroco7 février6 mars3 avril18h et 20h30, Tarifs : 5 / 4 €

➜ vous voulez chanter ?Tous les mardis après midi à 14h30, la chorale�«�Les�voix�d’Elsa�»�se�réunit�pour�répéter à l’Ecole de Musique de Caux Estuaire. Plus d’infos : lesvoixdelsa.canalblog.com

La saison culturellede Caux Estuaire

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L’association Seine en Musique propose depuis bientôt 10 ans des concerts dans les églises du Pays de Caux. Une façon de valoriser le patrimoine, les patrimoines…

Les églises en concerts

➜ M. PoKora : MéMorable !Le concert organisé avec la Communauté de Communes a fait salle comble, des fans ravis et un véritable show à l’américaine, le tout dans une belle ambiance !