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N° 3 - Septembre 2015 Mettre les sens et le corps au coeur du développement personnel Au Nom du Corps Être et Agir Autrement

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N° 3 - Septembre 2015

Mettre les sens etle corps au coeurdudéveloppementpersonnel

Au Nom du Corps

Être et Agir Autrement

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Sommaire

2

22

8

24

16

JE ME SUIS ABANDONNÉE

INTERVIEW

PARCOURS

POÈME

TEMOIGNAGE

P 2. Article de Caroline Gauthier

P 8. Interview d'Odile Chabrillac,Écrivain et journaliste

P 16. J'ai décidé d'être heureuse,par Sylvie Roche

P 24. Femme Sauvage

P 22. par Patrick

PLUS D'INFOS

P 27

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JE ME SUIS ABANDONNÉE

Quelles sont les conséquences d'unabandon et comment en sortir ? Et

surtout, est-ce possible ?

JE ME SUIS ABANDONNÉE

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JE ME SUIS ABANDONNÉE

Le monstre était tapi et il a oeuvré àmes dépens tout au long de ma vie,sans que j’en aie la moindreconscience. Cet abandon de moi-même a pris demultiples formes qui parlaient toutesde cette blessure initiale non guérieet enfouie : - Abandon de moi-même par le choixd’un homme incapable de prendresoin de moi, qui me trahissait dèsque la première occasion seprésentait. Choix d’un homme quim’a mise sur la paille en contractantdes emprunts à mon Nom sans me ledire. Choix d’un homme qui mentaitet qui m’abandonnait tous les soirspour faire la fête me laissant seuleavec mes deux filles. Et je suis restéelà onze années, à l’attendre chaquesoir en espérant recevoir un peud’amour… - Abandon de mes envies et de mespassions par le choix d’étudeslaborieuses et d’un travailinintéressant. Ma vie ne se résumaitqu’à de longues heures de labeursdevant mon ordinateur.

M

Petite, j’ai vécu l’abandon dans machair et dans mon corps. J’ai sentice vide béant de ne pas avoir deparents pour prendre soin de moi. Mon père est parti, ma mère atravaillé et lutté, puis s’est écrouléede fatigue déprimée. Ce vécu laisse des tracesindélébiles. Un vide béant. Mais pour survivre à cela, l’enfantque j’étais a créé une carapace,une stratégie pour survivre. Cette stratégie a été l’oubli de cetépisode et la construction debarricades autour de mon corps etde mon cœur meurtri. J’ai alors grandi… Et ma tête aoublié… Mais mon corps non… Aufond de lui était tapi le monstre del’abandon. Quel fut le résultat de ce vécuenfoui au tréfonds de mesentrailles ?La reproduction du schéma et decette programmation initiale. L’abandon de mes parents m’aconduit au fur et à mesure et defaçon inéluctable à reproduire lamême chose : m’abandonner moi-même.

Ma tête a oublié... Maismon corps, non...

“Le monstre était tapi, et il àoeuvré à mes dépens...

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"L'abandon m'apoussée à n'être jamaisprésente"

- Abandon de ma dignitéen restant dans un poste,malgré un patron perversauquel je ne faisaisaucune remarque malgréses mains baladeuses. - Abandon de mon corpsen mangeant plus que deraison pour faire taire levide béant et le démonqui m’habitaient sans enavoir la moindreconscience.- Abandon de monapparence en ayant 20kilos de trop. - Abandon de ma santéen fumant deux paquetsde cigarettes par jour. - Abandon de mon corps,en ne faisant aucunepratique sportive. - Abandon de messensations dans desloisirs futiles : sorties,fêtes arrosées, mondanitéqui me donnaientl’illusion d’exister. - Abandon de mon âme,en ne nourrissant aucunbut élevé ; en n’ayantaucun sens profond dansma vie ;

en ne nourrissantaucune des valeurschères à mon cœur.Je pourrais continuer laliste indéfinimenttellement la blessure del’abandon m’a conduit àma désertion et même àma désertification.L’abandon m’a pousséeà être en dehors de moi,non présente, nonattentive à messensations

ou à mes besoinsprofonds. L’abandonm’a poussée à êtretoujours dans l’attente,mais jamais présente. Pire, les autres étaientlà pour remplir unedette. Je rentrais en lienpour que l’autreremplisse ce vide quej’étais incapable decombler. J’attendaisque l’autre me donne ceque je n’avais jamais

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reçu. Et comme cela, je finissaispar devenir un parasite incapablede donner et qui attendait son dû. L’ « alien » de l’abandonpoursuivait donc son oeuvre…Tout cela n’était pas conscient ettrès insidieux… Ce que je pensaiêtre du don n’était que du sacrificeet de l’abandon de soi dans l’espoirde recevoir quelque chose enretour.

Mais ce recevoir n’arrivait jamais.Car le recevoir je ne savais pas àquoi il ressemblait… Et pire…même si je recevais, le gouffre étaittellement profond que j’étaisincapable de l’apprécier à sa justevaleur… Le démon tapi dansl’ombre n’était jamais rassasié. J’aidonc longtemps attendu derecevoir. Cela n’est jamais arrivé.Pourquoi ?

"Et comme cela, je finissais par devenir un parasite,incapable de donner et qui attendait son dû..."

JE ME SUIS ABANDONNÉE

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on m’abandonnait ou me trahissait,car je m’abandonnais et metrahissais. Plus besoin d’être encolère contre les autres… C’était moiaujourd’hui la responsable de mondésastre ! Cela ne servait à rien nonplus de regarder en arrière… Lasolution ne viendrait que dans leprésent ! J’avais maintenant la clépour inverser le cours des choses.Je me suis donc mise à faire ce quej’aimais. Je me suis donc mise àsentir et à vivre. Et au fur et àmesure, la joie est revenue. Cela n’apas été facile. Cela m’a demandé ducourage et de la discipline. Je mesuis mise à créer, à écrire et àinventer mon propre métier. Vousavez le résultat de cette résilienceaujourd’hui devant vos yeux : monroman « Au Nom du Corps », monblog, ma page Facebook, mes stagesen pleine nature dans des lieuxmagiques, mes futures formations enligne, mon magazine, ma société deformation en entreprise. Je témoignepour vous dire que le changementest possible…

Parce que je me suis abandonnée,comme on me l’avait enseigné.Parce que j’attendais au lieu d’êtreprésente.Étais-je condamné à jamais ?Non… Moi il m’a fallut unélectrochoc pour faire tomber lacarapace et pour me mettre enfinen lien avec ce vide, avec cegouffre, avec l’ « alien ». Le sentir et le voir a été le seulmoyen de guérir. Non conscient, iln’aspirait que du factice.Conscientisé, il a fait mal, maiscela a été la seule manière depouvoir le panser. Face à ma solitude, à mon vide, àmon abandon, j’au pu voirl’ampleur du désastre. J’ai pusentir mon corps dévasté detristesse et lourd de trop denourriture et d’absence de sport.La solution est alors devenuelimpide… Ne plus attendre… Êtreprésente à moi-même… Sentirchacune de mes sensations pourconnaître mes besoinsprofonds… Et ce n’était pas unhomme qui pourrait le faire à maplace. Le lien entre mon enfance etma vie est devenu alors évident :

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"Je ne m'abandonnerai plusjamais..."

Un traumatisme souventminimisé... Mais ...

L'ABANDON

Je me suis mise à manger sain. Jeme suis mise à la pratique dusport. Je me suis mise à marcherdans la nature. Je me suis octroyéedes plages de repos de plus enplus longues. J’ai pris soin de moi.Je ne dis pas que tout cela se faitfacilement. Il faut du temps. Il y aune discipline pour le bonheur. Lebonheur se construit quand on n’apas appris. Parfois, de vieuxdémons m’assaillent encore, devieux scénarios investissentencore ma tête… Mais quand celase produit, je le regarde en face etje m’occupe de lui. Je lui donne del’amour. Je mets de la lumière surmes ombres… Et je sais unechose… Je ne m’abandonneraiplus jamais…

CAROLINE GAUTHIER

Ces événements, sansconséquences majeures pourcertains, vont être traumatisantspour d’autres. Pourquoi nesommes-nous pas égaux devantla peine ? Chacun de nous a faitl’expérience de la séparation.Mais nous ne vivons pascettenouvelle solitude de la mêmefaçon. Soit ceux qui nousentouraient ont perçu, pris encompte et atténué nos peursenfantines ; soit, pour desraisons éducatives, morales,faute de temps ou d’une justecompréhension, ils n’ont pasaccordé de valeur à nosangoisses. Et les ont renforcées.Ils n’ont pas pour autant fauté.Ils ne nous ont simplement pasappris à nous séparer avecconfiance et sérénité. Sansdoute parce qu’eux-mêmes levivaient mal de leurcôté. D'autres sont vraimentabandonnés et ont besoind'apprendre à vraiment prendresoin d'eux-mêmes.

JE ME SUIS ABANDONNÉE

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Interview exclusive d'Odile Chabrillac pour son dernier ouvrage :"Mon Cahier Detox", Editions Solar

"Je Prends soin, donc je suis"

" Naturopathe, psychothérapeute analytique et journaliste spécialisée dans le bien-être, Odile Chabrillac est l’auteure de plusieurs ouvrages dont le best-seller « Moncahier Détox », et « Retrouver son énergie même quand on est à plat » (Editions

Solar), « Arrêter de tout contrôler » et « Petit éloge de l’ennui » (Editions Jouvence).Elle enseigne la psychothérapie et la nutrition, et donne des formations en entreprisesur le thème du bien-être (nutrition santé, gestion du stress, pharmacie au naturel…)

INTERVIEW D'ODILE CHABRILLAC

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Quel que soit ce que l’on vit, il esttoujours facile de trouver uneexplication a posteriori. Mais si l’onest honnête, si je suis honnête,j’aurai beaucoup de mal à direpourquoi les choses se sontpassées ainsi, pour moi… Difficileen effet d’expliquer pourquoi,malgré mes études de psycho, monintérêt pour l’énergétique, malgréma passion pour le chamanisme etdiverses formes de spiritualité,

le corps est toujours passé dansma vie en premier. Je pense quej’ai eu conscience très tôt del’importance de la sensualité, de lasexualité, de la gourmandise, de laprésence incarnée. Tout ceci, passant avant tout -même si pas uniquement - par lecorps. Prendre soin de mon corpsa donc toujours été de l’ordre del’évidence.

"J'ai eu conscience très tôt de l'importance..., de la présenceincarnée..."

INTERVIEW D'ODILE CHABRILLAC

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J’ai découvert avecsurprise au fil du tempsque c’était loin d’être lecas pour tout le monde.Si l’homme, l’êtrehumain, est loin de seréduire à sa dimensionphysique, pour moi,celle-ci est primordiale.Primordiale, non dans lesens de plus importanteque les autres. Non,primordiale, dans lesens qu’elle doit passeren premier.J’ai coutumed’expliquer aux gens, àmes élèves, à mespatients, que c’estcomme si l’onconstruisait unimmeuble. Le planphysique représente lepremier niveau.Viennent ensuite, etselon les paradigmes,les plans énergétique,émotionnel, mental,spirituel, socio-culturelet éco-planétaire. Ilssont tous importants,

vibrants, passionants.Ils ont tous un impactles uns sur les autres, iln’y a pas de doute. Maissi votre premier niveauest branlant, tout votreédifice le seraégalement. Et si voussurinvestissez un étage,quel qu’il soit, vousfragiliserez l’ensemblede votre construction.Prenez donc soin devos fondations et de

votre premier niveau –votre plan physique,c’est alors l’ensemblede votre être danstoutes ses dimensionsqui en bénéficiera…Qu’est-ce que celasignifieconcrètement? Bienmanger, mieux bouger,expérimenter toute lajoie du soin de soi et desa sensualité,constituent selon moi

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des préalablesincontournables si l’onveut aimer, prier, vivrequoi. Vivre dans toutesses dimensions, avecéclat. Je viens juste de faire lepèlerinage de Saint-Jacques deCompostelle. J’aimarché plus de 1500 kmà pieds, jour après jour,dans la joie (et dans lapeine parfois). Ce n’estpas un exploit en soi.On rencontre sur lechemin, sur le Caminocomme on dit,

des personnes 7 à 77ans, voire davantage.Mais ce que je peuxdire, c’est que c’est uneécole incroyable. Uneécole de vie (et d’amour,et de liberté aussi…).Oui, le chemin, lepèlerinage est uneformidable métaphorede la vie. Et jecomprends maintenantque de nombreusesreligions l’aient à cepoint valorisé. Pourquoi? Car, s’il s’agit d’uneaventure spirituelle etd’un acte de foi

– et j’imagine qu’il enfallait de la foi au pèlerindu Moyen-âge, pourpartir ainsi à laconquête de l’inconnu -,cette initiation se passeavant tout dans lecorps. Et même dansnos pieds ! On dit que lepèlerin prie avec sespieds et je peux leconfirmer. Mais lepèlerin doit aussi etsurtout, avant de penserà prier, prendre soin deson corps. Sinon il n’irapas loin. Bien dormir,bien manger, serespecter, parfois sereposer, constituent sesobsessions. Car il sait,nous savons, que nousne sommes pas là pourfaire un exploit, maispour réaliser unparcours, un projet quinous tient à cœur. Dansla durée. Comme dansla vie, non ? Enredonnant sonimportance réelle aucorps (et au cœur dansles rencontres uniques

INTERVIEW D'ODILE CHABRILLAC

"Nos ressentis nousindiquent le chemin"

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Mais si l’on souhaite vieillir aumieux, par exemple, nous avonsréellement du pouvoir pourinfluencer les choses, pour les faireévoluer en notre faveur. Autant quepossible. En faisant (aussi) ce qu’ilfaut pour notre corps, jour aprèsjour. Je suis naturopathe (etpsychothérapeute). La naturopathieest avant tout une éducation à lasanté, passant par un mode de viesain et respectueux de l’être humain.La naturopathie dite holistique, telleque je la pratique, va chercher à tenircompte de tous les plans de l’être telque nous les avons précédemmentévoqués. Sans jamais mettre lacharrue avant les bœufs : lespremières choses que l’on cherche àmettre en place, à transformer,passent par le corps : alimentationpersonnalisée, exercice physique,respiration, massage, prise decompléments alimentaires, contactsavec la nature… Il est toujourstroublant de constater l’impactglobal que ces principes(relativement simples) ont surl’existence des personnes une foisqu’ils ont été adoptés.

qu’il suscite), le pèlerinagecontrebalance le risque de selaisser emporter, de s’oublier auprofit de son Dieu. Il nousrééquilibre, nous reverticalise. Ilfait de nous un homme. Entier. Dans la vie, c’est la même chose, ilne s’agit pas seulement de bien seporter quelques temps. Il s’agit detenir son cap au fil des ans, pourcélébrer sa vie dans toutes sesdimensions, ne passer à côté derien, pour s’aimer et pour aimer,pour réaliser ses rêves, s’inventeret construire sa destinée. Difficilede sourire, de s’ouvrir, de rire, sil’on a mal quelque part, si l’on n’apas pris suffisamment soin de soi.Je ne dis pas que l’attention aucorps soit une assurance absoluecontre la douleur ni même contre lemalheur, ou la maladie, ou le mal-être… Je dis juste qu’il est de notreresponsabilité de faire ce que l’onpeut pour bien nous porter. Dumieux que l’on peut. Ensuite, la vieest suffisamment complexe, avecson lot de bonnes et de moinsbonnes surprises…

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INTERVIEW D'ODILE CHABRILLAC

pèlerinage d’ailleurs) constitue unvéritable engagement physique etpsychique. Il n’est pas facile de tenirla distance. On a faim (surtout audébut), on dort mal, notre corps estvéritablement déboussolé… C’estpourquoi je préconise d’ailleurs devivre ce type d’expérience engroupe, car ici comme ailleurs lesoutien des autres nous permet detenir bon. Mais ensuite, quelsoulagement, quelle légèreté, quelleétrange sensation d’avoir passé uncap, monté un marche ! D’avoirlaissé derrière soi quelques-unes deces valises qui nous pesaient, nousencombraient, nous entravaient…Ouf ! Je pourrais évoquer, pour mejustifier, toutes ces études récentesqui montrent qu’il existe dans nosintestins des neurotransmetteursidentiques à ceux de notre cerveau ;je pourrai vous rappeler que toutesles grandes médecines de par lemonde recommandent la pratique delavement (et en particulier en cas deproblèmes psychologiques), del’activité physique, de la diète ; jepourrai vous faire connaître cesétudes qui se multiplient et qui vont

C

de joie, de mieux-être, d’aptitude àprendre sa vie en main dans toutesces dimensions. J’ai, par exemple,beaucoup travaillé (et écrit un livre)sur l’influence de notrealimentation sur notre psychisme.On sait aujourd’hui, après avoirpensé le contraire pendant desdécennies, à quel point notrealimentation peut aggraver ouatténuer une dépression, ou fairechanger le QI de quelqu’un. Cesont des choses vraimentétonnantes. Oui, nous sommes(aussi) ce que nous mangeons. Aun point que nous n’imaginonsprobablement pas, ni vous, ni moi.Lors d’un jeûne, ou d’une curedétox, on peut ainsi constaterqu’en éliminant certains«miasmes» physiques, on laisseégalement derrière soi bien dessouffrances émotionnelles, deshistoires de notre histoire qui nouscollaient à la peau et que l’on avaitdu mal à « digérer ». En allégeantson corps, on allège également soncœur et son âme. Sans le faireexprès ! Ça se fait tout seul. Loinde moi l’idée de penser que ce soitsimple : un jeûne par exemple (toutcomme un

Combien ils sontporteurs pour eux (etpour nous tous)

“Nous sommes ce que nousmangeons“

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nous rend heureux, c'est lui qui nousenchante. L’expérimentation,l’expérience ont toujours raison. Onpeut faire erreur, fausse route,parvenir à des impasses, enrager,retomber dans nos anciens schémas.Mais je pense qu’il vaut mieux setromper avec enthousiasme, que dene rien faire. Alors, qu’est-ce quevous attendez ?

Qu’est-ce que vous attendez pourrenoncer à ces aliments qui n’ensont plus à force d’industrialisation(faux beurre, faux sucres, ajoutsd’additifs en tous genres) ? Qu’est-ce que vous attendez pour passer auvert (consommation quotidienne delégumes verts, immersion dans lanature dès que l’on peut) ? Pourmanger enfin des fruits et légumes(non pas 5, mais 10 environ par jour,car telle est normalement la règle sil’on ne l’avait édulcorée afin de nousrassurer…) ? Pour vous mettre en mouvement etcélébrer ainsi l’essence même duvivant (pour être en santé, nousdevrions en effet nous bouger 3 fois1h30 par semaine) ?

TOUTES dans le même sens,soulignant par exemple l’impactnéfaste du sucre sur notre santé etsur notre moral (je parle du sucreindustriel et non bien-sûr desglucides absolumentindispensables à notre vie, car ilsconstituent le carburant de base denotre corps) ; je pourrai, jepourrai… Mais ce serait sollicitervotre mental bien plus que lereste… Comprendre l’importancedu corps ne devrait pouvoir sesentir que dans son corps et nonaffalé sur son canapé en train dedévorer des Kinder Bueno et de lirecet article sur sa tablette tactile! Eneffet, l’autre élément qui me troubledans ma pratique est de constaterà quel point les gens ont descompétences de plus en pluspointues concernant le bien-être(même si celles-ci sont souvent unamalgame de connaissancesréelles et de pseudo-vérités tout àfait erronées souvent issues de lapublicité). Et à quel point ils ne lesmettent pas en pratique. Lepassage à l’action est infinimentcomplexe. Et pourtant c’est lui qui

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Auteure de Nombreux ouvrages

ODILE CHABRILLAC

Qu’est-ce que vous attendez pourgérer votre stress en douceur ?Pour vous faire du bien, vraiment(aller au sauna, au hammam, vouspromener, vous faire masser, nerien faire aussi…) ? Et voir ensuitece qui vous convient, et ce qui nevous convient pas. Car les règlescollectives sont toujoursinadaptées à nos réalitésindividuelles. Et c’est bien ainsi. Ilest de notre responsabilitéd’inventer une vie à nos mesures, àla hauteur de notre joie. Une vie quinous convienne et nous apaise.Une vie dans laquelle on se sentebien. Enfin.

ODILE CHABRILLAC

- « Mon cahier Détox », et «Retrouver son énergie mêmequand on est à plat » (EditionsSolar)- « Arrêter de tout contrôler » et« Petit éloge de l’ennui »(Editions Jouvence). - "5 étapes et la fortune mesourit", Editions Solar.

Journaliste et Ecrivaine, elleenseigne la psychothérapie et lanutrition, et donne desformations en entreprise sur lethème du bien-être (nutritionsanté, gestion du stress,pharmacie au naturel…)…

INTERVIEW D'ODILE CHABRILLAC

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PARCOURS DE VIE

PARCOURS DE SYLVIE ROCHE

« J’ai décidé d’être heureuse dans ma tête et mon corps »

Sylvie Roche est formatrice et coach endéveloppement personnel depuis 20 ans. Elle

accompagne les personnes et les groupes(entreprises et particuliers) sur les thématiques du

bien-être au travail et dans la vie. Formée auxtechniques de thérapie brèves orientées solutions,à l’hypnose eriksonnienne, coach certifiée elle se

passionne pour la recherche du bonheur et dudéveloppement des potentiels de chacun. Elle

propose une formation «j’ai décidé d’être heureux»- en résidentiel en Ardèche du 5 au 8 mai 2016. Et

des ateliers d’autocoaching à Lyon. Coaching de viesur rendez-vous. www.slconsultant.fr

[email protected] ; 07/77/20/64/86 .http://www.slconsultant.fr/decide-etre-

heureux/

« Tu l’es déjà », répond le corps ; « jesuis repu, j’ai chaud, je suis reposé ;tout va bien ».« Tu n’es pas moi » dit la tête. « J’aides pensées noires, des peurs pourdemain, des regrets pour hier. Je meperds à faire le grand écart sur le temps; je ne suis pas assez bien de toutefaçon. ».

« Je veux être heureuse », ditla tête.

J

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«Je suis ici », dit le corps.« Je suis maintenant, àma place, dans ma vie ;dans le tictac deshorloges, au rythme dessaisons. Je suis toi, maistu n’es pas là. ».« Je veux être heureuse»,dit la tête. « Nous le sommes», dit lecorps. « Nous sommes 1,mais ne vivons pas lemême temps. Chaquejour, chaque instants’inscrit en moi, ma peauchange, mes cheveuxblanchissent.

Tu me veux plus grand,plus ferme, plus jeune. Jesuis toi, je suis ainsi àl’âge que nous avons.Prends soin de moi ».

Ce dialogue intérieur,c’est comme si je l’avaiseu très souventinconsciemment.Parfois, il n’y avait plusde dialogue entre matête et mon corps. C’estcomme si, mon corpsétait un outil, et parfoismême une entrave pour« ma tête » à un mieux,un rêve, une ambition.

Mon corps parfois étaitdonc l’empêcheur demes réalisations.Pourtant, j’avaisl’impression d’enprendre soin : sport,hygiène de vie,alimentationéquilibrée… mais lapensée toujours enpremier, et le corpssouvent finalementoublié. Comme tout le monde,je voulais être heureuse,me réaliser, connaître lebonheur. Cela est passélongtemps par laréussite sociale et lapossession de beauxobjets. Et puis, undivorce douloureux estsurvenu, avec son lot devaleurs trahies, d’amourdéçu, l’expérience de lasolitude, la peur du videet de la solitude. Je mesuis rendu comptealors, que ce bonheurétait pour beaucoup dûà des élémentsextérieurs à moi-même,

PARCOURS DE VIE

"Je suis ici, dit le corps..."

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Faut-il changer de lieu, de travail oud’amis ? Faut-il changer le regard que l’onporte sur soi, son corps, sesformes?

Le bonheur est complexe, unensemble de multiples éléments.Vivre en accord avec ses valeurs,mener à bien des projets qui nousportent, profiter avec gratitude desbelles choses qui nous arrivent,accepter celles plus difficiles ou sebattre pour les dépasser.Mais quoi que nous pensions ouquoi que nous fassions, qui noussoutient dans cette vie, nous porte etnous transporte ? Notre corps, notretemple. Nous sommes lui et pas quedes pensées qui nous assaillent, desprincipes, des savoirs sur nous-mêmes et le monde. Une des clésimportantes du bonheur estl’acceptation de son corps et de soi-même. Être son meilleur ami pourtraverser sa vie, avec force, plaisir,curiosité et courage. Alors, jepartage avec vous des questionsaidantes pour cheminer vers cetteréappropriation juste et essentiellede son corps et de sa tête.

le bonheur avant tout de mon mariet de ma fille : mes possessions.Mais ce n’était pas un bonheurnourrit et épanouit à l’intérieur demoi-même.

Alors, j’ai entamé un processus desimplification de ma vie etd’harmonisation de tout ce qui faitque je suis moi : ma tête, moncorps, mes émotions. Et je peuxtémoigner que le bonheur, auquelnous aspirons tous, passe parcette harmonisation. Un vraiapprentissage, une renaissance.

« Je sais ce que je veux », dit lecorps, « et ce qui est bon pour moi ».« Je n’ai pas appris cela », dit la tête.« Lâche, tu sais tout, écoute-moi »,répond le corps.

J’ai expérimenté que dans lesmoments où nous devons faireface à une épreuve de la vie et oùle bonheur semble un mirage, onse pose toute sorte de questions.Faut-il changer son corps par dusport intensif, de la chirurgieesthétique ou des produitsmiracles ?

PARCOURS DE VIE

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Comment est-ce que mon corpsvieillit et se transforme ?Comment prendre soin de lui ? Dequoi mon corps a besoin pourêtre bien ? Voilà des questionsessentielles pour le bonheur ducorps. Si nous ne les posons pas, on senourrit mal, on peut négliger soncorps, l’oublier. Ne pas le sentir etencore moins le ressentir, etmême le malmener. Dans quoi puis-je m’épanouir ?Quel genre de personne suis-je ? Quelle personne je veux devenir ?Qu’est-ce qui est important pourmoi dans la vie ?

Voilà des questions essentiellespour la tête. Si on ne se les pose pas, on peutavoir la conviction de « passer àcôté de sa vie », de vivre une viede robot : « métro, boulot, dodo ». Tête et corps ont des besoins etdes envies qui s’entremêlent.Privilégier le corps, et la tête nepourra pas s’épanouir. Privilégier la tête, et le corpsdeviendra un outil qui tombera enpanne. Ce qui les relie ce sont lesémotions, les ressentis, positifs ounégatifs. Et dans certains cas desmaladies : celles que l’on appellepsychosomatiques. Le corpss’exprime à chaque instant.

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Cela peut-être aussi un travail deréappropriation du corps. Seregarder avec bienveillance dans unmiroir, se faire masser, reprendre unsport ; se laisser toucher, regarder,aimer. Nous avons la chance aujourd’huid’avoir une multitude deconnaissances sur lefonctionnement du corps et del’esprit. Nous savons par exempleque nous avons un cerveau dansnotre ventre et qu’il communiqueavec le cerveau neuronal. Nouscomprenons mieux le lien étroit entrela santé du corps et la santé de notretête. Nous avons ainsi, à notre dispositionune multitude d’approches, detechniques pour s’éveiller à soi-même et au bonheur de la vie.Toutes démontrent que, quelle quesoit son histoire de vie, chacun peutaspirer au bonheur et le vivre dansson quotidien. Certaines de cestechniques sont très anciennescomme l’acupuncture, la méditation.Les anciens disaient déjà « un espritsain dans un corps sain ».

« Tu ne m’écoutes pas » dit le corps,« J’en tombe malade ».

Je sais aujourd’hui que lorsque jen’écoute pas les besoins de moncorps, étant trop absorbée par monmental (travail, projets,préoccupations...), je perds mavoix. Une aphonie légère. Je nepeux plus parler, et je retrouve lesilence à l’intérieur de moi.Rappelle à l’ordre immédiat ! Pourle bonheur ce n’est pas l’un sansl’autre, pas l’un ou l’autre, maisl’un ET l’autre. Ce travail d’harmonisation peutdemander de dépasser certains apriori et croyances sur ce qui sefait ou pas (croyances et a priori dutype : « se reposer c’est êtrefeignent » ; « si on s’écoute c’estqu’on est faible » ; de se donnerdes autorisations et d’accepter seslimites mentales et corporelles ;d’accepter de prendre du tempspour soi.Pour ma part, j’ai appris à prendredu temps pour moi, sansculpabiliser de ces multipleschoses à faire.

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PARCOURS DE VIE

« Je veux être heureuse », dit la tête. «Comment faire ?».« Prends soin de nous, » répond lecorps. « Mets-toi au rythme qui est lenôtre, le présent de chaque instant. »

« Profite, la vie est là. Je vis donc jesuis. »

SYLVIE ROCHE

Prochain Stage : "J'ai décidé d'êtreheureux", du 5 au 8 Mai 2016.Info sur le lien suivant : http://www.slconsultant.fr/decide-etre-heureux/

P

« Pas le temps de faire du sport »,« reprendre un autre verre d’alcoolpour oublier », « se coucher tardpour surfer sur internet »…Paradoxalement, notre tête pilotenotre corps comme un bolide droitdans le mur. Alors, apprenons ànous écouter pleinement « tête,corps et émotion ».

Commençons à comprendre quenos émotions sont des signaux debien-être ou de mal-être. Émotion,vient de « emovere » qui veut dire «mise en mouvement ». Servons-nous de ce baromètre interne pourguider nos actions et nos choix.

Personnellement, j’ai défini les 4valeurs clés que je veux satisfairele plus possible dans ma vie. Jevérifie que mes décisions etactions sont en accord avec elles,car elles correspondent à ce quiest le plus important pour moi. Jetiens compte de mes émotions quim’indiquent ma satisfaction oumon insatisfaction pour mieuxagir.

"Je vis donc je suis..."

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TEMOIGNAGE

TÉMOIGNAGE

PATRICKTÉMOIGNAGE D'UN HOMME SUR LE STAGE "AU NOM DU CORPS"

Je suis tombé sur une publicationsur internet. J’ai vu, j’ai écouté,j’ai revu et j’ai réécouté…Waaoooh...Cela parle d’un village à RennesLe Château… connais pas !!! Je déplie la carte, c’est tout prèsde chez moi, environ 1h30 envoiture. Mon intuition est labonne, je le sens. Je suis alors venu naturellementet en toute confiance. Sans savoirce qui m’attendait… Sans savoir ce que je venaischercher… Sans savoir ce que j’allais ytrouver…

Je pars pour une belle aventure,une belle quête. Accueilli dans un cadremerveilleux, je découvre 10charmantes femmes ayant fait unlong voyage. L’intégration se faitsans barrière entre le féminin et lemasculin. Vraiment un grand merci pourcette initiation et cette belledécouverte de l’énergie et de lasensibilité féminine dans deslieux magiques.

Qu’est ce que j’y ai trouvé ? La connaissance, la douceur et lasensibilité féminine.

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TÉMOIGNAGE

Je ressens beaucoup de bien-êtreauprès de personnes que je côtoie.La chaleur m’habite suite à unesimple attention. Ouaaoooh...

Ces charmantes femmes sontdevenues mes amies de cœur, mesdames de cœur.

Une attention toute particulière àCaroline et à Katy accompagnatricedu stage pour ce cadeau « Au nomdu Corps » qui a donné un sens à maquête, une voie, un chemin à suivre,un corps et un esprit à écouter. Maintenant nous sommes tous liés,soudés, amis à jamais. Mon séjour à Rennes Le Châteaurestera inébranlable.

PATRICK Prochain Stage : 12 et 16 Septembre.

Surprise ! Le Niveau 2 uniquementdans des Grottes, cet Hiver !

Ce que j’y ai apporté ? Mon masculin. Le gardien en moi depuis est autravail, je l’entends. Il est drapé deblanc et de lumière. Il est beau ethumble un genou à terre. De ses 2mains, il tient devant lui son épéeplantée dans le sol, le visagecaché.

A mon retour : Ma premièreréconciliation a eu lieu avec mafille. Je lui ai offert une pierre quej’avais choisie pour moi, avec unjoli collier (j’y ai mis tout l’amourqu’un père peut avoir pour safille). C’était bon de ressentir sa joie et laréconciliation.

Depuis cette aventure, la magiefonctionne complètement dans toutmon être. Je suis parcouru par unechaleur douce et des frissons enmême temps. Sans compter lesgrandes respirations profondes… Je continue mon beau voyaged’intégration avec de très bellessensations.

"Au Nom du Corps a donné unsens à ma quête..."

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POÈME "Femme Sauvage"

DIVERS TEXTES SUR FACEBOOK VIDÉO DE CE POÈME DISPONIBLE ÉGALEMENT SUR

YOUTUBE

POÈME "FEMME SAUVAGE"

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POÈME "FEMME SAUVAGE"

Son moi avait accepté ce marchéprovenant de l'occident, pour nourrirses besoins de sécurité et d'argent. Elle avait donc pour obtenir cette vie,sacrifié la profondeur de sa viesauvage, au profit de cette vieresponsable et bien sage.

Mais à un moment donné, tout s'estorchestré contre son projet. Elle s'est retrouvée par je ne saisquel biais et quelle force décuplée,poussée dans le dos jusqu'au bordd'une falaise escarpée, où la seuleissue était de tomber. Elle sentit que cette descente danscette terre obscure et menaçanteallait pourtant être ressourçante ; etce contre toute attente.Et, elle savait inconsciemment quec’était un chemin que toutes lesfemmes sur cette planète avaient dûun jour emprunter, pour se connaîtreet se trouver. Cette plongée dans le monde dudessous était donc son salut tantattendu. C'était son initiation pour sortir de lasécurité de sa raison, pour retrouverses passions et sa propreinspiration.

Elle avait fait un marché deduperies avec elle-même. Et, elle en éprouvait donc un vaguedilemme. Elle avait échangé sa vie porteused’une connaissanceprofonde, contre une existencefactice dans le brouhaha dumonde. Elle avait abandonné ses griffes, satruffe, ses sens, sa vie sauvage etcréative, contre la promesse derichesses furtives. Elle avait abandonné ses territoiresde passion pour ressembler à unesomnambule et un pion. Elle ne ressentait même plusqu'elle dormait ; et qu'elle était àcôté de ses racines et de sespieds. Elle avait laissé sa vie instinctuelleet naturelle, contre la promesseoccidentale de sécurité et d'or, quine lui amenait pourtant que duchagrin et des remords.Son pauvre moi avait en fait,cherché une issue facile à sa viefutile ; ce qui ne lui avait donnéaucun style.

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POÈME "FEMME SAUVAGE"

Poème en vidéo sur la pageyoutube

https://youtu.be/vODJf48lRM8

C'était une plongée pour se goûter; et trouver la propre graine de sacréativité. C'était une descente pour enleverune à une ses parures bien tropétroites et étriquées, pour enfin serencontrer. C'était une déconstruction poursentir ses racines, sa terre, soneau, son corps, sa maison, et lemonde perdu de ses sensations. Dans la profondeur de son puits, ily avait là le trésor qu'elle avaittoujours fui. Celui qu'elle avait cherché àl’extérieur, mais qui était là tapidans ses profondeurs. Ce trésor n’était rien d’autre que laforce des élans passionnés de soncorps et de son cœur, qui était sonfeu transformateur. Ce feu de son élan de vie n’étaitmaintenant plus endormi ; et ilpouvait se répandre sur la planèteet à l’infini, pour irriguer sonbonheur et son cœur et éradiquerle malheur qui semblait serépandre à l’extérieur.

CAROLINE GAUTHIER

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