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l 223 du 16 octobre au 19 novembre 2013

Augmentation des tarifs à partir du 1 · Avant-première lundi 30 septembre de Gabrielle avec Alexandre Landry et Gabrielle Marion-Rivard d. houcmant-goldo du 16 octobre au 19 novembre

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Page 1: Augmentation des tarifs à partir du 1 · Avant-première lundi 30 septembre de Gabrielle avec Alexandre Landry et Gabrielle Marion-Rivard d. houcmant-goldo du 16 octobre au 19 novembre

l 223du 16 octobre au 19 novembre 2013

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Avant-première lundi 30 septembre de Gabrielle avec Alexandre Landry et Gabrielle Marion-Rivard

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du 16 octobre au 19 novembre 2013

GRIGNOUX.BE, le journal des cinémas Le Parc, Churchill & Sauvenière gérés par le centre culturel « Les Grignoux » asbl 9 rue Sœurs de Hasque 4000 Liège · Tél. 04 222 27 78 · Fax 04 222 31 78Programmation et infos : www.grignoux.be \ Courriel : [email protected] \ grignoux.be no 223 du 16 octobre au 19 novembre 2013 \ Tirage : 57 000 exemplaires

Équipe de rédaction : Michel Condé · Alicia Del Puppo · Dany Habran · Catherine Lemaire · Adeline Margueron · Jean-Pierre Pécasse · Anne Vervier · Stéphane Wintgens \ Illustrateur : Pierre KrollPhotographisme : Yves Schamp \ Impression : Masset sa \ Contact publicité Les Grignoux : Christine Legros · [email protected] \ Éditeur responsable : J.M. Hermand 5 rue G. Rem 4000 Liège

Cinéma Churchill 20 rue du Mouton Blanc Liège \ Cinéma Sauvenière 12 Place Xavier Neujean Liège \ Cinéma Le Parc 22 rue Carpay Liège-Droixhe Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, du Ministère de la Région Wallonne, de la Ville de Liège et le soutien d’Europa Cinemas

Dans son éditorial de la rentrée, le rédacteur en chef de Studio Ciné Live, Fabrice Leclerc, vantait les

bienfaits de la télévision (plus créa-tive que jamais) et recommandait une

bonne séance de V.O.D (vidéo à la demande) sur canapé. Il avait décrété l’offre cinématographique de septembre maigrichonne et la flemme des salles obscures tout à fait légitime.

Parfois, nous avons la triste impression de ne plus vivre dans la même galaxie que certains pro-fessionnels du cinéma. Cette invitation à un repli frileux dans sa tanière et à une consommation indi-vidualiste des œuvres cinématographiques nous semble particulièrement inepte, surtout quand elle est formulée par des journalistes qui vivent sur le dos de la bête cinéma. Juste un petit coup d’œil dans le rétroviseur pour vous prouver que la rentrée était loin d’être morose.

Dès le mois d’août, les avant-premières ont fleuri avec gourmandise. Des travailleurs du Pôle Image de Liège ont fait la fête au Congrès d’Ari Folman et ont pu apprécier sur grand écran le résultat de leur intervention dans la partie animée du film.

Marie Gillain, solaire et battante dans le film de François-Xavier Vives (Landes), heureuse de retrou-ver ses proches et les vibrations de la cité ardente, a joué la carte de la décontraction souriante lors de l’avant-première du 27 août.

Certes Benoît Poelvoorde nous aura fait faux bond pour Une place sur la terre de Fabienne Godet. Mais la réalisatrice n’a pas été en reste pour évo-quer sa direction d’acteurs, son rapport avec le geste photographique, sa passion pour Chopin et Rachmaninov.

Sam Garbarski (Vijay and I) découvrait pour la première fois le site du Sauvenière et y a mis en valeur sa collaboration avec Steve Houben, saxo-phoniste liégeois qui a composé la partition jazz de son film.

Pour sa présentation du Chant de la fleur, Jacques Dochamps a invité ses amis indiens d’Ama-zonie venus plaider la défense de leurs terres ances-trales.

Enfin, la sortie du film Comme un lion, en pré-sence de Samuel Collardey, a mobilisé le monde associatif liégeois.

Ceci n’est qu’un bref aperçu de ce qui s’est dérou-lé sur le canapé des Grignoux de la mi-août à la fin septembre. Nous avons également la faiblesse de croire que l’offre purement cinématographique était loin d’être « faiblarde » (voir nos articles dans le journal 222).

Bref, la grosse fatigue d’une presse en panne d’amour, d’inspiration et de générosité ne va pas entamer notre fringale d’un cinéma qui se partage collectivement.

Notre programmation automnale s’articulera autour d’une solide colonne vertébrale de films révélés à Cannes 2013. Grand prix du jury avec Inside Llewyn Davis, les frères Coen continuent de creuser le sillon d’une Amérique tapissée d’un Folk Song envoûtant et de losers magnifiques. L’imprévisible Steven Soderberg nous offre un feu d’artifice kitch et réjouissant avec Ma vie avec Liberace et ressuscite l’acteur Michael Douglas dans un rôle de composition qui fera date. Roman Polanski continue de nous sidérer avec son art de s’approprier des œuvres théâtrales. Sa Vénus à la

ÉDiTo

fourrure vous entraînera de manière imperceptible dans une relation sadomasochiste qui évite le cru et le grotesque. On se régale de la partition de Mathieu Amalric et Mathilde Seigner et du face à face entre deux sexes et deux univers. L’autodérision est rare. Mais vous pouvez compter sur Valeria Bruni- Tedeschi (Un château en Italie) pour croquer entre larmes, rires et férocité ses tribulations de pauvre petite fille riche.

Bertrand Tavernier n’a pas eu les honneurs de Cannes. Pourtant son Quai d’Orsay a fière allure et nous montre que le cinéma hexagonal peut se plonger, à la manière des Britanniques (The Queen), dans le chaud de son actualité politique.

Après le Dominique, nique, nique de Sœur Sourire, Stijn Coninx a jeté son dévolu sur le Marina, Marina, Marina de l’Italo-Belge Rocco Granata. Le film suit le parcours d’un jeune immigré italien qui, dans les années 60, s’est lancé dans la chanson plutôt que de suivre les conseils plus pragmatiques d’un père travaillant dans la mine. Le film se passe dans les charbonnages de Beringen, mais ce conte prolétaire s’est également déroulé du côté d’Ans, Tilleur et Sainte-Marguerite…

Dans La tendresse, Marion Hansel prend exac-tement le contre-pied du film de Danny Boon (Eyjafjallajökull) : loin d’une explosive guerre des tranchées, les retrouvailles du couple de divorcés se déclinent sur la pente de la pudeur, de la retenue, des sentiments enfouis (susceptibles de rejaillir de l’ancien volcan !).

Du côté des classiques, le cycle Antonioni se pour-suit, agrémenté de Nanouk l’Esquimau de Robert Flaherty, une plongée poétique et savoureuse dans le grand nord canadien, ainsi que Sur les quais d’Elia Kazan, où l’interprétation du jeune Brando tutoie le sublime.

Pour les enfants (à partir de 7 ans) nous propo-sons un dessin animé japonais, Lettre à Momo, qui dresse avec un humour et une justesse rares le portrait d’une jeune adolescente qui doit s’accom-moder d’une nouvelle vie après le décès de son père. Quelques monstres du folklore japonais l’aideront avec une savoureuse maladresse.

Nous conclurons enfin en attirant votre attention sur les deux informations ci-contre.

La première concerne l’adaptation tarifaire à par-tir du 1er novembre. Une évolution qui intervient 4 ans après la précédente et laisse les Grignoux, comme vous le constaterez par vous-mêmes, une des salles les moins chères du pays.

La seconde vous annonce que notre site web – www.grignoux.be – a fait peau neuve et est mis en ligne dès la sortie de ce journal. Outre notre programmation complète et nos nombreuses acti-vités, vous y retrouverez une série d’informations à propos de la vie de votre centre culturel, désor-mais pleinement intégré aux réseaux sociaux : visite virtuelle de nos cinémas dans Google Maps (une première en Belgique !), un blog d’actus (Tumblr) reprenant les infos quotidiennes principales (les « Grignews »), des galeries photos (Flickr) dont les archives de l'ami Goldo, le tout bien sûr partageable sur notre page Facebook, notre fil Twitter (naissant) et en lien direct avec notre application mobile que vous connaissez déjà…

On vous quitte, nous allons déposer notre télévision aux encombrants.

Augmentation des tarifs à partir du 1er novembreAchetez vos abonnements au prix actuel avant cette date !

▶L'abonnement de 10 séances passe à 48 euros (+ 6,7 %, soit bien en deçà de l’inflation sur les quatre dernières années, notre dernière augmenta-tion remontant à 2009). Le tarif le plus élevé de nos séances passe à 6,50 euros (5,30 euros avec la carte de membre). L’abonnement devient donc encore plus intéressant. N’hésitez d’ailleurs pas à en faire provision à 45 euros avant le 1er novembre (et à l’approche des fêtes de fin d’année) ! Pour rappel, outre l'avantage qu’il soit non nominatif, sa validité est illimitée…

La carte de membre, quant à elle, reste inchangée à 3 euros et offre toujours cette réduction sur le prix de la place ainsi que la réception du journal à votre domicile toutes les 5 semaines. Les tarifs pour les groupes n’évoluent pas. Les séances de midi restent toujours aussi attractives (4,20 euros).

I N F O S B R A S S E R I E 04 220 20 99 PLACE XAVIER N E U J E A N 4 0 0 0 L I È G E

Ouvert du mercredi au dimanche

Fermé les lundi et mardi

sauf soirées spéciales et jours fériés

Samedi 9 et dimanche 10 novembre de 14 h à 20 h

6e FOIRE DU LIVRE POLITIQUE DE LIÈGE« Préparez votre vote »Une trentaine d’éditeurs, d’associations, d’instituts de recherches, de groupes de pression et de libraires seront présents.Nombreux débats, présence d’auteurs, exposition de caricatures de presse, films pour enfants, remise du prix du livre politique…Consultez le programme complet : www.lafoiredulivre.net

grignoux.be 223 2

Les tarifs des Grignoux restent donc toujours parmi les moins chers de Belgique, y compris les salles art et essai. Jugez-en par vous-même, pour une séance vous débourseriez :• 10 € dans les cinémas UGC de Bruxelles.• 9,5 € au Kinepolis de Rocourt. • 8 € au Cinépointcom de Verviers et de Charleroi.• 8 € au Cinéscope de Louvain-la-Neuve.• 7,20 € au Palace de Liège.

SPÉCIMEN

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grignoux.be 223 du 16 octobre au 19 novembre 20133

LES SÉANCES EN PRÉSENCE DES ÉQUIPES DE FILM

● Ismaël Saidi, réalisateur + équipe (Moroccan Gigolos), mercredi 16/10 (p. 6)

● Jonas d’Adesky, réalisateur (Twa Timoun), jeudi 17/10 (p. 15)

● Bénédicte Liénard & Mary Jiménez, réalisatrices (Sur des braises), mardi 22/10 (p. 15)

● Stijn Coninx, réalisateur + équipe (Marina), jeudi 7/11 (ci-contre)

● Pierre Deladonchamps, acteur (L’inconnu du lac), vendredi 8/11 (p. 16)

● Jacques Donjean, réalisateur et Jacques Charlier, artiste (Jacques Charlier, pirate de l’art), vendredi 15/11 (p. 16)

LES CONCERTS (p. 19)

● Tchayok, samedi 19/10

● Ben Prestage, vendredi 25/10

● Slang + Purbayan Chatterjee, jeudi 14/11

● Dalton Télégramme, samedi 16/11

LES CLASSIQUES (p. 4)

● Nanouk l’Esquimau + présentation, lundi 21/10

● L’Avventura (cycle Antonioni)

● La Notte (cycle Antonioni)

● Sur les quais + présentation, lundi 18/11

ET AUSSI… ● Comme un lion + soirée débat « Le

trafic des joueurs de football », lundi 21/10 (p. 15)

● Gabrielle + rencontre ImagéSanté, mercredi 23/10 (p. 8)

● Ma vie avec Liberace + Imago, mercredi 30/10 (p. 20)

● Exploration du monde Népal, les royaumes perdus, samedi 9/11 (p. 15)

● 6e foire du livre politique de Liège, samedi 9 et dimanche 10/11 (p. 2)

● Living Downstream + rencontre ImagéSanté, mardi 19/11 (p. 16)

Événe mEnts

La tendresse Frans et Lisa (Olivier Gourmet et Marilyne Canto, tout en retenue), ex-mari et femme, se retrouvent le temps d’un voyage pour aller chercher à la montagne leur fils blessé. Marion Hänsel signe un road-movie léger et délicat sur l’impalpable des sentiments qui perdurent malgré les années qui passent

MarinaPrononcez ce titre trois fois de suite et hop, on parie que vous aurez dans l’oreille cette ritournelle italienne qui fait danser les couples de tous âges dans les soirées de mariage ! C’est l’histoire de son auteur, Rocco Granata, que nous conte Stijn Coninx

Jeudi 7 novembre à 20 h

AVANT-PREMIÈREen présence de Stijn CONINX et de toute son équipe

▶Ainsi, après sœur Sourire, c’est à une autre vedette de la chanson belge que s’attache notre compatriote flamand. Nous sommes à la fin des années 40 et Rocco est un gamin d’une dizaine d’années qui profite de la vie au soleil de la Calabre, quand son père décide de répondre à l’appel de main-d’œuvre lancé par les mines belges en direction de l’Italie.

L’espoir d’une vie meil leure en prend un sacré coup quand Salvatore découvre les baraquements où sont installés les immigrés. Le travail est dur et dangereux ; la météo du Limbourg est pourrie, et notre homme n’en peut plus d’être éloigné de sa famille. Il fait venir en Belgique sa femme et ses deux enfants. C’est ainsi que le jeune Rocco et sa petite sœur intègrent une école flamande, y apprennent une nouvelle langue et essuient les insultes racistes des petits bourgeois pour qui les pâtes ne se déclinent que sous forme de gratin au fromage (les pauvres !). Mais Rocco ne se laisse pas impressionner, il va même jusqu’à tenter sa chance avec la fille de l’épicier et cette audace qui le carac-térise va se révéler payante ! C’est que Rocco n’est pas du genre à se résigner. La musique, par exemple, c’est sa vie et son accordéon lui est aussi indispensable que ses deux bras, qui sont pourtant destinés, comme ceux de son père, à aller arra-cher du charbon au fond d’un trou noir. Ce destin-là, Rocco va tout faire pour y échapper et composer avec son instru-ment une vie plus joyeuse pour lui et des mélodies entraînantes pour tous.

Basé sur les souvenirs de Rocco Granata, le film nous raconte sa jeunesse avec des filtres : la nostalgie de l’Italie, l’idéalisme adolescent. Le mélodrame s’en trouve parfois un peu appuyé. N’empêche, Stijn Coninx donne à voir

une réalité qu’on a un peu oubliée : la présence des ouvriers italiens en Flandre, l’émotion soulevée par le drame du Bois du Cazier et même la fierté des Italiens de Belgique au moment du mariage d’Albert et Paola !

On soulignera encore l’interprétation, magnifique : en particulier, les parents du jeune Rocco, joués par Luigi Lo Cascio (Nos meilleures années) et Donatella Finocchiaro (Terraferma), sont très tou-chants, qui assument avec courage le choix peut-être pas très heureux d’une immigration qu’ils avaient rêvée plus facile.

Anne Vervier, les GriGnoux

de Stijn Coninx, Belgique, 2013, 2 h 02, VO italienne et néerlandaise. Avec Cristian Campagna, Luigi Lo Cascio, Donatella Finocchiaro, Evelien Bosmans. PARC CHURCHILL

▶Jack fait du ski avec sa petite amie, slalomant sur la poudreuse hors piste. Et puis, soudainement, une chute et une évacuation en hélico. Rien de vraiment sérieux, même si c’en est fini de son bou-lot de moniteur pour la saison.

Il fait appel à ses parents pour qu’ils viennent le rechercher, incapable avec sa jambe cassée de conduire sa petite camionnette ni même d’organiser son déménagement. Et puis, les parents, faut dire, c’est pratique. Même si Frans et Lisa sont séparés depuis de longues années.

Pas en mauvais termes, mais depuis tout ce temps et avec le gamin qui est grand maintenant, ils n’ont plus beau-coup de raisons de se contacter ni de se voir. Ils s’arrangent néanmoins pour y aller ensemble. Au retour, elle conduira la voiture et lui la camionnette.

Et les voilà partis dans un périple improbable vers le fiston amoché.

C’est un film ténu, basé sur ces petits riens qui tissent au fil du temps la trame de nos vies. Pas de grands retourne-ments scénaristiques, de rebondisse-ments en cascade pour « pimenter » le récit. Pas besoin, à vrai dire. Les choses simples sont suffisamment significatives pour construire un film tout en pudeur

qui décline ses vignettes comme autant de retrouvailles tranquilles de deux êtres qui se connaissent par cœur malgré les années passées éloignés. Ils retrouvent leurs tics, leurs défauts, lui sa propen-sion à jouer les maris protecteurs, elle ses craintes de mère. Mais ils savourent sans arrière-pensée ce moment suspen-du d’un road-movie en forme de douces retrouvailles.

Quand les grands sentiments se sont émoussés sans secréter de la rancœur, il reste cela même : de la tendresse.

les GriGnoux

de Marion Hänsel, Belgique/France, 2013, 1 h 18. Avec Olivier Gourmet, Marilyne Canto, Adrien Jolivet, Sergi Lopez. PARC CHURCHILL SAUVENIÈRE

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Nanouk l’EsquimauLa vie des Inuits dans le grand Nord canadien filmée en 1920 à travers le quotidien de Nanouk, de sa femme Nyla et de leurs enfants.

Un poème visuel, un documentaire d’exception qui pourrait encore servir de modèle absolu face au tout venant du flux audiovisuel

ClassiquEs

du service Arts du spectacle de l’ULg

Lundi 21 octobre à 20 h

PRÉSENTATIONdu film par Dick TOMASOVIC

Cycle ANTONIONI : la suite !

L’Avventura Une des œuvres majeures de Michelangelo Antonioni, qui le consacre comme initiateur de la modernité cinématographique et provoque la polémique au festival de Cannes en 1960

La Notte · La nuit Au centre d’une trilogie initiée avec L’Avventura et poursuivie avec L’Eclipse, La Notte d’Antonioni parle comme jamais au cinéma de la faillite du couple. Composé par les acteurs Marcello Mastroianni et Jeanne Moreau, ce couple en péril se disloque ici sous nos yeux, pour une exceptionnelle et déchirante radiographie des relations amoureuses

▶De jeunes gens nantis, qui font partie de la bour-geoisie italienne, entreprennent une croisière en Méditerranée. Au cours d’une escale sur une île volcanique, une jeune femme disparaît. Sandro, son fiancé, et Claudia, son amie, tentent de la retrouver. Peu à peu pourtant, cette disparition cesse de les obnubiler. Quelque chose de l’ordre du sentiment amoureux s’ébauche entre ces deux êtres…

Le réalisateur part d’un scénario digne d’un roman de gare. Un séducteur peu scrupuleux profite de la disparition de sa fiancée pour séduire sa copine blonde et pulpeuse (Monica Vitti). Antonioni va traiter son sujet à la manière d’une tragédie grecque. Pour lui, posséder c’est détruire ; il ne saurait donc y avoir de bonheur possible dans le désir. À l’instar de Bergman déjà, ou de Tarkovski plus tard, le réa-lisateur assume ici de manière éclatante la nécessité

d’inventer un style singulier pour traduire son regard personnel sur le monde. Lors de sa projection au Festival de Cannes en 1960, le film est hué. Trop d’audaces formelles, mais aussi trop de femmes dévergondées. Après une projection perturbée par des invectives ordurières, le jury que préside Georges Simenon attribue in extremis au film, sous la pression de professionnels éclairés comme Roberto Rossellini ou le grand producteur Anatole Dauman, un prix « pour sa contribution remarquable à la recherche d’un nouveau langage cinématographique ». À ce titre, L’Avventura marque un tournant décisif dans la reconnaissance du cinéma dit d’auteur.

Luc Arbona, lesinrocks.com

de Michelangelo Antonioni, Italie/France, 1960, 2 h 18, VO italienne. Avec Lea Massari, Monica Vitti, Gabriele Ferzetti. CHURCHILL

▶Après leur visite à un ami d’enfance en train de mourir à l’hôpital – une formalité pour Giovanni, un choc pour Lidia – commencent la nuit et les errances du couple entre soirées mondaines et soli-tude urbaine. À travers les lieux de leur passé, ils cherchent l’amour qui les a unis, mais découvrent seulement indifférence et mesquinerie.

La radicalité de ce chef-d’œuvre est toujours aussi fascinante aujourd’hui : quasiment une expérience en soi, il prend la forme d’un véritable jeu de piste, où il s’agit de décrypter sur des visages presque fermés toutes les émotions. Le travail d’Antonioni sur le signe dans l’image se lit dans chaque plan. Par exemple, Lidia regarde sans cesse le ciel et les envols (un hélicoptère, des fusées, un avion) avec mélanco-lie. Le mot « salaire » dans la bouche de l’industriel se raccorde avec une image de cage à oiseau dans un jardin. Un hôpital devient ironiquement une sorte de night-club quand le dernier champagne est servi dans une chambre. Une foule applaudit un cheval.

Une femme noire en robe blanche effectue un strip-tease acrobatique en jouant avec un verre de vin. L’absurde est là. La poésie parfois.

Et au-delà de cela, le pouvoir de ces images se trouve dans leur graphisme très pur : une photogra-phie renversante d’un noir et blanc d’encre (grâce au chef opérateur Gianni Di Venanzo) qui s’allie à un cadre au cordeau. Architecte de formation, Antonioni n’oublie jamais de situer les êtres qu’il observe dans un espace bien précis : Milan, en pleine métamorphose, défigurée par l’expansion indus-trielle. Giovanni et Lidia marchent : ils arpentent véritablement une ville nouvelle (hôpital de luxe, villa d’architecte pour nouveau riche, banlieue en devenir). Leurs repères comme leurs souvenirs dis-paraissent peu à peu.

Delphine Valloire, arte.tv

de Michelangelo Antonioni, Italie/France, 1961, 2 h 02, VO italienne. Avec Marcello Mastroianni, Jeanne Moreau, Monica Vitti. CHURCHILL

▶Flaherty est l’image même du cinéaste-nomade. Fils d’un chercheur d’or, il est très tôt attiré par l’aventure, les voyages, la découverte du monde. Durant deux ans, de 1913 à 1914, il tourne un grand nombre de petits films sur les Esquimaux dont les négatifs originaux sont malheureusement détruits. Pas découragé pour un sou, il repart pour quinze mois, entre 1919 et 1920, tourner ce qui deviendra son premier film, le mythique Nanouk l’Esquimau.

Flaherty refuse la posture de l’observateur neutre en quête d’objectivité ; ce qui l’intéresse avant tout, c’est de s’immerger dans une culture, un territoire, un espace de vie et de les livrer au spectateur dans toute leur grandeur et leur spécificité. Il condense des événements bien réels sur la durée du tournage, d’où la recréation de certaines séquences, et il privi-légie l’aspect ancestral de ces cultures en éliminant certains éléments trop modernes (les armes à feu et certains vêtements) ou en reconstituant des pra-tiques abandonnées. Il veut construire une vision intemporelle de la société inuit et non filmer l’irrup-tion récente de l’homme blanc dans son mode de vie. Et il n’hésite pas à faire jouer ceux qu’il filme ni à se mettre lui-même en scène.

Nanouk l’Esquimau peut rivaliser dans sa construc-tion avec un long métrage de fiction. Flaherty réalise de véritables séquences de suspens ou encore de comique, comme celle, hilarante, où Nanouk se bat avec un phoque récalcitrant. Le film se construit sur des instantanés, des saynètes, tout en fabriquant de toutes pièces des climax dramatiques. Devant nos yeux émerveillés défilent ainsi des instants magiques, certains d’une grande force dramatique, d’autres chaleureusement intimes. C’est un réveil sous les épaisses peaux d’ours dans lesquelles la famille est emmitouflée, une pêche sur une banquise instable qui manque à chaque moment de se déchirer, la construction d’un igloo, la morsure d’un blizzard cinglant sur des chiens de traî-neaux immobiles…

les GriGnoux

de Robert Flaherty, États-Unis, 1922, 1 h 27, muet sonorisé. CHURCHILL

du service Arts du spectacle de l’ULg

Lundi 18 novembre à 20 h

PRÉSENTATIONdu film par Dick TOMASOVIC

Sur les quais Un drame social magistral porté par l’énergie tourmentée et gracieuse de Marlon Brando. Huit Oscars dont ceux de meilleur réalisateur, meilleur film, meilleur acteur…

▶Terry (Marlon Brando) travaille sur les quais. Il assiste au meurtre d’un de ses collègues qui voulait dénoncer les agissements mafieux du syndicat des dockers, dont son frère est l’un des membres actifs. Mais la sœur de la victime sait que Terry a été témoin du meurtre et lui demande de l’aider à retrouver les coupables. Attiré par la jeune femme, tiraillé entre sa conscience et sa famille, Terry va devoir faire un choix.

Un comportement indigne et condamnable colle à la peau d’Elia Kazan : pendant les périodes sombres du maccarthysme, il a dénoncé des collègues pour activités anti-américaines.

De nombreux commentateurs n’hésitent pas à établir un rap-prochement entre le récit de Sur les quais (où il est question de délation) et cette période peu glorieuse de la vie du cinéaste. Nous n’adopterons pas unilatéralement ce point de vue. Pour nous, il n’y a pas de commune mesure entre ce personnage de fiction qui dénonce les activités criminelles d’un syndicat mafieux et l’attitude du réalisateur qui a réellement trahi les siens à une époque plombée par une chasse aux sorcières anti-communiste. Le moteur du film, ce n’est pas l’acte de délation, mais la conscience morale tourmen-tée de son héros magistralement interprété par Marlon Brando.

Copie numérique restaurée

Kazan a littéralement essoré le potentiel de l’acteur, exploité au mieux les possibilités infinies de son jeu. Son animalité blessée, sa rage contenue, ses montagnes de tendresse, son irrépressible besoin d’être aimé, son corps et son âme torturés dans un même souffle, sa part de féminité qui nous prend à contre-pied : l’acteur est non seulement impérial mais construit le mythe qui le rendra éternel. Mais ce chef-d’œuvre, multi oscarisé, ne se limite pas à la performance de sa star. Sur les quais se décline comme une tragédie grecque dans le milieu sous-prolétaire des dockers, avec un être en quête de rédemption. Fils d’immigrés, Kazan a le génie de tenir de bout en bout une mise en scène qui non seulement ne triche pas avec la réalité sociale mais confère des moments de grâce aux damnés de la terre.

Dany Habran, les GriGnoux

d’Elia Kazan, États-Unis, 1954, 1 h 48, VO. Avec Marlon Brando, Karl Malden, Eva Marie Saint, Rod Steiger. CHURCHILL

Copie numérique restaurée

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grignoux.be 223 du 16 octobre au 19 novembre 20135

La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2À 15 ans, Adèle ne se pose pas de question : une fille, ça sort avec des garçons. Sa vie bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir le désir et lui permettra de s’affirmer en tant que femme et adulte. Face au regard des autres Adèle grandit, se cherche, se perd, se trouve…

Avec cet éblouissant corps à corps entre Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos, Kechiche cartographie la mise au monde sociale, cultu-relle, amoureuse et sexuelle d’une jeune femme. C’est un flux continu d’émotions, de vécu, en prise directe avec le réel, un cinéma fausse-ment brut et initiatique, qui se pense comme il se vit. C’est surtout une magnifique histoire d’amour éperdu et une immersion charnelle dans un désir ravageur. Le film est porté par ses deux actrices, immenses, qui se donnent littéralement à corps perdu pour le réalisateur qui les filme sans fausse pudeur, qu’elles soient sublimes d’érotisme magnifié ou éper-dues sous des larmes torrentielles. La vie d’Adèle est un chef-d’œuvre de cinéma, une sublime Palme d’or qui touche chez chacun de nous les émotions les plus profondes et fait grandir le spectateur.

d’Abdellatif Kechiche, France, 2013, 2 h 55. CHURCHILL SAUVENIÈRE

La bataille de Solférino6 mai 2012, Solférino. Laetitia, journaliste télé, couvre les pré-sidentielles. Mais débarque Vincent, l’ex, pour voir leurs filles. Gamines déchaînées, baby-sitter submergé, amant vague-ment incruste, avocat misan-thrope, France coupée en deux : c’est dimanche, tout s’emmêle, rien ne va plus !

La cinéaste, venue de la pein-ture, a sculpté les mouvements de foule compacts comme des fleuves en crue et nous rap-pelle Cassavetes dans sa direc-tion d’acteurs. Nous avons été éblouis par la folle énergie du film qui saisit la pulsation et le tempo d’une époque (la nôtre), les turbulences d’une génération (celle des trentenaires à la croi-sée des chemins) et l’affolement du politique qui tourne à vide dans la rhétorique de ses cor-tèges et slogans. de Justine Triet, France, 2013, 1 h 34. CHURCHILL

Jimmy P. PsychothéraPie d’un indien des PLaines

Jimmy Picard est un Indien black-foot, imposant, mutique. Depuis qu’il est revenu de la guerre, il est régulièrement pris de violents maux de tête. Le corps médical ne trouve aucune lésion physique et évoque une schizophrénie. Mais comment soigner Jimmy sans pouvoir décrypter les signes de cette maladie chez cet homme qui a grandi dans une culture étran-gère aux médecins ?

Reste une solution : appeler Georges Devereux, un psychiatre qui a étudié l’ethnographie. Curieux de tout, aussi prolixe que Jimmy est taiseux, Devereux aborde la psychothérapie de Jimmy avec une idée révolution-naire : il faut connaître le milieu culturel de quelqu’un pour pou-voir le guérir. Le film raconte la grande amitié qui naîtra de cette psychothérapie inhabituelle.

d’Arnaud Desplechin, France/États-Unis, 2013, 1 h 57, VO anglaise. CHURCHILL

Elle s’en va Bettie, la soixantaine, est aban-donnée par son amant alors que le restaurant familial est en péril financier. Que faire de sa vie ? Elle prend sa voiture, croyant faire le tour du pâté de maisons. Ce sera une échappée. Au fil de la route et des rencontres, elle renoue avec sa fille, découvre son petit-fils et peut-être même l’amour au bout du voyage… Happée par ce que ressentent ses personnages plus que par leur histoire, la réalisatrice réussit le tour de force d’amener la grande Deneuve à tomber les masques. Elle la conduit dans l’intimité de « vrais » gens et lui donne l’occasion de dévoiler la sienne : celle d’une femme sédui-sante, fine, drôle et sensible, dont les rides et les bourrelets sont le cadet des soucis.

d’Emmanuelle Bercot, France, 2013, 1 h 53. CHURCHILL

Le majordome the ButLer

Dans les années 20, Cecil Gaines voit le jour dans une plantation de coton sous de funestes auspices. Il échappe à ce sort sordide quand la matriarche de la maison en fait un domestique. Le voilà sur les pas d’une servitude glacée, celle de majordome, dont la règle abso-lue est de savoir se faire oublier. De fil en aiguille, il est engagé à la Maison Blanche, qui ne dépareille pas d’une plantation et demande à ses valets la même invisibilité. De ce poste si proche du pouvoir, Cecil sera le témoin passif de la lutte pour les droits civiques, dans laquelle son révolutionnaire de fils est engagé corps et âme. Et c’est le contraste entre les ors du pou-voir, l’Histoire en train de s’écrire et l’intimité d’une famille direc-tement affectée par les deux qui rend Le majordome proprement captivant.de Lee Daniels, États-Unis, 2013, 2 h 12, VO. PARC CHURCHILL SAUVENIÈRE

Vijay and IComédien de talent, prisonnier d’un pitoyable rôle de lapin dans une émission de télé pour enfants, Will maugrée, persuadé que tout le monde a oublié son anniver-saire. Mais lorsque la voiture qu’on lui a volée est impliquée dans un accident et que tout le monde le croit mort, Will décide d’assister à ses propres obsèques pour savoir ce qu’on pense vrai-ment de lui. Avec la complicité de son meilleur ami Rad, un restaura-teur indien, il devient Vijay Singh, un séduisant Sikh. Étonnamment, sa femme Julia a un coup de cœur pour Vijay et Will finit par lui faire la cour, caché sous un déguise-ment parfait. Il apprend de désa-gréables vérités sur lui-même et se rend soudain compte d’une hor-rible chose : il se préfère en Vijay. Et c’est le cas de tout le monde.

de Sam Garbarski, Allemagne/Belgique, 2013, 1 h 36, VO anglaise. CHURCHILL

BorgmanExpulsé de son terrier manu mili-tari par de bons citoyens, Camiel Borgman le clochard magnifique trouve refuge chez une famille bourgeoise tout ce qu’il y a de plus cossue. Mais le bonhomme n’est pas un doux diable égaré. Aidé de comparses aussi délirants que lui, c’est à la chasse aux bourgeois, menée tambour battant, qu’il nous emmène. Dans cette famille, dont la porte a été ouverte pour Borgman par la mère, il séduira les uns, brusquera les autres, détruisant le tout au moyen de stratagèmes confondants de drô-lerie et de cruauté. Cet archange de la destruction comique qui n’a de pitié pour rien ni personne est sans nul doute une incarnation du diable.

d’Alex van Warmerdam, Pays-Bas, 2013, 1 h 53, VO. CHURCHILL

Diana1er septembre 1995 : la princesse de Galles et le docteur Hasnat Khan sont présentés l’un à l’autre. Officiellement séparée du prince Charles depuis décembre 1992, Diana a connu plusieurs aventures amoureuses décevantes. Alors qu’elle s’interroge sur le sens à donner à sa vie, elle s’éprend du chirurgien pakistanais et, pour une fois, parvient à garder leur liaison secrète pendant quelque temps. 6 septembre 1997 : un homme effondré assiste aux obsèques de Diana. Peu de gens reconnaissent Hasnat Khan. Alors que les tabloïds affirment que Diana s’ap-prêtait à épouser Dodi Al-Fayed, rares sont ceux qui savent qu’elle essayait encore de joindre Hasnat pour le convaincre de revenir à elle…d’Oliver Hirschbiegel, Grande-Bretagne/France/Belgique, 2013, 1 h 48, VO anglaise. PARC CHURCHILL SAUVENIÈRE

La Grande BellezzaRome dans la splendeur de l’été. Jep Gambardella – un bel homme mûr au charme irrésistible – jouit des mondanités de la ville. Il est de toutes les soirées et de toutes les fêtes. Journaliste à succès, séduc-teur impénitent, il a écrit dans sa jeunesse un roman qui lui a valu un prix littéraire et une réputa-tion d’écrivain frustré : il cache son désarroi derrière une attitude cynique qui l’amène à poser sur le monde un regard d’une amère lucidité. Sur la terrasse de son appartement romain, il donne des fêtes où se met à nu « l’appareil humain » – c’est le titre de son roman – et se joue la comédie du néant. Revenu de tout, Jep rêve parfois de se remettre à écrire, traversé par les souvenirs d’un amour de jeunesse auquel il se raccroche…

de Paolo Sorrentino, Italie/France, 2013, 2 h 22, VO italienne. CHURCHILL

EyjafjallajökullEyjafjallajökull n’est pas l’his-toire du volcan islandais au nom imprononçable. C’est celle d’Alain et Valérie, un couple de divorcés qui doivent se rendre au mariage de leur fille qui a lieu en Grèce. Malheureusement pour eux, le trafic aérien est complètement suspendu à cause des caprices du volcan. Impossible de rater ce mariage ; ils mettent donc leurs différends de côté et prennent la route ensemble. Le ressort comique du film ne repose pas sur les bienfaits de la vie de couple et la douce harmonie des familles recomposées. Au contraire, les tiraillements entre ces deux ex-conjoints sont encore plus dévas-tateurs que les caprices d’un mal-heureux volcan islandais.

d’Alexandre Coffre, France, 2013, 1 h 32. PARC CHURCHILL SAUVENIÈRE

Metro ManilaLes rizières en terrasses des mon-tagnes philippines ne sont pas le paradis qu’elles paraissent pour Oscar et Mai Ramirez. Le cours du riz qui s’effondre les affame, eux deux, leur petite fille et leur nouveau-né. Ils doivent donc se résoudre à l’exode, comme bien des Philippins des zones rurales, vers Manille. L’arrivée dans la métropole tentaculaire est trau-matisante pour la famille, arna-quée dès le premier jour par un marchand de sommeil. Mai accepte un travail d’hôtesse de charme. Oscar devient par hasard convoyeur de fonds, après avoir rencontré Ong, un ancien qui semble vouloir les aider. Arrivent les premiers salaires et l’espoir pour la famille de s’en sortir… Mais tout cela n’est-il pas un miroir aux alouettes ?

de Sean Ellis, Grande-Bretagne, 2013, 1 h 55, VO. CHURCHILL

Prolon gations

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Le cœur des hommes 3 On ne change pas une équipe qui gagne. Le trio a perdu Gérard Darmon en chemin. Pas grave. Eric Elmosnino (Gainsbourg (Vie héroïque)) fait merveille et donne un coup de fraîcheur à cette poignée d’inséparables copains

Au bonheur des ogres Quand le livre culte de Daniel Pennac avec son magistral bouc émissaire, Benjamin Malaussène, s’attaque au grand écran…

▶Dans la tribu Malaussène, il y a quelque chose de curieux, de louche, d’anormal même diraient certains. Mais à y regarder de plus près, c’est le bonheur qui règne dans cette famille joyeusement bordélique dont la mère sans cesse en cavale amoureuse a éparpillé les pères de ses enfants. Pour Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel et frère aîné responsable de cette marmaille, la vie n’est jamais ennuyeuse. Mais quand les incidents surviennent partout où il passe, attirant les regards soupçonneux de la police et de ses collègues de travail, il devient rapidement vital pour le héros de trouver pourquoi, comment et surtout qui pourrait bien lui en vouloir à ce point-là ?

Benjamin Malaussène va devoir mener sa propre enquête pour trouver des réponses, aux côtés d’une journaliste intrépide surnommée Tante Julia.

de Nicolas Bary, France, 2012, 1 h 32. Avec Raphaël Personnaz, Bérénice Bejo, Guillaume De Tonquédec, Emir Kusturica. CHURCHILL

Morrocan Gigolos Une coproduction belgo-canadienne qui choisit la tangente de la comédie décomplexée pour évoquer le chômage des jeunes et la précarité de toute une génération condamnée à la débrouille

9 mois ferme Dans le cadre étoilé du cinéma plein air, vous vous êtes régalés avec Bernie, premier opus d’Albert Dupontel. Dans ce nouveau film, il n’a rien perdu de sa verve vacharde de mauvais garnement. Ici, c’est la magistrature qui en prend pour son grade…

▶Première scène. Samir s’applique à son travail de tech-nicien de surface dans un parc bruxellois. Un gamin mal embouché le nargue avec ses déchets. Samir dégaine plus vite que son ombre et précipite le lardon récalcitrant à la propreté dans une poubelle. Et la municipalité de le licencier pour faute grave. Une mauvaise nouvelle pour ses potes Nicolas et Dédé avec qui il rêve d’ouvrir un snack dans un quartier chic, juste en face d’une école. Comme chacun le sait, les banques ne prêtent qu’aux riches (quand elles ne valsent pas en faillite avec leurs traders indélicats). Ils ne doivent compter que sur eux-mêmes pour réunir la somme nécessaire à lancer leur petite entreprise. Alors qu’ils sont sur le point de jeter l’éponge, leur voiture a la bonne idée d’être harponnée par le véhicule d’une bourgeoise à la maturité racée et classieuse. Bien entendu, ils sont en tort. Mais la dame, totalement déboussolée, est incapable de remplir le constat. Elle demande à Samir de la raccompagner et lui promet d’accomplir les formalités chez elle.

Lorsque Samir rejoint ses amis avec le constat rédigé à leur avantage et 200 euros en poche, leur vie bascule. Samir a beau répéter « J’suis pas une pute, les gars », Dédé vient de trouver l’idée géniale qui va les sauver : créer une agence de gigolos. Avec un nom qui flashe : les Morrocan Gigolos.

On ne boudera pas son plaisir. Quand notre cinéma national s’acoquine avec la Belle Province pour expéri-menter une comédie populaire qui se nourrit d’un constat social qui plombe nos horizons depuis pas mal de temps (précarité, recherche effrénée d’un emploi, discrimination à l’encontre des immigrés des deuxième et troisième générations), on ne fera pas la fine bouche et on accep-tera les situations cocasses et improbables d’une œuvre souriante et culottée. Le film ne tombe jamais dans le scabreux.

Le réalisateur a le sens de la comédie, de la répartie à fleur de peau et porte un regard bienveillant sur ses personnages. Le trio de gigolos ne sombre jamais dans le machisme beauf et méchant. Ils ne sont jamais à court d’idées et sont toujours prêts à se lancer dans des projets délirants pour trouver leur part de ciel bleu et de respec-tabilité. Quant aux femmes, elles s’en sortent par le haut. Dans un monde grisonnant et sans chaleur, elles sont prêtes à rémunérer de jeunes hommes pour un zeste de tendre intimité, et plus si affinités…

les GriGnoux

d’Ismaël Saidi, Belgique/Canada, 2013, 1 h 23. Avec Reda Chebchoubi, Eddy King, François Arnaud, Guylaine Tremblay, Astrid Whettnall, Renaud Rutten, Stéphane Pauwels. SAUVENIÈRE

Mercredi 16 octobre à 19 h 30 et 20 h

AVANT-PREMIÈREen présence de l'équipe du film

▶Un palais de justice, ça peut faire la bringue. Perruques, cotillons et coupes de champagne. La magistrature se lâche pour le réveillon de Nouvel An.

Une seule personne tente d’échapper à cette débandade : Ariane Felder (Sandrine Kiberlain). Célibataire endurcie, bosseuse hors pair, elle pré-fère embrasser ses dossiers plutôt que se frotter à la socialité baveuse de ses confrères. Mais ceux-ci se font particulièrement insistants. Analysant froi-dement la situation, Ariane se dit que la meilleure façon d’échapper à cette gaudriole, c’est de s’y plonger les yeux fermés et de se laisser emporter par les vapeurs de l’alcool. Le lendemain, elle n’a pas une idée précise du déroulement de cette soirée fes-tive bien arrosée. Elle doit se contenter de quelques sous-entendus graveleux d’un collègue peu délicat.

Pendant ce temps, Bob, enfant de l’assistance et braqueur devant l’éternel (histoire de pratiquer une saine répartition des richesses), est accusé d’avoir

mutilé gravement un vieil homme ; après lui avoir tranché les membres, il lui aurait gobé les yeux.

Bob clame son innocence (on peut détrousser sans être pervers) et a de sérieux doutes sur les facultés intellectuelles de l’avocat qui est censé le défendre.

Voilà un film qui se déguste comme une rasade de Charlie Hebdo ; de l’impertinence à tous les étages, de l’énormité qui bouscule les règles de la bien-séance, du poil à gratter qui s’en prend aux flics et à la magistrature. Bien entendu, Albert Dupontel se donne sans compter dans cette histoire taillée à sa démesure. Mais le film se nourrit également de l’abattage comique de Sandrine Kiberlain dans un rôle de juriste de haut vol qui veut en découdre avec la gent masculine.

Dany Habran, les GriGnoux

d’Albert Dupontel, France, 2013, 1 h 22. Avec Sandrine Kiberlain, Albert Dupontel, Nicolas Marié, Bouli Lanners. PARC CHURCHILL SAUVENIÈRE

▶Alex, Antoine et Manu rencontrent Jean, un solitaire qui ignore les plaisirs de l’amitié. Peu à peu, ils apprennent à se connaître, à s’apprécier. Jean est tou-ché par la complicité et l’affection qui nourrissent leur relation, il découvre le bonheur d’être ensemble. Quand leurs aventures sentimentales et les épreuves de la vie les bousculent, ils se regroupent pour les partager, pour se tenir chaud. De confidences en éclats de rires, le trio redevient un quatuor.

Je ne savais pas dès le début que ça allait être une trilogie. On peut dire que j’espérais que le premier marche pour continuer à faire vivre mes personnages et leurs histoires sur du long terme. Plus ça dure longtemps, mieux c’est ! Car cela signifie que premièrement ça a marché, que cela plaît au public, et que deuxiè-mement les acteurs en ont envie. Il faut les deux ! Pour l’instant ça fonctionne très bien, c’est d’ailleurs la première fois que les acteurs principaux me parlent déjà de la suite au bout de la deuxième semaine de tournage. C’est vrai qu’ils en

ont très envie car le fait qu’il y ait un nouveau personnage ça a donné un coup de neuf ! C’est l’histoire justement que raconte le film, un nouveau qui arrive dans une bande de copains… (Marc Esposito)de Marc Esposito, France, 2013, 1 h 54. Avec Bernard Campan, Jean-Pierre Darroussin, Marc Lavoine, Eric Elmosnino. PARC SAUVENIÈRE

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La Vénus à la fourrure À plus de 80 ans, Roman Polanski continue de nous émerveiller : La Vénus à la fourrure est une œuvre lumineuse, inventive, pétillante d’intelligence, d’insolence, d’audace. Un face-à-face sublime et sensuel entre Mathieu Amalric et Emmanuelle Seigner

Violette De la première ligne couchée sur le papier au succès vertigineux de son roman La bâtarde, voici l’histoire de Violette Leduc et avec elle le fascinant portrait du milieu littéraire parisien des années 40 à 60. Un bel accouchement de soi par l’écriture, porté à l’écran par le réalisateur de Séraphine

Un château en Italie Valeria Bruni-Tedeschi continue de mettre en scène des fragments de sa vie avec un sens aigu de l’autodérision, un mélange détonnant entre drame et comédie

Quai d’Orsay Rien ne semble résister à Bertrand Tavernier. Aujourd’hui, il retrouve son penchant pour la comédie enlevée et la satire en croquant la scène politique française de ce début de xxie siècle. Avec l’abattage de Thierry Lhermitte dans le rôle d’un flamboyant ministre des Affaires étrangères ouvertement inspiré de Dominique de Villepin

▶Alexandre Taillard de Vorms (Thierry Lhermitte) est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plaît aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires étrangères du pays des Lumières : la France. Sa crinière argentée posée sur son corps d’athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations unies à New York jusque dans la pou-drière de l’Oubanga. Là, il apostrophe les puissants et invoque les plus grands esprits afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique. Alexandre Taillard de Vorms est un esprit influent, guerroyant avec l’appui de la Sainte Trinité des concepts diplomatiques : légitimité, lucidité et effica-cité. Il pourfend les néo-conservateurs américains, les Russes corrompus et les Chinois cupides. Le monde a beau ne pas mériter la grandeur d’âme de la France, son art se sent à l’étroit enfermé dans l’Hexagone.

Le jeune Arthur Vlaminck, frais diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du « langage » au ministère des Affaires étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l’entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares…

Le film se décline comme une tornade perma-nente qui secoue le ministère des Affaires étran-

gères. Toujours en mouvement, Alexandre Taillard de Vorms est habité par une rhétorique certes flam-boyante mais qui n’a de cesse de brasser le vide. Ce bel élégant voue un amour illimité à son Stabilo Boss (un jaune qui ne bave pas). C’est son arme de destruction massive qui lui permet d’aller cueillir les petites phrases chez les philosophes et écrivains ; son panel est ample : de Héraclite à Malraux en passant par Mao, de Gaulle et Tintin. Peu importe le sens et les références. La tournure doit être clinquante et dévastatrice.

On saluera bien entendu le brio d’un Thierry Lhermitte volcanique, mais on jubilera également face à la prestation de Niels Arestrup. Avec son allure ronde et reptilienne (proche de l’iguane des îles Galapagos), il incarne idéalement ce chef de cabinet qui résiste aux tocades du ministre en lui offrant du silence, de la sourde immobilité et du temps pour la réflexion stratégique. Travaillant jour et nuit, c’est lui qui porte à bout de bras le ministère.

Son visage se partage entre deux expressions. Une extrême lassitude mais une lumière dans le regard, une lumière teintée d’intelligence et de douce ironie. Il est le seul à ne pas être dupe du « cirque » politique, de la vacuité des discours et sait prévoir les sautes d’humeur d’un patron survolté et un tantinet crétin.

Dany Habran, les GriGnoux

de Bertrand Tavernier, France, 2013, 1 h 53. Avec Thierry Lhermitte, Niels Arestrup, Raphaël Personnaz. PARC SAUVENIÈRE

▶C’est de nouveau, après le sardonique Carnage (2011), l’adaptation en forme de huis clos d’une pièce de théâtre, La Vénus à la fourrure de l’Amé-ricain Davis Ives, créée en 2010 aux États-Unis. Comme son titre l’indique, la pièce elle-même est inspirée du roman homonyme de Leopold von Sacher-Masoch, écrivain et journaliste autrichien, paru en 1870. Rappelons que dans celui-ci, un homme marqué par un cuisant et sensuel souvenir d’enfance passe un contrat avec une femme nom-mée Wanda pour devenir son esclave.

La caméra de Polanski nous fait pénétrer comme par effraction à l’intérieur d’un théâtre parisien. Un homme, seul, se lamente sur scène au téléphone, confiant à sa fiancée qu’il ne trouve pas d’interprète féminine digne de ce nom pour monter sa pièce.

Cet homme, interprété par Mathieu Amalric, est l’adaptateur et le metteur en scène de La Vénus à la fourrure. Au moment où il s’apprête à rejoindre sa compagne, une femme trempée se présente en retard pour l’audition. Sous les traits d’une Emmanuelle Seigner fardée et provocante, elle est

un canon de vulgarité et d’ignorance. Arrachant de haute lutte au metteur en scène, qui veut partir, l’essai d’une courte scène, elle se transforme mysté-rieusement en une envoûtante Wanda et conquiert l’homme au point d’interpréter toute la pièce avec lui. Ce qui se joue à partir de là est à la fois drôle et inquiétant. Car entre les moments de répétition de la pièce et la relation entre les deux personnages, une étrange alchimie s’installe et efface peu à peu les limites entre jeu et réalité. Progressivement, la femme trouble le jeu, soumet l’homme à son désir, devient la déesse victorieuse de l’antique guerre des sexes. Comment la triviale idiote du premier plan s’est-elle transformée en cette irrésistible, subtile et impérieuse maîtresse ? Il faut croire qu’elle ne s’est ainsi transformée que dans l’esprit de l’homme, ferré par son aplomb sexuel, qui lui fait face. Les deux acteurs, excellents, donnent une intensité remar-quable à ce pas de deux pervers et sensuel.

D’après Jacques Mandelbaum, lemonde.fr

de Roman Polanski, France, 2013, 1 h 36. Avec Emmanuelle Seigner, Mathieu Amalric. PARC

▶Violette est une femme revêche aux traits peu harmonieux, qui exhale pourtant une forme de cha-risme à contretemps. Habituée aux combines pour survivre en toutes circonstances, nous la rencontrons en pleine Deuxième Guerre mondiale, vivotant de marché noir, habitant avec son ami l’écrivain Maurice Sachs qui se targue de l’avoir sauvée en l’emmenant dépérir à la campagne.

Violette est amoureuse de lui, mais Maurice, homosexuel notoire, n’a que faire de ses désirs à elle. À défaut de pouvoir la satisfaire, il lui propose de cracher sur le papier toutes ces choses qui la tour-mentent. Et Violette de se découvrir une passion pour l’écriture de soi, qu’elle vit comme un exorcisme et une auto-analyse.

De retour à Paris après avoir fui la campagne, elle coince Simone de Beauvoir qui sort de chez elle et lui remet son manuscrit en la pressant de le lire… Beauvoir, qui s’attend à un truc insipide de petit-bourgeois, tombe des nues quand elle découvre le style brut de Leduc, la mise à nu de soi, l’authenticité presque dérangeante qui se dégage de ce premier livre. Elle décide séance tenante de pousser Violette à écrire tant et plus, convainc Gaston Gallimard de publier le livre et introduit la jeune femme dans le petit milieu littéraire de l’immédiat après-guerre. De ces rencontres, Violette se crée une amitié durable, tempêtueuse comme sa personnalité, avec Jean Genet. C’est la rencontre de deux bâtards qui se comprennent et se respectent.

Mais là où Genet rencontre le succès, les ventes de livres de Violette plafonnent et elle continue à vivre d’expédients…

Sa fascination pour Simone de Beauvoir grandit jusqu’à une forme d’obsession amoureuse, mais le Castor, comme l’appelle Sartre, ne se départit pas d’un air un peu contrit, agacé par les étalements émotionnels de Violette, aussi fougueuse que Simone est froide. Leurs tempéraments ne savent s’accorder que lorsqu’il est question d’écriture (même d’ailleurs si cette écriture décrit la passion de Violette pour Simone). Malgré ses grands airs, Violette suscite en Beauvoir une fascination ambiguë, entre écœure-ment et admiration, voire envie.

Porté par une mise en scène élégante qui ose les ellipses pour un film au long cours, Violette doit sa force d’évocation à Emmanuelle Devos et Sandrine Kiberlain, remarquables l’une et l’autre en Violette et Beauvoir, auxquelles elles offrent des rôles de composition qui rendent les personnages crédibles sans jouer le mimétisme à tout prix. Mentionnons également Olivier Gourmet, excellent dans le rôle de Jacques Guérin, ami de Genet, riche parfumeur et mécène de Violette.

À l’instar de Hannah Arendt de Margarete Von Trotta, voici un film dont le classicisme formel met en exergue la vivacité d’une intelligence et d’une sensibilité hors normes. Violette dresse le portrait d’une femme qui a bousculé son temps et permis l’émergence d’un discours inaudible jusqu’alors, celui de l’impudeur des désirs, envies et sentiments déclinés au féminin.

Catherine Lemaire, les GriGnoux

de Martin Provost, France, 2013, 2 h 19. Avec Emmanuelle Devos, Sandrine Kiberlain, Olivier Gourmet. CHURCHILL SAUVENIÈRE

▶Peu importe la dimension autobiographique du film. La vie privée de la famille de Valeria Bruni-Tedeschi ne nous regarde pas. Ce qui nous touche, c’est la sensibilité à fleur de peau de l’actrice-réali-satrice, sa manière de nous emporter brutalement d’un fou rire vers l’imprévisible noirceur du drame.

Dans ce troisième long métrage, la cinéaste a accordé encore plus d’importance au climat d’une époque, à une classe sociale rongée par son déclin. Louise, tourbillon d’émotions, s’offre un bain de jouvence grâce à un nouvel amour, un comédien en Vespa qui affiche 20 ans de moins qu'elle au compteur.

Elle arrive à l’âge fatidique où une femme peut se désoler de ne pas avoir d’enfants, alors qu’elle doit gérer une mère fantasque et cinglante, un frère qui se meurt à petit feu et tout un patrimoine familial qui part à vau-l’eau.

Co-écrit avec ses complices habituelles Noémie Lvovsky et Agnès de Sacy, le film parvient à créer du romanesque pur à partir d’événements qu’on imagine réels et qui auraient pu faire basculer Un château en Italie du côté de l’auto-fiction, voire de l’œuvre à clés. Certes il n’est pas difficile de recon-

naître dans tel rôle secondaire l’un des plus grands cinéastes français (qui n’en sort pas forcément gran-di), certains acteurs sont censés jouer leurs propres rôles (mention particulière à Louis Garrel qui n’a jamais été aussi bien) et on devine que certains dia-logues, comme chez Eustache, sont vrais et extraits de situations réelles. Mais le résultat final dépasse de très loin le déballage, la thérapie de groupe ou la simple anecdote. L’entreprise autobiographique est rigou-reuse et comme d’autres avant elle (on pense surtout à des écrivains, Nathalie Sarraute par exemple) le retour sur sa propre vie est propice à un discours et un regard d’une grande sensibilité et d’une subtilité plus grande encore sur la vie en général, sur nos vies à tous. À ceux qui accuseront Valeria Bruni-Tedeschi de vouloir nous apitoyer avec ses problèmes de pauvre petite fille riche on rétorquera que la mort d’un frère, la stérilité, l’amour peuvent frapper toutes les femmes, toutes classes et tous âges confondus. (Olivier Père, arte.tv)

de Valeria Bruni-Tedeschi, France, 2013, 1 h 44. Avec Valeria Bruno-Tedeschi, Filippo Timi, Marisa Borini, Céline Sallette, Louis Garrel, André Wilms, Xavier Beauvois, Marie Rivière. PARC CHURCHILL

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Eat Sleep Die · Äta sova dö On a furieusement envie de défendre ce bijou de réalisme social venu du nord. Une actrice hors pair, un propos percutant et une réalisation précise et palpitante font de ce premier film une grande réussite

Omar Trois jeunes Palestiniens usés par les exactions de l’occupant décident de passer à l’action. Hany Abu-Assad (Paradise Now) nous propose un nouveau thriller dont la dimension politique n’échappera à personne

▶Omar, Tarek et Amjad sont amis depuis l’enfance. Pour voir la sœur de Tarek dont il est amoureux, Omar franchit le mur construit par Israël, qu’il escalade muni d’une corde. Les balles le frôlent mais ne le touchent pas. Il arrive donc sain et sauf chez la jeune fille avec

Gabrielle Très bonne surprise du cinéma québécois, Gabrielle est un film sensible, diablement touchant sans en faire trop, sur le parcours amoureux d’une jeune déficiente mentale en soif d’indépendance

▶Gabrielle est une jeune femme d’une vingtaine d’années, très active. Elle prépare notamment avec sa chorale un récital pour un grand festival. Sa sœur vient régulièrement la chercher et ensemble elles passent des moments privilégiés,

Dans le cadre d'ImagéSanté

Mercredi 23 octobre à 20 h

RENCONTRE« La vie amoureuse et le désir d’indépendance de la personne déficiente mentale »

son film sous une avalanche de bons senti-ments sirupeux. C’est ce que parvient à faire avec brio la réalisatrice québécoise, Louise Archambault. Elle ne rosit pas le tableau, n’édulcore pas les difficultés tout en réussis-sant un film enlevé, drôle et touchant. Tout est finement traité, que ce soient les relations familiales, avec une sœur attentionnée mais partagée entre son dévouement pour sa sœur et ses propres envies de voyage, ou le désir d’indépendance de Gabrielle qui se heurte à son incapacité à se prendre en charge, ou encore la peur que suscite dans leur entourage ce surgissement brut de désir…

Dopé par une énergie positive salvatrice et un jeu d’acteurs remarquable, Gabrielle bous-cule nos idées reçues sur le handicap et fera même fondre les plus cyniques d’entre nous.

Catherine Lemaire, les GriGnoux

À l’origine, il y avait le désir de parler du bonheur, de celui des gens que l’on considère en marge de la société, des « invisibles » en quelque sorte, et de la force que peut leur procurer les arts comme la musique, particu-lièrement le chant choral. Puis, il y avait aussi cette envie de montrer une histoire d’amour entre deux jeunes adultes handicapés intellec-tuellement : comment ils vivent leur amour et leur sexualité, comment cet éveil amoureux provoque soudainement chez eux un besoin d’indépendance et une quête d’autonomie. (Louise Archambault)de Louise Archambault, Québec, 2013, 1 h 44, VO française sous-titrée. Avec Gabrielle Marion-Rivard, Alexandre Landry, Mélissa Désormeaux-Poulin. PARC CHURCHILL

complices et tendres. Ce qui différencie Gabrielle d’autres jeunes femmes de son âge, c’est qu’elle a une déficience mentale. Mais bon, pas de quoi en faire un plat non plus, cela ne l’empêche certainement pas de vivre sa vie à fond. Elle possède une joie de vivre contagieuse et un don excep-tionnel pour la musique, en plus d’un caractère bien trempé.

À la chorale, il y a un certain Martin, avec lequel elle s’entend plutôt bien. Ils se font les yeux doux et sont sur la même longueur d’onde. De là à lui proposer de devenir son « chum » (petit ami en québécois) il n’y a qu’un pas, qu’elle n’hésite pas à franchir.

Mais les familles des deux jeunes handicapés ne l’en-tendent pas de la même manière. Tandis que la sœur de Gabrielle milite pour que les tourtereaux puissent vivre leur amour en toute transparence et n’hésite pas à poser les questions qui fâchent (contraception, sexualité), la mère de Martin pousse des cris d’orfraie et surjoue son rôle de pro-tectrice. Et eux deux, leur amour, leurs envies dans tout ça ?

Avec un sujet comme celui-ci, il est nécessaire de manier la nuance aussi bien que la caméra, sous peine d’ensevelir

▶Pour son premier film derrière la caméra, Valeria Golino (grande actrice du cinéma italien qu’on a pu voir notamment dans Respiro) colle aux basques d’une belle et mystérieuse jeune femme, Miele, qui semble vivre dans sa bulle, coupée des autres par son lecteur MP3 et un net penchant pour la dépense physique, sportive voire sexuelle. C’est une fille de peu de mots et le film délivre ses informations avec une parcimonie assez envoûtante. Qui se cache sous ses airs d’ange pasolinien ? Que fait-elle ? Pourquoi quitte-t-elle soudain l’Italie pour réapparaître à Los Angeles où elle semble avoir ses habitudes ? Et que va-t-elle faire seule, en rocker androgyne, dans les rues de Tijuana ?

Les premiers indices sont donnés lors de scènes auxquelles Valeria Golino confère la forme d’étranges rituels précieux et solennels. Miele s’invite chez les gens pour leur vendre la mort sous forme de puis-sants sédatifs vétérinaires qu’elle importe clandes-tinement en Europe. Elle le fait avec soin et une délicatesse courtoise car ce sont eux, malades en phase terminale, qui demandent la délivrance. Les rencontres se succèdent comme si l’on suivait, pas à pas, le parcours d’une enquête mélancolique.

Miele ne se départit pas d’une douceur atone mais un rendez-vous avec un vieil intellectuel désabusé qui perturbe les règles du jeu va modifier le cours

Miele Premier film de l’actrice Valeria Golino, Miele dresse le portrait d’une jeune femme qui vend à des malades en phase terminale un moyen d’en finir. Sensible et touchant

du film et pousser la jeune femme à s’interroger sur les limites de son trafic et les contours intimes et moraux de ses rendez-vous avec la mort. [...] Le film brosse le portrait serré d’une jeune femme moderne assez fascinante (Jasmine Trinca qu’on a vu grandir dans La chambre du fils et Nos plus belles années). Avec, dans le viseur, l’évocation d’un pays qui s’effondre, d’un lien social qui s’effiloche et d’une jeunesse qui, dans ses petits trafics et son sens de la débrouille, cherche sa juste place dans l’existence.

D’après Laurent Rigoulet, télérama

de Valeria Golino, Italie, 2013, 1 h 40, VO. Avec Jasmine Trinca, Carlo Cecchi, Libero De Rienzo. CHURCHILL

▶Rasa a l’air toute jeune, mais c’est déjà une ouvrière chevronnée. Elle travaille dans une usine de condi-tionnement et passe ses journées, comme d’autres maillons de la chaîne, à peser de la roquette et à la mettre en barquette. Ne pensez pas que la vie est morose comme la banlieue dans laquelle elle habite ; Rasa pète la santé, déborde d’énergie et aime son boulot. Ce dernier est vraiment ce qui la constitue socialement : ses amis travaillent à l’usine et elle les fréquente en dehors des heures de travail.

Elle vit avec son père, qui a des problèmes de dos et ne travaille donc pas. Ils ont tous deux une belle relation, complice et tendre. Lui se tracasse beaucoup de ne pas participer aux frais, elle s’en fout. Rasa est un personnage extraordinaire, une montagne de brusquerie tendre. Elle n’arrive pas, elle déboule, boit des coups, n’hésite pas à se frotter physiquement à ses amis, à les bousculer, les charrier.

Oh, et puis aussi, Rasa est immigrée. Elle parle un suédois parfait et d’ailleurs se sent tout à fait chez elle. Pour un peu ses amis oublieraient qu’elle et son père viennent de l’ex-Yougoslavie et sont musul-mans. Mais quand même, parfois, en filigrane, ça compte…

À l’usine, une rumeur enfle, persistante : il va y avoir des licenciements. Rasa se pense intouchable, n’est-elle pas une des plus rapides, une des plus efficaces ?

Rasa a des airs de Rosetta dans sa façon de lutter contre sa marginalisation, dans sa manière frontale de refuser l’évidence d’une machinerie économique qui risque bien de la broyer. On est loin de la vision idéalisée du fameux modèle social-démocrate sué-dois. La bouffée de réel que nous offre Eat Sleep Die n’en est que plus percutante.

les GriGnoux

Je voulais faire un film sur les gens que j’ai toujours aimés mais dont j’ai parfois eu honte de faire partie. Une fille comme Rasa, ouvrière musulmane pas-sionnée, sûre d’elle et directe, qui se fiche totalement de ce que les autres pensent d’elle, remet clairement en question l’idée que les Suédois se sont toujours fait d’eux-mêmes. L’histoire de Rasa est intimement liée à sa propre identité, mais elle fait aussi écho à l’expérience de nombreux jeunes confrontés à la crise économique qui sévit actuellement en Europe, avec son taux de chômage élevé et ses contradictions croissantes au sein de la société. Mais pour moi il était tout aussi important de développer un sujet plus personnel et de faire le portrait d’une relation père-fille que je n’ai jamais eu l’occasion de voir à l’écran lorsque j’étais plus jeune. (Gabriela Pichler)

de Gabriela Pichler, Suède, 2013, 1 h 44, VO suédoise. Avec Nermina Lukac, Milan Dragisi, Jonathan Lampinen, Peter Fält. CHURCHILL

laquelle il échange des regards et des sourires dis-crets. Leur amour est encore secret. Secret aussi le projet des trois garçons d’atteindre l’ennemi, d’une manière ou d’une autre. Un soir, ils assassinent un soldat israélien. Mais Omar finit par être capturé. Emprisonné, torturé, il n’a pas d’autre choix, s’il veut sortir et revoir Nadia, que d’accepter de collaborer, devenir un traître en somme. Le jeune homme se croit plus malin que ses opposants et il accepte leur offre, bien décidé pourtant à les doubler. Mais quand il revient parmi les siens, bien des choses ont chan-gé… La rumeur enfle. Même Nadia doute d’Omar.

Voici un film qui prend aux tripes, avec tout d’abord des scènes d’action parfaitement réalisées : le parcours dangereux qu’Omar emprunte chaque fois qu’il franchit la frontière, les courses-poursuites

dans les ruelles, le stress permanent qui suit l’atten-tat. Ensuite s’insinue le doute et c’est la tension psychologique qui prend le dessus : la rumeur de la trahison fait se soupçonner les amis de toujours.

Si le destin individuel des personnages détermine le cours du récit, le film offre une vision personnelle du conflit israélo-palestinien, marquée parfois par des instants de désespoir. Sa progression drama-tique, remarquable, culmine dans un final sec et tranchant, qui marquera longtemps la mémoire des spectateurs et qui affirme avec force le point de vue du réalisateur.

Anne Vervier, les GriGnoux

de Hany Abu-Assad, Palestine, 2013, 1 h 37, VO. Avec Adam Bakri, Eyad Hourani, Leem Lubany, Samer Bisharat CHURCHILL

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grignoux.be 223 du 16 octobre au 19 novembre 20139

▶9 mois ferme p. 6PARC du 16/10 au 22/10SAUVENIÈRE du 16/10 au 29/10CHURCHILL du 30/10 au 19/11 1 h 22

▶Les amants du Texas p. 13SAUVENIÈRE du 6/11 au 19/11 1 h 36

▶L’Avventura p. 4CHURCHILL du 24/10 au 18/11 2 h 23

▶Au bonheur des ogres p. 6CHURCHILL du 16/10 au 13/11 1 h 32

▶La bataille de Solférino p. 5CHURCHILL du 16/10 au 18/11 1 h 34

▶The Best Offer p. 14CHURCHILL du 6/11 au 18/11 2 h 11

▶Blood Ties p. 13SAUVENIÈRE du 30/10 au 12/11CHURCHILL du 13/11 au 19/11 2 h 07

▶Borgman p. 5CHURCHILL du 16/10 au 26/10 1 h 53

▶Un château en Italie p. 7PARC du 30/10 au 5/11CHURCHILL du 6/11 au 19/11 1 h 44

▶Le cœur des hommes 3 p. 6SAUVENIÈRE du 23/10 au 19/11PARC du 24/10 au 14/11 1 h 54

▶Comme un lion p. 15CHURCHILL du 16/10 au 19/11SAUVENIÈRE le 21/10 1 h 42

▶Diana p. 5PARC le 17/10 et le 21/10SAUVENIÈRE du 18/10 au 29/10CHURCHILL du 25/10 au 4/11 1 h 48

▶Eat Sleep Die p. 8CHURCHILL du 13/11 au 19/11 1 h 44

▶Elle s’en va p. 5CHURCHILL du 16/10 au 5/11 1 h 55

▶Les enfants de minuit p. 14CHURCHILL du 16/10 au 12/11 2 h 29

▶L’extravagant voyage pp. 13 & 17 du jeune et prodigieux T. S. Spivet

VFPARC du 16/10 au 3/11SAUVENIÈRE du 16/10 au 11/11CHURCHILL du 13/11 au 17/11VOSAUVENIÈRE du 16/10 au 12/11CHURCHILL le 15/11 et le 18/11 3D VF

SAUVENIÈRE du 16/10 au 20/10 1 h 45

▶Eyjafjallajökull p. 5SAUVENIÈRE du 16/10 au 5/11PARC du 31/10 au 8/11CHURCHILL du 6/11 au au 17/11 1 h 32

▶Gabrielle p. 8PARC du 23/10 au 29/10CHURCHILL du 30/10 au 19/11 1 h 44

▶La Grande Bellezza p. 5CHURCHILL du 17/10 au 28/10 2 h 22

▶Gravity p. 13VOSAUVENIÈRE du 30/10 au 19/113D VOSAUVENIÈRE du 30/10 au 17/11 1 h 31 ▶ Il était une forêt p. 17

SAUVENIÈRE du 30/10 au 19/11PARC du 1/11 au 16/11 1 h 18

▶L’inconnu du lac p. 16SAUVENIÈRE le 8/11 1 h 40

▶ Inside Llewyn Davis p. 20PARC du 6/11 au 12/11SAUVENIÈRE du 13/11 au 19/11 1 h 45

▶ Jacques Charlier, p. 16 pirate de l’artPARC le 15/11 52 mn

▶ Jimmy P. p. 5CHURCHILL du 16/10 au 29/10 2 h 00

▶Laban, le petit fantôme p. 17CHURCHILL du 16/10 au 31/10SAUVENIÈRE du 19/10 au 3/11 45 mn

▶Lettre à Momo p. 17SAUVENIÈRE du 16/10 au 17/11PARC le 23/10 2 h 00

▶Living Downstream p. 16PARC le 19/11 1 h 25

▶Ma vie avec Liberace p. 20PARC du 30/10 au 5/11SAUVENIÈRE du 6/11 au 19/11 1 h 58

▶Le majordome p. 5SAUVENIÈRE du 16/10 au 19/11PARC du 16/10 au 18/11CHURCHILL du 23/10 au 27/10 2 h 12

▶Marina p. 3PARC du 7/11 au 12/11CHURCHILL du 13/11 au 19/11 2 h 02

▶Météora p. 14CHURCHILL du 16/10 au 5/11 1 h 22

▶Metro Manila p. 5CHURCHILL le 18/10 et le 19/10 1 h 55

▶Miele p. 8CHURCHILL du 6/11 au 19/11 1 h 40

▶Moroccan Gigolos p. 6SAUVENIÈRE du 16/10 au 19/11 1 h 22

▶Nanouk l’Esquimau p. 4CHURCHILL du 21/10 au 16/11 1 h 27

▶La Notte p. 4CHURCHILL du 17/10 au 5/11 2 h 01

▶Omar p. 8CHURCHILL du 24/10 au 19/11 1 h 37

▶Planes p. 17SAUVENIÈRE du 16/10 au 17/11PARC du 28/10 au 11/11 1 h 32

▶Quai d’Orsay p. 7SAUVENIÈRE du 6/11 au 19/11PARC du 13/11 au 19/11 1 h 53

Pour le confort de tous, les salles ne sont plus accessibles dix minutes après le début du film.

▶Sur des braises p. 15CHURCHILL le 22/10 1 h 25

▶Sur le chemin de l’école p. 17CHURCHILL du 16/10 au 11/11PARC le 13/11 et le 17/11SAUVENIÈRE le 16/11 et le 18/11 1 h 17

▶Sur les quais p. 4CHURCHILL le 18/11 1 h 48

▶La tendresse p. 3SAUVENIÈRE du 16/10 au 21/10PARC du 16/10 au 22/10CHURCHILL du 23/10 au 18/11 1 h 18

▶Turbo p. 17SAUVENIÈRE du 16/10 au 17/11PARC le 29/10 et le 10/11 1 h 36

▶Twa Timoun p. 15CHURCHILL du 17/10 au 31/10 1 h 25

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MARDI

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VENDREDI

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12:00 Le majordome14:30 Lettre à Momo17:00 Eyjafjallajökull19:30 Eyjafjallajökull

21:30 Le majordome

12:05 L’extravagant voyage… VO14:15 L’extravagant voyage… 3D VF16:30 L’extravagant voyage… VF19:30 Moroccan Gigolos ▶ p. 6 + réalisateur & équipe22:00 9 mois ferme

12:10 Eyjafjallajökull14:00 Turbo16:15 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

20:00 Moroccan Gigolos ▶ p. 6 + réalisateur & équipe

12:15 La tendresse14:00 Planes17:00 Le majordome19:45 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

12:15 9 mois ferme14:00 Le majordome

17:00 9 mois ferme19:45 Le majordome22:15 9 mois ferme

12:10 L’extravagant voyage… VO14:15 L’extravagant voyage… VO

17:00 L’extravagant voyage… VO19:45 L’extravagant voyage… VO22:00 L’extravagant voyage… VO

12:05 Eyjafjallajökull14:00 Eyjafjallajökull

16:45 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 220:15 Eyjafjallajökull22:15 Eyjafjallajökull

12:00 Le majordome14:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

18:00 Eyjafjallajökull20:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

12:15 Diana14:15 9 mois ferme

17:00 Diana20:15 9 mois ferme22:15 9 mois ferme

12:10 L’extravagant voyage… VO14:15 L’extravagant voyage… VO

17:00 L’extravagant voyage… VO19:45 L’extravagant voyage… VO22:00 L’extravagant voyage… VO

12:05 Eyjafjallajökull14:00 Le majordome

16:45 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 220:15 Eyjafjallajökull22:15 Eyjafjallajökull

12:00 La tendresse14:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

17:30 Eyjafjallajökull20:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

14:30 Lettre à Momo

17:00 9 mois ferme19:30 Le majordome22:15 9 mois ferme

14:15 L’extravagant voyage… 3D VF

16:30 L’extravagant voyage… VF19:30 L’extravagant voyage… VO21:45 L’extravagant voyage… VO

14:00 Turbo16:00 Laban, le petit fantôme17:15 Eyjafjallajökull19:45 Eyjafjallajökull21:45 Eyjafjallajökull

14:15 Planes

17:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 220:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

14:00 Planes16:00 Laban, le petit fantôme17:15 Diana19:45 9 mois ferme21:30 9 mois ferme

14:15 L’extravagant voyage… 3D VF

17:00 L’extravagant voyage… VF19:30 L’extravagant voyage… VO21:45 L’extravagant voyage… VO

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14:00 Lettre à Momo

16:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 220:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

12:15 9 mois ferme14:00 Le majordome

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12:10 L’extravagant voyage… VO14:15 L’extravagant voyage… VO

17:15 L’extravagant voyage… VO19:30 Comme un lion ▶ p. 15 + soirée débat

12:10 Eyjafjallajökull14:00 Eyjafjallajökull

17:00 Eyjafjallajökull20:00 Eyjafjallajökull22:00 Eyjafjallajökull

12:15 La tendresse14:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

17:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

21:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

12:15 Diana14:30 9 mois ferme

17:00 Diana19:45 9 mois ferme21:30 Le majordome

12:10 L’extravagant voyage… VO14:15 L’extravagant voyage… VO

17:15 L’extravagant voyage… VO19:30 L’extravagant voyage… VO21:45 L’extravagant voyage… VO

12:05 Eyjafjallajökull14:00 Eyjafjallajökull

16:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 220:00 Eyjafjallajökull22:00 Eyjafjallajökull

12:00 Le majordome14:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

18:00 Eyjafjallajökull20:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

SAU V E N IÈ R E ·•·• 4 sa l lesPA RC • 1 sa l le

14:00 L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet VF16:05 La tendresse17:45 Le majordome20:15 9 mois ferme

12:10 Vijay and I 14:00 Au bonheur des ogres16:00 Laban, le petit fantôme17:15 Les enfants de minuit20:15 Au bonheur des ogres

12:05 Elle s’en va14:15 Comme un lion

17:00 Jimmy P.20:00 Elle s’en va

12:00 Borgman14:15 Sur le chemin de l’école16:00 Météora18:00 Borgman20:15 La bataille de Solférino

16:00 La tendresse17:45 Diana20:00 9 mois ferme

12:05 Jimmy P.14:15 Les enfants de minuit

17:15 Vijay and I 20:00 Twa Timoun ▶ p. 15 + réalisateur

12:10 Elle s’en va14:15 Comme un lion16:15 Au bonheur des ogres18:15 Elle s’en va20:30 Au bonheur des ogres

12:00 La Notte14:15 La Grande Bellezza

17:00 La bataille de Solférino19:45 Les enfants de minuit

15:30 La tendresse17:15 Le majordome20:00 La tendresse

12:00 Twa Timoun14:00 Les enfants de minuit

17:00 Elle s’en va19:45 Les enfants de minuit22:30 La bataille de Solférino

12:05 Au bonheur des ogres14:00 Comme un lion16:00 Vijay and I 18:00 Au bonheur des ogres20:00 Elle s’en va22:15 Metro Manila

12:10 La bataille de Solférino14:15 La Grande Bellezza

17:15 Météora19:30 La Grande Bellezza22:15 Borgman

14:15 Les enfants de minuit

17:15 Jimmy P.19:45 La Grande Bellezza22:30 Au bonheur des ogres

14:00 Comme un lion16:00 Elle s’en va18:15 Au bonheur des ogres20:15 Comme un lion22:15 Metro Manila

14:00 Borgman16:15 La Notte18:45 Météora20:30 La bataille de Solférino22:30 Borgman

14:00 L’extravagant voyage… VF16:15 Le majordome19:00 La tendresse20:35 9 mois ferme

14:00 Sur le chemin de l’école15:30 Elle s’en va17:45 Les enfants de minuit20:30 Vijay and I

14:00 Comme un lion16:15 Au bonheur des ogres18:15 Comme un lion20:30 Au bonheur des ogres

14:15 La bataille de Solférino16:15 Météora18:00 Borgman20:15 La bataille de Solférino

16:00 Diana18:15 La tendresse20:00 9 mois ferme

12:05 Jimmy P.14:15 Twa Timoun

17:00 La Grande Bellezza20:00 Nanouk l’Esquimau ▶ p. 4 + présentation

12:00 Comme un lion14:00 Au bonheur des ogres

17:00 Elle s’en va19:45 Les enfants de minuit

12:00 La bataille de Solférino14:00 La Notte16:20 Borgman18:30 La bataille de Solférino20:30 Météora

15:30 Le majordome18:15 9 mois ferme20:00 La tendresse

12:00 Jimmy P.14:15 Les enfants de minuit

17:15 La Grande Bellezza20:00 Sur des braises ▶ p. 15 + réalisatrices

12:05 Vijay and I 14:00 Comme un lion16:00 Borgman18:15 Au bonheur des ogres20:15 Elle s’en va

12:10 La bataille de Solférino14:00 Elle s’en va

17:00 La bataille de Solférino19:45 La Notte

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MERCREDI

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La tendresse Les enfants de minuitL’extravagant voyage du jeune

et prodigieux T. S. Spivet

13:45 L’extravagant voyage… VF16:00 Le majordome18:30 La tendresse20:15 9 mois ferme

▶La Vénus à la fourrure p. 7PARC du 13/11 au 19/11 1 h 36

▶La vie d’Adèle, p. 5 chapitres 1 & 2SAUVENIÈRE du 16/10 au 22/10CHURCHILL du 23/10 au 19/11 2 h 59

▶Vijay and I p. 5CHURCHILL du 16/10 au 29/10 1 h 36

▶Violette p. 7CHURCHILL du 6/11 au 12/11SAUVENIÈRE du 13/11 au 19/11 2 h 19

TCHAYOK ▶ Café le Parc à 20 h 30 ▶ p. 19

MéMoLe détail des séances film par film est disponible sur le site : www.grignoux.be à la page « Agenda » (Tous les films)

SoRTiesde LaSeMaiNe

L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. SpivetMétéora · Les enfants de minuitAu bonheur des ogresLa tendresse · 9 mois fermeNanouk · Lettre à MomoLa Notte · Twa Timoun

Lettre à Momo

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grignoux.be 223 du 16 octobre au 19 novembre 201310

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12:00 Le cœur des hommes 314:15 Planes

17:00 Le cœur des hommes 319:45 Le cœur des hommes 322:00 Le cœur des hommes 3

12:05 L’extravagant voyage… VO14:15 L’extravagant voyage… VF

17:00 L’extravagant voyage… VF19:45 L’extravagant voyage… VO22:00 L’extravagant voyage… VO

12:10 Eyjafjallajökull14:00 Turbo16:00 Eyjafjallajökull18:00 Eyjafjallajökull20:15 Eyjafjallajökull22:15 Eyjafjallajökull

12:15 9 mois ferme14:00 Lettre à Momo16:30 9 mois ferme18:15 Moroccan Gigolos20:15 Moroccan Gigolos22:00 9 mois ferme

12:00 Le cœur des hommes 314:15 Le cœur des hommes 3

17:00 Le cœur des hommes 319:45 Le cœur des hommes 322:00 Le cœur des hommes 3

12:05 L’extravagant voyage… VO14:15 L’extravagant voyage… VO

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12:15 Moroccan Gigolos14:00 9 mois ferme16:00 9 mois ferme18:00 Moroccan Gigolos20:00 9 mois ferme21:45 Moroccan Gigolos

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12:00 Le majordome14:30 L’extravagant voyage… VO

17:00 L’extravagant voyage… VO19:30 L’extravagant voyage… VO21:45 Le cœur des hommes 3

12:10 Eyjafjallajökull14:00 Eyjafjallajökull16:00 Eyjafjallajökull18:00 Eyjafjallajökull20:15 Eyjafjallajökull22:15 Eyjafjallajökull

12:15 Moroccan Gigolos14:00 9 mois ferme16:00 Moroccan Gigolos18:00 9 mois ferme20:00 Moroccan Gigolos22:15 9 mois ferme

14:30 Planes

17:00 Le cœur des hommes 319:45 Le cœur des hommes 322:00 Le cœur des hommes 3

14:15 L’extravagant voyage… VF

17:00 L’extravagant voyage… VF19:45 L’extravagant voyage… VO22:00 L’extravagant voyage… VO

14:00 Turbo16:00 Eyjafjallajökull18:00 Eyjafjallajökull20:15 Eyjafjallajökull22:15 Eyjafjallajökull

14:00 Lettre à Momo16:30 Moroccan Gigolos18:15 9 mois ferme20:15 9 mois ferme22:15 9 mois ferme

14:30 Planes

17:00 Le cœur des hommes 319:30 Le cœur des hommes 321:45 Le cœur des hommes 3

14:15 L’extravagant voyage… VF16:30 L’extravagant voyage… VF

19:30 L’extravagant voyage… VO21:45 L’extravagant voyage… VO

14:00 Turbo16:15 Eyjafjallajökull18:15 Turbo20:15 Eyjafjallajökull22:15 Moroccan Gigolos

14:00 Lettre à Momo16:30 9 mois ferme18:15 9 mois ferme20:15 Moroccan Gigolos22:00 Eyjafjallajökull

10:15 Planes12:00 Le cœur des hommes 314:30 Planes

17:00 Le cœur des hommes 319:30 Le cœur des hommes 321:45 Le cœur des hommes 3

10:10 L’extravagant voyage… VF12:05 L’extravagant voyage… VO14:15 L’extravagant voyage… VF16:30 L’extravagant voyage… VF

19:45 L’extravagant voyage… VO22:00 Diana

10:05 Turbo12:10 Eyjafjallajökull14:30 Turbo

17:00 Eyjafjallajökull20:00 Eyjafjallajökull22:00 Eyjafjallajökull

10:00 Lettre à Momo12:15 9 mois ferme14:00 Lettre à Momo16:30 Turbo18:30 Moroccan Gigolos20:30 9 mois ferme22:15 Moroccan Gigolos

10:15 Planes12:00 Le cœur des hommes 314:30 Planes

17:00 Le cœur des hommes 319:30 Le cœur des hommes 321:45 Le cœur des hommes 3

10:05 Turbo12:05 Diana14:15 L’extravagant voyage… VF

16:30 L’extravagant voyage… VF19:30 Le majordome22:15 Eyjafjallajökull

12:10 Eyjafjallajökull14:30 Turbo

17:15 Eyjafjallajökull19:45 Eyjafjallajökull21:45 L’extravagant voyage… VO

10:00 Lettre à Momo12:15 Moroccan Gigolos14:00 Lettre à Momo

17:00 9 mois ferme20:00 Moroccan Gigolos22:00 9 mois ferme

SAU V E N IÈ R E ·•·• 4 sa l lesPA RC • 1 sa l le

15:00 Lettre à Momo17:30 L’extravagant voyage… VF20:00 Gabrielle ▶ p. 8 + rencontre

12:05 Vijay and I 14:00 Laban, le petit fantôme15:15 Nanouk l’Esquimau17:00 Le majordome19:45 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

12:10 La tendresse14:00 Comme un lion

17:00 Les enfants de minuit20:00 Elle s’en va

12:00 Borgman14:15 Sur le chemin de l’école16:00 Météora18:00 Comme un lion20:15 La bataille de Solférino

15:00 Le majordome17:30 Gabrielle19:45 Le cœur des hommes 3

12:10 Nanouk l’Esquimau14:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

17:30 Vijay and I 19:45 Le majordome

12:00 Comme un lion14:15 La tendresse

16:45 L’Avventura19:30 Les enfants de minuit

12:05 Omar14:30 La Notte

17:00 La bataille de Solférino20:00 Omar

15:00 Le cœur des hommes 317:15 Le majordome20:00 Gabrielle

12:00 Diana14:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

17:15 La tendresse19:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 222:30 Au bonheur des ogres

12:10 Les enfants de minuit15:00 Le majordome

17:30 Au bonheur des ogres20:00 Elle s’en va22:15 Diana

12:05 Omar14:00 Comme un lion

17:00 La bataille de Solférino19:45 La Notte22:15 Borgman

14:00 Nanouk l’Esquimau16:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

19:30 Le majordome22:00 Jimmy P.

14:00 Les enfants de minuit

17:00 L’Avventura20:00 Elle s’en va22:15 Au bonheur des ogres

14:15 Laban, le petit fantôme15:30 Sur le chemin de l’école17:15 La Grande Bellezza20:15 La tendresse22:00 Borgman

15:00 L’extravagant voyage… VF17:15 Le cœur des hommes 319:30 Gabrielle

14:00 Nanouk l’Esquimau15:45 Comme un lion18:00 Le majordome20:35 La tendresse

14:15 La tendresse16:00 Elle s’en va18:15 Au bonheur des ogres20:15 La Grande Bellezza

14:00 Sur le chemin de l’école15:45 La bataille de Solférino17:45 Omar19:45 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

14:00 Planes16:00 Le cœur des hommes 318:15 Gabrielle20:20 Le majordome

12:05 Vijay and I 14:00 Comme un lion16:15 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

20:00 Omar

12:10 La bataille de Solférino14:15 Laban, le petit fantôme15:30 Météora17:15 Elle s’en va19:45 L’Avventura

12:00 La Grande Bellezza14:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

18:00 La Notte20:30 La bataille de Solférino

14:30 Turbo16:30 Le majordome

19:30 Gabrielle

12:10 Vijay and I 14:00 Comme un lion16:15 Jimmy P.18:30 Vijay and I 20:30 La Notte

12:00 Elle s’en va14:15 Laban, le petit fantôme15:30 Les enfants de minuit18:30 Au bonheur des ogres20:30 La tendresse

12:05 La bataille de Solférino14:00 Twa Timoun15:45 Omar17:45 Météora19:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

C HURC H ILL ·•· 3 sa l les

MERCREDI

23octobre

Le cœur des hommes 3 Lettre à Momo

14:00 L’extravagant voyage… VF16:00 Le cœur des hommes 318:15 Gabrielle20:30 Le cœur des hommes 3

SoRTiesde LaSeMaiNe

GabrielleLe cœur des hommes 3Moroccan GigolosL’AvventuraOmar

Institut des langues modernes ENSEIGNEMENT DE PROMOTION SOCIALE · VILLE DE LIÈGE

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BEN PRESTAGE ▶ p. 19 ▶ Café le Parc à 20 h 30

Vacances de ToussaintSéances à 10 h au Sauvenière

Du lundi au jeudiHeure de la séance = début du film

Tarif réduit : 4 ¤

Séances de 10 h du lundi 28 au jeudi 31 octobre : tarif réduit 4 €

Page 11: Augmentation des tarifs à partir du 1 · Avant-première lundi 30 septembre de Gabrielle avec Alexandre Landry et Gabrielle Marion-Rivard d. houcmant-goldo du 16 octobre au 19 novembre

grignoux.be 223 du 16 octobre au 19 novembre 201311

à l’a

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MARDI

5novembre

VENDREDI

1ernovembre

DIMANCHE

3novembre

LUNDI

4novembre

SAMEDI

2novembre

JEUDI

31octobre

10:20 Il était une forêt12:00 Le cœur des hommes 314:15 Le majordome

17:15 Le cœur des hommes 319:45 Le cœur des hommes 322:00 Le cœur des hommes 3

10:10 Turbo12:05 Eyjafjallajökull14:00 Turbo16:00 Il était une forêt18:00 Eyjafjallajökull20:00 Gravity 3D22:15 Gravity

10:05 Planes12:10 L’extravagant voyage… VO14:15 L’extravagant voyage… VF16:30 L’extravagant voyage… VF

20:00 Eyjafjallajökull22:00 Eyjafjallajökull

10:00 Lettre à Momo12:15 Moroccan Gigolos14:30 Lettre à Momo

17:00 Moroccan Gigolos19:30 Blood Ties22:00 Blood Ties

10:20 Il était une forêt12:00 Le cœur des hommes 314:15 Planes

17:15 Le cœur des hommes 319:45 Le cœur des hommes 322:00 Le cœur des hommes 3

10:10 Turbo12:05 Eyjafjallajökull14:00 Turbo

17:15 Eyjafjallajökull20:00 Eyjafjallajökull22:15 Eyjafjallajökull

10:05 L’extravagant voyage… VF12:15 L’extravagant voyage… VO14:30 L’extravagant voyage… VF

17:00 L’extravagant voyage… VF20:00 Gravity22:15 Gravity

10:00 Lettre à Momo12:10 Moroccan Gigolos14:30 Lettre à Momo

17:00 Blood Ties20:15 Moroccan Gigolos22:00 Blood Ties

14:00 Planes16:00 Laban, le petit fantôme17:15 Le cœur des hommes 319:45 Le cœur des hommes 322:00 Le cœur des hommes 3

14:15 Turbo16:30 Il était une forêt18:15 Gravity20:30 Gravity 3D22:30 Gravity

14:00 L’extravagant voyage… VF16:15 L’extravagant voyage… VF18:30 Eyjafjallajökull20:30 Eyjafjallajökull22:30 Eyjafjallajökull

14:30 Lettre à Momo

17:30 Moroccan Gigolos19:30 Le majordome22:00 Blood Ties

14:30 Planes16:30 Le cœur des hommes 3

19:45 Le cœur des hommes 322:00 Le cœur des hommes 3

14:00 Laban, le petit fantôme15:15 Turbo17:15 Gravity19:30 Gravity 3D21:30 Gravity

14:00 Il était une forêt15:45 L’extravagant voyage… VF18:00 Eyjafjallajökull20:15 Eyjafjallajökull22:15 Eyjafjallajökull

14:15 Lettre à Momo

17:00 Blood Ties20:00 Moroccan Gigolos21:45 Blood Ties

14:30 Planes

17:00 Le cœur des hommes 319:30 Le cœur des hommes 321:45 Le cœur des hommes 3

14:00 Turbo16:00 Laban, le petit fantôme17:15 Eyjafjallajökull19:45 Eyjafjallajökull21:45 Eyjafjallajökull

14:00 Il était une forêt15:45 L’extravagant voyage… VF18:00 Gravity20:00 Gravity22:00 Gravity

14:15 Lettre à Momo

16:45 Le majordome19:30 Blood Ties22:00 Moroccan Gigolos

12:00 Le cœur des hommes 314:15 Le majordome

17:00 Le cœur des hommes 319:30 Le cœur des hommes 321:45 Le cœur des hommes 3

12:05 Eyjafjallajökull14:00 Eyjafjallajökull

17:00 Eyjafjallajökull20:00 Eyjafjallajökull22:00 Eyjafjallajökull

12:10 L’extravagant voyage… VO14:15 L’extravagant voyage… VF

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12:15 Moroccan Gigolos14:30 Blood Ties

17:30 Moroccan Gigolos19:45 Blood Ties22:15 Moroccan Gigolos

12:00 Le cœur des hommes 314:15 Le cœur des hommes 3

17:00 Le cœur des hommes 319:30 Le cœur des hommes 321:45 Le cœur des hommes 3

12:05 Eyjafjallajökull14:00 Le majordome

17:00 Eyjafjallajökull20:00 Eyjafjallajökull22:00 Eyjafjallajökull

12:15 Gravity14:15 L’extravagant voyage… VO

17:15 Gravity20:00 Gravity22:00 Gravity

12:10 Blood Ties14:30 Moroccan Gigolos

17:15 Blood Ties19:45 Moroccan Gigolos21:30 Blood Ties

SAU V E N IÈ R E ·•·• 4 sa l lesPA RC • 1 sa l le

15:30 L’extravagant voyage… VF17:45 Un château en Italie20:00 Ma vie avec Liberace ▶ p. 20 ciné-club

12:00 Diana14:00 Laban, le petit fantôme15:15 Sur le chemin de l’école17:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 220:30 La bataille de Solférino

12:10 Elle s’en va14:15 Comme un lion16:15 Au bonheur des ogres18:15 Gabrielle20:30 9 mois ferme

12:05 Météora14:00 Les enfants de minuit

17:00 La Notte19:45 L’Avventura

14:00 L’extravagant voyage… VF16:00 Eyjafjallajökull18:00 Ma vie avec Liberace20:30 Un château en Italie

12:10 Twa Timoun14:15 Laban, le petit fantôme15:30 Sur le chemin de l’école17:15 La tendresse19:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

12:05 Au bonheur des ogres14:00 Comme un lion16:15 Gabrielle18:30 9 mois ferme20:15 Gabrielle

12:00 La bataille de Solférino14:00 Nanouk l’Esquimau16:00 Omar18:00 L’Avventura20:45 La bataille de Solférino

14:00 Il était une forêt15:45 Le majordome18:30 Un château en Italie20:35 Ma vie avec Liberace

14:15 Comme un lion16:15 Diana18:30 La tendresse20:15 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

14:00 Au bonheur des ogres16:00 Nanouk l’Esquimau18:00 Gabrielle20:15 9 mois ferme22:00 9 mois ferme

14:00 Sur le chemin de l’école15:35 Les enfants de minuit18:30 Omar20:30 L’Avventura

14:00 Sur le chemin de l’école16:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

19:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

14:00 Comme un lion16:00 Gabrielle18:15 La tendresse20:00 9 mois ferme22:00 Au bonheur des ogres

14:15 Nanouk l’Esquimau16:15 La bataille de Solférino18:15 Omar20:15 Gabrielle22:15 La bataille de Solférino

14:00 L’extravagant voyage… VF16:15 Eyjafjallajökull18:15 Un château en Italie20:30 Ma vie avec Liberace

14:15 Sur le chemin de l’école16:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

19:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

14:00 Comme un lion16:15 Au bonheur des ogres18:15 Gabrielle20:30 9 mois ferme

14:00 Nanouk l’Esquimau16:00 La bataille de Solférino18:00 Omar20:00 L’Avventura

15:45 Ma vie avec Liberace18:00 Un château en Italie20:05 Ma vie avec Liberace

12:10 Diana14:15 La tendresse

17:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 220:30 La tendresse

12:05 Gabrielle14:00 9 mois ferme15:45 Omar18:00 9 mois ferme20:00 Gabrielle

12:00 L’Avventura14:35 Les enfants de minuit

17:30 La Notte20:00 Omar

15:30 Eyjafjallajökull17:30 Ma vie avec Liberace20:00 Un château en Italie

12:05 La tendresse14:00 9 mois ferme16:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

19:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

12:10 9 mois ferme14:15 Elle s’en va16:30 Météora18:15 Gabrielle20:30 La Notte

12:00 Omar14:00 Nanouk l’Esquimau15:45 9 mois ferme17:30 La Notte20:00 Les enfants de minuit

C HURC H ILL ·•· 3 sa l les

MERCREDI

30octobre

Ma vie avec Liberace Gabrielle

13:45 L’extravagant voyage… VF16:00 Ma vie avec Liberace18:15 Un château en Italie20:30 Eyjafjallajökull

SoRTiesde LaSeMaiNe

Un château en ItalieMa vie avec LiberaceGravityBlood TiesIl était une forêt

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Café - Restaurant plats à emporter

LUNCH MIDI : Thali Chicken ou scampis – 15,50 ¤OUVERT du mardi au samedi – FERMÉ dimanche et lundi

Réservation0475 876642

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Vacances de ToussaintSéances à 10 h au Sauvenière

Du lundi au jeudiHeure de la séance = début du film

Tarif réduit : 4 ¤

Page 12: Augmentation des tarifs à partir du 1 · Avant-première lundi 30 septembre de Gabrielle avec Alexandre Landry et Gabrielle Marion-Rivard d. houcmant-goldo du 16 octobre au 19 novembre

grignoux.be 223 du 16 octobre au 19 novembre 201312

à l’a

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MARDI

12novembre

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8novembre

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7novembre

12:00 Le cœur des hommes 314:15 Planes

17:15 Le cœur des hommes 319:45 Ma vie avec Liberace22:15 Le cœur des hommes 3

12:05 Quai d’Orsay14:15 Turbo

17:15 Quai d’Orsay20:00 Gravity 3D22:00 Gravity

12:10 L’extravagant voyage… VO14:30 L’extravagant voyage… VF

17:00 L’extravagant voyage… VF20:00 Quai d’Orsay22:15 Les amants du Texas

12:15 Moroccan Gigolos14:00 Lettre à Momo

17:00 Moroccan Gigolos19:30 Blood Ties22:00 Blood Ties

12:00 Le cœur des hommes 314:15 Ma vie avec Liberace

17:00 Le cœur des hommes 319:45 Le cœur des hommes 322:00 Ma vie avec Liberace

12:05 Quai d’Orsay14:15 Quai d’Orsay

17:00 Quai d’Orsay19:30 Les amants du Texas21:30 Quai d’Orsay

12:10 L’extravagant voyage… VO14:30 L’extravagant voyage… VO

17:15 Gravity20:00 Gravity22:15 Gravity

12:15 Blood Ties14:45 Moroccan Gigolos

17:15 Blood Ties20:00 Moroccan Gigolos21:45 Blood Ties

12:00 Le cœur des hommes 314:15 Ma vie avec Liberace

17:15 Le cœur des hommes 320:00 Quai d’Orsay22:15 Les amants du Texas

12:15 Quai d’Orsay14:30 Quai d’Orsay

17:00 Quai d’Orsay20:00 L’inconnu du lac ▶ p. 16 + acteur

12:10 Gravity14:15 L’extravagant voyage… VO

17:00 L’extravagant voyage… VO19:45 Gravity22:00 Gravity

12:05 Blood Ties14:30 Blood Ties

17:15 Moroccan Gigolos19:45 Blood Ties22:15 Moroccan Gigolos

14:15 Planes

17:00 Ma vie avec Liberace19:45 Le cœur des hommes 322:00 Ma vie avec Liberace

14:30 Turbo

17:00 Quai d’Orsay19:45 Quai d’Orsay22:00 Les amants du Texas

14:00 L’extravagant voyage… VF

17:15 L’extravagant voyage… VF19:30 L’extravagant voyage… VO21:45 Blood Ties

14:00 Lettre à Momo

17:15 Moroccan Gigolos19:30 Blood Ties22:15 Gravity

14:15 Planes

17:00 Le cœur des hommes 319:30 Ma vie avec Liberace22:00 Ma vie avec Liberace

14:30 Turbo

17:00 Quai d’Orsay19:45 Gravity 3D21:45 Gravity

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19:30 Quai d’Orsay21:45 Blood Ties

14:00 Lettre à Momo16:30 Moroccan Gigolos18:15 Gravity20:15 Moroccan Gigolos22:00 Les amants du Texas

14:00 Le cœur des hommes 3

16:30 Planes19:30 Ma vie avec Liberace22:00 Ma vie avec Liberace

14:30 Turbo

17:00 Quai d’Orsay20:00 Gravity 3D22:15 Gravity

14:00 L’extravagant voyage… VF

16:30 Le majordome19:45 Les amants du Texas21:45 Blood Ties

14:00 Lettre à Momo

16:45 Blood Ties19:30 Blood Ties22:00 Quai d’Orsay

12:00 Le cœur des hommes 314:15 Le cœur des hommes 3

17:00 Ma vie avec Liberace19:30 Le cœur des hommes 321:45 Ma vie avec Liberace

12:05 Quai d’Orsay14:15 Quai d’Orsay

17:00 Les amants du Texas19:45 Quai d’Orsay22:00 Quai d’Orsay

12:10 L’extravagant voyage… VO14:30 L’extravagant voyage… VO

17:15 Gravity20:00 Gravity22:15 Gravity

12:15 Moroccan Gigolos14:00 Blood Ties

17:15 Moroccan Gigolos19:30 Blood Ties22:00 Moroccan Gigolos

SAU V E N IÈ R E ·•·• 4 sa l lesPA RC • 1 sa l le

14:00 Planes16:00 Le majordome18:30 Eyjafjallajökull20:30 Inside Llewyn Davis

12:00 Violette14:30 Sur le chemin de l’école16:45 Violette

19:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

12:10 Au bonheur des ogres14:00 Eyjafjallajökull16:00 Miele18:00 Un château en Italie20:15 9 mois ferme

12:05 The Best Offer14:30 Comme un lion16:30 Omar18:30 La bataille de Solférino20:30 Gabrielle

15:00 Le majordome17:30 Inside Llewyn Davis20:00 Marina ▶ p. 3 + réalisateur & équipe

12:10 La tendresse14:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

17:15 The Best Offer20:00 Violette

12:05 Miele14:00 Eyjafjallajökull16:00 Un château en Italie18:15 9 mois ferme20:00 Un château en Italie

12:00 L’Avventura14:35 Nanouk l’Esquimau16:30 Omar18:30 Gabrielle20:35 La bataille de Solférino

15:45 Eyjafjallajökull17:45 Marina20:15 Inside Llewyn Davis

12:00 Violette14:30 Nanouk l’Esquimau16:15 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

19:45 Violette22:30 La tendresse

12:05 The Best Offer14:30 9 mois ferme16:15 Eyjafjallajökull18:15 Un château en Italie20:30 Miele22:30 9 mois ferme

12:10 La bataille de Solférino14:00 L’Avventura

17:00 Omar20:00 Gabrielle22:15 Omar

14:00 Eyjafjallajökull16:00 La tendresse17:45 Violette20:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

14:15 Sur le chemin de l’école16:00 Un château en Italie18:15 Gabrielle20:30 Eyjafjallajökull22:30 9 mois ferme

14:00 Comme un lion16:05 Miele18:00 9 mois ferme19:45 The Best Offer22:15 Omar

14:00 Turbo16:00 Marina18:30 Inside Llewyn Davis20:35 Marina

14:15 Nanouk l’Esquimau16:15 Eyjafjallajökull18:15 Violette21:00 La tendresse

14:00 Sur le chemin de l’école15:45 Un château en Italie18:00 9 mois ferme19:45 Les enfants de minuit

14:00 Comme un lion16:15 Miele18:15 Gabrielle20:30 Omar

14:00 Planes16:00 Marina18:30 Inside Llewyn Davis20:35 Marina

14:00 The Best Offer

17:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 220:30 Eyjafjallajökull

14:15 Sur le chemin de l’école16:00 Omar18:00 Un château en Italie20:15 Miele

14:00 Comme un lion16:15 Gabrielle18:30 La bataille de Solférino20:30 9 mois ferme

15:30 Inside Llewyn Davis17:35 Marina20:00 Inside Llewyn Davis

12:00 L’Avventura14:30 Un château en Italie

17:00 The Best Offer19:45 Violette

12:10 Miele14:00 La tendresse16:00 9 mois ferme18:00 Eyjafjallajökull20:00 Un château en Italie

12:05 Gabrielle14:00 Les enfants de minuit

17:00 Nanouk l’Esquimau19:45 L’Avventura

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MERCREDI

6novembre

Marina The Best Offer Quai d'Orsay

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12:00 Le majordome15:00 Il était une forêt

17:15 Le cœur des hommes 319:45 Le cœur des hommes 322:00 Les amants du Texas

12:10 Ma vie avec Liberace14:30 Planes

17:15 Moroccan Gigolos20:00 Inside Llewyn Davis22:15 Gravity

12:05 Gravity14:00 Turbo

17:00 Violette19:45 Ma vie avec Liberace22:00 Ma vie avec Liberace

12:15 Quai d’Orsay14:30 Lettre à Momo

17:00 Gravity19:30 Quai d’Orsay21:45 Violette

12:15 Le cœur des hommes 314:30 Le majordome

17:15 Il était une forêt19:45 Les amants du Texas21:45 Le cœur des hommes 3

12:10 Ma vie avec Liberace14:30 Ma vie avec Liberace

17:15 Moroccan Gigolos20:00 Gravity 3D22:00 Inside Llewyn Davis

12:05 Inside Llewyn Davis14:00 Gravity

17:00 Inside Llewyn Davis19:45 Ma vie avec Liberace22:00 Quai d’Orsay

12:00 Quai d’Orsay14:15 Violette

17:00 Quai d’Orsay19:30 Violette22:15 Moroccan Gigolos

12:15 Le cœur des hommes 314:30 Il était une forêt

17:15 Le cœur des hommes 320:00 Le cœur des hommes 322:15 Les amants du Texas

12:10 Ma vie avec Liberace14:30 Moroccan Gigolos

17:00 Ma vie avec Liberace19:30 Le majordome22:00 Ma vie avec Liberace

12:05 Gravity14:00 Inside Llewyn Davis

17:15 Gravity20:00 Inside Llewyn Davis22:15 Gravity

12:00 Quai d’Orsay14:15 Quai d’Orsay

16:45 Violette19:30 Quai d’Orsay21:45 Violette

14:00 Sur le chemin de l’école15:45 Le cœur des hommes 318:00 Il était une forêt20:00 Le cœur des hommes 322:15 Les amants du Texas

14:30 Planes

17:15 Moroccan Gigolos20:00 Gravity 3D22:15 Inside Llewyn Davis

14:15 Turbo

17:00 Inside Llewyn Davis19:30 Ma vie avec Liberace22:00 Ma vie avec Liberace

14:15 Lettre à Momo

17:00 Violette19:45 Quai d’Orsay22:00 Quai d’Orsay

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16:30 Le cœur des hommes 319:30 Le cœur des hommes 321:45 Les amants du Texas

14:30 Planes

17:00 Gravity 3D19:45 Moroccan Gigolos21:45 Ma vie avec Liberace

14:00 Il était une forêt15:45 Il était une forêt17:30 Ma vie avec Liberace20:00 Inside Llewyn Davis22:00 Quai d’Orsay

14:00 Lettre à Momo

16:30 Le majordome19:30 Violette22:15 Gravity

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17:15 Il était une forêt19:30 Les amants du Texas21:30 Violette

12:10 Ma vie avec Liberace14:30 Le majordome

17:15 Ma vie avec Liberace20:00 Moroccan Gigolos21:45 Ma vie avec Liberace

12:05 Inside Llewyn Davis14:00 Gravity

17:00 Inside Llewyn Davis20:00 Gravity22:00 Inside Llewyn Davis

12:00 Quai d’Orsay14:15 Quai d’Orsay

16:45 Violette19:30 Quai d’Orsay21:45 Le cœur des hommes 3

12:00 Le majordome14:30 Violette

17:15 Il était une forêt19:45 Le cœur des hommes 322:00 Les amants du Texas

12:15 Ma vie avec Liberace14:30 Ma vie avec Liberace

17:15 Moroccan Gigolos19:45 Ma vie avec Liberace22:00 Quai d’Orsay

12:10 Quai d’Orsay14:15 Inside Llewyn Davis

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12:05 Gravity

17:00 Quai d’Orsay19:30 Violette22:15 Moroccan Gigolos

SAU V E N IÈ R E ·•·• 4 sa l lesPA RC • 1 sa l le

14:15 Il était une forêt16:00 Sur le chemin de l’école17:45 Quai d’Orsay20:00 La Vénus à la fourrure

12:00 Marina14:15 L’extravagant voyage… VF16:15 Eyjafjallajökull18:15 La tendresse20:00 Marina

12:10 Miele14:00 Nanouk l’Esquimau15:45 Comme un lion18:00 9 mois ferme19:45 Blood Ties

12:05 Gabrielle14:00 Au bonheur des ogres16:00 Eat Sleep Die18:00 Gabrielle20:15 Un château en Italie

15:30 Le cœur des hommes 317:45 Le majordome20:30 La Vénus à la fourrure

12:10 La tendresse14:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

17:30 Marina20:00 Eyjafjallajökull

12:00 The Best Offer14:30 Un château en Italie16:30 9 mois ferme18:15 Un château en Italie20:30 9 mois ferme

12:05 L’Avventura15:00 Eat Sleep Die

17:15 Blood Ties20:00 Gabrielle

16:00 Il était une forêt17:45 La Vénus à la fourrure20:00 Jacques Charlier, ▶ p. 16 pirate de l’art + réalisateur

12:10 Marina14:30 The Best Offer

17:15 L’extravagant voyage… VO19:45 Marina22:15 Omar

12:05 Un château en Italie14:00 La tendresse15:45 Eyjafjallajökull17:45 Miele20:00 9 mois ferme21:45 The Best Offer

12:00 Eat Sleep Die14:00 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

17:30 Gabrielle19:45 Eat Sleep Die22:00 Blood Ties

14:00 L’extravagant voyage… VF16:15 La tendresse18:00 Marina20:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

14:00 Nanouk l’Esquimau16:00 Eyjafjallajökull18:00 9 mois ferme19:45 Un château en Italie22:00 Miele

14:15 Comme un lion

17:00 Gabrielle19:30 Blood Ties22:00 Eat Sleep Die

14:00 Sur le chemin de l’école15:45 La Vénus à la fourrure17:45 Quai d’Orsay20:00 La Vénus à la fourrure

14:00 L’extravagant voyage… VF16:15 La tendresse18:00 9 mois ferme19:45 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

14:00 Comme un lion16:15 Eyjafjallajökull18:15 Marina20:45 Miele

14:15 La bataille de Solférino16:15 Un château en Italie18:30 Gabrielle20:35 Blood Ties

15:00 Quai d’Orsay17:15 Le majordome20:00 La Vénus à la fourrure

12:00 L’extravagant voyage… VO14:00 Marina16:30 9 mois ferme18:15 La tendresse20:00 Sur les quais ▶ p. 4 + présentation

12:10 9 mois ferme14:00 Miele16:00 La bataille de Solférino18:00 The Best Offer20:30 Un château en Italie

12:05 Blood Ties14:30 L’Avventura

17:15 Eat Sleep Die19:45 Gabrielle

15:30 La Vénus à la fourrure17:30 Quai d’Orsay20:00 Living Downstream ▶ p. 16 + rencontre

12:10 9 mois ferme14:15 Marina

17:00 Marina19:30 La vie d’Adèle, chapitres 1 & 2

12:00 Un château en Italie14:00 Gabrielle

17:00 Un château en Italie19:45 Gabrielle

12:05 Comme un lion14:00 Blood Ties16:30 Miele18:30 Eat Sleep Die20:30 Omar

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MERCREDI

13novembre

La Vénus à la fourrure Un château en Italie Il était une forêt

14:00 Il était une forêt15:45 Le majordome18:15 Quai d’Orsay20:30 La Vénus à la fourrure

DALTON TÉLÉGRAMME Café le Parc à 20 h 30 ▶ p. 19

SoRTiesde LaSeMaiNe

Les amants du TexasThe Best OfferVioletteInside Llewyn DavisMarinaQuai d’Orsay · Miele

SoRTiesde LaSeMaiNe

Eat Sleep Die

La Vénus à la fourrure

Sur les quais

14 h et 17 h ▶ p. 15 EXPLORATION DU MONDE Népal, les royaumes perdus

20:00 Inside Llewyn Davis

6e foire du livre politique de Liège de 14 h à 20 h ▶ p. 2

SLANG+PURBAYAN CHATTERJEE ▶ Brasserie Sauvenière à 20 h 30 ▶ p. 19

Page 13: Augmentation des tarifs à partir du 1 · Avant-première lundi 30 septembre de Gabrielle avec Alexandre Landry et Gabrielle Marion-Rivard d. houcmant-goldo du 16 octobre au 19 novembre

grignoux.be 223 du 16 octobre au 19 novembre 201313

Gravity Alfonso Cuarón, attendu après son remarquable Fils de l’homme, livre avec Gravity un face-à-face soufflant entre l’Homme et l’Espace. L’immensité étoilée n’a jamais été montrée avec un tel degré de réalisme. D’une fabuleuse beauté anxiogène, Gravity est une expérience sensorielle inédite

Blood Ties Passionné par le thriller américain des années 70, Guillaume Canet a traversé l’Atlantique pour signer un remake du film de Jacques Maillot, Liens de sang, dont il partageait la vedette avec François Cluzet. Du polar à la fois musclé et à fleur de peau

Les amants du Texas · ain’t them Body saints

Par le biais d’une histoire d’amour, David Lowery raconte avec une infinie douceur un braquage qui tourne mal, une fusillade, puis, quelques années plus tard, l’évasion. Une grande cavale romantique dans la lignée d’un Terrence Malick

L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet the young and Prodigious t. s. sPivet

Jean-Pierre Jeunet (Amélie Poulain, Micmacs à tire-larigot) met sa fantaisie poétique au service d’un conte familial autour du génie, de l’esprit d’aventure et de la culpabilité. Une belle fable bourrée de personnages hors normes et terriblement attachants

▶La duplicité du mot « gravité » prend un sens nou-veau avec le dernier film de Cuarón : il s’agit tout autant de la gravité des événements montrés que de cette pesanteur qui nous manquera pendant l’entièreté du film.

Car en voyant ces deux astronautes (Bullock et Clooney, tout à fait crédibles) se dépêtrer dans des situations qui semblent inextricables, le sol nous fait pareillement défaut et il ne reste bien que les accoudoirs de nos sièges auxquels s’agripper une heure trente durant.

Pas besoin d’un vécu terrestre qui nous ferait ressentir de l’empathie : en les voyant pour la pre-mière fois s’atteler à leur mission spatiale, nous sommes déjà avec eux, là-bas, en immersion. Ils paraissent si petits, infimes êtres de carbone dans l’infini inanimé, que notre humanité seule suffit à nous en rapprocher.

Leur combinaison les rend patauds, ils se déplacent difficilement et pourtant, concentrés, ils travaillent avec sérieux. Ryan Stone (Sandra Bullock) en particulier, dont c’est la première équi-pée dans l’espace, se charge en tant qu’experte de réparer une de ces pièces dont on ne peut que deviner l’importance.

On dirait d’elle qu’elle n’a pas le pied marin si l’espace était la mer : peu à l’aise, elle souffre de nau-sées et s’agace des blagues du vétéran de l’espace, Matt Kowalski (George Clooney), qui gravite autour de l’engin comme un gamin sur un manège de foire.

Il fait pleuvoir les anecdotes de sorties spatiales sur les pauvres oreilles des employés de la NASA, du responsable de la mission et de ses deux co-équipiers (en communication constante entre eux, évidemment). Il détend l’atmosphère, en gros. Car celle-ci va vite devenir irrespirable : les débris d’un satellite détruit ont percuté d’autres satellites. Par un effet boule de neige, des dizaines de satellites en pièces détachées se dirigent sur l’équipage. Kowalski a beau ironiser que « la moitié de la planète vient de perdre son accès à Facebook », il n’empêche : il faut regagner la base à toute vitesse.

Ceci s’annonce bien plus ardu que prévu et les mauvaises surprises ne cesseront de se mettre sur le chemin de Stone et Kowalski.

Impossible de faire la fine bouche devant le spectacle visuel que Cuarón nous offre, tout sim-plement époustouflant. La sensation de solitude irrémédiable, l’insignifiance de nos destinées face au cosmos ainsi que la beauté éblouissante de la Terre et des astres captivent intensément dès le début. Il est extrêmement troublant de ressentir à la fois la beauté des images et l’angoisse qu’elles suscitent. Et les quelques concessions un peu téléphonées faites au genre « blockbuster » ne pèsent que peu de poids devant la magie du spectacle que Gravity nous offre.

Catherine Lemaire, les GriGnoux

d’Alfonso Cuarón, États-Unis/Grande-Bretagne, 2013, 1 h 31, VO. Avec George Clooney, Sandra Bullock, Ed Harris. SAUVENIÈRE

▶Un garçon et une fille qui s’embrassent avant de dégainer leurs flingues, un braquage qui tourne mal, l’assaut de la planque des bandits par les forces de l’ordre… En quelques minutes et une poignée de scènes fulgurantes, le réalisateur David Lowery expé-die dans l’introduction des Amants du Texas toute une mythologie à la Bonnie and Clyde. Comme s’il avait décidé de passer en revue, à toute allure, un pan entier de mémoire cinéphilique, des dizaines de love stories criminelles où des voyous beaux comme des dieux vivent vite et meurent jeunes, les armes à la main.

C’est bien sûr une manière de dire qu’il connaît ses classiques (Bonnie and Clyde donc, La balade sauvage, Les amants de la nuit…) mais aussi, surtout, de préciser que ce n’est pas tant la violence hagarde et le romantisme adolescent qui l’intéressent ici que l’envie de pousser le genre dans ses retranchements.

Que se passe-t-il après ? Qu’arrive-t-il quand la vie offre un sursis aux amants maudits ? Quand l’illusion de l’amour fou est confrontée à l’épreuve du temps ? Lowery a pensé son film comme on écrit un post-scriptum, comme on rédige un épilogue à la légende. Et a bâti autour de ces questions d’apparence très théoriques un récit léger comme une plume, une fable somnambule infusée de poésie country immémoriale.

Bob (Casey Affleck) s’évade de prison, court le long des routes du Sud. La communauté (femme,

flics, amis, ennemis, mentor) espère et redoute son retour. On pressent que l’issue sera tragique et il ne reste alors plus au spectateur qu’à faire la même chose que les personnages : retenir son souffle. Presque entièrement composé de moments de creux et de latence, de béances et d’ellipses narratives, Les amants du Texas est le genre de film qui semble passer en un clin d’œil et que l’on suit bouche bée et gorge nouée, sans jamais pouvoir détourner le regard de l’écran. La musique et la photo, absolument ren-versantes, le montage hypnotique, la qualité littéraire inouïe des dialogues…, toutes les pièces du puzzle s’harmonisent pour composer un poème filmique en apesanteur. On pense à Malick, souvent, et pas seule-ment parce que Lowery filme très bien les champs de blé dans le soleil couchant. Comme le génie texan, il cherche lui aussi à infléchir le cours du temps, à saisir toutes les nuances de l’amour, la beauté unique d’une caresse ou d’une carnation, la stupeur sans cesse renouvelée qu’il y a à être au monde. Les amants du Texas n’est pas un chef-d’œuvre, non. C’est autre chose, sans doute beaucoup plus que ça : un « grand petit film » qui menace à chaque instant de vous briser le cœur.

Frédéric Foubert, premiere.fr

de David Lowery, États-Unis, 2013, 1 h 36, VO. Avec Rooney Mara, Casey Affleck, Ben Foster, Keith Carradine. SAUVENIÈRE

▶T. S. Spivet, 12 ans, vit dans un ranch du Montana avec sa mère obsédée par la morphologie des coléop-tères, son père cow-boy né cent ans trop tard et sa sœur de quatorze ans qui rêve de triompher dans un concours de beauté.

Dans la famille, ils ont tous des personnalités bien affirmées et fort différentes, en particulier son père et sa mère. C’est à se demander comment ils en sont venus à se marier et vivre ensemble. Lui est constamment en train de s’occuper du ranch et des chevaux pendant qu’elle étudie sans relâche ses petites bestioles.

T. S. a aussi un frère, Layton, qui voudrait devenir cow-boy comme son père. À eux deux, ils s’inventent mille et une occupations qui satisfont à la fois le goût de l’ingénierie de T. S. et le côté sportif de Layton.

Enfant prodige, inventeur depuis sa plus tendre enfance et l’esprit constamment en ébullition, il est malgré tout très surpris de recevoir un appel du musée Smithsonian. La directrice de l’établissement lui annonce en grande pompe qu’il a reçu le très pres-tigieux prix Baird pour la découverte de la machine à mouvement perpétuel. C’est la consécration ! Sauf que, évidemment, il doit se résoudre à ne pas aller le chercher. C’est bien trop loin et puis, que diraient toutes ces éminences pétries de rigueur scientifique si elles voyaient arriver un jeune garçon ? En plus de ça, ils ont beau, à Washington, être en extase devant les plans de sa machine, il sait bien qu’il est loin d’être parvenu à ce fameux mouvement perpétuel : sa machine n’a qu’environ 5 000 ans d’autonomie… Mais chez lui, personne n’est particulièrement ému de l’étendue de son génie.

Il retourne donc à sa (belle) vie au ranch vaquer à ses occupations ordinaires, ses calculs élaborés, ses dessins d’une précision exceptionnelle et ses jeux avec son frère, jusqu’à ce qu’un terrible accident bouleverse sa vie de fond en comble. Rien n’est plus pareil. Le climat dans la maison a changé et T. S. ne

▶New York, 1974. Chris (Clive Owen), la cinquan-taine, est libéré pour bonne conduite après plusieurs années de prison pour un règlement de compte meurtrier. Devant la prison, Franck (Billy Crudup), son jeune frère, un flic prometteur, est là, à contre-cœur. Ce ne sont pas seulement des choix de « car-rière » qui ont séparé Chris et Frank, mais bien des choix de vie et une rivalité depuis l’enfance. Leur père Léon, qui les a élevés seul, a toujours eu pour Chris une préférence affichée, malgré les casses, la prison… Pourtant, Franck espère que son frère a changé et veut lui donner sa chance : il le loge, lui trouve un travail, l’aide à renouer avec ses enfants et son ex-femme, Monica. Chris rencontre Natalie, caissière dans une supérette, la promesse d’une nouvelle vie. Mais il est vite rattrapé par son passé

et replonge. Pour Frank, c’est la dernière des trahi-sons, il raye son frère de sa vie. Pourtant, malgré les rivalités, les trahisons ou les conflits, entre les deux frères restent les liens du sang.

Le mécanisme du thriller est parfaitement réglé et laisse à la tragédie familiale le temps de se mettre en place, rouleau compresseur implacable des hommes et de leurs sentiments. La mise en scène, rythmée et élégante, va droit au but, portée par une image volontairement vintage et des comédiens juste for-midables. Clive Owen, brut de virilité, s’oppose à Billy Crudup, tout en complexité. (Barbara Théate, lejdd.fr)de Guillaume Canet, États-Unis, 2013, 2 h 07, VO anglaise. Avec Clive Owen, Billy Crudup, Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts. CHURCHILL SAUVENIÈRE

peut s’empêcher de ressentir une brûlante culpa-bilité. Persuadé que ses proches seront mieux sans lui, il décide de disparaître et se met en route pour Washington. Au moins, il aura été chercher son prix.

Mais Washington est à l’autre bout des États-Unis, T. S. est tout seul et il n’a pas d’argent. Il n’y a qu’un moyen : monter dans le train de marchandises qu’il entend chaque jour traverser la plaine sans s’arrêter. Cette fois-ci, il faudra bien qu’il s’arrête…

On retrouve avec joie l’univers fantasque et ori-ginal de Jean-Pierre Jeunet, ici sous le prisme d’un voyage au long cours. Il jongle avec le truculent (la galerie de personnages que T. S. rencontrera pendant son voyage) comme avec le touchant (la culpabilité du jeune héros).

les GriGnoux

de Jean-Pierre Jeunet, France/Canada, 2013, 1 h 45, VO anglaise. Avec Helena Bonham Carter, Judy Davis, Kyle Catlett, Callum Keith Rennie. CHURCHILL SAUVENIÈRE

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Page 14: Augmentation des tarifs à partir du 1 · Avant-première lundi 30 septembre de Gabrielle avec Alexandre Landry et Gabrielle Marion-Rivard d. houcmant-goldo du 16 octobre au 19 novembre

grignoux.be 223 du 16 octobre au 19 novembre 201314

Les enfants de minuit · midnight’s chiLdren

Fresque au long cours qui suit les soubresauts historiques de l’Inde, Les enfants de minuit raconte la vie de Saleem, né le jour de l’indépendance. Deepa Mehta (Earth, Fire, Water) adapte le roman de Salman Rushdie et en fait un conte noir et merveilleux à la fois

▶Saleem Sinai naît sur le coup de minuit le 15 août 1947. Symbole d’espoir pour le futur d’une Inde nou-velle, il se révèle un garçon spécial à plus d’un titre.

Mis au monde à l’heure exacte à laquelle l’Inde déclare son indépendance de la Grande-Bretagne, il bénéficie immédiatement d’un coup de tête révo-lutionnaire de l’infirmière en charge : galvanisée par le moment historique, elle échange deux bébés nés la même nuit, l’un de parents pauvres dont la mère est morte en couches, l’autre de parents aisés et amoureux. Sa manière à elle de renverser le cours des choses…

Il ne sait pas encore que son destin est de surcroît mystérieusement lié à d’autres enfants nés en même temps que lui, les enfants de minuit. Car l’heure pré-cise de sa naissance lui donne un pouvoir magique que personne ne devine : il est capable de convoquer les 581 autres enfants nés en cette mémorable nuit d’indépendance, qui détiennent chacun un pouvoir différent… Il se heurte constamment à l’agressivité de son alter ego, dont il ne sait pas qu’il a hérité mal-gré lui du destin ou à tout le moins de la naissance. Pauvre mais déterminé à percer, ce dernier est voué à jouer un rôle particulier dans l’histoire de la nation qui se construit…

Rushdie a largement participé à cette adaptation cinématographique. Il a lui-même écrit le scénario de ce fameux roman qui a lancé sa gloire en 1981 et a remporté le Booker Prize. Qui plus est, il prête sa voix au narrateur qui contextualise la riche histoire des ancêtres de Saleem.

Rushdie et Deepa Mehta arriment les deux destins quasiment antagonistes du pauvre riche et du riche pauvre à l’histoire tumultueuse de l’Inde de la deu-xième moitié du xxe siècle. Le film suit les événements dramatiques qui ont marqué la région : la partition de l’Inde en 1947, le coup d’état militaire du général Ayub Khan au Pakistan en 1958 et la guerre indo-pakistanaise de 1971 qui aboutit à la création du Bangladesh. Mais tous ces événements sont vus à tra-vers le prisme d’un univers magique, confronté pour-tant à une réalité indéniablement véridique, ce qui donne à l’ensemble un ton unique et original, celui d’une fable historique, c’est-à-dire qui doit autant à l’imaginaire qu’à la vérité historique. Les enfants de minuit ne nous offre pas une version alternative de l’histoire, mais plutôt une interprétation alternative d’événements historiques.

les GriGnoux

de Deepa Mehta, Grande-Bretagne/Canada, 2012, 2 h 29, VO. Avec Satya Bhabha, Shahana Goswami, Rajat Kapoor, Shabana Azmi. CHURCHILL

Météora Une histoire d’amour entre deux religieux. La fulgurante beauté d’un espace géographique et l’utilisation d’une animation en forme d’icônes donne une touche d’éternité à cet ovni cinématographique

▶Perchés sur des mono-lithes de grès en plein centre de la Grèce, les deux monastères orthodoxes de Météora se font face. L’un renferme des moines, l’autre des nonnes. Comme suspendus entre ciel et terre, ils surplombent un paysage rural avec lequel ils n’ont que très peu de liens. Bien qu’ayant voué leurs vies à Dieu, Theodoros et Urania se rencontrent dans la vallée. L’attirance qui naît entre eux remettra bientôt en question leur vie monastique.

Météora raconte une his-toire d’amour intemporelle

dans un cadre vertigineux. C’est évidemment ce qui frappe en premier : ce décor naturel d’une beauté à couper le souffle, ces deux monastères orthodoxes perchés sur deux immenses pitons rocheux. La

nature, sa grandeur et sa dureté ont évidemment à voir avec cette liaison « coupable » qui unit deux religieux. Leur amour s’épanouit dans les pierres, elles-mêmes truffées de symboles religieux.Lui ne connaît même pas la couleur de ses cheveux à elle, dissimulés sous un voile. Et Stathoulopoulos sait qu’il faut prendre son temps avant que le voile finisse par être arraché.Une des originalités de cet ovni cinématographique, c’est son utilisation de l’animation. Reprenant l’esthétique des icônes orthodoxes, ces séquences animées illustrent à la fois ce qui est et ce qui se dissimule, elles offrent un souffle géant dans un récit ultra-minimaliste. On y perçoit les enfers, on se noie dans une marée de sang. Ce trait d’union entre ce qui est ressenti, ce qui est réprimé et ce qui se passe renforce l’étrangeté de cette œuvre. Mais ce n’est pas le seul effet de surprise que nous propose le cinéaste grec ; dans cette histoire qui semble se dérouler il y a des siècles, la trivialité du quotidien débarque soudai-nement comme les cabris dévalent la montagne. Même chose pour les sentiments des deux amants, retenus jusqu’à ce qu’ils finissent par tout submerger. (D’après Nicolas Bardot, filmdeculte.com)de Spiros Stathoulopoulos, Grèce, 2012, 1 h 22, VO grecque et russe. Avec Theo Alexander, Tamila Koulieva-Karantinaki. CHURCHILL

The Best Offer · La migLiore offerta Tornatore (Baaria, Cinema Paradiso) s’immerge dans le monde de l’art et offre à Geoffrey Rush son plus beau rôle depuis Le discours d’un roi, celui d’un commissaire-priseur solitaire et effrayé par les femmes…

▶Virgil Oldman est un commissaire-priseur très couru. Il mène une vie fort occupée, entre les ventes aux enchères prestigieuses, qu’il dirige, et les exper-tises qu’il fournit aux quatre coins du globe. Sa répu-tation n’est plus à faire : il peut sans effort apparent estimer une pièce de mobilier comme une peinture de la Renaissance et il n’a pas son pareil pour distin-guer les copies des originaux.

Très seul, vieux célibataire devant l’éternel, il ne s’autorise qu’une passion secrète qui tient plutôt de l’obsession : il collectionne les portraits de femme, de toutes les époques et tous les styles. Il en possède des centaines qui couvrent les murs d’une pièce spé-cialement aménagée de sa maison cossue.

Mais les vraies femmes, il a toutes les peines du monde ne serait-ce qu’à les regarder… Il préfère contempler ses tableaux.

Sa vie est planifiée, organisée, détaillée, ennuyeuse somme toute. Pas de place pour se lais-ser surprendre par l’imprévu, pour interagir avec ses semblables. Si ce n’est quelques rencontres avec un jeune et enthousiaste réparateur de vieilles montres mécaniques, capable de remonter n’importe quel engrenage.

Une fois par an, il fait une entorse à sa routine bien réglée : il décroche lui-même le téléphone. Cette année, une mystérieuse femme le supplie de venir voir les meubles d’une vieille demeure qu’elle entend vendre. Mais à chaque fois qu’il y va, elle trouve un prétexte pour ne pas se montrer… Son existence fantomatique va semer le trouble dans l’esprit et le cœur desséchés de Virgil.

The Best Offer cisèle une ambitieuse intrigue qui s’épaissit en mêlant névrose, richesse et sophis-tication. Sa manière d’interroger l’art, la beauté, l’amour tardif et les concepts de vérité et de fausseté lui donne un air de Mort à Venise.

Geoffrey Rush livre une performance tout en finesse et nous montre une fois de plus l’étendue de sa palette d’acteur. Son personnage devient de plus en plus touchant à mesure que les événements prennent un tour inattendu…

les GriGnoux

de Giuseppe Tornatore, Italie/Grande-Bretagne, 2012, 2 h 11, VO. Avec Geoffrey Rush, Jim Sturgess, Sylvia Hoeks, Donald Sutherland. CHURCHILL

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Comme un lion Le film s’ouvre sur des images lumineuses du Sénégal accompagnées de rythmes africains. Mitri Diop, 15 ans, court pieds nus dans les rues de son village et s’incruste, au détour d’un carrefour, dans un match de foot entre copains. Tel un danseur, il fait ce qu’il veut du ballon. Ses jeux de jambes donnent le tournis tandis que ses petits ponts rendent chèvre

Sur des braises soBre Las Brasas

Mary Jiménez et Bénédicte Liénard ne se sont pas embarquées au Pérou pour nous jouer les prolongations de Tintin et le Temple du Soleil. Elles nous livrent de précieux moments de culture, de survie et de solidarité…

▶Sur les rives de l’Ucayali, en Amazonie péruvienne, trois générations d’une même famille luttent pour survivre grâce à la fabrication ancestrale du charbon de bois.

Suite à un accident qui lui a brûlé les pieds, la grand-mère quitte la famille dans l’espoir de mourir ailleurs, loin du charbon. Seule, avec son fils encore adolescent, Nancy survit à peine. En vain, elle tente d’écouler sa production de charbon sur un marché agonisant. Rêvant d’une vie plus facile, son fils prend ses distances avec ce travail de « carbonero » et rêve de partir à Lima.

Vous aurez beau parcourir de fond en comble votre Routard adoré, vous ne tomberez jamais sur cette part d’humanité, cette tranche de géographie et d’anthropologie offerte par nos deux cinéastes. À l’opposé des documentaires qui caressent le specta-teur dans le sens d’une pédagogie bouffie de bonnes intentions, les réalisatrices nous invitent à prendre le temps de vivre aux côtés des protagonistes : le temps d’un travail harassant, d’un repas, des corps que l’on soigne, des confidences et d’une parole poétique, énigmatique où on ne doit pas s’étonner d’entendre les morts côtoyer les vivants.

Twa Timoun En choisissant l’angle de la fiction pour raconter l’histoire de trois orphelins vivant à Haïti après le séisme, le jeune cinéaste Jonas d’Adesky évite l’écueil du simple constat misérabiliste et dessine avec douceur la réalité d’une jeunesse cherchant à se construire sur les décombres

Exploration du mondeSAMEDI 9 NOVEMBRE à 14 h & 17 h au cinéma le Parc

Népal, les royaumes perdus par Emmanuel BRAQUETDe la vallée de Katmandou jusque dans le palais royal du dernier roi du Mustang, le film nous emporte à la découverte d’un monde mystérieux en train de disparaître, alors que le Népal est en proie à de profondes mutations sociales.Prix unique par séance : 10 ¤ / gratuit pour les enfants –12 ans / tickets Article 27 acceptésAbonnements Exploration du monde pour les 6 séances de la saison (en vente aux caisses des cinémas) : 42 ¤ (pour les seniors de 65 ans et plus) / 50 ¤ (tarif plein)Prochaine séance : 21 décembre – Venise / Programme complet de l’année : www.explorationdumonde.be

▶Lors d’un tournoi, il est repéré par un recruteur camerounais qui lui promet la gloire dans un club français. Mitri vit seul avec sa grand-mère qui assure leur survie comme elle peut. Or, pour partir en France, le recruteur leur demande une somme d’argent importante. Face à la détermination de Mitri et pensant que cette opportunité est bonne pour son avenir, sa grand-mère se résout à s’endetter pour lui payer son rêve. De toute façon, dès qu’il sera en France, il pourra très vite la rembourser et éponger les dettes contractées auprès des autres villageoises.

Arrivé à l’aéroport de Paris, Mitri voit rapidement son rêve se transformer en cauchemar. D’abord reca-lé à la douane, il échoue dans un petit appartement miteux avant d’être abandonné dans un stade où personne ne l’attend. Commence alors une période d’errance douloureuse. Il rencontre cependant sur son chemin quelques belles personnes, à commencer par une jeune Africaine pleine de vie qui lui donne à manger, lui trouve un logement d’appoint et le confie à une assistante sociale. Pris en charge par les services sociaux, Mitri voit son destin lui échapper

et se retrouve en formation professionnelle dans un restaurant près de Sochaux. La situation ne lui fait pas pour autant perdre sa détermination et son culot. Et lorsqu’il fait quelques dribbles sur le terrain où Serge, un coach cabossé par la vie, entraîne son équipe, le foot lui sourit à nouveau…

Samuel Collardey va droit au but avec cette his-toire. Loin d’un drame misérabiliste, il réalise un conte lumineux porté par des comédiens profes-sionnels et amateurs dont les pratiques différentes se répondent et donnent au film un ton réaliste et sobre. Avec intelligence, il croise des scènes très proches du documentaire (comme celle de la tontine dans le village de Mitri) avec des mises en scène millimétrées (dont les chorégraphies footballistiques). Il nous parle frontalement de la problématique du trafic des êtres humains tout en livrant une œuvre juste et optimiste d’une très grande humanité. Un savant mélange d’âpreté et de douceur.

Marie-Céline Dardenne, les GriGnoux

de Samuel Collardey, France, 2013, 1 h 42. Avec Marc Barbé, Mytri Attal, Anne Coesens, Marc Berman, Jean-François Stévenin. CHURCHILL SAUVENIÈRE

Rencontre avec Henri DEPIREUX (entraîneur), Daniel RENARD (journaliste), Sophie JEKELER (fondation Samilia)et Marco MARTINIELLO (politologue à l'ULg)En partenariat avec le Fan coaching de la ville de Liège

Lundi 21 octobre à 19 h 30

FOOTBALL L'ENVERS DU DÉCORDerrière un Drogba, combien de rêves brisés ?

en partenariat avec le festival Voix de femmes

Mardi 22 octobre à 20 h

PROJECTION UNIQUEen présence de Bénédicte LIÉNARD et de Mary JIMÉNEZ réalisatrices

▶Vitaleme, Pierre-Jean et Mickelson, 12 ans, vivent dans un internat à Port-au-Prince. Ayant perdu leurs parents dans des circonstances troubles, ils partagent le même dortoir et font tout ensemble. Suite au désastre provoqué par le tremblement de terre, poussés par le désir de liberté de Vitaleme, ils décident de fuir l’internat pour vivre dans les rues de la ville. Ils trouvent refuge dans une maison en chantier et s’échinent avec entrain à trouver chaque jour de quoi subsister. Entre parties de foot et menus larcins, les trois amis parviennent peu à peu à s’inventer une nouvelle vie. Mais cette réalité dissimule une part d’ombre.

Au fur et à mesure que le film avance à travers une temporalité éclatée, le spectateur découvre et devine le passé tumultueux qui hante ces enfants. L’un est sans cesse poursuivi par des souvenirs liés à d’anciennes violences familiales, tandis que l’autre recherche désespérément sa sœur, perdue durant le séisme, et croit la voir dans chaque petite fille qu’il rencontre.

À côté de l’histoire de ces trois enfants, il y a d’abord un contexte : historique bien sûr, mais éga-lement cinématographique. En 2010, peu de temps après le tremblement de terre, Jonas d’Adesky réa-lise un documentaire en partenariat avec l’ONG Guemoun sur son projet haïtien la Timkatec, un centre d’accueil pour enfants des rues. Durant le tournage il rencontre les enfants qui deviendront les futurs héros de son film et entame l’écriture du

scénario en parallèle. Sa volonté : montrer comment on se construit une identité quand toute perspective d’avenir a été réduite à néant face à l’urgence d’une situation de crise.

À l’instar des enfants qui, à force d’imagination, réussissent à transformer un terrain vague en terrain de jeu, le réalisateur parvient à l’aide d’une équipe limitée à quatre personnes et d’un budget ultra réduit à construire un film aux réels enjeux cinéma-tographiques. En portant une attention particulière au cadre, Jonas d’Adesky filme ses trois héros de manière telle que l’on n’oublie pas le décor quasi apocalyptique qui s’expose à l’arrière-plan.

Confrontant ainsi les rêves et l’énergie des enfants à l’immobilité d’une ville qui peine à se reconstruire, le film pose habilement la question des conditions de vie après le séisme.

Alicia Del Puppo, les GriGnoux

de Jonas d’Adesky, Belgique, 2012, 1 h 25. Avec Jules Vitaleme, Pierre-Jean Mary, Sima Mickenson. CHURCHILL

Sans le carcan plombé de la voix off, le film nous installe auprès d’une rivière où du bois se consume en permanence. Petit à petit, on comprendra le rouage de la fabrication du charbon de bois ; et inexorable-ment, on vivra de l’intérieur l’impasse économique dans laquelle se trouve Nancy. Le charbon de bois se vend difficilement et elle doit s’endetter pour assurer un repas frugal à son fils.

Dans cette communauté, on peut imaginer des moments de solidarité, une répartition des tâches, mais, de manière frontale, on comprend que l’argent reste le nerf de la guerre.

Les Grignoux

de Bénédicte Liénard et Mary Jiménez, Belgique, 2013, 1 h 25. CHURCHILL

En partenariat avec l'asbl Liège Aide Haïti

Jeudi 17 octobre à 20 h

AVANT-PREMIÈREen présence de Jonas d'ADESKY réalisateur

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L’inconnu du lacPlongée jubilatoire dans les eaux chaudes, très chaudes, d’un lac et de sa plage naturiste gay. Intense suspens policier et étude minutieuse du sexe et des désirs, L’inconnu du lac est un vrai film de cinéma qui ose se mettre à nu

▶Une petite crique de sable fin prolongée d’un côté par une forêt, de l’autre par un lac aux reflets bleutés. Le tout parsemé d’hommes ostensible-ment nus, bronzant sur leur serviette de plage ou se reposant à l’ombre d’un pin. Un joli paysage, somme toute…

Frank arrive, salue deux trois mecs, scrute l’hori-zon. Au loin, un petit gros à l’écart, peut-être un nouveau venu ? Frank le rejoint, fait sa connais-sance. Henri n’est pas spécialement causant, ni sympathique, ni pédé, en fait. Il est là, profite de la plage naturiste sans se mêler aux autres. Frank et Henri développent une amitié superficielle, l’amitié de la plage…

Et quand Frank voit un homme qui l’intéresse, il laisse Henri à ses méditations et part faire du « cruising », une drague aussi franche que rapide : un simple regard et voilà deux hommes inconnus l’un à l’autre qui disparaissent dans les bois, lieu de baise homo effrénée.

Il a repéré un beau moustachu ombrageux qui lui plaît particulièrement. Mais l’« hombre » est accompagné. Ce soir-là, Frank est resté tard dans les bois. Le crépuscule donne une allure étrange et inquiétante aux bosquets. Soudain, un tumulte dans l’eau du lac, directement en contrebas de Frank qui regarde.

Dans le cadre du festival Pink Screens

Vendredi 8 novembre à 20 h

AVANT-PREMIÈREen présence de Pierre DELADONCHAMPS acteur principal

Il voit Michel, l’inconnu moustachu, en train de noyer son compagnon. Puis regagner, d’un pas tranquille, la plage et le parking.

Le lendemain, Frank retourne à la plage. Michel y est aussi. Le désir de Frank, mâtiné d’un frisson de peur, n’a pas baissé. Au contraire, Michel ne lui a jamais semblé si désirable…

On aurait tort de croire que L’inconnu du lac soit uniquement destiné à un public masculin homosexuel. Bien sûr, soyons limpides comme l’eau du lac : celles et ceux que la vue d’une bite sur grand écran (avec ou sans érection) rebute risquent de détourner régulièrement le regard et de perdre le fil de l’intrigue. Mais rappelons que L’inconnu du lac est bien plus qu’un faux « film de boules » : c’est un film de cinéma qui construit, avec un dispositif très restrictif (trois sites : la plage, le parking, les bois) une intrigue puissante, « une dramaturgie tendue de huis clos à ciel ouvert ». Ce qui se joue tient de l’universel : le lien entre charnel et émotionnel, entre libido et pulsion de mort. Et le cinéma de se faire réceptacle de nos sexualités assumées comme de nos désirs frustrés, grâce à un suspens policier – mais pas policé – qui amène une tension de plus en plus palpable, jusqu’à son accélération finale…

Catherine Lemaire, les GriGnoux

d’Alain Guiraudie, France, 2013, 1 h 37. Avec Pierre Deladonchamps, Christophe Paou, Patrick d’Assumçao. SAUVENIÈRE

Living Downstream En 2010, à l’heure où les rapports entre le cancer et l’environnement font débat, la biologiste américaine Sandra Steingraber, elle-même en rémission, entame une campagne de sensibilisation pour attirer l’attention du public sur cette problématique. Living Downstream raconte son parcours

Dans le cadre du cycle ImagéSanté

Mardi 19 novembre à 20 h

PROJECTION UNIQUEsuivie d'une rencontre sur le thème « Santé et Environnement » avec le Pr Corinne CHARLIER du Service de Toxicologie CHU-ULg

▶À l’âge de 20 ans, Sandra Steingraber découvre qu’elle est atteinte d’un cancer de la vessie. Sa mère adoptive a souffert du même cancer. Comme l’hypothèse génétique est exclue de prime abord, elle suppose qu’un fait extérieur est à l’origine de cette infection. Cette hypothèse, la jeune chercheuse en fait son domaine d’étude qui devient rapidement son domaine de lutte. Une bataille qu’elle mène sur plusieurs fronts : non seulement en tant que scientifique investie, mais aussi (et surtout) en tant que femme en rémission.

Inspirée par des thèses écologiques dénonçant les problèmes potentiels qu’entraîne la pulvérisa-tion de pesticides, Sandra Steingraber s’attribue le devoir d’informer le spectateur sur ces toxines qui s’imprègnent dans l’air qu’il respire et pénètrent l’eau et la terre dont il se nourrit. Pour cela, elle s’applique à présenter l’objet de ses recherches et de celles d’autres collègues qui témoignent de leurs propres découvertes et démontrent entre autres les conséquences inquiétantes observées sur des ani-maux exposés à fortes fréquences aux substances

chimiques que l’on trouve dans notre environne-ment. Le plus extraordinaire étant le cas d’une grenouille ayant littéralement changé de sexe.

Filmée durant sa campagne de sensibilisation auprès du public mais également lors de moments plus intimes, comme ses check-up à l’hôpital ou ses réunions familiales, Sandra Steingraber se dévoile peu à peu comme une personne qui dépend avant tout de la santé de son propre corps et décline ainsi son message de manière universelle.

Prenant pour seule mesure le bien-être de l’homme, elle ose s’attaquer aux enjeux sociaux et politiques qui sous-tendent l’application des subs-tances chimiques dans notre environnement et nous rappelle que saisir ces enjeux et pouvoir les contrô-ler demeurent des droits humains fondamentaux.

les GriGnoux

de Chanda Chevannes, États-Unis, 2010, 1 h 25, VO. PARC Jacques Charlier,

pirate de l’art Portrait multi-facettes de l’inclassable artiste liégeois Jacques Charlier, ce documentaire interroge habilement le rapport d’un artiste à son œuvre

Dans le cadre du Week-end du documentaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles et en collaboration avec les Films de la Passerelle

Vendredi 15 novembre à 20 h

PROJECTION UNIQUEen présence de Jacques DONJEAN réalisateur et de Jacques CHARLIER

les découvrir. Il ne s’agit donc pas d’avoir un discours sur l’art, d’analyser ou de décortiquer son travail, mais d’aborder un artiste dans ses contradictions, son humour et son talent » (Jacques Donjean)

de Jacques Donjean, Belgique, 2013, 52 mn. PARC

▶Artiste décalé , Jacques Charlier a un parcours singu-lier. Son humour est le fruit de son indignation et sa jouissance ludique débridée l’entraîne vers une multiplicité d’approches artistiques. Charlier est à la fois populaire et expérimental et passe sans scrupules d’un medium de masse (le rock, les chromos) à un art difficile (abstractions).

Peinture, sculpture, vidéo, photographie ou web, il fait feu de tout bois. Son sens de la dérision l’amène à détourner des œuvres ou à voir certaines des siennes interdites, comme à la Biennale de Venise (l’expo-sition « 100 sexes d’artistes » finalement refusée après avoir été sélectionnée).

Agrémenté d’images d’ar-chives issues directement de la collection de l’artiste lui-même, le film est un plongeon dans les différentes facettes et époques d’une œuvre en mutation constante, qui ne cesse d’élargir son horizon. Loin de tout par-cours académique, il révèle par différentes rencontres, avec Bouli Lanners, ancien élève, Philippe Geluck ou Plastic Bertrand, dont il a fait les portraits, l’homme dans ses contradic-tions, son humour et son talent.

« Il ne s’agit pas de glisser dans le classicisme, ni d’éla-borer une chronologie rigoureuse du chemin accompli. Ce portrait ne me semble pertinent que s’il se décline au présent.Les œuvres sont montrées comme le support d’un por-trait, car c’est en compagnie de l’artiste que l’on doit

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Sur le chemin de l’écoleSur le chemin de l’école suit l’extraordi-naire destinée de cinq enfants aux quatre coins du globe, pour qui l’accès à l’éduca-tion est a priori impossible, mais qui ont en commun la soif d’apprendre. Jackson, 11 ans, vit au Kenya et parcourt matin et soir quinze kilomètres avec sa petite sœur au milieu de la savane… Zahira, 12 ans, habite dans les montagnes escar-pées de l’Atlas marocain, et c’est une journée de marche exténuante qui l’at-tend pour rejoindre son internat avec ses deux amies... Samuel, 13 ans, vit en Inde et chaque jour, les quatre kilomètres qu’il doit accomplir sont une épreuve parce qu’il n’a pas l’usage de ses jambes. Ses deux jeunes frères poussent pendant plus d’une heure son fauteuil roulant bricolé... C’est sur un cheval que Carlito, 11 ans, traverse les plaines de Patagonie sur plus de dix-huit kilomètres. Emmenant sa petite sœur avec lui, il accomplit cet exploit deux fois par jour… Autant de parcours de vies sur le chemin du savoir à découvrir avec des enfants d’une dizaine d’années.

de Pascal Plisson, France, 2013, 1 h 17. PARC CHURCHILL SAUVENIÈRE

Laban, le petit fantôme Au château Froussard, habitent le petit prince Sottise et sa très royale famille. Le meilleur ami de Sottise s’appelle Laban, un jeune fantôme qui hante le château avec son père, sa mère et sa petite sœur, Labolina. Mas il y a un petit truc qui cloche : Laban a peur du noir ! Ce qui lui complique singulièrement la vie…

Nous allons suivre tout ce petit monde dans six courtes histoires ingénieuses et rigolotes. Que Laban cherche sa petite sœur disparue, qu’il se raconte des his-toires de monstres ou ne veuille pas du tout risquer de tomber nez à nez avec le père Noël, il ne vit jamais rien de si dramatique et s’en tire toujours avec entrain et gaité. Le tout est une très bonne première expérience de cinéma pour les tout-petits en cette période d’Halloween.

de Per Ahlin, Lasse Persson & Alicja Jaworski, Suède, 2006, 45 mn, version française. À partir de 3 ans. CHURCHILL SAUVENIÈRE

L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivetthe young and Prodigious t. s. sPivet

T. S. Spivet vit dans un ranch isolé du Montana avec ses parents, sa sœur Gracie et son frère Layton. Petit gar-çon surdoué et passionné de science, il a inventé la machine à mouvement perpétuel, ce qui lui vaut de recevoir le très prestigieux prix Baird du musée Smithsonian de Washington. Sans rien dire à sa famille, il part, seul, chercher sa récompense et traverse les États-Unis sur un train de marchandises. Mais personne là-bas n’imagine que l’heureux lauréat n’a que dix ans et qu'il porte un bien lourd secret…

de Jean-Pierre Jeunet, France/Canada, 2013, 1 h 45, version française. Avec Helena Bonham Carter, Judy Davis, Kyle Catlett, Callum Keith Rennie. À partir de 10 ans. CHURCHILL SAUVENIÈRE

PlanesChaque jour, alors qu’il pulvérise des trai-tements agricoles sur les récoltes, Dusty se prend à rêver qu’il pourrait voler en compétition, au milieu des avions les plus rapides au monde. Seulement voilà, Dusty n’a pas vraiment le gabarit d’un champion, et en plus, il est sujet au vertige ! Comme il n’est pas du genre à renoncer, il fait appel à Skipper, un as de l’aéronavale, pour l’aider à se qualifier lors des éliminatoires du Grand Rallye du Tour du Ciel et ainsi défier sur son ter-rain Ripslinger, le redoutable tenant du titre. Et c’est au-dessus du monde des voitures de Cars, avec l’aide d’une hila-rante flottille de casse-cou volants venus des quatre coins de la planète que Dusty va déployer ses ailes pour relever, sous les yeux des spectateurs du monde entier, le plus grand défi de sa vie…

de Klay Hall, États-Unis, 2013, 1 h 32, version française. À partir de 6 ans. PARC SAUVENIÈRE

Nanouk l’EsquimauL’explorateur Robert Flaherty nous fait partager les joies et les peines de la rude vie du chasseur Nanouk et de sa famille dans le Grand Nord canadien des années 20. Scènes de vie et d’amour, humour et tendresse de la maman et ses enfants

esquimaux, poésie des images, beauté

des grands déserts glacés, un passionnant

documentaire à découvrir en famille.

de Robert Flaherty, États-Unis, 1922, 1 h 27, muet sonorisé. À partir de 8 ans. CHURCHILL

Lettre à Momo Hiroyuki Okiura signe un conte familial d’une extrême douceur qui mêle surréalisme et humour. Son récit se déroule sur une île japonaise où le temps semble s’être arrêté. La jeune Momo y rencontre d’étranges petites créatures qui vont l’aider à grandir

Turbo Un escargot aspire à se transformer en bolide. Un divertissement subtil qui tutoie l’impossible et le dépassement de sa condition

▶L’existence d’un escargot est un long fleuve tranquille. Entre se promener dans le jardin, manger des tomates et faire gaffe à la tondeuse, les jours se suivent et se res-semblent. Turbo aspire cependant à plus. Il rêve de faire de la course automobile, comme son idole Guy La Gagne, et même de participer à la grande course de l’Indianapolis 500. Exaspéré d’être le souffre-douleur de son espèce, il décide de prendre congé de son clan. Sur la route, l’escargot incompris est exposé aux puissants gaz émis par une voiture de sport qui modifient sa constitution interne, lui permettant ainsi d’atteindre de très grandes vitesses. Entouré d’une écurie de choc composée d’escargots tous plus farfelus les uns que les autres (Will Flash, D-Rapp ou Braise), seriné par son grand frère Chet le moralisateur, Turbo va mettre le feu à la piste de course !

de David Soren, États-Unis, 2013, 1 h 36, version française. À partir de 6 ans. PARC SAUVENIÈRE

Il était une forêt Luc Jacquet, auteur de La marche de l’empereur, nous revient avec un documentaire exceptionnel sur la forêt. Une invitation à grimper au sommet de la canopée et à pénétrer des territoires inexplorés. À voir dès 8 ans

▶La forêt a quelque chose d’inaccessible, avec sa hauteur, ses dimensions, la lenteur de sa croissance. Heureusement pour nous, deux hommes se sont asso-ciés pour nous faire découvrir cet environnement très mystérieux qu’est la forêt primaire. Ces deux hommes sont Luc Jacquet, spécialiste du documentaire et mer-veilleux cinéaste de la nature, et Francis Hallé, botaniste et expert en forêt vierge. La science du second a permis au premier de mettre en images les caractères les plus fascinants de la forêt : par exemple, les stratégies des arbres pour répandre leurs graines de manière opti-male, en utilisant les animaux à leur insu !

Une vie d’homme ne suffirait pas à appréhender la croissance de la forêt, mais qu’à cela ne tienne, le réa-lisateur exploite la technologie des images de synthèse pour figurer cette évolution. Le résultat est époustou-flant : nous assistons à l’apparition et au développe-ment de la forêt, comme si elle avait été filmée durant des siècles. L’association des prises de vue réelles et des images de synthèse est parfaitement réussie. On distingue toujours les unes des autres et pourtant elles se marient harmonieusement. Dans ce spectacle inédit, l’approche scientifique n’est jamais loin de la réflexion philosophique. Et les images de Francis Hallé, installé dans la canopée pour dessiner, illustrent bien la modes-tie du savant devant son objet d’étude. Il était une forêt est un enchantement pour tous.

Anne Vervier, les GriGnoux

de Luc Jacquet, France, 2013, 1 h 19. Avec Francis Hallé. À partir de 8 ans. PARC SAUVENIÈRE

▶Elle s’appelle Momo et c’est une ado comme les autres. À la mort de son père, elle quitte Tokyo pour aller vivre avec sa mère sur une île où elles ont un peu de famille. Dans cette nature omniprésente, Momo ne cesse de penser à une lettre que son père avait commencé à lui écrire sans avoir eu le temps de la finir… Qu’a-t-il voulu lui dire, alors qu’elle s’était disputée avec lui juste avant son départ ?

Habituée à la vie citadine, Momo doit faire face et s’adapter à sa nouvelle existence dans ce petit village au bord de l’eau. Cette situation est difficile pour la jeune adolescente, elle se sent incomprise par une mère qui se réfugie dans le travail et a du mal à se faire des amis.

Un jour, Momo découvre par hasard, dans le grenier de la maison, un vieux manuscrit étrange. Cette découverte déclenche une série d’événements surnaturels. Elle voit à présent des « Yokais », fantômes loufoques qui apparaissent de manière impromptue dans sa vie. Leurs premières ren-contres sont agitées, Momo les craint, il faut dire qu’ils ne sont vraiment pas gâtés par la nature et qu’ils sont ingérables. Et d’ailleurs, pourquoi lui apparaissent-ils à elle et à personne d’autre ?

de Hiroyuki Okiura, Japon, 2011, 2 h, version française. À partir de 7 ans. PARC SAUVENIÈRE

Enf anTs

2D 3D

Tous les films de cette page sont proposés en version française

DURÉE COURTEprix court : 4 ¤

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Pinocchiojeudi 17 octobre à 10 h 00 au Sauvenièremardi 22 octobre à 10 h 00 au SauvenièreLa Part des anges (Angels’ Share)jeudi 17 octobre à 9 h 30 au Sauvenièremardi 22 octobre à 9 h 30 au SauvenièreLaban, le petit fantômemercredi 16 octobre à 10 h 00 au Sauvenièrevendredi 18 octobre à 10 h 00 au SauvenièreLes Enfants loups, Ame & Yukimercredi 16 octobre à 9 h 30 au Sauvenièrevendredi 18 octobre à 9 h 30 au Sauvenièrejeudi 24 octobre à 9 h 30 au Sauvenièremardi 5 novembre à 9 h 30 au SauvenièreComme un lionjeudi 17 octobre à 9 h 45 au Sauvenièrelundi 21 octobre à 9 h 45 au Sauvenièrejeudi 24 octobre à 9 h 45 au Sauvenièremardi 5 novembre à 9 h 45 au SauvenièreHugo Cabret 2D VFvendredi 18 octobre à 13 h 15 au Parcmercredi 23 octobre à 9 h 15 au Sauvenièrelundi 4 novembre à 9 h 15 au Sauvenièrejeudi 7 novembre à 9 h 15 au SauvenièreLes Chevaux de Dieuvendredi 18 octobre à 9 h 15 au Sauvenièrelundi 21 octobre à 9 h 15 au SauvenièreCheburashka et ses amislundi 21 octobre à 13 h 30 au ParcLe Petit Gruffalomercredi 6 novembre à 10 h 15 au Parcvendredi 8 novembre à 10 h 15 au Sauvenièremercredi 13 novembre à 10 h 15 au Sauvenièrevendredi 15 novembre à 10 h 15 au SauvenièreCouleur de peau : mielmardi 5 novembre à 10 h 00 au Sauvenièremercredi 6 novembre à 10 h 00 au Sauvenièrevendredi 8 novembre à 10 h 00 au SauvenièreLes Invisibleslundi 4 novembre à 9 h 30 au Sauvenièremardi 12 novembre à 9 h 30 au Sauvenièrejeudi 14 novembre à 9 h 30 au SauvenièreLes Géantslundi 4 novembre à 10 h 00 au Sauvenièremardi 12 novembre à 10 h 00 au Sauvenièrevendredi 15 novembre à 10 h 00 au SauvenièreLe Dictateurjeudi 7 novembre à 9 h 15 au Sauvenièrevendredi 8 novembre à 9 h 15 au Sauvenièrevendredi 8 novembre à 13 h 30 au Parcmercredi 13 novembre à 9 h 15 au Sauvenièremardi 19 novembre à 9 h 30 au SauvenièreDisconnectvendredi 18 octobre à 9 h 45 au Sauvenièremercredi 23 octobre à 8 h 30 au Sauvenièremardi 29 octobre à 9 h 30 au Sauvenièrelundi 4 novembre à 13 h 30 au Parcmercredi 6 novembre à 9 h 15 au Sauvenièremardi 12 novembre à 9 h 15 au Sauvenièrejeudi 14 novembre à 13 h 30 au Parcmardi 19 novembre à 9 h 15 au SauvenièreKirikou et les hommes et les femmes 2Dvendredi 15 novembre à 9 h 45 au Sauvenièrelundi 18 novembre à 10 h 00 au SauvenièreLe Fils de l’Autrejeudi 14 novembre à 9 h 45 au Sauvenièrelundi 18 novembre à 9 h 30 au Sauvenière

Après chaque film pour le maternel et le primaire (excepté Le Petit Gruffalo et Pinocchio), une animation est proposée aux enseignants par notre équipe. Renseignements : 04 222 27 78

Les séances d’Écran large sur tableau noir sont ouvertes à tous les groupes scolaires, quel que soit leur nombre.

Une réservation télépho-nique est indispensable au 04 222 27 78.

Une confirmation écrite est envoyée avec le dossier pédagogique.

Le paiement se fait le jour de la séance en tenant compte du nombre d’élèves effectivement présents. Un paiement par facture est également possible.

Des séances peuvent être ajoutées en fonction des demandes des enseignants : tout renseigne-ment peut être obtenu par téléphone.

Les demandes d’animation en classe (uniquement pour les films signalés comme accompagnés d’animations) peuvent être faites aux Grignoux au 04 222 27 78 (Laurence Gales et Florence Brialmont).

Prix d’entrée : Enseignement fondamental : 3 €Enseignement secondaire et supérieur : 3,50 €Gratuit pour les professeurs accompagnants.

en pratique

Ep

agenda

A

Le programme des matinées scolaires est disponible à la page : www.grignoux.be/ecran-large-programmedeliege

Kirikou et les hommes et les femmes

▶Revoici Kirikou, le plus petit mais le plus vail-lant des héros, dans des aventures inédites. Il sera de nouveau aux prises avec la méchante sorcière Karaba, mais son astuce légendaire lui permettra de venir en aide aux différents habitants de son village tout en lui faisant rencontrer d’étonnants personnages ! Tous les enfants entre 5 et 9 ans seront séduits par le talent de conteur de Michel Ocelot ainsi que par la beauté de ses

dessins… sans oublier la touche d’humour indispensable au plaisir des spectateurs !

Pinocchio

▶Voici une nouvelle version, très colorée, du célèbre conte de Collodi. Les enfants suivront avec plaisir les aventures de ce pan-tin de bois, un peu garnement mais toujours espiègle, qui va se retrouver dans des aventures étonnantes avant finalement de se transformer en vrai petit garçon. La fraîcheur de ce dessin animé, ses décors stylisés, ses grands moments musicaux devraient séduire le jeune public à partir de 5 ans environ.

Les Enfants loups, Ame & Yuki ▶Loin des histoires européennes de loups

garous, ce dessin animé d’origine japonaise nous fait partager le destin de deux jeunes enfants que rien ne distingue apparemment

des autres, mais qui possèdent une double nature humaine et animale. Ce récit fan-tastique se caractérise cependant par un traitement réaliste qui laisse notamment une large place à la représentation de la vie quotidienne, ainsi qu’à la peinture tout en nuances des sentiments des uns et des autres. Nous recommandons cette œuvre originale aux enfants à partir de 7 ou 8 ans.

Hugo Cabret ▶Hugo, un petit orphelin, vit réfugié dans

les combles de la gare Montparnasse. Là, il tente de remonter l’étrange automate que lui a légué son père. Dans sa recherche des

pièces manquantes, il va croiser un étrange vieillard qui semble habité par un lointain secret.

Pour la première fois de sa carrière, Martin Scorsese s’adresse à un jeune public auquel il propose un film qui se révèle être un hommage aux pionniers du cinéma ! Mais cet hommage prend la forme d’un film aux accents souvent fantastiques et plein de rebondissements. Le talent de Martin Scorsese éclate également dans sa maîtrise esthétique des décors et d’une narration où se mêlent passé et présent, réel et imaginaire.

Laban, le petit fantôme ▶Laban, le petit fantôme, ne fait peur à per-

sonne ! Le héros de ces charmants dessins animés va vivre de petites aventures humo-ristiques en compagnie du Prince Sottise, le

fils du roi et de la reine qui habitent au Château Froussard. Voilà donc de quoi faire rire les petits enfants de maternelle et leur faire surmonter leurs premières peurs en cette période d’Halloween.

Le Petit Gruffalo ▶Le Gruffalo, ce monstre comique né de l’imagination d’une

petite souris, réapparaît sur nos écrans, accompagné cette fois de son fils à qui il interdit de se promener seul dans la forêt où rode la Grande Méchante Souris ! Mais le petit Gruffalo a l’esprit

curieux et va partir à la découverte de cette terrible souris… Plein d’humour et de fraîcheur, ce nouvel épisode du Gruffalo ravira les enfants de maternelle.

Cheburashka et ses amis ▶Cheburashka est une charmante peluche

qui se plaint cependant de ne pas avoir d’amis. Heureusement notre malheureux mais si tendre personnage rencontre bientôt Gena,

un crocodile aussi inoffensif que sympathique. L’arrivée d’un cirque dans leur petite ville sera l’occasion de nouvelles rencontres et de nouvelles aventures.

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Comme un lion ▶Le football est un des sports les plus populaires et ce film sur

l’histoire d’un jeune Sénégalais qui s’embarque pour la France dans l’espoir d’être recruté par un grand club plaira sans aucun doute au jeune public. Mais il suscitera également la réflexion puisqu’il montre certaines facettes méconnues de cet univers comme le trafic des joueurs africains, victimes de différents escrocs. En même temps, il montre l’entraide qui peut exister entre les sportifs, même d’âges différents, et l’enthousiasme qui

motive les joueurs en compétition. Nous recommandons très vivement ce film au ton original aux jeunes spectateurs à partir de 11 ans environ.

Couleur de peau : miel ▶Les enfants entre 10 et 14 ans environ seront certainement

sensibles à ce dessin animé particulièrement original qui raconte la vie de son auteur Jung, un orphelin d’origine coréenne qui a été adopté très jeune par une famille belge. C’est l’histoire d’une enfance à la fois semblable à celle de la plupart des enfants de son âge mais marquée aussi par une série de décalages, de malaises légers et d’interrogations qui vont se cristalliser à l’adolescence. Jung voudra alors connaître la vérité sur ses parents biologiques

et son pays natal. Tant par ses thèmes que par son travail graphique, Couleur de peau : miel donnera lieu à de multiples exploitations pédagogiques.

Le Dictateur VF et VO sous-titrée sur demande

▶On ne manquera pas, sur copie restaurée, le chef-d’œuvre de Chaplin qui dénonce avec autant de verve que de talent la dictature hitlé-rienne. Un film idéal pour aborder l’histoire du xxe siècle avec les jeunes spectateurs (à partir de 10 ans). Outre la leçon d’histoire, Le Dictateur se signale bien sûr par son humour, son esprit satirique et ses grands moments de burlesque !

Présenté en version française et en version originale sous-titrée, le film s’adresse également aux élèves du début du secondaire.

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Le Petit Gruffalo

Comme un lion

Le Dictateur

Disconnect

La Part des anges ▶On retrouve immédiatement la touche sociale de Ken Loach

dans cette histoire de petits délinquants aussi paumés que mala-droits, condamnés à des travaux d’intérêt général. Cependant leur éducateur, un peu bourru mais bien sympathique, a une

passion peu commune pour les whiskies pur malt au goût tourbé ! Pour Robbie, jeune délinquant, ce sera une étrange révélation ainsi qu’une manière originale de s’inventer une nouvelle vie…

Les Invisibles ▶L’homophobie continue à hanter bien des esprits et, dans le

pire des cas, à provoquer des actes haineux. Face à ces préjugés tenaces, ce documentaire est sans doute le meilleur des anti-dotes, parce qu’il ne discourt pas mais qu’il montre et raconte

des parcours de vie, à la fois ordinaires et exceptionnels, d’homosexuels, hommes ou femmes, tous âgés de plus de septante ans. Et leurs expériences marquées sans doute par les luttes pour l’égalité, l’incompréhension de l’entourage ou l’hostilité de certaines personnes, traduisent surtout une très grande joie de vivre, ainsi qu’une aptitude au plaisir et au bonheur contre lesquelles se brisent les préjugés les plus tenaces. Et l’âge des protagonistes, qui pourrait éloigner semble-t-il les jeunes spectateurs, renforce la pertinence de leurs histoires.

Les Chevaux de Dieu ▶En 2003, Casablanca est frappé par une série d’attentats

simultanés. On apprendra bientôt que les terroristes sont issus d’un gigantesque bidonville aux abords de la ville. Nabil Ayouch, le réalisateur de ce film, connaît bien ces lieux et il a voulu com-

prendre comment des jeunes gens issus sans aucun doute de familles très défavo-risées ont pu ainsi basculer dans le terrorisme le plus sauvage.

Sa caméra suit le parcours de ces jeunes gens depuis leur enfance dans la violence d’un bidonville à l’abandon jusqu’à leur embrigadement dans une cellule islamiste et leur endoctrinement progressif. Loin de tout manichéisme et évitant toute réponse simpliste, le film suscitera la réflexion et le débat auprès des jeunes spectateurs à partir de 15 ans environ.

Les Géants ▶Est-ce la version nouvelles des 400 Coups ? Les trois jeunes

héros de la réalisation de notre compatriote Bouli Lanners ne sont pas en effet des « modèles », et leur équipée comique et absurde au fin fond des forêts ardennaises traduit surtout leur

désœuvrement, leur ennui et leur désir inassouvi d’une autre vie. C’est donc un film à ressentir, à comprendre, à discuter aussi, comme un miroir à la fois fidèle et déformant de ce que peuvent éprouver nombre d’adolescents. Mais c’est aussi une très belle démonstration de cinéma où les gestes et les paysages notamment l’emportent largement sur les mots et les paroles.

Disconnect ▶Ce film entremêle trois histoires d’enfants, d’adolescents et

d’adultes confrontés aux pièges d’Internet. Ce réseau multiforme devenu un outil quotidien pour tous recèle aussi des dangers méconnus, dangers auxquels l’on s’expose parce qu’il met en jeu

nos désirs les plus profonds : désir de réussite, de communication ou de revanche, rêve aussi d’une autre vie ou plaisir de se faire valoir aux yeux d’autrui… Sans dra-matiser mais avec un vrai sens du rythme, ce film permet d’aborder des questions au cœur des sociétés actuelles.

Le Fils de l’Autre ▶Un échange de bébés sur fond de conflit israélo-palestinien…

telle est l’intrigue qui peut paraître de prime abord anecdotique mais qui permet à la réalisatrice d’aborder sous un angle inédit ce conflit et surtout de donner à voir le point de vue de « l’autre »,

celui qui est considéré peu ou prou comme un ennemi presque héréditaire. Ce sera certainement l’occasion pour les professeurs d’histoire ou d’actualité, de morale ou de religion d’aborder de manière moins passionnelle une problématique qui divise profondément les différentes opinions publiques. Humain et chaleureux, le film intéressera les adolescents et adolescentes à partir de 13 ans environ.

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Sanimation

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NOS EXPOSITIONS

PARKING NEUJEAN entrée voitures

boulevard de la Sauvenière & place Xavier-Neujean CENTRAL PARK entrée voitures

place Xavier-Neujean

Vendredi & samedi : OUVERT toute la nuit Du dimanche au jeudi : OUVERT jusqu’à 1 h du matin

1 h de parking gratuit* OU FORFAIT soirée cinéma (à partir de 17 h 45) ▶ 5 ¤* (jusqu’à 1 h du matin)

* Le ticket de parking est à valider au cinéma Churchill ou Sauvenière.

entrée + sortie piéton

place Xavier-Neujean◀ ▶

grignoux.be est disponible

à la Fnac

grignoux.be est disponible

au Stand Info de Belle-Île

Les programmes du Parc/

Churchill/ Sauvenière

sont diffusés quotidiennement sur le télétexte de RTC Liège

Gagnez des places de cinéma avec le magazine SOLIDARIS

Jusqu'au vendredi 15 novembre à la galerie le Parc

et au cinéma Churchill

THOMAS QUOIDBACHPEINTURE

BIENTÔT !

Du lundi 16 septembre au lundi 2 décembre au cinéma Churchill

Le Comptoir d’estampes de la galerie Wégimont vous propose une sélection de gravures sur le thème du point

Un point c’est tout !« Certains peintres transforment le soleil en point jaune ; d’autres transforment un point jaune en soleil » Pablo Picasso

Information : 0477 38 98 35 asbl Wégimont culture

SAMEDI 19 OCTOBRE → 20 H 30 VENDREDI 25 OCTOBRE → 20 H 30

JEUDI 14 NOVEMBRE → 20 H 30 SAMEDI 16 NOVEMBRE → 20 H 30

8 €

9 €

7 €

8 €

TCHAYOK France – Musique russe, tzigane

Tchayok redonne tout son sens à la musique acoustique et toute son âme à un réper-

toire authentique. Quatre musiciens passionnés : Vladimir et Romain Gourko, qui ont

grandi au son des balalaïkas, de la guitare russe et des chants tziganes, cachés sous les

tables des célèbres cabarets russes parisiens ; Florian Vella, dont la guitare agile se mêle

vite à la fête ; et enfin Jean-Christophe Gairard, au violon et à la mandoline.BEN PRESTAGE

USA – Delta Blues

Ce natif de Floride joue de tous les instruments (guitare, batterie,harmonica…), sou-

vent en même temps ! Il revisite des classiques de Delta Blues (Muddy Waters, Sleepy

John Estes, Charley Patton…) avec l’intensité d’un Seasick Steve, à qui il est souvent

comparé en raison de ses prestations « live » déchaînées. Un showman exceptionnel

à découvrir d’urgence !

DALTON TÉLÉGRAMME Belgique – Folk, western, chanson

Les quatre membres de Dalton Télégramme nous emmènent dans une pétillante atmosphère acoustique à la

rencontre des grands espaces américains. Dalton Télégramme aime écouter les albums des Kinks et de Serge

Gainsbourg, les bandes originales de Tarantino et les génériques de dessins animés.

Vainqueurs du concours « Musique à la française », présents sur plusieurs festivals cet été, c’est sûr, ils vont

chauffer le café le Parc en présentant leur premier EP La Cavale au son de leur banjo et autres ukulélés.

SLANG + PURBAYAN CHATTERJEE

Belgique/Inde – dans le cadre d’Europalia India

On trouve dans la musique de Slang une énergie rock, des élans « coltraniens », des

sonorités indiennes, des rythmes africains, sud-américains, aux couleurs du dub ou

du jungle. C’est cette diversité qui a fait naître le groupe : une musique libre de toute

frontière, se refusant à toute étiquette. Rien d’étonnant donc à les voir inviter un

jeune prodige indien du sitar : Purbayan Chatterjee. Véritable phénomène en Inde,

il est aussi à l’aise dans le répertoire traditionnel hindoustani que dans la fusion. Le

Jimi Hendrix du sitar…

Jeudi 21 novembre à 20 h SOIRÉE FILM & CONCERTAya de Yopougon suivi du concert de

Our Boys Steel OrchestraTRINIDAD-ET-TOBAGOÉtat insulaire des Caraïbes, Trinidad-et-Tobago présente un (d)étonnant brassage humain. Terre natale de la soca et du calypso, le pays est réputé pour son flamboyant carnaval, mais aussi pour son traditionnel « steeldrum » littéralement « tambour d’acier ».Percussion idiophone mélodique à rapprocher par ses sonorités d’un marimba ou d’un xylophone, le steeldrum est le plus souvent fabriqué à partir d’un fût usagé de pétrole, d’essence ou d’huile…Orchestre composé de jeunes musiciens, Our Boys Steel Orchestra propose un répertoire varié, alliant des grands airs traditionnels caribéens à des standards de jazz et de pop.Une collaboration Les Jeunesses Musicales et les Grignoux

Des feuilles et des boules Gravure sur métal

2010Linogravure/arche 250 g

Dacos Widart

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Inside Llewyn Davis Le nouvel opus des frères Coen nous raconte les aventures tragi-comiques du jeune Llewyn Davis, chanteur folk dans le Greenwich Village des années 60, qui ne cesse de passer à côté de sa chance, un chat roux sous un bras et une guitare dans l’autre. Délicieusement mélancolique et savamment drôle, Inside Llewyn Davis a remporté le Grand Prix du jury à Cannes

L’ASSOCIATION DES ÉCOLES DE DEVOIRS

EN PROVINCE DE LIÈGE

recherche, pour toute la province, des volontaires pour accompagner des enfants et/ou des adolescents

dans leur parcours scolaire.

INTÉRESSÉ(E) ? Rejoignez-nous en téléphonant au 04 223 69 07

AEDL 8 Place Saint-Christophe (3e étage) 4000 Liège [email protected] – www.aedl.be

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Ouvert à midi

du lundi au vendredi

le soir, le vendredi

78 rue sur la Fontaine 4000 Liège www.amourmaracasetsalami.com 04 223 65 86

Ma vie avec Liberace · Behind the candeLaBra

Sens du kitsch hyper-développé, goût pour le stuc, les bichons, les baignoires et accessoirement les pianos à queue… Voilà l’univers du chanteur Liberace, à travers son histoire passionnée, passionnante et follement drôle avec le jeune éphèbe Scott Thorson. Michael Douglas et Matt Damon s’en donnent à cœur joie et livrent des performances jubilatoires qui auraient mérité d’être saluées à Cannes

Mercredi 30 octobre à 20 h

PREMIÈREdans le cadre du ciné-club Imago

▶On ne tiendra pas rigueur à Scott Thorson de sa coupe de cheveux improbable, longue frange devant et mi-longs derrière. Mettons ça sur le compte de la glorieuse époque des seventies. Plus encore, on pourra constater que son joli visage poupin, même agrémenté de ladite coupe, fait son petit effet tant sur les femmes que sur les hommes qu’il croise.

Un soir, il va voir avec un de ses amis un concert, ou plutôt un spectacle total, qui mêle danse, chant, piano et paillettes, le tout interprété par le grandiloquent Liberace, qui trône, impérial, derrière son piano ou debout sur scène, drapé de plumes et de froufrous.

Le public cible est un mélange hétéroclite de ménagères de plus de 50 ans, qui rêvent toutes que Liberace épouse en grandes pompes leurs filles célibataires, et de quelques homos, qui se demandent comment il est possible qu’on puisse prendre ne serait-ce qu’une minute Liberace pour l’hétéro qu’il clame être à grands cris.

Et Scott d’être présenté à la star et de susciter directement son intérêt…

Rapidement catapulté dans le monde flamboyant de l’idole, Scott est étourdi par le luxe et le caractère d’un Liberace souverain, tour à tour cajolant ou dictatorial, à qui une petite cour hétéroclite obéit au doigt et à l’œil.

Scott n’est pas insensible aux charmes qu’une telle per-sonnalité dégage et Liberace le lui rend bien. Commence alors une liaison fusionnelle et ambigüe qui brouille les limites entre le travail, le plaisir, l’argent, le sexe et l’amour. Car Liberace veut tout de Scott, qu’il soit son amant, son ami, son chauffeur, voire même, dans un délire narcissique, un clone de lui-même qui lui donnerait accès à une forme d’éternelle jeunesse… Scott est constamment ballotté entre une volonté d’exister en tant que tel et non uniquement dans l’ombre du maestro, la lassitude d’être vu comme

un Adonis qui profite tant que faire se peut des largesses de son riche bienfaiteur, et son amour sincère mais troublé pour un homme que l’argent et la célébrité ont rendu délirant. Un processus sournois de dépossession de soi s’empare progressivement de Scott, simple jouet dans les mains d’un démiurge incons-tant.

C’est peu de dire que Michael Douglas en Liberace signe là un de ses plus grands rôles. Qu’il déconstruise son image de virilité toni-truante n’a pas beaucoup d’importance. Ce qui compte, c’est qu’il s’empare de ce per-sonnage fantasque et parano avec une maes-tria confondante. Il nous le rend tour à tour détestable ou touchant mais constamment fascinant. Matt Damon, dans le rôle de Scott Thorson, n’est pas en reste.

Si Ma vie avec Liberace est bien (mais on en doute) le dernier film de Soderbergh comme il le prétend, c’est aussi son apothéose. Il aura fait ses adieux au cinéma en grande pompe, signant un impeccable antidote à la pudibon-derie, à la fois hilarant de kitscherie et chargé d’émotions.

Catherine Lemaire, les GriGnoux

de Steven Soderbergh, États-Unis, 2013, 1 h 58, VO. Avec Matt Damon, Michael Douglas, Scott Bakula, Dan Aykroyd, Rob Lowe, Debbie Reynolds. PARC SAUVENIÈRE

▶Llewyn Davis, la vingtaine décontractée et une guitare en bandoulière, entame un de ses morceaux dans un petit café enfumé, devant une assistance tout acquise à la cause de la musique folk. Eraillée juste comme il faut, sa voix enveloppe l’atmosphère d’une nappe mélancolique d’une grande beauté. Nous sommes en 1961 et il se pourrait bien que ce jeune gars prometteur soit un alter ego de Bob Dylan.

La chanson finie, quelqu’un le réclame au-dehors. Ce n’est pas un fan, ni même un ami, mais un type mystérieux qui lui assène sans sommation un coup de poing dans la figure.

Il semble bien que la vie de Llewyn ait été une suite de coups, jusqu’à celui-là, incompréhensible, mais dont l’explication viendra boucler la boucle. Il dirait à coup sûr qu’il s’agit de coups du sort qui s’acharnent à lui pourrir la vie avec une constance prodigieuse. Ses amis parleraient plutôt de coups bas, parce que Llewyn n’est pas le type le plus sympa qui existe. Il peut vous faire sentir coupable alors même que vous l’hébergez régulièrement chez vous, simplement parce que cette fois-ci, « son » canapé a été prêté à un autre chanteur folk à la voix tout aussi sublime que la sienne… Mais ça, sa mauvaise foi l’empêche de le reconnaître.

Llewyn fait partie de la catégorie des losers en série, mais lui, il appelle ça être un génie incom-pris, maudit même, à la probité artistique sans faille puisqu’il méprise tout ce qui marche tout en rêvant de percer.

Inside Llewyn Davis est aussi l’histoire d’un chat roux qui ne cesse de s’échapper, magnifique trou-

vaille de cinéma et source parfaite de comique invo-lontaire. Il jaillit, se glisse sur le palier de l’immeuble et laisse la porte claquer derrière lui. Et Llewyn se retrouve avec ce chat sur les bras, qu’il transporte alors d’un appart à l’autre, d’un bout à l’autre de la ville, promettant de le ramener au moment même où Ulysse, c’est le nom du félin, s’échappe à nouveau. Il arrive toujours à distraire Llewyn aux moments inopportuns, aux moments où il a, juste-ment, d’autres chats à fouetter.

C’est enfin l’histoire d’un improbable voyage, ou plutôt d’une fuite, entrepris sans réfléchir et où le chanteur vagabond trouvera sur sa route des personnages pas piqués des vers (mention spéciale à John Goodman). Mais le jeune homme fait du sur place même lorsqu’il parcourt les routes. Pas de retour aux sources mais bien à la case départ. C’est peut-être parce qu’Ulysse est insensible aux sirènes de la musique folk. Ou bien c’est à cause de Llewyn lui-même, très bon musicien mais à contretemps dans sa vie.

Inside Llewyn Davis se joue des registres et passe de la comédie à la mélancolie, de l’absurde à l’intime dans un subtil dosage qui le placerait dans la filmo-graphie des Coen entre Burn After Reading et A Serious Man. Mais il suscite aussi sa propre musique, celle d’une amertume comique, grâce à un scénario extrêmement bien ficelé et à ses différents degrés de lecture.

Catherine Lemaire, les GriGnoux

d’Ethan & Joel Coen, États-Unis, 2013, 1 h 45, VO. Avec Oscar Isaac, Carey Mulligan, Justin Timberlake, Garrett Hedlund, John Goodman. PARC SAUVENIÈRE