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LA RÉPUBLIQUE FACE À L'HISTOIRE. TENSIONS, IMPENSÉS, REBONDS Jean Baubérot Société d'études jaurésiennes | Cahiers Jaurès 2003/3 - N° 169-170 pages 29 à 34 ISSN 1268-5399 Article disponible en ligne à l'adresse: -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- http://www.cairn.info/revue-cahiers-jaures-2003-3-page-29.htm -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Pour citer cet article : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Baubérot Jean, « La République face à l'histoire. Tensions, impensés, rebonds », Cahiers Jaurès, 2003/3 N° 169-170, p. 29-34. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Distribution électronique Cairn.info pour Société d'études jaurésiennes. © Société d'études jaurésiennes. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. 1 / 1 Document téléchargé depuis www.cairn.info - Harvard University - - 128.103.149.52 - 18/06/2013 17h35. © Société d'études jaurésiennes Document téléchargé depuis www.cairn.info - Harvard University - - 128.103.149.52 - 18/06/2013 17h35. © Société d'études jaurésiennes

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LA RÉPUBLIQUE FACE À L'HISTOIRE. TENSIONS, IMPENSÉS,REBONDS Jean Baubérot Société d'études jaurésiennes | Cahiers Jaurès 2003/3 - N° 169-170pages 29 à 34

ISSN 1268-5399

Article disponible en ligne à l'adresse:

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------http://www.cairn.info/revue-cahiers-jaures-2003-3-page-29.htm

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Pour citer cet article :

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Baubérot Jean, « La République face à l'histoire. Tensions, impensés, rebonds »,

Cahiers Jaurès, 2003/3 N° 169-170, p. 29-34.

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[…] Trois aspects m’ont particulièrement intéressé ici : les ten-sions, les impensés républicains et les rebonds de la République.

J’ai d’abord trouvé, dans ce Dictionnaire, une tension entre lescientifique qui domine et le citoyen qui affleure. […] De façon per-manente, on voit bien qu’il existe le souci prédominant d’unDictionnaire critique, d’une histoire qui désenchante, qui désacraliseet, malgré tout, l’attachement aux valeurs républicaines qui affleurechez les auteurs et chez les coordinateurs. Sans doute est-ce effective-ment cela que nous avons à vivre. À ce niveau là, le recours à desregards extérieurs, et notamment au regard anglo-saxon, est évidem-ment précieux pour éviter que cet attachement affectif, qui me semblelégitime, aux valeurs républicaines n’empêche pas la mission principalequi est l’aspect critique du Dictionnaire.

Autre tension : celle qui existe entre l’histoire politique relative-ment classique, forcément très présente, et une problématique quidomine dans le Dictionnaire, celle des sciences anthropologiques. Ladéclinaison des verbes (« apprendre, banqueter, chanter, combattre »,etc.) apparaît à cet égard emblématique. Je crois qu’il s’agit vraimentd’un bon choix. Donner cette dimension là au Dictionnaire était fina-lement la seule manière restituer l’ambition républicaine : être plusqu’un régime politique, être un art de vivre, une morale, une manièrede prendre l’être humain. Ces va-et-vient entre l’histoire politique,dans ce qu’elle a de plus basique, et des ouvertures, qui sont celles de

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nos différentes disciplines, et sont là très présentes et très explicites, estquelque chose de fort intéressant.

Redoublant cela, on perçoit une tension entre l’unité et la plura-lité. Tout ce qui appartient aux symboles et aux rituels laisse voir lesouci d’unifier dans un « vivre ensemble » républicain, en même tempsla partie, « la République des… » (anarchistes, des antirépublicains, descatholiques, des communistes etc.), insiste sur les modes de déclinai-son selon lesquels on s’approprie, on intériorise mais aussi oninterprète de façon divergente la République. République au singulier,République au pluriel : les pluralités républicaines peuvent apprendrebeaucoup à chacun, parce que si la République insiste effectivementsur le fait qu’elle est « une et indivisible », elle s’intériorise et elle s’in-terprète de mille manières.

Il existe aussi forcément une tension entre l’originalité duDictionnaire et les contraintes du réel, très visibles lorsqu’on parcourtl’index. Sauf erreur de ma part, les dix noms les plus cités sont, dansl’ordre, ceux de Charles de Gaulle, Jules Ferry, Léon Gambetta,Napoléon III, Jean Jaurès, François Mitterrand, Victor Hugo, NapoléonIer, Georges Clemenceau et Léon Blum. Il n’y a pas un seul révolution-naire dans ces dix, Condorcet, Robespierre viennent ensuite. Aspect quimalheureusement ne nous étonnera pas, mais qui est tout à fait frappant,il n’y a pas de femmes. Le Dictionnaire a essayé, à travers les articles deMichelle Perrot (« La République des femmes ») et de FlorenceRochefort (« La République des féministes »), et par la dernière rubrique« Des Républicaines et des Républicains », de leur donner une place.Mais elles sont surtout présentes dans l’iconographie de Marianne. Lemachisme républicain est là, extrêmement visible, malgré tous les effortseffectués par les auteurs du Dictionnaire. L’originalité heuristique faitd’autant plus ressortir ici les contraintes du réel. L’absence des révolu-tionnaires, montre bien, et c’est là quelque chose que nous savons, maisqui, cependant, nous saute à la figure, la manière dont la référence à laRévolution est avant tout une référence de représentation, au sens socio-logique du terme, et non une référence d’empirie. Il n’existe pas non plusde père fondateur républicain véritablement légitime comme dans le casde la République américaine par exemple.

Je terminerai cette partie sur les tensions, en déclarant que je suis,moi aussi, sensible à l’abîme social grandissant entre l’engagement et le

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savoir. Il me semble que le fait de privilégier le scoop amène, finale-ment, du rigide et du désuet au niveau des idées fondamentales. Il seproduit une coexistence du scoop et d’une mentalité immobile, figée,par rapport à la recherche. Les vieilles lunes sont constamment reprisespar la société du toujours nouveau. Pour ne prendre qu’un seulexemple, je me bats tout le temps pour rappeler que ce n’est pas ÉmileCombes qui est l’auteur de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparationde l’Église et de l’État, et d’autres effectuent également ce rappel. Mais,nous avons beau le dire et le redire, dans les discours des hommes poli-tiques et dans les articles des médias, le « petit père Combe » restel’auteur de la loi du 9 décembre 1905, ce qui n’est pas neutre quant àla manière dont on considère la laïcité. À propos de Combes d’ailleurs,j’observe que la laïcité qui est privilégiée dans le Dictionnaire, c’est celledes pères fondateurs de la Troisième République, de Ferry et deGambetta, alors que Combes et Aristide Briand sont beaucoup moinsprésents, moins même que la femme la plus citée, qui est George Sand.

Concernant les impensés républicains, j’en signalerai trois […]. Jecrois d’abord que nous n’avons pas fini de réfléchir sur le fait que lafondation de la République est implicitement conçue à une faussedate : 1789 et non 1792. Ce court-circuit permet de masquer que laRépublique est née d’un coup de force anticonstitutionnel, et faitnaître la République de la Déclaration des Droits de l’Homme et duCitoyen. C’est une manière de cacher toute l’ambivalence du rapportentre République et démocratie. Et je rappellerai que la TroisièmeRépublique a toujours refusé de constitutionnaliser la Déclaration desDroits de 1789, même si elle la sacralisait et si elle la mettait en avantcomme porte-drapeau symbolique. […]

Deuxième impensé, lié au premier, car ces impensés s’emboîtent :le fait que notre Dictionnaire traite ici principalement de laRépublique, sous-entendue française, mais c’est tellement évident quecela n’a pas besoin d’être mis. Autrement dit, même si l’autre grandeRépublique, la République américaine, est tout à fait présente dans leDictionnaire, cela n’est vraiment pas le cas dans l’imaginaire français.De même, lorsque l’on parle des « valeurs républicaines », ce sont lesvaleurs de la République française qui sont sous-entendues. On peut,pourtant, se poser la question : ces valeurs ne se retrouvent-elles pas en

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Belgique, en Hollande, en Espagne, en Grande-Bretagne ? En quoisont-elles « républicaines » et ne sont-elles pas tout simplement démo-cratiques ? Nos voisins des plus proches pays d’Europe vivraient-ilsdans une hétérogénéité de valeurs par rapport à la République ? Ce quedit Emmanuelle Saada me faisait aussi penser à l’ambivalence entre laRépublique française et l’Empire français : au niveau des colonies, desprotectorats, c’était bien l’Empire français qui fonctionnait et, là nonplus, peut-être ne sommes-nous pas sorti de cette ambivalence.

Le troisième impensé […] concerne ce fond culturel républicain,qui repose fondamentalement sur l’idée d’une corrélation des progrès,une corrélation entre le progrès de la raison, de la science, de la tech-nique et le progrès du « bien-être », le progrès social et moral. Qu’enest-il dans une période d’incertitude, non seulement sur la corrélationdes progrès, mais même sur le fait même qu’il y ait un progrès social etmoral ? Nous trouvons peut-être ici une des raisons profondes d’unecertaine crise de la République ou de l’idée républicaine.

Cependant, et je terminerai par là, il existe des rebonds. Si vousme permettez d’adopter, à ce niveau là, une note un peu personnelle,le Dictionnaire m’a conduit à me remémorer un peu mon enfance.J’avais un père qui m’avait eu tardivement et qui était donc né au débutdu XXe siècle. En y repensant, ce qui me frappe est, qu’à ses yeux, laRépublique c’était encore, quand j’étais petit enfant, au milieu du XXe

siècle, la conquête de la liberté des paysans – il était le fils de l’und’entre eux – face aux privilèges d’Ancien Régime. […] À partir de làson socialisme s’emboîtait complètement dans le républicanisme. Peut-être. D’ailleurs, le rebond républicain a peut-être affirmé son existencequand a commencé le désenchantement du socialisme. Quelque soitl’opinion que l’on porte sur la validité de cette position, cela a sansdoute été un coup de génie de Jean-Pierre Chevènement de se dire : « Ilse produit un désenchantement du socialisme, il faut un réenchante-ment républicain. » Le grand désenchantement que mon père, lui, avécu face à la République concerne la décolonisation. Il était, audépart, persuadé que la République était éducatrice et qu’elle émanci-perait les peuples coloniaux dès qu’elle les aurait « éduqués », aussia-t-il vécu douloureusement le fait que cela ne soit pas le cas et qu’il yait eu des guerres coloniales. Enfin, le dernier sujet à propos duquelmon père me parlait de la République, c’était la laïcité. Je suis d’une

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famille protestante pour qui la laïcité était la garantie de la liberté deconscience, la garantie qu’il ne se produirait pas de retour du clérica-lisme etc. Ce thème était encore très présent dans les années cinquante.

Survient alors mai 68 et, là, la République n’est plus de saison, elleest singulièrement obsolète, elle en devient presque ridicule. C’est laRévolution, mais ce n’est pas la Révolution française, c’est la révolutionmaoïste ou la révolution cubaine. Lorsque j’ai eu mon premier fils en1969, nous avons fait, avec des amis, un baptême gauchiste, mais nousn’aurions pas eu, alors, l’idée de faire un baptême républicain. Siquelqu’un nous l’avait proposé, cela nous aurait paru complètement ridi-cule. Il y a eu effectivement un moment où l’idée républicaine semblaitne plus du tout avoir une quelconque valeur, du moins pour la jeunessede gauche. Si nous adoptons une version pessimiste, nous pouvons direque la construction européenne, la mondialisation, le désenchantementdu socialisme ont produit un certain nationalisme implicite qui a remisen selle la République. Il existe aujourd’hui, à mon sens, une manière decomprendre la République et les valeurs républicaines qui risque d’êtrenationaliste. Mais, de la Coupe du Monde en 1998 au 21 avril 2002, ilexiste aussi un rebond plus positif de la République. À ma stupéfactionévidemment, parce que ce n’était pas le genre de beauté de ma généra-tion, mon dernier fils (né, lui, en 1979) et sa copine, ont pris à unemairie un drapeau français au moment de la Coupe du Monde. Je leurai demandé : « Pourquoi avez-vous fait ça ? » Alors, la réponse impliciteétait : « On a gagné, on est content », etc. Mais mon fils m’a répondud’abord : « C’est le drapeau français », et comme l’expression « drapeaufrançais » avait peut-être un côté un peu nationaliste, il a rajouté : « c’estle drapeau de la République. » Et là évidemment, je pouvais plus riendire… Le plus drôle est que le maire savait qu’on avait pris son drapeauet il était très content de voir que ce drapeau soit réapproprié par d’au-tres gens que Le Pen et les lepénistes. Quand mon fils a reçu,dernièrement, sa maîtrise d’économie-gestion, j’ai assisté à la remise desdiplômes, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, avec ce côté à lafois très rituel et ludique. M’ont marqué notamment deux discours.D’abord celui d’une femme qui représentait les entreprises : elle en aparlé de manière dynamique, ouverte et elle a obtenu des applaudisse-ments plus que polis. Ensuite un professeur a parlé du « mérite » et du« diplôme » comme de « deux valeurs républicaines », il a fait un tabac

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extraordinaire, il a été applaudi dix fois plus. J’ai été surpris de voir à quelpoint ce type de discours rencontrait un succès fabuleux auprès de cesjeunes, qui étaient en économie-gestion, qui n’étaient pas des littéraires.Le rebond là me semble net, mais il est marqué d’ambivalence : l’invo-cation de la République, que l’on constate également ailleurs, n’est-ellepas aussi un examen de passage que l’on impose aux immigrés, aux gensd’autre culture ? Ne leur demande t’on pas d’avoir, beaucoup plus quenous, des valeurs républicaines ? Et, pour terminer une dernièreremarque : que fait Nicolas Sarkozy, avec les mesures récentes de retourà l’ordre qu’il a prises ? S’il fait de « l’ordre moral », c’est mal, s’il fait de« l’ordre républicain », c’est bien ? On voit bien l’enjeu politique quereprésente aujourd’hui la référence à la République.

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