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Page 1 sur 9 GNE : Sortie du mardi 2 avril au jeudi 4 avril 2019. Vendredi 21 décembre 2018 5 Belle-Isle-en-Terre, mardi 2 avril 2019 Belle-Isle-en-Terre Benac’h Carte IGN au 1/25 000 e : 0716 SB (Nouvelle série). Canton de Belle-Isle-en-Terre jusqu’en 2015 : Belle-Isle-en-terre, La Chapelle-Neuve, Gurunhuel, Loc-Envel, Louargat, Plougonver, Tréglamus. Devient Canton de Callac depuis 2015. Le canton de Callac englobe 28 communes. Intercommunauté : Guingamp-Paimpol Armor-Argoat Agglomération. Intercommunauté créée le 1 janvier 2017 par la fusion de 7 communautés de communes : CC de Callac-Argoat ; CC de Paimpol-Goëlo ; CC du Pays de Bégard ; CC du Pays de Belle-Isle-en-Terre ; CC du Pays de Bourbriac, CC de Guingamp Communauté ; CC de Pontrieux Communauté. Comprenant 57 communes, 110 765 hectares, 73 750 habitants. NDLR : ceci lui donne une forme curieuse, étirée qui doit nuire à son efficacité. Communes limitrophes : (Depuis le nord, dans le sens des aiguilles d’une montre. Pour rappel : La Chapelle-sur-Erdre : 3 342 hectares) Trégom : 1 664 ha, 399 hab ; Louargat : 5 723 ha, 2 344 hab ; Gurunhuel : 1 958 ha, 444 hab ; Plougonver : 3 572 ha, 736 hab ; Loc-Envel : 336 ha, 69 hab ; Pounevez-Moëdec : 4 036 ha, 1 439 hab. 1 058 Belliloises et Bellilois. 1 411 hectares. Altitude moyenne 99 m, allant de 77m à 266 m. §§§§§ Belle-Isle-en-Terre

Belle-Isle-en-Terre, mardi 2 avril 2019 Belle-Isle-en-Terre · Belle-Isle-en-Terre, mardi 2 avril 2019 Belle-Isle-en-Terre Benac’h Carte IGN au 1/25 000e: 0716 SB (Nouvelle série)

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GNE : Sortie du mardi 2 avril au jeudi 4 avril 2019. Vendredi 21 décembre 2018

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Belle-Isle-en-Terre, mardi 2 avril 2019

Belle-Isle-en-Terre

Benac’h

Carte IGN au 1/25 000e : 0716 SB (Nouvelle série). Canton de Belle-Isle-en-Terre jusqu’en 2015 : Belle-Isle-en-terre, La Chapelle-Neuve, Gurunhuel, Loc-Envel, Louargat,

Plougonver, Tréglamus. Devient Canton de Callac depuis 2015.

Le canton de Callac englobe 28 communes. Intercommunauté : Guingamp-Paimpol Armor-Argoat Agglomération.

Intercommunauté créée le 1 janvier 2017 par la fusion de 7 communautés de communes : CC de Callac-Argoat ; CC de Paimpol-Goëlo ; CC du Pays de Bégard ; CC du Pays de Belle-Isle-en-Terre ; CC du Pays de

Bourbriac, CC de Guingamp Communauté ; CC de Pontrieux Communauté. Comprenant 57 communes, 110 765 hectares, 73 750 habitants.

NDLR : ceci lui donne une forme curieuse, étirée qui doit nuire à son efficacité.

Communes limitrophes : (Depuis le nord, dans le sens des aiguilles d’une montre. Pour rappel : La Chapelle-sur-Erdre : 3 342 hectares) Trégom : 1 664 ha, 399 hab ; Louargat : 5 723 ha, 2 344 hab ; Gurunhuel : 1 958 ha, 444 hab ;

Plougonver : 3 572 ha, 736 hab ; Loc-Envel : 336 ha, 69 hab ; Pounevez-Moëdec : 4 036 ha, 1 439 hab. 1 058 Belliloises et Bellilois.

1 411 hectares. Altitude moyenne 99 m, allant de 77m à 266 m.

§§§§§

Belle-Isle-en-Terre

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Eglise Saint-Jacques-le-Majeur de Belle-Isle-en-Terre

Situation géographique : La commune est située dans l’Argoat trégorois, sur les versants nord des Monts d’Arrée, dans la région du Bas-Trégor, appelée « Grand Tréguier », par opposition au Haut-Trégor appelée « Petit Tréguier », plus à l’est vers Guingamp. C’est un pays de forêts, de collines et de ravins, au confluent de deux rivières, le Guer et le Guic, qui forment ensemble le Léguer. La richesse du site se prête à la pêche aux salmonidés. Au sud de la commune se trouvent les forêts domaniales de Coat-an-Noz et Coat-an-Hay, séparées par le Guer, formant ensemble un massif forestier de 1 066,29 hectares. La forêt est en majeure partie située sur la commune de Belle-Isle-en-Terre.

Avant le XIIe s., un massif forestier plus important devait englober les forêts de Coat-an-Noz, Beffou, Avaugour, et Lorge.

Hydrographie : Le Guer prend sa source dans les tourbières de Maël-Plestivien, à l’est de Callac. A partir de Belle-Isle-en-Terre, il est gonflé du Guic pour devenir le Léguer, pour un parcours total de 58,100 Km, drainant un bassin de 49 600 hectares. Après avoir arrosé Lannion, il se jette dans la Manche par un estuaire de 9 km, entre Trébeurden et Locquémeau. Le Guic, qui mesure 27 km prend sa source à Botsorel, entre Guerlesquin et Plougras, à l’ouest de Belle-Isle-en-Terre, dans les Monts-d’Arrée.

§§§§§

Etymologie, Blason : Le nom Benac’h, pourrait provenir de Pen (Tête), et s’appliquer, sur le plan géographique, avec le sens début, donc le Léguer. Le suffixe ac’h désignant le confluent. Au XIIe s. des moines venant de Belle-Île-en-Mer seraient venus fonder un monastère sur le site de Locmaria (au nord du bourg actuel). Ils auraient utilisé le nom de leur lieu d’origine en ajoutant « En-terre » pour différencier le lieu.

§§§§§

De gueule au croissant d’argent aux trois coquilles renversées d’or. Le croissant pour les croisades et les coquilles pour Saint-Jacques-de-Compostelle.

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Histoire : Belle-Île aurait été fondée au IXe s. par une peuplade du Yaudet (Hameau de la commune de Ploulec’h, oppidum romain à l’embouchure du Léguer), les Lexoviens(1), chassés de leur bord de mer par les Normands. Ils remontent alors le Léguer, jusqu’à sa confluence avec le Guic. Selon la légende locale, Belle-Île est édifiée sur la colline dominant le Léguer. Les Lexoviens refusant d’honorer Saint-Ergat, fondateur de Largouat, celui-ci aurait provoqué un glissement de terrain qui précipite le village dans la vallée. A l’époque des croisades, le père abbé de l’abbaye de Daoulas, Yves du LARGEZ, fait construire un hôpital pour soigner les croisés et les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Au XIIIe s., Belle-Île fait partie du duché de Penthièvre. Le bourg constitue pendant longtemps une étape pour les troupes militaires et pour les condamnés destinés au bagne de Brest. Il se trouve sur l’axe routier Paris-Brest, empruntant le trajet d’une ancienne voie romaine, devenue plus tard la voie impériale n° 12. En 1785, les villageois doivent héberger 5000 hommes de troupe dont un grand nombre décède sur place(2). Jusqu’au milieu du XXe s., Belle-Île vit de petites industries exploitant le bord des rivières : Tanneries, moulin à tan, fabrique de cartons et exploitation de la forêt.

(1) Lexoviens (Lexovii) : Dans ses commentaires sur la Guerre des Gaules, Jules CESAR mentionne les Lexovii comme faisant partie de la Confédération armoricaine. Les Lexoviens étaient un peuple belge ou gaulois armoricains établis le long de l’actuelle côte normande, au sud de l’embouchure de la Seine. Le nom, parent du gallois et de l’irlandais, pourrait signifier « boiteux ». Ils ont été localisés à proximité de Lisieux, ville à qui ils ont donné le nom. Les Lexoviens commerçaient avec le midi méditerranéen, la Gaule Cisalpine (Grande-Bretagne) échangeait l’étain et le plomb de Cornouailles, contre du vin et de l’huile.

(2) Je n’ai pas trouvé la cause de ce cas précis, mais la Bretagne a été ravagée au cours de cette seconde moitié du XVIIIe s. par d’effroyables épidémies : N’oublions pas la peste de Quimper en 1757-1758 et probablement d’autres dates. Sont également cités le Typhus, la variole, la dysenterie, les maladies vénériennes. La surmortalité peut être aussi causée par la mauvaise qualité des grains, en particulier ceux atteints de l’ergot du seigle, et par la sous-nutrition les années de mauvaises récoltes.

Belle-Isle-en-Terre : Vue générale.

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Lady MOND : Marie-Louise LE MANAC’H, dite « Maï » est née le 6 février 1869, à deux heures, au moulin de Prat-Guéguen, à Belle-Isle-en-Terre. D’un père modeste meunier et d’une mère ménagère, elle est la sixième d’une fratrie de dix enfants dont quatre meurent en bas âge. Sa langue vernaculaire est le breton, mais à l’école de filles qu’elle fréquente on note qu’elle est bonne élève en français.

A seize ans, le 1er juin 1885, les propriétaires du moulin de son père l’emmènent aux funérailles de Victor HUGO (1802-Paris, 22 mai 1885, obsèques nationales le 1er juin), ce qui lui laisse entrevoir la vie parisienne, si différence de la vie belliloise. Après avoir passé son enfance dans la vallée du Léguer, elle quitte Belle-Isle-en-Terre, en 1886 (17 ans) pour travailler à l’Hôtel de la Croix-Rouge à Saint-Brieuc. L’année suivante, en 1887, elle arrive à Paris(1) et s’installe à Montmartre où son premier emploi est vendeuse de fleurs dans la rue. Ses premières années à Paris ne sont pas connues, mais elle aurait fréquenté les artistes, les élèves des Beaux-arts. Le 23 juin 1893 (24 ans), elle est condamnée à 2 mois de prison pour outrage public à la pudeur par le tribunal correctionnel de la Seine pour une exhibition nue, à la suite d’un pari au cours d’une soirée arrosée dans un restaurant.

Elle rencontre un Forts des Halles, Simon GUGENHEIM, avec qui elle déménage en Grande-Bretagne et s’installe à Londres. Ils se marient en 1897, mais son mari, marchand de fruits et légumes, meurt de tuberculose et d’une cirrhose, en décembre 1900.

Quelque temps après le décès de son époux, elle fait la connaissance, à l’hôtel Savoy de Londres, de l’infant d’Espagne, Antoine d’ORLEANS (1866-1930), duc de Galliera, petit-fils du roi Louis-Philippe 1er, séparé de son épouse. Elle devient sa maîtresse jusqu’en 1906. Cette liaison lui ouvre les portes d’un monde bien différent que celui qu’elle connait. En 1902, elle revient à Belle-Isle-en-Terre, où elle achète une maison. Elle habite rive droite, à Paris, et avec le prince, elle mène une vie mondaine, séjourne souvent à Londres, ce qui lui permet de parler couramment l’anglais, et aussi à Séville. Pendant cette période elle est reçue en audience privée par le pape Pie X. En 1906, l’infant d’Espagne se lasse de sa maîtresse. Furieuse d’être éconduite, elle lui brise plusieurs dents en le frappant d’un coup d’ombrelle, rue de la Paix à Paris.

De retour à Londres en 1910, elle fait la connaissance et devient la maîtresse du richissime Robert MOND(2), surnommé le « roi du nickel ». Ils se marient le 6 décembre 1922. Leur vie mondaine à pour lieux privilégiés Londres, Paris, Dinard (En 1924, Robert MOND offre à la ville de Dinard son premier bateau de sauvetage), Belle-Isle-en-Terre. En 1928, les MOND remanient le château du Bec à Dinard, face à Saint-Malo, décoré de toiles de Rembrandt, Constable, Watteau, qui devient leur résidence principale. Le 21 janvier 1929, Robert MOND offre à son épouse le domaine de Coat-an-Noz, à l’occasion de son 60e anniversaire. Désormais, ils partagent leur temps entre Dinard et Belle-Isle-en-Terre.

Elle fait élire son frère, Joseph LE MANAC’H, maire de Belle-Isle-en-Terre, elle fait construire une nouvelle mairie, la poste, la gendarmerie, un haras, une salle des fêtes et installer de nouveaux vitraux à l’église. A sa demande, elle fait rééditer une version des « Quatre fils Aymon »(3) en breton.

Le 3 juin 1932, Robert MOND est anobli par le roi Georges V, ils deviennent Sir Robert et Lady MOND. Sir Robert MOND décède le 22 octobre 1938, elle devient la principale bénéficiaire de l’héritage, ainsi que les deux filles qu’il avait eu d’un premier mariage. Il est inhumé en Angleterre.

Elle est arrêtée dès le début de l’occupation et incarcérée à la prison de Porz-an-Quenn à Guingamp pendant plusieurs mois. Le Château de Coat-an-Noz est occupé par les Allemands de même que la résidence de Dinard.

Elle finit sa vie dans le nouveau « Castel MOND » qu’elle a fait construire dans le centre de Belle-Isle-en-Terre, et elle meurt le 21 novembre 1949, à 80 ans.

Lady MOND repose dans un mausolée à Locmaria, construit en 1950 (Architecte : Armel BEAUFILS), à l’image des ossuaires traditionnels. Il contient deux gisants, celui de Lady MOND et celui de son mari (Dont le corps se trouve en Angleterre). Le corps de lady MOND se trouve dans un cercueil d’ébène descendu dans un tombeau de granit rose, situé dans la crypte et entouré des sépultures d’autres membres de la famille. La porte du mausolée est le réemploi dune porte de la chapelle du Paradis qui se trouvait sur la commune de Trégom.

(1) A la fin du XIXe s. une première vague d’émigration bretonne arrive sur Paris. La pression démographique exercée sur les campagnes bretonnes, à l’époque très catholique est énorme. En 1872, la population de la Bretagne s’élève à 3 millions de personnes et la population rurale y représente au minimum 70 %, et jusqu’à 91 % dans les Côtes du Nord. Face à l’exiguïté des exploitations agricoles qui ne peuvent nourrir toutes les bouches, il est nécessaire pour certains de se résoudre au départ pour trouver un emploi. Cet exode coïncide avec les premiers travaux de désenclavement de la région et l’arrivée du train dans les années 1870. Ainsi de 1872 à 1891, on ne compte pas moins de 126 000 départs et plus de 200 000 de 1891 à 1911. Une émigration temporaire, vers le bassin parisien où les bretons peuvent trouver des travaux saisonniers dans l’agriculture où ils sont réputés pour leur robustesse et leur faible coût de main-d’œuvre. Mais cette émigration devient souvent définitive.

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(2) Robert MOND, (°Farnwoth, 9 septembre 1867 † Paris, 22 octobre 1938). Chimiste britannique, fils de Ludwig MOND, lui-même chimiste. En 1897, il prend les commandes de l’entreprise paternelle au Pays de Galles, qui emploie un millier de personnes. Puis après avoir découvert un nouveau procédé d’électrolyse du chlorure de zinc, il fonde la « Nickel Mond Compagny ». Il invente aussi une méthode de production de soude, puis de nickel carbolyne. Il devient le « Roi du Nickel ». Il se montre un patron social instaurant des journées de huit heures et des congés payés. Il a aussi œuvré comme archéologue pendant trente ans.

(3) La « Chanson des 4 fils Aymon » ou « Chanson de Renaud de Montauban » en référence à son principal personnage, est une chanson de geste issue du cycle carolingien. Elle est transcrite dans la littérature médiévale à partir du XIIIe s. Cette histoire chevaleresque tient son nom de quatre preux, Alard, Renaud, Richard et Guichard, fils du comte Aymon de Dordogne. Renaud de Montauban en est le protagoniste avec l’enchanteur et voleur Maugis et le Cheval Bayard. Lors d’une partie d’échec, Renaud tue un homme, en représailles Charlemagne fait raser la forteresse des fils Aymon dans les Ardennes… après moult péripéties, le cheval Bayard est jeté dans la Meuse, mais il parvient à s’enfuir dans la forêt ardennaise. La chanson s’achève par le martyre de Renaud, assassiné pendant la construction de la cathédrale de Cologne… Et sanctifié après sa mort. C’est un récit d’origine française qui connaît une très vaste diffusion en Europe grâce à l’invention de l’imprimerie. L’apogée de cette diffusion va de la Renaissance au XIXe s. et de nombreuses traditions liées perdurent dans les Ardennes et en Belgique.

Château de Lady MOND dans le bourg de Belle-Isle-en-Terre.

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Démographie :

1793 1851 1881 1911 1921 1936 1946 1975 1999 2015

741 1 600 1 997 1 748 1 612 1 508 1 501 1 185 1 099 1 058

En 2015, la commune compte 1 058 habitants, en diminution de 1,31 % par rapport à 2010 (Côtes d’Armor : + 1,14 % ; France + 2,44 %). Outre le bourg, la commune est formée de nombreux hameaux : Run-ar-Manac’h, Loguelou, Lesléo, Coat-Malouarn, Locmaria, Pen-an-Nec’h, La Boissière, Le Foz, Penquer, Galvezan, Kerguigès-Angall, Penblez, Panfourby, La Bosse…

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Château de Coat-an-Noz

Patrimoine : Fontaine : (Granit, XVIe s.) Cette fontaine se trouve sur les hauteurs, on y accède par un escalier de cent dix

marches. Jusque dans les années 1920, les mères y portaient leurs enfants souffrant de la coqueluche pour leur passer de l’eau sur le front. On y invoquait aussi Notre-Dame de Pendréo pour soigner la toux.

Château de Lady MOND : (Granit, 1936-1938) Elle fait construire un premier bâtiment, puis

s’apercevant qu’il est trop près de la route, elle le fait démolir pour le reconstruire dix mètres en retrait. (Mairie actuelle et bibliothèque), ceci sur l’emplacement du moulin de son père. Château de Coat-an-Noz : (XIXe s.) Il est bâti sur les vestiges d’une ancienne place forte appelée « La

Bosse ». Il est construit par la comtesse de SESMAISONS pour l’agrément de sa fille. C’est la comtesse qui établit les plans, s’inspirant du château de Saint-Jean-Kerdaniel. La construction dure trente ans. En 1859, le château passe à la famille FAUCIGNY-LUCINGE, qui en reste propriétaire jusqu’en 1923. En 1929, Sir MOND s’en porte acquéreur. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château est le siège secret des FFI. Eglise Saint-Jacques le Majeur : (Granit, XIXe s. Architecte LE GARRANNIC) De style renaissance

représentatif des oeuvres de l’architecte. Ancienne église Saint-Jacques : (Granit, 1788) Construite à l’origine pour servir d’église paroissiale, elle

est transformée en caserne de pompiers en 1854 et le restera jusqu’en 1995.

Chapelle du Bois : (Granit, 1771) Elle se trouve à la lisière de la forêt de Coat-an-Noz. On y évoque un Saint-

Envel qui n’est pas le patron de la commune voisine, mais son frère.

Chapelle Notre-Dame de Pendréo à Locmaria : (Granit, XVe, XVIIe, XIXe, XXe s.) Elle faisait

probablement partie du prieuré monastique. Le transept contient douze stalles provenant d’un édifice plus ancien. En 1875, la foudre endommage le clocher qui est reconstruit aussitôt. Elle contient un jubé en bois polychrome du XVIe s.

Dans le chevet est enterré Maurice NOGUES (1889-1934), aviateur remarqué lors de la Première Guerre mondiale. Pionnier des grands raids aériens il effectue les premiers vols commerciaux vers Belgrade et Bucarest. En 1931, il inaugure le premier service postal France-Indochine. Il trouve la mort au retour d’une liaison Paris-Saïgon.Il est inhumé à Locmaria d’où est originaire son épouse, issue de la riche famille des VALLEE, propriétaire de la papeterie de Belle-Isle-en-Terre.

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Loc-Envel

Lokenvel Carte IGN au 1/25 000e : 0716 SB (Nouvelle série).

Loc Envel est la plus petite commune des Côtes d’Armor et au-delà, des quatre départements bretons. Canton de Callac depuis 2015.

Intercommunauté : Guingamp-Paimpol Armor-Argoat Agglomération. 69 Locenvelloises et Locenvellois (2015)

336 hectares Altitude mini 102 m, maxi 240 m.

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Etymologie : Loc Envel vient de l’ancien breton lok « lieu consacré, ou sacré » et Saint-Envel « ou Guenvel, Gweznvel, Winmaël », venu de Grande-Bretagne au VIe s. Saint-Envel était jadis invoqué pour se protéger des loups. Le nom de la commune est attesté sous les formes Louguenmael, Louguemael, vers 1330. Locquenmel au début de XVIe s. Locquemel en 1427 et en 1453. Locquenvel en 1477 et 1516. Locquemel en 1543, Locquevel en 1574, Locanvel en 1630. Le nom de la commune, Loc-Envel, date de 1902. Saint-Envel, fêté le 11 décembre, à parfois été confondu avec Gwenvael ou Gwenvel, fêté le 23 décembre.

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Légende de Saint-Envel : Selon la légende, deux frères vivant dans l’île de Bretagne, tous deux abbés et tous deux nommés Envel, ont une sœur, Jûna, également religieuse.

Obligés de quitter leur pays, ils s’exilent tous trois en Armorique. Arrivés à l’orée du bois de Coat-an-Moz, ils bâtissent trois ermitages. Envel, l’aîné, choisit le lieu où est l’église aujourd’hui. Envel, le petit, s’installe un peu plus loin à l’est, là ou se trouve maintenant la chapelle du Bois (voir ci-dessus, sur le territoire de Belle-Isle-en-Terre). Jûna franchit le Guic pour s’installer au nord, sur ce qui est aujourd’hui le territoire de la commune de Plounévez-Moëdec. Elle fait vœu de ne communiquer avec ses frères qu’en restant sur la rive du Guic. Les trois ermitages forment un triangle d’environ une demi-lieue de côté. Chacun des ermites peut ainsi entendre le son de la cloche des deux autres.

Au lendemain de fortes pluies, les eaux du Guic grondent si fort qu’Envel et sa sœur n’arrivent plus à s’entendre. Envel ordonne au torrent de se taire : Tao, tao, dour mik, ma kevi kloc’h ma c’hoarik (Tais-toi, petite eau, que j’entende la cloche de ma petite soeur). Depuis, le Guic est silencieux.

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Histoire : Dès 1163, l’église de l’époque apparaît comme possession de l’abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer. Sous l’Ancien Régime, le bourg est le siège d’un prieuré-cure de cette même abbaye et il est rattaché à la paroisse positive de Plougonver. Dès 1740, des mines de zinc et d’argent sont exploitées dans la forêt de Coat-an-Noz. En 1789, elles exploitent cent vingt cinq personnes, et l’extraction annuelle atteint 30 à 60 tonnes de minerai par homme. Elles consomment également pour la forge de 100 hectares de forêt par an. Loc-Envel érigé en commune en 1790, est supprimé comme telle et rattachée à Belle-Isle-en-Terre en 1805, pour être de nouveau rétabli en 1820. En 1843, l’industrie sidérurgique cesse, concurrencée par de nouveaux procédés, celui de l’usage du coke, en particulier. Jusqu’au XXe s. la commune vit de l’exploitation forestière.

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Démographie : 1793 1846 1872 1911 1921 1936 1946 1954 1999 1015

280 471 447 352 317 248 215 156 73 69

Compte tenu de ce qui a été dit plus haut, on peu penser que l’exode rural qu’a connu la Bretagne à la fin du XIXe s. est la cause du début du dépeuplement entre 1871 et 1911, mais pas de preuve.

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Eglise de Loc-Envel, le 26-11-2018

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Patrimoine : Eglise Saint-Envel : (Granit, XVIe s.) C’est pratiquement le seul élément de patrimoine, mais quel élément !

Cette église de style gothique flamboyant est construite par les moines bénédictins de Saint-Jacut-de-la-Mer. Son clocher-mur, flanqué d’une tourelle et son chevet sont conçus par l’atelier BEAUMANOIR de Morlaix. L’intérieur de l’église a gardé son décor originel, une voûte particulièrement ouvragée et des sablières ornées de sablières ornées de sculptures d’animaux. Dans le transept nord se trouve un enfeu de la famille de Boëssière, seigneurs de Lanvic. Au fond de l’église figure une horloge construite en 1777 par un forgeron du pays, dont il était nécessaire de remonter les poids deux fois par jour.

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§

La Chapelle-sur-Erdre mercredi 1er mai 2019, M’Fanch

Jubé de l’église Saint-Envel, le 26-11-2018