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Distribution RESTREINTE ITC/DTCC/03/2659/2 6 mai 2003 SOUS-ENSEMBLE 12 – FORMULATION DE STRATEGIES SECTORIELLES ET DE STRATEGIES DE PRODUITS POUR TIRER AVANTAGE DES OPPORTUNITES DU SYSTEME COMMERCIAL MULTILATERAL BENIN SECTEUR ANACARDE/NOIX DE CAJOU DEMANDE INTERNATIONALE Réalisée par l’Equipe Sectorielle de Contrepartie (ESC) Volume 2/4 BEN/C2/12

BENIN SECTEUR ANACARDE/NOIX DE CAJOU DEMANDE …

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Distribution RESTREINTE ITC/DTCC/03/2659/2 6 mai 2003

SOUS-ENSEMBLE 12 – FORMULATION DE STRATEGIES SECTORIELLES ET DE STRATEGIES DE PRODUITS POUR TIRER AVANTAGE DES OPPORTUNITES DU

SYSTEME COMMERCIAL MULTILATERAL

BENIN

SECTEUR ANACARDE/NOIX DE CAJOU

DEMANDE INTERNATIONALE

Réalisée par l’Equipe Sectorielle de Contrepartie (ESC)

Volume 2/4

BEN/C2/12

ITC/DTCC/03/2659/2 Page ii

Le présent rapport est le résultat d’une étude effectuée par le Centre du commerce international CNUCED/OMC (CCI) dans le cadre du Programme intégré conjoint d’assistance technique aux pays moins avancés et autres pays africains (JITAP) – Sous-ensemble : 12 : Formulation de stratégies sectorielles. Les appellations employées dans le présent document et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part du Centre du commerce international CNUCED/OMC (CCI) aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.

Le présent rapport n’a fait l’objet d’aucune modification par le Centre du commerce international CNUCED/OMC (CCI) quant à sa rédaction

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TABLE DES MATIERES

1. CARACTERISTIQUES DU PRODUIT. ......................................................................1

1.1 Définition du produit. ...........................................................................................1 1.2 Norme marchande.................................................................................................1 1.3 Classification. .......................................................................................................2

2. COMMERCE INTERNATIONAL DE LA NOIX DE CAJOU ET TENDANCES SUR LE MARCHE MONDIAL. ...................................................................................3

2.1 Exportations mondiales et contexte concurrentiel. ...............................................3 2.2 Importations mondiales ........................................................................................7 2.3 Perspectives d’importation des grands marchés mondiaux. ...............................10

3. L’AFRIQUE ET L’EVOLUTION DES PRIX SUR LE MARCHE MONDIAL. ......11

3.1 Exportations africaines. ......................................................................................11 3.2 Evolution des prix sur le marché mondial. .........................................................12

4. TYPES DE MARCHE.................................................................................................14

4.1 Europe.................................................................................................................14 4.2 Amérique ............................................................................................................14 4.3 Asie.....................................................................................................................16 4.4 Afrique................................................................................................................16

5. CONDITIONS D’ACCES AUX PRINCIPAUX MARCHES D’EXPORTATION...18

5.1 Barrières tarifaires. .............................................................................................18 5.2 Barrières non tarifaires. ......................................................................................18

6. CIRCUITS DE DISTRIBUTION. ...............................................................................21

7. CHAINE DES PRIX, DES COUTS ET DES MARGES DEPUIS L’IMPORTATEUR JUSQU’AU CONSOMMATEUR..............................................26

8. PRINCIPAUX FACTEURS DE REUSSITE SUR LES MARCHES D’EXPORTATION .....................................................................................................26

8.1 Facteurs de réussite au Bénin .............................................................................26 8.2 Facteurs externes de réussite ..............................................................................28

9. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS AU NIVEAU DES ENTREPRISES PRODUCTRICES ET EXPORTATRICES BENINOISES, AU NIVEAU SECTORIEL ET AU NIVEAU NATIONAL DU BENIN. ........................29

9.1 La noix de cajou brute ........................................................................................29 9.2 L’Amande de cajou ............................................................................................30

ANNEXE A: Bibliographie .....................................................................................................35

ANNEXE B: Liste des membres de l’équipe sectorielle de contrepartie du Bénin.................36

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1. CARACTERISTIQUES DU PRODUIT 1.1 Définition du produit La noix de cajou est une des composantes du fruit de l’anacardier. Le fruit est composé de la pomme encore appelée pédoncule ou faux fruit et d’une noix. Cette dernière est constituée par une amande formée de deux cotylédons blancs et charnus emballés par une pellicule de couleur rouge, la testa. Le tout est contenu dans le mésocarpe de la noix, appelé coque. La coque renferme une huile appelée le baume utilisée dans l’aéronautique. La noix de cajou est composée des éléments suivants :

- Amande (environ 22 à 25% du poids) - Peau (environ 2% du poids) - Huile (environ 24% du poids) - Coque (environ 50%du poids)

Il faut noter ici que les pourcentages indiqués varient beaucoup selon la zone de production, le climat et la variété d’anacardier. La noix de cajou se caractérise par sa richesse en acides gras essentiels, notamment en acides linoléique et oléique qui composent respectivement 20% et 60% de la matière grasse. Elle est également riche en protéines et a une teneur élevée en vitamine C (200 à 300mg / 100 g). Les amandes de cajou entières sont consommées principalement sous forme de « amande de table », fraîches ou salées et grillées. Elles accompagnent souvent les boissons alcoolisées ou les cocktails. Dans une plus faible mesure, elles sont utilisées en confiserie et en pâtisserie. Dans ce dernier cas, on utilise plutôt des amandes fondues et des brisures. Dans certains pays, on fabrique aussi du beurre de cajou avec l’amande. 1.2 Norme marchande Dans le but de garantir aux différents intervenants une qualité constante, la plupart des producteurs et importateurs se réfèrent à une norme de qualité définie au sein d’un même marché et qui réunit les deux types de classifications utilisées par l’Inde et les pays africains d’une part et le Brésil d’autre part. Cette classification est basée sur le fait que l’amande est entière ou pas, sur son aspect (blanche, colorée ou tâchée) et sur la taille des amandes ou des morceaux.

a) Entières : Amandes entières de forme caractéristique. La présence d’un petit trou à

l’extrémité proximale de l’amande ou d’une fissure ou crevasse centrale n’est pas considérée comme un défaut.

b) Brisées : Amandes dont un huitième ou plus est brisé. La nomenclature pour les

amandes brisées est la suivante :

Tronçons : amandes constituées de trois huitièmes au moins d’amandes entières brisées en travers dont les cotylédons sont encore naturellement attachés.

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Fendues : amandes fendues naturellement en longueur. Morceaux : amandes brisées en plus de deux morceaux.

Très petits morceaux : passant au travers d’un tamis de 2,80 mm d’ouverture mais ne passant pas à une ouverture de 2,36 mm.

« Mini morceaux » : Gemmules et fragments passant au travers d’un tamis de 2,80 mm d’ouverture mais ne passant pas à une ouverture de 1,70 mm.

1.3 Classification

Les noix de cajou sont classées en trois catégories définies ci-après. Catégorie « Extra » Les noix de cajou classées dans cette catégorie doivent être de la qualité supérieure. Elles doivent présenter les caractéristiques de la variété ou du type commercial. Elles doivent être de la couleur uniformément blanche, ivoire pâle, gris cendré pâle ou jaune pâle. Elles doivent être exemptes de tout défaut, à l’exception de très légères altérations superficielles, à condition que celles-ci ne portent pas atteinte à l’aspect général du produit, à sa qualité, à sa conservation et à sa présentation dans l’emballage. Catégorie I Les noix de cajou classées dans cette catégorie doivent être de bonne qualité. Elles doivent présenter les caractéristiques de la variété ou du type commercial. Elles peuvent être de la couleur brun clair, ivoire pâle, jaune, gris cendré ou ivoire foncé par suite de surchauffage. Catégorie II Cette catégorie comprend les noix de cajou qui ne peuvent être classées dans les Catégories supérieures mais qui correspondent aux caractéristiques minimales ci-dessus définies. Les amandes insuffisamment développées ou mouchetées sont admises à condition de présenter la forme caractéristique de la noix. Elles peuvent être de couleur brun clair ou brun foncé, ambrée, bleu clair ou bleu foncé. Les noix peuvent être décolorées et tachetées de noir.

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2. COMMERCE INTERNATIONAL DE LA NOIX DE CAJOU ET TENDANCES SUR LE MARCHE MONDIAL

2.1 Exportations mondiales et contexte concurrentiel Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), en 2001 les principaux producteurs de noix de cajou étaient l’Inde, le Nigeria, le Brésil, l’Indonésie et la Côte d’Ivoire avec respectivement 500 000, 184 000, 180 000, 80 000 et 78 000 tonnes.

Production de noix de cajou dans les principaux pays producteurs, 2000 et 2001.

Source : FAOSTAT

- L’Inde et le Brésil ont une longue tradition de production et de consommation. En 2001, l’Inde produisait 45% de la production mondiale et le Brésil 17%. En fait, ces deux importants protagonistes sur le marché mondial de la noix possèdent des périodes de récolte décalées de quelques mois et des marchés différents, mais, le plus souvent, ils sont en concurrence. Cela est d’autant plus vrai que la production indienne, qui trouvait un débouché dans les pays de l’Europe, est désormais exportée vers les Etats-Unis, client traditionnel du Brésil.

- L’Inde joue un rôle prépondérant dans le commerce et le traitement des noix de cajou. En plus de transformer sa propre production, ce pays importe 25 à 40% des noix qu’il transforme. Mettant à profit le décalage des saisons de production pour alimenter de façon continue les usines de transformation, l’Inde importe ainsi 70% des noix brutes mondiales. Le rôle prépondérant de l’Inde est en partie dû à l’habileté des indiennes pour le décorticage et le montage des noix. Ceci fait de l’Inde la véritable plaque tournante de la noix de cajou qui oriente fortement les prix internationaux. En 2000, les exportations indiennes étaient dirigées principalement vers les Etats-Unis, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Japon et l’Allemagne.

0

100000

200000

300000

400000

500000

Inde Nigeria Brésil Indonésie Côted'Ivoire

Viet Nam Bénin BurkinaFaso

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Principaux pays clients de l’Inde

Source : COMTRADE - Nations Unies.

- Le Brésil, produit et transforme des noix de cajou, uniquement celles issues de sa propre production qui est cependant irrégulière. Elle est désormais comparable à celle des autres grands producteurs.

- Le Vietnam s’est actuellement aussi engagé dans la production de produit de l’anacardier et exporte ses produits vers Hong Kong, Taïwan, Japon, Chine, Malaisie, Singapore, Australie, USA, etc. - La Côte d’Ivoire : producteur des produits de l’anacardier, la Côte d’Ivoire possède deux usines de transformation de noix de cajou. Elle exporte l’essentiel de sa production de noix brutes et exporte également sa production d’amande semi-finie vers l’Afrique du Sud et la France. Une infime production d’amande rôtie et salée prête pour la consommation est exportée vers l’Europe. - La Tanzanie : producteur des produits de l’anacardier. Elle exporte vers les USA, le Canada, l’Afrique du Sud, le Japon, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, etc.

Outre les flux Sud-Nord, le marché de la noix se caractérise également par d’importants flux Sud-Sud d’échanges des noix brutes. Entre ces deux situations extrêmes, certains pays producteurs comme l’Indonésie exportent la majorité de leur production en noix brutes mais en transforment cependant une partie. Tous les pays d’Afrique occidentale (Sénégal, Burkina Faso, Bénin et Togo) peuvent faire la récolte de l’anacardier, mais leur production est encore assez faible, puisque, à l’heure actuelle, aucun d’entre eux ne récolte plus de 30 000 à 40 000 tonnes par an. Les statistiques COMTRADE des Nations-Unies et l’analyse TRADE MAP du CCI confirment ce qui suit :

- La croissance annuelle des exportations de 1996 à 2000 a été de + 4% en

volume et + 6% en valeur, soit une progression continue.

05000

1000015000200002500030000350004000045000

Etats-Unis Pays-Bas Royaume-Uni

Japon Allemagne France Canada Singapour Italie Espagne

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- L’Inde est le premier exportateur mondial avec 53 % des exportations mondiales en 2000, suivi par le Brésil (traditionnel exportateur) avec 18% et le Vietnam (nouvel exportateur) avec 12% des exportations mondiales.

- Le Vietnam, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Kenya ont connu les taux de croissance des exportations les plus élevés durant cette période.

- En 2000, l’Europe a réalisé 5,4% des exportations mondiales en valeur et les leaders européens sont nettement les Pays-Bas suivi de la Belgique. Les Pays-Bas réalisaient 73% des exportations européennes et près de 4% du marché mondial, contre 13% et 1% pour la Belgique.

Si les Pays-Bas marquent une forte progression de leurs exportations sur le territoire allemand avec un taux de + 22% entre 1996-2000, il n’en est pas moins vrai qu’ils se situent dans une phase de récession avec des taux de – 99% vers le Royaume-Uni, - 83 % vers la France et - 1% vers la Belgique, soit l’un des taux les plus faibles observés sur le territoire belge. Cette régression des Pays-Bas se fait au profit du Royaume-Uni, 3ème fournisseur des marchés néerlandais et français et deuxième fournisseur du marché belge.

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PAYS EXPORTATEURS DE NOIX DE CAJOU FRAICHES OU SECHEES, MEME DECORTIQUEES, DE 1996 à 2000 N° HS : 080130

Pays exportateurs

Valeur exportée en

2000, en millier US$

Quantité exportée en

2000, en tonne

Valeur unitaire

(US$/unité)

Croissance annuelle en valeur entre 1996-2000,%

Croissance annuelle en

quantité entre 1996-2000, %

Part dans les exportations mondiales, %

Estimation des exportations mondiales

940 178 270 457 3 476 6 4 100

Inde 499 112 89 326 5 588 6 3 53 Brésil 165 059 33 588 4 914 -1 -5 18 Vietnam 110 109 20 981 5 248 30 20 12 Côte d’Ivoire 43 421 63 732 681 36 31 5 Pays-Bas 36 932 7 014 5 265 -3 1 4 Indonésie 31 502 27 618 1 141 15 1 3 Mozambique 14 489 3 166 4 576 -4 -9 2 Belgique 6 581 1 165 5 649 71 85 1 Singapour 5 166 1 786 2 892 -12 -19 1 Sénégal 3 882 6 761 574 52 56 0 Kenya 3 272 5 181 632 63 130 0 Etats-Unis d’Amérique 2 654 626 4 240 -10 -8 0

Royaume-Uni 2 594 496 5 230 25 34 0 Ghana 2 593 3 628 715 39 25 0 Canada 1 657 293 5 655 -13 -14 0 Allemagne 1 634 240 6 808 1 -3 0 Mexique 1 333 878 1 518 France 1 194 310 3 852 48 57 0 Italie 988 140 7 057 12 5 0 Thaïlande 785 239 3 285 10 19 0 Salvador 756 583 1 297 19 34 0 Sri Lanka 578 167 3 461 -9 -15 0 Tanzanie, République- Unie de

483 95 5 084 0

Nigeria 405 8 50 625 -18 -74 0 Guatemala 393 139 2 827 1 -17 0 Espagne 302 74 4 081 68 47 0 Guinée 200 439 456 0 Burkina Faso 181 192 943 0 Grèce 161 24 6 708 13 7 0 Australie 134 118 1 136 10 59 0 Autriche 129 12 10 750 18 -3 0 Afrique non définie ailleurs 120 600 200 0

Estonie 108 48 2 250 -27 -13 0 Madagascar 102 23 4 435 0 Aruba 99 16 6 188 0 Myanmar 94 117 803 0 Taïwan, Province de (Chine)

90 16 5 625 0

Emirats arabes unis 81 10 8 100 -1 54 0

Belize 80 17 4 706 0 Source: Calculs du CCI de Genève basés sur les statistiques de COMTRADE – Nations-Unies

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2.2 Importations mondiales L’Inde et les Etats-Unis sont les deux principaux importateurs en volume, soit 68% du total mondial, mais les Etats-Unis réalisaient la moitié des importations mondiales en valeur (produits semi-finis) et l’Inde seulement 7% (produits bruts et semi-bruts) en l’an 2000.

Les pays européens représentaient la moitié des importations des Etats-Unis en valeur en l’an 2000.

La croissance annuelle des importations de noix de cajou, de 1996 à 2000, a été constamment positive aux Etats-Unis et en Inde et négative en Allemagne.

Aux Etats-Unis, les amandes de cajou sont surtout consommées pour accompagner les boissons alcoolisées. Elles sont vendues dans des emballages, soit seules, soit mélangées à d’autres amandes grillées et salées destinées directement au consommateur final. Les importations des Etats-Unis consistent, pour 80 à 85%, en amandes entières. Ce pourcentage élevé s’explique par le fait que seule une petite partie des importations est absorbée par les industries de la confiserie et de la boulangerie, qui utilisent généralement les amandes brisées. La consommation moyenne des Etats-Unis, pour la période 1996-2000, a connu une progression constante, passant de 61 086 tonnes en 1996 à 82 495 tonnes en 2000, ce qui représente environ 15% de croissance sur la période étudiée. En 2000, les pays de l’Union Européenne ont importé 43 000 tonnes d’amandes de cajou, ce qui représente, environ 50% du total des importations mondiales. Les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont les principaux importateurs avec respectivement 16 820 et 8 060 tonnes importées en 2000. Ils sont suivis par l’Allemagne, la France et la Belgique avec, respectivement, 6 100, 4 390 et 2 058 tonnes.

L’amande de cajou est, comme l’arachide, un fruit sec qui transite beaucoup par les Pays-Bas pour l’approvisionnement européen. Les quantités importées durant la période 1996-2000 ont connu de légères fluctuations et une baisse de 3% car les importations dépendent en grande partie de la demande qui émane des autres pays européens. Toutefois, la consommation aux Pays-Bas d’amande de cajou est importante le produit étant très apprécié. Le Royaume-Uni a connu une évolution favorable, ses importations étant passées de 7 059 tonnes en 1996 à 8 060 tonnes en 2000. La consommation de fruit sec connaît une expansion régulière et ce marché présente des perspectives de croissance intéressantes.

Le reste des pays européens, en particulier la France, la Belgique et l’Allemagne ont connu des évolutions différentes.

En effet, alors que la demande stagne en France autour de 4 500 tonnes par an, la Belgique semble découvrir ce fruit sec et la demande qui était nulle en 1997 s’est accrue rapidement entre 1999 et 2000 (+ 22%).

L’Allemagne reste un marché important mais qui a connu une baisse de la demande de 20% sur l’ensemble de la période 1996-2000. Toutefois, on peut observer qu’entre 1999 et 2000 la consommation a repris passant de 5 265 à 6 100 tonnes, soit une progression de 19% en une année.

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Les échanges intracommunautaires sont nombreux. En effet, certains pays comme la Grèce, la Suisse ou l’Italie ne jouent un rôle d’exportateur qu’au sein de la zone géographique européenne. Cependant, la tendance générale montre que les échanges intracommunautaires sont en baisse au profit des géants mondiaux comme l’Inde et le Vietnam, même si les échanges intracommunautaires vers l’Allemagne, la France et la Belgique tendent à s’accroître.

Principaux pays importateurs de noix de cajou, Fraîches ou séchées, même décortiquées en 2000

- N°HS : 080130 (en tonne)

Source : COMTRADE – Nations Unies Les principaux pays fournisseurs de l’Inde étaient en 2000 la Côte d’Ivoire, l’Indonésie, le Sénégal, le Kenya suivi du Ghana.

Pays fournisseurs de l’Inde en 2000

Source : COMTRADE – Nations Unies

0100002000030000400005000060000700008000090000

100000

Inde Pays-Bàs Canada Japon France

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

Côte d'Ivoire Idonésie Sénégal Kenya Ghana Singapour

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PAYS IMPORTATEURS DE NOIX DE CAJOU FRAICHES OU SECHEES, MEME DECORTIQUEES, DE 1996 à 2000

N°HS :080130

Pays importateurs

Valeur importée en

2000, en millier US$

Quantité importée en

2000, en tonne

Valeur unitaire

(US$/unité)

Croissance annuelle en valeur entre 1996-2000,

%

Croissance annuelle en

quantité entre 1996-

2000, %

Part dans les importations mondiales,

%

Estimations des importations mondiales

925 102 266 842 3 467 6 9 100

Etats-Unis 455 446 82 495 5 521 12 7 49 Pays-Bas 96 631 16 820 5 745 1 -3 10 Inde 68 219 97 268 701 31 29 7 Royaume-Uni 45 030 8 060 5 587 8 4 5 Allemagne 33 653 6 100 5 517 -19 -20 4 Japon 33 217 5 752 5 775 -3 -5 4 Canada 30 611 6 162 4 968 4 1 3 Australie 26 587 5 260 5 055 2 0 3 France 22 760 4 390 5 185 4 1 2 Belgique 13 839 2 058 6 724 35 22 1 Italie 11 107 2 157 5 149 23 14 1 Espagne 8 551 1 631 5 243 6 3 1 Singapour 7 681 2 235 3 437 -8 -11 1 Israël 7 330 1 197 6 124 3 -1 1 Hong Kong (RASC) 6 568 1 461 4 496 -20 -21 1

Brésil 5 470 6 434 850 1 Grèce 5 028 861 5 840 -5 -5 1 Nouvelle – Zélande 4 040 710 5 690 2 0 0

Afrique du Sud 3 843 871 4 412 9 5 0 Liban 3 034 643 4 719 3 3 0 Suisse 2 880 452 6 372 14 12 0 Vietnam 2 696 3 512 768 0 Portugal 2 622 538 4 874 2 -5 0 Arabie Saoudite 2 487 1 571 1 583 0 Malaisie 2 258 865 2 610 -16 -13 0 Norvège 1 811 317 5 713 20 21 0 Trinité et Tobago 1 772 269 6 587 0 Bahreïn 1 717 348 4 934 0 Mexique 1 603 682 2 350 3 16 0 Taiwan 1 411 286 4 934 -5 0 0 Russie 1 281 987 1 325 -33 -20 0 République Tchèque 1 136 202 5 624 -6 -6 0

Argentine 1 092 266 4 105 -13 -17 0 Chypre 1 087 177 6 141 3 2 0 Venezuela 1 007 348 2 894 101 104 0 Jordanie 864 160 5 400 34 35 0 Autriche 826 124 6 661 -11 -11 0 Pologne 610 89 6 854 5 -9 0 Corée, Rép de 567 95 5 968 -28 -27 0

Source : Calculs du CCI de Genève basés sur les statistiques de COMTRADE - 2002

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2.3 Perspectives d’importation des grands marchés mondiaux Le tour d’orientation a permis de connaître les orientations et les exigences des grands marchés mondiaux. A partir de l’analyse de l’évolution des exportations mondiales, les principaux exportateurs d’anacarde sont l’Inde, le brésil, le Vietnam et la Côte d’Ivoire. Le Bénin, bien qu’ayant une quantité exportée avoisinant, voire supérieure à celle du Vietnam ne figure pas dans les statistiques de COMTRADE des Nations-Unies de 1996 à 2000. L’exportation Béninoise pendant cette période était de 26 600 /t contre 20 981/t pour le Vietnam. Le marché mondial impose désormais des règles dans la production des noix de cajou. L’un des gros pays acheteurs des noix de cajou reste l’Inde qui occupera encore cette position pendant quelques années pour la simple raison qu’elle a un marché intérieur très important et dispose d’un savoir-faire dans la transformation de la noix de cajou. Les besoins complémentaires en matière première (noix de cajou) de l’Inde, sont estimés à environ 50% et sont couverts par les pays Africains producteurs. L’Inde est capable en fonction de ses besoins, d’être le principal partenaire d’achat de noix de cajou et elle constitue d’ailleurs la seule destination de la production béninoise de noix de cajou brute. Selon, les professionnels le marché mondial de la noix de cajou a un bel avenir à condition que l’on respecte les règles de production de la noix et qu’un professionnalisme accompagne désormais la transformation de la noix. Par ailleurs le marché européen est importateur d’amande de cajou. Il reste favorable à l’amande béninoise pour des importations directes. Mais beaucoup de facteurs limitants restent à étudier de façon approfondie. Il s’agit d’une part, du problème de la technologie appropriée de transformation, et d’autre part, de la maîtrise du ravitaillement des usines en matières premières. En outre, la qualité de l’amande offerte par le Vietnam qui dispose aujourd’hui d’un savoir-faire, s’installe progressivement et prend des parts des marchés importants. La traçabilité que le commerce mondial impose aujourd’hui et qui fait l’objet de plusieurs directives et réglementations, exigent de tous pays producteurs d’amande, une démarche qualité conforme aux exigences normatives internationales.

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3. L’AFRIQUE ET L’EVOLUTION DES PRIX SUR LE MARCHE MONDIAL

3.1 Exportations africaines

L’ensemble de l’Afrique a réalisé une croissance de ses exportations de 28% en valeur et 26% en quantité, entre 1996 et 2000. En 2000, la Côte d’Ivoire exportait plus que tous les autres pays africains réunis (hors Nigeria) comme l’indique le graphique ci-dessous, mais la valeur unitaire moyenne à l’exportation n’était que de 1 830 US$, hors Nigeria. Les exportations africaines sont essentiellement réalisées vers les marchés asiatiques avec comme premier client, l’Inde qui effectue 54% de ces achats sur le marché africain.

La valeur moyenne des importations sur le marché de l’Inde en provenance des pays africains est de 602 US$/tonne.

Les exportations à destination de l’Europe s’orientent plus vers le Nord avec les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la France, mais restent faibles en terme de valeur et sont minoritaires. Seule la Côte d’Ivoire arrive à étendre ses exportations en direction de la France avec un taux d’accroissement de l’ordre de 310% sur cinq ans mais sa part de marché reste insignifiante.

Le marché américain semble être plus porteur que l’Europe au niveau des exportations. Cependant, les exportations africaines y sont en récession.

Exportations de l’Afrique par pays en milliers d’US$, en 2000

Source : COMTRADE – Nations Unies

050

100150200250300350400450

Côte d'Ivoire Sénégal Ghana Nigeria Burkina-Faso

Madagascar

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3.2 Evolution des prix sur le marché mondial

Les prix arrivés dans le pays d’importation (valeurs unitaires moyennes importées) varient fortement selon les pays d’importation et les types de produits qui y sont importés, depuis le produit brut jusqu’aux produits directement vendus aux consommateurs, en fonction des qualités recherchées.

Le marché européen est caractérisé par des importations d’amandes de cajou fraîches ou séchées, même décortiquées, à la valeur unitaire élevée avec une moyenne dans les principaux pays importateurs européens de 5 809 US$ la tonne en 2000, donc 10% plus élevé qu’aux Etats-Unis. Les cours pratiqués aux Etats-Unis, qui constituent le plus grand marché pour l’amande de cajou, ont un impact déterminant sur le niveau des prix dans les autres pays. Il semble que les pays de l’Union Européenne suivent, dans ce domaine, les prix pratiqués sur le marché américain. Le prix de référence de la noix de cajou reste et demeure l’amande de noix de cajou et les informations reçues concernent exclusivement ce produit et s’étalent de décembre 1992 à décembre 2002. Nous pouvons constater qu’en décembre 1992, le prix FOB d’origine variait durant l’année 1992 de 2,25 $ la tonne à 2,10 $ la tonne en fin d’année. Les prix sont restés stables durant l’année 1993, ils ont remonté quelque peu en 1994 avec des périodes de fortes hausses à 2,3 $, pour en finir à 2,15 $ et entamé l’année 1995 avec une petite chute et une forte remontée durant la même année pour atteindre 2,40 $ la tonne à 2,45$ ; puis remonté d’une manière épique à 2,65 $ et descendre brutalement en fin d’année à 2,35$. Nous aurons durant l’année 1995 une grande diversité des prix qui varieront de 2,40 $ à 2,55 $ pour arriver en fin d’année 1996 à 2,30 $. L’année 1997, nous avons eu de baisses plus du prix de l’amande de cajou avec des prix jusqu’à 2 $, et finir l’année à 2,15 $. Une baisse du prix de l’amande s’est opérée jusqu’à 2 $ en 1997, et finir l’année à 2,15 $. Le marché connaîtra une belle remonté des prix durant l’année 1998 avec une très belle envolé des prix 2,20 $ à 2,35 $ ; de 2,35 $ à 2,45 $ pour se retrouver à 3,10 $ et finir l’année à 2,80 $. L’année 1999, nous présente une chute permanente des prix de 2,75 $ pour se retrouver à 2,15 $ en fin d’année. Cette chute des prix s’est accentuée durant l’année 2000 pour finir à 1,80 $ avec une petite remontée à 1,85 $. L’année 2001, nous présente les prix suivants : Elle a démarré à 1,80 $ pour finir en décembre 2001 à 1,75 $.

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Représentation graphique des importations européennes en unité de valeur par rapport à la

moyenne mondiale, en 2000, en US$

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

Pays

-Bas

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Fran

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Belg

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Asie

Espa

gne

Chi

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Suis

se

Portu

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Polo

gne

EstOuestNord

Source : COMTRADE - Nations Unies

Représentation de la valeur unitaire d’exportation par pays africain : hors Nigeria, en US $/tonne en 2000

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

Mozam

bique

Kenya

Ghana

Tanza

nie

Burkina

Faso

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asca

r

Source :COMTRADE – Nations Unies

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4. TYPES DE MARCHE Le marché mondial de noix de cajou se partage entre 26 pays qui se sont véritablement engagés dans la production pour l’exportation et / ou pour la consommation intérieure. Les plus importants sont : l’Inde, le Brésil, le Vietnam, la Tanzanie, le Nigeria, la Guinée Bissau, l’Indonésie, la Mozambique, le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Chine, le Kenya, le Sénégal, le Ghana, le Madagascar et le Togo. En Amérique du Nord, les USA et le Canada consomment à eux seuls plus de 50% de la consommation mondiale de cajou, vient ensuite l’Europe. Ce qui confirme que les pays producteurs et exportateurs des produits de l’anacardier doivent explorer davantage ces deux marchés. 4.1 Europe Le marché européen est essentiellement un marché de consommateurs. Toutefois, certains pays comme la Belgique et les Pays-Bas assurent la transformation industrielle des produits importés aux vues de la part conséquente qu’occupent les exportations dans leur balance commerciale. L’Allemagne, l’Autriche, l’Italie et la Grèce semblent exporter des produits de qualité supérieure à ceux importés, étant en partie transformateur industriel. Les analyses faites sur l’Europe plus haut n’ont pas intégré un marché qui est le marché de l’ancienne Union Soviétique qui compte pour 25% du total des importations mondiales. Ce qui représente environ 20 000 tonnes d’amandes de noix de cajou correspondant à environ 83 000 tonnes d’anacarde.

4.2 Amérique Le marché américain adopte les mêmes caractéristiques que le marché européen. Cependant, l’ensemble du marché peut être scindé en deux parties clairement distinctes. L’Amérique du Nord observe un fort taux d’importation avec les Etats-Unis comme premier importateur mondial. De ce fait, cette zone répond aux caractéristiques d’un marché de consommateurs.

L’Amérique du Sud offre un potentiel de production plus important, avec en premier lieu le Brésil. La variation de l’indice des prix de la valeur unitaire à l’exportation par rapport à l’importation confirme l’existence d’un marché industriel. De même, certains pays comme le Guatemala, le Salvador n’apparaissent que dans la catégorie exportation. Les trois principaux acteurs présents sur le marché américain pour les importations sont par ordre d’importance : les Etats-Unis, le Canada et le Brésil.

Les Etats-Unis sont le premier importateur au monde aussi bien en terme de valeur que de quantité. Ils réalisent à eux seuls 93% des importations sur le continent américain avec un taux de croissance annuel en valeur de 12% et en quantité de 7% entre 1996-2000. Cela semble être, pour les exportateurs un marché stable, la demande y est importante et les produits importés ont une valeur unitaire élevée, ce qui dénote sans doute un produit de qualité, destiné en grande partie à la consommation selon les graphiques suivants. Le Canada

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est le deuxième des principaux pays importateurs en terme de valeur, avec une valeur moyenne de 6.377 US$ par unité / tonne. En effet, la valeur unitaire moyenne importée sur le marché américain est de 5.521 US$ par unité (la tonne), ce qui représente une valeur légèrement plus faible que sur le marché européen. Cette valeur tend à la hausse par le poids prépondérant des Etats-unis dans le domaine, car le Brésil importe pour une valeur unitaire moyenne de 850 US$ et exporte à un indice de 578 par rapport au prix de base import. Ses principaux fournisseurs sont l’Inde au dépend du Brésil (pays producteur) qui réalise tout de même sur ce territoire sa plus importante part de marché en valeur. L’Inde occupe 55% des importations américaines contre 29% pour le Brésil. L’Inde confirme également son statut de premier exportateur mondial sur le marché canadien en occupant la seconde place et affichant un taux de variation entre 1996-2000 en valeur de l’ordre de 32,9%. Tout comme le cas de l’Europe, le Vietnam est marqué par un fort taux de croissance relatif à l’évolution de ses exportations vers les Etats-Unis de l’ordre de 45%, entre 1996-2000. Les exportations du Brésil sont marquées par des taux de croissances annuels négatifs des quantités exportées sur le marché des USA (de –6%) et canadien ; de –27% environ sur la même période. (Cf. annexe 2 : l’Amérique : Tableau des pays importateurs et leurs principaux fournisseurs) Au niveau des importations, sur un plan secondaire, il reste le Mexique, l’Argentine et le Venezuela. Leur représentation au niveau mondial est infime, toutefois, nous notons que le Venezuela se démarque par des taux de croissance annuels entre 1996-2000, concernant la valeur et la quantité importées, qui sont respectivement de 101 et 104 %. Les échanges en provenance de l’Afrique sur le marché américain semblent s’altérer en raison de taux de croissance annuelle des quantités importées entre 1996-2000, négatifs. Ainsi, le Mozambique marque un taux de –8%, le Kenya –50% et l’Afrique du Sud - 40% et ce au profit d’échanges intra continentaux ou avec les marchés asiatiques. De manière générale, le marché américain opère principalement avec le marché indien, que ce soit l’Inde, le Vietnam ou l’Indonésie. Les exportations sont, d’une manière générale, à destination du commerce intra continental avec une évolution favorable sur le Canada pour les Etats-Unis, mais qui reste peu conséquente. Concernant le cas de l’Europe, il semblerait que la situation soit favorable pour les Etats-Unis, en valeur, vers le Royaume-Uni et l’Allemagne. La croissance des exportations s’affiche positive. Ainsi les Etats-Unis réalisent un taux de +50% entre 1996-2000 au Royaume-Uni et +145% sur l’Allemagne. Mais la situation n’est pas partagée pour le Brésil, bien qu’il occupe un rôle d’exportateur, il affiche un taux de récession moyen sur l’ensemble des principaux pays européens importateurs de –18%. Le marché américain annonce une forte demande, notamment avec les Etats-Unis, premier importateur mondial suivi par le Canada, classé au 7ème rang mondial. Au niveau des importateurs, l’Inde prédomine nettement le marché. La situation du Brésil semble être fragile, car elle est récurrente au niveau mondial. Puis, suit le Vietnam marquant à nouveau de fort taux de croissance sur le continent, malgré l’évolution des échanges intra continentaux.

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4.3 Asie L’Inde se caractérise par de grandes quantités importées à faible valeur ajoutée, ce qui reflète en partie l’activité du pays dans la noix de cajou : la transformation industrielle. Toutefois, les taux de croissance laisse paraître soit une récession économique dans l’activité, soit un renversement de la tendance par rapport à la qualité des produits importés, qui va à la hausse. Le marché japonais quant à lui répond à un profil de marché de consommateurs et s’approvisionne principalement en Asie. Le marché japonais occupe actuellement la sixième place d’importateur à l’échelle mondiale Il affiche une baisse générale de ses importations de l’ordre de –9% sur la période 1996-2000. Les importations proviennent de l’ensemble du marché asiatique. Ses principaux fournisseurs sont les leaders mondiaux que sont l’Inde, qui occupe la plus grosse part du marché (95%), et le Vietnam (3%). On constate que l’Inde a une baisse de ses exportations de – 12% environ au profit du Vietnam et du Sri Lanka, où les taux de variation sont respectivement de 105 et 300% sur la même période. A l’échelle mondiale, l’Inde s’impose en deuxième position, avec 10% de part de marché. Toutefois, les taux de croissance laisse paraître soit une récession économique dans l’activité, soit un renversement de la tendance par rapport à la qualité des produits importés, qui va à la hausse. 4.4 Afrique Le marché africain est caractérisé par les noix de cajou brutes. La production de l’amande est quasi inexistante, même si la transformation artisanale y est très développée. L’ensemble de l’Afrique note une croissance en valeur de ses exportations entre 1996-2000 de 28% et 26.5% en quantité.

Cependant, la situation du marché africain est plus hétérogène. Le marché africain est producteur de noix de cajou et s’inscrit essentiellement comme exportateur où la valeur unitaire moyenne est de 1 830 US$ / unité hors Nigeria. En incluant le Nigeria, la moyenne africaine atteint les 6 265 US$ / unité. Cet écart reflète les disparités économiques existantes au sein du continent africain. Les principaux acteurs dans le domaine de l’export sont la Côte d’Ivoire, le Mozambique, le Sénégal, le Kenya et le Ghana. Le marché adopte une forme atomique avec la Côte d’Ivoire qui domine nettement. Nous notons toutefois que les pays gravitant autour de la Côte d’Ivoire, à l’exception du Mozambique sont marqués par de fort taux de croissance. En terme de taux de croissance, le Kenya approche un taux de près de 63%, en terme de valeur et 130% en quantité entre 1996-2000. Il est suivi par le Sénégal affichant respectivement 52% et 56%, et le Ghana qui atteint les 39% en valeur et 25% en quantité. Ces

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chiffres démontrent, pour les pays concernés, qu’il s’agit d’un marché en plein essor. (Cf. annexe 3 :Afrique : Tableau des exportations des principaux acteurs africains). Les produits exportés sont de faible qualité, car la valeur unitaire est de –47.35% par rapport à la moyenne mondiale (mis à part le cas du Nigeria). Ce constat reflète le manque considérable d’infrastructures et de qualité de production auquel est confrontée l’Afrique. La majorité des pays africains sont producteurs de noix de cajou qui les exportent vers des pays consommateurs pour la transformation.

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5. CONDITIONS D’ACCES AUX PRINCIPAUX MARCHES D’EXPORTATION

5.1 Barrières tarifaires Les droits de douanes à l’importation dans les principaux pays importateurs étaient en 2002 très bas, comme l’indique le tableau ci-après.

Tarifs appliqués dans les principaux pays importateurs en 2002.

Pays Codes spécifiques Droits de douane Ad valorem

Arabie saoudite Chine Inde Inde Indonésie Iran Japon Malaisie Mexique Russie Union Européenne Etats-Unis

08013000 080130 080131 080132

080131000 080131

080131000 080131000 08013101

0801310000 0801310000 08013200

0.12 0.3 0

0.4 0.05 0.1 0 0

0.23 0.05

0 0

5.2 Barrières non tarifaires Dispositions concernant les tolérances Des tolérances de qualité et de calibre sont admises dans chaque colis pour les produits non conformes aux exigences de la catégorie indiquée.

Dispositions concernant la qualité

La norme a pour objet de définir les qualités exigées des noix de cajou au stade du contrôle à l’exportation après conditionnement et emballage.

• Caractéristiques minimales Dans toutes les catégories, sous réserve des dispositions particulières prévues pour chaque catégorie et des tolérances admises, les noix de cajou doivent être :

- saines à l’exclusion des produits atteints de pourriture ou d’altérations telles qu’elles les rendraient impropres à la consommation ;

- suffisamment développées ; - propres, pratiquement exemptes de matières étrangères visibles ; - exemptes d’insectes ou d’acariens, quel que soit leur stade de développement ; - exemptes de dommages visibles causés par des insectes ou des acariens ; - exemptes de moisissures ;

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- exemptes de rancissement ; - exemptes de pellicule adhérente et de latex ; - exemptes d’odeurs ou de saveurs étrangères.

• L’état des noix de cajou doit être tel qu’il leur permet :

- de supporter un transport et une manutention ; - d’arriver dans un état satisfaisant au lieu de destination.

• Teneur en eau : La teneur en eau des amandes de cajou ne doit pas être supérieure à

5% • Impuretés minérales • Présence tolérée de cendres insolubles dans l’acide à condition qu’elles ne dépassent

pas 1 g/kg Dispositions concernant le calibrage Il existe deux systèmes de graduation et ils ne sont pas exactement comparables. Le système brésilien tient compte de l’importance des noix de grande taille. En Afrique de l’Ouest et en Europe, le système indien prédomine. Les noix de cajou sont classées par type comme suit :

Désignation du calibre Nombre d’amandes par kg 150 265 - 325 180 326 - 395 210 395 - 465 240 485 – 530 280 575 - 620 320 660 - 706 400 707 - 880 450 881 - 990 500 990 -1100

• Brisées : les calibres des morceaux sont définis comme suit : Désignation Caractéristiques Il en existe deux types : - Gros morceaux : Ne passant pas au travers d’un tamis de 4,75 mm d’ouverture

de maille. - Petits morceaux : Passant au travers d’un tamis de 4,75 mm d’ouverture, mais

ne passant pas à une ouverture de 2,80mm.

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Dispositions concernant la présentation • Homogénéité Le contenu de chaque colis (ou lot si le produit est présenté en vrac) doit être homogène et ne comporter que de noix de même origine, qualité et calibre (si elles sont calibrées). La partie apparente du contenu du colis (ou du lot pour les produits présentés en vrac) doit être représentative de l’ensemble. Pour la catégorie « Extra » et I, les amandes doivent être de la même variété et/ou type commercial. • Conditionnement Les noix de cajou doivent être conditionnées de façon à assurer une protection convenable du produit, et être emballées dans des récipients hermétiquement scellés, des emballages souples (sacs) ayant l’étanchéité voulu, sous gaz inerte ou sous vide. L’emploi de matériaux, notamment de papier ou timbres comportant des indications commerciales, est autorisé sous réserve que l’impression ou l’étiquetage soit réalisé à l’aide d’une encre ou d’une colle non toxique. La soudure n’est pas autorisée. • Présentation Les noix de cajou peuvent être présentées : - en petits emballages destinés à la vente directe au consommateur - en vrac en emballage, par exemple emballages souples de 11,34 kilogrammes (sacs). Dispositions concernant le marquage Chaque colis (pour les petits emballages destinés à la vente au détail) doit porter en caractères groupés sur un même côté, lisibles, indélébiles et visibles de l’extérieur, les indications ci-après : • Identification Emballeur et/ou (Nom et adresse ou identification symbolique de l’expéditeur) délivrée ou reconnue par un service officiel. • Nature du produit - « noix de cajou », si le contenu n’est pas visible de l’extérieur - Nom de la variété et/ou du type commercial • Origine du produit Pays d’origine et, facultativement, zone de production ou appellation nationale, régionale ou locale.

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• Caractéristiques commerciales - catégorie (« Extra », catégorie I ou catégorie II) - type (« entières », « tronçons », « fendues » ou « morceaux ») - désignation du calibre ( en cas de calibrage) - année de récolte (facultative) - poids net ou nombre d’emballages, suivi du poids net unitaire pour des colis contenant ces emballages. 6. CIRCUITS DE DISTRIBUTION Les circuits de distribution classique dans les pays couverts par le tour d’orientation concerne un seul produit de l’anacardier, l’amande de cajou. L’Europe ne s’est pas montrée intéressée à l’importation ni de noix brute, ni de pomme, ni de baume, mais plutôt intéressé à l’amande transformée. Les schémas suivants représentent respectivement les circuits de distribution pour l’Europe, le Japon et les USA et résument la distribution de l’amande de cajou dans ces différentes zones. Ces circuits de distribution peuvent être divisés en deux :

- celui de l’amande semi-finie utilisée par les usines de transformation ; - celui de l’amande finie (grillée et parfois beurrée) destinée à la consommation directe.

Il faut noter d’ailleurs que quelque soit le produit de consommation, les circuits de distribution sont homogènes dans une même zone.

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Circuits de distribution en Europe

N.B. : Générale par rapport à l’Europe(Amande transformée).

Usine de transformation

Multinationales alimentaires

Consommateurs finaux

Entreprises de commerce international

Productions étrangères d’amande

Amande semi-finie

Transformation industrielle

Amande finie

Consommation directe

Amande en morceaux

Distributeurs

Confiserie Crème / Pâte alimentaire

Industries biologiques

GrossistesPetits magasins et restaurants

Super marché

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Autres Circuits de distribution en Europe

N.B. : Tenant compte des sociétés rencontrées lors du tour d’orientation (Amande transformée).

Production étrangère

Gros transformateur

Moyen transformateur

Pâtisseries Grande surface Boulangerie

Succursale dans ce pays

Grossiste Industrie biologique

Crème/pâte alimentaire

Consommateurs finaux

Entreprise de commerce international

Transformation industrielle

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Circuits de distribution aux USA N.B. : Par rapport aux grands super marchés(Amande).

Producteurs Etrangers

Société de commerce international

Grossiste Demi-grossiste

Détaillant Grande surface

Consommateurs finaux

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Circuits de distribution au Japon

Par rapport aux grands super marchés(Amande).

Productions étrangères

Société de commerce international

Consommation directe

Transformation industrielle

Transformateurs industriels pour

vente à des grands producteurs de produits finis

Distributeurs de gâteaux et de

pâtisseries

Grands producteurs

Petits magasins, restaurants

Consommateurs

Producteurs de noix amandes de cajou de

table

Grossistes d’ingrédients de

gâteaux et de pâtisseries

Distributeurs Grandes surfaces Petites pâtisseries

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7. CHAINE DES PRIX, DES COUTS ET DES MARGES DEPUIS L’IMPORTATEUR JUSQU’AU CONSOMMATEUR

En ce qui concerne la chaîne des prix, des coûts et des marges depuis l’importateur jusqu’au consommateur, et celle-ci pour les principaux pays importateurs, le tour d’orientation n’a pas permis de collecter des données sur cette question de l’analyse de la demande internationale. Il s’agira alors de commanditer une étude particulière sur ce sujet. 8. PRINCIPAUX FACTEURS DE REUSSITE SUR LES MARCHES

D’EXPORTATION

8.1 Facteurs de réussite au Bénin Divers faits contribuent aujourd’hui à la réussite du secteur anacardier au Bénin. Entre autres nous pouvons citer : - Qualité du produit : la récolte béninoise des noix de cajou est en terme de qualité bien connue sur le marché international par le plus gros importateur mondial, l’Inde. Cette qualité peut être améliorée davantage par le respect de la date d’ouverture de la campagne de commercialisation au Bénin. Ce qui permet d’éviter les récoltes précoces et obtenir la maturité des noix sur l’anacardier ;

La mise en œuvre du programme qualité dans les Etats Membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) dont le Bénin, projet comportant 3 volets : normalisation, certification et accréditation reste un atout pour l’application d’une démarche qualité dans la production des produits de l’anacardier au Bénin. - Technique de production : une bonne maîtrise des techniques de production. Mieux, la méthode de production de la noix de cajou au Bénin est très proche d’une culture biologique. A l’exception des zones où cohabitent des plantations d’anacardiers et des cultures de coton, la production béninoise de noix de cajou est biologique. Par ailleurs, cette technique répond à des règles de la préservation de l’environnement à travers la lutte contre la désertification. - Transformation : une volonté des divers acteurs béninois à faire de la transformation de la noix brute en amande une priorité dans le secteur. Aussi est t-il observé l’intervention des promoteurs privés qui installent des unités de transformation. Partir d’une usine, le Bénin dispose aujourd’hui de 3 usines de transformation de noix de cajou. Bientôt, le pays disposera de 4 ou 5 usines. - Disponibilité de la matière première pour la transformation : la matière première est disponible pour la production et l’exportation de l’amande de cajou. Reste à rendre le prix d’achat aux producteurs rémunérateur pour ces derniers ;

- Connaissance du produit : la noix de cajou du Bénin est bien connue par les principaux acheteurs. Cependant, il y a aujourd’hui en Europe, très peu d’importateurs directs d’amande de cajou d’Afrique et de ce fait du Bénin. Ce paradoxe s’explique par le fait que le marché européen est un marché d’amande alors que les pays producteurs et exportateurs africains dont le Bénin n’exportent essentiellement que la noix brute ;

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- Compétitivité du produit : le rapport qualité / prix de la noix de cajou du Bénin la rend compétitive sur le marché importateur. Sur le marché, les prix sont généralement déterminés par la disponibilité de l’offre par rapport à la demande qui n’est souvent pas satisfaite en terme de quantité demandée ; - Prix : le prix se négocie, mais la qualité ne se négocie pas. Il n’y a pas de prix de référence sur le marché de noix de cajou. Les prix sont fonction de l’offre et de la demande ; - Structure d’appui : plusieurs institutions privées et publiques interviennent pour maintenir le secteur de l’anacardier au Bénin. Nous pouvons citer entre autres : le Conseil National pour l’Exportation (CNEX), l’Association pour le Développement des Exportations (ADEx), l’Union des Producteurs d’Anacardiers du Zou (UPAZ), l’Association National de Produits Agricoles Tropicaux (ANAPAT), l’ONG – ISHOKAN, le Centre Béninois du Commerce Extérieur (CBCE), l’Unité de Recherches Forestières du Ministère chargé de l’agriculture. Mieux, les structures publiques chargées de l’agriculture et du commerce ont pris conscience du rôle de l’Etat dans la promotion de la filière en mettant en place un cadre de dialogue. - Base de donnée : la Réunion régionale sur le développement des exportations de noix de cajou en Afrique organisée par le CCI et le Common Fund for Commodities en collaboration avec le Conseil National pour l’Exportation a permis un échange d’expériences et de connaissances entre plusieurs acteurs de tous les horizons. Aussi, les participants disposent non seulement d’une base de données sur le marché mondial, mais également d’une visibilité nette sur la production du Bénin par rapport aux autres marchés mondiaux. L’ensemble des présentations ont permis d’apprécier les facteurs de réussite et d’échec tant dans le domaine de la recherche que de la transformation. Elles ont permis également d’apprécier la technologie de transformation la plus appropriée ou tout au moins, apprécier les facteurs d’échec des technologies de transformation jusque là utilisées. - Engouement des producteurs à cette filière : les producteurs béninois s’intéressent à cette filière. Il est ainsi observé une évolution de la production avec une croissance du volume des exportations du Bénin. En particulier les producteurs de la zone cotonnière du Bénin ont un engouement à la production de noix de cajou. Pour certains, la noix de cajou vient réduire les peines dues au coton. Car, le cajou apparaît aujourd’hui comme l’un des produits agricoles les plus rémunérateurs à l’exportation. Il est donc un produit potentiel de diversification au Bénin. - Position géographique : le Bénin dispose d’une façade maritime et est voisin au géant Nigeria, également producteur des produits d’anacardier. - Sécurité : la stabilité politique et facilité des transferts rassurent l’investisseur. - Institutions bancaires : existence d’un réseau bancaire dynamique au Bénin. - Cadre juridique : l’existence de l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires (OHADA) dont le Bénin est membre.

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8.2 Facteurs externes de réussite L’environnement international reste favorable à la commercialisation des produits de l’anacardier béninois. - Marché : les acheteurs européens sont intéressés par l’achat direct auprès du Bénin d’après le rapport du tour d’orientation effectué sur l’Europe. Afin de construire l’image de marque des produits du Bénin et avoir une réputation stable en approvisionnement d’amande de cajou, le Bénin peut commencer par de petits importateurs européens. Aussi existe t-il en Europe un marché pour l’amande biologique. Ce petit marché présente de bonnes opportunités et perspectives de développement ; - Qualité : la production béninoise peut satisfaire à la qualité d’amande demandée par le marché européen exploré. Seulement, par rapport à la législation européenne, il est important d’améliorer la qualité du produit béninois en ce qui concerne l’hygiène, la traçabilité, le contrôle de qualité et les informations sur les conditions de travail. Le Bénin peut commencer à travailler avec de petits importateurs européens. Il existe aussi en Europe un marché pour l’amande biologique. Le Bénin avait par le passé réalisé l’exportation d’amandes de cajou sur l’Allemagne. Information confirmée par une entreprise rencontrée lors du tour d’orientation sur l’Allemagne. Si la quantité vendue était modeste, aucun reproche n’a été fait sur la qualité du produit béninois. - Appartenance aux organisations internationales : le Bénin est Membre de l’OMC et fait partie des pays bénéficiant de préférences sur le plan des tarifs. - Monnaie : la monnaie du Bénin est convertible.

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9. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS AU NIVEAU DES ENTREPRISES PRODUCTRICES ET EXPORTATRICES BENINOISES, AU NIVEAU SECTORIEL ET AU NIVEAU NATIONAL DU BENIN

Actuellement, le Bénin exporte des noix de cajou brutes, mais pour donner de la valeur ajoutée au produit, il est nécessaire de conquérir de parts de marché pour l’amande. Ceci exige de la part du secteur privé, du secteur public et des associations professionnelles une mobilisation synergique pour organiser la filière noix de cajou. Le marché de l’amande est dominé par les entreprises européennes (cf. rapport tour d’orientation) qui ont établi une réglementation normative claire, de sorte que toute entreprise nouvelle intéressée à se positionner sur ce marché n’a qu’à observer ces dispositions. Le Bénin, dans ces conditions a besoin de mettre en place une politique audacieuse de transformation, en accroissant la production et en diversifiant ses exportations de noix de cajou, en quantité et en qualité (cf : document intitulé « Stratégie d’Exportation et Plan Marketing Export »). Aussi devra t-on élaborer une stratégie de négociation dans les pays de la sous-région pour connaître et évaluer l’offre à attendre dans les quatre années à venir. Il est indispensable d’évaluer la situation des technologies existantes et de proposer à partir des difficultés connues, la technologie de transformation adaptée, ce qui permettrait non seulement de produire des amandes conformes aux normes internationales mais aussi de pouvoir se maintenir durablement sur le marché. Pour lever ces défis, le soutien des partenaires au développement est nécessaire dans un premier temps du fait de l’expérience déjà acquise dans ce domaine et ensuite pour l’appui technique et la formation professionnelle. Les types d’actions à mener, selon les informations recueillies au cours du tour d’orientation, sont mentionnés dans les deux tableaux ci-après, le premier concernant la noix de cajou brute et le deuxième l’amande de cajou. 9.1 La noix de cajou brute Le tableau ci-après décrit aux deux niveaux des associations professionnelles et des entreprises, les différents aspects à aborder pour améliorer en quantité et en qualité la production. Il s’agit surtout de la Recherche et Développement, des aspects institutionnels, des financements, des aspects réglementaires et de la production. Ces actions concerneront aussi la professionnalisation des encadreurs ruraux, la formation des formateurs et l’initiation à la production biologique. Pour obtenir des noix de cajou de bonne qualité marchande, il est aussi nécessaire d’initier et de faire adopter par les organisations professionnelles et les entreprises la démarche qualité, et au niveau des producteurs le code de bonne pratique de production.

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Désignation Associations professionnelles Entreprises

Noix de cajou brute

- Rendre disponible la matière première.

- Sensibiliser les populations à la consommation des produits transformés de la noix de cajou.

- Informer et former les opérateurs professionnels sur les normes et qualités.

- Informer les entreprises sur l’hygiène (par des analyses de laboratoire), la traçabilité, le contrôle de la qualité et les meilleures conditions de travail de leurs membres.

- Former le personnel (ouvriers et cadres).

- Créer des partenariats commerciaux (joint venture avec les multinationales).

- Mettre en place des infrastructures adéquates pour le contrôle de la qualité (entrepôts frigorifiques,…).

- Accepter et mettre en place une démarche qualité.

- Faire certifier les produits par un organisme accrédité.

9.2 L’amande de cajou L’amande de cajou est par excellence le produit le mieux côté sur le plan international mais les produits transformés au plan national ne répondent pas aux normes du marché international. Des informations recueillies au tour d’orientation, il apparaît à ce stade de:

- Mettre en place un mécanisme de certification et de traçabilité des produits transformés. - Avoir les informations commerciales utiles et actualisées sur les amandes. - Améliorer la performance des institutions de promotion à l’exportation. - Améliorer la capacité de transformation et assurer la compétitivité des industries locales. - Réaliser des formations commerciales notamment pour le commerce et la vente

internationales, les négociations internationales (cf : les deux documents « La Clé de l’Exportation » et « Comment Approcher les Banques »).

Les démarches à suivre pour produire des amandes de cajou de qualité sont indiquées dans le tableau ci-après, aux niveaux :

- national (Etat) ; - sectoriel (associations professionnelles) ; - entreprises.

Les démarches à suivre pour produire des amandes de qualité sont détaillées dans le tableau ci-dessous.

Désignation National Sectoriel Association professionnelle Entreprise Amande de Cajou

- Améliorer la capacité nationale à transformer les cajou. - Encourager et faciliter la production d’amande biologique par la mise en place d’un bureau béninois de certification des produits biologiques. - Contrôle de conformité. - Réaliser une étude de recherche de débouché Sud-Sud (dans l’espace UEMOA) pour exporter les produits. - Réaliser une étude technologique en tenant compte des expériences du Vietnam, de l’Inde, du Brésil et de la Tanzanie. - Mettre en place des mesures incitatives pour les entreprises à soutenir et adopter la démarche qualité. - Réaliser une étude d’exportation directe des produits d’anacardier vers l’Europe.

- Rendre disponible la matière première. - Sensibiliser les populations locales à la consommation des produits transformés de la noix de cajou. - Informer et former les opérateurs professionnels sur les normes et qualités. - Informer sur l’hygiène (par des analyses de laboratoire), la tracabilité, le contrôle de la qualité et les meilleures conditions de travail de leurs membres.

- Former le personnel (ouvriers et cadres). - Créer des partenariats commerciaux (joint venture avec les multinationales). - Mettre en place des infrastructures adéquates pour le contrôle de la qualité (entrepôts frigorifiques, …). - Accepter et mettre en place une démarche qualité. - Faire certifier les produits par un organisme accrédité.

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TCC

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IDENTIFICATION DES RECOMMANDATIONS DANS LES DIFFERENTS

DOMAINES D’ACTION

NIVEAU DOMAINE D’ACTION

NATIONAL (Etat)

SECTORIEL (Associations

Professionnelles)

ENTREPRISES

Production Fourniture des semences, traitement des plantes, méthode adéquate de récolte conforme aux normes, organisation de la vente à phase primaire dans des marchés auto-gérés, avec une bonne organisation de la vente à l’industriel national comme international.

Se regrouper Assister leurs membres pour se conformer aux exigences de la production et être capable de donner une visibilité sur l’origine de la production.

Prendre des engagements fermes vis-à-vis des producteurs et informer ceux-ci sur les caractéristiques des produits qu’ils doivent produire.

Collecte Convoyer les produits vers des centres de regroupement, afin de faire le contrôle, le triage, le vannage et l’ensachage.

Disposer d’aire de stockage et de centre de regroupement professionnel pour le regroupement des produits

Mettre en place tout le dispositif d’enlèvement des produits

Stockage Mettre les produits dans des magasins répondant aux normes.

Envisager la construction de magasins de stockage conformes aux normes

Envisager la construction de magasins de stockage conformes aux normes

Financement Analyser le mode de financement des producteurs, des collecteurs et des exportateurs.

Identifier les modes de financement appropriés à l’installation des infrastructures

Pouvoir identifier le financement approprié à l’installation de ces infrastructures

Formation Réaliser la formation des structures d’appui, des collecteurs, des transformateurs, des entreprises commerciales et des prestataires de service.

Mettre en place le financement des formations

Mettre en place le financement des formations

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NIVEAU

DOMAINE D’ACTION

NATIONAL (Etat)

SECTORIEL (Associations

Professionnelles)

ENTREPRISES

Mise en marché

Mettre en place le financement

Mettre en place le financement

Mettre en place le financement

Contrats commerciaux

Mettre en place le financement et les structures adéquates

Mettre en place le financement et les structures adéquates

Mettre en place le financement et les structures adéquates

Qualité Mettre en place le financement et les structures adéquates

Mettre en place le financement et les structures adéquates

Mettre en place le financement et les structures adéquates

Information pour chaque type d’acteurs

Créer l’environnement et le financement adéquat

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IDENTIFICATION DES RECOMMANDATIONS SPECIFIQUES A LA PRODUCTION DE NOIX DE CAJOU ET DE SES DERIVES AU BENIN

NIVEAU NATIONAL

(Etat)

SECTORIEL (Associations

Professionnelles)

ENTREPRISES

Un appui réel à la recherche et développement.

L’établissement des normes.

Mettre en place un système de certification, denormalisation et d’accréditation de la production et de la qualité.

Mettre en place un système de traçabilité de l’activité agroalimentaire au Bénin.

Mettre en place les outils financiers adoptés à l’exportation.

Améliorer et définir en collaboration avec les structures d’appui et les acteurs un cadre de concertation et d’analyse.

Mettre en place un dispositif opérationnel de collectes des produits.

Définir d’une manière concrète et précise les soutiens de l’Etat à la production, à la collecte, à l’approvisionnement de la matière première pour les industriels transformateurs.

Rendre cohérent l’activité de production au Bénin en rendant visible et opérationnelle la mission des Directions Techniques de l’Etat.

Etre associé à l’activité

Il est important que celles-ci acceptent de compléter leur formation (manque de professionnalisme, incapacité d’offrir la qualité, incapacité de bonne production).

Manque de formation sur les technologies les plus appropriées.

Intégration des entreprises dans les organisations professionnelles.

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ANNEXE A

BIBLIOGRAPHIE

1. COMTRADE, outil d’analyse des statistiques des Nations Unies. 2. TRADE MAP, outil d’analyse des statistiques du CCI – Genève. 3. Différents travaux de la Réunion régionale sur le développement des exportations de

noix de cajou d’Afrique. Centre du Commerce International et Fonds Commun pour les produits de base " Commun Fund For Commodities " en collaboration avec le Conseil National pour l’Exportation, juillet 2002.

4. Etude sur le développement des exportations : Recensement des Etudes et Travaux

existants, MIPME, H. J-C. GOUTHON, Avril 1998. 5. Actions et analyse pour le développement de l’exportation au Bénin. MIPME, H. J-C.

GOUTHON, 2002. 6. Comité de Concertation sur les Accords de l’OMC. LARES : La question des normes

des produits dans le commerce international. H. J-C. GOUTHON, Septembre 1998. 7. Les Clefs de l’Exportation : manuel pour les PME exportatrices. CCI ; CBCE ;

Consultant chargé de l’adaptation, H. J-C. GOUTHON, 2002. 8. Rapport du tour d’orientation, J. PIERROT ; H. J-C. GOUTHON, Octobre 2002.

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ANNEXE B

LISTE DES MEMBRES DE L’EQUIPE SECTORIELLE DE CONTREPARTIE DU BENIN

N° NOM & PRENOMS STRUCTURE ADRESSE COMPLETE

01 AKELEMON Victorien Représentant Entreprise B.P.S Tél: 23 26 07 / 02

02 AKOWANOU René Conseil National Pour l’Exportation (CNEX)

04 BP 0611 Cotonou Tél : 30 07 02 / 30 13 56 Fax : 30 00 47 E-mail : [email protected]

03 ASSOGBA Edouard Performance Consult & Expertise (PC&E) 01 BP 1661 Cotonou Tél : 93 51 05 / 33 10 46 E-mail : [email protected]

04 AWASSI Basile Direction du Commerce Extérieur (DCE - MICPE) Tél : 30 70 26 / 91 65 14

05 BATOKO Christine Conseil National des Chargeurs du Bénin (CNCB) 06 BP 2528 Cotonou Tél. : 31 59 60 / 31 59 47

06 BOURAIMA Tiamiyou Observatoire des Opportunités d’Affaires du Bénin (OBOPAF) 06 BP 2247 Cotonou Tél. / Fax : 30 95 32

07 DJODJO KOUTON Damien Groupement des Exploitants Agricoles (GEA-Bénin)

Tél/Fax : 21 43 21 BP 1891 Porto-Novo Mél: [email protected]

08 DOKOU F. Dominique Centre Béninois du Commerce Extérieur (CBCE)

01 BP 1254 Cotonou Tél. : 30 13 97 / 30 13 20 Fax : 30 04 36 E-mail : [email protected]

09 DOSSA-SOSSAVI Edmond Centre Béninois du Commerce Extérieur (CBCE)

01 BP 1254 Cotonou Tél. : 30 13 97 / 30 13 20 Fax : 30 04 36 E-mail : [email protected]

10 FAHALA Adéyémi Association de Développement des Exportations (ADEx) 01 BP 3554 Cotonou Tél : 31 78 21 / 93 85 31

11 GBLAGADA Charles Direction de l’Agriculture (DAGRI) 01 BP 58 Porto Novo Tél : 21 32 90 Fax: 21 44 13

12 GOUTHON Henri Jean-Claude Conseil National Pour l’Exportation (CNEX)

04 BP 0611 Cotonou Tél : 30 07 02 / 30 13 56 Fax : 30 00 47 E-mail : [email protected]

13 HOUNYO Narcisse Centre Béninois du Commerce Extérieur (CBCE)

01 BP 1254 Cotonou Tél. : 30 13 97 / 30 13 20 Fax : 30 04 36 E-mail : [email protected]

14 IDJIDINA Romain Direction de la Concurrence et du Commerce Intérieur (DCCI/MICPE)

BP : 2037 Cotonou Tél : 30 70 10 / 30 70 14

15 KODOKPO Clément Performance Consult & Expertise (PC&E)

01 BP 1661 Cotonou Tél : 33 10 46 E-mail : [email protected]

16 LALEYE Claude Centre Béninois de Normalisation et de Gestion de la Qualité (CEBENOR)

02 BP 1101 Cotonou Tél : 30 10 36 Fax : 30 01 14 Mél : [email protected]

17 ODOUBOUROU Fortuné

Port Autonome de Cotonou (PAC)

01 BP : 927 Cotonou Tél : 31 28 92 / 31 43 87 / 06 13 89

18 SANI-AGATHA Loukman Société d’Exportation des Produits Tropicaux (SEPT –SA) 03 BP 2816 Cotonou

Tél : 30 49 40 / 91 27 13

19 SEDJRO MoÏse Office National de Stabilisation et de Soutien (MAEP) Tél : 33 00 35 / 93 66 61

20 SOGLO Alain Chambre d’Agriculture du Bénin (CAB) Tél : 33 72 88 Fax : 33 73 11 E-mail : [email protected]

21 TANDJIEKPON M. André Unité de Recherche Forestière (URF/INRAB/ MAEP) 06 BP 707 Cotonou

tél. : 33 06 62 / 30 02 64