BERNET Anne-Laure Professeur certifié stagiaire Économie et Gestion Administrative N° Dossier : 04STA00132

IUFM de Dijon Directrice de Mémoire : Année 2004/2005 Mme Cordin-Frualdo

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SOMMAIRE

Sommaire ......................................................................... - 2 -

Introduction ...................................................................... - 4 -

Partie 1 Choix du sujet ...................................................... - 6 -

1. Le contexte ............................................................. - 6 - a. Le Lycée ............................................................................................... - 6 -

b. La classe ............................................................................................... - 6 -

c. Environnement social et familial........................................................... - 7 -

2. Les difficultés rencontrées...................................... - 7 - a. La vie dans la classe ............................................................................. - 7 -

b. Leur motivation et Leur vie privée........................................................ - 8 -

3. Conclusion ............................................................. - 9 -

Partie 2 Les origines de la motivation chez l’élève............ - 9 -

1. Qu’est-ce que la motivation ?.................................. - 9 - a. La perception de soi : ........................................................................... - 9 -

b. Les perceptions liées au contexte scolaire : ....................................... - 10 -

2. Les causes de la démotivation ...............................- 13 - a. Un vécu scolaire insatisfaisant ............................................................ - 13 -

b. L’évaluation ........................................................................................ - 13 -

3. Le renouvellement des méthodes d’enseignement et d’apprentissage ............................................................- 15 - a. Les méthodes d’enseignements ......................................................... - 15 -

b. Le sens donné aux activités scolaires et aux savoirs........................... - 16 -

Partie 3 L’application de ces principes en économie et en droit.................................................................................- 17 -

1. Les actions quotidiennes mises en place ...............- 17 - a. L’utilisation du rétroprojecteur........................................................... - 17 -

b. L’utilisation du jeu .............................................................................. - 17 -

c. Les exposés et débats en classe ......................................................... - 18 -

2. Le travail en groupe ..............................................- 19 - a. Les objectifs :...................................................................................... - 19 -

b. Mise en place de l’expérience : ......................................................... - 20 -

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c. Résultats : ........................................................................................... - 22 -

3. L’utilisation de technologies de l’information et de communication : ............................................................- 24 - a. Les objectifs :...................................................................................... - 24 -

b. Mise en place de l’expérience : ......................................................... - 25 -

c. Les résultats :...................................................................................... - 27 -

Conclusion.......................................................................- 29 -

Annexes...........................................................................- 30 -

Annexe 1 : Les mots croisés .............................................- 31 -

Annexe 2 : Fiche d’évaluation ..........................................- 33 -

Annexe 3 : Le travail de groupe.......................................- 34 -

Annexe 4 : recherche sur internet....................................- 36 -

Annexe 5 : Fiche d’évaluation ..........................................- 37 -

Annexe 6 : thèmes de recherche .....................................- 38 -

Bibliographie...................................................................- 41 -

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Résumé : Mettre en place différentes activités pendant le cours d’économie et de droit pour motiver les élèves. Donner du sens au savoir, travailler en groupe, susciter la participation orale des élèves par le rétroprojecteur, utiliser les technologies de l’information et de la communication comme internet pour développer la citoyenneté. Mots-clés : motivation, démotivation, travail en groupe, internet, développement durable Etablissement : Lycée Hilaire De Chardonnet, Chalon-sur-Saône Classe : Terminale STT ACC

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INTRODUCTION

L’enseignement en Economie-droit apparaît souvent pour les élèves des filières sciences et technologies tertiaires comme une matière théorique, éloignée de leurs préoccupations et difficile à mémoriser. De plus ce sont des matières qui se révèlent être importantes pour l’obtention de leur baccalauréat. Il demande donc aux enseignants de créer un lien permanent entre le monde juridico économique et l’école, afin d’accompagner des élèves, souvent démotivés par leur formation, vers leur insertion professionnelle, mais également leur insertion sociale.

Lors de mon stage en responsabilité, plusieurs difficultés se

sont présentées. Je devais relever le défi d’enseigner et de préparer une classe de terminale à l’épreuve du Baccalauréat. Cependant je me suis aperçue que plusieurs élèves avaient des difficultés à travailler en classe, à se concentrer et à s’intéresser à l’économie et au droit.

En effet, j’ai remarqué que les élèves de ma classe étaient

soient démotivés car la matière ne les intéressait pas ou soit ils étaient motivés non pas par l’économie-droit mais par l’obtention de résultats satisfaisants à l’épreuve finale.

De plus, j’ai constaté de grandes disparités entre les

apprenants. De ce fait, j’en suis arrivée à me demander comment je pouvais motiver mes élèves pour qu’ils deviennent acteurs de leurs apprentissages et aplanir l’hétérogénéité de la classe. Je me suis donc demandée quels étaient facteurs favorisant la motivation des élèves à apprendre dans un contexte scolaire ?

Cette recherche sur la motivation de mes élèves m’a fait

comprendre que je devais aussi m’interroger et trouver comment en tant que professeur, je pouvais transmettre mes connaissances pour rendre actifs mes élèves. Par conséquent quelles pratiques pédagogiques un enseignant doit-il utiliser pour motiver les élèves ? Je me suis donc posée les questions suivantes : Comment donner à mes élèves le désir d’apprendre, de travailler ? Comment rendre l’économie et le droit intéressants pour leur donner envie de s’investir ?

A partir de ce questionnement sur mes élèves et leurs motivations, j’ai effectué des constats (Partie 1) qui ont abouti à une réflexion théorique sur la motivation, les causes de la démotivation des élèves dans ma classe et le renouvellement des méthodes pédagogiques (Partie 2). Puis des théories, je suis passée à la pratique en mettant en place des expériences et des remédiations pouvant apporter des solutions quant à mes enseignements (Partie 3).

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PARTIE 1 CHOIX DU SUJET

1. Le contexte Durant l’année 2004-2005, lauréate aux épreuves du CAPET

externe économie et gestion administrative, je suis, dans le cadre de la deuxième année à l’IUFM de Dijon professeur stagiaire au lycée Hilaire de Chardonnet. J’enseigne l’économie et le droit durant 6 heures par semaine à une classe de terminale Sciences et technologies tertiaires Action et Communication Commerciale.

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Le lycée Hilaire De Chardonnet est récent puisqu’il a ouvert ses portes en 1989. Madame Babey en a été nommée proviseur à la rentrée 2004. Il est situé à Chalon-sur-Saône dans le quartier du Pré St Jean. C’est un quartier excentré du centre-ville regroupant surtout des HLM, des grands immeubles et une zone industrielle. Il accueille 966 élèves. C’est un lycée général, technologique et professionnel. La filière technologique comprend l’option IGC (informatique, gestion et communication) en seconde, deux classes de première STT et trois classes de terminale STT option communication, commerce et comptabilité gestion. Elle se poursuit en BTS assistante trilingue et en BTS assistant de gestion PME-PMI en alternance. Neuf professeurs enseignent dans cette section.

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La classe de terminale STT ACC comprend 24 élèves composés de 7 garçons et 17 filles. Parmi ces sept lycéens, est accueilli un jeune homme handicapé qui se meut en fauteuil roulant. La classe est donc essentiellement féminine. Dans l’ensemble, l’ambiance entre élèves est plutôt bonne, même si des groupes hétérogènes existent. Dix sept élèves sont externes et sept sont demi-pensionnaires. La plupart des élèves habitent le quartier ou les communes environnantes. Onze élèves sur 24 redoublent leur terminale dont 3 viennent d’autres lycées (Chalon-sur-Saône et Macon). Le résultat pour la filière STT ACC a été de 69% de réussite au baccalauréat de juin 2004 au lieu de 84% en juin 2003. Les élèves ont entre 17 et 21 ans. La moyenne d’âge est de 18 ans et demi. Trois élèves sont nés en 1987 et n’ont jamais redoublé. Par conséquent 87 % des élèves ont déjà redoublé au moins une fois.

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Onze élèves ont redoublé plus de deux fois. D’autres sont issus de la filière professionnelle et sont titulaires d’un BEP tertiaire (4 secrétariat, vente action marchande mais aussi production végétale).

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Environ les deux tiers des élèves ont des parents d’origine étrangère principalement issus d’Afrique du nord. Dix élèves (42 %) ont plus de 3 frères et sœurs. Plusieurs élèves ont des pères ouvriers et des mères au foyer. Sinon les parents sont pour la plupart employés ou à la retraite. Un élève a un père au chômage. Quatre élèves ne vivent qu’avec un des deux parents (divorce ou décès)

2. Les difficultés rencontrées Pour mieux comprendre les élèves, je les ai observés durant le

déroulement du cours mais j’ai aussi établi un questionnaire.

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En classe, j’ai pu remarqué plusieurs types d’élèves :

• Des élèves agitateurs voire contestataires : ce sont principalement des garçons.

• Des élèves exclus du groupe classe : ce sont des garçons isolés du fait de leur caractère.

• Des élèves bavards : ce sont surtout des filles • Des élèves silencieux voire apathiques : principalement des

filles.

En plus de ces différents types d’élèves, j’ai relevé le manque voire l’absence de travail personnel mais aussi l’oubli du livre, de matériels scolaires. Face à ce manque de travail et à ces oublis, j’ai instauré avec les élèves des règles de vie. Ainsi, au début de chaque heure, je vérifie le travail et le matériel. Pour tout oubli, un exercice supplémentaire est demandé, et au bout de trois manques, une retenue est instaurée. Cependant même avec ce système, certains élèves ne font pas le travail demandé.

Ensuite, on remarque dans cette classe un fort taux d’absentéisme notamment lors de contrôles. J’ai donc mis en place des interrogations surprises d’une durée de 20 minutes et notée sur 10. Ceci me permet d’obtenir des notes même pour les élèves qui organisent leur absence, de vérifier la compréhension du cours et cela les oblige à apprendre régulièrement. Malgré cela, plusieurs élèves ont manifesté leur mécontentement en rendant des copies vierges.

Leur participation en classe est soit inexistante, je suis obligée de nommer ou au contraire elle est trop active et il est parfois difficile de canaliser leur énergie. Cependant, j’ai remarqué que la

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participation variait en fonction des heures de cours. Ainsi le matin, la participation des élèves est difficile à obtenir alors qu’ils sont très bruyants entre 14 heures et 16 heures.

Enfin, devant les bavardages incessants et les retards à répétition, l’ensemble de l’équipe pédagogique et administrative a mis en place un nouveau règlement pour cette classe à la rentrée de janvier. Ainsi tout élève arrivant en retard est exclu pour la demi-journée de cours et est envoyé en salle de permanence. Ses parents sont contactés. De plus, nous pouvons exclure les élèves au moindre bavardage. Un mois après la mise en place de ce règlement, le climat déjà peu propice ne s’est pas amélioré. De plus, l’attitude des élèves perturbateurs influence l’ensemble de la classe.

Devant la dégradation du climat en classe, l’équipe pédagogique ainsi que l’équipe administrative se sont réunies en février afin de prendre des mesures. Les équipes ont décidé de rencontrer les parents lors d’une réunion fin février réunissant les parents et les élèves de la classe de terminale STT ACC.

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Grâce au questionnaire mais aussi en discutant avec plusieurs élèves, j’ai pu relever de nombreux renseignements relatifs à leur environnement personnel.

Premièrement, la plupart des élèves ne sont pas là par choix. Leur orientation est due principalement à leur niveau scolaire. De même le choix de l’option commerciale s’est faite par défaut, la plupart d’entre eux ne souhaitent pas poursuivre dans cette filière.

Deuxièmement, le choix de la poursuite d’études est un réel problème. A part quelques élèves qui ont un objectif, la plupart du temps sans rapport avec la filière STT (infirmière, infographiste ou professeur de capoeira), les autres élèves n’ont aucun projet d’études post-baccalauréat. Ce manque d’intérêt inquiète d’ailleurs beaucoup plus les parents que les élèves. Les parents que j’ai rencontrés lors d’une rencontre parents-professeurs m’ont paru très soucieux de l’avenir de leurs enfants mais ils ne savent plus comment s’y prendre et ils attendent du système scolaire des solutions miracles.

Troisièmement, si les élèves comprennent que l’économie et le droit sont des matières en relation avec la vie quotidienne, ils ne comprennent pas pourquoi ils étudient ces disciplines et ils ressentent des difficultés à apprendre.

Enfin, j’ai découvert que plusieurs élèves cherchaient l’affrontement pour obtenir le respect vis-à-vis de la classe mais aussi en dehors de la classe. De plus, certains élèves ont abordé avec moi des difficultés personnelles telles que des problèmes

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relationnels. Notamment un élève désire se marier avec sa petite amie pour éviter que celle-ci ne soit mariée de force à l’étranger.

3. Conclusion Devant l’hétérogénéité de la classe et l’obligation de gérer des

situations difficiles tant pour les élèves que pour moi-même, j’ai choisi de réfléchir sur la motivation des élèves à travers la variété de pratiques pédagogiques afin de pouvoir apporter ma contribution pédagogique à l’ensemble des élèves de la classe. J’exposerai dans une deuxième partie les facteurs qui peuvent susciter la motivation chez les élèves et dans une troisième partie, je présenterai les moyens pédagogiques mis en place pour résoudre les difficultés de motivation.

PARTIE 2 LES ORIGINES DE LA MOTIVATION CHEZ

L’ELEVE

1. Qu’est-ce que la motivation ?

La définition donnée par Rolland Viau dans son ouvrage la motivation en contexte scolaire, m’a paru pertinente. Selon cet auteur, "la motivation en contexte scolaire est un état dynamique qui a

ses origines dans les perceptions qu’un élève a de lui-même et de son

environnement et qui l’incitent à choisir une activité, à s’y engager et à

persévérer dans son accomplissement afin d’atteindre un but."

Pour A.Lieury, Il y a plusieurs types de motivation : motivation

d’affiliation (être avec les copains), d’accomplissement (se perfectionner), intrinsèque (inhérente à l’élève), extrinsèque (extérieure à l’élève). Selon les moments de l’apprentissage, l’enseignant peut faire appel aux différents types de motivations dont les effets peuvent être contradictoires, par exemple la notation renforce la motivation extrinsèque au détriment souvent de l’intérêt qu’on prend à faire une chose pour elle même”.

D’après ces définitions, on peut comprendre que la dynamique motivationnelle d’un élève évolue constamment et qu’elle est déterminée par ses perceptions qui s’influencent mutuellement : les perceptions de soi et le jugement que porte l’élève sur l’utilité d’une activité.

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On entend par là, la perception qu’a un élève de sa compétence à réussir une activité et sa perception du contrôle qu’il peut exercer sur son déroulement.

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La perception de la compétence qu’un élève a de lui même est influencée par :

• ses performances antérieures (échecs ou réussites) • l’observation de l’exécution de l’activité par d’autres élèves • les encouragements de l’enseignant • les réactions physiologiques et émotives de la personne.

La motivation de l 'élève est très fortement liée aux perceptions

qu'il a de lui même. Ces perceptions de soi organisées dans la mémoire d'un individu en réseaux de connaissances de soi font, qu'en contexte scolaire, un élève se crée une image de lui même en tant qu'apprenant. Ce sont les capacités qu'un élève pense avoir qui influence sa motivation à apprendre. En contexte scolaire, il convient de tenir compte des perceptions générales de soi, mais surtout des perceptions spécifiques liées à ce contexte.

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La perception de la valeur d’une activité : il s’agit du jugement qu’un élève porte sur l’intérêt et l’importance d’une activité, en fonction des buts qu’il s’est fixé. Sans but, un élève n’aura pas tendance à valoriser une activité tandis qu’un autre se fixant des buts précis à atteindre en percevra plus la valeur.

La perception qu’un élève a de sa compétence à accomplir une activité : cette perception est particulièrement utile aux élèves qui ne sont pas sûrs de pouvoir réaliser une tâche dans la mesure où une bonne perception de sa compétence permet d’utiliser des stratégies d’apprentissage plus élaborées que celles qui consistent simplement à mémoriser.

La perception de la contrôlabilité d'une activité : il s’agit ici de la perception du contrôle qu’un élève pense pouvoir exercer sur le déroulement et les conséquences d’une activité d’apprentissage.

Exiger un engagement cognitif : Un élève est motivé à accomplir une activité si celle-ci exige de sa part un engagement cognitif. C'est ce qui se passe lorsqu'il utilise des stratégies d'apprentissage qui l 'aident à comprendre, à faire des liens avec des notions déjà apprises, à réorganiser à sa façon l 'information présentée, à formuler des propositions.

Les stratégies d’apprentissages constituées par les moyens dont

disposent les élèves afin d’acquérir des connaissances, telles que les stratégies de mémorisation, d’organisation et d’élaboration.

Les stratégies d'autorégulation que l 'élève utilise constamment

lorsqu’il assume la responsabilité de son apprentissage. Le choix : un élève motivé choisira une activité spontanément

alors qu’un élève démotivé l’évitera.

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La persévérance : Un élève qui recommence lors d'un échec ou

qui cherche à surmonter la difficulté est un élève motivé. La performance : elle peut être un indice de motivation mais peut

également être à l’origine de celle-ci.

Ces différentes perceptions qu’un élève peut avoir nous aident ainsi à comprendre que la motivation est intimement liée aux intérêts des activités qu’on lui propose. Schématiquement, l’élève motivé sera celui percevant l’intérêt d’une activité et se fixant des buts précis à atteindre, tout en ayant le sentiment d’exercer un certain contrôle sur cette activité.

Par conséquent, la motivation n’est pas un trait de caractère permanent lié à l’individu qui assurera l’effort devant tous les objectifs, mais un processus toujours remis en question étroitement liée à la relation individu-environnement. La motivation se gère et se construit, elle est fonction de l’image de soi et les enseignants doivent être conscients que toute évaluation est porteuse de motivation ou de démotivation.

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Schéma de M. Roch Chouinard, professeur chercheur au Centre

de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire (CRIRES)

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2. Les causes de la démotivation

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Les élèves ont le sentiment de n’avoir pas le droit à la parole, de n’être pas considérés par les professeurs, de subir un enseignement qui leur est imposé et de souffrir d’une sélection.

Un enseignement inadapté : Hors de l’école, les jeunes vivent dans un environnement de sons, d’images, dans un monde en mouvement, beaucoup plus de psychosensoriel que de rationnel. L’école prend peu en compte l’expérience et le vécu des élèves et privilégie les disciplines intellectuelles, sous forme de cours où l’on doit rester assis pendant des heures.

Une sélection permanente : Le parcours scolaire de l’élève s’apparente souvent à une course d’obstacles parsemée d’échecs et de renoncements. Beaucoup d’élèves et de parents vivent dans l’obsession des notes, d’un redoublement éventuel. En fait les lycéens perçoivent leur scolarité comme un enchaînement de fatalité, comme un processus sélectif continu souvent vécu comme anonyme, automatique et inexorable. Les élèves des sections techniques se considèrent souvent en échec par rapport aux autres : ils voient leur avenir avec beaucoup de pessimisme. Par conséquent de nombreux élèves ont le sentiment de n’avoir pas pu réaliser leurs projets, d’avoir raté leur scolarité.

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Il existe un lien étroit entre les modes d’évaluation des enseignants et la motivation des élèves. Plusieurs auteurs (AMES, 1992, COVINGTON, 1992) s’accordent pour dire que les modes d’évaluation axés sur la performance de l’élève plutôt que sur son processus d’apprentissage peuvent, dans certains cas, le motiver à réussir, mais font généralement obstacle à sa motivation.

La motivation des élèves en difficulté d’apprentissage est

particulièrement touchée par l’effet négatif des modes d’évaluation centrés sur la performance. Voyons pourquoi.1

Dans une évaluation axée sur la performance, on considère que l’élève a appris parce qu’il a obtenu de bons résultats. Ainsi, ceux qui ont les notes les plus élevées du groupe sont considérés comme les meilleurs de leur classe et souvent comme les plus intelligents. Ce mode d’évaluation amène les élèves à se comparer aux autres et à entrer en compétition les uns avec les autres.

1 Roland Viau, « Difficulté d’apprendre, difficulté d’enseigner »

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Ces tendances se révèlent particulièrement fortes dans les classes où l’enseignant annonce publiquement les résultats ou les affiche à la vue de tous. De telles actions réduisent la motivation des élèves qui n’ont aucune chance de se retrouver parmi les premiers, tels les élèves en difficulté d’apprentissage. Se voyant, et étant vu, toujours « au bas de l’échelle », ces élèves se diront qu’ils ne seront jamais capables d’être parmi les meilleurs et ne seront nullement motivés à s’engager dans d’autres activités qui sont susceptibles d’être évaluées. Tout cela pour préserver la perception qu'ils ont de leur compétence et celle que les autres ont à leur égard.

Les chercheurs proposent que les pratiques évaluatives soient

plus centrées sur le processus d'apprentissage, c'est-à-dire sur le progrès accompli par l 'élève. Dans les pratiques évaluatives centrées sur l’apprentissage, le progrès accompli devient le principal critère d’appréciation. Dans ce contexte, l’élève en difficulté d’apprentissage peut voir qu’il apprend. Il sait que, s’il travaille, il peut réussir. Sa perception du niveau de contrôle qu’il exerce sur ses apprentissages en est ainsi favorisée.

Il faut cependant admettre que même ces pratiques évaluatives

n’empêchent pas certains élèves de se mesurer aux autres. L’évaluation de l’enseignant n’est pas le seul facteur susceptible de modifier les perceptions des élèves et leurs comportements. La valeur que la société accorde à la compétitivité et à l’excellence, les attentes parfois irréalistes de certains parents et « l’atmosphère évaluative » qui règne dans plusieurs établissements scolaires influent inévitablement sur la représentation que les élèves se font du rôle de l’évaluation en milieu scolaire.

Faire de l’évaluation une composante de l’enseignement qui

favorise la motivation de tous les élèves, y compris ceux qui ont des difficultés d’apprentissage, se révèle un défi de taille pour un enseignant, d’autant plus qu’il doit souvent se plier aux règles et aux normes édictées par son établissement scolaire.

Les six recommandations générales qui suivent pourraient aider les enseignants à relever ce défi.

Choisir des critères d'évaluation sur a) les apprentissages réalisés, b) le progrès accompli, c) l 'effort déployé, d) les améliorations à apporter

Formuler des commentaires sur les travaux plutôt que se contenter de les noter

Donner la possibilité à l’élève de savoir non seulement ce sur quoi il a échoué, mais aussi ce qu’il a bien réussi et ce qu’il doit améliorer

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Utiliser un objet d'évaluation qui démontre le processus d'apprentissage et le progrès accompli par l 'élève

Fournir à l’élève des outils qui lui permettront de s’auto évaluer

Adopter une pratique évaluative qui élimine le plus possible la compétition et la comparaison

Ces recommandations ne résoudront sûrement pas tous les

problèmes motivationnels que l’évaluation provoque chez un grand nombre d’élèves. Elles montrent cependant qu’il est possible d’amener l’élève à considérer l’évaluation en classe non pas comme un simple instrument de sanction ou de sélection, mais aussi comme un moyen d’apprécier plus adéquatement ce qu’il a appris et ce qu’il lui reste à apprendre.

3. Le renouvellement des méthodes d’enseignement et d’apprentissage

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Selon Reuven FEUERSTEIN et Antoine De La GARANDERIE « L’intelligence est malléable à tout âge et des outils cognitifs bien adaptés peuvent permettre à des personnes en échec scolaire ou professionnel de développer leurs potentialités. » D’après Maurice REUCHLIN, partisan de l’enseignement différencié : « tous les adultes n’ont pas les mêmes capacités intellectuelles et surtout n’utilisent pas les mêmes procédures de résolution de problèmes. » C’est en fait l’Hétérogénéité des élèves qui doit nous inciter en tant que professeur à leur proposer des stratégies d’apprentissages différentes. Par exemple, les élèves en difficultés progressent mieux avec un enseignement de caractère concret et bien structuré, tandis que les plus aptes tirent plus de bénéfices de données plus abstraites et d’une large initiative. Philippe MEIRIEU décrit la méthode de la pédagogie différenciée comme une « exploration aventureuse des possibles » et « un outil permettant tout à la fois de garantir des acquisitions à tous les élèves et de permettre à chacun de découvrir progressivement ce qui constitue la spécificité de son approche et de ses stratégies d’apprentissages ». Egalement, les travaux d’Antoine De La GARANDERIE montrent la distinction entre élèves auditifs et élèves visuels.

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I l faut donc dans un premier temps, accepter des différences et relativiser des jugements de valeurs. Dans un second temps, il faut plutôt diversifier les tâches proposées, valoriser les styles et les fonctionnements cognitifs et offrir davantage d’espace à la diversité des rapports au savoir et des modes de construction du sens.

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D’après Jean-Michel ZAKHARTCHOUK, pour motiver les élèves, il faut leur faire faire quelque chose d’utile, qui a du sens pour eux.

Mireille HOUART, quant à elle, souligne que « la prise de

conscience, de la part des élèves, de l’objectif à atteindre, de la situation de chacun par rapport à l’objectif (compétences acquises), de l’intérêt, de la valeur et des exigences de celui-ci, constituent des facteurs énormes de motivation. »

Pour Philippe MEIRIEU, « il y a une manière d’apprendre une

leçon en la réduisant à une pure utilité scolaire que l’on oubliera bien vite dès qu’elle aura permis d’obtenir une bonne note.». Par conséquent, si l’on souhaite que nos élèves retiennent de façon durable les savoirs, il faut qu’ils leur donnent un sens.

Philippe PERRENOUD, quant à lui, pense que « la motivation ne

peut-être qu’un objectif, un aboutissement. Cela passe avant tout par un travail pour redonner sens aux activités scolaires ». Il se propose de parler du sens du travail, des savoirs, des situations et des apprentissages scolaires en esquissant trois thèses2 :

• Le sens se construit, il n’est pas donné. • Il se construit à partir d’une culture, d’un ensemble de valeurs,

de représentations.

• Il se construit en situation, dans une interaction et une relation.

D’après lui, la construction du sens est vitale. « Elle passe par un véritable travail mental, que nul ne peut faire à la place de l’élève, car le sens tient à sa vision de la réalité, à sa définition de ce qui est cohérent, utile, ennuyeux, arbitraire... »

Finalement, après avoir dégagé des principes pédagogiques sur

la motivation qui m’ont montré l’intérêt d’accorder la priorité à l’individu aussi bien qu’à son environnement, je vais maintenant appliquer ces principes avec ma classe de terminale pendant le cours d’économie et de droit.

2 « Sens du travail et travail du sens à l’école », Cahiers pédagogiques, Hors-série La motivation

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PARTIE 3 L’APPLICATION DE CES PRINCIPES EN ECONOMIE ET EN DROIT

Dans cette troisième partie, je vais reprendre le cheminement théorique élaboré dans la deuxième partie. Je vais tenter de montrer de quelle manière en tant qu’enseignante, je peux au quotidien intéresser mes élèves. Puis, je présenterais différentes pratiques pédagogiques que j’ai mise en place dans ma classe pour motiver mes élèves.

1. Les actions quotidiennes mises en place

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L’idée d’utiliser le rétroprojecteur m’est venue lorsque j’ai suivi le module sur « l’animation et dynamisation de la classe » présenté par Christian DAUJEARD. Le travail au rétroprojecteur facilite la prise de parole individuelle ou collective, y compris la prise de parole en continu. En effet, en pointant un détail, une vignette au rétroprojecteur, le professeur peut relancer, accompagner l’élève timide, hésitant, peu sûr de lui. Le professeur n’a pas besoin d’intervenir par la parole, mais simplement par le geste. Il est alors dans une réelle attitude d’effacement. J’ai principalement utilisé le rétroprojecteur pour la projection d’images. Exemple : A partir de photographies de situations de la vie courante pour introduire mon cours sur le contrat de vente commerciale. Cette utilisation du rétroprojecteur me permet de capter l’attention de toute la classe, donc permet de diminuer les bavardages mais aussi d’avoir une participation active des élèves même des plus timides ou des élèves les plus perturbateurs. Conclusion : Le rétroprojecteur est un outil qui :

• accompagne la stratégie du professeur • simplifie pour lui la communication avec les élèves • permet de concentrer l 'attention de tous sur un même point au

même moment • aide les plus faibles à suivre le fil du cours.

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Utilisé à bon escient mais pas systématique, le jeu est une bonne façon de varier les approches pédagogiques : si la pédagogie différenciée a des chances d’exister en classe, c’est peut-être par la

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variété des approches proposées aux élèves. Rien de moins motivant que de toujours travailler de la même manière. Le jeu permet d’introduire des ruptures, de marquer des temps forts, de soutenir l’intérêt et de créer des souvenirs communs qui sont aussi à l’origine du plaisir d’être ensemble. Beaucoup d’enseignants considèrent que le ludique permet d’accrocher les élèves mais qu’il ne permet pas d’apprendre3. Pour ma part, je pense que si le jeu est un outil de motivation, il peut aussi être un outil d’apprentissage.

Lorsque j’ai interrogé mes élèves par le biais d’un questionnaire, la plupart des élèves déploraient les nombreuses définitions économiques et juridiques qu’il fallait retenir. Les élèves trouvaient que l’apprentissage de ce vocabulaire était rébarbatif. J’ai donc mis en place un système de mots croisés pour leur faciliter l’apprentissage de ces définitions. Exemple : Pour mémoriser le vocabulaire juridique fiscal. Annexe 1 p.30

Cet exercice ludique est à la fois un outil de motivation car

d’une part dès la distribution du polycopié j’ai eu à peine le temps d’expliquer l’exercice que les élèves recherchaient déjà les notions, d’autre part j’obtiens l’adhésion de l’ensemble de la classe sans aucune animosité de leur part même des élèves les plus réticents habituellement. Mais c’est aussi un outil d’apprentissage puisque d’une part ils ne ressentent pas la contrainte de cet apprentissage et d’autre part ils mémorisent différemment, c’est-à-dire qu’au lieu de partir de la notion à apprendre, ils partent de la définition pour aboutir à la notion. Le cheminement et le questionnement sont donc inversés. La démarche est inductive.

Conclusion : La perception que les élèves ont d’eux-mêmes est différente car

ils se fixent un but par rapport à l’activité, finir le premier la grille de mots croisés, et elle exige un engagement cognitif de la part de l’élève.

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Afin de rendre les élèves plus actifs au sein du programme d’économie-droit, j’ai mis en place, tout au long de l’année, des exposés. Je présente différents sujets aux élèves qui le préparent par groupe de deux. Afin que les élèves qui écoutent l’exposé soient attentifs, je leur demande de prendre des notes pour pouvoir poser des questions à la fin de l’exposé mais surtout j’insère dans les interrogations une question bonus portant sur les exposés.

3 Les cahiers pédagogiques « Jouer ou travailler : Faut-il vraiment choisir » Denis SETIER et Yvan HOCHET

19

Certains élèves furent réticents à l’idée de devoir faire un exposé : « c’est beaucoup de travail, il faut faire des recherches, je ne sais pas où chercher, je n’aime pas parler devant la classe... »

La motivation face à ce type de pratique vient d’une part que celui-ci est noté, et en général si le travail de recherches a été bien effectué, de même que la présentation de l’exposé, la notation sera plutôt large. D’autre part, elle dépend surtout du sujet abordé.

Ainsi, le sujet « le rôle de la Banque Centrale Européenne » dans le cadre du chapitre sur la monnaie n’a pas reçu l’accueil escompté ceci pour 2 raisons : l’exposé était trop long et les exposants peu motivants mais surtout le sujet en lui-même ne « parlait » pas au élèves. Ils ne se sont pas sentis impliqués par cette problématique trop éloignée d’eux, de leurs préoccupations quotidiennes et de leurs propres interrogations sur l’environnement ambiant.

Si l’on prend maintenant l’exposé sur « L’évolution du travail des femmes » dans le cadre du chapitre sur la rémunération. Cet exposé a reçu un accueil favorable, voire même au-delà de mes souhaits pour plusieurs raisons : ma classe est en grande partie féminine (17 filles pour 7 garçons), le sujet était bien présenté par les exposants, de plus les élèves ont fait circuler différents documents tels que des graphiques mais surtout l’exposé fut suivi de questionnements, d’interrogations et de réflexions sur un ton humoristique notamment de la part des filles.

Cet exposé a abouti à un débat surtout filles contre garçons et je pense, a obligé les élèves à se remettre en question et à se faire leur propre opinion.

A la suite de cet exposé, j’ai réalisé de temps en temps des débats en classe, en essayant toujours de partir d’un thème d’actualité en rapport avec un cours étudié. Exemple : le thème de la discrimination positive lors du débat sur le CV anonyme dans le cadre du cours sur le recrutement.

Conclusion : Les exposés et débats permettent aux élèves de créer des liens

entre le cours et l’actualité et de donner du sens aux savoirs. Ils permettent aux élèves d’être acteurs d’une situation d’apprentissage et non de demeurer passifs dans l’acquisition des savoirs.

2. Le travail en groupe

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Plusieurs raisons m’ont conduit à effectuer un travail de groupe :

20

• Les situations de communication des élèves ne sont pas satisfaisantes.

• Leurs capacités à s 'exprimer sont limitées (timidité, barrière de la langue, pauvreté lexicale …).

• L'expression se fait par phrases incomplètes (souvent reprises, terminées et corrigées par le professeur, pour aller plus vite).

• Ils ont des difficultés à écouter de façon continue. Pédagogiquement, le cours traditionnel ne satisfait pas aussi

bien l’enseignant que les élèves puisque les élèves bavardent, peu d’entre eux cherchent la solution des exercices, ils attendent en général la correction pour la prendre en note. J’ai donc voulu y remédier.

Dans le but d'améliorer ma pédagogie et la communication orale et écrite des élèves, j’ai mis en place une technique de travail en groupes.

Dans un premier temps, des activités font prendre conscience aux élèves de l ' importance de la communication dans toute relation humaine ou professionnelle. Après la répartition des élèves par équipes, différentes activités méthodologiques leur apprennent à partager le travail en groupes, à mieux se connaître (eux-mêmes et leurs partenaires), à découvrir leurs forces et leurs faiblesses, et à se déterminer en fonction des différents types d'apprentissage : ils apprennent à apprendre.

Ensuite ils sont amenés progressivement à (s')écouter, à se respecter, à échanger, … à se taire (!), à débattre, pour arriver à construire ensemble une synthèse de leurs travaux, qu'ils présentent oralement au reste de la classe.

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Avant de mettre en place les groupes, j’ai d'abord sensibilisé les élèves à une nouvelle façon de travailler. Il ne s'agissait pas de simplement mettre les tables par 4 ou 5 et de continuer le cours de façon traditionnelle et frontale. Annexe 2 à 3 p.32/34

Le thème choisi pour cet exercice est le chapitre sur la motivation des salariés. J’ai choisi ce thème car il me permettait de mettre en relation la motivation des élèves et des salariés en entreprise. Il permettait aussi aux élèves de prendre du recul sur leur propre motivation.

La formation des groupes : J ’ai choisi de constituer les groupes. Une première expérience,

où j’avais laissé les élèves choisir leur groupe de travail, m’a conduit à ce choix. En effet, comme je m’y attendais, les groupes se sont mis

21

par affinités et si quelques groupes ont fonctionné correctement malgré les bavardages notamment chez les groupes de filles, d’autres n’ont pas effectué le travail demandé (principalement le groupe de garçons). De plus, je me suis aperçue que seul un groupe était mixte.

J’ai donc réfléchi sur une nouvelle répartition des élèves dans les groupes. Le travail en groupe demande une répartition des tâches. Par conséquent, je me suis appuyée sur la personnalité de chaque élève (timide, bavard...) et leur niveau scolaire pour équilibrer les groupes en essayant de déduire la façon dont les élèves allaient se répartir le travail au sein du groupe.

La technique de travail en groupe 4:

I l existe différentes techniques de travail en groupe. Je n’ai pas choisi une technique particulière mais j’ai plutôt mélangé trois techniques :

• La technique classique du regroupement par 3 ou 4 élèves ou l’enseignant regroupe les élèves suivant des critères de différenciation. Il distribue des documents en demandant un rapport à chacun sur son travail et en leur expliquant que chaque production servira à la synthèse finale. Ainsi, les élèves seront plus attentifs au travail des autres, tout en s’investissant avec dynamisme dans le leur.

• La technique de Phillips 6.6 où les élèves sont regroupés par

six et choisissent un président, un secrétaire et un rapporteur. Le président a comme rôle d’ « interviewer » pendant une minute chaque membre et lui-même sur le sujet proposé. Le secrétaire a comme rôle de noter chaque interview et le rapporteur de lire à tous le compte-rendu de son groupe.

• La technique du Brain-storming fondée sur le principe de

l’association d’idées. La consigne est d’exprimer tout ce qui leur passe par la tête à propos du sujet sans se censurer ni critiquer les autres puis trier pour garder les éléments nécessaires au travail.

A partir de ces techniques, j’ai regroupé les élèves par groupes

de 4 en leur demandant de nommer un rapporteur, un secrétaire et un animateur.

L’exercice s’est déroulé en quatre temps sur deux séances de

cours : 1 / Explication des méthodes de travail en groupe (20 min) 2 / Mise en place des groupes et disposition de la salle de classe (10 min)

4 La pédagogie différenciée par Halina PRZESMYCKI

22

3 / les groupes effectuent les différents travaux (2 heures) 4 / Synthèse du travail avec la classe (50 min)

ccc... RRRééésssuuullltttaaatttsss :::

Les résultats positifs : Les élèves timides prennent confiance, les plus réticents sont

encouragés et les plus compétents partagent volontiers leur savoir-faire. Tous reconnaissent devoir travailler davantage, mais apprécient l 'autonomie de leur groupe. Le professeur n'est plus au centre du cours, cependant les élèves n'hésitent pas à faire appel à lui en cas de difficulté.

Le travail en groupe facilite l 'apprentissage. C’est pourquoi le travail en groupes s’est révélé être une dynamique constructive :

• pour apprendre à se connaître soi-même • pour une meilleure confiance en soi • pour une prise de parole sans crainte • pour développer la personnalité • pour instaurer la parole en tant que moyen de résolution

des conflits • pour apprendre à écouter les opinions des autres et les

prendre en compte • pour améliorer la créativité, l 'originalité • pour améliorer l 'esprit d'équipe

Cette alternance entre travail individuel et travail collectif

favorise la construction progressive de connaissances scientifiques par les élèves, tout en participant à l 'objectif transversal d'éducation à la citoyenneté. J’ai regroupé dans un tableau les avantages aussi bien pour l’enseignant et pour l’élève que pouvait apporter le travail en groupe

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groupe d'apprentissage5

AVANTAGES POUR

L'ENSEIGNANT

AVANTAGES POUR L'ÉLÈVE

AVANTAGE POUR L'OBJECTIF D'APPRENTISSAGE

EXIGENCES PRECAUTIONS A

PRENDRE

préparer le support. préciser les objectifs en terme de savoirs et

de savoir-faire

utiliser le sociogramme et

composer les groupes pour éviter les

dysfonctionnements divers (situation de

blocage)

ne pas multiplier les objectifs

d'apprentissage rester modeste pour une

séquence

AVANTAGE ECONOMIQUE

meilleure utilisation du temps (dialogue, conseil pédagogique, méthodologique,

tutorat)

complémentarité des compétences évite les situations de blocage

ou d'impasse expérimentation

réduit les temps morts d'explication pour les

autres élèves

AVANTAGE SOCIOLOGIQUE

nouveau rôle de médiateur

Intégration coopérer, entraide communiquer

autonomie socialisation

AVANTAGE PSYCHOLOGIQUE

dédramatisation des difficultés.

réduction de l'anxiété

dédramatisation des difficultés réduction

de l'anxiété valorisation des

compétences avoir un rôle, une

responsabilité

trouver du sens par le plaisir de la situation

d'apprentissage

Les résultats négatifs : Dans ma classe, deux groupes n’ont pas fonctionné pour

plusieurs raisons :

• Le jour du cours : Le jour de l’exercice, plusieurs élèves ont dû quitter mon cours pour passer des oraux blancs de langue. Par conséquent les groupes ont été perturbés par le déplacement des élèves. De plus lorsque l’élève revenait, le groupe devait lui expliquer l’avancement des travaux et avançait moins vite que les autres groupes. Cela a nui aussi bien au groupe qu’à l’ensemble de la classe puisqu’il a fallu attendre que ces groupes terminent pour mettre en commun les résultats.

• L’horaire du cours : J’ai effectué ce travail un lundi de 16

heures à 18 heures car j’avais remarqué que les élèves étaient plus fatigués et moins motivés du fait que leur journée était longue (les élèves commençant leurs cours à 8 heures le lundi). Je pensais que les élèves préféreraient faire un travail différent plutôt qu’un cours traditionnel. Si une partie de la classe était de mon avis, une partie des

5 D’après Apprendre en s'entraidant, Cécile Delannoy, Cahiers pédagogiques, n°304-305

24

élèves a tout de suite montré une opinion négative (bougonnements, soufflements...). Ils ont donc commencé le travail de groupe sans motivation.

• Mise en œuvre du travail : J’ai remarqué que les groupes

qui avaient bien fonctionné, s’étaient répartis rapidement les tâches. Alors que les groupes qui n’avaient pas bien fonctionné, avaient eu des difficultés à se répartir le travail, le plus souvent pour le rôle de rapporteur, personne dans le groupe ne voulant être l’élève qui passe au tableau expliquer le travail du groupe. J’avais pourtant déterminé les groupes en essayant d’équilibrer et de deviner le rôle de chaque personne dans le groupe. Par conséquent, certains élèves qui paraissent à l’aise dans le groupe classe ou qui ont une forte personnalité ne sont pas toujours sans crainte lorsqu’il faut présenter un travail à l’ensemble de la classe.

Bilan :

Mettre les étudiants au centre de leur apprentissage est très

riche et permet de les motiver et de les mettre au travail. L’ambiance de la classe est très agréable et l’on éprouve une certaine fierté lorsque l’on arrive à faire travailler des élèves de façon « presque » autonome. Et j’ai pris beaucoup de plaisir à exercer mon métier, ce qui est fondamental. Mais il me reste beaucoup à améliorer :

• La gestion de l’hétérogénéité : revoir ma méthode de

construction des groupes afin que tous les groupes fonctionnent.

• Bien choisir le jour et le moment pour mettre en place un

nouvel exercice.

J’en ai retenu une leçon :

• bien informer les élèves, ne rien imposer de nouveau par la force.

3. L’utilisation de technologies de l’information et de communication :

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La recherche d'informations avec des élèves ne se limite plus à la seule exploitation des documents disponibles dans les manuels ou au CDI dont les contenus suivent difficilement l 'actualité économique et juridique. Si les fondamentaux de la recherche d’information restent les mêmes, l’intrusion de l’informatique en multipliant les sources et

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le volume d’information disponibles a accru l’enjeu même de l’apprentissage à la recherche d’information. L’élève est désormais invité à s’orienter parmi les documents informatiques, il lui faut donc toujours « apprendre où apprendre »6

Les professeurs et les élèves peuvent espérer trouver des

informations sur internet, véritable fond documentaire non structuré mais sans cesse actualiser par des spécialistes reconnus.

La recherche d'informations sur internet et la réalisation de synthèse par les élèves permettent ainsi une approche autonome de nombreux sujets d'actualité. Cette pratique rencontre de nombreux obstacles :

• la recherche documentaire, • l 'extraction des informations pertinentes, • l 'élaboration d’une synthèse.

En plus de ce travail de recherche, cet exercice doit aussi

« Eduquer à l’environnement pour un développement durable ». Ce second objectif a été rappelé dans la circulaire parue au bulletin officielle N° 28 du 15 juillet 2004. L’éducation apparaît bien comme un élément déterminant pour l’avenir. Comme le déclarait récemment le médecin et explorateur Jean-Louis Etienne, à l’occasion d’un colloque international pour l’EEDD qui s’est tenu au mois d’avril à Paris, « il importe, tout en continuant à agir, souvent dans l’urgence, de former les jeunes, pour que ces questions que nous avons découvertes avec l 'âge adulte, leur soient naturelles dès le plus jeune âge, tout en veillant cependant à ne pas faire de nos enfants les ambassadeurs de nos inquiétudes ».

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Cet exercice demande plusieurs pré-requis :

• Cognitifs : savoirs de première sur l’entreprise et l’environnement

• Méthodologiques : savoir chercher des informations et en faire

une synthèse.

• Techniques : savoir utiliser l’outil informatique et savoir rechercher via internet.

Lors de la recherche documentaire, deux stratégies peuvent être

adoptées :

6 « Education et nouvelles technologies »

26

• La première : à partir d'une problématique correctement posée, l 'élève va dresser la liste des mots-clés qu'il soumettra ensuite au moteur de recherche sur internet. Une telle démarche laisse aux élèves une grande autonomie dans le travail de recherche et permet la découverte de réponses variées.

• La deuxième : on propose à l 'élève une présélection de sites

dans lesquels l 'élève devra chercher les réponses aux problèmes posés. Si cette stratégie limite l 'autonomie de recherche, elle présente un avantage évident : elle permet un gain de temps significatif.

Pour ma classe, j’ai choisie la deuxième stratégie pour deux

raisons : d’une part un gain de temps car en terminale le programme est chargé, et d’autre part j’estimais que les élèves les plus faibles auraient plus de difficultés si je ne donnais qu’une problématique sans pistes de recherches.

Pour effectuer ce travail, j’ai prévu deux séances de deux heures.

Une première séance de mise en groupe par deux pour accomplir les recherches sur internet. Une deuxième séance pour mettre en commun les réponses et effectuer une synthèse individuelle. Annexe 4 p.35

Pour ces recherches, j’ai laissé libre le choix du partenaire. Les

élèves se sont donc mis par affinité. Par contre je n’ai pas laissé libre le choix du thème. En effet, j’avais préparé trois axes de recherches : Annexes 6 p.37/39

• Thème 1 : Les risques écologiques liés à l’activité de

l’entreprise. • Thème 2 : Les contraintes environnementales imposées aux

entreprises • Thème 3 : L’environnement : une opportunité pour les

entreprises

Après avoir expliqué les objectifs et la mise en œuvre du travail. Les élèves se sont mis par groupe en face des postes informatiques. J’ai réparti les différentes pistes de recherches entre les groupes en fonction de la répartition des élèves dans la salle informatique, pour éviter qu’ils fassent les recherches ensemble.

Pour la deuxième séance, j’ai repris les objectifs puis j’ai expliqué

le déroulement de la séance, c’est-à-dire la mise en groupe en fonction des thèmes afin de mettre en commun leurs résultats, de les compléter ou de les comparer. Enfin, les élèves devaient effectuer une synthèse de leur recherche en fonction de leur problématique.

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Les résultats positifs :

Ce travail a reçu un accueil très favorable. Pour plusieurs raisons je pense :

• Bien que le thème ne leur parle pas davantage que les chapitres d’économie ou de droit étudiés précédemment, les élèves ont trouvé le sujet intéressant car différent des thèmes habituels d’économie et de droit traités en classe. Cela leur paraissait même plus facile.

• Le travail sur informatique : Les élèves de filière STT ont

l’habitude de travailler sur informatique. On le constate en classe car ils se sont rapidement mis face à un poste informatique.

• La liberté de choisir son partenaire : les élèves apprécient de

travailler par deux, et encore plus lorsqu’ils peuvent choisir leur partenaire de travail.

• Apprendre à effectuer une recherche : lorsque j’ai demandé

aux élèves s’ils savaient effectuer une recherche sur internet, la plupart m’ont répondu en souriant. Cependant en observant les élèves travailler, je me suis aperçue que beaucoup ne savaient pas faire des recherches sur un moteur de recherche. Ils recopiaient toute la question pour effectuer la recherche. Par conséquent, ils obtenaient des milliers de réponses. Je pense donc qu’il était essentiel pour les élèves d’apprendre à utiliser un moteur de recherche.

• La perception qu’un élève a de sa compétence à accomplir une

activité : Ceci est la raison principale de la réussite de cette activité. Les élèves sont partis avec le sentiment qu’ils pouvaient accomplir ces tâches. En effet, les élèves vivent aujourd’hui dans une société médiatisée. Internet est donc pour eux un moyen de communication courant même si tous n’ont pas un accès internet à leur domicile. Dès le début de l’activité, l’élève savait qu’il pouvait la réussir. Cette condition est importante car la plupart du temps, les élèves partent avec un sentiment d’échec. Ils se persuadent qu’ils ne réussiront pas l’exercice. La motivation est liée comme nous l’avons précisé dans l’approche théorique, à la perception qu’a l’élève de sa capacité à réussir. De cette capacité naîtra le goût de l’effort et la volonté d’accomplir l’activité dans son entier.

• La perception de la contrôlabilité d'une activité et stratégie

d’auto régulation : Les élèves disposaient de deux heures pour effectuer leurs recherches. Le temps leur paraissait suffisant, ils n’ont pas ressenti de contrainte. De plus, ils pouvaient

28

organiser leurs recherches, c’est-à-dire soit se répartir le travail, soit travailler les questions ensembles dans un ordre choisi. Les élèves ont donc éprouvé une certaine liberté vis-à-vis de cette activité.

Les résultats négatifs :

Tout d’abord, j’ai rencontré des difficultés d’ordre organisationnel

et technique : • Difficulté pour obtenir une salle informatique car celle-ci n’était

pas disponible pendant mes heures de cours, • Difficulté technique pour le fonctionnement du matériel

informatique. N’utilisant pas habituellement la salle informatique dans le lycée, je n’ai pas l’habitude de travailler en réseau, de même que je ne savais pas comment étaient relié les imprimantes. Cependant, les élèves connaissent cette salle pour y suivre les cours de commerce. Par conséquent pour une fois, c’est l’enseignante que je suis qui fus « l’élève » en écoutant leurs explications. Si pour moi ce fut une expérience nouvelle, les élèves ont apprécié d’expliquer et de pouvoir démontrer qu’ils possédaient des connaissances non maîtrisées par leur professeur. Ils se sont sentis valorisés. Ils ont eu alors une meilleure perception de leurs capacités et cela fut une source de leur motivation.

Enfin des difficultés sur le travail écrit ont été ressenties.

• Difficulté sur la deuxième séance : Si les élèves ont apprécié ce travail de recherche, l’accueil fut moins favorable pour la synthèse des recherches. Je pense que cela est dû au fait que les élèves savaient que je noterai la synthèse. Les élèves ont donc ressenti cette évaluation comme une sanction. Suivant les conseils de Roland Viau évoqué précédemment, j’ai décidé de noter cette synthèse sur 10 points que je cumulerai avec un autre travail pour éviter que les élèves qui ont eux des difficultés ne soient lésés. De plus, lors de la notation j’avais pour objectif de prendre en compte le travail de recherche, fondé sur mes observations en salle informatique et sur leur fiche d’évaluation du travail. Annexe 5 p.36

Bilan :

Le bilan de cette activité est plutôt positif car bien qu’il exige beaucoup de préparation pour l’enseignant, il apporte beaucoup de satisfaction. Il est essentiel que l’élève sente qu’il existe et qu’il est reconnu comme tel. Cette activité lui a permis d’être partie prenante, il possède un certain pouvoir d’élaboration et de gestion. Ce travail leur donne une image valorisante d’eux-mêmes. Les élèves sont donc motivés.

29

CONCLUSION

Au terme de cette réflexion autour de la question : « quelles pratiques pédagogiques un enseignant doit-il utiliser pour motiver les élèves ? », j’ai tout d’abord dégagé des principes pédagogiques sur la motivation qui ont montré l’intérêt d’accorder la priorité à l’individu tout en ne négligeant pas son environnement. C’est ensuite que j’ai essayé d’appliquer ces principes aux particularités de l’économie et du droit. Il n’existe pas de cours type, l’enseignant doit donc faire des choix de méthodes et quelles qu’elles soient, le pédagogue devra encore s’adapter à la décision de l’élève.

Les méthodes, il faut les inventer en permanence. Il faut

les glaner ici ou là avec le souci permanent de leur cohérence avec nos intentions véritables.

Aujourd’hui, grâce à l’outil Internet, il devient possible

d’échanger des techniques d’enseignement lié à la discipline. Elles sont parfois difficiles à mettre en œuvre, mais les cas qui sont proposés constituent de bonnes pistes de réflexion permettant de renouveler nos méthodes d’enseignement et de s’adapter au profil de nos élèves.

Pour Philippe MEIRIEU, « La qualité essentielle du pédagogue

est sa capacité de réguler. Dans un premier temps, il aura fait appel à sa mémoire, il aura tenté de puiser dans ce qu’il connaît déjà – ou ce qu’il peut imaginer lui-même- des outils adaptés à ses finalités et à sa situation didactique qu’il est chargé de mettre en place – qui impose toujours, en fonction des contenus particuliers qu’elle traite, des contraintes spécifiques. Ensuite, il démarre avec quelques idées sur l’efficacité possible de ce qu’il propose...mais, par définition, il ne sait pas quel effet il va produire chez ses élèves, car les situations éducatives sont singulières et deux classes ou deux élèves, ne réagissent jamais exactement de façon identique ». Ce constat, que j’ai pu également observer montre toute la difficulté du métier d’enseignant et confirme la nécessaire adaptation du professeur au profil de la classe.

Développer la motivation, grâce à l’amélioration de la qualité

de nos pratiques pédagogiques doit être une de nos finalités éducatives. Pour terminer, malgré toutes les techniques utilisées pour motiver mes élèves, j’ai véritablement pris conscience de l’étendue du travail, qu’il convient d’effectuer. La motivation n’est jamais acquise, il faut sans cesse la renouveler

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ANNEXES

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ANNEXE 1 : LES MOTS CROISES

32

33

ANNEXE 2 : FICHE D’EVALUATION

Travaux de groupe FICHE D’EVALUATION RELATIONNELLE

Nom des personnes du groupe : Date : Travail à faire : Communication du groupe : (justifier vos réponses) Organisation du groupe : (justifier vos réponses) Le groupe a-t-il demandé l’avis de chacun ? Le groupe a-t-il cherché à s’organiser ? Comment ? Quand vous avez rencontré des avis contraires, comment les avez-vous géré ? La stratégie de répartition des tâches était-elle adaptée ? En avez-vous tenu compte ?

Le groupe a-t-il respecté le rôle de l’animateur ? Le groupe a-t-il fait des synthèses, recentré la réflexion ?

Nom de l’animateur : Nom du secrétaire : Nom du responsable du groupe :

IMPRESSION D’ENSEMBLE : L’ OBJECTIF ���� EST ATTEINT ���� N’EST PAS ATTEINT

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ANNEXE 3 : LE TRAVAIL DE GROUPE

CONSIGNES OBJECTIFS : - Apprendre à travailler en groupe (répartition du travail, apprendre à s’organiser, gérer un groupe, résoudre des problèmes)

- La motivation : expliciter les aspirations du personnel PREMIERE PARTIE 1 / Répartir les tâches dans le groupe

Rendre une feuille par groupe accompagnée de la fiche d’évaluation 2 / Définir la motivation 3 / Donner cinq éléments de motivation des élèves 4 / Confrontation des réponses au tableau DEUXIEME PARTIE 1 / Donner cinq éléments de motivation des salariés 2 / Comparer avec la motivation des élèves 3 / Confrontation des résultats au tableau TROISIEME PARTIE 1 / A partir du document 1, confronter les résultats obtenus 2 / Expliquer ces résultats ? 3 / Etudier le document 2 p.120 et répondre aux questions 4 / Correction de l’exercice QUATRIEME PARTIE 1 / A partir des connaissances que vous venez d’acquérir, Faites une synthèse.

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Document 1

Avec laquelle de ces deux phrases êtes-vous le plus d'accord ?

La motivation, c'est surtout une affaire collective 68,9 % La motivation, c'est d'abord une affaire personnelle 31,1 %

La motivation dans votre travail...

C'est un facteur essentiel 98,4 % C'est un facteur négligeable . 1,6 %

Faute de motivation, seriez-vous prêt(e) à changer d'entreprise ou de poste ?

Oui 97,0 % Non . 3,0 %

Les paramètres qui influencent le plus la motivation professionnelle

(plusieurs réponses possibles)

La rémunération 71,9 % La qualité de la hiérarchie, le management 61,6 % L'intérêt intellectuel, l'apprentissage, l'innovation 61,3 % Le travail en équipe, l'ambiance de l'entreprise 60,5 % La reconnaissance de mon travail, de mes apports 59,7 % L'indépendance, la responsabilisation 58,0% L'évolution de carrière 54,8 % Les projets menés à terme, les objectifs respectés 31,9 % La culture de l'entreprise, son image de marque 21,1 % Les avantages en nature 13,4 %

Source : le journal du management

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ANNEXE 4 : RECHERCHE SUR INTERNET

Travail de recherche : L’entreprise et l’environnement

Objectifs : Constater, sur des exemples, l’existence des risques économiques liés à l’activité des entreprises ; repérer les rapports de l’entreprise à l’environnement. Cette activité va se dérouler en quatre étapes : 1 / Mise en groupe par 2 et explication du travail à faire (30 min)

Méthodologie de la recherche documentaire sur Internet :

• Identifier le sujet : Préciser les mots-clés • Identifier les pistes de recherches : quel moteur de recherche et comment

rechercher ? Astuces : - Singulier ou pluriel ? En inscrivant un mot au singulier, on trouve aussi les documents contenant le mot au pluriel. - Guillemets " " Pour une recherche précise, placez donc votre expression entre guillemets. Cela indique au moteur de recherche de ne répertorier que les documents contenant ces mots ou expressions dans l'ordre que vous avez choisi. - Les signes plus (+) ou moins (-) Avec le signe +, le mot doit obligatoirement apparaître dans le résultat. Avec le signe -, le mot ne doit pas apparaître dans le résultat. - L'astérisque * ou la troncature Si vous ajoutez l'astérisque * après trois lettres au moins du mot à rechercher, vous obtiendrez tous les documents commençant pas ces trois lettres.

• Chercher et traiter l’information • Évaluer et extraire l'information

• Organiser et présenter l'information

2 / Distribution des sujets et recherche documentaire sur Internet (1h) 3 / Confrontation des résultats par groupe de 4 (30 min) 4 / Faire une synthèse (introduction, développement, conclusion) de vos recherches (une copie par personne accompagnée des documents de recherches) et rendre la fiche d’évaluation. (1h)

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ANNEXE 5 : FICHE D’EVALUATION

TRAVAIL DE RECHERCHE SUR INTERNET FICHE D’EVALUATION

Nom des personnes du groupe : Date : Thème : Travail à faire : ___________________________________________________________________________ Le groupe a-t-il cherché à s’organiser ? Comment ? Lors de la confrontation des recherches, avez-vous complété vos résultats ? Trouvez-vous le sujet intéressant ? Justifier votre réponse Avez-vous eu des difficultés pour effectuer la recherche ? Si oui lesquelles ? Les pistes et les sites de recherches vous ont-ils aidé ? Avez-vous eu des difficultés pour synthétiser vos résultats ? Si oui lesquelles ? Si cette application s’est bien déroulée pour vous,

� à votre avis quels sont les éléments personnels, inhérents au groupe ou autres qui ont contribué à cette réussite ?

� quelle est la part de la motivation dans cette réussite ? Si l’application vous semble plutôt un échec, justifiez votre réponse à partir des critères précédents.

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ANNEXE 6 : THEMES DE RECHERCHE

Thème 1 : Les risques écologiques liés à l’activité de l’entreprise

Les pistes de recherches : 1 / Quels sont les différents types de pollution ? Et quels sont leurs effets sur l’homme (sécurité alimentaire) et l’environnement ? 2 / Qu’est-ce que l’effet de serre, la déforestation et le dégazage ? 3 / De quelle manière le processus de production peut-il affecter l’environnement naturel ? 4 / De quelle manière les produits fabriqués ou rejetés par l’entreprise peuvent-ils affecter l’environnement naturel ? 5/ A quoi sert le protocole de Kyoto ? 6 / Donner des exemples de pollution en France. 7 / L’environnement de l’entreprise se limite-t-il à l’environnement naturel ? 8 / Pourquoi parle-t-on actuellement d’entreprise citoyenne et de développement durable ? Livre d’économie Foucher p.151 à 156 Les sites de recherches : http://www.notre-planete.info/ http://www.effet-de-serre.gouv.fr/ http://www.ademe.fr/ http://www.ecoresponsabilite.environnement.gouv.fr/ http://medias.lemonde.fr/medias/pdf_obj/sup_developpement-durable_041109.pdf http://www.novethic.fr http://www.lexpress.fr http://lemagchallenges.nouvelobs.com/ http://www.entreprise-citoyenne.com/

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Thème 2 : Les contraintes environnementales imposées aux entreprises

Pistes de recherches 1 / Comment l’environnement peut-il être une source de contraintes pour l’entreprise ? 2 / Quelles sont les mesures prises par les pouvoirs publics qui obligent ou incitent les entreprises à tenir compte de l’environnement naturel ? (Certification, norme ISO, EMAS, loi NRE) 3 / Que signifie le principe pollueur payeur ? 4 / Quel est le principe et l’intérêt de l’écotaxe ? 5 / Trouver un exemple d’écotaxe en France. 6 / A quoi sert le protocole de Kyoto ? 7 / L’environnement de l’entreprise se limite-t-il à l’environnement naturel ? 8 / Pourquoi parle-t-on actuellement d’entreprise citoyenne et de développement durable ? Livre d’économie Foucher p.151 à 156 Les sites de recherches : http://www.occes.asso.fr/ http://www.afnor.fr http://www.vie-publique.fr/ http://www.cci.fr/Groups/le_portail_de_lenvironnement/site_reference_fr/LABEL_HomePage_view_front http://www.ademe.fr/ http://www.novethic.fr http://www.lexpress.fr http://lemagchallenges.nouvelobs.com/ http://www.charte.environnement.gouv.fr/fiches_travail/ http://www.entreprise-citoyenne.com/

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Thème 3 : L’environnement : une opportunité pour les entreprises

Pistes de recherches 1 / Que signifie les notions « écoproduit » et « éco consommateur » ? 2 / Hormis les écoproduits, citez d’autres moyens pour les entreprises de tirer parti de l’environnement. 3 /Quelles sont les principales caractéristiques du marché de l’éco-activité ? 4 / Existe-t-il un marché du recyclage ? 5 / Que signifie la notion commerce équitable ? 6 / Donner des exemples d’entreprises qui pratiquent le commerce équitable. 7 / L’environnement de l’entreprise se limite-t-il à l’environnement naturel ? 8 / Pourquoi parle-t-on actuellement d’entreprise citoyenne et de développement durable ? Livre d’économie Foucher p.151 à 156 Les sites de recherches : http://www.commercequitable.org/ http://www.ademe.fr/ http://www.novethic.fr http://www.lexpress.fr http://lemagchallenges.nouvelobs.com/ http://www.palais-decouverte.fr/actu/environ/index.htm#eco http://www.charte.environnement.gouv.fr/fiches_travail/ http://www.ademe.fr/particuliers/Fiches/9999/Acheter_consommer_mieux.pdf http://www.recyclages.com/ http://www.entreprise-citoyenne.com/

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BIBLIOGRAPHIE

Livres : « Aider les élèves à apprendre » de Gérard de Vecchi « Pédagogie différenciée » d’Halina Przesmycki « Elèves difficiles, profs en difficultés » de Marie-Thérèse Auger et Christiane Boucharlat « Education et nouvelles technologies » Revues : Les cahiers pédagogiques Le monde de l’éducation Sites Internet : « La motivation, comment faire» François Muller http://francois.muller.free.fr/diversifier/MOTIVATION.htm « Les conditions à respecter pour susciter la motivation » Roland Viau http://www.ccdmd.qc.ca/correspo/Corr5-3/Viau.html « De l’apprentissage des méthodes ...à la motivation » Mireille HOUART - VASTERSAVENDTS Guy http://www.det.fundp.ac.be/~mho/articlemotivation.html « La motivation à l’école » Fabien Fenouillet http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/act_educ/education/apprendre/commapprends_p4.htm