Découverte D26 2 ème Année LMD ST Génie Civil Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 1 BETON ET BETON ARME I - Béton : I – 1 Généralités : Le béton est un mélange de : - Pâte pure (ciment + eau + air) - Granulats (sable, gravillons et plus rarement pierres cassées) - Produits d’addition éventuels (adjuvants) Eau Air Ciment Granulats Volume 14 – 22% 1 – 6% 7 – 14% 60 – 78% Poids 5 – 9% – 9 – 18% 63 – 85% Ordre de grandeur des proportions I – 2 Composants du béton : a) Ciment : Elément fondamental du béton, il permet après hydratation de transformer ce dernier d’une pâte maniable à une autre durcie ; on le nomme liant hydraulique. Les liants hydrauliques ciments courants sont subdivisés en cinq types selon la nature et la proportion des constituants : - Ciments Portland CPA - Ciments Portland composés CPJ - Ciments de Haut-fourneau CHF - Ciments Pouzzolaniques CPZ - Ciments au Laitier et aux Cendres CLC Les constituants secondaires des ciments se résument à des fillers obtenus par broyage fin de matières minérales, naturelles ou artificielles. La proportion des constituants secondaires ne doit pas dépasser 5% en masse. b) Granulats (Sables, gravillons) : Sont des éléments chimiquement inertes vis-à-vis des autres composants, constituent le squelette du béton, doivent être solides, durs et bien lavés, exempts de poussière et de matières nuisibles au ciment ou aux armatures ; on distingue deux types : b1) Agrégats naturels, faciles à mettre en œuvre, offrent ainsi de bonnes résistances. Ils sont humides, contenant des particules très fines permettent de réaliser une économie du liant. b2) Agrégats concassés, utilisés surtout dans l’industrie des produits en ciment moulé. La cohésion interne due à la forme anguleuse des grains permet, en effet un démoulage rapide des pièces sans déformation plastique (tuyaux en ciment, enduit, revêtement de routes en béton). Appellation Sable Gravillons Cailloux et pierres cassées Les catégories de grains sont classées en utilisant des tamis à mailles carrées Fins : 0,080 à 0,315 Moyens : 0,315 à 1,25 Gros : 1,25 à 5 Petits : 5 à 8 Moyens : 8 à 12,5 Gros : 12,5 à 20 Petits : 20 à 31,5 Moyens : 31,5 à 50 Gros : 50 à 80 Remarque : les éléments très fins tels que : fines, farines, fillers sont < 0,080mm.
Text of BETON ET BETON ARME - staff.univ-batna2.dz
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 1
BETON ET BETON ARME
Le béton est un mélange de :
- Pâte pure (ciment + eau + air) - Granulats (sable, gravillons et
plus rarement pierres cassées) - Produits d’addition éventuels
(adjuvants)
Eau Air Ciment Granulats
Volume 14 – 22% 1 – 6% 7 – 14% 60 – 78%
Poids 5 – 9% – 9 – 18% 63 – 85% Ordre de grandeur des
proportions
I – 2 Composants du béton :
a) Ciment :
Elément fondamental du béton, il permet après hydratation de
transformer ce dernier d’une pâte maniable à une autre durcie ; on
le nomme liant hydraulique. Les liants hydrauliques ciments
courants sont subdivisés en cinq types selon la nature et la
proportion des constituants :
- Ciments Portland CPA - Ciments Portland composés CPJ - Ciments de
Haut-fourneau CHF - Ciments Pouzzolaniques CPZ - Ciments au Laitier
et aux Cendres CLC
Les constituants secondaires des ciments se résument à des fillers
obtenus par broyage fin de matières minérales, naturelles ou
artificielles. La proportion des constituants secondaires ne doit
pas dépasser 5% en masse. b) Granulats (Sables, gravillons) :
Sont des éléments chimiquement inertes vis-à-vis des autres
composants, constituent le squelette du béton, doivent être
solides, durs et bien lavés, exempts de poussière et de matières
nuisibles au ciment ou aux armatures ; on distingue deux types :
b1) Agrégats naturels, faciles à mettre en œuvre, offrent ainsi de
bonnes résistances. Ils sont humides, contenant des particules très
fines permettent de réaliser une économie du liant. b2) Agrégats
concassés, utilisés surtout dans l’industrie des produits en ciment
moulé. La cohésion interne due à la forme anguleuse des grains
permet, en effet un démoulage rapide des pièces sans déformation
plastique (tuyaux en ciment, enduit, revêtement de routes en
béton).
Appellation Sable Gravillons Cailloux et pierres
cassées
Fins : 0,080 à 0,315
Moyens : 0,315 à 1,25
Gros : 1,25 à 5
Petits : 5 à 8
Moyens : 8 à 12,5
Gros : 12,5 à 20
Petits : 20 à 31,5
Moyens : 31,5 à 50
Gros : 50 à 80
Remarque : les éléments très fins tels que : fines, farines,
fillers sont < 0,080mm.
Découverte D26 2èmeAnnée LMD ST Génie Civil
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 2
c) Eau de gâchage :
Doit être propre : - sans matière en suspension au-delà de 2g/l
(carbones, gypse,…) - sans sels disons au-delà de 15g/l.
Elle sert à : - l’hydratation du liant et aux mouillages des
granulats - la plasticité requise du béton pour sa mise en
œuvre
Il faut tenir compte de l’humidité naturelle contenue dans
l’agrégat. Cette dernière quantité varie énormément, selon la
provenance, et se trouve notablement influencée par l’humidité
atmosphérique entourant les agrégats. I – 3 Qualités essentielles
:
1) Ouvrabilité : C’est la qualité d’un béton qui permet sa
maniabilité en conservant son homogénéité. Sur le plan pratique,
cela se traduit par la facilité :
- de mise en œuvre dans les coffrages ; - d’enrobage des aciers ; -
d’obtention d’un parement brut acceptable, qu’il soit dans le plan
horizontal.
La condition d’ouvrabilité est fixée par la plasticité du béton, et
pour évaluer cette dernière, on doit passer par quelques essais
:
1.1) Affaissement au cône d’Abrams :
Cet essai, consiste à mesurer la hauteur d’affaissement d’un volume
tronconique de béton frais. Matériel : Moule tronconique en tôle de
20cm de diamètre à la base, de 10cm de diamètre en partie haute, de
30cm de hauteur ; Portique avec réglette coulissante permettant
après démoulage de mesurer l’affaissement ; Tige de piquage de 16mm
de diamètre.
Mode opératoire : Le remplissage du moule s’effectue en quatre
couches piquées avec la tige à raison de 25 coups par couche. Le
moule est ensuite soulevé verticalement sans secousses et on mesure
l’affaissement.
Affaissement Béton Mise en œuvre
0 à 2 cm 3 à 5cm 6 à 9cm
10 à 13cm > 13cm
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 3
Cet essai simple à réaliser, est très utilisé pour apprécier la
consistance des bétons fluides (surtout en Allemagne). Il n’est pas
adapté pour les bétons fermes et la dimension maximale des
granulats ne doit pas dépasser 40mm.
Matériel : Tronc de cône en tôle :
- diamètre à la base 25cm ; - diamètre en partie haute 17cm ; -
hauteur 12,5cm
Mode opératoire : On soumet le béton démoulé à une série de 15
secousses et on mesure le diamètre après étalement du béton.
Béton Rapport d’étalement
Plastique Mou
1,1 à 1,3 1,3 à 1,5 1,5 à 1,7 1,7 à 2
1.3) Essai au maniabilimètre L.C.P.C :
Cet essai consiste à mesurer le temps d’écoulement nécessaire à un
volume de béton soumis à des vibrations pour atteindre un repère
donné.
Matériel : - Cuve métallique de 30 x 30 x 60cm de dimensions ; -
Une paroi triangulaire mobile sépare la cuve
Mode opératoire : Une partie de la cuve étant remplie avec du
béton, le soulèvement paroi mobile permet de déclencher la mise en
vibration de l’ensemble de l’appareil. Le béton s’écoule dans la
cuve et doit atteindre un trait repère.
Classe de consistance Durée en secondes
Découverte D26 2èmeAnnée LMD ST Génie Civil
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 4
Ferme Plastique Très plastique Fluide
t ≥ 40 20 < t ≤ 30 10 < t ≤ 20 t ≤ 10
1.4) Test C.E.S (Centre d’essais des structures) :
Matériel : - Moule cubique de 20cm d’arrête avec une face vitrée
et, à 2cm de cette vitre, une
armature est disposée (treillis à mailles irrégulières) ; - Table à
secousses.
Interprétation : On compte le nombre de coups nécessaires pour
obtenir un remplissage complet du parement pour définir
l’ouvrabilité.
2) Résistance :
Désignée par 28cf (résistance en compression à 28jours)
Il s’agit surtout de la résistance à la compression mais également
à la traction. Elle se mesure par compression axiale de cylindres
de béton dont la hauteur est double du diamètre (Ø = 15,96cm). La
section est de 200cm2.
Les valeurs courantes de 28cf sont de 16 à 35 MPa, mais on peut
obtenir des valeurs très
supérieures avec des bétons à hautes performances. Le champ
d’application des règles générales du BAEL est limité à une
résistance inférieure à 80 MPa. Avant 28 jours, le béton a une
résistance inférieure à 28
=
Après 28 jours, le béton a une résistance = 28
2.2) Résistance en traction :
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 5
Désignée par 28tf (résistance en traction à 28jours)
Elle peut être évaluée par : - Traction directe sur les cylindres
précédents en collant des têtes de traction ; - Traction par
fendage en écrasant un cylindre de béton placé horizontalement
entre
les plateaux d’une presse (essai brésilien) ;
- traction-flexion à l’aide d’une éprouvette prismatique de côté «
7cm » et de longueur « 4 x 7cm) reposant sur 2 appuis horizontaux
et soumise à la flexion.
Elle conventionnellement définie par : = 0,6 + 0,06
Les facteurs qui font varier la résistance sont : - Classes du
ciment (résistance en compression à 28jours :32,5 ; 42,5 ; 52,5
MPA) ;
- Le rapport C
(La résistance croît
-
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 6
- le rapport G
S (gravier/sable) (la résistance est meilleure si G/S >
2,2)
3) Compositions des bétons : Elles sont basées avant tout sur
l’expérience et sur les résultats obtenus après essais de rupture
d’éprouvettes, à la compression et à la traction. Il s’agit de
définir les pourcentages optimaux des différents granulats (sable,
graviers, cailloux) dont on dispose, pour obtenir avec un dosage
approprié en ciment :
- une ouvrabilité souhaitée ; - uns résistance escomptée.
3.1) Méthode de Dreux :
À partir de la plasticité désirée (1), on suit une verticale
jusqu’à rencontrer ® la droite représentative de la résistance
escomptée ' .
Du point ®, tracer l’horizontale vers la droite qui rencontre : -
L’échelle verticale du dosage en ciment C ; - L’oblique pour le
sable 0/5 en G1 ; - L’oblique pour le gravier 5/25 en G2.
De G1 et de G2, descendre des verticales qui rencontrent l’échelle
des volumes en litres (ou dm3). L’indication du dosage en eau est
donnée en E suivant la teneur en eau des granulats.
Application :
Dosage d’un béton à consistance plastique Résistance prévue ' 25MPA
= ; affaissement
= 8cm
Abaque N°01 Béton normal – D = 25mm ; ciment de classe 32,5
Découverte D26 2èmeAnnée LMD ST Génie Civil
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 7
4) Particularités du béton :
Dès la fin de la mise en œuvre, le béton est soumis à des
déformations, même en l’absence de charges. 4.1) Le retrait : C’est
la diminution de longueur d’un élément de béton. On peut
l’assimiler à l’effet d’un abaissement de la température qui
entraîne un raccourcissement. Estimation du retrait : Δl = 3‰ x L.
Δl est le raccourcissement ; L est la longueur de l’élément. Si une
corniche en béton armé a une longueur de 15m, le retrait est de
l’ordre de :
3‰º x 1500cm = 0,45cm
4.2) Dilatation : Le coefficient de dilatation thermique du béton
est évalué à 1 x 10-5, pour une variation de ±20°C on obtient : Δl
= ±2‰ x longueur. Pour chaînage en béton armé de 20m de longueur et
un écart de température de 20°C, on a une dilatation de : 2‰ x
2000cm = 0,4cm. 4.3) Le fluage : C’est le phénomène de déformation
provoquée dans le temps sous une charge fixe constamment appliquée.
Le fluage est pratiquement complet au bout de 3ans. Au bout d’un
mois, les 40% de la déformation de fluage sont effectués et au bout
de six mois, les 80%. Estimation de la déformation de fluage : Δl =
4 à 5‰ x longueur. 4.4) Elasticité du béton : Le module
d’élasticité E est défini par le rapport : E = (Contrainte
unitaire)/(Déformation relative)..
Découverte D26 2èmeAnnée LMD ST Génie Civil
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 8
Le béton est un matériau qui, sous l’application de charges de
longues durées, va opérer une modification de sa structure interne
afin de mieux accepter les sollicitations. C’est le phénomène de
fluage. Le BAEL définit donc deux modules d’élasticité : - module
de déformation longitudinale instantanée (durée d’application
des
charges<24heures) = 11000 1 3⁄
- module de déformation différée (instantanée + fluage) =
3700
1 3⁄
5) Acier :
Le matériau acier est un alliage FER + CARBONE en faible
pourcentage. Deux types sont utilisés en béton armé :
- Les aciers doux, comprenant 0.15 à 0.25% de carbone (ronds
lisses), utilisés en acier de montage principalement,
- Les aciers durs, comprenant 0.25 à 0.40% de carbone (Haute
adhérence), utilisés pour tous travaux.
5.1- Caractéristiques mécaniques :
La caractéristique mécanique servant de base aux calculs est la
limite d’élasticité garantie notée fe.
Le module d’élasticité longitudinal ES est pris égal à
200000MPa
= é
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 9
5.2) Diagrammes déformations contraintes :
II- Béton armé :
Le béton armé peut être défini comme l'enrobage par du béton,
d’aciers disposés judicieusement. Ces aciers sont appelés
armatures. On distingue les armatures longitudinales disposées
suivant l'axe longitudinal de la pièce, des armatures transversales
disposées dans des plans perpendiculaires à l'axe de la
pièce.
Le béton armé ne repose pas toujours sur des théories
scientifiques. Les formules de calcul et les nombreux coefficients
utilisés ont souvent un caractère empirique mais il est essentiel
qu'ils aient été fixés à la suite de nombreux essais et que les
résultats de calcul soient conformes à l'expérience.
Nous calculerons les structures en béton armé à l'aide des
règlements aux états limites : le BAEL (Béton Armé aux États
Limites) ; en Algérie c’est le CBA93 qui vient se substituer à la
pratique du BAEL en donnant des recommandations spéciales dans le
domaine parasismique R.P.A (Règlement Parasismique Algérien).
1) Système porteur :
1.2) Joints :
Les joints de structure sont des éléments importants dans l’étude
du cheminement des charges. On en définit deux types :
C’est un diagramme conventionnel, facile d’utilisation, pour le
calcul des contraintes déformations.
- Cas de la traction : Droite OA (domaine élastique) :
Proportionnalité déformations-contraintes
Coordonnées du point A { =
=
Horizontale AB d’ordonnée = (domaine plastique) La position du
point B correspond à un allongement = 10 .
- Cas de compression : Le diagramme correspondant est symétrique à
celui de la traction par rapport à l’origine O.
Découverte D26 2èmeAnnée LMD ST Génie Civil
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 10
− Les joints de rupture, prévus quand il existe des risques de
tassements différentiels dus à des différences importantes de
charges, de nature de sol, de type de fondations. Ils coupent les
fondations.
− Les joints de dilatation prévus pour les bâtiments de grande
longueur. Le RPA préconise un joint de dilatation tous les 25m. Ils
ne traversent pas les fondations.
1.3) Notion de système porteur :
Les éléments porteurs constituent la structure d’un bâtiment ; leur
rôle est de véhiculer les charges jusqu’aux fondations.
Horizontaux : Exemple : les planchers qui peuvent être constitués
avec :
- Des poutrelles préfabriquées ; - Une dalle épaisse (18 à 25cm
d’épaisseur) ; - Une dalle + nervures ; - Une dalle + nervures +
poutres.
Verticaux ou obliques tels que : - Poteaux en béton armé ; -
Voiles, d’épaisseur moyenne : 18 à 20cm ; - Murs ou parties de murs
(trumeaux).
La partie de la structure située sous le rez-de-chaussée est
appelée infrastructure, la partie située au dessus est appelée
superstructure.
2. Contreventement :
Contreventer, c’est assurer la transmission des actions
horizontales jusqu’au sol, sans désordre ni déformation
excessive.
3. Charges dans le bâtiment :
3-1 Nature des actions et notations :
3-1.1 Actions permanentes (G) :
G1 : poids propre de la structure Exemples : murs, poteaux,
poutres, planchers G2 : poids des autres éléments Exemples :
couverture, cloisons, revêtements G3 : poussée des terres Exemples
: cas de la poussée sur les murs de sous-sol G4 : actions dues aux
déformations différées Exemple : retrait du béton estimé à
2.10-4
3-1.2 Actions variables (Q) :
Q1 : charges d’exploitation Exemple : charges concentrées ou
réparties sur un plancher (meubles, personnes) Q2 : charges
climatiques : action du vent notée W ; action de la neige notée
Sn
Découverte D26 2èmeAnnée LMD ST Génie Civil
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 11
Q3 : action de la température notée T Exemple : dilatation du béton
avec coefficient de dilatation égal à 10-5
Q4 : actions appliquées en cours de construction Exemple : dépôt de
palettes de matériaux sur les planchers Remarque : les actions
accidentelles, notées FA, concernent les séismes, les chocs de
véhicules, les chutes de blocs.
4) Principe de fonctionnement :
4.1) Principe du béton armé :
Dans une structure (ossature de bâtiment, ouvrage d’art,…),
certaines parties sont en traction, d’autres en compression. Or, le
béton est un matériau qui résiste bien
Découverte D26 2èmeAnnée LMD ST Génie Civil
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 12
aux contraintes de compression, mais très mal aux contraintes de
traction. Par contre, l’acier y résiste très bien.
D’où l’idée d’associer le béton et l’acier, en plaçant dans les
zones tendues des barres d’acier, appelées armatures. Le béton
reprend essentiellement les efforts de compression, alors que
l’acier s’oppose aux efforts de traction libérés par le béton
lorsqu’il se fissure. Pour cela, l’adhérence entre l’acier et le
béton est nécessaire.
4.2) Principe de calcul aux états limites :
On appelle « Etat limite », tout état d’une structure (ou d’une
partie de celle-ci) au-delà duquel elle cesserait de remplir les
fonctions ou ne satisferait plus aux conditions pour lesquelles
elle a été conçue.
Les états limites peuvent être classés en deux catégories :
- Les états limites ultimes correspondant à la ruine de l’ouvrage
ou de l’un de ses composants par perte d’équilibre, rupture ou
flambement (ELU) ;
- Les états limites de service au-delà desquels ne sont plus
satisfaites les conditions normales d’exploitation ou de durabilité
(déformation excessive, ouverture excessive de fissures)
(ELS)
4.3) Contraintes de calcul du béton :
4.3.1) Diagrammes de calcul :
Suivant que l’on calcule à l’ELU ou à l’ELS, on adopte des
diagrammes de comportement mécanique différents.
Découverte D26 2èmeAnnée LMD ST Génie Civil
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 13
4.3.2) Contraintes de calcul dans l’acier :
Valeurs de
Ronds lisses 1
Haute adhérence 1,6
béton en compression est :
c’est un coefficient de sécurité
est fonction de la durée
d’application des charges.
négligée.
dans le domaine élastique
=
- On suppose que l’acier reste dans
son domaine élastique.
degré de nocivité de fissuration.
La contrainte limite de service de
l’acier est :
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 14
4.3.3) Combinaison d’actions :
Le règlement demande d’envisager plusieurs combinaisons d’actions,
les plus courantes sont :
ELU : 1,35G+1,5Q ELS : G+Q
5) Fonctionnement du béton armé :
5.1- Fonctionnement en flexion :
Une section soumise à un moment de flexion seul comporte toujours
une partie comprimée et une partie tendue. Dans la zone comprimée,
le béton résiste bien, dans la partie tendue il va se fissurer très
rapidement. L’acier doit résister aux efforts de traction que le
béton est incapable de supporter seul, afin de s’opposer à
l’ouverture des fissures. Par conséquent, les armatures doivent
être placées dans les zones tendues.
5.1.1) Calcul des armatures longitudinales à l’ELU :
Hypothèses de calcul :
- Les sections droites restent planes après déformation et il n’y a
pas de glissement entre l’acier et le béton.
- La résistance du béton tendu est négligée
Découverte D26 2èmeAnnée LMD ST Génie Civil
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 15
Les déformations limites sont :
Pour le béton = , %0 en flexion
Diagramme des trois pivots :
Ce diagramme représente les déformations extrêmes d’une pièce en
béton armé.
Calcul pivot A :
1- La section est entièrement tendue, le béton est négligé, des
barres d’acier doivent être prévues en haut et en bas de la
section. L’acier travaille au maximum.
2- La section est partiellement comprimée. L’acier travaille
toujours au maximum mais le béton peut être sollicité jusqu’à son
maximum.
Calcul pivot B :
3- La section est partiellement à totalement comprimée, l’acier
peut être mal utilisé car son allongement peut être inférieure à
son allongement limite élastique. La contrainte de travail des
aciers est dans ce cas inférieure à la contrainte limite élastique.
Pour un effort donné, la section d’acier à mettre en place sera
donc plus importante.
Calcul pivot C :
= %0 en compression
Sous un moment positif :
cette compression est reprise par le
béton,
l’acier reprend l’effort de traction, il
travaille à la contrainte .
Découverte D26 2èmeAnnée LMD ST Génie Civil
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 16
5.1.2) Fonctionnement en cisaillement :
Dans une poutre fléchie, le cisaillement se produit en général à
proximité des appuis. L’effort tranchant tend à faire glisser les
fibres les unes sur les autres.
Il faudra donc prévoir des armatures capables d’éviter ces
glissements ; elles se présentent sous la forme de cadres ou
étriers, d’autant plus rapprochés que l’effort tranchant est
important.
6) Terminologie :
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 17
ANNEXE A
= 0,186 = 0,269
= =
< <
=
Méthode
approchée
possible
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 18
ANNEXE B
F.P.P : ≤ | 1
. 0,2.
. 0,15.
7
OUI
Les cadres sont placés verticalement Les cadres sont inclinés à
45°
NON-ENTRAINEMENT DES ABIERS LONGITIDUNAUX
ACIERS TRANSVERSAUX : CONDITIONS MINIMALES
0,9 avec ≤ 3,3 (28 = 45
Il faut effectuer un choix de diamètre de cadre et en déduire
l’espacement
REPARTITION DES CADRES
Dans le cas des chargements répartis, la série de Caquout est
utilisée
Espacements : 7, 8, 9, 10, 11, 13, 16, 20, 25, 35, 40
Le nombre d’espacement identique est pris égal à la demi portée de
la poutre,
le premier cadre étant placée à 2⁄ du nu de l’appui
Découverte D26 2èmeAnnée LMD ST Génie Civil
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 19
TABLEAU 1
Le Chargé de la matière : Mr BRIKI Lyamine 20
MINI-PROJET
TRAVAIL DEMANDE :
- Dimensions de la section d’une poutre isostatique b x h
RPA : b ≥ 30cm
- Chargement :
- Choix du nombre de barres longitudinales (Annexes A, Tableau
1)
- Section et espacement des cadres (Annexes B, Tableau 1)
- Dispositions constructives (Dessin)
1) Les aciers utilisés dans notre cas :
- Des ronds lisses Fe E235 - Des barres à haute adhérence HA Fe
E500
2) Le béton utilisé dans notre cas est dosé à 350kg/m3 de ciment
CPJ45 a une résistance caractéristique à la compression à 28 jours
de 25 MPa
Charge permanente G = 5,6 kN/m3
Charge d’exploitation Q=4kN/m3
Etat limite ultime ELU : 1,35G + 1,5Q
Etat limite de service ELS : G + Q
Poutre protégée (Fissuration peu préjudiciable (F.P.P))
ELU