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CATHOLIQUE des Ouvrages de Religion, de Philosophe, d'Histoire, de Littérature, d'Education, etc., AUX ECCLÉSIASTIQUES, AUX PÈRES ET AUX MÈRES DE FAMILLE, AUX CHEFS D'INSTITUTION ET DE PENSION DES DEUX SEXES, AUX BIBLIOTHÈQUES PAROISSIALES , AUX CABINETS DE LECTURE CHRETIENS , ET A TOUTES LES PERSONNES QUI VEULENT CONNAITRE LES BONS LIVRES ET S'OCCUPER DE LEUR PROPAGATION. TOME LI JANVIER A JUIN Î87ô PARIS AU BUREAU DE LA BIBLIOGRAPHIE CATHOLIQUE RUE DE SÈVRES, 31. 1875 BIBLIOGRAPHIE

Bibliographie catholique (tome 51)

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CATHOLIQUE

des Ouvrages de Religion, de Philosophe, d'Histoire, de Littérature, d'Education, etc.,

AUX ECCLÉSIASTIQUES, AUX PÈRES ET AUX MÈRES DE FAMILLE,

AUX CHEFS D'INSTITUTION ET DE PENSION DES DEUX SEXES,

AUX BIBLIOTHÈQUES PAROISSIALES , AUX CABINETS DE LECTURE CHRETIENS ,

ET A TOUTES LES PERSONNES QUI VEULENT CONNAITRE LES BONS LIVRES

ET S'OCCUPER DE LEUR PROPAGATION.

T O M E L I

J A N V I E R A JUIN Î87ô

P A R I S AU BUREAU DE LA BIBLIOGRAPHIE CATHOLIQUE

RUE DE SÈVRES, 31.

1 8 7 5

BIBLIOGRAPHIE

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BSL 2010
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PARIS .— IM!'. DE VICTOR CO'OPY, RUE GÀHANC1ÙRU,

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BIBLIOGRAPHIE CATHOLIQUE.

L'APOSTOLAT DE LA PRESSE.

Pie IX, dans son discours du 1 e r novembre, a dépeint, avec une admirable éloquence, les ravages de la mauvaise presse. Il faul, en effet, le reconnaître : la presse est, tout à la fois, le plus puissant de tous les instruments de propagande pour la vérité, et la plus meurtrière de toutes les armes dont se sert l'erreur pour détruire le règne de Dieu sur la terre.

S'il en est ainsi, entre toutes les œuvres destinées à défendre la cause de Dieu, il n'en est point qui se recommande plus à nous que les œuvres de la presse.

I

Le premier de tous les apostolats extérieurs est, sans doute, celui de la parole. Rien ne peut remplacer cette communication immé­diate d'âme à âme qui se fait par la prédication publique ou par les entretiens privés. « La foi vient de l'ouïe, » dit saint Paul, et l'ouïe suppose la parole de Jésus-Christ, transmise par la bouche de ses envoyés. La presse chrétienne ne saurait donc prendre la place de la prédication orale ; mais elle peut en accroître immensément la puissance et suppléer, dans bien des circonstances, à son défaut. Elle est, par conséquent, un véritable apostolat, et, après le minis­tère sacerdotal, elle est le plus efficace de tous les apostolats exté-. rieurs.

La presse est la parole élevée à sa plus haute puissance. Par elle-même, la parole a déjà un pouvoir merveilleux: c'est

une sorte d'incarnation des pensées les plus spirituelles et l'image naturelle de l'incarnation surnaturelle du Verbe de Dieu. La parole renferme dans quelques sons articulés les vérités les plus sublimes

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et les sentiments les plus nobles ; c'est la vie entière de nos âmes qui s'épanche au dehors par ce canal et qui se répand sur d'autres âmes. Aussi la parole est-elle clouée d'un pouvoir de fascination auquel il est difficile de résister. En s'appliquant aux âmes des auditeurs, elle y imprime la ressemblance de l'âme de celui qui parle, leur fait, en un instant, concevoir les mêmes pensées, éprou­ver les mêmes émotions ; et, à la longue, elle finit par créer en elles les mêmes habitudes et le même tempérament moral. Elle forme entre les âmes des rapports de paternité et de filiation analogues à ceux qui produisent ici-bas les familles et les races.

Mais si merveilleux qu'il soit, ce pouvoir de la parole est passa­ger. La voix de l'orateur le plus éloquent agite l'air pendant quelques minutes, frappe l'oreille de ses auditeurs, et s'évanouit. L'écriture, en fixant la parole, immortalise son énergie. La parole écrite demeure pendant des années et pendant des siècles; et à chaque instant de cette longue durée, elle peut atteindre des âmes séparées par le temps et par l'espace de l'âme de l'écrivain, leur communiquer ses lumières, les animer de ses sentiments, les faire vivre de sa vie. La puissance de la parole est déjà plus que centu­plée; et pourtant elle est encore bornée par le nombre nécessaire­ment restreint des feuilles sur lesquelles la main de l'écrivain Ta fixée. Mais voici l'imprimerie qui va multiplier indéfiniment ces feuilles, et voici la vapeur qui va accroître encore les facilités de leur reproduction et de leur propagation. Par ces procédés, laparole qu'un homme n'aurait pu faire entendre qu'à plusieurs centaines d'auditeurs réunis autour'de lui, pourra être fixée en quelques heures sur des millions de feuilles ; et, quelques heures plus tard, elle pourra être répandue sur toute la surface d'un vaste pays. Qui pourra compter le nombre des âmes qu'elle atteindra, et auxquelles elle fera partager les convictions et les sentiments de celui de qui elle émane? Ce n'est point peut-être de prime abord que toutes ces ânîes se laisseront captiver; mais, si le choc se répète, si le lende­main une nouvelle parole vient renouveler l'émotion produite la veille, attaquer les intelligences par un autre point, saisir les cœurs par un endroit plus sensible, les âmes ainsi circonvenues finiront par se rendre ; et la presse servie par la vapeur, fortifiée par la pério­dicité, acquerra sur les sociétés humaines un empire bien supé-vieuv à celui que donne la force des armes.

Reste à savoir quel usage les hommes feront de cet immense pouvoir.

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Si la presse était uniquement employée à propager la vérité dans les intelligences et à fonder dans les âmes l'empire de la divine charité, il ne faudrait que bien peu d'années pour renouveler la lace du monde. On verrait bientôt la concorde se rétablir'au sein des peuples chrétiens, que tous leurs intérêts devraient porter à s'unir; les préjugés qui éloignent les hérétiques de la1 véritable Eglise seraient promptement dissipés, et ils mettraient en commun les forces et les ressources qu'ils emploient maintenant à la corn* battre, pour répandre au sein des peuples infidèles la vraie civilisa­tion chrétienne. Si obstinés que soient ces peuples dans leurs erreurs, ils ne désisteraient pas longtemps à la prédication unanime de la vraie, foi, soutenue par le prestige des avantages temporels dont cette foi est le principe. L'apostolat catholique obtient déjà de consolants succès, bien qu'il soit entravé en Europe par la presse dntichrétienne, et à l'étranger par la propagande hérétique. Sup­posé, que ces influences qui le paralysent aujourd'hui s'exerçassent en sa faveur, combien ses conquêtes seraient plus rapides et son triomphe plus complet t

II

Malheureusement il n'en est pas ainsi : će qui devrait être, entre les mains de la vérité, le plus efficace de tous les instruments d'apos­tolat, est pour l'esprit de mensonge et pour ses suppôts le plus puis­sant de tous les moyens de perversion.

Il semble que ce soit pour l'humanité un penchant irrésistible de tourner d'abord contre Dieu toutes les forces dont elle s'empare, et toutes les ressources qu'elle acquiert. L'Ecriture sainte nous apprend qu*après que les fils de Caïn eurent inventé l'art de forger le fer et .déjouer des instruments de musique, ils séduisirent les serviteurs de Dieu et attirèrent sur la terre, par leurs débordements, les eaux du déluge. Ne semble-t-il pas que la race humaine, excitée par les merveilleuses inventions qui ont mis à son service les forces de la nature, veuille renouveler la lutte des anciens géants contré le ciel? Ce qui est certain, c'est que l'arme formidable de la presse est au­jourd'hui employée à combattre Dieu, à obscurcir la vérité, à faire mépriser sa loi, à renverser pour jamais son empire sur la terre. Pour un bon livre et un bon journal qui défendent ses droits, il y en a milite qui les attaquent. L'itnpiété ne prend plus môme la peine de se déguiser. Elle ne respecte plus rien ; elle bat en brèche les

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premiers principes de 3a religion et de la morale ; elle sape les bases de la famille et de la société. Quel est l'effet de cette propagande infernale ? Il suffit, pour s'en rendre compte, de jeter un regard sur le monde. « Qui a répandu dans les masses l'incrédulité qui jadis n'apparaissait çà et là, comme un fantôme, que dans quelques têtes folles et dans quelque repaire de sociétés secrètes? Qui a ravi l'espé­rance du ciel à ces prétendus esprits forts ? Qui les a livrés aux désirs mauvais, aux passions honteuses, au sens réprouvé? Qui a brisé dans les coeurs la droiture de la conscience, dans les Etats la puissance du droit, dans les nations le respect de Tordre? D'où vient que nous voyons entassés crimes sur crimes, Tordre social et Tordre public disparaître, et les peuples succomber sous le poids dont les écrasent Tordre armé au dedans et la paix armée au dehors ? Ah ! la responsabilité de tous ces maux, c'est sur la presse antichrétienne qu'elle retombe de tout son poids. » (Lettre pastorale collective de Nosseigneurs les évêques de Suisse.)

Et c'est au moment où le tempérament moral des peuples chré­tiens est ainsi vicié et totalement corrompu par la presse antichré­tienne, c'est à ce moment que les peuples infidèles, rapprochés de nous et soumis à notre influence par les inventions modernes, s'ap­prêtent à subir la contagion de notre incrédulité et de nos vices. Les erreurs dans lesquelles ces nations étaient plongées jusqu'à ce jour contenaient encore quelques germes de vérité, et laissaient subsister les fondements de Tordre social. Elles vont apprendre de nous Ter­reur totale qui ne laisse plus rien debout.

Il y a là évidemment, non-seulement pour l'Europe, mais pour le monde entier, un péril suprême. Jamais l'humanité n'a été exposée à des désordres et à des catastrophes comparables à celles dont la menacent le pouvoir toujours croissant de la presse et sa licence de plus en plus effrénée.

III

On dira peut-être : Mais qui donc peut écarter un pareil danger, si ce n'est le TouWPuissant par un prodige de sa droite ? Gela est vrai ; et c'est pour ce motif que nous devons prier pour obtenir de Dieu ce miracle. Lorsque la licence tyrannique de Terreur et de l'impiété s'introduisit dans le monde sous le nom de liberté de la presse, les souverains-pontifes avertirent les peuples chrétiens et leur prédirent que cette prétendue liberté serait leur ruine. Leur

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voix n'a pas été écoutée, et les faits no sont venus que trop con­firmer leurs sages prédictions. Oui, il faut un miracle pour„arrôtcr les ravages de ce torrent fangeux qui répand sur l'Europe entière ses flots débordés. Il faut un miracle pour soustraire les peuples aux ravages de cet empoisonnement quotidien dont des milliers d'hommes font leur métier. Mais de ce que nous ne pouvons pas porter au mal un remède efficace sans le secours de Dieu, il ne s'ensuit pas que nous ne soyons pas tenus à faire tous nos efforts pour le combattre. Nous sommes obligés d'abord, et strictement obligés, à ne pas accroître par notre influence son pouvoir déjà trop grand. Or, cette obligation si évidente en e l le-même, un grand nombre de chrétiens la méconnaissent en pratique. Ils ne se font aucun scrupule de prôler leur concours à la mauvaise presse, en achetant des livres irréligieux, en s'abonnant à des journaux ouvertement ou hypocritement hostiles à l'Eglise. Nous ne disons pas qu'un motif grave ne puisse pas excuser cette con­duite; mais ce que nous disons avec tous les théologiens, avec un grand nombre d'éTêques et le souverain-pontife lui-même, c'est que si elle n'est pas excusée par un motif grave, cette coopéra­tion prêtée aux ennemis de l'Eglise est coupable et indigne d'un chrétien.

Nous devons de plus, dans la mesure de nos ressources et de notre influence, favoriser et soutenir les œuvres qui ont pour but

"de propager par la presse les bonnes doctrines.

Ces œuvres sont de plus d'un genre : il en est qui sont destinées à encourager les écrivains catholiques et à leur faciliter la publi­cation de leurs travaux : telle est l'Œuvre de Saint-Michel. Il en est d'autres qui ont pour but de subventionner les journaux ca­tholiques, spécialement les journaux populaires, et de les mettre en état de lutter contre les publications impies, subventionnées souvent par les sociétés secrètes. Tel est le but del'OEuvre de Saint-François-de-Sales. Il est des bibliothèques religieuses, qui prêtent gratuitement de bons livres aux ouvriers, aux militaires, aux lec­teurs de toute classe, et les dispensent d'aller chercher dans de mauvais cabinets de lecture des aliments malsains pour repaître

. leur curiosité. Il est enfin une OEuvre parfaitement appropriée aux besoins de notre époque, que M. le chanoine Schorderet pro­posait au dernier congrès catholique de Paris, c'est la fondation d'une confrérie religieuse consacrée à l'impression des bonnes pu-

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i() —

blicatioDs, livres et journaux, sous le patronage de saint Paul, Il existe des associations religieuses destinées à soulager tons

les besoins et à accomplir des œuvres même purement profanes en elles-mêmes. Ne serait-il pas très-convenable et très-utile qu'il se formât une association ayant pour but d'exercer l'apostolat de la presse? Nous le savons, il est certains instituts qui, sans être créés pour atteindre ce but, l'ont adopté et le poursuivent avec une in­dustrieuse activité, Nous espérons faire un jour connaître à nos lecteurs l'œuvre de ce genre fondée dans l'antique monastère de Lérins. Elle n'est probablement pas la seule en France. Mais un institut qui aurait ce but spécial, l'atteindrait probablement avec plus de facilité et de succès; et d'ailleurs le besoin est si urgent qu'on ne saurait trop multiplier les efforts. Nous recommandons ces pensées et ces œuvres au zèle et aux prières de nos lecteurs, et comme corollaire de ces réflexions nous nous permettons de leur soumettre les sages conseils que donnait dernièrement aux catholiques belges la Semaine religieuse de Tournai :

1° Ne jamais acheter de mauvais journaux dans les gares de chemins de fer ou ailleurs, mais acheter, au contraire, de bons journaux, quand bien même on n'aurait pour but que de favoriser la bonne presse.

2° Abandonner.dans les voitures de chemin de fer les journaux catholiques. Ces feuilles seront reprises par quelque nouveau lec­teur qui peut-être y trouvera la réfutation du mensonge qu'il vient de lire dans son journal.

3 9 Â ceux qui ne font pas collection des journaux auxquels ils sont abonnés, nous conseillons d'envoyer journellement ces jour­naux soit à quelque café ou estaminet de village, soit à quelque prêtre ou particulier auxquels leurs moyens ne permettent pas de s'abonner.

4° Ceux, au contraire, qui font collection, peuvent très-bien en faire don à une bibliothèque catholique, où ils serviront de cette manière à l'utilité de tous.

1. LE CLERGÉ elles militaires catholiques sur les champs de bataille (4870-4874 ), par M. l'abbé Edouard MAILLARD. — 4 volume in-8° do 462 pages ( 4874), chez Mme veuve H. Castcrman, à Tournai et à Paris, et chez L.-A. Kittler, à Leipzig (Epopées de l'histoire de France); — prix : 4 fr. 20 c.

Le patriotisme est une vertu sociale que la religion commande et favorise comme toutes les autres, et que seule elle peut porter à sa

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véritable hauteur, grace aux horizons divins qu'elle découvre. Le prêtre appelé sur les champs de bataille a, de plus, une mission ad­mirable, qu'il est impossible aux espriis les plus prévenus et les plus hostiles de méconnaître. Celle charité et lait des merveilles pen­dant nos récents désastres, et telle est l'histoire que nous présente M. l'abbé Maillard dans cet excellent livre, bien ordonné, bien écrit, rempli de faits du plus édifiant, du plus patriotique, du plus' catho­lique intérêt. Nous ne ferons à cet éloge mérité qu'une réserve de détail, qui pourtant a sa valeur. Telle est l'ignorance du peuple au­jourd'hui, et même parmi la classe plus élevée, qu'on s'imagine aisé­ment que le prêtre peut, au besoin, prendre les armes et verser le sang comme le premier militaire venu. La preuve de ce préjugé n'a pas manqué en 1870. Il importe donc d'être absolument précis sur ce point. M. l'abbé Maillard l'est-il quand il écrit sans explication : ce Le clergé vit sortir de ses rangs une multitude de prêtres qui « partaient comme volontaires à la suite de nos armées (p. 7) ? » Aumôniers et infirmiers volontaires, à la bonne heure ; cette res­triction devait être indiquée. On lit encore (p. 154) : a Les cister-cc ciensde Senanque eurent huit de leurs moines enrôlés dans Tar­ie mée; les PP. prémontrés de l'abbaye de Saint-Michel firent partir « une .douzaine de leurs religieux comme simples soldats,.. » Ne fal­lait-il pas remarquer qu'aucun de ces religieux et de ces moines n'était dans les ordres sacrés? À une époque où le catéchisme était su, l'observation eût été superflue; de nos jours, elle est indis-

N pensable.

Nous avons dit que cette histoire est parfaitement divisée. L'auteur débute par nous montrer le dévouement spontané d'une foule d'ec­clésiastiques de tous les diocèses, dès le moment où commencèrent les hostilités. La pensée du péril, des privations et des fatigues, n'arrêta personne; nos camps virent accourir une légion de minis­tres sacrés apportant au soldat les consolations de l'âme, l'appui for­tifiant de la parole sainte et des sacrements, en même temps que les secours les plus vigilants et les plus tendres aux blessés du champ de bataille et des ambulances. C'est vraiment un noble spectacle ! Et ce qui n'émeut pas moins, c'est de voir avec quel empressement et quelle joie ils sont accueillis des troupes, et combien leur présence réveille dans ces masses qui couraient à la mort le sentiment de la foi, de Dieu et de l'éternité. Les quarante premières pages contien­nent des récits, dès dialogues, des lettres, propres à tirer des larmes

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O U V R A G E S

CONDAMNÉS E T D É F E N D U S P A R L A S . CONGRÉGATION D E L ' I N D E X .

Par un décret en date du 11 décembre dernier, approuvé par N. S. P. le pape le 18 du même mois, la S. congrégation de l'index a condamné les ouvrages suivants :

Positive Pneumatologie* Die Realitat de?* Geisterwelt, sowie das Ph'dnomen der directen Schrift der Gcister, Historische Ubersichî des Spiritùalismus aller Zeitèn ùnd Wolkeri von Baron Ludwig VON GTJLDENSTUBBE ; — Stuttgard* 1870. — En latin : Pneumatolo-gia positiva. Realitas mundi spirituum^ neenon phwnomenon directœ spirituum scriptionis. Historica synopsis spiritualismi omnium œtatum ac populorum, auctore baroné. Ludovico D E G U L -DEN'STÙBBE ; —Stutgardiae* 1870. — Quocumquè idiomâte. — (Pneumdtologie positive, Réalité du monde des esprits et des phé­nomènes de l'écriture directe des esprits, analyse historique du spi­ritualisme dans tous les dgvs et chez tous les peuples $ par le baron Louis de G U L D E N S T O B B E ; — Stuttgard* 1870. — En quelque langue que ce soiti)

Đie Orden tend Kongregationen der Katholischen Kirche in Prùssen^ ihre Verbreùung^ ihre Organisation und ihre Zwecke, von D R Paul Hifîscuius, ord. profossorder Rechte and der Univcrsi-tàt Berlin ; — Berlin, 1874.— En laLin : De Ordinibus eteongrega-tionibus Ecchsiœ catholicœ in Borussia, de çorum diffusione, or-ganismo et finibus, auctore D R Paulo H I N S C H I U S ; professore ordina-rio juris in universitate Berolinensi; — Berolini, 1874. — {Des

qui soit de nature à l'éloigner de la famille; ses doctrines, ses ten­dances, pour n'être pas absolument dévoilées, ne se devinent pas moins, et se rapprochent de celles que professe, en histoire, l'école catholique;

Cé qui brille surtout d'un vif éclat, c'est le littérateur. Elégant, portant la trace de sentiments élevés, d'études bien faites, le style ne pèche qùë par une légère redondance, un excès de purisme qui le rendent^ parfois, un peu efféminé. Mais si l'auteur veut suivre la voie qu'il s'est ouverte^ en profitant des leçons de l'expérience il ob­tiendra, après celui-ci, de grands et légitimes succès.

C H A R L E S B U E T .

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Ordres et des vonyrétjalwm catholiques en Prusna, de leur diffusion^ de leur organisme et de leur but, par le docteur Paul HINSCUIUS,

professeur ordinaire de droit à l'université de Berlin; — Berlin, 1874.)

Essai sur Thistoire de la philosophie en Italie au xrx° siècle, par Louis FERRI ; — Paris, 1869; 2 volumes in-8°.

Galilei e Kant, o FEsperienza e la critiea nella philosofia mo­derna, per S.-F. D E DOMÏNIGIS \ — Bologna, 1874* 1 volume in-16. — ( Galilei et Kant, ou PExpérience et la critique dans la philo-phiemoderne, par S.-*1, D E DOMINICIS; —Bologne, 1874, 1 volume iri-16.)

L'àùteùr de l'ouvrage intitulé : Histoire et examen de T Encyclique èï du Syllabtis du 8 décembre 1864 (l'abbé Antoine ISÀÏÀ), Turin, 1865, défendu par décret dii 26 septembre 1865 (Voir p . 355 de notre t. XXXIV], s'est soumis d'une manière iouàble et a réprouvé sofa bliVrâge.

L'auteur de l'ouvrage intitulé : Trois Cas de conscience relative-mehtaùx lots de mai, Mayence, i 873, défendu par décret du 10 juillet 1874, jusqu'à ce qu'il ait été corrigé (Voir notre t. L, p-161 ), s'est fcdiimis d'iine manière louable, et a corrigé son ouvrage.

NÉCROLOGIE

IÂ H P. DÉ PONTLEVOY. — M. L'ABBÉ HAMÛN. M. GRÉtlNEAÙ-JOLY. — M. PIEËHE LARtibSSÈ.

A la fin de l'année 1874 et au commencement de l'année 1875, viennent de disparaître un vénérable religieux, un admirable curé de Paris et deux hommes de lettres, auxquels nous nous faisons un devoir de consacrer quelques lignes, que motivent, dans notre re­cueil, les ouvrages dont ils furent les auteurs.

Le R. P . Armand de Pontlevoy, de la compagnie de Jésus, est mort le 27 novembre, à l'âge de 62 ans, après une longue maladie, qui, depuis plusieurs mois, faisait prévoir sa fin. On lui doit une remarquable Vie du P. de Ravignan, son maître et son amij pour lequel il avait une vive et profonde admiration; ce livre eut un grand succès. — Le P . de Pontlevoy, qui a été plusieurs fois supé­rieur de la maison de la rue de Sèvres et provincial de la compa­gnie, avait reçu de Dieu le don de relever et de consoler les âmes.

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— T o ­li y avait dans ses exhortations intimes à ceux qui allaient le consulter, une tendresse et une force incomparables : si graves que fussent les difficultés dont on l'entretenait, il avait tou­jours un conseil clair, simple et doux à donner. La droiture, la per­sévérance, la résignation étaient les grands moyens de Tordre hu­main qu'il recommandait, et dans Tordre spirituel, la foi très-vive, très-lumineuse et très-ardente qui respirait dans toute sa personne pénétrait les esprits auxquels il s'adressait. On ne saurait dire tout le bien qu'il a fait aux âmes religieuses et séculières.

M. l'abbé Hamon (André-Jean-Marie), dont nous avons annoncé la mort le mois dernier (t . L, p. 484), était né le 18 mai 1795 et allait, par conséquent, atteindre sa quatre-vingtième année. Ordonné prêtre en 1820, il fut, la même année, nommé professeur au séminaire Saint-Sulpice, où il avait terminé ses études, et en­voyé en 1826 à Bordeaux comme supérieur du grand séminaire. Plus tard, il se rendit à Glermont, où il ne resta que peu d'années, et il revint à Bordeaux, d'où, le 12 juillet 1851, il fut appelé à la cure de Saint-Sulpice, à Paris. Avec lui se renoua la tradition qui, avant la révolution, avait fait confier cette cure à ia société de Saint-Sulpice, en souvenir de M. Olier son fondateur, et réfor­mateur de cette grande paroisse, qui est toujours restée Tune des plus religieuses de Paris. — Nous ne pouvons dire ici tout le bien qu'y a fait M. l'abbé Hamon pendant ses vingt-trois ans de ministère; mais personne, à Paris, n'ignore qu'il y a fondé les petites sœurs des pauvres, bâti de magnifiques écoles, établi des orphelinats pour les jeunes filles, un cercle pour les employés de commerce, un patronage pour les jeunes ouvriers, une œuvre de jeunes étudiants, et qu'il a distribué des secours et des aumônes dont Dieu seul connaît le chiffre. — La Vie du cardinal de Cheverus, couronnée par l'académie française, un Traité de la prédication, de­venu classique dans les séminaires, la Vie de saint François de Sales aujourd'hui si connue, VHistoire du culte de la sainte Vierge m France, et enfin, les Méditations à Vusage du clergé et des fidèles, tels sont les travaux littéraires de ce supérieur éminent, de ce- curé dont la vie appartenait si complètement à ses paroissiens, qu'il prenait sur son sommeil le temps qu'il consacrait à ses ouvrages. — La longue ma­ladie à laquelle il a succombé a fait admirablement ressortir et les vertus de cet homme de Dieu, et l'affection dont toute sa paroisse entourait ce bon pasteur.

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Le 3 de ce mois de janvier, une foule nombreuse d'amis se pres­sait autour du cercueil d'un écrivain qui a toujours énergiquement combattu pour les vrais principes religieux et sociaux, de M. Gréti-neau-Joly, mort à l'âge de 7 1 ans. Ne pouvant entrer dans les dé­tails de sa vie et de ses rapports avec le cardinal Bernetti, et même avec Grégoire XVI, nous devons nous borner, pour honorer sa mé­moire, à donner la liste de ses ouvrages, en indiquant ceux de nos volumes dans lesquels il en a été rendu compte.

L'Histoire delà Vendée militaire (t. III, p. 208.) U Histoire des traités de 1 . 815 et de leur exécution (t. II, p. 5 5 6 , ) ClémentXIV et les jésuites ( t. VI, p . 5 3 5 . ) Défense de Clément XIV etréponse à l'abbé Gioberli (t . VII, p. 1 5 4 . ) Le pape Clément XIV, lettre au P . Theiner (t. XII, pp. 4 0 2 , 4 5 3 . )

Histoire duSonderbund (t. IX, pp. 4 3 3 , 4 8 1 . )

L1 Eglise romaine en face de larévolution (t. XXI, pp. 1 2 2 , 2 0 4 . ) Histoire de Louis-Philippe ^Orléans et de Vorléanisme ( t . XXVI,

p . 4 8 6 . )

Simples récits de notre temps ( t. XXIV, p. 4 3 4 . ) L'Histoire religieuse, politique et littéraire de la compagnie de Jésus

(t. IV, 2 6 2 , V, 1 3 2 , VI, 5 1 0 .

Enfin, les Mémoires du cardinal ConsalvL — Vivement attaqué par le P. Theiner, qui niait l'authenticité de ces mémoires, M. Gréti-neau-Joly répondit en publiant le fac-similé du célèbre passage re­latif au faux tenté par Bernier et par le premier consul dans l'affaire du concordat.

M. Pierre Larousse, né en 1 8 1 7 et mort le 3 janvier, se fit connaî­tre d'abord par un grand nombre de livres classiques élémentaires, grammaire, histoire, lexicologie, qu'il composait et éditait en même temps. Le prodigieux succès de ces ouvrages lui ayant pro­curé, une fortune considérable, il se consacra tout entier, avec de nombreux collaborateurs, à la rédaction du grand Dictionnaire uni­versel du XIX* siècle, pour la publication duquel il acheta et dirigea une imprimerie. Les travaux excessifs auxquels il se livrait depuis de longues années, déterminèrent chez lui une maladie du cerveau à laquelle il vient de succomber.

Nous avons fait connaître les premiers volumes de son grand Dic­tionnaire universel, et nous avons eu le regret, non-seulement de ne pouvoir approuver le plan de cette colossale publication, mais d'être

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— 78 —

d u 1 6 d é o e m b r e 1 8 7 4 a x a 4 . 5 j a n v i e r ] 1 8 7 5 .

A^alecta jupç pojati ficiû (Recueil paraissant tous les deux mois.; —

prix : ] 6 fr. par an, rue de Grenelle Saint-Germain, 25, à Paris.) jvT«!vçnibrç 1 8 9 4 : . Dncurnents inédits

sur là vie de la vénérable Auna-Maria Taigi, suite. — Réflexions sur la Tûéodicée de Leibniz. —Les Casuistes.— Décrets inédits de la S. congréeation défi évoques c l régu­liers, suite.— {'Ovulation spontanée.— Cas de conscience. — Variétés. — Mélanges.

Annales catlwliques. (Kecueil hebdptnadaire ; — prix : i 2 fr. pa,r ' an, rue dé l'Abbaye Saint-Germain, 13, à, Palis.) 1 9 d é c e m b r e X 8 7 4 . I / È r e nouvelle.

Discours de Pie IX. — L'Enseignement su.pér\cur, suite et lin. — La Liberté des cultes. —1 L'Eglise de Saint-Dominique. — Le Sacré-Coeur à Limoges. — L'Union des campagnes. Sa première fête annuelle. — J. PAULIN : la Licence de la presse. — Une Messe expiatoire, suite et fin. — Les Cercles catholiques d'ouvriers, suite et fin. — Mgr LAVIGERIE : les, Arabes chrétiens d'Algérie. — P.' DES VÂLADES : le vice et la vertu,' poésie. — A. L. : NoçU po,ésje.

2<5 décembre. J. CltANTREL : Noël. — M. bamon. — H. DE PÊNE : la vraie Paix. — Les Enfants et les professipns ambu­lantes. — J. PAULIN : la licence de la presse, suite et fin. — Mgr LAVIGERJE : les Arabes chrétiens d'Algérie, suite et fin. — L'abhp Lëoh MARET : l'Enseignenient'ëpiscopal, •epiloge.— Revue des givres.— J.^essire : le Christ hors ïa loi.

2 j a n v i e r 1 8 9 5 . Allocution de notre très-saint pero le pnpe Pie IX adressée, le ai décembre 1874, aux éminentissimes cardinaux, dans le palais du. Vatican. — Provision d'Eglises. — Discours de Pie IX aux cardinaux et aux nouveaux évoques. — Çie IX et Mgr Lâchât. — Les Chrétiens de Port-Natalà Pie I X . — J . CHANTREL: la

Situation religieuse. — Faits divers. — L'Eglise au Venezuela. — J. MESSIRE : le CJirist hors la loi, suite et fin. — Jules P o u l a i l l e r : le Sabot de QeneYièye,, conte dè Noël. — Saint Martin et saint Sàvin. — Variétés.

La Congrégation de Piçpus. — Ch. MÂGNIN : un Hommage à l'Eglise. — M. Gladstone jugé par un radical. — Marina SEPET : les Innocents et les mages^ drame historique. —Louis NicoLAiïboT : les Pasteurs des trou­peaux* et les pasteurs des peuples devant Ta crèche, — É . BELLISSEN : le Manteau de sainte Zite, légende de Noçl, 1240. — Va­riétés.

Annales de philosophie chrétienne. (Recueil mensuel; —prix: 20 fr. par an,

rue de Babylone, 30, à Paris.) Octobre 1 8 £ 4 : . Le P. PRJÉMAIRE : Ves­

tiges, choisis des principaux dogmes dé la religion chrétienne, extraits des anciens livres chinois, suhe. — C. SCHŒBEL : lo Moïse historique et la rédaction musique du Pentateûque prouvés par lès livres bi­bliques et autres monuments, suite.— A. Bonnetty : quelques Documents sur la religion des Romains, et sur la'èonnaissance qu'ils ont pu avoir des traditions bibliques par leurs rapports avec'les Juifs, suite.— H. d'ANSELME : de l'Qrigine et de la valeur du nom de Dieu, lettres ail R. P, brucker, suite. — Nouvielles et mélanges. r - Biblio­graphie. Bulletin des lois civiles ecclésiastiques.

(Recueil mensuel; — prix : 8 fr. par an, rue de grenelle Saint-Germain, 53, à Paris.) " ' "

IVoveinlu-e 1 8 3 4 . Actes officiels.— Aumôniers, de V^ïpéç : C^çulafres mi­nistre dè l'Instruction publique et des

o b l i g é s d'y s i g n a l e r d e g r a v e s e r r e u r s e n t o u t g e n r e . N o u s a v o n s

c e s s é d ' e n p a r l e s d e p u i s q u ' u n d é c r e t d e l a S . c o n g r é g a t i o n d e l ' i n ­

d e x , e n d a t e d u 2 0 m a r s 1 8 7 3 , T a c o n d a m n é . N o u s i g n o r o n s s ' i l s e r a

c o n t i n u é e t t e r m i n é . — C e u x d e n o s l e c t e u r s q u i d é s i r e r o n t ê t r e

é d i f i é s s u r l ' e s p r i t d e c e d i c t i o n n a i r e p e u v e n t r e c o u r i r a u x d i v e r s

a r t i c l e s q u e n o u s l u i a v o n s c o n s a c r é s , e t q u ' i l s t r o u v e r o n t d a n s n o s

t o m e s X X X I I I , p . 1 9 8 , X X X V I , p . 1 1 2 , X L I V , p . 2 3 0 , X L y , p . 3 4 8 ,

X L Y I , p . 2 9 6 e t X L V I I , p . 3 1 6 . "

Page 19: Bibliographie catholique (tome 51)

cultra «l du ministru de !ii pncvre. - Ju­risprudence : Congrégations religieuses, ex­tinction, loi du 24 mai 1825;— Eglise, chapelle, prescription, 2° acte possessoire, possession; — Instruction publique, école primaire communale, congrégation îcli-gieuse, traité, inoxécujinn;— Enterrement civil, intervention des pure et mère de la datante coptro le mari, défense de procéder a l'enterrement' civil. — Devoirs des con­seils do fabrique et du bureau des mar-guilliers pendant le mois de décembre. — Ville de Paris : du payement dos annuités imposé par la Ville 'de Paris à quelques fabriques' à l'occasion de l'acquisition ïaite par elle de plusieurs églises particulières nécessaires' au culte paroissial.

Civittà cattolica, (Recueil bimensuel; — prix : 20 fr. par

an pour l'Italie, 28 fr. pour la France, Tia del Procpnsolo, 16, à Florence, et rue Bonaparte^ 9,0, à Paris.) 1 9 décembre 1 8 La Liberté de

l'Eglise dans lè jargon des libéraux. — La Quostion pédagogique en Italie. — Les Chemins du cœur, suite. — Les Effets des décrets du Vatican à l'égard de la ftdéliïé civile scion M . Gladstone. — Re^ue de la presse italienne. — BmUogrâpaie. — Chro­nique contemporaine.

2 janvier 1 3 £ 5 . La Providence de Dieu et nos espérances. — Eclaircissement sur l'opuscule 'le la légitimité du prince. — Les Chemins du cœur, suite. — h°a Effets des décrets dn Vatican à l'égard de la fidélité civile selon M. Gladstone. — Bévue de la presse italienne. — Bibliogra­phie. — Sciences naturelles. — Chronique contemporaine.

Clocher. (Recueil hebdomadaire; — nri\ : 7 fr. par

' 'an, rue de Sèvres, U,~k Paris..) ' '

1 © décembre 1 8 7 4 . À RASTOUL : Chronique. —Jean LOYSEAU : le Conclave, suite. — Raoul DE NAVERY : le Pardon du moine, suite. — Jean LOYSEAU : les Homé­lies d'un cordonnier : 4° dimanche de l'a-vent. — Blanche ANDIUEU : Elle est imma­culée, poésie. — Claudius HÉURARD : En quelleannéç sommes-nous? — L'Hôtel-Dieu de Paris ( I, grav.'j — Mme Léontine BOUS-SEAU : les Fiancés norvégiens (Irad.), suite.

2 6 décembre . A . RASTOUL : Chroni­que. — Jean LOYSEAU : le Conclave, suite et fin. — Raoul DE NAVERY : le Pardon du moine, suite. — Jean LOYSEAU : les Homé­lies d'un cordonnier : Noël. — Une Vue de Moret (t grav.). — Délassements des soi­rées d'hiver. — Mme Léontine RODSSEAO : les Fiancés norvégiens' flràd.), suite.— En gare a Marseille.

a janvier 1 § ! 3 5 . A . RASTOUL : Chro­nique. — Jean, LOYÇEAÇ ; A propos du

nouvel an. —Raoul DE NAVERY : le Pardon du moine, suite. — Jean LOYSEAU : les Ho­mélies d'un cordonnier, suite. — Claudius HÉBRARD : les Etrennes du cocher. — Le Tabac (1 grav.)—MmcLépntine ROUSSEAU: les Fiancés norvégiens {trad.), suite.

S> janvier . A . RASTOUL : Chronique. — Jean LOYSEAU : les Homélies d'un, cordon­nier, suite. — Raoul DE NAVERY : le Pardon du moine, suite'. — Claudius HÉBRARD : une Journée de duchesse. — Lanleff (l grav.). — Mme Léontine ROUSSEAU : les Fiances norvégiens (trad.), suites.

Collection de précis historiques. (Recueil bimensuel ; — prix : 5 fr. 5,0 c.

par an pour ia Belgique, et S fr. popr la Frapee, rue de la Chamelle; % à Bruxelles, et rue Bonaparte, 68, à Paris.)

1 e r Janvier 1 8 5 * 5 . Le P. Joseph RROECKAERT : le Mouvement religieux. — Lu P. R: BAUER : Succession au trône d'Es­pagne, étude historique.. — La Télégraphie à Paris. — Un Mémoire couronné à l'aca­démie des sciences de Belgique.

1 5 janvier. Le P. R. BAUER : Succes­sion au tiône d'Espagne, étude historique, s'i.le et fin. — Le cardinal de francken-b -vg, notice et lettres inédites, suite. — Le P. Victor VAMTRICUT: le Passage de Vénus. — Nécrologie. — Bibliographie.

Contemporain. (Recueil mensuel; — prix : 25 fr. par an,

rue dés Saints-Pères, 65, à Paris.) Janvier ISS*5 . Ernest FALIGAN : les

Peuplades naines de l'Afrique. — Gustave DAUGER : de ia Constitution française, des états-généraux et de ce qu'ils ' ont encore de réalisable, suite. — Léon L E GIVRE : Nuestra Dona dé Guadaïupe \ suite. —' Le P. L . LESCGEUR : le Catholicisme en Russie depuis la rupture avec Rome (1866)', suite. — *** : une Excursion en pays carliste, notes de voyage, suite et fin. — 3Çavter Roux : les Partis français à l'oecasjbn du procès d'Arnim. — Le vicomte DE MELUN ; Rapport sur l'œuvre des apprentis et des jeunes ouvrières. — "Aiîtonin'RONDELET; : le Congrès de Lyon et les œuvres ouvrières catholiques.—F. LEVÉ : Chronique du mois. — Bulletin de bibliographie.

Correspondante (Recueil bimensuel ; — prix : 35 fr. par an,

rue de Tournon, 29, à Paris.) ' 2 5 décembre I S f f ^ . Le général

FAVÉ : l'Armée française depuis la guerre. — Ù. CHANTELAUZE : Marie Stuart et les causes de sa chute, d'après les derniers travaux publiés en Angleterre, en, Ecosse et en Franee, suite. — Ernest SEIVRET : le Livre des belles-mères, suite. — Etienne ALLAIKE : Journal de La, Bruyère danp. la maison de Conçue, sutye, —Antome DE L A -

Page 20: Bibliographie catholique (tome 51)

que fort pfeu de descriptions du pays, et encore moins d'analyses de sentiments; ce qui abonde, ce sont les détails de mœurs, encore qu'ils paraissent peu étudiés. C'est une succession d'événements dra­matiques, de scènes mouvementées, qui frappent fortement l'imagi­nation du lecteur. L'art de la mise en scène est très-visible, et si le récit contenait une expansion moins réservée du sentiment religieux, et n'exaltait pas outre mesure la force matérielle, le courage animal, si nous osons nous exprimer ainsi, cet ouvrage mériterait d'être classé parmi les meilleurs ; mais s'il saisit l'esprit, il ne touche pas le cœur. Il captive, il attache, il émeut, il instruit peu et n'en­seigne rien, sinon qu'avec de l'audace, de l'habileté, du courage, l'homme peut surmonter toutes les difficultés. La Terre de servitude peut cependant être mise entre les mains des jeunes gens. C 'est un livre irréprochable moralement, et qui ne pêche que par omission. Sans doute, la lecture n'en édifiera personne, mais elle ne peut pro­duire aucun mal. Le style en est charmant, rapide ; l'action bien soutenue, les caractères bien peints et variés; les vingt gravures de M. Philippoleanx, qui sont fort jolies, lui donnent un attrait de plus.

C h a u l e s B u e t .

NÉCROLOGIE

LE T.-R, P. DOM PROSPER GUERANGER, A B B É D E S O L E S R i E S .

Une brliante lumière vient de s'éteindre dans l'Eglise de France. Le très-révérend père dom Guéranger est mort à Solesmes, le 3 0 janvier. — Il y a quarante ans, — dit M . Léon Gautier dans une notice des plus remarquables, à laquelle nous nous empressons d'emprunter quelques fragments, — qu'il était venu prendre pos­session de cet ancien monastère au nom de son père saint Benoît 5 il y a quarante ans qu'il avait fait de nouveau rayonner dans ce cloître le froc bénédictin dont la révolution avait cru se débarrasser pour toujours, et certes, lorsque jeune encore et plein de jours, il avait fondé sa chère colonie monastique sur ces 'bords charmants delà Sarthe, il avait dû souhaiter d'y mourir. Il ne pouvait désirer un autre tombeau.

Page 21: Bibliographie catholique (tome 51)

... Dom Guéranger a livré trois grands combats. Le premier pour l'unité liturgique; le second, pour les droits du surnaturel dans l'histoire; le troisième, pour l'infaillibilité du vicaire de Jésus-Christ. Trois combats, trois victoires.

Plusieurs de nos lecteurs se rappellent sans doute la situation liturgique de la France en 1840. Les optimistes ne voyaient dans ce chaos qu'une aimable variété; mais Rome y voyait une Babel. Chaque diocèse avait son bréviaire et son misse], qui ne remontaient guère à plus d'un siècle, et se délectait dans la lecture de ces hymnes ou de ces proses de fabrique récente. On dégustait, on sa­vourait ces nouveautés plus ou moins élégantes, avec un certain plaisir qui sentait parfois la révolte. Le sens liturgique était émoussé, hébété, perdu. On ne tenait compte, en matière de rites, ni de l'autorité, ni de l'antiquité, ni de l'unité. Tout était sacrifié à la rhétorique, et cette rhétorique était trop souvent janséniste ou gallicane : il y avait dans tout cela une odeur de Port-Royal ou de 1682. Cette antique, cette grande, cette sainte liturgie romaine, qui avait, depuis Charlemagne jusqu'àLouisXIY, retenti sous les voûtes de nos cent-cathédrales, on s'en moquait volontiers avec une vi­laine moue railleuse, et l'on plaignait ces pauvres prêtres italiens, allemands ou espagnols, qui étaient forcés de subir le bréviaire ro­main. Certain diocèse avait jusqu'à trois liturgies à la fois. Le ca­tholique qui était forcé de voyager, n'entendait nulle part la voix de la même prière. Et le pis était que l'on croyait partout à l'anti­quité de ces liturgies de la veille. C'était la liturgie romaine qui, aux yeux de presque tous les prêtres de ce temps-là, paraissait • aentachée de jeunesse. » Le mal était profond; il était presque sans remède.

C'est alors qu'apparut dom Guéranger, et l'on peut véritable­ment le regarder comme un médecin providentiel. Il vit que les in­telligences et les cœurs étaient également malades, et résolut de les traiter les unes après les autres. Avec ses Institutions liturgi-ques il persuada les entendements; avec Y Année liturgique il conver­tit les cœurs. C'est, à la vérité, la plus grande œuvre et la dominante de sa vie; c'est par là qu'il demeurera célèbre dans l'Eglise de Dieu, Oui, si, en ce jour même où ces lignes passeront sous les yeux de nos lecteurs, si tous les catholiques de France peuvent, dans toutes leurs cathédrales [sauf en une seule) assister à ce même et unique office de la Purification qui est si merveilleusement beauj

Page 22: Bibliographie catholique (tome 51)

s'ils peuvent tous, avant d'allumer les cierges symboliques de la Chandeleur, entendre ces mêmes oraisons splendides et dire à Dieu d'une seule voix : Pater qui omnia ex nihilo creasîi, et, jussu tuo, per opera apum9 hune liquorem ad perfectionem cerei ventre fecisii; s'ils peuvent, dans leur lumineuse procession, entonner tous la même antienne lAdorna thalamum iuum, Sion; si nous avons aujourd'hui la joie d'aller de Cambrai à Marseille et de Quimper à Strasbourg en voyant partout nos prêtres jeter jusqu'à Dieu le cri sacré de la même prière et interpréter dans le même langage la foi de la so­ciété chrétienne.; si nos prêtres lisent partout le même bréviaire que leurs frères persécutés d'Allemagne, que les missionnaires del'Océa-nie et que le souverain-pontife à Rome; si l'antiquité liturgique est restaurée, si l'autorité liturgique est respectée, si l'unité liturgique est de nouveau fondée, beaucoup de gloire en revient à l'illustris­sime et révérendissime abbé de ^olesmes. C'est le monument qu'il a élevé, et l'airain est moins solide. Jusqu'à la fin des temps, ce noble édifice demeurera vivant : car le dernier jour du monde trouvera parmi nous quelque prêtre occupé à lire cet office romain que dom Guéranger a remis en gloire. Exegit monumentum.

Si auguste qu'ait été cette mission, le père abbé n'a pas eu que celle-là. Le jour vint où, entreprenant le récit de la conversion du monde romain par l'Eglise empourprée du sang de ses martyrs, un célèbre écrivain, qu'il n'est pas besoin de nommer, fit à l'élément naturel une part trop large et au surnaturel une place trop étroite. Sans doute M. de Broglie était sincère alors, comme il l'est encore aujourd'hui dans ses luttes politiques; mais enfin il y avait péril à le laisser s'engager dans cette voie de naturalisme, et surtout à permettre qu'il y engageât avec lui toute une portion de la grande école catholique. Dom Guéranger comprit le danger : il s'arracha à ses chères études, et se fit journaliste pour répondre'àcet historien. Qui ne se souvient de ces vingt-quatre articles qui ont été la gloire du journal (le Monde) où j'annonce aujourd'hui la mort de l'illustre champion du surnaturel? Le bénédictin, en effet, prit en main la défense du miracle : il prouva que la conversion du monde ne sau­rait s'expliquer par des événements purement humains, et que ces événements sont bien loin d'y jouer un rôle aussi considérable que l'école libérale semblait se l'imaginer. La discussion fut des plus vives, mais des plus courtoises; car c'est à coup de textes que dom Guéranger avait accoutumé de frapper ses adversaires. Ses articles,

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— 159 —

nourris de faits, devinrent aisément un beau livre, qui fut véritable­ment décisif. Mais ses ennemis, un moment étonnés, allaient bientôt reformer leurs rangs contre lui. Les deux écoles, en effet, se sépa­raient de plus en plus, et prenaient soin de creuser un abîme entre elles. Il y eut des « ultramontains » et il y eut des « libéraux, » et la belle unité de l'ancien parti catholique, qui avait commencé à se rompre depuis plusieurs années, parut alors brisée pour toujours. Nous ne jugeons pas : nous racontons.

Il se passa un fait des plus étranges, et que les historiens des doctrines religieuses devront un jour mettre en lumière. Un cer­tain nombre de « libéraux, » qui avaient débuté par aimer passion­nément Rome et les doctrinesromaines, tournèrent peu à peu vers ce gallicanisme dont ils avaient jadis abhorré l'étroitesse. Ils se firent gallicans par excès de libéralisme. Le mécontentement et la méchante humeur où ils étaient de voir Rome se prononcer contre eux les poussa à revenir aux propositions de 1682. Et, de fait, ils y revin­rent. Lorsque s'ouvrit le concile du Vatican, les journaux nous surprirent par la vivacité de leur gallicanisme : tous les arguments de Bossuet furent alors remis en circulation. Nous eûmes la dou­leur de voir de grands, de généreux catholiques, chercher d'une main jalouse, dans toute l'histoire de l'Eglise, les pages où l'on pourrait assister à de prétendues défaillances de la sainte Eglise romaine. Ils mirent autant d'ardeur à chercher ces scandales que les pêcheurs de perles peuvent en mettre à trouver les trésors ca­chés de l'Océan. Et de toutes parts on n'entendait plus que ces mots : « Tel pape s'est trompé, en telle circonstance, en telle an-<c née. Honorius a éié hérétique, Vigile a été hérétique, Libère a « été hérétique. » Une plus rude épreuve nous était réservée. L'école de nos adversaires eut alors pour chef un saint prêtre, au vaste cœur et au large entendement, et qui avait eu sur la jeu­nesse de nos écoles une action vraimentprovidentielle. Le P. Gratry écriut alors ces fameuses lettres qui troublèrent tant d'esprits. l i se fit un grand silence et l'on se tourna vers Solesmes.

La Monarchie 'pontificale répondit à cette attente universelle, et dom Guéranger y affirma de nouveau l'unité romaine. Son princi­pal honneur et le résumé de sa vie sont là : il a aimé l'unité et l'a fait aimer. On ne saurait s'imaginer une érudition plus puissante sous une forme plus modérée. Des faits, des dates, des textes, et puis encore des textes, des dates, des faits. Cette tranquillité sûre

Page 24: Bibliographie catholique (tome 51)

— 160 —

RÉCLAMATION.

La lettre suivante, datée du 24 août dernier, ne nous étant pas parvenue à cette époque, nous est adressée de nouveau par M. Pé-lagaud, qui nous en demande l'insertion. — Son désir est trop juste et lui fait trop d'honneur pour que nous ne l'accueillions pas avec empressement, et en regrettant de n'avoir pas reçu sa réclamation plus tôt.

Lyon, le 2 4 août 4 8 7 4 .

A Monsieur le Directeur de la BIBLIOGRAPHIE CATHOLIQUE.

Monseigneur,

Dans votre livraison du mois de juillet dernier, vous avez critiqué un mauvais livre intitulé : Histoire littéraire, galerie des écrivains^ genres^ caractères et portraits, chez Darni, à Cannes, et chez Pélagaud, à Lyon et à Paris. Comme je suis, à Lyon, le seul imprimeifr et éditeur de ce nom, il est probable que les personnes qui ne me connaissent pas assez croiront qu'il s'agit de moi, ce qui, vous le comprenez, ne peut pas du tout me convenir.

d'elle-même, cette sérénité triomphante lut d'un heureux augure. Les bons livres abondèrent, et l'argumentation ultramontaine de­vint de plus en plus serrée. Les papes furent vengés ; Libère, Vigile et Honorius furent très-lumineusement justifiés; l'infaillibilité fut démontrée par la science avant d'être proclamée par l'autorité. Dom Guéranger fit aux catholiques comme un merveilleux escalier par où ils purent aisément remonter du temps présent jusqu'au pre­mier siècle de l'Eglise, et chacun des degrés de cet escalier dé por­phyre était un texte en faveur de l'infaillibilité romaine. On sait le reste; on sait comment tous les catholiques se soumirent au décret du concile, et quelle mort admirable fit le regretté père Gratry. Nous nous persuadons que la Monarchie pontificale ne fut pas étran­gère à ce dénouement, et que ces deux grandes âmes seront bientôt réunies là-haut aux pieds de Dieu, pour s'y entretenir éternellement de l'infaillibilité victorieuse.

On peut consulter, su r les divers ouvrages de dom Gué­

ranger , la Bibliographie catholique, t t . III, p p . 247 , V, 303 ,

VI, 113 , IX, 7 7 , XIV, 306, XIX, U 5 , XLIII, 1 1 0 , 1 4 1 ,

8 9 0 , 466 .

Page 25: Bibliographie catholique (tome 51)

— 161

Veuillez donc insérer ma réclamation dans votre prochain numéro, -afin que vos lecteurs sachent que je suis complètement étranger à cette publication, et que j'en décline absolument la responsabilité.

J'ai l'honneur d'être votre très-humble serviteur. -

J.-B. P É L A G A U D ,

Imprimeur de N. S. P. le pape et de Mgr l'archevêque de Lyon.

R E V U E B E S R E C U E I L S P É R I O D I Q U E S

d u 1 6 j a n v i e r » a u 1 5 f é v r i e r 1 8 7 5 .

Analecta juris pontificiû D é c e m b r e Sainte Alpaix. Con­

firmation du culte. — Consultations cano­niques, par un anonyme du siècle dernier. L'Ordination.— Deux Ecrits de dom Labhat. — Dispenses mémorables. — Démission.— Chapelain paroissial. — Confréries. — Pa­tronage. — Hypothèque. — Fondation de messe. — Mélanges.

Annales catholiques, 1 6 jauvics». Discours du saint-père

adressé à la jeunesse catholique d'Italie (6 janvier 1875). — Le Jubilé. — Chroni­que et faits divers. — La Persécution en Prusse. — Notre-Dame de Genève. — Cir­culaire maçonnique.— Le marquis DE MOHT-LAUIÏ : la Loi du dimanche. — Le Syllabus et l'infaillibilité. — DUMAS : le Matérialisme devant la science. — Cercles catholiques d'ouvriers. — L'Abonnement populaire à l'œuvre du vœu national au Sacré-Cœur.

2 3 janvier. Chronique et faits divers. — Le Jubilé. Lettre encyclique de Léon XII. — Jean GRANGE : l'ÀumÔnerie militaire. — La Persécution au Mexique. — Le futur Conclave. — Réponse du P. Newman a M. Gladstone. — Les Conférences ecclésias­tiques de Nevers. — P. ÏOURNAFOND : le Théâtre. — Le Vœu national au Sacré-Cœur. — Mgr NARDI : le Mouvement antï-catholique en Angleterre. — Revue des livres.

3 © janvier. Chronique et faits divers.— Un nouveau Martyr. — La Persécution prus­sienne. — L'Eglise au Venezuela. —Notre-Dame de Genève.—L'Eglise au Sacré-Cœur. — La Franc-Maçonnerie en Chine. — La Jubilé. Lettre encyclique de Léon XII, suite.— Le futur Conclave, suite. — La Vio intime de Pie IX. — Revue des livres. — Variétés.

G février. Chronique et faits divers. — — Le Mariage civil en Bavière. — L'Eglise

au Venezuela, suite et fin.— Mgr PIE : saint Hilaire et saint Rémi.— Le futur Conclave. — Léon GAUTIER : dom Guéranger. — A propos de théâtre. — Le Jubilé. Lettre en­cyclique de Léon XII, suite et fin.—Alexan­dre Pi DAL Y MON : du Spiritisme. — Où est le salut. — L'abbé Léon MARET: la Hiérarchie catholique en 1874. — Variétés.

1 3 f é v r i e r . Allocution du saint-père aux curés de Rome et aux prédicateurs du carême. — Chronique et faits divers. — Au Vatican.— Les Belges au Vatican.— Tristes faits et courageux discours. — Le Jubilé à Paris. — J .-Ë. MARTIN : les Médiums et les spiritesdeNew-York.— L'abbé MERMILLOD, vicaire : le Parti-Prêtre.— Mgr DE CHAMPS : le Mariage chrétien. — Nos vénérables. — Armand RAVEUST : Questions de jurispru­dence. — L'Œuvre de Saint-François de Sales. — Revue des livres. — Variétés.

Bulletin des lois civiles ecclésiastiques. D é c e m b r e Actes officiels.—

Préconisation d'évêques. — Jurisprudence : Eglises, reconstruction, fabriques, commu­nes; — Testament, condition de sortir d'un couvent, validité. — Questions pro­posées et solutions délibérées par le comité consultatif. — Devoirs des conseils de fa­brique et des marguilliers pendant le mois de janvier. — Cimetières de Paris.

Janvier 1 8 5* 5 . Budget des cultes pour 1875. — Evoques, institution canonique, bulles, publication. — Nominations. — Ju­risprudence : fabriques, budget, recettes, insuffisance pour faire face aux dépenses, demande de subvention à la commune, refus, inscription d'office au budget com­munal. — Devoirs des conseils do fabrique et des marguilliers pendant le mois de fé­vrier.

Civiltà callolica. 1 6 j a n v i e r . Le Différend entre le prince

de Bismark et le comte d'Arnim. — La

Page 26: Bibliographie catholique (tome 51)

— 204 —

« devant lui et le signaler, dans les termes les plus magnifiques, à a la vénération des peuples. Il nous suffira de citer saint Bernard, « saintThomas d'Àquin, saint Bernardin de Sienne, sainte Thérèse, « saint Ignace, Gerson, Suarez, Bossuet (p. 129). » Les ordres reli­gieux donnent à cette dévotion une impulsion nouvelle : carmes, car­mélites, franciscains, dominicains, augustins, chartreux, jésuites, sœurs de la "Visitation, etc., et plusieurs faveurs miraculeuses récom­pensent leur foi. On nous cite, de plus, les contrées où le culte de saiht Joseph fleurit davantage, avec la nomenclature des sanctuaires qui lui sont élevés, des institutions fondées sous son vocable, dans le passé et dans le présent, jusqu'au 10 décembre 1870, jour où Pie IX proclama le glorieux époux de Marie patron de l'Eglise uni­verselle. — Ce résumé fait voir à quel point sérieuse et pleine de documents est l'étude de Mme de Gaulle sur saint Joseph.

54. J É S U S - C H R I S T , par M. Louis VEUILLOT, avec une étude sur l'art chrétien, par M . E . CARTIER; — ouvrage illustré de 46 chromolithographies et de 200 gravures exécutées par HUYOT père et fils, d'après les monuments de Vart depuis les catacombes jusqu'à nos jours. — 4 yolume in-4" de vin-572 pages (-1875), chez Firmin Didot frères, fils etCie; — prix : 25 fr.

Grâce à son rapide enlèvement, ce remarquable volume n'est aujourd'hui inconnu de personne ; il est feuilleté, admiré par tous. Nul ne Ta vu qui n'ait envie de le posséder et d'en jouir en toute propriété. Est-ce donc seulement à la beauté du texte, à la splendeur des gravures, au luxe typographique, et même au mérite littéraire du livre qu'il faut attribuer un pareil succès? Nous ne le croyons pas.

Jésus-Christ ! Ce titre dit tout. Dans ce seul mot l'auteur em­brasse le monde tout entier. C'est l'histoire de l'humanité dans le passé, dans le présent, dans l'avenir même. C'est Jésus-Christ pré-paré et annoncé, Jésus-Christ vivant, Jésus-Christ continué.

Quel sujet plus vaste, plus universel! C'est qu'en effet, « Jésus-ce Christ remplit le monde qui n'est rien sans lui. » De là le plan, le but, le développement de l'œuvre qui pourrait se résumer ainsi : Faire connaître et aimer le Christ. Comment retracer en quelques lignes les magnifiques tableaux de cette trilogie si simple et si lumineuse ?

L'homme est tombé ; il a failli à ses immortelles destinées. Il a perdu, avec le ciel pour lequel il avait été créé, l'apanage de son

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innocence et de sa grandeur. Le genre humain est descendu par degrés à la corruption, à l'ignorance, à la barbarie. Il s'est adonné à toutes les superstitions grossières de l'idolâtrie. Et pourtant, sur cette terre souillée et impie, le Christ apparaît. Du chaos de ces philosophies et de ces religions se dégage la pure lumière du Christ rédempteur. Elle resplendit surtout dans les prophéties de la Judée et dans les mystiques enseignements que Dieu ne cesse, pendant près de 4,000 ans, de prodiguer à son peuple.

En dépit de ses hontes et de ses crimes, l'humanité attend donc anxieusement le Sauveur. Elle y croit avec une invariable persis­tance; elle l'appelle de ses vœux, et jusque dans ses erreurs les plus profondes, elle affirme le Christ, proclamant uniformément, avec le dogme de l'expiation divine, l'avènement d'un médiateur céleste.

Telle est l'histoire de ce Christ annoncé et préparé, quoique encore inconnu. C'est l'objet de la 1 T B partie.

La 2 e partie s'appelle Jésus-Christ vivant dans le monde. Le récit évangélique en fait naturellement la base. En dehors du texte et des concordances du livre savamment coordonné, on retrouve ici, avec un intérêt dont les catholiques seuls peuvent se faire une idée, les traits et les considérations empruntés aux pères et aux docteurs de l'Eglise. Il y a là des sentiments, des rapprochements, des pensées que l'Evangile ne suggère pas toujours, même aux meil­leurs esprits, et qui , selon nous, sont un des plus grands attraits du travail de M. Louis Yeuillot. — En racontant, une fois de plus, l'histoire jamais assez connue de l'Homme-Dieu, il n'a point répété ce que tant d'autres ont écrit. Son travail n'aurait-il apporté à ce récit toujours jeune et toujours nouveau qu'une plus grande clarté, qu'une lumière plus vive, ou même une plus chaude couleur, que l'auteur eût bien mérité encore de ceux qui cherchent sans relâche à connaître et à aimer de plus en plus Jésus- Christ. Là s'arrêtait, il y a quelques années, la conception primitive de l'œuvre dont le récit évangélique formait la base unique, quand le polémiste catholique la fit paraître comme une protestation,*sinon comme une réponse au roman de fantaisie et de scandale imaginé par M. Renan.

L'ouvrage, tel qu'il est publié aujourd'hui, nous révèle un plan bien autrement vaste. Jésus-Christ continué dans le monde, telle est la troisième partie. Ici il ne s'agit plus d'une simple

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tradition, d'une espérance entrevue, pas même de la vie divine d'un homme encore obscur et inconnu, accomplissant des mira­cles dans un coin de la Judée. Nous voyons le Christ dans son action toute-puissante, dans la plénitude de sa victoire. Nous assis­tons à la transformation de l'humanité. La vérité succède à Terreur, la lumière aux ténèbres. Dans l'ordre social comme dans le cœur de l'homme, dans la science, dans la philosophie, dans la parole hu­maine, dans la manifestation de la pensée par l'art extérieur, par le vrai, par le bien,, par le beau, Jésus-Christ a triomphé. Il a vaincu, il règne, il commande ! et de nos jours encore, jusque dans nos cités les plus corrompues et les plus infidèles à leur foi, on peut dire que le Christ roi n'a pas abdiqué son souverain domaine. La civi­lisation chrétienne persiste avec ses vertus et ses bienfaits, en dépit des révoltes de l'orgueil et des sens, chez ceux-là mômes qui la re­poussent et la maudissent. Mais ceux-là encore ne peuvent nier que c'est par Jésus-Christ, et par Jésus-Christ seul, qu'ont été élevés ces monuments dont l'histoire et les arts rediront éternellement ia grandeur.

Pour développer cette thèse magnifique de l'action du christia­nisme sur la terre, il faudrait citer l'ouvrage en entier. Bornons-nous à dire qu'avec la vigueur de style qui le caractérise, l'auteur retrace eu traits rapides l'histoire de l'Eglise à son berceau et à son apogée. Ce n'est pas seulement le récit héroïque des luttes, des com­bats, des martyres et des persécutions ; c'est aussi le tableau du vieux paganisme s'écroulant avec' ses erreurs, ses passions et ses crimes. L'esclave est libéré, l'enfant est réhabilité, la femme respectée, l'homme sent le prix de sa dignité. L'âme créée à l'image de Dieu, Tàme rachetée par le sang du Christ apprécie sa grandeur.» La cons­cience est en honneur, et déjà le droit parle plus haut que la force. Avec les pontifes saints, avec les empereurs chrétiens, l'a liberté légitime des nations s'asseoit triomphante sur les ruines' du despo­tisme des Césars.

Un peu plus tard voici un spectacle plus émouvant et plus radieux encore. C'est la transformation et le progrès de Pâme par l'enseigne­ment religieux, c'est l'école chrétienne proclamant dans le cœur de tous le nom du Sauveur. C'est la vie monastique, l'ascétisme, les saints opposant leur foi et leurs miracles aux brutalités des peuples barbares. C'est Charlemagne, saint Louis, les croisades, les grandes vertus, les grands dévouements, la charité, la justice, la civilisation

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chrétienne s'établissant dans les cœurs et dans les volontés de cette société à tout jamais régénérée.

Puis viennent les schismes, les persécutions, les hérésies, de nou­velles luttes et de nouveaux combats ; le catholicisme en sort encore victorieux. Bans tous ces grands événements le Christ intervient : c'est autour de lui, c'est par lui, c'est pour lui que tous les événe­ments de l'histoire s'accomplissent. Il la pénètre et l'illumine de sa divine lumière.

Et si de ces grands faits nous passons à un autre ordre d'idées, celui des inspirations de l'art, là aussi nous comprendrons quelle a été, quelle est encore aujourd'hui l'action continue et incessante de Jésus-Christ dans le monde.

Mais c'est assez s'appesantir sur le plan et les idées de l'auteur. Cette trilogie du Christ, avant., pendant et après sa vie dans le monde, ces traditions, ces espérances, cette histoire des âges anciens et modernes, cette action merveilleuse du Dieu régénérateur et r é ­parateur de l'humanité, tout ce qu'a redit en termes éloquents la plume de l'écrivain, se trouve reproduit d'une façon sinon plus écla­tante au moins plus sensible, par des gravures et des chromolitho­graphies d'une beauté incomparable. Nous ne croyons pas que rien d'aussi complet ni d'aussi riche ait encore été tenté dans cet ordre d'idées.

L'Ancien Testament et l'Evangile, l'antiquité, le moyen âge, les temps modernes, les monuments primitifs de la civilisation, l'archi­tecture, la sculpture, la peinture, les tableaux des maîtres de la re­naissance, aussi bien que les peintures archaïques, les miniatures, les* émaux,, les vieux manuscrits, les gravures du xvi e &ieclej les culs de lampe et les chiffres ornés, toutes les reliques du passé, les grandes compositions de l'art moderne, tout ce qui, en un mot, évoque une tradition, rappelle un souvenir, retrace une splendeur de la vie chré­tienne, tout cela, presque à chaque page, passe en couleurs brillantes,, en traits magnifiques sous les yeux charmés du lecteur. C'est à M. Cartier qu'est dû le chapitre sur Jésus-Christ inspirateur de Part. M. Dumoulin, l'habile collaborateur de MM. Didot, a lui-même re­cueilli les compositions qui ajoutent un si vif éclat au livre, et mettent si bien en relief la pensée de l'auteur. Il a fait exécuter avec un soin infini ces gravures et ces bas-reliefs, ces monuments et ces peintures, et, par une innovation qu'on ne saurait trop louer, il les a groupés par ordre de sujets, non par ordre de temps. C'est ainsi qu'à côté des

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compositions naïves ou touchantes des artistes du xm e siècle, on a placé des œuvres plus savantes ou plus pittoresques reproduisant les mêmes sujets. Nous ne pouvons nous empêcher de signaler entre tous l'admirable tableau de Fra Àngelico représentant le pécheur délivré des liens du péché. Le prêtre prononce sur lui les paroles sacramentelles, Jésus-Christ le touche de sa grâce, les liens tom­bent, les démons s'enfuient, la figure du malheureux captif ex­prime la joie de la délivrance. C'est assurément la plus suave et la plus belle des chromolithographies que nous ayions admirées. Et pourtant Giotto, Perugin, Fra Bartholoméo, Titien, Yéronèse, Raphaël lui-même occupent leur place dans ce Panthéon chrétien, dont Flandrin et la plupart des peintres religieux du xix e siècle ne sont point exclus.

Répétons-le donc : c'est ici une grande œuvre. Son mérite est d'offrir, condensé, résumé en un seul mot, avec une unité complète mais avec des moyens multiples et puissants, à l'aide de la parole et de l'art, l'idée la plus grande, la plus universelle et la plus féconde qui fût jamais : Jésus-Christ vivant dans Vhumanité,

E. DE TOYTOT.

55. L A N A T U R E et la vie, faits et doctrines, par M . Bernard PAPILLON. —

\ vol. in-12 de 460 pages (1874) , chez Didier et Cie — prix : 3 fr. 50 c.

Ce volume se compose d'articles qui, publiés dans la Revue des deux mondes, ont la prétention de passer d'une vie éphémère à la vie plus durable du livre. L'auteur est médecin, ou du moins il a travaillé, comme il nous l'apprend, dans le laboratoire de M. Robin, dont le matérialisme, on s'en souvient, fit sensation dans les derniers temps de l'empire. C'est dire que M. Papillon appartient, par ses sentiments et par ses idées, à l'école médicale libre-penseuse de Paris, Aussi ne ménage-t-il pas à son maître l'enthousiasme de ses éloges, et bien qu'il ne veuille pas dire à tout propos : Magister dixit, il s'associe volontiers à ses enseignements. Toutefois, l'empi­risme des docteurs de la soi-disant science positive ne le satisfait pas: il aspire à la métaphysique, aux théories transcendantes; de là les deux parties de son travail indiquées par le titre : Nature et Vie: nature, c'est-à-dire explication des phénomènes où la physique et la chimie apportent leur concours à la physiologie; vie universelle, et spécialement vie de l'homme ou du composé humain, intentionnel­lement expliquée par les lois de la nature.

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Après une préface quelque peu ambitieuse, l'auteur se flatte de révéler, au nom de la science contemporaine, la constitution géné­rale de la matière et celle des êtres vivants d'après la philosophie de Leibniz. Il met ensuite en présence de la vie la lumière, la chaleur, l'électricité, les odeurs, la thérapeuthïque, dont il expose les progrès récents, les greffes animales, les ferments et les fermentations, à propos desquels il traite des grandes épidémies et du choléra indien. Puis, la physiologie de la mort l'occupe, et il énumère les signes qui font distinguer la mort apparente de la mort réelle ; l'hérédité en physiologie, en médecine et en psychologie, lui inspire de curieuses observations; enfin un appendice où se retrouvent quelques articles publiés ailleurs que dans la Revue des deux mondes initie le lec­teur à la genèse des idées particulièrement fausses qui prédominent dans la Nature et la vie.

Au point de vue spécial des descriptions de la nature, M. Pa-« pillon, sans être neuf, résume bien et colore d'un style attrayant les conquêtes successives, et surtout modernes, dans le triple domaine comparé de la chimie, de la physique et de la biologie. Il cite à chaque instant les hommes célèbres qui ont attaché leur nom aux découvertes qu'il vulgarise. Nous ue garantissons pas, cependant, qu'il ne prenne jamais la parole à leur place, et qu'il ne leur fasse pas, à son insu peut-être, assumer ses responsabilités personnelles. Quoi qu'il en soit, le christianisme est absent de cette étude si riche parfois de raisons et de faits. Ni la vie ni la mort ne s'illuminent ici de ces clartés supérieures qui sont la noblesse de l'une et l'espérance de l'autre. Lorsque à propos des prédispositions moralement morbi­des qui naissent de l'hérédité, l'habile écrivain signale et encourage les réactions énergiques de la volonté contre les vices originels, il élimine la foi religieuse, il demande aux inspirations vagues du pa­triotisme la régénération de la race humaine après les malheurs de la France : Airain sonnant, comme disent nos saints livres, et cymbale retentissante! Ce n'est pas non plus avec une meilleure alimenta­tion, bien qu'elle ait son prix, qu'on éloignera des lèvres de l'ou­vrier le poison de l'alcool ; il faut à cette réforme l'autorité du de­voir : une loi contre l'ivrognerie a été récemment édictée ; ce vice est-il moins contagieux? Les statistiques répondent.

Arrivons aux théories. Là, l'imagination de l'auteur papillonné autour du flambeau de la vérité, et s'y brûle les ailes. Il croit scruter la vie, et à tout moment le mystère l'arrête : il le trouve dans la cir-

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dans une maison voisine, 7 passa ses dernières années, jusqu'en 18£4, époque de sa mort. Elle avait reçu les stigmates, et c'est de là surtout que s'étendit sa réputation dans toute l'Europe. La plus notable partie du second volume est employée à relater les persé­cutions que, sous le nom d'investigations de la science, elle eut à •subir de la part de l'autorité civile prussienne. Elle en sortit victo­rieuse. Afin de ne 'pas prolonger outre-mesure xe compte rendu, indiquons à peu 'près au hasard quelques-uns des points que traita la voyante, à ce moment où Ton commença d'écrire.

On sait que l'histoire de la rédemption fut présentée en tableaux devant elle, et qu'elle crutque tout lui était montré aussi fidèlement et aussi complètement que les-choses s'étaient passées. Notre auteur N E s'arrête point à redire ces détails, objet de livres à part, dont M . l'abbé de Gazalès a donné la traduction. L'Eglise N 'ayant pas prononcé, on ne saurait être trop réservé en de 'telles -matières. Mais à côté-de»celles- ci il y en a-d'autres où l'examen est plus facile. Telles tes idées :surde 'purgatoire, les bénédictions de l'Eglise, d'action particulière de la bonté divine, la prièresurtout. Anne-Catherine ne 'tarit pas sur la prière;, elle voudrait que tous les tommes-en comprissent le bonheur et les effets. On N E lit pas .ces pages sans seseotir plus de vie chrétienne au cœur, et un "plus-'intense dé­sir de s unir à Dieu. — Elle distinguait ^t-suivait l'œuvre du • péché dans les âmes. « T o u t -CE que l'homme pense, dit et fait, a . 'TEN soi « quelque chose de*vivant*qui a son effet pour le bien ou $our le M 'mal. Celui qui a fart le mal doit se hâter d'effacer sa fauté :par le « repentir et la confession dans le sacrement de pénitence, autre-« ment, il lui est difficile, ou même impossible, d'empêcher les « conséquences îdu mal qu'il a fait de-'se développer \eirtièriérÉenfc. « J'en ai eu souvent la perception, même'physique, dans les ma-« ladies eft les souffrances de certaines personnes et dans lasmalé-« diction attachée à -certains lieux, et il m'a toujours'été montré « que la faute non -expiée nipardonnée a des effets postérieurs in-« calculables (ibid, p . 3). » — La sœur annonce les boulever­sements qu'on-a éprouvés depuis en Espagne et*en Italie. -Elle voit ténclre « un lacet rougè autour de Berlin (t. HI, 'p. 4 9 ) . » — «.Ce « qui a toujours-été certain pour moi, dit-elle ailleurs, c ^ t - q u e « *tout bien, qu'il mt dans Pâme oudans le corps, tend vers l a l u -« mière, comme tout mal vers les ténèbres-s'il N ' e s t pas "expient '^effacé '(ibidv-p..30). » Elle voit, de longues années auparavant,

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l'église deNotre-Dame des Victoires, alors déserte, attirer la foule des pèlerins (ibid., p. 160). — Un point curieux de ses révélations, c'est sa défiance du cardinal Consalvi (ibid., 185). — Il lui est montré que saint Denis de Paris fut le même que l'Aréopagite (ibid., 369). Comme Notre-Seigneur, elle éprouve une sueur de sang et d'eau (ibid., p. 524). Ses pensées sur le purgatoire sont à lire, et occupent plusieurs chapitres très-intéressants. Ainsi,-elle J I ' y a, jamais aperçu le feu proprement di t .— Gomme déjà. nous.en avons dit quelques mots, avec la lumière prophétique elle avait reçu la faculté de reconnaître tout -objet saint à l'aide des .sens corporels exté­rieurs. .Le son des cloches bénîtes était pour son oreille essentiel­lement différent de tout autre son, même aussi .harmonieux. Elle sentait.au goût,1a bénédiction de l'eau, et distinguait l'eau bénite de celle qui ne l'était pas, aussi sûrement et" aussi facilement qu'une autre personne l'eau du vin. Elle reconnaissait les ossements des saints par l'odorat aussi bien que par les yeux ou par le toucher, et il en était de même pour la terre où avait reposé quelque corps. Elle avait un sentiment aussi vif de la bénédiction sacerdotale, quand elle lui était envoyée de loin, que quand elle lui était donnée de près. Elle voyait des habitants dans les planètes et les décrivait ce qui charmera M . .Flammarion, le déiste ennemi des superstitions catholiques autant que l'apôtre de lapluralilé des mondes habités.

— En un mot, la .servante de Dieu a été, en nos jours trou­blés, une démonstration palpable de l'action incessante de la Provi­dence sur sa créature, et la réfutation vivante des insensés qui nient le surnaturel. V. P O S T E L .

O U V R A G E S

C O N D A M N É S E L D É F E N D U S P A R L A S . C O N G R É G A T I O N D U S A I N T - O F F I C E .

Tar un décret en date du 13 janvier dernier, approuvé le même jour^ar N, S. P. le pape Pie IX, la S. congrégation du Saint-Office a condamné les deux ouvrages suivants :

Del sarigue purissimo e virginale délia gran Madré di Dio Maria à>S., operelta dommatico-ascetica ; — Napoli, 1863. — (En français : du Sang très-pur et virginal de la grande Mère de Dieu, la très-sainte Vierge Marie, opuscule dogmatico ascétique; — Naples, 1863.)

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Del Sarigue sacratissimo di Maria, studii per ottenere la festi-viià del medesimo; — Perugia, 1874. — [Du Sang très-pur de Marie, études pour en obtenir la fête; — Pérouse, 1874.)

Les auteurs se sont louablement soumis et ont réprouvé ces ouvrages.

« Sa Sainteté, lisons-nous à la suite de ce décret, après avoir « approuvé cette condamnation et donné ordre delà promulguera « ordonné en/outre que cette publication servît aussi d'avertisse-« ment aux autres écrivains qu i , exerçant leur esprit sur ces sujets « ou d'autres semblables, recherchent la nouveauté et, sous cou­p l e u r de piété, s'efforcent même, au moyen des journaux, de « susciter des formes de culte inusitées. Qu'ils abandonnent ce des-« sein, et qu'ils réfléchissent au péril qu'ils encourent d'entraîner «c les fidèles dans l'erreur au sujet des dogmes de foi, et d'offrir pré-« texte aux ennemis de la religion pour attaquer la pureté de la doc-a trine catholique et de la vraie piété. »

A propos de cette double condamnation, la Voce délia Verità a publié sous ce titre : Les véritables et les fausses dévotions, un excellent article qu'a reproduit YOsservatore romano, et que nous croyons également devoir faire connaître à nos lecteurs. Après avoir rendu à la congréga­tion gardienne de notre foi l'hommage qui lui est dû et avoir déploré la publication de ces écrits doublement dangereux parce qu'ils nuisent à la pureté de notre religion et mettent une arme dans les mains de nos ennemis, le vaillant journal poursuit ainsi :

S'il nous est permis d'unir notre voix à celle du souverain-pontifeT

nous le ferons bien volontiers pour blâmer de toutes nos forces ces nouveautés insensées que l'on voudrait introduire dans notre admi­rable culte, et qui sont le produit de quelques cerveaux malades, si même elles n'ont pas une pire et plus basse origine. Les deux au­teurs dont il est question nous parlent du sang de la bienheureuse Vierge ; un autre disserte sur le cœur de saint Joseph ; un Anglais écrivait naguère que la Yierge Marie était présente dans la sainte eucharistie, et un Français soutenait qu'elle existait réellement et physiquement avant la création du monde. Un Allemand a écrit que le cœur de Jésus est le centre de l'univers, et que la très-sainte Trinité est soumise à Marie. Il y en a qui inventent des visions et des prophéties, et, ce qui est pire, les déclarent approuvées par l'Eglise.

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Qu'est-ce que tout cela? Est-ce de la vraie foi, de la vraie piété? Non, c'est souvent de l'ignorance, quelquefois de la perfidie. Il se­rait extrêmement regrettable que de telles productions restent entre les mains des bons fidèles, dont elles troublent les idées, faussent les principes et mettent en danger la foi qui est leur plus précieux tré­sor. Malheureusement elles passent dans les mains des ennemis de l'Eglise, qui s'en servent pour nous accuser, comme si l'Eglise était responsable de ces élucubrations et de tout ce que des milliers d'in­dividus, plus ou moins catholiques, se permettent d'écrire sans sa­voir de quoi ils parlent. Il faut lire Pusey et plusieurs autres auteurs anglicans pour voir comment ils nous raillent en citant ces écrits stupides, comme si c'étaient des bulles pontificales ou des décrets conciliaires.

L'Eglise a fait et fera toujours son devoir. Qu'on ouvre le cata­logue des livres mis à l'index, et l'on y trouvera une longue série d'œuvres soi-disant spirituelles ou ascétiques, méditations, prières, vies de saints extravagantes, révélations et miracles controuvés, re­cueils d'indulgences fabriqués par l'imprimeur, et quantité d'autres supercheries ou balivernes. L'Eglise les a condamnés et prohibés, ce qui répond suffisamment à ceux qui veulent la rendre responsable de ce qu'elle ne peut pas empêcher.

Nous le répétons, c'est se rendre très-coupable, surtout de notre temps, que de mettre au jour de semblables écrits sans en mesurer les douloureuses conséquences. On doit se tenir dans les limites de la foi et de la vraie piété ; on doit se conformer au langage ecclé -siastique, et ne pas traiter des sujets nouveaux sans s'être auparavant soumis à l'autorité des gardiens de la foi.

Eh quoi ! n'y a-t-il pas dans les saintes Ecritures, dans les œuvres des pères, dans les récits antiques de l'histoire ecclésiastique, dans notre admirable liturgie, des trésors de sagesse et de piété, des sources de grands exemples et de sentiments chrétiens, sans re­courir aux vains discours de certains visionnaires, exploités, peut-être, par des spéculateurs qui n'ont rien de commun avec la dé­votion ?

Assurément, le Christ est toujours vivant dans son Eglise, il la fortifie et lui donne constamment des preuves de sa divine assis­tance. Mais, puisque l'ange des ténèbres se déguise parfois sous l'apparence de celui de la lumière, les fidèles doivent veiller exac­tement à ne pas se laisser tromper par des œuvres insensées ou

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perfides de mensonge et de destruction. Il y a des sources sûres où l'on ipeut aller puiser, sans recourir à de funestes nouveautés ; il y a un maître infaillible auquel on peut s'adreser. Il ne peut élever ia voix contre chaque erreur en particulier; mais i l a tracé des .règles qui sont à la portée de tous': celui qui s'en écarte est sans excuse.

HOMVAGE RENDU A L'EGLISE PAR UN LITTERATEUR.

Nous faisions connaître il y a quelques mois (p . 410 de notre t . L ) la remarquable profession de foi lue par M. Chevreul, le célèbre chimiste, dans une séance de l'académie des scien­ces. — L'académie des inscriptions et belles let tres a en­tendu à son tour son secrétaire, M.. H» Wallon., lui parler des sentiments religieux d 'un d e «es anciens membres , M. Charles Magnin, et l ire urne longue lettre inédite dans laquelle il r e n d un magnifique hommage à Jésus-Christ, au christianisme et à l'Eglise catholique. — M. Charles Magnin, né à Paris en 1793 et mor t en 1862i5 avait écrit dans le Globe, dans .la Revue de Paris, dans la Revue des deux mondes, dans le Journal des sa­vants, et publié, sur les origines du théâtre modeme, un ou­vrage dont le premier volume, seul paru , fut si remarqué, qu'il lui ouvrit en 1838 les por tes de l 'académie des inscrip­tions et belles lettres. M. Charles Magnin n'était pas chrétien; m a i s , dans .ses dernières aimées, l 'étude et la réflexion Payaient ramené à la religion, et voici la conclusion de la lettre .communiquée à i ^cadémie par .M. H- Wallon :

« «Un certain jour, la iumière de l'Evangile s'est levée sur l e monde, élite a fail pâlir aussitôt toute autre lumière et elle- n'a été elle-même surpassée par aucune autre. Ceux qui nient la divinité d u • christianisme sont expressément tenus d'expliquer par des Gaufies humaines cette supériorité de la doctrine .évangélique sur tout ce qui l'a précédée et sur tout ce qui Ta .suivie. Ce n'est pas tout : il faut enoore qu'ils rendent .humainement raison d'un se­cond phénomène, pareillement sans analogue dans les annales G U

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monete, à savoir, rétablissement et la perpétuité du gouvernement de l'Eglise, pouvoir tout immatériel, qui, sans posséder aucune des conditions de force et de durée, a surmonté pourtant les innom­brables obstacles -qu'il a rencontrés soit dans son sein, -soit au dehors. «Que si la marche ordinaire des choses humaines ne suffit pas pour expliquer cette double merveille, nous serons autorisés à voir-dans ces deux grands faits une manifestation directe de la su­prême -sagesse, et à proclamer l'Evangile divin et l'autorité de l'Eglise sainte et surhumaine.; nous pourrons, enom mot, croire le mystère de la révélation, sans que notre raison ait à réclamer.

'« Vous donc qui refusez d'admettre 3 a divinité de l'Evangile, avez-vous à nous fournir une explication naturelle de la merveil­leuse apparition dans un coin de l'empire romain de cette doctrine

inattendue, inoiaïe., sans précédents., sans préparation, qui est venue tout à coup renouveler la face de la terre et changer les bases de la famille ët des institutions? Il y a deux choses également admirables dans l'Evangile-: les préceptes et le précepteur, la vie de "Jésus-Christ -et ses paroles. Chicanes 'tant que vous voudrez, contestez les textes,'-supposez des fraudes, des interpolations, des omissions; sôiïtenez même, avecStrauss, que les récits desévangé-listes ne sont qu'un tissu de légendes, d'allégories, de mythes : vous conviendrez toujours -que les allégories, les légendes, les mythes ne naissent point du néant.

« D'où ceux-ci sont-ils venus? De l'imagination populaire, dites-vous; mais le peuple ne met dans ses créations que les idées et les sentiments qui lui sont habituels:: les héros de ses légendes, il les crée à son image. Or, reconnaissons-nous le moindre trait du ca­ractère hébreu, si-dur, si inexorable, dans la charitable parole du Samaritain ou dans le .miséricordieux récit de la femme adultère? PBut-on raisonnablement supposer que des imaginations juives se soient complu A.inventer le .mythe étrange de leur Messie, fils de David, né dans une étabie et mort sur une croix» tout exprès ap­paremment pour blesser la plus .chère -et la plus indestructible espérance delà nation.juive?.Non, il est sans exemple que les lé­gendes populaires prennent le contre-pied .des 'opinions du peuple où elles naissent. Tous direz peut-être, comme une autre école l'a avancé, que da »doctaine de Jésus-Christ est l'œuvre collective et successive d'une secte de réformateurs anonymes qui ont abrité derrière un nom fictif les. périlleuses nouveautés qu'ils voulaient

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(!rmu2cnt fori utiles; <»n i:c p'en affranchit guère dans un travail de cette nature.

L'ouvrage donc nous fait suivre la très-sainte Vierge depuis les prophètes qui l'ont annoncée et depuis sa conception jusqu'à son assomption glorieuse. Un chapitre est consacré à chacun des faits principaux, mêlés ordinairement aux détails de la vie de Notre-Seigneur : des notes explicatives, étendues quelquefois, sont dues au compilateur, aussi bien que des appendices où sont décrits les lieux de la Palestine consacrés par les souvenirs de Marie. Mettons encore au compte de M. Cbaillot une table de passages propres à servir de sujets de méditations proprement dites, et enfin une tren­taine de pages sur les hommages rendus à la très-sainte Vierge par saint Euphrem, saint Cyprien, Origène, saint Augustin, saint Jé­rôme, saint Ambroise, saint Chrysostome, saint Pierre Damien, saint Anselme, etc. V. CORDEMAIS .

LETTRE DE Mgr L'ÉVÉQUÉ D'ANGERS

A U C L E R G É D E S O N D I O C È S E

Relativement à la lecture du îournal le FIGARO.

Angers, le 6 avril 4 R15. Mon cher curé,

Je crois devoir vous communiquer une lettre que j'ai adressée, le 4« du mois courant, au rédacteur en chef du Figaro, en réponse à renvoi qu'il m'avait fait d'un numéro de cette feuille. 11 y a là un point de morale et de discipline ecclésiastique sur lequel je suis obligé d'ap­peler votre attention. C'est en même temps une question d'honneur pour le clergé français, auquel on voudrait faire, devant le monde en-i ier, la triste réputation de compter plus de quatre mille de ses membres parmi les abonnés d'un journal qui ne devrait pas se trouver entre leurs mains.

Voici cette lettre :

a Angers, le 4 " avril.

* A monsieur de Villemessent, rédacteur en chef du Figaro.

«Monsieurle rédacteur en chef,

« Je n'avais pas l'intention d'intervenir dans ce que vous appelez « la « querelle entre VUnivers et le Figaro, » laissant à des voix plus autori­sées que la mienne le soin de se prononcer à cet égard. Mais, en m'en-

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voyant aujourd'hui un numéro de votre journal, vous m'autorisez par là même et vous me provoquez en quelque sorte à vous donner mon avis. Car c'est dans ce but apparemment que vous m'adressez le numéro du 29-30 mars, dans lequel vous avez voulu traiter la question à fond. Ne reconnaissant pas à M. Veuillot une autorité suffisante pour décider quelles lectures peuvent convenir ou non à des ecclésiastiques, vous vous tournez vers les évêques pour connaître leur jugement. C'est ainsi du moins quejedois interpréter un envoi auquel il me serait impossible d'assigner un autre motif. Si telle est, en effet, votre pensée, je ne puis que vous en louer, et vous me permettrez d'y répondre avec une entière franchise.

« Je regrette, monsieur le rédacteur, d'être obligé de vous dire que 'estime la lecture du Figaro peu convenable, j'ajouterai même dange­

reuse, pour un ecclésiastique. Vous consacrez toute une partie de votre journal à un ordre de matières auxquelles l'esprit et l'imagination d'un prêtre doivent rester complètement étrangers. Vous initiez vos lecteurs aux mœurs, aux habitudes, aux aventures d'un monde frivole et licen­cieux, qui n'a rien de commun avec la gravité de la vie sacerdotale. 11 est extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, que le cœur d'un prêtre, dans lequel tout doit être chaste et pur, ne reçoive quelque at­teinte à un pareil contact, et qu'il ne sorte plus ou moins souillé de toutes ces descriptions et de toutes ces intrigues dont votre journal semble s'être fait une spécialité ; et si vous dites à ce lecteur imprudent de passer outre et de ne pas tout lire, vous rendez par là-même justice à votre feuille, en avouant qu'elle n'est pas faite pour lui. Cela est si vrai, que je n'ose même pas désigner davantage ce qui fait l'objet de mon blâme, tant il est des noms et des choses qui ne doivent pas se trouver sous la plume d'un prêtre; et c'est là, paraît-il, votre thème habituel. Que dire, par exemple, de cette étrange correspondance mise au service des plus mauvaises passions, et dont VUnivers nous a révélé l'existence? Permettez-moi de vous faire observer que, dans votre long plaidoyer, il n'y a pas un mot-d'explication à cet égard ; et c'est pourtant là un point capital, car je ne sache pas qu'il y ait eu jamais dans la presse un exemple d'excitation aussi directe et aussi peu voilée au vice que saint Paul défend même de nommer parmi les chrétiens. Et voilà le journal que vous servez à des prêtres comme lecture quotidienne!

« Il ne saurait assurément, monsieur, entrer dans ma pensée de vou­loir transformer les journaux en recueils d'homélies ou de méditations. Ce n'est point là ce qu'on leur demande, et il leur est bien loisible de viser à un autre but. Mais encore faut-il qu'un lecteur honnête puisse y jeter les yeux sans rougir de lui-même, surtout quand ils affectent la prétention d'avoir des abonnés ecclésiastiques. Or, dans le numéro même que vous avez cru devoir m'envoyer, comme spécimen sans doute, je trouve, au bas de la deuxième page, un roman profondément immo­ral, où i ly ades détails d'une crudité tellement révoltante qu'ils me semblent relever de la police correctionnelle plus encore que de la conscience chrétienne. Et ce sont là, je le répète, les lectures que vous

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3 Q 8 —

offrez à nos prêtres! En vérité, monsieur, je lie sais quelle idée vous vous formez du sacerdoce catholique; mais en l'invitant à lire ou à fa­voriser par l'abonnement de pareilles productions, vous lui faites, ^ votre insu sans doute et malgré vous, la plus sanglante des injures.

« Aussi ai-je besoin de votre affirmation pour pie faire à ridée que vous puissiez compter parmi vos; abonnés 4,20Q ecclésiastiques. Pour ma part, je pense bien que vous n'en avez pas up. seul de nipn cftocèsç; et si, par malheur, il devait en être autrement, j§ n'hésiterais pas un instant h élever la voix et à remplir mon devoir pour l'honneur du ga-. cerdoce et dans l'intérêt des âmes qui me sont confiées. Quelque? ecr; clésiastiques, trop confiants dans vos promesses, ont pu s'abonuer à votre feuille par suite des avantages qu'elle offrait à leur bourse, mal­heureusement trop légère, et ils ont été à coup sûr fort excusables ; mais ils cesseraient de l'être, après une expérience qui doit leur paraître complète. Il n'y a pas de réduction de prix qui puisse entrer en ligne (Je compte, lorsqu'il s'agit d'éviter le scandale, de sauvegarder la pureté et ]a délicatesse de la conscience.

« Ce serait de votre, part, monsieur le rédacteur, un acte de justice et de loyauté, que 4e vouloir bien faire connaître mon jugement 4 vos lecteurs. Vous pouvez bien récuser l'autorité de K[. Veuillot, quoiqu'il use à votre égard du droit que le baptême confère atout chrétien; m^is il n'en saurait être de même des évêques que Dieu et l'Eglise ont con­stitués les juges naturels de vos lecteurs et abonné* ecclêsiastiques.Ceux-ci ont le droit de savoir ce que nous pensons de leurs actes, et vous avez Je devoir de les en instruire. Le débat a pris 4'ailleurs un tel caractère de publicité, que le silence nous devient impossible, et, pourmaparf, je suis bien décidé à le rompre, afin de décharger ma responsabilité. Mais j'aime mieux demander à yotre impartialité l'insertion de cette lettre, à laquelle vous avez dû vous attendre en me faisant un envoi que je ne m'expliquerais pas autrement.

« Agréez, monsieur le rédacteur en chef. etc. « f C H . - E M I L B ,

« évêque d'Angers, >

Comme vous le voyez, mon cher curé, j'ai trop bonne opinion de mon clergé pour penser qu'un seul de ses membres puisse se trouver- dans le cas que je viens d'indiquer; sinon, il saurait ce qu'il devrait faire; et, en tout état de cause, c'est mon droit et mon devoir de prémunir mes ex­cellents collaborateurs contre une lecture que je regarde comme mal­saine.

Agréez, mon cher curé, l'assurance de mon sincère attachement en Notre-Seigneur.

t O H . - E M I L E ,

èvêque d'Angers.

TT

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Analecta juris Pontifieii, F é v r i e r . La vénérable Benoîte Rencurel,

tertiaire de tordre de Saint-Dominique. — Bfémoire sur les royaumes de Naples et de Sicile, par le P . Lecoihte, de l'oratoire, suite. — La Mitre romaine. — Décrets inédits de la S. congrégation des évêques et réguliers, suite. — Concours. — Droits paroissiaux. — Démembrement. — Mé­langes^ — Philosophie.

Annales catholiques. S O m a r s . Chronique religieuse. — Do­

cumenta pour l'histoire de l'Eglise. — Con­version d'un évêque nestorien. — Le P. JÀNM le P. Schrader. — Louis VEUILLOT: Raymond Brucker. — Le docteur A- S . : le Régime du carême. — L'abbé V. Du-MAX s le Jubilé à Rome. — Léon AXJBINEAD: Œuvre de la Sainte-Famille en Terre-Sainte- — Rev^e des livres. — Variétés.

3 ff m a r s . Provisions d'Eglises. — Al­locution de notre très-saint père le pape Pie IX adressée, le 15 mars 1875 , aux car­dinaux de la sainte Eglise romaine, dans le palais du Vatican ( en français et en la­tin). —Jules D E PRÈCY et John LEMOINNE : le Pape et la Prusse. — J. CHANTREL : la Passion de l'Eglise. — Constitution aposto­lique relative au Pérou. — Léon HABUXL : une Usine chrétienne. — L'Archiconfrérie de Saint-Joseph. -

3 a v r i l . Lettre encyclique de notre très-saint père le pape Pie IX. aux évêques, aux prêtres et aux fidèles de la Suisse. — Chrpnique religieuse. — Chrqnique et faits divers. — Le Congrès de Liesse. — L'Egiise du Brésil. — Le P. MONSABRÉ : la Vie sur­naturelle. — Le Couvent de Picpus. — La mauvaise Presse. — Les petites Sœurs des pauvres. — Léon HARMEL : une Usine chrétienne, suite.— L'abbé PICARD : la Prose y'icîimçB jpaschali. —Variétés.

%0 a v r i l . Réunion consistoriale. — Chronique religieuse. — La Loi des garan­ties. — Les Biens de l'Eglise en Prusse. — Le 12 avril 1850 et 1 8 5 5 . — Léon HARMEL: Ù U J Osine chrétienne, suite. — Mgr FAVA: Pie IX et la papauté. — Armand RAVELET : 3e Pape Boniface VHl. — Léon GAUTIER : Raymond Brucker. —Revue des livres. — Variétés.

Annales de philosophie, chrétienne. D é c e m b r e 1 8 9 4 : . Ch. SCIIOEBEL : le

Moïse historique et la rédaction mosaïque du Pentateuque prouvés, par les livres bi­

bliques et autrt's documents, suiie. — A. BONNETTY : quelques Documents historiques sur la religion des Romains, et sur la con-naissanpe qu'ils ont pu avoir des traditions bibliques, par leurs rapports avec les Juifs, suite. — Le ï*. PRÉMAÏÏE : Vestiges choisis dés principaux dogmes de la religion chré­tienne, extraits des anciens livres chinois, suite. — Compte rendu aux abonnés. — Nouvelles et mélanges.

Bulletin des lois civiles ecclésiastiques. Mari». Actes officiels :Loi relative à l'or­

ganisation des pouvoirs publics, du 25 fé­vrier 1875 ; — Loi relative à l'organisation du sénat ; —Archevêques et évêques, bulles, publication; —Congrégations religieuses, reconnaissance, fondation, autorisation. — Jurisprudence : Elections municipales, éli­gibilité, ministres d'un culte indépendant, incompatibilité. — Devoirs des conseils de fabrique et des marguilliers pendant le mois d'avrU. — Questions proposées.

Civiltà cattolica. S O m a r s . L'Année sainte. — Triste

copie d'un plus triste modèle. — Les Che­mins du cœur, suite. — De la Situation de la Hongrie dans l'empire d'Allemagne. — Revue de la presse italienne. — Bibliogra­phie. — Chronique contemporaine.

3 a v r i l . Allocution de N. S. P. le pape Pie IX adressée aux cardinaux réunis au Vatican le 15 mars Ï 8 7 5 . — Les nouvelles Prétentions contre le pape. — De la Con­troverse gersenièno, suite. — Les Chemins du cœur, suite. — La Question politique dans l'encyclique du pape à l'épiscopat prussien. — Revue^de la presse italienne. — Bibliographie. — Lettre encyclique de N. S. P. le pape Pie IX adressée aux ar­chevêques et aux évêques du royaume de Prusse. — Chronique contemporaine.

Clocher. S O m a r s . A. RASTOUL : Chronique. —

Jean LOYSEAU : les Homélies d'un cordon­nier. Dimanche des Rameaux. — Raoul DE NAVERY : le Pardon du moine, suite. — Jean LOYSEAU : Raymond Brucker, suite et fin. — L'Abbaye de Villers ( lgrav.) . — Etienne MARCEL : Foi et patrie, suite.

29 m a r s . A. RASTOUL : Chronique. — Jean LOYSEAU : les Homélies (l'un cordon­nier. Dimanche de Pâques. — Raoul »s NAVERY : le Pardon du moine, suite. — G. SYMPHORE VAODORÊ ; Loin du bruit, suite.

cLu 1 6 m a r s six*. 1 5 a v r i l 1 8 7 5 ,

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tenir a tout livré, ne devant porter lui-même que l'humiliation et la douleur.

Noire-Seigneur dit encore à Pierre : « Pais mes agneaux, pais mes « brebis. » Va-t-ou croire qu'un pasteur conduit son troupeau? nulle­ment. Le suprême pasteur fera paître agneaux et brebis en les nour­rissant de sa pauvreté, rien de moins et rien de plus. — Tout cela est dit d'un ton magistral, qui n'admet pas la réplique. C'est avec le même génie réformateur qu'on nous apprend que la multitude sou­veraine a dicté le décret du concile de Jérusalem : Plaçait Spiriiui sancto et nobis, que tous les fidèles d'Àntioche ont délégué à Paul et à Barnabe le pouvoir de prêcher l'Evangile aux Gentils, que l'as­semblée de tous les saints a élu Mathîas à la place de Judas. Quand saint Pierre écrit dans l'une de ses épîtres : « Vous êtes un sacerdoce m royal, une nation sainte, » il veut dire aux chrétiens : Vous êtes souverains dans l'Eglise. Quand saint Paul, s'adressant aux Corin­thiens, leur dit : Tout est à vous, il déclare évidemment qu'ils sont maîtres de tout, même de tous les biens, dirait un commu­niste. L'histoire de l'Fglise est à l'avenant. Sans prendre la peine d'interroger les sources, l'auteur arrange les faits à sa guise. C'est quelque chose d'ineffable que les haillons dont il couvre sa pauvreté d'érudit fort peu évangélique. Aussi, quels soubresauts dans ses exercices! Avant Ja fin du 1 1 1 E siècle, aucune loi n'avait été édictée dans l'Eglise, et c'était justice : la plèbe souveraine avait d'autres soucis. Les élections, d'abord démocratiques, ont élé aristocra­tiques par usurpation; puis la cour de Rome a tout absorbé; elle a été, elle est maintenant, avec le clergé supérieur, affreusement tyrannique, rapace, spoliatrice, hostile aux pauvres, par la raison péremptoire qu'ils refusent d'être esclaves. A quelle époque s'est accomplie celte étonnante révolution? Cela dépend des fantaisies du voyant. Au iu e siècle, l'évêque de Rome commence à faire des élections aristocratiques. En France, l'aristocratie électorale se des­sine au v e siècle. Cette même aristocratie est créée, au moyen âge, dans Pero féodale, par l'ambition des papes. C'en est fait de l'Eglise primitive en 1059, quand Nicolas II ordonne que les cardinaux éli­ront le souverain-pontife. Mais non : c'est vingt ans plus tard que le HI0 concile deLatran achèvera, dans le même temps, l'abomination de la désolation. Non encore: le malheur, hélas! sera irréparable à l 'heure où LéonX et François I e r signeront le concordat. Un moment, *a constitution civile du clergé en 1790, bien qu'elle fût encore

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trop papiste, a donné quelque espoir au gallicanisme démagogique mais un horrible aveuglement a imposé aux saints9 en 1801, l e con­cordat qui maintenant encore les fait gémir, À cette vue, l'âme du docteur tressaille. Dans sa conclusion il supplie le gouvernement français, il supplie le bas clergé, il supplie la véritable Eglise, celle qui cultive la liberté, l 'égalité, la fraternité maçonniques, de se lever contre le despotisme du pape et des évêques, de res­tituer enfin à la toute-puissance divine des petits et des humbles les élections des ministres-esclaves; alors tout sera sauvé, et l'auteur chantera Y alléluia de là délivrance; nouveau Moïse, et couronné d'une céleste auréole, il mourra content, si la terre promise dont son volume nous donne l'avant-goût se découvre à ses regards main­tenant assombris par la Babylone romaine.

Tel est, nous ne disons pas ce livre, mais ce fatras, alourdi de longueurs, semé de redites, ressassant continuellement les non-sens et les contre-sens, les affirmations et les négations gratuites, accu­mulant les contradictions, Pélion sur Ossa, et assommant de ses 600 pages le lecteur assez intrépide pour l'affronter. Mais qui doue oserait? il faut être serf du compte-rendu pour braver ce supplice.

Et pourtant, l'auteur est fort, il le suppose du moins, en droit ci­vil : il a étudié l'ancienne Rome, il a même pâli sur nos livres saints, qu'il cite à foison. Qu'on juge de la puissance de déraison qui est dévolue à la libre-pensée. Jamais, que nous sachions, e l le ne l'avait déployée dans de telles proportions. On perd donc le sens commun quand on perd le sens catholique. C'est la morale de cette publication bizarre et hautaine, où le démocrate doublé du sectaire soufflette à outrance la religion et la raison.

G E O R G E S G À N D Y .

119. LES TRAVAUX du concile du Vatican^ par Mgr Conrad MARTIN, èvêque de Paderborn; — traduction de l%allemand seule autorisée* — i volume in-8° de vm-192 pages ( 4 873), chez Poussielgue frères ; — prix : % fr. 50 c.

Î20. APOLOGIE de la théodicàe du dernier concile général du Vatican, par M. l'abbé FR E Y N E T , — 4 volume in-42 de 270 pages (1800), chez Eugène Pion eL Cie ; — prix : 2 fr. 50 c.

Le but de l'illustre évêque de Paderborn, en publiant ce travail, a été de porter à la connaissance du public, non-seulement les décrets du concile du Vatican insérés dans la constitution dogmatique Dei Filius, mais encore les projets préparés avant son ouverture et les

Ll. 29

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simples propositions dues à l'initiative des évêques, soit isolés, soit groupés par nations ou autrement. Ce n'est pas qu'il reproduise tous ces documents in extenso : il en a fait à part un recueil auquel il peut être utile de recourir pour la justification du présent exposé, mais qui n'est nullement nécessaire à quiconque ne suspectera ni la sin­cérité ni l'exactitude de l'éminent écrivain.

Voici donc le plan qu'il a suivi : il fait d'abord connaître, dans une première partie, les travaux du concile qui concernent la foi ; il donne, par conséquent, l'analyse des deux constitutions dogma­tiques qui traitent de la foi catholique et de l'Eglise de Jésus-Christ; il passe ensuite aux schèmes ou projets de constitutions sur la doc­trine catholique considérée dans son opposition aux nombreuses erreurs dérivées du rationalisme, sur l'Eglise et sur le mariage chré­tien, et enfin aux propositions dogmatiques nées des délibérations conciliaires relativement à l'ontologismc, à l'infaillibilité pontificale, aux écoles mixtes, aux questions sociales et à. divers autres objets, ou dues à l'initiative des pères du concile, sur Tassomption de la sainte Vierge et la question de l'usure.

La deuxième partie est consacrée à la discipline. Ce point ne put être abordé par le concile, non plus que la question des ordres religieux et celle du rite oriental et des missions, qui sont traitées successivement dans Ja troisième et dans la quatrième et dernière partie. Et cependant, ces trois schèmes, la discipline, les affaires du rite oriental et les missions, ont une importance capitale, aussi bien que les questions purement dogmatiques ; c'est pour ce motif que le nombre des projets de constitutions qui s'y rapportent, et surtout des propositions dues à l'initiative du concile, est très-considérable. Nous ne pouvons en indiquer sommairement les différents objets, comme nous venons de le faire pour les schèmes et les propositions qui regardent le dogme, précisément à cause de la multiplicité et de la variété des uns et des autres, et pour ne pas trop allonger ce compte rendu. Du reste, ce que nous venons de dire suffira pour faire apprécier la vaste étendue des matières qu'embrasse ce volume. Ce n 'est pas moins, en effet, que tout le programme des questions que le concile voulait aborder, et dont il ne lui a été donné de ré­soudre que quelques-unes.

Mgr de Paderborn nous initie de la sorte à ce travail préliminaire et secret où s'étudie la vérité et où se préparent les décrets qui tra­cent aux enfants de l'Eglise ie chemin du salut. II y a dans cette rové-

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latiori une franchise que toute institution qui ne serait qu'humaine ne se permettrait pas impunément. Car, en môme temps que nous assistons à l'enfantement laborieux des graves décisions qui touchent à tout ce qui nous intéresse ie plus vivement, nous avons sous les yeux le tableau le plus vrai, le plus vivant de la situation réelle de l'Eglise catholique tout entière. Toutes les propositions dos évoques sur tant d'objets divers, sortent, pour ainsi dire, des entrailles de l'Eglise elle-même, et sont l'expression exacte de ses besoins, de ses désirs, de ses dangers, de ses souffrances, non pas dans telle province seulement ou dans telle contrée particulière plus ou moins étendue, mais partout, puisqu'elle est là réunie dans la personne de ses pontifes autour de son chef suprême.

Ce n'est pas sans doute, comme le remarque très-justement le vénérable auteur, que ces propositions aient une autorité plus haute que celle des noms qui les ont signées, puisqu'elles n'ont pas pu être soumises à l'examen du concile; néanmoins, elles sont toujours uu témoignage authentique des vœux que l'Eglise se proposait de discute]* dans l'assemblée qui avait pour mission de pourvoir à ses besoins, et de chercher le remède aux maux dont elle souffre dans les temps actuels, vœux qu'elle se promet, du reste, de reproduire et d'examiner lorsque, un jour ou l'autre, les circonstances lui per­mettront de reprendre son œuvre interrompue.

Ce qui explique une pareille publication, spécialement autorisée par notre saint-père le pape, c'estf Ja nécessité de dissiper une foule de préjugés qu'ont amoncelés, dans beaucoup d'esprits, les attaques incessantes et perfides dont la sainte assemblée du Yatican a été l'objet dès l'origine. Que n'a-t-on pas dit en particulier de la prétendue tyrannie de la cour romaine, qui aurait arrêté et fixé d'avance les décisions conciliaires, et du servilisme non moins ima­ginaire des évêques, qui n'auraient eu qu'à les souscrire en silence et à mettre aux pieds d'un pape absolu les droits qu'ils tiennent du fondateur même de 1 Eglise? Qu'on lise cet exposé succinct, et complet néanmoins, des travaux du célèbre concile, et on se con­vaincra dès les premières lignes, que si le souverain-pontife a fait étudier, comme la sagesse le conseillait, les points principaux de doc­trine et de discipline que la situation générale indiquait naturelle­ment comme devant être l'objet de l'examen d'une pareille assem­blée, il était si loin de vouloir fixer irrévocablement, soit la marche crue le concile devrait suivre dans ses délibérations, soit les résolutions

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< | i f il attrait à prendre, qtic , dans le l'ail, Loul a été changé ou modifié profondément, les schèmes des théologiens aussi bien que Tordre des matières à examiner, tant on a laissé à l'initiative des pères ou accordé à Tim prévu.

Quant à l'odieuse accusation de servilisme, qu'on juge de son peu de fondement par los propositions si nombreuses relatives à la discipline : on verra que tout en mettant hors de discussion le pouvoir infaillible et souverain du chef de l'Eglise, on n'entend pas éteindre ou arrêter, comme ses ennemis le prétendent, toute vie ou tout mou­vement dans ses membres. Ici encore, et comme toujours, c'est l'ignorance de ce qu'elle est, de sa manière de procéder, des ressorts mêmes de son action, qui nuit le plus à l'Eglise. Qu'on étudie donc cet exposé de ses travaux dans une de ces grandes et solennelles assises où cette action se révèle dans toute son intensité ; qu'on se donne Ja peine d'examiner les motifs qui la déterminent dans les décisions qu'elle prend, du but qu'elle poursuit dans les règles qu'elle établit, et l'on ne tardera pas à découvrir, dans celte action si profonde et si universeJle, le principe secret d'où elle pro­cède, l'Esprit même de celui qui a dit : « Je suis la vérité et la « vie. »

Qu'on nous permette d'exprimer l'idée que nous nous formons d'une apologie de Ja théodicée du concile du Vatican, avant d'avoir pris connaissance de celle que M. l'abbé Frevnet offre au public. Ce serait tout d'abord, suivant notre manière de concevoir ce travail, un exposé très-clair de la doctrine formulée par la célèbre assemblée. Nous donnerions ensuite la nomenclature des erreurs qu'elle a eues certainement en vue ; car, ainsi que le remarque Mgr l'évèque de Paderborn dans l'ouvrage dont nous venons déparier, l'Eglise, quand elle exerce son pouvoir doctrinal, ne se propose pas précisément d'exposer les vérités chrétiennes en elles-mêmes, et, pour ainsi dire, théoriquement, à la manière des philosophes : elle a toujours é^ard, daus ses déclarations, aux besoins particuliers de l'époque et aux erreurs qu'il est urgent de corriger. Après avoir donc ainsi fait connaître les fausses doctrines que notre époque a enfantées en si grand nombre sur Dieu considéré dans sa nature intime et dans ses rapports avec la création, et que le concile avait en vue dans ses définitions, il faudrait mettre en évidence, par le rapprochement de l'erreur et de la vérité, leur opposition réciproque, et justifier enfin

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la condamnation dont l'erreur a été frappée par une réfutation vigou­reuse de son système.

Voilà, si nous ne nous trompons, une des méthodes que l'on pour­rait suivre pour réaliser l'idée exprimée dans le titre de l'ouvrage de M. l'abbé Freynet. Ce n'est pas celle qu'il a adoptée ; il s'est con­tenté de nous donner une théodicée ordinaire, où le concile du Vatican et sa doctrine sont à peine rappelés, si ce n'est dans la préface et dans un appendice qui reproduit in extensola. constitution dogma­tique Dei Filins. On voit parla si le titre de l'ouvrage est exact.

Quant à cette théodicée en elle-même, elle est, pour né rien dire de plus, très-incomplète, soit comme exposé des grandes questions qu'elle comprend et que l'auteur ne fait qu'effleurer, soit comme discussion du système opposé à la vérité, qu'il se contente d'écarter par un mot ou dans la conclusion d'un argument, soit enfin pour le choix des arguments eux-mêmes et la manière de les développer. L'auteur puise souvent à de bonnes sources, mais encore devrait-il s'approprier ce qu'il en tire et le faire sien. Cette remarque s'appli­que surtout aux arguments qu'il emprunte à saint Thomas. En somme, l'ouvrage est médiocre, et porte un titre qu'il ne justifie pas. A . M A R C H A L

1 2 1 . D E L A V I E et des vertus chrétiennes considérées dans Vétat religieux, P A R M . L ' A B B É C H A R L E S G A Y , C H A N O I N E I H Ć O L O G A L ET V I C A I R E G É N É R A L D E P O I T I E R S , S U ­P É R I E U R D E P L U S I E U R S C O M M U N A U T É S R E L I G I E U S E S . — % V O L U M E S I N - 8 ° D E X V I U -5 7 2 E T 6 3 8 P A G E S ( 4 8 7 4 ) , C H E Z O U D I N , À P O I T I E R S E T À P A R I S ; — P R I X : 4 2 F R .

Il a paru, depuis vingt ans, bien des livres de piété devant lesquels nous n'avons pu 'nous défendre d'une certaine tristesse ; celui-ci nous console. En le lisant, il semble que Ton chemine, par une belle matinée de printemps, sur ces hauteurs pyrénéennes où le soleil a une si douce chaleur, où l'air est si pur, si fortifiant, si embaumé. Point d'ascétisme anodin ni de mysticité vaporeuse ; mais une grande et forte doctrine dans un beau et ferme langage; la rigou­reuse précision de saint Thomas, jointe aux pénétrantes intuitions de M. Olieret à la grâce sympathique de saint François de Sales. C'est pour les religieuses spécialement qu'a écrit M. l'abbé Gay, mais il a rendu un égal service aux religieux, aux prêtres et à toutes les âmes qui cherchent la piété vraie, solide, nourrissante. Dans les dix-sept trai­tés qui remplissent ces deux volumes, il a fait entrer toutes les lu­mières, toute la sève et tous les parfums de la morale chrétienne.

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Et il ne s'est pas contenté de parler de la vertu dans ses formes les plus hautes et les plus exquises, il l'a peinte, il Ta chantée.

Sa première étude, ou son premier discours, est une large esquisse de cette vie chrétienne qu'on peut appeler la vie de Dieu dans l'hu­manité, puisque c'est Jésus-Christ se donnant à l'homme et l'homme s'assimilant, en quelque sorte, Jésus-Christ. Belle et solide distinction de l'ordre naturel et de Tordre surnaturel ; exposition à la fois sévère et charmante de ces mystères de la grâce qui transforment si douce­ment et si efficacement notre pauvre et fragile personnalité; délicieux commentaire, dogmatique et mystique, de cette parole divine : « Je « suis le cep et vous en ôtes les rameaux. Oui, — on le comprend <\ sans peine, après la lecture de ces pages vraiment magistrales, — «. la vie si infirme, si terne, si nulle de ce petit enfant ; la vie si ob-« scure et si insipide de ce manœuvre ; la vie si misérable de cet es­te clave ; la vie si méprisée et apparemment si inutile de ce mendiant, « si la grâce y est et y commande, c'est la vie chrétienne, la vie qui « animait Tâme, le corps et les œuvres du Christ, la vie évangélique, « la vie catholique, Ja vie surnaturelle et éternelle, la vie de celui « qui vivifie toutes choses, enfin cette vie sainte, radieuse, bienheu-« reuse, qui est l'ineffable circulation de la divinité entre le Père, « le Fils et le Saint-Esprit... Voilà le fond divin, le trésor sans pa­rc reil, l'honneur insigne, la ravissante beauté, la force victorieuse « qui sont dans Tâme unie à Dieu en Jésus-Christ par la grâce sanc-« tifiante (t. I, p . SI .) » Que demanderions-nous de plus? Par quelles voies pourrions-nous devenir plus grands et meilleurs ? — Mais, si Ja séve chrétienne est la plus pure, la plus forte et la plus féconde qui puisse nous animer, celte séve n'est pas uniforme dans sa répartition. Sans briser l'unité du corps mystique de Jésus-Christ, elle distribue entre ses membres la distinction et la variété. Instru­ment de mystérieux desseins dont le secret ne descend pas toujours jusqu'à nous, ici elle nourrit une tige simple et ferme, là elle s'épa­nouit en une fleur délicate ; ici elle fait les chrétiens ordinaires, là les chrétiens d'élite, « Comme Dieu veut que, dans sa famille, ccr-« tains biens soient communs, il lui plaît que d'autres soient ré-« serves ; et encore que ces privilèges divins profitent définitivement « à la communauté créée et rejaillissent sur elle en flots de gloire ot «. de bienfaisance, cependant, en eux-mêmes, ils sont de vrais pri-<v viléges; et, si les hommes qui en sont investis semblent tirés do « partout, ils sont très-décidément mis à part, honorés d'une grâu*

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« louta de choïv cl installés flans un rang spV.ïn! ( p. 62). » Telle est la vocation en général, et en particulier la vocation religieuse, objei du second traité. — M. l'abbé Gay recherche d'abord l'origine et la raison des divers états qui sont dans l'Eglise; il explique ensuite ce qui constitue précisément l'état religieux : « Sa nature, ses carac-« tères, ses exigences divines, et partant les devoirs auxquels on « souscrit en l'embrassant ; » il termine par « les fruits nombreux « et merveilleux de cet état béni, » et par les trésors « sans nom « qu'on y trouve. » De même que le Christ manifeste Dieu, ainsi l'Eglise manifeste le Christ. Or, cette manifestation, non plus que celle de la nature physique, ne porterait le cachet du beau si elle était privée de variété. Il convient donc qu'aux réalités multiples exprimées par Jésus-Christ correspondent des types différents de per­fection chrétienne. Yoilà, en deux mots, la raison de l'état religieux. Voilà aussi le principe de son excellence, puisqu'il tend d'une ma­nière toute particulière à une imitation plus complète du modèle divin. Mais comment réussit-il à atteindre ce but? Par la consécra­tion et l'immolation. Jésus-Christ naît consacré à Dieu et s'immole pour lui rendre l'humanité perdue. Le religieux se consacre en se séparant du péché, du monde et de lui-même, et s'immole par des vœux qui font de sa vie un continuel holocauste. Le religieux est hostie. Et, comme l'hostie divine, celle-là constitue un trésor pour le monde, car « en s'élevant par la sainteté, on s'étend par l'amour. » De là, toutefois, surgissent des devoirs graves et multiples qui impo­sent à la vie religieuse de rudes labeurs, et l'environneraient même de périls, si Dieu lui-même ne s'était chargé des compensations. Mais ces compensations de la douce Providence sont nombreuses, larges et exquises. Celui qui sème généreusement recueille d'ordi­naire le centuple, même ici-bas, en attendant la glorieuse moisson de l'éternité. Grave et splendide tableau dessiné d'une main très-sûre.

Après ces grands aperçus, M. l'abbé Gay entre dans le détail des vertus chrćtiennes-sdont la culture constitue plus spécialement le travail de la perfection religieuse. En première ligne, et comme base de toules les autres, la foi : son principe, sa nature, sa nécessité,, sa grandeur, sa portée. La foi, dit l'excellent écrivain, « est le couron-« nement de notre intelligence; un diadème de lumière céleste, « dont la main tout aimante de Dieu ceint notre front invisible ; un a supplément merveilleux à nos insuffisances mentales; une îm-« mense extension de nos frontières spirituelles ; une énergie sur-

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ft humaine ajoutée à nos énergies premières, et comme le prolon-« gement en Dieu de notre être moral. Elle est notre proportion « intellectuelle avec la vie intime de l'infini, notre participation « réelle à la connaissance essentielle que Dieu a de lui-même, la <( clef des idiomes ineffables, le lieu et le moyen de nos entretiens te immédiats avec la très-sainte Trinité (ibid., p. 3 43). » Combien peuvent donc s'élever les âmes que pénètre et que porte cette vertu! —Après la foi, la crainte de Dieu : Initium sapientim timor Dominu Trois sortes de craintes, justes, bonnes, sanctifiantes. La première est la crainte du châtiment que Dieu inflige au pécheur (ibid., p. 186). « Toute âme qui anime un corpsmortel oscille nécessaire-« ment entre le ciel et l'enfer. Il n'y a ni voie intermédiaire par où « se glisser, ni retraite où se dérober, ni issue pour s'enfuir. La fin a attire, la fin oblige. Qu'on la choisisse, suivant son gré, heureuse « ou malheureuse, irrésistiblement le temps y pousse, fatalement « la mort y précipite, et le jugement, qui suit la mort, y fixe pour « jamais (ibid., pp. 181, 182) .» La crainte où peut jeter cette alternative est déjà salutaire ; mais la seconde vaut mieux : c'est celle du péché qui s'attaque à Dieu. «Le grand mal du péché, ce n'est « point la peine du pécheur, c'est l'offense de Dieu. Ces deux mots et contiennent le plus incompréhensible et le plus étourdissant des

mystères. Aucun conflit d'ennemis luttant à outrance et corps à <c corps, aucune juxtaposition d'objets incompatibles, aucune pro-<\ position formée de termes contradictoires, aucune dissonnance « imaginable ne représente le choc que produit l'horrible rencontre « de cet acte qui constitue une offense et de cet ôtre, mille fois « adorable, que nous appelons Dieu. Offenser Dieu ! Mais comment? « Mais pourquoi? Que cela se puisse faire, et surtout que cela se

<c fasse, c'est manifestement un mystère L'anéantissement subit « de toutes les créatures, y compris la sainte Vierge et même l 'hu-« manité du Christ, ce serait, en soi, un moindre mal que la plus « petite offense faite à Dieu (ibid., pp. 197, 198). » La troisième crainte va plus loin encore. C'est ce le sentiment éclairé, profond et « pratique de l'infinie majesté divine et de l'ineffable révérence à « laquelle elle oblige (ibid,, p . 186). » Elle se confond avec la charité la plus pure ; elle est le partage réservé aux âmes privilégiées. •—Mais la crainte ne bannit pas Vespérance chrétienne. Avec elle, au contraire, elle règle et soutient le mouvement intérieur de notre vie surnaturelle. L'espérance naturelle « est noire besoin le plus

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« profond, le plus impérieux, le plus constant, le plus universel. « Où elle naît, tout s'anime; où elle persiste, tout se maintient; où « elle languit, tout défaille ; où elle meurt, tout se glace et s'arrête « (ibid., 2*9). » L'espérance surnaturelle est l'âme de la vie chré­tienne. Or, « l'étaireligieux est sans contredit un des champs les « plus riches et les plus vastes que Dieu ait ouverts ici-bas à cette « noble vertu. C'est déjà manifestement faire preuve d'une grande « espérance que d'embrasser ce saint état. On en montre bien da­te vanlage si Ton s'y fixe par des vœux, et Tune des beautés princi-« pales de ces vœux, un des titres les plus considérables de leur « valeur morale, c'est justement l'espérance, on peut dire héroïque, « qu'ils supposent en ceux qu'ils les font (ibid., pp. 223, 224). » Après avoir montré les vrais appuis de cette vertu, M. l'abbé Gay résume les qualités qu'elle doit avoir chez le religieux, et expose par là même « les devoirs nombreux, variés et exquis qu'elle implique c< ou qu'elle fait naître, et l'état divinement paisible et heureux où « elle pose et maintient régulièrement les enfants de Dieu sur la « terre (ibid., p. 225). » — Mais, si la crainte n'est pas un obstacle à l'espérance, l'espérance ne doit pas nou plus nuire à Vkumilité. Trois raisons de cette vertu : l'excellence de Dieu, les misères de l'homme, la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ. En Dieu, plénitude infinie, plénitude d'être, de perfection et de droit. Dans l'homme, misères du corps, de l'esprit, du cœur, de la volonté, du caractère ; misère surtout et abjection du péché. En Jésus-Christ, des abaisse­ments continuels et volontaires, correspondant à tontes les révoltes de l'humanité et leur faisant contrepoids. De là, trois formes né­cessaires de l'humilité : humilité de soumission, d'adoration, de confession ou de glorification ; delà, obligation formelle d'appliquer l'humilité à tout notre être, de l'étendre à chacun de nos actes, de l'exercer envers tous, notamment envers Dieu et nos semblables. — La mortification vient ensuite, presque à titre de conséquence. Belle définition du vieil homme et sérieux examen de tout ce qui réclame va lui le frein et le châtiment. Aperçu dogmatique et pratique des sources principales de la mortification : la justice divine, la haine de nous-mêmes, la prudence chrétienne, l'amour de Dieu et de Jésus-Christ, l'esprit de religion. Délicieuses pages sur l'étal de l'âme qui s'unit par l'immolation au sacrifice éternel du Sauveur. — Mais plus remarquable encore, ce nous semble, est le traité de la tenta­tion. «Qui que nous soyons, où que nous allions, quoi que nous

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« fassions, Sa tentation nous mil un peu pins que notre ombre. Elle a sort de nos adversités; elle fond sur nous d'en haut ; elle inonlc « de dessous terre et germe sous nos pas ; elle est dans l'air que « nous respirons, dans le rayon de soleil qui nous éclaire la route, « dans le caillou qui s'y rencontre, dans la fleur épanouie sur la « haie qui la borde; elle est dans la couche où nous sommeillons, « dans ?e livre où nous étudions, dans l'oratoire où nous prions; « elle est dans nos parents, dans nos amis, dans nos compagnons « de voyage; elle est en nous et jaillit de notre fond comme d'une « source intarissable, et il en sera ainsi jusqu'à notre dernier soupir « (ibid., p. 468). » Une pareille matière, on le comprend, c'était l'étude de toutes nos infirmités et des moyens à prendre pour les guérir ou en tirer profit. M. l'abbé Gay sait admirablement réconcilier les âmes, dans un sens du moins, avec les épreuves qui s'abattent sur elles. Il va même jusqu'à les faire aimer. «Traitez « par la joie, dit-il, ce mal de la tentation, y regardant toujours et « d'abord le côté qui doit vous réjouir ; prenez tout joyeusement, « selon le mot de saint Jacques : alors vous goûterez cette paix de « Dieu dont saint Paul a écrit qu'elle surpasse tout sentiment; et, « continuant de vivre, pour un peu de temps encore, exilées selon « la chair, j'ose dire que, selon l'esprit, vous aurez commencé « d'habiter la patrie éternelle (ibid., p . S46). »

Les trois vertus ou conseils évangéliques qui sont l'objet des vœux de religion occupent le commencement du second volume. «Heureux, « dirons-nous, après cette douce et fortifiante lecture, heureux..".,, « ceux qui entendent ces saints conseils! Tous les entendent, à la vé-« rite, car Dieu, parlant par Jésus-Christ, les donne devant les foules ; « mais tous ne les saisissent pas au point d'en être eux-mêmes saisis « et persuadés. Il faut pour cela une grâce spéciale, et que, le Yerbe a frappant à la porte de l'âme, le Saint-Esprit l'ouvre lui-même et « consomme l'œuvre que la parole a commencée. Le nombre est « grand sans doute de .ceux qui reçoivent cette grâce et n'y répon-« dent point; mais tous ceux qui se rendent aux conseils de Jésus In « reçoivent, et ne se rendent que pour l'avoir reçue. Ils n'ont pas le « droit de s'en glorifier, mais qu'ils ont donc celui de s'en réjouir! « Car y a-t-il un don comparable à celui qui devient le principe « d'une vie si éminente en ouvrant une source à de si rares vertus « (t . Il, p p . 9 e t l 0 ) ? »

Cependant nous ne touchons pas encore au sommet de la perfec-

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DOUBLE ÉLECTION A L'ACADÉMIE FRANÇAISE

Le jeudi, 13 mai courant, l'Académie française s'est réunie pour procéder à l'élection de deux membres destinés à occuper les doux fauteuils devenus vacants par la mort de MM. Jules Janin et Guizoî.

Sur les trente-huit membres qui composent en ce moment l'Aca­démie, trente-cinq étaient présents et ont pris part au vote. Etaient absents, MM. de Falloux et de Laprade, malades, et Mgr Dupanloup, qui ne paraît plus à l'Académie depuis qu'il a donné sa démission à la suite de l'élection de M. Littré.

tîon. Ce n'est pas assez d'avoir la foi, de craindre Dieu et d'espérer en lui, de se mettre au niveau de la bassesse humaine, do doniplcr tous les instincts rebelles, de s'enchaîner par le lien sacré des vœux : <* Quand je parlerais les langues des hommes et celles des anges, dit « saint Paul, si je n'ai pas la charité, je suis comme un airain son-« nant et une cymbale retentissante. » M. l'abbé Gay continue donc et termine son grand travail par la charité envers Dieu, à laquelle se rattachent, comme des corollaires, la douleur chrétienne et l'a­bandon filial de Pâme, puis, par la charité envers le prochain et son couronnement indispensable, la charité envers l'Eglise sous ses trois formes ou dans ses trois états, glorieux, militant et souffrant.

Nous ne pouvons étendre plus loin cette analyse, ayant dépassé déjà les limites ordinaires de nos comptes rendus ; mais ce coup d'œil suffira à faire comprendre que, pour le fond et pour la richesse des détails, l'ouvrage de M. l'abbé Gay laisse très-loin derrière lui la plupart de ses devanciers. Peut- être aussi les citations, que nous avons multi­pliées à dessein, donneront-elles une jusle idée de sa forme générale et du style qui lui est particulier. Tout n'y est pas irréprochable. L'auteur, outre qu'il s'adresse parfois à des théologiens consommés plutôt qu'aux religieuses dont il semble faire son auditoire, laisse trop souvent monter à l'excès le flot de ses idées, et ne se garantit pas assez contre l'antithèse ni contre la recherche de la phrase ou le iour pénible des anciens mystiques dont il s'est inspiré. Mais, s'il n'est pas, comme on dit aujourd'hui, un vulgarisateur, il a su néan­moins donner à son ouvrage toutes les qualités essentielles qui peu­vent le rendre utile et même précieux aux privilégiés de la science ascétique et mystique. Ne se place pas qui veut à une telle hauteur.

L E V E R D I E R .

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gouttières; Mlle Nina, jeune lionne qui, à l'instar de beaucoup d'autres, commença par des mœurs fort douces et finit par Ja férocité ; Biscotte et Bijou, perruche et carlin, c'est-à-dire une coquette et un jaloux, dont le meilleur ne valait pas grand'chose, etc., etc. Passons Je reste, ne fût-ce que pour piquer la curiosité du lecteur intelligent.

En définitive, charmant petit volume, écrit avec cette aisance et cette grâce piquante dont M. Amédée Achard avait si bien le secret, mais empreint, nous semble-t-il, d'un réalisme trop fidèle. Les mœurs des bêtes ne portent pas en elles-mêmes des leçons si évi­dentes que tous les esprits, ceux des enfants surtout, puissent les saisir à première vue. D'une peinture comme d'une fable il est toujours bon que l'auteur dégage la morale. M. Amédée Achard ne s'en est guère souvenu que dans la préface dont nous avons cité plus haut quelques lignes. Ce n'est pas suffisant, surtout pour un écrivain de bonne race, et qui avait de l'esprit autant qu'Esope ou La Fontaine.

L E Y E R D I E R .

1 4 1 . L A H O L L A N D E pittoresque, voyage aux villes mortes du Zuyderzée, par

M. Henry HAVAUD . — 1 volume in-18 de 404 pages ( 1874), chez E. Pion et Cie; — prix : 4 fr. *

Parcourir une mer de formation nouvelle et qui a vu s'élever sur ses rives des cités dont la puissance et la fortune furent inouïes; as­sister aujourd'hui à la sénile décrépitude de ces villes ; visiter d'an­ciennes capitales comme Medemblick et Stavoren, avant que l'herbe ait achevé d'effacer leurs murailles et que leur nom soit défini­tivement rayé de la liste des villes des Pays-Bas ; pénétrer cette étrange évolution qui constitue Ja vie d'une cité, et, en s'élargissant, celle d'une nation et d'une race, — certes, voilà qui est bien capable de piquer la curiosité et de faire naître le désir d'appro­fondir les intéressants myslères qui président à nos destinées. Tel a été le motif qui a conduit M. Hem-y Havard à faire le voyage de circumnavigation du Zuyderzée, et telle la pensée qui lui a dicté la publication de ses notes de voyage.

Bien qu'il sache employer le langage fleuri, spirituel et léger du touriste qui recherche plutôt des impressions qu'il ne fait des ob­servations, il a su toucher aussi la note sérieuse et faire preuve, maintes fois, d'une érudition de bon aloi. Il est un guide à la fois sûr et discret; il ne soulève point certains voiles devant certaines curiosités malsaines, mais il dit tout ce que l'on peut dire, et il le

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dit avec beaucoup de grâce et un grand charme d'expressions. Il dé­crit les pays qu'il a traversés, en amateur du pittoresque et en ut i­litaire, non en utopiste; il a des vues commerciales, industrielles, politiques; il étudie les hommes et les choses; il raconte bien le passé et ne prend pas trop parti pour les vainqueurs contre les vain­cus, ce qui est une qualité notoire, Cà et là quelques anecdotes, non pas risquées, mais un peu... gauloises.

Le pays que M. HenryHavard fait visiter à son lecteur est trop peu connu, après avoir joué un rôle si important dans les annales du passé : c'est Amsterdam, la capitale détrônée; c'est Morken et la mer d'or, Monnikendam, Edam,Hoornqui rappelle les deux grands amiraux Ruyter et Bosser ; c'est Medembliket ses légendes, la Frise, dont l'histoire nationale est si curieuse. Mais à quoi bon énumerer toutes ces stations, qu'il est si agréable de parcourir avec un cicé­rone aimable, instruit, qui, emporté par un enthousiasme louable, sait cacher les défauts et mettre en relief les qualités d'un pays qu'il aime et qu'il veut faire connaître à son avantage?

Voilà donc un livre des plus intéressants, et qui peut être confié à de jeunes lecteurs : tous y trouveront une lecture attrayante en même temps qu'instructive. C H A R L E S B D E T .

1 4 2 . J É S U S - C H R I S T , introduction à VEvangile étudié et médité à Vusage des temps nouveaux, P A R M . A U G U S T E NICOLAS. — 4 V O L U M E I N - 8 ° D E V I U - 4 9 6 P A ­G E S ( 4 8 7 5 ) , C H E Z E M I L E V A T O N ; — P R I X : 7 FR . I N - 8 ° , 3 FR . 5 0 C . I N - 4 2 .

Le commencement de ce siècle s'était bercé de l'espérance infer­nale, mais chimérique, de voir de ses propres yeux la mort, depuis si longtemps annoncée, du christianisme et des croyances catholiques. C'était un cri de triomphe assourdissant sur toute la ligne de la libre-pensée, dans les écoles dites philosophiques et savantes, dans le jour­nalisme, sur le théâtre, dans les antres de la franc-maçonnerie. Nul des beaux diseurs n'eût toléré un doute sur cette imminente extinc­tion. Et il se trouve que, soixante-dix ans après ces prédictions fa­meuses, nulle société n'a vie comme la société catholique, nulle question n'est étudiée comme la question catholique, nul nom puis­sant n'est salué, nul nom divin n'est adoré, comme lenom de Jésus-Christ. C'est une ressurrectîon que nous voyons, au lieu de la fin pro­phétisée. De telle sorte que, après tant d'attaques de la part de l'incré­dulité, la religion reste le point capital des préoccupations humaines. Nous avons toujours su, nous catholiques, qu'il en serait ainsi ; mais

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la stupéfaction des autres, qui la dira? Les païens mêmes avaient, sur l'importance des intérêts supérieurs de ce genre, des vues que les in­crédules de nos jours semblent ignorer, « Pour moi, écrit Cicéron « (De nat. D.9 in fine), tant qu'il me sera donné de respirer, c'est « une cause ( celle des temples des dieux ) que je croirai ne pouvoir « abandonner sans crime. »

Jésus-Christ est donc la grande figure qui, depuis vingt siècles, rayonne sur le monde, sans que rien ni personne ait réussi à la voiler, encore moins à la faire disparaître. M. Auguste Nicolas, si connu pour ses nombreuses et admirables études religieuses, estime qu'elle mérite une attention nouvelle, dans les crises de toute sorte que nous traversons: c'est l'objet de ce beau et solide travail, qui n'est que le frontispice d'une démonstration plus étendue devant embras­ser l'Evangile tout entier, avec sa doctrine, ses miracles, ses lois mo­rales, son passé, son avenir. Nous ne doutons pas du bien qu'un pareil traité, dû à un tel penseur, est appelé à opérer dans les esprits sérieux, parmi les chercheurs de la vérité. A ceux-là, l'émi-nent auteur s'adresse de préférence par la nature même de son talent, et Ton sait à quel point il possède le don de les captiver et de les convaincre.

Dans la mission de Jésus-Christ il faut voir une réelle création, contre laquelle le vieux monde ne se débattit que pour en mieux faire éclater la puissance. La vraie civilisation en est sortie ; là seulement elle trouve le secret et la force de vivre, de se réformer à l'heure voulue, de s'agrandir, de se perfectionner- « Le même Evangile qui <. a réenfanté le monde, bien différent des religions anciennes qui « avaient suivi la corruption de l'humanité et avaient même fini par « la précipiter, a gardé sa sainteté native ; tel, absolument tel « qu'au premier jour où il se leva sur la nuit antique. La vérité et la « vie sont au milieu de nous, se défendant et nous défendant contre « nous-mêmes : le Christ, resté vivant dans cette grande Eglise dont « on peut justement dire aujourd'hui, après dix-neuf cents ans de « combats, dont le plus acharné, ce semble, se livre contre elle en « ce temps, ce que Sénèque disait si emphatiquement de Pâme de « Caton, qui fléchit comme lui dans le suicide : Inter omnes publi­ai cas ruinas stans recta (p. iv). » Oui, notre malheur serait sans remède si nous ne nous bâtions de revenir à ce rocher dont nous avons été taillés, à cette carrière profonde d'où nous avons été tirés. Tout ce qui en provenait est ruiné pour s'en être écarté, et

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cherche vainement à se reconstituer en dehors de cette base» Revenir à l'Evangile et à Jésus-Christ, c'est pour nous, dans toute la rigueur du mot, question suprême d'être ou de n'être pas.

Au reste, cette étude rassemble et présente ce qu'il nous importe de savoir de Jésus, moins dans son œuvre que dans sa personne, et moins encore* dans sa personne même que dans sa science, dans ce qu'il est par rapport à ^humanité et au salut du monde sous sa double forme.

Sainte-Beuve, si tristement égaré, a écrit sur cette idée une page remarquable par laquelle débute M. Nicolas. « Quand on a à « parler de Jésus-Christ, dit-il, on entre dans une sorte de resserre-« ment involontaire. On craint, dès qu'on ne le prononce pas à ge-« noux et en l'adorant, de profaner, rien qu'à le répéter, ce nom t< ineffable, et pour qui le plus profond des respects pourrait encore c< être un blasphème. Ceux qui le nient absolument en portent la « peine. Prenez les plus grands des modernes antichrétiens, Fré-« déric, La Place, Goethe : quiconque a méconnu Jésus-Christ, re-« gardez-y bien, dans l'esprit ou dans le cœur il lui a manqué « quelque chose {Port Royal, L III, p . 3S0). » Ainsi parle un des plus obstinés sceptiques de notre âge, livrant le critérium secret, resté au fond de sa conscience sous les décombres de sa foi, d'après lequel, souvent à son insu, il mesurait les plus grandes célébrités antichrétiennes et évaluait ce quelque chose, de cœur ou d'esprit, qui leur a manqué.

Notre temps, hélas ! a d'autant plus besoin de Jésus-Cbrist qu'il semble ne plus rien entendre à ce qui le regarde ; temps malheu­reux, qui a perdu non-seulement la science mais le sens du spirituel, et qui « de son ignorance même s'est fait une science où il se can-« tonne et où il s'enfonce dans sa dégradation, et de cette dégrada­it lion s'est fait une superstition où il s'adore ; qui, par un renver-« sèment de vue conséquent avec cet état, estime chétif et misera-« ble ce qui remplit l'espace et le temps et en passe infiniment « toutes les sphères, se joue do la toute-puissance et se raille de l'é-« ternel amour ; pose celui qui est la vraie lumière en butte à ses <t libres-penseurs, ou, par la pire de toutes les folies, la folie docte « et froide, le supprime dans ses sages ; qui, par contre, qualifie de « fous le petit nombre de ceux qui tiennent encore pour la raison et « la foi du genre humain, et les lente de découragement et de dé-« fection quand il ne leur fait pas de la protestation de cette raison

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« et de la profession Je cette foi un héroïsme (p. 4), » Voilà ceux qu'il faut entretenir du Sauveur et docteur unique, et qui n'aiment pas qu'on les attire au milieu de telles considérations. « L'ouvrage « est jaloux de l'ouvrier. C'est la libre-pensée appliquée à la société « publique ; c'est l'athéisme politique et social : grande hérésie de « ce siècle, justement dénoncée par l'organe infaillible de la vérité « comme la source de toutes nos impuissances, de tous nos abaisse-« ments et de tous nos maux (p. 6 ) . » À de tels besoins une forme nouvelle dans l'assistance est nécessaire ; le procédé doit se ressentir de l'état des âmes, qu'il faut prendre où elles en sont pour les con­duire où elles doivent être, de bas en haut. Ce n'est pas que la re ­cherche de Jésus-Christ exige d'avance la foi en Jésus-Christ; non, elle n'exige pas la foi, mais la bonne foi ; et cette bonne foi suffit pour l'illumination.

Deux parties dans l'ouvrage : Science historique de Jésus-Christ, Science doctrinale de Jésus-Christ. — La première, prenant les choses à la racine, nous montre un Dieu au sommet et à la base de toute la création, de telle manière que l'idée seule de l'athéisme est insanité. Les preuves métaphysiques de l'existence de Dieu apportées ici par l'écrivain sont saisissantes, neuves sur certains points, telle que celle tirée du mot même existence. Toutefois, Dieu, auteur de toute créature, est comme muet et impersonnel dans la nature: d'où, pour l'homme, la nécessité de communiquer autrement avec lui. La conscience est là : puissance tellement personnelle, qu'elle met en jeu notre personnalité sans être notre personnalité même, par notre fidélité ou notre infraction à sa voix : ce qui implique nécessairement qu'elle est autre chose que nous en nous: un témoin, un juge, un dieu, mais un Dieu cette fois, et au plus haut point, personnel, et non plus muet. La Providence est là aussi, avec son langage acces­sible à la moindre attention. Et cependant ces deux rapports sont insuffisants : l'un, quoique parlant et personnel, est intérieur et in­visible ; l'autre nous trouve ordinairement inappliqués et dissipés, il glisse à côté de nous sans nous saisir. Or, un tel état d'infirmité sur un point si essentiel démontre que l'homme est en disgrâce, qu'il porte un stygmate de réprobation. Cette réprobation, il faut qu'if en appelle à Dieu même, qu'il s'adresse au ciel pour la faire cesser. Et voilà, historiquement, ce que nous découvrons dans l'humanité : une instance unanime et incessante à faire sortir Dieu du silence de la nature, où il se montre trop pour ne pas se faire désirer, et pas assez

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pour nous satisfaire ; de ce mystère de la conscience où il rend des oracles dont nous avons la fatale puissance d'étouffer la voix ; de ces voiles de la Providence où il s'enveloppe de nos agitations, et qu'il ne déchire parfois que par des éclairs de présence qui redoublent l'obscurité se refermant sur lui tout aussitôt. Ce cri, nous le con­statons partout, à toutes les époques ; l'humanité répète en mille langues: « Dieu éternel, délivre-moi, — dissipe mes ténèbres, — « fais-moi connaître la sagesse éternelle par qui tu gouvernes le « monde, — apprends-moi la manière de t'honorer comme il con-« vient. » — Un jour vient où tant de supplications sont enfin exau­cées : Celui qui est se montre véritablement à l'homme dans la per­sonne de Jésus-Christ. Dieu, comme le dit saint Paul, se réconcilie le monde dans son Christ. Or, Jésus-Christ c'est éminemment celui qui estt celui qui seray c'est-à-dire l'existence même. « Personnalité la « plus vivante, la plus active, la plus décisive de toutes sans exep-« tion, dans les préoccupations, dans les déterminations et les desti-« nées de l'humanité, soit pour chacun de nous, quel qu'il soit, soit « pour les familles, soit pour les cités et les nations, soit pour le ce monde entier même. On ne peut pas ne pas être pour lui ou contre « lui, et on est tout autre, absolument tout autre, selon qu'on est « pour lui ou contre lui (p . 36 ). » — x II n'y a que Jésus-Christ ! » disait un penseur : comme cela est vrai ! Il n'y a que Jésus-Christ aimé, haï ou ajourné, mais toujours en question. La nature humaine, dans laquelle il est entré, est tellement son domaine, qu'on peut dire que, par la vie ou par la mort, elle relèvera toujours de lui. Est-ce d'un simple mortel? Quel autre a pu dire ainsi : Ego sum vital

M. Nicolas, parvenu à ce repos de sa démonstration, la reprend dans le passé, et s'applique à faire voir que Jésus était déjà dans le monde par l'attente, avant qu'il y parût. Il n'interroge pas les seuls annalistes sacrés, mais il appelle en témoignage les auteurs profanes de diverses époques. C'est une thèse ordinaire, développée dans quantité d'ouvrages de théologie et de pédagogie chrétienne : disons que l'auteur la présente sous une forme intéressante, incisive, éloquente, qui la fait paraître neuve. Ce n'est pas qu'on ne puisse, à la rigueur, éluder les conséquences tirées par lui de certains textes, ceux de Polybe et de Tite-Live entre autres, qui s'appliquent aussi bien à la puissance romaine toute seule qu'à l'attente d'une époque messianique; mais enfin ces passages rentrent également dans l'ordre de la démonstration valable, et il en est d'autres dont le sens ne

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laisse pas de doute. Parler, en effet* d'une rénovation du monde in­cessamment attendue est chose qui s'est vue en mainte époque de l'histoire ; voici près d'un siècle que nous n'entendons que cela en France* sans qu'il s'agisse d'un rédempteur à venir. Toutefois, iiest indéniable que l'antiquité païenne feul des pressentiments de Jésus-Christ, et que ces pressentiments s'accusèrent plus ouvertement dahs les cinquante années qui précédèrent l'apparition du Sauveur sur la terre. Et ainsi, voici un être qui vivait incontestablement avant de naîtreànotrevie, si la vie s'atteste parl'action : car il agitait le monde desavenue, et la nature humaine était comme en travail de son apparition; Lorsqu'on l'aura mis à mort, il dilatera encore cette vie, qui ne fera que croître à mesure qu'on s'éloignera die son berceau. — Un des meilleurs et des plus solides chapitres de M. Nicolas est celui qu'il a intitulé Témoignages universels "et perpétuels : il y a là de précieuses recherches et une argumentation serrée, à laquelle ne saurait se soustraire l'incrédulité. Au sUt-plUs, "Voltaire, Yolney et Boulanger $ vairicus déjà sur ce pdiht pât lés preuves de leur temps, ont pris les devants, par leurs aveux, sur toutes celles que le progrès des sciences historiques est venu y ajouter députe, surtout dU côté de l'extrême Orient. « Il n'y a aucun peuple, dit Boulanger lui-même, « qui n'ait eu son expectative de cette espèce (p. 90). » Ceci est plus frappant encore, peut-être, dans la pratique universelle des sacrifices et dans le dogtne universel de l'expiation, qui est le caractère doifti-nant de Jésus-Christ, auquel aboutissent et d'où partent tous ses autres caractères^ le centre de sa peïsoiine et de son œuvré, ën un mot son immolation sur la croix comme victime rédemptrice du genre humain. L'auteur présente sur cette question un traité toftt entier, savant, complet; nourri die citations et de faits, et qu'il nous est im­possible d'aflaly&er dans ces courtes lignes. Bref, Jésus-Christ reçoit îë témoignage concordant des trois états du genre humain : lé monde païen, le monde juif, le monde chrétien ; autre thèse d'Une étendue considérable. Estimer le christianisme comtne n'ayant été et ne de­vant être qu'une œuvre spirituelle et individuelle, avec laquelle les sociétés temporelles, entant que sociétés, ne doivent avoir rien à dé-m&feï, c'est Une énormité d'erreur. Le christianisme est société par excellence, fcômiliunion des âmes ehtre elles, pour communier avee Dieu par leur chef Jésus-Chris^ avec qui elles ne font qu'un seul cbjcps : c'est 11 cité de Dteb. À cet ettdfriït, M. Nicolaë trace eti gttodes lignes tout lé plan historique de lii religibii, tedfceBsdnl les

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fausses idées, détruisant les objections* fixant les points de contro­verse, éclairant les obscurités. Ce sont de splendides pages, ou la doc­trine est puissante, les aperçus immenses, la diction digne et haute.

Nous nous bornerons à marquer les sujets abordés dans la seconde partie, consacrée à la science doctrinale de Jésus-Christ, c'est-à-dire à YEvan'giîe du règne : le règne de Jésus avec nous sur la terre, notre .règne avec lui dans le ciel. Du moins cette vaste ïhatière, sujet des volumes futurs, reçoit-elle ici son point de départ et ses principes premiers. C'est encore une exposition, où, comme la lumière solaire, pure et simple dans son éclat, se réfracte en autant de couleurs que les milieux iqu'elle traverse et les objets qu'elle vient frapper, on voit la lumière incréée, Jéstis-Christ, s'offrir à nous sous douze caractères composant comme l'ârc-en-ciel de sa révélation dans l'Evangile, ou comme le zodiaque de ce divin soleil des esprits. Jésus-Christ Verbe incréé au sein du Père; — Jésus-Christ Verbe créatetir, prin­cipe et exemplaire de l'univers ; — le Christ Verbe illuminatcur au sein des âmes ; — le Christ fin de la création, premier-né et héritier de toutes choses ; — Jésus promis et préexistant dès l'origine des temps dans le monde ; — Verbe incarné dans le seiti de la Vi'érge Marie ; — Dieu-Homme conversant avec les homiîies ; — Jésiis cru-cilié rédempteur de lâ race humaiûe et pacificateur de totts les êtres ; — Dieu avec nous dans l'eucharistie ; — chef du corps mystique de l'Eglise, roi des âmes, pontife des biens futurs ; souverain juge des vivants et des morts ; — Jésus félicité des élus et malédiction des réprouvés dans l'éternité. — Qu'est-il besoin de dire à quels beaux développements conduit un plan si large, si profond, si abondam­ment théologique ? C'est œuvre de maître, dans toute la force du terme. On la lita, on la répandra, et à tout cœur droit elle apportera le bienfait d'une indestructible conviction. — « ChactiW de nous fait a soft éternité dans le temps. Et le temjps est si court ! l'éternité si « grahde! Combien celte considéralibù n'est-elle pas faite pour « l'emporter sut toutes nos hésitations et nos faiblesses, alors mente « qufe le sacrifice nie serait jpas le généreux secret du bonheur dans « le sacrifice même (p . 452 ) ! » V. P Ô S T E L . !

143. LES LOIS de la société chrétienne, par M. Charles PÉRIN* professeur de droit public et d'économie sociale à l'université catholique de Louvain. — % Volumes in-8° de vni-504 et 556 pages (1875), chez LecOffre fîlsetCie, à Lyon et à Paris; — prix : ië fr.

Une lutte suprêthe, décisive, est engagée entré la révolution et le

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catholicisme. La révolution déduit les dernières conséquences des prémisses qu'elle a posées en 1789, et veut achever d'enlever tout à Dieu pour tout donner à l'homme ; le catholicisme, pour sauver l'humanité d'elle-même, travaille à la régénérer selon le plan divin. Dans ce combat sans trêve, la cohue des ravageurs pointe contre l'Eglise, si nous pouvons ainsi dire, l'histoire et la philosophie, les sciences, la politique et l'économie sociale, il faut donc la vaincre avec ses armes, restituer à tout ce qu'elle a fait mentir sa sincérité, son vrai sens. M. Périn, l'un des professeurs les plus distingués de l'université de Louvain, s'est inspiré de cette grave situation ; de là ce travail considérable, dans lequel il parcourt, sous le rayon des en­seignements divins, tout le cycle de la sociabilité humaine. Nous vou­drions résumer la substance de ce beau et bon livre, non pour dis­penser nos lecteurs d'y recourir, mais pour les inviter à le lire eux-mêmes et à l'admirer.

Origine et fin de la société, conditions essentielles de la vie sociale, formes diverses de cette vie, telle est la trilogie du premier volume ; elle nous introduit au cœur même de la société, elle nous initie aux merveilles d'un organisme qui ne peut se dénaturer sans qu'elle languisse et meure.

La société n'est pas la résultante d'un contrat; elle est un fait qui s'impose. Elle se dédouble en société domestique et en société publi­que, marquées par Dieu l'une et l'autre d'une véritable et féconde unité, ayant pour but toutes deux de relier la cité terrestre à la cité divine par l'ordre spirituel, et aussi par l'ordre temporel, qui com­prend l'ordre moral et l'ordre matériel. Or, la justice et la charité sont les sources vitales de la société ; la justice, en dehors de l'élé­ment surnaturel, est une création humanitaire, Tefflorescence de notre âme, comme dit Proudhon : elle est ainsi sans valeur, puis­qu'elle est sous le joug de l'erreur et des passions. Quant à la charité dont la flamme circule à travers le corps social pour l'animer et le revêtir d'un éclat splendide, le rationalisme la repousse comme une dégradation et se condamne par cela même à l'impuissance. Grâce k l'union de la justice et de la charité, fille du ciel, l'unité se fait par l'harmonie de l'autorité et de la liberté, harmonie durable, qui con­stitue la stabilité sociale. Au contraire, la révolution met aux prises, par la souveraineté qu'elle dérobe à Dieu pour en investir l'orgueil humain, les éléments essentiels de la société ; elle supprime la tra­dition, la propriété même qu'elle adjuge aux collectivités.

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Il faut donc recourir à la loi divine, si l'on ne veut pas que le faisceau des forces sociales se brise. La loi humaine emprunte à la loi supérieure sa légitimité, par conséquent sa force et l'efficacité de sa sanction ; sous la main maternelle de l'Eglise, les lois temporelles ont le double sceau de l'autorité et de l'amour. Par contre, selon la doctrine révolutionnaire, elles sont le produit d'un progrès fatal que l'humanité accomplit, et qui leur imprime un caractère de sombre rigueur. Expression de la volonté générale, elles en ont la mobilité, l'arbitraire sans contrôle. Telle est aussi la nature du pouvoir. Le ra­tionalisme en montre la source dans le suffrage des multitudes, dans la volonté inaliénable d'un souverain collectif qui n'obéit qu'à lui-même et n'a pas besoin de raison pour valider ses actes. En présence de cette anarchie, l'Eglise déclare que le pouvoir est de Dieu, que l'homme n'a jamais le droit strict de commander à l'homme, qu'il est trop noble pour s'incliner devant une puissance qui n'a pas quel­que chose de la puissance incréée. De là résulte la nécessité d'un ordre spirituel. D'après la nature de cet ordre, le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel sont distincts, mais unis en ce sens que le pre­mier doit diriger le second dans tout ce qui touche à la conscience. En principe, la séparation de l'Eglise et de l'Etat est absurde et anar-chique ; autant vaudrait séparer le corps et l'âme pour assurer leur vie ; en fait, cette séparation absolue est impossible à cause des ques­tions mixtes où les deux pouvoirs se rencontrent ; tout au plus peut-elle, sous l'empire des circonstances, s'effectuer dans une certaine mesure. Telle n'est pas la pensée du libéralisme, de celui même qui ose s'appeler catholique. Suivant lui, les gouvernements et la société ne sont pas tenus d'affirmer, dans leurs actes, le règne de Dieu ; ce qui tend à accréditer la machiavélique maxime qui soustrait à la morale la vie politique des princes.

Mais si le pouvoir spirituel, pour remplir sa mission, ne peut pas se désintéresser du pouvoir, ne doit-il pas avoir ses libertés inviola­bles? Malheur donc à qui ne respecte pas sa divine intégrité ! En tout temps, les papes l'ont revendiquée avec une intrépide énergie. La bulle Unam sanctam, de Boniface Y1II, si étrangement méconnue par le libéralisme, ne fut que la résistance de la justice chrétienne au despotisme de Philippe le Bel.

"Voilà les bases de la société nettement fixées. Sur elles doivent s'élever jusqu'au faîte ces hiérarchies dont la plus haute autorité d i ­rigeante est le couronnement. La charité est l'âme de ces hicrar-

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chies; les traditions nationales en sont le lien nécessaire. C'est là pré­cisément ce que repousse le système rationaliste. Pourquoi des hié­rarchies, puisque la société souveraine n'est qu'un ensemble d'indi­vidus également souverains? A quoi bon la charité, puisqu'elle dé­grade la justice immanente dans l'humanité ? Que sont les traditions et les mœurs, sinon une usurpation incessante du droit imprescrip­tible de tous à tout refaire ? La raison seule préside au mécanisme social. Or, comme la raison n'est pas également lumineuse dans cha­que homme, elle établit forcément, suivant l'idée révolutionnaire, des supériorités natives; de là le partage de l'humanité en castes, et la justification de l'esclavage, admis, au nom de la raison, par tous les sages de l'antiquité,

C'est assez dire que les libertés sociales, harmonisées par le droit divin, deviennent des guerres sociales par le conflit des passions, ou un nivellement universel sous la tyrannie qui dit : l'Etat démocra­tique, c'est moi, car je suis l'expression vivante, le délégué delà vo­lonté générale. Au point de vue chrétien, les guerres civiles sont prévenues par la justice et par l'amour ; d'autre part, les libertés se développent par les voies ouvertes au progrès de l'humanité ; elles se résument sous trois chefs; la liberté de la personne, la liberté de la conscience, la liberté de la propriété. A l'aide de ces franchises, l'ordre spirituel et Tordre matériel, qui correspondent aux destinées éternelles et aux destinées fugitives de chacun de nous, s'unissent dans la ligne du devoir, qui est celle des droits. La liberté de la per­sonne disparaît devant l'omnipotence socialiste de l'Etat ; la liberté delà conscience est violée par le droit qu'il s'arroge de commander aux âmes ; la liberté de la propriété est confisquée par la théorie communiste, dernier mot de la théorie libérale qui reconnaît à tout individu le droit strict de participer comme souverain, dans une me­sure égale pour tous, aux jouissances matérielles, seule raison d'être et seul but de la société. La liberté des associations est une annexe, quand elle est sagement ordonnée selon le principe chrétien, de la l i­berté de la personne et de la liberté de la conscience. L'Etat révolu­tionnaire les supprime logiquement, par cela seul qu'il ne doit pas souffrir l'antagonisme des minorités contre la volonté générale dont il est le mandataire. Ces considérations s'appliquent également à la tradition, qui est la personnalité des peuples, et que la démocratie efface, toujours pressée de détruire et d'innover, La tradition est la gardienne des mœurs; sans elle, ni conservation, ni progrès, ni li-

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berté, mais un va-et-vient perpétuel d'anarchie et de compression. Sous l'action salutaire de la tradition qui, elle aussi, est de droit di­vin, les transformations sociales s'accomplissent régulièrement; la famille garde son unité ; le souffle de la charité vivifie le foyer do­mestique où la révolution ne règne pas sans tout dissoudre par la du­reté du père, par l'indépendance des enfants et de la mère, par la légalité du divorce, sans tout corrompre et dissoudre par le matéria­lisme et l'athéisme de l'Etat Dieu parce qu'il est sans Dieu.

De la famille allons à la tribu, à la cité : nous retrouvons sous des formes diverses, dans une sphère successivement agrandie, les lois fondamentales de la société. A la lumière de ces lois, on voit claire­ment sous quelles influences ces agrégations se forment, se dévelop­pent par l'action continue du principe chrétien. Sous ce rapport, notre histoire présente une série de tableaux aussi curieux qu'ins­tructifs. C'est ainsi qu'on remarque qu'en élevant peu à peu l'huma­nité à ces hauteurs que l'antiquité païenne n'avait pas connues, FEglise a fait pénétrer la liberté évangélique dans cet âge féodal tout bardé de fer, et qui cependant faisait vivre la France sur une parole d'honneur. Malheureusement les légistes, armés de la législation romaine, vinrent en aide à l'autocratie de certains rois. A dater de Philippe le Bel, les lois de la cité se corrompirent au contact d'une ambition qui n'acceptait plus le divin contrôle. On rétrogradait alors, mais lentement à cause des saines résistances de l'Eglise, vers l'abso­lutisme de l'Etat polythéiste. Cet absolutisme, le libéralisme veut le parfaire, en sacrifiant la famille à ceux qu'il investit d'une autorité sans limites. Des lors, les enfants appartiennent corps et âme à l'Etat, et comme celui-ci est athée par essence, il proclame comme obliga­toire l'enseignement laïque, c'est-à-dire sans Dieu, et conséquemment la nécessité de l'abrutissement universel et perpétuel des générations. Voilà, sous tous ses aspects, l'utopie moderne de la codification des sociétés par la tyrannie du sensualisme, utopie dont Saint-Simon, Fourier, Proudhon et bien d'autres ont été les prédicateurs, et dont l'internationale est aujourd'hui l'agent. Que reste-t-il dans l'utopie moderne ? « Il n'y a plus de famille, plus de propriété, plus de pou-« voir; le travail même, qui doit servir de base atout, disparaît, car « l'homme du socialisme n'est pas tenu de travailler s'il trouve le « travail ennuyeux. Il n'y a donc plus rien. La révolution a tout « dévoré. Le naturalisme conduit fatalement à ces abîmes de néant. « La nature n'est quelque chose qu'entant qu'elle tire l'être de Dieu

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« et qu'elle remonte à lui. 11 n'est pas donné au génie de l'homme « de rien édifier hors de l'ordre divin ( t . I, p. 499) . »

Cette impossibilité radicale de rien édifier, M. Périn la montre dans son second volume, spécialement consacrée aux institutions poli­tiques et à la société que forment entre elles les nations.

L'objet des institutions politiques, c'est de fournir aux libertés précédemment définies des garanties sociales. Le libéralisme, père du socialisme qui à son tour enfante le communisme, est aux antipodes de la liberté. Quelle que soit la forme du gouver­nement, le libéralisme produit l'esclavage par la suprématie pure­ment humaine de la raison ; c'est là son œuvre dans les temps anciens et de nos jours; la doctrine chrétienne peut seule, puisqu'elle sacre l'autorité et la dirige en même temps qu'elle ennoblit toutes les obéissances, unir gouvernements et peuples dans l'harmonie de l'ordre divin. Cette vérité fondamentale met au grand jour et fait comprendre les lois essentielles, la constitution catholique des so­ciétés, les vices des gouvernements abscrlus^ la nature et les condi­tions des gouvernements libres, la place des gouvernés dans le gou­vernement, la légitimité des associations des forces locales décentra-lisatrices dans leur rapport avec la liberté publique, le fonction­nement respectif de l'aristocratie, de la bourgeoisie et de la démocratie, la représentation nationale des diverses catégories d'in­térêts, et enfin la royauté, magistrature supérieure, qui protège, par l'accomplissement de ses devoirs et le libre usage de ses prérogatives, tous les droits et toutes les libertés. Ces sujets aussi élevés que pro­fonds, M. Périn les relie savamment aux lois dont il a développé dans son premier volume l'admirable économie. Il y a là, constam-menten évidence, la voie catholique, où tout s'agrandit et se rassérène sous la conduite de la justice et de la charité, puis la voie révolution­naire, où tout s'étiole et se bouleverse en regard des derniers abîmes. Il n'est pas de problème actuel qui ne soit abordé courageusement et sainement résolu dans ces pages où l'analyse mène à la synthèse. La philosophie sociale s'éclaire au flambeau de l'histoire. Les acci­dents simplement politiques disparaissent devant les faits généraux qui sont, au delà et en deçà du règne de la croix, comme l'épanouis­sement des principes régulateurs de la société. De ces études si vastes se dégagent ces deux conclusions : d'une part,la révolution, en déifiant l'homme et l'humanité, se résume forcément dans le césarisme; d'au­tre part, elle rend inévitable le retour des monstruosités païennes.

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M. Périn termine par un coup d'oeil sur la société mutuelle des nations. Chaque nation est marquée d'un signe providentiel qui est la caractéristique de son rôle dans le monde. Mais dans cette variété de leurs mandats divins,l'Eglise lesunit, tandis que le rationalismeles divise, les précipite les unes sur les autres, parce qu'il substitue la force au droit, parce qu'il affranchit du frein religieux l'égoïsme des intérêts. A ce propos, l'auteur examine le droit international dans le passé que l'ignorance révolutionnaire calomnie. Il y glorifie avec justesse la magistrature sociale du souverain pontificat média­trice entre les cours, entre les gouvernants et les gouvernés. Il s'occupe ensuite de la guerre où le christianisme fait triompher la justice avant les luttes, la modération dans les chocs des peuples, la douceur dans les enivrements de la victoire, le respect loyal des traités. En face de cette activité bienfaisante, la révolution encense la supériorité du nombre, et par conséquent de la force dans les grands Etats; elle justifie les agglomérations puissantes, autorise par le principe de non-intervention les puissants à écraser les faibles, ramène la guerre aux cruautés antiques par l'assouvissement des ambitions sans contrôle et des vengeances sans scrupules.

La révolution est le sanglier qui ravage la vigne du Seigneur ; elle est le fléau de la chrétienté. Fille du protestantisme, elle con­tinue sa mission perturbatrice. Cherchant à remplacer le vieil équilibre moral de l'Europe par un équilibre matériel, elle n'aboutit qu'à enflammer, par des doctrines d'indépendance, les haines de peuple à peuple, de gouvernement à gouvernement. D'arbitrage, elle ne peut en trouver, sinon dans une sorte de tribunal fictif où les rivalités, à supposer qu'elles fissent place momentanément à la concorde, se réveilleraient implacables le lendemain d'un traité sans force militaire pour se faire obéir, et laissant au débat la chance d'allumer une guerre générale.

Si vaine est l'utopie d'une cour arbitrale, que l'on a vu, pendant la session du dernier concile, des savants et des publicistes, des protes­tants eux-mêmes, soumettre à la sainte assemblée un postulatum ayant pour objet l'application des principes de justice en matière de droit des gens. Cette généreuse requête fut soumise aux délibérations du concile, et nul doute qu'il n'eût donné suite à cette demande, si ses travaux n'eussent pas été violemment interrompus. Rien n'est perdu toutefois, et cette revendication si opportune de la puissance sociale du souverain pontificat est comme l'aurore d'une reconstitu-

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lion chrétienne de la société. « Il faut que le règne social de Jésus-ce Christ soit restauré, sinon le monde périra. Jésus-Christ n'est pas « seulement le maître, le chef et le roi de chacun de nous, il est « aussi le maître, le chef de toute nation, et non-seulement de toute « nation, mais de toutes les nations, et de cette grande société qui « couvre la terre, et dont les peuples sont les membres (t. II, « p. 535). »

À cette occasion, M. Périn émet le vœu d'une grande unité de la race humaine, unité qui ne peut être que le don de la justice et de là charité du Christ; son ouvrage s'achève sur cette espérance.

Avons-nous pu, en ces quelques lignes, rendre un suffisant hom­mage à tout ce qu'il y a, dans ces deux volumes, de science coura­geuse et de vérités neuves pour notre temps? L'auteur s'est rappelé le mot de l'apôtre : Lista opportune, importune. Nous aimons cette vigueur chrétienne qui ne transige pas avec les lâchetés et les pré­jugés du jour, qui crie sur les toits les affirmations vengeresses des droits éternels de Dieu sur la société, qui déclare presque exécrable l'invention de deux consciences, l'une pour la vie privée, l'autre pour la vie publique. Il y a dans ces pages comme un monde d'idées, dont chacune serait digne d'un livre. Le grand mérite de M. Périn, c'est d'en avoir dessiné les contours, c'est de les faire graviter ensemble autour de cette double loi de justice et de charité chré­tienne à laquelle sont divinement soumises toutes les nations. Dans cette tâche difficile où il devait heurter de sa plume puissante tant de préventions intraitables, il s'est aidé de citations nombreuses em­pruntées à l'antiquité païenne, au moyen âge et aux temps modernes. Ces témoignages, habilement triés, sont la preuve, et à certains égards la force de ses thèses. Nous aurions peut-être à relever des jugements trop sévères sur les états-généraux de France, sur Henri IV et Louis XIV, sur Y idolâtrie de notre pays envers ses rois au xvn e

siècle et au xvm", et sur d'autres détails encore. Mais en étant minu­tieux nous croirions être injustes.

Cette étude si haute et si profonde, récemment honorée d'un bref élogieux du saint-père, a sa place d'honneur à côté des travaux de MM. Le Play et de Saint-Bonnet. Comme eux, mais avec une touche qui lui est propre, l'auteur a porté dans les plaies sociales le fer et le feu pour les guérir; comme eux, il s'est fait un devoir de ne pas retenir la vérité captive. Avec la fermeté sobre et correcte de sa manière, il a prévenu le public qu'en parlant sans passion il allait parler sans

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peur: « Ce sont, a-t-il dit dans son avant-propos, les fortes doctrines a qui font les grands courages. Si les âmes ont, de nos jours, si peu « d'élan, si les volontés fléchissent et capitulent si facilement, n'est-i< ce point parce que, chez un grand nombre, les doctrines sont « timides et flottantes? Du côté des ennemis de l'Eglise et de la so-« ciété toute erreur s'affirme : il faut que nous tous, qui voulons « servir l'Eglise et travailler au salut de la société, nous leur ren-<L dions affirmation pour affirmation. L'école révolutionnaire nous « montre le chemin ; à ses négations radicales, opposons la pleine et « simple vérité. En fait d'crseur, on dit tout; il faut que tout soit « dit aussi en fait de vérité. L'erreur totale, qui prétend nous impo­se ser son joug, ne pourra être vaincue que par la vérité totale « ( t . I, p. vu i ) , »

M. Périn a tenu les promesses de son avant-propos ; qu'aux timides et aux flottants sa franchise soit un exemple et une leçon. Les com­promis d'une école dite catholique avec la révolution aggravent Je péril social. Diminuer à un degré quelconque la vérité, c'est la découronner et la livrer sans défense à l'ennemi commun. Qu'on se le dise quelque part. G E O R G E S G A N D Y .

144. Mme DE MAINTENON : Choix d'entretiens et de lettres.— 4 volume in-S" do 470 pages ( 4875), chez Cerf et fils, à Versailles, ei chez E. Maillet, à Pa­ris ; — prix : 6 fr.

Voici un heureux recueil, dont tout lecteur admirera la fortune en typographie. On ne peut rien imaginer de plus agréablemeut, de plus élégamment, de plus parfaitement imprimé, sur un meilleur et plus solide papier. Et le mérite du fond répond bien à tous ces soins; encore que l'œuvre eût gagné à ce qu'on la fit précéder d'une notice sur Mme de Maintenon, et de notes relatives aux circonstances dans lesquelles elle a dit ou écrit ce qu'on lui emprunte. C'est aux jeunes filles, évidemment, que s'adresse l'intelligent compilateur : combien, parmi elles, ignorent l'histoire de la femme éminente à l'école de qui on les appelle! combien d'autres aimeraient qu'on leur rafraîchît la mémoire, ou que des notions insuffisantes fussent com­plétées à l'occasion du livre !

Livre excellent, disons-nous, où les extraits sont choisis avec goût et bien distribués, et qui servira très-utilement pour les lectures spi­rituelles de chaque jour, pour les retraites même : car il est disposé surtout en vue de la piété et de l'avancement dans la vertu. Tantôt

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NÉCROLOGIE

M. ARMAND RAVELEï. — M. LE COMTE DE RËMUSAT.

La presse catholique vient de faire une grande perte. M. Armand Ravelet, directeur du Monde, est mort presque subitement des suites d'une maladie qui donnait depuis longtemps des inquiétudes» maisquinefaisaitnullementprévoir ce coup foudroyant. A quarante ans. après une vie doublée par le travail, son âme vaillante ayant jusqu'au bout soutenu le corps frêle qui, sans compter, se dépensait pour les bonnes œuvres, il est allé recevoir, on n'en peut douter, le prix-de ses constants efforts et des labeurs sans nombre auxquels il avait voué sa vie.

Raconter tout ce qu'a fait ce soldat de notre cause, une courte biographie n'y pourrait suffire; et d'ailleurs, nous ne saurions entreprendre sur cette tâche chère et douloureuse, qui revient de droit à ses dévoués collaborateurs. Qu'il nous suffise de dire que, du jour où, jeune homme encore, Armand Ravelet poussait à fond ces études juridiques qui devaient en faire plus tard l'un des meilleurs avocats, en même temps que l'un des plus actifs soldats de l'Eglise, jusqu'à celui qui Ta couché, toujours en armes, sur le terrain de la lutte, il n'a cessé un seul moment de travailler pour le triomphe des droits de Dieu.—Pouvant prétendre, par ses relations, par ses connaissances et par la nature même de son esprit, à tenir dans l'administration un poste qui, avec moins de fatigues, lui promettait plus d'avantages, il choisit cette rude besogne du jour­naliste, ingrate et fermée pour tous ceux qui s'y dévouent à rencontre des idées du monde, mais en laquelle il est aisé de deviner qu'il voyait le rayonnement et reconnaissait l'attrait du sacrifice volon­tairement accepté pour la cause de l'Eglise, au temps surtout où l'Eglise, dépouillée de la protection des pouvoirs et du respect des peuples, était presque partout publiquement persécutée.— Doué de facultés brillantes, d'esprit ouvert, d'abord agréable et facile, s'occupant de tout et traitant de toutes ces choses avec sagesse et maturité, il se dépensait, peut-on dire, autant que le voulaient toutes les œuvres auxquelles simultanément il prêtait son précieux concours. Car les travaux du journal, qui en auraient exclusivement retenu tant d'autres, ne l'absorbaient pas. Que de conseils n'a-t-il pas donnés sur nombre d'affaires où, par quelque côté, l'intérêt de

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l'Eglise se trouvait en cause 1 Et quand s'élevait une question d'in térêt général, non content de la polémique quotidienne, il se trouvait prêt sur l'heure à fournir un ouvrage entier, comme celui qu'il a fait et qu'il faut rappeler sur les libertés et les droits des congréga­tions (Voir p. 63 du présent volume). — Au moment où Ton vient de fêter solennellement à Rouen le grand instituteur des humbles, l'abbé de la Salle, comment ne pas rappeler aussi que, sur la de­mande des frères, Armand Ravelet a élevé, le premier, un monu­ment durable à cette grande mémoire dans le beau livre qui raconte les actes du vénérable (Voir notre t. L, p. 452). Hélas! il semblait que l'historien dût, en ce jour, assister plein de vie au triomphe de celui qu'il a si bien loué. Dieu ne Ta pas permis. Il a voulu que cette fête, notre confrère la célébrât ailleurs. Au milieu de leur i m ­mense douleur, que ce soit la pensée qui console ses amis, ses collaborateurs et, par-dessus tout, cette jeune famille à laquelle, avec de grands exemples, il laisse un impérissable deuil.

M. le comte François-Marie-Charles de Rémusat, ancien ministre et membre de l'académie française, vient également de mourir à T âge de 78 ans (il était né en 1797).

« M. de Rémusat, a dit à cetteoccasion M. Louis Yeuillot, résume bien son temps; un temps où il n'est pas sain de-trop vivre en vue, qui ne soutient pas les hommes et que les hommes non plus ne soutiennent pas. Il monta vite, comme tous ceux à peu près qui veulent monter, dans un ciel où il y a trop d'appelés et trop d'élus, et n'écouta pas ou ne comprit pas la vraie grandeur et la vraie ambition qui conseillent de descendre et de ne pas remonter. Il n'avait point de principes dominants, pas de point de départ, pas de but. Il était sceptique, c'est-à-dire il voulait l'être, et cette qualité de moins ou ce défaut de plus ruina toutes ses autres qualités et fit manquer jusqu'à ses défauts. Il savait beaucoup, apprenait facile­ment , écrivait bien, parlait couramment, même avec éloquence; il était plein d'esprit et de vues plausibles sur toutes choses; et, après s'être essayé et distingué partout, il a fini par ne marquer nulle part. Sainte-Beuve, qui le jugea dans son plein, le voyait bien et a su ne le pas dissimuler : « Amateur universel, » dit-il, M. de Rémusat lui-même en convenait. Juste assez sérieux pour se con­naître inexorablement frivole.

« En philosophie, en politique, en littérature, en tout, Abeilard

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_ 514 —

même compagnie; — avec portrait. — 1 vol- in-12 de xvi-540 pages, chez V. Palméi — ptix : 3 fc.

Méaecfiuc pratique universelle, par LES FRÈRES DAUI'HINOIS. — 1 vol. in-12 de iv-166 pagrg, chez les Célc&'Jns, à Bar-te-Duc, et chez Y. Palmé, à Paris; — prix : 1 fr.

.Uétuoires ( l e s ) de mon oncle (1787-1794-)- — Un Paysan de l'ancien régime. — UA Bachelier de Sorbonne, par M. Charles D'HJŠSICAULT; — nouvelle édi­tion, revue et augmentée. — 1 vol. in-12 de 352 pages, chez Didier et Cie; prix: 3 fr.

Itfowtcalm (de m a r q u i s d e ) et les der­nières années de la colonie française au Camda (1756-1760),par l e R . P . F . M A R ­TIN, de la Compagnie de Jésus ; — 2.* édi­tion, illustrée. — 1 vol. in-12 de 342 pa­ges, chez Téqui; — prix : 2 fr.

Morale pratique enseignée par Vcwmple à la jeunesse française, par M . G. us GÉRASDO. — 1 v o l / i n - S 8 de 240 pages, chez: Alfred Marne et fils> k Tours, -et chez Poussielgue frênes, à Paris? — prix : I fr.

Mots ( t r o i s ) pour titre; Dieu, Famille, Amitié, par Mlle Thérèse-Alphonse KAÏLR. — 1 vol. m-12 de n-324 pages, chez l\. Le Clere, ïveichel e t C i e ; — prix : 2 fr.

r e n s é e s choisies de saint François D E SA L E S , extraites de l'Introduction à la vie dévote, par M. J. DELYIKCOUAT, fon­dateur des Annales du bien. — l vol in-18 de 3 32 pages, chez Bray et Ré-taux"; — prix: : i fr.

percher©** û ï s , suivi de Pourquoi jeme suis fait épicier et Yvonne et Marie,\m M. Ch. DUBOIS. — 1 vol. in-12 de t u pages, chez Alfred Mame et fils, à Tours, et chez Poussielgue frères-, à Pa­ris; — prix : 40 c

P e r f e c t i o n n a s (de) moribusque âi-vinis UbriXIV, quibus pleraque sacree xheologiœ musteria breviter ac dilucide explicantur, auctore Leonardo LESS-IO, societatis- Jesu, S. theologiae professoce. — Novam edilionem cuvavit quidam theologim prof essor, — 1 vol ÎDL-12 de xx-588 pages, chez P. LethieEeux; — prix: 7 fr.

j e u n e personne {la) et la vierge chré­tienne à l'école des saints^ par le P. J.

BERTHIER, missionnaire de N.-D. de la Salette. — 3 8 édition^ revue et corrigée. — l vol. in-12 de 502 pages, chez îiara-tier frèro et Dardelct, à Grenoble; — prix : 1 fr.

Sanctuaires ( l es ) des Pyrénées, Pèle­rinages d'un catholique Irlandais ; tra­duit de l'anglais de L M V L O R , esq., par Mme ia Comtesse L. DE L'ÉCUYER. — i vol. gr. in-8° de 248 pages, chez Alfred Marne et fils, à Tours, et chez Poussiel­gue frères, à Paris ; — prix : i fr. 30 c.

S œ u r (pet i te ) , par M. Etienne MARCEL. — l vol. in-12 de 285 pages, chez C. Billet; — prix : 2fr.

S o u v e n i r de Fourvière. — In-32 de 32 pages, chez P. N. Josserand, à Lyon ; — prix : 25 c.

s o u v e n i r de Poray-le-Monial, berceau de la dévotion, au sacrè-ewtr, À. M. D G. — hi-32 de* 32 pages, chez P. M. Josserand, à Lyon ; — prix : 2ô c.

s o u v e n i r s d'une glaneuse, par Mlle Ma­rie- Ô'KESNEBY^précédés â'uvte préface de M. Alfred NETTEMENT. — 1 vol. in-12 de 10$ pages, chez Alfred Marne et fila-, à Tours, et chez Poustiegue frères, à Pa­ris ; — prix : 35 c.

T l ieaa i i rws p/itîosopTiorum, seu Pistinc-(t'ones et axiomata philosophica a Geor-gio R E E R , S . J . 3 proposita, a J.-M. CÛ R -NOLDI, ejusdeni societatis, recognita, et xxxviii scholiis aucta ; — editio nova. — 1 vol. in-18 de 378 pages, chez P. Le-thielleux ; — prix : 2 fr. 5o.

Tré«or (ïe) dw commandeur Azupert, par M. Charles B U E T . — 1 vol. grand in-8° de 264 pages, chez Barbon frères à Limoges ; — prix *. 3 fr. cartonné.

Vïe du chanoine Schmid,dédiéeàceux qui aiment ses contes. — 1 vol. in-12 de 106 pages, chez Alfred Manie et fils, à Tours, et chez Poussielgue frères, à Paris; — pris : 35 c.

V ï e du R* J?. Capfier, premier assistant du liers-orére enseignant de Saint-Do­minique, fondateur de l'école d'Arcueil, massacré le 25 mai 1-871, par î'e R. P: R E Y M E R , du tiers-ordre enseignant de Saint-Dominique. — i vol. in -12 de 326 pages, chez Alhanel et Ballenweck; — prix : i fr. 50.

te Propriétaire-Gérant;

J. DUPLESSY.

Page 73: Bibliographie catholique (tome 51)

T A B L E S .

i T A B U ! D E S A R T I C L E S R E L A T I F S A XiA BittHrtgPCbpliiic cathol ique

A l'OSnVEE 3JES BOSffS LIVRES ET A DES SUJETS- G É N É R A U X .

Académie française : Discours de réception de M. Alexandre Dnmas, 85, 469. — Réponse- de M. le comte d'Haussonville à M. Alexandre Dumas, 253, 3-45. — Double élection, 44'9.

Apostolat (1') de la presse, 5. Bulletin sommaire des principales publications du mois de janvier 4875,83; —

du mois de février, 465 ; — du mois de mars, 250; — du mois d'avril, 343 ; — du mois de mai, 426; — du mois de juin, 543.

Crétîneau-Joly (J.),77. Discours de réceptipn de M. Alexandre Dumas (à.l'Académie française), 85,469. Election (double) à l'Académie française, 419. Guéranger (dom Prosper), 4 56. Hamon. ( l'abbé Andiré-Jean-Mtaiiie), 76. Hommage rendu à l'Eglise par un littérateur, 242'. Larousse (Pierre), 77. Lettre de Mgr l'évéque d'Angers au clergé de son diocèse, relativement à la lec­

ture du journal le Figaro, 33,6.

Nécrologie, 75, 456-, 506,. Ouvrages condamnés et défendus par la S. congrégation de l'index, 74, 239. Ponlevoy(le R. P. Armand de), 75. Ravelet (Armand), 506. Réclamation de M. J.-B. Pélagaud, 460. Rémusat (François-Marie-Charles, comte de), 506. Réponse de M. le comte d'Ilaussonville au discours de réception de M. Alexan­

dre Dumas (à l'Académie française ), 253, 345. Revue des recueils périodiques du 4 6 décembre 4 874 au 45Janvieiî 4 875,73; —

du 16 janvier au 45 février, 4,64 ; —- du 46 février au 45 mars, 246 ; — du 46 mars au 45 avril, 339.; — du 46 avril au 45 mai, 42.1; — du 46 mai au 4 5 juin, 50a.

I I

TAJ3LE A L P H A B É T I Q U E D E S O U V R A G E S E X A S S I M E S .

On conçoit sans peine que le classement des livres tel que nous le donnons dans la table, suivante ne saurait être absolu, c'est-à-dire qu'un ouvrage peut souvent convenir

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516 —

à plusieurs classes de lecteurs. Par la classification que nous employons , nous voulons surtout caractériser les ouvrages, e t nous croyons qu'il serait difficile d'en donner une p lus rigoureuse; mais on conçoit , par exemple , qu'un livre de piété o u d'instruction religieuse conviendra à beaucoup de lecteurs à la fois.

Explication des signes employés dans cette table, et qui précèdent les litres des ouvrages*

N° 1. Indique les ouvrages qui conviennent a u x ENFANTS.

2 . — les ouvrages qui conviennent a u x personnes d'une INSTRUCTION

ORDINAIRE, telles que les artisans et les habitants des campagnes . 3 . — les ouvrages qui conviennent aux JEUNES GENS et aux JEUNES PERSONNES.

— Le titre de l 'ouvrage indique souvent qu'un livre convient p lus particul ièrement à un jeune h o m m e ou à u n e jeune personne.

4 . — les ouvrages qui conviennent aux personnes d'un AGE MUR, a u x PÈRES e t a u x HÈRES de famille, à ceux qui sont chargés de l'éducation des autres .

5 . — les ouvrages qui conviennent a u x PERSONNES INSTRUITES, qui aiment les lectures graves e t sol ides .

6. — les ouvrages de CONTROVERSE, de DISCUSSION RELIGIEUSE ou PHILOSO­

PHIQUE.

* . — les ouvrages d'iNSTRucTiON RELIGIEUSE, ASCÉTIQUES et de FIÉTÉ.

f . — les ouvrages qui conviennent particulièrement a u x ECCLÉSIASTIQUES. A. — les ouvrages qui conviennent à TOUS LES LECTEURS.

Y. — les livres absolument MAUVAIS. M. — les ouvrages MÉDIOCRES, m ê m e dans leur spécial i té . R. Placée toujours après un chiffre, cette lettre, qui n'est qu'un signe de prudence,

indique que, pour la classe de lecteurs spécifiée par le chiffre ou par les chiffres précédents, l'ouvrage en quest ion, quoique bon ou indifférent en l u i - m ê m e , n e peut cependant, à raison de quelques passages , être consei l lé ou permis qu'avec réserve.

Y, Placée après un chiffre, cet te lettre indique u n l ivre dangereux pour l e plus grand nombre de lecteurs de la classe spécifiée, e t qui n e peut être lu que par quelques-uns, et pour des raisons exceptionnelles,

NOTA. Un petit trait [—] placé entre deux chiffres indique que l'ouvrage classé par ces chiffres convient aussi à toutes les classes intermédiaires ; ainsi, 1—6 Ycut dire que L'ouvrage convient aux lecteurs des classes 1 à 6, soit 1, 2, 3, U, 5 et 6.

A .

4 . A b r é g é d e g é o g r a p h i e , p a r M. A d r i e n Balbi; — n o u v e l l e é d i t i o n ,

r e v u e e t c o n s i d é r a b l e m e n t a u g m e n t é e d ' a p r è s l e s d e r n i e r s t r a i t é s

e t l e s d é c o u v e r t e s l e s p l u s r é c e n t e s ; a c c o m p a g n é e d ' u n at las d e

\% cartes e n t i è r e m e n t n o u v e l l e s e t g r a v é e s s u r a c i e r , — p a r

M. Henri Chotard, 4 8 4 .

A. 5 . A i d e M a n u c e e t l ' h e l l é n i s m e à V e n i s e , p a r M . A m b r o i s e - F i r m i n

Didot, 3 5 4 . 4 . A m b a s s a d e u r ( ! ' ) d e D i e u e t l e p a p e P i e I X , p a r M. R o s e l l y de

Lorgnes, 9 8 . 3 . A m e ( u n e b e l l e ) , o u l e s S t r o m a t e s d e J e a n d e R o c h e v i e i l l e , p a g e s

écr i t e s par u n j e u n e h o m m e m o r t à v i n g t - c i n q a n s , e t m i s e s e n

ordre par M. H e n r y Calhiaty 4 0 3 .

*. A m o u r a u s a c r é - c œ u r , c h a n t s a u s a c r é - c œ u r d e J é s u s e t au s a i n t -

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517

S A C R E M E N T : SOLOS ET C H Œ U R S À TROIS V O I X , A V E C A C C O M P A G N E M E N T D ' O R G U E , P A R M . L ' A B B É T . - A . Giély, 3 5 3 .

4 . A N N U A I R E D E L ' U N I V E R S I T É C A T H O L I Q U E D E L O U V A I N ( 4 8 7 5 ) , 2 6 7 . A . A O Û T ( L E 4 0 ) , P A R M . G E O R G E S de Cadoudal, 4 3 9 .

3 , 4 . A P E T I T E C L O C H E G R A N D S O N , P A R M . C H A R L E S Bnct, 4 4 1 . 4 . *. M . A P O L O G I E D E LA I H É O D I C É E D U D E R N I E R C O N C I L E G É N É R A L D U V A T I C A N , P A R

M . L ' A B B É Freynet, 4 0 9 .

3 . 4 . A P Ô T R E ( T ) D U C H A B L A I S , P A R M . C H A R L E S Buet, 4 4 4 . 4 . 5 . A R M É E (Y) D E L À R É V O I U L I O N , S E S G É N É R A U X ET S E S SOLDATS ( 1 7 8 9 - 4 8 7 4 ) ,

P A R M . A . D E C H A M B O R A N T de Périssatj 4 4 4 . 4 . *, A R T (Y) D ' E N S E I G N E R LA R E L I G I O N , Œ U V R E P O S T H U M E D E M . L ' A B B É Mar­

tinet, 4 0 7 . 3 . 4 . ARTISTE [Y] F R A N C - C O M T O I S , P A R M . A . Laurent, 4 8 5 . 3 . 4 . A T L A S P O U R L ' A B R É G É D E G É O G R A P H I E D ' A D R I E N Balbi; N O U V E L L E É D I ­

T I O N , \% CARTES G R A V É E S S U R ACIER A V E C L E P L U S G R A N D S O I N , D ' A P R È S L E S D E S S I N S D E M . E . Desbuissons, 4 8 1 .

3 . *. A U B E ( L A P R E M I È R E ) , O U L ' E V A N G I L E E T L ' A N C I E N T E S T A M E N T RACONTÉS A U X E N F A N T S , P A R M M E 0 . Delphin-Balleyguier, 2 7 4 .

Y . A V E N T U R E [Y ) D ' U N E Â M E E N P E I N E , P A R M . G I L B E R T - A U G U S T I N Thierry, 4 4 7 .

3 . 4 . A V O C A T (Y) D E L ' I S È R E , P A R M . A . Laurent, 4 8 6 . * . A Y E Z C O N F I A N C E , O U C O N S E I L S A U X Â M E S P O R T É E S A U D É C O U R A G E M E N T ,

P A R M . L ' A B B É Guigou, 4 5 5 .

3 . B I B L I O T H È Q U E C A T H O L I Q U E D E LA J E U N E S S E , 5 0 4 . 4 R . B I B L I O T H È Q U E D E S M È R E S D E F A M I L L E , 4 8 8 .

3 - 5 . R . B I B L I O T H È Q U E D E S M E R V E I L L E S , 5 7 . 3 . 4 . R . B I B L I O T H È Q U E R O S E I L L U S T R É E , 5 7 , 4 0 6 , 4 9 3 .

3 . * . B O N H E U R ( L E ) D ' U N E B O N N E P R E M I È R E C O M M U N I O N E T L E S V E R T U S D E IA J E U N E FILLE, 3 6 5 .

*. B O U Q U E T ( M O N ) D E FLEURS À M A R I E , C A N T I Q U E S N O U V E A U X S U R D I F F É ­R E N T S S U J E T S , P A R O L E S D E M . L ' A B B É M . Maupin, M U S I Q U E D E M M . G . Schmiit ET H . Valiquet,~9n%.

A . B R O C H U R E S P O P U L A I R E S S U R LA R É V O L U T I O N F R A N Ç A I S E , 4 3 9 . M . B R U Y È R E S ( L A P E T I T E P R I N C E S S E D E S ) , P A R M . E . Marlitt; TRADUIT D E

L ' A L L E M A N D P A R M M E E M M E L I N E Raymond, 4 8 8 .

* . C A N T I Q U E S ( O N Z E ) P O U R U N E RETRAITE O U U N E M I S S I O N , P U B L I É S ET M I S E N M U S I Q U E , LA P L U P A R T À D E U X V O I X , A V E C A C C O M P A G N E M E N T , P A R L E P . Deleval, 3 5 8 .

* . C A N T I Q U E S ( S E P T ) À J É S U S D A N S L E S A I N T - S A C R E M E N T , P U B L I É S E T M I S E N M U S I Q U E À U N E , D E U X ET TROIS V O I X , A V E C A C C O M P A G N E M E N T , P A R L E P . Deleval, 3 5 7 .

A . C A R N O T , P A R M . G E O R G E S Michel, 4 3 9 .

Page 76: Bibliographie catholique (tome 51)

— S I S —

Y. Cas d e c o n s c i e n c e ( t r o i s ) r e l a t i v e m e n t a u x l o i s d e m a i , 7 5 .

4 . C a t é c h i s m e ( p e t i t ) sur l ' in fa i l l ib i l i t é d u s o u v e r a i n - p o n t i f e , 4 1 4 .

2. 3 . 4 . C é l é b r i t é s ( l e s ) d e r â t e l i e r : o u v r i e n s - k i v c n t c u r s ; l i v r e d e l e c t u r e

à l ' u s a g e d e s é c o l e s p r i m a i r e s , d e s l i a s s e s d ' a d u l t e s e t d ' a p ­

p r e n t i s e t d e s b i b l i o t h è q u e s s c o l a i r e s , SS73.

4 - 6 . Cé l ibat ( d u ) d e s p r ê t r e s a u XIX E s i è c l e , e t d!e q u e l q u e s q u e s t i o n s q u i

s 1 y ra t tachent , p a r M. J u l e s Gamauer* 3 6 0 .

A . C lergé ( l e ) e t l e s m i l i t a i r e s c a t h o l i q u e s s u r l e s champs- d e b a t a i l l e

( 4 8 7 < M 8 7 ! ) , p a r M. l ' a b b é E d o u a r d Maillard, 40..

4 . C œ u r ( l e ) , é t u d e m o r a l e e t c h r é t i e n n e , p a r l e P . A - Eieher, 4 3 .

4 . C œ u r ( u n ) p u r , p a r M. A d o l p h e Archier, 4 1 $ .

4 . C o m è t e s ( l e s ) , p a r M . A m é d é e Guillemin, 2 7 7 .

* . C o m m u n i o n ( l a ) r é p a r a t r i c e of ferte a u s a c r é r c œ u r d e J é s u s . B r e f s ,

r e s c r i t s d u s o u v e r a i n - p o n t i f e , l e t t r e s p a s t o r a l e s et a u t r e s écr i t s d e

M . S S . l e s é v ê q u e s s u r c e s u j e t , 4 4 7 .

4 . C o m p a g n o n s ( l e s ) d e l a c r o i x d ' a r g e n t , p a r M. C l é m e n t Just, 3 6 2 .

* . Condu i t e a d m i r a b l e d e l a d i v i n e P r o v i d e n c e d a n s l ' œ u v r e d u s a l u t

d e F h o m m e o p é r é e p a r J é s u s - C h r i s t , p a r s a i n t A l p h o n s e d e

Liguori; t r a d u c t i o n p a r l e P . J-ul&s Jacques, 4 9 0 .

f . R . C o n f e s s e u r ( l e ) d e T e n f a n c e e t d e l a j e u n e s s e , p a r î e P . L . - J . - M .

Gros, 280..

\ C o n s o l a t i o n s à c e u x q u i p l e u r e n t , p a r M. l ' a b b é 1 Guigou, 4 5 5 .

4 R . C o n t e s d u roi C a m b r i n u s , p a r M. C h a r l e s Deulin, 3 6 4 .

3 . 4 . Conteur ( l e ) d e l a L o i r e , p a r M. À . Laurent, 4 S 5 .

4 . 5 . C o r p o r a t i o n s ( d e s ) ouvr ières , , c e q u ' e l l e s é t a i e n t , c e qu' i l s era i t

p o s s i b l e d ' e n r é t a b l i r , par M. D . Meynis, 4 5 .

3 . 4 . * , Cours a b r é g é d e r e l i g i o n , o u V é r i t é e t b e a u t é d e l a r e l i g i o n c h r é ­

t i e n n e , m a n u e l a p p r o p r i é a u x é t a b l i s s e m e n t s à?însiro£Lion, par l e

P . F . -X . Schouppe, 2 8 5 .

S » .

L D e m o i s e l l e s ( l e s ) D u R o n ç a y . par M. A l b ê r i c Second, 4 5 0 .

3 , * • D é s i r s ( l e s ) d ' u n e b o n n e p r e m i è r e c o m m u n i o n . L e c t u r e s p r é p a ­

r a t o i r e s , 3 6 5 .

4 . D e s t i n é e ( u n e ) , p a r Ml le Notlret, 4 6 .

M . D é v o u e m e n t ( l e ) , p a r M. M i c h c l M a s s o n ; o u v r a g e i l l u s t r é d e 4 4 g r a ­

v u r e s s u r b o i s , p a r 3Ï. Pfiilippoteaux, 4 9 3 .

* . D i s ser ta t ions d o g m a t i q u e s e t m o r a l e s s u r l e s fins d e r n i è r e s , p a r

s a i n t A l p h o n s e de Liguori; t r a d u c t i o n p a r l e P . J u l e s Jacques, 4 9 0 .

E . D o g m e ( l e ) - c h r é t i e n e t k p l u r a l i t é d e s , m o a i k s h a b i t é s , par

M . l ' a b b é k - M . Piog&r, 4 7 .

E .

3 . 4 . E l é m e n t s d e g é o g r a p h i e g é n é r a l e , ou . D e s c r i p t i o n a b r é g é e d e l a

t erre d 'après s e s d i v i s i o n s p o l i t i q u e s c o o r d o n n é e s a v e c s e s

Page 77: Bibliographie catholique (tome 51)

— 819 —

G R A N D E S D IV IS IONS N A T U R E L L E S , P A R M . A D R I E N Balbi; 4 E É D I T I O N , R E V U E , A U G M E N T É E S E L O N LES D E R N I E R S TRAITÉS ET L E S D É C O U V E R T E S LES P L U S R É C E N T E S , A C C O M P A G N É E D E 1 2 CARIES I N - 4 ° G R A V É E S P O U R C E L L E 4 E É D I T I O N , — P A R M . H E N R I Chotard, 4 8 1 .

K E L É V A T I O N S D E L ' A I N E P I E U S E P O U R LA M E S S E , L A C O M M U N I O N ET LES V I ­SITES A U S A I N T - S A C R E M E N T , P A R M G R P . Guériny 4 4 8 .

*.. E N T R E T I E N S D E L ' Â M E A V E C N O T R E - S E I G N E U R J É S U S - C H R I S T , 4I95, 3 . 4 . E P O P É E S D E L 'HISTOIRE D E F R A N C E , , 4 0 .

4 . E P R E U V E S ET E S P É R A N C E S , P E N S É E S SUR L E S S O U F F R A N C E S D E LA S O C I É T É , P A N L E P . AlmericiY 3 6 6 .

Y . E S S A I S U R L 'HISTOIRE D E LA P H I L O S O P H I E E N I T A L I E A U X I X E S I È C L E , P A R M. L O U I S Ferri, 7 5 .

E T A L S ( D E S ) D È V I E C H R É T I E N N E ET D E LA V O C A T I O N , D ' A P R È S . L E S DOCTEURS D E L ' E G L I S E ET L E S T H É O L O G I E N S , P A R LE P . BerthierT%%*

*. E T E R N I T É ( T ) D E S M A U D I T S , P A R U N pr&lre du diocèse de Nancy, 4 1 9 . * . E V A N G I L E ( 1 " ) P R O P O S É À C E U X Q U I S O U F F R E N T , P A R Y auteur D E S A V I S

SPIRITUELS, , 455. . 4 . E X I S T E N C E ( U N E N O B L E ) , , . P A R M I S S M.uUock, 2 4 .

F .

3.. 4 . F A B L E S , C O N T E S E T L É G E N D E S , P A R M . P . - B . Des Valades, 4 5 8 . * 4 R . F I L L E S ( L E S ) D U R É G E N T : LA D U C H E S S E D E B E R R Y , L ' A B B E S S E D E C H E L L E S ;

LA P R I N C E S S E D E B L O D È N E ; LA R E I N E D ' E S P A G N E ; LA P R I N C E S S E D E C O N T Î , M L L E D E B E A U J O L A I S , P A R M . E D O U A R D de Bai*thélemy} 4 2 1 .

4 . F O N D ( L E ) D U C Œ U R , P A R M . L ' A B B É Lohan, 3 6 9 . 4 . F R A N C E ( L A ) A R M É E : L E S O L D A T , SA C O N D I T I O N , S E S D E V O I R S , P A R M . M A ­

X I M E Lahaussois, 4 9 8 . 4 . F R A N C E ( L A ) ET L ' E M P I R E D E S I N D E S , P A R M . O C T A V E Sachot, 4 6 0 , A . F R È R E S - ( L E S - ) ÊTES É C O L E S C H R É T I E N N E S SUR 1 L E S C H A M P S D E B A T A I L L E

( 4 8 7 0 - 4 8 7 4 ) , P A R M . L ' A B B É E D O U A R D Maillard, 4 2 6 .

&.

Y . G A L I L É E ET K A N T , (m L ' E X P É R I E N C E ET L A C R I T I Q U E D A N S LA P H I L O S O P H I E M O D E R N E , P A R S . - F . de Bominicis, 7 5 .

a, 4 . G E N T I L S H O M M E S ( L E S ) D E LA C U I L L E R , É P I S O D E D E S G U E R R E S D E R E L I G I O N ( 4 5 8 7 - 1 5 3 6 ) , P A R M . C H A R L E S Buet, 4 4 * .

4 . * . G E R A R C H I A ( LA ) CAFCTOLICA E LIA F A M I G L I A P O N T I F I C I A P E R L ' A M A O 4-875 C O N A P P E N D I C E D I ALTRE ROOTIZI&RIGUARDANILII LA SANTA- SEDIC, 3 7 1 .

* . G L A N E S S P I R I T U E L L E S , MÉDILATÙAMS- E T A V I S P O U R T O U S L E S J O U R S D E L ' A N N É E , . 20-.

4 . G L A S E T CARILLONS, S O N N E T S , P O É S I E S D I V E R S E S P A R M . P A U L Collin, 3 7 4 . 4 . G U I L L A U M E ( L E ) D ' O R , R O M A N C H A M P Ê T R E , P A R L E D O C T E U R R E N I E R Snie-

ders ; TRADUIT D U F L A M A N D P A R M . GUJJIÎI. hebrocqup, %7.

Page 78: Bibliographie catholique (tome 51)

— 520 —

SB. h. 5 . H. Histoire d e Jules II , sa v i e et s o n pontif icat, par M. A. -J . Dumesnil,

m . 4. 5 . Histoire de l 'Egl ise d e Corée, p r é c é d é e d 'une introduct ion sur l 'h i s ­

to ire , l e s inst i tut ions , la l a n g u e , l e s m œ u r s c o r é e n n e s ; avec carie et p lanches , par M. Ch. Ballet, 2 9 0 .

4. 5 . R. Histoire d e Louis XI , s o n s i èc l e , s e s explo i t s c o m m e dauph in , s e s dix ans d'administrat ion en JDauphiné, s e s c inq ans de rés idence en B r a b a n t e t son r è g n e , d'après l e s l i tres or ig inaux , l e s c h r o n i ­q u e s contempora ines et l e s t é m o i g n a g e s l e s p l u s authent iques , par M. Urbain Legeay, 3 8 .

3 . 4 . Histoire de m e s a m i s , par M. A m é d é e Âchard, 4 6 6 . 4 . 5, Hisloire de saint Franço i s d e Paule , fondateur de Tordre des m i n i m e s ,

et de s o n couvent du P l e s s i s - l e z - T o u r s , par M. l 'abbé Rolland, 2 9 7 . *. Histoire de saint J o s e p h , patron de l 'Eg l i se catho l ique , sa v i e et s o n

cul te , par J . -M. de Gaulle, 2 0 2 . 3 . 4. Histoire d'un j e u n e h o m m e , par M. Jean Grange, 3 7 7 .

Y. Histoire et e x a m e n de l 'Encycl ique e t d u S y l l a b u s du 8 d é c e m b r e 4 8 6 4 , par l 'abbé Anto ine / s a ï a , 7 5 .

4 R. Histoire l i t téraire , ga ler i e d e s écr iva ins , g e n r e s , caractères et p o r ­traits , par M. Charles Roblot, 4 6 0 .

4 R. Histoires de pe l i t e v i l l e , par M. CharlesDeul in , 3 6 4 . 4 . Hol lande (la) p i t toresque , v o y a g e aux v i l l e s m o r t e s d u Zuyderzée,-

par M. Henry Bavard, 4 6 8 . ï .

4 . 5 ,* . Imitation (V) d e Jésus-Chris t traduite en v e r s français , par M. l 'abbé Gaurel, 3 7 9 .

*. Instruction sur l e d é c a l o g u e et sur l e s s a c r e m e n t s , par saint Al­p h o n s e d&Liguori; traduction du P . L.-J. Dujardin, 4 2 8 .

4 . 5 . Italie ( T ) , é tudes h i s t o r i q u e s , par M. A l p h o n s e Dantier, 3 6 .

Y . Jésuites ( l e s ) p a r M. P . - J . Huber; trad. par M. Alfred Marchand,

4 2 9 . 4 . 5 . Jésus-Christ , in troduct ion à l 'Evangi le é tud ié et m é d i t é à l 'usage

d e s temps n o u v e a u x , par M . A u g u s t e Nicolas, 4 6 9 . 4. 5 . *. Jésus-Christ , par M. Louis VeuilloU avec u n e é tude sur l'art c h r é ­

t i e n , par M. E . Cartier; o u v r a g e i l lustré d e 46 chromol i thogra ­phies et de 2 0 0 gravures par MM. Huyot père et fils, 2 0 4 .

4 . Jeunesse ( la ) d u g r a n d Condé d'après l e s s o u r c e s i m p r i m é e s e t manuscr i te s , par M. Jules Gourdault, 4 5 .

4 . Josaphat ( s a i n t ) , archevêque d e P o l o c k , martyr d e l 'uni té catho­l ique , et l 'Egl ise g r e c q u e - u n i e en P o l o g n e , par d o m Alphonse Guëpin, 129 -

3 . Journal de la j e u n e s s e , n o u v e a u recue i l h e b d o m a d a i r e , 3 8 4 . 4. Journal d'un vo lonta ire d'un a n , par M. R e n é Vallery-Radot, 3 0 2 .

Page 79: Bibliographie catholique (tome 51)

— 321 —

L I .

4 . 5 . L A T O M I A I N M I C L E O , O U LA Q U I N T E S S E N C E D E LA F R A N C - M A Ç O N N E R I E ( S U R D E S D O C U M E N T S F O U R N I S P A R U N A N C I E N R O S E - C R O I X ) , 3 0 3 .

4 , * . L E J A Y ( L E P . C L A U D E ) , U N D E S P R E M I E R S C O M P A G N O N S D E SA INT I G N A C E D E L O Y O L A , ESSAI H I S T O R I Q U E , P A R L E P . J . - M . Prat, 4 3 6 .

3 . *. L I M A G N E . ( J O S É P H I N E - S A Z E R A C D E ) , J O U R N A L , P E N S É E S ET C O R R E S P O N ­D A N C E , P R É C É D É S D ' U N E N O T I C E B I O G R A P H I Q U E , 5 0 .

* . L I V R E D ' O R D E S Â M E S P I E U S E S , O U C I N Q L I V R E S E N U N S E U L , P A R M . L ' A B B É J . - R . Desbos, 3 0 6 .

4 . 5 . L O I S ( L E S ) D E LA SOCIÉTÉ C H R É T I E N N E , P A R M . C H A R L E S Périn, 4 7 5 .

M .

3 . 4 . M A I N T E N O N ( M M E D E ) : C H O I X D ' E N T R E T I E N S ET D E LETTRES, 4 8 3 . A . M A R A T , P A R M . X A V I E R Roux, 4 3 9 . 4 . M A R T Y R ( U N ) E N C O R É E , V I E D E M . M I C H E L - A L E X A N D R E P E T I T N I C O L A S ,

M I S S I O N N A I R E , 4 8 5 . 4 . M O T ( L E ) D E L ' É N I G M E , P A R M M E A U G U S T U S Craven, 4 4 3 .

3 . 4 . M U S É E M O R A L ET LITTÉRAIRE D E LA F A M I L L E , 4 2 6 . 3 . 4 . *. M Y S T È R E S ( L E S ) D E LA P R E M I È R E C O M M U N I O N À P A R I S , P A R M . L ' A B B É

G . Delmas, 3 8 3 .

W .

Y . N A T U R E ( L A ) ET LA V I E , FAITS ET D O C T R I N E S , P A R M . B E R N A R D Papillon, 2 0 8 .

3 . 4 . N E V E U X ( L E S ) D U M I S S I O N N A I R E , RÉCITS D ' U N C A T É C H I S T E , P A R J . - M . de Gaulle, 53 .

*. N O T I C E SUR L E S E R V I T E U R D E D I E U L E R . P . C L A U D E D E LA C O L O M B I Ô R E , D Û LA C O M P A G N I E D E J É S U S , D I R E C T E U R D E LA B I E N H E U R E U S E M A R G U E R I T E -M A R I E ET A P Ô T R E D E LA D É V O T I O N A U C Œ U R D E J É S U S , P A R L E R . P . X . Pouplard; É D I T I O N S U I V I E D ' U N .CHOIX D E LETTRES D U P . D E LA C O L O M -B I È R E , 3 8 4 .

4 . N O T R E - D A M E D E P I T I É , O U P È L E R I N A G E ET E X C U R S I O N S ^ D A N S L E S D E U X -S È V R E S , P A R M . L O U I S Poillon, 2 2 8 .

O .

A . O C T O B R E ( L E S 5 E T 6 ) , P A R M . M A X I M E D E la Rocheterie, 4 3 9 . 4 . 5 . * . O E U V R E S CHOIS IES D E M G R J O S E P H - A R M A N D Gignoux, É V O Q U E D E B E A U -

V A I S , 2 4 4 . 4 . 5 . * . ΠU V R E S ( N O U V E L L E S ) C H O I S I E S D E M G R Dupanloup, 3 0 7 .

* . Œ U V R E S D O S A I N T E M A R I E - M A D E L E I N E de Pa%%i^ C A R M É L I T E , R E C U E I L L I E S P A R L E R . P . L . - M . Brancaccio ; TRADUITES D E L ' I T A L I E N P A R D O M A N S E L M E Bruniaux, 4 4 7 .

R . O I S E A U X ( L E S ) D E P R O I E , P A R M I S S E . Braddon; T R A D U I T D E L ' A N G L A I S , P A R M . C H A R L E S - B E R N A R D Derosne, 3 4 4 .

Page 80: Bibliographie catholique (tome 51)

— 522 —

3 , 4 . R É C I T S H I S T O R I Q U E S ET L É G E N D A I R E S D E LA F R A N C E , 4 8 5 , " 228 , 4 9 4 .

Y . O R D R E S " ( D E S ) E T D E S C O N G R É G A T I O N S C A T H O L I Q U E S E N P R U S S E , D E L E U R D I F F U S I O N , D E L E U R O R G A N I S A T I O N ET D E L E U R B U T , P A R L E D O C T E U R P A U L Hinschins, 7 5 .

4 . O R G A N I S A T I O N C H R É T I E N N E D E L ' U S I N E , P A R un industriel, 3 1 6 . 4 . 5 . O U R S (Y) D E V E N U P A S T E U R , O U LA P E R S É C U T I O N B E R N O I S E D A N S L ' A N C I E N

É V Ê C H É D E B À L E . D I S C O U R S A U X C A T H O L I Q U E S , P R É C É D É D ' U N E I N T R O ­DUCTION'^ M E T T A N T L E S FAITS E N R E G A R D D E S TRAITÉS, P A R M . L ' A B B É H . - J . Crelier, 5 4 .

P .

4 . 5 , R . P A R I S , SES O R G A N E S , SES F O N C T I O N S ET SA V I E D A N S LA S E C O N D E M O I T I É D U XIXE S I È C L E , P A R M . M A X I M E Du Camp, 3 8 8 .

A . ?. P A S D ' A U M Ô N I E R S , P A R M . T H . de Caërt 4 8 6 . 3 . P A S S E - T E M P S ( J O Y E U X ) D E L À J E U N E S S E , O U A N E C D O T E S E T C O N T E S , B O N S

M O T S ET F A C É T I E S , C A L E M B O U R S O U J E U X D E M O T S , E X C E N T R I C I T É S , O R I ­G I N A L I T É S , G A S C O N N A D E S , N A Ï V E T É S , V A R I É T É S E L S C È N E S D E P O L I C E C O R ­R E C T I O N N E L L E , 2 4 6 .

*. P É C H E U R S ( L E S ) D ' H O M M E S D ' A P R È S LA V I E D O S S A I N T S , 2 7 2 . A . P I E I X D ' A P R È S SES P R I N C I P A U X B I O G R A P H E S ET D E S D O C U M E N T S A U T H E N ­

T I Q U E S , P A R M. ÏÏENRI R., 3 9 5 . À . P I E I X , SES G L O I R E S , SES É P R E U V E S , P Ô ' Ë M E S , ~ P A R M . L ' A B B É Hovine,%\8. Y . P N E U M A T O L O G I E P O S I T I V E , réalité D U M O N D E D E S ESPRITS E T D E S P H É N O ­

M È N E S D E L ' É C R I T U R E dirccLe D E S E S P R I T S , A N A L Y S E H I S T O R I Q U E D U S P I R I T U A L I S M E D A N S TOUS LES Â G E S ET C H E Z TOUS LES P E U P L E S , P A R L E B A R O N de Guldenstubbe, 7 4 .

3 . P O C H E S ( L E S ) D E M O N O N C L E , P A R M M E de Stol%; O U V R A G E ILLUSTRÉ D E 2 0 V I G N E T T E S , P A R M . Bertall, 5 7 .

F . P O L I T E S S E ET C O N V E N A N C E S E C C L É S I A S T I Q U E S , P A R U N - supérieur de grand séminaire, 3 9 5 .

4 . P R É C U R S E U R S ( L E S ) D E LA R É V O L U T I O N , P A R M . E U - G È N E Loudun, 4 8 7 . A . P R I S E ( L A ) D E LA B A S T I L L E , P A R M . L É O N de Poncins, 4 0 9 . 4 . P R O B L È M E D E L ' A V E N I R D E LA F R A N C E . R É S O L U P A R L E P A S S É ET L E P R É S E N T ,

2 1 9 . 3 . 4 . P R O P O S ( M E N U S ) S U R L E S S C I E N C E S , P A R M . F É L I X Edment, 4 5 0 .

« 4 . 5 . Q U E S T I O N ( L A ) D E S C I M E T I È R E S E N B E L G I Q U E , P A R M . L E C H A N O I N E

F . - J . Moulart, 4 5 2 . 4 - 6 . F . *. Q U E S T I O N S S U R L ' E C R I T U R E S A I N T E , O U P R O G R A M M E D É T A I L L É P O U R SERVIR

D E G U I D E D A N S L ' É T U D E D E S SAINTS L I V R E S , A V E C I N D I C A T I O N D E S D I F F I ­CULTÉS À R É S O U D R E , D E S R E C H E R C H E S À F A I R E E T D E S O U V R A G E S À C O N ­S U L T E R , À L ' U S A G E D E S J E U N E S E C C L É S I A S T I Q U E S ET D E S P R Ê T R E S D U M I ­N I S T È R E , P A R un directeur du séminaire de Saint-Sulpice, 6 0 .

R .

Page 81: Bibliographie catholique (tome 51)

— 523

4 . 5 . R È G N E ( L E ) D E J É S U S - C H R I S T E T LA Q U E S T I O N SOCIALE À L 'OCCASION D E S M A L H E U R S D E LA F R A N C E , C O N F É R E N C E S , P A R M . L ' A B B É Joly, 4 9 1 .

4 . R E I N E ( L A ) D E S B R U M E S ET I ' É M E R A U D E D E S M E R S , P A R M » A , deLamothe, m.

4. 5 . R . R E L I G I O N ( L A ) R O M A I N E D ' A U G U S T E A U X A N L O N I N S , P A R M. G A S T O N Hoissier, 3 1 9 .

4 . R É V O L U T I O N ( L A ) ET L E C L E R G É , P A R M . L ' A B B É Cabibel,-3%$. 3 . R O B I N S O N N E T T C , H ISTOIRE D ' U N E P E T I T E O R P H E L I N E , P A R M . E U G È N E

Muller, 4 9 3 . 4 . R O I ( L E ) D E LA N U I T , P A R M . A . de Lamothe, 3 3 1 .

A . R O M E C A P I T A L E , I M P R E S S I O N O T U N C H R O N I Q U E U R , PAR M . V I C T O R Foureil^ 3 9 8 .

S .

Y . S A N G ( D U ) T R È S - P U R D E M A R I E , 2 4 6 . Y . S A N G ( D U ) T R È S - P U R ET V I R G I N A L D E LA G R A N D E M È R E D E D I E U , LA T R È S -

SA INTE V I E R G E M A R I E , 2 3 9 . 4 . S C H E I C K ( L E ) , N O U V E L L E O R I E N T A L E , P A R M L L E G A B R I E L L E I F I M J ; TRADUIT D E

L ' A L L E M A N D , P A R M L L E de Rocquefort, 2 2 3 . 3 . * . S E M A I N E E U C H A R I S T I Q U E , CHREMIN D E LA C R O I X ET C H O I X D E P I È C E S À

L ' U S A G E D E S E N F A N T S Q U I S E P R É P A R E N T À L E U R P R E M I È R E C O M M U N I O N , P A R M M E LA B A R O N N E de Chabannes, 2 2 4 .

4 . S Œ U R ( L A P E T I T E ) D E S P A U V R E S , S C È N E S D E LA V I E A N V E R S O I S C , P A R M . A U G U S T E Snieders; TRADUIT D U FLAMAND, P A R M . ' . G N I L L . Lebroc-quy, 6 2 ,

4 , S O I R É E S ( L E S ) A M U S A N T E S , R E C U E I L N O U V E A U ET V A R I É D 'H ISTORIETTES C U ­R I E U S E S , P I Q U A N T E S A N E C D O T E S , B O N S M O T S , P L A I S A N T E R I E S , P L A I D O Y E R S C O M I Q U E S , C A L E M B O U R S , Â N E R I E S , J O Y E U X D E V I S , É Q U I V O Q U E S , É N I G M E S , C H A R A D E S , T O U R S D I V E R T I S S A N T S , 2 1 6 .

4 . S O U V E N I R S D ' H I E R E T D ' A U T R E F O I S , P A R M L L E T H É R È S E Alphonse-Karry 4 0 2 . 4 . S O U V E N I R S D ' U N É C O L I E R E N 4 8 4 5 , O U V I N G T A N S A P R È S , P A R M . L ' A B B É

Bainvel, A N C I E N C U R É D E S È V R E S ; P R É C É D É S D ' U N A P E R Ç U SUR LA V I E D E L ' A U T E U R , P A R M . L ' A B B É Dolla, 2 2 5 .

4 . S O U V E N I R S P O P U L A I R E S D U V I E U X P O I T O U , R E C U E I L L I S P E N D A N T U N V O Y A G E À P O I T I E R S ET A U X A L E N T O U R S , P A R M . L O U I S Poillon, 2 2 8 .

Y . S O U V E R A I N E T É ( D E L A J D A N S L ' E G L I S E , P A R M . J . - B . - C . Picot, 4 0 4 . M . S T Y L E ( D U ) , P A R M . L ' A B B É J . Olive, 3 3 3 .

TP.

3 . 4 . T E R R E ( L A ) D E S E R V I T U D E , P A R M . H . Stanley; O U V R A G E TRADUIT D E L ' A N ­G L A I S , A V E C L ' A U T O R I S A T I O N D E L ' A U T E U R , P A R M . J . Levoisin, ILLUSTRÉ D E 2 1 G R A V U R E S D E S S I N É E S S U R B O I S , P A R M . Philippoteaux, 4 5 4 .

3 . 4 . T O U R ( L E ) D U D É P A R T E M E N T D U R H Ô N E , P A R M . A . Laurent, 1 8 5 . 3 . 4 . T O U R I S T E S ( L E S ) D U P U Y - D E - D Ô M E , P A R M M E LA B A R O N N E de Chabannes,

4 9 4 . 4 . 5 . T R A I T É D E M É T A P H Y S I Q U E À L ' U S A G E D E S C O M M U N A U T É S R E L I G I E U S E S , D E

Page 82: Bibliographie catholique (tome 51)

toutes l e s i n s t i t u t i o n s e t d e s p e r s o n n e s d u m o n d e v o u l a n t a p p r o ­

fondir la d i v i n i t é d e l a r e l i g i o n c a t h o l i q u e , p a r M. l ' a b b é Ollivier,

2 2 7 ,

•0. * . Trai té d e s c o n g r é g a t i o n s r e l i g i e u s e s , c o m m e n t a i r e d e s l o i s et d e la

j u r i s p r u d e n c e , p r é c é d é d ' u n e i n t r o d u c t i o n h i s t o r i q u e e t é c o n o ­

m i q u e , par M. A r m a n d Ravelet, 6 3 .

4 . *. Travaux ( l e s ) d u c o n c i l e d u V a t i c a n , p a r Mgr Conrad Martin; tra­

d u c t i o n d e l ' a l l e m a n d , 4 0 9 .

i r .

\ M. U n i o n d e s c h r é t i e n s d a n s l e c œ u r d e J é s u s p o u r r a m e n e r l e s â m e s à

D i e u , 4 9 5 .

V .

4 . V e n d é e ( l a ) , p a y s a g e s , r u i n e s e t g l o i r e s , par M . L o u i s Paillon,228.

A . V i c t i m e s ( l e s ) p o p u l a i r e s d e l a r é v o l u t i o n , p a r M . U r b a i n Guérin,

4 3 9 .

3 . 4 . V i c t o r i u s , o u R o m e a u x p r e m i e r s _ i e i a p s A u c h r i s t i a n i s m e , p a r l e

P . F r . Gay, 4 9 6 .

* . Vie d e A n n e - C a t h e r i n e E m m c r i c h , p a r l e P . Schmœger, t radui te d e

l ' a l l e m a n d , p a r M. l ' a b b é de Cabales, 2 3 2 .

* . V i e ( l a ) de la m è r e M a r i e - A n g é l i q u e L a c o s t e , d e la c o n g r é g a t i o n

d u S a u v e u r e t d e l a s a i n t e V i e r g e , d é d i é e a u x r e l i g i e u s e s d e c e t t e

c o n g r é g a t i o n , p a r M. l ' a b b é A . - B . Pergot, 6 7 .

4 , . * , V i e ( l a ) d e l a t r è s - s a i n t e V i e r g e m é d i t é e p a r Bossuet] o u v r a g e

r e c u e i l l i s e t m i s e n o r d r e par M. A . Chaillot, 3 3 5 .

y . " . Vie d e M. M o l l e v a u t , p r ê t r e d e S a i n t - S u l p i c e , a n c i e n s u p é r i e u r d e l a

S o l i t u d e , p a r u n p r ê t r e d e S a i n t - S u l p i c e , 4 9 7 .

ê. 5 . Vie ( l a ) d'un p a t r i c i e n d e V e n i s e a u x v r 3 s i è c l e , d ' a p r è s l e s p a p i e r s

d 'Etat d e s a r c h i v e s d e V e n i s e , p a r M. C h a r l e s Yriarte, 7 0 .

* . V i e ( d e l a ) e t d e s v e r t u s c h r é t i e n n e s c o n s i d é r é e s d a n s l ' é tat r e l i ­

g i e u x , par M. l ' a b b é Char les Gay, 4 1 3 .

4 . V o i x d e s r u i n e s , l é g e n d e s é v a n g é l i q u e s , p a y s a g e s d ' h i v e r , p a r

M. Ach i l l e Million, 3 7 4 .

3 . 4 . V o y a g e ( p e t i t ) e n B e l g i q u e , i m p r e s s i o n s d ' u n tour i s t e c h r é t i e n , p a r

M m e D o r o t h é e de Bodan, 5 0 4 .

Page 83: Bibliographie catholique (tome 51)

— 325 —

I I ]

T A B L E A L P H A B É T I Q U E D E S A U T E U R S

A .

Àchard ( A M É D É E ) : H I S T O I R E D E M E S A M I S , 4 6 6 .

Àlmerici ( L E P . ) : É P R E U V E S ET E S P É ­R A N C E S , P E N S É E S SUR L E S SOUFFRANCES D E I A S O C I É T É , 3 6 6 .

Archier ( A D O L P H E ) : U N C ΠU R P U R , 4 4 2 .

B .

Bainvel ( L ' A B B É ) : S O U V E N I R S D ' U N É C O L I E R E U 4 81 S, 2 2 5 .

Balbi (Adrien) : A B R O G É de G É O G R A P H I E , 484 ; — É L É M E N T S D E G É O G R A P H I E G É ­N É R A L E » ibid ; — ATLAS P O U R L ' A B R É G É D E G É O G R A P H I E , ibid.

Balleyguier ( M M E O . D E L P H I N ) : LA P R E ­M I È R E A U B E , O U L ' É V A N G I L E ET L ' A N C I E N T E S T A M E N T R A C O N T É S A U X E N F A N T S , 2 7 4 .

Barthélémy ( E D O U A R D D E ) : L E S F I L L E S 4u R É G E N T , 4 2 4 .

Bertall : L E S P O C H E S D E M O N O N C L E , P A R M M E D E S T O L Z ( ILLUSTR. ) , 5 7 .

Berthier ( L E P . ) : D E S ÉTATS D É V I E C H R É ­T I E N N E E T D E LA V O C A T I O N , D ' A P R È S L E S D O C T E U R S D E L ' É G L I S E ET L E S T H É O L O ­G I E N S , 2 2 .

Boden ( M M E D O R O T H É E D E ) : P E T I T V O Y A G E E U B E L G I Q U E , 5 0 4 ,

Boissier ( G A S T O N ) : LA R E L I G I O N R O M A I N E D ' A U G U S T E A U X A N T O N I N S , 3 1 9 .

Bossuet : I A V I E D E LA T R È S - S A I N T E V I E R G E M É D I T É E ( E X T R A I T S ) , 3 3 5 .

Braddon ( M I S S E . ) : L E S O I S E A U X D E P R O I E , 3 4 1 .

Brancaccio ( L E R . P . L . - M . ) : ΠU V R E S D E S A I N T E M A R I E - M A D E L E I N E D E P A Z Z I , 4 4 7 .

Bruniaux ( D O M A N S E L M E ) : Œ U V R E S D E S A I N T E M A R I E - M A D E L E I N E D E P A Z Z I , R E C U E I L L I E S P A R L E R . P . L . - M . B R A N ­C A C C I O ( T R A D . ) , 4 4 7 .

Buet ( C H A R L E S ) ; A P E T I T E C L O C H E G R A N D S O N , 4 4 4 . — L ' A P Ô T R E D U C B A B L A I S , I B I D . — L E S G E N T I L S H O M M E S D E LA

C U I L L E R , I B I D .

I I .

c . Cabibel ( L ' A B B É ) : LA R É V O L U T I O N ET L E

C L E R G É , 3 2 8 . Cadoudal ( G E O R G E S D E ) : L E 4 0 A O Û T ,

4 3 9 . Caer ( T H . D E ) : ? P A S D ' A U M Ô N I E R S ,

4 8 6 . Calhiat ( H E N R Y ) : U N E B E L L E A M E ,

P A G E S ÉCRITES P A R U N J E U N E H O M M E M O R T À V I N G T - C I N Q A N S , 4 0 3 .

Camauer ( J U L E S ) : D U C É L I B A T D E S PRÊTRES A U X I X E S I È C L E ET D E Q U E L Q U E S Q U E S T I O N S Q U I S ' Y RATTACHENT, 3 6 0 .

Cartier ( E . ) : É T U D E SUR L'ART C H R É T I E N , 2 0 4 .

Cazalès ( L ' A B B É D E ) : V I E D E A N N E - C A ­T H E R I N E E M M E R I C H , - P A R L E P . S C H -M Œ G E R ( T R A D . ) , 232- .

Chabannes ( LA B A R O N N E D E ) : S E M A I N E E U C H A R I S T I Q U E , C H E M I N D E LA CROIX ET C H O I X D E P R I È R E S À L ' U S A G E D E S E N ­FANTS Q U I S E P R É P A R E N T À LA P R E M I È R E C O M M U N I O N , 2 2 4 . — L E S T O U R I S T E S D U P U Y - D E - D Ô M E , 4 9 4 .

Chaillat ( A . ) : LA V I E D E LA TRÈS-SAINTE V I E R G E M É D I T É E P A R B O S S U E T (EXTRAITS) , 3 3 5 .

Chamborant de Périssat ( À . ) , V O I R P É R I S S A T .

Chotard ( H E N R I ) : A B R É G É D E G É O G R A P H I E , P A R M . A D R I E N B A L B I : N O U V E L L E É D I ­T I O N , 4 8 4 . — É L É M E N T S D E G É O G R A ­P H I E G É N É R A L E P A R M . A D R I E N B A L B I , N O U V E L L E É D I T I O N , ibid.

Collin ( P A U L ) : G L A S ET CARILLONS, S O N ­N E T S , P O É S I E S D I V E R S E S , 3 7 4 .

Craveh ( M M E A U G U S L U S ) L E M O T D E L ' É N I G M E , 4 5 3 .

Crelier ( L ' A B B É H . - J . ) : L ' O U R S D E V E N U P A S T E U R , 5 4 .

Gros (LE P . L . - J . - M . ) : L E C O N F E S S E U R D E L ' E N F A N C E ET D E L A J E U N E S S E , 2 8 0 .

1 » .

Dallet ( L ' A B B É C H . ) : H I S T O I R E D E L ' E G L I S E D E C O R É E , 2 9 0 .

3 7

Page 84: Bibliographie catholique (tome 51)

— 526 —

Dantier ( A L P H O N S E ) : L ' I T A L I E , É T U D E S H ISTORIQUES, 3 6 .

Deleval {LE P . J : S E P T C A N T I Q U E S À J É S U S D A N S L E S A I N T - S A C R E M E N T , 3 5 7 . — O N Z E C A N T I Q U E S P O U R U N E RETRAITE O U U N E M I S S I O N , 2 5 8 .

Delmas ( L ' A B B É G.): L E S M Y S T È R E S D E LA P R E M I È R E C O M M U N I O N À P A R I S , 3 8 3 .

Deiphin Balleyguier ( M M E O . ) , V O I R BALLEYGUIER.

Derosne ( C H A R L E S - B E R N A R D ) : L E S O I S E A U X D E P R O I E , P A R M I S S E . B R A D D O N [ T R A D . ) , 3 4 * .

Desbos ( L ' A B B É J . - R . ) : L I V R E D ' O R D E S Â M E S P I E U S E S , 3 0 6 .

Desbuissons ( E . ) : ATLAS P O U R L ' A B R É G É D E G É O G R A P H I E D ' A D R I E N B A L B I , 4 8 1 .

Des Valades ( P . - B . ) : F A B L E S , C O N T E S E T L É G E N D E S , 4 5 8 .

Deulin ( C H A R L E S ) : C O N T E S D U R O I C A M -B R I N U S , 3 6 4 . — HISTOIRES D E P E T I T E V I L L E , Ï B I D .

Didot ( À M B R O I S C F I R M I N ) : A I D E M A N U C E ET L ' H E L L É N I S M E à V E N I S E , 3 5 4 .

Dolla ( L ' A B B É ) : S O U V E N I R S D ' U N É C O L I E R E N P A R M . L ' A B B É B A I N V E L ( A P E R Ç U SUR LA V I E D E L ' A U T E U R ) , 2 2 5 .

Dominicis ( S , F . D E ) : G A L I L É E ET K A N T , 7 5 .

D U Camp ( M A X I M E ) : P A R I S , SES O R G A N E S , S E S F O N C T I O N S ET SA V I E D A N S LA S E ­C O N D E M O I T I É D U XIX E S I È C L E , 3 8 8 .

Dujardin ( L E P . L . - J . ) ' . I N S T R U C T I O N S U R L E D É C A L O G U C ET SUR LES S A C R E M E N T S , P A R S A I N T A L P H O N S E D E L I G U O R I ( T R A D . ) , m.

Dumesnil ( A . - J ) : HISTOIRE" D E J U L E S I I , SA V I E ET S O N PONTIF ICAT, 4 6 2 .

Dupanloup ( M G R ) : N O U V E L L E S ΠU V R E S C H O I S I E S , 3 0 7 .

E .

Eicher ( L E P . A . ) : L E C Œ U R , É T U D E M O ­

RALE ET C H R É T I E N N E , 4 3 .

Ferri ( L O U I S ) : E S S A I SUR L 'H ISTOIRE D E LA P H I L O S O P H I E E N I T A L I E A U X I X A S I È ­C L E , 7 5 .

Fournel ( V I C T O R ) : R O M E C A P I T A L E , 3 9 8 . Freynei ( L ' A B B É ) : A P O L O G I E D O LA

I H É O D I C É E D U D E R N I E R C O N C I L E G É N É R A L D U V A T I C A N , 4 0 9 .

C T . Gaulle ( J . - M . D E ) : H I S T O I R E D E SAINT

J O S E P H , SA V I E E T S O N C U L T E , 2 0 2 . — L E S N E V E U X D U M I S S I O N N A I R E , 5 3 .

Gaurel ( L ' A B B É ) : L ' I M I T A T I O N D E J É S U S -CHRIST TRADUITE E N V E R S FRANÇAIS, 3 7 9 ,

Gay ( L ' A B B É C H A R L E S ; : D E LA V I E ET D E S V E R T U S C H R É T I E N N E S C O N S I D É R É E S D A N S L 'ÉTAL R E L I G I E U X , 4 4 3 .

Gay ( L E P . F . ) : V I C T O R I U S , 4 9 6 . S - V * * Giély ( L ' A B B É T . - A . ) : A M O U R A U S A C R É -

C Œ U R , CHANTS A U S A C R É - C Œ U R D E J É S U S ET A U S A I N T - S A C R E M E N T , 3 5 8 .

Gignoux ( M G R J O S E P H - A R M A N D ) ; Œ U ­V R E S C H O I S I E S , 2 4 4 .

Gourdault ( J U L E S ) : LA J E U N E S S E D U G R A N D C O N D É D ' A P R È S L E S SOURCES I M ­P R I M É E S E T M A N U S C R I T E S , 4 5 .

Grange ( J E A N ) : H I S T O I R E D ' U N J E U N E H O M M E , 3 7 7 .

Guêpin ( D O M A L P H O N S E ) : SAINT J O S A -P H A T , A R C H E V Ê Q U E D E * P O L O C K , E T L ' E G L I S E G R E C Q U E - U N I E E N P O L O G N E , 4 2 9 .

Guérin ( M G R P« . ) : E L É V A T I O N S D E L ' Â M E J N E U S E P O U R LA M E S S E , LA C O M M U N I O N

ÉNEY-YISITRA-EKi sauit-^ACREMENT, 4 4 8 . Guérin ( U R B A I N ) : L E S V I C T I M E S P O P U ­

LAIRES D E LA R É V O L U T I O N , 4 3 9 . Guigou ( L ' A B B É ) : A Y E Z C O N F I A N C E , 4 5 5 .

— C O N S O L A T I O N S À " C E U X Q U I S O U F F R E N T , I B I D .

Guillemin ( A M É D É E ) : L E S C O M È T E S , 2 7 7 .

Guldenstubbe ( L O U I S D E ) : P N E U M A T O -L O G I E P O S I T I V E , 7 4 .

H .

Eavàrà ( H E N R Y ) : L A ' H O L L A N D E P I T T O ­R E S Q U E , 4 6 8 .

Hément ( F É L I X ) : M E N U S P R O P O S S U R L E S S C I E N C E S , 4 5 0 .

Hinschius ( L E D O C T E U R P A U L ) : D E S O R ­D R E S E T D E S C O N G R É G A T I O N S C A T H O L I Q U E S E N P R U S S E , 7 5 .

Hovine ( L ' A B B É ) : P I E I X , SES G L O I R E S , S E S É P R E U V E S , 2 4 8 .

Huber ( P . J . ) : L E S J É S U I T E S , 4 2 9 . Huyot ( P È R E E T FILS): J É S U S - C H R I S T , P A R

M . L O U I S V E U I L L O T ( C H R O M O L I T H O G R A ­P H I E S ET G R A V U R E S , 2 0 4 .

I .

haîa ( L ' A B B É A N T O I N E ) : H I S T O I R E ET E X A M E N D E L ' E N C Y C L I Q U E ET D U S Y L L A -B U S D U 8 D É C E M B R E 4 8 6 4 , 7 5 ,

J T .

Jacques ( L E P . J U L E S ) : C O N D U I T E A D M I ­R A B L E D E LA D I V I N E P R O V I D E N C E D A N S

Page 85: Bibliographie catholique (tome 51)

L ' Œ U V R E D U SALUT D E L ' H O M M E O P É R É E P A R J É S U S - C H R I S T , P A R S£INT A L P H O N S E D E L I G U O R I ( T R A D . ) , 4 9 0 . — D I S S E R ­TATIONS D O G M A T I Q U E S ET M O R A L E S S U R LES F INS D E R N I È R E S , P A R L E M Ô M E SAINT ( T R A D . ) , I B I D .

Joly ( L ' A B B É ) : L E R È G N E D E J É S U S -CHRIST ET LA Q U E S T I O N SOCIALE , 4 9 4 .

Just ( C L É M E N T ) : L E S C O M P A G N O N S D E LA CROIX D ' A R G E N T , 3 6 2 .

K .

Karr(M\\e T H É R È S E - A L P H O N S E ) : S O U V E ­NIRS D ' H I E R E T D ' A U T R E F O I S , 4 0 2 .

Eittl ( M L L E G A B R I E L L E ) ; L E S C H E I C K , N O U V E L L E O R I E N T A L E , 2 2 3 .

Laliaussoîs ( M A X I M E ) : LA F R A N C E A R ­M É E : L E SOLDAT, SA C O N D I T I O N , S E S D E ­V O I R S , 4 9 8 .

Lamothe ( A . D E ) : LA R E I N E D E S B R U M E S E L T É M E R A U D E D E S M E R S , 4 9 2 . — L E R O I D E LA N U I T , 3 3 4 .

La Rocketerie ( M A X I M E D E ) : L E S 5 E T 6 O C T O B R E , 4 3 9 .

Laurent ( A . ) : L 'ARTISTE F R A N C - C O M T O I S , 4 8 5 . — L ' A V O C A T D E L ' I S È R E , 4 8 6 . — L E C O N T E U R D E LA L O I R E , 4 8 5 . — L E T O U R D U D É P A R T E M E N T D U R H Ô N E , I B I D .

Lebrocquy ( G U I L L . ) : L E G U I L L A U M E D ' O R , R O M A N C H A M P Ê T R E , P A R L E D O C T E U R R E N I E R S N I E D E R S ( T R A D . ) , 2 7 . — L A P E T I T E S Œ U R D E S P A U V R E S , S C È N E S D E LA V I E A N V È R S O I S E , P A R M . A U G U S T E S N I E D E R S ( TRAD. ) , 6 2 .

Legeay ( U R B A I N ) : H I S T O I R E D E L O U I S X I , 2 8 .

Levoisin {h): L A T E R R E D E S E R V I T U D E , P A R M . H . S T A N L E Y ( T R A D . ) , 4 5 4 .

Liguori ( S A I N T A L P H O N S E D E ) : C O N D U I T E A D M I R A B L E D E LA D I V I N E P R O V I D E N C E D A N S L ' Œ U V R E D U SALUT D E L ' H O M M E O P É R É E P A R J É S U S - C H R I S T , 4 9 0 . — D I S S E R T A T I O N S D O G M A T I Q U E S E T M O R A ­L E S S U R L E S FIN D E R N I È R E S , I B I D . — INSTRUCTION S U R L E D É C A L O G U E ET S U R L E S S A C R E M E N T S , 4 2 8 .

Limagne ( J O S É P H I N E S A Z E R A C D E ) : J O U R N A L , P E N S É E S E T C O R R E S P O N D A N C E , 5 0 .

Lohan ( L ' A B B É ) : L E F O N D D U C Œ U R , 3 6 9 .

Lorgues ( R O S E L L Y D E ) : L ' A M B A S S A ' D E U R D E D I E U E T L E P A P E P I E I X , 9 8 .

Loudun ( E U G È N E ) R I E S P R É C U R S E U R S DFT LA R É V O L U T I O N , 4 8 7 .

M .

Madeleine ( sainte Marie-) de Pa%%%, V O I R PAZZI.

Maillard ( L ' A B B É E D O U A R D ) : L E C L E R G É ET L E S MIL ITAIRES C A T H O L I Q U E S SUR L E S C H A M P S D E BATAILLE ( 4 8 7 0 - 4 8 7 4 ) , 4 0 . — L E S F R È R E S D E S É C O L E S C H R É T I E N N E S S U R L E S C H A M P S D E B A T A I L L E ( 4 3 7 0 -4 8 7 4 ) , 4 2 6 .

Maintenon ( M M E D E ) : C H O I X D ' E N T R E ­T I E N S ET D E LETTRES, 4 8 £ .

Marchand ( A L F R E D ) : L E S J É S U I T E S , P A R M . P . - J . I I U B E R ( T R A D . J , 4 2 9 .

Marlitt ( E . ) : LA P E T I T E P R I N C E S S E D E S B R U Y È R E S , 4 8 8 .

Martin ( M G R C O N R A D ) : L E S T R A V A U X D U C O N C I L E D U V A T I C A N , 4 0 9 .

Martinet ( L ' A B B É ) : L ' A R T D ' E N S E I G N E R LA R E L I G I O N , 4 0 7 .

Mnsaon ( M I C H E L ) : L E T ) É V O U E M C N T , 4 9 3 . Maupîn ( L ' A B B É M . ) : M O N B O U Q U E T D E

FLEURS À M A R I E , C A N T I Q U E S N O U V E A U X , 2 7 2 .

Meynis ( D . ) D E S C O R P O R A T I O N S O U V R I È R E S , C E Q U ' E L L E S É T A I E N T , C E Q U ' I L SERAIT P O S S I B L E D ' E N R É T A B L I R , 4 5 .

Michel ( G E O R G E S ) : C A R N O T , 4 3 9 . Millien ( A C H I L L E ) : V O I X D E S R U I N E S ,

L É G E N D E S É V A N G É L I Q U E S , P A Y S A G E S D ' H I V E R , 3 7 4 .

Moulart ( L E C H A N O I N E F . - J . ) : LA Q U E S ­T I O N D E S C I M E L I È R E S E N B E L G I Q U E , 4 5 2 .

Muller ( E U G È N E ) : R O B I N S O N N E T L E , 4 9 3 . Mullock ( M I S S ) : U N E N O B L E E X I S T E N C E ,

2 4 .

Nicolas ( A U G U S T E ) : J É S U S - C H R I S T , 4 6 9 . Nottret ( M L L E ) : U N E D E S T I N É E , 4 6 .

O .

Olive ( L ' A B B É J . ) , D E C E T T E : D U S T Y L E , 3 3 3 .

Ollivier ( T A B B É ) : T R A I T É D E M É T A P H Y ­S I Q U E À L ' U S A G E D E S C O M M U N A U T É S R E L I G I E U S E S , D E TOUTES LES INST ITUTIONS ET D E S P E R S O N N E S D U M O N D E V O U L A N T A P P R O F O N D I R LA D I V I N I T É D E L À R E L I G I O N C A T H O L I Q U E , 2 2 7 .

Page 86: Bibliographie catholique (tome 51)

— 528 —

Papillon ( B E R N A R D ) : la N A T U R E E T la V I E , 2 0 8 .

Pa%%i ( S A I N T E M A R I E - M A D E L E I N E D E ) : ΠU V R E S , 4 4 7 .

Pergot ( L ' A B B É A . - B . ) : LA V I E D E LA M È R E M A R I E - A N G É L I Q U E L A C O S T E , 6 7 .

Pêrin ( C H A R L E S ) : LES L O I S D E LA S O C I É T É C H R É T I E N N E , 4 7 5 .

Périssat ( A . D E C H A M B O R A N T D E ) : L ' A R ­M É E D E LA R É V O L U T I O N , 4 4 4 .

Philippotaux ( P . ) : L E D É V O U E M E N T , P A R M . M I C H E L M A S S O N ( I L L U S T R - ) , 1 9 3 . L A T E R R E D E S E R V I T U D E , P A R M . H . S T A N L E Y ( I L L U S T R . ) , 4 5 4 .

Picot ( J . - B . - Ć . ) : D E LA S O U V E R A I N E T É D A N S L ' E G L I S E , 4 0 4 .

Pioger ( R A B B É L . - M . ) : L E D O G M E C H R É T I E N ET LA PLURAL ITÉ D E S M O N D E S H A B I T É S , 4 7 .

Poillon ( L O U I S ) : N O T R E - D A M E D E P I T I É , 2 2 8 . — S O U V E N I R S P O P U L A I R E S D U V I E U X P O I T O U , I B I D . — L A V E N D É E , P A Y ­S A G E S , R U I N E S E T G L O I R E S , I B I D .

Poncins ( L É O N D E ) : L A P R I S E D E L A B A S ­T I L L E , 4 3 9 .

Pouptard [ L E P . P . - X . ) : N O T I C E S U R L E S E R V I T E U R D E D I E U L E R . P . C L A U D E D E LA C O L O M B I È R E , 3 8 4 .

Prat ( L E P . J . - M . ) : L E P . C L A U D E L E J A Y , U N D E S P R E M I E R S C O M P A G N O N S D E SAINT I G N A C E D E L O Y O L A , 4 3 6 .

R .

Ravelet ( A R M A N D ) : T R A I T É D E S C O N G R É ­G A T I O N S R E L I G I E U S E S , C O M M E N T A I R E S Â E S LOIS ET D E LA J U R I S P R U D E N C E , 6 3 .

Raymond ( M M E E M M E L I N E ) : LA P E T I T E P R I N C E S S E D E S B R U Y È R E S , P A R M . E . MARLITT ( T R A D . ) , 4 8 3 .

Renard ( L ' A B B É ) : U N M A R T Y R E N C O R É E * 4R5 .

Roblot ( C H A R L E S ) : H I S T O I R E L ITTÉRAIRE, G A L E R I E D E S É C R I V A I N S , E T C . , 4 6 0 .

Rocquefort (Mlle D E ) : L E S C H E I C K , N O U ­V E L L E O R I E N T A L E , P A R M L L E G A B R I E L L E K I T I L ( T R A D . ) , 2 2 3 .

Rolland ( L ' A B B É ) : H I S T O I R E D E SAINT F R A N Ç O I S D E P A U L E , 2 9 7 .

Roselly de Lorgnes, V O I R L O R G U E S . Roux ( X A V I E R ) : M A R A T , 4 3 9 .

S .

Sachot ( O C T A V E ) : 1 A F R A N C E E T L ' E M P I R E D E S I N D E S , 4 6 0 .

Sa%erac deLimagne ( M L L E J O S É P H I N E ) , V O I R L Ï M A G N E .

Schmitt ( G . ) ; M O N B O U Q U E T D E FLEURS À M A R I E , C A N T I Q U E S N O U V E A U X , P A R O ­L E S D E M . L ' A B B É M . M A U P I N ( M U S I ­Q U E ) , 2 7 2 .

Schmœger ( L E P . ) : V I E D E A N N E - C A ­T H E R I N E E M M E R I C H , 2 3 2 .

Schouppe ( L E P . F . - X . ) : C O U R S A B R É G É D E R E L I G I O N , 2 8 5 .

Second ( A L B É R I C ) : L E S D E M O I S E L L E S D U R O N Ç A Y , 4 5 0 .

Snieders ( A U G U S T E ) : LA P E T I T E S Œ U R D E S P A U V R E S , S C È N E S D E LA V I E A N V E R S O I S E , 6 2 .

Snieders ( L E D O C T E U R R E N I E R ) : L E G U I L -L A U M C - D ^ O R J - S H . — ~

Stanley ( H . ) : LA T E R R E D E S E R V I T U D E . 4 5 4 .

Stoh ( M M E D E ) : L E S P O C H E S D E M O N O N C L E , 5 7 .

T ;

Thierry ( G I L B E R T - A U G U S T I N ) : L ' A V E N T U R E D ' U N E Â M E E N P E I N E , 4 4 7 .

V .

Valiquet ( H . ) : IRRON B O U Q U E T D E FLEURS À M A R I E , C A N T I Q U E S N O U V E A U X , P A R O L E S D E M . L ' A B B É M . M A U P I N ( M U S I Q U E ) , 2 7 2 .

Vallery-Radot ( R E N É ) : J O U R N A L D ' U N V O L O N T A I R E D ' U N A N , 3 0 2 .

Veuillot ( L O U I S ) : J É S U S - C H R I S T , 2 0 4 .

" I F .

Yriarte ( C H A R L E S ) : LA V I E D ' U N P A T R I ­C I E N D E V E N I S E A U X V I E S I È C L E , 7 0 .

ERRATUM.

- P A G E 3 6 0 , L I G N E 4 3 : C O M P R I S E S , lisez C O M P R I S .