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SOUS L'ANCIEN RÉGIME D q a L%,r je 9de^11^ Louis GXJIBEÎ9I L1NSTRUCTION PRIMAIRE EN LIMOuSIN ri LIMOGES IMPRIMERIE-LIBRAIRIE V o I-I. DUCOURTIEUX RUE DES ARÈNES, 7 xSSS Q" Document ] iiiiiiiii III iiiiii Ili iIli il il -

Bibliothèque numérique de l'Ecole nationale des chartes - …bibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/files/original/9d7193de... · 2013. 12. 18. · eposa de bonne heure du soin dinstruire

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  • SOUS L'ANCIEN RÉGIME

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    qa L%,r tç je 9de^11^Louis GXJIBEÎ9I

    L1NSTRUCTION PRIMAIREEN LIMOuSIN

    riLIMOGES

    IMPRIMERIE-LIBRAIRIE V o I-I. DUCOURTIEUX

    RUE DES ARÈNES, 7

    xSSS

    Q"Document

    ]iiiiiiiii III iiiiii Ili iIli il il-

  • L'INSTRUCTION PRIMAIRE EN LIMOUSINsous l'ancien r4glme.

    L'antiquité s'est peu préoccupée de l'instruction du peuple.Elle avait sur ce point l'opinion que devait professer pivatard Voltaire, et il ne pouvait en être autrement. Où auraient-elles puisé de telles pensées, comment auraient-elles connude semblables sollicitudes, ces sociétés qui refusaient d'art-mettre l'égalité humaine, mémo devant le Dieu créateur oule Dieu juge, et qui parquaient leurs membres entre lesbarrières Infranchissables des castes, - ces républiques com-posées d'une aristocratie guerrkre vivant (lu travail de sesesclaves?.. Il fallut l'avènement du clirisLianisme pour con-vaincre les hommes qu'ils sont frères et (lite leurs oeuvresseules les distinguent sous le regard de Dieu.

    'fous les glands esprits du Moyen Age ont manifesté lesouci de l'éducation morale et intellectuelle du peuple. Undes Conciles de Latran déclare qu'on ne saurait, sans iuijuis-tice, priver le pauvre du bienfait de l'instruction.— L'Eglise fitbeaucoup pour réaliser le préoepte implicitement contenudans celle parole, et quand parut irrémédiable la décadenceiles monastères qui avaient si longtemps donné un asile auxétudes, elle suscita des congrégations nouvelles vouées à l'en-seignement populaire. Ce sera l'hopnenr du xix° siècle d'avoircontinué et développé l'oeuvre de ces vaillantes corporations.On lui reprochera avec raison de s'être égaré sur bien des

    , lpoints, d'avoirern que la culture intellectuelle peutsuppléer auéfaut de la culture morale, que le brevet suffit li Faire le niaitre

    et que la science est destins à combattre, à éliminer peu àpeu et finalement à remplacer la religion... Mais ces réserveslaites, la postérité rendra hommage au grand effort accomplipar notre temps pour assurer à tous L'instruction élémentaire.

    L'histoire de l'instruction en France est e;;eore à écrireli s'en faut que ses éléments, disper.és un peu partout, soienttous connus et produits à la lumière. Pour se mettre enmesure de traiter ce sujet comme il mérite de t'être, il y aneaucoup à chercher encore et beaucoup h trouver, liesmonographies substantielles et intéressantes ont cependantété publiées pour plusieurs provinces. Les écoles de ['Arriver-

  • -4-pe, notamment, ont été l'objet d'une excellente notice lue

    M. Elle Jaloustre et que tout le monde lira avec fruit (l-).Le Limousin fa vu éclore aucun travail de ce genre, et on

    chercherait en vain, dans notre petite bibliothèque provin-ciale, quelques documents et quelques considérations préckessur l'état rétros1ieciif de l'instruction, en dehors de la pré-rieuse introduction placée par 31. AlfredLeroux, archiviste dela liante-Vienne, en tête de ]'Inventaire (lu bols du collègede Limoges, et de notre article du 'Dictionnaire de Pérla-gogie, publié par la maison hachette, sous la direction deIll. F. Buisson, inspecteur, général sic l'Université.

    Nous noui proposons ici de reprendre ce travail, d'y ajou-ter les renseignements que nous avons pu recueillir ces der-nières années, et de réunir dans notre notice toutes les indi-cations relevées jusqu'à ce jour touchant l'état de l'sustruc-tion et tout spécialement de l'instruction primaire dans l'an-cien diocèse de Limoges.

    Un tableau dressé par le ministère de l'Instruction publi-que et imprimé au commencement de l'année 4866, présentaitla liste des départements français dans l'ordre que leur assi-gnamL le degré d'instruction (le leurs habitants respectil's.On trouvait la Creuse au n° 68; la Corrèze nu n° 87. LaHaute-Vienne figurait â l'avant-dernière place. L'Ariège seulcomptait un nombre moindre de jeunes gens sachant lireet écrire.

    Cet affligeant état de choses s'est heureusement modifié;mais si la ttaute-Vienne occupe aujourd'hui ' in rang moinsinavouable dans les statistiques officielles, il s'en l'iut encorede beaucoup qu'on puisse la citer ami nombre (les départe-ments où l'instruction a atteint un niveau satisfaisant.

    A vrai dire, notre province parait avoir été rangée de muttemps, non sans quelque raison, parmi les contrées les plusarriérées ii divers points rie vue. Les populations du Limousinpassaient pour pousser à l'excès la simplicitéplicité il es moeurs, lemépris des recherches du luxe, les naïves crédulités de ladévotion. On la représente souvent comme grossière, igno-rante et superstitieuse. Les écrivains et tes voya geurs exagè-rent salis doute leurs peintures; mais celles-ci ont évidemmentun ronds de vérité,

    (fl JJé,aoft'cs de ('Académie des Sciences, Belles- tettrea,t Arts de Clermont.Fera-miné, tonie XXI tt (annâe tBmi)), pages 35 et suivante'.

  • seLes appréciations qu'on rencontre à ce sujet dans les

    ouvrages du xvi 5 et du x) lie sii'cles, et dans les documents decette époque, dans les rapports des intendants entr'autres, neSont pas toujours inspirées par titi sentiment de dédain ou demalveillance mème alors que le témoin est dési niétessé oubien disposé, pourtant, les portraits sont peu Qa tIc tirs AuMoyeu Ag,. l'état d'ignorance et de quasi barbarie de nospopulations est souvent caractérisé cri termes plus étier-giques. parfois d'une façon brutale. - « iLit Aquitain,s'écrie, en IO29, Benolt, prieur de Cluse, il n'y a n lieu nescience. Tout le monde estgrossier (1). ,, Et au siècle suivant,p ierre, abbé de Clun y , qualifie, dans elle (le ses lettres, leshabitants de nos contrées de fières sauvages et leur la tigage(le féroce rugissement (2). La lecitire de la plupart 'le tinsvies de Saints établit que la religioit diélienne péut(tt'a [cri-tentent, péniblement dans les cantons recules, et que long-temps oit grand nombre de croyances et il itabitudispaïennes subsist&ent. Bite leçon de l'office dc saint tsraijlconstate qu'à la tin du x° siècle, les populations (le la Basse-Marche étaient fort ignorantes. tnûme des vérités de la reli-gion. et peu adonnées aux pratiques pieuses (3).

    Bien ne nous autorise 'n penser que la bourgade desLeniovices, devenue la ville l'Augustoritttni et dolée desédifices jtttlihics (10C comportait son rang de capitale (lesecond ordre, de chef-lieu de cité, :tir eu ses écoles célèbreset ses rhéteurs renommés, comme Bourges, Poitiers. Cler,tto,i tet 13n roeau x. Un texte épigraphique 'tous fournit le premierdocument pou van t avoir trait à l'histoire de l'instruction dansnotre contrée, Le musée de Limoges possède le monumentfunéraire d'un maUre de grammaire et (le morale de lapériode, gallo-romaine, le Biturige Bliesiatius (4). Cet t amantdes blases » com me ['appel[,; soit épitaphe, parait avoir, vécuau second siècle de notre ère mais a 1-il enseigné il Limo-ges, - on, professeur à Bourges ou à Bordeaux, est-il mort

    (1) In Aqniia»ia nulle sapieneltn est; em,tes sut ritstiei Htttorien, de}ranec, t. X, p. M», 5 8t.

    (!) Lettres de Pierre te véekabte. liv. VI, lettre I?).(.,) Plcbs lune snaxime radis et inculte ,,#ie salis re1igosn ne ptete(i dedita

    i\tpr nougerie. Vies de saint isrs€t et de saint 'rbéobaid, p. 55).(4 f Anis qrasnmetiees dont tsr more nique nnaqistar

    ljljrsianns I?ituriw, Musanam crisper assoler,hic foret,,eterno dteiecles ,sic,,,tsra 301se'e.

    \'olr uur cette t,tscription. Florian \'A LLENTIN le 3t,,s,ie dji!g;'aptttque JeLimoges, P. 13.

  • -6—dans notre ville soit au cours d'un voyage, soit pendant unséjour accidentel? Voilà une question à laquelle personnene peut .cépondre. -

    Après la chute de l'Empire romain, que resta-t-il de sonorganisation, de sa civilisation dans nos villes? Quelquechose â coup sûr; mais quel document, quel historien pourranous apprendre ce qu'était Limoges au temps (le Clovis etau temps de Charlemagne? Qui nous dira le sort des écolesqu'avait vu s'établir A u gusloritu m h l'époque de sa plusgrande prospérité? Ruinées ,ans doute, elles attendirent pourse relever les temps relativement plus calmes øti 5C réorga-nisèrent les corporations locales avec des attributionsnouvelles ct des droits nouveaux. - Jusque-là, nos villes de-meurent privées d'établissements spéciaux d'enseignement.La province possède sans- doute des écoles, et des écolesd'une certaine importance; mais ce ne sont (lue des annexesd'institutions avant surtout un caractère religieux. L'Egl ise,qui, depuis la chute de l'Empire Romain, a pris la directiondu inouvemeni intellectuel et moral et qui reconstruit peu hpeu, h l'ombre du pouvoir t itélai re des rois barbares, unesociété nouvelle avec lotisses organes, s'est donuh la tâche deformer à la science et aux lettres les prochaines générations.C'est à l'ombre des cathédrales, c'est surtout au fond desmonastères, dans le silence et le recueillement des cloltresqu'elle convoque la jeunesse pour l'instruire, l.'école épis-copale, à la fois petite école, collège et séminaire, apparait,semble-t-il, la première, et l'évêque recueille directementl'héritage des dernières écoles de la période gallo- rouiainiepeut-être, dans quelques villes. les reçoit-il sous su,,parie-nage et n'a-t-il qu'in les transformer.

    Un peu confus d'abord, l'enseignement comprenait: ne lagrammaire., la dialectique, la rhétorique, la géométrie, I'astrologie, l'arithmétique, le chant et par occasion la poéti-quet' (I). On s'appliquait ensuite à expliq uer les écritures et âlire les Pères et les autres auteurs. Parfois on parait avoircultivé le grec et même l'hébreu.

    Humbles à leur origine, les écoles épiscopales prirent peuà peu de l'accroissement et s'organisirent en se conformant auxprescriptions des conciles tenus sur divers points de la Gauleet des règlements édictés par eux, par ceux entr'autres d'Arles(524) et de Vaison (529). Mais elles ne purent se maintenir

    (1) Histoire littéraire de la Fiance, t. Iii, J.. 22 et 23

  • artoul. À plusieurs reprises, en 188 et 189 notamment,Iharlemagne, s'inspirant des canons des conciles, ordonnaue dans les cathédrales et dans les monastères il y eût descotes où fussent enseignées les Belles-Lettres avec les;ointes Ecritures (I).

    C'est dans les dernières années du s e siècle seulement queMIS trouvons tille mention de l'école épiscopale de Limoges..'l]agiogra phe nous apprend que l'évêque Hiicluin , introniséor le siège (le Saint-Martial vers 992, s'associa pour la diri-er (2) - l'expression est à noter ou sait qu'au début lesvûques avaient eux-mêmes enseigné - un clerc, à la foistrustet lettré, auteur de plusieurs ouvrages très savants,t à qui on devait des cantiques en idiûme jopnlairc où touses grands faits de l'Ancien et du Nouveau Testament serouvaient résumés, depuis la création du monde jusqu'àascension tIc Jésus-Christ (3). lI s'agit de saint lsraI, qui[evint plus tard grand chantre ilti chapitre du floral, suais qui"était pas encore prêtre à cette époque.

    L'évêque était assisté d'une communauté de clercs qui vi-aient auprès de lui, dans ce cloitre de la cathédrale, souventenlionné du Vu! 0 au xiii 0 siècle, et dont les terrains de l'Evê-naud marquent l'emplacement. Cette communauté fut lori-ne du chapitre de Saint-Etienne, sur lequel le prélat se

    eposa de bonne heure du soin d'instruire les enfants et les,ores clercs. L'école épiscopale devint ainsi l'école capitu-lire, et avec la charge de pourvoir à l'enseignement, leshanoiiies reçurent des dotations spéciales. I.e Chapitreatliédral dc Limoges ne posséda pas moins de trois officesu prébendes affectés à ce service: la ((Cure des Ecoles », dontabbé Nadaisd a trouvé la mention vers 1104, et qui futopprimée dais la suite (vraisemblablement réunie à unees suivantes), et deux prébendes préceptorales, dont l'une futup1irimée au profit de la psallette, en 4459, et l'autre unieu collège en 1501 (4).

    (I) Cepitularia Jlruoum Fran gerait, cf. de Bacuza, Paris. Mu guet, 1617,"na I, P. 1O. - Psahnos. notas, cactus, ecrnpotuni. qra'nsnaticam PC, sis-Ms

    moisi tria, net episcopia. distant. - Ibid. p. 237.() C',,, audita ai co cita sapientisi. jtldowus... firatiem doctissins,sm

    sr se suosqsc roOumn,,uii, sibiqu maqistrum associasil. hans t, lieras.quiianar,inz Scrptnrcs, t. Il. p 367.(3) Eluc,,&rationrsola,im red.,Fcnteo tilde utiles edidit, qufsnam scilicel pin

    tan go ai orhiie ,n,indi aspic coi avcessu,a Christi j,i calant deducta. ut!ebs... my' ter,a ,êdei, contas suivitate allaita, i,,b,itias ac [ae'iias a,i iir(t ri(Serai (Office de saint laroét, cité par Mgr Rougiiric, Vie de saint tiraS!,

    tu N¼0Au0 : l'ouiilé ravi, p. 3G.

  • -8—Le chapitre de Saint-ELienne compta, aux X e et xi' siècles,

    des membres fort instruits c'était l'archidiacre Gauxhert, o legrammairien ; les ehai,oincs Aihéric et Ravnau,l. qui noussont représentés comme très versés dans la connaissance dela philosophie; enfin Humbert,heu. (lU alla diriger l'école de Mou-]an (I).

    Peu de temps avant la l)'&&e Croisade, le biographe (lesaint Geoffroi du Chalard rapporte que celui-ci. non encoreadmis au sacerdoce, Se consacrait à l'instruction des 'enfants' jans les écoles (le Limoges. S4it-il ici 'le celles de l'évéqueet du chapitre? C'est possible. Nous reviendrons un peu linsbas sur ce texte.

    Aux xv 0 et xvt' siècles, l'école capitulaire de Saint -Etiennele parait pas être un foyer (le science bien actif. Cependantil n' y n pas de séminaire dans te diocèse et il est vraisemhla

    q-.

    hIe que l ' instruction est encore donnée, à l'ombre (le la cathé-draIe, aux enlnts et aux jeunes clercs. Un nion de lapré-bo li de préeeptorale au collège, qui va être bientôt confié auxJésuites , laisse subsister seulement la malnrise de la psallette.A partir de cette époque, la nécessité d'un séminaire d'Ordi-nands se fait sentir et s'impose de plus en plus. Un sièclenéanmoins s'écoule avant que le diocèse soit doué d'un sem-blable établissenien t.. Cinq uante ans avant sa fondation, unecclésiastique, du nom de Tiinlois, avait ouvert un cours dethéologie dans la maison dite du doyenne.

    A Tulle, dès l'institution de l'èvûrhê et la formation duchapitre cathédral. les statuts diocésains ordonnent (4320)qu'il y aura un maître enseignant dans la maison. Ce maîtresera nommé, à ]présentation du prieur, par lévèque, aprèsavoir été dûment examiné..

    Le monde, aux jours troublés du haut Mo yen Age, n'appar-tenait plus à l'esprit,il était redevenu la proie tIc la force.l'indépendance et l'étude n'avaient d'autre asile que cespieuses retraites oit des exilés volontaires se livraient, soinsl\eil (le Dieu, aux exercices religieux et à la culture de l'intel-ligence, de la science et de la vertu. Les monastères n'étaientpi rares en Limousin. Celui de 'FuIte dut avoirdès l'origineune école; mais elle parait avoir jeté peu d'éclat et on ne saitrien d'elle. A Vigeois, à Altamira, on signale de bonne heuredes indices d'une certaine culture intellectuelle (2). Solignac,

    (i) Histoire Littéraire de la Franect. VI t, i 46.47.(2) lb id., tome itt, p. 361 et 442.

  • -9—fondé pat' saint foi avec les libéralités de Dagobert, possédasans doute dés les prertiiersjOrlrs de bohs malices, Saint Réma-de, saint Théau s'y formèrent et saint Ouen aLteste qu'on Yt rouvait de son temps des hommes habiles dans tous les arts.On doit reconflaitre cependant que l'érode monastique de So-lignac a laissé peu de traces. Vers 1659, il est parié d'un coursde philosophie et de théologie institué dans l'abbaye (I). Mais(lés avant le xvtIe siècle, les religieux paraissent avoir cessé dedonner eux-mêmes limrstruciiorr arts enfants du dehors: criconstate seulement I' 01) ligatior t î ni osée à l'abbé d'entretenirun régerr t pour l'instruction de la jeunesse, tout au moi ns 'lelui:clarifier une prébende monacale (2).

    A Sainr-Martin de limoges l'existence (le l'école ne nous estpas révélée avant le xiit siècle. Au cours de la guerre entreHenri li, roi d'Angleterre et soi' fils Henri le Jeune, les en-famrrs et les jeunes dores de l'école rie Sint-Martin, forcés rIequitter l'abbaye, située hors (les rein parts, sont recueillispar le.s religieux de Saint-Martial et' trouvent u,, asile rlitnsle eloitre (3).— i,a maîtrise des écoles est encore Mentionnéeau nombre des oflu:es de ce rnorrasr ère en 1401 (4).

    À Saint-Artgustin-lès-Limoges, qui devait pius tard abriterne des premières communautés rie la savante congrgationri

    de Saint-Matir, des écoles avaient aulrelois esisié. Le P. Doua-Yen turc de Sain t-A nnbie ri p j io rre que les Rérièdicti ils tenaientécole ouverte pour les enfants du dehors, di, côté du petitcloirre nui répondait au grand portail du monastère (5).

    Il n'est pas parlé tic l'école (le Beaul jeu air en nu lai ne ticcelte abbaye. Il est riii'Iicile toutefois de srrppner qu ' rrli mo-nastère ar,ssi important n'en ait ras possédé une notons quele titre de gram mairien est donnéné par A dém a r rie Chabannes,dans ta première. nioitié finxr siècle, à l it, religieux (lelleaulieu nommé Gnomon. Perit-étre cc Cuernori étrit-il l'éco-lMre du monastère (6).'

    À Uzerclre, vue i r réhe n de précepte raie est aussi réservéepour assurer aux enfants de la ville l'instruction gratuite. AU

    (i) Chronique citée d.n, les Dor.,rnmnts ais(ar/qeS carre cm" t la (arr.heet b: tmousrrr, publiés par 51M. A. Ler'oux, E. alouette (t A. i'Iramas, t. I r,

    tenv PrF.a,REFrTTE, Atonastères é', limousin Snlig,ror, p. li.:1) Sarwti .11artini infantes d acheta in ,:lr,ustro tract,',, bcrriprre sen5 pire,.,

    (Chroti. (le Yigenis, ap. I.ABBE, Bt'rTtm itqriitanartra S(r'ijilOr(s, t. U, p. 335).(4 Naukuu, Por,r)Ié rayé, p. 40.(I) lJis/oir' de Sairrt-illart,aI, t. rit, Annales, p 353.(0) W'erno,ri ranmrnaIico. B. J .'erri ,zpoutoli /?cttitocensis er:clesie nron,Trho

    flistonicirt de F' X, 501.

  • - 10 -moment de ta Révolution, cette préc.cptorate est possédéePar un religieux cordelier (1). A Vigeois, vers la même épo-que, la préceptorale se trou'e confiée â un prêtre (2).

    L'abbaye de Terrasson, que des liens religieux et féodauxrattachent au diocèse de Li rnoges, comptait un écolatre parmises officiers: en 1 tOI; le chef de ce inonastére s'oblige à rece-voir des moines de Saint-Martial pour remplir les fonctionsde prieur, sacristain, ccl lérier et maltre d'école. Mais 1 arran-gement ne Parait pas avoir tenu longtemps (3).

    Le plus grand établissement monastique de la contrée, àpartir (lu s e siècle, c'est Saint-Martin] de Limoges : les pèle-iris y affluent pour vénérer les restes de l'apôtre d'Aquitaine,

    et le monastères 'agrandit sans cesse pour recevoir (le noir-vaux religieux. L'école de Saint-Martial prend une importanceen rapport avec celle de l'abba y e. Des textes fort anciens .enfont mention. Vers la lin du x° et le commencement du xi'siècle, la direction de cette école parait être conliée à Pierre,dénommé pour ce motif le Scolastique ou lEcolatre. (lui étaugrammairien et poète et n laissé uti poème précieux au pointde vite de I' lii stoi re Li nlousi ne et non sans valeur littéraire (4).En iool, te chantre Hoger su':cèd. à Pierre dans ta ehargede•mnaltre des écoles et l'occupe sans doute jusqu'à sa mort, arri-vée en I 02h. En 1184, fleuri le Jeune cirasse les novices CLles enfants de l'école et en retient quelques-uns (5).

    On trouve, dans tes chroniques et dans les liassesde nos arctnves, la mention d'un certain nombre deleurs successeurs : Maurice Pignet - Pinheta - est (lit, dansun acte de 1i45, malice des écoles du monastère (6); frère Ai-Ineric Charroteau est sous-maitre des écoles, en 13M (7); Mar-tial Ja y , malice dus études, et Ponce Merk'ti, sous-rnaltre, e''1307 et 4368 (S); Pierre Sale y s, « écolatre », en .1445MarcPignet - Pi rteuius -rnaltre des enfants » en 4481Antoine Guy, en 4537 (9).

    t) c,nAeti'EVAL. L'inatraclirn, suant 89 (A tmânach de la Corrèze pour t8892) Jé&!.jr Citron, de \'igcoiu, op. Lnax, 11, 297.

    () L'abbé tRBeu.LO 'r. JJu,Petia de In Soc. Archéoloqi9mec. t. VI, P. 95, 1 34,141î. - Un autre friras 9rcs,nuatmrues est nommé au xml' siècle.

    j5) Chron. do Vigeois, ap. I., nus, p. 335.(S Mauricium Pi,u/,ela, 'naqteirumrn sc/moiar,mm monasterii (A ru), - (mule-Vienne, tinsse 3703 do classement provia.).(7) LeoRos, Mmilanges manuscrite. t. 1, p. 302.(8 Leomeos, 7ihIcr uhronolugiqua.e ecclésiasiiqmmes.(9) Lrotios; - Ibid.

  • - li -Au xvt siècle, diverses pièces des archives comment un

    nagister et un submagister scolanim. L'écolàtre en litre at-oit, à cette époque, aux mêmes distributions que le prieur,e chantre et le chevreter. Seuls l'abbé et l'aumônier ont une)art plus forte (t).

    Au x t [,c siècle, l'école et le noviciat de Saint-Martial étaientncore nombreux, puisqu'en I28, l'archevêque de Bourges'r

    l'y tonsura pas moins de vingt-Irais enfants le même -jour). Aux' y' siècle, les études étaie nt négligées clans le monastère.

    L'11-hb̀bé ,i'lssoire.commissaire duSouverain Pontife pour la visiteles moines noirs dans la- province rie Bourges, rlut ordon-ner qu'il y eût toujours à l'abbaye un maure de grammaire etle logique pour l'instruction des jeunes gens et autres aptes

    recevoir ses leçons, et (lue le titulaire de cet emploi fùtapable de donner l'enseignement prescrit (3),D'autres indications jouiraient la décadence des études

    (tans le monastère. Au xv' siècle, Foftice de bibliothécaire -trmarius - jadis confié aux religieux les plus distingués,n'existe puis (4).

    La ruine ' les écoles monastiques, dès le xlv' siècle. est, dureste, attestée par un grand nombre de témoignages. L'Eglisetien rappela pns moins sans cesse aux religieux que la culture(les lettres humaines constitue un devoir pour eux. Les statutssynodaux de l'église de Limoges, de 1519, leur preerivent(le s'attacher à parler correctement et ordonnent que dans toustes couvents il y ait un maître tic grammaire.

    Il n'est pas bien difficile de se faire une idée assez précisede renseignement de ces écoles conventuelles il diffé-rait peu du programme des écoles épiscopales la lecture,l'écriture, la gram maire, quelques principes de littérature, derhétorique et de versification, la logique, un peu d'histoire, dephysique et de mathématiques constituaient-, avec l'étude etle commentaire des textes sacrés, des Pères, des gloses, lechant liturgique et la théologie, le cycle à peu près complet duprogramme, cycle qu'élargit un peu la vogue croissante des

    (il Registres de la pitances-4e de Saint-Martial, aux Archives de la Har,ta-Vienne, Fassi,n.

    (2) Domines oqinri (ses pueras to.,s,trasit (Journal de visites de Simon deBeaulieu, se. BAluze ( Miscellanées, t, 1,p 985.)-

    (3) Pruuider,tur gond unes magi.srer in qrammatcablue et 109eŒl,bllsteneatur continue in abhntia, pro i,,.,truendis fuurnf&u.e et alus cd hue aptiset ai( laI,s qui sufficiul lnslruesulis (Statut, d 4337, se. LEGRos, Mélangesmanuscrits, t. (II, P. 255.) -

    () ArcS. Haute-Vienne, Saint-Mart'ui. regi,trea de h Pitanucrie, passim.

  • - 12 -œuvres d'Aristote. - Quautà ladiscipline, elle était rude, flansles premières années du xi- siècle, Odoiric, qui devait, plustard être abbé de Saint-Martial, entra fort jeune à l'école dumonastère. Peu attentif et peu studieux, il laissa u n jouréchapper, en fixant lé 1 ii î "t' le la grand messe, mie grossefaute, qui liii valut sur le champ un soufflet dii maitre duchoeur. L'ei,fitnt s'enfuit; mais ce châtiment public porta sesfruits. Odoirie se mit sous la direction d'autres maUres, seli "ra avec ardeur à l'étude et devint un des hommes les plustlktiiigmmés (le soir (I). -

    Les écoles monastiques étaient une sorte de noviciat. Oitélevait les enfants confiés au couvent comme des enfants (let roqie dans une caserne ils portaient l'habit monastique etparticipaient, dans une certaine mesure, aux exercices (lePiété. Il ne s'ensuit pas que tous fussent destinés à embrasserla vie religieuse. Beaucoup d'entr'enx étaient fils de chevalierset destinés à mener 'active existence de leurs pères: car ile faut pas oublier que, niéume aux temps les plus sombres

    du mo yen-âge, les jeunes nobles, contrai rernent à un pré-jugé fort répandu, recevaient, pour la plupart, une éducationsoignée et plus On moins littéraire (). - Ceux-là mûrneque leurs pai'euts avaient offerts à Dieu avec certaines céré-monies consacrées, avaient toute liberté de sortir du unonas-tère. Le concile tenu en 1031 , û Limoges, renouvelant les

    ,prescriptions du concile de 'Folède, ordonne qu'arrivés à uncertain àe, ces jeunes gens, soient mis en demeure dedéclarer s ils veulent rester ait couvent et embrasser ].arigulière, on bien rentrer dans 'e inonde et se marier (3). Lesconciles, celui d'Aix-],t-Chapelle (Mil), jar exemple, recom-mandent seulement , de la façon la plus formel le, (liC lesécotiérs (lu dehors soient séparés des clercs qui se destinent

    l'état ecclésiastique (4). Aussi voyons• 'toits dans beaucoupd'abbayes, la maitrise des novices confiée et autre religieuxque la niaitrise mie l'école. 11 eu est ainsi à Saint-Martial (.).

    (I) Cirron, de \'igeoirr, ap.(5) Poat teeerœ edmmccm (amarre iri[arm tue, aient p (crique ,iobil,'a,n ((Suri .eultni,(mm strmdium litterw'mmiu minus e.it tSfA u no oc, Vie de rai rit Gami Lie r do Lcsterpsl.

    t mqeiireorum p,mm'rarnm qmmon cri nirlmmtemu informandems r.ammo,iicis Dorcteosihimspareu(c.s conmrnemmdabecrmt (Office dc saint 'l'ttéobalmt, ciLé par ldgr Romagnrie,p. 14(t).

    (:il [Il (mi ni o,maslera.e ,iret,'itj, ceci vrrjrermnt cd cmosrictoloveemrt/ec, doter ekmy;tmu trimera. rmtrmmm ut-tint t-caere proposm hmm air imiter tameos esse.,. Qui volve-rua, uxorcs (lmrea,rt LAnHX. t, U, p. lOi. Concile de Limogea).

    't) Bi,doim'e .tit(draire 0e les Ft'ejmice, t. IV, p. 530;() Naoun, Pomemttê rayé, p. 10.

  • - n -li n'y avait pas que les anciens monastères établis sous la

    règle de saint Augustin, de saint Basile ou de saint Behoit quieussent lancé des écoles. Les ordres religieux qui s'i ustallè —rent en Limousin ai, cours du xin° siècle en errent aussi-auprès (les Arènes de Limoges, les Grands Carmes enseignè-rent, du-on, la philosophie et la rhéologie, et on montrait audernier siècle, dans le cloitre p' de la sacristie, les sallesoù avaient eu lieu ces cours (1). Les Augustins annoncèrentl'ouverture d'un cours de théologie pou,' 1677, mais il nesemble pas qu'ils aient donné suite à ce projet. Les Récolletsparaissen t nvoir eu (les écoliers à une certai ne époque. L'en-seigneinent des Dominical os qui, au' xi110 et xiv" Siècles, dutavoir, à Limoges comme ailleurs, une grande importance,niais sur lequel nous savons peu de chose, fut le seul qui sub-sista jusqu'à la Révolution le couvent des Jacobins du fau-bourg Manigne renfermait un petit pensionnat dont les élèvesluisaient leurs humanités sous la dii ection des religieuxceux-ci avaient de plus des cours de philosophie et de théo-logie pour les étudiants de l'extérieur. A ces cours, dontnous constatons l'existence en 1650 (), ils ajoutèrent, auXVIII' siècle, des leçons de mathématiques. les réunions (lucollège royal de médecine se tenaient aux Jacobins.

    Les monastères de femmes eux-mêmes eurent desécoles depetits garçons. Nous pouvons l'induire d'un article des statutsdonnés, en 1339 à l'ahbave de Notre-Dame de La Règle, en laCité de Limoges, la plus ancienne et la plus illustre des coin-murmurés de 1111es de toute la région. Les religieuses sontautorisées à instruire — ereidiaret - quelques petils garçons;mais défense leur est faite de les garder au-delà dc boit ans(3).

    Toute cette société ecclésiastique, l'élite du moins, travail-lait et faisait de soir pour acquérir et donner une jus-ructio n grammaticale, littéraire etjil, il osopliique ; mais était-

    elle, en Lirnousi,, tout au moins, bien savante et son enseigi]e-ment d'un ni veau bien relevé? Des témoignages contemporainsle conteslent. Noirs avons entendu, plus haut, le prieur deCluse déclarer que les habitants de l'Aquitaine était tous igno-ranis et barbares. Il ajoute e Si quelqu'un se rencontre dans

    (1)Luanos, Ljo,o,,sin e(elésia.vtique. p. 2611.(2)Voir notre ,iotice 'tir let itegst reg ries a',eien,,es paroisse, de Limoges,

    p. 36. -( s) 2Vee eradiant eiliqsos pueras majores acta aanis, sed duaoxat minoresoeto «nais, et usquie tee? ocro anaos et ,,on ultra (Loaos, Mdl. mec,, I, :35).

  • - n -ce pays ayant appris un peu la grammaire, le voilà tout prèsde se prendre polir un Virgile. Les évéques aquitains sontsans culture intellectuelle : l'al,hé (le Saint-Martial. Odolrie,,réussit à passer pour un esprit cultivé dans ce mil il -n peuéclairé, 'nais il n'a ni beaucoup de littérature ni beaucoup descience quant à ses religieux, ce sont des rustres .épais,et la plus complète ignorance des lettres règne dans le monas-tère » (1).

    Il faut faire - et très large - la pari de la manvaise bu-tueur (le cet étranger, qui, malgré l'excellente opinion de ni-même dont témoignent des jugements aussi tranchants, avaitété pris par Uhistorien Adémar, moine à Saint-Martial, enflagrant délit de grossiers barbarismes delangage 'nais lemême Adémar semble admettre que ces barbarismes, proférésau cours d'une discussion publique, avaient pu ne pas êtreremarqués de t'asistance, cOmnposlie cependant de tous leshauts dignitaires du diocèse, du chapitre et des religieux deSaint-Martial : on est en druil den conclure que les ecetésias-I iq mies Liméusins de ce temps là étaient, en effet, peu lettrés.r4éanmnius il se trunva p t, parmi ce clergé si peu familieravec flisage d'une latinité correcte, des hommes d'une culturesupérieure. Peut-être nième au commencement du xi » sièclecomptait-on dans le diocèse plusieurs ecclésiastiques connais-sant l'hébreu: onpeut l'induire q leceîait que, lors de l'expulsion(les Juifs par ordre (le l'évêque iIi Id nin, en 101o, dus coulé-rentes eurent lieu pour les convaincre « par le témoignagedeleurs propres livres " (2).

    Quoiqu'il en soit, le niveau général des études s'élève singu-lièrement mu Xilm e siècle, poursahaisser bientôt au quatorzième.Puis, à partir de la Réforme et du Concile de Trente, le clergéséculierse met résolûmnent ami travail clou est vraiment étonnédu nombre de docteurs et dm gradués en théologie qu'on ren-contre parmi les ecclésiasliques de la province aux xvii » etxviii » siècles.

    On ne saurait mettre aucune différence entre lesécoles niellas

    (I) Si aliqmsis de Aqmziiaiis parura didicerit jJra lflmatica lii, nos pmttat s esseVirgilium. -. Episcopos AI., tanim rrmsticos; Odotriem!n ni,batei,m ptcriun iatet-Wgere tillera., cl parum octmcn esse. sed COrrmlsm ritsttcis fi,mrjc,mtrsu se sapi-eutelom; nonaclias nenni apostoli idiotes, et nuitan mapIeliiialn tctterarmn,m j,,endem mnnast crie (Lettre dAdémar .IJistorieus de Franc-e, L. X, p507, 508).

    2) Aldui,mm,, episcopus Judrsos cd baptismuni cnnmputit, Icqe pro-jeta nt eset christ iani esseimt, aist de civil aie dcccderirnt. lit par mien nccnsamdae(orcsr!ivinos junit dispstrzre cnn .idœi,, ut eus as suis iibrs revincere"t(iIi5 moriemm( lic Franco, t. X, p. 15a cm, note 5),

  • -15—tiques et les écoles capitulaires. Tous nos anciens chapitresavaient été, à l'origine, des communautés régulières etavaient conservé, parmi leurs ofliciers, le chanoine spéciale-ment chargé de pourvoir à l'instruction; presque partout, 1asurveillance des écoles se trouvait placée clans les altribu-[ions du chantre. Certaines dotations étaient altectées à. cettecharge, et quand le chantre n'enseignait pas lui-même, laprébende préceptorale était donnée au maUre d'école.

    L'école clii Dorat est, croyons-nous, celle dont on trouvemention à la date la plus ancienne. C'est I qu'est envoyésaint Théobald, né de pauvres gens de cette ville. Il y apprendles premiers éléments des lettres et réussit clans ses étudesJe façon à surpasser ton s ses petits canna rades (I). Saint lsraêlJirige celle école avec nu grand éclat, mais sus successeurst ban (Ion nent ce soin a des régents. houer t nous apprend4u'en 1f;.54 la prébende préceptora le avait pour [h n lai ru lemaire d'école. Une autre prébende était affectée à la psailette,aqu elle avait un maure et six enfants de chœur.

    A Saint-Junien, le chapitre unit, en I 39. du consentementdu chantre, la vicairie de « Dame'Gilhcrte » à la niallrise desécoles, Dans celte vil le comme ailleurs, les magis [rats m titi i-

    paux réclament le droit de choisir les maures. Le chapitreconsent, en aux termes d'une transaction du 30 avril 1457,

    iI est convenir qu'à l'avenir les Consuls présenteront aux cita-moines un cc maitre, recteur ou gouverneur o t ics écoles de laville et que le chapitnt sera tenu le conférer à ce candidat'emploi vacant (2). Un siècle plus lard, la présentation estraite par le chapitre et le corps municipal conljoi nniennen t;l'évêque nomme (3). Toutefois, Nadaud constate que la iré-3eptorale constituée à Sai itt-J u n en par ordon ii au ce du cha-ai Ire du 20 juillet 1564

    'pour satisfaire â l'a rtic lb 9 de l'édit

    l'Orléans, cc qu'on dota de la premièreiàre p rébe,nde vacante,hait à la aoniination des consuls et à la collation du chapitre."lie était possédée par trois régents séculiers (4).

    Il en fut de ménue à Tulle, oit la préceptorale créée par lestatuts de CM se transforma, peu à peu, en charge mu nici-ale. Cette transformation ont lieu , selon toute probabilité auours du xv0 siècle, époque Où partout flou., voyous les coin.

    (1) In pnmis tif (crottin efementis et rudimr,rUs (osto profectnz fyroniniuinosai rit anse., cornro.r suas Tacite superaret.(2) Alfred Licaoux et tau BosvrccuxCâartes. Câransiques et Mémoriaux;

    hron. du Ct,apitre de Saint-Junien, p. 4t.

    i31 LIté, p 233,4) Nsosua, Pouutié rayé.

  • - 113 -munantés bourgeoises faire un grand effort pour arracher ladirection effective de l'enseignement aux mains du clergé.A llrive, le cl]lpitrt' de Saint-Martin avait possédé, une prébendepréceplorale dont il est parlé aux lettres de lien ri IV relati-ves à la dutation du collège de cette ville. Mais, dès 4486, lesconsuls nOnitflettt les régents des écoles et l'enseignement deces écoles est assez étendu puisqu'en 4489, Pierre Latreille.maure ès-arts, est chargé de cours de grammaire, de logiqueet de philosophie (I) Ou peut dire qu'à cette date le collègede l3rive est déjà félidé, bien que son institution ollicielleremonte seulement à 1581

    A Saint•Yrieix, la situation est un peu difl'érente. Le cha-pitre n conservé ses droits: il a admis seulement les magis-trats municipaux à Y Participer. Là. comnie presque partout.,ltivéqne reste la grande autorité en matière d'instruction.C'est sur sa dsigtia tio t] que les consuls et le chapitre ontnommé le sieur Boisset Ile Lafo t t e précepteur public c'està lui que s'adressent, en 1784, la untinicipalité et les chanoi-nes pour obtenir la révocation de cet instituteur, dont la négli-genS laisse dépérir l'école (2).

    A By ntoutiers, antérieurement à la fondation di, collège, ilexiste des écoles dirigées par, te chapitre et où plusieursrégents sont entretenus par les Iiieijse3 libéralités (le quelqueschanoines (3). - A Saint-Germain -lts-llelles, tailla. le CIta-litre donne ' u curé une allocation annuelle pour qu'il pour-voie à l'instruction des enfants (4).

    Les écoles des villes s'émancipent, dans une mesure plus ut,moins large, de la tutelle de l'Eglise toutefois jusqu'à luR é"ol u Con, l'évèqu e, comme nous le disionst' s plus ha t t, gardela haute main sur l'enseignement. C'est lut qui approuve lescollèges, - pourvoit, dans les limites les lettres patentes outics arrêts du Conseil, à l'organisation de ces étahiissen,ents,—désigne ou but au moins autorise les professeurs. C'est A luiclu'appat'ticnt la direction effective des petites écoles de lacompagne, le contrôle de l'enseignement, la surveillance dtapersonnel : celui-ci, ai] xv,,,' siècle, est inspecté par les eccW-siastiqtrcs eltargès par la,,torité épiscopale de visiter tes pa-roisses. Il est recommandé expressément h ces visiteurs de

    1) lésion,, do (o. Socidld scie,t(ij7qec de I]rvo, t. tU, P. 61.(Ci Archives do 'a iia,,tc-Vienne, fonds de t'Evéché, liasse 5625, prov.(3) Archives TTnnte Vienne, évêché, 61 ,tros'.(') CHI MrF,vAI,, Li,,, trurtton ara,st 50 Almanach de la Col rôze pour 1889,

  • - li -veiller à la conduite des maîtres et maîtresses (l'école et

    Eur les livres dont ils se servent pour les leçons(I).Un règlement « pour les maîtres CL maltresses d'école

    donné y s 1686 par Mgr (le Lascaris d'Urfé, rappelie expies-sème ni que tout maître d'école doit être agréé, approuvé par

    écrit » (le lautorité ecclésiastique, et renlernie quelquesprescriptions intéressantes touchant la tenue (le litI'enseiguerucnt et l'accomplissement des devoirs religieux (e).

    Dans les paroisses où la nomi nation des instituteurs ri'appar-tenait pas aux dignitaires de l'ordre monastique, ou n'avaitpasété réservée par les foiidaieors ou enlevée û l'église parles communautés bourgeoises, l'évèque nourrirait l'i uustitu ti'uir.Ailleurs i lap prouvai t seule ni en L; mais .partou t le maîtreou la maîtresse décote devaient se pourvoir de ['autorisationsic I' Evéclié, et ne pouvaient s'installer et ouvrir leur classesans une permission dont les arclives du diurèse conserventplusieurs formules imprimées; cet le permission était ainsiconçue (3)

    « Louis Charles du Plessis d'Argentré, par la grâce de Dieuet du Saint-Siége apostolique évêque de Limoges, conseillerdu Roi en tons ses conseils

    Sur le rapport qui nous a été fait de la religion, probité etcapacilé d

    » Nou slu avons permis et permettons rinetl ons (I enseigner la jeu liesse,de son sexe seulement, en notre diocèse. Noire présente per-mission valable pour un airnons réservant de la révor1mierou prolonger ainsi que nous aviseroés bon être. Donné hLimoges, etc. »

    ],'établissement d'écoles ('ails les campagnes a étu, on peut'lire, le tout temps dans le plan d'organisation sociale del'église chrétienne. Les conciles oequimnéniqoes 0111 plus (lunefois consigné, dans leurs canons, des prescriptions en vue del'enseignement des pauvres. Dès le commencement du vs 5 siè-cle, le Concile de Vaison ordonne qu'à la campagne les curésreçoivent chez eux de jeu lies « lecteurs », les instruisent, tesélèvent en bons pèi'es de lmnille et les préparent au sacerdoce.Charlemagne, dont le glorieux n o ni reste al taché à titre pie-mnière renaissance des études en Occident, renouvela, ers

    (t) Archives de la liants-Vienne, rends de I'Evàclté, liasse 426 pmv.'2 I Ordonnances synodales do diocèse de Limoges.— Limaces, P. Barbons,

    17O3,p. CH. V. Appendice, n' ;L(3) Archives de la Haute-Vienne, évêché, tiaao 426 pro,,

  • - lB -ces prescriptions et recommanda qu'on ouvrit partout desdes écoles de lecture (I). Cette sollicitude ne (]calcula passans résultat, puisqu'on voit, avant la lin du va' 6 siècle, plu-sieurs évêques, entr'autres celui d'Orléans en 97, recom-mander aux prêtres de leur diocèse d'ouvrir des écoles tantdans les villages que dans les villes. Après le Concile deTrente, cette obligation est souvent rappelée au clergé

    C'est au curé, à celui qui avait charge de la paroisse, qu'in-couabait la tenue ou tout au moins la direction de l'école.Les règlements ecclésiastiques lin en faisaient un devoir.Dans les statu t, synodaux de Pli iii PI 'e de Montmorency, évêquede Limoges, datés de 15 9. oit relève l'article suivant

    s Chaque curé aura avec lui un clerc de'science médiocre,(lui chaulera au choeur et tiendra école où il enseignera l'aI-plialtet et les dix commandements de Dieu o.

    C'était assurément un progratntne bien élémentaire; maiseulin c'était quelque chose. Le clergé du diocèse se conforma-[-il à ces recommandations? Dans certaines localités, sansnul doute, on vit l'école ouverte au presbytère; mais nousn'oserions pas 'affirmer que partout, ou même dans la plus

    an (le pat'ti e des paroisses, il en fut ainsi. Il ne faut pasoublier qu'à moins d'enseiner 1 eux-mnêmes, un grand nombrede desservants avaient des ressources si bornées, qu'il étaitimpossible de songer à leur imposer la dépense (le l'entretiendu n maître d'école.

    Les communautés de prêtres, quelques indications entémoignent, chargèrent un de leurs membres de donnerl'instruction élémnetitaire, avec, l'enseigttctnent religieux, auxenfants de la paroisse. Sur quelques pei nt s, oit peut constaterque de véritables écoles lurent ou verts parle curé ou un vicaire.

    Mais, malgré les prescriptions réitérées de l'autorité ecclé-siastique, malgré les termes pressants des statuts synodauxde 1619, recommandant aux curés l'instruction des enfantscomme unr- des principales fonctions du prêtre; malgré lesmandements des évêques, celui do Mgr de Lascaris dUrfé,3 octobre 1680, e ntr'ai i tres, déplorant le défaut presqu' uni-

    versel d'instruction et d'éducation chrétiénnes dans le diocèse,et exhortant le clergé à « procurer de tout son pouvoir léta-blissement d'écoles chrétiennes et à s'appliquer â l'ensei-guement de la jeunesse, il ne semble pas qu'il ait existébeaucoup d'écoles curialos au véritable sous du mot dans nos

    'villages. Du moins n'ont-elles laissé que bien peu de traces,

    (1 Et ut srokc lagcntiu'n ptserorum flan4 (Gapitiihsirrs, t, I, cet, 137),

  • - i-C'est surtouti l'instruction iridivicitielle que nOUS VOYOflS

    le clergé tics campagnes conFacrer son teiii1js, sa science-modeste et son dévouement. Si ce n'est j ui, l'enseignementpublic, c'est du moins l'enseignement Charitable recommandépar I'Eglke, ptils(liiti les prûtres donnent leurs soins auxpauvres comme aux riches. Les leçons gratuiles Fuit curéou d'uit vicaire lurent le point de départ de la carrièrede plus il 'u n hommeni e célèbre un pauvre prêtre de 13o ri,l'abbé Vaissière. avait été le premier prée'pteur de Marmontel.Bea u ,OU t d 'écclésia3i iques recevaient chez eux des peu sicri-flaires dont ils faisaient l'instruction; flans nos vieux livrestic raison, il est souvent parlé d'enfants confiés aux soins d'unprètre de la campagne. En 1762, l'abbé Plaignaud. curé d'ANuae-l;i-I'oste, n chez lui r' des écoliers de toutes les classes,jusqu'à la rhétorique (1)o-

    Le I.iiuousin ire posséda jamais ni université ni écolecélèbre. Dès le xi' siècle, te monastère de Saint-Martial en-voyait des religieux achever leurs études sous [es snaltresrenommés de l'abba y e de Fleurv (2). Pins tard, quand l'entre-tien d'étudiants aux u niversi Lés fut imposé aux grandescommunautés et aux chapitres, les Statuts donnés à Saint-Martial, en 1339, hxèrent le oh ifl're des pensions qui durentétre payés par c,e rtai ns dignitaires (lu monastère et parles diverses maisons, pour pourvoir à la dépense du séjourtic ces étudiauts(' ). Le prévôt destonrbes lut taxé à 50 livres,le doyen de Rieupevroux à 160; te prieur (le La Panouze à 40;ceux de St-Vaury et de Cliazelles à 5). A Crandniont, lesmêmes dispositions sont. prises et en 1581 l'ordre u son col-lègespécial à Paris. Le chapitre de Limoges impose A uncertain nombre de ses membres ou (le 5C5 grands vicairesl'obligation d'étudier dans une u université faurcuse n(4), Il cri(,.Si de niinne du chapitre de Tulle.

    Les Limousins avaient, du reste, (les places assuréesdans plusieurs établissements où des fondations pieu-ses avaient été, faites en faveur des étudiants de la province.Il existait niéurc quelques maisons spée,ialennent créées poureux. C'éi ut, à Toulouse, le collège de SaintL -'Martial, créé en

    (t) Mémorial de visites de Mgr d'Argeniré (A. LErtoux et reti:'ilg. Bos.'EU." flot-tes. Cliroiiiqiies, Aldmoriamri,

    (2) Vise, lit itt-toi-c (le la l"eance, L. VI, p. 46, ctc.i(3 1 Pro pciis.oiiitisit scolariisni ot studio ge,nv,rolia rn;tlesdoi'uin LLEC RU(,Mèinces mts., t. iii, p. 222).i, jg,' ,t 0 ,,,t .s/uusli,ii,iitui i (u, iuiu,'ori'sitat p [ismiioso,

  • - ,_)0 -1359 par I tinoce rit VI, pourrece voir et nourrir vingtpauvres étudiants dix en droit canon cl dix cri droit civil,dont six de Limoges et dix de Toulouse, - et le collège deSainte-Catherine, fondé par le cardinal Pierre de Monwruc,en 4379, augmenté par les libéralités de soja neveu Ilugon,vêque d'Agde, cl qui pouvait recevoir deux prêtres et dix

    étudiants en droit Canon OU en droit civil (I). Il y avait encore,a le collège de (randmout ()]ignon), dont nous avonsparlé pI us li aut ; eel ni de Sain t-Midi cl, fondé en 4318 p'u n prélat de la famille de Chantait, enrichi par un autre etdont l'administration était réservée ii les Limousins, -enfin le collège de la Marche avec deslaces giatuiies pourles étudiants de cette province ( e ) . Peut-être ic x i vn siècleavait-il vu d'autres fondations analogues. hier de Magnat, parexemple, dont les erres étaient en grande latte situéesen territoire Limousin, ordonna, par soir I tin ont, qu'aucas de mort de ses héritiers, il fût institué, de ses biens,douze bourses pour des étudiants en théologie (3).

    i n iti ais la science ne fut plus en hou rieurqu'auM oye ii-Age.La Renaissance la cultivée 11% cc plus de passion elle n'apas eu plus de respect ni plus de faveurs pour les savants.On sait combiend'homme s sélevèren t, par l'étude, des der-niers rangs de la société, aux charges les plus élevées et auxpremières dignités de t'Ei'lise. Charlentagne «avait pasdonné en vain asile aux écoles dans son propre palais. Deuxsiècles plus tard, le cli ron iq tien r Àdémar de Cli abannes,écrivant aux personnages les plus considérables du pays,ne trouvait pas de qualification plus éminente Li leur donnerque celle de il, savants philosophes n et de Compliment plusflatteur li adresser an plus grand seigneur, de la région quede joindre re litre de « grammairien correct » à celui deu très puissant duc d'Aquitaine » (4).

    Le public lu i-a t ê me avril une haute idée des savants. UnFait qui se passa dans un diocèse voisin l'atteste m en 1101,le peuple d'.A ugoulème demanil ai pour évéque, et le clergéélut un simple maUre, le prêtre Gérard, qui avait dirigé lesécoles des cités èpiseopales de Périgueux et d'Angoulême et

    «)B. DE S ,zr-A ai iL», IIist. nie .Sah,t-Wnrtial, t. Ii, p. ait 5 et 316.121 P revu 'une du conége saint.Nico]as et roudéen par un Gaïticiiier, «ha-

    moine de Parie (1530).i31 Archives des Buesce-Pyrenean, E lUI. -(-I) J'/miteuop#ie s u tediis tien, liter' lest smet tu... Wlflctmno, gramnsmim tic,,

    ,mri/mM,,.ro «t potertissIsmlo .tq»/Ismirornunr duel (Historiens de France. t. X, p.506),

  • 91 -celles de quelques localités - co.stelUs - des environs (I).

    Le mot de casteUts, emplo y é ici par la chronique des coin-tes et des évêques d'Angoulême. () ii indifféremment le sens(le château ou de bourg fortifié. Voilà donc, semble-t-il, desécoles d'une nouvelle espèce dont l'.xistence nous est révé-lée parce Lexie, et qui ne sont ni une annexe de la maisonépiscopale ni une institution monastique; elles ne paraissentméme pas devoir âtre identifiées avec les écoles paroissiales.Dirigées par des prêtres ou de .simples clercs, ces écolespeuvent avoir été fondées par les seigneurs ou les bour-geois (les villes. Dès avant la première Croisade, la vie, • (lesaint Geoffroi, reslaurateur Ci premier prieur du monastèredu Chalard, nous montre l'homme de Dieu, recueilli chez unriche négociant de Limoges, e' consacrant une partie de sontemps à enseigner dans les écoles, peul-étre même en ayantaccepté la direction à la prière de son hâte (3).

    Les écoles seigneuriales ou bourgeoises de cette époqueont laissé peu de traces. L'Eglisc parait, dans nos pays, avoirconservé le monopole presque exclusif de l'instruction jus-qu'à une époque très rapprochée de la fin du moyen-âge.Toutefois, la collation des écoles n'était pas demeurée endehors du droit féodal. L'autorisation «ouvrir des classes,linvesliture en quelque sorte de l'instituteur élait considéréecomme relevant de 1a vige rie, et par suite attachée au droitde justice. Un document, conservé aux archives départemen-tales de Pau (S), nous fait assister â un curieux procès entrele procureur général de la vicomté de Limoges et Antoine dellouneval, seigneur de Coussac et de Bla,icliefort. Ce dernierafhirmaitqueses prédécesseurs avaientjoiu paisiblementdepuisplus de deux cents ans dit droit de conférer la régence (les.écoles dit bourg '1c Coussac et d'interdire la tenue de classesnon autorisées par eux, Cetteprérogativeluiétait contestée parle vicomte de Limoges. alléguaitCelui-ci léguait que le manoir deCoussac n'était pas un château, —n'ayant ni châtellenie ni ju-ridictior,,— mais une simple maison noble, et qu'il relevait de

    (il Ocra ri] mis, eum lu r.iuitate EnQahisma et Petragorico et lit quiO,isdamcastehtis d'eau adjacentihus rcgimimia schotanirn hmabuisser, oh insignenm tpsiit,,veicjmtia,n et honestam vitam iii Jimigotismenseimi rjmiscopatum promotas estjirlitio,me Populi, clectione eteri.

    (9) Gesta eamit mira et episcopormia Engnhismensmciim, P. Historiens de Fiance,t. Xi]. p. 398.(s) Cura micro mir DeS... accupa(louern sehmoIa,-u,n qimibus docendis traie rami!-

    tirs (stc) varabut oppon crc t tv io de saint Geotnoi, pohi. par Aug. Bsvixtyx).(ii On trouve cette pièce t ]'Appendice, n' 1.

  • - -la seigneurie et justice de Ségnr qu 'au si]' pi us un des]) relié,-cesseurs du sire de Bonne va[ avait, dans un appointement avecla vicomtesse de Limoges. Marguerite lie. Chauvign y , exprbs-sénient renoncé au droit de conférer les écoles dans le bourgde Coussac. L'affaire fut portée aux assises de Ségur, ouvertesle 9 juillet I48I , CL renvoyée il session suivante pour queles parties,ussenL produire leurs téflons. A notre grandregret liens il avons pu cri apprendre davantage.

    Nous verrons plus loi,, les offl ci e «s du roi de Navarre.vicomte de Limoges, intervenant pou la fixation du taux dela rétribution scolaire dans celte ville, au xvr siècle.

    Vers la niinte époque, les Turenne et les MaleinorL.coseigneurs de Brivo, s'associeront aux consuls pour l'acqui-sition dit

    Au xitr siècle seuleirient, on commence à rencontrer desécoles paraissant relever, dans une certaine mesure, de.lautoriLé eomnlunale. Au cours de l'enquète à laquelle il estprocédé. de i279 h I81 . pour la constatation des dr oit s res-jeclifs (le l'évêque de Limoges cl de la commune de Saint-Léonard de Noblal , nons IronvoaF, ait des témoinscités par les consuls, o idaitre Léonard Godet on Godeau,clerc, recteur des écoles de Noblat n, égé de trenLe-neuf anset dont la déposition est très favorable aux lirétenhiols desbourgeois (I). Faut-il voir dans Léo pard Godet un fonction-naire municipal? Nous n'oserions l'affirmer, et cependantnous ne sommes point,éloigné de le Croire,les bourgeoisd'un certain nombre de cuniiliunes din Nord, ceux d'Ypresparexetaple F2). avaient l'ait, dès le sui e siècle, reconnaitrepal' le clergé leu,' djoil l'instituer de p etites écoles Or, nousconstatons que les consuls dc Saint-l.èonard jouissent, en144r, de l it de nommer les malices (3).

    Qnalut aux écoles de la capitale de la province, nons n'aper-cevons pas de trace certaine de l'intervention (le l'autoritéInique dans leur organisaion et leur direction avant le xiv'siècle. A cette époque, un inventaire des :u'rchives comma—unies mentionne na r instrument du x° (l'apvril mil hIc LNX,contenant le pris (lu salaire que les escoliers doibvent payer

    (I) Ma,i.uuer Lernrnrdus Godelli, ekricu,a, rcelou' .çrnOp r,, an jVobitieci jAvel,,flue-vienac, Fondu de l'Evèeiué. 1o0c31u 24401,

    2) VAN DES KINDEHE. le Siécle des Aa'tree(de.j3) Archives Ua p ,tc-Vienne, chapitre 4e Saiet-Léonard, liesse 3573.

  • - j; -aux inaistres regens des meules de Limoges (I) n. L'existence,û l'Hôtel-de-Ville, de ce document, atteste que le consulatavait part, dès lors, à l'administration des écoles.

    Où étaient celles-ci, aux xiii 0 et xiv' siècles? il est parlé,(lés 13(19, au nécrologe de Saint,Marliitl, des écoles de laplace de Saint-Gérald, et un titre, postérieur de trente ans, faitmention des maisons de Martial Marteau, archidiacre de laMarche, si tu é es sUr cette place, et où se tiennent, à cette épo-que. « les écoles de grammaire et de logique » (fl . Mais ilrésulte d'un texte, formel que celtes-ri ne sont plus là, dix-sept ans plus tard, à la date du 31 août 1356 (3). Ont-ellesété détruites par la guerre? Ce n'est pas impossible.

    Nous retrouvons, au xvi 0 siècle, les écoles de Limogesderrière le Breuil, entre la rue des Fossés et la rue Croix-Neuve d'une liait et les murailles de l'autre, sur lemplace-niejit môme de la rue dont le nom rappelle encore leurexistence. Un titre de 1345 mentionne dans ce quartier lamaison des hoirs cl'Aimeric Villehost, où se tiennent lesécoles (4). lI est parlé au procès des Ligueurs, après le.; évé-nements de 1589, de « la maison communément appelée lagrande Escolle n sous le tort Saint-Martial, non loin de latour Montmailler (5). On trouve encore, en 1596 et 1599.mention de « la maison appelée de 1'Ecote » . Mais les classess'y tiennent-elles encore? Nous ne le cro y ons pas. Il estpossible qu'en 1545, l'école ne fùt pas établie dans ce quar-tier depuis longtemps, on qu'on ne l'y eût installée qu'à titreprovisoire. Nous voyons, en effet, en 1521. le Consulat,dans le contrat d'acense de l'emplacement de l'ancienIlotel-de-Ville (rue Saint-Nicolas), se réserver la faculté dereprendre ce terrain e pour la nécessité de l it commepour édifier maison pour les écoles ou autrement n (6).

    Les lièves de Saint-Martial mentionnent, vers le milieudu xve siècle un Jean Servientis, maitre des écoles de la

    t» A. Tno),,ss, Inventaire des Are I,lves Uotncnunales, GG, Sus.hi doistômss in qui?,»» feneialer sente, epn nonctum Gcreldum tLiocsos.Met, casa, 1. 1, p. 217). - Super qsib»ssdane domibm,.o suie sOis ii» js!oteaSench Ceraldj Lee»ocm'censia, in qsslsus :ene',tw- ami, gramniatioe e? tice

    1Md. t. I, p. '210). -ta) lu» pi ai ce Saneci Geraldi... octane id quo x,,hoe qremmai tee ohm tomer?ctsaaveeerasmt (Bihliotl»iqne nationale, ronds MOREAU, tome cccxxxvi.(4) Grand répertore de saint atirtial, xviii' siècma. Aux archives dc laHaute-Vienne,P) Archives nationale, K k I tI 2-561 Registres COfl.Ç5 r,,.,'c s le lsi otite de Lin, riIv-S, t- 1. n 11 2.

  • ville de Limoges (1), qui pourrait bien être le plus anciendirecteur connu de noire école municipale.

    Les bourgeois a ppréci aie!] L Vinsiruction et savaient quelavenir elle ouVrait à leurs enfants. Aussi les voit-on mani-fester en mainte occasion leur désir que ceux-ci soient mis

    l'école et fassent des études. - « Voio qnod sibiprocideatru'in. scholis o est un voeu que nous avons reriontré dnns le tes-tan) e n t de plus d'un père de famille, du xi' t° an xv 0 siècle.Un acte de 1419, dont nous avons donné ailleurs le texte,nous montre un tuteur prenant devant les consuls l'en-gagement «envoyer à ses frais ses pupilles h l'école (2). Parles sacrifices qu'elle tait pour l'établissement des colléges, lapopulation témoigne p:irtout (lu prix qu'elle attache à lins-trutetion.

    Elle la considère dès lors comme titi service public desplus importants. Les corps municipaux, les assemblées decommunautés n'hésitent pas à voter des contributions, àcontracter des emprunts, et les Etats de la vicomté de Tu-renne votent régulièrement d'assez larges subventions auxécoles des villes du ressort (3). -

    Au coins des xv 0 et xv' 0 sièr.les, les Corpns muicipaux,saris' échaper toutefois nir contrôle et à l'ingérence de l'an-lori té ecclsi ns tique, prennent partout. on l'a vu, la directiondes écoles et le choix des maitres leur appartient désormais.A Limoges, la lutte entre les consuls de fa ville du Chàteauet le grand chantre de l'église cathédrale parait avoir étélongue noirs n'en connaissons pas toutes tes péripéties. Eu4 489 il semble qu'une trève ait été conclue: car on voit, le1 1r niai le cette année, te corps municipal de Limoges dési -gner ai, charme' et celui-ci accepter Léonard rie Convalètesou de Comhaletes, dit Rigoulène, mai ire ès-arts ci bachelierès ]ois, pour diriger les écoles de la ville durant l'année quis'écoulera du 25 juin suiaau t, feue de saint Jean-Baptiste, au95 juin 1490. Convalètes s'engage à résider, à tenir lesécoles et à instruire les enfants de son mieux, avec l'aide (leniaiti'es « suffisants et reçus bacheliers n. Et comme signe

    (I) J.S(,'vieitti.e, mofJisler n,nl,trutri 1"dri11 (Ancienne tiéec aie talita ticerie de Saint Martial, fol 65).Le Livre de raison dEtie,,ne flenoisi, p. U.

    53) 150 I. aux régents de Mute! taG aux régenta de saint-Géré; 30 L àceux de Gaigeac (setelonu de 1634, I r,3 etc.) - Communication de M. tendJ, on. Noria n'avons malheureusement que leaprocès-verbaix retnÉis au Qererci, -

  • --

    d'investiture de ses fônctions, le prévôt-consul lui remet unlivre (le MaLines (1 )

    Le procès engagé devant le siège sénéchal entre le chan-tre Pierre Brachet et l'Hôtel-de-Ville, aboutit û une premièresentence favorable aux consuls et les juges remirent provi- -soirement la direction (les écolesà un religieux dominicain.Pierre de L'Artige, (lent flou s trouvons la um0 air de]a délibération municipale relative à Léonard de Convalètes.Le chantre fit appel devant, le Parlement de Bordeaux etobtint la reconnaissance de ses prérogatives et l'autorisa-tions de pourvoir de la maitrise des écoles Pierre Bonnet.ou tout autre personne capable. Mais les consuls firer.Lvaloir que les droits temporels de l'évéque ne s'étendaiéntq'la Cité de Limoges, et que ni le prélat ni le chantren'en exerçaient aucun et n'en avaient jamais exercé dans laville du Château qu'eux seuls y possédaient â justice et enétaient seigneurs, sous l'ohdissance du Souverain, Eux seulsavaient fait construire des écoles pour l'instruction desenfants de la ville et aussi d'un grand nombre (le clercs quiaffluaient à Limoges, désireux d'être initiés u à la grammaire.à k logique, à ta philosophie à la poétique, a la rhétori-que et h la morale » (2y La querelle, qui menaçait deter'' ise r, se termina par nue transaclion, Michel J ouviondsuccesseur de Bracliet, consentit à transiger « dans l'intérêtdu bien public » il renonça, le 29 niai 1h25. moyennant unerente perpétuelle de dix livres pour lui et ses successeurs,au droit qui avait fait l'objet (lu procès, u voulant qu'à l'avenir.dans la ville du Château de Limoges et ses dépendances, lechoix et l'institution des régents et la collation de leurscharges appartint désormais aux seuls consuls. » Cet accordfut ratifié par le chapiire (3).-

    Les écoles,dont l'organisation laissait beaucoup à désirer,le paraissent pas avoir gagné grand chose à ce changement.Au mois d'avril 9536, un certain nombre d'habitants se plai-gnirent que aux cscolles avoyt grant et necessaire hesoingde recteur et bous maistres, et que, a faillie 'd'iceulx. aux(Lites escolles n'avo yt at-Icune discipline ne morigination etestoy eu t lesdits l,ahitau Is contraintz envoyer et tenir leursenifans aux escolles (les villes circunvoisiues ). Les consuls

    (I) Archive» des Bas»e»-Pyrénét.s, E 743, Appendice, 't'J,t ram»iaticalsbtts. /oyicafl i,s, phiiosop/tiœ pue/ieo,qiie et 'n'a lot'

    »r,ibits bon.»que taorièns.Ut Jkptlres ransitleires, t. I, P. t3'd.

  • - Ii -

    convoquèrent une assemblée de ville dans laquelle il fui.décidé qu'on s'enquerrait d'un recteur capable dans les villesayant université (I). Un des recteurs du collège de Poitiers,Pierre Ponieranus consentit à prendre la direction desécoles dé. Limoges pour une année, de la saint Jean-Baptistei53

    î C, à pareil jour de I 337. La commune lui fournit u une

    maison cl lieu souffisant n pour la tenue des classes, et untraitement de trente livres à ajouter à « l'esinolument etsalaire annuel que les ruaistres ont accoustunié prendrede thascun eseolier n. Pomeranus ne garda pas longtempsn!es fonctions qu'on voit tonnées. le ID août 1540, à MienneGroulaud, naître ès-arts, lequel s'associa Nicole tics Ytr'ins.uuési rnaltre ès-arts cl dut pourvoir les classes de ré acnts capa-bles de tes tenir ouvertes aux heures accoutumées. bn voit paracte de nomination (le Groutaucl, que [,a sco-

    laire, qui devait se payer par quart et se percevait « à l'entrée.Je la porte des eseholes n, était fixée à 13 sols I deniers tour-nois (3 fr55: environ I S fr. d'aujourd'hui), u pour les grandsescholiers estudians aux plus excellents poètes, ora teurset aol-Ires facultés n; à 10 sols (81r. 50 à 9fr.) n pour les moyens quiestudient aux médiocres poètes et basse Facultéà 6 soletS deuiiers (7 fr.) pour lesanftres petits abécédaires » (2).

    L'acte (le nomination de François Yeyriaud, docteuren droit, à la régence des écoles (1 octobre 1553), nousmontre les officiers du roi de Navarre, vicomte de Limoges,adjoints, en vertu des droits seigneu riaux, aux cons-ils, pourfixer le taux de la rétribution scolaire. Il est dit,que le recteurpercevra la rétribution fixée « des eseoliers (]ont il pourra sefaire payer ni. Enfin, comme mela Réfor conluiern(e à agi-ter les esprits (]ans la province, les magistrats ont soin destipuler que les maitres auxiliaires choisis par Vevriauddevront étre « ydainés, capables et non sentant maf de lafoy »3).

    Par ce que nous avons dit des écoles de Limoges, on n puvoir (lue ce l'étaient pas seulement des classes primaires,mais tin véritable collège, comme,e, au surplus,us, les écoles de -1309 et de 1339, où Ion n'enseignait pas seulement la gram-maire, maisla logique. Le Pèreflonaventurede Saint-Aniuble,':0- signalant l'existence d'ira collège à Uinoges dès I525, ion-

    (I) ltrgis?r,s counn/oires, r. I, p.() J&i'?t_i, p.f5) Ibid., i.i'.p. 5.

  • - 27 -

    ne donc une indication exacte eu un certain sens; toutefois,c'est à I 55!) seulement que remoule le projet tic fondation(Ion collège de plein exercice, et il n'est pas bien sûr 5 iuii aitfonctionné a y ant (582 ou 4583. En 1598,ce collège fut donnéaux Jêsuil es: il atteignit, entre leurs mains, à 'in haut degré(le prospérité. En 1620, on Y comptait trente-deux profes-senrs et plus de mille élèves. Lors dc l'expulsion de la compa-,nie de Jésus, l'établissement fut confié fi des prêtres séculiers.

    IL n'entre pas dans le cadre. clé celte nul ice de parler descoikges ; nous nous bornerons à donner ici, par ordre alpha-bétique, le relevé de ceux dont l'existence n été signaléedans les deux diocèses (le Limoges et de Tulle, avec la date(le leur fondation ou du plus ancien doô,,nient qui lesnomme (I)

    Auzances (1706, séculiers); 2. Beaulieii (1670, bénédic-tins); 3. Bellac ($648, doctrinaires, prêtres séculiers); 4.Drive (1381, in u nici pal, jncolii ns, doctrinaires): 5. Drive(petit séminaire de La Marque, av. 4647); 6: Brive (petitsiiminaire de Cuhlac, :669); 7. La Courtine (4746, sécu-bers) 8. Le Dorat' 79, puis 1682, séculiers); 9. Le Do-ratl 650. petit séminaire) 10. Eymouliers (vers 1760, sécu-liers) II. Egletons (essai d'établissement d'un séminaireavant 1630, signalé par M. l'abbé Pou tbrière dans sorti-iinoire du Diocèse de Tulle, il. 281, 82): 12. Folle l

    n

    in (findit xvi' siècle, prètres séculiers: est-il distinct du petit sémi-

    aire, 1685?); 13. Guéret t 1710, jésuites) : 14. Guéret (Petitséminaire, barnabites, 1699); 45. Limoges (1525 ou $550,municipal. jésuiles, prètres séculiers); 16. Limoges (a V. 1650,jacobins) ; 17. Limoges(séminaire, 1661; 18. Magnac-l'aval($664, sulpiciens, prêtres séculiers); 19 hiagnac-l.aval (sénti-flaire, 4661); 20. Mortenrar(xlv' siècle, augustins)21. Rochechouart (collège calviniste, lin du xvi' siècle) (2);22. Saint-Junien (vers 1650, séculiers); 93. Treignac (1662,doctrinaires, prêtres séculiers)4. Tulle (vers 4580, sécu-liers, jésuites. iliéalins) ; 25. Tulle (séminaire, 4674);96. Ussel (1617, séculiers); 97. Ventadour? (1617) (3).

    "'"e' dates et mes imidi catie as entre pam-en thèses sont prqile toutes en, -pruntées M. A. Le 'o ux (Doaier 'fis /mitioriqors - t. II, P. M, et o,, vaine, s

    (7} Ii y eut un aimas collègeitochecImo ,ad, doté de 500 livres de rcsemmLmet qu 'eu I 76 la ville errait aux Do mmii nicai n e.

    3) M. l'abbé Marche parie de la créaiioim, é é rgeniat, ver., I 690. d',,u col-lège de Franciscains pour r cuise ignenent de lajemmuicese. et o(ahiioaeunenttut-il fondê? - D'autre pari,' Il. Pénthomi li.i, apprend que les Itécoliels

    lion .... ig uméreuit le o imierlanités et h, pinlosophie.

  • - --

    Presque flirtent, la création diii) collège ont pour coh su-quence la suppression des écoles publiques, dont le nouveléIahlisscmeut absorba les ressources, et la ruine des écolosprivées. Dans foules les petites villes, A peu d'exceptionsprés, le réent de sixième étaiten mall e temps niaitre d'écri-Sure et ai] iesoin de lecture. et aLtirail ainsi au collège laclientèle rie ceux-l:, tout au moins, dont les enfants devaientpousser leurs études au-delà ( le l'enseignement rès mdi -mentaire des petites écoles. Cesdernièrcs, du reste, furentsou-vent placées dans la dépendance des principaux des collèges.C'est ainsi qu'à Limoges, dès 1587, il est ordonné, par lesconsuls, que les maltres de ta ville, Arnaud Flammart clait tres, mèneront leurs élèves au collège cl paieront unerétribution aux régents Un peu plus Lard. les Jésuites exigé-relit qu'un leur abandonnât la direction des petite5 écoles,se réservant de les confier à « quelque honnèie homme,laïque, de leur choix n.

    Nous trouvons, dans l'étendue de l'ancien diocèse (le Li-rouges, la mention trop brève de bien des écoles don t nousignorons le caractère. Citons eu 14û, celles de Nontron,e u I lot à celte époque pour recteur Jacques Coder.inaitreès-arts(1) eu 1430, celles do Pieru'ehnffière, alors dirigéesP. lierr,c Tiugon. dit Goiraud () en I49, celles de Tulle,installées sur la place de la Bride 3;; en 1550 celle d'Au-husson (4); à la fin (fil xvi 0 siècle, celles dArgentat (5)Mes ont vraisemhlahlemen t le camaclère d'écoles publiques,d'établissements Officiel s et sont cul retenues soit par lescon] munau tés, soit par les seigneurs et dignitaires laïques ouecclésiastiques, comme celles qui existent à Guéret, dès1425, et qui sont placées sous la direction du Prieur, (6).- Quelques-unes des écoles que nous rencontrons clans lespetites localités Ont, été créées pour indemniser les h ahi -lants de la suppression d'une maison religieuse où leurs

    (t) LAuG AROI É e, A'otey slor'iqrtes Sur le iVourtrenrate p. 91.-i2) I'redictm,s Ger"ldu_ç, filins mens. irrcepit ire cd revires Pein Hrroo,rieM Gwiau, de l'elrrtbnfferiez. die Mm' merr.trs mutrcri, a,rtmo i)o,uriui mitlesimoQruecdriuugerrlesimo rrec,çimo Chrorr. de Ou-nid Tarncau, publiée par M. A.Leroux u,

    (3) Stupre plesleann rnuuerupue/umm de La Bride, mulfi terre,utuer prdnre renie (acteciré par M. René Page e te Virez Tulle, p. i20.(4) C. i'ÉRATIION, Iliseoire dAuhunson, p. 1530.

    es La maison de Las Esco I in, ri ( Er,sÉ trie Do.', rué L, lilas. cl 51 sgeuuleet ri 'kson Hospice, p. 75).(6) DE Crissée, ()ruelqrres no(c.c arur l#rj l;se de Ointe!, p. 51.

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    nfants pouvaient auparavanl recevoir un peu (liuslrucliou.Unsi, lors de l'union au séminaire de Limoges des officesilaustraux et dc la mense conventuelle mie l'abbaye de -Tigeois, 130 livres de rente perpétuelle sont prélevéesn affectées à une école. En 1769. les habitants doublentux-mémes celte somme, à la condition que le maitre

    .nstruira gratuitement la jeunesse et pourvoira à l'entretienlu local. En 1773, quand Grandinont est suppméri, on stipulelu'un maure d'école sera établi à perpétuité, aux Irais et à lasomin ation de léveque. « pour fournir l'instruction gratuiteuix garçons cl à tous les pauvres du lieu de Grand mont et deslépendances de l'abbaye a.

    Parmi les écoles avant un caractère officiel, il ne faut pas)ublier celtes des hospices. il est souvent parlé, aux registresles délibérations du Bu "eau de l'ttospiee de Limoges, (lu

    précepteur des petits enfants o, chargé de les instruire, (leleur apprendre à lire et à écrire, à prier Dieu a d'empêcherqu'ils ne sortent et qu'ils ce lassent aucun désordre, de tenirla main à ce que la salle soit propre et leurs lus faits tousles malins » (1). L'administration n'eut pas toujours la mainheureuse dans le choix du titulaire de 'cet emploi.

    D'autres écoles sent dues simplement à la libéralité de quel-.que riche, pieux et charitable, qui a assuré l'avenir de sal'on-dation en fournissant les ressources nécessaires pour l'acqui-sition ou le loyer de la classe et le traitement (Vau instituteur.

    C'est ainsi qu'à la date du 97 septembre 1747, l'abbé Jean—Baptiste Dubois, chanoine de Saint-Huaoré de Paris, tonde,par acte passé devant deux notaires du Chètelet, mi l'établis-senien t (l'un mai tre et d'un e maldtresse 'écolo en I, paroissed'Allàssac, pour y enseigner à lire et à écrire aux jeunesgarçons et tilles et les insi ru ire des p rinci pès de la religion...le maitre araison de 300 livres, cl la maitm'esse à maison de±00 livres d'appointements par chacun an 0.11 affecte, à cettefondation, plusieurs rentes, et immeubles qui seront jouis entoute propriété par la communauté d'Allassac « moyennantquoi les habitues présens cl futurs de lit communauté àperpétuité seront ten us dc fournir, à compte r dmm (er octobrepro'chair, dans la ville d'Allassac, deux iogemens convenablesseparcz «. I e I 1mo s et la nomination des maires appartien-ctront aux habitants qui y procéderont, en assemblée, à lapin-ralitê (les voix. L'excédant des fruits des immeubles et ma-tes donnés par le fondateur, sera employé à fournir au

    (1) -\ ta,mo cv, 1 r,ve,mtaïre dom ai chive, ho,jit;i hère», rérjo B, passim.

  • - u --tuai tre et il Tuai tress e t, tes petits in eu hie s n écessaires pourleur habitation. »

    Ces conditions avaien L été acceptées par les habitants,réunis ail son de la grande cloche, ail devant de l'église pa-d'&ssiale, en présence (lit juge du lieu, le 29 janvier 1747 (I).

    La fondation l'ut exécutée, et, quelques années après, iWuoyons les habitants en pleine jouissance de leurs droits

    t'évoquer- par lin vote unanime, cri assemblée de communauté,]il Bonnet, institutrice, et la remplacer par donnai.selle Aune-Marie Ponraohis (2).

    -Ainsi coïl5tiLu:e, celle &ole est une v,',ritah,le école com--suunale laïque. - Bleu d'antres ont le mèine c:u'actère, cellepar exemple établie à l)un-te-Palleteau auduutieu u siècle dci'.nier. Le ma,9isterea li Lie, trouvant sans doute le métier troplieu lucratif, s'était retiré ; les habitants confièrent ses tour-(ions à Irnijenule homme rie dix-liuitaus, le mercier Pimpaneau,Jans l'espérance que n par une grande a plit j en .10 u, en e use i -gnaut il apprendrait lui-même. ri Celte espérance fui déçue,-et les l) [in ois se décidèrent h appeler, eu 1755, un instituteur4e profession, Quirin Ratichenoire, qu'ils firent venir (le-Saint-Marcel eu -Reri, pour trois mois. à litre d'essài,gageant à Iii j layer titi [rai 1cm cul, Bouchenoire se trouvaitdans les meilleures concluions, avant nue femme o capabled'enseigner les filles ». Et cependant il ne parait pas avoirété heureux 1m Dun : c'est par ses doléances que son séjour,dans ceLLe ville nous est révélé (3).

    (Inc p;rrlicdesmaili'es d'éeoleque nous trouvons mentionnésau siècle deroiersoimL eatreleuus par les nuounsièi'es ou lescliapilres, et eut par conséquent uu caractère ol'liciel '[cl estcet honnête Jean-Thomas Fesuenir, nommé, en 1779, par M. deMontesquiou, abbé de Saint-Martial, au poste de « précepteuret régent latin ]jour enseigner la jeunesse h La Soutra-raille s, et que noirs vo y ous, après l'a phiroliatioa par l'évéq miede sa nomination, se présenter assisté et'nrn procureur enl'auditoire de cette ville, devant le subdélégué de l'intendantet le juge du lieu, exhiber ses lettres et requérir d 'él re iris-tallé taris sa charge: il est l'ail. droit It air l i l i rès qti'it

    (I Arehtves Usons-Vienne, fonds do i'Evéi,mià, basse 71G. prov -(V Ai'c:bivee lite- Vienne, fonds de FEvé:hé, masse 76, prov,(J Ai dures lite-Vienne, fonds de i'Evêci,é, casse 70L pvnv. - Notons

    ti'ù Ausevac, rit 1502, les ha ansbita av sien t ails en demou 'e L' Ev6q ne del.imr' ges, 1'.o sei gneiu', de psi Ire oU- à i'insnracUon de la jeunesse et à beau'cri p d'anti-ev devoirs que isa en szs cedéciinatcni' néligeaienL (ciIAs,i'EVA

  • - 3 -

    a prété le sciaient de bien et lidèlement remplir ses fonctionsde précepteur et de n'enseigner rien qui soit contraire u à lapureté de la religion et taux ordonnances de nos rois n (.1).Un r:, ne se passera pas sans que Fesncau se soit plaint à l'évé-lue le la concurrence qui Ici est faite par les 3lalherhand,.prêtres comniunatistes, qui donnent tics leç:ons tic latin...

    Tel es[ encore ce Marin CliananI, « précepteur ci la n--gue latine, lecture, écriture et arithmétique o â Sain t-Vnurv.lequel il été « engagé o par les ]iahitants de cette ville

    à l'effet d'y instruire la jeunesse [attiser es princi1)es (le.langue 1:iiine, lire, écrire. oz'cographer et chiffrer o, maisquireçoit sur ]es revenus de l'abbaye de Saint-Martial, dontla prévôté rie Saint-Vaurv est un membre dépendant, un(!'ente rie douze setiers de blé seigle fondée en faveur du,,précepteurr et à la charge, par lu,, de donner gratuitementlinstruction à quelques enfants pauvres (). - lin sieur'hielasalle tient déjà école dans ces coudtlions ii Sai,rl-Vaurven osr; (3).— Clianaud adresse, eu 1777, une requéte éploréeà l'évéq ue, se plaignant d'abord (le n'avoir reçu aucunà-compte sur la rente fondée, ensuite de ne voir venirà son école qu'un petit nombre. d'élèves. Une concurrence'à prix réduits lui enlève le meilleur de sa clientèle en facede son école en n surgi une autre, celle du sieur Valleix,barbier et marchand de la ville, « sans capacité, sans expé--rience. ne sachant quasi lire et écrire o, et néanmoinsu s'ingérant dans lait d'enseigner o. L'évéque voudra hierti-n tercl ire cet instituteur de con treha nU e. - Notons que Cli a-naud a été précédemment niaI Ire d'école it Brigue il.

    Comptons aussi parmi les écoles avant- un caractère officielou corporatif les écoles confession net les les Protestants enétablirent plus ici' rs dans la province, aux xvi t et xvii" s id-oles on cii trouve àArgen tat , à A uhu sson, ii Rochechouart.

    A la nième catégorie d'instituteurs parait appartenir nue par-Lie , au moins, tics iimltrcs d'école et écrivains dont ]es nomsont été relevés aux registres paroissiaux du floral : ceux aumoins de J.-Il. tic Forges, 4e93; mené ilardy, 1699 Cli. Bordas,707; Mosnier, 1756: P. Carré, 1735; Baugé, Gabriel ci Ch.

    Carré, 1769, elc. (4).Notre confrère 1.-B. Cliampe'al, avocat à Figeac, a relevé,.

    au cours de ses patientes racherclies dans tes registres p0-

    (I) Meliivos de ta Haote-Vien:,e. f00d do I'âvéohé, 1iae8 464 jonc.p2) Ibid.'3) Arr.hivt, lIte-\'ienne. fond, tIc Saiat . Martial, 4388, proe.t') A. Lui, n cx, ltegistr e' p,roio ai aux du Do rat I fuel), do le, Soct,Qé arrho

    /ot ique c/ /, (.o(or'aj,,e die timo,isii, r.XX iX. p. 143),

  • roissiaux tic la Corrèze, les noms d'un Liés g ran d nombre WmaRres d'école, cl. par conséquent ta preuve de l'existenccl'un grand nombre d'écoles, aux deux derniers siècles.Plusieurs de ces instituteurs n'avaient sans nul dont(aucun titre officie t ;nais beaucoup devaient enseigne[avec une investiture et des subventions soit du seignéurecclésiastique ou laïque, soit du curé, le plus souvenide la communauté des babitanis. Mentionnons aprèsM. Charupeval les écoles d'Al lassac (F. I3ernard, maRrerégent, 1650; P. Andrieu maitre d'école, 1760; P. Grivel,1771); de Ie y nat, (M. A. Rourrye, 1614); de Brignac (A. Sééral. 1770); de Boutezac (F. Viellaud, 1175) de Champagne

    La Nouaille (L. Malèzes, 1687); de Collonges (régent de mli-nité en 1756); de Donzeriac (J. de Itozier, 1612); d'Egletous(1(139, N. liesplas; 1695, C. Bo yrie, 1708, J. fiusol 1731,J. I3argv); de La Graulière (L'. Bou]lnac, 1665): de Haulefage(Il. Roufianges, 1'47): (le Juillac iI 750 et J. Jaragosse,1758); (te I]ubersac (lei I et 1777): de Mevssac(4770; Aiinliuet,786. et J. Bourrès, 1787); de StÀutoine d'lissac (1573); de

    Saint-Augustin' 1690; N. (lastaigno), 173G); delie,Sain te- F'ortunade, (P. Du pu y, 1741); dc Sali] t- liohert(J. duMeyny. 1632): de Treignac (E. Dandy, 1782): deti c 'furenne (1785, J.. B. Verdier et e (789, des finnines);leVan (Jean Charo? 1455); de Sainl.e-Féréole ( .1 010, Vertongv)de Corrèze (1628. Terriou); de Chenalier (1750, lteyei); deTudeil (I 77, Delpeucli), dc. Dans la Creuse,notre con-frère signale Inc école A Jarnages dès I 668: tue â Chmahonen I704 à Saint—Fiel, en 1749; 5 I3oussae, en 2762; àBourganeaf en 1780, etc. M. Chanipeval donne en outreles noms de plusieurs mail res d'école dc Tulle. dc Drive, dcBeau lieu, de Vigeois, clii ze 'cite, et tire, avec raison, 'incindction favorable h l'abouti an ce (les écol esau derniersiècle, de ce lnit, que les feuilles destinées à recevoir lesprocès-verbaux cl notes des visites épiscopales de Mgr dAr-eutré. évêque 'le Limoges, portâu L. pour chaque paroisse,

    rubrique imprimée : Seigneur : N... - Décirnateur : N- MArTRE D' C0LE : N... (I). Au surplus inc déclaration duroi, du (4 mai 1721 avait prescrit t 'étaltlisseinent d'écolesdans toutes les paroisses. e A charged'imposer les habitants».

    l'enseignement privé a existé de tout temps à côté tIc l'ensei-qnennent public plus ou moins officiel. Plusieurs saints Li—lno1]sins se (lonnèreul la mission d'insiruire les pauvres. Au

    i l )Cii .':iI J tVA L. L Ititteucliun t eau] 89.

  • - -xi siècle, saint Théohald, chanoine du Dorai, se voue à lins-I rurtio n des clercs grossiers et de dur e n Le ml cru e n t. ii n ac-cepte aucune ré hi h tiLion, et l'hagiographe fait remarquerarquer quetelle n'était pas alors la coutume des précepteurs : ceux-ci sa-chant se Faire très hien payer de leurs soins (1). Vers 1150, unclerc du tient Bertrand, natif de Civray, vient s'établir dansla ville (le lieni]lieu CL ouvre un eoursde théologie et de mo-rale (2). Lice femme met, en 135G. son tus en pension chez lecuré (le Snint-Laurent, qui liustruiradans n l'art clérical" (3).Nos livres de raison nous fournissent tes nom s d'un grandnombre (le maitres de peIite écoles et de précepteurs. Lespremiers sont souvent des prêtres, les SèCOnCIS des étudiantspauvres qui, en se plaçant dans une famille, ont surtout pourI l" ,lesles dépenses occnsionudes par leurs études iileurs parents peu forlunés (6).

    Nombreuses sont, au xvii 0 siécle i ces petites écoles àLimoges Les deux seuls livres de raison (le Jean' et JosephPéconnet nous font connailre celles de M Cibol vicaire deSaint—l'ierre (1670), d'un mitre prétre de la ménie église,M. du Trueil (1673); celles (le hI. de Lavie, Roehelais, pro-bablerrrent un laïque (i(iil); de M. Maillot (1677); deM. Nivet (1688). N'oublions pas deux rnnitres écrivainsBayle (1683) et Morte ni art 1690), qui apprennent aussi«à tire et à chiffrer a. Le prix de ces leçons est fixé à peuprès partout, clans les écoles où l'on enseignelin peu degra ri mnire cl de lutin, û trente sols par mois Le mai treécrivain Ba y le, dont le ministère est saris doute considérécomme moins relevé, ne prend (lue vingt sols, A Iïrive, en 1627.JacqumesTreilhard ne dorme air maitre déeriluré cirez lequelil envoie sa fille que seize sols. Dans la seconde moitié duiviu' siècle, à Limoges, des répétitions de philosophie seraient cinq livres par mois et des leçons de droit données

    par lin avocat de la ville. (Ir, cinq û six livres. A Poitiers, lesrépétitions des étudiants sont tarifées nui double.

    plusieurs des enfdrits de Jean Péconnet et de JacquesTreillrard sont omis en pension chez des ecclésiastiques

    (l Qrr,i,clarn clerks rudes et idiotas trsitébat_ quos fileras (t sahno-.iiant ed,rcebat quiqrr popter inqwrii tord,toscrn ai inuit rosi sos9ocii facesscbarit.iVes ah ais slipesrdintti au trnar-ec,k',li ut sutetsitit est preeeptoribus esigebat;scd ut gratis aetiperent, graU, 'lieu, dabat,

    t DucLocut, Cerrtr1aire de Jleaaiieu, imr(rod.. p. LXXXII,3)Jar tandem capetto;rsusn doervilsmm et arudie,rdsrm ni uNe clericali kBib].

    nationale, ccii. Moreau t. CCC XXXVi. fui. 176 n suivants).4) Livres de raison des fmmmirilhlex u.' LUZE, di Ttriue Tauur.rmArcD, (le Brie

    Fzcoxs, tic Limoet, etc. --

    .

    - t B$WOTH&QW

    - A

  • Chez M. Juge, curé de SI-Sorni n de La relie: chez M. M arLialot,à Solignac; chez M. Brun, curé dc Saint-Martinet; chezM. Chazaud, au Pont-Saint-Martial. La pension varie tic80 à 400 livres. Au collège de Magnae-Laval, elle est tic36livres par quartier 420 livres par an, déduction laite des va-canees.Vers ta même époque; un Ruhen d'Evmofti iers paie ailprêtre Pinr.haud. à Limoges. par an, 55 écus polir la pensiontic son fils Jacqiies-J oseph. Eu 1771, le seigneur de la Chas-sagne taie à lin S r des Borderies., vicaire à Chamboulive etdocteur en théologie, 160 livres par an pour instruire,nourrit et enseigner ses deux fils (1).

    Les registres paroissiaux et les manuscrits de Nadauetnous donnent le nom d'autres instituteurs 4e LimogesGilbert Brun (le Butter, « hibernois » (1664-1671), GaspardPallier (1068). Martial Cihot (1672), Balthazar Itoisse (1673),Léonard Veyrier (1681). François Dumas (1729), Chambon(1742), Maisoun:sde. etc. (2).

    Au xviit" siècle; tiens trouvons établies dans divers quar-tiers de la ville de véritables institutions recevant des écoliersmiles pensionnaires qui fréquentent les cents du collège.l'elie est celle de M. Rigoudie de Lespinasse, où le prix deIli pension est fixé à 350 hivi'es t y compris le papier, l'encre.les plumes, la poudre, la pommade et un perruquier quicoiffe M.M. les pensionnaires les dimanches et fêtes et deuxfois la semaine è, - et celte de M. Mé!iue, ancien titulaire dela préceptorale de Saini-Yrieix, « où l'on reçoit les logicienset les ph ysiciens pour le prix de 303 livres si.

    Ajoutons qu'il y avait 4,05 un certain nombre de localilésde petites écoles de garçons tenues par tics femmes. Ousignalé une mention de celles qui existent à tJssel. rn 1779.CL qui paraissent faire Concurrence à la classe de tee mire ducollège.

    Nous avons trouvé l'enseignement officiel, communal,organisé pour les garçons dès te moyen-âge. Rien de sein-blaNc pour les fillcs Il n'y a pas sous l'ancien régime,laits notre pays du moins, il olficiel d'instruc-tionqui leur seul. destiné; l'enseignement corporatif ysupplée. - -

    Les établissements d'instruction fleur les filles furent

    t cilS», PEvAL, L'J,,,ç/ructio,, eue,,' 89.(2) voir nos ii,res de roue». reg4trrs du famille ri jauI-s,aux individueL,

    Li,,, olz.,ins et Voce!, ois, s hO et suies ntet 330 et suivant eu, et e,

  • - 35 -

    ngtemps en bien petit nombre. Dans presque tous lesonastères de femmes ou recevait des pensionnaires et on

    chargeait de leur éducation. Le programme de l'ensei-,entent élait sans doute peu compliqué. - De maisons spé-ales où l'on instruise les jeunes filles, nous n'en reneon-ans

  • - 36 -élablie cil 1610, parait s'être aussi occupée d'instruction. I)moins M. Laforest l'affirme-t-il dans son beau livre, tint otjeau xv'le siècle (I). M. Champeval a trouvé, douze icolièriclic',, les clarisses de Tulle, en I 313 (*). il lut aussi mciilionner l'école de hospice de Limoges, 'à laquelle se réfèretplusieurs passagos do, l'in ventai re des archives récemmeupublié, CL qui Hait confiée à une religieuse de la conimonaulde Sa in t-Alex is.

    L'honneur d'avoir créé, dans nos villes, les prerniùiécoles pour les hiles pauvres et pour celles des classes laborieuses, revient aux Ursulines, dent la Con g régation, fopopulo i 'e autrefois dansus notre province, comptait,t, dès Ifin du xvii 5 siècle, dans les diocèses de Limoges et de Tulluplus de trois cents religieuses (3).

    Brive posséda la première maison de Sainte-Ursule établien Limousin. Elle la dut aux libéralités d'Antoine de Lesl;undontle testament, daté tic 1607, a été plusieurs fois publié (4Il n'est pas inutile de rappeler qu'à l'enseignement (le Ilecture, de l'écriture, et des principes du la religion, leUrsulines ajoutaient celui des divers travaux d'aiguille (5).

    Le cousent tic Tulle fut fondé à l'instigation d'un Euhoratorien, Mataurie, et avec l'appui du lieutenant géuér;Pierre, de F'énis, l'homme ie plus considérable de la villecette époque. Le grand-père (le l'historien I3aluze fut cliard'aller clic relier à Cl e r ni on I, e dans le carrosse de Øate dMon tfort », 16)1 es trois religieuses qui devaient étre les prini ière s mai tress es ries a pauvres écoles a. Elles arrivûre tà Talle ail mois de selulenibre 1618, et ouvrirent leurs classele 4 novembre suivan t. Après avoir longtemps vécu dans unmisère inexprimable, la couru in u u au té de Sain te-lJrsu le counul des jours de grande prospérité. Elle Compta jusqu'à ccireligieuses. L'école avait été pleine dès ,les premiers jour:

    (4) I,lmnqn du vu' dicte, p. 514 et 142,ut) L'Jnstru,: trou nouai $9.(3j 165d.., le diocèse dc (,imogee filapporu .1cM, deis,rnage —un) d'us

    seule maison de 'ruile (it. FAcE, ic Vieux lulla, p, :tIo.() Marche Les ui'.suuices (L les Doctrinaire, (illl. de i Socidtd de, teIres. sciences et arts de Telle, É, iii, p. 15:,(5) j'euscrioris clatis pueliax doctrine chriatiane radimentis, pieialrsqlexerr,iliis et probis moribus informera, ne terendi, cari is,sc ne,, lohora,id, /o

    mis saxrzs I,ujuts mcdi conoeaiontiba, (11,111e d'Urbain Viii, 162.5.LEOROAlélauges mus,, t. III). -

    (5 Livre de reloua de., lialuze, publié par nous (Rnitetrn de ta Soc,eti ciSciences, belle, rairas et arts de Tulle, t. IX. P . 553J.

  • - 37 -La eoniniiunauté de limoges lut une fille de la liaison de

    rive. Les débuts ne turent pas moins modestes et moinsénibles que ceux du couvent de ,Tulle on vécut deail noir et parfois même le pan' manqua dans le moines-re de la rue tianléger. Mais les courageuses institutri-

    es du peuple virent bientôt luire de meilleurs jours, et621, aile donation que leur fit de ses biens F'ranç.oisebainh in au d, ve u ve de Martial G uibert, aval' t de prendre leBile, teur permit (le mettre leurs écoles sur un pied couve-able. Cette maison, qui avait treize religieuses en 16 2 5, euoinptai I quarante-sept en 1743 (I).II y avait, dès 1098, des Ursulines à Evutôntiers, à Beau-

    eu, à lJssel, à Argentat elles paraissent avoir fondé. ai ,iùcle suivant, plusieurs autres maisons prospères danst province.Les écoles des Ursulines étaient organisées avec beaucoup

    e soin. En 1709, on trouve au couvent d