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Service veille, études et prospective, Chambre régionale d’Agriculture Technopôle Atalante Champeaux, rond point Le Lannou - CS 74223, 35042 RENNES Cedex Téléphone : 02.23.48.27.70 - Fax : 02.23.48.27.48 - E-mail : [email protected] www.chambre-agriculture-bretagne.fr des IAA Revue de l’Observatoire La SUPPLÉMENT DU N° 121 - AVRIL 2016 ISSN 1299 - 8095 BILAN DES RESTRUCTURATIONS BRETAGNE 2015 ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES BOULANGERIE PATISSERIE ALIMENTS DU BETAIL PLATS CUISINES BOISSONS FRUITS ET LÉGUMES PRODUITS DE LA MER PRODUITS LAITIERS VOLAILLE VIANDES DISTRIBUTION

BILAN DES RESTRUCTURATIONS - synagri.com€¦ · 4 BILAN DES RESTRUCTURATIONS D’ENTREPRISES 2015 • LA REVUE DE L’OBSERVATOIRE DES IAA DE BRETAGNE N°121 • AVRIL 2016 2015

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Service veille, études et prospective, Chambre régionale d’AgricultureTechnopôle Atalante Champeaux, rond point Le Lannou - CS 74223, 35042 RENNES Cedex

Téléphone : 02.23.48.27.70 - Fax : 02.23.48.27.48 - E-mail : observatoireiaa@bretagne.chambagri.frwww.chambre-agriculture-bretagne.fr

desIAARevue

de l’Observatoire La

SUPPLÉMENT DU N° 121 - AVRIL 2016 • ISSN 1299 - 8095

BILAN DESRESTRUCTURATIONSBRETAGNE 2015ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES

BOULANGERIEPATISSERIE

ALIMENTSDU BETAILPLATS CUISINES

BOISSONS

FRUITS ETLÉGUMES PRODUITS

DE LA MER

PRODUITSLAITIERS

VOLAILLE

VIANDES

DISTRIBUTION

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Sommaire

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

Avertissements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

Les secteurs

• Industrie des viandes de boucherie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

• Industrie des viandes de volaille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8

• Industrie de la charcuterie-salaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10

• Industrie des boissons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12

• Industrie des fruits et légumes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13

• Industrie des plats cuisinés et produits traiteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

• Industrie du lait et des produits laitiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

• Industrie de la boulangerie, pâtisserie et biscuiterie . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18

• Industrie des produits de la mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20

• Distribution, négoce et logistique agroalimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22

• Industrie de l’alimentation animale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24

• Divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26

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2015 : intégrer les bouleversementsdes années passées Au niveau national, dans son panorama annuel des restructu-rations, l’hebdomadaire Agra-Alimentation annonce que « surle marché des fusions acquisitions, les transactions tous secteursconfondus ont reculé de 30 % en France à 160,8 milliards dedollars (147,21 milliards d’euros), selon une étude publiée parThomson Reuters le 22 décembre 2015 » et poursuit sur leconstat que « les entreprises françaises se sont révélées plusconquérantes que par le passé en se lançant dans des opérationsd’acquisitions à l’étranger, surtout outre-Atlantique ». Il complèteen citant les données de Thomson Reuters, « les acquisitionsd’entreprises étrangères par des groupes français ont augmentéde 26 % en 2015 pour atteindre 64,1 milliards de dollars (58,71milliards d’euros). De leur côté, les opérations visant le rachatd’une entreprise française ont reculé de 45 % l’année dernière. »*

Pas de doute, 2015 aura été plus calme que les trois annéesprécédentes pour le secteur agroalimentaire breton. Il n’em-pêche que celui-ci est toujours bien actif, au regard des quelquesmouvements interentreprises encore recensés cette année. Cesont aussi des programmes d’investissements pluriannuels,annoncés bien en amont, parfois repoussés, qui aboutissent.

L’échelle géographique a cependant pu bouger, le territoirebreton ne suffisant finalement plus comme terrain de jeu pourcertains. L’entreprise Tallec double son périmètre par des acqui-sitions hors de Bretagne (deux sites de Delpeyrat Traiteur),Légulice implante sa seconde champignonnière en Haute-Loireet Cité Marine s’installe dans le Calvados. La recherche denouveaux marchés mène parfois de l’autre côté de la planète(InVivo NSA, Groupe Le Duff, Solina).

Pour autant, la Bretagne n’a pas perdu de son attrait. Des coopé-ratives des régions limitrophes, pourtant déjà tournées vers l’in-ternational, se positionnent sur le territoire breton à l’image deTerrena, après Agrial (Coralis, Végam et Jean L’Hourre). Celaleur permet d’assurer leur approvisionnement local, sûrementpour peser plus encore à l’échelle européenne. Des investisse-ments sont également réalisés dans des sites détenus par descapitaux étrangers (Synutra à Carhaix, Tendriade Collet àChâteaubourg, Ardo à Gourin). Le secteur breton des produitsde la mer séduit encore des acteurs français (Gendreau reprendle Grand Lejon) et étrangers. De son côté, le Groupe Avrilprojette de construire le siège de son pôle animal en Bretagne.

Le secteur agroalimentaire breton peaufinesa réorganisationIl devient ardu de trouver des points communs dans les mouve-ments observés, tant certains secteurs sont devenus concen-trés (viande de boucherie, produits laitiers, légumes d’industrie).Les stratégies mises en place par les acteurs d’un même secteursont diverses (degré de maîtrise des maillons de la filière,marchés visés) et s’affirment de plus en plus. Au niveau descoopératives, nous retiendrons, cette année, Even qui muscleson réseau de distribution avec de nouvelles acquisitions enBretagne et en France, ou encore celles qui choisissent de mettreen avant les atouts de leur marque forte (Cooperl Arc Atlantique,Groupe d’aucy…).

Parmi les faits marquants de 2015 dans le secteur des viandesde boucherie (bœuf et porc principalement), c’est donc l’issuetrouvée pour le groupe AIM que nous retiendrons avec la reprisedu site bretillien par le groupe Monfort Viandes-Chapin.

La création de la co-entreprise, baptisée L’Atelier des Viandesde France, entre l’allemand Tönnies et le groupe Avril via safiliale bretonne Abera ne passe pas non plus inaperçue, mêmesi elle se solde par l’implantation d’un site aux portes de laBretagne, dans le Calvados. Le souhait de reconquérir des partsde marché au niveau national au détriment des importations deviandes européennes devrait de toutes manières booster l’acti-vité du site breton.

Après l’annonce des restructurations en 2014, les programmesd’investissement importants se confirment au sein d’Agro-mousquetaires du Groupe Intermarché, dans les sites de JosselinPorc Abattage, Gâtine Viande et la Société Briécoise d’Abattage.

Dans ce secteur, on remarquera que l’investissementporte plutôt principalement sur de la modernisation de site(Établissements Jean Chapin…). De son côté, Kermené doublela surface de son site de Saint-Léry pour développer sa capacitéde production et Cooperl Arc Atlantique prévoit l’implantationd’une nouvelle unité à Plestan, qui serait dédiée à la transfor-mation élaborée.

Parmi les leviers activés par les autres acteurs, on recense de l’in-vestissement pour le développement de magasins de distribu-tion comme chez Yves Fantou ou encore la recherche de valeurajoutée illustrée par le rachat de l’entreprise Cap, spécialiséedans les solutions culinaires, par le Groupe Jean Floc’h.

C’était à prévoir, les sites bretons de la Lampaulaise deSalaisons, nouvellement intégrés dans le giron du GroupeFinancière Turenne Lafayette, subissent une restructuration quise solde par des pertes d’emplois. Chez les autres acteurs dusecteur de la charcuterie-salaison, la dynamique d’investisse-ment est bien présente avec la recherche de développement decapacité de production (Grand Saloir Saint Nicolas à Breteil,Brocéliande ALH à Loudéac, Guyader Terroir et Création àSaint-Agathon, Brient à Mordelles ou encore Kermené à Vildé-Guingalan).

Dans le secteur de la volaille, la restructuration continue etcertains centres de décision se déplacent hors des frontièresbretonnes : après le rachat des activités d’abattage et de ventede volailles de Glon Sanders (groupe Avril) par LDC, c’est autour de la prise de contrôle majoritaire de Doux par la coopé-rative Terrena.

Dans le secteur du poulet export, on assiste à un recentrage capi-talistique chez Tilly Sabco Bretagne avec le départ de BreizhAlgae Invest, la CCI assurant la transition en attente d’un futuractionnaire.

2015 sera l’année de la restructuration dans le maillon de l’ac-couvage avec le rapprochement d’UKL Arrée et Triskalia ainsique le rachat de Le Sayec qui passe sous pavillon britannique.

Les grandes manœuvres dans les coopératives du secteur laitierse finalisent avec la concrétisation de la fusion Agrial-Eurial,après des mois de négociation et l’intégration de L’Armoricainelaitière dans le giron de son partenaire historique Laïta. Lesgros investissements pluriannuels sont presque opérationnels(Synutra/Sodiaal, Laïta à Créhen), en cours (Lactalis à Retierset Vitré, Sill à Guipavas), ou encore à venir (Laïta à Ploudaniel).

Dans le secteur des plats cuisinés, Houdebine/Davigel dugroupe Nestlé passe sous pavillon britannique, repris par BrakeBros, pendant que le groupe Tallec reprend deux unités de l’ac-tivité traiteur à destination des grandes et moyennes surfaces deDelpeyrat. Si quelques investissements sont réalisés (troisième

*(d’après Agra-Alimentation, Bilan des accords interentreprises en 2015 Hors série - janvier 2016)

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extension du site d’Armor Plats Cuisinés à Kervignac et moder-nisation chez Tipiak à Fouesnant), ils semblent plus timidescette année. Des projets toutefois sont annoncés par le GroupeGuyader Traiteur Frais à Kervignac (nouvelle unité) et MixBuffet à Guer (extension).

La coopérative normande Agrial semble insatiable dans sa dyna-mique de développement. Après le lait et la viande de boucherie,elle étend son approvisionnement en Bretagne dans le secteurdes légumes frais en rachetant Jean L’Hourre et vise les marchésde l’Europe du Nord et de l’Afrique. Cette année encore, laSICA Saint-Pol attend le feu vert pour les permis de construirede ses deux projets de plates-formes de conditionnement.

En légumes d’industrie, seuls cinq groupes industriels sontdorénavant présents sur le territoire breton. Ils détiennent neufunités de transformation. Le Groupe Cecab devient Grouped’aucy et la filiale Kerlys du groupe de grande distributionIntermarché, en restructuration, se rapproche de celui-ci.

Le renforcement des capitaux étrangers dans le secteur bretondes produits de la mer se poursuit cette année encore (AtlanticGourmet prend les couleurs thaïlandaises).

Dans le secteur de la nutrition animale, des investissements sontréalisés pour le marché local, pour la collecte et le stockagedes matières premières (Triskalia et Agrial à la Selle-en-Luitré)ou pour de la fabrication d’aliment (Vitalac, Valorex, CCPA,Coopédom et l’association Agrial-Calcialiment).

La levée de fonds qui se solde par l’entrée du fonds Eurazeo aucapital d’InVivo NSA va lui permettre la poursuite de saconquête à l’international (rachat de l’indonésien Welgro cetteannée après bien d’autres les années précédentes), mais égale-ment favoriser son développement dans le secteur du pet fooden allouant des moyens supplémentaires à la recherche d’in-novation (Maison de l’innovation à Saint-Nolff).

La prise de recul sur le détail des opérations de mouvements,créations, difficultés que nous présentons pour cette année2015, permet d’observer une certaine consolidation à l’échellerégionale des principales filières.

Pour finir, le suivi réalisé permet de mettre en évidence unedynamique des investissements des industries agroalimentairesbretonnes au service de grandes stratégies, propres à chacuned’elles, mais souvent tournées vers la recherche de valeurajoutée et de compétitivité prix.

Avertissements

Pour une meilleure lecture

M€ = Million(s) d’Euros - Mrd€ = Milliard(s) d’Euros

INVESTISSEUR SOCIÉTÉ VISÉE

KERMENE (22)E. LECLERC (75)

ETABLISSEMENTS JEAN CHAPIN (35)ETABLISSEMENTS MONFORT (56)

AIM GROUP (50)• Antrain (35)

FINANCIERE DU PONANT (29)Hervé Ferrière-

MOUVEMENTS INTERENTREPRISES

SOCIÉTÉ INTÉRESSÉE PAR L’OPÉRATIONGROUPE OU HOLDING D’ORIGINE(Département ou pays de localisation du siège de la société)

L’INTERVENANT EST UNE ENTREPRISEL’intervenant est un particulierL’acheteur n’est pas identifié nommément

GROUPE INTÉRESSÉ PAR L’OPÉRATIONSite du groupe concerné (département)

• Dans les pages qui suivent, seules les restructurations intéressant directement les entreprises bretonnes ou entreprises natio-nales ayant une implantation remarquable en Bretagne, des secteurs agroalimentaire, distribution alimentaire, coopérationagricole, négoce et para-agroalimentaire sont répertoriées.

• La quasi-totalité de nos sources d’information est issue de la presse, qu’elle soit régionale, nationale, grand public, professionnelle.Les résultats ci-après témoignent d’une observation quotidienne de l’actualité des entreprises agroalimentaires de Bretagneet plus largement de l’ouest français. Nous attirons votre attention sur le fait que malgré une observation attentive, l’exhaus-tivité de l’information ne peut être atteinte.

• Pour ce qui concerne les mouvements interentreprises, les signalements reprennent les déclarations des intervenants, ou dela presse, parfois à l’aube du rapprochement. Ce dernier soumis à l’aval des autorités de surveillance de la concurrence et àl’obtention d’enveloppes financières, peut au final, se faire sur un périmètre quelque peu différent de celui annoncé audémarrage.

• Pour ce qui concerne les investissements, la plupart des chiffres communiqués reprend, là aussi, les déclarations des investis-seurs via la presse, bien souvent en amont de l’ouverture des chantiers. Il ne s’agit donc parfois que d’indications qui visent àmesurer la tendance et à repérer les principaux sites et filières vers lesquels s’orientent les investissements agroalimentaires bretons.

• Ont été considérées comme “Achat” toutes les opérations de prise majoritaire ou totale de capital. Pour les prises minoritairesde capital, l’opération est qualifiée de “Prise de participation”.

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