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Service veille, études et prospective, Chambre régionale d’Agriculture Technopôle Atalante Champeaux, rond point Le Lannou - CS 74223, 35042 RENNES Cedex Téléphone : 02.23.48.27.70 - Fax : 02.23.48.27.48 - E-mail : [email protected] www.chambre-agriculture-bretagne.fr des IAA Revue de l’Observatoire La SUPPLÉMENT DU N° 117 - AVRIL 2015 ISSN 1299 - 8095 BILAN DES RESTRUCTURATIONS BRETAGNE 2014 ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES

BILAN DES RESTRUCTURATIONS - agriculteurs56.com€¦ · BILAN DES RESTRUCTURATIONS D’ENTREPRISES 2014 • LA REVUE DE L ... certains modèles économiques d’entreprises, notam-ment

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Service veille, études et prospective, Chambre régionale d’Agriculture

Technopôle Atalante Champeaux, rond point Le Lannou - CS 74223, 35042 RENNES Cedex

Téléphone : 02.23.48.27.70 - Fax : 02.23.48.27.48 - E-mail : observatoireiaa@bretagne.chambagri.frwww.chambre-agriculture-bretagne.fr

desIAA

Revuede l’Observatoire

La

SUPPLÉMENT DU N° 117 - AVRIL 2015 • ISSN 1299 - 8095

BILAN DESRESTRUCTURATIONSBRETAGNE 2014ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES

2 BILAN DES RESTRUCTURATIONS D ’ENTREPRISES 2014 • L A R E V U E D E L’ O B S E R VAT O I R E D E S I A A D E B R E TA G N E N ° 117 • AV R I L 2 015

Sommaire

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

Avertissements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

Les secteurs

• Industrie des viandes de boucherie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

• Industrie des viandes de volaille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8

• Industrie de la charcuterie-salaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10

• Industrie des boissons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12

• Industrie des fruits et légumes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13

• Industrie des plats cuisinés et produits traiteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

• Industrie du lait et des produits laitiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

• Industrie de la boulangerie, pâtisserie et biscuiterie . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18

• Industrie des produits de la mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20

• Distribution, négoce et logistique agroalimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22

• Industrie de l’alimentation animale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24

• Divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25

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Agroalimentaire breton en 2014, de nouvellespages à écrire pour beaucoup de secteurs

Au niveau national, dans son 48ème panorama annuel des

restructurations, l’hebdomadaire Agra-Alimentation précise

que « le volume des fusions et acquisitions en France a

retrouvé en 2014 des niveaux oubliés depuis la crise financière

de 2008 ».

(d’après Agra-Alimentation, Panorama des restructurations des industries agroalimentaires

N° spécial – janvier 2015).

Sur fond de conjoncture morose en Europe, les industriels de

l’agroalimentaire breton ont fait preuve, cette année encore,

de dynamisme modéré que ce soit sur le front des fusions et des

acquisitions mais également en termes d’investissement. Réor-

ganisations, restructurations abouties ou en cours ont été néces-

saires ; souvent elles s’accompagnent de suppression d’emplois.

Pour compter dans l’avenir de leur secteur, les acteurs bretons

mettent en place des stratégies multiples. La concentration des

acteurs est souvent le moyen pour peser face à la concurrence

sur les marchés.

Dans le secteur des viandes (bœuf et porc) et de la charcu-

terie-salaison, une page se tourne dans l’histoire de Gad, avec

la reprise du site Gad Josselin par SVA Jean Rozé, la liquida-

tion de l’UGA de Lampaul-Guimiliau, la fermeture du siège

actée en 2013 et surprise… début 2015, la reprise de l’USF de

Lampaul-Guimiliau par Pierrick Henry.

La reprise des sites finistériens Jean Caby par la Financière

Turenne Lafayette est enfin actée fin 2014. Ils deviennent La

Lampaulaise de Salaisons. Si des promesses d’investissement

(10 M€) sont une bonne nouvelle dans un bassin d’emploi déjà

fortement touché par les restructurations, des inquiétudes persis-

tent quant à la répartition de l’activité du groupe, en cours de

restructuration dans d’autres régions de France.

L’avenir du groupe AIM s’est joué tout au long de 2014. Il faudra

attendre début 2015 pour qu’une issue soit trouvée avec la

reprise des sites.

Le groupe Intermarché a tenu une place prépondérante dans

l’actualité du secteur. Créant l’entité Agromousquetaires, le

11ème groupe agroalimentaire français, regroupant tous ses sites

industriels dont 25 sites en Bretagne, conforte sa puissance

industrielle, notamment dans le secteur des viandes, par une

véritable dynamique d’acquisition. SVA Jean Rozé, filiale d’In-

termarché, reprend l’activité de Gad à Josselin, rebaptisée

Josselin Porc Abattage et le groupe devient majoritaire dans

Holvia Porc renommée Société Briécoise d’Abattage. Toutefois,

ces reprises ont quelque peu rebattu les cartes pour certains sites

du groupe (transfert d’activité des Salaisons de Guémené avant

fermeture du site) et perturbé les plans d’investissement pour

d’autres (abandon du projet d’usine à la Forêt Fouesnant).

Pour d’autres, l’année 2014 aura été l’occasion d’investir pour se

développer (Quintin Viandes, Guyader Pays d’Armor à Saint-

Agathon ou encore Kermené à Saint-Jacut-du-Mené) ou pour de

la mise aux normes ou de la modernisation (Bigard à Quimperlé,

Cooperl Arc Atlantique à Lamballe et Montfort-sur-Meu). Des

annonces d’investissement ont également été faites pour des

projets à venir (Josselin Porc Abattage, Société Briécoise

d’Abattage, Jean Pierre Tallec ou encore Kermené).

Dans le secteur de la volaille, un tournant est enclenché. Les

évènements de ces dernières années, en réponse aux problé-

matiques de marché, ont eu un impact structurant pour le

secteur qui est aujourd’hui redessiné ; les opérateurs qui restent

sont aujourd’hui consolidés.

Le contexte de l’exportation de poulet vers les pays tiers ayant

changé, certains modèles économiques d’entreprises, notam-

ment basés sur les aides à l’exportation, ont dû évoluer. Après

la tempête, le temps est à l’accalmie pour Doux, qui cette année

voit la confirmation de l’entrée à son capital du saoudien

Almunajem. Bénéficiant d’une parité euro/dollar favorable, le

groupe projette aussi des investissements (23 M€). De son

côté, Tilly-Sabco est repris par le consortium CCI de Morlaix /

Breizh Algae Invest / MS Foods et devient Tilly-Sabco Bretagne

avec des perspectives d’investissement (2,5 M€).

En poulet frais, les opérateurs LDC et Avril, via sa filiale Glon,

créent une alliance d’où en découle une nouvelle entité la

Société Bretonne de Volaille, regroupant les six sites bretons de

LDC et les cinq sites d’Avril (Boscher-Volailles, Les Volailles

de Keranna, Farmor, Rohan Viandes Elaboration et Michel

Robichon). LDC, qui produit principalement pour la grande

distribution, cherche ainsi à s’imposer et à se diversifier dans la

restauration hors domicile et les PAI et envisage d’investir

100 M€ sur les cinq prochaines années.

Le secteur de la dinde poursuit ses restructurations initiées ces

dernières années, avec des liquidations d’entreprises en 2014

(Volailles de Pénalan et Beldis). Even quitte définitivement le

secteur en cédant TDI et Le Clézio Industries.

Dans le secteur des produits laitiers, il s’agit de la dernière

ligne droite avant la fin des quotas. Finalement, en 2014, aucun

mouvement de fusion-rapprochement n’est recensé sur le terri-

toire breton, hormis dans l’ultra-frais avec Sill Entreprises qui

reprend Le Petit Basque. Loin d’être en reste suite au report de

la fusion avec Eurial, Agrial poursuit son renforcement dans le

secteur et prend le contrôle total de la filiale Senagral suite au

désengagement de Senoble.

Les acteurs laitiers poursuivent donc ou finalisent leurs grands

projets laitiers. Synutra poursuit la construction de son usine à

Carhaix, l’usine d’ultra-frais bio à Noyal-sur-Vilaine de Triballat

Noyal devient opérationnelle. Lactalis projette de développer

ses sites de Retiers et Vitré tout comme Bongrain (Armor

Protéines) à Loudéac, pendant que Laïta lance un programme

pluriannuel de 80 M€, notamment sur ses sites de Créhen et

Landerneau.

Le secteur industriel des fruits et légumes connaît cette année

encore des mouvements structurants. Après la reprise de

Florette par Bakkavör en 2012 et plus récemment celle de

Moréac Surgelés par Greenyard Foods, en 2014 ce sont Ardo et

Dujardin Foods, deux opérateurs belges présents sur le territoire

breton, qui fusionnent. Autre fait marquant dans le secteur,

Germicopa, leader français du plant de pomme de terre basé en

Bretagne, est repris par Florimond Desprez, une entreprise du

nord de la France. Le secteur fait cette année encore preuve de

dynamisme en termes d’investissement.

Alors que le contexte des entreprises du secteur des plats

cuisinés et produits traiteurs a fortement été perturbé suite au

scandale du Horsegate, cette année semble être celle du retour

au développement de l’activité et notamment des investisse-

ments. Parmi les principaux, peuvent être cités la construction

d’une nouvelle usine par Davigel, la poursuite de la réorgani-

sation du pôle alimentaire d’Euralis, le développement de

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l’activité du site de plats préparés de la Cooperl Arc Atlantique

à Lamballe ou encore l’installation de la société Saveurs Cristal,

détenue par le groupe polyvalent Sill Entreprises au Pertre…

Dans le secteur de la boulangerie pâtisserie et de la meunerie,

les groupes Poult et Neuhauser changent de main, entraînant

avec eux leurs filiales bretonnes. Les entreprises bretonnes

spécialisées dans la production de produits régionaux bénéfi-

cient d’une bonne dynamique et investissent toujours. Céréco

acteur des céréales de petit-déjeuner se développe également.

Dans le secteur des produits de la mer, les acteurs étrangers

étaient déjà très présents en Bretagne. Cette présence se

renforce. Meralliance, le leader du saumon fumé passe dans le

giron du thaïlandais Thaï Union Frozen Products. La coopéra-

tive nipponne Makurazaki s’installe directement à Concarneau.

Cette année encore, le nombre de projets dans la filière de la

production et la transformation d’algues augmente (Globe

Export, Algopack).

Enfin, l’ancrage de centres de R&D sur le territoire breton mérite

d’être souligné. En 2013, ce sont le Groupe Diana (Diana

Naturals à Rennes) et l'entreprise malouine Goëmar à Saint-

Malo qui montrent l’exemple. En 2014, c’est au tour d’InVivo

NSA d’implanter sa Maison de l’Innovation à Saint-Nolff et du

Groupe Roullier de concrétiser son projet à Saint-Malo.

Ainsi, 2014 se concrétise par un maintien des investissements

dans tous les secteurs, cependant à divers rythmes. Une grande

part de ces investissements est liée à des projets de restructu-

rations (filières des viandes, charcuterie salaison) ou à du

développement d’activité (produits laitiers, plats cuisinés…).

Avertissements

Pour une meilleure lecture

M€ = Million(s) d’Euros - Mrd€ = Milliard(s) d’Euros

INVESTISSEUR SOCIÉTÉ VISÉE

SVA JEAN ROZE (35)ITM ENTREPRISES (75)

SVA JEAN ROZE (35) GAD SAS• Josselin (56)

SMV DISTRIBUTION (29)Jean-Marc Venault-

MOUVEMENTS INTERENTREPRISES

SOCIÉTÉ INTÉRESSÉE PAR L’OPÉRATIONGROUPE OU HOLDING D’ORIGINE(Département ou pays de localisation du siège de la société)

L’INTERVENANT EST UNE ENTREPRISEL’intervenant est un particulierL’acheteur n’est pas identifié nommément

GROUPE INTÉRESSÉE PAR L’OPÉRATIONSite du groupe concerné concerné (département)GROUPE OU HOLDING D’ORIGINE

• Dans les pages qui suivent, seules les restructurations intéressant directement les entreprises bretonnes ou entreprises

nationales ayant une implantation remarquable en Bretagne, des secteurs agroalimentaire, distribution alimentaire,

coopération agricole, négoce et para-agroalimentaire sont répertoriées.

• La quasi-totalité de nos sources d’information est issue de la presse, qu’elle soit régionale, nationale, grand public,

professionnelle. Les résultats ci-après témoignent d’une observation quotidienne de l’actualité des entreprises

agroalimentaires de Bretagne et plus largement de l’ouest français. Nous attirons votre attention sur le fait que malgré une

observation attentive, l’exhaustivité de l’information ne peut être atteinte.

• Pour ce qui concerne les mouvements interentreprises, les signalements reprennent les déclarations des intervenants, ou

de la presse, parfois à l’aube du rapprochement. Ce dernier soumis à l’aval des autorités de surveillance de la concurrence

et à l’obtention d’enveloppes financières, pouvant au final, se faire sur un périmètre quelque peu différent de celui

annoncé au démarrage.

• Pour ce qui concerne les investissements, la plupart des chiffres communiqués reprend, là aussi, les déclarations des

investisseurs via la presse, bien souvent en amont de l’ouverture des chantiers. Il ne s’agit donc parfois que d’indications

qui visent à mesurer la tendance et à repérer les principaux sites et filières vers lesquels s’orientent les investissements

agroalimentaires bretons.

• Ont été considérées comme “Achat” toutes les opérations de prise majoritaire ou totale de capital. Pour les prises mino-

ritaires de capital, l’opération est qualifiée de “Prise de participation”.