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2014 rue Jean-Talon Nord, bureau 217, Sainte-Foy, Québec, G1N 4N6 Tél.: 418-682-3344 Fax: 418-682-3424 2 Place du Commerce, bureau 100, Ile-des-Soeurs, Québec, H3E 1A1 Tél.: 514-845-6667 Fax : 514-845-6484 CONFIDENTIEL Reproduction et circulation interdites BILAN SECTORIEL DE L’INDUSTRIE DES PÂTES ET PAPIERS DU QUÉBEC Mai 2003

BILAN SECTORIEL DE L’INDUSTRIE DES PÂTES ET PAPIERS DU … · 2e syndicat en importance est la Fédération du Papier de la CSN. • Au fil des ans, les relations de travail se

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2014 rue Jean-Talon Nord, bureau 217, Sainte-Foy, Québec, G1N 4N6 Tél.: 418-682-3344 Fax: 418-682-34242 Place du Commerce, bureau 100, Ile-des-Soeurs, Québec, H3E 1A1 Tél.: 514-845-6667 Fax : 514-845-6484

CONFIDENTIELReproduction et circulation interdites

BILAN SECTORIELDE L’INDUSTRIE DES PÂTES ET PAPIERS DU QUÉBEC

Mai 2003

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CIFQ – BILAN SECTORIEL– V3 i

SOMMAIRE EXÉCUTIF

• Depuis les années 90, l’industrie papetière connaît une phase de rationalisation etde fusions. Elle met l’emphase sur :

• la qualité des produits;• la productivité;• le rendement optimal des installations de production;• l’amélioration de sa performance environnementale;• la diversification de sa production;• la réduction des coûts de production.

• Ce mouvement de consolidation est provoqué par :

• la maturité des marchés pour les produits de consommation de masse (ex :papier journal);

• la pression soutenue sur les prix, occasionnée par la venue sur le marché deproducteurs à très faibles coûts de production;

• le faible rendement sur le capital investi;• le fait qu’il soit plus économique de faire l’acquisition d’usines existantes que

d’en construire de nouvelles lorsqu’on veut augmenter la capacité deproduction.

• 16 sociétés au Québec possèdent 54 usines qui produisent 97% du volume produitau Québec.

• La valeur de la production du Québec en 2001 était de 12,2 milliards $ (CAD),générant une balance commerciale positive de 7 milliards $ (CAD).

• Le secteur dans son ensemble génère plus de 30 000 emplois au Québec.

USINES DE PÂTE À PAPIER, DE PAPIER ET DE CARTON (SCIAN 3221)

• Usines de pâte à papier (SCIAN 32211)322111 Usines de pâte mécanique322112 Usines de pâte chimique

• Usines de papier (SCIAN 32212)322121 Usines de papier, sauf le papier journal322122 Usines de papier journal

• Usines de carton (SCIAN 32213)

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CIFQ – BILAN SECTORIEL– V3 ii

PRODUCTION QUÉBÉCOISE DE PÂTES, PAPIERS ET CARTONS’000 tonnes métriques

1990 2000 2001 2002 % Tendances

Papier journal 4 107 3 848 3 558 3 726 37 ↓

Cartons et autres papiers (1) 2 801 4 765 4 698 4 841 48 ↑

Total – Papiers et cartons 6 908 8 612 8 256 8567 85 ↑

Pâtes commerciales n.d. 1 666 1 357 1 465 15 ↓

Production totale 7 717 10 278 9 613 10 032 100

1 Ne comprend pas les papiers et les cartons de constructionSource : Tableau partiel tiré de Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

• La production de papiers et cartons représente 85% de la production totale, alorsque celle des pâtes commerciales représente 15%.

• La production de papier journal est marquée par une tendance à la baisse depuis1990 et le Québec représente selon les années, 40 à 45% de la productioncanadienne;

• Les cartons et autres papiers sont en hausse, ce qui traduit bien l’orientation desproducteurs vers des produits à plus grande valeur ajoutée.

• Le volume global de la production québécoise a progressé de 30% de 1990 à 2002,alors que les revenus ont fait un bond de près de 50% pour la même période.

• Selon les régions du Québec, entre 30% et 63% des usines produisent du papierjournal.

• Les investissements en immobilisation sont à la baisse depuis 1995 (962,7 M $) jusqu’à2001 (525,8 M $) dans une proportion de 45%. Ces investissements ont, au cours desans, porté sur trois grands types de projets :

• la conversion des procédés de mise en pâte;• les changements de vocation des machines à papier;• l’accélération des machines.

• Le recul des investissements s’explique principalement par :

• la capacité de production excède la demande des produits;

• le papier journal est à maturité;

• l’Asie connaît une croissance très soutenue de sa production et de sesexportations.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL– V3 iii

• On ne perçoit pas de reprises des investissements au Québec avant 2006 et même2008. Les quelques investissements actuellement réalisés doivent générer un retoursur investissement de moins de 2 ans.

• La répartition des employés dans les usines :

• Production/opérations 10 700 – 56%• Entretien 4 500 – 24%• Bureaux 1 200 – 6%• Cadres 2 600 – 14%

• Le taux de syndicalisation dans le secteur est de 40% dans les bureaux et 93% dansles usines.

• Le SCEP/FTQ est le plus important syndicat de l’industrie avec plus de 65% destravailleurs d’usines syndiqués et plus de 50% des travailleurs de bureau syndiqués. Le2e syndicat en importance est la Fédération du Papier de la CSN.

• Au fil des ans, les relations de travail se sont améliorées dans le secteur.

• L’industrie québécoise des pâtes et papiers a consommé 30 millions de m3 dematière ligneuse en 2001. De ce total, 12% proviennent de bois rond, 63% decopeaux, sciures et planures, 6% de sources extérieures au Québec et 19% de fibresrecyclées.

• Les volumes d’approvisionnement étant limités, il est évident que les entreprises duQuébec ne pourront croître faute de matière première.

• Plus de 60% des expéditions québécoises de pâtes, papiers et cartons sont destinéesau marché américain.

• La consommation américaine de papier évolue comme suit :

• papier journal : stable• papier d’impression et d’écriture : en hausse

• Les principaux producteurs mondiaux de pâtes et papiers en 2001 sont :

1. Les États-Unis2. La Chine3. Le Japon4. Le Canada5. L’Allemagne

• Le principal produit substitut au papier est composé des différents médiasélectroniques.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL– V3 iv

• La faiblesse du dollar canadien a compensé partiellement la stagnation des prix devente. L’augmentation de notre devise pourrait affecter plusieurs producteurs.

• La performance environnementale des papetières québécoises ne fait plus aucundoute. L’industrie y a d’ailleurs investi 1,6 milliard $ de 1992 à 1999.

• Au plan technologique, l’industrie papetière est devenue au fil des ans un secteurde haute technologie. Au cours des années à venir, les prochains changementstechnologiques porteront sur :

• réduction des coûts de production sans hausse des volumes produits;

• gestion de la chaîne d’approvisionnement :

• méthodes et organisation du travail;• logiciels;• réduction des temps de mise en course;• réduction de la taille des lots;• gestion de l’entretien;• changements rapides des grades de papier;• efficacité énergétique;• optimisation des équipements actuels.

• Au cours des 10 dernières années (1992 - 2002), l’emploi a été particulièrementstable dans les usines (21 000 à 23 000 personnes).

• Dans les usines, environ 2 700 employés seront éligibles à la retraite entre 2003 et2007 inclusivement et 3 600 autres de 2008 à 2012 inclusivement.

• Selon les usines, c’est donc entre 15% (2003-2007) et 35% (2003-2012) des effectifs quiquitteront au cours des prochaines années.

• Sur l’ensemble des départs à la retraite, 20% à 40% de ces personnes ne seront pasremplacées suite à divers exercices de réorganisation du travail. De plus, certainesfermetures de machines devraient affecter les embauches.

• Globalement, il y aura donc une réduction de 2 000 emplois au cours des 10prochaines années soit 10% des emplois actuels en usine.

• Simultanément, le secteur devra embaucher environ 4 300 nouveaux employésrépartis comme suit :

• production/opérations : 2 500• entretien : 1 200• bureaux : 270• cadres : 750

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CIFQ – BILAN SECTORIEL– V3 v

• Cet important afflux de nouveaux travailleurs constitue soit une opportunité(nouveaux candidats, nouvelles exigences de formation, nouvelles compétences,évolution de la culture) soit une menace (départ de l’expertise, transfert deconnaissances, etc.).

• La rémunération des travailleurs de l’industrie papetière québécoise figure parmi lesmeilleurs au Québec. Les traitements et salaires annuels moyens de l’industrie sontde 40% supérieurs à ceux offerts par l’industrie manufacturière en général.

• Les métiers en émergence ont une forte composante en informatique, électroniqueet instrumentation :

• Spécialistes en vibration• Spécialistes en hydraulique• Machinistes spécialisés avec les tours à

contrôle numérique• Techniciens de laboratoire• Techniciens en instrumentation et contrôle

• Électrotechniciens• Électromécaniciens• Ingénieurs de procédé• Informaticiens• Mécaniciens de machines fixes

• Le personnel de supervision sera également en forte demande alors que 75% dessuperviseurs actuellement en poste seront remplacés au cours des 10 prochainesannées. Leur nombre n’augmentera pas mais leur travail sera en profonde mutation.

• En ce qui a trait à l’ensemble des fonctions, on peut également envisager que lesattentes évoluent vers :

• une plus grande flexibilité dans les différents postes et l’organisation du travaildans son ensemble;

• une plus grande étendue des compétences des travailleurs;

• un réel décloisonnement des fonctions;

• une certaine remise en question et une adaptation du concept des lignes deprogression basées exclusivement sur l’ancienneté.

• Les métiers traditionnels seront moins en demande au cours des prochaines années.Ce phénomène affectera encore plus particulièrement les métiers très pointus etréférant à des fonctions peu évoluées au plan technologique (ex. : soudeurs,huileurs, tuyauteurs et même les électriciens, etc.)

• En ce qui a trait aux directeurs, il y aura une réduction des effectifs à la gestion desapprovisionnements.

• Au chapitre des préalables pour l’entrée en fonction, les niveaux de scolarité requisse présentent comme suit :

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À la production/opérations :

• les postes de techniciens requièrent généralement un DEC (63 à 70% desrépondants) ou au moins un DEP en Pâtes et papiers - Opérations (17% à 26%);

• les postes d’opérateurs (machines à papier, pâtes, finition, expédition etappareils de levage) requièrent généralement un DEP (65% à 83%) ou à tout lemoins un DES (17% à 30%);

• les mécaniciens de machines fixes doivent posséder un DEP dans 73% des usinesou un DES (27%);

• les débardeurs, manutentionnaires et grutiers ont accès à un poste s’ilsdétiennent un DEP ou un DES;

• les attentes à l’égard des opérateurs au traitement des eaux sont plus élevéesalors qu’on demande un DEC dans 32% des cas ou un AEC (9%), un DEP dans32% des cas et au minimum un DES dans le dernier 27% des cas.

À l’entretien :

• les postes de techniciens électriques, instrumentation ou instrumentation etcontrôle requièrent un DEC spécialisé dans plus de 90% des usines;

• environ 50% des usines (ou plus) requièrent un DEP, un AEC ou un DEC pour lespostes suivants :

• tuyauteurs (74%);• plombiers (100%);• machinistes (79%);• mécaniciens industriels (81,5%);• mécaniciens matériel roulant (68%);• électriciens (100%);• peintres, charpentiers, menuisiers (68,4%);• soudeurs (71%).

Bureaux :

• dans plus de 70% des usines, on demande un DEC ou un baccalauréat pour lespostes :

• finances / comptabilité / administration;• ressources humaines;• approvisionnements;• informatique;• assurance qualité.

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Cadres :

• à l’exception des postes de superviseurs et de surintendants, plus de 80% desusines requièrent une formation universitaire comme préalable à l’embauchedans un poste de cadre;

• pour les superviseurs et les surintendants, un DEC ou un baccalauréat estmaintenant exigé dans plus de 80% des usines.

• En matière de formation professionnelle, six commissions scolaires au Québec offrentun diplôme d’études professionnelles (DEP) en Pâtes et papiers – Opérations soitdans les régions de Gatineau, Ville de La Baie (Saguenay), Windsor, Carleton/St-Omer, Témiscaming, Donnacona. Une septième commission scolaire a obtenu uneautorisation provisoire pour dispenser le programme de DEP en Pâtes et papiers –Opérations dans la région de Charlevoix.

• En parallèle à ces programmes réguliers, certaines usines du secteur ont développéune approche de formation pour le moins intéressante alors qu’elles offrent uneformation DEP en collaboration avec leur commission scolaire et Emploi-Québec. Ladirection de ces usines peut même dans certains cas :

• participer au recrutement et à l’admission des participants;

• héberger les salles de cours dans ses propres locaux;

• donner accès à ses installations de production pour des visites en usine, de laformation sur ses équipements et même des stages en cours de formation;

• libérer certaines ressources internes pour qu’ils dispensent de la formation;

• recruter prioritairement les finissants de son choix pour combler certains postes.

• Ce programme est également intéressant du fait que les participants sontgénéralement de jeunes adultes présents sur le marché du travail depuis quelquesannées et qui souhaitent se donner de meilleures chances de carrière.

• Une des portes d’entrée dans l’industrie papetière est l’attestation d’étudescollégiales (AEC) en Production de Pâtes et Papiers qui est offerte par le cégep deTrois-Rivières. Par le passé, le cégep a offert le programme dans 4 autres régions soitle Bas Saint-Laurent, le Lac Saint-Jean, Montréal et la Mauricie.

• L’autre porte d’entrée dans l’industrie est le diplôme d’études collégiales (DEC) enTechnologies des pâtes et papiers offert uniquement par le cégep de Trois-Rivières.Ce programme technique a une durée de trois ans et est dédié uniquement àl’industrie des pâtes et papiers.

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• Au niveau universitaire, plusieurs programmes touchent le secteur des pâtes etpapiers. Il s’agit de :

• baccalauréat en génie chimique;• baccalauréat en génie électrique;• baccalauréat en génie mécanique;• baccalauréat en génie du bois;• maîtrise en science des pâtes et papiers;• maîtrise appliquée en génie ou en chimie du papier;• doctorat en génie papetier.

• L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) offre la gamme la plus complèted’études universitaires en pâtes et papiers : le baccalauréat en génie chimique,profil pâtes et papiers, la maîtrise en sciences des pâtes et papiers et le doctorat engénie papetier. Elle offre également le baccalauréat en génie électrique et engénie mécanique, de même qu’un certificat en pâtes et papiers.

• Le cégep de Trois-Rivières et l’UQTR ont par ailleurs fusionné leurs composantespapetières pour former Centre intégré en pâtes et papiers (CIPP). Ce seral’occasion de renforcer la collaboration qui existe déjà, de développer une synergiedes plus intéressantes et d’implanter des installations modernes et flexibles quipermettront de remplir les missions de formation, d’assistance technique, derecherche et de développement.

• L’École Polytechnique de Montréal offre pour sa part un cours facultatifd’introduction à l’ingénierie des pâtes et papiers dans le curriculum de son bac engénie chimique, ainsi que des projets de fins d’études orientés vers les pâtes etpapiers et des stages en industrie. Elle propose enfin différents programmes derecherche à la maîtrise et au doctorat en génie papetier.

• L’université McGill offre également un cours facultatif dans le cadre de sonbaccalauréat en génie chimique, une maîtrise appliquée (sans thèse) en génie ouen chimie du papier, ainsi que des programmes de recherche à la maîtrise avecthèse et au doctorat.

• De 1998 à 2002, le nombre de diplômés :

• a progressé au DEP passant de 115 (1998-1999) à 197 (2001-2002);• a progressé pour l’AEC passant de 17 (1998-1999) à 43 (2001-2002);• a diminué au DEC de 28-30 à 20 (2001-2002).

• L’industrie a une forte prédominance masculine et le demeurera si l’on en juge parla composition des programmes de formation, tous ordres d’enseignementconfondus.

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• En ce qui a trait au taux de placement des finissants, il est très élevé soit entre 83% et100% selon les années. On constate que plus le niveau de scolarité est élevé, plus letaux de placement est élevé.

• La distribution de l’âge des employés suit la même courbe pour les quatreregroupements que nous avons considérés soit : production/opérations, entretien,bureaux, cadres.

• Ainsi, le groupe le plus populeux est le 46-50 ans suivi du groupe des 51-55 ans et des41 à 44 ans.

• Le nombre moyen d’analphabètes est estimé à 3% dans l’industrie.

• Les perspectives de départ à la retraite sont de 6 300 personnes de 2003 à 2012 soitenviron le tiers des effectifs actuels :

• production/opérations : 3 500 personnes ou 33% de l’effectif actuel;• entretien : 1 600 personnes soit 33% de l’effectif actuel;• bureaux : 385 personnes soit 34% de l’effectif actuel;• cadres : 743 personnes soit 28% de l’effectif actuel.

• Les métiers présentant des difficultés de recrutement sont :

OUI NON• Ingénieurs en mécanique 32% 68%• Ingénieurs en chimie 36% 64%• Ingénieurs en électricité 40% 60%• Techniciens en électronique industrielle 16% 84%• Techniciens en mécanique 16% 84%• Techniciens en pâtes et papiers 20% 80%• Opérateurs 16% 84%

• De façon générale, la localisation de l’usine affecte fortement la capacitéd’attraction de la main-d’œuvre spécialisée.

• Par ailleurs, l’image de l’industrie affecte également la capacité d’attraction desjeunes et de la relève.

• La principale source de concurrence rencontrée par les DRH, au plan durecrutement et de la rétention de la main-d’œuvre provient des autres usines dusecteur.

• Au plan de l’adéquation entre l’offre de finissants de divers ordres d’enseignementet la demande de finissants de la part de l’industrie, on peut retenir que :

• DEP : Si la tendance des dernières années se maintient avec 180 et 200 finissantsau DEP en Pâtes et papiers - Opérations, l’offre de finissants devrait rencontrer la

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demande. Qui plus est, comme certaines usines organisent elles-mêmes leurpropre programme, les besoins devraient globalement être satisfaits.

• AEC : La demande varie selon les besoins de l’industrie. Ce programme peut êtreune alternative pour répondre à un manque de main-d’œuvre au niveau desopérateurs.

• DEC : Il y a et y aura pénurie de finissants au DEC pour répondre aux besoins del’industrie. En effet, au cours des 5 prochaines années, le secteur aura besoind’environ 150 à 200 diplômés pour remplacer les départs à la retraite et si latendance se maintient, c’est au mieux 140 diplômés qui sortiront des cégepsspécialisés en pâtes et papiers.

Note au lecteur : Voir également le chapitre 4 – Conclusions et propositions

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CIFQ – BILAN SECTORIEL– V3 xi

TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE EXÉCUTIF i

TABLE DES MATIÈRES xi

1. INTRODUCTION 1

1.1 Objectif du bilan sectoriel 11.2 Mandat 11.3 Méthodologie 1

2. DESCRIPTION DU SECTEUR 5

2.1 Historique 5

2.2 Profil du secteur 7

2.2.1 Classification des activités 72.2.2 Production 102.2.3 Marchés 152.2.4 Valeur des livraisons 162.2.5 Importance du secteur 162.2.6 Investissements 172.2.7 Projets d’investissement 19

2.3 Caractéristiques régionales 21

2.3.1 Nombre d’usines et production 212.3.2 Présence syndicale et relations du travail 242.3.3 Problématiques régionales 26

2.4 Approvisionnements 27

2.5 Marchés des produits 29

2.5.1 Évolution de la demande 292.5.2 Pays concurrents 312.5.3 Produits substituts 332.5.4 Taux de change 332.5.5 Capacité concurrentielle des usines québécoises 33

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2.6 Dossier environnemental 35

2.6.1 Performance environnementale 352.6.2 Recherche et développement 382.6.3 Lois et règlements 392.6.4 Normes 402.6.5 Enjeux environnementaux 41

2.7 Changements technologiques 41

3. DESCRIPTION DE LA MAIN-D’ŒUVRE 43

3.1 Évolution du nombre d’emplois 43

3.1.1 Distribution actuelle 433.1.2 Variation à long terme 443.1.3 Prévisions pour les cinq à dix prochaines années 45

3.2 Les emplois 46

3.2.1 Description des emplois 463.2.2 Niveau de la rémunération 523.2.3 Les métiers en émergence 533.2.4 Les métiers en déclin 54

3.3 Formation de la main-d’œuvre 55

3.3.1 Préalables pour l’entrée en fonction 553.3.2 Offre de services en matière de formation 603.3.3 Caractéristiques des programmes d’études

professionnelles et techniques 643.3.4 Révision des principaux programmes de formation 663.3.5 Évolution du nombre d’inscriptions et de diplômés 67

3.3.5.1 Taux de placement des nouveaux diplômés 723.3.6 Difficultés rencontrées en matière de formation 743.3.7 Fonds national de formation de la main-d’œuvre 753.3.8 Appréciation de la formation et attentes des employeurs 763.3.9 Cheminement de carrière et évolution en emploi 763.3.10 Perfectionnement et besoins de formation 77

3.4 Caractéristiques de la main-d’œuvre 78

3.4.1 Âge et sexe 783.4.2 Niveau d’analphabétisme 793.4.3 Tendances démographiques 793.4.4 Embauches et mises à pied 81

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3.5 Adéquation entre l’offre et la demande de main-d’œuvre 82

3.5.1 Départs à la retraite 823.5.2 Difficultés en matière de recrutement 873.5.3 Perspectives professionnelles 2001-2005 903.5.4 Adéquation entre les départs à la retraite et les finissants

en pâtes et papiers 92

4. CONCLUSIONS ET PROPOSITIONS 94

ANNEXES

1. Liste des usines de pâtes et papiers membres du CIFQ

2. Liste des responsables en ressources humaines qui ont été sollicités et ceux qui ontrépondu au sondage

3. Avis technique concernant le sondage

4. Liste des personnes contactés et sites internet consultés

5. Références

6. Conditions d’admission de quelques programmes d’études

7. Titres d’emplois spécifiques selon le code national des professions dans l’industriedes pâtes et papiers

8. Lois et règlements – Environnement

9. Professions et métiers dans l’industrie des pâtes et papiers – Descriptions desresponsabilités et fonctions principales

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CIFQ – BILAN SECTORIEL– V3 xiv

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

Tableaux1. Types de pâtes produites au Québec 122. Production québécoise de pâtes, papiers et cartons 133. Production canadienne de papier journal 144. Production canadienne de pâtes, papiers et cartons 155. Valeur des livraisons 166. Valeur des exportations 177. Balance commerciale - Pâtes et papiers 178. Investissements en immobilisations de l'industrie des pâtes à papier,

des papiers et des cartons 189. Projets d’investissement annoncés de 1 M $ et plus en 2001 et 2002 2010. Usines de pâtes, papiers et cartons au Québec, 2002 2111. Nombre d'usines québécoises de pâtes et papiers (juin 2001)

et capacité de production 2212. Capacité de production estimée des usines de pâtes et de papiers,

selon les régions administratives (juin 2001) 2313. Production de pâtes, papiers et cartons - Importance relative

de chaque région 2414. Origine de la matière ligneuse consommée par l’industrie québécoise

des pâtes et papiers 2715. Coûts de production d’une tonne de papier journal 2816. Expéditions québécoises de pâtes, papiers et cartons selon la destination 3017. Expéditions québécoises de papier journal 3018. Expéditions québécoises de cartons et papiers autres que le papier journal 3019. Expéditions québécoises de pâtes de bois 3120. Principaux producteurs mondiaux de pâtes et papiers en 2001 3121. Principaux producteurs mondiaux de papier journal en 2001 3222. Principaux exportateurs de papier journal 3223. Eau consommée dans les usines 3624. Matières en suspension dans les effluents 3725. Demande biochimique en oxygène dans les effluents 3826. Sommaire des principales catégories d’emplois dans l’industrie

des pâtes et papiers 4727. Titres d’emplois spécifiques dans l’industrie des pâtes et papiers 5028. Traitements et salaires par grand secteur industriel, Québec 2000 5229. Rémunération annuelle 5330. Diplômes exigés aux opérations 5531. Niveau de scolarité minimum requis 5632. Niveau de compétence requis selon les principaux groupes d’emplois

de l’industrie des pâtes et papiers 5933. Institutions d’enseignement en technologie de l’électronique industrielle

et techniques de génie mécanique 6134. Sommaire des diplômés en pâtes et papiers 1998 – 2001 6735. Évolution du nombre d'inscriptions et de diplômés 1998-2002 - Commissions

scolaires dispensant le DEP en Pâtes et papiers - Opérations 69

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36. Évolution des inscriptions et du nombre de diplômés - AEC en Productionde Pâtes et Papiers 70

37. Statistiques scolaires - DEC en Technologies des pâtes et papiers - Cégepde Trois-Rivières 71

38. Taux de placement, DEP en Pâtes et papiers - Opérations 7239. Taux de placement AEC en Production de Pâtes et Papiers 7340. Taux de placement - DEC en Technologies des pâtes et papiers – Cégep

de Trois-Rivières 7341. Évolution des versements au Fonds national de formation de la main-d’œuvre

pour l’ensemble de l’industrie des pâtes et papiers 7542. Subventions accordées par le FNFMO à l’industrie 7643. Nombre de travailleurs selon l’âge, par catégorie d’emploi - Usines

membres du CIFQ 7844. Prévisions de départs à la retraite de 2003 à 2012 par sous-catégories

d’emplois (en nombre de travailleurs) 8445. Départs à la retraite par ordre d’importance 8646. Mesures prises pour faire face aux départs à la retraite 8747. Métiers et professions présentant des difficultés de recrutement 8748. Principaux concurrents intersectoriels de recrutement 8949. Le marché du travail au Québec – Perspectives professionnelles 2001-2005 9150. Travailleurs en poste Vs départs à la retraite 9251. Besoins de remplacement des départs à la retraite 93

Liste des graphiques1. Production québécoise de pâtes, papiers et cartons 142. Capacité de production estimée des usines de pâtes et de papiers,

selon les régions administratives 233. La répartition des travailleurs selon leur affiliation syndicale 254. Consommation américaine de papier journal et de papier d’impression

et produit intérieur brut 295. Évolution de la qualité des effluents des usines québécoises de pâtes et papiers 366. Utilisation moyenne d'eau des papetières québécoises 377. Matières en suspension 378. Demande biochimique en oxygène 389. Distribution totale de la main-d’œuvre 4310. Distribution des travailleurs selon la catégorie d’emplois 4411. Variation du nombre d’emplois dans les usines de pâtes et papiers du Québec 4512. Évolution du nombre d'inscriptions et de diplômés DEP en Pâtes

et papiers – Opérations 1998-2002 6813. Distribution selon l’âge 7814. Distribution des travailleurs selon le sexe par catégorie d’emploi 7915. Pyramide des âges, Québec, 1er juillet 2001 8016. Vieillissement de la population au Québec 8017. Prévisions de départ à la retraite 8218. Prévisions de départs à la retraite selon la catégorie d’emploi 8319. Mesures prises pour faire face aux départs à la retraite 8620. Principaux concurrents intersectoriels de recrutement 89

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1. INTRODUCTION

1.1 Objectif du bilan sectoriel

Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) a effectué un court sondageau printemps 2002 auprès des gestionnaires œuvrant au sein des usinesappartenant à ses membres. Ce sondage a révélé que l’industrie papetièrequébécoise vit actuellement des difficultés de recrutement dans certains métierset professions, et qu’elle se dirige vers un renouvellement de main-d’œuvreimportant dans un horizon de temps très rapproché. Selon ce sondage, lamoyenne d’âge des travailleurs est de 46 ans, 20% des travailleurs seraientadmissibles à la retraite d’ici cinq ans. Or, la relève dans certains types d’emploisrisque de ne pas être au rendez-vous.

1.2 Mandat

En vue de se donner une stratégie et un plan d’action énergique, les membres duCIFQ (voir liste des usines membres à l’annexe 1) ont convenu, en collaborationavec Emploi-Québec et le ministère de l’Éducation, de réaliser un bilan sectorielprécis de façon à dresser le portrait de l’industrie, d’identifier les problématiquesentourant le renouvellement de la main-d’œuvre et de dégager les orientationsqui seront à privilégier afin d’atteindre un équilibre entre l’offre et la demande demain-d’œuvre.

La réalisation de ce bilan sectoriel a été confiée à la firme Concerpro Stratégiesd’entreprises inc. sous la responsabilité de M. André Turcotte, MBA, assisté de MmeChristiane Lepage, CA, M. Sc.

1.3 Méthodologie

La méthodologie retenue pour la réalisation de la présente étude a été articuléeselon trois grandes composantes.

Phase 1- La revue de littérature et l'analyse des données statistiques

Des sessions de travail ont été tenues avec les représentants appropriés desorganismes suivants afin de répertorier les plus récentes analyses et donnéesstatistiques disponibles sur l’industrie : CIFQ, MRN, ISQ, Statistique Canada, Emploi-Québec, MEQ, DRHC, CRIQ.

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Il faut toutefois noter que l’arrimage et la corroboration des données statistiquesprovenant de différentes sources ont été souvent complexes, voire parfoisimpossibles à effectuer puisque chaque source d’information (Statistique Canada,Institut de la Statistique du Québec, Emploi-Québec, MRN, etc.) compile lesdonnées selon leurs besoins respectifs :

• le système de classification des industries, actuellement en coursd’implantation, est maintenant basé sur le SCIAN, ce qui ne permet pasd’avoir des données comparatives pour les années antérieures à moins d’avoirdes données précises sur les diverses catégories d’industries étudiées;

• certaines sources compilent leurs données en ne tenant compte que desindustries de la première transformation du bois (MRN) alors que d’autrestiennent compte de tous les niveaux de transformation (CRIQ).

Phase 2 - Des rencontres de haut niveau avec les leaders de l’industrie

Deux rencontres de mobilisation et d’orientation stratégique ont été tenues enfévrier 2003 avec la participation de vice-présidents et directeurs des ressourceshumaines de sociétés papetières du Québec. Ces rencontres portaient sur :

• l’évaluation du contexte actuel de l’industrie selon une lecture trèscontemporaine qu’aucune source statistique ne peut donner;

• l’identification des principales problématiques sectorielles et des voies desolution réalistement envisageables à cette date;

• l’impact sur la main-d’œuvre et les besoins d’adaptation correspondants.

Le déroulement général se présentait comme suit :

Étape 1 : Validation des principaux changements survenus dans l’industrie au coursdes 3 dernières années et l’identification des principaux changements anticipésdans l’industrie au cours des 5 prochaines années et ce, pour les questionséconomiques, concurrentielles, les approvisionnements, l’évolution générale del’industrie, la structure du secteur, les produits, la main-d’œuvre, la technologie,etc.;

Étape 2 : Évaluation des systèmes en place pour la gestion des ressourceshumaines, la formation interne et la formation académique et leur capacité àrépondre aux exigences à venir, notamment en terme de renouvellement desressources humaines;

Étape 3 : Identification des principales problématiques sectorielles;

Étape 4 : Identification des priorités d’action.

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Phase 3 - Un sondage auprès des usines membres du CIFQ

Un sondage pour recueillir des données précises concernant le profil de la main-d’œuvre a été réalisé afin de dégager entre autres éléments le nombre précis detravailleurs dans les usines de pâtes et papiers et le besoin de relève suite auxdéparts à la retraite d’ici les dix prochaines années.

Ce sondage a été exécuté par Concerpro Stratégies d’entreprises inc. Lequestionnaire a été élaboré de façon à être acheminé et complété directementpar Internet. Plusieurs relances téléphoniques et l’aimable collaboration deplusieurs responsables de la gestion des ressources humaines (voir annexe 2) ontpermis d’obtenir 31 questionnaires complétés sur l’ensemble des 53 usinessollicitées soit un taux de réponse de 58% et une marge d’erreur de 13,1% (entenant compte de l’effet de pondération) à un niveau de confiance de 95%.

La compilation des données de façon informatique et l’élaboration des tableauxet graphes de résultats ont été confiées à Multi Réso, firme spécialisée dans de telstravaux (voir les avis techniques concernant le sondage à l’annexe 3).

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LE PROCESSUS D’ÉLABORATION EN ACTION DU BILAN SECTORIELDE L’INDUSTRIE DES PÂTES ET PAPIERS DU QUÉBEC

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2. DESCRIPTION DU SECTEUR

2.1 Historique

L’histoire du papier est une des plus remarquables et des plus importantes del’histoire de l’humanité qui soit. Sa découverte par les Chinois remonte en effet àplus de 2000 ans. Le papier a longtemps été fabriqué à partir de fibres de chanvre,de lin, puis de coton. L’augmentation de sa consommation provoqua larecherche de nouvelles matières premières. C’est à l’Allemand Keller qu’on doitl’idée de presser du bois contre une meule mouillée pour en extraire la fibre. Lapâte de bois était née. La technologie papetière a cependant fait des pas degéants depuis cette époque.

« Au Québec, les immenses territoires forestiers et les nombreux cours d’eau ontlargement contribué à l’implantation de l’industrie des pâtes et papiers. Plusieursusines ont ainsi vu le jour en bordure du Fleuve Saint-Laurent et des rivières; leurpouvoir hydraulique permettait en effet de transporter le bois, d’actionner lesmeules pour déchiqueter le bois et de faire tourner les machines à papier.

C’est en 1805, à Saint-André d’Argenteuil, tout près de Montréal, qu’a étéconstruite la première usine papetière canadienne. Beaucoup plus tard, en 1865,dans une usine de Windsor en Estrie, est fabriquée industriellement la premièrepâte de bois du Canada. Cette première pâte de bois constitue en même tempsla première pâte chimique canadienne puisque le bois est alors défibré parcuisson dans la soude caustique. Quant à la pâte mécanique, même si elle estbeaucoup plus simple à fabriquer, elle ne sera produite commercialement quequatre ans plus tard, à Valleyfield. À partir de là, l’industrie papetièrecommencera à prendre toute l’importance que lui permet un pays riche de forêtset d’eau. En 1880, on retrouvait 18 usines en activité et dès 1890, plus d’unetrentaine.

L’avènement du 20e siècle marque un nouvel essor pour l’industrie papetièrequébécoise qui profite de l’augmentation de la demande de papiers aux États-Unis pour s’imposer sur ce marché. Les papetières québécoises, dont la productionétait jusqu’alors axée sur le pouvoir hydraulique, se tournent, après 1910, versl’électricité. Le faible coût de cette source d’énergie permet d’attirer d’importantsinvestissements. Les usines se multiplient donc, faisant rapidement du Québec l’undes plus importants producteurs de pâtes et papiers au monde. » 1

De 1960 à 1985, le nombre de papeteries ne bouge guère au Québec, maisplusieurs vieilles usines ferment leur porte pour être remplacées par des nouvelles,plus performantes et respectueuses de l’environnement. On produit désormaisplusieurs types de pâte dont : thermomécanique, chimico-thermomécanique,kraft.

1 Tiré de « L’industrie papetière du Québec au cœur de la vie de mille et une façons ». AIFQ, 1998.

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De toutes les innovations qui ont marqué l’industrie, l’une des plus significativesaura sans doute été l’introduction de l’informatique dans les usines, à partir de1965. Au début, les ordinateurs ne fournissaient que quelques données mais leurutilité s’est vite répandue à tous les aspects de la production, jusqu’au contrôleautomatisé des équipements et de la qualité, sans parler de la bureautique et dela gestion des entreprises.

Depuis que la récolte en forêt est destinée presque entièrement aux scieries, lesusines sont dorénavant approvisionnées non plus avec des billes de bois maisavec des copeaux, sciures, planures issus des usines de sciage ainsi que du papierrécupéré.

« Entrée dans une nouvelle ère marquée par une concurrence croissante et denombreux changements technologiques, l’industrie papetière québécoiseentame, au cours des années 90, une phase de rationalisation et de fusions. Ellemet aujourd’hui l’emphase sur la productivité et la qualité des produits de sasoixantaine d’usines, l’amélioration de sa performance environnementale et ladiversification de sa production. » 1

« Le mouvement de consolidation des entreprises a amené une certaineconcentration de l’industrie du papier journal. En 2001, dix entreprises contrôlentmaintenant près de 85% de la capacité de production en Amérique du Nord etfigurant parmi celles-ci au premier rang une entreprise québécoise avec 34% de lacapacité. » 2

« Parmi les principaux facteurs qui ont influencé le mouvement de consolidationdes entreprises en Amérique du Nord au cours des dernières années, on retrouve :

• La maturité des marchés pour les produits de consommation de masse tels lepapier journal;

• La pression soutenue sur les prix provenant des producteurs à très faibles coûtsde production;

• Le faible rendement sur le capital investi;

• le fait qu’il est plus économique de faire l’acquisition d’usines existantes qued’en construire de nouvelles lorsqu’on veut augmenter la capacité deproduction. » 2

1 Tiré de « L’industrie papetière du Québec au cœur de la vie de mille et une façons ». AIFQ, 1998.2 Consolidation de l’industrie des produits forestiers en Amérique du Nord, MRN, novembre 2002

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2.2 Profil du secteur

Le Québec dispose sur son territoire forestier d’une des meilleures fibres au monde,celle de l’épinette noire, d’une énergie hydroélectrique abondante etrenouvelable, de même qu’une main-d’œuvre qualifiée. Ces facteurs ont permisà l’industrie des pâtes et papiers (SCIAN 322) d’occuper une place de choix dansl’économie du Québec. En effet :

• Le secteur est fortement intégré à la vie quotidienne de 16 des 17 régionsadministratives du Québec. C'est l'un des principaux employeurs de la majoritéde ces communautés et globalement l’un des principaux employeurs duQuébec (plus de 32 000 emplois selon les données estimées pour 2002);

• Le secteur est également fortement intégré au plan économique alors que 54des 63 usines en place sur le territoire québécois sont la propriété de 16sociétés et représentent 97% du volume produit au Québec;

• Les usines, généralement situées à proximité des ressources naturelles, jouentun rôle de premier plan en terme de développement économique au sein desrégions éloignées des grands centres urbains;

• La valeur de la production de ces sociétés s’est élevée à 12,2 milliards dedollars en 2001;

• L’industrie se classait au premier rang de tous les grands secteursmanufacturiers en terme d’investissements;

• Au cours de la période 1995-2001, les dépenses des entreprises faisant l’objetdu présent diagnostic ont totalisé 5,2 milliards de dollars, soit 19% de tous lesinvestissements industriels réalisés au Québec;

• En 2001, la part relative du Québec dans le marché mondial des exportationsde papier journal représente 18,5%;

• La balance commerciale québécoise 2001 générée par la pâte de bois demême que les papiers et cartons est de 7 milliards de dollars.

2.2.1 Classification des activités

La classification des activités économiques du Québec (CAEQ) de même que laclassification canadienne type des industries (CTI) ont été convertiesprogressivement depuis 1997 selon la nouvelle classification SCIAN, le Système deClassification des Industries de l'Amérique du Nord.

Suite à l’importance des échanges commerciaux en Amérique du Nord, le SCIANa été élaboré afin d’uniformiser l’ensemble des classes qui décrivent la structured'activités et la composition des économies du Canada, des États-Unis et duMexique. Considérant que l’ensemble des données statistiques seront dorénavantharmonisées, il devient approprié que les données de la présente étude soient,lorsque faire se peut, présentées selon la classification SCIAN.

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Il est important de souligner ici que l’implantation des nouveaux codes SCIAN sefait progressivement partout au Canada et que la conversion à cette nouvelleclassification n’est pas encore complétée. Il faudra attendre encore quelquestemps avant que les systèmes d’information des différentes instancesgouvernementales soient complètement harmonisés.

À ce jour, seulement quelques groupes d’industries ont été complètementconvertis sur la base des codes SCIAN, l’industrie papetière faisant partie desgroupes en cours de conversion. Pour cette raison, il nous a été impossibled’obtenir toute l’information statistique précise (codes à six chiffres) sur certainescatégories d’usines faisant l’objet de la présente étude.

SECTEUR SOUS ÉTUDE

Selon le SCIAN, l’industrie papetière se retrouve sous le code 322 et comprend lesétablissements dont l'activité principale est la fabrication de pâte à papier, depapier et de produits du papier. La fabrication de pâte consiste à séparer lesfibres cellulosiques des impuretés contenues dans le bois, le papier usagé oud'autres sources de fibres. La fabrication de papier consiste à assembler ces fibresen une feuille.

Il faut cependant noter que les usines de fabrication de produits en papiertransformé résultant de diverses opérations de coupe et de façonnage effectuéessur du papier et d'autres matériaux ne font pas l’objet de la présente étude.

Les usines touchées par l’étude sont regroupées sous le code 3221 « Usines depâte à papier, de papier et de carton » lequel se subdivise en d’autres classesindustrielles :

USINES DE PÂTE À PAPIER, DE PAPIER ET DE CARTON (SCIAN 3221)

• Usines de pâte à papier (SCIAN 32211)322111 Usines de pâte mécanique322112 Usines de pâte chimique

• Usines de papier (SCIAN 32212)322121 Usines de papier, sauf le papier journal322122 Usines de papier journal

• Usines de carton (SCIAN 32213)

Nous décrivons dans ce qui suit chacune de ces classes et sous-classes à partird’informations extraites du site Strategis d’Industrie Canada.

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USINES DE PÂTE À PAPIER

La classe 32211comprend les établissements dont l'activité principale consiste àfabriquer de la pâte à partir de n'importe quel matériau, par n'importe quelprocédé. Ces établissements ne fabriquent pas de papier, mais vendent oufournissent de la pâte à des établissements de fabrication. Sont inclus lesétablissements qui transforment les déchets de papier en pâte (usines dedésencrage).

Usines de pâte mécanique

La sous-classe 322111 comprend les établissements dont l'activité principaleconsiste à fabriquer de la pâte à partir de n'importe quel matériau, par desméthodes mécaniques ou mi-chimiques. Les produits de cette classe sont :

• Pâte mécanique de défibreur• Pâte semi-chimique• Pâte mécanique• Thermomécanique de pâte à papier

Usines de pâte chimique

La sous-classe 322112 comprend les établissements dont l'activité principaleconsiste à fabriquer de la pâte à partir de n'importe quel matériau, par desmoyens chimiques. La pâte kraft est une pâte chimique obtenue aprèstraitement au sulfate ou à la soude. Sont inclus les établissements quitransforment des déchets de papier en pâte.

USINES DE PAPIER

La classe 32212 comprend les établissements dont l'activité principale consiste àfabriquer du papier, mais pas de carton. Sont inclus les établissements quifabriquent du papier en combinaison avec la fabrication de pâte ou latransformation de papier.

Usines de papier sauf le papier

La sous-classe 322121 comprend les établissements dont l'activité principaleconsiste à fabriquer du papier autre que du papier journal et du carton. Sontinclus les établissements qui fabriquent du papier (sauf le papier journal) encombinaison avec la fabrication de pâte ou la transformation de papier :

• Articles de maison en papier pâte

• Papier d'impression couché

• Couches, jetables, fabriquées en usine à papier

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• Papier de construction, recouvrements, insulations, imprégnations etfeutres séchés, fabriqué dans une usine à papier

• Fabrication de produits hygiéniques en papier fait dans l'usine de papier

• Papier hygiénique, matière première pour (p. ex. pour fabrication d’essuie-mains, serviettes, tampons)

• Papier à démaquiller, matière première pour, fabriqué dans une usine àpapier

• Papiers fins

• Usine à papier (sauf papier journal), et usine de transformation du papier,opération intégrée

Usines de papier journal

La sous-classe 322122 comprend les établissements dont l'activité principaleconsiste à fabriquer du papier journal, y compris du papier d'impression depâte mécanique. Sont inclus les établissements qui fabriquent du papierjournal en combinaison avec la pâte à papier (papier journal de pâtemécanique).

USINES DE CARTON

Enfin, la classe 32213 comprend les établissements dont l'activité principaleconsiste à fabriquer du carton. Sont inclus les établissements qui fabriquent ducarton en combinaison avec la fabrication de pâte ou la transformation decarton.

2.2.2 Production

La fabrication du papier et du carton s’effectue essentiellement en quatregrandes étapes : la mise en pâte, le blanchiment, la formation de la feuille et lafinition.

La mise en pâte

Lors de l’étape de la mise en pâte, on utilise le bois. Celui-ci est formé de longuesfibres de cellulose retenues ensemble par la lignine.

« Pour produire la pâte à partir de laquelle on fabrique le papier ou le carton, ilfaut séparer les fibres les unes des autres et, selon le procédé utilisé, retirer ou nonla lignine. Trois techniques différentes sont employées, selon la matière premièreutilisée et le type de pâte recherché par le client :

• le procédé mécanique : la pâte est obtenue en déchiquetant, sur une surfacerugueuse, du bois rond ou des copeaux de bois mélangés à de l’eau. Ceprocédé requiert une grande quantité d’énergie. Le procédé mécanique

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endommage également les fibres de bois; aussi les pâtes de type mécaniqueservent-elles généralement à la fabrication de produits nécessitant moins derésistance (papier journal, papier à circulaires…).

Pour contrer cet inconvénient, le défibrage du bois s’effectue très souvent enprésence de vapeur, laquelle aide au ramollissement des fibres; le produitobtenu est alors appelé pâte thermomécanique. L’ajout de réactifs destinés àfaciliter la séparation de la lignine et de la cellulose donne une pâte chimico-thermomécanique. Moins énergivores, ces deux variantes du procédémécanique permettent également d’améliorer la qualité de la pâte et deminimiser l’ajout de pâte chimique pour la production de papiers de qualité.

• le procédé chimique (la plus connue est appelée « kraft, qui signifie « fort » enallemand): la pâte est fabriquée en mélangeant des copeaux, de l’eau etcertains produits, puis en cuisant ce mélange dans un immense autoclave enprésence de produits. Ce procédé permet de dissoudre la lignine et de libérerles longues fibres du bois sans les briser.

Ce procédé exige également une plus grande quantité de bois pour produireune tonne de pâte, puisque la lignine est retirée de cette dernière. Les pâteschimiques sont généralement utilisées pour fabriquer des produits demandantune grande résistance, comme les papiers d’impression, certains papiers etcartons d’emballage, les sacs d’épicerie, etc.

• le recyclage : la pâte recyclée provient de papiers et de cartons récupérés quisont déchiquetés dans d’immenses broyeurs (triturateurs) et auxquels on ajoutede l’eau pour ensuite en retirer l’encre.

Ce procédé nécessite moins d’énergie que les précédents. La gamme deproduits fabriqués à partir de pâte recyclée est de plus en plus vaste.Cependant, cette pâte est encore utilisée principalement pour produire descartons, du papier hygiénique, des essuie-tout, du papier journal, des papiersmouchoirs et des serviettes de papier. » 3

Plusieurs types de pâtes sont produits par les papetières québécoisesnotamment : la pâte thermomécanique, la pâte chimico-thermomécanique,la pâte kraft et d’autres types de pâtes mécaniques et chimiques. Les usinesquébécoises ont produit 4 834 tonnes métriques de pâtes mécaniques en 2002soit près de 65% de la production totale, et 2 646 tonnes métriques de pâtechimique, pour une production totale de 7 481 tonnes métriques de pâtes debois.

3 Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 37, no 2 – 2001.

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TABLEAU 1- TYPES DE PÂTES PRODUITES AU QUÉBEC'000 tonnes métriques

1970 1980 1990 2000 2001 2002

Pâtes thermomécaniques n.d. n.d. 2 205 3 252 3 463 3 529

Pâtes chimico-thermomécaniques n.d. n.d. 529 1 264 746 846

Autres pâtes mécaniques n.d. n.d. 1 863 653 469 459

Sous-total pâtes mécaniques 3 145 3256 4 597 5 169 4 678 4 834

Pâte kraft (sulfate) 1 324 1 570 1 815 2 261 2 190 2 279

Autres pâtes chimiques 1 447 1 452 804 379 312 367

Production totale 5916 6 278 7 216 7 809 7 180 7 481

Source : Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

Le blanchiment

« Si elle n’était pas blanchie, la pâte aurait la couleur du bois. Pour répondre auxdemandes des consommateurs, son blanchiment est souvent nécessaire. Lesproduits utilisés servent à dissoudre ou éliminer davantage de lignine, cet adhésifnaturel qui relie les fibres de bois. Le produit fabriqué est alors plus blanc et a moinstendance à jaunir avec le temps. Des recherches intensives et d’importantsinvestissements ont permis à l’industrie de réduire considérablement l’incidenceenvironnementale des procédés de blanchiment.

La formation de la feuille

La pâte admise dans la caisse d’arrivée contient généralement plus de 97%d’eau. Elle est projetée sur une longue toile en mouvement. L’action filtrante decette dernière, combinée à celle d’un système de succion, permet d’extraire lamajeure partie de cette eau et de former une feuille. Les fibres de bois quis’entrecroisent forment la feuille de papier ou de carton, sans qu’on ait besoind’ajouter de colle pour les retenir ensemble. Cette feuille est ensuite pressée etséchée entre d’immenses rouleaux. De nos jours, le séchage à l’infrarouge, leséchage sur coussins d’air et le séchage aux micro-ondes sont des technologiesde pointe utilisées pour uniformiser le contenu en eau de la feuille.

La finition

Selon la finition désirée, la feuille passe entre des rouleaux chauffés (calandre) quicompriment et lissent sa surface. Des glaises spéciales peuvent également êtreajoutées pour améliorer les propriétés de la feuille (fini de surface, qualitéd’impression, etc.). Durant l’opération de bobinage de la feuille, on en vérifieélectroniquement chaque caractéristique : teneur en eau, lissage, densité,couleur, opacité, résistance, etc. Les résultats de ces tests sont transmis parordinateur au poste de contrôle où les ajustements sont effectués.

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Conçus à partir de recettes différentes, les papiers et cartons possèdent descaractéristiques qui leur sont propres. Le sac d’épicerie est solide, le papier pourphotocopieur est très blanc, le papier des annuaires est très mince, le papier desmagazines reproduit parfaitement les couleurs, les filtres à café sont poreux, lesmouchoirs sont absorbants et les cartons peuvent être plats, ondulés ou enduits decire. Bref, les possibilités offertes par les produits papetiers sont quasi illimitées. » 4

« Sur la soixantaine d’usines au Québec, plus des deux tiers produisent des cartons,des papiers impression et écriture, notamment des papiers fins ainsi que despapiers pour encarts publicitaires et pour revues, en plus des pâtes commerciales.Ces dernières sont des pâtes de très haute qualité qui sont vendues à despapetières qui les intègrent à leurs mélanges pour en rehausser les propriétés. » 5

Plus précisément, elles produisent :

• Pâtes destinées à la vente• Papier journal fini machine,

surcalandré, etc.• Cartons et cartons d'emballage• Panneaux à basse densité

• Papiers fins et spéciaux• Cartons de construction• Papier kraft (emballage, carbone)• Papiers hygiéniques

La production québécoise des pâtes, papiers et cartons a atteint 10 278 000tonnes métriques en 2000 pour baisser légèrement l’année suivante et remonteren 2002 presque au niveau de 2000 avec 10 032 000 tonnes métriques.

TABLEAU 2 - PRODUCTION QUÉBÉCOISE DE PÂTES, PAPIERS ET CARTONS’000 tonnes métriques

1990 2000 2001 2002 % Tendances

Papier journal 4 107 3 848 3 558 3 726 37 ↓

Cartons et autres papiers (1) 2 801 4 765 4 698 4 841 48 ↑

Total – Papiers et cartons 6 908 8 612 8 256 8567 85 ↑

Pâtes commerciales n.d. 1 666 1 357 1 465 15 ↓

Production totale 7 717 10 278 9 613 10 032 100

1 Ne comprend pas les papiers et les cartons de constructionSource : Tableau partiel tiré de Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

Le tableau précédent permet de constater que :

• la production de papiers et cartons représente 85% de la production totale,alors que celle des pâtes commerciales représente 15%;

• la production de papier journal a été marquée par une tendance à la baissede 1990 à 2001;

4 Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 37, no 2 – 2001.5 Industrie papetière du Québec au cœur de la vie de mille et une façons. AIFQ, 1998.

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• les cartons et autres papiers sont en hausse, ce qui traduit bien l’orientation desproducteurs vers la production de papiers à plus grande valeur ajoutée;

• le volume global de la production québécoise a progressé de 30% de 1990 à2002.

GRAPHIQUE 1 - PRODUCTION QUÉBÉCOISE DE PÂTES, PAPIERS ET CARTONS’000 tonnes métriques

a) Ne comprend pas les papiers et les cartons de construction

Source : Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

Sur la scène nationale, le Québec se démarque très avantageusement des autresprovinces canadiennes. En effet, historiquement il est le principal producteur depapier journal canadien. En 2002, sa production est de 44% de l’ensemble dupays, représentant 3,7 millions de tonnes métriques, devançant de loin ses plusproches compétiteurs, l’Ontario et la Colombie-Britannique.

TABLEAU 3 - PRODUCTION CANADIENNE DE PAPIER JOURNAL’000 tonnes métriques

1990 2000 2001 2002Québec 4 107 3 848 3 558 3 726Ontario 1628 1 924 1 620 1 595Colombie-Britannique 1 763 1 428 1 264 1 171Autres provinces 1 570 2 022 1 928 1 973Canada 9 068 9 221 8 770 8 465Part du Québec de la productioncanadienne

45,3 41,7 40,5 44,0

Source : Tableau partiel tiré de Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

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L’industrie se situe à une époque charnière relativement à la production de papierjournal. En effet, cette production est à maturité au Canada et risque d’être endécroissance au cours des prochaines années.

Toujours sur la scène nationale, le Québec est également le principal producteurde pâtes, papiers et cartons avec 33% de l’ensemble de la productioncanadienne en 2002.

TABLEAU 4 – PRODUCTION CANADIENNE DE PÂTES, PAPIERS ET CARTONS’000 tonnes métriques

1990 2000 2001 2002Québec 7 717 10 278 9 613 10 032

Ontario 5 143 6 472 5 841 5 991

Colombie-Britannique 6 694 8 428 7 413 7 393

Autres provinces 4 620 6 717 6 361 6 702

Canada 24 174 31 895 29 228 30 118

Part du Québec de la production canadienne 31,9 32,2 32,9 33,3Source : Tableau partiel tiré de Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

On peut constater que le Québec a connu une croissance de sa production de30% de 1990 à 2002 comparativement à une augmentation de 25% pourl’ensemble du Canada.

Enfin, soulignons ici que le Québec se classe aussi comme le principal producteurde papier journal au monde. Les papetières québécoises ont en effet produit en2001, 9% du papier journal fabriqué à travers le monde et ont produit près de 2%de tous les papiers et cartons (détails à la section 2.5.2).

2.2.3 Marchés

« L’industrie nord-américaine du papier journal connaît une décroissanceimportante de la demande depuis deux ans… La demande a baissé pour se situerà un peu plus de 11 millions de tonnes en 2002, en comparaison de 13 millions en2000… Il y a présentement un surplus mondial de cinq millions de tonnes métriquesde papier journal... Devant cet état de fait, la capacité mondiale n’a pasaugmenté depuis deux ans principalement suite à une réduction de la capacitéde production en Amérique du Nord.

En revanche, dans le reste du monde, particulièrement pour les marchésasiatiques, on observe une croissance de la demande. Les Asiatiques se sont misà exporter leur surplus en Amérique du Nord, où leur part de marché est passée de1 à 7%.

La consommation de papier journal est en régression depuis 15 ans sur le continentet ce, à cause de plusieurs facteurs. La presse écrite a perdu la première placepour la publicité au profit de la télévision, puis elle est tombée au troisième rang

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après le courrier direct. Puis est venu s’ajouter Internet qui devient une sourceprivilégiée d’information aux États-Unis. » 6

Les usines de pâtes et papiers du Québec ont des clients sur les cinq continents,dans plus de 80 pays. En raison de la proximité et de l’ampleur de la demandeaméricaine, les États-Unis demeurent à ce jour le principal client avec 62% deslivraisons papetières québécoises.

2.2.4 Valeur des livraisons

L’arrivée sur le marché des pays en développement, qui ont, quant à eux, defaibles coûts de production, a eu un effet à la baisse sur les prix de vente deplusieurs types de papier. « En dollars constants de 1996, une tonne de papierjournal se vendait 655 $ en 1985, alors qu’elle ne se transige plus qu’à 542 $ (-17%)en 2001! Le papier couché léger trouvait preneur à 1 138 $ en 1985, compara-tivement à 768 $ (-33%) en 2001. Le carton pour boîtes valait 543 $ la tonne enjanvier 1985, contre 541 $ en novembre 2001. »7 Parallèlement, au cours de cettemême période, les coûts de production n’ont cessé de croître.

En 2002, la valeur des livraisons des papetières québécoises a été inférieure de 3%à celle enregistrée en 2001, représentant près de 11,7 milliards de dollars. Lavaleur des livraisons de l’ensemble des entreprises manufacturières au Québec,quant à elle, a connu une légère augmentation pour la même période.

TABLEAU 5 - VALEUR DES LIVRAISONS (Millions de $)

1970 1980 1990 2000 2001 2002 (*)

Papiers et produits connexes 1 458 4 847 7 846 11 963 12 049 11 665

Total manufacturier, Québec 14 808 50 068 80 831 127 650 120 949 122 565

Rapport - Papiers et produits connexes/total manufacturier, Québec (%)

9,8 9,7 9,7 9,4 10,0 9,5

(*) Les données relatives à l’année 2002 sont des estimations

Source : Tableau partiel tiré de Coup d’œil 2002, CIFQ, série V805312 et V805201 Cansim

2.2.5 Importance du secteur

Le Québec figure parmi les principaux exportateurs de pâtes et papiers dans lemonde. En exportant plus des trois-quarts de sa production, l’industrie papetièrecontribue de façon très significative à la richesse du Québec. Ainsi, en 2001, elle ainjecté dans l’économie québécoise 8 milliards de dollars en provenance del’étranger comparativement à 7,9 milliards en 2000. À elles seules, les exportationsdes papetières ont représenté en 2001 11,3% de l’ensemble des exportations duQuébec, toutes industries confondues.

6 Synthèse à partir d’un article du Journal Le Devoir, 1er février 2003. L’industrie du papier journal se dirigevers une impasse.7 Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 37, no 4 – 2001.

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TABLEAU 6 - VALEUR DES EXPORTATIONS (Millions de $)

1970 1980 1990 1999 2000 2001

Pâtes et papiers Québec 628 2 386 4 266 6 975 7 930 8 033

Exportations totales, Québec 3 718 14 866 26 086 61 987 74 120 70 819

Rapport – Pâtes et papiers, Québec/ Exportations totales, Québec (%)

16,9 16,1 16,4 11,3 10,7 11,3

Source : Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

La balance commerciale de l’industrie (ses exportations moins ses importations)donne un solde positif de 7 milliards représentant une injection nette d’argentvenu de l’extérieur fort intéressante pour le Québec.

Cependant, l’importance relative du secteur au chapitre des exportations arégressé au Québec de façon marquée depuis 1990, passant de 16% desexportations totales du Québec à 11% depuis 1999.

TABLEAU 7 - BALANCE COMMERCIALE - PÂTES ET PAPIERS (M$)

1999 2000 2001

Exportations 6 975,1 7 930,0 8 032,7

Importations 1 018,5 1 129,7 997,4

Balance commerciale (pâtes et papiers) 5 956,6 6 800,3 7 035,3

Source : MRN, Ressources et industries forestières, portrait statistiques, Septembre 2001

En 2001, la balance commerciale générée par la pâte de bois de même que lespapiers et cartons est de 7 milliards de dollars comparativement 3,3 milliards pourle bois d’œuvre, soit un total de 10,3 milliards de dollars pour l’ensemble desproduits forestiers du Québec. D’ailleurs, si ce n’était de cet apport des produitsforestiers, la balance commerciale québécoise serait déficitaire de 3,7 milliards en2001.

2.2.6 Investissements

« Confrontée à des exigences environnementales croissantes, à d’importants coûtsde main-d’œuvre, à une facture d’électricité qui grimpe plus rapidement quel’inflation et à des coûts de fibre qui ont été multipliés par huit depuis 1986,l’industrie papetière a dû investir massivement pour réduire ses coûts d’opérationet améliorer sa performance environnementale. » 8 Ces investissements ont parailleurs permis à l’industrie de maintenir un certain leadership sur la scèneinternationale.

8 La forêt au cœur de mon apprentissage. Les ressources forestières du Québec. AIFQ, 2000, p. 19.

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Les investissements effectués visaient essentiellement trois grands types de projets :

• la conversion des procédés de mise en pâte;

• les changements de vocation des machines pour fabriquer des papiersdifférents;

• l’accélération des machines.

Entre 1995 et 2001, les usines québécoises faisant l’objet de la présente étude(SCIAN 3221) ont ainsi investi 5,2 milliards de dollars en immobilisations.

TABLEAU 8 – INVESTISSEMENTS EN IMMOBILISATIONSDE L'INDUSTRIE DES PÂTES À PAPIER, DES PAPIERS ET DES CARTONS (SCIAN 3221)

Années Immobilisations (M$)

Constructions Machines Total

1995 262,3 700,4 962,7

1996 192,8 685,6 878,4

1997 nd nd 743,5

1998 74,2 675,0 749,2

1999 104,0 507,3 611,3

2000 nd nd 742,9

2001 nd nd 525,8

Total 5 213,8

nd : Données non disponibles

Sources : Institut de la statistique du Québec, Investissements privés et publics au Québec

Statistique Canada : 61-214, 61-205 et 61-206

On peut constater à même les données du tableau précédent que lesinvestissements sont en décroissance depuis la dernière décennie. Lesinvestissements réalisés par l’ensemble des usines de pâtes, papiers et produitsconnexes du Québec ont représenté depuis les années 1970 une proportionvariant entre 12 et 17% des investissements réalisés par l’ensemble des autresentreprises manufacturières québécoises.

Le rendement sur le capital investi étant insuffisant depuis plusieurs années, lesentreprises de secteur ont énormément de difficultés à convaincre les institutionsfinancières de leur consentir de nouveaux capitaux. Les faibles retours surinvestissement proviennent des difficultés inhérentes au marché (faible prix devente, hausse des coûts de production) et des effets de la consolidationsectorielle. En effet, les 10 dernières années ont donné lieu à de nombreusesfusions – acquisitions financées par des emprunts importants qui affectent larentabilité actuelle et la capacité d’attirer des capitaux.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL– V3 19

Dans le cadre de la réunion annuelle des membres du Conseil des produits despâtes et papiers tenue à la fin janvier 2003, M. Ross Hay-Roe, un analyste qui suitde près depuis plus de 30 ans l’industrie des produits forestiers au Canada, amentionné quelques facteurs qui expliquent le recul des investissements dans denouvelles machines à papier. Il appert que d’une part, c’est en Amérique duNord que l’écart entre la demande et la capacité de production des usines est laplus forte et que d’autre part, le papier journal est un produit à maturité. Un autrefacteur non négligeable est que les Asiatiques ont commencé à exporter leursurplus de production en Amérique du Nord, où leur part de marché est passé de1 à 7%. Bref, il semble que l’industrie nord-américaine n’a pas d’incitation à semoderniser quoique les machines à papier soient plus vieilles qu’en Asie.

M. Hay-Roe mentionne également que si rien n’est fait pour augmenter lesdépenses de capitalisation, « l’industrie nord-américaine deviendra de moins enmoins concurrentielle et verra ses marchés domestiques envahis de plus en pluspar le papier journal des autres continents » 9

Tous les intervenants rencontrés dans le cadre de la présente étude s’entendentégalement pour dire qu’il faudra reprendre un certain rythme d’investissement sil’industrie veut maintenir sa capacité concurrentielle. Malheureusement, cesmêmes intervenants voient difficilement une reprise importante des investissementsau cours des 2 à 5 prochaines années. Comme nous l’avons déjà mentionné, ilsperçoivent cependant un réel danger à « se sortir du marché » faute d’unecapacité concurrentielle suffisante.

2.2.7 Projets de développement

Les intervenants interrogés quant à leurs projets de développement sont presqueunanimes à dire que les décisions actuelles visent un retour sur investissementgénéralement inférieur à deux ans.

On trouvera à la page suivante une liste des projets d’investissement annoncés en2001 et 2002 au sein de plusieurs usines de pâtes et papiers au Québec. À ce jour,certains de ces projets sont amorcés et même terminés alors que d’autres n’ontpas encore débuté. Ces projets touchent entre autres la modernisation d’usines,de nouvelles constructions ou encore des expansions.

Évidemment, les diverses sources d’insécurité sévissant en ce début de 2003(guerre en Irak, économie américaine et japonaise chancelante, baisse de lavaleur de plusieurs monnaies d’Amérique du Sud, etc.) ont pour effet derestreindre les marchés, rendre encore plus difficile l’accès aux capitaux et créerun climat général de méfiance quant à la réalisation d’investissements importants.

9 Synthèse à partir d’un article du Journal Le Devoir, 1er février 2003. L’industrie du papier journal se dirigevers une impasse.

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TABLEAU 9- PROJETS D’INVESTISSEMENT ANNONCÉS DE 1 M $ ET PLUS EN 2001 ET 2002

Nom du projet Localité Secteur d’activité Nature du projet 2001(M $)

(1)

2002(M $)

(2)

Papier Gaspésia Chandler Usines de papier, sauf le papier journal Modernisation 560

Kruger (Wayagamack) Trois-Rivières Usines de papier, sauf le papier journal Modernisation 400

Centre intégré de recher-

che en pâtes et papiers

Trois-Rivières Recherche et développement en sciences

physiques, en génie et en sciences de la vie

Nouvelle construction

/ établissement

80

Kruger Bromptonville Usine de papier journal Modernisation 78

Kruger Trois-Rivières Fabrication de tous les autres produits en papier

transformé

Modernisation 45

Domtar Windsor Usines de papier, sauf le papier journal Modernisation 23

Papiers Scott Hull Fabrication de produits hygiéniques en papier Modernisation 10,9

Tembec Industries St-Raymond Usine de papier journal Expansion 7

Cascades Kingsey Falls Installation d'une machine à coucher par

coextrusion

Modernisation - 14

Papiers Stadacona Québec Augmentation de la capacité de production de

pâte désencrée

Modernisation - 18,5

Papiers Scott ltée - Crabtree Nouvelle machine à papier tissu Modernisation - 116,4

Smurfit-Stone La Tuque Amélioration de l'usine Modernisation - 6

Paper source converting Granby Nouvelle usine à papier tissu Nouvelle construction

/ établissement

- 7

Abitibi-Consolidated Alma Conversion de la machine à papier à l'équal offset Modernisation - 175

(1) Source : Compilation Concerpro à partir de E & B Data et Direction de l’analyse et des politiques structurelles, MIC

(2) Source : Compilation MRN, Direction du développement de l’industrie des produits forestiers à partir de diverses publications et communiqués

(Pulp & Paper, La Presse, Le Nouvelliste, La Voix de l'Est)

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2.3 Caractéristiques régionales

2.3.1 Nombre d’usines et production

Le système de classification de l’industrie des pâtes et papiers compte 63 usinesréparties dans 16 des 17 régions administratives du Québec, la régionadministrative de Laval étant celle où il n’y en a aucune (région 13). Dans laréalité, 54 usines détenues par 16 sociétés produisent des pâtes, papiers et cartonsau Québec.

TABLEAU 10 - USINES DE PÂTES, PAPIERS ET CARTONS AU QUÉBEC, 2002

Sociétés Nombred’usines

Localisation au Québec

Abitibi-Consolidated inc. 9 AlmaAmosBaie-ComeauBeaupréClermont

Grand-MèreJonquièreLa BaieShawinigan

Bowater Produits forestiersdu Canada inc.

3 DolbeauDonnacona

Gatineau

Cascades inc. 14 BreakeyvilleCandiacCap-de-la-Madeleine (C.M.D.)

Cap-de-la-Madeleine (Lupel)East AngusEast Angus (Paperboard)Jonquière (FjordCell)

Jonquière (Paperboard)Kingsey Falls (PKF)Kingsey Falls (Forma-Pak)Kingsey Falls (Perkins)LachuteLouisevilleSt-Jérôme

Domtar inc. 3 HullLebel-sur-Quévillon

Windsor

F.F. Soucy inc. 1 Rivière-du-LoupFonds S.F.K Pâte 1 St-FélicienJ. Ford ltée 1 PortneufKruger inc. 4 Bromptonville

MontréalTrois-RivièresTrois-Rivières (Wayagamack)

Norampac inc. 2 Cabano Kingsey FallsPapier Masson ltée 1 Masson-AngersPapiers Fraser 1 ThursoPapiers Scott ltée 3 Crabtree

HullLennoxville

Papiers Stadacona 1 QuébecPâte Mohawk ltée 1 St-Antonin (fermée temporairement depuis un an)Smurfit-Stone 4 La Tuque

MataneNew RichmondPortage-du-Fort

Tembec inc. 5 MataneSt-Léonard

Témiscaming (Tembec)Témiscaming (Temboard)Témiscaming (Temcell)

Total 54

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CIFQ – BILAN SECTORIEL– V3 22

Le tableau suivant présente la classification des 63 usines québécoises par région administrative et selon leur productionprincipale.

TABLEAU 11 - NOMBRE D'USINES QUÉBÉCOISES DE PÂTES ET PAPIERS (JUIN 2001) ET CAPACITÉ DE PRODUCTION

Régions administratives Pâtesdestinéesà la vente

Papier journalfini machine,surcalandré,

etc.

Cartonset cartons

d'emballage

Panneaux àbasse densité

Papiers finset spéciaux

Cartons deconstruction

Papier Kraft(emballage,

carbone)

Papiershygiéniques

Total

01-Bas-Saint-Laurent 2 2 2 0 0 0 0 0 6

02-Saguenay - Lac-Saint-Jean 2 4 1 0 0 0 0 0 7

03-Capitale-Nationale 0 5 0 1 0 1 1 0 8

04-Mauricie 1 5 1 1 0 0 0 0 8

05-Estrie 0 1 1 0 1 0 1 1 5

06-Montréal 0 0 2 0 0 1 0 0 3

07-Outaouais 2 2 0 0 2 0 0 1 7

08-Abitibi-Témiscamingue 1 1 1 0 0 0 0 0 3

09-Côte-Nord 1 1 0 0 0 0 0 0 2

10-Nord-du-Québec 1 0 0 0 0 0 0 0 1

11-Gaspésie- Îles-de-la-Madeleine 0 0 1 0 0 0 0 0 1

12-Chaudière-Appalaches 1 0 0 0 0 0 0 0 1

14-Lanaudière 0 0 0 0 0 0 0 1 1

15-Laurentides 0 0 0 0 1 0 0 1 2

16-Montérégie 0 0 1 0 1 0 0 1 3

17-Centre-du-Québec 0 0 1 0 2 0 0 2 5

Total 11 21 11 2 7 2 2 7 63

Capacité de production('000 tma / année, juin 2000)

2 338,5 6 014,9 1 639,9 99,8 975,6 101,2 110,2 567,3 11 847,4

Source : MRN, Ressources et industries forestières, Portrait statistique Septembre 2001

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CIFQ – BILAN SECTORIEL– V3 23

La capacité de production pour l’ensemble des 63 usines de pâtes et papiers est11 847 000 tonnes métriques anhydres. Sept régions à elles seules comptent pour80% de la capacité totale de production du Québec. Il s’agit par ordred’importance de la Mauricie, du Saguenay - Lac-Saint-Jean, de la Capitale-Nationale, de l’Outaouais, de l’Estrie, du Bas Saint-Laurent et de la Côte-Nord.

GRAPHIQUE 2 - CAPACITÉ DE PRODUCTION ESTIMÉE DES USINES DE PÂTES ET DE PAPIERS,SELON LES RÉGIONS ADMINISTRATIVES (JUIN 2001)

Source : MRN, Ressources et industries forestières, Portrait statistique, Septembre 2001

TABLEAU 12 – CAPACITÉ DE PRODUCTION ESTIMÉE DES USINES DE PÂTES ET DE PAPIERS,SELON LES RÉGIONS ADMINISTRATIVES 1 (juin 2001)

Régions administratives Capacité ('000 tma)01 Bas-Saint-Laurent 83402 Saguenay-Lac-Saint-Jean 1 64303 Capitale-Nationale 1 50504 Mauricie 2 19605 Estrie 1 09006 Montréal 22607 Outaouais 1 37208 Abitibi-Témiscamingue 74109 Côte-Nord 81910 Nord-du-Québec 28511 Gaspésie - Îles-de-la-Madeleine 22512 Chaudière - Appalaches 9814 Lanaudière 25315 Laurentides 20016 Montérégie 6617 Centre-du-Québec 292

Total 11 847Source : MRN, Ressources et industries forestières, Portrait statistique Septembre 2001

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CIFQ – BILAN SECTORIEL– V3 24

Le tableau suivant met en évidence l’importance relative de chaque région duQuébec quant à la production de pâtes, papiers et cartons. La Mauricie vient entête de liste suivie du Saguenay Lac-Saint-Jean, de la région de Québec, del’Outaouais et de l’Estrie.

TABLEAU 13 - PRODUCTION DE PÂTES, PAPIERS ET CARTONSIMPORTANCE RELATIVE DE CHAQUE RÉGION

2001%

2002%

Montréal (1) 5,7 5,5

Outaouais 11,6 11,9

Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec 8,7 8,7

Côte-Nord -Gaspésie et Îles-de-la-Madeleine 8,8 8,8

Saguenay Lac-Saint-Jean 13,9 13,9

Bas-Saint-Laurent 7,0 6,5

Québec (2) 13,5 13,9

Mauricie 17,1 17,1

Centre-du-Québec 2,5 3,0

Montérégie 0,6 0,6

Estrie 9,2 10,2(1) Inclut les régions de Lanaudière, Laval et Laurentides(2) Inclut la région de Chaudière-AppalachesSource : Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

Maintenant, si on met en relation la baisse de la demande pour le papier journalet la répartition géographique des usines qui en produisent au Québec, on obtientque les 7 régions suivantes doivent être vigilantes quant à leur avenir dansl’industrie des pâtes et papiers :

Régions % de concentration des usines destinées au papier journal01 – Bas Saint-Laurent 33% des usines font du papier journal

02 – Saguenay/Lac Saint-Jean 60% des usines font du papier journal

03 – Capitale-Nationale 63% des usines font du papier journal

04 – Mauricie 63% des usines font du papier journal

07 – Outaouais 30% des usines font du papier journal

08 – Abitibi-Témiscamingue 33% des usines font du papier journal

09 – Côte-Nord 50% des usines font du papier journal

2.3.2 Présence syndicale et relations du travail

Les graphiques suivants présentent la répartition des travailleurs selon leur affiliationsyndicale. Ces données ont été recueillies à partir du sondage auprès desmembres du CIFQ réalisé dans le cadre de la présente étude.

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GRAPHIQUE 3 - LA RÉPARTITION DES TRAVAILLEURS SELON LEUR AFFILIATION SYNDICALE

Source : Compilation Concerpro, à partir du sondage auprès des membres du CIFQ, hiver 2003

Le taux de syndicalisation dans le secteur est de 40% dans les bureaux et 93% dansles usines. Le SCEP/FTQ est le plus important syndicat de l’industrie avec plus de65% des travailleurs d’usines syndiqués et plus de 50% des travailleurs de bureausyndiqués. Le 2e syndicat en importance est la Fédération du Papier de la CSN.

Interrogés sur la question, la plupart des gestionnaires ressources humaines del’industrie disent souhaiter le maintien des conventions à long terme et ce, pourplusieurs raisons qui ont trait au climat interne dans les entreprises, aux coûts quereprésente le renouvellement des conventions collectives ainsi qu’à l’impactpositif des contrats à long terme sur les relations avec les clients. Ces conventionsà long terme ont cependant leur corollaire en terme de capacité d’adaptationdes relations de travail sous forme de négociation continue ou permanente. Or, àce niveau, il est très clair que les capacités des parties varient beaucoup selon lesdiverses usines.

On note cependant au passage que l’allongement des contrats de travail aégalement eu pour effet d’accroître l’offre sur le marché comparativement à cequ’on connaissait lorsqu’il y avait renouvellement aux 3 ans, souventaccompagné de grèves ponctuelles.

Au fil des ans, les relations de travail se sont améliorées dans le secteur et onassiste dans plusieurs usines à une plus grande concertation patronale-syndicalepermettant d’aborder en partenaires, les grands enjeux qui confrontent l’industrie.Ainsi, il n’est pas rare de voir des programmes de partenariat traiter des questionsrelatives :

• à la pérennité de l’usine et de ses machines;• au plan d’affaires et aux projets d’investissements;• au style de gestion de l’usine;• à la satisfaction des clients;

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• à la compétitivité de l’usine dans le marché;• à la gestion du changement;• à la planification de la main-d’œuvre;• à l’amélioration continue;• à la santé et sécurité au travail;• à la gestion de la qualité;• à la gestion de l’environnement;• à la gestion préventive de la maintenance;• à la formation;• aux relations de travail;• à la responsabilisation des équipes de travail;• aux communications internes.

Note : On observe une tendance très claire à ce niveau et elle devrait sepoursuivre au cours des prochaines années et cela même si certaines usines secaractérisent par un mode de relation de travail plus traditionnel.

Cette évolution soutenue vers des « relations d’affaires » entre les employeurs et lessyndicats a souvent trouvé sa source dans les crises majeures qui ont affectécertaines usines ou certaines entreprises.

Quel qu’en soit la cause cependant, les acteurs en présence sont généralementfavorables et satisfaits de cette évolution progressive des relations de travail etsoulignent les besoins exponentiels de communication.

Parmi les éléments que le patronat souhaite aborder avec les syndicats, notons :

• les grands enjeux de l’industrie :• la situation concurrentielle mondiale;• la vision, la stratégie et les objectifs de l’industrie;• les éléments déterminants de la capacité concurrentielle;

• l’importance du leadership patronal et du leadership syndical dans la gestionde l’adaptation de l’industrie.

2.3.3 Problématiques régionales

L’industrie des pâtes et papiers est une industrie d’importance, mature et où lesconditions de travail et salariales sont telles que les usines réussissentgénéralement, assez facilement, à combler leurs divers besoins de recrutement auniveau opérationnel. En fait, au siècle dernier, plusieurs localités ont vu le jour lorsde l’implantation de telles industries et leur impact a été suffisamment majeur pourentraîner le développement périphérique des services requis, tant pour lesopérateurs que pour les travailleurs et les gestionnaires.

En 2003, seulement trois régions présentent certaines difficultés au plan del’attraction et de la rétention des gestionnaires soit la Côte-Nord, l’Abitibi et lenord-ouest du Lac Saint-Jean.

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2.4 Approvisionnements

Le bois rond provenant de la récolte en forêt ne constitue aujourd’hui qu’unesource secondaire d’approvisionnement en fibre pour l’industrie papetière. La trèsforte majorité de la matière première entrant dans la composition des papiersquébécois provient des usines de sciage à savoir les copeaux, sciures et planures.L’industrie a également recours à de grandes quantités de fibres recyclées tellesque les papiers et cartons récupérés.

L’industrie québécoise des pâtes et papiers a ainsi consommé 29,5 millions demètres cubes de matière ligneuse en 2001. De ce total, 12% proviennent de boisrond (5% de la forêt publique et 7% de la forêt privée), 63% de copeaux, sciures,planures, etc., 6% de sources extérieures au Québec et 19% de fibres recyclées. Ilest par ailleurs intéressant de souligner que la consommation de bois rondprovenant de la forêt publique a baissé dans une proportion de près de 90% parrapport au niveau de 1970 passant de 14,2 millions de mètres cubes à seulement1,5 million de m3 en 2001. En contrepartie, la consommation de copeaux, sciureset planures a occupé la place laissée vide, passant de 3,1 millions de m3 en 1970à 18,5 en 2001 soit une consommation 6 fois supérieure à celle de 1970.

TABLEAU 14 - ORIGINE DE LA MATIÈRE LIGNEUSE CONSOMMÉE PAR L’INDUSTRIE QUÉBÉCOISE DES PÂTES ET PAPIERS (’000 000 mètres cubes)

Sources 1970 1980 1990 2000 2001 %Bois rond (forêt publique) 14,2 10,8 6,7 1,6 1,5 5Bois rond (forêt privée) 3,9 3,9 4,0 2,3 2,0 7Copeaux, sciures, planures, etc. (a) 3,1 10,1 12,4 20,2 18,5 63Extérieur du Québec n.d n.d 1,2 1,6 1,9 6Fibres recyclées (b) n.d n.d n.d 5,2 5,6 19Total 21,2 24,8 24,3 30,9 29,5 100

(a) Issus d’usines du Québec(b) Selon le MRN, 1 tonne métrique anhydre de fibres recyclées remplace 3 m3 de boisSource : Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

« En juin 2001, des 63 usines québécoises de pâtes, papiers et cartons, quaranteusines sont consommatrices de bois ronds, copeaux, sciures et rabotures et 23consommatrices de pâtes achetées et de fibres recyclées. » 10

Cependant, les papiers et cartons récupérés au Québec ne comblent pas lademande des usines et « surtout parce que les quantités qu’il est en mesure derécupérer à l’intérieur de ses frontières sont nettement insuffisantes pour satisfaireaux exigences américaines quant au contenu en fibres recyclées des papiers etcartons vendus aux États-Unis. » 11 Ainsi, les usines doivent importer une bonnepartie des fibres usagées dont elles ont besoin et ce, des États-Unis et du reste duCanada.

10 Ressources et industries forestières, Portrait statistique, MRN. Septembre 2001, 10.11 1 La forêt au cœur de mon apprentissage. Les ressources forestières du Québec. Association des industriesforestières du Québec, 2000, p. 20

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Depuis 20 ans, les coûts d’approvisionnement ont fortement progressé auQuébec, ce qui affecte directement la rentabilité des usines québécoises. En1997, 24% des coûts de production d’une tonne de papier journal étaientconstitués par l’approvisionnement en fibre.

TABLEAU 15 – COÛTS DE PRODUCTION D’UNE TONNE DE PAPIER JOURNAL, 1997

Fibres 24%

Main-d’œuvre 16%

Énergie 16%

Amortissement, intérêts 16%

Administration 13%

Entretien et fournitures 11%

Produits chimiques 4%

Source : PriceWaterhouseCoopers. L’industrie des produits de première

transformation au Québec, 1999

Une limite à la croissance

Les volumes d’approvisionnement étant limités, il est évident que les entreprises duQuébec ne pourront croître faute de matière première.

Cet état de fait vient également orienter les choix d’investissement des entreprises.Ainsi, les investissements à l’étude visent une réduction importante des coûts sansaugmentation de la capacité de production.

Qui plus est, le Québec se distingue avec son modèle « Québec inc. » oùl’industrie ne réussit pas à fermer de machines à papier soit pour concentrer desvolumes, soit investir dans des équipements à plus grande capacité ou toutsimplement réduire l’offre disponible sur le marché. En fait, dès qu’il y a menacede fermeture, l’État québécois intervient pour relancer la ou les machines enquestion et empêche ici les lois du marché de s’appliquer.

Toujours au chapitre des approvisionnements, notons que la grande majorité desapprovisionnements des usines québécoises est déjà en voie d’être gérée enfonction des requis des normes CSA, FSC ou ISO 14000 (gestion environnementale).Les prochaines étapes viseront d’ailleurs à raffiner encore davantage les pratiquesforestières de l’industrie.

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2.5 Marchés des produits

2.5.1 Évolution de la demande

« Au cours des 25 dernières années, la consommation annuelle de pâtes etpapiers à travers le monde a été multipliée par 2.5, passant de 77 à 330 millions detonnes. » 12

Notre principal partenaire commercial, les États-Unis, a vu sa consommation depapier d’impression augmenter de façon soutenue depuis 1981 et connaîtraégalement une forte croissance jusqu’en 2011. Par ailleurs, la consommation depapier journal reste constante depuis 1981 et la même tendance est envisagéejusqu’en 2011 également.

GRAPHIQUE 4 - CONSOMMATION AMÉRICAINE DE PAPIER JOURNALET DE PAPIER D’IMPRESSION ET PRODUIT INTÉRIEUR BRUT

Source : Resource Information Systems Inc. et Ministère des Ressources naturelles

Au Québec, les expéditions de pâtes, papiers et cartons effectuées par les usinesont été de 9 735 tonnes métriques en 2002 soit une progression de 4% par rapportà celles de 2001. Historiquement, l’évolution de l’ensemble des expéditions a étéen hausse progressive de 1970 à 2000, puis a connu une légère baisse en 2001pour remonter au cours de la dernière année. Les livraisons aux autres provincescanadiennes, quant à elles, ont toujours continué de croître.

1 2 Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 37, no 4 – 2001.

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TABLEAU 16 – EXPÉDITIONS QUÉBÉCOISES DE PÂTES, PAPIERS ET CARTONS SELON LA DESTINATION’000 tonnes métriques

Destinations 1970 1980 1990 2000 2001 2002 %Canada 1 562 1 924 1 954 2 007 2 122 2 226 23États-Unis 3 188 3 609 4 760 6 123 5 776 5 964 61Autres pays 1 024 940 1 007 1 744 1 451 1 545 16Total – Livraisons 4 212 4 549 5 767 7 867 7 227 7 509 77Expéditions totales 5 774 6 473 7 721 9 874 9 349 9 735 100

Source : Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

Le tableau précédent met une fois de plus en lumière l’importance primordiale dumarché des États-Unis dans les expéditions québécoises.

L’ensemble des expéditions du tableau précédent est subdivisé dans les deuxtableaux suivants, d’une part, entre le papier journal et d’autre part, entre lescartons et autres papiers.

TABLEAU 17 – EXPÉDITIONS QUÉBÉCOISES DE PAPIER JOURNAL’000 tonnes métriques

Destinations 1970 1980 1990 2000 2001 2002 %Canada 433 523 576 518 499 500 13États-Unis 2 633 2 793 3 080 2 468 2 334 2 517 67Autres pays 667 585 449 874 746 753 20Total – Livraisons 3 300 3 378 3 529 3 343 3 080 3 270 87Expéditions totales 3 733 3 901 4 105 3 860 3 579 3 770 100

Source : Coup d’œil 2002 CIFQ

« Bien que la demande pour le papier journal remonte graduellement, la baisse dumarché a été plus longue et plus profonde que prévue et tout porte à croire queles perspectives pour une forte reprise en 2003 sont faibles. » 13

TABLEAU 18 - EXPÉDITIONS QUÉBÉCOISES DE CARTONS ET PAPIERS AUTRES QUE LE PAPIER JOURNAL’000 tonnes métriques

Destinations 1970 1980 1990 2000 2001 2002 %Canada 1 129 1 401 1 378 1 489 1 623 1 726 36États-Unis 100 374 1 299 3 075 2 893 2 892 61Autres pays 164 117 130 187 133 150 3Total – Livraisons 264 491 1 429 3 262 3 026 3 042 64Expéditions totales 1 393 1 892 2 807 4 751 4 649 4 768 100

Source : Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

Quant aux expéditions de pâtes de bois, elles aussi ont connu une hausse de 1970à 2000 et une baisse en 2001 et par la suite une légère augmentation en 2002 soitl’équivalent des expéditions de 1990.

1 3 Tiré d’un article du journal Le Soleil, le jeudi 20 février 2003

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TABLEAU 19 – EXPÉDITIONS QUÉBÉCOISES DE PÂTES DE BOIS’000 tonnes métriques

Destinations 1970 1980 1990 2000 2001 2002 %Canada 313 543 610 301 200 232 16États-Unis 455 442 381 580 548 555 39Autres pays 193 238 428 683 573 643 45Total – Livraisons 648 680 809 1 263 1 121 1 197 84Expéditions totales 961 1 223 1 419 1 564 1 321 1 429 100

Source : Coup d’œil 2002 CIFQ

• De façon très claire, l’offre excède la demande dans la majorité des types depapier. Nous sommes face à un marché mature.

• Cette situation sur les marchés a entraîné une réelle baisse des prix de vente endollars constants.

• Seulement au cours de 2002, on enregistre la fermeture d’une centaine demachines aux États-Unis.

• Le phénomène de consolidation sectorielle se maintient également en lienavec une spécialisation des unités de production.

2.5.2 Pays concurrents

Parmi les principaux producteurs mondiaux de pâtes et papiers en 2001, onretrouve les États-Unis en tête de liste, suivi de la Chine et du Japon. Le Canadavient en 4e place, devant l’Allemagne, la Finlande, la Suède, la France, la Coréedu Sud, la France et l’Italie.

TABLEAU 20 - PRINCIPAUX PRODUCTEURS MONDIAUX DE PÂTES ET PAPIERS EN 2001’tonnes métriques

Production de papierset cartons

% Exportations depapiers et cartons

Exportations depâtes

1 États-Unis 80 759 26 8 363 5 2512 Chine 32 000 10 1 048 1123 Japon 30 731 10 1 277 104 Canada

Québec19 6868 256

62

14 5586 106

10 2571 121

5 Allemagne 17 879 6 8 830 4046 Finlande 12 503 4 11 520 1 6877 Suède 10 534 3 8 694 2 9588 Corée du Sud 9 724 3 2 397 -9 France 9 630 3 6 001 44610 Italie 8 924 3 2 587 23

Sous-total 232 370 74 65 275Autres pays 82 558 26 31 200Total - Monde 314 928 100 96 475

- : Volume négligeableSource : Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

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Tel que déjà mentionné antérieurement, le Canada est l’un des principauxproducteurs de papier journal au monde. Il devance des pays comme les États-Unis, le Japon, la Suède et l’Allemagne. En 2001, la part du Québec dans laproduction mondiale a été de 3 558 tonnes métriques soit 9% de la productionmondiale.

TABLEAU 21 – PRINCIPAUX PRODUCTEURS MONDIAUX DE PAPIER JOURNAL EN 2001’tonnes métriques

Production % Importations Exportations1 Canada

Québec8 3763 558

229

18-

7 1883 080

2 États-Unis 5 771 15 5 314 6963 Japon 3 464 9 612 1774 Suède 2 463 7 49 2 0035 Allemagne 2 046 5 1 599 7426 Corée du Sud 1 950 5 154 197 Russie 1 735 5 1 1 1568 Chine 1 585 4 4 3389 Finlande 1 296 3 50 1 04110 Royaume-Uni 1 090 3 1 708 168

Sous-total 29 776 79Autres pays 7 991 21Total - Monde 37 767 100

Source : Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

Par ailleurs, les pays concurrents qui se retrouvent sur les marchés d’exportationsont la Suède, la Russie et la Finlande. En 2001, la part relative du Québec dans lemarché mondial des exportations de papier journal représente 18,5%.

TABLEAU 22 – PRINCIPAUX EXPORTATEURS DE PAPIER JOURNAL’tonnes métriques

1980 1990 1995 2000 2001

Canada

Québec

7 642

3 378

7 999

3 529

8 062

3 448

8 052

3 343

7 188

3 080

Suède 1 262 1 806 1 983 2 133 2 003

Russie - - 1 025 1161 1 156

Finlande 1 278 1 081 1 099 1 144 1 041

Autres pays 1 763 2 961 4 827 5 577 5 275

Exportations totales 12 101 14 334 16 723 18 067 16 663

Part relative du Québec dans le

marché mondial des exportations27,9% 24,6% 20,6% 18,5% 18,5%

- : Volume négligeableSource : Coup d’œil 2002, Conseil des industries forestières du Québec (CIFQ)

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2.5.3 Produits substituts

Plus grand producteur de papier journal au monde, le Québec est inévitablementaffecté par la croissance soutenue des médias électroniques.

Par ailleurs, certains produits substitut sont à l’étude et pourraient à plus long termevenir affecter les marchés traditionnels :

• papier journal;• revues;• emballage de papier et de cartons;• annuaires téléphoniques;• etc.

Cet état de fait va nécessiter que l’industrie s’intéresse activement à se réinventeret à réinventer ses produits et services.

2.5.4 Taux de change

Depuis plusieurs années, la faiblesse du dollar canadien face à la deviseaméricaine compense partiellement la stagnation des prix de vente et lesaugmentations de coûts de production des papetières. Cette faiblesse du dollarprocure un avantage artificiel au niveau de la compétitivité de l’industriequébécoise du papier journal.

« Pour plusieurs papetières, la baisse constante du huard depuis 1991 a été le seulélément qui a permis de réaliser des bénéfices. » 14 Ainsi, lorsque sera réduit l’effetdu taux de change, la compétitivité de l’industrie risque fort d’être affectée.

Pour les vice-présidents de l’industrie, réunis en rencontre spéciale dans le cadrede cette étude, il ne fait aucun doute que l’industrie se maintient actuellement dustrict fait de la faiblesse du dollar canadien. Une augmentation de la devise parrapport au dollar américain pourrait être fatale pour plusieurs, à moins qu’onassiste à une hausse des prix de vente conséquente.

2.5.5 Capacité concurrentielle des usines québécoises

Dans un marché aussi difficile que celui des pâtes et papiers, il devient importantde se demander si le Québec est toujours un joueur concurrentiel à l’échellemondiale. Le tableau dressé par les dirigeants de l’industrie est plutôt sombre :

• le coût de la matière première n’est plus un avantage concurrentiel;

• les coûts énergétiques sont en hausse, notamment en ce qui a trait àl’hydroélectricité;

14 Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 37, no 4 – 2001.

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• l’absence d’investissements majeurs depuis plus de 5 ans entraîne un retardtechnologique important dans les usines;

• de même que la perte d’une expertise de pointe dans la fabricationd’équipements;

• le Québec est aujourd’hui dépassé au plan de la R&D en forêt;

• notre main-d’œuvre ne compte plus parmi les plus spécialisées de la planèteet une proportion importante de notre expertise sera à la retraite au cours des5 à 7 ans qui viennent;

• le dollar canadien devrait être en hausse au cours des deux prochainesannées, ce qui devrait à nouveau nuire à notre capacité concurrentielle;

• il est très difficile et complexe de faire affaire au Québec, comparativement àce que les entreprises expérimentent dans certains autres pays;

• il est également plus dispendieux et contraignant de construire de nouvellesinstallations au Québec VS ce qui se fait ailleurs, notamment dans certainspays d’Europe;

• la demande pour une livraison « juste à temps » chez les clients peutégalement constituer une contrainte supplémentaire pour les entreprises duQuébec.

Au chapitre des éléments positifs, notons :

• la disponibilité de l’énergie électrique et la fiabilité du réseau;

• une proximité relative des États-Unis;

• la disponibilité actuelle de la fibre;

• la faiblesse du dollar canadien;

• la qualité du papier et du carton produit;

• les salaires et avantages sociaux qui sont compétitifs et permettent d’attirerune main-d’œuvre suffisante et compétente;

• la capacité de mobilisation, d’implication et d’ingéniosité des travailleursquébécois;

• les conventions collectives de longue durée;

• la capacité d’innovation des entreprises et des travailleurs québécois.

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2.6 Dossier environnemental

2.6.1 Performance environnementale

« Depuis une vingtaine d’années, les papetières ont investi d’énormes capitauxpour moderniser leurs procédés, favoriser la récupération, la réutilisation, lerecyclage et la valorisation de l’eau, de l’énergie et de la fibre. Ces efforts ontpermis de réduire au minimum les rejets dans l’environnement. Les résidus, rejets etémissions sont d’ailleurs soumis à des normes rigoureuses en matière de protectionde l’environnement. » 15

« La performance environnementale des papetières du Québec ne faitmaintenant plus aucun doute. Quel que soit le type de rejet, la quantité totaleaussi bien la quantité relative (par tonne de papier produite) diminuent. Demême, l’industrie fabrique plus de papier qu’elle ne le faisait auparavant à partird’une tonne de fibre et utilise moins d’eau et moins d’énergie pour le faire. » 16

Cette performance environnementale ne pourrait être effectuée sans desinvestissements massifs. Au cours des années 1992 à 1999, l’industrie papetièrequébécoise a investi 1 584 millions $ dans les secteurs suivants :

• Secteur de l’eau : 989 millions $• Secteur de l’air : 378 millions $• Secteur des résidus : 217 millions $

Des produits recyclables

« La fibre issue des papiers et des cartons rebuts peut être utilisée à quelquesreprises dans la fabrication des pâtes et papiers. Ceci en fait donc des produits dechoix pour une société qui vise une utilisation rationnelle de ses ressources et quiexige le respect de l’environnement. » 17

Des résidus utiles

« Les papetières du Québec valorisent une part significative de leurs sous-produitsrésiduels, entre autres en les brûlant afin de produire de la vapeur dont elles ontbesoin pour ou encore sécher leurs produits. D’autres modes de valorisation desrésidus connaissent ainsi une popularité croissante, notamment à des finsd’amendement des sols, de compostage et de réhabilitation de sites dégradés. »17

Aujourd’hui, la cogénération trouve des applications intéressantes dans l’industriedes pâtes et papier. L’électricité, produit fini de la cogénération, permet auxpapetières de répondre à leurs énormes besoins en énergie et en vapeur (« à elles

1 5 http://www.aifq.qc.ca/francais/machine/step6.html1 6 Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 38, no 2 – 2002.1 7 L’industrie papetière du Québec au cœur de la vie de mille et une façons. AIFQ, 1998, p. 4.

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seules, les 64 usines au Québec achètent près de 12% de toute l’électricitévendue au Québec par Hydro-Québec » )18

Qualité de l’eau

Autrefois réputées fortement polluantes, les usines de pâtes et papiers du Québecont diminué de 90% leurs rejets de matières en suspension dans l’eau depuis 1981,et les substances dissoutes dans cette même eau, de 97%, au cours de la mêmepériode. Comme en fait foi le graphique suivant, on peut constater qu’il y a euune nette amélioration de la performance des papetières.

GRAPHIQUE 5 - ÉVOLUTION DE LA QUALITÉ DES EFFLUENTS DES USINES QUÉBÉCOISESDE PÂTES ET PAPIERS (kg / tonne de production)

1 Prévisions du ministère de l'Environnement et de la Faune

Source : Ministère de l'Environnement, Bilan de conformité environnemental, secteur des pâtes et papiers

Toujours entre 1981 et 2001, la quantité d’eau consommée par les usines a étéréduite de 49%, passant de 107 à 54,8 m3 par tonne de papiers et cartonsproduite. À titre indicatif, en 1959, le niveau de consommation était de 210 m3 partonne.

TABLEAU 23 - EAU CONSOMMÉE DANS LES USINES(m3 / tonne de production)

1959 1981 1991 1999 2000 2001 2001 / 1981

210 107 85 57 55,6 54,8 -49%

Source : Ministère de l'Environnement, Bilan de conformité environnemental, secteur des pâtes et

papiers

18 Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 37, no 1 – 2001.

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GRAPHIQUE 6 - UTILISATION MOYENNE D'EAU DES PAPETIÈRES QUÉBÉCOISES

Source : Ministère de l’Environnement du Québec.

Quant aux matières solides (surtout de la fibre de bois) en suspension dans l’eaul’industrie a enregistré une diminution de 90% de 1981 à ce jour.

TABLEAU 24 – MATIÈRES EN SUSPENSION DANS LES EFFLUENTS(kg/tonne de production)

1959 1981 1991 2000 2001 2001 / 1981

136 26 8 2,7 2,5 -90%

Source: Ministère de l'Environnement, Bilan de conformité environnemental, secteur des pâtes et

papiers

GRAPHIQUE 7 – MATIÈRES EN SUSPENSION (kg/tonne)

Source : Ministère de l’Environnement du Québec.

L’amélioration de la performance environnementale a également été mesuréequant à la quantité d’oxygène demandée pour dégrader les composésorganiques dans l’eau. L’industrie a ainsi connu une diminution de 97% depuis lesvingt dernières années.

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TABLEAU 25 – DEMANDE BIOCHIMIQUE EN OXYGÈNE DANS LES EFFLUENTS(kg/tonne de production)

1959 1981 1991 2000 2001 2001 / 1981

93 59 26 1,7 1,6 -97 %

Source: Ministère de l'Environnement, Bilan de conformité environnemental, secteur des pâtes et papiers

GRAPHIQUE 8 – DEMANDE BIOCHIMIQUE EN OXYGÈNE (kg/tonne)

Source : ministère de l’Environnement du Québec.

Qualité de l’air

« Au niveau québécois, de 1990 à 1998, les papetières se sont démarquéesclairement « puisque les données du ministère de l’Environnement du Québec fontétat d’une réduction de 13,3% des émissions totales de gaz à effet de serre de cesecteur industriel, et ce, malgré une hausse de production de 23% au cours de lamême période. Ce succès s’explique principalement par une réduction de 15%de la consommation énergétique nécessaire à la production d’une tonne depâte, papier ou carton ainsi que par l’utilisation accrue de combustiblesrenouvelables (écorces…) en remplacement des combustibles fossiles.

Les papetières québécoises ont investi pas moins de 378 millions de dollars dansl’assainissement de leurs émissions atmosphériques au cours de la période 1992-1999. Elles continueront à réduire encore davantage les émissions decontaminants susceptibles d’affecter la santé ou d’induire des changementsclimatiques. » 19

2.6.2 Recherche et développement

« Pour maintenir un avantage concurrentiel et repousser la limite desconnaissances et des technologies, les entreprises de pâtes et papiers du Québecsont très impliquées dans le domaine de la recherche et du développement. Ellessont engagées de multiples façons, notamment par le biais de centres derecherche industrielle. » 20

19 Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 37, no 3 – 2001.2 0 L’industrie papetière du Québec au cœur de la vie de mille et une façons. AIFQ, 1998.

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« En ce qui concerne les effluents, les scientifiques visent à concevoir des usinescapables de fermer leur circuit d’eau, c’est à dire d’utiliser à plusieurs reprises lamême eau et ainsi diminuer les volumes rejetés dans l’environnement. » 21D’autresefforts porteront plus spécifiquement sur l’assainissement de ses effluents.

« Dans le cas des émissions atmosphériques, les papetières visent à réduire encoredavantage les contaminants susceptibles d’affecter la santé ou d’induire deschangements climatiques. Selon toute vraisemblance, les matières particulaires etles sous-produits des procédés de combustion émis dans l’atmosphère subirontencore d’importantes réductions. Simultanément, les usines utilisant un procédékraft de mise en pâte continueront à améliorer leurs procédés pour réduire lesodeurs de soufre qui les caractérisent. » 21

« En matière de gestion des déchets, l’objectif est de réduire davantagel’enfouissement des résidus de procédés et des papiers de postconsommation encontinuant de développer la réutilisation, la récupération, le recyclage et lavalorisation. » 21

Relativement aux odeurs pouvant être dégagées par les biosolides utilisés à desfins agricoles, « une des voies envisagées consiste à perfectionner les systèmes dedéshydratation de ces solides. Leur valorisation à des fins sylvicoles est égalementà l’étude. » 21

« La recherche de procédés de désencrage plus efficaces, l’utilisation denouvelles essences d’arbres à croissance plus rapide, l’augmentation del’efficacité énergétique de ses usines et l’économie de matières premières sontquelques-uns des autres défis que l’industrie doit relever au cours des années àvenir. » 21

2.6.3 Lois et règlements

L’industrie papetière doit se soumettre à un ensemble de lois et règlementsprovinciaux et fédéraux dont une liste exhaustive est présentée à l’annexe 8.

Au niveau provincial, le ministère de l’Environnement du Québec suit de près lesémissions atmosphériques des divers secteurs industriels et les papetières fontévidemment l’objet d’une réglementation.

« Les exigences de suivi et les normes relatives aux sources et aux poussières decombustion se retrouvent au sein du Règlement sur la qualité de l’atmosphère,alors que les sources d’émission propres aux papetières, tels les fours derécupération des fabriques de pâtes kraft, font l’objet de normes dans leRèglement sur les fabriques de pâtes et papiers.

2 1 Performance environnementale, AIFQ

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D’autre part, chaque usine doit caractériser ses émissions atmosphériques selonune grande variété de contaminants potentiels en vertu du Règlement sur lesattestations d’assainissement en milieu industriel. » 22

Au niveau fédéral, plusieurs lois et règlements sont spécifiques à l’industrie. Il s’agitde :

• Règlement sur les additifs antimousse et les copeaux de bois utilisés dans lesfabriques de pâtes et papiers;

• Règlement sur les dioxines et les furannes chlorés dans les effluents desfabriques de pâtes et papiers;

• Règlement sur les effluents des fabriques de pâtes et papiers.

« Enfin, on ne pourrait passer sous silence l’éventuel Accord de Kyoto. À cetégard, les gouvernements de nombreux pays se sont entendus afin de réduireleurs émissions de gaz à effet de serre (GES). En anticipation de la ratification del’accord, le Canada devra réduire entre 2008 et 2012 ses émissions de GES de 6%par rapport au niveau de 1990. Cependant, à ce jour, il n’y a pas encore de loicanadienne ou québécoise à cet effet. » 23

Les entreprises, dont les papetières, pourront atteindre leurs objectifs de réductiond’émission de deux façons : avec de nouveaux procédés de production et/ou enachetant des droits de réduction d’émissions.

2.6.4 Normes

• Le Canada est le seul pays où les papetières doivent systématiquement sesoumettre à une norme de toxicité (test de toxicité létale).

• « Les usines utilisant un produit chloré pour le blanchiment de la pâte sontsoumises à des tests mensuels visant à déceler toute trace de dioxine etfurannes. » 24

• Toutes les usines ont également l’obligation de quantifier hebdomadairementleurs rejets d’hydrocarbures.

• Chaque usine doit produire mensuellement un rapport au ministère del’Environnement relativement au suivi des tonnages de résidus générés etvalorisés.

2 2 Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 37, no 3 – 2001.2 3 Inspiré d’un article Journal Les Affaires, du 1er février 2003, p. 26 « Réduction d’émissions de gaz à effet deserre à vendre »2 4 Performance environnementale, AIFQ

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• Au Québec, le cadre légal fait en sorte que les papetières ont déjà mis enplace un système à l’égard de la norme ISO traitant de la gestionenvironnementale. À l’heure actuelle, la majorité des papetières sont certifiéesISO 14000 et les autres sont en démarche de certification.

2.6.5 Enjeux environnementaux

Selon les intervenants du milieu, les grands enjeux environnementaux auxquelsl’industrie papetière est confrontée sont :

• Gestion des effluents : attestation provinciale;

• Gestion des émissions atmosphériques visées dans le protocole de Kyoto;

• Gestion des résidus dont la valorisation énergétique est un aspectprépondérant, suivi de l’enfouissement actuellement en régression, lavalorisation agricole qui progresse continuellement, le compostage, et autresmodes de gestion;

• Gestion atmosphérique à l’égard de laquelle de nouvelles normes sont enpréparation actuellement;

• Gestion des matières dangereuses par rapport à la diminution des risques lorsde la manipulation;

• Gestion de l’énergie, afin d’améliorer la rentabilité des entreprises et de réduireles gaz à effet de serre (Kyoto).

2.7 Changements technologiques

L’industrie papetière est devenue au fil des ans un secteur de haute technologie.La fabrication des pâtes et papiers requiert beaucoup d’énergie etprogressivement, les usines québécoises ont introduit plusieurs technologies depointe afin d’optimiser leur efficacité énergétique.

Par ailleurs, « chaque étape, de la mise en pâte à la finition du produit, est régiepar de l’équipement spécialisé en informatique et robotique. À partir de quelquessalles de contrôle dans l’usine, il est possible de varier les caractéristiques desdiverses sortes de pâtes, les proportions dans lesquelles celles-ci sont mélangéesainsi que plusieurs propriétés du produit final, notamment l’opacité, la pesanteur,le degré d’humidité, le fini de surface et la résistance de la feuille. » 25

En ce qui a trait aux prochains changements technologiques, ils devraient portersur les éléments suivants :

2 5 L’industrie papetière du Québec au cœur de la vie de mille et une façons. AIFQ, 1998, p. 9

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• Réduction des coûts de production sans hausse des volumes de production;

• Gestion de la chaîne d’approvisionnement :

- Méthodes et organisation du travail;- Logiciels;

• Réduction des temps de mise en course;

• Réduction de la taille des lots;

• Gestion de l’entretien :

- Organisation du travail;- Logiciels;- Niveaux de responsabilisation;- Décloisonnement des tâches;

• Changements rapides des grades de papiers;

• Efficacité énergétique Vs Kyoto : réduire la consommation et réaliser desprojets de co-génération;

• Optimisation des équipements actuels.

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3. DESCRIPTION DE LA MAIN-D’ŒUVRE

Une des principales sources de fierté de l’industrie papetière québécoise résidedans sa main-d’œuvre hautement qualifiée et dynamique. Dans cette section,nous abordons les aspects tels que l’évolution du nombre d’emplois, lescaractéristiques de la main-d’œuvre et de sa formation, les emplois, de mêmeque l’adéquation entre l’offre et la demande de main-d’œuvre.

3.1 Évolution du nombre d’emplois

3.1.1 Distribution actuelle

Dans le cadre du sondage Concerpro adressé aux usines membres du CIFQ àl’hiver 2003, nous avons divisé les travailleurs en quatre grandes catégories :

• Production / Opérations• Entretien• Bureaux• Cadres

Des 54 usines membres du CIFQ, une seule n’a pas été incluse dans la compilationpuisqu’elle est inopérante. Le nombre total d’employés des 53 usines de lapopulation de référence s’élève à 18 966. Ce résultat n’est pas issu del’échantillon du sondage mais d’un recensement effectué auprès de toutes lesentreprises par Concerpro. La distribution de la taille des usines est présentée dansle graphique suivant. Ainsi, 15% des usines ont moins de 100 employés et 9%, plusde 700. Une analyse plus détaillée non illustrée permet de conclure que la moitiéde la main-d’œuvre (50,3%) se retrouve dans des usines de 500 employés et plus.

GRAPHIQUE 9- DISTRIBUTION TOTALE DE LA MAIN-D’ŒUVRE

Source : Compilation Concerpro, à partir du sondage auprès des membres du CIFQ, hiver 2003

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Dans le cadre de la présente étude, un sondage a été effectué auprès des 54usines membres du Conseil de l’industrie forestière du Québec.

Selon les résultats du sondage, le nombre d’employés en usine est de 18 966 au 31décembre 2002. Au total, on y retrouve 10 700 travailleurs en production /opérations, 4 500 en entretien, 1 200 dans les bureaux et 2 600 cadres.

GRAPHIQUE 10 - DISTRIBUTION DES EMPLOYÉS SELON LA CATÉGORIE D’EMPLOIS EN USINE

Source : Compilation Concerpro, à partir du sondage auprès des membres du CIFQ, hiver 2003

3.1.2 Variation à long terme

L’industrie papetière québécoise (SCIAN 322) comptait 13 532 emplois en 1924 etprès de 32 000 au début des années 80.

Par la suite, le nombre d’emplois dans les usines a subi une importante diminutionà la fin des années 80, pour ensuite se stabiliser au milieu des années 90.

Ce nombre a atteint un sommet en 1987 (33 952) pour se retrouver à son plus basniveau en 1998 (20 922), une diminution de plus du tiers (38%) du nombre totald’emplois dans les différentes usines du Québec.

« Cependant, deux hausses successives ont fait progresser les effectifs de l’industrieà 22 304 en 1999 (augmentation de 7%) puis à 23 543 en 2000 (augmentation de5%). Quoiqu’il en soit, le nombre de postes demeure relativement stable depuis ladernière décennie, variant approximativement entre 21 000 et 23 000. » 26

26 L’industrie des pâtes et papiers du Québec fera-t-elle face à une pénurie de main-d’œuvre? PublicationLes papetières du Québec. Novembre 2002.

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GRAPHIQUE 11 - VARIATION DU NOMBRE D’EMPLOIS DANS LES USINES DE PÂTES ET PAPIERS DU QUÉBEC

Source : L’industrie des pâtes et papiers du Québec fera-t-elle face à une pénurie de main d’œuvre,AIFQ

3.1.3 Prévisions pour les cinq à dix prochaines années

Dans la publication de Perspectives sectorielles du marché du travail au Québec2001-2005, par Emploi-Québec, le secteur du papier devrait connaître une légèrediminution du nombre d’emplois d’ici 2005, soit une réduction moyenne del’emploi de 1,5%.

« Lors du sondage sur la main-d’œuvre réalisé par le CIFQ en avril 2002, lesdirecteurs des ressources humaines ont été interrogés sur ce même sujet. Vingt-troispourcent des répondants ont indiqué que leur usine devrait subir unedécroissance de leur main-d’œuvre au cours des cinq prochaines années, 19,2%ont mentionné qu’ils verraient plutôt une croissance du nombre d’emplois, et unemajorité, soit 57,7 %, soutiennent que le niveau de l’emploi demeurera stable. Entermes absolus, 119 emplois au total pourraient être retranchés pendant cettepériode dans les usines ayant participé au sondage, soit une diminution globalede 1,1% sur une période de cinq (5) ans. Cette prévision, issue de l’industrie,correspond à peu de chose près au scénario retenu par Emploi-Québec. » 27

Les données de Concerpro quant au nombre total d’emplois se présententcomme suit :

• Environ 2 700 employés en usine seront éligibles à la retraite entre 2003 et 2007inclusivement et 3 600 autres de 2008 à 2012 inclusivement;

• Selon les différentes usines, c’est donc entre 15% (2003-2007) et 35% (2003-2012)des effectifs qui quitteront au cours des prochaines années;

27 L’industrie des pâtes et papiers du Québec fera-t-elle face à une pénurie de main-d’œuvre? PublicationLes papetières du Québec. Novembre 2002.

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• De ce nombre, la très grande majorité (81%) devrait effectivement prendreleur retraite dès leur éligibilité à 58 ans. D’ailleurs, plusieurs opérateurs quittentplus tôt, soit à compter de 55 ans. Les « hommes de métier quittent, quant àeux, vers 57 ans. Il semble que leur horaire « de jour » soit l’explication de leurmaintien en poste »;

• Sur les départs à la retraite, 20% à 40% de ces personnes ne seront pasremplacées suite à divers exercices de réorganisation du travail. À ce moment-ci, nous ne sommes pas en mesure de savoir quels seront les impacts sur lamain-d’œuvre d’éventuelles fermetures de machines;

• Globalement, il y aura donc une réduction d’environ 2 000 emplois au coursdes 10 prochaines années soit 10% des emplois actuels en usine;

• Simultanément, le secteur devra embaucher environ 4 300 nouveaux employésrépartis comme suit :

• production/opérations : 2 500• entretien : 1 200• bureaux : 270• cadres : 750

• Seule exception, les directeurs qui, eux, ont tendance à quitter plus tard;

• Cet important afflux de nouveaux travailleurs constitue soit une opportunité soitune menace pour les entreprises. En terme d’opportunités, les entreprisesauront la possibilité de se doter de nouveaux candidats répondant à leursnouvelles exigences de formation et de compétences et ce, pour les 25prochaines années. C’est également une opportunité pour faire évoluer laculture dans les entreprises du secteur. Au chapitre des menaces cependant,c’est tout un ensemble d’expertise qui quittera au cours des prochainesannées et qui mettra à rude épreuve les capacités de transfert d’expertise desdifférentes usines.

3.2 Les emplois

3.2.1 Description des emplois

Outre tous les emplois que l’on retrouve habituellement dans l’ensemble desindustries (cadres, personnel de bureau, ventes et marketing, recherche etdéveloppement, entretien), les emplois spécifiques que nous retrouvons dans lesecteur des pâtes et papiers sont nombreux. Par ailleurs, il faut noter que certainescatégories d’emplois mentionnées dans le Code National des Professions (CNP)diffèrent parfois de celles couramment utilisées dans l’industrie des pâtes etpapiers.

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TABLEAU 26 - SOMMAIRE DES PRINCIPALES CATÉGORIES D’EMPLOISDANS L’INDUSTRIE DES PÂTES ET PAPIERS

CNP CATÉGORIES D’EMPLOIS – PÂTES ET PAPIERS911 Directeurs de la fabrication (directeurs d’usines)2111 Physiciens2112 Chimistes2122 Professionnels des sciences forestières2131 Ingénieurs civils2132 Ingénieurs mécaniciens2133 Ingénieurs électriciens et électromécaniciens2134 Ingénieurs chimistes2141 Ingénieurs d'industrie et de fabrication2147 Ingénieurs informaticiens2148 Autres ingénieurs2161 Mathématiciens, statisticiens2162 Analystes de systèmes informatiques2163 Programmeurs2211 Technologues et techniciens en chimie2221 Technologues et techniciens en biologie2223 Technologues et techniciens en sciences forestières2232 Technologue et technicien en génie mécanique2233 Technologues et techniciens en génie industriel et en génie de fabrication2241 Technologues et techniciens en génie électronique et électrique2243 Techniciens et mécaniciens d'instruments industriels2253 Technologues et techniciens en dessin7211 Contremaîtres des machinistes7212 Contremaîtres en électricité7213 Contremaîtres en tuyauterie7216 Contremaîtres en mécanique7231 Machinistes7241 Électriciens7242 Électriciens industriels7251 Plombiers7252 Tuyauteurs, monteurs d’appareils de chauffage et monteurs de gicleurs7265 Soudeurs et opérateurs de machines à souder et à braser7271 Charpentiers - menuisiers7311 Mécaniciens industriels7312 Mécaniciens d'équipement lourd7316 Ajusteurs de machine7321 Mécaniciens, techniciens et réparateurs de véhicules7333 Électromécaniciens7351 Mécaniciens de machines fixes et opérateurs de machines auxiliaires7371 Grutiers7411 Conducteurs de camions7414 Chauffeurs - livreurs7421 Conducteurs d'équipement lourd7452 Manutentionnaires9215 Surveillants dans la transformation des produits forestiers9233 Opérateurs au contrôle de la réduction en pâte des pâtes et papiers9234 Opérateurs au contrôle de la fabrication du papier et du couchage9424 Opérateurs d'installations assainissement de l'eau et traitement déchets9432 Conducteurs de machines dans les usines de pâtes et papiers9433 Opérateurs de machines dans la fabrication et finition du papier9434 Autres opérateurs de machines dans la transformation du bois9435 Opérateurs de machines à façonner le papier9436 Classeurs et vérificateurs9496 Peintres et enduiseurs9614 Manœuvres dans le traitement des pâtes et papiers

Source : Compilation Concerpro à partir de données de Statistique Canada – recensement 1996

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Comme en fait foi le tableau précédent, le nombre de catégories d’emploisprésentes dans l’industrie des pâtes et papiers est assez élevé. Les emplois encaractères gras sont ceux pour lesquels une description des responsabilités et desfonctions principales est présentée en annexe 9.

Parallèlement, dans les paragraphes qui suivent, nous présentons une descriptionsommaire des emplois les plus en demande dans les papetières. Ces informationssont extraites du cédérom élaboré par le CIFQ afin de promouvoir les métiers et lesprofessions dans l’industrie.

Ingénieur en chimie

L’ingénieur en chimie analyse et optimise les procédés utilisés pour faire de la pâteou du papier. Pour l’ingénieur qui travaille au niveau des services techniques,l’objectif ultime est de contrôler la qualité. Cette profession ouvre également lavoie à des postes de direction. La formation donnant accès à ces postes est lebaccalauréat en génie chimique.

Ingénieur en électricité

Comme le génie mécanique ou le génie chimique, le génie électrique est souventune porte d’entrée pour obtenir un poste de direction. Les ingénieurs en électricitésont habituellement responsables de projets d’investissements liés aux installationsélectriques, ce qui implique l’ajout d’équipements de haute technologie commedes ordinateurs, des robots, des automates, des programmes informatiques. Ilssupervisent des équipes de techniciens en électronique et d’électriciens. Laformation donnant accès à ces postes est le baccalauréat en génie électrique.

Ingénieur en mécanique

Il réalise des projets de grande envergure, soit pour optimiser la production, soitpour effectuer des investissements dans la machinerie de production. D’autresingénieurs travaillent dans des services différents. Ils sont plus axés vers laproduction et tentent de trouver des moyens pour la maximiser et en réduire lescoûts. D’autres encore sont responsables de l’optimisation des procédés.

Les postes d’ingénieur en mécanique sont généralement la porte d’entrée pourdes postes de direction par exemple surintendant ou même directeur d’usine. Laformation donnant accès à ces postes est le baccalauréat en génie mécanique.Les trois catégories d’ingénieurs mentionnées précédemment se retrouventessentiellement aux postes de surintendant, de cadre ou de direction au sein desusines.

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Opérateurs

Les opérateurs travaillent directement sur la machine à papier ou dans unecabine de contrôle. Leur rôle est de voir à ce que tous les critères de qualité desproduits fabriqués soient respectés : spécifications, épaisseurs, résistance,blancheur. Les programmes donnant accès à ces postes sont le diplôme d’étudesprofessionnelles et l’attestation d’études collégiales en pâtes et papiers. Certainesorganisations exigent le diplôme d’études collégiales en technologies des pâtes etpapiers.

Technicien en électronique industrielle

L’industrie des pâtes et papiers emploie deux sortes de diplômés : celui détenteurd’un DEC en électrodynamique et l’autre en instrumentation et automatisation.De façon générale, le technicien en électrodynamique est celui qui intervient auniveau du contrôle de puissance. Il installe des moteurs électriques, ajuste lesprogrammes informatiques qui les opèrent, utilise des logiciels pour régler lapuissance des équipements. Le technicien en instrumentation et automatisationtravaille surtout au niveau du contrôle des procédés. Il est responsable deséquipements pneumatiques et hydrauliques. Il travaille à l’aide d’ordinateurs pourvoir au bon fonctionnement des boucles de contrôle. Souvent, les employeurssouhaitent que les finissants aient le diplôme de chacune des deux options duprogramme d’études, et ce afin d’être plus polyvalents.

Technicien en génie mécanique

Sans les équipes spécialisées de mécaniciens, il serait impossible de fairefonctionner une usine. Le technicien en génie mécanique intervient pour réparerla machinerie et les équipements. Il participe également à des travaux majeurs lorsde modernisation ou de changement de machinerie de production. Ils travaillenten collaboration avec d’autres spécialistes comme les soudeurs, les tuyauteurs etles machinistes. La formation donnant accès à ce poste est le diplôme d’étudescollégiales en techniques de génie mécanique.

Technicien en laboratoire

Le technicien en laboratoire, plus précisément technicien en contrôle de laqualité, effectue des analyses chimiques et physiques en laboratoire pour s’assurerde la qualité des produits. Il prélève des échantillons pour en vérifier lescaractéristiques et pour s’assurer que la pâte ou le papier est conforme auxnormes de qualité et de fabrication. Il met donc à profit les connaissancesacquises en lien avec les matières premières, les procédés, l’équipement et lesadditifs utilisés dans la fabrication des papiers et cartons. Il est aussi appelé àtravailler aux services techniques, en étroite collaboration avec les ingénieurs. Ilréalise des travaux très variés visant l’amélioration des procédés. La formationdonnant accès à ce poste est le diplôme d’études collégiales en technologiesdes pâtes et papiers.

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Bref, la description des emplois dans l’industrie des pâtes et papiers ne seraitcomplète si nous passions outre la liste détaillée de certains titres d’emploisspécifiques puisque le nombre de travailleurs se retrouvant dans ces catégoriessont, dans la majorité des usines, assez nombreux. Voici donc :

TABLEAU 27 - TITRES D’EMPLOIS SPÉCIFIQUES DANS L’INDUSTRIE DES PÂTES ET PAPIERS

C N P TITRES D’EMPLOIS SPÉCIFIQUES2233 Technologues et techniciens en génie industriel et en génie de fabrication

• technicien des pâtes et papiers • technologue en transformation des pâteset papiers

7351 Mécaniciens de machines fixes et opérateurs de machines auxiliaires• apprenti mécanicien de centrale• apprenti mécanicien de machines fixes• mécanicien de centrale• mécanicien de machines fixes

• opérateur de centrale thermique àvapeur

• opérateur de chaudière• opérateur d'installations auxiliaires

9215 Surveillants dans la transformation des produits forestiers• contremaître à la fabrication de la pâte• contremaître à la machine à papier• contremaître à la réduction en pâte• contremaître d’installation de blanchiment• contremaître de salle d’épuration• contremaître de fabrique de pâtes et

papiers• contremaître d’usine de pâtes et papiers• contremaître d’atelier de bobinage• contremaître à la fabrication de papier• contremaître de contrôleurs de papier• contremaître de salle des piles

• superviseur d’équipe d’exploitation• contremaître de salle de tamisage• chef de poste d’exploitation• contremaître au traitement de la pâte• contremaître de salle de classage• contremaître de cour• contremaître de salle de fabrication de

mandrins• surveillant du couchage du papier• contremaître de salle de couchage• contremaître de quarts de travail

9233 Opérateurs au contrôle de la réduction en pâte des pâtes et papiers• conducteur de lessiveur en continu• cuiseur• cuiseur de pâtes• opérateur de machine à pâtes

thermomécaniques• opérateur de pile blanchisseuse• opérateur de lessiveur• opérateur à la salle de contrôle• opérateur de groupe de réduction en

pâte• gouverneur de pile• pupitreur à la réduction en pâte• opérateur d’installation de blanchiment

au peroxyde• opérateur de panneau• opérateur de systèmes de cuisson• préposé à la pâte blanchie• opérateur à la préparation de la pâte

blanchie

• opérateur au blanchiment sur place• opérateur en discontinu• opérateur de groupe de fabrication de la

pâte• pupitreur à la fabrication de la pâte• opérateur de tableau de commande à la

fabrication de la pâte• fabricant de pâtes• opérateur de malaxeur• opérateur d’installation de récupération• opérateur d’installation de blanchiment• opérateur de tableau de commande à la

réduction en pâte• ouvrier à la fabrication de la pâte• opérateur de mélangeur• cuiseur au lessiveur• cuiseur en continu• chef d’équipe de salle des piles• cuiseur en procédé discontinu

9234 Opérateurs au contrôle de la fabrication du papier et du couchage• opérateur de coucheuse• opérateur de machine à cylindre

• opérateur de station de mélange• opérateur de machine fourdrinier

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 51

9424 Opérateurs d'installations assainissement de l'eau et traitement déchets• opérateur d'installation de purification de

l'eau• opérateur de station de filtration de l'eau• opérateur de station de traitement des

eaux usées• opérateur de systèmes environnementaux

- traitement de l'eau

• opérateur de procédés industriels detraitement des déchets liquides

• opérateur d'installations de traitementd'eaux résiduaires

• opérateur d'installations de traitement del'eau

9432 Conducteurs de machines dans les usines de pâtes et papiers• lessiveur de pâte écrue• opérateur de pile de rejets• pupitreur de salle d’épuration• aide-opérateur de digesteur• ouvrier au tamis• raffineur• opérateur de raffineuse• formeur de balles de pâte• tamiseur - pâtes et papiers• opérateur d’installation de réduction en

pâte chimique• ouvrier à la pile défileuse• ouvrier à la fosse de soufflage• ouvrier à la chaudière de blanchiment• aide-opérateur de lessiveur• opérateur de pile• ouvrier à la filtration• cuiseur en second• opérateur sur place• aide-opérateur de machine à pâte

thermomécanique• lessiveur• ouvrier à l’épaississeur• chargeur de défibreur• lessiveur de pâtes• préparateur de liqueurs de cuisson• opérateur au lavage et au tamisage• opérateur de pile laveuse• opérateur à la préparation de solutions

chimiques

• opérateur à la caustification• opérateur de lessiveur de pâte brune• formeur de balles• préparateur de solutions• vérificateur de pâtes• défibreur• ouvrier au centrifuge• ouvrier au dépastilleur• lessiveur de pâte brune• ouvrier à la pile désagrégeante• opérateur de pile raffineuse• aide-opérateur de pile blanchisseuse• opérateur de raffineur de pâte• ouvrier à l’épurateur• pupitreur de salle de tamisage• opérateur de raffineur• préparateur de liqueurs• chaufournier• plieur• casseur• opérateur d’épaississeur• ouvrier à l’évaporateur• ouvrier au lessiveur• ouvrier à la fosse de décharge• ouvrier à la pile blanchisseuse• préparateur de lessive• opérateur d’appareil de récupération• opérateur de four à chaux• opérateur de défibreur

9433 Opérateurs de machines dans la fabrication et finition du papier• bobineur• opérateur de calandre gaufreuse• calandreur• opérateur de surcalandre• ouvrier à la presse à balles• aide-opérateur de coucheuse• finisseur• opérateur de calandre• opérateur de bobineuse• troisième ouvrier• opérateur de grande calandre• opérateur de supercalandre• opérateur de coupeuse• ouvrier à la rebobineuse• opérateur de dresseuse• opérateur de machine à égaliser• opérateur de contrecolleuse

• finisseur de rouleaux de papier• finisseur de bobines de papier• finisseur de rouleaux• finisseur de bobines• emballeur de bobines• emballeur de bobines de papier• opérateur de machine à contrecoller –

moulins à papiers• quatrième ouvrier• classificateur• emballeur de rouleaux• emballeur de rouleaux de papier• rebobineur• coupeur-aléseur de mandrins• presseur de pâte• bobineur sur machine à papier

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 52

9614 Manœuvres dans le traitement des pâtes et papiers et la transformation du bois• trieur de chiffons• aide-opérateur de pile raffineuse• aide-lessiveur de pâte brune• aide-massicoteur• distributeur de bois pour défibreur• manœuvre de cour• nettoyeur d’épurateurs• aide-lessiveur de pâte écrue• manœuvre à la salle de préparation du

bois• homme à tout faire• aide de supercalandre

• sixième ouvrier• aide à la coupeuse• aide à l’installation de récupération• vérificateur de chiffons• aide-chaufournier• manœuvre• cinquième ouvrier• nettoyeur de convoyeurs• ramasseur de cassés de fabrication• aide à la pile raffineuse• nettoyeur de tamis• ramasseur de rejets

Source : Compilation Concerpro à partir du site : http://www23.hrdcdrhc.gc.ca/2001/f/generic/nocsearch.shtml

3.2.2 Niveau de la rémunération

La rémunération des travailleurs de l’industrie papetière québécoise figure parmiles meilleures au Québec. Les traitements et salaires annuels moyens de l’industriesont supérieurs à ceux offerts par l’industrie manufacturière en général. On est àmême de constater à partir du tableau suivant que le traitement annuel destravailleurs du secteur des pâtes et papiers est 20% plus élevé que celui destravailleurs de l’industrie informatique et électronique, 19% supérieur à celui desemployés de l’industrie du matériel de transport et 40% à celui de l’ensemble dusecteur.

TABLEAU 28 - TRAITEMENTS ET SALAIRES PAR GRAND SECTEUR INDUSTRIEL, QUÉBEC 2000

Secteur industriel Traitements et salaires / anFabrication du papier 50 556 $Fabrication de produits chimiques 44 656 $Fabrication de matériel de transport 42 374 $Fabrication de produits informatiques et électroniques 42 109 $Fabrication de machines 39 779 $Fabrication de matériel, appareils et composantes électriques 37 904 $Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique 33 467 $Fabrication d’aliments 31 832 $Usines de textiles 28 895 $Toutes autres activités de fabrication 32 793 $Ensemble du secteur manufacturier 36 203 $

Source : Industries manufacturières du Québec 1995-2000http://www.stat.gouv.qc.ca/publication/economi/pdf/manu9500.pdf

En 2002, selon notre sondage, les rémunérations les plus élevées payées dans lesusines du Québec pour les travailleurs à la production/opérations ont varié entre55 000 $ et 118 000 $, la moyenne étant de 76 600 $. Même phénomène pour lepersonnel d’entretien pour qui les rémunérations les plus élevées payées en 2002ont varié entre 54 500 $ et 144 400 $ avec une moyenne de 75 000 $.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 53

TABLEAU 29 – RÉMUNÉRATION ANNUELLE

La plus basse

$La plus haute

$

Moyenne Minimum Moyenne Maximum

Production 39 860 55 100 76 590 118 000

Entretien 47 320 54 460 75 060 144 420Source : Compilation Concerpro, à partir du sondage auprès des membres du CIFQ, hiver 2003

En 2002, plus de 1,6 milliard de dollars ont été versés en salaires à l’ensemble destravailleurs de l’industrie des pâtes et papiers. De plus, les conditions de travaildans l’industrie sont également considérées supérieures. En effet, les travailleursbénéficient des aspects suivants :

• fonds de pension;

• assurance-salaire;

• assurance-médicaments;

• vacances;

• équité en emploi;

• conditions exceptionnelles en matière de santé et sécurité du travail;

• formation complète;

• équipement de travail fourni.

Au cours des prochaines années, on devrait voir s’accentuer les régimes incitatifsde rémunération.

3.2.3 Les métiers en émergence

Il y a unanimité au sein de la direction des entreprises pour reconnaître que lesmétiers liés à l’informatique, à l’électronique et à l’instrumentation seront encroissance au cours des prochaines années. Les défis et les priorités derecrutement seront donc alignés sur ces postes et ces candidats :

• Spécialistes en vibration

• Spécialistes en hydraulique

• Machinistes spécialisés avec les tours àcontrôle numérique

• Techniciens de laboratoire

• Techniciens en instrumentation et contrôle

• Électrotechniciens

• Électromécaniciens

• Ingénieurs de procédé

• Informaticiens

• Mécaniciens de machinesfixes

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 54

Il importe également de mentionner que la croissance de l’effet technologiquedans le secteur va également commander d’importants programmes de mise àjour des connaissances. En effet, les connaissances et les technologies évoluentplus rapidement dans les métiers en émergence que ce qu’il était courant derencontrer dans les métiers conventionnels.

Par ailleurs, il est fondamental de prendre conscience de l’importance durenouvellement des effectifs et des pratiques qui affectera la population desuperviseurs. On s’attend en effet, à ce que cette fonction évolue rapidement versle travail d’équipe en lien avec un nombre grandissant de techniciens pour lessupporter. Qui plus est, près de 75% des superviseurs seront remplacés au cours des10 prochaines années. Leur nombre n’augmentera pas mais leur travail sera enprofonde mutation entraînant des changements importants dans le profilrecherché pour assumer cette fonction.

Pour les directeurs, il devrait y avoir plus de responsables au niveau des servicestechniques.

En ce qui a trait à l’ensemble des fonctions, on peut également envisager que lesattentes évolueront vers :

• une plus grande flexibilité dans les différents postes et l’organisation du travaildans son ensemble;

• une plus grande étendue des compétences des travailleurs;

• un réel décloisonnement des fonctions;

• une certaine remise en question et une adaptation du concept des lignes deprogression basées exclusivement sur l’ancienneté.

3.2.4 Les métiers en déclin

Les métiers traditionnels seront moins en demande au cours des prochainesannées. Ce phénomène affectera encore plus particulièrement les métiers trèspointus et référant à des fonctions peu évoluées au plan technologique (ex. :soudeurs, huileurs, tuyauteurs et même les électriciens, etc.)

En ce qui a trait aux directeurs, il y aura une réduction des effectifs à la gestion desapprovisionnements.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 55

3.3 Formation de la main-d’œuvre

3.3.1 Préalables pour l’entrée en fonction

De nombreuses connaissances sont requises pour exercer les métiers et professionsnécessaires à la fabrication des pâtes et papiers, de même qu’un apprentissagepoussé pouvant s’acquérir non seulement par l’expérience mais également parune formation pertinente. Il faut posséder au minimum un secondaire V pourentrer dans l’industrie, et ce, même pour les tâches les moins spécialisées.

« Le sondage réalisé par le CIFQ en avril 2002 visait en outre à mieux connaître lescritères académiques d’embauche des entreprises pour le personnel affecté auxopérations. » 28

« Les données obtenues ont été regroupées en deux catégories. On retrouve,d’une part, les organisations qui n’exigent qu’un seul type de diplôme, commepar exemple le diplôme d’études professionnelles (DEP) en Pâtes et papiers –Opérations, et, d’autre part, celles qui exigent parallèlement l’un ou l’autre desdivers diplômes offerts par les établissements d’enseignement qui dispensent desprogrammes scolaires dans le secteur des pâtes et papiers. » 28

TABLEAU 30 - DIPLÔMES EXIGÉS AUX OPÉRATIONS

Organisations qui n’exigentqu’un seul type de diplôme :DEC en pâtes et papiers :AEC en pâtes et papiers :DEP en pâtes et papiers :DES général :

8%4%20%20%

Organisations qui exigentun ou l’autre des diplômes :DEP, AEC ou DEC en pâtes et papiers :AEC ou DEC en pâtes et papiers :DEP ou AEC en pâtes et papiers :DEP en pâtes et papiers ou DES :

24%4%8%8%

Source : L’industrie des pâtes et papiers du Québec fera-t-elle face à une pénurie de main-d’œuvre? Publication Les papetières du Québec. Novembre 2002.

« Un peu plus de la moitié des répondants (52%) n’exigent qu’un seul type dediplôme. Il s’agit soit du diplôme d’études collégiales (DEC) en Technologies despâtes et papiers (8%), de l’attestation d’études collégiales (AEC) en Production dePâtes et Papiers (4%), du diplôme d’études professionnelles (DEP) en Pâtes etpapiers – Opérations (20%), ou encore d’un diplôme d’études secondaires (DES)général (20%). Fait étonnant, la proportion d’organisations exigeant un DEP enpâtes et papiers – opérations est la même que celle qui exige un DES général. Laseconde catégorie regroupe les entreprises utilisant une combinaison variabled’exigences académiques. Près du quart des répondants (24%) exige soit un DEP,soit une AEC, soit un DEC dans le secteur des pâtes et papiers. D’autres requièrentune AEC ou un DEC en pâtes et papiers (4%). Quoiqu’il en soit, le DEP en Pâtes etpapiers - Opérations est le diplôme qui est le plus souvent exigé par lesorganisations (60%), sans qu’il soit exclusif. L’AEC vient au second rang (40%) et leDEC en troisième position (36%). » 28

28 L’industrie des pâtes et papiers du Québec fera-t-elle face à une pénurie de main-d’œuvre? PublicationLes papetières du Québec. Novembre 2002.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 56

Par ailleurs, lors du sondage sur la main-d’œuvre réalisé à l’hiver 2003 parConcerpro Stratégies d’entreprises auprès des membres du CIFQ, nous avons ànouveau demandé aux employeurs de mentionner quel était le niveau descolarité minimum requis pour différentes catégories d’emplois. Les donnéesobtenues ont permis de dresser le tableau suivant en terme de pourcentage desemployeurs exigeant l’un quelconque des niveaux de scolarité.

TABLEAU 31 - NIVEAU DE SCOLARITÉ MINIMUM REQUIS

DES%

DEP%

AEC%

DEC%

B% n

Production / OpérationsTechniciens en pâtes et papiers 11,3 26,1 0,0 62,6 0,0 13Techniciens en laboratoire 13,5 17,0 0,0 69,5 0,0 17Opérateurs - machines pap., pâtes, fin., exp. 29,8 64,9 0,0 5,3 0,0 26Opérateurs d’appareils de levage 16,7 83,3 0,0 0,0 0,0 5Mécaniciens de machines fixes 26,6 73,4 0,0 0,0 0,0 19Débardeurs, manutentionnaires, grutiers 41,9 58,1 0,0 0,0 0,0 8Opérateurs traitement des eaux et déchets 27,1 31,6 9,0 32,3 0,0 17Autres 37,8 50,0 0,0 12,2 0,0 17EntretienTech. électr. indust. et instrum. & contr. 0,0 10,2 0,0 89,8 0,0 27Techniciens en génie mécanique 0,0 6,5 0,0 93,5 0,0 10Techniciens en génie industriel 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 1Tuyauteurs 26,1 47,8 8,7 17,4 0,0 17Plombiers 0,0 87,5 0,0 12,5 0,0 7Machinistes 20,6 48,6 6,9 24,0 0,0 21Mécaniciens industriels 18,4 48,3 4,4 28,8 0,0 29Mécaniciens matériel roulant 32,1 36,5 0,0 31,3 0,0 14Électriciens 0,0 37,6 0,0 62,4 0,0 19Peintres, charpentiers, menuisiers 31,6 52,6 0,0 15,8 0,0 14Soudeurs 29,0 42,6 7,1 21,3 0,0 20Autres 18,1 63,9 9,0 9,0 0,0 14BureauxFinances / comptabilité /administration 4,4 9,3 0,0 81,9 4,4 30Ressources humaines 8,6 18,0 0,0 64,8 8,6 18Approvisionnement 6,0 15,0 0,0 73,0 6,0 24Informatique 0,0 0,0 7,8 69,9 22,3 18Assurance qualité 0,0 17,9 0,0 82,1 0,0 7Autres 26,4 18,4 0,0 51,5 3,7 19

DES = Diplôme d'études secondaires DEC = Diplôme d'études collégialesDEP = Diplôme d'études professionnelles B = BaccalauréatAEC = Attestation d'études collégiales

Source : Compilation Concerpro, à partir du sondage auprès des membres du CIFQ, hiver 2003

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 57

Les principaux constats qui se dégagent de ces résultats sont à l’effet que :

• À la production/opérations :

• les postes de techniciens requièrent généralement un DEC (63 à 70% desrépondants) ou au moins un DEP en Production de Pâtes et Papiers (17% à26%);

• les postes d’opérateurs (machines à papier, pâtes, finition, expédition etappareils de levage) requièrent généralement un DEP (65% à 83%) ou àtout le moins un DES (17% à 30%);

• les mécaniciens de machines fixes doivent posséder un DEP dans 73% desusines ou un DES (27%);

• les débardeurs, manutentionnaires et grutiers ont accès à un poste s’ilsdétiennent un DEP ou un DES;

• les attentes à l’égard des opérateurs au traitement des eaux sont plusélevées alors qu’on demande un DEC dans 32% des cas ou un AEC (9%), unDEP dans 32% des cas et au minimum un DES dans le dernier 27% des cas.

• À l’entretien :

• les postes de techniciens électrique, instrumentation ou instrumentation etcontrôle requièrent un DEC spécialisé dans plus de 90% des usines;

• environ 50% des usines (ou plus) requièrent un DEP, un AEC ou un DEC pourles postes suivants :• tuyauteurs (74%);• plombiers (100%);• machinistes (79%);• mécaniciens industriels (81,5%);• mécaniciens matériel roulant (68%);• électriciens (100%);• peintres, charpentiers, menuisiers (68,4%);• soudeurs (71%).

• Bureaux :

• dans plus de 70% des usines, on demande un DEC ou un baccalauréatpour les postes :• finances / comptabilité / administration;• ressources humaines;• approvisionnements;• informatique;• assurance qualité.

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• Cadres :

• à l’exception des postes de superviseurs et de surintendants, plus de 80%des usines requièrent une formation universitaire comme préalable àl’embauche dans un poste de cadre;

• pour les superviseurs et les surintendants, un DEC ou un baccalauréat estmaintenant exigé dans plus de 80% des usines.

Globalement donc, les exigences ont fortement progressé depuis 10 ou 15 ans. Enfait, tous les participants à nos rencontres de haut niveau ont insisté sur le fait queles nouvelles embauches doivent être faites dans la perspective des 25 prochainesannées. Cette période devrait à nouveau marquer par une forte percéetechnologique. Les employés qui seront alors en poste devront posséderd’excellentes capacités d’apprentissage.

D’autre part, nous regroupons dans la matrice de la page suivante le niveau decompétence requis selon la classification nationale des professions pour lesprofessions et métiers dédiés à l’industrie des pâtes et papiers :

• Niveau A - Une formation universitaire caractérise habituellement lesprofessions

• Niveau B - U n e formation collégiale ou un programme d’apprentissagecaractérise habituellement les professions

• Niveau C - Une formation de niveau secondaire ou une formation spécifique àla profession, ou les 2 caractérisent les professions

• Niveau D - Une formation en cours d’emploi caractérise habituellement lesprofessions

Finalement, à l’annexe 9, nous présentons les conditions d’accès détaillées deplusieurs professions et métiers dédiés à l’industrie des pâtes et papiers.

Note : Au-delà des exigences académiques, les entreprises seront d’abord à larecherche de candidats en mesure de contribuer aux nouvelles approches degestion. Ainsi, les nouveaux candidats seront recrutés pour leur capacité àtravailler en équipe dans un contexte d’amélioration soutenue, des méthodes etdes procédés, capables d’initiatives et de jugement.

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TABLEAU 32 – NIVEAU DE COMPÉTENCE REQUIS SELON LES PRINCIPAUX GROUPES D’EMPLOIS DE L’INDUSTRIE DES PÂTES ET PAPIERS

Niveau decompétence

Sciences naturelles et appliquées et domainesapparentés

Métiers, transport et machinerie Transformation, fabrication et services d’utilitépublique

AUne formation

universitairecaractérise

habituellementles professions

Grand groupe 21PERSONNEL PROFESSIONNEL DES SCIENCESNATURELLES ET APPLIQUÉES211 Professionnels des sciences physiques212 Professionnels des sciences de la vie213 Professionnels en génie civil, mécanique,électrique et chimique214 Autres professionnels en génie216 Mathématiciens, statisticiens et actuaires

BUne formation

collégiale ou unprogramme

d’apprentissagecaractérise

habituellementles professions

Grand groupe 22PERSONNEL TECHNIQUE RELIÉ AUX SCIENCESNATURELLES ET APPLIQUÉES221 Personnel technique des sciences physiques222 Personnel technique des sciences de la vie223 Personnel technique en génie civil, mécaniqueet industriel224 Personnel technique en génie électronique etélectrique225 Personnel technique en dessin

Grand groupe 72/73PERSONNEL DES MÉTIERS ET PERSONNEL SPÉCIALISÉDANS LA CONDUITE DU MATÉRIEL DE TRANSPORT ET DELA MACHINERIE721 Contremaîtres du personnel des métiers723 Machinistes724 Électriciens725 Plombiers, tuyauteurs726 Personnel des métiers du formage, du profilageet du montage du métal727 Charpentiers et ébénistes731 Mécaniciens de machinerie732 Mécaniciens de véhicules automobiles733 Autres mécaniciens735 Mécaniciens de machines fixes737 Grutiers

Grand groupe 92PERSONNEL DE SUPERVISION ET PERSONNELSPÉCIALISÉ DANS LA TRANSFORMATION, LAFABRICATION ET LES SERVICES D’UTILITÉ PUBLIQUE921 Surveillants dans les industries de transformation923 Opérateurs spécialisés de poste central decontrôle dans les procédés de fabrication et detransformation

CUne formation

de niveausecondaire ouune formationspécifique à la

profession, ou les2 caractérisentles professions

Grand groupe 74PERSONNEL INTERMÉDIAIRE EN TRANSPORT, ENMACHINERIE, EN INSTALLATION ET EN RÉPARATION741 Conducteurs de véhicules automobiles742 Conducteurs d’équipement lourd745 Manutentionnaires

Grand groupe 94/95PERSONNEL RELIÉ À LA TRANSFORMATION, À LAFABRICATION ET AU MONTAGE942 Opérateurs de machines dans le traitement deproduits chimiques943 Opérateurs de machines dans la production despâtes et papiers949 Autre personnel de montage

DUne formation

en coursd’emploi

caractérisehabituellementles professions

Grand groupe 96PERSONNEL ÉLÉMENTAIRE DANS LATRANSFORMATION, LA FABRICATION ET LES SERVICESD’UTILITÉ PUBLIQUE961 Manœuvres dans la transformation

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3.3.2 Offre de services en matière de formation

Plusieurs programmes de formation menant à l’exercice d’un métier ou d’uneprofession dans le secteur des pâtes et papiers sont offerts au Québec et ce, tantau niveau secondaire, collégial, qu’universitaire.

A) Formation professionnelle au secondaire

Un diplôme d’études professionnelles (DEP) en Pâtes et papiers – Opérations(code 5262 auparavant 5201) est offert par six commissions scolaires au Québec,via leur Centre de formation professionnelle. Il peut être offert à chaque endroit enalternance travail-études. Une septième commission scolaire a obtenu uneautorisation provisoire pour dispenser le programme de DEP en Pâtes et papiers –Opérations dans la région de Charlevoix.

Centre de formation Localisation Commission scolaire

C.F.P. Charlevoix (Pavillon des Cimes) Charlevoix Charlevoix

C.F.P. Compétences-Outaouais Gatineau Des Draveurs

C.F.P. La Baie Ville de La Baie Des Rives du Saguenay

C.F.P. Morilac Windsor Des Sommets

Centre l’Envol Carleton-St-Omer René-Lévesque

Centre l’Envol F.P. Témiscamingue Lac Témiscamingue

Centre La Croisée Donnacona Portneuf

En parallèle à ces programmes réguliers, certaines usines du secteur ontdéveloppé une approche de formation pour le moins intéressante alors qu’ellesoffrent une formation DEP en collaboration avec leur commission scolaire etEmploi-Québec. La direction de ces usines peut même dans certains cas :

• participer au recrutement et à l’admission des participants;

• héberger les salles de cours dans ses propres locaux;

• donner accès à ses installations de production pour des visites en usine, de laformation sur ses équipements et même des stages en cours de formation;

• libérer certaines ressources internes pour qu’ils dispensent de la formation;

• recruter prioritairement les finissants de son choix pour combler certains postes.

Ce programme est également intéressant du fait que les participants sontgénéralement de jeunes adultes présents sur le marché du travail depuis quelquesannées et qui souhaitent se donner de meilleures chances de carrière.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 61

B) Formation technique et attestation d’études au collégial

Une des portes d’entrée dans l’industrie papetière est l’attestation d’étudescollégiales (AEC) en Production de Pâtes et Papiers qui est offerte par le cégep deTrois-Rivières. Par le passé, le cégep a offert le programme dans quatre autresrégions dont le Bas-Saint-Laurent, le Lac Saint-Jean, Montréal et la Mauricie enpartenariat avec les cégeps de Rivière-du-Loup, de Saint-Félicien, et André-Laurendeau, ce dernier étant le seul à continuer d’offrir le programme avec Trois-Rivières en 2003-2004.

L’autre porte d’entrée dans l’industrie papetière est le diplôme d’étudescollégiales (DEC) en Technologies des pâtes et papiers offert par un seul cégepau Québec, celui de Trois-Rivières. Le programme technique d’une durée de troisans est dédié uniquement à l’industrie des pâtes et papiers.

Pour l’année scolaire débutant en septembre 2002, le cégep de Trois-Rivièresdésirait offrir de façon virtuelle via satellite, la première année du programme entechnologies des pâtes et papiers dans les locaux du cégep de Saint-Félicien.Malheureusement, le nombre d’inscriptions a été insuffisant pour en justifier ledémarrage. Le programme reste malgré cela encore offert et il pourraéventuellement l’être dans d’autres cégeps.

Par ailleurs, le cégep de Trois-Rivières et l’Université du Québec à Trois-Rivières ontfusionné leurs composantes papetières pour former le Centre intégré en pâtes etpapiers (CIPP).

Les diplômes d’études collégiales en technologie de l’électronique industrielle ettechniques de génie mécanique, sont offerts dans une trentaine d’institutionsd’enseignement collégial au Québec. Ces programmes ne sont passpécifiquement dédiés à l’industrie des pâtes et papiers mais sont offerts àl’ensemble des étudiants désirant s’orienter vers un des secteurs industriels.

TABLEAU 33 - INSTITUTIONS D’ENSEIGNEMENT EN TECHNOLOGIE DE L’ÉLECTRONIQUEINDUSTRIELLE ET TECHNIQUES DE GÉNIE MÉCANIQUE

Institutions d’enseignement Technologie de l’élec-tronique industrielle

Techniques de génie mécanique

Cégep Ahuntsic XCégep André-Laurendeau XCégep de Chicoutimi XCégep de Granby – Haute Yamaska XCégep de Jonquière X xCégep de l’Abitibi-Témiscamingue XCégep de l’Outaouais X xCégep de la Gaspésie et des Îles XCégep de la région de l’Amiante X xCégep de Lévis-Lauzon X xCégep de Limoilou X x

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 62

Institutions d’enseignement Technologie de l’élec-tronique industrielle

Techniques de génie mécanique

Cégep de Matane XCégep de Rivière-du-Loup XCégep de Sept-Îles XCollège de Sherbrooke X xCégep de Sorel-Tracy X xCégep de St-Jérôme X xCégep de Trois-Rivières X xCégep de Valleyfield X xCégep de Victoriaville XCégep du Vieux Montréal X xCégep Montmorency XInstitut Teccart (1996) inc. XVanier College XCégep de Drummondville XCégep de Rimouski xCégep de St-Laurent xCégep St-Jean-sur-Richelieu xCollège Dawson xCollège Shawinigan x

Source : Compilation Concerpro à partir du CD ROM de l’AIFQ, 30/09/02

C) Formation universitaire

Au niveau universitaire, plusieurs programmes touchent le secteur des pâtes etpapiers. Il s’agit de :

• baccalauréat en génie chimique;• baccalauréat en génie électrique;• baccalauréat en génie mécanique;• baccalauréat en génie du bois;• maîtrise en science des pâtes et papiers;• maîtrise appliquée en génie ou en chimie du papier;• doctorat en génie papetier.

« L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) offre la gamme la plus complèted’études universitaires en pâtes et papiers : le baccalauréat en génie chimique,profil pâtes et papiers, la maîtrise en sciences des pâtes et papiers et le doctoraten génie papetier. Elle offre également le baccalauréat en génie électrique eten génie mécanique, de même qu’un certificat en pâtes et papiers. » 29

Tel que mentionné plus avant, le cégep de Trois-Rivières et l’UQTR ont fusionnéleurs composantes papetières pour former le Centre intégré en pâtes et papiers(CIPP). Le CIPP regroupera bientôt les programmes de formation de niveaucollégial, de maîtrise et de doctorat (ainsi qu’une partie du programme de géniechimique) de ces deux établissements d’enseignement. Ce sera l’occasion derenforcer la collaboration qui existe déjà, de développer une synergie des plus

2 9 Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 38, no 1 – 2002.

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intéressantes et d’implanter des installations modernes et flexibles qui permettrontde remplir les missions de formation, d’assistance technique, de recherche et dedéveloppement.

« L’École Polytechnique de Montréal offre pour sa part un cours facultatifd’introduction à l’ingénierie des pâtes et papiers dans le curriculum de son bac engénie chimique, ainsi que des projets de fins d’études orientés vers les pâtes etpapiers et des stages en industrie. Elle propose enfin différents programmes derecherche à la maîtrise et au doctorat en génie papetier. » 30

« L’université McGill offre également un cours facultatif dans le cadre de sonbaccalauréat en génie chimique, une maîtrise appliquée (sans thèse) en génie ouen chimie du papier, ainsi que des programmes de recherche à la maîtrise avecthèse et au doctorat. » 30

Il semble que le nombre de finissants en génie mécanique soit suffisant mais onnote des problèmes sérieux du côté du génie électrique.

Plusieurs entreprises du secteur ont par ailleurs négocié des ententes de formationet de stages avec des universités. Dans tous les cas, les écoles de génie auraientavantage à offrir une formation solide en GRH/management à leurs participantscar il s’agit d’une composante importante de leur carrière.

Institutions d’enseignement

Ce

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u p

ap

ier

École de technologie supérieure x xÉcole polytechnique de Montréal x x x xUniversité Concordia x xUniversité de Sherbrooke x x xUniversité du Québec à Chicoutimi x xUniversité du Québec à Trois-Rivières x x x x x xUniversité Laval x x x xUniversité McGill x x x x x

Source : Compilation Concerpro à partir du CD ROM de l’AIFQ 30/09/02 et du site Internet desdifférentes universités

« Plusieurs universités dont l’UQTR, l’École polytechnique de Montréal, et del’université McGill collaborent aussi à plusieurs niveaux. Elles sont en voie de créerun regroupement stratégique pour intégrer divers programmes de pâtes etpapiers. À partir de 2003, elles offriront conjointement, entre autres, un programmede formation à distance, avec une forte composante Internet. » 30

30 Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 38, no 1 – 2002.

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3.3.3 Caractéristiques des programmes d’études professionnelles et techniques

Formation professionnelle au secondaire

Au niveau secondaire, le diplôme d’études professionnelles (DEP) en Pâtes etpapiers – Opérations, d’une durée d’un an, est directement axé sur le métierd’opérateur.

« Le programme permet aux étudiants d’acquérir les connaissances, les habiletéset les attitudes nécessaires pour utiliser les quatre principaux procédés d'obtentiondes pâtes (mécanique, thermomécanique, chimique et kraft) et les traitementsqui leur sont appliqués, pour effectuer des essais en laboratoire sur les pâtes etpapiers, prendre les décisions et poser les gestes qui s'imposent aux différentesétapes de la fabrication du papier. » 31

Les éléments couverts par ce programme sont les pâtes mécaniques de meules,la préparation du bois, l’instrumentation et contrôle, les essais sur pâtes et papiers,l’utilisation de logiciels, le recyclage et désencrage et la technologie du bois.

Les professions visées par le DEP en Pâtes et papiers – Opérations sont :

• Opérateurs au contrôle de la réduction en pâte des pâtes et papiers (CNP 9233)• Opérateurs au contrôle de la fabrication du papier et du couchage (CNP 9234)• Conducteurs de machines dans les usines de pâte à papier (CNP 9432)• Opérateurs de machines dans la fabrication et finition du papier (CNP 9433)• Conducteurs de machines à façonner le papier (CNP 9435)• Blanchisseurs de pâte à papier

Les conditions d’admission pour le programme DEP en Pâtes et papiers –Opérations sont présentées à l’annexe 6.

Formation au collégial

Le programme conduisant à l’attestation d’études collégiales (AEC) enProduction de Pâtes et Papiers s’échelonne sur près de 13 mois (55 semaines). Ilvise à former des candidats et des candidates ayant les savoirs, savoir-faire etsavoir-être requis pour travailler dans les usines de pâtes et papiers en tant quetechnicien papetier et technicienne papetière. Il comporte un ensemble partielde cours du DEC, adapté au domaine des opérations en pâtes et papiers. Il vise àformer des techniciens aptes à effectuer des tâches liées au fonctionnement dusystème de production et de l'équipement, au contrôle de la qualité, au maintienet à la préservation de la santé, de la sécurité et de l'environnement au travail.

31 http://www2.inforoutefpt.org/guide/det_prog_sec.asp?QProg=5262&QRegion=0 »

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Le démarrage des programmes AEC est conditionnel, à disposer d’un nombresuffisant d'inscriptions et à l'obtention du financement nécessaire. Jusqu’à toutrécemment, le programme n’était accessible qu’aux prestataires d’assurance-emploi et d’assistance sociale. Aujourd’hui, il est ouvert à tous ceux qui ont réussiles mathématiques et sciences physiques de niveau 436 du secondaire IV et quiont interrompu leurs études pendant au moins deux sessions consécutives ou uneannée scolaire. Il est aussi ouvert à ceux qui sont visé par une entente conclueentre le collège et un employeur ou par un programme gouvernemental, ouencore avoir complété au moins une année d'études post-secondaireéchelonnée sur une période d'un an ou plus (lors de financement MEQ).

À l’égard du programme de DEC en Technologies des pâtes et papiers (code232.A0), il s’agit d’une formation polyvalente permettant d’intervenir à toutes lesétapes de production des pâtes, des papiers et des cartons, et ce, dans différentscontextes :

• Contrôle de la qualité;• Ingénierie ou services techniques;• Production;• Représentation et support technique chez les fournisseurs;• Recherche et développement.

Le programme de 3 ans est offert en alternance travail-études incluant près de 8mois de stage en milieu industriel tout au long du programme. En plus des aspectsthéoriques, une proportion importante de travaux est réalisée en laboratoire et enusine. Le volet « opérations » est développé pour répondre à un besoin pressanténoncé par le milieu industriel. À cet égard, des outils de simulation et deséquipements de production sont utilisés pour former les étudiants.

Un des critères importants comme condition d’admission dans ce programme estle niveau élevé de connaissances de base en sciences.

Les professions auxquelles ce programme en technologies des pâtes et papiersouvre la voie :

• Technologues et techniciens en chimie appliquée (CNP 2211)• Opérateurs au contrôle de la réduction en pâte des pâtes et papiers (CNP 9233)• Opérateurs au contrôle de la fabrication du papier et du couchage (CNP 9234)• Conseillers techniques en pâtes et papiers• Contrôleurs de laboratoire• Essayeurs en laboratoire• Opérateurs d’unités de production• Techniciens en contrôle de la qualité• Vérificateurs de papier• Superviseurs et surintendants

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Les professions visées par les programmes DEC en technologie de l’électroniqueindustrielle et techniques de génie mécanique sont les techniciens en électricité,électronique, électrodynamique, instrumentation et contrôle, informatique, géniemécanique, génie civil, génie électrique.

3.3.4 Révision des principaux programmes de formation

DEP

Le contenu du programme de DEP en Pâtes et papiers – Opérations vientrécemment d’être enrichi. Son application est effective depuis septembre 2002 etse donne sur 1 170 heures comparativement à 930 antérieurement. Les contenusajoutés touchent essentiellement l’environnement externe des entreprisespapetières, la gestion de l’environnement, la conduite de procédés et les coûtsde production, des notions de chimie des pâtes et papiers, l’utilisation d’un postede travail informatisé, de même que les sources d’énergie et l’électricitéindustrielle. De façon générale, le programme correspond davantage auxbesoins de l’industrie.

AEC

La mise à jour de l’AEC en Production de Pâtes et Papiers a été effectuée en 2002avec mise en application en mars 2003. S’inspirant des finalités et des orientationsdes programmes d’études techniques, le programme a été conçu avec laparticipation de partenaires des milieux du travail et de l’éducation, en tenantcompte également des expériences, des évaluations ponctuelles et descommentaires des finissants.

D’une durée de 1 380 heures de formation et de deux stages de trois semaines enusine, le nouveau programme (EJL.02) est défini selon l’approche parcompétences. Il inclut maintenant des cours en santé et sécurité afin de couvrirl’opération des ponts roulants et des chariots élévateurs, des cours en contrôle etimpacts de la non-qualité (versus les coûts de production), des cours enmaintenance industrielle (versus la mécanique industrielle). De plus, une attentionparticulière est accordée aux postes de base à l’opération (ex. bobinage) durantles cours et stages.

DEC

La révision du contenu du programme en Technologies des pâtes et papiers a étéamorcée par le ministère de l’Éducation il y a trois ans, et son application a étémise en vigueur à l’automne 2001.

Le programme est élaboré en termes de compétences. Il développe davantagele volet de l’opération des unités de production en incluant des aspects demaintenance. Le programme renforce également les aspects liés à la chimie dupapier et des agents chimiques utilisés pour la fabrication. Des compétences

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spécifiques visent à développer les démarches de résolution de problèmes etd’optimisation dans des contextes de production.

Malgré la récente révision du programme, les représentants de l’industrieconsidèrent que le DEC est encore trop orienté « laboratoire » et on souhaiteraitqu’il soit davantage orienté vers les opérations.

Relativement au DEC en électronique industrielle, le ministère de l’Éducationrévisera tout probablement le programme de façon à ce que les compétencesen électrodynamique, de même qu’en instrumentation et automatisation puissentêtre acquises en trois ans afin que les finissants aient le diplôme de chacune desdeux options.

3.3.5 Évolution du nombre d’inscriptions et de diplômés

En tout premier lieu, il est bon de mentionner que lorsqu’on parle de diplômés, ils’agit d’étudiants ayant complété avec succès tous les cours requis dans le cadrede leur programme. Plusieurs étudiants complètent leur formation sur une périodeplus longue que celle normalement requise ce qui ne leur permet pas d’obtenirleur diplôme en même temps que les autres étudiants de leur cohorte. Au niveaudu DEC, à titre d’exemple, certains étudiants prennent quatre, parfois cinq ansavant d’obtenir le diplôme visé et ce, pour diverses raisons mais dont la plusfréquente est qu’ils occupent un travail parallèlement à leurs études.

Il est intéressant de noter que plusieurs DRH nous ont confirmé participerrégulièrement à des rencontres d’information dans les écoles pour intéresser etattirer les jeunes afin qu’ils étudient dans les programmes requis par l’industrie despâtes et papiers. En ce sens, différents scénarios ont été expérimentés et il sembleque les meilleurs résultats soient obtenus lorsque les délégués de l’industrie sont leplus jeune possible.

Sommairement, le nombre d’étudiants ayant obtenu un diplôme spécifique enpâtes et papiers dans l’un ou l’autre des programmes DEP, AEC et DEC, de 1998 à2001 est présenté au tableau suivant :

TABLEAU 34 - SOMMAIRE DES DIPLÔMÉS EN PÂTES ET PAPIERS 1998 – 2001

1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2202-2003(estimé)

Total

DEP 115 143 185 197 nd 640

AEC 17 36 44 43 35 175

DEC 28 31 33 20 nd 112

Source : Compilation Concerpro à partir des données obtenues des institutions d’enseignementoffrant un programme en pâtes et papiers.nd : Données non disponibles

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Nous présentons dans ce qui suit le détail des informations précédentes ainsi quele nombre d’inscriptions dans les programmes conduisant à un métier dans lesecteur des pâtes et papiers et lorsque faire se peut, en les séparant entre laclientèle hommes et femmes.

DEP

Dans le cadre du DEP en Pâtes et papiers - Opérations, le graphique et le tableausuivants présentent l’évolution du nombre d’inscriptions et de diplômés de 1998 à2002. À partir de la compilation des données provenant des six commissionsscolaires dispensant ce programme, on est à même de dégager les principalesobservations suivantes :

• Le nombre d’inscriptions a plus que doublé entre 1998 et 2002 passant de 159 à367. Cependant, l’année 2000 a connu une légère baisse de 10% par rapportà l’année précédente;

• Parallèlement, le nombre de diplômés a également connu une croissancecontinue passant de 115 en 1998 à 197 en 2001;

• Si on exclut l’année 2002 pour laquelle le nombre de diplômés n’est pasdisponible actuellement, on obtient un taux de diplômation global de 62%,hommes et femmes confondus (640 / 1030);

• La proportion des hommes inscrits au DEP par rapport aux femmes est de 91%;

• La proportion des hommes qui ont obtenu leur diplôme DEP par rapport auxfemmes est de 87%.

GRAPHIQUE 12 - ÉVOLUTION DU NOMBRE D'INSCRIPTIONS ET DE DIPLÔMÉS DEP EN PÂTES ET PAPIERS - OPÉRATIONS 1998-2002

Source : Compilation Concerpro à partir des données provenant des six commissions scolaires offrantle programme DEP

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TABLEAU 35 - ÉVOLUTION DU NOMBRE D'INSCRIPTIONS ET DE DIPLÔMÉS 1998-2002COMMISSIONS SCOLAIRES DISPENSANT LE DEP EN PÂTES ET PAPIERS - OPÉRATIONS

CFP l'Envol Carleton CFP l'Envol Témisca. CFP Morilac Windor CS La Croisée CFP Outaouais CFP La Baie * TotalNombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre

inscriptions diplômés inscriptions diplômés inscriptions diplômés inscriptions diplômés inscriptions diplômés inscriptions diplômés inscriptions diplômés1998-1999 H 11 10 40 36 15 15 76 40 145 105

F 10 10 1 0 2 14 101999-2000 H 112 15 9 9 16 16 36 31 16 14 73 38 264 124

F 8 14 12 4 4 4 3 0 0 2 26 192000-2001 H 40 16 8 3 40 40 37 35 15 11 96 48 237 159

F 3 12 8 3 3 3 3 1 1 7 24 262001-2002 H 50 17 11 11 40 38 33 27 31 30 128 54 290 169

F 7 4 4 4 4 6 5 1 1 10 30 282002-2003 H 50 nd 11 nd 34 nd 67 nd 30 nd 141 nd 333 0

F 6 nd 9 nd 11 nd 11 nd 2 nd 34 0

Total H 252 48 50 33 130 94 213 129 107 70 514 180 1 269 557F 24 0 49 34 22 11 24 11 5 2 21 128 83

276 48 99 67 152 105 237 140 112 72 514 201 1 397 640

% H 91% 100% 50% 53% 86% 90% 90% 92% 96% 97% 100% 90% 91% 87%F 9% 0% 50% 47% 14% 10% 10% 8% 4% 3% 0% 10% 9% 13%

nd : Données non disponibles* Les données du CFP La Baie relativement au nombre d'inscriptions pour les années 1998 et 1999 sont des estimés

Il est à noter que les données recueillies par les responsables du ministère de l’Éducation du Québec, de la Relance ausecondaire, font état du nombre de diplômés suivants pour les années 1998 à 2000 dans le cadre du DEP en Pâtes et papiers –Opérations :

1998 1999 2000Nombre d’inscriptions nd nd ndNombre de personnes diplômées 100 132 189

Nd : Données non disponiblesSource : http://www.monemploi.com

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AEC

Le programme EJL.02 d’Attestation d’Études Collégiales est en vigueur depuis cinqans. Un total de onze (11) groupes d’étudiants ont été inscrits à ce programme ducégep de Trois-Rivières. Les diplômés provenaient des institutions suivantes :

• quatre-vingt-cinq (85) dans cinq groupes au cégep de Trois-Rivières;• dix-huit (18) dans un groupe au cégep de Saint-Félicien;• quarante-sept (47) dans trois groupes au cégep de Rivière-du-Loup;• vingt-cinq (25) dans deux groupes au cégep de André-Laurendeau.

TABLEAU 36 - ÉVOLUTION DES INSCRIPTIONS ET DU NOMBRE DE DIPLÔMÉS - AEC EN PRODUCTION DEPÂTES ET PAPIERS

Cégep de Trois-RivièresNombre d'inscriptions Nombre de diplômés

Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total1998-1999 15 2 17 15 2 171999-2000 14 4 18 14 4 182000-2001 12 2 14 10 2 122001-2002 14 4 18 14 4 182002-2003 17 3 20 17 e 3 e 20 e

72 15 87 70 15 85Cégep de Saint-Félicien

2000-2001 nd nd 18 nd nd 18Cégep de Rivière-du-Loup

1999-2000 nd nd 18 nd nd 182000-2001 nd nd 15 nd nd 142001-2002 nd nd 15 nd nd 15

48 47Cégep André-Laurendeau

2001-2002 nd nd 13 nd nd 102002-2003 15 nd nd 15 e

28 25Total 181 175

nd = Données non disponibles

e = : Données estimatives, les étudiants terminant le programme en mai 2003 seulement.Source : Compilation Concerpro à partir des données du cégep de Trois-Rivières, Service de laformation continue

On peut constater à même les données du tableau précédent que :

• malgré le nombre d’inscriptions relativement constant depuis les cinq dernièresannées, il demeure faible considérant la capacité d’accueil du programme;

• un total de 175 diplômes a été obtenu sur 181 inscrits soit un taux dediplômation global de 97%.

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Le taux de diplômation est élevé essentiellement à cause des critères rigoureux desélection lors du choix des étudiants : évaluation académique, évaluationpsychométrique et entrevue en collaboration avec les papetières. Les candidatsretenus répondent au départ au profil type de l’opérateur déterminé par le CIFQ.La qualité de la formation dispensée et l’encadrement sont également d’autresfacteurs contribuant à ce succès.

Deux groupes d’étudiants sont inscrits au nouveau programme AEC du cégep deTrois-Rivières pour l’année 2003-2004 dont 15 au cégep de Trois-Rivières et 15 aucégep de André-Laurendeau. C’est donc un maximum de trente (30) diplômésprobables que le Cégep compte avoir pour le printemps 2004.

DEC

Dans le cadre du programme DEC en Technologies des pâtes et papiers dispensépar le cégep de Trois-Rivières, on constate à même le tableau qui suit que :

• de 1998 à 2002, 184 étudiants hommes et femmes, se sont inscrits auprogramme;

• 137 étudiants ont obtenu leur diplôme contribuant à un taux de réussite de74%.

TABLEAU 37 - STATISTIQUES SCOLAIRESDEC EN TECHNOLOGIES DES PÂTES ET PAPIERS - CÉGEP DE TROIS-RIVIÈRES

Année débutanten

Nombre d'inscriptions Nombre de diplômés

1998 45 281999 44 312000 22 332001 27 202002 44 ndTotal 184 112

nd : données non disponibles, les étudiants terminant le programme en 2003 seulement.Source : Compilation Concerpro à partir des informations obtenues du Service de placement.Cégep de Trois-Rivières

Globalement, il y a encore peu de finissants dans le DEC et le secteur déplore cefait. Les principales causes sont :

• le mode d’organisation du travail et le mode de cheminement de carrièreavec les lignes de progression dans les usines réduisent l’accès à certainspostes auxquels plusieurs finissants aspirent;

• le DEC se donne principalement à Trois-Rivières, ce qui limite inévitablementl’accès aux autres régions;

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• les gestionnaires dans les usines se sont davantage impliqués dans lerecrutement des participants au DEP alors qu’ils le sont moins pour lescandidats au DEC.

S’il y avait plus de finissants dans le programme du DEC (et à l’AEC), lesemployeurs leur donneraient une priorité d’embauche sur les finissants du DEP, cequi traduit bien l’orientation des employeurs à rechercher une formationacadémique de plus haut niveau.

3.3.5.1 Taux de placement des nouveaux diplômés

DEP

Le taux de placement des diplômés du DEP en Pâtes et papiers – Opérations estdifférent d’une commission scolaire à l’autre. En général, pour les années 1998 à2001, le taux a fluctué entre 80% et 100% à l’exception d’une commission scolaireoù on constate une variation plus étendue et d’une autre pour laquelle lesdonnées sont non disponibles.

TABLEAU 38 - TAUX DE PLACEMENT, DEP EN PÂTES ET PAPIERS - OPÉRATIONS

Annéescolaire

L'Envol L'EnvolTémiscamingue

Morilac La Croisée Outaouais La Baie

Diplômés % Diplômés % Diplômés % Diplômés % Diplômés % Diplômés %

1997-1998 22 68%

1998-1999 20 45% 36 94% 15 80% nd nd

1999-2000 15 93% 21 48% 20 100% 34 79% 14 85% 42 nd

2000-2001 16 94% 11 45% 43 nd 38 95% 12 92% 40 nd

2001-2002 17 94% 15 67% 42 90% 28 88% 31 98% 55 nd

Nd : Données non disponiblesSource : Compilation Concerpro à partir des données recueillies auprès des commissions scolairesdispensant le programme DEP en Pâtes et papiers - Opérations

Il semble que dans la majorité des cas, les diplômés trouvent un emploi à tempsplein lié à leur formation en pâtes et papiers.

AEC

Relativement aux 65 étudiants ayant obtenus leur diplôme dans le cadre de l’AECen Production de Pâtes et Papiers du Cégep de Trois-Rivières, le taux deplacement hommes et femmes confondus a varié entre 100% en 1998 et 1999 et83% et 94% respectivement pour les années 2000 et 2001.

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TABLEAU 39 - TAUX DE PLACEMENT AEC EN PRODUCTION DE PÂTES ET PAPIERS CÉGEP DE TROIS-RIVIÈRES

Année Nombre de diplômés Taux de placement1998-1999 17 100%1999-2000 18 100%2000-2001 12 83%2001-2002 18 94%

Total 65Source : Service de la formation continue, Cégep de Trois-Rivières

Les données précédentes excluent cependant le taux de placement relatif auxdiplômés inscrits au programme du cégep de Trois-Rivières mais ayant obtenu leurdiplôme des cégeps de Rivière-du Loup, Saint-Félicien et André-Laurendeau.

DEC

Tout comme les détenteurs de AEC, pratiquement tous les finissants du DEC setrouvent rapidement un emploi et il semble d’autre part que près de 50% seplacent dans des entreprises de produits chimiques. En fait, les directeurs desressources humaines rencontrés confirment qu’il n’y a pas suffisamment definissants au niveau du DEC. Cependant, ils soulignent du même souffle quel’intégration de ces finissants est problématique à divers égards.

En effet, bien que leur formation soit jugée très satisfaisante, le système decheminement de carrière dans les usines, basé sur la « ligne de progression etl’ancienneté », constitue une barrière à l’intégration et à la rétention de ces jeunesdiplômés dont l’industrie a par ailleurs besoin. Il faudra essentiellement revoir lastructure d’accueil de ces candidats.

De 1998 à 2001, le taux de placement a varié entre 94% et 100%, exception faitede l’année 1999 où il a été de 86%.

TABLEAU 40 - TAUX DE PLACEMENTDEC EN TECHNOLOGIES DES PÂTES ET PAPIERS - CÉGEP DE TROIS-RIVIÈRES

Année Nombre de diplômés Taux de placement1998 28 94%1999 31 86%2000 33 97%2001 20 100%

Source : Département des Technologies des pâtes et papiers, Cégep de Trois-Rivières

« Pour sa part, la Fédération des Cégeps soulève que le taux de chômage desdiplômés de 24 ans et moins en formation technique, toutes catégoriesconfondues, était de 4,9% en mars 2001, contre 14,2% pour l'ensemble desQuébécois et des Québécoises du même âge, au même moment. Une proportionde 88,8% des diplômés de la formation technique qui travaillent ont un emploi à

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plein temps et 85,3% des diplômés qui travaillent à temps plein le font dans unsecteur relié à leur domaine d'études. » 32

Universités

Le taux de placement des diplômés universitaires est de 100% à l’égard dechacun des programmes offerts.

Niveau scolaire Diplôme Établissements Taux deplacement

Universitaire 1er cycle Bac. en génie chimique UQTR 100%

Universitaire 2e cycle Maîtrise en pâtes et papiers UQTR, McGill 100%

Universitaire 3e cycle Doctorat en génie papetier,physico-chimie du papier

UQTR, McGill,Polytechnique

100%

Source : Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 38, no 1 – 2002.

3.3.6 Difficultés rencontrées en matière de formation

Parmi les principales difficultés rencontrées en matière de formation, notons :

• Plusieurs travailleurs considèrent que la formation, le développement et la miseà jour des connaissances sont des responsabilités exclusives de l’employeur. Ence sens, il sera nécessaire de faire évoluer cette mentalité pour que lestravailleurs assument la portion de responsabilité qui leur revient à ce niveau;

• Le nombre de participants au DEC de Trois-Rivières est nettement insuffisantpour rencontrer les besoins de l’industrie;

• Comme le DEC ne se donne qu’à Trois-Rivières, il peut être plus difficile derecruter des finissants pour un travail dans les régions plus éloignées du centredu Québec;

• Le nombre de participants est insuffisant pour répondre à la demande dusecteur, il y a plusieurs cours mais il manque régulièrement de participants;

• Le secteur n’a pas encore réussi à attirer les femmes dans ses programmes etses usines;

• Le secteur n’a pas encore réussi à se vendre comme étant à haute teneurtechnologique et ainsi attirer la jeune génération par cette composante.L’image de l’industrie devra être retravaillée;

• La désaffectation des programmes techniques par les étudiants jumelée aumode de financement des institutions d’enseignement entraîne unecompétition non souhaitée et contraignante pour les entreprises.

3 2 http://www.ameqenligne.com/ Le réseau d’information en éducation

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3.3.7 Fonds national de formation de la main-d’œuvre

La Loi favorisant le développement de la formation de la main-d’œuvre permetde créer un fonds constitué des sommes versées par les employeurs qui n’ont pasinvesti annuellement, en tout ou en partie, un montant équivalent à 1% de leurmasse salariale dans la formation de leurs travailleurs.

Chaque année, les sommes cumulées au Fonds national de formation de la main-d’œuvre (FNFMO) sont réinvesties, en tout ou en partie selon les demandes desemployeurs, sous forme de subventions pour soutenir des activités de formation etde promotion de la formation. Les activités de formation admissibles sont variées,dont voici les principales :

• Accroissement des qualifications pour exercer un emploi ou pour faire faceaux changements;

• Développement des compétences de base;

• Élaboration de stratégies et d’outils pour déterminer et structurer les besoins deformation, assurer le suivi et l’évaluation d’une formation ou rendre accessiblela formation à des clientèles particulières;

• Formation d’employés qui donnent eux-mêmes de la formation aux employésde l’entreprise.

TABLEAU 41 - ÉVOLUTION DES VERSEMENTS AU FONDS NATIONAL DE FORMATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE POUR L’ENSEMBLE DE L’INDUSTRIE DES PÂTES ET PAPIERS (SCIAN 322)

Masse salarialese situe entre

Nombred’employeurs

% dépenses deformation /

masse salariale

Versements auFNFMO

% versements /masse salariale

1998 162 1,58% 169 764 $ ,009%1999 167 1,65% 102 988 $ ,005%

Total 272 752 $Source : Compilation Concerpro à partir des données du ministère du Revenu du Québec etEmploi-Québec http://emploiquebec.net/francais/employeurs/loiformation/index.htm

Globalement, il ressort du tableau précédent que :

• les employeurs de l’industrie des pâtes et papiers ont versé 272 752 $ au FNFMOen 1998 et 1999, représentant les sommes prescrites par la Loi qui n’ont pas étéinvesties en formation;

• les employeurs investissent de plus en plus eux-mêmes dans la formation au lieude verser les sommes au FNFMO. En effet, les versements sont passés de169 764 $ en 1998 à 102 988 $ en 1999, soit dans la proportion de 0,009% à0,005% de la masse salariale;

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• En 1998 et 1999, les employeurs de l’industrie ont réalisé des dépenses enformation supérieures à 1% de leur masse salariale soit 1,58% et 1,65%respectivement. Selon notre sondage, on parle maintenant de 2,67% de lamasse salariale affectée à la formation dans le secteur (2002).

Par ailleurs, il est intéressant de constater que l'industrie du papier et des produitsen papier s’est vue octroyer plus de 6 M $ depuis les quatre dernières années àtitre de subventions pour soutenir les activités de formation de ses travailleurs.

TABLEAU 42 - SUBVENTIONS ACCORDÉES PAR LE FNFMO À L’INDUSTRIE

1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 Total

1 287 875 $ 695 901 $ 2 923 104 $ 1 396 547 $ 6 303 427$Source : Direction du Fonds national de formation de la main-d’œuvre

3.3.8 Appréciation de la formation et attentes des employeurs

Bien que les employeurs soient généralement satisfaits des finissants desprogrammes de DEP, plusieurs s’interrogent à savoir si ce diplôme est réellementsuffisant dans la perspective où ces travailleurs seront en emploi pour les 25 à 30prochaines années.

Relativement au DEC en électronique industrielle, plusieurs employeurs del’industrie des pâtes et papiers souhaitent que les finissants aient le diplôme dechacune des deux options du programme d’études, soit électrodynamique etinstrumentation et automatisation et ce, dans le but d’être plus polyvalents.

3.3.9 Cheminement de carrière et évolution en emploi

Le secteur se caractérise par son approche de « ligne de progression » instituéedepuis un grand nombre d’années au sein de l’industrie. Avec cette approche,les travailleurs progressent d’un poste à l’autre en fonction de l’anciennetéacquise. Des programmes de formation et de compagnonnage ont été élaborésavec le temps afin de permettre aux travailleurs de développer l’expertise requisepour leurs éventuelles responsabilités.

Bien que cette approche soit admise depuis longtemps, elle comporte certainescontraintes dont :

• d’importants délais pour accéder aux postes de plus grande responsabilité;• des écarts pouvant être importants entre les compétences acquises et celles

requises lors d’investissements majeurs dans de nouvelles technologies.

Par ailleurs, notons que les entreprises de plus petite taille ou ayant moins d’unitésde production connaissent généralement plus de difficultés de rétention de leurmain-d’œuvre cadre, en ayant moins d’opportunités de cheminement decarrière.

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3.3.10 Perfectionnement et besoins de formation

Compte tenu de l’évolution constante des procédés et des équipements, lestravailleurs de l’industrie des pâtes et papiers doivent être capables d’apprendreet de s’adapter continuellement.

Pour l’heure, les principaux besoins de formation identifiés par les DRH de l’industrieportent sur :

• Opérateurs :

• formation soutenue en fonction de la ligne de progression;• cette formation a déjà été élaborée dans les entreprises et est gérée

directement dans les départements.

• Cadres : les besoins de formation portent surtout sur le volet managérial et quidoit être adapté en fonction de l’orientation de chaque organisation;

• Superviseurs : des besoins importants sont soulignés en matière de formationdes superviseurs.

Au plan de la gestion de la formation dans les usines, 70% des budgets sontpriorisés par les superviseurs, 15% en fonction de l’évaluation du rendement et 15%sont définis par l’équipe de gestion.

Les principales difficultés rencontrées actuellement en ce qui a trait à la formationinterne dans les entreprises portent sur :

• certaines mentalités régionales qui boycottent à toute fin pratique la formationinterne;

• la faible présence d’auto-formation utilisant des outils multimédias;

• la durée de formation qui est uniforme pour tous et qui ne prend pas encompte les connaissances et les aptitudes des travailleurs;

• chaque entreprise et même chaque usine développe ses propres outils deformation, ce qui augmente les coûts et n’assure pas nécessairement le mêmeniveau et le transfert des acquis;

• de façon à réduire les conflits d’horaire, certaines usines ont intégré dans leurhoraire un certain nombre de journées de formation à horaire fixe (ex : 1 jour/5semaines).

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3.4 Caractéristiques de la main-d’œuvre

3.4.1 Âge et sexe

On peut constater à même le tableau suivant que le plus grand nombre detravailleurs dans les différentes catégories d’emplois se retrouvent dans le grouped’âge 46 à 50 ans.

TABLEAU 43 – NOMBRE DE TRAVAILLEURS SELON L’ÂGE, PAR CATÉGORIE D’EMPLOI USINES MEMBRES DU CIFQ

Groupe d’âge Production/opérations Entretien Bureaux Cadres

• 35 et moins 1 445 527 208 420• 36 à 40 1 044 535 145 370• 41 à 45 2 284 881 223 445• 46 à 50 2 882 1 111 253 565• 51 à 55 2 220 949 190 528• 56 à 58 636 327 99 224• 59 ans et plus 184 155 31 85Total 10 695 4 485 1 149 2 637

Source : Sondage Concerpro réalisé auprès des membres du CIFQ, hiver 2003

Les différentes catégories d’emplois affichent une distribution selon l’âge assezsimilaire l’une de l’autre. La moyenne d’âge n’est pas significativement différented’une catégorie à l’autre et les graphiques de distribution ne présentent pas ded’écart important. La moyenne d’âge de l’ensemble du secteur s’élève à 45,4ans.

GRAPHIQUE 13 - DISTRIBUTION SELON L’ÂGE

Source : Sondage Concerpro réalisé auprès des membres du CIFQ, hiver 2003

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La distribution des travailleurs selon le sexe et par catégorie d’emploi estprésentée dans le graphique suivant. On peut constater que :

• On retrouve un peu plus de 1% de femmes dans les postes« Production/opérations » et 0,27% en « Entretien ».

• Les cadres comptent tout de même 13% de femmes et les fonctions dans lesbureaux sont occupées à 48% par des femmes.

GRAPHIQUE 14 - DISTRIBUTION DES TRAVAILLEURSSELON LE SEXE PAR CATÉGORIE D’EMPLOI

Source : Sondage Concerpro réalisé auprès des membres du CIFQ, hiver 2003

3.4.2 Niveau d’analphabétisme

Parmi les usines ayant participé au sondage, le nombre moyen d’analphabètespar usine est de 2,68. Le taux de réponse sur cette donnée a toutefois été faible.

3.4.3 Tendances démographiques

La question de l’image du secteur prend également tout son sens lorsqu’onregarde la situation démographique du Québec et les perspectives pour lesprochaines années. Les deux tableaux suivants témoignent de façon éloquentedes efforts d’imagination dont il faudra faire preuve pour attirer dans l’industrie desjeunes qui seront par ailleurs très sollicités par les différents autres secteurséconomiques.

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GRAPHIQUE 15 – PYRAMIDE DES ÂGES, QUÉBEC, 1ER JUILLET 2001

GRAPHIQUE 16- VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION AU QUÉBEC

Dans plusieurs sphères d’activités économiques au Québec, le vieillissement de lamain-d’œuvre causera des problèmes à moyen ou long terme et ce, à cause dufacteur incontournable de la démographie.

Dans l’ensemble, il semble que les entreprises québécoises ne se préoccupent pasassez de la pénurie de personnel qualifié. En ce sens, les points suivants sont àsurveiller :

• « les jeunes qui arrivent sur le marché du travail depuis 2001 sont des jeunes nésentre 1978 et 1983 et la majorité des gestionnaires, aujourd’hui âgés de plus de40 ans, ont beaucoup de difficulté à comprendre et à accepter les besoins decette génération : à prévoir dans l’entreprise certains conflits de génération,

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incompréhension mutuelle des besoins et des attentes, difficultés au travaild’équipe, roulement élevé de la jeune main-d’œuvre, faible intérêt dupersonnel envers les postes à faibles salaires;

• les jeunes de la génération X se caractérisent par leurs attentes en terme de :• qualité de vie et équilibre de vie;• autonomie;• formation continue chez les plus scolarisés;• individualisme;• satisfaction de leur curiosité intellectuelle qui correspond davantage aux

localisations urbaines;• qualités de l’employeur. C’est eux qui offrent une entrevue à l’entreprise.

• à peu près toutes les formations techniques et toutes les disciplines cherchentà combler leurs classes par des étudiants intéressés à faire carrière dans leurchamp : à prévoir de sérieux problèmes de relève et des coûts plus importantsde recrutement, d’intégration et de formation;

• entre 30% et 40% des étudiants ne terminent pas leurs études ou n’obtiennentpas leur diplôme dans le temps normal prévu, ce qui aggrave la difficulté àtrouver des candidats qualifiés en nombre suffisant;

• à prévoir, faute d’un apport extérieur de nouvelles compétences, uneformation en entreprise plus importante et la mise en valeur des compétencesà l’interne. » 33

3.4.4 Embauches et mises à pied

Les perspectives d’embauche dans le secteur seront bonnes au cours des 5-10prochaines années. D’ailleurs, depuis 2000, l’industrie a renoué avec l’embauchede candidats, ce qu’elle n’avait pratiquement pas fait depuis 20 ans.

Les conditions de travail et salariales de l’industrie ont fait qu’historiquement,l’industrie n’a jamais eu de difficultés à recruter des travailleurs et devront toujoursfaciliter la tâche. Cependant, les acteurs de l’industrie constatent néanmoinscertains changements :

• l’industrie n’étant pas perçue à l’avant-garde au plan technologique, plusieursjeunes la trouvent donc moins intéressante;

• il y a de moins en moins de candidats dans les programmes de formationdédiés à l’industrie;

• l’industrie est peu connue des jeunes;• l’absence de vision et d’orientation à long terme rend l’industrie moins

attrayante qu’auparavant pour les éléments les plus dynamiques.

3 3 Bulletin AFDICQ/CUISI-PRO/ÉBÉNI-PRO Info santé et sécurité & gestion des ressources humaines. (Article dePierre Bernier, du Groupe Ambition, paru dans la Presse) 26 juin 2002.

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3.5 Adéquation entre l’offre et la demande de main-d’œuvre

Quelle sera l’offre de main-d’œuvre, c’est-à-dire le nombre de personnesdisponibles et qualifiées pour travailler dans le secteur papetier au cours desannées à venir et quelle sera la demande de la part des entreprises?

Pour les fins de la présente étude, seuls les travailleurs qui arrivent avec uneformation académique pertinente dans le domaine des pâtes et papiers, soit undiplôme d’études professionnelles (DEP), une attestation d’études collégiales(AEC) ou un diplôme d’études collégiales (DEC) sont considérés.

3.5.1 Départs à la retraite

Prévisions totales

Au total, selon les données fournies par les usines et les projections sur l’ensemblede la population (53 usines), ce sont 6 248 employés qui prendront leur retraited’ici les 10 prochaines années (de 2003 à 2012), soit environ le tiers des effectifs(32,9%).

Le graphique suivant présente le nombre de départs prévus par année d’ici 2012.Durant cette période, ce nombre croit de façon régulière, en passant de 400 à809.

GRAPHIQUE 17 - PRÉVISIONS DE DÉPART À LA RETRAITE

532

809774

702651653626584

517

400

150

300

450

600

750

03 04 05 06 07 08 09 10 11 12Années (20…)

Nomb

re d

’emp

loyé

s

Source : Sondage Concerpro réalisé auprès des membres du CIFQ, hiver 2003

Prévisions selon les catégories d’emplois

Chez les employés de « Production / Opérations », les départs à la retraite d’ici les10 prochaines années s’élèvent au total à 3 513, soit 32,8% de l’effectif actuel. Lacroissance des départs est très forte, leur nombre passant de 170 en 2004 à 483 en2012. La moyenne est de 350 départs par année.

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Du côté de « l’Entretien », ce sont 1 607 employés au total qui prendront leurretraite d’ici 10 ans, soit 35,8% de l’effectif actuel. La croissance est aussiimportante dans cette catégorie avec un nombre prévu en 2004 de 110 et en2012 de 201. La moyenne s’élève à 160 départs par année.

Dans les deux autres catégories d’emplois, le nombre de départs d’année enannée, d’ici 2012 est assez stable. Chez les employés de bureau, la moyenne desdéparts est de 39 par année. Le total s’élève à 385 (33,5% de l’effectif) d’ici les 10prochaines années. Chez les cadres, le nombre oscille autour de la moyenne de74 départs par année. Le total pour les 10 prochaines années est de 743, soit uneproportion 28,2% de l’effectif, la plus faible parmi les quatre catégories d’emplois.

GRAPHIQUE 18 – PRÉVISIONS DE DÉPARTS À LA RETRAITE SELON LA CATÉGORIE D’EMPLOI

46

394

261 277312

332

413 421450

483

170170

110139 157

183150 165

191

141

201

3338 382124 3746 45 5755 56

82 87 72 76 78 7682 79

0

150

300

450

03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

Années (20…)

Nomb

re d

’emp

oyés

Production/opérations Entretien Bureau Cadres

Source : Sondage Concerpro réalisé auprès des membres du CIFQ, hiver 2003

2003 à 2007 2008 à 2012 TotalProduction / Opérations 1 352 2 161 3 513

Entretien 759 848 1 607Bureaux 186 199 385

Cadres 362 381 743Total 2 659 3 589 6 248

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 84

TABLEAU 44 - PRÉVISIONS DE DÉPARTS À LA RETRAITE DE 2003 À 2012PAR SOUS-CATÉGORIES D’EMPLOIS (EN NOMBRE DE TRAVAILLEURS)

20...03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

Total

Production / Opérations

Techniciens en pâtes et papiers 2 0 13 13 23 21 21 17 41 32 183Techniciens en laboratoire 2 3 4 2 8 6 7 2 9 4 47Opérateurs - machines pap., pâtes, fin., exp. 179 120 188 170 216 247 266 254 293 281 2 214Opérateurs d'appareils de levage 0 0 0 0 0 2 0 0 0 10 12Mécaniciens de machines fixes 11 6 9 14 10 13 29 20 19 19 150Débardeurs, manutentionnaires, grutiers 11 7 7 13 9 12 10 19 13 19 120Opérateurs traitement des eaux et déchets 8 0 2 3 3 7 1 3 7 3 37Autres 48 34 54 97 63 86 79 106 68 115 750Sous-total 261 170 277 312 332 394 413 421 450 483 3 513

Entretien

Tech. électr. indust. et instrum. & contr. 19 4 18 18 26 18 21 15 30 35 204Techniciens en génie mécanique 3 1 3 0 2 1 2 4 4 4 24Techniciens en génie industriel 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Tuyauteurs 19 6 7 10 18 8 11 20 17 22 138Plombiers 2 2 1 1 1 1 2 0 2 3 15Machinistes 7 6 9 4 3 6 4 4 6 8 57Mécaniciens industriels 76 60 76 88 85 76 63 80 89 76 769Mécaniciens matériel roulant 1 2 1 6 0 1 2 0 8 7 28Électriciens 9 13 7 11 17 14 13 29 13 25 151Peintres, charpentiers, menuisiers 6 8 4 3 10 12 7 4 6 7 67Soudeurs 8 5 9 10 11 4 10 7 8 8 80Autres 20 3 4 6 10 9 6 2 8 6 74Sous-total 170 110 139 157 183 150 141 165 191 201 1607

Bureaux

Finances / comptabilité /administration 15 4 14 16 9 20 9 10 25 3 125Ressources humaines 3 2 6 0 1 0 2 1 2 3 20Approvisionnement 12 19 7 6 4 0 2 3 7 7 67Informatique 0 0 0 0 0 2 0 2 1 2 7Assurance qualité 1 0 1 1 0 0 0 2 1 1 7Autres 15 13 17 10 10 15 8 20 21 30 159Sous-total 46 38 45 33 24 37 21 38 57 46 385

Cadres

Directeurs d'usine, de production et d'entre. 0 13 8 9 6 4 4 6 6 9 65Surintendants 2 8 4 4 9 8 6 4 4 3 52Contremaîtres / Superviseurs - Production 19 19 17 25 27 26 22 30 29 19 233Contremaîtres / Superviseurs - Entretien 12 22 11 17 20 8 14 12 15 12 143Ingénieurs en mécanique 0 0 0 7 1 6 6 4 1 3 28Ingénieurs en chimie 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1Ingénieurs en électricité 1 0 1 1 0 0 0 1 0 1 5Finance, comptabilité, RH, informatique 8 9 6 8 11 10 14 12 8 19 105Assurance qualité, environnement 1 1 3 4 4 1 2 3 3 2 24Autres 12 10 6 7 9 9 8 6 10 10 87Sous-total 55 82 56 82 87 72 76 78 76 79 743

TOTAL 532 400 517 584 626 653 651 702 774 809 6 248Source : Sondage Concerpro réalisé auprès de membres du CIFQ, hiver 2003

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 85

Les principaux constats qui se dégagent des prévisions de départs à la retraitesont à l’effet que :

• les départs les plus nombreux se situent chez les postes deproduction/opérations;

• d’ailleurs, ces départs seront 60% plus élevés dans la deuxième moitié de ladécennie, la moyenne annuelle passant de 270 personnes à 432 dans descatégories d’emplois;

• parmi les postes à la production/opérations, ce sont les opérateurs demachines à papier, pâtes, finition et expédition qui connaîtront le plus grandnombre de départs avec 63% (2 214) de tous les départs de cette catégorie(3 513 sur 10 ans). Essentiellement, c’est 20% (2 214/10 695) de tout le personnelen poste dans cette catégorie qui perdra globalement 33% de ses effectifs aucours des 10 prochaines années (13% la première demie et 20% dans laseconde demie de la décennie);

• en ce qui concerne le personnel d’entretien, la moyenne annuelle des départsest assez stable à environ 150 à 170 personnes par an. Globalement, cesdéparts correspondent à 36% des effectifs sur 10 ans;

• les départs les plus importants s’effectueront chez les mécaniciens industriels(76% sur 10 ans) qui compteront pour 50% de tous les départs de la catégorieentretien;

• dans les bureaux, il y aura de 30 à 40 départs par an, ce qui correspond sur dixans à 34% des effectifs,

• parmi le personnel de bureau, les départs les plus significatifs se retrouverontchez le personnel de « finance / comptabilité / administration » avec 32% desdéparts de cette catégorie;

• les départs chez les cadres sont de l’ordre de 75 par an, soit 28% des effectifssur 10 ans;

• finalement chez les cadres, la relève la plus imposante sera générée par ledépart massif des superviseurs à la production et à l’entretien qui comptentpour plus de 50% des prévisions de départ.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 86

TABLEAU 45 – DÉPARTS À LA RETRAITE PAR ORDRE D’IMPORTANCE

1. Opérateurs machines à papier, pâtes, finition et expédition• 2 214 sur 10 ans• 175 en moyenne par année de 2003 à 2007• 270 en moyenne par année de 2008 à 2012• Correspondent à 63% des départs de la catégorie « Production/opérations »

2. Mécaniciens industriels• 769 sur 10 ans• 75 à 80 départs en moyenne par année• Correspondent à près de 50% des départs de la catégorie « Entretien »

3. Superviseurs production et entretien• 376 sur 10 ans• 35 à 40 départs en moyenne par année• Correspondent à plus de 50% des départs de la catégorie « Cadres »

Par ailleurs, nous avons questionné les entreprises à savoir quelles sont les mesuresprises pour faire face à la retraite. Le recrutement à l’externe, la formationautonome et la formation en collaboration avec les commissions scolaires sont lesprincipales mesures retenues.

GRAPHIQUE 19 - MESURES PRISES POUR FAIRE FACE AUX DÉPARTS À LA RETRAITE

Source : Sondage Concerpro réalisé auprès des membres du CIFQ, hiver 2003

* Indice composé en attribuant la note 10 à très important, la note 6,66 à assez important,la note 3,33 à peu important et la note 0 à pas du tout important

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 87

TABLEAU 46 - MESURES PRISES POUR FAIRE FACE AUX DÉPARTS À LA RETRAITE

Importance

Très Assez Peu Pas dutout

Indice n

• Programmes de formation encollaboration avec les C.S.

36% 29% 20% 15% 6,2 27

• Programmes de formationautonome

49% 21% 21% 9% 7,0 28

• Programmes de recrutement àl’externe

54% 30% 11% 5% 7,8 26

• Programmes de rétention destravailleurs âgés

0% 5% 58% 37% 2,3 24

• Autres0% 0% 17% 83% 0,6 4

Source : Sondage Concerpro réalisé auprès des membres du CIFQ, hiver 2003

3.5.2 Difficultés en matière de recrutement

Le CIFQ a interrogé les gestionnaires des différentes usines, lors du sondage réaliséau printemps 2002, à savoir s’ils avaient éprouvé jusqu’à maintenant des difficultésdans le recrutement de leur personnel.

« Les données du tableau suivant démontrent que la très grande majorité desorganisations n’ont pas encore vécu de difficulté à recruter du personnel.Toutefois, pour les emplois qui requièrent l’obtention d’un diplôme de niveauuniversitaire, ou plus précisément les professions associées au domaine del’ingénierie, la proportion de répondants qui éprouvent déjà des difficultés derecrutement est nettement plus élevée que dans le cas des postes de techniciensou d’opérateurs. Cette proportion varie en effet entre 32% et 40% dans le premiercas, et entre 16% et 20% dans le second cas. » 34

TABLEAU 47 - MÉTIERS ET PROFESSIONS PRÉSENTANT DES DIFFICULTÉS DE RECRUTEMENT 34

OUI NONIngénieurs en mécanique 32% 68%Ingénieurs en chimie 36% 64%Ingénieurs en électricité 40% 60%Techniciens en électronique industrielle 16% 84%Techniciens en mécanique 16% 84%Techniciens en pâtes et papiers 20% 80%Opérateurs 16% 84%

« Le sondage abordait également la problématique d’une éventuelle pénurie demain-d’œuvre dans l’industrie des pâtes et papiers au cours des cinq prochainesannées. La moitié des personnes interrogées ont répondu affirmativement, près dutiers ont répondu par la négative, tandis que 19% ont affirmé ne pas savoir s’il y

3 4 L’industrie des pâtes et papiers du Québec fera-t-elle face à une pénurie de main-d’œuvre? PublicationLes papetières du Québec. Novembre 2002.

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aurait pénurie ou non dans leur usine. Ces différences de perception peuvent,selon le CIFQ, trouver leur explication dans la localisation des usines. Il paraît eneffet logique de croire qu’il est plus facile d’attirer de la main-d’œuvre qualifiéelorsqu’une usine est située dans ou à proximité d’un grand centre urbain,comparativement à une autre usine située dans une localité éloignée desgrandes villes. » 34 Cette analyse a d’ailleurs été confirmée par les leaders DRHprésents à nos rencontres de haut niveau.

Par ailleurs, il semble que l’industrie doit vaincre des perceptions qui ne sont pastoujours positives à l’égard de ce secteur d’activité qui est souvent perçu commeétant à faible teneur technologique. Les nouvelles technologies ont été trèspopulaires au cours des dernières années et ont attiré un grand nombre de jeunesdiplômés vers les entreprises de haute technologie et moins vers celles ditestraditionnelles.

Dans le cadre de la présente étude, les observations soulevées par les dirigeantslors des rencontres de haut niveau se résument essentiellement comme suit :

• Difficulté à recruter et intégrer des femmes;

• Difficultés en régions plus éloignées du fait des problématiques reliées auxservices de santé, aux écoles, aux formations sportives ou artistiques, aucheminement de carrière du conjoint;

• Il y a également d’importantes difficultés de recrutement de superviseurs etsurintendants. Les gens de la génération X n’acceptent pas de s’investir aussitotalement que leurs aînés en terme de disponibilité de temps;

• Les superviseurs qui quitteront pour la retraite soulèvent une problématiqueimportante. Les postes occupés par ceux-ci sont de plus en plus exigeants alorsqu’on s’attend à une compétence reconnue dans les pâtes et papiersdoublée d’une certaine capacité d’intervention en amélioration continue : 5SSMED, Kaïzen, etc.);

• On constate également une réelle réduction de la mobilité géographique descadres de différents niveaux;

• Certains métiers s’avèrent particulièrement difficiles à recruter :

• mécaniciens industriels;• électrotechniciens;• autres métiers (à venir dans les prochaines années);

• On assiste également à une concurrence intersectorielle grandissante, ce quientraînera une hausse inévitable des conditions d’emplois et de salaires;

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 89

• D’ailleurs, dans ce contexte de concurrence intersectorielle, l’industrie devraajuster certaines de ses classes salariales;

• Au niveau universitaire, les ingénieurs sont particulièrement en demande,surtout ceux spécialisés en pâtes et papiers, mais également les ingénieurs,électrique, mécanique et chimique. Cependant, il appert que les postescommandant ces niveaux de formation sont tout de même faciles à comblerà l’exception toutefois des régions éloignées.

Le sondage Concerpro a permis d’identifier les principaux concurrentsintersectoriels à l’égard du recrutement. En tête de liste, la concurrence provientprincipalement des autres usines de pâtes et papiers.

Le graphique qui suit présente l’importance des sources de concurrenceintersectorielle au recrutement selon un indice composé à partir des réponses desusines.

GRAPHIQUE 20 - PRINCIPAUX CONCURRENTS INTERSECTORIELS DE RECRUTEMENT

TABLEAU 48 - PRINCIPAUX CONCURRENTS INTERSECTORIELS DE RECRUTEMENT

Importance

Très Assez Peu Pas dutout

Indice n

• Autres usines de pâtes etpapiers

49% 35% 11% 5% 7,6 31

• Métallurgie 11% 18% 25% 46% 3,2 29

• Hydroélectricité 2% 4% 41% 53% 1,9 29

• Autres 0% 0% 0% 100% 0,0 5Source : Sondage Concerpro réalisé auprès des membres du CIFQ, hiver 2003

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 90

3.5.3 Perspectives professionnelles 2001-2005

Emploi-Québec a publié en juillet 2002 un document intitulé « Le marché dutravail au Québec – Perspectives professionnelles 2001-2005 ». On y découvre lestendances pour la majorité des métiers, le niveau de compétences requis, lerevenu annuel moyen.

Nous présentons dans le tableau suivant différentes professions associées mais nonexclusives au secteur de l’industrie papetière. Seules quelques professions sontexclusives à savoir les opérateurs au contrôle de la réduction en pâtes des pâteset papiers (CNP 9233), les opérateurs au contrôle de la fabrication du papier et ducouchage (CNP 9234), conducteurs de machines dans les usines de pâtes etpapiers (CNP 9432), opérateurs de machines dans la fabrication et finition dupapier (CNP 9433), opérateurs de machines à façonner le papier (CNP 9435) et lesmanœuvres dans le traitement des pâtes et papiers (CNP 9614).

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 91

TABLEAU 49 - LE MARCHÉ DU TRAVAIL AU QUÉBEC – PERSPECTIVES PROFESSIONNELLES 2001-2005

CodeCNP

Titre de la profession Niveau decompétence

Nombred’emploisestimés en

2000

Revenu annuelmoyen à temps

plein en 1995

Taux dedemande de

main-d’œuvre2000 à 2005

Taux dechômageestimé en

2000

Perspectives2001-2005

0911 Directeurs de la fabrication (directeurs d’usines) Gestion 13 710 51 494 Modéré Faible Favorables2112 Chimistes Professionnel 4 275 42 853 Modéré Faible Favorables2132 Ingénieurs mécaniciens Professionnel 4 850 43 689 Élevé Faible Très favorables2133 Ingénieurs électriciens et électromécaniciens Professionnel 11 570 52 785 Élevé Faible Très favorables2134 Ingénieurs chimistes Professionnel 1 540 48 643 Élevé Faible Très favorables2211 Technologues et techniciens en chimie Technique 10 065 33 853 Élevé Faible Très favorables2232 Technologue et technicien en génie mécanique Technique 3 535 37 682 Élevé Faible Très favorables2233 Technologues et techniciens en génie industriel et en génie

de fabricationTechnique 2 215 36 966 Élevé Modéré Favorables

2241 Technologues et techniciens en génie électronique etélectrique

Technique 13 140 38 604 Modéré Faible Favorables

7212 Contremaîtres en électricité Technique 3 335 48 231 Modéré Modéré Acceptables7213 Contremaîtres en tuyauterie Technique 900 37 934 Modéré Modéré Acceptables7216 Contremaîtres en mécanique Technique 4 615 40 334 Modéré Faible Favorables7231 Machinistes Technique 15 025 29 890 Élevé Modéré Favorables7241 Électriciens Technique 11 560 32 178 Élevé Élevé Acceptables7242 Électriciens industriels Technique 5 140 42 774 Modéré Modéré Acceptables7252 Plombiers Technique 6 040 32 312 Élevé Élevé Acceptables7252 Tuyauteurs, monteurs d’appareils de chauffage et monteurs

de gicleursTechnique 2 665 37 745 Élevé Élevé Acceptables

7311 Mécaniciens industriels Technique 14 920 39 122 Modéré Modéré Acceptables7312 Mécaniciens d'équipement lourd Technique 8 700 33 321 Modéré Modéré Acceptables7371 Grutiers Technique 2 135 40 260 Modéré Modéré Acceptables9233 Opérateurs au contrôle de la réduction en pâte des pâtes et

papiersTechnique 860 44 543 Faible Faible Acceptables

9234 Opérateurs au contrôle de la fabrication du papier et ducouchage

Technique 425 43 529 NP NP NP

9424 Opérateurs d'installations assainissement de l'eau ettraitement déchets

Intermédiaire 1 190 34 939 Modéré Modéré Acceptables

9432 Conducteurs de machines dans les usines de pâtes et papiers Intermédiaire 1 855 43 866 Faible Modéré Restreintes9433 Opérateurs de machines dans la fabrication et finition du

papierIntermédiaire 2 420 37 405 Faible Modéré Restreintes

9435 Opérateurs de machines à façonner le papier Intermédiaire 2 785 30 191 Faible Modéré Restreintes9614 Manœuvres dans le traitement des pâtes et papiers Élémentaire 14 705 26 351 Faible Élevé Très restreintes

Source : Emploi-Québec « Le marché du travail au Québec – Perspectives professionnelles 2001-2005 », juillet 2002Note : Certaines prévisions d’Emploi-Québec semblent pessimistes, à titre d’exemple les prévisions relatives au CNP 9432, 9433, 9435, 9614

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 92

3.5.4 Adéquation entre les départs à la retraite et les finissants en pâtes et papiers

L’une des questions importantes qui doit être clarifiée concerne l’adéquation. Surla base des données obtenues dans le sondage de Concerpro, nous avons été enmesure d’y répondre comme suit :

DEP : Si la tendance des dernières années se maintient avec 180 et 200 finissantsau DEP en Pâtes et papiers - Opérations, l’offre de finissants devraitrencontrer la demande. Qui plus est, comme certaines usines organisentelles-mêmes leur propre programme, les besoins devraient globalementêtre satisfaits.

AEC : La demande varie selon les besoins de l’industrie. Ce programme peut êtreune alternative pour répondre à un manque de main-d’œuvre au niveaudes opérateurs.

DEC : Il y a et y aura pénurie de finissants au DEC pour répondre aux besoins del’industrie. En effet, au cours des 5 prochaines années (2003-2008), lesecteur aura besoin d’environ 150 à 200 diplômés pour remplacer lesdéparts à la retraite et si la tendance se maintient, c’est au mieux 140diplômés qui sortiront des cégeps spécialisés en pâtes et papiers.

Note : Les tableaux suivants présentent le détail.

TABLEAU 50 – TRAVAILLEURS EN POSTE VS DÉPARTS À LA RETRAITE

En poste Départs à la retraite

31-12-02 2003-2007 2008-2012

Total

Production/Opérations 10 700 (100%) 1 352 (13%) 2 161 (20%) 3 513 (33%)

Entretien 4 500 (100%) 759 (17%) 848 (19%) 1 607 (36%)

Bureaux 1 200 (100%) 186 (16%) 199 (17%) 385 (33%)

Cadres 2 600 (100%) 362 (14%) 381 (15%) 743 (29%)

19 000 2 659 (14%) 3 589 (19%) 6 248 (33%)

Perspectives de finissants

DEP : 200 finissants/an = 1 000 finissants /5 ans, 2 000 finissants /10 ansAEC : 35 finissants /an = 175 finissants /5 ans, 350 finissants /10 ansDEC : 28 finissants /an = 140 finissants /5 ans, 280 finissants /10 ans

Il est à noter qu’historiquement, près de la moitié des finissants au DEC a acceptéun emploi dans d’autres types d’entreprises, par exemple celles des produitschimiques.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 93

Besoins de remplacement

Sur la base des niveaux de scolarité minimum déclarés par les directeurs deressources humaines des usines sondées par Concerpro, nous avons été en mesurede calculer les besoins de finissants au DEP, AEC et DEC pour remplacer lesdéparts à la retraite.

TABLEAU 51 - BESOINS DE REMPLACEMENT DES DÉPARTS À LA RETRAITE

2003 à 2007 * 2008 à 2012 *Taux de remplacement Taux de remplacementOrdre

d’enseignement 100% 80% 60%Ordre

d’enseignement 100% 80% 60%DES 437 350 260 DES 679 545 410DEP 805 645 485 DEP 1 275 1 020 765AEC 0 0 0 AEC 0 0 0DEC 195 155 120 DEC 304 245 180

* Taux de remplacement des départs à la retraite suite à une certaine réorganisation dutravail dans les usines.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 94

4. CONCLUSIONS ET PROPOSITIONS

Devant les bouleversements sur les marchés mondiaux et la croissance constantede la concurrence internationale, les papetières québécoises doivent continuerde se tenir à l’avant-garde de la technologie et consolider leur position sur lesmarchés.

De plus, les usines de papier journal font face à plusieurs facteurs contribuant àréduire la demande comme la concurrence de plus en plus vive des nouvellestechnologies de l’information, la substitution de papier journal pour des produitshaut de gamme (papiers surcalandrés et couchés) et la faible croissance de lapopulation.

La difficulté du secteur à réaliser de nouveaux investissements pourrait entraînerune certaine vague de consolidation sectorielle. Les perspectives d’avenir serésument donc comme suit :

• faibles investissements en technologie prévus pour la période 2003-2008;

• les investissements qui seront tout de même réalisés viseront une réduction descoûts de production et un rendement accru avec les mêmes tonnages enapprovisionnements. On ne prévoit pas de hausse de capacité de production;

• incertitude persistante quant à l’avenir de l’industrie, entre autres, face auxmarchés et à la valeur du dollar;

• rationalisation et possibilité de fermeture de quelques usines à hauts coûts;

• transfert des productions vers le papier à plus grande valeur ajoutée encomparaison avec le papier journal;

• présence grandissante de systèmes de gestion scientifique des opérations etde l’entretien;

• amélioration recherchée des relations de travail.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 95

L’INDUSTRIE

Tendances lourdes Propositions

Industrie à maturité donc :

• Emphase sur la qualité, la productivité, le rendementoptimal des installations, la performance environ-nementale, la diversification de la production, laréduction des coûts.

• Baisse des ventes de papier journal.

• Hausse des ventes de papier d’impression et d’écriturede même que des cartons.

• Concentration (fusions/acquisitions) des clients etgroupements d’achat réduisant d’autant le pouvoir denégociation des producteurs de papier.

• Mutation des usines de papier journal vers des papiers àplus grande valeur ajoutée.

• Réduction drastique des investissements enimmobilisation et pas de reprise avant 2006 et même2008.

• L’emphase est donc à l’optimisation des processus, àl’implication des employés à tous les niveaux et à lagestion scientifique des opérations.

• Mettre en place des systèmes de gestion scientifique dela production avec contrôle statistique et modesd’intervention et de suivi de l’amélioration continue.

• Accentuer les démarches mobilisatrices favorisantl’implication de l’ensemble des employés à leursniveaux respectifs

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 96

RELATIONS DE TRAVAIL

Tendances lourdes Propositions

• Milieu fortement syndiqué caractérisé par desnégociations sectorielles.

• Au fil des ans, les relations de travail se sont amélioréeset il y a une volonté et une nécessité de poursuivre cetteévolution vers de saines relations.

• Plusieurs enjeux importants seront au cœur des débatspatronaux - syndicaux :

• intégration et cheminement des jeunes plusfortement diplômés;

• ancienneté;• sous-traitance;• formation des travailleurs en emploi;• critères d’embauche• critères pour le cheminement de carrière.

• Partager l’actuel bilan avec les représentants syndicauxdu secteur afin de permettre une mise à niveau descompréhensions patronales et syndicales du contextede l’industrie.

• Élaborer un modèle sectoriel d’intervention pouraméliorer les relations de travail à l’échelle :

• des usines;• des entreprises;• du secteur.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 97

CAPACITÉ CONCURRENTIELLE DE L’INDUSTRIE

Tendances lourdes Propositions

• Les approvisionnements en matière première sont limitéset risquent même d’être réduits au cours des 3prochaines années, ce qui limitera nécessairement lacroissance de l’industrie.

• Parallèlement, les principaux coûts d’approvisionnementen matière première et en énergie sont continuellementen hausse.

• Les prix de ventes anémiques ont été compensés par lafaiblesse du dollar canadien.

• Dès lors, un dollar canadien en hausse risque fortd’affecter négativement la rentabilité des usinesquébécoises.

• Plus de 60% des expéditions québécoises de papier sontdestinées au marché américain.

• Les entreprises du secteur ont de grandes difficultés àattirer de nouveaux capitaux.

• Les entreprises travaillent à repositionner la productionde certaines machines sur les marchés plus prometteurset rentables des produits à plus grande valeur ajoutée.

• Réaliser une étude d’impact des réductionsd’approvisionnement sur la main-d’œuvre et surl’économie du Québec et de ses régions.

• Réaliser une étude spécifique de la capacitéconcurrentielle de l’industrie québécoise des pâtes etpapiers et dégager des recommandations en vue de sedonner une réelle politique de développement del’industrie.

• Constituer un comité de haut niveau regroupant lesprincipaux intervenants de l’industrie afin de se donnerune vision intégrée du développement de mêmequ’une orientation stratégique claire pour le secteur :

• entreprises;• syndicats;• gouvernements.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 98

ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL HAUTEMENT TECHNOLOGIQUE

Tendances lourdes Propositions

• L’industrie papetière est devenue au fil des ans unsecteur hautement technologique.

• Les prochains investissements iront également en cesens.

• Les travailleurs en emploi ne constatent pasnécessairement l’évolution technologique réalisée.

• Les emplois en progression ont une forte teneur encontenu technologique alors que les emplois en déclinsont anémiques au plan technologique.

• Le Québec a perdu une part importante de sonexpertise technologique, notamment au chapitre de lafabrication d’équipements pour les usines de pâtes etpapiers.

• Faire la promotion du caractère hautementtechnologique des usines, de leurs procédés de mêmeque des opportunités professionnelles qui seprésenteront dans le secteur au cours des prochainesannées, tant pour les travailleurs en emploi que pour leséventuels prospects.

• Le comité de haut niveau et les recommandationspolitiques qui en découleront devront couvrir l’aspectde l’expertise technologique en regard de la fabricationd’équipements.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 99

RENOUVELLEMENT DE LA MAIN-D’ŒUVRE

Tendances lourdes Propositions

• Au cours des 10 dernières années (1992-2002), l’emploi aété relativement stable dans les usines (21 000 à 23 000personnes).

• Cependant, au cours des 10 prochaines années, lesdéparts à la retraite dans les usines seront de l’ordre de6 000 à 6 500 personnes soit 35% des effectifs quiquitteront et qui seront remplacés dans une proportionde 60% à 80%.

• Essentiellement, c’est la première fois depuis 20 ans quel’industrie connaîtra un tel renouvellement de main-d’œuvre.

• C’est près de 75% des superviseurs qui quitteront aucours des 10 prochaines années et qui devront êtreremplacés.

• La période la plus intense de départs à la retraite sesituera entre 2010 et 2015.

Il sera pertinent de profiter de cet important renouvellementde main-d’œuvre pour :

• élever le niveau de formation de base requis pour lesnouveaux travailleurs et superviseurs en vue :• de s’assurer d’une bonne capacité d’apprentissage;• d’avoir les compétences dorénavant requises en

informatique/électronique;• de faciliter l’utilisation des outils de gestion

scientifique des opérations;• de maximiser l’utilisation des technologies de pointe;• de disposer de ressources ayant des qualifications

multiples.• faire évoluer la culture de performance et de gestion

scientifique des opérations au sein des équipes detravail;

• accentuer la formation assistée par ordinateur;• promouvoir les passerelles inter ordres d’enseignement;• favoriser la formation « académique » continue et le

cheminement de « carrière – formation » notammentavec des supports à distance;

• élaborer et implanter un réel programme de formationet de développement des superviseurs.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 100

ADÉQUATION ENTRE LES FINISSANTS ET LES POSTES OUVERTS

Tendances lourdes Propositions

• Les usines réussissent bien à satisfaire leurs besoinsd’embauche de diplômés DEP. Il y a une certaineproximité physique avec les écoles et le programme.

• La concurrence est plus vive chez le personneld’entretien notamment pour ceux qui ont desformations de niveau collégial en électrotechnique.

• Les plus grandes difficultés de recrutement serencontrent dans les régions éloignées du centre duQuébec.

• À moins d’un revirement de situation, il y aura unepénurie chronique de techniciens (DEC) en pâtes etpapiers pour satisfaire les besoins des différentes usinesdu Québec.

• Élaborer un programme de recrutement, de boursesd’études et d’intégration à l’industrie pour les étudiantsdésireux de participer au programme DEC enTechnologies des pâtes et papiers.

• Orienter ce programme principalement vers les régionséloignées afin d’accroître les chances de récupérer lesfinissants dans ces régions.

• Faire connaître à tous les directeurs de ressourceshumaines, la formule de formation DEP en pâtes etpapiers en milieu de travail ou en lien avec une usine.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 1

ANNEXE 1

LES USINES DE PÂTES ET PAPIERS MEMBRES DU CIFQ

• Abitibi-Consolidated inc.

• Bowater Produits Forestiers du Canada inc.

• Cascades inc.

• Domtar inc.

• F.F. Soucy inc.

• Fonds S.F.K. Pâte

• J. Ford ltée

• Kruger inc.

• Papier Masson ltée

• Papiers Fraser

• Papiers Scott ltée,

• Papiers Stadacona

• Pâte Mohawk ltée

• Smurfit-Stone

• Tembec

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 2

ANNEXE 2

LISTE DES RESPONSABLES EN RESSOURCES HUMAINES QUI ONT ÉTÉSOLLICITÉS ET CEUX QUI ONT RÉPONDU AU SONDAGE

Responsables sollicités √√√√ Ont réponduBenoît Lachance, ACI - Alma √André Rioux, ACI – AmosSylvain Canuel, ACI – Baie-Comeau √Richard Leblanc, ACI - Beaupré √Roger Thomassin, ACI – Clermont √Diane Rivard, ACI - Grand-Mère √Gaétan Guérin, ACI - Jonquière √Martine Lévesque, ACI – La Baie √Louis Leblanc, ACI – St-FélicienJocelyn Ouellet, Bowater - DolbeauClaude St-Cyr, Bowater - Donnacona √Luc Trempe, Bowater - Gatineau √Chantal Duranceau, Cascades - Breakeyville √Josée Bergeron, Cascades - Candiac √Philippe Germain, Cascades – CMD et Lupel √Isabelle Gagnon, Cascades – East-Angus √Emmanuelle Migneault, Cascades Paperboard East-AngusFrançois Cossette, Cascades, FjordcellÉric Larouche, Cascades, Paperboard JonquièreCharles Coutu, Cascades Papiers Kingsey FallsCharles Coutu, Cascades Pro-Formak √Marie-Josée Arseneault, Cascades Papiers Perkings – Kingsey FallsAndré Labelle, Papiers Perkins – LachutePhilippe Germain, Matériaux Cascades – Louiseville √Louisette Soucy, Cascades – St-Jérôme √Daniel Proulx, Domtar – Hull/OttawaNormand Laprise, Domtar – Lebel-sur-QuévillonLouis Mercier, Domtar – Windsor √Michel Beaumont, F.F. Soucy – Rivière-du-Loup √Serge Bisson, J. Ford – PortneufDaniel Giguère, Kruger – Bromptonville √Pierre Loyer, Kruger – MontréalMichel Mélançon, Kruger – Trois-Rivières √Martin Gélinas, Kruger – Trois-Rivières (Wayagamak) √Patricia Thériault, Norampac – CabanoJulie Pelletier, Norampac – Kingsey FallsJacques Thériault, Papier Masson – Masson-Angers √Garry Sweet, Papiers Fraser - Thurso √

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Claude Gauthier, Papiers Scott – CrabtreeLucie Martin, Papiers Scott – Hull √Claude Gauthier, Papiers Scott – LennoxvilleMarc-André Turcotte, Papiers Stadacona – Québec √Noëlla Charest, Pâte Mohawk – St-AntoninJules Morissette, Smurfit-Stone – La Tuque √Jean Levasseur, Smurfit-Stone – Matane √Henri Bourassa, Smurfit-Stone – New-Richmond √Robert Pelletier, Smurfit-Stone – Portage-du-FortMichel Drolet, Tembec – Matane √André Francoeur, Tembec – St-LéonardMichel Charland, Tembec – TémiscamingMichel Charland, Temboard – TémiscamingMichel Charland, Temcell – Témiscaming

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 4

ANNEXE 3

AVIS TECHNIQUE CONCERNANT LE SONDAGE

Le sondage a permis d’obtenir 31 questionnaires complétés sur l’ensemble des 53entreprises sollicitées, ce qui donne un taux de réponse de 58% et une marge d’erreurde 13,1 %1 à un niveau de confiance de 95%. Nous avons vérifié la représentativité del’échantillon obtenu et affecté des facteurs de pondération selon les calculs présentésdans le tableau suivant.

La pondération a été effectuée à partir du nombre d’employés total des usines. Troisclasses ont été utilisées (première colonne du tableau) : 30 à 187, 188 à 425 et 438 à1 214. Les bornes de ces classes ont été choisies afin que la population des 53 usinessoit divisée en trois parties égales. Ainsi, 17 des 53 usines (32,0%) ont entre 30 et 187employés, 18 (34,0%), entre 188 et 425 employés et 18 (34,0%), entre 438 et 1 214employés. L’échantillon ne présente pas la même distribution : 7 des 31 usines (22,6%)ont entre 30 et 187 employés, 8 (25,8%), entre 188 et 425 employés et 16 (51,6%), entre438 et 1 214 employés. Cette situation est la conséquence de taux de réponsedifférents au sondage selon la taille des entreprises. Les grandes entreprises ontrépondu en plus grande proportion que les petites.

Afin de corriger les erreurs de projection qui pourraient résulter de cette distorsion, nousavons affecté des facteurs de pondération à chaque usine selon la classe où se trouveleur nombre d’employés. Le facteur de chaque classe a été calculé en divisant lenombre d’usines de la population par le nombre d’usines de l’échantillon. De plus, lesfacteurs ont été calculés de telle sorte que l’échantillon soit ramené à la taille de lapopulation. Ainsi, une usine de l’échantillon de la classe de 30 à 187 employés comptepour 2,429 usines de la population. Aussi, une usine de l’échantillon de la classe de 438à 1 214 employés compte pour 1,125. De cette façon, telles que le démontrent lesdeux dernières colonnes du tableau, le poids des usines de grande taille dansl’échantillon (51,6%) est ramené à celui de la population (34,0%).

FACTEURS DE PONDÉRATION

Population Échantillon ProjectionNombre d’usines Nombre d’usines Nombre d’usinesNombre

d’employésn % n %

Facteurs depondération

n %30 à 187 17 32,0 % 7 22,6 % 2,429 17 32,0 %188 à 425 18 34,0 % 8 25,8 % 2,250 18 34,0 %

438 à 1 214 18 34,0 % 16 51,6 % 1,125 18 34,0 %Total 53 100,0 % 31 100,0 % 53 100,0 %

1 En tenant compte de l’effet de pondération

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ANNEXE 4

LISTE DES PERSONNES CONTACTÉES (PERSONNES RESSOURCES)

M. Richard St-Pierre, MRNMme Line Blouin, MRNM. Paul Pellerin, MRNMme Claude Fortin, MRNM. André Desnoyers, DRHCM. Marc André Côté, Conseil de la recherche forestière du QuébecMme Hélène Vincent, MIC, Direction de l’analyse et des politiques structurellesMme Mélanie Turgeon, MRN, direction du développement de l’industrie des produitsforestiersM. Jean Leclerc, coordonnateur, département des Technologies des pâtes et papiers,Cégep de Trois-RivièresM. Serge Ricard, Service de la formation Cégep de Trois-RivièresM. Denis Moreau, Cégep de Trois-RivièresM. Paul Tessier, président du comité Environnement, secteur pâtes et papiers, Smurfit-StoneMme Nancy Barbeau, MEQMme Estelle Tremblay, CFP La Baie

Sites internet consultés

http://www.aifq.qc.cahttp://www.monemploi.com/npts/professions/Lespetesetpapiers.htmlhttp://stds.statcan.ca/francais/soc/2001/nocs01-examp-search_f.asp?cretaria=J113http://www23.hrdcdrhc.gc.ca/2001/f/generic/nocsearch.shtmlhttp://strategis.ic.gc.ca/canadian_industry_statistics/cis.nsf/idF/cis322defF.htmlhttp://www.formation-mauricie.ca/http://stat.gouv.qc.cahttp://emploiquebec.net/francais/employeurs/loiformation/index.htmhttp://www2.inforoutefpt.org/guide/det_prog_sec.asp?QProg=5262&QRegion=0 »http://www.ameqenligne.com/ Le réseau d’information en éducation

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 6

ANNEXE 5

RÉFÉRENCES

L’industrie papetière du Québec au cœur de la vie de mille et une façons. Association desindustries forestières du Québec, 1998.

La forêt au cœur de mon apprentissage. Les ressources forestières du Québec. Association desindustries forestières du Québec, 2000.

Le marché du travail au Québec – Perspectives professionnelles 2001-2005 , Emploi-Québec,juillet 2002

Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 37, no 1 – 2001.Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 37, no 2 – 2001.Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 37, no 3 – 2001.Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 37, no 4 – 2001.Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 38, no 1 – 2002.Le Papetier. Association des industries forestières du Québec. Vol. 38, no 2 – 2002.

L’industrie des pâtes et papiers du Québec fera-t-elle face à une pénurie de main-d’œuvre?Publication Les papetières du Québec. Novembre 2002.

Ressources et industries forestières – Portrait statistique Édition 2002. Ministère des Ressourcesnaturelles du Québec

Bilan de l’industrie des produits forestiers en 1999, Suzanne Dumas. Octobre 2000

Consolidation de l’industrie des produits forestiers en Amérique du Nord, MRN, novembre 2002

Synthèse à partir d’un article du Journal Le Devoir, 1er février 2003. L’industrie du papier journal sedirige vers une impasse.

Ressources et industries forestières, Portrait statistique, MRN. Septembre 2001, 10.1

L’industrie des produits de première transformation au Québec, PriceWaterhouseCoopers, 1999

Coup d’œil 2002, Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ)

Performance environnementale, AIFQ

Inspiré d’un article Journal Les Affaires, du 1er février 2003, p. 26 « Réduction d’émissions de gaz àeffet de serre à vendre »

Bulletin AFDICQ/CUISI-PRO/ÉBÉNI-PRO Info santé et sécurité & gestion des ressources humaines.(Article de Pierre Bernier, du Groupe Ambition, paru dans la Presse) 26 juin 2002.

Article du journal Le Soleil, le jeudi 20 février 2003

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 7

ANNEXE 6

CONDITIONS D’ADMISSION DE QUELQUES PROGRAMMES D’ÉTUDES

Programme DEP du secondaire : Pâtes et papiers - Opérations

Numéro du programme : 5262Code CUISEP : 455-416.SPDurée de la formation : 1170 heures

Conditions d'admission

• Pour la personne titulaire du diplôme d'études secondaires ou de son équivalentreconnu, aucune condition d'admission supplémentaire n'est requise ; OU

• Pour la personne âgée d'au moins 16 ans au 30 septembre de l’année scolaire aucours de laquelle elle commence sa formation, la condition d'admission suivantes'ajoute: avoir obtenu les unités de 4e secondaire en langue d'enseignement, enlangue seconde et en mathématique ou des apprentissages reconnus équivalents ;OU

• Pour la personne âgée d'au moins 18 ans, la réussite du test de développementgénéral et comme préalables spécifiques, les unités de français de niveau deuxièmesecondaire soit, FRA 2033-1, ou des apprentissages reconnus équivalents, sont requiscomme préalables fonctionnels ; OU

• Pour la personne ayant obtenu les unités de 3e secondaire en langued'enseignement, en langue seconde et en mathématique dans des programmesd'études établis par le ministre, la poursuite de sa formation générale enconcomitance avec sa formation professionnelle est exigée afin d'obtenir les unitésqui lui manquent parmi les suivantes: 4e secondaire en langue d'enseignement, enlangue seconde et en mathématique dans des programmes d'études établis par leministre.

Programmes AEC du collégial en Production de pâtes et papiers(Source : http://www.formation-mauricie.ca/individus/programme.asp?no=95)

Numéro du programme : EJL.02Durée de la formation : 1380 heures

Conditions d'admission

• Avoir réussi les Mathématiques 436 et les sciences physiques 436 ;

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• Avoir interrompu ses études pendant au moins deux sessions consécutives ou uneannée scolaire; OU

• Être visé par une entente conclue entre le collège et un employeur ou par unprogramme gouvernemental; OU

• Avoir complété au moins une année d'études post-secondaire échelonnée surune période d'un an ou plus ;

• Se soumettre à une entrevue lorsque celle-ci est nécessaire pour la sélection descandidats.

Programmes DEC du collégial Technologies des pâtes et papiers

Numéro du programme : 232.A0Code CUISEP : 455-416.CPDurée de la formation : Spécifique : 1920 heures Totale : 2580 heures

Conditions d'admission

Est admissible à un programme conduisant au diplôme d'études collégiales la personnequi satisfait aux conditions suivantes :

• est titulaire du diplôme d'études secondaires ou du diplôme d'étudesprofessionnelles décerné par le ministre de l'Éducation;

• a accumulé le nombre d'unités alloué par le Régime pédagogique del'enseignement secondaire pour l'apprentissage de l'histoire et des sciencesphysiques de 4e secondaire, pour l'apprentissage de la langue d'enseignement etde la langue seconde de 5e secondaire ainsi que pour l'apprentissage desmathématiques de 5e secondaire ou d'un cours de mathématiques de 4esecondaire que détermine le ministre et dont les objectifs présentent un niveau dedifficultés comparable;

• satisfait, le cas échéant, aux conditions particulières d'admission au programme quepeut établir le ministre;

• Avoir réussi les cours du secondaire : mathématique 526, physique 534, chimie 534;

• satisfait, le cas échéant, aux conditions particulières d'admission établies par lecollège;

• Un collège peut toutefois admettre une personne qui possède une formation qu'iljuge équivalente.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 9

ANNEXE 7TITRES D’EMPLOIS SPÉCIFIQUES SELON LE CODE NATIONAL DES

PROFESSIONS DANS L’INDUSTRIE DES PÂTES ET PAPIERS

C N P Titres d’emplois0911 Directeurs de la fabrication

• directeur d’usine2111 Physiciens2112 Chimistes2122 Professionnels des sciences forestières2131 Ingénieurs civils2132 Ingénieurs mécaniciens2133 Ingénieurs électriciens et électromécaniciens2134 Ingénieurs chimistes

• ingénieur chimiste des pâtes et papiers2141 Ingénieurs d'industrie et de fabrication

• ingénieur industriel• ingénieur d'usine• ingénieur en contrôle de la qualité• ingénieur en fabrication• ingénieur en mesure du travail

• ingénieur en prévention des incendies• ingénieur en production• ingénieur en production assistée par

ordinateur (PAO)• ingénieur en sécurité

2147 Ingénieurs informaticiens2148 Autres ingénieurs2161 Mathématiciens, statisticiens2162 Analystes de systèmes informatiques2163 Programmeurs2211 Technologues et techniciens en chimie

• technologue-chimiste2221 Technologues et techniciens en biologie2223 Technologues et techniciens en sciences

forestières• technicien en ressources forestières • technicien en sciences forestières

2232 Technologues et techniciens en géniemécanique• concepteur de machines• concepteur de moules• concepteur de systèmes de chauffage• concepteur d'outils• concepteur d'outils et de matrices

• technicien de centrale thermique• technicien en génie mécanique• technologue en génie mécanique• technologue en mécanique• technologue en systèmes de CVC

(chauffage, ventilation et climatisation)2233 Technologues et techniciens en génie

industriel et en génie de fabrication• technicien des pâtes et papiers • technologue en transformation des

pâtes et papiers2241 Technologues et techniciens en génie électronique et électrique2242 Électroniciens d'entretien2243 Techniciens et mécaniciens d'instruments

industriels• apprenti mécanicien d'instruments

industriels• mécanicien d'équipement de contrôle

de processus

• mécanicien d'instruments industriels• technicien d'instruments industriels• technicien en instrumentation industrielle

2253 Technologues et techniciens en dessin7211 Contremaîtres des machinistes

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 10

7212 Contremaîtres en électricité7213 Contremaîtres en tuyauterie7216 Contremaîtres en mécanique7231 Machinistes et vérificateurs d'usinage et

d'outillage• apprenti machiniste• contrôleur de l'usinage• machiniste• machiniste d'aviation• machiniste généraliste

• usineur d'automobile• vérificateur d'atelier d'usinage• vérificateur de l'outillage• vérificateur de pièces usinées

7241 Électriciens• apprenti électricien • électricien

7242 Électriciens industriels• apprenti électricien industriel• électricien industriel

• électricien d'entretien d'usines• électricien d'usine

7251 Plombiers7252 Tuyauteurs, monteurs d’appareils de

chauffage et monteurs de gicleurs• apprenti monteur de tuyaux de vapeur• apprenti poseur de réseaux de gicleurs• monteur de réseaux d'extincteurs

automatiques• monteur de système de protection

contre l'incendie

• monteur de tuyaux de vapeur• poseur de gicleurs• poseur de réseaux de gicleurs• tuyauteur

7265 Soudeurs et opérateurs de machines àsouder et à braser• apprenti soudeur• compagnon soudeur• opérateur de machine à basage tendre• opérateur de machine à braser• opérateur de machine à souder au laser• régleur de machines à braser

• soudeur• soudeur à l'arc électrique• soudeur de réservoirs pour fluides sous

pression• soudeur par points• soudeur-monteur

7271 Charpentiers-menuisiers• apprenti charpentier-menuisier• charpentier• charpentier de finition• charpentier de gros œuvre

• charpentier d'entretien• charpentier en rénovation• charpentier-menuisier• compagnon charpentier

7311 Mécaniciens de chantier et mécaniciensindustriels• apprenti mécanicien industriel• apprenti mécanicien-monteur• mécanicien industriel

• mécanicien de matériel d'usine• mécanicien-monteur

7312 Mécaniciens d'équipement lourd7316 Ajusteurs de machine

• monteur de machines de pâtes et papiers7321 Mécaniciens, techniciens et réparateurs de véhicules7333 Électromécaniciens

• apprenti électromécanicien • électromécanicien7351 Mécaniciens de machines fixes et opérateurs

de machines auxiliaires• apprenti mécanicien de centrale• apprenti mécanicien de machines fixes• mécanicien de centrale• mécanicien de machines fixes

• opérateur de centrale thermique àvapeur

• opérateur de chaudière• opérateur d'installations auxiliaires

7371 Grutiers

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 11

7411 Conducteurs de camions• camionneur• conducteur de camion à plate-forme• conducteur de camion à semi remorque

• conducteur de camion sur long parcours• conducteur de poids lourd

7414 Chauffeurs-livreurs7421 Conducteurs d'équipement lourd

• apprenti opérateur d'équipement lourd • conducteur de bulldozer• opérateur d'équipement lourd

7452 Manutentionnaires• chargeur de camions• chargeur de wagons• conducteur de chariots élévateurs à

fourches

• entreposeur• manutentionnaire

9215 Surveillants dans la transformation desproduits forestiers• contremaître à la fabrication de la pâte• contremaître à la machine à papier• contremaître à la réduction en pâte• contremaître d’installation de

blanchiment• contremaître de salle d’épuration• contremaître de fabrique de pâtes et

papiers• contremaître d’usine de pâtes et papiers• contremaître d’atelier de bobinage• contremaître à la fabrication de papier• contremaître de contrôleurs de papier

• contremaître de salle des piles• superviseur d’équipe d’exploitation• contremaître de salle de tamisage• chef de poste d’exploitation• contremaître au traitement de la pâte• contremaître de salle de classage• contremaître de cour• contremaître de salle de fabrication de

mandrins• surveillant du couchage du papier• contremaître de salle de couchage• contremaître de quarts de travail

9233 Opérateurs au contrôle de la réduction enpâte des pâtes et papiers• conducteur de lessiveur en continu• cuiseur• cuiseur de pâtes• opérateur de machine à pâtes

thermomécaniques• opérateur de pile blanchisseuse• opérateur de lessiveur• opérateur à la salle de contrôle• opérateur de groupe de réduction en

pâte• gouverneur de pile• pupitreur à la réduction en pâte• opérateur d’installation de blanchiment

au peroxyde• opérateur de panneau• opérateur de systèmes de cuisson• préposé à la pâte blanchie• opérateur à la préparation de la pâte

blanchie• opérateur au blanchiment sur place

• opérateur en discontinu• opérateur de groupe de fabrication de

la pâte• pupitreur à la fabrication de la pâte• opérateur de tableau de commande à

la fabrication de la pâte• fabricant de pâtes• opérateur de malaxeur• opérateur d’installation de récupération• opérateur d’installation de blanchiment• opérateur de tableau de commande à

la réduction en pâte• ouvrier à la fabrication de la pâte• opérateur de mélangeur• cuiseur au lessiveur• cuiseur en continu• chef d ‘équipe de salle des piles• cuiseur en procédé discontinu

9234 Opérateurs au contrôle de la fabrication dupapier et du couchage• opérateur de coucheuse• opérateur de machine à cylindre

• opérateur de station de mélange• opérateur de machine fourdrinier

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 12

9424 Opérateurs d'installations assainissement del'eau et traitement déchets• opérateur d'installation de purification

de l'eau• opérateur de station de filtration de l'eau• opérateur de station de traitement des

eaux usées• opérateur de systèmes environnemen-

taux - traitement de l'eau

• opérateur de procédés industriels detraitement des déchets liquides

• opérateur d'installations de traitementd'eaux résiduaires

• opérateur d'installations de traitementde l'eau

9432 Conducteurs de machines dans les usines depâtes et papiers• lessiveur de pâte écrue• opérateur de pile de rejets• pupitreur de salle d’épuration• aide-opérateur de digesteur• ouvrier au tamis• raffineur• opérateur de raffineuse• formeur de balles de pâte• tamiseur - pâtes et papiers• opérateur d’installation de réduction en

pâte chimique• ouvrier à la pile défileuse• ouvrier à la fosse de soufflage• ouvrier à la chaudière de blanchiment• aide-opérateur de lessiveur• opérateur de pile• ouvrier à la filtration• cuiseur en second• opérateur sur place• aide-opérateur de machine à pâte

thermomécanique• lessiveur• ouvrier à l’épaississeur• chargeur de défibreur• lessiveur de pâtes• préparateur de liqueurs de cuisson• opérateur au lavage et au tamisage• opérateur de pile laveuse• opérateur à la préparation de solutions

chimiques

• opérateur à la caustification• opérateur de lessiveur de pâte brune• formeur de balles• préparateur de solutions• vérificateur de pâtes• défibreur• ouvrier au centrifuge• ouvrier au dépastilleur• lessiveur de pâte brune• ouvrier à la pile désagrégeante• opérateur de pile raffineuse• aide-opérateur de pile blanchisseuse• opérateur de raffineur de pâte• ouvrier à l’épurateur• pupitreur de salle de tamisage• opérateur de raffineur• préparateur de liqueurs• chaufournier• plieur• casseur• opérateur d’épaississeur• ouvrier à l’évaporateur• ouvrier au lessiveur• ouvrier à la fosse de décharge• ouvrier à la pile blanchisseuse• préparateur de lessive• opérateur d’appareil de récupération• opérateur de four à chaux• opérateur de défibreur

9433 Opérateurs de machines dans la fabricationet finition du papier• bobineur• opérateur de calandre gaufreuse• calandreur• opérateur de surcalandre• ouvrier à la presse à balles• aide-opérateur de coucheuse• finisseur• opérateur de calandre• opérateur de bobineuse• troisième ouvrier• opérateur de grande calandre• opérateur de supercalandre• opérateur de coupeuse

• finisseur de rouleaux de papier• finisseur de bobines de papier• finisseur de rouleaux• finisseur de bobines• emballeur de bobines• emballeur de bobines de papier• opérateur de machine à contrecoller –

moulins à papiers• quatrième ouvrier• classificateur• emballeur de rouleaux• emballeur de rouleaux de papier• rebobineur

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 13

• ouvrier à la rebobineuse• opérateur de dresseuse• opérateur de machine à égaliser• opérateur de contrecolleuse

• coupeur-aléseur de mandrins• presseur de pâte• bobineur sur machine à papier

9434 Autres conducteurs de machines dans latransformation du bois• opérateur/opératrice de déchiqueteuse

• opérateur/opératrice de dérouleuse

9435 Opérateurs de machines à façonner le papier• rouleur de papiers peints

9436 Classeurs et vérificateurs9496 Peintres et enduiseurs9614 Manœuvres dans le traitement des pâtes et

papiers et la transformation du bois• trieur de chiffons• aide-opérateur de pile raffineuse• aide-lessiveur de pâte brune• aide-massicoteur• distributeur de bois pour défibreur• manœuvre de cour• nettoyeur d’épurateurs• aide-lessiveur de pâte écrue• manœuvre à la salle de préparation du

bois• homme à tout faire• aide de supercalandre

• sixième ouvrier• aide à la coupeuse• aide à l’installation de récupération• vérificateur de chiffons• aide-chaufournier• manœuvre• cinquième ouvrier• nettoyeur de convoyeurs• ramasseur de cassés de fabrication• aide à la pile raffineuse• nettoyeur de tamis• ramasseur de rejets

Source : Compilation Concerpro à partir du site :http://www23.hrdcdrhc.gc.ca/2001/f/generic/nocsearch.shtml

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 14

ANNEXE 8 – LOIS ET RÈGLEMENTS - ENVIRONNEMENT

Lois et règlements provinciaux

Titre Code Appli-cation

Nombred’articles

Loi sur l’établissement et l’agrandissement decertains lieux d’élimination de déchets L.R.Q., c E-13.1 NS(1) 7Loi portant interdiction d’établir ou d’agrandircertains lieux d’élimination de déchets

L.Q. 1995, c. 60 NS 7

Loi sur la qualité de l’environnement L.R.Q., c. Q-2 NS 214

Loi sur le régime des eaux L.R.Q., c. R-13 NS

Règlement sur les lieux d’élimination de neige D. 1063-97, (1997), 129 G.O. II,5765, [c. Q-2, r. 15. 1]

NS 6

Règlement relatif à l’application de la Loi sur laqualité de l’environnement

D. 1529-93, (1993)125 G.O. II, 7766[c. Q-2, r. 1.001]

NS 20

Règlement sur les attestations d’assainissementen milieu industriel

D. 601-93, (1993)125 G.O. II, 3377[c. Q-2, r. 1.01]

NS 23

Règlement sur l’évaluation et l’examen desimpacts sur l’environnement

R.R.Q., 1981,c. Q-2.2,r.9

NS 19

Règlement sur les fabriques de pâtes et papiers D.1353-92, (1992)124 G.O. II, 6035[c. Q-2, r.12.1]

S(2) 158

Règlement sur les matières dangereuses etmodifiant diverses dispositions réglementaires

D.1310-97, (1997) 129 G.O. II, 6681[c. Q-2, r. 15.2]

NS 160

Règlement sur les déchets biomédicaux D.583-92, (1992) 124 G.O.II, 3312[c. Q-2, r. 3.001]

NS 67

Règlement sur les déchets solides R.R.Q., 1981c. Q-2, r. 14 [c. Q-2, r.3.2] NS 138

Règlement sur la qualité de l’atmosphère R.R.Q., 1981c. Q-2, r.20 NS 97

Règlement sur les substances appauvrissant lacouche d’ozone

D.812-93, (1993), 125 G.O. II, 4130[c. Q-2, r.23.1]

NS 33

Règlement sur l’entreposage des pneus horsd’usage

D.29-92, (1992), 124 G.O. II, 681[c. Q-2, r.6.1]

NS 53

Directive sur les études d’impact surl’environnement

(Directive # 025)NS

S/0

Directive sur la procédure officielle deprélèvement d’échantillons

(Directive préliminaire # 039)NS

S/0

Politique de protection des rives, du littoral etdes plaines inondables

D-103-96, (1996)128 G.O. II, 1263 NS S/0

Politique sur la protection des sols et laréhabilitation des sites contaminés

1998 NS S/0

Politique d’accréditation de laboratoires d’ana-lyse de milieux environnementaux (mai 1988)

1988NS S/0

Politique de gestion intégrée des déchetssolides (1989) 1989 NS S/0Loi sur l’utilisation des produits pétroliers L.R.Q., c U-1.1 [Partie] NS 92

Règlement sur les produits pétroliers D. 753-91, (1991)123 G.O. II, 2834

[c U-1.1, r.1] [Partie]NS 533

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 15

Lois et règlements fédéraux

Titre Code Appli-cation

Nombred’articles

Loi sur le ministère de l’Environnement L.R.C. (1985), c. E-10 NS(1) 8

Loi canadienne sur la protection del’environnement

L.R.C. (1999), [L.C.1999,c. 33]NS 356

Règlement sur les additifs antimousse et lescopeaux de bois utilisés dans les fabriques depâtes et papiers

DORS/92-268, (1992)126 Gazette du Canada,

Partie II, 1955S(2) 9

Avis concernant certaines substances del’Inventaire national des rejets de polluants

(1994), 128 Gazette du Canada,Partie I, 1378 NS S/0

Avis concernant certaines substances del’Inventaire national des rejets polluants

(1995), 129 Gazette du Canada,Partie I, 348 NS S/0

Avis concernant certaines substances del’Inventaire national des rejets de polluants

(1996), 130 Gazette du Canada,Partie I, 512 NS S/0

Avis concernant certaines substances del’Inventaire national des rejets polluants pourl’année 1997

(1997), 131 Gazette du Canada,Partie I, 1064 NS S/0

Avis concernant certaines substances del’inventaire national des rejets de polluants pourl’année 1998

(1998), 132 Gazette du Canada,Partie I, 1205 NS S/0

Avis concernant certaines substances del’inventaire national des rejets de polluants pourl’année 1999

(1999), 133 Gazette du Canada,Partie I, 372

NS S/0

Avis concernant certaines substances del’inventaire national des rejets de polluants pourl’année 2000

(1999), 133 Gazette du Canada,Partie I, 3847

NS S/0

Avis concernant certaines substances del’inventaire national des rejets de polluants pourl’année 2001

(2001), 135 Gazette du Canada,Partie I, 940

NS S/0

Règlement sur les biphényles chlorés DORS/91-152, 125, Gazette duCanada

Partie II, 1030NS 6

Règlement sur les dioxines et les furanneschlorés dans les effluents des fabriques de pâteset papiers

DORS/92-267, (1992),126 Gazette du Canada

Partie II, 1940S 7

Règlement sur l’exportation des déchetscontenant des BPC (1996)

DORS/97-109, (1997),131 Gazette du Canada

Partie II, 5 (Édition spéciale, No1)NS 14

Liste intérieure des substances DORS/94-311, (1994),128 Gazette du Canada

Partie II, 1854NS S/0

Liste des substances d’intérêt prioritaire (1989), 123 Gazette du Canada,Partie I, 543 NS S/0

Liste No 2 des substances d’intérêt prioritaire (1995), 129 Gazette du Canada,Partie I, 4238 NS S/0

Règlement sur les produits contenant dessubstances appauvrissant la couche d’ozone

DORS/95-584, (1995),129 Gazette du Canada

Partie II, 3544NS 6

Règlement sur les renseignements concernantles substances nouvelles

DORS/94-260, (1994),Gazette du Canada,

Partie II, 1443NS 31

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 16

Titre Code Appli-cation

Nombred’articles

Règlement sur le stockage des matérielscontenant des BPC

DORS/92-507, (1992),126 Gazette du Canada

Partie II, 3566NS 16

Règlement sur les substances appauvrissant lacouche d’ozone

DORS/99-7, (1999),133 Gazette du Canada

Partie II, 101NS 44

Loi canadienne sur l’évaluationenvironnementale

L.C. 1992, c.37 NS 74

Loi sur les produits dangereux L.R.C. 1985, c.H-3 NS 31

Règlement sur la liste d’étude approfondie DORS/94-638, (1994),128 Gazette du Canada

Partie II, 3401NS 32

Règlement sur la liste d’exclusion DORS/94-639, (1994),128 Gazette du Canada

Partie II, 3410NS 37

Règlement sur la liste d’inclusion DORS/94-637, (1994),128 Gazette du Canada

Partie II, 3391NS 78

Loi sur les pêches L.R.C. (1985), c. F-14 NS 88

Règlement sur les effluents des fabriques depâtes et papiers

DORS/92-269, (1992),126 Gazette du Canada

Partie II, 1967S 39

Loi concernant la protection des eauxnavigables

L.R.C. (1995), c. N-22 NS 13

Loi de 1992 sur le transport des marchandisesdangereuses

L.C. 1992, c. 34 NS 47

Règlement sur l’exportation et l’importation desdéchets dangereux

DORS/92-637,G.C., Partie II, 2déc. 1992 NS 21

Règlement sur le transport des marchandisesdangereuses

DORS/85-77, (1985),119 Gazette du Canada

Partie II, 393NS

13

Loi sur les produits antiparasitaires L.R.C. (1985), c. P-9 NS 13

Politique de gestion de l’habitat du poisson NS S/0

Politique de gestion des substances toxiques NS S/0

Politique de gestion des substances toxiques -critères de persistances et de bioaccumulation NS S/0Entente entre le gouvernement du Canada etle gouvernement du Québec sur l’applicationde la réglementation fédérale sur les pâtes etpapiers au Québec

S/0 S S/0

Source : Compilation Smurfit-Stone(1) Non-spécifique à l’industrie des pâtes et papiers.(2) Spécifique à l’industrie des pâtes et papiers

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 17

ANNEXE 9 - PROFESSIONS ET MÉTIERS DANS L’INDUSTRIE DES PÂTESET PAPIERS - DESCRIPTION DES RESPONSABILITÉS ET FONCTIONS

PRINCIPALES

(Information extraites à partir du site Internet de Développement des ressources humainesCanada : http://www23.hrdc-drhc.gc.ca/2001/f/groups/7333.shtml )

0911 Directeurs/directrices de la fabrication

Les directeurs de la fabrication planifient, organisent, dirigent, contrôlent et évaluent les activitésdes usines de fabrication, ou des services de l'exploitation ou de la production à l'intérieur desusines de fabrication sous la direction d'un directeur général ou d'un autre cadre supérieur. Ilstravaillent dans des établissements industriels.

Fonctions principales

Les directeurs de la fabrication exercent une partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :• planifier, organiser, diriger, contrôler et évaluer les activités des usines de fabrication ou les

services de l'exploitation ou de la production à l'intérieur des usines de fabrication;• élaborer et mettre en œuvre des programmes visant à assurer l'utilisation efficace des

matériaux, de la main-d'œuvre et de l'équipement afin d'atteindre les objectifs deproduction fixés;

• préparer et gérer les budgets des usines ou des services de production;• préparer des calendriers de production et tenir l'inventaire des matières premières et des

produits finis;• prévoir et apporter des changements aux machines et à l'équipement, au système de

production et aux méthodes de travail;• diriger un système de contrôle de la qualité et mettre en place des méthodes de rapports sur

la production;• préparer des calendriers d'entretien de l'équipement et recommander le remplacement des

machines;• former les employés à l'utilisation du nouvel équipement ou aux techniques de production,

ou veiller à leur formation.

Conditions d'accès à la profession• Un programme d'études universitaires ou collégiales en génie ou en administration des

affaires est habituellement exigé.• Cinq à dix ans d'expérience en supervision dans un centre de fabrication sont exigés.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 18

2112 Chimistes

Les chimistes font de la recherche et des analyses qui se rapportent à des opérationsindustrielles, à l'élaboration de procédés et de produits, au contrôle de la qualité, à lasurveillance du milieu, aux diagnostics et traitements médicaux, à la biotechnologie ainsi qu'àd'autres applications. Ils font également de la recherche théorique, expérimentale et appliquéesur des procédés chimiques et biochimiques de base afin de créer ou de synthétiser denouveaux produits ou procédés.

Fonctions principales

Les chimistes exercent une partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :• analyser, synthétiser, purifier, modifier et caractériser des composés chimiques ou

biochimiques;• préparer et exécuter des programmes d'analyse afin de contrôler la qualité des substances

brutes, des produits chimiques intermédiaires et des produits finis;• exécuter les programmes d'échantillonnage, de collecte et d'analyse des données afin

d'identifier des substances toxiques dans le milieu et de les dénombrer;• faire de la recherche visant à développer de nouvelles formules et de nouveaux procédés et

concevoir de nouvelles applications pour les produits chimiques industriels et leurs composés;• faire de la recherche fondamentale et appliquée sur les synthèses et propriétés des

composés chimiques et des mécanismes des réactions chimiques;• étudier l'aspect chimique de l'action des médicaments, du diagnostic et du traitement des

maladies, du fonctionnement des organes et de l'examen de santé;• participer à des programmes interdisciplinaires de recherche et développement avec des

ingénieurs chimistes, des biologistes, des microbiologistes, des agronomes, des géologues ouautres professionnels;

• agir à titre de conseiller technique dans certains domaines précis;• superviser, au besoin, d'autres chimistes, technologues et techniciens en chimie.

Conditions d'accès à la profession• Un baccalauréat en chimie, en biochimie ou dans une discipline connexe est exigé.• Une maîtrise ou un doctorat sont habituellement exigés pour obtenir un emploi de chercheur

en chimie.• Un permis d'exercice émis par une association provinciale de chimistes est obligatoire au

Québec.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 19

2132 Ingénieurs mécaniciens

Les ingénieurs mécaniciens étudient, conçoivent et élaborent des appareils et des systèmes dechauffage, de ventilation et de climatisation, de production d'énergie, de transport, detraitement et de fabrication. Ils exécutent également des tâches liées à l'évaluation, à la mise enplace, à l'exploitation et à l'entretien d'installations mécaniques.

Fonctions principales

Les ingénieurs mécaniciens exercent une partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :• effectuer des recherches sur la faisabilité, la conception, l'exploitation et la performance de

mécanismes et de systèmes;• planifier et diriger des projets et préparer des estimations de coûts et de temps, des rapports

et des devis de conception concernant la machinerie et les systèmes;• concevoir des centrales, des machines, des composants, des outils, des appareils et du

matériel;• analyser la dynamique et les vibrations des systèmes et structures mécaniques;• surveiller et inspecter la mise en place, la modification et la mise en service d'installations

mécaniques sur des chantiers de construction ou dans des locaux industriels;• élaborer des normes d'entretien, des calendriers d'exécution et des programmes et encadrer

les équipes d'entretien industriel;• rechercher la cause des défaillances mécaniques ou des problèmes d'entretien non prévus;• préparer des documents contractuels et évaluer des soumissions portant sur des travaux de

construction ou d'entretien industriel;• superviser des techniciens, des technologues et autres ingénieurs et réviser et approuver les

designs, les calculs et les coûts estimatifs.

Conditions d'accès à la profession• Un baccalauréat en génie mécanique ou dans une discipline connexe du génie est exigé.• Un doctorat ou une maîtrise dans une discipline connexe du génie peut être exigé.• L'appartenance à une association provinciale ou territoriale d'ingénieurs professionnels est

exigée pour approuver des dessins et des rapports techniques et pour exercer la profession àtitre d'ingénieur (ing.).

• L'affiliation à une association professionnelle est possible après l'obtention d'un diplôme dansun programme d'enseignement agréé, une expérience de travail sous supervision de trois ouquatre ans en génie et un examen de déontologie professionnelle.

• L'expérience permet d'accéder à des postes de supervision et de gestion.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 20

2133 Ingénieurs électriciens et électroniciens

Les ingénieurs électriciens et électroniciens conçoivent, planifient, étudient, évaluent et mettentà l'essai de l'équipement et des systèmes électriques et électroniques.

Fonctions principales

Les ingénieurs électriciens et électroniciens exercent une partie ou l'ensemble des fonctionssuivantes :• diriger des recherches en matière de faisabilité, de conception, d'exploitation et de

performance des réseaux de production et de transmission d'électricité, des composants etdes appareillages électriques et des systèmes électroniques de communication,d'instrumentation et de contrôle;

• préparer des estimations de coûts et de temps ainsi que des devis de conception pour lessystèmes et les installations électriques et électroniques, et rédiger des rapports;

• concevoir des circuits, des composants, des réseaux et des installations électriques etélectroniques;

• surveiller et vérifier l'installation, la modification, la mise à l'essai et le fonctionnement dessystèmes et des appareils électriques et électroniques;

• élaborer des normes d'entretien et d'exploitation pour les systèmes et les appareils électriqueset électroniques;

• rechercher la cause des défaillances du matériel électrique et électronique;• préparer des documents contractuels et évaluer des soumissions portant sur des travaux de

construction ou d'entretien industriels;• superviser des techniciens, des technologues, des programmeurs, des analystes et d'autres

ingénieurs.

Conditions d'accès à la profession• Un baccalauréat en génie électrique ou électronique ou dans une discipline connexe du

génie est exigé.• Une maîtrise ou un doctorat dans une discipline connexe du génie peut être exigé.• Les ingénieurs peuvent devenir agréés après avoir obtenu leur diplôme d'un programme

d'études reconnu et au bout de trois à quatre ans d'expérience de travail sous supervision engénie, à condition de réussir un examen d'exercice professionnel.

• Un permis d'exercice émis par une association provinciale ou territoriale d'ingénieursprofessionnels est exigée pour pouvoir approuver des dessins et des rapports techniques etpour exercer la profession à titre d'ingénieur professionnel (ing.).

• L'expérience permet d'accéder à des postes de supervision et de gestion.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 21

2134 Ingénieurs chimistes

Les ingénieurs chimistes recherchent, conçoivent et mettent au point du matériel et desprocédés de transformation chimique, supervisent l'exploitation et l'entretien d'usines dans lesindustries de la chimie, des plastiques, des produits pharmaceutiques, des ressources, des pâteset papiers et de la transformation des aliments, et exécutent des tâches liées au contrôle de laqualité, à la protection de l'environnement et au génie biochimique et biotechnique.

Fonctions principales

Les ingénieurs chimistes exercent une partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :• effectuer des études de faisabilité économique;• effectuer des recherches visant à élaborer ou à améliorer les procédés, les réactions et les

produits chimiques;• évaluer le matériel et les techniques de transformation chimique et déterminer les

spécifications de production;• concevoir et mettre à l'essai des installations et du matériel de traitement chimique et autres

processus connexes;• surveiller la construction, la modification, l'exploitation et l'entretien d'installations pilotes,

d'unités ou d'installations de traitement;• mettre sur pied et diriger des programmes de contrôle de la qualité, des procédures

d'opération et des stratégies de contrôle pour assurer l'uniformité et la conformité aux normesen ce qui a trait aux matières premières, aux produits, aux déchets ou aux émissions;

• superviser des techniciens, des technologues et autres ingénieurs;• s'acquitter, au besoin, de tâches administratives notamment élaborer des directives et des

prescriptions concernant la manutention des produits chimiques dangereux, la protection del'environnement ou des normes sur les aliments, les matériaux et les produits deconsommation.

Les ingénieurs chimistes peuvent se spécialiser dans des domaine tels que le contrôle desprocédés, le contrôle de la pollution ou les processus de fermentation.

Conditions d'accès à la profession• Un baccalauréat en génie chimique ou dans une discipline connexe du génie est exigé.• Un doctorat ou une maîtrise dans une discipline connexe du génie peut être exigé.• L'appartenance à une association provinciale ou territoriale d'ingénieurs professionnels est

exigée pour approuver des dessins et des rapports techniques et pour exercer la profession àtitre d'ingénieur (ing.).

• L'affiliation à une association professionnelle est possible après l'obtention d'un diplôme dansun programme d'enseignement agréé, une expérience de travail de trois ou quatre ans soussupervision en génie et un examen de déontologie professionnelle.

• L'expérience permet d'accéder à des postes de supervision et de gestion.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 22

2211 Technologues et techniciens en chimie

Les technologues et les techniciens en chimie assurent un soutien et des services techniques, oupeuvent travailler indépendamment, dans les domaines du génie chimique, de la recherche etde l'analyse biochimique et chimique, de la chimie industrielle, du contrôle de la qualitéchimique et de la protection de l'environnement.

Fonctions principales

Les technologues et les techniciens en chimie exercent une partie ou l'ensemble des fonctionssuivantes :

Technologues en chimie• préparer et faire des expériences, des essais et des analyses chimiques en appliquant

diverses techniques comme la chromatographie, la spectroscopie, la séparation physique etchimique et la microscopie;

• utiliser et entretenir l'équipement et l'appareillage de laboratoire et préparer des solutionsliquides ou gazeuses, des réactifs et des échantillons de formule définie;

• compiler des données et interpréter les résultats des analyses ou des expériences;• élaborer et mettre en œuvre des programmes d'échantillonnage et d'analyse afin d'assurer

la conformité aux normes de qualité des substances brutes, des produits intermédiaires et desproduits finis;

• participer à l'élaboration de procédés liés au génie chimique et à la préparation d'études surl'approvisionnement en génie chimique, la construction, l'inspection et l'entretien, etparticiper également à l'élaboration de normes, de marches à suivre et de mesures de santéet de sécurité;

• effectuer ou participer à l'exécution de tests et d'évaluations de la qualité de l'air et de l'eau,à des contrôles environnementaux ou à des mesures de protection ainsi qu'à l'élaboration etla mise en œuvre de normes;

• participer à la conception et à la fabrication d'appareils d'expérimentation.

Techniciens en chimie• aider à la préparation et à la réalisation des expériences, des essais et des analyses

chimiques;• utiliser et entretenir l'équipement et l'appareillage de laboratoire et préparer des solutions

liquides ou gazeuses, des réactifs et des échantillons de formule définie;• compiler les données à des fins d'étude analytique;• aider au développement et à la mise en œuvre des programmes d'échantillonnage et

d'analyse afin d'assurer la conformité aux normes de qualité;• exercer une gamme restreinte d'autres fonctions techniques pour appuyer les recherches, les

essais et les analyses chimiques ainsi que les activités environnementales de contrôle de laqualité et de protection de l'air et de l'eau;

• participer à la conception et à la fabrication d'appareils d'expérimentation.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études collégiales de deux à trois ans en techniques chimiques ou

biochimiques, en techniques de génie chimique ou dans une discipline connexe esthabituellement exigé des technologues en chimie.

• Un diplôme d'études collégiales de un à deux ans en techniques chimiques ou biochimiquesou en techniques de génie chimique est habituellement exigé des techniciens en chimie.

• Les technologues et techniciens en chimie peuvent obtenir une accréditation nationale dela Société canadienne de technologie chimique.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 23

• L'accréditation en techniques de génie chimique ou dans un domaine connexe est offertepar les associations provinciales de technologues et techniciens en génie ou en sciencesappliquées et peut être exigée par les employeurs.

• Au Québec, l'appartenance à l'organisme de réglementation est obligatoire pour utiliser letitre de technologue professionnel.

• Un stage pratique, habituellement de deux ans, est exigé avant l'accréditation.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 24

2232 Technologues et techniciens en génie mécanique

Les technologues et les techniciens en génie mécanique assurent un soutien et des servicestechniques ou peuvent travailler indépendamment dans le domaine du génie mécanique telque la conception, l'élaboration, l'entretien et la mise à l'essai de machines, de pièces, d'outils,d'installations de chauffage et de ventilation, de centrales d'énergie et d'installations deconversion de l'énergie, de manufactures et de matériel divers.

Fonctions principalesLes technologues et les techniciens en génie mécanique exercent une partie ou l'ensemble desfonctions suivantes :Technologues en génie mécanique• élaborer et interpréter des plans, des dessins et des devis techniques, préparés selon les

méthodes traditionnelles ou assistés par ordinateur (DAO), pour des machines et des piècesdiverses, des systèmes de transmission d'énergie, de la tuyauterie industrielle et desinstallations de chauffage, de ventilation et de climatisation;

• préparer des estimations des coûts et des matériaux requis ainsi que des calendriersd'exécution des travaux, et rédiger des rapports;

• mettre à l'essai et analyser des machines, des accessoires et du matériel afin d'en déterminerle rendement, la puissance, la résistance au stress et autres caractéristiques;

• concevoir des moules, des outils, des matrices, des gabarits et des accessoires utilisés enfabrication;

• inspecter des installations et des ouvrages mécaniques ou de construction;• établir des documents contractuels et des soumissions;• superviser et surveiller des projets de construction et inspecter des installations mécaniques;• préparer des normes et des calendriers d'exécution des travaux et surveiller l'exécution de

programmes d'entretien mécanique ou l'exploitation d'installations mécaniques.Techniciens en génie mécanique• aider à l'élaboration des dessins et des devis techniques par des méthodes traditionnelles ou

assistés par ordinateur (DAO);• exécuter une gamme limitée de mises à l'essai techniques et d'analyses de machineries, de

pièces et de matériaux;• aider à la conception des moules, des outils, des matrices, des gabarits et autres accessoires

utilisés dans le processus de fabrication;• seconder l'inspection des projets de construction et des installations mécaniques;• participer à l'installation, à la réparation et à l'entretien des machines et des pièces diverses.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études collégiales de deux ou trois ans en technologie du génie mécanique

est habituellement exigé des technologues en génie mécanique.• Un diplôme d'études collégiales de un ou deux ans en technologie du génie mécanique est

habituellement exigé des techniciens en génie mécanique.• L'accréditation en tant que technologue ou technicien en génie mécanique ou dans un

domaine connexe est offerte par des associations provinciales de technologues ettechniciens en génie ou en sciences appliquées et peut être exigée pour certains postes.

• Au Québec, l'appartenance à l'organisme de réglementation est obligatoire pour utiliser letitre de technologue professionnel.

• Un stage de deux ans, habituellement sous supervision, est exigé avant d'obtenirl'accréditation.

• Au Québec, l'appartenance à l'Ordre des technologues professionnels est exigée pour utiliserle titre de Technologue professionnel

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 25

2233 Technologues et techniciens en génie industriel et en génie de fabrication

Les technologues et les techniciens en génie industriel et en génie de fabrication peuventtravailler indépendamment ou offrir de l'aide et des services techniques pour l'élaboration desméthodes, des installations et des systèmes de production et contribuer à la planification, àl'évaluation, à la mesure et à l'organisation du travail.

Fonctions principales

Les technologues et les techniciens en génie industriel et en génie de fabrication exercent unepartie ou l'ensemble des fonctions suivantes :

Technologues en génie industriel et en génie de fabrication • élaborer et diriger des programmes de production, d'inventaire et d'assurance de la qualité

au sein d'entreprises de fabrication et autres industries;• concevoir l'aménagement des usines et des installations de production;• élaborer et effectuer des études sur le travail et des programmes connexes;• élaborer et appliquer des plans et des programmes de santé, de sécurité et de prévention

des incendies en milieu industriel et diriger des programmes de formation en sécurité autravail;

• développer des applications en ayant recours aux techniques DAO-FAO (dessin assisté parordinateur, fabrication assistée par ordinateur) destinées à commander des robots, desmachines à réglage numérique commandées par ordinateur (CNC) ainsi que d'autresprocédés et opérations de fabrication.

Techniciens en génie industriel et en génie de fabrication• participer à la conception de l'aménagement de l'usine;• effectuer des évaluations du travail et autres études;• recueillir et compiler des données opérationnelles et expérimentales et collaborer à la

préparation des évaluations, de la programmation, des spécifications et des rapports;• recueillir et analyser des données et des échantillons à l'appui des programmes de contrôle

de la qualité et de santé et sécurité industrielles;• élaborer des méthodes de fabrication et de transformation et déterminer les variables

connexes, régler les commandes des machines et du matériel, surveiller la production etvérifier les procédés.

Les technologues et techniciens de ce groupe peuvent se spécialiser dans la mise au point deprocédés de production, de programmes d'assurance de la qualité, de plans et d'échéanciers.

Conditions d'accès à la profession

• Un diplôme d'études collégiales de deux à trois ans ou l'équivalent en technologie du génieindustriel, des pâtes et papiers est habituellement exigé des technologues en génie industrielet en génie de fabrication.

• Un diplôme d'études collégiales de un an à deux ans en technologie du génie industriel oudans un domaine connexe est habituellement exigé des techniciens en génie industriel et engénie de fabrication.

• L'accréditation en tant que technologue ou technicien en génie industriel, en génie defabrication ou dans un autre domaine est offerte par des associations provinciales detechnologues et techniciens en génie ou en sciences appliquées et peut être exigée pourcertains postes.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 26

• De l'expérience supervisée, d'une durée habituelle de deux ans, est exigée avant d'obtenirl'accréditation.

• Un diplôme d'études collégiales en technologie de fabrication ou l'accréditationprofessionnelle, ou les deux, et de l'expérience en usinage ou dans le travail des métaux sontexigés des programmeurs DAO-FAO et CNC.

• Au Québec, l'appartenance à l'organisme de réglementation est obligatoire pour utiliser letitre de technologue professionnel.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 27

2241 Technologues et techniciens en génie électronique et électrique

Les technologues et les techniciens en génie électronique et électrique peuvent travaillerindépendamment ou assurer un soutien et des services techniques en matière de conception,de mise au point, d'essai, de production et d'exploitation du matériel et des systèmes électriqueset électroniques.

Fonctions principales

Les technologues et les techniciens en génie électronique et électrique exercent une partie oul'ensemble des fonctions suivantes :

Technologues en génie électronique et électrique• concevoir, élaborer et mettre à l'essai du matériel et des systèmes d'alimentation, des

systèmes de commande de traitement, des systèmes de télécommunications, de diffusion,d'enregistrement et des systèmes audiovisuels, des systèmes et circuits micro-électroniques,des ordinateurs, des systèmes et des réseaux informatiques et des logiciels;

• superviser la construction et les essais de prototypes conformément aux instructionsgénérales et aux normes établies;

• mettre en œuvre ou superviser l'installation, la mise en service et le fonctionnement del'équipement et des systèmes électriques et électroniques autres que l'avionique;

• faire de la recherche appliquée dans les domaines du génie électrique et électronique et dela physique, sous la direction de chercheurs ou d'ingénieurs;

• installer et faire fonctionner de l'équipement standard et spécialisé afin de mettre à l'essai etd'analyser la performance des composantes, des assemblages et des systèmes électroniqueset électriques;

• rédiger des devis, des calendriers d'exécution et des rapports techniques et contrôler lescalendriers d'exécution et les budgets.

Techniciens en génie électronique et électrique• participer à la conception, à la mise au point et à l'essai de composantes, du matériel et des

systèmes électriques et électroniques;• aider à l'inspection, à la mise à l'essai, à l'ajustement et à l'évaluation des composantes et

assemblages électriques, électromécaniques et électroniques pour assurer leur conformitéaux normes et aux tolérances;

• faire des essais de durée de vie (rodage) sur les composantes, transcrire et analyser lesrésultats;

• aider à la construction et à l'essai des prototypes conformément aux devis;• exécuter un certain nombre de fonctions techniques pour appuyer la recherche en matière

de génie électrique et électronique et en physique;• installer et exploiter du matériel et des systèmes électriques et électroniques, et en faire

l'entretien;• étalonner les composantes et les instruments électriques et électroniques, selon les manuels

techniques ou les instructions écrites;• recueillir et compiler des données opérationnelles et expérimentales et aider à la préparation

des estimés, des échéanciers, des budgets, des devis et des rapports.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études collégiales de deux à trois ans en technologie du génie électrique ou

électronique, en technologie du génie informatique, en technologie destélécommunications ou l'équivalent est habituellement exigé des technologues en génieélectronique et électrique.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 28

• Un diplôme d'études collégiales de un à deux ans en technologie du génie électrique ouélectronique est habituellement exigé des techniciens en génie électronique et électrique.

• L'accréditation en tant que technologue ou technicien en génie électronique ou électriqueou dans un domaine connexe est offerte par des associations provinciales de technologueset techniciens en génie ou en sciences appliquées et peut être exigée pour certains postes.

• Au Québec, l'appartenance à l'Ordre des technologues professionnels est exigée pour utiliserle titre de Technologue professionnel.

• Un stage de deux ans, habituellement sous supervision, est exigé avant d'obtenirl'accréditation

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 29

7212 Contremaîtres en électricité

Ce groupe comprend les contremaîtres qui supervisent et coordonnent les activités destravailleurs classés dans le groupe (7241) Électriciens.

Fonctions principales

Les contremaîtres de ce groupe exercent une partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :• superviser, coordonner et organiser le travail des travailleurs chargés d'installer, de réparer et

d'entretenir les câbles électriques, l'appareillage électrique et les mécanismes de contrôle,etc. ;

• établir des méthodes de travail permettant de respecter les calendriers d'exécution et decoordonner le travail avec les autres services;

• commander du matériel et des fournitures;• résoudre les problèmes reliés au travail et recommander des mesures visant à augmenter la

productivité;• former des travailleurs ou veiller à leur formation;• recommander des mesures de gestion du personnel, telles que l'embauche et les

promotions;• faire respecter les normes de sécurité;• rédiger des rapports sur l'avancement des travaux;• superviser, coordonner et organiser, au besoin, le travail des apprentis, des aides et des

manœuvres.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• On exige plusieurs années d'expérience comme travailleur qualifié dans le métier supervisé.• Un certificat de qualification de compagnon dans le métier correspondant est requis.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 30

7213 Contremaîtres en tuyauterie

Ce groupe comprend les contremaîtres qui supervisent et coordonnent les activités destravailleurs classés dans les groupes de base suivants : (7251) Plombiers, (7252) Tuyauteurs,monteurs d'appareils de chauffage et monteurs de gicleurs.

Fonctions principales

Les contremaîtres en tuyauterie exercent une partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :• superviser, coordonner et organiser le travail des ouvriers qui installent, réparent et

entretiennent les systèmes de tuyauterie utilisés pour le transport de vapeur, de chaleur,d'huile et autres liquides et gaz;

• établir des méthodes de travail permettant de respecter les calendriers d'exécution etcoordonner les activités avec les autres services;

• commander du matériel et des fournitures;• résoudre les problèmes reliés au travail et recommander des mesures visant à augmenter la

productivité;• former des travailleurs ou veiller à leur formation;• recommander des mesures de gestion du personnel, telles que l'embauche et les

promotions;• assurer le respect des normes de sécurité au travail;• rédiger les horaires et d'autres rapports;• superviser, coordonner et organiser, au besoin, le travail des apprentis, des aides-tuyauteurs

et des manœuvres.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Plusieurs années d'expérience en tant que travailleur qualifié dans un métier correspondant

sont exigées.• Le certificat de qualification de compagnon dans un métier correspondant est exigé.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 31

7216 Contremaîtres en mécanique

Ce groupe comprend les contremaîtres qui supervisent et coordonnent les activités destravailleurs classés dans les groupes intermédiaires suivants : (731) Mécaniciens de machinerie etd'équipement de transport (sauf véhicules automobiles), (732) Mécaniciens de véhiculesautomobiles, (733) Autres mécaniciens/mécaniciennes.

Fonctions principales

Les contremaîtres en mécanique exercent une partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :• surveiller, coordonner et planifier les activités des travailleurs employés à réparer et à

entretenir des machines et du matériel industriels, de la machinerie de construction et autreéquipement lourd, de la machinerie de chauffage et des fourneaux, des transformateurs etautre matériel électrique, des véhicules motorisés, des machines de climatisation et deréfrigération;

• établir des méthodes de travail permettant de respecter les calendriers d'exécution etcoordonner les activités avec les autres services;

• commander du matériel et des fournitures;• résoudre les problèmes reliés au travail et proposer des moyens pour améliorer la

productivité;• former les travailleurs ou prendre les dispositions nécessaires à leur formation;• recommander des mesures de gestion du personnel, telles l'embauche et les promotions;• assurer le respect des normes de sécurité au travail;• rédiger les rapports de production et d'autres rapports;• surveiller, coordonner et planifier, au besoin, les activités des apprentis, des aides et des

manœuvres.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Plusieurs années d'expérience en tant qu'ouvrier qualifié dans un métier correspondant sont

habituellement exigées.• Un certificat de qualification de compagnon dans un métier correspondant est exigé

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 32

7231 Machinistes

Les machinistes règlent et conduisent diverses machines-outils afin de tailler ou de meuler lemétal, le plastique ou d'autres matériaux pour fabriquer ou modifier des pièces ou des produitsde dimensions précises

Fonctions principales

Les machinistes et les vérificateurs d'usinage et d'outillage exercent une partie ou l'ensemble desfonctions suivantes :

Machinistes• lire et interpréter des dessins techniques, des plans, des graphiques et des tableaux ou

examiner des échantillons de pièces afin de déterminer les opérations d'usinage à effectueret de déterminer la séquence optimale des opérations;

• calculer les dimensions et les tolérances, mesurer et agencer les éléments à usiner;• régler, faire fonctionner et entretenir diverses machines-outils, de même que de l'outillage à

commande numérique par ordinateur (CNC), pour exécuter des travaux d'usinage deprécision, non répétitifs, notamment des travaux de sciage, de tournage, de fraisage,d'alésage, de rabotage, de perçage et de rectification;

• ajuster et assembler les pièces métalliques usinées et les sous-assemblages au moyen d'outilsmanuels et mécaniques;

• vérifier, à l'aide d'instruments de mesure de précision, si les dimensions des produits sontexactes et conformes aux prescriptions;

• régler, au besoin, et programmer des machines outils à l'intention des opérateurs demachines d'usinage.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Un programme d'apprentissage de quatre ans

ouplus de quatre ans d'expérience dans ce métier ainsi qu'une formation spécialisée, en milieuscolaire ou industriel, sont habituellement exigés pour obtenir un certificat de qualification enusinage.

• Un certificat de qualification pour les machinistes est offert, bien que facultatif, dans toutesles provinces et tous les territoires.

• Les machinistes qualifiés peuvent obtenir le Sceau rouge.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 33

7241 Électriciens

Les électriciens de ce groupe de base disposent, montent, vérifient, localisent et réparent les filset les appareils électriques, les dispositifs de commande et les appareillages connexes dans desbâtiments et autres ouvrages. Ils travaillent pour des entrepreneurs en électricité et dans desservices d'entretien des bâtiments et autres établissements ou ils peuvent être des travailleursautonomes.

Fonctions principales

Les électriciens de ce groupe de base exercent une partie ou l'ensemble des fonctionssuivantes:• lire et interpréter les schémas, les plans de circuits et les prescriptions du code de l'électricité

dans le but de déterminer le tracé du câblage dans divers bâtiments neufs ou existants;• faire passer le câble dans les conduits et à travers les parois et les planchers;• installer les supports et les consoles sur lesquels l'équipement électrique est monté;• installer, remplacer et réparer les dispositifs d'éclairage et le matériel de commande et de

distribution électrique, tels qu'interrupteurs, relais et disjoncteurs;• épisser, joindre et raccorder les câbles aux appareils et aux composants pour établir des

circuits;• procéder aux essais de continuité afin de s'assurer de la compatibilité et de la sécurité des

circuits, après installation, remplacement ou réparation, à l'aide d'instruments appropriés;• localiser et isoler les défauts des systèmes électriques et électroniques, et enlever et

remplacer les composants défectueux;• raccorder l'alimentation électrique aux appareils audiovisuels, aux dispositifs de signalisation

et aux appareils de chauffage et de climatisation;• exécuter des programmes d'entretien préventif et tenir des registres d'entretien.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Un programme d'apprentissage de quatre à cinq ans est habituellement exigé.• Le certificat de qualification d'électricien (construction) est obligatoire au Québec.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 34

7242 Électriciens industriels

Les électriciens industriels installent, entretiennent, mettent à l'essai, localisent et réparent dumatériel électrique et des commandes électriques et électroniques connexes.

Fonctions principales

Les électriciens industriels exercent une partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :• lire et interpréter les schémas électriques, les plans et les prescriptions du code de l'électricité

pour déterminer l'emplacement du matériel électrique industriel;• installer, vérifier, remplacer et réparer des câbles électriques, prises de courant, boîtes de

commutation, conduits, artères, montages de câbles à fibres optiques et coaxiaux, appareilsd'éclairage et autres composants;

• procéder aux essais de matériel électrique et électronique et de composants pour vérifier lacontinuité, le courant, la tension et la résistance;

• entretenir, réparer, installer et procéder aux essais des appareils de coupure, transformateurs,compteurs de tableaux de distribution, régulateurs et réacteurs;

• entretenir, réparer, installer et procéder aux essais des moteurs électriques, générateurs,alternateurs, batteries d'accumulateurs industriels, et systèmes hydrauliques et pneumatiquesde contrôle électrique;

• localiser, entretenir et réparer les systèmes de contrôle industriels électriques et électroniqueset autres dispositifs connexes;

• exécuter des programmes d'entretien préventif et tenir des registres d'entretien;• installer, entretenir et calibrer, s'il y a lieu, des instruments industriels et dispositifs connexes.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Un programme d'apprentissage d'électricien industriel de quatre ou cinq ans

ouplus de cinq ans d'expérience dans le métier ainsi qu'une formation spécialisée d'électricienindustriel, en milieu scolaire ou industriel, sont habituellement exigés pour être admissible aucertificat de qualification.

• Le certificat de qualification d'électricien industriel est obligatoire au Québec• Les électriciens industriels qualifiés peuvent aussi obtenir le Sceau rouge.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 35

7251 Plombiers

Les plombiers installent, réparent et entretiennent de la tuyauterie, des accessoires et autrematériel de plomberie servant à la distribution de l'eau et à l'évacuation des eaux usées dansdes maisons privées et des bâtiments commerciaux et industriels. Ils travaillent pour desentrepreneurs en plomberie, dans des services d'entretien de diverses usines et autresétablissements ou ils peuvent être des travailleurs autonomes.

Fonctions principales

Les plombiers exercent une partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :• lire des plans, des dessins et des devis afin de déterminer la disposition de la tuyauterie, du

réseau d'alimentation en eau et des réseaux d'égout et d'évacuation des eaux;• installer, réparer et entretenir des accessoires et des installations de tuyauterie dans des

résidences et des bâtiments commerciaux et industriels;• déterminer et marquer l'emplacement des raccords des tuyaux, des trous pour le passage

des tuyaux dans les murs et les planchers ainsi que les accessoires;• pratiquer, dans les murs et les planchers, des ouvertures de diamètre convenant aux tuyaux

et aux accessoires de tuyauterie;• mesurer, couper, plier et tarauder les tuyaux à l'aide de machines ou d'outils manuels ou

mécaniques;• joindre les tuyaux avec des raccords, des colliers de serrage, des vis, des boulons ou du

matériel de collage, de brasage ou de soudage;• vérifier les tuyaux à l'aide de manomètres pour déceler les fuites;• préparer, s'il y a lieu, des devis.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Un programme d'apprentissage de quatre à cinq ans

ouplus de cinq ans d'expérience dans le métier ainsi qu'une formation spécialisée en plomberie,en milieu scolaire ou industriel, sont habituellement exigés pour être admissible au certificatde qualification.

• Le certificat de qualification est obligatoire au Québec.• Les plombiers qualifiés peuvent obtenir le Sceau rouge.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 36

7252 Tuyauteurs, monteur d’appareils de chauffage et monteurs de gicleurs

Les tuyauteurs et les monteurs d'appareils de chauffage dessinent, fabriquent, posent,entretiennent, recherchent la cause des pannes et réparent des réseaux de canalisations d'eau,de vapeur, de gaz, de combustibles et de produits chimiques servant au chauffage, aurefroidissement, au graissage et autres procédés industriels. Les monteurs de gicleurs fabriquent,montent, essayent, entretiennent et réparent des réseaux gicleurs à eau, à mousse, à anhydridecarbonique et à poudre pour la prévention des incendies dans les bâtiments.

Fonctions principalesLes tuyauteurs, les monteurs d'appareils de chauffage et les monteurs de gicleurs exercent unepartie ou l'ensemble des fonctions suivantes :

Tuyauteurs et monteurs d'appareils de chauffage• étudier les plans, avant-projets et devis pour établir le tracé du réseau;• pratiquer les ouvertures dans les murs, les planchers et les plafonds à l'aide de machines ou

d'outils manuels ou mécaniques;• choisir le type de tuyaux et le calibre appropriés;• mesurer, couper, tarauder et plier les tuyaux à l'aide d'outils manuels ou mécaniques;• assembler les tronçons de tuyaux en réalisant des joints soudés, brasés, filetés ou collés;• installer des supports, des soupapes, des conduits et des systèmes de contrôle;• vérifier l'étanchéité du réseau à l'aide de l'équipement approprié;• nettoyer et entretenir les canalisations et les raccords ainsi que le système d'évacuation;• remplacer les éléments usés et remettre le système en marche;• remplir, au besoin, les devis estimatifs pour les clients.Poseurs de gicleurs • étudier les plans, les devis et les codes des incendies pour établir le tracé du réseau;• poser les colliers, supports et étriers nécessaires pour assujettir les canalisations, les gicleurs et

l'équipement de lutte contre les incendies, à l'aide d'outils manuels ou mécaniques;• choisir, mesurer, couper, aléser et tarauder les tuyaux, installer les sorties des gicleurs, les

assembler et les assujettir en place au moyen des dispositifs de fixation;• assembler les tronçons de tuyau à l'aide de matériel de soudage et de brasage;• raccorder les canalisations aux réservoirs d'alimentation et aux conduites principales d'eau,

aux pompes, aux compresseurs et aux appareils de régulation;• installer des soupapes, des alarmes et l'équipement connexe;• vérifier l'étanchéité du réseau au moyen d'appareils pneumatiques ou hydrauliques;• assurer l'entretien et la réparation des systèmes de gicleurs;• remplir, au besoin, les devis estimatifs pour les clients. chauffage et monteurs/monteuses de

gicleurs

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Un programme d'apprentissage de quatre à cinq ans

ouplus de cinq ans d'expérience dans le métier ainsi qu'une formation spécialisée de tuyauteur,de monteur d'appareils de chauffage ou de monteur de gicleurs, en milieu scolaire ouindustriel, sont habituellement exigés pour être admissible au certificat de qualification.

• Le certificat de qualification pour les tuyauteurs et les monteurs d'appareils de chauffage estobligatoire au Québec,

• Le certificat de qualification pour les monteurs de gicleurs est obligatoire au Québec.• Les monteurs d'appareils de chauffage et les poseurs de gicleurs qualifiés peuvent obtenir le

Sceau rouge.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 37

7265 Soudeurs et opérateurs de machines à souder et à braser

Les soudeurs utilisent du matériel et des machines pour souder les métaux ferreux ou non ferreux.Ce groupe de base inclut aussi les opérateurs de machines à souder et à braser à commandesréglables.

Fonctions principales

Les soudeurs et les opérateurs de machines à souder et à braser exercent une partie oul'ensemble des fonctions suivantes :

Soudeurs• lire et interpréter les plans ou les instructions de soudage;• utiliser des appareils manuels ou semi-automatiques pour souder des pièces de métal, tels

que des appareils de soudage à l'arc sous gaz avec électrode de tungstène (GATW), à l'arcsous gaz avec électrode fusible (SAGFE), à l'arc avec fil fourré (FCAW), au plasma, à l'arcavec électrode enrobée (SAEE), sous flux en poudre et le soudage oxyacétylénique;

• utiliser des appareils coupe-flamme manuels ou semi-automatiques;• utiliser des appareils à souder et à braser;• utiliser des machines à former les métaux comme, par exemple, des presses à plier et des

cisailles, de même que d'autres machines à redresser et à cintrer les métaux;• réparer les pièces usées de produits métalliques en y soudant des couches supplémentaires.

Opérateurs de machines à souder et à braser• utiliser des machines à souder à commandes réglables comme des machines à souder par

résistance par points, bout à bout et de lignes de suture ou des machines de soudage à l'arcou au gaz afin de fabriquer ou de réparer des éléments en métal;

• utiliser des machines à souder et à braser à commandes réglables afin de lier des élémentsde métal avec de la soudure ou de remplir les trous, les dentelures et les joints d'articles demétal;

• mettre en marche, éteindre, régler et contrôler le matériel robotique de chaîne deproduction;

• participer à l'entretien et à la réparation des machines à souder et à braser;• régler, s'il y a lieu, les têtes de soudage et les machines-outils en fonction des devis.

Conditions d'accès à la profession

Soudeurs• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Un programme d'apprentissage de trois ans

ouplus de trois ans d'expérience dans le métier ainsi qu'une formation spécialisée en soudure,en milieu scolaire ou industriel, sont habituellement exigés pour être admissible au certificatde qualification. et à braser

• Les soudeurs qualifiés peuvent obtenir le Sceau rouge.

Opérateurs de machines à souder et à braser• Quelques années d'études secondaires sont exigées.• Une formation en cours d'emploi de plusieurs mois est habituellement fournie.• De l'expérience comme apprenti-opérateur de machines peut être exigée.• Une expérience en robotique peut être exigée

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 38

7311 Mécaniciens industriels

Les mécaniciens de chantier et les mécaniciens industriels installent, entretiennent, recherchentla cause des pannes et réparent de la machinerie industrielle fixe ainsi que du matérielmécanique.

Fonctions principales

Les mécaniciens de chantier et les mécaniciens industriels exercent une partie ou l'ensemble desfonctions suivantes :• lire des plans, des diagrammes et des schémas pour déterminer la façon de procéder;• installer, aligner, démonter et déplacer, en respectant les plans et à l'aide d'outils manuels et

électriques, de la machinerie industrielle fixe ou du matériel mécanique comme despompes, des ventilateurs, des réservoirs, des convoyeurs, des chaudières et des générateurs;

• faire fonctionner des appareils et du matériel de levage, comme des grues, des vérins et destracteurs, pour mettre en place des machines et des pièces pendant l'installation, lemontage et la réparation de la machinerie;

• inspecter et examiner de la machinerie et du matériel pour en déceler les dérèglements etles défaillances;

• installer, rechercher la cause des pannes et entretenir les systèmes de transmission decourant, sous vide, hydrauliques et pneumatiques ainsi que les contrôleurs programmables;

• ajuster la machinerie et réparer ou remplacer les pièces défectueuses;• se servir d'outils d'usinage, notamment des tours et des meules, pour fabriquer les pièces

nécessaires à la remise en état, à l'entretien ou au montage des machines;• nettoyer, lubrifier et assurer l'entretien des machines;• ériger des fondations destinées à recevoir de la machinerie ou diriger d'autres travailleurs

dans la construction de telles fondations;• assembler de la machinerie et du matériel, à l'aide d'outils manuels et électriques et de

matériel de soudage, avant de les installer.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Un programme d'apprentissage de trois à quatre ans

ouplus de cinq ans d'expérience dans le métier et de formation spécialisée en réparation demachinerie industrielle ou en tant que mécanicien-monteur, en milieu scolaire ou industriel,sont habituellement exigés pour être admissible au certificat de qualification.

• Le certificat de qualification de mécanicien industriel est obligatoire au Québec.• Les mécaniciens de chantier et les mécaniciens industriels qualifiés peuvent obtenir le Sceau

rouge.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 39

7312 Mécaniciens d'équipement lourd

Les mécaniciens d'équipement lourd réparent, recherchent la cause des pannes, règlent,remettent en état et entretiennent l'équipement mobile lourd.

Fonctions principales

Les mécaniciens d'équipement lourd exercent une partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :• vérifier le fonctionnement des bouteurs, grues, niveleuses et autres équipements lourds et

inspecter diverses machines pour déceler les défauts et les défaillances;• déterminer la nature des défauts et des défaillances, en se servant d'équipement de

contrôle informatisé et autre, en vue de préciser l'ampleur des réparations à effectuer;• ajuster l'équipement et réparer ou remplacer les pièces, les installations ou les éléments

défectueux, à l'aide d'outils manuels ou mécaniques;• mettre à l'essai l'équipement réparé pour s'assurer qu'il fonctionne bien et que les réparations

sont conformes aux exigences du fabricant;• nettoyer et lubrifier l'équipement et effectuer d'autres travaux d'entretien courant;• assurer l'entretien des accessoires et des outils de travail comme les machines utilisées pour la

récolte et pour creuser des sillons, les lames, les charrues, les treuils et les flèches latérales;• réparer, s'il y a lieu, les camions lourds.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Un programme d'apprentissage de trois à cinq ans

ouplus de quatre ans d'expérience dans le métier ainsi qu'une formation spécialisée enréparation de matériel lourd, en milieu scolaire ou industriel, sont habituellement exigés pourêtre admissible au certificat de qualification.

• Le certificat de qualification de mécanicien d'équipement lourd est obligatoire au Québec.• Les mécaniciens d'équipement lourd et les mécaniciens de machines agricoles qualifiés

peuvent obtenir le Sceau rouge.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 40

7333 Électromécaniciens

Les électromécaniciens entretiennent, mettent à l'essai, remettent à neuf et réparent desmoteurs électriques, des transformateurs, de l'appareillage de connexion et d'autres dispositifsélectriques. Ils travaillent dans des ateliers indépendants de réparation électrique, des ateliersd'entretien des entreprises de fabrication d'équipement électrique ou dans des ateliers deréparation en usine.

Fonctions principales

Les électromécaniciens exercent une partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :• mettre à l'essai et observer les composantes et les systèmes électriques, électroniques et

mécaniques à l'aide d'appareils d'essai et de mesure;• localiser et réparer les pannes des moteurs électriques, des transformateurs, de l'appareillage

de connexion, des générateurs et d'autre matériel électromécanique;• remplacer ou remettre à neuf des arbres, des coussinets, des commutateurs et d'autres

composants;• enrouler, assembler et installer divers types de bobinages pour moteurs ou transformateurs

électriques;• effectuer l'équilibrage dynamique ou statique d'armatures ou de rotors, souder et braser des

connexions électriques, et aligner et ajuster les pièces;• mettre à l'essai, réparer ou remplacer des câblages ou des composants défectueux dans

l'appareillage de connexion électrique;• mettre à l'essai les moteurs, les transformateurs, l'appareillage de connexion ou autre

dispositif électrique réparé afin d'assurer la performance appropriée;• effectuer des travaux d'usinage pour remettre à neuf ou modifier des arbres, des

commutateurs ou d'autres pièces;• faire l'entretien et la réparation sur place.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Un programme d'apprentissage de quatre ans

ouplus de quatre ans d'expérience dans le métier ainsi qu'une formation spécialisée enélectromécanique, en milieu scolaire ou industriel, sont habituellement exigés pour êtreadmissible au certificat de qualification.

• Les électromécaniciens qualifiés peuvent obtenir le Sceau rouge.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 41

7351 Mécaniciens de machines fixes et opérateurs de machines auxiliaires

Les mécaniciens de machines fixes et les opérateurs de machines auxiliaires utilisent etentretiennent divers types de machines fixes et auxiliaires afin de chauffer, d'éclairer etd'alimenter en énergie et en d'autres services utilitaires.

Fonctions principales

Les mécaniciens de machines fixes et les opérateurs de machines auxiliaires exercent une partieou l'ensemble des fonctions suivantes :• utiliser les systèmes de commandes automatisés ou informatiques et les machines fixes et

auxiliaires telles que les chaudières, les turbines, les générateurs, les pompes, lescompresseurs, les dispositifs de contrôle de la pollution et autres machines pour chauffer,ventiler, réfrigérer, éclairer et alimenter en énergie les bâtiments, les établissements industrielset autres lieux de travail;

• surveiller et inspecter le matériel d'usine, les postes d'ordinateur, les commutateurs, larobinetterie, les indicateurs, les alarmes, les compteurs et autres instruments afin de mesurer latempérature, la pression et le débit de carburant, de déceler les fuites et autres défectuositésdu matériel et de veiller à ce que le matériel fonctionne au meilleur rendement possible;

• analyser et enregistrer les relevés des instruments et les défectuosités du matériel;• rechercher la cause des pannes, prendre des mesures correctives et faire des réparations

mineures pour éviter les pannes de l'équipement ou des systèmes;• nettoyer et lubrifier les générateurs, les turbines, les pompes, les compresseurs et effectuer

d'autres travaux d'entretien régulier à l'aide de lubrifiants et d'outils manuels, électriques etde précision;

• préparer un compte-rendu quotidien des activités opérationnelles et des activités de sécuritéet d'entretien et rédiger des rapports concernant le fonctionnement de l'établissement;

• participer, s'il y a lieu, à l'élaboration de procédés d'opération, d'entretien et de sécurité.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Un programme d'apprentissage réglementé de mécanicien de machines fixes ou de

centraleouune formation en cours d'emploi et des cours par correspondance, ou une formationspécialisée en milieu scolaire comme mécanicien de machines fixes ou de centrale, sontexigés.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 42

7371 Grutiers

Les grutiers manœuvrent des grues ou draglines servant à lever, à déplacer et à mettre en placede la machinerie, de l'équipement et autres gros objets.

Fonctions principales

Les grutiers exercent une partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :• manœuvrer des grues automotrices et des grues à tour afin de lever, de déplacer et de

mettre en place de l'équipement et des matériaux;• effectuer les inspections préalables à l'exécution des travaux et calculer la capacité des

grues et le poids en prévision de l'attelage et du levage;• manœuvrer des sonnettes de battage afin d'enfoncer dans le sol des pieux qui serviront

d'appui aux bâtiments et aux autres structures;• manœuvrer des grues équipées du matériel nécessaire au dragage des voies navigables et

autres endroits;• manœuvrer des grues à portique afin de charger et décharger les navires amarrés à quai;• manœuvrer des grues de relevage servant à déplacer des objets et des matériaux dans des

dépôts;• manœuvrer des ponts roulants ou des ponts-grues afin de lever, de déplacer et de mettre en

place de la machinerie ou des matériaux;• manœuvrer des grues de plates-formes de forage afin de décharger et de recharger les

navires de ravitaillement;• manœuvrer des grues montées sur bateaux ou chalands afin de lever, de déplacer et de

mettre en place de l'équipement et des matériaux;• manœuvrer des grues draglines pour exposer les filons de charbon et les dépôts de minerais

dans les mines à ciel ouvert;• assembler, au besoin, des grues automotrices sur les lieux;• effectuer des travaux d'entretien courants tels que le nettoyage et la lubrification des grues.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Un programme d'apprentissage d'un à trois ans

ouune formation spécialisée de grutier, en milieu scolaire ou industriel, est habituellement exigé.

• Le certificat de qualification pour les conducteurs d'engins de levage est obligatoire auQuébec.

• Le certificat de qualification est obligatoire pour les opérateurs de grues automotrices auQuébec.

• Un permis de conduire provincial peut être exigé pour permettre aux conducteurs de gruesautomotrices de circuler sur les voies publiques.

• La réussite d'un examen interne de grutier peut être exigée par l'employeur.• Les opérateurs de grues automotrices qualifiés peuvent obtenir le Sceau rouge.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 43

9215 Surveillants dans la transformation des produits forestiers

Les surveillants dans la transformation des produits forestiers supervisent et coordonnent lesactivités des travailleurs des groupes de base et du groupe intermédiaire suivants : (9233)Opérateurs au contrôle de la réduction en pâte des pâtes et papiers, (9234) Opérateurs aucontrôle de la fabrication du papier et du couchage, (9614) Manœuvres dans le traitement despâtes et papiers et la transformation du bois et (943) Opérateurs de machines dans laproduction des pâtes et papiers et dans la transformation du bois et personnel assimilé.

Fonctions principales

Les surveillants dans la transformation des produits forestiers exercent une partie ou l'ensembledes fonctions suivantes :• surveiller, coordonner et programmer le travail des ouvriers qui utilisent des machines à

fabriquer les pâtes et papiers, à façonner les produits en papier et autres machines detransformation des produits en bois et en papier;

• assurer le fonctionnement efficace des systèmes et du matériel et veiller à l'exécution del'entretien et des réparations;

• établir des méthodes de travail permettant de respecter les calendriers d'exécution etcoordonner les activités de travail avec les autres services;

• résoudre des problèmes reliés au travail et recommander des mesures visant à améliorer laproductivité et la qualité des produits;

• préparer les commandes de matériel et de fournitures;• assurer la formation des travailleurs quant à leurs tâches, aux normes de sécurité et aux

politiques de la compagnie;• recommander des mesures de gestion du personnel, telles que les embauches et les

promotions, et gérer l'application des conventions collectives;• rédiger des rapports de production et autres rapports;• surveiller les conditions de sécurité;• mettre au point, s'il y a lieu, des machines et du matériel.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est exigé.• Un diplôme d'études collégiales en technologie des pâtes et papiers ou dans une discipline

connexe peut être exigé pour certains postes de supervision, pâtes et papiers.• Plusieurs années de formation théorique et en cours d'emploi sont offertes.• Plusieurs années d'expérience dans le plus haut poste supervisé sont souvent exigées.• Des certificats, en marquage du bois et en secourisme en milieu industriel ainsi qu'un

certificat de qualification en gaz naturel, peuvent être exigés.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 44

9233 Opérateurs au contrôle de la réduction en pâte des pâtes et papiers

Les opérateurs au contrôle de la réduction en pâte des pâtes et papiers manœuvrent etsurveillent le matériel et l'équipement multifonctionnel de commande pour le traitement du bois,des résidus de pâte, du papier recyclable et autres substances cellulosiques pendant laproduction de la pulpe. Ils travaillent dans des usines de pâtes et papiers.

Fonctions principales

Les opérateurs au contrôle de la réduction en pâte des pâtes et papiers exercent une partie oul'ensemble des fonctions suivantes :• coordonner et surveiller le fonctionnement des épurateurs, des lessiveurs, des digesteurs, des

réservoirs de mélange et autre matériel de façonnage de la pulpe, à partir d'un tableau decommande automatisé dans le poste central en vue de contrôler le traitement du bois, desrésidus de pâte, du papier recyclable et autres substances cellulosiques;

• surveiller les indicateurs, les jauges, les écrans vidéo et autres instruments du poste central decommande pour détecter les pannes d'équipement, et veiller à ce que les machines detraitement de la pulpe fonctionnent selon les spécifications;

• analyser les relevés de lecture et les échantillons de production et faire les ajustementsnécessaires ou indiquer aux opérateurs de machine les changements à apporter au matérielde production de la pâte;

• remplir et tenir à jour les rapports de production.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est exigé.• Un diplôme d'études collégiales en transformation des produits forestiers ou dans un domaine

connexe peut être exigé.• Plusieurs semaines de formation spécialisée en milieu industriel et plusieurs mois de formation

en cours d'emploi sont exigés.• Plusieurs années d'expérience comme opérateur de machines dans les usines de pâte à

papier, au sein de la même compagnie, sont habituellement exigées.• Un certificat en secourisme industriel peut être exigé.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 45

9234 Opérateurs au contrôle de la fabrication du papier et du couchage

Les opérateurs au contrôle de la fabrication du papier et du couchage manœuvrent etsurveillent le matériel et l'équipement multifonctionnel de traitement du papier, de la pulpe et ducarton. Ils travaillent dans des usines de pâtes et papiers.

Fonctions principales

Les opérateurs au contrôle de la fabrication du papier et du couchage exercent une partie oul'ensemble des fonctions suivantes :• manœuvrer, coordonner et surveiller le matériel de contrôle de la fabrication du papier et du

couchage, à partir du poste central de commande ou des panneaux de commande sur lesmachines, en vue de fabriquer du papier avec la pulpe, de mélanger les produits chimiqueset les colorants et de coucher les produits de papier;

• contrôler les opérations et la machinerie de façonnage en utilisant un circuit de réglagedistribué et des ordinateurs de régulation des procédés;

• surveiller les indicateurs, les jauges, les écrans vidéo et autres instruments pour détecter lespannes d'équipement et veiller à ce que le matériel de contrôle de la fabrication du papieret du couchage fonctionne selon les spécifications;

• analyser les relevés de lecture et les échantillons de production et faire les ajustementsnécessaires ou demander aux autres opérateurs du contrôle de la fabrication du papier etdu couchage de faire ces ajustements au besoin;

• remplir et tenir à jour les rapports de production.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est exigé.• Plusieurs semaines de formation spécialisée en milieu industriel et plusieurs mois de formation

en cours d'emploi sont exigés.• Plusieurs années d'expérience comme opérateur de machine à papier, au sein de la même

compagnie, sont habituellement exigées.• Un certificat en secourisme industriel peut être exigé.• Un certificat pour le gaz naturel peut être exigé.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 46

9424 Opérateurs d’installations de l’assainissement de l’eau et du traitement desdéchets

Les opérateurs d'installations de l'assainissement de l'eau surveillent et font fonctionner dessystèmes de contrôle informatisés et l'équipement connexe dans des usines de traitement et defiltration de l'eau afin de régler le traitement et la distribution de l'eau. Les opérateurs dutraitement des déchets surveillent et font fonctionner des systèmes de contrôle informatisés etl'équipement connexe dans des usines de traitement des eaux usées, des eaux d'égout et deseffluents liquides, afin de régler le traitement et l'élimination de l'eau d'égout et des résidus.

Fonctions principales

Les opérateurs d'installations de l'assainissement de l'eau et du traitement des déchets exercentune partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :

Opérateurs d'installations de l'assainissement de l'eau• faire fonctionner et surveiller des systèmes de contrôle informatisés et l'équipement connexe

dans les usines de traitement et de filtration de l'eau afin de régler le traitement et ladistribution de l'eau;

• faire la lecture des débitmètres, des indicateurs de niveau et autres appareilsd'enregistrement afin de mesurer le débit en eau et les niveaux de consommation, laconcentration bactérienne ainsi que la concentration en chlore et en fluorure;

• surveiller et inspecter l'équipement et les systèmes de l'usine afin de détecter les pannes etde s'assurer que les systèmes fonctionnent normalement;

• prélever des échantillons d'eau et faire des dosages chimiques et des numérationsbactériennes;

• analyser les résultats des essais et les relevés des lectures d'instruments et apporter lesajustements nécessaires à l'équipement et aux systèmes de l'usine;

• effectuer des vérifications de sécurité dans l'usine de traitement et sur les terrains;• répondre aux plaintes des clients concernant la qualité de l'eau;• remplir des rapports et tenir à jour un journal des activités de l'usine;• effectuer des travaux d'entretien mineur ou aider les gens de métier qualifiés à installer ou à

réparer les machines de l'usine, s'il y a lieu;• mesurer, mélanger et transporter des produits chimiques pour entretenir les apports, s'il y a

lieu.

Opérateurs d'installations du traitement des déchets• faire fonctionner et surveiller des systèmes de contrôle informatisés et l'équipement connexe

dans des usines de traitement des eaux usées, de traitement des eaux d'égout et detraitement des résidus liquides, afin de régler l'écoulement de l'eau d'égout dans les bassinsde décantation, d'aération et de digestion et de traiter et d'éliminer les effluents de cesusines;

• patrouiller l'usine pour vérifier les pompes, les moteurs, les filtres, les chlorateurs et les autrespièces d'équipement des usines, faire régulièrement la lecture des indicateurs de niveau, desappareils de mesure et autres instruments d'enregistrement, afin de détecter les défaillancesde l'équipement et de s'assurer que ce dernier et les systèmes de l'usine fonctionnent dans leslimites prévues; et du traitement des déchets

• prélever des échantillons d'eaux usées et des eaux d'égout, faire les tests et analyser lesrésultats; apporter les ajustements nécessaires à l'équipement et aux systèmes de l'usine aubesoin;

• effectuer des vérifications de sécurité dans l'usine de traitement et sur les terrains;• remplir des rapports et tenir à jour le cahier d'exploitation de l'usine;

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 47

• effectuer des travaux d'entretien mineur ou aider les gens de métier qualifiés à installer ou àréparer les machines de l'usine, s'il y a lieu.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est habituellement exigé.• Une formation spécialisée dans le traitement et la lutte contre la pollution de l'eau, en milieu

scolaire ou industriel, est exigée.• La certification en alimentation ou en traitement de l'eau (niveaux I, II ou III) est exigée.• Le certificat Systèmes d'information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT),

le transport de matières dangereuses ou des cours sur les pratiques sécuritaires peuvent êtreexigés.

• Une formation en cours d'emploi est offerte.• De l'expérience en tant que manœuvre ou travailleur d'entretien des services d'utilité

publique, au sein de la même entreprise, peut être exigée.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 48

9432 Opérateurs de machines dans les usines de pâte à papier

Les opérateurs de machines dans les usines de pâte à papier opèrent divers types de machinesservant à produire la pâte à papier et en surveillent le fonctionnement. Ils travaillent dans desusines de pâtes et papiers.

Fonctions principales

Les opérateurs de machines dans les usines de pâte à papier exercent une partie ou l'ensembledes fonctions suivantes :• faire fonctionner et surveiller des machines telles que des épurateurs, des laveurs, des

digesteurs, des réservoirs de mélange, des lessiveurs et autres machines de traitement de lapulpe servant à effectuer une ou plusieurs fonctions de traitement de la cellulose;

• surveiller les indicateurs, les appareils de mesure, les jauges de niveau et autres instrumentsde mesure pour détecter toute anomalie dans le fonctionnement du matériel et desmachines, et s'assurer que les étapes du processus sont exécutées selon les spécifications;

• communiquer avec l'opérateur de contrôle de la mise en pâte pour coordonner, au besoin,les réglages, la mise en marche et l'arrêt du matériel et des machines;

• recueillir des échantillons de fabrication et effectuer des essais de titrage, des lectures de pH,des tests de densité et autres essais courants sur la pulpe et les mélanges;

• mettre à jour et remplir les rapports de production.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est exigé.• Un diplôme d'études collégiales en transformation des produits forestiers ou dans un domaine

connexe peut être exigé.• Plusieurs semaines de formation spécialisée en milieu industriel et plusieurs mois de formation

en cours d'emploi sont exigés.• De l'expérience à titre de manœuvre en pâte à papier dans la même compagnie est

habituellement exigée.• Un certificat en secourisme industriel peut être exigé

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 49

9433 Opérateurs de machines dans la fabrication et finition du papier

Les opérateurs de machines dans la fabrication et finition du papier font fonctionner du matérielet des machines, et aident les opérateurs au contrôle de la fabrication et de la finition du papierà produire, à coucher et à finir le papier. Ils travaillent dans des usines de pâtes et papiers.

Fonctions principales

Les opérateurs de machines dans la fabrication et finition du papier exercent une partie oul'ensemble des fonctions suivantes :• faire fonctionner du matériel et surveiller le fonctionnement de diverses machines servant à

sécher, à calandrer, à doubler, à enduire, à refendre, à tailler, à enrouler ou à tout autretraitement associé à la fabrication et à la finition du papier;

• installer, placer et engager les rouleaux de papier à l'aide d'un treuil;• contrôler les opérations et la machinerie de façonnage en utilisant un circuit de réglage

distribué et des ordinateurs de régulation des procédés;• observer le fonctionnement du matériel et des machines, des indicateurs de panneaux, des

appareils de mesure, des jauges de niveaux et autres appareils de mesure pour décelertoute anomalie dans le fonctionnement des machines et s'assurer que les étapes duprocessus se déroulent conformément aux spécifications;

• communiquer avec l'opérateur au contrôle de la fabrication du papier pour faire lesréglages nécessaires et procéder au démarrage ou à l'arrêt des machines de traitement, etl'aider au besoin;

• inspecter visuellement le papier pour y déceler des plis, des trous, des traces dedécoloration, des stries et autres défauts et prendre les mesures de rectification nécessaires;

• mettre à jour et remplir les rapports de production.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est exigé.• Plusieurs semaines de formation spécialisée en milieu industriel et plusieurs mois de formation

en cours d'emploi sont exigés.• De l'expérience comme manœuvre au sein de la même compagnie est habituellement

exigée.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 50

9435 Opérateurs de machines à façonner le papier

Les opérateurs de machines à façonner le papier opèrent diverses machines servant à fabriqueret à assembler des produits en papier tels que des sacs, des contenants, des boîtes, desenveloppes et autres articles semblables. Ils travaillent dans des usines de fabrication de produitsen papier.

Fonctions principales

Les opérateurs de machines à façonner le papier exercent une partie ou l'ensemble desfonctions suivantes :• opérer des machines qui coupent, plient, collent ou agrafent du papier et du carton pour

fabriquer des boîtes, des cartonnages ondulés et autres articles;• opérer des machines qui collent du papier sur du carton et le coupent aux longueurs

désirées;• opérer des machines qui pressent du papier pour façonner des gobelets et autres récipients;• opérer des machines qui coupent, collent et plient du papier pour fabriquer des enveloppes

et des sacs en papier;• opérer d'autres machines à façonner le papier pour fabriquer des produits tels que des tubes

en papier, des cartes, des essuie-tout ou des couches;• nettoyer et lubrifier les machines et assurer leur entretien courant;• régler des machines.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est exigé par l'industrie des pâtes.• Plusieurs semaines de formation en cours d'emploi sont offertes.• De l'expérience comme manœuvre au sein de la même compagnie peut être exigée.

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CIFQ – BILAN SECTORIEL – V3 51

9614 Manœuvres dans le traitement des pâtes et papiers

Les manœuvres dans le traitement des pâtes et papiers effectuent une gamme variée detâches générales et courantes dans la transformation du bois et aident les opérateurs d'usine àpapier et de machines de fabrication du papier.

Fonctions principales

Les manœuvres dans le traitement des pâtes et papiers et la transformation du bois exercentune partie ou l'ensemble des fonctions suivantes :• placer les billes sur la courroie d'entraînement et dans la trémie du défibreur et les aligner

manuellement à l'aide de pieds-de-biche, de picois ou de tout autre outil ou instrument;• charger les copeaux, la pulpe, le soufre et autres produits de traitement dans les convoyeurs

ou les réservoirs de transformation, enlever le papier recyclable et la pulpe des machines defabrication de pulpe et de papier, et transporter le papier recyclable et la pulpe jusqu'auxmachines et matériel de traitement à l'aide d'un élévateur à fourche ou autre équipementmécanique;

• trier, empiler et transporter, manuellement ou à l'aide d'appareils mécaniques, auxdifférentes étapes de transformation du bois;

• ramasser, à l'aide d'un chariot élévateur ou autres appareils mécaniques, les restes et lescopeaux de bois en vue d'une transformation ultérieure;

• nettoyer, à l'aide de pelles, de tuyaux d'arrosage et autres outils, les machines et les appareilsde transformation du bois et les aires de travail;

• aider d'autres travailleurs en transformation du bois à manœuvrer, à entretenir et à réparerdifférents appareils et machines, et à exécuter d'autres travaux de transformation du bois.

Conditions d'accès à la profession• Un diplôme d'études secondaires est exigé par l'industrie des pâtes et papiers et par d'autres

employeurs importants