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Le Stephanais Bimensuel municipal d’informations locales Saint-Étienne-du-Rouvray du 6 mars au 20 mars 2008 n° 57 Une maison de la forêt ouverte au public, fin mars, et l’installation à l’automne 2009 d’une chaufferie bois sur le Château Blanc… Deux équipements exemplaires à découvrir dans un numéro spécial bois. Du meilleur bois Renaissance en musique Le conservatoire de musique propose deux journées de musique ancienne. p. 12 Sport académie Les lycées de la région convergent sur la commune pour une journée sportive. p. 15 L’aventure des vacances Les vacances d’été seront dynamiques pour les jeunes Stéphanais. p. 2 Les 29 et 30 mars, la maison de la forêt ouvre ses portes au public pour deux jours d’animations.

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Le StephanaisBimensuel municipal d’informations locales Saint-Étienne-du-Rouvray du 6 mars au 20 mars 2008 n° 57

Une maison de la forêt ouverte au public, fin mars, et l’installation à l’automne 2009 d’une chaufferie bois sur le Château Blanc… Deux équipements exemplaires à découvrir dans un numéro spécial bois.

Du meilleur bois

Renaissanceen musiqueLe conservatoire de musique

propose deux journées

de musique ancienne.

p. 12

Sport académieLes lycées de la région

convergent sur la commune

pour une journée sportive.

p. 15

L’aventure des vacancesLes vacances d’été seront

dynamiques pour les jeunes

Stéphanais.

p. 2

Les 29 et 30 mars, la maison de la forêt ouvre ses portes au public pour deux jours d’animations.

15 jours en ville

Le Stéphanais du 6 mars au 20 mars 20082

w Forum des métiersLe Club desentreprises des bords de Seineorganise sondeuxième Forum des métiers. Cette

manifestationrassemblera lesentreprises de la zoneindustrielle qui souhaitentembaucher. Vendredi 28et samedi 29 mars,gymnase Paul-Éluard, rue des Coquelicots. De 9 heures à 17h30.www.rouen.cci.fr/club_bordsdeseine.

w Mémoire du 19 marsLa cérémonie du 46e

anniversaire du cessez-le-feu en Algérie se tiendramercredi 19 mars à17 heures au monumentaux Morts du cimetièrecentre.

w Le centre-ville en propreUn grand nettoyage seraorganisé les 17 et 18mars, place de l’église etdans les rues Gambetta,Goubert, Val-l’Abbé,Faure, Buée, Jamet,Verdun, dans le cadre deMa ville en propre.

w Déchets : collecte avancéeLundi 24 mars étant férié,la collecte des orduresménagères est avancéeau 22 mars (secteurs 1 et 3, haut de la ville).

Àvo

tre

serv

ice

Vacances:le droit de choisir

P as question de flâner entongs cet été…Kayak, escalade,

musées, karting, voile, excur-sions, pêche à pied, plongée,baptême de l’air, équitation,découverte de la faune, musi-que, astronomie, poterie, théâ-tre… Le service municipalenfance joue la carte desvacances dynamiques et diver-sifiées. « À leur âge, il faut privi-légier la découverte et l’aven-ture collective, assure BertrandPécot, responsable de l’offre devacances. Et nous faisons desséjours à la carte parce que lesenfants ont des choix, desgoûts différents. » Chaque tranche d’âge, 6/11 ans,12/14 ans, 15/17 ans, a le choixentre cinq à neuf destinations,Savoie, gorges du Tarn, Landes,Aveyron, Angleterre, Corse, Hol-lande, Croatie, Portugal, Espa-gne… Sans oublier les offres decourts séjours à la mer, à laferme ou à cheval. De quoi par-tir à la découverte. « Il faut oseret ne pas se limiter à la pre-mière impression, conseille Ber-trand Pécot, certaines destina-tions, la Corse ou le Maroc, sontà la mode, mais d’autres séjourscomme la Hollande à vélo sontaussi de belles occasionsd’aventure partagée et dedécouverte culturelle. Demême, les séjours linguistiquesen Angleterre n’ont plus rien à

voir avec ce qui se faisait il y avingt ans. »Deux séjours pour les 12/14ans jouent la carte de l’auto-nomie, en camp de toile enpleine nature. En juillet, l’acti-vité dominante y sera la décou-verte du milieu naturel, entremétéo, géologie et spéléo. Enaoût, le voisinage du festivald’Aurillac dominera le séjouravec théâtre, musique, cirque.Pour ceux qui ne veulent paspartir loin, les centres de loisirsoffrent aux enfants de 3 à 13ansde quoi faire le plein de souve-nirs et de copains: grands jeux,mini-séjours en camping, sor-ties vers les bases de loisirs oules parcs d’attraction. Enfin, descentres de loisirs à thème sontorganisés autour d’une activitéciblée: sciences et cinéma, artset cirque, sports ou, pour les

plus âgés, évasion. Dernierconseil : réservez votre ou vosséjours avant le 10 mars pouravoir plus de chances d’obtenirla place souhaitée. u

• Programme détaillé disponible

en mairie ou sur internet:

www.saintetiennedurouvray.fr.

Renseignements au service Enfance,

0232958383.

Printemps nature

Enfance

En avril, la Ville propose des séjours d’une semaine pourprofiter du printemps en pleine campagne. Moutons,cochons, lapins et canards attendent les 6/11 ans, dans uneferme pédagogique à Douville-en-Auge. Là, tout est prévu pourfaire découvrir la vie des animaux et le milieu rural, du 7 au 11 avril, ou du 14 au 18 avril. Pour les 11/14 ans, le séjour à Clécydans le Calvados, est la porte ouverte aux sports de pleine nature:VTT, canoë, course d’orientation, escalade… du 14 au 18 avril.• Inscriptions en mairie ou à la maison du citoyen depuis le 3 mars.

Diffusé avec notre précédente édition, le guide municipal des vacances présente une large palette de séjours. Pour que chaque jeune Stéphanais trouvedes vacances à son goût.

Journal municipal d’informations locales.Directeur de la publication : Jérôme Gosselin.Directeur de la communication : Bruno Lafosse.Réalisation : service municipald’information et de communication02 32 95 83 [email protected] 458 – 76 806 Saint-Étienne-du-Rouvray CEDEXMise en page : Aurélie Mailly.Infographie : Émilie Revêchon.Conception : Anatome.Rédaction : Nicole Ledroit, Sandrine Gossent, Stéphane Nappez, Francine Varin.Photographes : Marie-Hélène Labat, Jérôme Lallier,Pierre PytkowiczDistribution : Claude Allain.Tirage : 15 000 exemplaires.Imprimerie : ETC, 02 35 95 06 00.Publicité : Médias & publicité,01 49 46 29 46.

Le Stéphanais

www.saintetiennedurouvray.fr

Ayez le réflexe

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Les 29 et 30 mars, la pre-mière Maison de la forêtde l’Agglo. ouvre ses por-tes au public en terre sté-phanaise. Ce week-endoffrira l’occasion dedécouvrir et de s’appro-prier cette belle réalisa-tion dont la vocation estde faire mieux connaîtreet aimer notre patrimoineforestier. Les enfants sté-phanais, avec leurs écoleset centres de loisirs, maisaussi les familles,pourront bénéfi-cier d’un richeprogramme d’ani-mations, tout aulong de l’année.

Je vous invite donc àreprendre, avec le prin-temps, le chemin de laforêt en empruntant parexemple notre boucleverte qui relie ville, parcset forêts, à pied ou à vélo.Avec la Maison de la forêt,notre position de poumonvert de la rive gauche estconfortée et appelle denouveaux projets pourdévelopper la qualité denotre environnement.

HHuubbeerrtt WWuullffrraanncc,,mmaaiirree,,ccoonnsseeiilllleerr ggéénnéérraall

Poumon vert

À mon avis

Dimanche prochain, c’est le1er tour des élections muni-cipale et cantonale. À l’élec-tion municipale, les Stépha-nais éliront les hommes et lesfemmes qui définiront leschoix de notre commune pourles six années à venir. Chaquevote a son importance et l’en-jeu mérite que chacun, cha-cune se déplace pour exprimer

ses préférences. L’élection cantonale concerne les quartiers duMadrillet à la Cité des familles et une partie de Sotteville-lès-Rouen. Il s’agit d’élire le conseiller général. L’assemblée dépar-tementale a en charge les collèges, la santé, l’action sociale…des enjeux quotidiens qui méritent tout autant l’intérêt descitoyens. Les bureaux de vote seront ouverts le 9 mars de 8 à 18 heures.Tous les bureaux sont concernés par l’élection municipale. Enrevanche, seuls les bureaux 8 à 17 participent à l’élection canto-nale. Pour voter, munissez-vous d’une pièce d’identité : carted’électeur, passeport, permis de conduire… Les lieux de votesont tous accessibles aux personnes à mobilité réduite. Si vousavez du mal à vous déplacer seul, le Mobilo’bus peut vous yconduire le matin (2€), réservation au 02 32 95 83 94. u

Le 9 mars, votez !

Citoyenneté

J ’ai dix ans » chan-tait Alain Souchon,manière d’évoquer

l’univers des cours de récré,un monde « Où les grands /n’ont rien à faire ». Mais voilà,quand on est devenu ungrand, les choses sont moinstranchées… Depuis 2002, lesrendez-vous du Café desparents, organisés par la Villeet la Caf de Rouen*, permet-tent aux familles d’échangeravec des professionnels del’enfance. Car, même quandl’amour est au rendez-vous,les parents peuvent se sentirdésemparés dans leur quoti-dien de « papa » ou de« maman », d’autant que lesmédias n’hésitent pas à les

pointer du doigt lorsqueleurs « petits » passent leslimites. « À la fin des années1990, les médias ont com-mencé à véhiculer la notionde démission parentale »,explique Dominique Vanden-bussche, coordonnateur desréseaux d’écoute, d’appui etd’accompagnement desparents (Reaap 76). « Mais lesparents sont seulement iso-lés, démunis. Ils ont besoind’un coup de pouce. » En effet, les parents ensavent souvent bien davan-tage qu’ils ne le pensent eux-mêmes sur l’éducation deleurs enfants. « Les profes-sionnels ne sont pas là pourdonner des recettes ou faire

passer des messages, argu-mente Catherine Grès-Zurawski, animatrice parenta-lité à la Caf, notre rôle estd’aider les parents à trouverdes ouvertures, de s’appuyersur leur propre expériencepour construire un cadreéducatif sécurisant pour l’en-fant. » Il n’est certes pas facilede parler en public, mais unefois ce cap franchi, le« métier de parent » apparaîtmoins difficile… u* autres partenaires : Reaap 76 et

association du centre social de

La Houssière.

• Le programme complet est dispo-

nible sur www.saintetiennedurou-

vray.fr et dans les accueils mairie.

Des élèves de l’école Jules-Ferry participaient à un atelier photo, en 2006, animé par Édouard Ména.Leurs clichés racontent la vie de la cour de récré…

Café des parents

Du 25 mars au 5 avril, la septième édition du Café des parents se met à l’heure de la récré.

La récré autour d’un café

«

Le Stéphanais du 6 mars au 20 mars 20084

w Une cliniquevétérinaires’installeLe Dr Menadi ainstallé sa clinique

vétérinaire 20 rue Lazare-Carnot. Elle est ouvertedu lundi au vendredi de8h30 à 12 heures et de 14 à 15 heures surrendez-vous, et de 16à19 heures sans rendez-vous; le samedi de 8h30à 12 heures sur rendez-vous, de 14 à 17 heuressans rendez-vous.Téléphone: 0232911562.

w Seniors : repas des îlesLes restaurantsmunicipaux Ambroise-Croizat et Geneviève-Bourdon proposent un repas sur le thème des îles mercredi 26 mars. Animations :Colette Dumont etAnim’Art. Prix : 4,50 €.Réservations au0232959358 à partir du 18 mars. Le Mobilo'bus y emmèneles personnes à mobilitéréduite. Réservation au0232958394.

w Au bout de la ligneL’Amicale des pêcheurssottevillais prévoit en2008 : tournoi au coupAPS2008 les dimanches30 mars, 20 avril, 18 mai,1er et 29 juin, 31 août, 28 septembre et 12octobre de 15 heures à17h30. ChallengeMarathon en 3 manches de 5 heuresles 24 mars, 8 mai, 14 juillet ainsi que 2manches de 3 heures les15 juin et 14 septembre.Renseignements au0235622471.

En mars, plusieurs rendez-vous sont fixés pour attirer l’attention sur la situation des femmes, leur donner la parole et les faire se rencontrer.

L ’égalité ? Çaavance, mais àpas comptés… Àquelques jours

de la Journée internationale desfemmes, le 8 mars, l’Insee publieson rapport sur la parité. Et sil’institut de la statistique relèvedes progrès depuis le précédentrapport en 2004, les femmesrestent pénalisées. Elles sontplus souvent au chômage et,entre emploi précaire et salaireminoré, elles sont moins bienloties quand elles travaillent.C’est pire dans le monde: 70 %des personnes vivant sous le

seuil de pauvreté sont des fem-mes et des fillettes. Pour enparler, la Ville, la Caf et diversesassociations organisent desmanifestations de partage etde découverte. « De plus enplus de femmes se replient àla maison », s’inquiète San-drine da Cunha, responsable del’action sociale en mairie,« parce qu’elles vivent dessituations difficiles ou des pro-blèmes de santé, ou qu’ellesn’ont pas le droit de sortircomme elles veulent. Il y a unclivage avec celles qui travail-lent. Nous avons envie de pro-

voquer des rencontres, pours’enrichir les unes les autres ».Les initiatives sont variées: laCSF, l’Aspic et le contrat urbainde cohésion sociale ont montéun atelier cuisine qui débouchesur un repas commun le 6 mars.Une visite est prévue pour faireconnaître les équipementssportifs dans la ville. La Caforganise une sortie à Paris le7 mars. Un autre groupe écritdes contes qui seront présentésle 20 mars. Ce jour-là à 18 heu-res, une soirée-débat proposede discuter de «Regards defemmes sur les hommes», à

18 heures salle Raymond-Devos, à l’espace GeorgesDéziré. Enfin, une exposition«L’état du monde des femmes»dresse le bilan des femmes surla planète à partir des chiffresde l’ONU, à voir au centre Jean-Prévost jusqu’au 19 mars, puis àla piscine du 20 au 30 mars.Pour réfléchir, et agir. u

• Renseignements à l’espace d’initia-

tives locales, avenue de Felling,

Tél. 0235657050. Espace Georges-

Déziré, 271 rue de Paris, centre Jean-

Prévost, place Jean-Prévost. Piscine,

avenue du Bic Auber.

Du 18 au 22 février, une dizaine de jeunes du Périph’ se sonttransformés en «roboticiens». Accueillis par des élèves ingé-nieurs de l’École supérieure d’ingénieurs en génie électrique (Ésige-lec), ils ont mis la semaine à profit pour réaliser autant de mini-voi-tures commandées par la lumière. « J’aime bien les sciences, j’ai 14de moyenne en physique », assure Amar, 12 ans. «On a appris à sou-der, ça m’a donné envie de devenir ingénieur», se réjouit quant à lui

Jawad, 14 ans… Le premier jour, quand Claudic Laurian, une étu-diante de première année, demandait aux mêmes graines de robo-ticiens : «Vous savez avec quel métal on soude? ». « Avec du lin! »,« Euh, avec du thym? », avaient été les premières réponses. Cinqjours plus tard, les transistors et la soudure à l’étain n’avaient plusde secrets pour nos futurs ingénieurs… u

Graines de « roboticiens »Culture scientifique

DroitsV

ite

dit

Femmes en alerte

5

Le bois est débarrassé de ses branches menaçantes afin d’en sécuriser l’accès.

w Loto descheminotsLa section CGT descheminots retraitéset veuves organise

un loto mardi 1er avril à14h30, à l’espaceassociatif des Vaillons(267, rue de Paris) aubénéfice de l’Orphelinatdes chemins de fer.

w Permanence de la CCI de RouenGuy Touflet, déléguépour les entreprises de Saint-Étienne-du-Rouvray et Sotteville-lès-Rouen, reçoit sur rendez-vous dans les locaux du service des affaireséconomiques, 5, avenueOlivier-Goubert, à Saint-Étienne-du-Rouvray, mardi 18 mars,de 17 à 19 heures.Contact : Marie-ClaudeRoger, 0235143778.

Vit

e d

it

Le bois des Anémones se fait une beauté pour le printemps. À l’image du Val l’Abbé, le débroussaillage y rendra les promenades plus plaisantes.

L e service des espa-ces verts a engagé le nettoyage du

bois des Anémones. Ces 5,7 hectares de bois entre la Citédes familles et les Cateliersétaient déjà ouverts au public,mais ce lifting écologique ren-dra la promenade plus agréable,et plus accessible aux pousset-tes et aux tricycles. Il a com-mencé par un grand nettoyagedes détritus qui malheureuse-

ment encombrent les buissons.Ensuite le nettoyage est végé-tal : coupe des bois morts etdes arbres présentant des ris-ques, débroussaillage, élargisse-ment des chemins, délierragedes troncs, arrachage des ron-ces… «Le chantier durera septsemaines», prévient ChristianSaussaye, responsable desespaces verts. Le bois sera pro-pre pour la fin avril. De plus, enbordure de la Cité des familles,

«1100 petits sujets seront plan-tés, érables, charmes, noise-tiers, hêtres», énumère Chris-tian Saussaye. Enfin, la pose dela clôture sera achevée.Ce grand nettoyage est aussiun chantier d’insertion. Aucôté des agents municipaux,cinq personnes en recherched’emploi, encadrées par laRégie de services osselienne,travaillent au délierrage destroncs et à l’arrachage des ron-

ces envahissantes. Pour MounirToumi qui déjà titulaire d’unCAP de travaux paysagers etcherche un emploi stable, lechantier permet de «ne pasperdre la main». Abed Mouni,optométricien en Algérie, avaitl’habitude de travailler dans laprécision, et semble un peuperdu dans l’élagage, mais cetravail lui permet d’attendre lavalidation de son expérienceprofessionnelle. u

Espaces verts

La saison des Anémones

Petit à petit, chaque quartier estéquipé de son canisite, ou espacesanitaire canin. Le passage obligé danstoute promenade du meilleur ami del’homme, pour qu’il ne salisse plus lestrottoirs ni les pelouses. Trois nouveauxespaces viennent d’être livrés ou sont encours d’installation, rue Saint-Adriendans le quartier de l’Industrie, rue du DrGallouen et rue du Jura, au Madrillet.L’idée fait des émules, Logiseine a créé

de son côté deux canisites au sein duparc Saint-Just, à disposition des animauxdes locataires. Le service propreté de laVille se charge de les entretenir. Au total, Saint-Étienne-du-Rouvraycompte désormais une douzaine de(petits) coins où emmener son chien. Lespropriétaires peuvent aussi utiliser le kitde ramassage, disponible gratuitementen mairie. u

Cinq petits coins pour les chiensPropreté

ÉTAT CIVILMariagesJean-Marie Deperrois etJocelyne Lejeune /Lahcen Abdelkamen etKamilia Farsi / MohamedAzirar et Samira Moumni.NaissancesZakaria Aboualaoui /Rayan Bezzou /Massinissa Bouaziz /Maryam Forsi / Aïda-Francesca Francisco /Eloane Nicolazic / LucaPinto / Lucas Sanson /Bilal Sbai.DécèsYvette Chopin / RenéLesueur / Luis De Araujo /Bernard Mainier / LuciusDuparc.

6 Le Stéphanais du 6 mars au 20 mars 20086

w L’art du pinceauL'Associationculturelle et sportiveeuro-chinoise

organise un stage de calligraphie chinoisesamedi 15 mars de 10 à 12 heures à la sallede convivialité (Cosum du parc omnisports Youri-Gagarine).Renseignements au0874534009 ou0662031510.

w Nouveau bureauau Pacific vapeurPrésident et secrétaireAlain Rapineau ; Vice-président GilbertManevy; Secrétaireadjoint Guy Meyer ;Trésorier Denis Autain ;Trésorière adjointeFrançoise Lherondelle.

Vit

e d

it Savoir-faire

Sur la zone du Madrillet,une équipe de sept menuisiers réalise les coffrages du chantier de la médiathèque de Rouen.

Coffrés…

L es coffrages sontdes moules pourcouler le béton. Ils

sont destinés, à « réserver » lesouvertures des fenêtres, desportes ou des aérations dansles murs des bâtiments enconstruction. Du moins, ordi-nairement… Car ceux actuelle-ment fabriqués au Madrilletn’ont rien du banal coffrage.« La médiathèque de Rouen estun chantier très ambitieux, sou-ligne Yann Bessière, conducteurde travaux, les coffrages sont

tous de formes et de dimen-sions différentes. » En effet, lebâtiment de 9100 m2, imaginépar l’architecte Rudy Ricciotti,déploie des murs percés de lar-ges ouvertures géométriques.Le résultat ressemblera à uneforêt de lignes entrecroisées.En outre, ce futur équipements’inscrit dans une démarche de haute qualité environne-mentale. Le bois de coffrage nécessi-tait donc une attentionrigoureuse. L’entreprise Léon

Grosse s’est ainsi rapprochée deNormandie Bois, la scierie sté-phanaise, dont les planchessont exemptes de traitementschimiques. « Nous utilisons duDouglas, ajoute le conducteur

de travaux, c’est un résineuxcapable de résister aux fortespressions du béton clair. » Lamédiathèque de Rouen ouvrirases portes en 2010. Et d’ici là,que de coffrages stéphanais ! u

Dossier

Fin mars, deux projets sortent du bois avec l’ouverture de la maison des forêts et lancementde chaufferie bois au ChâteauBlanc. Gros plan sur une filièred’actualité.

À l’angle desrues Ernest-Renan etDenis-Papin,

ça va chauffer. Une chaudière« bois », d’une puissance deneuf mégawatts, prendra lerelais de la chaufferie collec-tive qui alimente le quartierdepuis plus de quarante ans.Le bâtiment sera refait à neufet s’intégrera mieux dans unpaysage citadin en pleinemutation. « L’opération derenouvellement urbain (Oru),qui s’étale jusqu’en 2011 sur lequartier, va entraîner la dis-parition sur site d’un tiers des

Tours de chauffelogements. Moins de loge-ments signifiait dès lors descoûts de chauffage plus éle-vés pour les deux tiers res-tant », expose DominiqueGoupil, directeur général desservices municipaux et repré-sentant de la Ville à l’Associa-tion syndicale libre (ASL) duChâteau Blanc, en charge dela gestion du chauffage col-lectif. « Il fallait trouver uneréponse pour lutter contrel’augmentation des chargeslocatives. L’ASL a opté pourl’énergie bois, moins chèreque le gaz actuellement uti-lisé. C’est une décision forte-

ment portée par la Ville. »Fin mars, l’ASL désignera l’en-treprise qui mettra en œuvrela solution de chauffage boisla mieux adaptée au projet…Et les travaux commencerontdans la foulée avec la réfec-tion du réseau de distribu-tion, arrivé en fin de vie… Lestravaux de voirie nécessairesà la pose des 5 000 mètres detuyaux commenceront cetété. Le réseau alimentera, enplus des logements et du col-lège Robespierre, les bâti-ments de l’Insa et du lycée LeCorbusier, sur le technopôle.À voire, à plus long terme,w

7

À la scierie stéphanaise Normandie Bois, des poutres de bois de construction attendent d’être livrées…

Le Stéphanais du 6 mars au 20 mars 20088

il pourra s’ouvrir à d’au-tres usagers, pour diviserd’autant les coûts. Ce chan-gement s’inscrit dans l’his-toire du Château Blanc…Fin 1950-début 1960, l’Étatcrée les Zones à urbaniser enpriorité (Zup). En pleinereconstruction d’après-guerre,les grands ensembles Zup sedonnent l’objectif d’enrayerla crise du logement. À Saint-Étienne-du-Rouvray, leMadrillet est désigné par leministère de l’Équipementpour accueillir un nouveauquartier : le Château Blanc. Lemême décret, qui instauraitles Zup, organise les proprié-taires de ces ensembles enAssociations syndicales libres(ASL). Il y a quarante ans, unepremière étape était doncfranchie en direction d’unegestion collective du chauf-

fage urbain. Ce qui,aujourd’hui constitue unlevier pour agir en directiondu bien commun. Elle permetaujourd’hui d’aller vers unemaîtrise des dépenses d’éner-gie, et de contribuer à laréduction de l’effet de serre…Encore fallait-il que la puis-sance publique, la Ville enl’occurrence, décide d’ouvrirla voie.

« La Ville et l’ASL ne seronttoutefois pas seules à porterfinancièrement ce projet,nuance Dominique Goupil,les fonds publics comblerontau moins la moitié des inves-tissements engagés. Cettefuture chaufferie bois offriraaux usagers une économiesubstantielle. » Jean-Luc

Schroeder, directeur généraldu bailleur social Logiseine,et, à ce titre, président del’ASL du Château Blanc,confirme cette perspective.D’ici 2009, « sur Saint-Just,par exemple, les locatairesqui payent aujourd’hui1 110 euros de chauffage paran verront leur facture bais-ser de 75 euros ».En outre, l’énergie bois, pré-sente un atout écologique depoids. « Le chauffage au bois,dans des conditions techno-logiques modernes, présenteun bilan carbone neutre »,précise Nicolas Seglas, chargéde mission du Cabinetd’étude sur les déchets etl’énergie (Ceden). Le Cedenest en charge de l’étude depré-faisabilité de la futurechaufferie bois du Madrillet.« Le carbone rejeté dans l’at-

mosphère par la combustionde produits pétroliers corres-pond à un déstockage d’ori-gine minérale. La nature n’apas la capacité de le réabsor-ber. Tandis que le carboned’origine végétal issu del’énergie bois est réabsorbépar les arbres. Il rentre dans

un cycle naturel normal. »En l’occurrence, les chauffe-ries bois actuellement dispo-nibles sont le résultat d’uneévolution technologique quiles place très loin du bonvieux poêle de nos grand-mères… « Les systèmes de fil-tration sont très perfection-nés maintenant, ajouteNicolas Seglas, ils garantis-sent des rejets atmosphéri-ques très inférieurs à ce

qu’autorise la législation. » Entre économies, écologieet haute technologie, la pro-chaine chaufferie du Châ-teau Blanc fera du quartierun exemple à suivre enmatière de développementdurable… u

Pour le moment,une seule chaudière bois urbaine a

été « mise à feu », dans le département. C’était à

Gonfreville-l’Orcher, près du Havre, à l’automne

dernier. Avec seulement 4,2 mégawatts (MW), la

double chaudière bois de Gonfreville-l’Orcher pré-

sente toutefois de nombreuses similitudes avec

celle (9 MW) qui alimentera le Château Blanc dès

septembre 2009.André Bacle,ingénieur développe-

ment de la société CRAM, décrit le fonctionnement

de cet équipement géré en délégation de service

public : « Le combustible arrive sous forme de

déchets de bois, comme des palettes broyées ou des

produits d’élagage. La chaudière est alimentée

automatiquement, ses rejets dans l’atmosphère

sont infimes. Une chaudière fioul permet de faire

l’appoint ou de prendre le relais en cas de panne des

générateurs bois [à Saint-Étienne-du-Rouvray, se

sera une chaudière gaz, ndlr]. L’eau sort à 97° et

revient, par circuit fermé, à 85 °C. Le bois permet de

couvrir 95% des besoins. Cette source d’énergie

engendre 10 à 15 % d’économie pour les usagers.Le

dispositif alimente l’équivalent de 1600 logements,

avec 8 km de tuyaux aller-retour. »

Chaufferie bois:une cheminée sans fumées…

w

Faire baisser la facture de chauffage

Économies, écologie et haute technologie

La filière bois énergie normande est une réalité encore méconnue. Mais les conditions de son développement sont en place… Le territoire stéphanais participe à l’essor d’un gisement par essence « propre » et fort d’un potentiel économique « durable ».

U n slogan desannées 1970disait : « En

France, on n’a pas de pétrole,mais on a des idées ». L’Hexa-gone vivait ses deux premierschocs pétroliers. Depuis, leprix de l’« or noir » a été qua-siment multiplié par dix, etles réserves pétrolièresseront à sec d’ici la fin du siè-cle. « Aujourd’hui, le barilcoûte 100 dollars, souligneGuillaume Lefrançois, de Bio-masse Normandie, son équi-

valent en bois énergie varieentre 14 et 25 euros. En outreles prix sont stables et prévi-sibles, contrairement au gazet au pétrole. » Le chargéd’étude « bois énergie » del’association bas-normandeBiomasse, dont la mission estd’animer la filière bois éner-gie et de servir de bureaud’études aux collectivités etaux entreprises, explique leretard pris par les pays indus-trialisés en matière d’énergiesrenouvelables : « Avec le

pétrole, on n’avait qu’àappuyer sur un bouton pourconsommer toute l’énergiequ’on voulait. ». Force est deconstater qu’on a négligé lesfameuses « idées » françai-ses… Guillaume Lefrançois esttoutefois optimiste : « Nousavons un gisement régionalabondant. ». Son confrère àl’Agence de l’environnementet de la maîtrise de l’énergie(Ademe), Sébastien Huet,tempère toutefois l’idée quele pétrole aurait été une solu-

tion de facilité. « C’est vrai, laconsommation d’énergies’est emballée à cause dupétrole, mais les énergiesfossiles ont permis des avan-cées technologiques quin’étaient pas envisageablesauparavant. Si on revientaujourd’hui aux vieilles recet-tes du bois énergie, cela estrendu possible grâce à cestechnologies, dont la fiabilitéet le confort sont au moinségaux au fioul ou au gaz. »Sébastien Huet ajoute :w

Propre par essence

9

Inaugurée lundi 25 février en présence des élus

locaux, la maison de la forêt de Saint-Étienne-du-

Rouvray accueille le public pour un week-end inau-

gural samedi 29 et dimanche 30 mars de 10 heures

à 18 heures. Autour du nouvel équipement et de la

mare argile, des stands d’animations et de jeux sur

le thème de la forêt sont prévus, ainsi que des pro-

menades en calèche. Côté Ville de Saint-Etienne,

outre l’animation d’un grand jeu, un temps fort est

prévu samedi 29 mars, à 16 heures, au centre de loi-

sirs de la Sapinière, avec fanfare et vin chaud. Pour

s’y rendre,le service des sports a prévu trois balades

à pied.Les départs sont fixés à 15 h 15 sur le parking

du Rive Gauche,au parc omnisports Youri-Gagarine

et devant le lycée Le Corbusier.

La maison de la forêt est la première née des trois

programmées par l’Agglo. Elle s’élève sur deux

niveaux, à proximité du centre de loisirs de la Sapi-

nière,et sera accessible,fin mars,tous les jours,dans

sa partie inférieure. Le public y trouvera un abri et

aussi de l’information sur les forêts de l’aggloméra-

tion, les promenades et les événements qui s’y

déroulent.À l’étage :deux salles d’ateliers,un centre

de ressources, une salle multimédia et un espace

d’accueil pour les scolaires et le grand public. La

structure sera animée par deux personnes.

29 et 30 mars, la maison de la forêt vous accueille

Le Stéphanais du 6 mars au 20 mars 200810

Les professionnels de la forêt sont-ilsprêts à s’ouvrir aux publics ?ON: Pendant des siècles, les forestiers onteu une tendance au repli sur soi, mais ils ont progressivement changé, surtoutà partir des années 1970. Depuis la loid’orientation forestière de 2001,la forêt est placée sous le signe de la multifonctionnalité et du développement durable :on se préoccupe toujours des produitsmarchands tirés de la forêt, mais aussibeaucoup plus de ses utilitésécologiques et sociales. De cette loi sontnées notamment les « chartes forestièresde territoire », visant à instaurer un meilleur dialogue entre les gestionnaires forestiers, les acteurspolitiques, économiques et les publics.L’une d’elles est portée depuis 2005 parl’Agglo. de Rouen : la Maison de la forêtde votre ville en est un résultat concret.Par ailleurs, les forêts domaniales

de l’agglo rouennaise, dont celle du Rouvray, sont, avec celles deFontainebleau et du Mont Valier enAriège, un des trois massifs où l’ONFexpérimente sa politique de création de« forêts patrimoine » visant à sensibiliserà la variété des richesses forestières.

Peut-on concilier les différentesaffectations économiques de la forêt ?ON : Il a toujours existé une tension entreles différents utilisateurs de bois.À l’avenir, elle risque surtout d’existerentre l’industrie papetière et la nouvellefilière bois énergie qui risquent d’être en concurrence pour la mobilisation des déchêts de scierie et des bois de petits diamètres (bois d’éclaircies,houppiers, etc .). Dans certaines régions,les papetiers tentent de bloquer les projets de chauffage urbain au bois.

Le bois énergie est-il une alternative au tout-pétrole ?ON : Le bois, à lui seul, ne remplacerajamais les énergies fossiles. La filièrebois de feu est à développer.En ce qui concerne, les bio-carburants,la transformation de végétaux riches en glucose ou en cellulose en dérivésalcooliques est aujourd’huiapparemment non rentable en bilanénergétique. Par contre, à partir devégétaux riches en lipides, comme le colza, on peut produire efficacementdes diesters dans de petites structures.Aujourd’hui, différents lobbys (céréalier,pétrolier, etc.) pourraient trouver intérêtà freiner le développement de ces filières courtes parce qu’ils ne peuvent les contrôler. L’alternative au pétrole repose donc sur une nébuleuse de sources d’énergie,comme le bois, mais aussi le vent,le soleil, la mer, etc.

La forêt, un espace multifonctionnelOlivier Nougarède, chercheur en sciences sociales à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), est, avec Raphaël Larrère, l’auteur de l’ouvrage Des hommes et des forêts, dans la collection Découvertes, chez Gallimard.

Interview

« l’enjeu est maintenantde chercher à connecter lafilière du bois de construc-tion à celle du bois énergie ».En effet, le bois énergie deve-nant une réelle solutionalternative au pétrole, lademande ne pourra plus, àterme, se contenter desdéchets de scierie, de palet-tes ou d’élaga-ges…Du côté de l’as-sociation quiregroupe lesprofessionnels de la filièrebois haut-normande, Anori-bois, son directeur, OlivierBoulay, plaide pour un sec-teur qui conjugue à la foisvertus économiques et éco-logiques. « La filière boishaut-normande, c’est 10 000emplois depuis l’entretiendes forêts jusqu’aux entrepri-ses de transformation, typemenuiserie ou ébénisterie. »

En effet, la Haute-Normandiepossède un taux de boise-ment de 18 %, ce qui restecertes inférieur à la moyennenationale, dans un pays où laforêt a doublé de volume enl’espace d’un siècle et demi.« Mais la région est la pre-mière pour ce qui est de laconsommation de bois éner-

gie pour l’indus-trie. La chaudièrebiomasse de laChapelle Darblayest un bel exem-

ple. » Toutefois, paradoxehaut-normand, peut-être, larégion continue d’importerdu bois de l’étranger, « pourl’industrie papetière, notam-ment. La ressource locale nesuffirait pas à tout alimenter,même si 10 à 20 % de sesgisements bois restentencore inexploités. ». S’il y adonc un secteur économiqueoù le développement rime à

la fois avec écologie et avenir,c’est bien celui du bois, sem-ble-t-il. Et Saint-Étienne-du-Rouvray est en pole position,à en juger par la candidaturedéposée récemment par leCentre régional de la pro-priété forestière de Norman-die (CRPF) pour installer un« pôle de compétence inter-professionnel et interrégio-nal » sur le technopôle duMadrillet… u

w

« 10 à 20 % des gisements bois restent

inexploités. »

Aux Essarts, les grumes attendent d’être livrées aux scieries…

Élus communisteset républicainsAprès les révélations de l’enquête del’Institut national de la consommationconstatant une flambée des prix desproduits de première nécessité, FrançoisFillon a annoncé une « opération coupde poing » pour « voir où sont les abus ».Plutôt que de simuler des « coups depoings » à la grande distribution, le gou-vernement serait bien mieux avisé dedonner un bon coup de pouce aux salai-res, leur faiblesse étant la premièrecause de la crise du pouvoir d’achat.De même, il pourrait apporter desréponses immédiates et utiles en déci-dant, par exemple, de diminuer la TVAsur les produits de première nécessitétout comme les taxes sur les produitspétroliers. Pour l’heure, le gouvernementn’en reste qu’aux paroles et refuse debloquer les prix des produits de baseconsommés quotidiennement. Pour ladroite, les affaires restant les affaires, il

ne saurait être question de se froisseravec ses amis du grand patronat qui s’en-richissent très largement avec la haussedes prix.Les élections municipales et cantonalesdes 9 et 16 mars tombent à pointnommé. Soit les électeurs encourage-ront la politique du gouvernement enélisant ses représentants locaux, soit ilsdécideront de la sanctionner en votantmassivement pour des candidaturesbien ancrées à gauche.

Hubert Wulfranc, Claude Collin, Jacques

Dutheil, Michel Rodriguez, Michel Clée,

Jérôme Gosselin, Fabienne Burel, Michel

Grandpierre, Georgette Coustham, Francine

Goyer, Pascale Mirey, Marie-Claire

Le Fournis, Josiane Romero,

Sylvie Potfer-Vicet, Marie-Agnès Lallier,

Jean-Luc Danet, Christine Goupil,

Vanessa Ridel, Joachim Moyse

Élus socialisteset républicainsSelon l’enquête menée par l’Institutnational de la consommation, le déra-page des prix dans le domaine alimen-taire constaté entre novembre 2007 etjanvier 2008 est considérable.Face à l’envolée des prix des produitsde première nécessité, le gouverne-ment communique, mais n’agit pas.Or son rôle n’est pas de se contenter del’incantation mais bel et bien d’agir.Les socialistes demandent au gouver-nement de négocier avec les distribu-teurs et les industriels l’adoption d’unpacte de stabilité des prix pour aumoins six mois et renouvellent diffé-rentes propositions visant à permettreune réelle baisse des prix :• répercussion en faveur des consom-mateurs des marges obtenues par lagrande distribution sur les producteurs• baisse de la TVA sur les produits depremière nécessité ;

• réduction des taxes pesant sur les car-burants, compensée par une taxationdes énormes profits pétroliers ;• mise en place d’un chèque transport.Mais, la nécessité de prendre des mesu-res pour éviter la hausse des prix ne doitpas faire oublier l’obligation d’agir enfaveur de l’augmentation du pouvoird’achat avec, pour commencer, la revalo-risation immédiate des petites retraites,du Smic et de la prime pour l’emploi.

Rémy Orange, Annette de Toledo,

Hubert Fontaine, Patrick Morisse,

Danièle Auzou, Camille Lanarre,

Philippe Schapman,

Sylvie Le Roux, Ludovic Jandacka,

Thérèse-Marie Ramaroson

Environnementet citoyenneté

Nicolas Sarkozy, qui s’est prétendu toutau long de sa campagne le championdu pouvoir d’achat, n’aura réussi qu’àaugmenter le sien dans des proportionshonteuses et à laisser celui des Françaisstagner quand il ne régresse pas. Ainsiles plus de 65 ans, qui ont voté massi-vement pour lui et lui ont permis d’êtreélu, ont vu leur pension augmenterdans des proportions indécentes parrapport à l’inflation et c’est une nou-velle preuve de cynisme qu’à l’appro-che des élections municipales, on pro-mette une revalorisation des pensionsque l’on a dédaignée jusqu’à présent.De même, pour regagner quelques voix,on recourt aux vieilles méthodes, l’ap-pel du pied à l’électorat du Front natio-nal : les arrestations surmédiatiséesdans les cités tiennent davantage del’opération politicienne préélectorale

que de la volonté d’accomplir une jus-tice sereine. Ces pratiques sont indi-gnes et dangereuses pour la démocra-tie. Il est temps pour Sarkozy de faire ladifférence entre agitation et action etd’arrêter les annonces de décisions, quiprises sans concertation, sont générale-ment non suivies d’effets ou simple-ment abandonnées. On souhaiteraitaussi que son comportement soit dignede sa fonction.

Régis Picoulier,

Christine Méterfi,

Patrick Martin

Droits de cité,100 % à gaucheSarkozy, « touche-moi pas ! » à mesacquis, mes droits sociaux!Oui, nous avons de quoi être énervés,malpolis, nous : ce sont nos conditionsde vie qu’il détruit. Notre pouvoird’achat : que des hausses de prix ! Nosemplois : sans cesse des plans de licen-ciements. Nos retraites : après la cassedes régimes spéciaux, l’annonce aprèsles municipales des 42 annuités et despensions de misère. Nos écoles : moinsd’enseignants, pour nos enfants. Notresanté : les franchises médicales…Luttons ensemble contre Sarkozy,Fillon. Oui, avec vous, nous sommesutiles.Utiles aux élections et dans les luttes.Nous sommes une gauche déterminée,offensive, unitaire qui refuse de s’allieravec la droite, de brader nos acquissociaux.

Utiles pour payer moins cher l’eau etles transports. Luttons ensemble pourque le conseil d’agglomération, à majo-rité PS-PC, vote enfin leur retour engestion publique.Utiles pour la justice sociale, l’écologie,la solidarité. Nous sommes de tous cescombats localement et nationalement.Utiles pour un autre partage des riches-ses. Le monde ne peut pas changer seulement à Saint-Étienne. C’est auxprofits des patrons, des spéculateursqu’il faut s’attaquer.Nos vies, nos villes valent plus queleurs profits. Continuons ensemble !

Michelle Ernis,

Sylvie Pavie

Tribunes libres

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Le Stéphanais du 6 mars au 20 mars 200812

Culture en scène

Conservatoire

Les 28 et 29 mars, le conservatoire offre deux jours de concerts pour se plonger dans la musique de la Renaissance. Avec un invité de marque, l’ensemble La Villanella,qui accroche à son pupitre les musiciens anglais.

Musique ancienne à l’anglaise

J ohn Playford,William Brade,John Dowland,Anthony Hol-

borne sont des musiciensanglais. Pas très rock, c’est vrai,et leurs noms parleront à peude lecteurs. Il s’agit pourtantdes grands maîtres de la musi-que à danser des XVIe etXVIIe siècles. « La danse est à labase de la musique ancienne,souligne Catherine Cuny, pro-fesseur de viole au conserva-toire, en général ça plaît bien,c’est le mot qui fait peur plusque la réalité. La musique deJohn Playford a traversé lesépoques, on la retrouve dansles danses irlandaises. »Le conservatoire de musi-que et de danse y consacredeux soirées, les 28 et29 mars. Vendredi 28 mars, lasoirée rassemble les musiciensde Saint-Étienne et Grand-Couronne autour des compo-sitions de Playford, Dowland,Johnson et Daniell, avecensemble de guitares, chant,duo de luths. Samedi 29, leconcert déborde vers la musi-que baroque avec la choraled’adultes chantant le Magnifi-cat de Pachelbel, les ensem-bles de musique de chambreet un quintet de violes joue-ront Sammartini, Vivaldi et

William Brade. La deuxièmepartie est consacrée à La Villa-nella. Cet ensemble musical,qui rassemble des professeursde musique de la région, pour-suivra la découverte de lamusique anglaise avec Dow-land et Holborne, « plutôtavec des broken consorts, pré-cise Catherine Cuny, c’est-à-dire des ensembles d’instru-ments mélangés, flûte, viole,luth ».Ces deux soirées offrentégalement l’occasion de

découvrir le travail dudépartement de musiqueancienne au sein du conserva-toire. Les classes de luth, viole,flûte à bec sont rares en Seine-Maritime, celles deSaint-Étienne-du-Rouvray sontréputées. La classe de viole deCatherine Cuny refuse dumonde chaque année. Laclasse de guitare classique estégalement très courue, Phi-lippe Cuny qui l’anime assureaussi l’enseignement du luth,instrument plus rare et plus

difficile. Et la classe de flûte àbec de Patricia Michel ne man-que pas d’élèves non plus.Mais le conservatoire nedemande pas mieux qued’élargir leur audience. u

• Concerts à 19 heures (durée

1h30 environ), salle Raymond-Devos,

espace Georges-Déziré, 271 rue de

Paris. Entrée gratuite. Le Mobilo’bus

vous y emmène le samedi (2€), réser-

vation au 0232958394.

Le département de musique ancienne du conservatoire est très réputé dans l’agglomération.

Mercredi 19 mars, au conservatoire annexe Victor-Duruy à 16 h 30, des élèves de 1er, 2e, et 3e cycles de la classe de gui-tare classique de Philippe Cuny se produisent en public. Ilsvous proposeront un programme libre et varié. Entrée gratuite.

Audition de la classe de guitare classique

un vrai concert dans desconditions professionnelles deson et d’éclairage. En face, lepublic est de plus en plusnombreux, avec près de 400spectateurs l’an dernier. À l’issue du concert, un juryde professionnels sélection-

nera trois gagnants qui serontdotés de 500€ pour poursui-vre leur aventure musicale. Enoutre, une sélection au festivaloffre l’occasion de se faireconnaître largement, avec desextraits musicaux diffusés surle site internet de la Ville.

Alors, à vos CD! Pour partici-per il faut s’inscrire au plustard le 30 avril en envoyant CV et CD à : mairie, service jeunesse, place de la Libéra-tion, 76806 Saint-Étienne-du-Rouvray Cedex. u

• Renseignements au 0232959335

Vous avez deux mois pour vous inscrire au Festival desjeunes talents et vous produiresur scène le 20 juin.

V ous avez plus de16 ans, vous êteschanteur amateur,

vous jouez seul ou en groupedu rock, rap, chanson oufunk/festif, ce messages’adresse à vous. Le servicemunicipal de la jeunesserecherche des jeunes talentspour le 6e festival des jeunestalents programmé le 20 juinau soir à la salle festive. Cetremplin musical donne lieu à

?

à Saint-Étiennedu-RouvraySeniors Õ 11 mars

Bal Le service animation aux personnes âgées et le club de la Bonne humeur vousinvitent à leur prochain thédansant mardi 11 mars à 14h30 à la salle festive. Le bal est animé par l’orchestre de Claude Robert.Entrée gratuite, gâteaux, buvette.

SortiesÕ mars, avril, mai

C’est du chocolatL’Union nationale des retraités et personnes âgées propose unevisite, mercredi 12 mars, de la chocolaterie Cluizel et un déjeu-ner à Damville dans l’Eure. Renseignements au 02 35 66 /46 21 ou 53 02 ou 05 35.

Sorties Õ d’avril à octobre

Train rétroLe Pacific Vapeur Club reprend ses sorties avec la Pacific 231 G558 : dimanche 20 avril, Sotteville/Rouen/Dieppe ; samedi 14 juin Sotteville/Provins (à l’occasion des fêtesmédiévales) avec un arrêt en région parisienne ; samedi 20 septembre, Sotteville/Le Havre. Les 4 et 5 octobre,un train sur deux jours : Rouen/Amiens/Lille. Pacific Vapeur Club, BP 115, Sotteville-lès-Rouen Cedex, 02 3572 30 55, [email protected]

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Mais aussi…«Logements anciens dans l’agglomération », expo photo dans le cadre des Transeuropéennes, du 7 au 22 mars, centre Georges-Déziré.Au Rive gauche: Olivia Nicosia, Voyage autour du monde, chanson, mardi 11 mars; Wave 02 et Vaguely light, Hervé Robbe, danse,vendredi 14 mars; Christian Escoudé, Gypsie Planet, jazz manouche, vendredi 21 mars; Ahmad Jamal, jazz, mardi 25 mars; Rien ne laisseprésager de l’état de l’eau, Odile Duboc et Françoise Michel, danse, vendredi 28 mars; Strike, Fiat Lux, burlesque, mardi 1er avril ; Les Enchaînés, Flash Marionnettes, vendredi 4 avril à 20h30. Trois contes chorégraphiques, Dominique Rebaud/compagnie Camargo,danse jeune public, mercredi 19 mars à 14h30.

Concert Õ 3 avril

MusiqueCubaineDans le cadre de l’Heure dujeudi, Marie Christine Pognon, Rodolphe Couvez et leursélèves vous invitent pour uneheure de musique cubaineavec percussions et piano. 19 heures | Espace Georges-Déziré | Salle Leonard-Bernstein. Entrée gratuite.

Virus & DJ Schlas figuraient parmi les vainqueurs de l’édition 2007.

w 30 minutespourcomprendreL’université desciences proposedes mini-conférences de

vulgarisation scientifiquecertains lundis de 12h30à 13 heures. Elles sontouvertes à tous lescurieux. Les prochainesont lieu lundi 10 mars surla thème: « Cyclones,typhons et tornades,comment ça marche? »par Jean-FrançoisLhuissier de l’universitédu Havre, et, le 31 mars« Petite promenademathématique au pays du Sudoku », avec GérardGrancher du LMRS,Laboratoire de mathématiquedu Madrillet. Avenue de l’Université,amphi D.

En c

ou

lisse

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Musique

En quête de jeunes talents

Le Stéphanais du 6 mars au 20 mars 200814

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Journal des sports

N e leur demandezpas s’ils espè-rent gagner, ce

n’est pas l’objectif. Ici on vientpour par-ti-ci-per. Le puresprit olympique. «Les ren-contres ne débouchent surrien d’autre, c’est du festif »,assure Nicole Hussonois,directrice régionale adjointede l’UNSS, union nationale dusport scolaire, organisatricede ces jeux sportifs lycéensqui comptent déjà 13 éditions.«L’objectif, c’est la rencontre,

w Football,les prochainsmatchs• 9 mars, stade des Sapins, 15 heures, seniors :CCRP/Grand-Quevilly F2 ; stadeYouri-Gagarine,

13 heures, féminines :FCSER/Val Vaudreuil• 16 mars, stade Youri-Gagarine, 13 heures, 18 ans :FCSER/Mont-Saint-Aignan ; seniors, 15 heures :FCSER/Bernay; stade Célestin-Dubois :ASMCB/Oissel CMS2• 23 mars, stadeCélestin-Dubois, 10 heures, coupe deNormandie 15 ans :ASMCB/Mont SaintAignan• 30 mars, stade des Sapins, 15 heures,seniors: CCRP/GournayAS

w Volley-ball :soutenez les seniorsL’équipe senior masculinedu club de volley-ball deSotteville-Saint-Étiennejoue en régionale 2. Elle affrontera le 28 marsl’équipe de Quevilly, le 25 avril celle duVaudreuil et le 2 mail'équipe de l'ALM Evreux.Les matchs ont lieu à 21 heures au gymnaseAmpère.

w Premier paspongisteL’association stéphanaisede tennis de table entamele 29 mars un tournoi de découverte pour les jeunes au gymnase de l’Insa.

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Sport scolaire

L’amicale du personnel hospitalier du Rou-vray (APHR) organise du 4 au 6 avril les Jour-nées du souffle. Cette manifestation promeutla santé par la pratique sportive et se tient dansle beau parc de l’hôpital. Elle accueille le diman-che à partir de 10h30 la Vivicitta, la grandecourse internationale pour la paix, relayée enFrance par la FSGT, et qui fête cette année sa 25e édition. La Vivicitta se court sur 12 km, maisles moins endurants peuvent s’essayer sur 4 ou8 km ou 12 km en relais familial. Toute la journée,

foire à tout, animations musicales, buvettesaccueilleront les visiteurs. Le vendredi matin unemini-Vicitta rassemblera les collégiens de Saint-Étienne et Sotteville. L’après-midi, les patients del’hôpital seront incités à faire du sport. Le samediest le jour du VTT avec une compétition dans leparc de 15 à 16 heures, l’enjeu étant de parcourirla plus grande distance en une heure. u••EEnnttrrééee ppaarr llaa rruuee MMaarrxx--DDoorrmmooyy.. Entrée libre, inscription

Vivicitta: de 4 à 6€, foire à tout: 5€ le m. Inscriptions à

l’APHR: 0235951148, ou à la FSGT: 0235650579.

La Vivicitta respire la santéCourse

la découverte de l’autre, lefair-play et l’auto-arbitrage.Gagner, mais pas gagner àtout prix. L’important est leplaisir de jouer ensemble ».Les jeux lycéens se posentchaque année dans une villedifférente de l’Académie, ilsrassemblent une soixantainede lycées et près de 1200 jeu-nes sportifs et sportives. Leséquipes participantes sont cel-les qui ont gagné les tournoisinterclasses menés dans l’an-née dans chaque lycée. Cela

donne une idée du nombre dejeunes mobilisés par l’UNSSdans l’esprit des jeux.Cette année c’est le lycée LeCorbusier qui reçoit. Profs etélèves auront à accueillir, gérerles installations et organiser lesanimations: fresque et djembéssont prévus, annonce SéverineDutartre, la coordinatrice. Lelycée a proposé une épreuveoriginale: un raid dans la forêtdu Rouvray, avec trial, tir à l’arc,VTT et escalade. Les autressports au programme, plus tra-

ditionnels, seront le football, levolley, le tennis et la natation.Bien sûr c’est la Ville qui prêteses installations pour permet-tre aux 165 équipes de jouer.Le 3 avril, place aux jeunes dansles gymnases, la piscine, les ten-nis, les stades. «Le parc Gaga-rine est extraordinaire, affirmeNicole Hussonois, j’ai rarementvu une telle somme d’installa-tions sur un site. C’est un plus.Et l’accueil est très chaleu-reux». Toutes les rencontressont ouvertes au public. u

Les jeux sportifs lycéens sont accueillis le 3 avril, par le lycée Le Corbusier.Tous les équipements sportifs de la Ville sont mobilisés pour cette grande fêtequi fait la part belle à la participation des 1 200 jeunes.

Participer, c’est gagner

Le Stéphanais du 6 mars au 20 mars 200816

L a Lune est sou-veraine sur leshumeurs, che-veux, poils,

ongles, légumes, fruits demer… Chacune de ses pério-des exerce une influence quesavent décrypter les jardi-niers, esthéticiennes, apothi-caires, voire… les sorcières.Mais Julien Prével, très actifjeune retraité de la scierieNormandie Bois, au Madrillet,feint une benoîte ignorance :« On abat les arbres à lunedescendante, je ne sais pastrop pourquoi. ». Il n’en dirapas plus.Les choses sont certainementplus complexes qu’une banalehistoire de repos végétatif desfeuillus, leur sève restant bientranquille dans les racines,ôtant du même le coup lepain de la bouche aux parasi-

tes. « Les vieux avaient descombines qu’on a perdues. »Mains épaisses comme desmadriers de marine, dont onfait les charpentes, l’hommede 61 ans maîtrise l’art d’enro-ber son interlocuteur… « Enforêt, on a quatre bûcheronstâcherons, ce sont des garscoriaces, au caractère bientrempé. » Si « tu » veuxconnaître les raisons de lalune, va donc leur causer…Julien Prével est comme ça, ila le tutoiement direct. « Tupasses me voir quand tuveux. » L’homme confie avoirtransmis les rênes de l’entre-prise à son fils, Christophe, « àla scierie, c’est la quatrièmegénération, avec Julien, monpetit-fils qui fait l’école dubois, à Nantes », mais Julien, legrand-père, reste très présentsur la scierie. « L’entreprise

s’est installée en 1974 sur lacommune. Nous sommes Sté-phanais depuis longtemps. J’aiappris mon métier sur le tas,avec les anciens. » Une pas-sion encore vive : « je pars aux

États-Unis pour acheter desessences qui ne poussent paschez nous, comme l’érable oule noyer du Canada ». Preuvequ’il n’est pas tout le temps àrôder dans les entrepôts deplanches aux magnifiquesnuances de miel, aux parfumsfrais et ravigotants… « Je suisjuge prud’homal depuisquinze ans. Je suis égalementsecrétaire du Syndicat desexploitants forestiers de

l’Eure et de la Seine-Maritime.Je me fais engueuler par lesadhérents », car, à l’en croire,les textes qui réglementent laprofession ressemblent à uneforêt dense…Julien Prével râle aussi contrela mondialisation. « Onexporte nos grumes saines,qui nous reviennent traitéesaux produits chimiques sousforme de planches. Les genssont contaminés sans lesavoir, du coup. Nous, onn’utilise aucun produit pol-luant. » Car l’homme du boisn’est pas de marbre devant laquestion environnementale.« Nous fournissons la chau-dière biomasse de la ChapelleDarblay de Grand-Couronne.Si on veut résister à la mon-dialisation, il faut proposerautre chose au client, unsavoir-faire que ces pays

n’ont pas. Ce savoir-faire,c’est notre manière de travail-ler, de stocker, de sécher lebois. » Et question savoir-faire, l’infatigable retraitéparle comme une encyclopé-die vivante, « tous les arbresont une application particu-lière. En lutherie, le sycomoreservira aux clavecins. Quand ilest « ondé », c’est-à-dire avecdes nervures faisant commedes vagues, il est très recher-ché pour fabriquer des man-ches de guitare. On se sert desdéfauts pour faire des chosesqui sortent de l’ordinaire.Comme le becquetage desoiseaux, qui fait comme depetits yeux dans le bois… ».L’homme ne précise pas si laLune y est pour quelquechose. Mais, « tu » peux enêtre certain, Julien Prével ensait plus qu’il n’en dit. u

Julien Prével a passé le flambeau de la scierie familiale du Madrillet, NormandieBois, forte de huit salariés. Comme eux, Julien Prével a l’arbre chevillé au corps…

Bille en tête

Invité

Les entrepôtsde planches

aux magnifiques nuances de miel.