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BIVOUAC Projet de création artistique / dispositif de médiation culturelle PHASE 1 (de septembre 2019 à juin 2020) : Résidence de territoire dans le Piémont Cévenol (30) O V N I Objets Vécus, Narrations Interactives 8 Impasse des Terrasses 30170 POMPIGNAN 06 69 58 70 55 - [email protected]

BIVOUAC - Dossier 2 · complicité avec les participants autour du projet, une forme de connivence qui nous sera éventuellement utile plus tard. Une troisième façon d’inclure

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BIVOUAC Projet de création artistique / dispositif

de médiation culturelle

PHASE 1 (de septembre 2019 à juin 2020) :

Résidence de territoire dans le Piémont Cévenol (30)

O V N I Objets Vécus, Narrations Interactives

8 Impasse des Terrasses 30170 POMPIGNAN

06 69 58 70 55 - [email protected]

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OVNI – Objets Vécus, Narrations Interactives

BIVOUAC Projet de création artistique / dispositif de médiation culturelle

Table des matières :

PRESENTATION SYNTHETIQUE 1

LE PROJET DE CREATION 2

UNE DEMARCHE PARTICIPATIVE 3

CALENDRIER PREVISIONNEL 4

LE TERRITOIRE, UN ESPACE DE NARRATION 5

UN PROJET DE MEDIATION SUR 3 VOLETS 6

LE RAPPORT AUX PUBLICS 8

STRUCTURE PORTEUSE 10

L’EQUIPE 10

LES PARTENAIRES TERRITORIAUX 12

En annexe :

INFORMATIONS SUR 3 PROJETS PRECEDENTS DU PORTEUR DE PROJET 14

ESSAI SUR LE TRANSMEDIA 16

CV DE DION DOULIS, PORTEUR DE PROJET : 17

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Présentation synthétique

BIVOUAC est un projet de création portant sur une démarche expérimentale de médiation culturelle.

Touchant aux domaines croisés de nouvelles écritures1 et de spectacle vivant, le projet se construit autour d’un processus de création participative qui implique plusieurs parties prenantes : les habitants du territoire rural où le projet se déploie, plusieurs établissements scolaires, des structures et des initiatives locales, une pluralité de collectivités territoriales, ainsi qu’une équipe « noyau » de 3 à 4 personnes.

L’objet artistique au cœur du projet est un spectacle participatif qui explore l’histoire fictive d’un personnage disparu et habitant dans la nature. C’est un spectacle en cours de création qui nécessite une période importante de recherche et d’expérimentation sur le territoire, en lien avec les habitants. Autour de sa démarche de création, le projet BIVOUAC crée donc un dispositif de médiation culturelle qui fonctionne en synergie avec le travail de création. Ces deux dimensions du projet, création et médiation, s’alimentent entre-elles dans un rapport d’interdépendance et de réciprocité qui donne lieu à un objet inédit. Dans ce sens, BIVOUAC est à la fois un projet artistique et un outil de médiation à déployer à l’échelle d’un territoire.

Deux thèmes orientent et ancrent BIVOUAC dans un cadre rural et local. D’un côté, le thème de l’homme en relation avec son environnement établit, au sein du projet, une relation directe au territoire et à ses habitants. De l’autre, le thème de la rumeur interroge les relations humaines entre habitants, et apporte un élément trouble à la recherche, un mélange du réel et de l’imaginaire qui échappe à la raison.

Dans sa première phase de réalisation, le projet se met actuellement en place sur le territoire du Sud Cévennes, principalement dans la Communauté de communes du Piémont Cévenol et autour de la commune de Saint-Hippolyte-du-Fort (30). Entre l’automne 2019 et l’été 2020, de nombreuses actions seront menées : des rencontres avec les habitants, des ateliers participatifs centrés sur des pratiques artistiques, des interventions en milieu scolaire, des sorties dans la nature et des actions artistiques dans l’espace public. À l’issue de la première phase du projet, une restitution sera organisée sous forme de présentation publique. Suivant le rendu et les résultats de cette édition, BIVOUAC sera porté sur d’autres territoires, notamment dans le département de l’Hérault.

1 Ici le terme « nouvelles écritures » s’emploie pour désigner l’ensemble des formes émergeantes de l’écriture et de la narration interactives qui s’introduisent à l’ère numérique, y compris le transmédia et la réalité mixte.

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Le projet de création

BIVOUAC explore l’histoire d’un personnage fictif qui s’inspire de plusieurs histoires vraies, dont celle de Christopher McCandless (sujet du livre Into the Wild de Jon Krakauer) et de Timothy Treadwell (sujet du documentaire Grizzly Man de Werner Herzog). Ces histoires folles et passionnantes montrent une forme d’attirance irrationnelle pour la nature sauvage, une fascination fatale qui pousse leurs sujets à abandonner le monde des hommes pour aller vivre en isolement, exposés aux éléments et en contact intime avec des animaux dangereux et de la végétation hostile. Leurs projets sont délirants et incompréhensibles, et les récits qui en découlent montrent un aspect surprenant quoiqu’inquiétant de la nature humaine et de ses rapports avec le monde, avec la solitude, et en fin de compte avec la mort.

Dans l’histoire de BIVOUAC, l’image du personnage principal et les faits de son destin sont brouillés dans un voile de mystère : Qui est cet homme ? Quelle est la nature de son étrange projet ? Est-il encore vivant quelque part dans les bois ? En participant à une enquête autour de lui, en partant à sa recherche dans la forêt, le public découvre son histoire tandis qu’il évolue physiquement dans des lieux figurant dans le récit, à la découverte de ses traces.

En tant que création pour l’espace public, BIVOUAC invite le spectateur à vivre une expérience immersive dans un milieu bien particulier. Elle s’empare de tout un territoire, sur un temps plus ou moins long, afin d’investir un nouvel espace de narration. Mais ici il ne s’agit pas uniquement de l’espace urbain. BIVOUAC nous amène à sortir de la ville, à abandonner les zones aménagées et à nous rendre dans des lieux à priori sauvages, c’est-à-dire des lieux où notre dominance en tant qu’espèce n’est pas matérialisée, où notre confort et même notre survie ne sont pas prioritaires. Embarquant le public de cette manière et dans un tel cadre, le projet cherche à nourrir un sentiment d’attention et de respect vis à vis de la nature, et à faire résonner cette connexion intense et quasiment spirituelle qui peut exister entre certains hommes et l’environnement.

Un village éphémère installé à la lisière de la forêt sert de zone de transition et de point de départ. Plusieurs parcours s’offrent aux spectateurs, présentant chacun une porte d’entrée différente à l’expérience. Pourtant, au final, ces parcours les conduisent tous au même endroit. Dans la forêt, des intervenants, comédiens et guides, accompagnent le public dans l’exploration d’un vaste terrain de jeu, où l’histoire se raconte de manière diffuse. Elle se raconte pendant les temps de jeu, bien sûr, mais aussi en dehors de ces temps, à travers des éléments plastiques et des contenus numériques : installations scénographiques, parcours géo-localisés, univers sonores, séquences vidéo. Ces éléments donnent au projet un côté transmédia et contribuent à sa durabilité, en le rendant moins éphémère qu’une œuvre classique de spectacle vivant.

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Une démarche participative

Outre le cadre thématique, et outre les finalités artistiques du projet, BIVOUAC cherche avant tout à s’inscrire dans une interaction intime avec le territoire et ses habitants. En conséquence, le projet veut développer une démarche de création particulièrement sensible, commençant dès la phase de recherche et d’écriture. Cette phase s’organise autour d’une résidence de territoire autour de la commune de Saint Hippolyte-du-Fort.

De septembre 2019 à juin 2020, l’équipe de création prévoit de mener de nombreuses actions. D’abord, nous organisons des rencontres conviviales autour de différentes activités en lien avec la nature, notamment la randonnée. Ces activités nous mettent en relation avec les gens, nous sensibilisent à leurs modes de vie et leurs points de vue, et aussi nous permettent d’expliquer notre projet. Dans le cadre de ces rencontres, nous recueillons des éventuels témoignages sous différentes formes.

Nous organisons également des ateliers éducatifs et ludiques en lien avec le projet, par exemple autour des pratiques d’écriture, de jeux ou d’arts plastiques. Le contenu précis de ces ateliers s’adaptera en fonction de l’avancée du projet, de l’actualité du sujet de recherche artistique en cours, et les domaines d’intérêt des parties prenantes impliquées (partenaires ou participants). Le but est multiple : c’est une nouvelle opportunité de nous mettre en relation avec les habitants, une manière de glaner leurs connaissances, et en même temps une façon pour nous d’avancer sur le travail de création. Cette démarche établir aussi une complicité avec les participants autour du projet, une forme de connivence qui nous sera éventuellement utile plus tard.

Une troisième façon d’inclure les habitants dans la mise en œuvre du projet (et c’est la façon qui nous intéresse peut-être le plus en tant que scénaristes) : nous les invitons à alimenter une rumeur autour de BIVOUAC et son personnage principal. Ici, notre démarche présente un côté expérimental qui est clairement assumée, et la méthodologie exacte reste à découvrir. Mais quelque part, il s’agit de notre envie de perdre le contrôle sur l’histoire, et de la voir prendre vie sur le territoire d’une manière quasi-autonome.

Dans cette version idéale du projet, le personnage principal, cet homme habitant sans domicile fixe dans les vastes étendues sauvages d’un parc naturel, devient sujet de nombreuses légendes locales et mensongères. Certains habitants racontent avoir croisé ses traces, d’autres rajoutent des détails supplémentaires en colportant des ouï-dire. Des articles de presse mystérieux apparaissent dans les journaux du coin, et des visiteurs de passage entendent des bruits intrigants relatifs à l’homme devenu localement célèbre. Une équipe décide de partir à sa recherche dans la forêt. De retour en ville, on raconte les traces découvertes lors des expéditions, des preuves que cet homme est bien réel. Au fur à mesure que le temps passe, l’imaginaire du territoire s’active, la narration avance d’une manière diffuse et collective, et l’histoire prend vie.

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Calendrier prévisionnel

Automne 2019 – Phase d’ingénierie / recherches sur le territoire

- Rencontres avec des groupes constitués, des partenaires opérationnels, des équipes ; - Présentation du projet, explication de la démarche de médiation ; - Réunions publiques, groupes de travail, échanges et réajustements du projet ; - Présence sur le territoire : 2 à 3 artistes + coordinateur de médiation, intervenant en « game

design », intervenant en narrations virales ; - Partenaires principaux sur cette phase : Communauté de communes du Piémont Cévenol (30)

et L’École des Arts Vivants à Saint Hippolyte-du-Fort (30) ; L’Atelline, lieu d’activation « Art et espace public » à Juvignac (34).

Hiver – Printemps 2019 – 2020

- Projet « Artistes au collège » au sein du Collège La Galaberte, Saint Hippolyte-du-Fort ; - Repérages,, recherche et écriture, - Mise en place et suivi des dispositifs de collectes de témoignages ; - Prises d’images et de sons, interviews avec des habitants ; - Ateliers d’écriture et de mise en récit, ateliers d’art plastique et de scénographie, ateliers de

jeu théâtral ; - Création des parcours dans la nature ; - Présence sur le territoire : 3 à 4 artistes + coordinateur de médiation, équipe noyau de

bénévoles ; - Partenaires principaux sur cette phase : Conseil Départemental du Gard, Collège La

Galaberte, Communauté de communes du Piémont Cévenol, L’Îlot – Tiers Lieu en Cévennes, Pierre Feu Cigales – opérateur touristique à Saint Hippolyte-du-Fort, L’École des Arts Vivants.

Été 2020

- Lancement d’un jeu de piste grandeur nature ; - Ateliers de construction scénographique ; - Réalisation d’une présentation finale ; - Présence sur le territoire : 5 à 6 artistes + coordinateur de médiation, équipe de bénévoles ; - Partenaires principaux sur cette phase : Communauté de communes du Piémont Cévenol,

L’Îlot – Tiers Lieu en Cévennes, L’École des Arts Vivants, Association Goupil Connexion, Association Les Elvis Platinés.

Automne 2020

- Études sur la deuxième édition du projet, dans l’Hérault et sur le territoire de la Communauté de communes du Grand Pic Saint Loup (34) ;

- Partenaires principaux : Théâtre Albarède à Ganges (34), Association Melando – rencontres culturels en Pic Saint Loup (34), L’Atelline – Lieu d’activation « Art et espace public » à Juvignac (34).

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Le territoire, un espace de narration

Le projet BIVOUAC s’intéresse à la question du territoire d’une manière particulière, spécifiquement en le considérant comme un espace de narration : qu’est-on capable de raconter sur le territoire où l’on habite ? Comment donner une voix au territoire lui-même, permettant qu’il puisse inventer en quelque sorte ses propres histoires ?

En tant que projet de médiation culturelle, BIVOUAC cherche à poser ces questions car, dans un sens, le fait de raconter des histoires n’a jamais été si importante dans notre société. L’acte narratif est aujourd’hui omniprésent, dans les réseaux sociaux, au sein des campagnes publicitaires, sur le forum politique. Lorsqu’on parle de storytelling ou de fake news, à quoi fait-on référence sinon à des formes bien particulières d’une mise en récit, plus ou moins vraie ? Le fait de raconter des histoires a toujours tenu une place prépondérante dans notre culture, et dans ce début de 21ème siècle nous en prenons conscience d’une manière extrêmement nette. Car, si les histoires qu’on raconte nous aident à construire notre société, elles peuvent aussi, selon l’histoire et les intentions de celui qui la raconte, présenter un danger capable de la déchirer.

À partir de ce constat, le projet BIVOUAC propose une démarche de médiation visant à sensibiliser son public à l’omniprésence du récit, et au pouvoir que représentent les mythes au sein d’une communauté. Le thème de la rumeur encadre donc une interrogation approfondie sur les rapports entre la fiction et la réalité, ainsi que sur des questions de déontologie : quelle responsabilité implique l’acte narratif ? Quelle sincérité un conteur (ou un comédien) doit-il envers son public ? Où se trouve la limite entre fiction et mensonge ?

En résonnance avec ce thème, BIVOUAC concentre une partie importante de sa recherche sur l’espace public. D’une part, c’est dans cet espace que les rumeurs trouvent souvent un terrain propice à leur diffusion : la place du marché, les bars ou terrasses de cafés, les lieux de rencontre ou de croisement fréquentés par quasiment toute la population. D’autre part, c’est un espace où l’expérimentation artistique est rarement attendue. En conséquence, les artistes y trouvent une opportunité précieuse de créer des effets de surprise, de jouer avec les incertitudes du public, et de brouiller les frontières entre fiction et réalité. Mais en plus de l’espace urbain ou communal, d’autres espaces peuvent aussi être considérés comme publics. L’espace naturel, par exemple, ou les espaces virtuels des forums en lignes, des réseaux sociaux ou des listes de diffusion locale. Aux fins de ce projet, l’espace public est donc défini le plus largement possible.

Le projet se concentre aussi sur un cadre local bien défini : une petite ville ou une intercommunalité constituée de plusieurs petits villages, ainsi que l’espace naturel, plus ou moins inhabité, qui la jouxte. Dans le cas de la première édition du projet BIVOUAC, la commune de Saint Hippolyte-du-Fort et ses alentours sont retenus comme terrain d’expérimentation. Ce cadre physique, le décor en quelque sorte où BIVOUAC se projette, sert de microcosme, une version à petite échelle de la société actuelle dans son ensemble.

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Grâce à ce laboratoire, l’habitant du territoire est amené à réfléchir en tant que citoyen de son espace de vie, et à considérer ce qui le lie aux autres, d’abord sur une échelle restreinte puis ensuite, par analogie, sur l’échelle plus vaste de la société élargie.

Un projet de médiation sur 3 volets

Afin d'être plus clair sur les moyens mis en œuvre, on peut nommer trois volets de travail. Ceux-ci ne sont pas nécessairement linéaires et chronologiques. Elles servent à éclairer notre démarche et nous aident à organiser nos interventions à destination du public.

À l'écoute

Pour comprendre un territoire, il faut l'écouter vivre. Prêter ses oreilles aux habitants humains autant qu'à la faune. Ouvrir ses esgourdes aux rumeurs d'antan et à celles du vent... Être curieux de tout et de tous, tout en sachant rester discret.

• Rencontres et interviews d'habitants, de personnes âgées et/ou en situation de handicap (en maison de retraite et en institution), d'enfants et d'adolescents (en milieu scolaire ou associatif) ;

• Rencontres avec des historiens, des archéologues, des spécialistes de l’histoire locale et de la culture occitane, et avec des agents de l’ONF et de l’ONCFS ;

• Rencontres avec des artisans, agriculteurs ou éleveurs, avec des guides forestiers ou d’autres personnes ayant une activité professionnelle liée directement à l’espace naturel local ;

• Rencontres avec des visiteurs de passage, avec des primo arrivants qui découvrent ou ont découvert le territoire avec un œil neuf ;

• Travaux de prises de sons et d'images lors des rencontres interviews ou hors cadre.

De toutes ces rencontres jailliront sans doute des tas d'histoires, de ragots, d'impressions, de rumeurs, d'images qui pourront, si la volonté s'en fait sentir de part et d'autre, être contés, publiés ou autrement relayés.

Explorations

Il s'agit ici de propositions plus actives, plus ludiques, afin de mettre les habitants en action et en interaction avec leur territoire. La notion de "performance artistique" entre ici en jeu.

• Randonnées avec des associations de randonneurs, sorties en nature avec des chasseurs ;

• Création de jeux de pistes grandeur nature dans différents endroits du territoire ;

• Installation des éléments scénographiques, en lien avec notre fiction, dans l’espace public ou en plein nature ;

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• Expérimentation des différents protocoles de convocation afin d’interpeller des publics non avertis : diffusion d'annonces, affichage dans l’espace public, présences sur les réseaux sociaux et mise en place des listes de diffusion.

• Mises en scène dans le style du théâtre invisible, où la nature théâtrale n’est pas clairement annoncée au départ. Ces expériences touchent à des thématiques sérieuses mais sont réalisées toujours dans un esprit ludique et bienveillant, servant à ouvrir ou à nourrir le débat.

• Expériences « augmentées » (immersion par le son, par le sensoriel) en pleine nature.

Laboratoire

A partir des récits, des expériences et des éléments récoltés et vécus, nous menons une réflexion pratique et sensible sur les enjeux du territoire, et sur ceux de notre époque d'information. Comment reconnaît-on la réalité ? Où commence la fiction ? Quelle place laissée à l'imaginaire, aux rêves, aux utopies ? Quelles libertés ou quels enfermements peuvent être provoqués par la manipulation des informations ? Comment nait une rumeur et qu’est-ce qui le fait grandir ? Est-il possible de jouer avec la vérité sans la trahir ? Ces questions alimentent le travail effectué au cours des actions suivantes :

• Ateliers d'écriture avec des collégiens, création par les élèves de canulars à petite échelle ;

• Ateliers de pratique théâtrale avec des collégiens et des adultes ;

• Ateliers de création d'objets ou d'éléments de décors ;

• Happenings et théâtre invisible dans l'espace public ;

• Rencontre / conférence autour de la question de la vérité et de la naissance des mythes avec, parmi les conférenciers :

◦ Un faux scientifique joué par un comédien ;

◦ Un mentaliste sur l'art de la mystification ;

◦ Un journaliste sur le travail de vérification des sources ;

• Expériences in situ d'un habitat-bivouac-fantôme laissé dans l'espace public avec système de captation vidéo ou photo des passants curieux.

La liste ci-dessus est non exhaustive. D’autres formes de rencontres et d’échanges apparaitront en cours de travail et seront intégrées dans la démarche.

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Le rapport aux publics

BIVOUAC est une expérience aux multiples facettes : un spectacle en création, un rendez-vous en pleine nature, et aussi une séquence de rencontres proposées à différents publics et ayant lieu pendant une période plus ou moins étendue. Ces différentes façons de décrire un seul projet font de BIVOUAC une expérience pouvant être vécue différemment selon comment on l’aborde et comment on y accède. Cet aspect reflète notre désir de constituer un public divers, afin que nous puissions nous adresser, d’une manière pertinente, au plus grand nombre. Il vient aussi de notre envie de croiser ces différents publics, et de mettre en relation des personnes qui ont habituellement peu l’occasion de se rencontrer. À travers ce projet, nous cherchons donc à renforcer le sens humain de nos relations avec le monde environnant, que ce soit la nature ou la société.

Afin d’obtenir cette diversité au sein de notre public, nous expérimentons différents protocoles de convocation : sa forme classique où le spectacle apparaît dans le programme d’un théâtre ou d’un festival, donnant rendez-vous à un public averti, mais aussi d’autres formes telles que les rendez-vous proposés aux habitants en amont des premières représentations, ouvrant la voie à d’autres « parcours du spectateur ». Il peut aussi exister encore d’autres « portes d’entrée » à l’expérience, d’autres façons d’accéder au spectacle, et la recherche de ces formes de convocation est un terrain qui nous intéresse particulièrement.

Par exemple, nous avons envie d’interpeller des publics totalement non avertis, et de les faire entrer dans l’expérience d’une manière inopinée. Pour ce faire, nous expérimentons avec des indices apparaissant hors contexte et des éléments de l’histoire qui se présentent comme faisant partie de la réalité. Un article de presse ou une petite annonce intrigante (avec numéro de téléphone inclus) peuvent suffire à interpeller certaines personnes. Un forum de discussion sur le web, rempli de références à l’histoire fictive et avec des liens vers d’autres sites et d’autres indices, peut en interpeller d’autres. Des vidéos postées sur les réseaux sociaux racontent une petite partie de l’histoire, par exemple en montrant pour la première fois le visage du personnage principal supposé disparu. Elles mettent aussi le doute : s’agit-il d’une histoire vraie ? Toutes ces façons d’interpeller un public non averti jouent avec la frontière entre réalité et fiction, en l’estompant ou en l’effaçant complètement. Les publics rentrant ainsi dans l’histoire ont la sensation de tomber en quelque sorte dans un terrier de lapin. Ils se trouvent transportés, comme Alice aux pays de merveilles, dans un autre monde.

Cette dimension du projet relève de notre approche à l’écriture du spectacle vivant. C’est une approche qui se veut transmédia, issue de la pratique de « réalité mixte2 » et de

2 À distinguer de la réalité virtuelle ou de la réalité augmentée, les deux étant dépendants à la présence continue d’un contenu numérique et notamment d’un écran.

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l’ « ARG3 ». Nous laissons la liberté à notre histoire de s’exprimer sur tous les médias possibles, et de se répandre avec fluidité sur le territoire4.

Tester et développer ces différents protocoles de convocation nous sert à constituer un public composé de différents segments, et de croiser ces publics au sein d’un événement à multiples facettes. Lors d’une représentation de BIVOUAC, des publics urbains côtoient des publics ruraux. Des habitants de longue date du territoire côtoient des nouveaux arrivés. Se côtoient aussi des chasseurs et des randonneurs, des locaux et des touristes, des scouts et des naturistes. Chacun de ces publics nourrit ses propres relations avec le territoire ainsi que ses propres façons d’habiter la nature. En les croisant dans le cadre d’un événement ludique et festif, nous espérons mettre en place une rencontre insolite capable de favoriser des échanges fructueux et de désamorcer des tensions stériles.

3 De Alternate Reality Game, ou jeux en réalité parallèle. 4 Un essai sur ce sujet, ayant apparu en octobre 2014 dans la revue « L’irrésistible ascension du transmédia » de l’Agence Régional du Livre de la région PACA, se trouve en annexe de ce dossier.

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Structure porteuse

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OVNI est une formation artistique émergente, créatrice d’œuvres qui explorent les liens entre patrimoine, territoire, mémoire, et récit. Elle est fondée en 2017 par l’auteur et metteur en scène Dion Doulis, artiste associé depuis 20 ans à la compagnie Begat Theater. Ayant acquis un savoir-faire pour concevoir et réaliser des projets artistiques en lien sensible avec le territoire, et intégrant dans sa démarche une approche à la dimension in-situ qui lui est propre, il cherche à travers OVNI à mettre en place des interactions porteuses entre artistes et habitants, entre une œuvre et son public. Composée d’une équipe d’artistes pluridisciplinaires invités à participer selon le projet, OVNI a pour but d’inventer de nouvelles formes de narration qui placent le spectateur au centre de l’expérience, et l’être humain au cœur de l’histoire.

Une sélection de projets réalisés par M Doulis dans le cadre de son travail avec la compagnie Begat Theater se trouve en annexe de ce dossier.

L’équipe

Dion Doulis Auteur et metteur en scène de spectacle vivant, comédien et cinéaste de formation, il est fondateur d’OVNI, co-fondateur de la compagnie new-yorkaise WaxFactory, et membre depuis plus de 20 ans de la compagnie franco-américaine Begat Theater, avec laquelle il a conçue et réalisée de nombreuses pièces, notamment Le Jardin Aveugle, Histoires Cachées et La Disparition. Artiste en résidence à l'Akademie Schloss Solitude (Stuttgart) entre 2005 et 2006, et au Centre International les Récollets (Paris) en 2007, il a présenté son travail au sein de nombreux festivals et institutions en France et à l’international. Il est d’origine américaine. Jeanne Fleury Née en 1986 à Clermont-Ferrand, Jeanne Fleury fait ses premiers pas sur les planches alors qu'elle n'a que 6 ans. Elle ne s'arrêtera alors jamais de les arpenter. Comédienne, elle enchaîne les spectacles (une trentaine) et se forme tout au long des années auprès de diverses troupes et compagnies de sa région. En 2006, après un DEUG de lettres modernes, elle s'inscrit en arts du spectacle Théâtre à l'Université Paris 8. En 2008, elle monte le Théâtre Chut!, petite compagnie qui tournera sur Paris durant ses trois années d'existence. Elle se lance alors dans la mise en scène. En 2011, elle démarre l'animation d'ateliers de pratique théâtrale sur Montpellier et ses environs. Arrivée dans le Piémont cévenol en 2014, elle travaille en milieu scolaire et périscolaire et anime des ateliers théâtre sur le territoire, notamment avec l'association cigaloise École des Arts Vivants, qui est aussi un EVS (Espace de Vie Social). Sa volonté est d'offrir une ouverture sociale créatrice de lien par le biais du jeu et de la pratique amateur. Chiharu Mamiya En tant que danseuse / chorégraphe, elle collabore avec des artistes d'horizons divers tels que le cirque contemporain, le théâtre et la musique (Kubilaï Khan Investigation, Gilles Jobin, Nicole Seiler, Cirque Anomalie, Catherina Sagna, Jörg Müller, François Verret…) et a développé son goût pour la transdisciplinarité. Depuis son solo Yamima en 2011, relier les gens par l'action artistique est au cœur de ses recherches, dans le rapport don contre don de la créativité. Elle s'intéresse aux expressions poétiques qui se dessinent entre fragilité et plasticité de l'être humain, notamment en milieu naturel. Elle a été lauréate de la résidence Art OMI Danse (N.Y., États-Unis) en 2018 pour ses recherches en collaboration. Guillaume Grisel Comédien, habitant à Marseille, Guillaume Grisel travaille avec de nombreuses compagnies de

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théâtre de rue comme Begat Theater, Opéra Pagaï, Ilotopie, Pudding Théâtre. Il collabore depuis 2010 avec la compagnie Jeanne Simone et depuis 2008 avec L'Agence Monik LéZart. Tout seul ou accompagné il répond à diverses cartes blanches sous la protection d'Astruc Laboratoire. Sur sa route il croise diverses compagnies du territoire...Uz & coutumes, Carabosse, Le Phun, Chiendent Théâtre, Les Trois points de suspensions, le Syndicat du Chrome, Anima Théâtre, la Compagnie sous X... Depuis 2005 Il s'implique régulièrement dans les projets de Clowns Sans Frontières, en tant que directeur artistique, comédien et logisticien. Laurent Mizrahi Laurent est un scénariste qui oscille joyeusement entre le documentaire de prestige et la fiction innovante. Baigné de cultures urbaines, passionné par les nouvelles technologies et la science en général, ses projets ont été diffusés en prime-time sur France télévision, Canal + et Arte. Il écrit aussi pour les nouveaux écrans et s’est essayé au cinéma. Jérémy Patin Consultant scientifique et développeur informatique, il est indépendant depuis 2014 sous le nom de TÉZOÏ. Il a décidé de rendre leurs places à la nature, aux sports, aux découvertes et aux relations humaines dans sa vie pour un meilleur épanouissement. Touche à tout numérique, il possède des compétences dans la réalisation d'applications interactives en ligne, la gestion de bases de données, l’électronique. Faire se côtoyer les arts du spectacle, la nature et la technologie ? il est partant !

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Les partenaires territoriaux

Dans le cadre de la première édition du projet BIVOUAC, plusieurs partenaires ont déjà engagé leur soutien vis à vis du projet :

L’École des Arts Vivants - Saint Hippolyte-du-Fort (30)

L'École des Arts Vivants est née de la fusion en 2011 des Écoles de Musique, Théâtre, Danse. C'est une école associative régie par la loi de 1901. Les cours sont dispensés dans différents locaux de la commune de St Hippolyte-du-Fort : rue Basse, salle de danse, foyer Socio-culturel.

Depuis 2015 l'EAV est devenu aussi un Espace de vie sociale qui se développe autour de son cœur de métier les arts vivants. Qu'est-ce que c'est ? L'espace de vie sociale (EVS) est un agrément attribué par la CAF qui s'appuie sur une structure associative et qui touche tous les publics. Il est un lieu d'animation qui permet aux habitants d'exprimer, de concevoir et de réaliser leurs projets. Au travers de son projet et de ses actions, l'espace de vie sociale poursuit plusieurs objectifs :

- Le renforcement et le développement des liens sociaux et la cohésion sociale sur le territoire, pour favoriser le « mieux vivre ensemble »,

- L'inclusion sociale et la socialisation des personnes, pour lutter contre l'isolement.

https://www.artsvivants.info

L’îlot – Tiers Lieu en Cévennes - Saint Hippolyte-du-Fort (30)

Le tiers lieu est né de la rencontre entre plusieurs porteurs de projets du territoire. A l'origine, chacun avait son propre projet, en avait déjà vérifié la viabilité juridique et économique, et s'apprêtait à le mettre en œuvre. Très vite, ces porteurs de projets ont saisi les avantages qu'ils auraient à unir leurs efforts pour se développer au sein d'une même structure : mutualisation, entraide, synergie, meilleure visibilité, action plus globale... Cette nouvelle dimension a attiré d'autres acteurs et l'association "Un Autre Lieu" est née afin de porter ce projet d'économie sociale et solidaire. Notre raison d’être : « Faire vivre un espace chaleureux, accueillant, ouvert à tous(tes) pour favoriser les liens entre personnes, projets et activités économiques sur le territoire du Piémont Cévenol.”

https://www.facebook.com/tierslieu/

Le collège La Galaberte à Saint Hippolyte-du-Fort

Le collège de la Galaberte est situé en zone semi-rurale, dans la petite ville de St-Hippolyte du Fort, au pied des Cévennes. L’ouverture culturelle et artistique constitue un axe fort de l’établissement, notamment par un travail sur la lecture, l’écriture et l’expression orale en liaison avec le cycle III et en collaboration avec des associations théâtrales, des écoles de musique et de danse ainsi que la radio locale. http://clg-delagalaberte-sthippolytedufort.ac-montpellier.fr/

La Communauté des communes du Piémont Cévenol (30)

Depuis 2013, la communauté de communes conseille, accompagne, diffuse ou met à disposition des outils, des moyens et/ou des espaces (en partenariat avec les communes du territoire) pour

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BIVOUAC – Création artistique / médiation culturelle

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permettre aux artistes locaux de mener à bien leur travail de création artistique. Cet accueil en « résidence » se fait dans un souci d’échange artistique et culturel avec les habitants de la commune qui met un espace à disposition. Afin d’ouvrir le processus de création au public, une ou plusieurs « sortie(s) de travail » ont lieu pendant la durée de la résidence. Le spectacle nouvellement créé – ou en cours de création – est généralement présenté dans le cadre de la saison culturelle.

https://piemont-cevenol.fr/culture/

La Mairie de Saint Hippolyte-du-Fort

Avec ses 3900 habitants (que l’on appelle les Cigalois), Saint Hippolyte du Fort s’adosse aux premiers contreforts montagneux des Cévennes et s’ouvre sur la garrigue baignée de soleil et de senteurs méditerranéennes. La ville fut autrefois très prospère et connaît aujourd’hui une situation très fragile économiquement comme toutes les régions bâties sur des vieilles industries textiles, en l’occurrence la soie. La politique municipale s’inscrit dans un développement économique, culturel et touristique maîtrisés avec de nombreux équipements publics et sportifs de qualité, le tout dans le cadre d’un environnement préservé.

https://saint-hippolyte-du-fort.fr/index.php/actu

En dehors du territoire défini dans cette première édition du projet, d’autres partenaires nous rejoignent sur la mise en place des prochaines éditions, notamment :

L’association Melando, rencontres culturelles en Pic Saint Loup - Saint Martin de Londres (34)

Née en 2007 et installée depuis 2009 en Pic St Loup, dans la campagne 30 minutes au nord de Montpellier, Melando, association loi 1901, a pour objectif de favoriser la rencontre et l’ouverture à l’Autre par le biais culturel, en travaillant à toucher les publics les plus larges possibles, en privilégiant les dispositifs artistiques innovants, les interventions dans l’espace public et sur la durée, les lieux non dédiés au spectacle.

http://www.melando.org/

L’atelline, lieu d’activation « Art dans l’espace public » - Juvignac (34)

Depuis 2006, L’Atelline est un lieu de fabrique dédié aux arts de la rue. Il accompagne la création artistique contemporaine, favorisant les projets qui investissent et activent l’espace public et des lieux non dédiés au spectacle vivant, il diffuse des œuvres et des propositions artistiques, et il favorise la rencontre, le partage d’expériences, entre les artistes, les populations et les territoires, notamment par la conception et la mise en œuvre de projets artistiques de territoire.

http://www.latelline.org/

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Annexes

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BIVOUAC – Expérimentation culturelle dans les territoires

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Informations sur 3 projets précédents du porteur de projet

Histoires Cachées (2010) : Une balade sonore où la ville devient scène de théâtre

Et si vous pouviez entendre les pensées des passants dans la rue ?

Photo : Philippe Laliard Histoires Cachées de Begat Theater est une performance qui se fond dans les rues d'une ville. Munis de casques audio, les spectateurs ont le pouvoir le temps du spectacle d'entendre les pensées de certains passants dans la rue. Rassemblés en petits groupes, ils partent vers l’inconnu. Une règle du jeu : suivre un objet banal (une orange, un journal, une boîte d’allumettes ou un stylo) passant de main en main dans le réel de la rue. https://vimeo.com/339355851

La Disparition (2014) : Un parcours transmédia

Plongez dans la dernière intrigue de Carlotta Valdez

Photo : Jean de Pena Une expérience interactive pour une personne à la fois, qu’invite chaque spectateur démêler l’énigme de la disparition d’une célèbre auteure de polar, Carlotta Valdez. Suite à sa disparition, chacun autour d’elle (agents, éditeurs, fans, amis…) cherche à mettre en avant sa propre version des faits. À vous de passer en revue les témoignages et de vous glisser dans la peau de l’écrivain afin qu’elle vous dévoile son histoire. Sur ses pas, des indices entrainent le spectateur à l’intérieur de son roman le plus stupéfiant. https://vimeo.com/339346289

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Histoires Cachées en collège

Un projet d’écriture collective entre deux collèges à Manosque

Photo : Philippe Laliard Au cours de l’année scolaire 2015-2016, la compagnie Begat Theater a dirigé une action artistique au sein de deux établissements scolaires qui avait pour but la création d’un court-métrage autour de la notion de « l’écriture de la pensée ». Ce film, qui aborde les thèmes de l’individualité, de la différence et de l’intimité, a été écrit et réalisé en collaboration avec les élèves. L’idée du projet se base sur le concept et l’expérience du spectacle Histoires Cachées, lors duquel le spectateur peut entendre les pensées des passants dans la rue (via un casque) et se glisser ainsi dans l’intimité des personnes. L’expérience et le vécu des plus de 150 représentations de ce spectacle ont fait naître l’envie de partager ce concept original d’écriture avec des adolescents, à l’âge où les apparences jouent un rôle important, où les différences sont souvent mal vécues. Les élèves sont amenés à écrire des textes autour de « la pensée », accompagnés par un auteur. L’idée de ces ateliers est de stimuler la créativité et de leur donner le goût de l’écriture (débloquer le passage à l’écrit, mettre la pensée en mots, etc.) L’échange avec un auteur / intervenant permet une approche différente (non-conventionnelle) qui sort du cadre scolaire (une approche en apparence moins scolaire de l’écriture, mais néanmoins liée aux compétences scolaires à acquérir). Le processus de création du film final est un travail interdisciplinaire qui permet une ouverture des élèves vers plusieurs disciplines artistiques différentes (arts plastiques, travail sonore, jeu des comédiens, prise d’images). Ces ateliers menés par les artistes ont pour but d’éveiller la curiosité des élèves et de les amener à une meilleure compréhension de la complémentarité des matières. Le court-métrage, produit final du projet, intitulé « Dans ma tête », est accessible sur Vimeo : https://vimeo.com/349027237

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Essai sur le transmédia

Cet essai a apparu en octobre 2014 dans la revue « L’irrésistible ascension du transmédia » de l’Agence Régional du Livre de la région PACA

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CV de Dion Doulis, porteur de projet :

CRÉATIONS RÉCENTES :

2018 – 2019 CRÉATION DE L’ASSOCIATION OVNI / MISE EN PLACE DE LA PRODUCTION « BIVOUAC ». Directeur artistique, porteur de projet, auteur & metteur en scène Spectacle participatif de territoire en milieu rural et naturel.

2014 - 2019 « LA DISPARITION » EXPÉRIENCE TRANSMÉDIA Auteur, metteur en scène, réalisation de l’image & du son Parcours immersif et interactif de Begat Theater, en milieu urbain. Première en juin 2014 à La Garance, Scène Nationale de Cavaillon et présenté au Festival Chalon dans la rue en 2015. Présenté en saison 2016 à Play Mobile -Théâtre de Chatillon, aux Scènes de Jura ; au Centre National des Arts de la rue du Boulon à Vieux-Condé et au Théâtre les Salins.

2010 – 2019 « HISTOIRES CACHÉES » BALADE SONORE / SPECTACLE DE RUE Auteur, comédien, conception sonore Spectacle de Begat Theater. Plus de 500 représentations entre 2011 et 2019, en France, en Allemagne, en Australie, et aux USA. Nouvelle tournée américaine prévue en automne 2019.

2016 « DANS MA TÊTE » COURT MÉTRAGE Scénariste, réalisateur, directeur photo, monteur Projet réalisé dans le cadre d’une action de médiation culturelle avec plusieurs collèges à Manosque, produit avec le soutien du Conseil Départemental des Alpes de Haute-Provence, du Conseil Régional, et de la DRAC Provence Alpes Côtes d’Azur. Première à Manosque en mai 2016. Durée 15 minutes ; vidéo HD.

MISES EN SCÈNE PRÉCÉDENTES :

1999 – 2004 « LE JARDIN AVEUGLE » SPECTACLE DE RUE Scénariste, metteur en scène, comédien Adaptation du roman de Janet Frame, joué la nuit en plein air. Coproduit par Lieux Publics, Marseille (1999) et joué plus de 150 fois en France, Italie, Slovénie, Allemagne, et Pays Bas.

2001 « MOLIÈRE’S MONSTER » THÉÂTRE CHORÉGRAPHIQUE Auteur, metteur en scène Inspiré de l’œuvre et la biographie de Molière, crée à New York et présenté au « Ice Factory Festival » Ohio Theater, New York, USA.

COURTS MÉTRAGES : EN TANT QUE RÉALISATEUR...

« LULU » [1997] court métrage; 5 minutes, Vidéo Hi8, noir et blanc.

« SOL Y SOMBRA » [1995] court métrage ; 7 minutes, 16mm, couleurs.Récompensé du prix de la mise en

scène, First Run Film Festival (New York University)

« BACH & THE SERIAL KILLER » [1993] court métrage ; 5 minutes, 16mm, noir et blanc.

... ET EN TANT QUE DIRECTEUR PHOTO / CADREUR :

« THE NEWS FROM HERE » [1995] court métrage de Chris Wade ; 30 min ; 16mm, couleurs. Récompensé du premier prix au Movies on a Shoetring Festival.

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BIVOUAC – Expérimentation culturelle dans les territoires

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« KILL KIMONO » [1995] court métrage de Lisette Flanary ; 19 min ; 16mm, couleurs, noir & blanc. Récompensé du prix de l’image au First Run Film Festival (New York University,)

ETUDES ET FORMATIONS :

Diplômé en Cinéma (BFA – équivalent Master) de New York University, USA (1994) Commedia dell’Arte (Master Class) avec Carlo Boso, Marseille (1997) École de mime (Master Class) Gambier, OH (1999) MAO/Design sonore (Ableton Live) avec Dumé Poutet, Montreuil (2013) Interactive Video Design (logiciel ISADORA) avec Mark Coniglio, Stuttgart (2006)

AFFILIATIONS PROFESSIONNELLES :

Fondateur d’OVNI [Objets Vécus, Narrations Interactives], France ; Co-fondateur de la compagnie WaxFactory, New York City, USA ; membre de Begat Theater Compagnie, France ; membre de SACD [Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques].

PRIX ET HONNEURS : Fondation Beaumarchais-SACD, bourse d’écriture [2013] ; Centre International de Récollets, résidence d’artiste, Paris, France [2007] ; Lauréat de Festival de Film d’Aubagne – concours de scénario de court- métrage [2006] ; Akademie Schloss Solitude Fellowship in the Performing Arts, Stuttgart [2005/2006] ; Arts International - Artist Exploration Fund [2003] ; TCG/ITI Travel Grant [2002] ; Florence Gould Foundation [2001] ; Etant Donnes - French-American Fund for the Performing Arts [2000] ; Lauréat de First Run Film Festival (NY) – caméra d’or [1997] et prix de mise en scène [1995].