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    ISDA 2010, Montpellier 28-30 Juin 2010 1

    LELEVAGE OVIN EXTENSIF EN TUNISIE :

    DISPONIBILITES ALIMENTAIRES ETINNOVATIONS POUR LA VALORISATION DES

    RESSOURCES FOURRAGERES LOCALES

    Mohamed-Brahmi A.*, Khaldi R.**, Khaldi G.***

    * Ecole Suprieure dAgriculture du Kef, Le Kef, [email protected]

    ** Institut National de la Recherche Agronomique de Tunisie, Rue Hdi Karray,2080, Ariana, Tunisie; [email protected]*** Institut National Agronomique de Tunisie. 43, Avenue Charles Nicolle, 1082 Tunis

    Mahragne, Tunisie; [email protected]

    Rsum Llevage ovin joue un rle primordial dans loptique de la scurit alimentaire de la Tunisie et dans lerevenu notamment des petits leveurs. Ce papier a pour objectifs dabord de mener une rflexion sur la situationactuelle de llevage ovin travers une analyse de ses disponibilits alimentaires et de leurs contraintes. Unetude des possibilits damlioration des ressources locales est ensuite effectue en dgageant les innovationsdans ce domaine. Les rsultats montrent que lalimentation des ovins reste limite essentiellement auxressources pastorales. La baisse des superficies des parcours est due au surpturage, aux scheressesfrquentes, et lextension des superficies cralires et darboriculture. Lemploi des aliments concentrsdevient plus frquent expliquant ainsi laugmentation des quantits de matires premires importes ayant triplau cours des deux dernires dcennies. La recherche dautres alternatives telles que le remplacement total ou

    partiel des matires premires importes par des ressources alimentaires locales simpose. Lutilisation de l'orgeet de la fverole locales pourrait garantir de bonnes performances des ovins. Dans les zones arides et semiarides de la Tunisie, des milliers d'hectares d'arbustes fourragers ont t plants (cactus inerme, atriplexnummularia et acacia cyanophylla). La valorisation des sous-produits agricoles et agro-alimentaires (paille,grignons, pulpes) et/ou Lutilisation des blocs alimentaires pourraient reprsenter un outil nutritionnelprometteur surtout lorsque les animaux pturent sur des parcours pauvres. Une insuffisance de coordination etde synergie entre les diffrents acteurs du secteur participe linhibition de la mise en uvre dapprochestransversales ncessaires la prestation de politiques intgres durables.

    Mots cls: Tunisie, ovins, ressources fourragres locales, innovations, durabilit

    Abstract Sheep farming plays a vital role in food safety in Tunisia. This paper aims to reflect the current statusof sheep farming through an analysis of their food availability and limits. A study of the possibilities for improvingthe local feeding resources is then made identifying the innovations in this field. Results show that the decrease in

    pasture areas is caused by the over-grazing, the frequent droughts and the expansion of cereal crops and treeplantations. Use of concentrates becomes more frequent in livestock industry. These concentrates are heavilybased on imported ingredients whose prices have tripled over the last two decades. Consequently, arenewedinterest has been given to the use of local feed resources a nd looking for alternatives such as their partial or totalreplacement of the imported raw materials. The use of the local barley and field beans in the sheep feeding couldensure acceptable animal performances. In the arid and semi-arid Tunisian zones, thousands of hectares offodder shrubs have been established, especially spineless cactus, Atriplex nummulariaandAcaciacyanophylla.Other innovations in animal feeding demonstrated the effectiveness of alternative feed resources like using feedblocks which could represent a promising nutritional tool especially when animals are grazing on poor pastures,the use of multi-purpose shrubs, or several agricultural and agro-industrial by-products (treated straws, cakes,pulps...). A lack of adequate co-ordination and synergy between the different stakeholders is inhibiting theprogress and implementation of transversal approaches that are necessary for the delivery of integratedsustainable policies.

    Key words: Tunisia, sheep, local feeding resources, innovations, sustainability

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    Manuscrit auteur, publi dans "ISDA 2010, Montpellier : France (2010)"

    http://hal.archives-ouvertes.fr/http://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00521129/fr/
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    INTRODUCTION

    Avec un effectif dpassant les quatre millions dunits femelles, llevage des ovins enTunisie assure un rle important aussi bien lchelle de lconomie nationale que des

    exploitations agricoles. Ce secteur participe raison de 48 % dans la production des viandesrouges estime 120000 tonnes. Avant les annes soixante, lvolution des effectifs taitfluctuante dnotant une dpendance troite de llevage ovin des conditions climatiques.Lobjectif principal des pouvoirs publics tait daccrotre les effectifs pour augmenter laproduction de viande pour laquelle le pays est dficitaire et ce, sans accorder une attentionparticulire lamlioration de la productivit du cheptel ovin qui demeure aux alentours de0,8 agneau/femelle/an (Khaldi, 2005). Ainsi, le nombre de ttes ovines tendait vertlaugmentation jusqu la fin des annes 90, puis grce aux campagnes de sauvegarde et la subvention des aliments concentrs les effectifs se sont stabiliss (MARHP, 1997). Cechoix politique sest traduit par une surcharge des parcours vue que les surfaces rservesau pturage ont diminue de moiti depuis les annes 70 (9 millions ha pendant les annes70 vs 4,5 millions dhectares de terrains de parcours naturels dont 9% de forts, 7,5% de

    parcours forestiers, 10,8% de parcours alfatiers et 66% de parcours ordinaires), ce qui aconduit leur dgradation. La suppression des subventions limportation des alimentsrentrant dans la fabrication des aliments concentrs en 1992 (MARHP, 1997), associe ladgradation des parcours et la hausse des prix mondiaux des matires premires en 2007ont suscit chercher dautres solutions en vue de fournir des ressources alimentairesalternatives garantissant la durabilit du secteur ovin.

    Lobjectif de ce travail est de mener une rflexion sur la situation actuelle de llevage ovin viande travers une analyse des disponibilits alimentaires et de leurs limites. Nousprsenterons ensuite une synthse des innovations dans le domaine de lalimentation ducheptel ovin par la valorisation des ressources fourragres locales.

    METHODOLOGIE

    La mthodologie adopte pour le diagnostic de la situation de llevage ovin viande enTunisie se base sur une recherche des lments caractrisant au mieux les problmes desressources alimentaires destines cet levage : utilisation des parcours, des fourrages etdes aliments concentrs. En vue didentifier les innovations mises en place pour la rsolutionde ces problmes, ce travail fait le bilan de plusieurs recherches et tudes se basant sur lavalorisation des ressources alternatives locales dans le but de substituer les produitsimports utilises dans la fabrication des aliments concentrs et damliorer les parcoursmenacs de dgradation.

    1. EVOLUTION ET REPARTITION DES EFFECTIFS OVINS EN TUNISIE

    Depuis le dbut des annes soixante, on constate une augmentation rgulire de lensembledes effectifs ovins ayant atteint 7618000 ttes en 2008(Figure 1) dont 3,960 millions dunitsfemelles. Les races viande sont prsentes principalement par la Barbarine, la Queue Finede lOuest et la Noire de Thibar. Prs des deux tiers du cheptel national sont de raceBarbarine et 32% de race Queue Fine de lOuest alors que la Noire de Thibar ne reprsenteque 1,8% (ONAGRI, 2010). La productivit moyenne de ces races na pas dpass depuisplusieurs annes 0,8 agneau/femelle/an (Khaldi 2005).

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    Figure 1. Evolution de leffectif des ovins (en units femelles) en Tunisie

    Source (ONAGRI, 2010)

    Llevage ovin en Tunisie est assez rparti sur lensemble du territoire national. Les donnesde l'Enqute de Structure 2004/2005 indiquent que 37% d'entre elles se trouvent dans leNord, 39% dans le Centre et 24% dans le Sud (MARHP, 2007). Cette rpartition montre quele taux de concentration le plus lev se trouve au Centre et au Sud (63%). Or, ces deuxgrandes rgions sont marques par linsuffisance des prcipitations et les faibles ressourcesen eau pour lirrigation.

    Tableau 1. Rpartition des effectifs des ovins selon les rgions (en 1000 units)

    Nord Centre Sud Total

    37% 39% 24% 100%Source (MARHP, 2007)

    Le nombre total d'exploitations agricoles est pass de 471 000 en 1994 515880 en 2004

    (MARHP, 2005). Parmi ces exploitations agricoles, on compte 274 000 exploitations levage ovin (MARHP, 2007). Toutefois, malgr son importance et sa participation lasatisfaction dune demande accrue en viande rouge, cette activit reste focalise dans lespetites exploitations sans ou avec peu de terre constituant ainsi la principale source derevenu. En effet, 61% des exploitations disposent de moins de 10 ha. Plus du quart d'entreelles dtiennent 3 units femelles au maximum et uniquement 15,5% ont plus de 20 unitsfemelles(Figure 2).La rpartition de leffectif selon la taille des exploitations montre que 37%de leffectif est lev dans les exploitations de moins de10 ha. L'troitesse des exploitationspourrait expliquer la surexploitation progressive des ressources naturelles.

    Figure 2. Rpartition des leveurs dovins (en %) selon le nombre d'units femelles

    Source (MARHP, 2007)

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    2. PROBLEMES DES DISPONIBILITES ALIMENTAIRES DU CHEPTEL OVIN

    Llevage ovin, conduit gnralement en extensif, est localis en majorit dans les petites etmoyennes exploitations familiales. Lalimentation du cheptel est base essentiellement sur

    les ressources pastorales or la superficie des parcours a enregistr une diminutionalarmante rsultant en grande partie de lintensification agricole : extension de lacraliculture, de larboriculture, ainsi que des cultures marachres sur zones amnages etirrigues. Le manque de fourrage, rserv gnralement aux bovins, sa mauvaise qualitainsi que la diminution de la contribution des pturages et des parcours dans le calendrieralimentaire ont pour consquence un emploi massif daliments concentrs danslalimentation des ruminants, en particulier les bovins laitiers mais aussi les ovins et lescaprins raison de 33% (CNEA, 2005).

    2.1. Problme de dgradation des parcours

    Les zones pastorales destines en gnral lexploitation par les troupeaux ovins sontmenaces de dgradation et de dsertification. Les consquences et la quantification de cesdeux phnomnes sont prsentes dans le tableau 2. Le rsultat est une rductionalarmante des superficies des parcours dans le nord, le centre et le sud du pays. En effet, lacontribution des parcours dans le calendrier alimentaire a chut dune manire dramatique (-39% entre 1964 et 1990) crant ainsi un dsquilibre entre les besoins des animaux et lenombre dunits fourragres permis par ces ressources (Kayouli., 2000) et une augmentationde la charge animale par hectare. Dailleurs, la Tunisie a la densit la plus leve en Afriquepour llevage ovin : 40,3 moutons / km2(Snoussi et MHamdi, 2008).

    Tableau 2. Problmatisation de la dsertification et quantification du phnomne de

    dgradation des parcours

    Superficiemenace

    Localisationgographique

    Causes dedsertification

    Phnomnes dedsertification

    Processus dedgradation desterres

    Consquencede ladsertification

    Quantification de ladgradation

    Exploitationinapproprie

    Dgradationqualit desparcours

    Rarfactionespcesapptes

    Rductionsurface desparcours

    Surface flore dgrade

    Surpturage

    Taille cheptel

    Scheresse

    Dficit dergnrationdu couvert

    vgtal

    Diminutionproduction/ha

    Dstabilisation Surface surexploite

    4,5 M Ha deterres deparcours

    Nord

    Centre

    Sud

    Dfrichementet techniqueculturale

    Dstabilisationdu sol

    Fragilisation Exposition rosion Nb. ha crales/an

    Source (MARHP, 2010)

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    2.2. Utilisation restreinte des fourrages en levage des petits ruminants

    Le dveloppement de llevage na pas eu deffet dentranement sur la production

    fourragre, aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif. Ces cultures sont destines enpriorit lalimentation des bovins mme dans les grandes exploitations qui dtiennent degrands troupeaux ovins. Les fourrages, utiliss sous forme densilage, de foin et en vertnexcdent pas les 10% de la SAU totale. Lensilage na pas connu un dveloppementsuffisant, malgr toute la vulgarisation qui lui a t consacre. Daprs Djemali et Kayouli(2003), les superficies rserves lensilage ne reprsentent que 4 % du total des surfacesfourragres.

    Les fourrages font lobjet dune spculation excessive qui va jusqu imposer des cotsconsidrables aux productions en anne sche. Les prix des fourrages, notamment le foin etla paille, sont dtermins par le march ; lorsque loffre est abondante, en anne pluvieuse,ces prix baissent sensiblement mais ils enregistrent des hausses excessives durant les

    annes de scheresse, surtout lorsque celle-ci se prolonge sur deux et parfois mme troisannes successives (Khaldi, 2008). Les prix de lunit fourragre des fourrages et paillespeuvent atteindre, durant les mauvaises annes, 5 8 fois plus levs que ceux de lunitfourragre de lorge (bnficiant dun prix plancher) pour laliment concentr, ce qui finit parexercer une grande pression sur cette denre qui devient lobjet de manuvres spculatives(CNEA, 2005). Le prix moyen dune balle de foin qui pse entre 18 et 22 kg est de 4 5dinars dans le nord, et dpasse parfois les 7 dinars dans le centre et le sud. Ceci pourraitexpliquer le choix des leveurs consacrer la quasi-totalit des quantits de fourragegrossier llevage bovin. Le recours lutilisation du foin dans le calendrier fourrager desovins ne se fait que pendant les priodes physiologiques critiques.

    Au niveau national, les superficies cultives en fourrages ont connu une nette rgression,passant de 392 000 300 000 hectares, au cours de la priode 1996 et 2003 (Snoussi et

    MHamdi., 2008). Actuellement, elles restent limites et voluent de faon trs restreinte.Elles sont de lordre de 310 000 ha en 2010 (DGPA, 2010) dont 47 600 hectares irrigus(Figure 3). En effet, les politiques agricoles ont plutt privilgi le secteur cralier audpend du secteur fourrager. Ce nest quen 2002 que les cultures fourragres ont tconsidres comme une production stratgique, do la reconduction de la stratgiepastorale pour une nouvelle dcennie (2002-2011).

    Figure 3. Evolution de la superficie consacre aux cultures fourragres en Tunisie

    Source (DGPA, 2010)

    Daprs (Kayouli., 2000), le dveloppement limit des cultures fourragres pourrait tre

    expliqu par le manque de diversit de ces dernires. En effet, il sagit gnralement decrales fourragres (avoine, orge), seules ou mlanges des vesces (Vicia sativa).Aussi,

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    la taille limite des petites exploitations rend la mcanisation difficile, ce qui empche lespetits et moyens leveurs de cultiver des fourrages. A ces facteurs sajoute lutilisation nonseulement des semences importes, qui ne sont souvent pas adaptes aux conditionslocales, mais aussi des matires premires utilises dans la fabrication des aliments

    concentrs destins aux ruminants, notamment les bovins laitiers. Ce qui limite ledveloppement des cultures fourragres.

    2.3. Emploi des aliments concentrs

    Le recours aux aliments concentrs est surtout justifi par une production fourragrenationale fluctuante, faible et peu diversifie. En raison de linsuffisance des matirespremires locales, ces aliments concentrs dpendant lourdement dingrdients importsdont le mas, le tourteau de soja et lorge. Les quantits des matires premires importesvarient selon plusieurs facteurs dont le plus important est celui climatique qui conditionne enpartie les ressources disponibles localement et par consquent les quantits ncessairespour combler le dficit au niveau des besoins du cheptel (Figure 4). Les importations desmatires premires daliments de btail concernent essentiellement lorge, le mais et letourteau de soja Les quantits daliments annuellement importes sont de lordre de :-700 mille tonnes de mas et dorge-300 mille tonnes de tourteau de soja-70 mille tonnes de son de bl- 50 mille tonnes de bouchon de luzerne

    Durant ces dernires annes, la conjoncture conomique mondiale a entran la hausse desprix de ces matires premires. En effet, en 2007, le prix de lorge est pass en 24 heuresde 280 DT/tonne 470 DT/tonne (1 Dinar Tunisien (DT) 0,52), soit une augmentation de68 %.En 2008, le prix dun quintal dorge a augment de 18,7% relativement lanne 2007.

    Celui du mas a augment de 29,5% passant de 28,7 DT/Quintal en 2007 37,2 DT/Quintalen 2008 (ONAGRI, 2010). Quant au tourteau de soja, son prix oscillait entre 332 DT et 404DT la tonne en 2005. En 2006, les prix taient autour de 346,3 DT. Ils ont atteint 490,6 DTen 2007 soit une hausse de 48% (Bouzaine, 2007). La premire incidence de cette flambeest une augmentation de la valeur des importations des matires premires de 70,5% entre2006 et 2007 pour des quantits ayant vari de 14,5 mille tonnes 16,6 mille tonnes entre2006 et 2007(MARHP, 2007). Le prix de vente des aliments composs a ainsi connu uneaugmentation de 40 DT/tonne (Blog laitier, 2007).

    Figure 4. Evolution des quantits de matires premires importes (en tonnes)

    Source (DGPA ,2010)

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    3. RECHERCHES DE SOLUTIONS ALTERNATIVES INNOVANTES

    Les actions de dveloppement et de recherche tablies dans le cas du secteur des petitsruminants, notamment les ovins viande, visent lamlioration du bilan fourrager en vue de

    rduire les charges de lalimentation qui constituent plus des deux tiers du cot deproduction de la viande. Ces actions portent essentiellement sur la possibilit dintroduiredes cultures fourragres locales alternatives, lentretien et lamnagement des parcours, lavalorisation des pailles de crales et des sous-produits agro-alimentaires (blocsalimentaires). Plusieurs travaux ont t raliss dans ce cadre visant la recherche desolutions innovantes faisant face au problme des disponibilits alimentaires rserves auxbtails, particulirement les ovins.

    3.1. La fverole et lorge : ressources alimentaires locales alternatives

    Une grande partie des aliments concentrs correspond des achats de protines et dunits

    nergtiques, essentiellement de tourteau de soja et du mas imports. Or, lutilisation delorge Hordeum vulgare L. et des graines protagineuses produites localement, telle que lafverole Vicia faba L.dont la valeur protique est leve (30% MAT), peut constituer unesource protique alternative intressante au remplacement du soja et du mas imports (BenSalem et Fraj., 2006). Leur utilisation est en mesure de contribuer lautonomie protique etnergtique et la rentabilit des levages. Selmi et al. (2009) ont compar lesperformances de deux lots de Brebis de race Sicilo-Sarde ayant reu une ration de basecommune (foin davoine) raison de 2 kg MB/brebis/jour, avec une complmentation de 500grammes de concentr par brebis par jour. Deux concentrs ont t utiliss, le premier eststandard et est compos essentiellement de mas et soja (lot tmoin) et le deuxime estlocal et renferme lorge et la fverole (lot exprimental). Les compositions centsimales desaliments concentrs et chimique des diffrents aliments sont indiques dans les Tableaux 3.

    Leau est disponible volont.

    Tableau 3. Composition centsimale (%) des deux aliments concentrs

    IngrdientsConcentr standard

    (Tmoin)Concentr exprimental

    Orge 35 71,5

    Mas 30 00

    Tourteau de soja 15 07*

    Fverole 00 17,5

    Son de bl 15 00

    Complment minralet vitaminique 05 04

    * Pour avoir des aliments concentrs isoazots et isonergtiques, les auteursont gard 7% de soja dans le concentr exprimental.

    Les rsultats de ce travail montrent que les critres de croissance (poids aux ges types :10j, 30j, 50j et 70 jours et gains moyens quotidiens : 10-30j, 30-50j et 50-70j) sonttroitement lis la production laitire des brebis qui est elle-mme la rsultante des effetsgntique et alimentaire. Les poids moyens la naissance des agneaux du lot tmoin et dulot exprimental taient de 3,24 et 3,43 kg. Les poids aux ges types 30j et 50j ont montrune supriorit significative (p

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    est en mesure dassurer des performances de production laitire des mres et de croissancedes agneaux comparables ceux raliss moyennant des matires premires importes.

    3.2. Valorisation des sous-produits agricoles et agro-alimentaires et/ou utilisation des

    blocs alimentaires

    Les chaumes et les pailles des crales constituent la base de l'alimentation des ovins enTunisie pendant une partie assez longue de l'anne (Et-Automne-Hiver). Ces ressourcesfourragres prsentent une valeur alimentaire mdiocre: riches en cellulose brute, teneurfaible en azote, en minraux et vitamines, et par consquent elles sont peu digestibles,faiblement ingres et couvrent difficilement les besoins d'entretien des animaux. Certainsleveurs complmentent leurs animaux avec des aliments concentrs de plus en plus cherssuite la suppression des subventions des aliments du btail depuis une vingtaine dannes.Des travaux de recherche intressants ont t effectus afin d'aboutir une meilleurevalorisation de ces sous-produits (Chermiti et khaldi, 1983 ; Abdouli et korchani., 1987 ;Abdouli et al., 1988 ; Chermiti et al., 1989 et Kraiem et al., 1991). Les rsultats obtenusmontrent la possibilit damlioration de la qualit des pailles de crales travers leurtraitement aux alcalis pour une meilleure ingestion et utilisation par les animaux. Rokbani etNefzaoui (1993) ont montr que le traitement de la paille de triticale lammoniac amliorede 68% son ingestion (370g vs 620 g de matire sche par jour) et permet une augmentationde 60% du gain moyen quotidien assur par les agneaux de race Barbarine. De mme, letravail ralis par Nyarko-Badohu et al. (1993) montre bien que le traitement l'ammoniacou l'ure ainsi que sa complmentation par les blocs mlasse-ure amliorent la valeuralimentaire des pailles dans les conditions du Nord de la Tunisie. Le traitement l'ure avec30 50 % d'eau est aussi efficace que celui l'ammoniac et peut par consquent treappliqu dans les petites et moyennes exploitations. Les pailles traites ou complmentesont permis de maintenir les animaux lentretien et peuvent mme satisfaire des besoins de

    productions modestes (cas des brebis en dbut de gestation).

    Une autre alternative de valorisation des sous-produits agricoles et agro-alimentaires estlutilisation des blocs alimentaires. Lavantage de cette technique est la possibilit et lafacilit de transporter ces blocs et de les distribuer dans les lieux de parcours surtout dansle cas des levages transhumants. Dans le mme contexte, Chermiti (1998) a tudi lacomposition chimique et l'ingestion volontaire des blocs alimentaires base de figues deBarbarie entires utilises en remplacement de la mlasse chez des gnisses et des brebis.Les blocs sont constitus de mlasse ou de figues, d'ure, de son de bl, de ciment en tantque liant, et d'un mlange commercial de minraux et de vitamines. Les animaux ont reules blocs avec du foin davoine volont. Les rsultats de ce travail ont dmontr que laprsence d'ure dans la formule des blocs augmente considrablement leur teneur en azote,

    avec une teneur moins leve dans les blocs base de figues de Barbarie. Les quantitsvolontairement ingres de blocs sont en moyenne de 0,82 kg MS.j-1chez les gnisses et de0,25 kg MS.j-1chez les brebis. Les quantits ingres de foin sont respectivement de 7,68 kgMS.j-1et de 1,02 kg MS.j-1. Cet auteur conclue quil est possible de valoriser les figues debarbarie en remplacement de la mlasse dans les blocs multi-nutritionnels. Dautres tudesont dmontr lefficacit dutilisations dautres sous-produits tels que ceux de l'olivierreprsentant un potentiel de ressources fourragres considrable mais insuffisammentexploit. Quil s'agisse des grignons, des feuilles et rameaux d'olivier ou des margines,chacun de ces sous-produits a une valeur alimentaire certes limite mais non ngligeable(Nefzaoui et Ksaier., 1981; Ben Dhia et Majoub., 1981 ; Nefzaoui et al., 1982 ; Nefzaoui etal., 1983). Diffrentes tudes ont montr que lutilisation des grignons dolive sans aucuntraitement pralable pourrait assurer des niveaux d'incorporation infrieurs 30 ou 40% et

    aprs complmentation adquate en protines et minraux, des performances normales(engraissement des agneaux) et des niveaux d'incorporation plus levs (70%), l'entretien

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    ou la sauvegarde du cheptel dans des conditions difficiles. Des traitements peuventamliorer la valeur nutritive des grignons: Le traitement industriel la soude malgr uneamlioration certaine reste de porte limite, car les investissements mis en uvre sontlevs ; le traitement par voie d'ensilage, avec des doses de 6 8% de soude serait efficace,

    mais galement trop coteux et le traitement l'ammoniac gazeux (ensilage) serait plusprometteur, par une amlioration de la digestibilit et un apport d'azote supplmentaire. Cestravaux ont confirm que la complmentation des grignons par une source azote de bonnequalit et de faible cot serait sans doute profitable.

    Certes ces diffrentes options techniques sont utiles et constituent une alternativeintressante de valorisation des ressources fourragres locales mais des questions restent poser sur leur faisabilit au niveau des petites et moyennes exploitations et sur leurimplantation dans les zones steppiques (Elloumi et al., 2006).

    3.3. Amlioration des ressources pastorales

    Les pouvoirs publics mnent une politique long terme damlioration des ressourcespastorales, largement mise en uvre par les services de lOEP (Office de llevage et dupturage) qui interviennent sur les plantations pastorales et lamlioration des parcours dansles terres prives et les services de la Direction des Forts intervenant davantage sur lesterres collectives et domaniales (Elloumi et al., 2006) Daprs Kayouli (2000), durant denombreuses annes, travers divers projets de dveloppement, on sest attach amliorerles pturages et parcours du centre de la Tunisie, essentiellement dans les zones o lescultures ont des rendements faibles. Ltablissement de pturages sems sest avr trsdifficile dans des zones bnficiant de prcipitations annuelles infrieures 350 mm. Dansces zones, la plantation darbustes fourragers est au centre dune dmarche propose enTunisie par les services du Ministre de lAgriculture, en vue de constituer des rserves

    fourragres sur pied (Nefzaoui et Chermiti, 1991). Pour optimiser lquilibre entre fourragesherbacs et fourrages arbustifs dans lalimentation du btail au centre et au sud du pays, desmilliers dhectares darbustes fourragers ont t plants, notamment des cactus inermes[Opuntia ficus-indica var. inermis], Atriplex nummularia et Acacia cyanophylla. Aujourdhui,ces arbres et arbustes fourragers jouent un rle clef en tant que rserves fourragres enparticulier durant les priodes de scheresse. Leur productivit est variable oscillant entre 1600 et 5 000 kg et 600 et 3 700 kg de matire sche /ha pour lAtriplex et le cactusrespectivement (Sarniguet et al., 1995). Dans le sud de la Tunisie, on rencontre de grandestendues de plantes salifres implantes artificiellement appartenant des espces nativesou exotiques.

    Nefzaoui et Chermiti (1991) rapportent que les plantations darbustes fourragers constituent

    indniablement un lment de stabilit dans lalimentation des petits ruminants grce aureport interannuel de fourrages accumul sur 2 3 ans et utilisable en cas de scheresse.Par ailleurs, les plantations darbustes fourragers constituent un facteur de protection delenvironnement. Les amliorations pastorales jouent donc un rle trs important dans lasurvie des populations paysannes, ainsi que dans la protection du milieu naturel en limitantles risques et les effets des rosions. Un systme australien ovin-crale a t test avecsuccs dans les zones arides et semi-arides du centre de la Tunisie, avec diverses varitsde Medicagoannuelles telles que Medicago truncatula, Medicago littoralis, Medicago rugosa,et Medicago scutellataet dautres lgumineuses. Des expriences ont t ralises dans leszones les plus sches du pays, pour remplacer les jachres par une culture productive autreque lorge. Les rsultats montr que les producteurs tireraient grand profit semer deslgumineuses fourragres, notamment la vesce commune, Vicia sativa, et la vesce de typeLathyrussativus, dans lanne sparant deux cultures dorge (Kayouli, 2000).

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    CONCLUSION

    Cette synthse a permis de conclure que l'levage des petits ruminants en Tunisie,notamment les ovins viande, contribue la satisfaction dune demande croissante en

    viande rouge. Nanmoins, une certaine fragilit en termes dadquation entre ressourcesalimentaires et cheptel a t dnote expliquant ainsi sa faible productivit. Ce constatpourrait tre expliqu par le caractre extensif de llevage, la succession dannes descheresse, la superficie limite des parcours et leur dgradation continue, les surfaces decultures fourragres trs limites ainsi que la flambe des prix des matires premiresutilises dans la fabrication des aliments concentrs cause par la crise conomiquemondiale. Pour faire face ces problmes, plusieurs actions ont t entretenues larecherche de solutions innovantes dans ce domaine rduisant ainsi la charge due lalimentation des ovins et garantissant la durabilit du secteur. Ces actions ont port sur larecherche de ressources alimentaires locales pouvant remplacer les produits imports, lavalorisation des pailles de crales et dautres sous produits agricoles et agro-alimentairespar leur traitement aux alcalis et par leur utilisation dans la fabrication de blocs alimentaires.Plusieurs autres actions ont port sur lamnagement et lamlioration des parcours par lesplantations darbustes fourragers (cactus, atriplex, acacia) et la cration de zones de mise endfens. Toutefois, un effort soutenu de vulgarisation reste faire pour diffuser cestechniques auprs des leveurs pour quils soient en mesure de mettre la disposition deleurs troupeaux des aliments plutt produits localement et moins coteux.

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