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saison 2010-2011THÉÂTRE DE LA VILLE PARIS
ÉDITOLA VILLE AU THÉÂTRE
Dans le même temps, Brigitte Jaques-Wajeman prolongerason dialogue théâtral avec Pierre Corneille, dont elle montreradeux pièces rares, Suréna et Nicomède, qui seront jouées enalternance avec une seule et même troupe, dans un espaceunifié.
Le théâtre et la danseJe crois volontiers que le théâtre et la danse – en quoi ils sontau fond frère et sœur – nous surprennent tous deux bien sou-vent par des figures ou des attitudes inouïes. On peut appelerpoésie ce genre de surprise : des conjonctions de corps quenos amours n’osaient pas imaginer, des formes de révoltes quiparalysent le tyran, des inventions innocentes ou impromp-tues dans nos rapports avec nos semblables. Aussi me semble-t-il que bien des spectacles parmi ceux que nous invitonstémoignent non seulement de notre époque, mais aussi de lafaçon dont les auteurs répondent aux exigences du siècle. Lacréation demeure un acte de résistance à toute forme de norma-lisation culturelle. Ainsi Olivier Cadiot invente-t-il un théâtre deparabole poétique, David Lescot un théâtre-jazz porté à incan-descence, et Philippe Minyana un théâtre-récit dont nous pré-senterons cinq textes inédits. Voilà bien, avec Anne Teresa DeKeersmaeker et Jérôme Bel, Josef Nadj, Maguy Marin et BorisCharmatz, des artistes dessinant de nouveaux cadastres, dépla-çant les cloisons, ouvrant des trappes ou déployant leurs ailesdans de nouveaux espaces.Tout comme Lavoisier, créant l’azote et l’oxygène, l’artiste quenous désirons peut parfois découvrir un corps jusqu’ici inconnude tous.
Le personnel du théâtreC’est le moment – c’est toujours le moment – de rendre justice,et hommage, au personnel du Théâtre de la Ville. Et de donnerà ce mot de personnel toute sa force, dans la mesure où je suisconvaincu que chacun de ceux qui le constituent s’investitpersonnellement dans son travail.Imaginez un instant ce qui incombe à chacune des personnesqui travaillent chaque soir, mais aussi chaque matin – chaquejour – dans chacun de nos deux théâtres pour assurer la bonnemarche des représentations qui honorent ce Théâtre de la Ville:50 programmes de théâtre et de danse, pour plus de 400 repré-sentations. 21 concerts de musiques du monde et 12 de musiqueclassique. Pour accueillir près de 260 000 spectateurs.Il est évident que je leur en suis à tous reconnaissant, maisc’est surtout en votre nom à tous que je le suis, et que je lesremercie publiquement.Le Théâtre de la Ville est un théâtre « en état de marche »,comme on dit.Et la marche, il n’y a rien de mieux!
Emmanuel Demarcy-Mota
Théâtres-frèresDe retour de Russie où nous avons joué Casi-mir et Caroline à Moscou et à Saint-Péters-bourg, j’ai pu vérifier combien l’expression dethéâtres-frères que j’ai utilisée dans un récentéditorial, était pleine de sens. Et depuis que leThéâtre de la Ville a renoué avec le BerlinerEnsemble comme il va tisser de nouveaux liensavec le Piccolo Teatro de Milan, je ressens,entre ces grands théâtres européens et nous,une sorte de fraternité que je ne songe qu’àétendre aux autres pays d’Europe.
La Ville, les villesJe me faisais aussi la réflexion que nos théâtressont essentiellement des lieux urbains. Théâtrede la Ville, mais aussi Théâtre dans la ville.Nous n’allons plus dans des amphithéâtrescreusés dans la montagne sous le regard desétoiles – ou plutôt en plein soleil. Nous préten-dons souvent, sinon au réalisme, du moins àla réalité, mais à côté de la réalité. Du mêmecoup, si nous nous assemblons dans un théâtreau point de rêver que nous sommes dans unecité terrestre, ou céleste, nous ressortons dansune mégalopole : Paris, Berlin, Moscou, Lon-dres, et aussi New York, Tokyo, São Paulo, etsans doute aussi Sydney, Le Cap et Pékin.
Et le reste du mondeLa danse, la musique, au Théâtre de la Ville, ily a beau temps qu’elles ne se bornent plus àl’Europe. Pour cette nouvelle saison, nousretrouverons l’Américain Merce Cunningham,découvrirons le dernier voyage de Pina Bauschau Chili, et pour les nouveaux venus, la Japo-naise Yasuko Yokoshi et le Canadien Dave St-Pierre. Du côté du théâtre, nous accueilleronsla compagnie américaine Nature Theater ofOklahoma, qui voit le rêve américain dériverdans le burlesque, les Chiliens de Teatrocinemapour leur dernière création, et le spectacle crééau Japon par Simon Mc Burney. De retour enEurope nous inviterons pour la première fois
le Théâtre Alexandrinsky de Saint-Pétersbourg,la compagnie SounDrama de Moscou, le jeunemetteur en scène écossais Matthew Lenton etle chorégraphe allemand VA Wölfl avec laNeuer Tanz.
Citoyens du monde« Artistes de tous les pays, unissez-vous ! »Nous aurions envie de le proclamer tout ensachant, que si quelques théâtres sont frères,les hommes ne le sont guère. L’artiste se ditvolontiers citoyen du monde, quelle que soit laspécificité ou la particularité de son art. Cetteremarque m’invite à en faire une plus impor-tante. C’est que l’on ne peut diriger un théâtrede quelque ampleur, surtout lorsqu’il invite destroupes du monde entier, sans vouloir témoi-gner à sa façon du « train du monde ». Mais ily a là un piège à déjouer : il ne s’agit pas devouloir égaler une saison aux drames dumonde entier, mais plutôt d’en témoigner parles moyens proprement esthétiques du théâ-tre, en essayant d’imaginer de nouvelles expé-riences dans la conduite singulière des sujets.
CompagnonnagesPatrice Chéreau mettra en scène deux piècesde Jon Fosse : Rêve d’automne, pour lequelRichard Peduzzi transposera sur le plateau duThéâtre de la Ville une salle du musée du Lou-vre (où des avant-premières seront données),et Je suis le vent, créé en anglais dans le cadred’un partenariat avec le Young Vic de Londres,qui sera présenté plus tard dans la saison.Avec l’Ensemble artistique, nous présente-rons deux pièces de Fabrice Melquiot, auteurassocié, qui caresse dans ces textes quelquesnouveaux mythes chers aux enfants ainsi quequelques questions qui leur sont proches. Enrecréant Rhinocéros, plus tard dans la saison,avec la troupe d’acteurs d’origine, nous conti-nuerons d’explorer, autrement peut-être, lapuissance apocalyptique de cette fable quivoit toute humanité réduite en cendres.
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PIN
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SOMMAIRETHÉÂTRE I DANSE I MUSIQUE
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septembreTHÉÂTRE
NICOLAS GOGOL I VALERY FOKINE # 08THÉÂTRE ALEXANDRINSKY DE SAINT-PÉTERSBOURG
Le Mariage
FABRICE MELQUIOT I # 10EMMANUEL DEMARCY-MOTABouli année zéro
DANSE
HOFESH SHECHTER # 36
octobreTHÉÂTRE
ANTON TCHEKHOV I VLADIMIR PANKOV# 09La NoceOLIVIER CADIOT I LUDOVIC LAGARDE # 12Un nid pour quoi faire
DANSE
ROBYN ORLIN # 37A. T. DE KEERSMAEKER I J. BEL I ICTUS # 38JOSEF NADJ # 40MAGUY MARIN # 41
MUSIQUE
ALEKSANDAR MADZAR # 63A. STAIER I C. SCHORNSHEIM # 63
MUSIQUES DU MONDE
KAMEL EL HARRACHI Algérie # 69B. SISSOKO I V. SEGAL Mali-France # 69SPOKFREVO ORQUESTRA Brésil # 70
novembreTHÉÂTRE
MAURICE MAETERLINCK I MATTHEW LENTONInteriors # 13
JULIE BÉRÈS # 14Notre besoin de consolation
JUN’ICHIRO TANIZAKI I SIMON McBURNEYCOMPLICITÉ
Shun-kin # 15
DAVID LESCOT I VÉRONIQUE BELLEGARDEL’Instrument à pression # 16
FABRICE MELQUIOT I # 10EMMANUEL DEMARCY-MOTAWanted Petula
DANSE
MERCE CUNNINGHAM # 42YASUKO YOKOSHI # 44BORIS CHARMATZ # 45
MUSIQUE
MARLON TITRE # 64
MUSIQUES DU MONDE
RAHUL SHARMA Inde du Nord # 70
décembreTHÉÂTRE
JON FOSSE I PATRICE CHÉREAU # 17Rêve d’automne
CHRISTOPHER MARLOWE I # 20VICTOR GAUTHIER-MARTINDocteur Faustus
COMPAGNIE TEATROCINEMA I # 21ZAGAL I LAURA PIZARROEl Hombre que daba de beber a las mariposas
MUSIQUE
CÉLINE FRISCH # 64ALEXANDER MELNIKOV # 64
MUSIQUES DU MONDE
ABDULVALI ABDURASHIDOV I # 71SIROGIDDIN JURAYEV I PASHA HANJANITadjikistan/Iran
janvierTHÉÂTRE
KELLY COPPER I PAVOL LISKA # 22CIE NATURE THEATER OF OKLAHOMA
Life and Times
LAURENT GAUDÉ I MICHEL DIDYM # 23Le Tigre bleu de l’Euphrate
CORNEILLE I BRIGITTE JAQUES-WAJEMAN # 24Suréna I Nicomède
DANSE
ISRAEL GALVÁN # 46EA SOLA # 47ANNE TERESA DE KEERSMAEKER # 39
MUSIQUE
EUROPA GALANTE I FABIO BIONDI # 65QUATUOR TAKÁCS # 65
MUSIQUES DU MONDE
HEDIN I BJÖRNLERT I PEKKARI Suède # 71A. KAMANGARI I S. JAHANABADI I # 72S. MOHAMADJANI Iran
févrierTHÉÂTRE
PHILIPPE MINYANA I FLORENCE GIORGETTILes Rêves de Margaret # 27
DANSE
NASSER MARTIN-GOUSSET # 48GARRY STEWART I # 49AUSTRALIAN DANCE THEATREWILLIAM FORSYTHE I # 50BALLET DE L’OPÉRA DE LYON
MUSIQUE
FERENC VIZI # 66
MUSIQUES DU MONDE
D. BHATTACHARYA I G. RAJAGOPALAN # 72Inde du Nord et du Sud
A. ALIYEVA I E. MANSUROV I # 73E. HUSEYNOV I A. NOVRASLI Azerbaïdjan
marsTHÉÂTRE
PHILIPPE MINYANA I MONICA ESPINA # 27Tu devrais venir plus souvent I J’ai remontéla rue et j’ai croisé des fantômes
PHILIPPE MINYANA I MARYLIN ALASSET # 28De l’amour
PHILIPPE MINYANA I FRÉDÉRIC MARAGNANISous les arbres # 28
WILLIAM SHAKESPEARE I LILO BAUR # 29Le Conte d’hiver
DANSE
AKRAM KHAN # 51NIGEL CHARNOCK I ÉDOUARD LOCK I # 52LOUISE LECAVALIERVA WÖLFL I NEUER TANZ # 53
MUSIQUE
GLI INCOGNITI I AMANDINE BEYER # 66QUATUOR DE TOKYO # 67
MUSIQUES DU MONDE
NY MALAGASY ORKESTRA Madagascar # 73LEE JARAM Corée # 74ENSEMBLE ZADEJA I # 74BARBARA FURTUNA Albanie/Corse
avrilTHÉÂTRE
IONESCO I EMMANUEL DEMARCY-MOTA# 30Rhinocéros
DANSE
JAN FABRE # 54PAULO RIBEIRO I BALLET DE LORRAINE # 55JEAN-CLAUDE GALLOTTA # 56
MUSIQUES DU MONDE
MUSIQUE CLASSIQUE & POPULAIRE # 75DU PARAGUAYSHASHANK Inde du Sud # 75RICARDO PAIS Portugal # 76Sombras
PANDIT VISHWA MOHAN BHATT I # 77DIVANA Inde du Nord
maiTHÉÂTRE
IONESCO I CHRISTOPHE FEUTRIER # 32Délire à deux
DANSE
JEAN GENET I ANGELIN PRELJOCAJ # 57SASHA WALTZ # 58DAVE ST-PIERRE # 59
MUSIQUE
PAUL O’DETTE # 67MIKLÓS PERÉNYI I DÉNES VÁRJON # 67
MUSIQUES DU MONDE
JOURNÉE AFGHANE # 77WU MAN Chine # 78ARSHAD ALI KHAN Inde du Nord # 78
juinTHÉÂTRE
SHAKESPEARE I CÉCILE GARCIA FOGEL # 33Fous dans la forêt
DANSE
G. MAQOMA I S. L. CHERKAOUI I # 60S. WINLOCKPINA BAUSCH # 61
MUSIQUES DU MONDE
KAUSHIKI CHAKRABARTY Inde du Nord # 7917 HIPPIES Allemagne # 79
THÉÂTRE
6
08 # NICOLAS GOGOL I VALERY FOKINETHÉÂTRE ALEXANDRINSKY DE SAINT-PÉTERSBOURGLe Mariage PREMIÈRE EN FRANCE TDV
09 # ANTON TCHEKHOV I VLADIMIR PANKOVCOMPAGNIE SOUNDRAMALa Noce ABB.
10 # FABRICE MELQUIOT IEMMANUEL DEMARCY-MOTATOUT PUBLIC I À PARTIR DE 8 ANS ABB.Bouli année zéro CRÉATION
Wanted Petula REPRISE
12 # OLIVIER CADIOT I LUDOVIC LAGARDEUn nid pour quoi faire TDV
13 # MAURICE MAETERLINCK I MATTHEW LENTONInteriors ABB.
14 # JULIE BÉRÈSNotre besoin de consolation CRÉATION ABB.
15 # JUN’ICHIRO TANIZAKI I SIMON McBURNEYCOMPLICITÉShun-kin PREMIÈRE EN FRANCE TDV
16 # DAVID LESCOT I VÉRONIQUE BELLEGARDEL’Instrument à pression CONCERT I THÉÂTRE ABB.
17 # JON FOSSE I PATRICE CHÉREAURêve d’automne CRÉATION TDV
Je suis le vent
20 # CHRISTOPHER MARLOWE IVICTOR GAUTHIER-MARTINDocteur Faustus CRÉATION ABB.
21 # ZAGAL I LAURA PIZARROCOMPAGNIE TEATROCINEMAEl Hombre que daba de beber a las mariposasCRÉATION ABB.
22 # KELLY COPPER I PAVOL LISKANATURE THEATER OF OKLAHOMALife and Times - épisode 1 PREMIÈRE EN FRANCE
THÉÂTRE-CHANT ABB.
24 # CORNEILLE I BRIGITTE JAQUES-WAJEMANSuréna CRÉATION I Nicomède ABB.
26 # PHILIPPE MINYANA I 5 textes inédits ABB.
27 # Les Rêves de MargaretM.S. FLORENCE GIORGETTI CRÉATION AUX ABBESSES
27 # Tu devrais venir plus souvent IJ’ai remonté la rue et j’ai croisé des fantômesm.s. MONICA ESPINA
28 # De l’amour m.s. PHILIPPE MINYANA & MARYLIN ALASSET
28 # Sous les arbres m.s. FRÉDÉRIC MARAGNANI
29 # WILLIAM SHAKESPEARE I LILO BAURLe Conte d’hiver ABB.
30 # EUGÈNE IONESCO IEMMANUEL DEMARCY-MOTARhinocéros RE-CRÉATION TDV
32 # EUGÈNE IONESCO I CHRISTOPHE FEUTRIERDélire à deux CRÉATION ABB.
PARTENARIAT HORS LES MURS→ À THÉÂTRE OUVERT23 # LAURENT GAUDÉ I MICHEL DIDYM
Le Tigre bleu de l’Euphrate CRÉATION
→ À LA MAISON DE LA POÉSIE33 # SHAKESPEARE I CÉCILE GARCIA FOGEL
Fous dans la forêt CRÉATION
7
Faux-semblantsUne noce à la russe, débridée,échevelée, et qui tourne à ladébandade, mais finit comme elle a commencé: en chansons.
Une noce chez des petits-bourgeois, maisrusses. Autant dire une fête débridée, au coursde laquelle n’importe quoi peut arriver. Etarrive. Des petits-bourgeois qui voudraientbien se dépêtrer d’un monde dans lequel toutleur échappe. Faut-il le préciser ? Il est iciquestion de paraître plus que de se montrerdans sa vérité. Il est question d’argent (réel ounon) bien plus que d’amour. Tout est à vendre,au mieux à louer, tel ce général qui vient cau-tionner la famille. Et finalement, ces gens sansscrupules, on en arrive à les trouver certesridicules, mais quasi sympathiques. Du moinsdans la mise en scène de Vladimir Pankov.Musiques, danses, chants, paroles. Désordre
et maîtrise d’une composition où s’engouffrentvariétés, folklore, Stravinski, tradition, rigo-lade. Les musiciens faisant d’ailleurs partiede la fête dans un espace immense et encom-bré, où viennent se cogner les espoirs et lesrêves dérisoires, les fourberies des uns, lesnaïvetés de chacun. Notre plaisir à tous. C. G.
VLADIMIR PANKOVNé en 1975, il fait ses études à l’École nationaled’Art théâtral. Il est comédien et musicien, clas-sique, jazz, balalaïka. En 2005, Vladimir Pankovcrée SounDrama, qui est à la fois une compa-gnie de théâtre, un studio d’enregistrement et uncollectif d’artistes. Avec cette équipe, il monteBoulgakov, Tsvetaïeva, Gogol, Shakespeare. EtTchekhov. Il est régulièrement invité aux festivalsdu Théâtre des Nations (Moscou).
MISE EN SCÈNE Valery FokineDÉCORS, COSTUMES
Alexandre BorovskyMUSIQUE Léonide DessiatnikovDIRECTION MUSICALE, ASSISTANT À LA MISE
EN SCÈNE Ivan BlagodeurLUMIÈRES Damir IsmaguilovCHORÉGRAPHIE
Alexey MirochnitchenkoASSISTANT RÉALISATEUR
Ludmila Philippova
CHANSONS
LES YEUX BIEN-AIMÉS
(PAROLES K. Seytliëv, MUSIQUE A. Babaïev, ARRANGEMENT L. Dessiatnikov), REVIENS
(PAROLES G. Réguistan, MUSIQUE V. Ludvikovsky,ARRANGEMENT L. Dessiatnikov), LES OISEAUX MIGRATEURS PASSENT
(PAROLES M. Issakovsky, MUSIQUE M. Blanter)
AVEC Julia Martchenko, Kira Kreylis-Petrova, Maria Kouznetsova, Igor Volkov, Dimitri Lyssenkov, Pavel Yourinov, Andrey Matukov, Valentin Zakharov, Galina Legorova, Julia Sokolova, Arkady Volguine, Sviatoslav Tcherechnitchenko, Ivan Parchine
GlissadesEntre rêve et rire, le monde de Gogolest peuplé de créatures d’unégoïsme enfantin, en quête de bonheur. Qui leur en voudrait?
Une vieille marieuse à qui la vodka ne fait paspeur, pressée de gagner de quoi renouvelerson stock, répond à l’appel d’une jeune fillesimplette aux rêves de midinettes qui ne sefait pas confiance, ni d’ailleurs à personne, etelle n’a pas tort. Les prétendants s’avèrent tousplus égoïstes les uns que les autres. L’amourdans cette histoire ne tient pas la vedette.Fidèle à sa réputation de féroce observateurdes comportements, Gogol ne fait guère decadeau à ses personnages, par ailleurs joyeu-sement pittoresques.En France, la pièce – connue sous le titre Hymé-née – prend souvent des allures de vaudeville
façon Labiche. Ici, entre une chambre et unepatinoire où l’on glisse sans trop savoir oùl’on va, la mise en scène opte pour une formede poésie burlesque. On pourrait parler, sinonde tendresse, du moins d’un désir d’autrechose, le bonheur peut-être. Certes, personnene semble torturé par les scrupules, maisfinalement ces gens, que cherchent-ils sinonune «vie meilleure»? Colette Godard
VALERY FOKINEDirecteur artistique du Théâtre Soivremenik àMoscou de 1970 à 1985; puis toujours à Moscou,et jusqu’en 1991 du Théâtre Ermolova ; il fondeensuite et dirige le Centre Meyerhold. En 2003,il prend la direction artistique du plus ancienthéâtre national russe, Alexandrinsky, fondé en1756. Il voyage beaucoup, notamment au Japon,en Finlande, en Bulgarie, en Allemagne. Il estégalement professeur à Tokyo, à l’École supé-rieure de Pologne, au Cours supérieur des réa-lisateurs de Moscou.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF BDU 29 SEPTEMBRE AU 1er OCTOBRE 20H30 EN RUSSE SURTITRÉ EN FRANÇAIS
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF BDU 19 AU 23 OCTOBRE 20H30 EN RUSSE SURTITRÉ EN FRANÇAIS
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NICOLAS GOGOL I VALERY FOKINELe Mariage PREMIÈRE EN FRANCE
ANTON TCHEKHOV I VLADIMIR PANKOV ICOMPAGNIE SOUNDRAMALa Noce
RUSSIE I THÉÂTRE ALEXANDRINSKY DE SAINT-PÉTERSBOURG CIE SOUNDRAMA STUDIO-MOSCOU I RUSSIE
MISE EN SCÈNE Vladimir PankovDIRECTION ARTISTIQUE
Maxime ObrezkovCHORÉGRAPHIE
Elena BogdanovitchCOSTUMES Natalia Jalobova,Sergeï AgafonovLUMIÈRES Nikolaï Surkov
AVEC Gennadï Ovsiannikov,Gennadï Garbouk, NikolaïKiritchenko, Arnold Pomazan,Zinaïda Zubkova, NataliaKotchetkova, Tamara Nikolaevna-Opiok, SvetanaAnikej, Andrej Gladkij, IgorDenisov, Alla Dolgaja, AndreïDrobych, Dmitrï Yessenevitch,Svetlana Zelenkovskaya, Mikhail Zouy, Eugenia Kulbatchnaya, Tamara Miro-nova, Alexandre Moltchanov,Olga Nefiodova, Igor Petrov,Nina Piskareva, Sergeï Rudenia, Irina Rymorova,Anna Khitrik, Viktoria Tchavlytko, Andreï Zavodiuk (THÉÂTRE D’ART DRAMATIQUE
DE MOSCOU A.S. POUCHKINE)MUSICIENS SOUNDRAMA STUDIO
Alexandre Goussev, OlgaDiomina, Vladimir Kudriavt-sev, Taras Kutsenko, VladimirNelinov, Sergeï RodiukovORCHESTRE Vitalï Alechkevitch,Gennadï Vichniakov, LeonidKlounny, Andreï Saponenko,Andreï Senojensky SOUS LA
DIRECTION DE Vladimir Kuriana
MUSIQUE SounDramaEXTRAITS DE SVADEBKI D’Igor Stravinski LE SPECTACLE EST MENÉ
PAR Nelli Samonova
FABRICE MELQUIOT I EMMANUEL DEMARCY-MOTABouli année zéro CRÉATION I Wanted Petula REPRISE
de revenir aux sources, d’une cer-taine manière, de cette aventure.Dans les feuilletons, on appellecela un « prequel » : ce qui s’estpassé avant. Mais nous n’avonspas à craindre un soudain ratio-nalisme. S’il existe un adulte par-faitement en phase avec la logiqueparticulière aux enfants, leur façond’appréhender notre réalité, de lafaire entrer dans leur imagination,c’est bien Fabrice Melquiot. « Nous voulions réunir à nouveaula troupe pour jouer, danser etchanter la naissance du héros. Eneffet, nous rêvons d’un spectaclequi réunisse adultes, adolescents etenfants, qui mêle théâtre et musique,pour faire écho aux comédies musi-cales de notre enfance, un spectaclepour lequel on enverrait plutôt desfaire-part que des invitations. Bouliva (re)naître. Comme si c’était lapremière fois. »
Propos recueillis par Colette Godard
Après le succès de la création de Wanted Petula,Bouli Miro est de retour au Théâtre de la Ville,pour affirmer son statut de mascotte despetits et des grands. La saison dernière, vousavez été nombreux à suivre la quête de Boulipour retrouver sa cousine Petula. En preuxchevalier, il partait à sa recherche jusque dansle cosmos où il rencontrait des gens qu’oncroise rarement sur terre, dont une pucegéante, Neil Armstrong, le Petit Prince…« Ce nouvel épisode est un retour aux originesde la saga : le ventre de Mama Binocla. Parcequ’après avoir rencontré Sharon Stone, SigmundFreud et Neil Armstrong, après avoir affronté ledivorce de ses parents et traversé la galaxie, Bouliréclamait qu’on lui accorde quelque éclaircisse-ment quant à sa venue au monde. Commentest-il né? Quel fœtus était-il ? À quoi pensait-ilavant de naître ? Avait-il raison de se sentir àl’abri ? Qu’est-ce que c’est, un refuge? Est-on unjour prêt à affronter le monde ? Et commentfabrique-t-on une légende ? Un nouvel épisodequi sera également l’occasion de redécouvrirDaddi Rotondo et Mama Binocla, Petula, Jean-Michel et Marie-Jeanne Clark, ainsi que des per-sonnages inédits, Berthe la Folle et Günther lerhinocéros. »Emmanuel Demarcy-Mota a en effet suggéré àFabrice Melquiot d’imaginer cette année zéro,
1110
MISE EN SCÈNE
Emmanuel Demarcy-MotaASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE
Christophe LemaireSCÉNOGRAPHIE & LUMIÈRES
Yves Collet COLLABORATION LUMIÈRES
Nicolas BatsASSISTANTE SCÉNOGRAPHIE
Perrine LeclercMUSIQUE Jefferson LembeyeCOSTUMES Corinne BaudelotMAQUILLAGE Catherine NicolasACCESSOIRES
Clémentine Aguettant
AVEC Cyril Anrep, Charles-Roger Bour, Céline Carrère, Jauris Casanova,Ana Das Chagas,Valérie Dashwood, Sandra Faure, Sarah Karbasnikoff,Stéphane Krähenbühl,Olivier Leborgne, Gérald Maillet, Pierre Niney
AUTOUR DE L’ÉCRITURE DE FABRICE
MELQUIOT, LE MONFORT PRÉSENTERA
DU 12 AU 20 NOVEMBRE EN SOMME,TEXTES DE FABRICE MELQUIOT,CONCEPTION ET CHORÉGRAPHIE
DE MARION LÉVY.RENSEIGNEMENT WWW.LEMONFORT.FR
BOULI ANNÉE ZÉRO → THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF CDU 30 SEPTEMBRE AU 15 OCTOBRE 14H30 & 19H30 TOUT PUBLIC I À PARTIR DE 8 ANS
LES 6 & 13 OCTOBRE 14H30WANTED PETULA → THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF CMARDI 30 NOVEMBRE 19H30 I DU 1er AU 4 DÉCEMBRE 14H30 & 19H30 TOUT PUBLIC I À PARTIR DE 8 ANS
En familleAvant d’être un adolescent amoureux de Petula, Bouli Miro fut un bébé souhaité, attendu.Comme tout le monde, en somme.Quoique…
DEUX PIÈCES DE FABRICE MELQUIOTAUTEUR ASSOCIÉ
© J
EAN
-LO
UIS
FERN
AN
DEZ
© J
EAN
-LO
UIS
FERN
AN
DEZ
Nous chercherons à inventer ensemble un théâtre pour les enfants que les adultes peuvent voir,sans sacrifier à la nécessité des textes, sans perdre notre désir d’un langage scénique qui solli-cite la capacité d’imagination de chacun. Nous avons aujourd’hui le désir d’emmener les plusjeunes à connaître dans leur ville un lieu de fabrication de théâtre, tenter de les y émerveiller,rendre cet instant magique et inoubliable. En présence des enfants, notre utopie originellefinira par être simple réalité. Emmanuel Demarcy-Mota & Fabrice Melquiot
D’APRÈS MAURICE MAETERLINCK I MATTHEW LENTONInteriors PREMIÈRE EN FRANCE
INSPIRÉ DE L’INTÉRIEUR DE
Maurice MaeterlinckCONCEPTION & MISE EN SCÈNE
Matthew Lenton
UNE CRÉATION DE Vanishing PointEN COPRODUCTION AVEC
Napoli Teatro Festival Italia
DÉCOR & LUMIÈRES
Kai FischerMUSIQUE & SON
Alasdair MacraePROJECTION & VIDÉO
Finn Ross for mesmerCOSTUMES
Eve LambertTEXTE
Vanishing Point CompanyDRAMATURGIE
Pamela CarterASSISTANT À LA CRÉATION
Sandy Grierson
AVEC
Elicia Daly,Sara Lazzaro,Myra McFadyen,Andrew Melville,Aurora Peres,Davide Pini Carenzi,Barnaby Power,Damir Todorovic
Silence de fêteOn les voit, on ne les entend pas. Ils se sont réunis pour célébrer…Quoi? Qui sait? Aux alentours rôdeun fantôme.
Pour ce spectacle presque totalement silen-cieux, le metteur en scène britannique Mat-thew Lenton s’est librement inspiré de la piècede Maeterlinck L’Intérieur. Un vieil hommereçoit ses proches pour un grand dîner des-tiné à fêter la fin de l’hiver. Les invités pren-nent place les uns après les autres autour dela table. On les aperçoit à travers les vitres dela maison comme si on se situait à l’extérieur.Pas un mot n’est prononcé, mais, tels desvoyeurs, nous observons cette chaleureusecompagnie qui rit, mange, flirte, s’amuse, dis-cute de choses et d’autres – en silence. Il enémane une troublante impression de mystèreconfirmée par le récit d’une actrice qui neparticipe pas à la fête. Matthew Lenton jouantainsi sur plusieurs temporalités dans ce spec-
tacle où il est question de la mort d’une jeunefille dont on ne sait pas si elle s’est suicidée.Une ombre plane sur les réjouissances fami-liales et derrière la légèreté, les rires et la joiede se rencontrer, il y a aussi la mort qui gri-mace et les fantômes d’un passé troublé.Hugues Le Tanneur
MATTHEW LENTONIl a créé la compagnie Vanishing Point en 1999,dont il met en scène pratiquement toutes lesproductions parmi lesquelles notamment, TheBeggar’s Opera, Subway ou Little Otik d’aprèsle film du réalisateur tchèque Jan Svankmajer. Ila par ailleurs monté une adaptation des Aveu-gles de Maeterlinck et travaille aussi régulière-ment avec la Royal Scottish Academy of Musicand Drama. Enfin, il a récemment dirigé sonpremier film, Circle of Life, pour la télévision bri-tannique.
OLIVIER CADIOT I LUDOVIC LAGARDE COMÉDIE DE REIMS
Un nid pour quoi faire
TEXTE Olivier CadiotADAPTATION Olivier Cadiot& Ludovic LagardeMISE EN SCÈNE Ludovic LagardeMUSIQUE Rodolphe BurgerSCÉNOGRAPHIE Antoine VasseurLUMIÈRE Sébastien MichaudVIDÉO David Bichindaritz& Jonathan MichelSON David BichindaritzCOSTUMES Fanny BrousteCHORÉGRAPHIES ET MOUVEMENTS
Stéfany GanachaudMAQUILLAGE Corinne BlotCOLLABORATION À LA SCÉNOGRAPHIE
& RÉGIE GÉNÉRALE
James BrandilyASSISTANTS À LA MISE EN SCÈNE RémyBarché & Chloé BrugnonASSISTANTE À LA SCÉNOGRAPHIE
Élodie DauguetDÉCOR CONSTRUIT PAR les ateliersde La Maison de la Culturede Bourges
AVEC
Pierre Baux,Valérie Dashwood,Guillaume Girard,Constance Larrieu,Ruth Marcelin,Laurent Poitrenaux,Samuel Réhault,Julien Storini,Christèle Tual
La cour du Roi mauditPour quoi et surtout comment faireson nid, au milieu d’individusdépossédés d’un pouvoir qu’ils onttrop longtemps exercé…
« Cour royale en exil à la montagne chercheconseiller image, chambre tout confort dans unchalet atypique, artistes s’abstenir ». Voici labouteille à la mer d’un roi sur le déclin, quiannonce Un nid pour quoi faire, d’Olivier Cadiot,porté à la scène par Ludovic Lagarde avec lecollectif artistique de la Comédie de Reims.À cette annonce répond Robinson, personnagefétiche d’Olivier Cadiot, qui va nous servir deguide dans cette parabole poétique sur lepouvoir. Nous voici immergés dans une courétrange, où un roi sans royaume dans sonchâteau de fortune, est tiraillé entre respectdes traditions et mœurs contemporaines.Robinson, narrateur, d’abord halluciné et
mutique, va peu à peu trouver sa place danscette curieuse communauté. Il cherche un nid,mais c’est une principauté délirante qu’il vatrouver, saisie par la débauche et la tyrannie,où le pouvoir flirte avec la communication. C. G.
LUDOVIC LAGARDE I OLIVIER CADIOTAssistant de Christian Schiaretti à la Comédie deReims, Ludovic Lagarde y met en scène plusieursspectacles, de Courteline, Beckett, Tchekhov.Puis il fonde sa compagnie, rencontre OlivierCadiot. Plutôt romancier, philosophe, traducteurde la Bible et de Gertrud Stein, librettiste, poète.Ensemble, entourés de collaborateurs régu-liers, ils ont ainsi présenté notamment Le Colo-nel des zouaves, Retour définitif et durable del’être aimé et Fairy Queen. En 2009, LudovicLagarde retourne à la Comédie de Reims entant que directeur. En 2010, Olivier Cadiot est,avec Christoph Marthaler, artiste associé auFestival d’Avignon, où est présenté Un nid pourquoi faire.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF ADU 19 AU 22 OCTOBRE 20H30 I SAMEDI 23 OCTOBRE 15H
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF ADU 2 AU 5 NOVEMBRE 20H30 I SAMEDI 6 NOVEMBRE 15H & 20H30 EN ANGLAIS SURTITRÉ EN FRANÇAIS
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GRANDE-BRETAGNE I NAPOLI TEATRO FESTIVAL ITALIA
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CIE VANISHING POINT
JUN’ICHIRO TANIZAKI I SIMON McBURNEY CIE COMPLICITÉ
Shun-kin PREMIÈRE EN FRANCE
D’APRÈS DEUX TEXTES DE
Jun’ichiro Tanizaki A PORTRAIT OF SHUN-KIN
& IN PRAISE OF SHADOWS
MISE EN SCÈNE
Simon McBurneyCOMPOSITION MUSICALE
Honjoh HidetaroDÉCOR
Merle Hensel & Rumi MatsuiLUMIÈRES Paul AndersonSON Gareth FryPROJECTION Finn Ross POUR mesmerCOSTUMES
Christina CunninghamMARIONNETTES
Blind Summit TheatreASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE
Kirsty HousleyÉDITEUR Jo AllanAVEC Kaho Aso, Songha Cho,Eri Fukatsu, Honjoh Hidetaro,Kentaro Mizuki, Yasuyo Mochizuki, Nigoshichi Shimouma, Keitoku Takada,Ryoko Tateishi, Junko Uchida
Élève et maîtresseUn metteur en scène anglais, desacteurs et un auteur japonais, unehistoire troublante, hors de temps,sans frontières.
Histoire d’amour, de passion, de cruauté, dedévotion jusqu’au masochisme, ce secondspectacle de Complicité, la compagnie de SimonMcBurney, en collaboration avec la troupe duThéâtre Setagaya de Tokyo, est une adaptationpour la scène de Shun-kin, un récit fascinantde Jun’ichiro Tanizaki. Contrairement à TheElephant Vanishes, son précédent spectacle,avec les mêmes acteurs, qui se passait dansl’ambiance trépidante du Japon contempo-rain, Shun-kin se déroule au XIXe siècle dansune atmosphère enveloppée d’ombre. Ce quin’empêche pas Simon McBurney de juxtapo-ser différentes époques pour multiplier lesperspectives. Il fait d’ailleurs parler l’auteurainsi qu’une actrice contemporaine censée
enregistrer l’histoire pour la radio. Il était unefois une riche héritière du nom de Shun-kin.Devenue aveugle, elle se distingue par sagrande maîtrise du shamisen. Un jour, elledécide d’enseigner l’art de jouer de cet instru-ment à son jeune domestique Sakuke tout enlui infligeant force coups et humiliations. Ellele prend pour amant, mais va exiger de lui unsacrifice extrême. Une exploration aussi belleque troublante d’une relation sado-maso-chiste presque inhumaine. H. Le T.
SIMON MCBURNEYNé en 1957 à Cambridge d’un père américainet d’une mère britannique, Simon McBurney suitles cours de Jacques Lecoq à Paris et formeavec quelques amis comédiens la compagnieComplicité. Acteur et metteur en scène, plu-sieurs de ses créations ont été jouées dans lemonde entier comme Mnemonic, The ElephantVanishes ou A Disappearing Number.
JUN’ICHIRO TANIZAKI (1886-1965)Il est l’auteur de nouvelles, romans, essais (dontÉloge de l’ombre, l’un des plus connus). Seulécrivain japonais édité en français au cataloguede la Pléiade, il est l’auteur d’une œuvre abon-dante qui, d’abord influencée par la littératureoccidentale, se tournera de plus en plus versdes thèmes inspirés par son pays. La fascinationde la beauté féminine est une des obsessionsrécurrentes de son œuvre.
JULIE BÉRÈS CIE DES CAMBRIOLEURS
Notre besoin de consolation CRÉATION
MISE EN SCÈNE
Julie BérèsSCÉNARIO ET DRAMATURGIE
Julie Bérès, Elsa Dourdet,David WahlCRÉATION SONORE
David SégalenCRÉATION LUMIÈRES
Hugo OudinCRÉATION VIDÉO
Christian ArchambeauSCÉNOGRAPHIE
Mathias BaudryPLASTICIENNE
Juliette BarbierCOSTUMES
Aurore ThiboutPERRUQUES
Nathalie RégiorTRAVAIL SUR LE CORPS
Lucas Manganelli
INTERPRÉTÉ ET CRÉÉ PAR
Virginie Frémaux,Éric Laguigné,Mike Hayford,Agnès Joessel
À la vie, à la mort, la science s’occupe de tout. Julie Bérès s’eninquiète et s’en amuse, et la fouilledocumentaire qu’elle opère devientsource d’un théâtre onirique.
Dans le théâtre de Julie Bérès, le texte est unmatériau parmi d’autres. « Je m’efforce dedonner forme à un théâtre sensoriel, suggestif. Jetente de lier entre eux des éléments polysé-miques, je mets en jeu des sons, des images, descorps et des situations. Il s’agit pour moi d’éla-borer une composition dans laquelle l’imagi-naire et les propositions des interprètes puissententrer en interaction avec l’émotion qu’offrentla création sonore, les trouvailles scénogra-phiques, les distorsions que permettent les pro-jections de la vidéo et de la lumière. »Dans Notre besoin de consolation Julie Bérèsfouille les questions éthiques que soulèventcertains progrès scientifiques quand ils tou-chent au vivant. Biogénétique, clonage, inter-
ventions pour ralentir le vieillissement descellules, manipulations de l’ADN, congélationdes corps après la mort… Tout cela dessine lepaysage d’un monde post-humain où le fan-tasme d’immortalité deviendrait chose réelle.Partant en « immersion documentaire » aucœur de ces réseaux (banque du sperme auDanemark, mères porteuses en Inde, etc.),Julie Bérès en tire des images, des situations,des fragments de textes, des illusions d’op-tique, nous soumettant au trouble du vrai etdu faux. Un théâtre onirique, à la fois bur-lesque et cauchemardesque, pour réveiller lesconsciences.
Jean-Marc Adolphe
JULIE BÉRÈSPassée par le Théâtre du Soleil, le Conservatoirenational, après quelques expériences d’actrice,elle fonde en 2001 la Compagnie des Cambrio-leurs, qui fait ses débuts au Théâtre national deChaillot avec Poudre. Suivent notamment : Oule lapin me tuera en 2003 au Paris-Villette. En2006 à Chalon-sur-Saône, On n’est pas seuldans sa peau, peinture onirique d’existencesarrivées au bout du chemin.
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF ADU 9 AU 13 NOVEMBRE 20H30
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF BDU 18 AU 23 NOVEMBRE 20H30 I SAMEDI 20 NOVEMBRE 15H & 20H30 EN JAPONAIS SURTITRÉ EN FRANÇAIS
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GRANDE-BRETAGNE I JAPONAVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
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DAVID LESCOT I VÉRONIQUE BELLEGARDEL’Instrument à pression
DE David LescotMISE EN SCÈNE
Véronique BellegardeMUSIQUE
Médéric Collignon,Philippe Gleizes & David LescotVISUELS Olivier GarousteLUMIÈRES Philippe SazeratSON François VatinCONSTRUCTION DE L’INSTRUMENT
À BRUMES Olivier Vallet
Une pièce musicale, une partition avec textes,musiques et images accordés sous la forme d’un concert.AVEC
Jacques Bonnaffé JEU, LE PROFESSEUR, LE SOUFFLANT, LE TAULIER… & TROMPETTE
Médéric CollignonCORNET DE POCHE, BUGGLE, VOIX,JOUETS & TEXTE, ‘’LE TROMPETTISTE”Olivier GarousteJOUEUR D’IMAGES
Philippe Gleizes BATTERIE
David LescotJEU, TROMPETTE & GUITARE
Odja Llorca CHANT & JEU
Harmonie du chaosIl se joue là une pièce musicale,une partition avec textes, musiqueset images accordés, sous la formed’un concert.
Initiation au jouer ensemble, réflexion bourréed’humour sur l’harmonie et la dissonance,pièce de théâtre mais en même temps concert,L’Instrument à pression, écrit et interprété entreautres par David Lescot et remarquablementmis en scène par Véronique Bellegarde, est toutcela à la fois. Ce spectacle, construit autour del’ascension et de la chute d’un trompettiste dejazz, est une redoutable machine de théâtremusical animée par la présence irradiante ducornettiste et chanteur inimitable Médéric Col-lignon – lequel s’avère un acteur très convain-cant – et par l’énergie subtile d’un comédienhors pair, qui tâte aussi de la trompette, en lapersonne de Jacques Bonnaffé. Tel un coachentraînant un boxeur, Bonnaffé initie Colli-gnon aux subtilités du souffle. L’élève apprend
vite et ne tarde pas à dépasser le maîtrejusqu’au jour où il tombe amoureux d’unecontrebassiste – interprétée par Odja Llorca.Rythmé par la batterie de Philippe Gleizes etles vidéos d’Olivier Garouste, ce spectacle pleind’allant est aussi un miracle de cohésion tantles éléments disparates qui le composents’agencent avec une évidence relevant de laplus pure alchimie. H. Le T.
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF ADU 23 AU 26 NOVEMBRE 20H30 CONCERT I THÉÂTRE
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→ THÉÂTRE DE LA VILLESAISON 2010-2011
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Rêve d’automne IJe suis le vent CRÉATIONS
L’UNC’était mal dit
L’AUTREC’était une image
L’UNOuioui c’est sans doute cequ’on appelle une image
L’AUTREEt une image(s’interrompant)
L’UNOui ça dit sans doute quelquechosequelque chose d’imparfaitmais ça dit surtout autre chosepas ce qu’il fallait direen quelque sorteJon Fosse, Je suis le vent
DEUX PIÈCES DE JON FOSSE
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DAVID LESCOT I AUTEUR ASSOCIÉ
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Un rêve en automne
Un grand hall peint en rouge, des tableauxtapis dans l’ombre, la salle d’un musée où sontconvoqués les vivants et les morts, ces viesentières qu’on traverse avec eux, la mort dou-cement qui ronge tout, le désir qui s’en va.
La métaphore de Jon Fosse, ce cimetière detous les enterrements, de toutes les vies, etcelle du musée, cette envie violente qui m’atraversé l’esprit il y a un an jour pour jourlorsque, ayant lu le texte par hasard, je mesuis promené dans les salles du musée duLouvre où la pièce verra le jour à la Toussaint2010.
L’enterrement d’une femme âgée qui devientl’enterrement de tout un monde, la salle vided’un musée où les corps s’empêchent et sedéchirent, la mort de toute une lignée du côtédes hommes : la grand-mère paternelle, lepère, puis cet homme-là que nous raconteFosse, cet homme sans qualités et son fils dedix-neuf ans qui ne connaîtra jamais sonenfant. Et dans ces vies entêtées, l’ombreenvahissante du désir et du deuil unis dansun même mausolée.
Un rêve en automne, des visages qui aimentet souffrent, un désir sexuel inassouvi, rongépar la mort et le suicide, des corps qui ne fontque désirer pourtant, un cœur, comme diraitPierre Guyotat, qui ne fait passer que du sang,et du sang qui ne chauffe plus.
Un homme et une femme qui se sont connusse retrouvent devant nous : qu’est-ce quiexiste ou a existé entre cet homme et cettefemme? De quoi sera fait leur futur auquel onassiste déjà? Et puis : qui est mort? et qui vamourir? On parle ici de sexe comme on parlede Dieu parce qu’on ne parle ici que de fin, dedilution : mort des inconnus, mort desproches, mort de l’amour, inassouvi et pour-tant perpétuel.
Car les hommes vivent longtemps encorequand tout semble mort en eux, et c’est sim-plement ce qu’on appelle la vie de tous lesjours : dans la lueur froide des échangessexuels, dans cette nuit déjà tombée, le désirbrille encore d’un feu qui ne veut pas s’étein-dre. Et puis, il y a les mères qui, comme dansla pièce, survivent à tout, et les grand-mèresinfatigables, fantômes dansants, habitantesd’un musée-cimetière qui savent regardertout cela de leur œil blasé, attendant queleurs arrière-petits-fils viennent les rejoindredans la tombe, là où est leur vraie place.
Accouplements et mythologies familières :tant d’êtres vivants ou morts, nos fantômes ;la nuit venue, ils se réincarnent sous nosyeux.
Patrice Chéreau
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Brève rencontre
On lui dit que depuis de trop longues années, il a abandonnéla mise en scène de théâtre. Il dit que pas du tout, qu’il n’ajamais abandonné le plateau: qu’il s’y met en scène ou se faitdiriger pour des lectures de Dostoïevski, de Guibert et deGuyotat, que toutes ces années il a mis en scène des opéras(Tristan et Isolde, De la Maison des Morts) qui étaient bien duthéâtre, puisqu’il y avait des acteurs et du récit, qu’il y a eu LaDouleur de Marguerite Duras avec Dominique Blanc etThierry Thieû Niang. Et qu’il a fait un film, Persécution, avecRomain Duris et Charlotte Gainsbourg. Mais, par ce qu’ilappelle un enchaînement de hasards, oui, le désir du théâtreparlé est revenu, un jour qu’il visitait le musée du Louvre. Etl’a ramené à ce Rêve d’automne de Jon Fosse qu’il commençaità peine à lire.
-« Je lisais cette pièce et c’est le musée qui a décidé pour moi. Lesvrais lieux, les vrais gens m’inspirent souvent plus qu’une pièce ouqu’un décor. Le Louvre m’a proposé d’être son grand invité aumois de novembre de cette année, j’ai accepté et j’ai bâti une pro-grammation, théâtre, films, danse, expositions dont la pièce maî-tresse sera justement ce Rêve d’automne. »
Rêve d’automne de Jon Fosse – auteur qu’il découvre alors, etdont il a lu depuis pratiquement tout le théâtre – devrait sejouer dans un cimetière. Espace marqué par la perte défini-tive, imprégné de souffrances et de conflits, intimes, indicibles.Un endroit, dit-il, qu’il ne faut pas transposer sur une scènealors qu’un musée, lui, peut être est un réceptacle, le lieu durêve et des sautes de temps vertigineuses qui sont à l’œuvredans la pièce.
-« La métaphore du musée m’a semblé aussitôt pertinente. Je netiens pas à faire du théâtre à tout prix, c’est au Louvre que la piècesera créée pour neuf avant-premières, après quoi elle ira dans unthéâtre, le Théâtre de la Ville, où ce sera un tout autre spectacle, levrai celui-ci, pour lequel Richard Peduzzi transposera, à sa façonune salle du Louvre, un musée imaginaire et désert dans lequel onpourra rôder. »
Il y aura surtout ce partenariat avec le Théâtre de la Ville etEmmanuel Demarcy-Mota : « J’ai proposé à Emmanuel devenir travailler chez lui, il en avait envie, c’est important pour moide pouvoir collaborer avec un théâtre, d’être partenaire d’unevolonté, d’une ligne, pas seulement d’y être invité. Et ce seront enfait deux pièces de Jon Fosse qui viendront à Paris au Théâtre dela Ville, Rêve d’automne en décembre et janvier et, plus tard Jesuis le vent, une extraordinaire pièce à deux personnages quenous devons créer, Thierry Thieû Niang et moi, en anglais à Lon-dres (avril 2011). »
Un voyage en bateau, loin au large, la mer, immense, tout cequ’un plateau de théâtre n’autorise pas d’ordinaire, toutcomme ce cimetière qui devient le musée, et ce musée quidevient le théâtre même. Cet homme et cette femme à qui JonFosse n’a pas donné de noms, (Rêve d’automne), ces deuxhommes dans leur périple chaotique (Je suis le vent), ils exis-tent tous en tant que tels, banals et uniques. Ils se connaissent,ou se sont connus, se revoient, se désirent, des vies entièresdéfilent devant nous, ces existences dont ils ont tant de mal àparler. L’important est ce qui se passe, là, maintenant : la brû-lante complexité des relations dans l’une, cette attirancefurieuse en ce lieu où vont être enterrés la grand-mère puis lepère de cet homme, où il va apprendre la mort déjà anciennede son fils, ce voyage immobile dans l’autre, où l’un de cesdeux hommes s’enfoncera dans le néant.
-« Ces deux pièces se construisent sur un enchaînement extraor-dinairement musical des relations, elles sont dans la vie, elles s’at-tachent aux désirs, aux malheurs, de là naît une indicible poésiequi est celle du théâtre même. »
Entretien avec Colette Godard
RÊVE D’AUTOMNEDE Jon FosseTRADUIT DU NORVÉGIEN PAR
Terje Sinding(L’Arche Éditeur)
MISE EN SCÈNE Patrice ChéreauDÉCOR Richard PeduzziCOSTUMES Caroline de VivaiseLUMIÈRE Dominique BruguièreSON Éric Neveux
AVEC
Valeria Bruni-Tedeschi,Marie Bunel,Pascal Greggory,Michelle Marquais,Bulle Ogier,Alexandre Styker,Bernard Verley
ASSISTANTS À LA MISE EN SCÈNE
Vincent Huguet, Valérie NègreASSISTANTES AUX DÉCORS
Cécile Degos, Louise Reyre
Une création du Théâtrede la Ville-Paris
Neuf représentations de Rêved’automne sont présentées en avant-premièreau musée du Louvredu 2 au 18 novembre 2010.« Le Louvre invite PatriceChéreau - Les visages et les corps » : exposition,danse, théâtre, cinéma,concerts, musique filmée(nov. 2010 - jan. 2011) /www.louvre.fr/chereau
JON FOSSE I PATRICE CHÉREAURêve d’automne I Je suis le vent CRÉATIONS
JE SUIS LE VENT
Spectacle en anglais créé en partenariat avec le Young Vic de Londres en avril 2011 et à découvrir au Théâtre de la Ville à Paris au printemps 2011.→ HORS ABONNEMENT, DATES COMMUNIQUÉES ULTÉRIEUREMENT → AU THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF E
DU 4 DÉCEMBRE AU 25 JANVIER 20H30 I 15H LES DIMANCHES
UNE CRÉATION DU THÉÂTRE DE LA VILLEDEUX PIÈCES DE JON FOSSE AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
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COMPAGNIE TEATROCINEMA I ZAGAL ILAURA PIZARRO CRÉATION
El Hombre que daba de beber a las mariposas(L’homme qui donnait à boire aux papillons)
CHRISTOPHER MARLOWE I VICTOR GAUTHIER-MARTINDocteur Faustus CRÉATION
2e volet de la Trilogie Teatrocinema après Sin Sangre présenté en décembre 2009 au Théâtre des Abbesses.
DRAMATURGIE
Zagal, Laura Pizarro,Dauno TótoroMISE EN SCÈNE & MUSIQUE ZagalDIRECTION ARTISTIQUE
José Pedro Pizarro & Laura PizarroSCÉNOGRAPHIE
Cristian Mayorga,Vittorio Meschi,Luis AlcaideSTORYBOARD
Abel ElizondoDESIGN MULTIMÉDIA
Mirko PetrovichASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE
Montserrat Quezada A.LUMIÈRES Luis AlcaideCRÉATION BANDE-SON Miguel Lara COSTUMES Mónica Navarro
AVEC
Laura Pizarro,Zagal,Ita Montero,Cristián Garín, José Manuel Aguirre
Que sont nos rêvesdevenusVoyageant de l’image au vivant, la compagnie Teatrocinema s’interroge sur la responsabilité de l’homme dans l’Histoire.
La saison dernière, aux Abbesses, avec SinSangre, la compagnie chilienne Teatrocinemajuxtaposait écran et plateau, mémoire et pré-sent, concret et imaginaire, pour tenter demettre au clair le passé récent de son pays.Seconde étape d’une trilogie à venir sur lethème de la responsabilité des hommes dansleur histoire, ce nouveau spectacle utilise lemême dispositif scénique pour s’engager dansun voyage au cœur d’une légende ancestrale.Alors, sur le point de mourir, le héros s’en vadonner à boire à des papillons tout juste nés,afin de leur faciliter le parcours de la vie. Che-min faisant, il rencontre des individus pour lemoins disparates : un cinéaste, la statue d’unChevalier et de sa Belle, des comédiens. Cha-cun dans son propre trajet, partant en quêtede richesses oubliées, tels l’amour, la libertéde penser.Demeure la question : peuvent-elles, cesrichesses, s’évader de la simple espérance ets’installer dans la réalité quotidienne ? Et àquel prix?Demeure le doute… C. G.
COMPAGNIE TEATROCINEMAÀ l’origine, en 1987, il y a la Troppa, qui, au Chili,lutte contre la dictature et son mépris de la culture.Elle voyage dans le monde, présente notammentau Festival d’Avignon 1999, Gemelos d’après leroman d’Agosta Kristoff, qui tourne ensuite enFrance et en Europe. Les temps évoluent, et en2004 la troupe se dissout, devient la CompagnieTeatrocinema. Elle garde la même ligne qu’elleentend enrichir en entremêlant les techniquesde l’image et du plateau.
TEXTE
Christopher MarloweTRADUCTION
Jean-Louis BackèsMISE EN SCÈNE
Victor Gauthier-MartinDRAMATURGIE
Youness AnzaneSCÉNOGRAPHIE
Jean-Baptiste BellonVIDÉO
Julien DelmotteCOSTUMES
Marie La Rocca ASSISTÉE DE
Gwendoline BougetLUMIÈRES
Pierre LeblancMUSIQUE ORIGINALE
Dayan KorolicCHORÉGRAPHE
Caroline Marcadé
AVEC
Alban Aumard,Clémence Barbier,Philippe Demarle(DE L’ENSEMBLE ARTISTIQUE DU THÉÂTRE
DE LA VILLE) DANS LE RÔLE DE FAUSTUS, Anne-Shlomit Deonna,Pascale Oudot,Thibaud Saâdi,Dayan Korolic (MUSICIEN),Gaëtan Besnard (VIDÉO),(DISTRIBUTION EN COURS)
EN PARTENARIAT AVEC LE FORUM
DE BLANC-MESNIL, OÙ IL SERA
PRÉSENTÉ LES 25, 26, 27 NOVEMBRE
& 2, 3, 4 DÉCEMBRE 2010.
Nommer Faust, c’est d’abord penser à Goethe.À l’homme face à la tentation de la jeunesse,de la fortune, de l’amour. Rêvant de ce person-nage mythique, Victor Gauthier-Martin veutcomprendre le pourquoi de cette fascinationqui traverse les siècles. Il remonte jusqu’àChristopher Marlowe, auteur élisabéthain leplus célèbre après Shakespeare, grand poèteet, semble-t-il, grand voyou, mort jeune suiteà une bagarre dans un pub. Entre l’auteur etson personnage, existe plus qu’une ressem-blance. Comme Marlowe, Docteur Faustusn’a pas de temps à perdre. Il est un rebellepiégé par son insondable appétit de connais-
sance, son exigence de vérité.Méphistophélès le guidejusqu’à l’aboutissement deses désirs, de ses rêves, et peuimportent les conséquences.«Comme autant de clefs pourréussir, il livre le catalogue dessept péchés capitaux à Faustqui s’en saisit […] et pose ainsiles fondations du cynismemoderne. Celui dans lequel onvalorise l’intolérable pour enfaire un argument de vente». C. G.
VICTOR GAUTHIER-MARTINEntre deux séjours en Angleterre, il fait sonapprentissage de comédien au Conservatoirenational supérieur de Paris, de metteur en scèneavec Manfred Karge à Berlin, Krystian Lupa àCracovie, dans le cadre de l’unité Nomade. En2003, il fonde la compagnie Microsystème,associée à la Comédie de Reims de 2004 à2007, puis en résidence au Forum de Blanc-Mesnil, et avec laquelle il a monté notammentLe Rêve d’un homme ridicule de Dostoïevski,La Vie de Timon de Shakespeare, Gêne 01 deParavidino, Le Laveur de visages de FabriceMelquiot.
Science sans conscienceChez Christopher Marlowe est né ce Faust, qui rêve de devenir le plusgénial de tous les savants, et peu importe le reste.
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF ADU 8 AU 18 DÉCEMBRE 20H30 I DIMANCHE 12 DÉCEMBRE 15H
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF ADU 21 AU 30 DÉCEMBRE 20H30 I DIMANCHE 26 DÉCEMBRE 15H EN ESPAGNOL SURTITRÉ EN FRANÇAIS
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CIE TEATROCINEMA I CHILI
CIE MICROSYSTÈME
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LAURENT GAUDÉ I MICHEL DIDYM LA MANUFACTURE-NANCY
Le Tigre bleu de l’Euphrate KELLY COPPER I PAVOL LISKALife and Times - épisode 1 PREMIÈRE EN FRANCE
Maître du mondeIl ne voyait pas sa vie autrementque comme une conquête sans fin,se voyait invulnérable. Il continuede hanter nos fantasmes.
Le Tigre bleu de l’Euphrate, autrement ditAlexandre le Grand. Personnage que l’on pour-rait croire descendu de l’Olympe; tant par sesactes, son parcours, il surpasse les normes.Avide des plaisirs et des arts comme du pou-voir, conquérant de terres de plus en pluslointaines, ignorant jusqu’à la notion mêmede l’échec, dévorant la vie, l’ayant vécue tantde fois en si peu d’années, telle qu’il la voit,telle qu’il la veut en sa fureur de liberté, ainsiressurgit-il dans l’imaginaire de Laurent Gaudé(prix Goncourt 2004 avec Le Soleil des Scorta).Trahi par son armée, malade, le voilà songeursinon apaisé, s’adressant d’égal à égal à laMort. Alors, en contradiction avec la férocité
d’un trajet de violences, la voix humaine estportée par des musiques, venues d’instru-ments anciens aux cadences contemporaines.Puisque aussi bien le temps ne fait rien à l’af-faire. Ni à la folie du pouvoir, ni à l’engrenagedes guerres. Et sûre de sa victoire, la Mortattend. Le temps, il lui appartient. C. G.
MICHEL DIDYMSorti de l’École du TNS, il se consacre aux auteursd’aujourd’hui, fonde la Compagnie Boomerang,parcourt l’Europe et les Amériques, fonde en1995, La Mousson d’Été où sont lus et jouésdes textes inédits, et en 2001, le MEEC (Maisoneuropéenne des écritures contemporaines). AuThéâtre de la Ville-les Ab besses, il a mis enscène Sallinger de Bernard-Marie Koltès, Lesanimaux ne savent pas qu’ils vont mourir deDesproges, Face de cuillère de Lee Hall, Lejour se lève, Léopold! de Serge Valletti. Depuisle 1er janvier 2010, il dirige le CDN de Nancy.
CONCEPTION & DIRECTION
Pavol Liska et Kelly CopperTEXTE D’APRÈS UNE CONVERSATION
TÉLÉPHONIQUE AVEC Kristin WorrallMUSIQUE ORIGINALE
Robert M. JohansonSCÉNOGRAPHIE Peter NigriniDRAMATURGIE Florian MalzacherSON Tei Blow
AVEC
Ilan BachrachGabel EibenAnne GridleyMatthew KorahaisJulie LamendolaAlison WeisgallMUSICIENS
Daniel GowerRobert M. JohansonKristin WorrallSOUFFLEUR Elisabeth Conner
Amérique, où es-tu?Quand de doux dingues quiconnaissent bien ce dont ils parlents’emparent du rêve américain, on ne s’ennuie pas !
Une bande de doux dingues très remuantsqui fouillent les poubelles du rêve américain.Dans une ambiance aussi hilarante que sur-voltée les comédiens du Nature Theater ofOklahoma inventent une autre façon d’êtresur scène. Ce nouveau spectacle dirigé parKelly Copper et Pavol Liska se maintient avecbrio sur une frange insaisissable entre réa-lisme et fantaisie débridée. Comme desconversations ordinaires saisies sur le vif àl’insu des interlocuteurs qui seraient soudainexposées au grand jour en pleine lumièreavec force paillettes et musique tonitruante.Le théâtre de cette compagnie new-yorkaisejoue en effet beaucoup sur le décalage entreun rêve américain frelaté nourri de culture de
masse, et une réalité désespérément platefaite de frustration. De ce choc entre deuxunivers contradictoires naît une dimensionbrute quasi sauvage, qui, à travers la relectureaffolante des clichés de l’Amérique contem-poraine, produit un effet d’étrangeté irréduc-tible. Le tout servi bien secoué par des acteursétonnants fermement décidés à nous offrir leplus imprévisible des théâtres. H. Le T.
NATURE THEATER OF OKLAHOMACela fait une quinzaine d’années que KellyCooper et Pavol Liska ont créé à New York leNature Theater of Oklahoma, compagnie dontle nom s’inspire du roman de Kafka, L’Amé-rique – et qui est aussi au passage une allusionaux origines slovaques de Pavol Liska. Prochede la performance, leur théâtre travaille sur l’ur-gence et la mise en danger des comédiensavec à la clef un sens de l’humour dévastateur.Ils ont à leur actif plusieurs spectacles aussiétranges que décapants : Poetics : a ballet brut,No Dice, Romeo and Juliet ou Rambo Solo.
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF A11, 12, 14 & 15 JANVIER 19H30 THÉÂTRE I CHANT
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→ THÉÂTRE OUVERT • TARIF ADU 17 JANVIER AU 12 FÉVRIER 20H I MARDI 18, 25 JANVIER & MARDI 1ER FÉVRIER 19HSAMEDI 22 & 29 JANVIER 16H I SAMEDI 5 & 12 FÉVRIER 16H
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NEW YORK I CIE NATURE THEATER OF OKLAHOMA HORS LES MURS I À THÉÂTRE OUVERT
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LE TIGRE BLEU DE L’EUPHRATE
EST PRÉSENTÉ À THÉÂTRE OUVERT DANS
LE CADRE D’UN PARTENARIAT
ENTRE THÉÂTRE OUVERT & LE THÉÂTRE
DE LA VILLE.
TEXTE
Laurent GaudéMISE EN SCÈNE
Michel DidymCRÉATION MUSICALE
Steve ShehanACCOMPAGNÉ DE SIX MUSICIENS
AVEC Tchéky Karyo
CORNEILLE I BRIGITTE JAQUES-WAJEMAN CIE PANDORA
Suréna CRÉATION I NicomèdeSURÉNA
NICOMÈDEDE CorneilleMISE EN SCÈNE
Brigitte Jaques-WajemanASSISTANT Pascal BekkarDRAMATURGIE François Regnault,Alice ZéniterSCÉNOGRAPHIE, LUMIÈRES
Yves ColletASSISTANT Nicolas FaucheuxMUSIQUE Marc-Olivier DupinASSISTANTE Stéphanie GibertCOSTUMES Annie Tiburce MelzaMAQUILLAGES
Catherine Saint SeverOBJETS DE SCÈNE
Fanck Lagaroge
AVEC
Pascal Bekkar,Raphaèle Bouchard,Sopie Daull,Pierre-Stéfan Montagnier,Aurore Paris,Thibault Perrenoud,Marc Siémiatycki,Bertrand Suarez-Pazos
Nicomède I Suréna
Toute l’action de Nicomède se déroule autourd’une immense table, telle qu’on en voitaujourd’hui dans les dîners d’apparat donnéslors de la réception de potentats étrangers.On y découvre les moments intimes et publicsd’une famille royale. La mise en scène montreclairement la jouissance sans frein de l’exer-cice du pouvoir, et l’abjection liée à une hon-teuse collaboration politique. Bien qu’elles’intitule tragédie, la pièce ressemble plus àune farce noire et, malgré les sombres événe-ments qui en font la trame, elle frôle le tra-gique sans jamais y parvenir. Elle préservequelque dignité aux déclarations passionnéesdes jeunes résistants, Nicomède et Laodice,sa fiancée arménienne. Le théâtre de Nico-mède est, la plupart du temps, dominé par labassesse, le mensonge et les règlements decomptes.Dans une lumière très différente, Suréna sejouera autour de la même table : un grandmariage se prépare qui doit sceller l’amitiéentre l’Arménie et le royaume des Parthes,après la défaite inespérée des Romains. Latable croule sous les mets et les fleurs, maisd’emblée une immense douleur se fait enten-dre, celle d’une jeune femme, Eurydice, forcéeà un mariage qu’elle refuse de toute son âme.Elle « aime ailleurs ». L’amour est le princi-pal résistant dans le palais des Parthes, mêmes’il conduit à la mort des amants.Au contraire de Nicomède, la tragédie dansSuréna est bien présente. La lucidité poli-tique, l’ironie et l’insolence, ne servent plus àrien. L’intime douleur, le désir contrarié, lajalousie, l’amour enfin, dominent toute l’ac-tion et donnent aux héros des accents élé-giaques et mortifères.Alors que Nicomède com-mence au matin et finit à lanuit, Suréna commencera àla nuit et finira avec le jour.La pièce tout entière seraune traversée de la nuit, iné-luctable, vers la mort.
Dernière pièce de Corneille, un vers inouïconduit toute l’action:Toujours aimer, toujours souffrir, toujoursmourir.
Brigitte Jaques-Wajeman
BRIGITTE JAQUES-WAJEMANBrigitte Jaques-Wajeman crée L’Éveil du prin-temps, de Wedekind au Festival d’Automne 1974.Elle fonde avec François Regnault la Compa-gnie Pandora et dirige avec lui le Théâtre de laCommune /Pandora à Aubervilliers de 1991 à1997. Professeur à L’ENSATT, et à l’ENS (Ulm).Cycle de « Corneille colonial » en 1983 (voir ci-contre). De Corneille, elle monta aussi : Horace,La Place royale, L’Illusion comique, Le Cid(Comédie-Française, 2005-2006).Immense succès et tournée mondiale d’ElvireJouvet 40 (Leçons de Jouvet sur l’Elvire du DomJuan, 1986). L’Imposture, d’après Bernanos(Théâtre de la Ville, 1989), Partage de midi, deClaudel (1990).À la Comédie-Française : La Nuit de l’iguane deTennessee Williams, Ruy Blas de Victor Hugo,Britannicus de Racine. En outre : Mme Klein deNicholas Wright, Angels in America de TonyKushner. Dom Juan (1998), Tartuffe (2009) deMolière. Opéras : Don Giovanni de Mozart (Tou-louse). Opéras contemporains (Ligeti, Aperghis,M.-O. Dupin).
Nicomède et Suréna,deux pièces qui se ressemblent : unemême interrogation sur la violence du pouvoir et la capacitéde résistance des individus. Mais l’une faitplutôt rire, et l’autre faitpleurer. Les deuxpièces sont jouées par la même trouped’acteurs, fidèles àla Compagnie Pandora.
« Corneille colonial »
Au départ, il y a Rome. Ce qui frappe BrigitteJaques-Wajeman, c’est l’ampleur du « théâtreromain » de Corneille – pas moins de quinzepièces – et son évolution : il y a un mondeentre la Rome d’Horace, la première pièce, etla Rome de Suréna, la dernière. Cette distancefait apparaître le cycle entier du théâtre romaincomme la description d’unprocessus historique et poli-tique où Rome, présentée engloire au début, perd ensuitede sa splendeur, jusqu’à sonâme, et, au terme, finit pardisparaître.
D’où naquit en 1983 le projet d’un cycle inti-tulé « Corneille colonial », illustrant le des-sein de Corneille exprimé par lui dans sonAvis au lecteur de Nicomède : « Mon principalbut a été de peindre la politique des Romains audehors, et comme ils agissaient impérieusementavec les rois leurs alliés, leurs maximes pour lesempêcher de s’accroître, et les soins qu’ils pre-naient de traverser leur grandeur, quand ellecommençait à leur devenir suspecte à force des’augmenter et de se rendre considérable par denouvelles conquêtes. »Dans ce «Corneille colonial» né d’une colla-boration soutenue avec Jacqueline Lichten-stein*, Brigitte Jaques-Wajeman a mis enscène cinq tragédies de Corneille : La Mort dePompée (1983), Sophonisbe (1988) , puis auThéâtre de la Commune/Pandora (directionBrigitte Jaques, François Regnault) : unenouvelle mise en scène de La Mort de Pompée(1992), Suréna (1995), Sertorius (1997).Enfin Nicomède (2008-9).Au Théâtre des Abbesses, Brigitte Jaques-Wajeman présente donc sa mise en scène deNicomède et recrée Suréna dans une mise enscène nouvelle, et avec les mêmes acteurs dansles deux pièces. François Regnault
* Philosophe, professeur à la Sorbonne.
SURÉNA → THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF ADU 26 JANVIER AU 12 FÉVRIER 20H30 I DIMANCHE 6 & 13 FÉVRIER 15H
NICOMÈDE → THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF ADU 29 JANVIER AU 12 FÉVRIER 20H30 I SAMEDIS 16H I DIMANCHE 30 JANVIER 15H
UNE TROUPE, DEUX PIÈCES DE CORNEILLE « CORNEILLE COLONIAL »
« Et Rome est aujourd’huila maîtresse du monde. »Nicomède, acte III scène 2
« Mon amour est trop fortpour cette politique. »Suréna, acte IV scène 2
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PHILIPPE MINYANALes Épopées de l’intime au Théâtre des AbbessesEn cinq textes inédits, Philippe Minyana enchaîne ses souvenirs, ses désirs, ses rêves, ses expériences… Tout ce qui construit son théâtre.
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF ADU 28 FÉVRIER AU 12 MARS 20H30
m.s. FLORENCE GIORGETTI CRÉATION AUX ABBESSES
Les Rêves de MargaretCloîtrée dans sa banlieue, Margaret est triste, elle s’ennuie, son travail est sans intérêt. Lesparents, les voisins, c’est du pareil au même. Finalement, le quotidien est trop lourd pour quel’on s’aime. Alors on se piège, on se vole les uns les autres. Mais heureusement pour s’évader, ily a le rêve, la chanson, la chansonnette. Alors la réalité devient fable, devient théâtre.
DE Philippe Minyana MISE EN SCÈNE & COSTUMES Florence Giorgetti SCÉNOGRAPHIE ET LUMIÈRES Laurent P. BergerSON, MUSIQUES ET CHANSONS Reno Isaac COLLABORATION ARTISTIQUE Robert Cantarella ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE
Julien Lacroix AVEC Hélène Foubert, Florence Giorgetti, Nicolas Maury, Émilien Tessier
Paroles de Philippe MinyanaPhilippe Minyana habite le théâtre, il en connaît tous les recoins.Depuis les années 80 il a écrit un nombre considérable depièces, mises en scène notamment par Robert Cantarella, maisaussi par d’autres, et par lui-même. Le voilà pour la premièrefois au Théâtre de la Ville. Précisément au Théâtre des Abbesses,avec un programme de cinq textes qui se donnent en troisséances, dont les thèmes se croisent et se rejoignent, et quisont réunis sous un titre : Les Épopées de l’intime. « Épopées »parce qu’il s’agit de traversées. « Intimes » parce qu’ellesemmènent jusque dans les profondeurs des souvenirs, desrêves. Et aussi parce que Philippe Minyana travaille avec desamis de longue date, familiers de son univers, de son écriture,faite pour être parlée, entendue. Il se reconnaît la chance detoujours « travailler pour des gens »:« J’ai fait beaucoup de formation d’acteurs, je cherche commentles mots engendrent le décor, l’espace. Comment le mot le plusbanal peut faire naître l’étrange. Comment, par exemple « buan-derie », peut évoquer un lieu inquiétant, étouffé par la vapeur… Àla façon de Boltanski, lorsque pour un musée il choisit des objets,n’importe quoi, des pantoufles, des lu nettes. Ensuite, par la façondont, dans ce lieu particulier il les dispose, il leur donne unevaleur emblématique. Écrire pour le plateau relève du même phé-nomène. Le théâtre est un lieu d’expériences, un laboratoired’écriture. »Sur le plateau, Philippe Minyana ne s’enferme pas. Au contraire,il cherche, regarde, écoute ce que les autres ont trouvé, et qui letouche. Il aime reconnaître ses influences :
« Je suis l’héritier de Peter Handke, celui de La Chevauchée surle lac de Constance: un titre énigma tique, une histoire de retrou-vailles, de rencontres, d’errance, la base même de la littérature,formulée autrement. Michel Vinaver, aussi, pour la manière dontil distribue la parole. Le genre « tu me parles, je te réponds »m’ennuie, c’est bon pour la télé. Lui, il nous donne des dialoguescroisés : A parle à B, pendant que B parle à C, etc. Et puis commeil enchaîne les mots sans ponctuation, ses paragraphes devien-nent des bâtiments, des corps debout qui tiennent la pensée.« Et puis il y a Botho Strauss, pas pour ce qu’il raconte, maispour la façon dont s’emboîtent les récits. Je pourrais lire et reliresans arrêt Grand et Petit. Et puis Thomas Bernhard, sa scansion,sa manière de faire respirer les phrases, de les empiler par seg-ments…« Les thèmes des Épopées sont pris dans le quotidien, mais traitésà l’opposé du « quotidien » allemand des années 70, de sa séche-resse délibérée. La construction, l’écriture sont très travaillées,sophistiquées. Et ici, j’aborde quelque chose de nouveau pour moi,quelque chose comme le « poème dramatique », même si le termeparaît désuet. Ou plutôt le « théâtre récit ».« Je ne lis pas que du théâtre, j’aime les polars, les romans, de pré-férence anglo-saxons. En particulier Carver : son univers familierest observé de si près qu’il en devient extravagant.« Je m’inspire également de la peinture, celle du Moyen Âge, desFlamands, des Italiens. Je reconnais quelque chose de moi dans lamanière dont Paolo Uccello montre du “vrai” qui ne l’est pas dutout. Par exemple, pour La Bataille de San Marino, les chevauxsont reproduits dans toute la vérité de leur forme, mais ils sontroses, verts… Ce décalage me fascine. En plus, il y a d’un côté latranscription naïvement fidèle du combat, et derrière, des chienspourchassant des lièvres. Le jeu et la guerre. Encore et toujours lacohabitation de l’horreur et du Guignol. De l’épopée et de l’in-time.» C. G.
PHILIPPE MINYANANé en 1946, il a toujours rêvé de théâtre, d’abord comme comé-dien. Très vite, il obéit à son désir d’écrire. Il rencontre RobertCantarella qui, dans les années 80, est le metteur en scène deses débuts – beaucoup d’autres suivront son exemple – puis lefait venir comme auteur associé au CDN de Dijon Bourgognedont il était directeur. Il écrit également des livrets d’opéras. En2006, la Comédie-Française fait jouer La Maison des morts auVieux Colombier. Deux de ses textes, Inventaires et Chambressont au programme du baccalauréat, section théâtre.
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PHILIPPE MINYANA I CINQ TEXTES INÉDITS
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF C
« deux solos » m.s. MONICA ESPINA→ DU 1er AU 5 MARS 18H30
Tu devrais venir plus souventC’est une femme qui parle. Se parle, nous parle. Elle se souvient – à moins qu’elle les invente –des gens qu’elle a connus, aimés, qu’elle regrette, qui la re grettent. Comment savoir la part duvrai et celle de l’invention? Il y a longtemps, donc, en toute bonne foi, que la mémoire peut jouerdes tours. D’ailleurs quelle importance? C’est une femme qui parle. D’elle. De nous.
DE Philippe Minyana MISE EN SCÈNE Monica Espina AVEC Elisabeth Mazev
→ DU 8 AU 12 MARS 18H30
J’ai remonté la rue et j’ai croisé des fantômesC’est un homme qui parle, tout en remontant la rue de son enfance. Il veut retrouver la maisonoù il a grandi, où sa mère est morte. À treize reprises il s’arrête, veut saisir des bribes de passé,reconnaître ceux qui habitaient là, s’en faire reconnaître. Et enfin, rejoindre sa mère, « plusvivante que les vivants. Revenir, c’est peut-être atteindre un territoire peuplé de fantômes ».
DE Philippe Minyana MISE EN SCÈNE Monica Espina AVEC Laurent Charpentier
AUTEUR ASSOCIÉ
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WILLIAM SHAKESPEARE I LILO BAURLe Conte d’hiver
TRADUCTION
Bernard-Marie KoltèsMISE EN SCÈNE Lilo BaurCONCEPT ET SCÉNOGRAPHIE
Lilo Baur, James HumphreyASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE
Clara BauerCOSTUMES Agnès FalqueLUMIÈRES Nicolas WidmerMUSIQUE Mich OchowiakTRAINING Chris GandoisRÉPÉTITEUR Peter Chase
AVEC Hélène Cattin,Gabriel Chamé Buendia,Ludovic Chazaud,Pascal DujourMich Ochowiak,Kostas Philippoglou,Renata Ramos Maza,Ximo Solano,Gaia Termopoli
SoupçonsPlutôt que d’accepter le doute,l’homme préfère supposer le pire.Rien ne l’apaise, sinon la loi duconte: un heureux dénouement.
Deux princes, deux amis d’enfance. L’un estmarié, l’autre lui rend visite. Comment unsoupçon totalement injustifié tourne à lanévrose, parvient à détruire à la fois amitié etmariage, à contaminer l’entourage.La jalousie n’est pas réservée à Othello. Maisdans Le Conte d’hiver, l’une de ses dernièrespièces, Shakespeare se montre apaisé. Oupresque. Les territoires du doute et de la peur
où il entraîne ses personnages sont pour lemoins escarpés. Même si tout se résout parune réconciliation, les bles sures vont demeurerà vif. D’autant que pour sa mise en scène, LiloBaur a choisi la traduction de Bernard-MarieKoltès, laquelle ne se noie pas dans le senti-mentalisme…Lilo Baur ne craint pas de bousculer les fron-tières. Comme dans ses précédents spectacles– notamment Fish love présenté en 2008 auxAbbesses – elle s’intéresse aux dérives de lapassion, aux idées fixes qui conduisent à lafolie, et qu’elle creuse, par un travail d’impro-visation avec ses comédiens venus de touspays. C. G.
LILO BAURNée en Suisse, elle aborde le théâtre à Londres,devient membre du Théâtre Complicité, travailleen France, notamment avec Peter Brook, dansLa Tragédie d’Hamlet, tourne de nombreux films,dont Le Journal de Bridget Jones, voyage, meten scène une première fois Le Conte d’hiver àAthènes où elle a également monté Le Roi cerfde Gozzi, et puis à Madrid, Cuisine et dépen-dances d’Agnès Jaoui. Au Théâtre de Vidy-Lau-sanne, elle a créé Fish love d’après Tchekhov, etla seconde version du Conte d’hiver.
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF ADU 29 MARS AU 9 AVRIL 20H30 I DIMANCHE 3 & 10 AVRIL 15H
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF C
« deux petites formes » EN PARTENARIAT AVEC THÉÂTRE OUVERT
→ DU 16 AU 19 MARS 18H30
m.s. PHILIPPE MINYANA & MARYLIN ALASSET
De l’amour« Fragments de vie intime de deux couples sur cinquante ans »Suivre un couple au long de sa vie commune. Vingt ans, trente ans, peut-être davantage. Suivreles couleurs et métamorphoses d’un amour qui ne se renie pas. Recevoir cette chose féerique:deux êtres qui se savent indispensables l’un à l’autre. Et chacun sait que si l’autre disparaît, avecdes yeux orphelins il devra apprendre à regarder le monde autrement, et même, à vivre.
MISE EN SCÈNE Philippe Minyana & Marylin Alasset COLLABORATION Frédéric Maragnani CHORÉGRAPHIE & LUMIÈRES Marilyn AlassetAVEC Laurent Charpentier, Marion Lécrivain, Océane Mozas, Gaëtan Vourc’h
→ DU 16 AU 19 MARS 20H30
m.s. FRÉDÉRIC MARAGNANI CIE TRAVAUX PUBLICS
Sous les arbres« Deux adolescents poursuivis errent dans un monde bouleversé »Deux garçons se rencontrent près d’une rivière. Ils s’aiment, ne se quitteront plus. Ensemble ilsvont, ils marchent, parcourent les paysages de leur passé, trouvent une maison dans laquelle ilssont accueillis, nourris. Ils deviennent les enfants de la famille. Et puis ils partent. Comme dansGerry de Gus Van Sant, il s’agit avant tout de faire à deux la route à pied et d’aller jusqu’au bout.
C. G.
MISE EN SCÈNE & SCÉNOGRAPHIE Frédéric Maragnani AVEC Luc Cerutti, Laurent Charpentier, Jean-Paul Dias,Bruno Galibert, Marion Lécrivain, Océane Mozas, Gaëtan Vourc’h
PHILIPPE MINYANA I CINQ TEXTES INÉDITS
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THÉÂTRE OUVERT ACCOMPAGNE PHILIPPE MINYANA DEPUIS SES DÉBUTS EN 1979. À L’OCCASION DES « ÉPOPÉES DE L’INTIME », LE THÉÂTRE DE LA VILLE & THÉÂTRE
OUVERT S’ASSOCIENT POUR UNE TRAVERSÉE DE SON ŒUVRE INÉDITE : MISES EN VOIX,RENCONTRES, INTERVENTIONS, ANIMATION D’UN SÉMINAIRE AVEC LES ÉTUDIANTS
DE PARIS X. DANS LE CADRE DE CE PARTENARIAT, DE L’AMOUR ET SOUS LES ARBRES,SERONT PRÉSENTÉS AU THÉÂTRE DES ABBESSES PUIS À THÉÂTRE OUVERT DU 22 MARS
AU 2 AVRIL 2011.
EUGÈNE IONESCO I EMMANUEL DEMARCY-MOTAENSEMBLE ARTISTIQUE
Rhinocéros RE-CRÉATION
MISE EN SCÈNE
Emmanuel Demarcy-MotaASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE
Christophe LemaireSCÉNOGRAPHIE & LUMIÈRES
Yves Collet COLLABORATION LUMIÈRES
Nicolas BatsMUSIQUE Jefferson LembeyeCOSTUMES Corinne BaudelotMAQUILLAGES Catherine NicolasACCESSOIRES
Clémentine AguettantCOLLABORATION ARTISTIQUE
François Regnault& Fabrice Melquiot
AVEC Serge Maggiani,Hugues Quester,Valérie Dashwood, Philippe Demarle,Sarah Karbasnikoff,Charles-Roger Bour, Sandra Faure,Olivier Le Borgne,Cyril Anrep,Gérald Maillet,Stéphane Krähenbühl,Gaëlle Guillou, (EN COURS)
que quand je l’ai travaillée la première fois, lapièce me révèle aujourd’hui la façon dont semet en place la normalisation de la pensée,du langage, leur désincarnation progressive.C’est un burlesque funèbre que nous nousattachons à revivifier.
Un intime déchirement« Bérenger échappe à la contamination. Nipar idéologie, ni par courage. Il est rongé parson mal-être, n’a rien d’héroïque, il est finale-ment proche de “l’homme sans qualité”… »Personnage de Musil, ou bien de Kafka, sibanals qu’ils semblent ne pas exister, et quitraversent le monde comme des fantômesdérangeants.« La transformation des êtres reste une énigmedans la pièce, elle est un mythe dont je me disaujourd’hui, après l’avoir mis en scène unepremière fois, qu’il pose notamment la ques-tion de l’engagement en des termes trèsmodernes, finalement très iconoclastes pourles années 60. Partir de là peut donner unnouvel éclairage.
Une troupe aujourd’hui« La question, d’ailleurs, n’est pas de repren-dre une mise en scène, mais de la retravailleravec les mêmes comédiens, qui connaissentdéjà la pièce de l’intérieur, qui l’ont éprouvée,et avec qui nous pourrons chercher à nou-veau dans une réelle liberté. C’est pourquoi latroupe est nécessaire, indispensable. Ungroupe de personnes qui, ensemble, travail-lent, réfléchissent. Ensemble cherchent àdéfinir quelles sont les nouvelles questionspour demain. »
Entretien réalisé par Colette Godard
Emmanuel Demarcy-Mota reprend Rhinocérosd’Eugène Ionesco qu’il a mis en scène unepremière fois en 2004. Entre-temps il y a eu(entre autres) Casimir et Caroline de Horváth,débâcle d’une jeunesse happée par une tempêtequ’elle veut ignorer et Homme pour homme deBrecht, parcours d’un homme simple, GalyGay, qui, en changeant de nom, se change enféroce guerrier. À l’opposé de Bérenger, per-sonnage fétiche d’Ionesco. Homme simple luiaussi, mais qui, confronté à la métamorphosede ses concitoyens en bêtes sauvages, demeurelui-même. Pour Emmanuel Demarcy-Mota, lechoix de ces pièces ne doit évidemment rienau hasard, revenir à Rhinocéros non plus.
Recréation« J’aime revenir sur des auteurs qui s’inter-rogent sur le rôle de l’individu dans l’histoirecollective, sur sa responsabilité, sa liberté depenser, hors de tout individualisme.« Ionesco, Brecht, Horváth appartiennent auXXe siècle. Ils nous sont proches, nous savonsce qu’ils ont vécu, nous en sommes les héri-tiers. Mais nous vivons une autre époque, quinous permet certainement une autre lecture,une distance nécessaire.
La désincarnation de la pensée et du langage« Ionesco sait dépeindre de manière dialec-tique la lâcheté et le conformisme de touthomme, aussi bien que l’hypocrisie. Ce mélan-colique d’Europe de l’Est porte un regardvirulent sur le monde et sur l’individu, maisne fait pas un théâtre désespéré, il est résolu-ment du côté de l’objection créative, de la fan-taisie inventive et de la liberté. Rhinocérosdessine un fantastique état de notre mondesensible, une allégorie sombre et féroce de lacontagion idéologique. Plus fortement encore
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF ADU 29 AVRIL AU 14 MAI 20H30
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DANS LA FOULÉE DE LA RECRÉATION DE RHINOCÉROS, EMMANUEL DEMARCY-MOTA REPRENDRA AVEC LES ACTEURS
UN TEMPS DE RECHERCHE, UN TEMPS « LABORATOIRE » AUTOUR DE L’ŒUVRE D’IONESCO, TEXTES DE THÉÂTRE MAIS
AUSSI BIOGRAPHIQUES. CE TRAVAIL SERA PRÉSENTÉ AU PUBLIC
EN COURS DE SAISON.
Questions pour demainComment se met en place la normalisation de l’individu? De sa pensée, de son langage? Le processus de toute métamorphose?
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SHAKESPEARE SONGS I CÉCILE GARCIA FOGELFous dans la forêt CRÉATION
EUGÈNE IONESCO I CHRISTOPHE FEUTRIER CIE TRAJECTOIRE-ADM
Délire à deux CRÉATION
TEXTES William Shakespeare CHANSONS & SONNETS
Shakespeare, Dowland & Morley
CONCEPTION
Cécile Garcia FogelJEU & CHANT
Cécile Garcia Fogel & Thierry PealaGUITARE ET CLARINETTE
Pierrick HardySCÉNOGRAPHIE & COSTUMES
Caroline MexmeLUMIÈRES Olivier OudiouVIDÉO Thomas RattierDRAMATURGIE Leslie Six
MétamorphosesCécile Garcia Fogel transforme les mots en images, les images en musiques, les musiques en êtresde chair, la folie en poésie.
« J’ai rencontré un fou dans la forêt », répliquede Comme il vous plaira qui déjà a servi detitre à Cécile Garcia Fogel, pour un montagede fragments de pièces de Shakespeare. ResteFous dans la forêt, reste Shakespeare.Lui, au-delà de son théâtre, a écrit des sonnets,qui portent les cris et les chants de son cœur,de ses dérives, douleurs et délires d’amour.
Elle, aujourd’hui, qui de tout temps a entre-lacé musiques et mots, laisse divaguer sesfantasmes. Et apparaît un espace rêvé. Rêved’une forêt magique, faite de papier, de sable,de terre. On n’y trouve ni Puck ni les habituelshabitants des contes shakespeariens, maiselle-même, et puis un chanteur de jazz, ThierryPeala, un guitariste-clarinettiste. On pourraitcroire qu’ils ont été jetés là par hasard, frèresdes naufragés de La Tempête.Dans ce paysage entièrement né de leur ima-gination, entre silences et sonnets, sur placeils vagabondent. Voix, corps, gestes, déclen-chent des visions éphémères, des effets demétamorphose. Les poèmes deviennent chair.
C. G.
CÉCILE GARCIA FOGELSortie du CNSAD de Paris où plus tard elleenseignera, elle joue avec nombre de metteursen scène, dont Mehmet Ulusoy, son « maître ».Elle se lance dans la mise en scène, reçoit en1997 le prix de la critique pour Trézène Mélo-dies, devient artiste associée au Théâtre deSartrouville, monte notamment Le Marchand deVenise, ainsi qu’un Roi Lear pour enfants. En2008, au Théâtre des Abbesses, elle participeau spectacle de Christophe Rauck sur ClaudeNougaro, L’Araignée de l’éternel. C. G.
MISE EN SCÈNE
Christophe FeutrierDRAMATURGIE
Denys LaboutièreMOUVEMENT
Philippe DucouENVIRONNEMENT SONORE & MUSICAL
Samuel SighicelliCONCEPTION SCÉNOGRAPHIQUE
Christophe Feutrier, Jean-Pierre SchneiderLUMIÈRES
Samuel MarchinaCOSTUMES
Olga Karpinsky
AVEC
Valérie Dréville& Didier Galas
Guerres et paixPour toute guerre, entre les peuples,entre les individus, pour y mettre un terme, la question demeure : qui a commencé?
Un vieux couple embarqué dans une scène deménage à propos de rien et n’importe quoi.C’est aussi une façon d’avoir encore quelquechose à se dire après tant d’années de viecommune. Une façon de ne pas entendre levacarme du dehors, les bruits du monde enguerre. Mais la guerre est la plus forte, elledéboule, et autour du vieux couple tout sedéglingue. Ils devront attendre le retour de lapaix pour reprendre le cours de leur dispute…La pièce a été créée en 1962. Ionesco y détri-cote la difficulté d’être en semble, entre soi etavec les autres. De vivre sa vie comme si.Comme si ce qui se passe dehors ne comptait
pas. Éternel balancement entre renoncementet résistance.Aujourd’hui, Christophe Feutrier voit le mondeen guerre comme un troisième personnagefait de bruit, de fureur, de musiques. Et sepose la question : « Et si c’était la disputeintime à l’intérieur, qui déclenchait la guerreterrible à l’extérieur » ? Comment rêver depaix, si on ne sait pas s’entendre, pas mêmes’écouter? C. G.
CHRISTOPHE FEUTRIERFondateur et directeur de la compagnie itiné-rante Trajectoire-adm, il travaille principalementen Russie, notamment avec Anatoli Vassiliev. Ila monté Labiche chez les Tatars (1995), ValèreNovarina et Michel Houellebecq en français(1999), Ionesco déjà, mais en « tadjik littéraire »,et affectionne les spectacles multilingues, parexemple en 2005, Mondes en passages d’aprèsJoyce, Döblin, Daniil Harms en anglais, alle-mand, français, kirghize, tchétchène, etc.
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF ADU 18 AU 28 MAI 20H30 I DIMANCHE 22 MAI 15H À PARTIR DE 14 ANS
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→ MAISON DE LA POÉSIE • TARIF ADU 8 AU 25 JUIN 20H I DIMANCHE 12, 19, 26 JUIN 16H
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PASSIONNÉS DE SPECTACLES DONT
LA POÉSIE EST LE CŒUR, LE THÉÂTRE
DE LA VILLE & LA MAISON DE LA POÉSIE
CHOISISSENT DE SOUTENIR ENSEMBLE
LA CRÉATION DE FOUS DANS LA FORÊT,PAR CÉCILE GARCIA FOGEL.
HORS LES MURS I À LA MAISON DE LA POÉSIE
DANSE
36 # HOFESH SHECHTERPolitical Mother CRÉATION TDV
37 # ROBYN ORLIN« Walking next to our shoes… intoxicated by strawberries and cream, we enter continentswithout knocking… » TDV
38 # ANNE TERESA DE KEERSMAEKER IJÉRÔME BEL I ICTUS3Abschied CRÉATION TDV
40 # JOSEF NADJCherry-Brandy CRÉATION TDV
41 # MAGUY MARINcréation 2010 ABB.
42 # MERCE CUNNINGHAMPond Way I Second Hand I Antic Meet 1er PROG. TDV
43 # MERCE CUNNINGHAMRoaratorio 2e PROG. TDV
44 # YASUKO YOKOSHITyler Tyler CRÉATION ABB.
45 # BORIS CHARMATZLevée des conflits CRÉATION TDV
46 # ISRAEL GALVÁNLa Edad de Oro ABB.
47 # EA SOLAAir Lines ABB.
39 # ANNE TERESA DE KEERSMAEKERcréation 2010 TDV
48 # NASSER MARTIN-GOUSSETPacifique CRÉATION TDV
49 # GARRY STEWART IAUSTRALIAN DANCE THEATREBe Your Self CRÉATION TDV
50 # WILLIAM FORSYTHE IBALLET DE L’OPÉRA DE LYONQuintett I Workwithinwork TDV
51 # AKRAM KHANVertical Road CRÉATION TDV
52 # NIGEL CHARNOCK I ÉDOUARD LOCK ILOUISE LECAVALIERChildren I A Few Minutes of Lock CRÉATION TDV
53 # VA WÖLFL I NEUER TANZ« Ich sah: Das Lamm auf dem Berg Zion,Offb. 14,1 » CRÉATION TDV
54 # JAN FABREPrometheus Landscape II THÉÂTRE-DANSE I CRÉATION TDV
55 # PAULO RIBEIRO I BALLET DE LORRAINEWhite Feeling I Organic Beat TDV
56 # JEAN-CLAUDE GALLOTTAFaut qu’je danse! CRÉATION
I Daphnis é Chloé RE-CRÉATION ABB.
57 # JEAN GENET I ANGELIN PRELJOCAJLe funambule REPRISE ABB.
58 # SASHA WALTZContinu CRÉATION TDV
59 # DAVE ST-PIERREUn peu de tendresse bordel de merde! TDV
60 # GREGORY MAQOMA I SIDI LARBI CHERKAOUI I SHANELL WINLOCKBound CRÉATION I Southern Comfort RE-CRÉATION ABB.
61 # PINA BAUSCH« …como el musguito en la piedra ay si, si, si… »CRÉATION 2009 TDV
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ROBYN ORLIN CITY THEATRE & DANCE GROUP
« Walking next to our shoes… intoxicated by strawberries and cream, we enter continents without knocking… » (2009)
HOFESH SHECHTER HOFESH SHECHTER COMPANY
Political Mother CRÉATION
UNE PIÈCE DE Robyn OrlinASSISTANT À LA CHORÉGRAPHIE
Nhlanhla MahlanguCOSTUMES Birgit NepplLUMIÈRES Robyn Orlin, Denis HutchinsonVIDÉO Philippe Lainé
AVEC
Nhlanhla Mahlangu, AnnMasina, Vusumuzi Kunene,Thulani Zwane ET LA CHORALE
PHUPHUMA LOVE MINUSAmos Bhengu, Busani Majozi, Mlungiseleni Majozi, S’yabonga Majozi, Siyabonga Manyoni, Jabulani Mcunu, Saziso Mvelase, Mbuyiseleni Myeza, Mbongeleni Ngidi, Mqapheleni Ngidi
Sapés comme des milords et tenant leurschaussures à la main comme un objet pré-cieux, les membres de la chorale PhuphumaLove Minus arrivent en procession sur le pla-teau, vide à l’exception d’un long rouleau depapier blanc où glissent des images vidéo deJohannesburg. Ils chantent a capella tout endansant des pas exécutés sur la pointe despieds en piétinant le sol, ce que signifie la tra-duction de ces chœurs d’isicathamiya (piétinersoigneusement), art urbain au sens propre,né au début du XXe siècle lorsque les commu-nautés zoulous commencèrent à émigrer versles villes. Robyn Orlin en fait le cœur de sa der-nière création et mêle à leurs chants sur la vie
quotidienne, les prestations hautes en cou-leur de deux swankers et d’une chanteuselyrique, agents de perturbation au timbrehaut placé. Support d’images, le rouleau depapier se transforme aussi en robes et coiffesau gré des enroulements de swankers déchaî-nés pour finir par déferler jusqu’à la salle,longue vague de papier crépitante où s’impri-ment les rouleaux de l’océan Indien.
Fabienne Arvers
CHORÉGRAPHIE & MUSIQUE
Hofesh ShechterLUMIÈRES Lee CurranCOSTUMES Merle HenselSON Tony BirchCOLLABORATION MUSICALE
Nell Catchpole,Yaron Engler
AVEC 10 danseurs & 8 musiciens
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF BDU 21 AU 25 SEPTEMBRE 20H30 I SAMEDI 25 SEPTEMBRE 15H & 20H30
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF ADU 5 AU 9 OCTOBRE 20H30
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Retour de l’Anglo-Israélien,chorégraphe-musicien, avec dixdanseurs et une question: quesignifie « réalité » en notre monde?
Sa puissance physique combinée à sa limpi-dité formelle ont épaté, la saison dernière.Avec deux pièces Uprising / In your rooms, lechorégraphe israélien basé à Londres HofeshShechter, nouveau venu sur la scène françaisemais plébiscité en Angleterre depuis six ans,dévoilait un arsenal de munitions artistiquesplus que conséquent. Écriture musclée, maî-trise de l’espace, des jeux de lumières, dugroupe et des so listes, que d’atouts! Ajoutez-yun sens du clip, de l’imprévisible, de la vitesse,
et le compte du spectateur était bon. La nou-velle pièce de ce jeune ultradoué (il signeaussi les musiques de ses spectacles) s’intitulePolitical Mother et compte sur dix danseurs ethuit musiciens pour affronter le thème coriacede l’irréalité du monde. Face à certains événe-ments mondiaux proprement incroyables,qu’ils soient politiques ou écologiques, quesignifie la normalité ? Political Mother est lapremière pièce « longue durée » que Shech-ter chorégraphie depuis ses débuts en 2003. J. L.
GRANDE-BRETAGNE AFRIQUE DU SUD
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AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
ANNE TERESA DE KEERSMAEKER ROSAS
Création 2010
ANNE TERESA DE KEERSMAEKER I JÉRÔME BEL I ICTUS3Abschied CRÉATION
CHORÉGRAPHIE
Anne Teresa De KeersmaekerMUSIQUE Ars SubtiliorSCÉNOGRAPHIE Michel FrançoisCOSTUMES Anne-Catherine Kunz
CRÉÉ AVEC ET DANSÉ PAR
Anne Teresa De Keersmaeker,Bostjan Antoncic,Carlos Garbin,Cynthia Loemij,Mark Lorimer,Mikael Marklund,Chrysa Parkinson,Sandy Williams,Sue-Yeon YounMUSICIENS
Bart Coen,Annelies van Gramberen,Birgit Goris,Michael Schmid
Musiques polyphoniques, harmonieet dissonances, ordre et désordre,fureur et désarroi. Soit : Anne TeresaDe Keersmaeker.
Depuis qu’elle a fondé sa compagnie Rosas,s’embarquant d’emblée dans les rythmes per-cussifs de Steve Reich puis de Thierry De Mey,la musique a toujours été, pour Anne TeresaDe Keersmaeker, une ligne de cœur dont ellen’a cessé d’explorer les revigorantes potentia-lités. « L’œil écoute », disait Paul Claudel. Fai-sant à chaque fois dialoguer la structure (l’or-dre) et l’émotion (le désordre), Anne TeresaDe Keersmaeker fait « concert de danse »,
cultive des « corps conducteurs » d’intensités,de présences, dans un « ruissellement élec-trique ». Après Bach et Webern dans Zeitung,les Beatles dans The Song et Mahler dans3Abschied, la voici qui plonge en plein XIVe
siècle avec les dissonances et contrastes del’Ars Subtilior, un délicat maniérisme polypho-nique né alors que volent en éclats les pilierssociaux, politiques et religieux de la sociétémédiévale. Vivons-nous aujourd’hui sembla-ble désarroi? C’est en tout cas la question quepose Anne Teresa De Keersmaeker, qui n’a decesse de dessiner à même le vivant des corpset de leurs présences, les lignes d’erre dumonde que nous habitons. J.-M. A.
CONCEPT Anne Teresa DeKeersmaeker & Jérôme Bel
MUSIQUE Gustav MahlerDER ABSCHIED, DAS LIED VON DER ERDE
TRANSCRIPTION
Arnold SchönbergDIRECTION MUSICALE
Georges-Elie Octors
DANSE
Anne Teresa De Keersmaeker
MEZZO Sara FulgoniPIANO Jean-Luc Fafchamps
ICTUSGeorge Van Dam VIOLON IIgor Semenoff VIOLON IIAurélie Entringer, Jeroen Robbrecht ALTO
François Deppe,Geert De Bièvre VIOLONCELLE
Géry Cambier CONTREBASSE
Michael Schmid FLÛTE
Piet Van Bockstal, Kristien Ceuppens HAUTBOIS
Dirk Descheemaeker CLARINETTE
Dirk Noyen BASSON
Kristina Mascher-Turner COR
Gerrit Nulens TIMBALES
& PERCUSSION
Nico Declerck HARMONIUM
& CÉLESTA
L’homme et sa mort,expérience extrême à laquelle GustavMahler, Jérôme Bel, A. T. de Keersmaeker,se livrent corps et arts.
3Abschied (3Adieux) : c’estsous le signe d’un adieu troisfois répété qu’a lieu cette ren-contre inattendue entre deuxfigures de la danse contem-poraine. Hantée par l’Adieude Gustav Mahler, dernièrepartie du Chant de la terre –Anne Teresa De Keersmaekera invité son collègue JérômeBel à travailler avec elle sur ceprojet. L’association de ces deux artistes peutparaître surprenante à nombre d’amateurs dedanse contemporaine, cependant Anne TeresaDe Keersmaeker et Jérôme Bel nourrissentun grand intérêt pour leurs travaux respec-tifs, depuis des années ils entretiennent, surle mode du dialogue, une relation privilégiéeet intense. En dépit de leurs évidentes diffé-rences formelles, tout deux se reconnaissentdans une certaine éthique du spectacle consi-dérant la scène de théâtre moins comme lieude divertissement que d’interrogation.3Abschied ne déroge pas à ce programmecommun, du fait même de son sujet : faireface à sa propre mort. Mahler, afin d’essayerd’exprimer la difficulté pour un être humainde se confronter à sa propre mort, inaugureavec son Chant de la terre une nouvelle formemusicale, celle du poème symphonique. À l’in-
timité du lied, il associe la puissance d’un vasteeffectif orchestral, que tempère ici la transcrip-tion d’Arnold Schönberg interprétée sur scènepar la mezzo Sara Fulgoni et treize musiciensde l’ensemble Ictus. C’est à travers l’individuAnne Teresa De Keersmaker, au moyen de sapratique, la danse bien sûr, mais aussi de sonoutil, le corps et toutes ses possibilités expres-sives, que cette expérience va être problémati-sée et vécue afin que chacun des spectateurspuisse à son tour, par empathie ou par déné-gation, ressentir et questionner son proprerapport à son inévitable finitude.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B12, 13, 15 & 16 OCTOBRE 20H30
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF BDU 29 JANVIER AU 5 FÉVRIER 20H30 I DIMANCHE 30 JANVIER & 6 FÉVRIER 15H
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BELGIQUE I FRANCE BELGIQUE
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AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
MAGUY MARIN CCN RILLIEUX-LA-PAPE I CIE MAGUY MARIN
Création 2010
JOSEF NADJ CCN D’ORLÉANS
Cherry-Brandy CRÉATION
CONCEPTION Maguy MarinASSISTANT Ennio Sammarco
EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC
Ulises Alvarez,Teresa Cunha,David Mambouch,Matthieu Perpoint,Agustina Sario,Jeanne Vallauri,Vania Vaneau
« Il faut organiser le pessimisme »,a dit Walter Benjamin.« Il faut donner vie aux forces derésistance », répond Maguy Marin.
Avec la danse, Maguy Marin prend des libertés.Avec la conscience, jamais. Tel est son enga-gement éthique. Les pièces de Maguy Marinpeuvent être dérangeantes, elles sont néces-saires, dans ce qu’elles montrent et ce qu’ellesaffirment. Des pièces, ou plutôt des opus, àl’instar de Turba et de Description d’un combat,ses deux dernières fresques, qui faisaient pein-ture, poème et épopée à partir d’un présentperçu comme champ de ruines légué par lesgrandes catastrophes collectives du XXe siècle.Les lectures sur lesquelles s’appuie Maguy
Marin pour dégager l’espace mental où vas’inscrire le geste de ses interprètes (Lucrèce,Franz Kafka, Hanna Ardendt, Georges Didi-Huberman…) suffisent à percevoir que ladanse n’y sera pas fleur bleue. À l’orée de saprochaine création, le philosophe Walter Ben-jamin est ainsi convoqué avec « ce mot d’or-dre» (ou de désordre) : il faut «organiser lepessimisme». Travailler donc, poursuit MaguyMarin, « à faire surgir ces forces diagonalesrésistantes, sources de moments inestimablesqui survivent à l’oubli ». Nul ne sait encorequelle forme cela prendra. Si ce n’est celled’un poème rescapé. J.-M. A.
CHORÉGRAPHIE Josef NadjMUSIQUE ORIGINALE Alain MahéLUMIÈRES Rémi NicolasASSISTÉ DE Lionel ColetDÉCORS, ACCESSOIRES & OBJETS
SCÉNIQUES Clément Dirat, Julien FleureauCONCEPTION DES MASQUES
& ACCESSOIRES
Jacqueline BossonCOSTUMES Françoise YapoASSISTÉE DE Karin Wehner
AVEC
Johan Bichot,Ivan Fatjo,Eric Fessenmeyer,Grégory Feurté,Peter Gemza,Anastasia Hvan,Panagiota Kallimani,Anne-Sophie Lancelin,Lazare,Cécile Loyer,Josef Nadj,Emanuela Nelli,Marlène Rostaing
L’Hypothèse du continu
À l’origine, un vieil acteur évoqueson passé. Ici, Josef Nadj s’en va àla recherche du fil rouge qui tresseles souvenirs.
Cherry-Brandy… les mots tintent l’un contrel’autre, presque titubent. Comme les fantômesd’une danse bercée dans les vapeurs d’ivresse,à l’heure où le jour de la conscience commenceà poindre. C’est par l’entrebâillement obscurde la mémoire, aux lisières indécises de l’illu-sion et de la réalité, que Josef Nadj se glissepour explorer les liens qui, au fil du temps,
nouent l’être au passé. Pour cette pièce ins-crite dans l’année France-Russie 2010, le cho-régraphe et fin lecteur a puisé dans Le Chantdu cygne (Calchas). La nouvelle de Tchekhovmet en scène un vieil acteur abandonné à sonébriété dans la solitude miteuse d’un théâtredéserté, et qui, assailli par le raffut des souve-nirs, défeuille son parcours personnel et artis-tique. Fouillant, avec douze complices, aurevers de ce « petit drame », Josef Nadj seconfronte au plateau nu, espace vide, primitif,où brillent les ombres tenaces et secrètes chi-mères amassées sur son chemin de vie, jusqu’àretrouver les origines de son art.
Gwénola David
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF BDU 26 AU 30 OCTOBRE 20H30 I DIMANCHE 31 OCTOBRE 15H EN PARTENARIAT AVEC LE FESTIVAL TCHEKHOV-MOSCOU
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF BDU 26 AU 30 OCTOBRE 20H30
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MERCE CUNNINGHAM MERCE CUNNINGHAM DANCE COMPANY
Roaratorio (1983) DEUXIÈME PROGRAMME
MERCE CUNNINGHAM MERCE CUNNINGHAM DANCE COMPANY
Pond Way (1998) I Second Hand (1970) I Antic Meet (1958)
PREMIER PROGRAMME
ROARATORIOCHORÉGRAPHIE
Merce CunninghamMUSIQUE John Cage « ROARATORIO, AN IRISH CIRCUS
ON FINNEGANS WAKE »DÉCOR ET LUMIÈRES
Mark LancasterCRÉATION DANS LE CADRE DU FESTIVAL
DE LILLE AU COLISÉE, ROUBAIX, LE 26 OCTOBRE 1983ADAPTATION (2010) PAR PATRICIA LENT,ASSISTÉE PAR ROBERT SWINSTON
AVEC 15 danseurs
CRANEWAY EVENT FILM DE TACITA DEAN
LUNDI 8 NOVEMBRE À 20 H
À LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE.AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE & LA CINÉMATHÈQUE DE LA DANSE
Peu nombreuses ont été, dans l’œuvre de Cun-ningham, les pièces au long cours. Roaratorio,qui compose intégralement le second pro-gramme, est, de ce seul point de vue, excep-tionnel. Créé en 1983, présenté en 1985 auFestival d’Avignon dans la cour d’honneur dupalais des Papes, du vivant de John Cage (ceuxqui l’ont vu s’en sou viennent), ce vibrantmanifeste des corps océaniques, articulé à lalecture du Finnegans Wake de James Joyce,avec gigue irlandaise à la volée, n’a encorejamais été présenté à Paris. Un extraordinairechaos poétique, à la démesure de tout ce queCunningham a légué à la danse qui lui survit. J.-M. A.
POND WAYCHORÉGRAPHIE
Merce CunninghamMUSIQUE Brian Eno « NEW
IKEBUKURO FOR THREE » CDS 1998DÉCOR Roy Lichtenstein « LANDSCAPE WITH BOAT »COSTUMES Suzanne GalloLUMIÈRES David Covey
AVEC 14 danseurs
SECOND HANDCHORÉGRAPHIE
Merce CunninghamMUSIQUE John Cage « CHEAP IMITATION »COSTUMES Jasper JohnsLUMIÈRES Richard NelsonCRÉATION À LA BROOKLYN ACADEMY
OF MUSIC, BROOKLYN, NEW YORK,LE 8 JANVIER 1970 / REPRISE ET MISE
EN SCÈNE PAR CAROLYN BROWN,MERCE CUNNINGHAM, SANDRA NEELS
LUMIÈRE (2008) PAR CHRISTINE
SHALLENBERG
AVEC 10 danseurs & 1 musicien
ANTIC MEETCHORÉGRAPHIE
Merce CunninghamMUSIQUE John Cage « CONCERT POUR PIANO ET ORCHESTRE »DÉCOR ET COSTUMES
Robert RauschenbergADAPTATION (2010) PAR SANDRA
NEELS, ASSISTÉE PAR ROBERT SWINSTON
AVEC 6 danseurs
Quatre pièces, deux programmes.Toujours le Maître nous surprendra,nous émerveillera.
Le mouvement est expressif en lui-même.Toute sa vie, Merce Cunningham s’est joyeuse-ment obstiné à mettre en œuvre cette maximeélémentaire, dont le bon sens allait quandmême révolutionner l’art chorégraphique.Pour célébrer «un demi-siècle de danse» (titrede l’ouvrage de David Vaughan consacré à
Cunningham), le Théâtre de la Ville et le Fes-tival d’Automne à Paris offrent en deux pro-grammes une sacrée constellation de pépites.Du plus ancien, Antic Meet (1958), qui marquala première venue de Cunningham en Franceet où le chorégraphe faisait ses adieux irrévé-rencieux à Martha Graham, au plus récent ettrès pop Pond Way, «ballet des vies fugaces»sur une musique de Brian Eno et avec un décorde Roy Lichtenstein (1998), le premier pro-gramme affiche encore le diamant SecondHand, initialement composé sur une musiqued’Erik Satie, que, faute d’autorisation de droits,John Cage dut re prendre en une « imitationbon marché».
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF E1ER PROG DU 3 AU 6 NOVEMBRE 20H30 I SAMEDI 6 NOVEMBRE 15H & 20H30
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF E2E PROG DU 9 AU 13 NOVEMBRE 20H30 I SAMEDI 13 NOVEMBRE 15H & 20H30
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ÉTATS-UNIS
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AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
BORIS CHARMATZ MUSÉE DE LA DANSE/CCN DE RENNES ET DE BRETAGNE
Levée des conflits CRÉATION
INSTALLATION CHORÉGRAPHIQUE POUR 26 DANSEURS
YASUKO YOKOSHITyler Tyler CRÉATION I PREMIÈRE FOIS EN FRANCE
CONCEPTION
Boris CharmatzASSISTÉ DE
Anne-Karine LescopLUMIÈRES
Yves GodinSON
Olivier Renouf
Définition du « neutre » selon Roland Barthes, vu comme un corps, telleune statue, entraîné dans un cerclesans fin. Un moment de paix.
Un an après 50 ans de danse, pièce écrite àpartir d’un livre de photos de Merce Cun-ningham pour aboutir à un flip book incarnépar des danseurs assumant les passages etintervalles gestuels produits par l’enchaîne-ment des photos, Boris Charmatz se lance avecLevée des conflits dans un projet paradoxal.Une chorégraphie immobile donnée à voircomme une sculpture, sans début ni fin, tour-nant en boucle dans un temps étiré et fondée
sur un seul mouvement dont toutes les partiessont vues simultanément. « Elle est une dancehole, un trou de danse, qui m’évoque irrésisti-blement cette définition subjective du “neutreselon Roland Barthes” : le neutre comme désirde la levée des conflits », indique le chorégraphe.Un mouvement de départ circule en ronde etse propage, dansé en canon par une trentained’interprètes. Si les corps se relaient, à la façond’une photo de Muybridge qui décompose lemouvement, au sein d’une structure choré-graphique qui pivote sans fin, la forme, elle,reste totalement stable. L’œil voit, le regarddécompose et perçoit. F. A.
CONÇU & DIRIGÉ PAR
Yasuko Yokoshi
RÉPERTOIRES DE DANSE TRADITIONNELLE
JAPONAISE CHORÉGRAPHIÉS PAR
Masumi Seyama VICHORÉGRAPHIE DE DANSE
CONTEMPORAINE CRÉÉE
EN COLLABORATION AVEC
Julie Alexander& Kayvon Pourazar
COMPOSITION MUSICALE
Steven RekerLUMIÈRES Roderick MurraySON Soichiro MigitaCOSTUMES Akiko IwasakiVALISE CRÉÉE PAR
Mayumi HayashiCHAPEAU DE COWBOY CRÉÉ PAR
Yuko TamuraCONCEPTION ET CRÉATION DE L’ÉPÉE
PAR Hajime AndoVIDÉO Marin Holzman
AVEC
2 DANSEURS
Julie Alexander, Kayvon Pourazar 1 MUSICIEN
Steven Reker3 ACTEURS/DANSEURS
DE KABUKI SU-ODORI
Naoki Asaji,Kuniya Sawamura,Kayo Seyama
Des Américains formés à la post-modern dance. Des Japonais venusde la tradition Kabuki Su-odori :choc et harmonie des cultures.
En cette saison nouvelle le nom de YasukoYokoshi est à retenir. Danseuse et chorégraphenée à Hiroshima, installée à New York depuis1981, Yasuko Yokoshi excelle dans cet art déli-cat du brassage des cultures. Ainsi dans whatwe when we, elle adaptait une nouvelle deRaymond Carver pour signer un conte choré-graphique dans le style de danse du KabukiSu-odori. Tyler Tyler voit cette fois Yasuko Yoko-shi engagée dans une nouvelle expérience où«une forme artistique se transmet à un autremonde ». Elle réunit danseurs américainsfamiliers de la postmodern dance et acteurs
japonais initiés par Masumi Seyama VI auKabuki Su-odori, forme ancestrale d’un genrecodifié qui mêle le jeu, le mouvement et lechant. D’un travail au sol contemporain aumaniement d’un vénérable éventail, d’unéquilibre sur une jambe tout à fait actuel àune gestuelle, genoux à terre, qui rappelle unrituel ancien, on voit l’étendue des possiblesque Yasuko Yokoshi entend développer dansTyler Tyler. Un pont entre les ailleurs que ladanse, sur des musiques de Ryuichi Sakamotoet Steven Reker, réunit dans une rencontreimprévue et d’autant plus délectable.
Philippe Noisette
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF ADU 16 AU 20 NOVEMBRE 20H30
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF ALES 26, 27 NOVEMBRE 19H I DIMANCHE 28 NOVEMBRE 15H
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ÉTATS-UNIS I JAPON
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L’INSTALLATION EST OUVERTE DE 19H
À 22H (DE 15H À 18H LE DIMANCHE),CHAQUE SPECTATEUR ÉTANT LIBRE
DE RESTER POUR LA DURÉE DE SON
CHOIX ; IL EST ÉGALEMENT POSSIBLE
D’ENTRER EN COURS.
AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
EA SOLA CIE EA SOLA
Air Lines (2008)
ISRAEL GALVÁN COMPAÑIA ISRAEL GALVÁN
La Edad de oro (2005)
CONCEPTION, SCÉNOGRAPHIE, IMAGES
VIDÉOS, LUMIÈRES ET INTERPRÉTATION
Ea SolaCOMPOSITEUR-MUSICIEN, ARRANGEMENT
MUSICAL Nguyen Xuan SonEXTRAITS DU FILM DOCUMENTAIRE
LES MARTYRES DU GOLFE D’ADEN
DE Daniel GrandclémentATELIER DE RÉALISATION VIDÉO
& SCÉNOGRAPHIE Par.animAASSISTANTS Nguyen Quang Thai,Mai Chi Thanh
« Un solo entièrement doux, comme violent,comme tranché, entièrement poétique, extrême-ment cruel… ». Dans ces mots qui cherchentun passage, toute la délicatesse rebelle d’EaSola. Enfant du Vietnam, elle est retournéedans son pays natal en 1989, pour y fouiller lamémoire d’avant-guerre en persuadant despaysannes âgées de lui montrer des dansesvillageoises, quasiment tombées dans l’oubli.Né de ce périple, Sécheresse et pluie a été portépar une humanité humble, non conquérante.Dans Air Lines, accompagnée du musicienNguyen Xuan Son, Ea Sola éprouve « l’endu-rance du geste langoureux », qui viendraitmêler dans un même souci d’hospitalité « lesnoms de pays riches, celui des pays pauvres, ceuxdes pays neutres » sans oublier « le nom despays inconnus ». Dans l’océan démonté de la« mondialisation », qui jette au naufrage lesexilés de toute condition humaine (filmés parDaniel Grandclément dans Les Martyres du
golfe d’Aden), Ea Sola offre ce magnifiquepoème d’une humanité dévastée, en colère eten révolte contre l’absurdité des frontières etde leurs aveuglements. J.-M. A.
CHORÉGRAPHIE & DANSE
Israel GalvánCHANT
David LagosGUITARE
Alfredo Lagos
C’est avec La Edad de Oro que le danseur etchorégraphe flamenco Israel Galván s’est faitconnaître en France en 2005. C’est avec ce soloqu’il affirmait son style iconoclaste entre sus-pension minimaliste et jet graphique. S’ap-propriant les codes féminins du flamenco, illui donnait des hanches, de la sensualité, luitaillait une nouvelle silhouette décomplexée.Déjouant les clichés du genre, il lâche desgestes dont il semble écouter l’écho dansl’obscurité, teste la valeur précise de chaquemouvement pour en souligner la ligne pure.Il laisse aussi reposer la danse pour ne pascéder à l’emballement bien connu du genre.
Accompagné par un chanteur et un guitariste,Galván, simplement habillé d’une chemisenoire jetée sur un pantalon moulant, posait lesocle d’un flamenco contemporain susceptibled’accueillir tous les styles de danses (butô,contemporain…) qu’il pratique. On connaîtaujourd’hui la suite. Loin de l’imagerie du fla-menco et pourtant sans perdre de vue sonidentité, Galván le décape pour n’en laisserqu’un trait net. Avec un je ne sais quoi derêveur autour. J. L.
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF BDU 3 AU 8 JANVIER 20H30
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF ADU 18 AU 22 JANVIER 20H30
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ESPAGNE VIETNAM I FRANCE
Elle danse « la personne »,
au cœur des tourmentes
qui jettent dans l’exil
la multitude des clandestins.
Dès qu’il apparaît, Israel Galván capte l’attention, l’émotion.Se jouant des clichés, il donne au flamenco brûlure et rêve.
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Les années 70, tout en flamboyance,idoles, icônes et fêtesdans l’insouciance de l’éphémère. Désir d’immensité,l’océan.
Résolument pop, volontierschic ou romantique, carré-ment rock, glamour toujours, Nasser Martin-Gousset chineles icônes rêveuses qui flottent
dans les mémoires, indé cises évanescencesd’époques enfuies et pourtant lovées au plusintime de la société. Danseur exceptionnel etchorégraphe singulier, il a frayé sa route àl’écart des rigueurs minimalistes comme desposes conceptuelles. Le mouvement chez luirésonne sur le décor, se propage en sursautsnerveux, déhanchés chaloupés et fluides ondu-lations, brusquement pétrifiés dans leur course.Après Péplum (2006), épopée vénéneuse despassions hollywoodiennes, Comedy (2008),virée festive parmi l’inquiète insouciance dessixties, Pacifique plonge au cœur des années70, minées par la folle inconscience des excèsen tous genres. Tressant danse pure, atmo-sphères irradiantes et grammaire cinémato-graphique, Nasser Martin-Gousset scrute sousla surface et tourne l’action comme un polar :immensité bleue, journée étale, corps exposésen bord de plage… la silhouette de JamesBond rôde à l’horizon. Gw. D.
GARRY STEWART AUSTRALIAN DANCE THEATRE
Be Your Self CRÉATION
NASSER MARTIN-GOUSSET CIE LA MAISON
Pacifique CRÉATION
concept et metteur en scèneGarry Stewart chorégraphie Garry Stewartet les danseurs de l’AustralianDance Theatreassistante à la chorégraphieLarissa McGowantexte Garry Stewart, Michael Heynen & Professeur Ian Gibbins scénographieDiller, Scofidio + Renfroson Brendan Woithe(colony nofi)lumières Damien Coopervidéo Brenton Kempster(ZuluMu Design + Post)costumes Gaelle MellisdramaturgieProfesseur Julie Hollegephotographe Chris Herzfeld(Camlight Productions)
avec 10 danseurs
Le titre de la nouvelle pièce du chorégrapheaustralien Garry Stewart sonne comme unerevendication, une injonction, un ordre ! BeYour Self, oui, mais comment et qui est doncce « self », ce « soi », qui semble fonder cequ’on appelle l’identité ? Ce motif philoso-phique devient matière à penser la dansepour le téméraire Garry Stewart et ses dixinterprètes. Pour avancer du bon pied, ledirecteur de l’Australian Dance Theatre depuis1999 a longuement discuté avec un expert enbouddhisme Jampa Gendun, s’est plongédans la lecture du philosophe écossais DavidHume (1711-1776) qui considère l’identité
comme un lieu de perceptions multiples… Ils’est aussi entouré d’une équipe de choc : lesarchitectes Diller, Scofidio + Renfro pour la scé-nographie, Chris Herzfeld pour la photogra-phie. Et comme le corps reste encore la meil-leure preuve de notre existence, Garry Stewartcompte bien sur son écriture héroïque pourtester la nature du « moi ». Pour son qua-trième passage au Théâtre de la Ville, GarryStewart nous apporte une fois de plus desantipodes un appel d’air stimulant. J. L.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF ADU 9 AU 12 FÉVRIER 20H30 I DIMANCHE 13 FÉVRIER 15H
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF BDU 16 AU 19 FÉVRIER 20H30 I DIMANCHE 20 FÉVRIER 15H
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AUSTRALIE
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DIRECTION ARTISTIQUE & CHORÉGRAPHIE
Nasser Martin-GoussetLUMIÈRES Laurent MatignonSON Djengo HartlapCOSTUMES Dorothée LissacDÉCOR Philippe MeynardPHOTO Audoin Desforges
AVEC Filipe Lourenço,Smaïn Boucetta,Capucine Goust,Nasser Martin-Gousset,Giuseppe Molino,Sandra Savin,Gaëtan Jamard,Eun Young Lee,David Gernez,Sylvère Lamotte,Isabelle Catalan,Aina Alègre,Joachim Lorca,Kylie Walters
AKRAM KHAN AKRAM KHAN COMPANY
Vertical Road CRÉATION
WILLIAM FORSYTHE I BALLET DE L’OPÉRA DE LYONQuintett (1993) I Workwithinwork (1998)
chorégraphie Akram KhanMUSIQUE Nitin Sawhney lumières Jesper Kongshaugdramaturgie Ruth Littlerecherche Jess Gormley
AVEC
Eulalia Ayguade Farro, Konstandina Efthymiadou,Salah El Brogy, Ahmed Khemis, Young Jin Kim, Yen-Ching Lin, Andrej Petrovic, Paul Zivkovich…
Avec d’exceptionnels danseurs rencontrés de par le monde, AkramKhan trace le chemin d’une quêtespirituelle. Sur la trace furtive desanges...
Akram Khan sans cesse bouscule les frontières,comme pour se dérouter et relancer ailleursl’enjeu de la création. Danseur et chorégraphebritannique d’origine bangladeshi, il croise latradition kathak, style classique indien qu’ilapprit en enfance, et les lignes abstraites d’uneécriture chorégraphique aussi tranchante quedélicate. Virtuose, son geste étourdit la rigueurdes codes séculaires et taille la danse à même
l’énergie du corps, avec une élégance sansmaniérisme. Après avoir collaboré avec SylvieGuillem, Sidi Larbi Cherkaoui et JulietteBinoche, Akram Khan une fois encore pro-voque une rencontre singulière et, dans VerticalRoad, réunit d’exceptionnels danseurs, venusd’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient. Contrel’accélération forcenée de l’époque, qui tou-jours plus vite court à rebours du sens etrefoule l’humain, il part en quête d’une voiespirituelle, sur la trace furtive des anges, aulointain du fatras tapageur de nos tempsmodernes. Là où miroite l’ombre d’une séré-nité à conquérir. Gw. D.
QUINTETTCHORÉGRAPHIE, DÉCOR & LUMIÈRES
William ForsytheMUSIQUE Gavin Bryars« JESUS’ BLOOD NEVER FAILED ME YET »COSTUMES Stephen GallowayAVEC 5 danseurs
WORKWITHINWORKCHORÉGRAPHIE, DÉCOR & LUMIÈRES
William ForsytheMUSIQUE Luciano Berio« DUETTI PER DUE VIOLINI, VOL 1 »1979-83COSTUMES Stephen GallowayAVEC 15 danseurs
Continuant son fructueuxcompagnonnage avec le cho-régraphe William Forsythe, leBallet de l’Opéra de Lyon ins-crit à son répertoire Quintett(1993) et Workwithinwork (1998),deux pièces essentielles pourcomprendre l’étendue dutalent de l’Américain installéen Europe depuis bientôtquarante ans.Mouvement de chute, corpsentravés qui essayent de serencontrer articulent Quintett.La partition de Gavin Bryars,Jesus’ blood never failed me yet, variation autourde la voix déchirante d’un homme des rues,en est le parfait écrin. Composé dans unepériode de deuil, Quintett est pourtant unhymne à la vie. Workwithinwork est en quelquesorte son contraire, ballet virtuose et véloceoù solos, duos et autres trios forment la pul-sation d’un mouvement perpétuel. Avec pourpartition les Duetti per due violini de Luciano
Berio, Workwithinwork déjoue les pièges d’unhéritage classique pour réinventer le geste enscène. Le Ballet de l’Opéra de Lyon prouvequ’il est aujourd’hui un des meilleurs ambas-sadeurs de la grammaire Forsythe. Ph. N.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF BDU 23 FÉVRIER AU 1er MARS 20H30 I SAMEDI 26 FÉVRIER 15H & 20H30
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF BDU 4 AU 12 MARS 20H30 I DIMANCHE 6 & 13 MARS 15H
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ÉTATS-UNIS I ALLEMAGNE I FRANCE INDE I GRANDE-BRETAGNE
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VA WÖLFL I NEUER TANZIch sah: Das Lamm auf dem Berg Zion, Offb. 14,1 CRÉATION
(Et je vis l’agneau sur la montagne de Sion. Apocalypse 14.1)
NIGEL CHARNOCK I ÉDOUARD LOCK ILOUISE LECAVALIERChildren I A Few Minutes of Lock CRÉATION
Plasticien, formidable hommede spectacles, philosophe dans la lignée des cyniques grecs, et tout autant casseur, enragé etcruel, l’Allemand VA Wölfl construitson œuvre comme des machines à exploser. Totalement délirant.
La subversion VA WölflAu milieu des années 1980, VA Wölfl s’éloignedes arts plastiques et kidnappe la danse. Il luifaut du vivant, des créatures de chair, pourmontrer les ravages que provoque dans lesesprits et les corps le refus actuel de penserde nos sociétés. L’artiste travaille la questiondes nouveaux territoires des addictions quoti-diennes, l’anesthésie générale des émotions, la
mort du libre arbitre – en abordant des sujetsaussi divers que la finance internationale, leparking des centres commerciaux, le sacrifice,la guerre…On voit comment les pulsions éclatent le gesteet le tétanisent. Comment les cervelles en sur-chauffe, victimes de courts-circuits perma-nents, déversent un magma ininterrompu dematière sonore, chansons, paroles stéréoty-pées, hurlements et pleurs soli taires. La bana-lité hystérique d’un vide aveuglant. Le specta-teur se sent aspiré, possédé. La peur est aurendez-vous.L’ogre VA Wölfl est à la manœuvre et jubile.Concept, processus et narration, il tient touten laisse. Les danseurs, conscients d’une aven-ture stupéfiante, se défoncent sans compter.
Dominique Frétard
VA WÖLFLVA Wölfl étudie à Salzbourg avec le peintreOskar Kokoschka, puis complète sa formation àla Folkswangschule d’Essen. En 1985, SchritteVerfolgen première collaboration avec la dansepour Susanne Linke (présenté par le Théâtre dela Ville au CND en 2009). De 1986 à 1995, ilcodirige la NEUER TANZ avec la chorégrapheWanda Golonka. La compagnie est basée àDüsseldorf. Après 1995, VA Wölfl reste seul àbord et crée, entre autres pièces, GreenspanAktentasche, Revolver, das Chrom + & Du et12... im linken Rückspiegel auf dem Parkplatzvon Woolworth (en France, les Rencontres Cho-régraphiques de Seine-Saint-Denis ont présentéce travail). VA Wölfl a été reçu à l’Académie desArts de Berlin en 2007.
CHILDRENCHORÉGRAPHIE Nigel CharnockMUSIQUE Puccini (MARIA CALLAS),Leonard Cohen, Yasar Akpence, Miles Davis,Billie Holiday, Terry Snyder,Sonny Terry & BrownieMcGhee, Merja Soria, Stephen Stapleton, Janis Joplin, Michael NymanLUMIÈRES Alain LortieCONFECTION DES COSTUMES
Carré vert, MontréalMIXAGE SONORE CharnockRÉPÉTITRICE France Bruyère
INTERPRÈTES
Louise Lecavalier, Patrick Lamothe
A FEW MINUTES OF LOCKCHORÉGRAPHIE Édouard LockEXTRAITS DE EXAUCÉ/SALT & 2RECRÉATION DES DANSES FranceBruyère, Louise LecavalierLUMIÈRES Alain LortieMUSIQUE Iggy PopREMIXAGE & RÉALISATION
Normand-Pierre BilodeauGUITARES ÉLECTRIQUES ADDITIONNELLES
Sylvain ProvostCOSTUMES VandalRÉPÉTITRICE France Bruyère
INTERPRÈTES
Louise Lecavalier,Elijah BrownAVEC LA PARTICIPATION DE
Patrick Lamothe
Son élan irrépressible versl’autre, que résume son célè-bre saut en vrille, le corpsjeté horizontalement dansles bras de son partenaire,Louise Lecavalier chercheaujourd’hui à lui donner uneautre forme. Fut-elle celle dusouvenir aux contours frag-mentaires dont témoigne AFew Minutes of Lock où, surune musique d’Iggy Pop, ladanseuse canadienne revisitedes extraits de pièces crééesdans les années 90 lorsqu’elleétait la figure de proue de la Cie d’ÉdouardLock, La la la Human Steps, sa muse et sonégérie.Aujourd’hui, Louise fait cavalier seul, arméepour d’autres rencontres auprès de perfor-mers (Benoît Lachambre) ou autres créateursiconoclastes, tel Nigel Charnock qui la jette,avec Children, dans les bras d’un partenaire dequi, pourtant, il faudra se déprendre. Un duo
à l’énergie contagieuse pour ce couple au bordde la rupture, aux facéties d’enfants. Gestuelleénergique aimant les volte-face, cajoleuse ouboudeuse, la danse théâtre de Nigel Charnockdévoile un autre pan du talent de Louise Leca-valier, femme enfant attachante ou femmeamante brisant ses liens. F. A.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF BDU 15 AU 19 MARS 20H30 I DIMANCHE 20 MARS 15H
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF ADU 24 AU 28 MARS 20H30 I DIMANCHE 27 MARS 15H
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CANADA I GRANDE-BRETAGNE PREMIÈRE FOIS AU THÉÂTRE DE LA VILLE I ALLEMAGNE
La danseuse canadienne LouiseLecavalier revisite le répertoire d’EdouardLock des années 90 et retrouve, au présent,avec Nigel Charnock,les gestes de l’enfance.
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CHORÉGRAPHIE VA Wölfl
AVEC
Izaskun Abrego Olano,Armin Biermann,Alfonso Bordi,Montse Gardó Castillo,Gökçe Ogultekin,Nick Mansfield,Edgar Sandoval Diaz,Dr. Guido Orgs,Yuki Takimori,Peter Bellinghausen,Jürgen Grohnert,Stefan Fuß,Susanna Keye,Claudia Bisdorf
avec le Goethe Institut
Avec Paulo Ribeiro, le Balletde Lorraine fait florès d’une dansenerveuse, chaleureuse.
Bien que fort active, la scène chorégraphiqueportugaise n’est guère présente en France.L’un de ses meilleurs représentants, PauloRibeiro, cumule pourtant les distinctions, et aété, de 2003 à 2005, directeur artistique duBallet Gulbenkian. C’est d’ailleurs pour cetteprestigieuse compagnie lisboète qu’ont étécréés White Feeling et Organic Beat, deux piècesau souffle ample que le Ballet de Lorraine ajudicieusement choisi de recréer. Dans la pre-mière, dix danseurs en pantalons et tee-shirtsnoirs, soutenus par les quatre accordéonistesde Danças Ocultas, se livrent à des joutesmasculines d’une puissante tonicité. Et dansOrganic Beat, pour trente danseurs, PauloRibeiro a choisi des compositions peu connuesde John Cage pour percussions, dont il fait laforge sismique d’un ballet tout en chair et ensensualité. Entre architecture et peinture, legeste mixte de Paulo Ribeiro fend la géométrie
de virgules nerveuses et d’éclairs chaleureux.Les danseurs du Ballet de Lorraine portenthaut les couleurs d’un répertoire contempo-rain qui est, ici, à la fête.
J.-M. A.
PAULO RIBEIROC’est à Paris, en 1984, que Paulo Ribeiro signesa première création chorégraphique, au seinde la compagnie Stridanse. À son retour au Por-tugal, en 1988, il ne tarde pas à se faire remar-quer et participe à l’effervescence de la jeunedanse portugaise, honorée en 1991 au FestivalEuropalia à Bruxelles. Le voilà très vite invité auNederlands Dans Theater et au Ballet deGenève. Après Lisbonne capitale culturelleeuropéenne, en 1994, où il participe au projetSKITE en compagnie d’artistes tels qu’AlainPlatel, Meg Stuart ou Jérôme Bel, il crée sa pro-pre compagnie puis est appelé, de 2003 à2005, à la direction artistique du prestigieuxBallet Gulbenkian. Ce militant de la danse,généreux et prodige, a en outre su nouer defructueuses collaborations, notamment avec lemetteur en scène Ricardo Pais.
PAULO RIBEIRO I BALLET DE LORRAINEWhite Feeling (2004) I Organic Beat (2005)
JAN FABRE TROUBLEYN
Prometheus Landscape II CRÉATION
WHITE FEELINGCHORÉGRAPHIE Paulo RibeiroASSISTANT Carlos DesousaMUSIQUE ORIGINALE
Danças OcultasINTERPRÉTÉE & COMPOSÉE PAR
Artur Fernandes, Filipe Ricardo, Filipe Cal,Francisco SilvaSON Nuno RebochoLUMIÈRES Nuno MeiraCOSTUMES Paulo Ribeiro& Martine AugsbourgerRÉPÉTITRICE Isabelle Bourgeais
AVEC
10 danseurs & 4 musiciens
ORGANIC BEATCHORÉGRAPHIE Paulo RibeiroMUSIQUE John CagePAR les Percussions de StrasbourgVIDÉO Paulo Ribeiro & Jarmo PenttilaRÉPÉTITRICE Isabelle Bourgeais
AVEC
30 danseurs & 4 musiciens
CONCEPT, DIRECTION, CHORÉGRAPHIE,SCÉNOGRAPHIE Jan FabreDRAMATURGIE Miet MartensTEXTE Jeroen Olyslaegers, Jan Fabre (d’après Eschyle)MUSIQUE Dag TaeldemanLUMIÈRES Jan Dekeyser, Jan FabreCOSTUMES Andrea Kränzlin
AVEC
Annabelle Chambon, Cédric CharronIvana JozicKasper VandenbergheKurt Vandendriessche(DISTRIBUTION EN COURS)
L’image de Prométhée, ce titan qui vola le feuaux dieux pour le donner aux hommes et futensuite condamné à être enchaîné sur lemont Caucase? Le foie dévoré pendant l’éter-nité par un vautour, a tout pour plaire au cho-régraphe, dramaturge, performer et plasti-cien qu’est Jan Fabre. Il y a en effet d’abord larévolte, la fureur, ainsi que le courage d’unacte où s’exprime la pure liberté d’un choixsouverain. Mais il y a aussi le corps à la foisenveloppe extérieure et débordement depuisl’intérieur des viscères et autres organes que levautour dévore. Le corps souffrant qui endurele supplice. Il y a enfin un thème inépuisabletant pour la peinture que pour la sculpture ou
pour la littérature – Kafka n’a-t-il pas eu luiaussi son Prométhée ?… – Rien d’étonnantdonc si Jan Fabre, qui s’est déjà confronté à cethème fécond, y revient aujourd’hui avec cePrometheus Landscape II. Dans cette perfor-mance, le corps devient à la fois arme et autelsubissant la torture, évoquant les soldats d’élitedu Full Metal Jacket de Stanley Kubrick ; maisaussi le corps comme champ de batailled’une civilisation qui s’interroge sur l’usagequ’elle a fait de ses lumières et du feu.
Hugues Le Tanneur
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF BDU 1er AU 8 AVRIL 20H30 I DIMANCHE 3 AVRIL 15H THÉÂTRE-DANSE EN ANGLAIS SURTITRÉ EN FRANÇAIS
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF BDU 15 AU 18 AVRIL 20H30 I SAMEDI 16 AVRIL 15H & 20H30 I DIMANCHE 17 AVRIL 15H
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PORTUGAL I FRANCEBELGIQUE I THÉÂTRE-DANSE
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Un cri, une urgence ! Le chorégraphe Jean-Claude Gallotta n’a jamais été du genre àcacher ses sentiments, ses émotions. Lorsqu’ilfaut y aller, dire tout haut ce qu’on murmure,foncer dans le tas, Gallotta est là. En premièreligne, il s’offre un solo intitulé Faut qu’je danse!et c’est comme ça. Que dire de plus, sinonsouligner la beauté du geste, la force de l’élanque rien ni personne ne peut arrêter. Ce nou-veau solo, vingt-huit ans après Hommage àYves P. (1983), introduit la reprise par troisjeunes interprètes d’une de ses pièces-phares,
Daphnis é Chloé, dansée en 1982 par MathildeAltaraz, Pascal Gravat et Gallotta lui-même.Pour revivre sans nostalgie les circonstancesde cette création autour de la fable de Chloé,épouse du jeune berger Daphnis, enlevée pardes pirates, Gallotta rassemble ses souvenirsde l’époque, les cri tiques aussi dont celle del’écrivain Hervé Guibert qui intitula son papierRacheter la mort des gestes. C’est ce que comptefaire en premier Gallotta, et peu importe leprix à payer. J. L.
JEAN GENET I ANGELIN PRELJOCAJ BALLET PRELJOCAJ
Le funambule (2009) REPRISE
JEAN-CLAUDE GALLOTTA CCN DE GRENOBLE GROUPE ÉMILE DUBOIS
Faut qu’je danse! CRÉATION I Daphnis é Chloé RE-CRÉATION
TEXTE Jean Genet, LE FUNAMBULE
(POÉSIE GALLIMARD NRF, 1955)CHORÉGRAPHIE & INTERPRÉTATION
Angelin Preljocaj
SCÉNOGRAPHIE
Constance GuissetCRÉATION SONORE 79 DMUSIQUE ADDITIONNELLE
Elliot Godenthal, Piotr llitchTchaïkovski, musique folklorique des BalkansLUMIÈRES Cécile GiovansiliCOSTUMES Angelin Preljocaj
Traînées de sensations vives… Images poséessans un faux pli sur le plateau… Avec Lefunambule, son premier solo à 52 ans et plusde trente ans de carrière, Angelin Preljocaj anon seulement passé haut la jambe l’examen,il a aussi signé un autoportrait en biais. Sonadaptation risquée du Funambule écrit parJean Genet en 1958, possède une texturecurieuse, rugueuse comme la voix tendue dePreljocaj (qui n’est pas comédien), douce(comme les rubans de papier du décor deConstance Guisset), inquiète (comme lasilhouette du chorégraphe). Habillé d’un sim-ple tee-shirt et pantalon beiges, Preljocajs’approprie l’histoire amoureuse et tragiquede Genet pour le fildefériste Abdallah. Decette lecture de jeunesse, il extrait une fablesomptueuse sur le danger de l’art, sa brûlureet sa beauté. La peur au ventre, le chorégraphe
au succès international, directeur du BalletPreljocaj d’Aix-en-Provence, dit et danse letexte en croisant savoir-faire inspiré et fragi-lité spectaculaire. Cette torsion est peut-êtrele plus singulier atout d’un solo qui veutd’abord parier sur la vie avant de compter surl’efficacité. J. L.
FAUT QU’JE DANSE !Prologue à Daphnis é Chloé
CHORÉGRAPHIÉ & INTERPRÉTÉ PAR
Jean-Claude Gallotta
ASSISTANTE À LA CHORÉGRAPHIE
Mathilde AltarazMUSIQUE ORIGINALE StrigallMUSIQUE Strigall (CRÉATION ORIGINALE)& EXTRAIT DES DOIGTS DE PAILLE
D’Henry TorgueCOSTUMES Jacques Schiotto & Marion MercierDRAMATURGIE
Claude-Henri Buffard
DAPHNIS É CHLOÉCHORÉGRAPHIE
Jean-Claude GallottaASSISTANTE À LA CHORÉGRAPHIE
Mathilde Altaraz MUSIQUE DE ET ENREGISTRÉE PAR
Henry Torgue PIANO
COSTUMES Jacques Schiotto & Marion Mercier D’APRÈS Jean-Yves LanglaisDRAMATURGIE
Claude-Henri Buffard
INTERPRÈTES Nicolas Diguet(DISTRIBUTION EN COURS)
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF BDU 18 AU 29 AVRIL 20H30 I SAMEDI 30 AVRIL 15H
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF BDU 4 AU 14 MAI 20H30 I DIMANCHE 15 MAI 15H
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Preljocaj retrouveGenet, et le merveilleuxpari de dire et danserles angoisses d’un fildefériste en perpétuelétat de chute.
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DAVE ST-PIERREUn peu de tendresse bordel de merde! (2009)
PREMIÈRE FOIS AU THÉÂTRE DE LA VILLE
SASHA WALTZ SASHA WALTZ & GUESTS
Continu CRÉATION
CHORÉGRAPHIE Dave St-PierreLUMIÈRES Alexandre Pilon-Guay
EN COLLABORATION AVEC 22 DANSEURS
Eugénie Beaudry, GenevièveBélanger, Emmanuelle Beaudoin-Bourassa, EnricaBoucher, Luc Boissoneault,Julie Carrier, Karina Cham-poux, Francis Ducharme, Renaud Lacelle-Bourdon, Véronique Lavallée, AlexisLefebvre, Sarah Lefebvre,Simon-Xavier Lefebvre, Camille Loiselle-D’Aragon,Gabriel Lessard, Julie Perron,Eve Pressault-Chalifoux,Aude Rioland, Eric Robidoux,Marie-Eve Quilicot, PatrickSimard, Emmanuel Schwartz
Un sacré tohu-bohu festif et déjanté,scène et salle, tous, sous les ordresd’une meneuse de jeu, irrésistible.
Déluré, fantasque et définitivement horscontrôle, Un peu de tendresse bordel de merde!du Canadien Dave St-Pierre nous plonge tousdans le même bain, spectateurs et interprètes,sapant le sacro-saint quatrième mur censénous séparer, en même temps que les codesen vigueur concernant la pudeur auxquels iloppose une salutaire exhibition. Nus commedes vers et portant de longues perruques
blondes, les garçons piaillent et sautillent,jouent avec leur zizi. En robes longues ettalons hauts, les filles hantent le bal de leurscourses éperdues, sous la houlette d’unemeneuse de revue qui ordonne le chaos de ladualité. Guerre des sexes, voyeurisme, cabriolesou bagarres, le sexe est bien un jeu d’enfant,pervers et polymorphe, où l’humeur, tour àtour frondeuse ou amoureuse, s’incarne dansune danse débridée au final aquatique quirésume bien l’ensemble : un joyeux bordel,faunesque et folâtre, où le jeu consiste à piétinerles règles. F. A.
DIRECTION & CHORÉGRAPHIE
Sasha WaltzDÉCOR
Thomas Schenk, Pia MaierSchriever, Sasha WaltzCOSTUMES Bernd SkodzigLUMIÈRES Martin HaukDRAMATURGIE Yoreme Waltz, Jochen SandigRÉPETITION Renate Graziadei
AVEC LES MUSICIENS DU
Solistenensemble KaleidoskopCHORÉGRAPHIÉ ET DANSÉ PAR
Liza Alpízar Aguilar, AyakaAzechi, Jirí Bartovanec, Davide Camplani, MariaMarta Colusi, Luc Dunberry,Juan Kruz Diaz de Garaio Esnaola, Delphine Gaborit,Mata Sakka, Sasa Queliz,Mamajeang Kim, FlorenciaLamarca, Sergiu Matis, Todd Mc Quade, Thomas Michaux, Virgis Puodziunas,Zaratiana Randrianante-naina, Orlando Rodriguez,Yael Schnell, Xuan Shi,Shang-Chi Sun, Edivaldo Ernesto, Niannian Zhou
Intérieur extérieur, rumeur du dehors endedans, attache de l’intime au social… le corpschez Sasha Waltz bat la pulsation de notretemps, chavire, frémit, frappe et bagarre, enprise avec la brutalité du réel et le murmuredes plus secrets bruissements. Noueuse, inven-tive, tendue par cette hargne mêlée d’espoirqui trahit une vitalité pagailleuse et cruelle,sa danse absorbe les vibrations de l’époque ettaille à vif dans les menus gestes quotidiens,inconscientes attitudes qui avouent l’ineffablede l’existence. Sa nouvelle création, Continu,creuse la veine d’une recherche in situ et pour-suit un dialogue amorcé depuis longtemps
avec l’architecture. En 2009, la chorégrapheallemande a investi le Neues Museum de Ber-lin, redessiné radicalement par David Chipper-field, puis le musée MAXXI de Rome, pensépar Zaha Hadid. Durant ces expériences fortes,elle a accumulé sensations, mouvements etimages, en résonance avec l’invisible porté parles lieux: autant de matériaux qu’elle travailleaujourd’hui avec 23 danseurs pour question-ner le groupe, le couple et l’individu. Gw. D.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF EDU 18 AU 21 MAI 20H30 I DIMANCHE 22 MAI 15H
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF ADU 25 AU 28 MAI 20H30 I DIMANCHE 29 MAI 15H
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PINA BAUSCH TANZTHEATER WUPPERTAL
« ...como el musguito en la piedra, ay si, si, si... » CRÉATION 2009
(…Comme la mousse sur la pierre…)
Quand une étoile vient à disparaître, le cieln’est plus tout à fait le même. Mais la lumièreque dé gagent les étoiles met un tel temps ànous parvenir que leur éclat a, heureusement,quelque postérité. Pina Bausch, donc, n’estplus. Mais cette danseuse étoilée et choré-graphe de l’étoilement nous a légué pour tou-jours une lumière tour à tour noire et joyeuse.Si elle avait élu domicile de son Tanztheater àWuppertal, elle était cette voyageuse d’inten-sités qui a su nomadiser son esthétique,jetant l’ancre dans les paysages humainsdont la planète Terre a cultivé la diversité. LeChili a été son dernier havre. Là, elle a conçu« …como el musguito en la piedra, ay si, si, si… »(« …Comme la mousse sur la pierre… »), créé àWuppertal le 12 juin 2009, quelques jours
avant le repos éternel. De repos, et d’inquié-tude, il n’est pourtant guère question danscette œuvre ultime, même si Pina n’était pasinsensible, c’est le moins que l’on puisse dire,aux blessures que nous infligeons à cetteTerre qui nous offre l’hospitalité. Au mitan duspectacle, une chanson de Victor Jara, à qui ladictature chilienne avait coupé les mainspour qu’il ne puisse plus faire l’amour à laguitare, dit à elle seule la sève dansante quifait douceur de la mousse sur la rugosité de lapierre : Deja la vida volar (Laisse voler la vie).Merci, Pina, de cet extraordinaire cadeau dedeux heures et demie, viatique pour aller versl’éternité. J.-M. A.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF EDU 22 JUIN AU 8 JUILLET 20H30 I DIMANCHE 3 JUILLET 17H
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AFRIQUE DU SUD I BELGIQUE
GREGORY MAQOMA I SIDI LARBI CHERKAOUI ISHANELL WINLOCKBound CRÉATION I Southern Comfort 2001 RE-CRÉATION EN 2008
CONCEPT ARTISTIQUE
Gregory Maqoma &Sidi Larbi CherkaouiCHORÉGRAPHIE
Sidi Larbi Cherkaoui BOUND
& Gregory Maqoma SOUTHERN
COMFORT
LUMIÈRES Willy Cessa BOUND,Fabiana Piccioli SOUTHERN
COMFORT
CONÇU ET INTERPRÉTÉ PAR
Gregory Maqoma & Shanell WinlockMUSICIENS
Christopher Allan VIOLONCELLE,Soumik Datta SAROD,Manjunath B ChandramouliPERCUSSIONS
UNE PRODUCTION DU THÉÂTRE DE LA
VILLE QUI ORGANISE SA TOURNÉE EN
FRANCE ET À L’ÉTRANGER (CF P.87)
Ils sont trois, se sont rencontrés chezAnne Teresa De Keersmaeker, sontpartis chacun ailleurs, se retrouvent,se reconnaissent.
Retour vers le passé. Gregory Maqoma, Sha-nell Winlock et Sidi Larbi Cherkaoui se sontrencontrés à PARTS, à l’école fondée parAnne Teresa De Keersmaeker. Dix ans ontpassé. Gregory a beau vivre en Afrique deSud, Shanell à Londres auprès d’AkramKhan, Larbi en Belgique, leur discussion nes’est jamais interrompue. Ils la poursuiventaujourd’hui à travers leurs corps dans Bound.Cherkaoui n’y danse pas. Il interroge les
doutes et les pensées sur la création contem-poraine, qui depuis toujours habitent leursconversations. Les sonde à sa manière pourmener Maqoma et Winlock là où ils n’au-raient pas été sans lui. Et pour mieux parlerde leur trio, sème sa chorégraphie de cordes.Leur questionnement : écrire une danse où ilsexistent pleinement sans chercher à inventerde nouvelles manières de bouger. Dans uneseconde partie, Maqoma donne son SouthernComfort, qu’il avait composé en 2001 pourShanell et lui, ouvrage qu’il a remis sur lemétier en 2008. Une pièce passionnée ethumoristique sur les stéréotypes.
Marie Borderel
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF BDU 21 AU 28 JUIN 20H30
DERNIÈRE CRÉATION I ALLEMAGNE
Laisse voler la vie, dit la chanson. Du Chili, l’orfèvre Pina Bauscha ramené les saveurs d’un ultime voyage.
MISE EN SCÈNE & CHORÉGRAPHIE
Pina BauschDÉCOR & PROJECTION VIDÉO
Peter PabstCOSTUMES Marion CitoCOLLABORATION MUSICALE
Matthias Burkert,Andreas EisenschneiderCOLLABORATION
Marion Cito, Daphnis Kokkinos, Robert Sturm
AVEC 16 danseurs
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DSAMEDI 9 OCTOBRE 17H
ALEKSANDAR MADZAR piano
DEBUSSY Images, Livre 1RAVEL MiroirsMOUSSORGSKY Les Tableaux d’une exposition
Une suprême éléganceAleksandar Madzar possède les attributs d’un pianiste de vraigrand style : le calme et la décontraction sans nonchalance auclavier, la force tranquille que confère le sens de la ligne, etsurtout une admirable oreille au service de la clarté harmo-nique. L’artiste serbe ne fait pas partie des forçats de la scènecourant après la reconnaissance mais, ce n’est pas le cas de toutle monde, il se produit en récital au Wigmore Hall de Londreset au Concertgebouw d’Amsterdam.Aleksandar Madzar va mettre son don des plans sonores auservice d’œuvres emblématiques de Debussy et Ravel, avant,défi réservé aux plus nobles élus, de brosser la grande fresquedes Tableaux de Moussorgski. D’un élève d’Elisso Virsaladze,forcément dépositaire d’une part d’héritage de la grande tradi-tion russe, on attend beaucoup. Théo Belaud
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DSAMEDI 16 OCTOBRE 17H
ANDREAS STAIER pianoforte à 4 mainsCHRISTINE SCHORNSHEIMONSLOW Sonate en fa mineur, op. 22SCHUBERT 8 Variations en ut majeur pour piano à 4 mains sur un thème de la « Marie » de Hérold, op. 82, D 908BOËLY Trente Caprices ou Pièces d’étude pour le piano, op. 2 - extraits (n° 20, n° 25, n° 17) (Christine Schornsheim)SCHUBERT Impromptu en la bémol majeur, D 935, op. posth. 142 n° 2 (Andreas Staier)BOËLY Sonate pour piano à quatre mains, en fa mineur, op. 17
Quatre mains au sommetLa treizième invitation d’Andreas Staier au Théâtre de la Villeest le signe d’une grande fidélité. Elle marque aussi un anni-versaire, car il y a vingt ans, la saison 1990-1991 accueillaitpour la première fois le grand virtuose du clavecin et du pia-noforte. Glorieuse carrière internationale, discographie plé-thorique, en soliste ou avec les plus éminents musiciens demultiples disciplines, Andreas Staier apparaît bien comme lemaître incontournable d’un répertoire aussi varié qu’atta-chant, couvrant et reliant l’époque baroque et le XIXe siècle. Ilpartage cette fois la soirée avec Christine Schornsheim qu’ilavait invitée ici même en octobre 2004, et qui est revenue enrécital aux Abbesses en 2007 et 2008. Tour à tour seuls ou àquatre mains, ils joueront Schubert et les plus rares Onslow etBoëly, trois incarnations de l’âme du romantisme le plus pur.
Gérard Mannoni
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MUSIQUE
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63 # ALEKSANDAR MADZAR TDV
DEBUSSY - RAVEL - MOUSSORGSKY
63 # ANDREAS STAIER I CHRISTINE SCHORNSHEIM TDV
ONSLOW - SCHUBERT - BOËLY
64 # MARLON TITRE ABB.BACH - MERTZ - TÁRREGA - SOR - PONCE - VILLA LOBOS - BROUWER - LAURO
64 # CÉLINE FRISCH ABB.RAMEAU
64 # ALEXANDER MELNIKOV TDV
SCHUMANN - CHOPIN
65 # EUROPA GALANTE I FABIO BIONDI TDV
Voyage musical de Naples à MadridBOCCHERINI - CORSELLI - CONFORTO - LANZETTI - HERRANDO - HASSE
65 # QUATUOR TAKÁCS TDV
HAYDN - BARTÓK - SMETANA
66 # FERENC VIZI TDV
SCHUBERT/LISZT - BRAHMS - LISZT - MOZART
66 # GLI INCOGNITI I AMANDINE BEYER TDV
VIVALDI
67 # QUATUOR DE TOKYO TDV
MOZART - SZYMANOWSKI - BEETHOVEN
67 # PAUL O’DETTE ABB.Les Trois OrphéeMARCO DA L’AQUILA - ALBERT DE RIPPE - FRANCESCO DA MILANO
67 # MIKLÓS PERÉNYI I DÉNES VÁRJON TDV
LISZT - FAURÉ - BEETHOVEN - SCHUMANN - DOHNÁNYI
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF DSAMEDI 20 NOVEMBRE 17H
MARLON TITRE guitare
BACH Sonate BWV 1001 – transcription pour guitareMERTZ An Malvina, de Bardenklänge, op. 13TÁRREGA Recuerdos de la AlhambraSOR Grand Solo en ré majeur, op. 14PONCE Sonata IIIVILLA-LOBOS Études pour guitare n° 1, n° 7, n° 8BROUWER Paisaje Cubano con FiestaLAURO Seis por Derecho
Pour la première fois à ParisLa guitare est de tradition dans la programmation musicaledu Théâtre la Ville. Qui ne se rappelle, par exemple, les quatreconcerts de Filomena Moretti aux Abbesses? Un nouveau venucette fois, dans ce même théâtre, en la personne de Marlon Titre.Formé au conservatoire de La Haye ainsi qu’à Düsseldorf et àPrinceton aux États-Unis, également compositeur et mainte-nant professeur, ce jeune musicien ardent, curieux, surdoué,collectionne les prix internationaux. Il s’est brillamment imposéau concert comme au disque, dans un répertoire allant de lamusique baroque à la plus contemporaine, comme ElectricCounterpoint de Steve Reich et dans ses propres œuvres. Lemonde hispanique lui est tout aussi familier. Partant de Bach,son programme nous mènera d’ailleurs jusqu’à notre époqueavec notamment des pages de Leo Brouwer et Anton Lauro, enpassant par Mertz, Tarrega, Sor, Ponce et Villa-Lobos. Un éclec-tisme exemplaire. G. M.
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF DSAMEDI 11 DÉCEMBRE 17H
CÉLINE FRISCH clavecin
RAMEAU Suite en la du Premier Livre (1706) ; Extraits dela Suite en mi des Pièces de Clavecin (1724/1731) ; Suite en sol des Nouvelles Suites de Pièces de Clavecin (1728)
Rameau : la grandeur et l’émotionLa claveciniste Céline Frisch aime l’intimité chaleureuse desAbbesses. Elle y sera seule pour la troisième fois, sans ses com-pagnons du Café Zimmerman, pour feuilleter avec nous lespièces de clavecin de Jean-Philippe Rameau. Figure embléma-tique du baroque français, Rameau partage indubitablement,avec son aîné François Couperin, la paternité de l’école fran-çaise du clavier. Il en assoit les formes (suites et ordres) et ensoigne le style, développant une virtuosité brillante et néan-moins pleine d’élégance, qui le rend reconnaissable entre tous.Céline Frisch va au cœur de Rameau, sans affèterie ni vanité,et révèle, à qui s’ouvrira à son jeu plein de tact et de contrastes,les délicatesses et les émotions du clavecin que les composi-teurs français du XVIIIe siècle ont célébré comme personne.
Jérémie Szpirglas
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DSAMEDI 8 JANVIER 17H
EUROPA GALANTEFABIO BIONDI violonMaurizio Naddeo VIOLONCELLE
Paola Poncet CLAVECIN
Giangiacomo Pinardi THÉORBE & MANDOLINE
BOCCHERINI Sonate pour clavecin avec l’accompagnementd’un violon, en si bémol majeur, op. 5CORSELLI Sonate pour violon et basse continue, en ré majeur(1776)CONFORTO Concerto pour mandoline avec violon et bassecontinue, en ré majeurLANZETTI Sonate pour violoncelle et basse continue, en la mineur, op. 1 n° 5HERRANDO Sonate pour violon et basse continue, en la majeur « Le Jardin d’Aranjuez au printemps, avec divers chants d’oiseaux et d’autres bruits d’animaux »HASSE Sonate pour violon et basse continue, en ré majeur,« Solo del Signor Hasse »
Voyage musical de Naples à MadridDouble anniversaire pour Fabio Biondi : vingt ans à la têted’Europa Galante et vingt fois à l’affiche du Théâtre de la Ville.La carrière de ce Palermitain est d’ailleurs l’exemple parfaitd’une génération portée par la redécouverte de la musiquebaroque. Violoniste jouant en soliste à 12 ans avec l’orchestrede la RAI, il est à 16 ans définitivement absorbé par la sphèrebaroque où, dès la fondation de son ensemble en 1990, il n’acessé de figurer parmi les chefs de file. Esprit d’invention, sensdes styles et des couleurs, re cherche d’une authenticité nour-rie autant de science que de sensibilité, Fabio Biondi est unefigure très attachante et bien particulière, donnant au tempé-rament latin une portée largement universelle. Il nous pro-pose cette année un stimulant voyage de Naples à Madrid. G. M.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DSAMEDI 22 JANVIER 17H
QUATUOR TAKÁCSHAYDN Quatuor en si bémol majeur, op. 71 n° 1BARTÓK Quatuor n° 3SMETANA Quatuor en mi mineur, «De ma vie»
Au cœur de la MitteleuropaFidèle entre les fidèles, le Quatuor Takács revient à nouveau auThéâtre de la Ville, emmenant dans ses bagages son petit coind’Europe de l’Est. L’école Mitteleuropa – dont il est un éminentreprésentant – est née et s’est développée en lien étroit avecson répertoire, plus encore peut-être que les écoles occidentaleou russe. Le père du quatuor lui-même, le grand Joseph Haydn,a allègrement puisé dans les couleurs et rythmes de la musiquehongroise. Son recueil opus 71, dont le Quatuor Takács inter-prétera le premier des six numéros, est en outre dédié aucomte hongrois Anton Georg Apponyi. Quant au bohémienBedrich Smetana, il sera le premier à intégrer des éléments defolklore tchèque à sa mu sique – annonçant les travaux dugrand Béla Bartók. Encore un Hongrois, qui fut le grand révo-lutionnaire de l’écriture du quatuor au XXe siècle. J. S.
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DLUNDI 13 DÉCEMBRE 20H30
ALEXANDER MELNIKOV piano
SCHUMANN 12 Études symphoniques en forme de variations, op. 13CHOPIN 24 Préludes, op. 28
Un pianiste de tempéramentAvec ses contemporains Kissin, Lugansky ou Berezowsky, Alexander Melnikov est emblématique de l’incroyable nouvelle généra-tion de pianistes russes héritière des Guilels et des Richter. Ce dernier l’invita d’ailleurs très tôt dans les festivals qu’il organisait,notamment à la Grange de Meslay. Issu du conservatoire Tchaïkovski de Moscou, se perfectionnant à Munich, travaillant aussi lepianoforte, lauréat de multiples concours internationaux dont celui de la Reine Elisabeth de Belgique, passionné de musique dechambre, Melnikov, qui s’est déjà produit deux fois au Théâtre de la Ville, est chez lui dans tous les répertoires. Ce fort tempéra-ment aux doigts ma giques jouera deux œuvres romantiques monumentales, intenses : les 12 Études symphoniques de Schumannet les 24 Préludes de Chopin. G. M.
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DSAMEDI 14 MAI 17H
MIKLÓS PERÉNYI violoncelle I DÉNES VÁRJON piano
LISZT La lugubre gondoleFAURÉ Sonate n° 2, en sol mineur, op. 117BEETHOVEN Sonate n° 5, en ré majeur, op. 102 n° 2SCHUMANN Adagio et Allegro, en la bémol majeur, op. 70DOHNÁNYI Sonate en si bémol majeur, op. 8
La grande tradition hongroiseArtiste atypique, alliant exigence technique, réserve et profondeur expressive, artiste secret,fuyant les projecteurs pour se consacrer plus pleinement à l’illumination de son art et de sonjeu, artiste au long cours, qui laisse venir et mûrir en lui chaque œuvre et se refuse à la laissers’épuiser (et, inversement, à la laisser l’épuiser), Miklós Perényi est l’un des plus remarquableshéritiers de la grande tradition musicale hongroise. Il nous revient cette saison pour la quator-zième fois. Il sera accompagné de son compatriote Dénes Várjon, ce merveilleux pianiste qu’ilnous a déjà présenté en 2009, suivant en cela l’exemple de Zoltán Kocsis : n’est-ce pas en effetlui qui a fait connaître le violoncelliste en 1986, pour sa première apparition au Théâtre de laVille? Miklós Perényi : un passeur… dans tous les sens du terme. J. S.
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DSAMEDI 5 FÉVRIER 17H
FERENC VIZI piano
SCHUBERT I LISZT « Der Lindenbaum » (Le Tilleul), extrait du Voyage d’hiverBRAHMS Variations et Fugue sur un thème de Haendel, en si bémol majeur, op. 24LISZT «Liebesträume» (Rêves d’amour), n° 3 : O lieb, en la bémol majeur ; 3 Études d’exécution transcendante (n° 10 Appassionata, n° 11 Harmonies du soir, n° 8 Wilde Jagd)MOZART Sonate en ut majeur, K 330
Virtuose et poète…Voici un récital dont l’originalité n’est pas vaine. C’est un lieucommun de dire que les grands virtuoses se reconnaissentd’abord à une simple gamme mozartienne – et que la dimen-sion mozartienne se retrouve avec eux dans le trait le plus dia-bolique d’une étude de Liszt par exemple. En inversant l’ordrehabituel des choses, Ferenc Vizi prend le risque de la voie étroitequi peut aussi être la plus gratifiante. Ombres et éclairs virtuoses– dont Appassionata des Études d’exécution transcendante, unchef-d’œuvre trop méconnu – de Liszt et Brahms offrent ungigantesque prélude à la plus solaire et peut-être la plus par-faite des sonates de Mozart. Il y a de cela cinq ans, le pianisteroumain nous avait impressionnés en jouant dans le mêmeesprit les Sonates en si bémol de Mozart et en si mineur de Liszt.Gageons que le chemin inverse sera encore plus passionnant.
T. B.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DSAMEDI 5 MARS 17H
GLI INCOGNITIAMANDINE BEYER violon solo & direction9 musiciens
VIVALDI Concerto pour deux violons et violoncelle, en sol mineur, RV 578a ; Concerto pour traverso, en la mineur, RV 440 ;Concerto pour violoncelle, en ut majeur, RV 398 ; Concertopour traverso, en mi mineur, RV 431 ; Les Quatre Saisons
Le charme et l’élanBrillants, chaleureux, frais, exubérants et exigeants tout à lafois, on manque d’adjectifs pour qualifier Amandine Beyer etGli Incogniti, ces inconnus qu’on ne présente plus au public duThéâtre de la Ville. Ce petit ensemble de chambre – où chaquemusicien est soliste et qui sonne pourtant comme une phalangeà l’effectif autrement plus fourni – redonne à Vivaldi son reliefvéritable, sa force et sa douceur exquise.Dans le sillage de Chiara Banchini, Fabio Biondi et GiulianoCarmignola, Amandine Beyer rend à la virtuosité baroque seslettres de noblesse, et son concert au charme pétillant, enso-leillé et éblouissant offre en prime Les Quatre Saisons commeon les entend rarement : suggestives, colorées, pastorales, siéloquentes qu’il suffit de fermer les yeux pour voir les paysages. J. S.
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DSAMEDI 12 MARS 17H
QUATUOR DE TOKYOMOZART Quatuor en sol majeur, K 387SZYMANOWSKI Quatuor n° 1, op. 37BEETHOVEN Quatuor n°13 en si bémol majeur, op. 130
Toute l’histoire du quatuor à cordesDans l’histoire de cette formation hors normes, tout est extra-ordinaire. Quatre étudiants se rencontrent à l’école de musiqueToho de Tokyo puis entrent ensemble à la Juilliard School oùnaît le Quatuor, en 1969. Quarante ans plus tard, même styleéclatant, personnel, tonique, même musicalité impérieuse,malgré le renouvellement international de ses membres dontil reste un seul fondateur, l’altiste Kazuhide Isomura. Répertoireimmense, qualité des instruments utilisés, quatre Stradivarius,complètent cette aventure unique. Présent pour la sixième foisici au Théâtre de la Ville, le Quatuor de Tokyo a choisi d’illustrertrois siècles de musique de chambre, avec des pages de Mozart,de Beethoven et du compositeur polonais Karol Szymanowskidont on a donné récemment l’opéra Le Roi Roger à Paris. G. M.
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF DSAMEDI 7 MAI 17H
PAUL O’DETTE luth
MARCO DA L’AQUILA, ALBERT DE RIPPE, FRANCESCO DA MILANOFantaisies, ricercari et chansons du début du XVIe siècle.
Les trois OrphéeDoit-on l’appeler l’homme aux cent enregistrements ou legénie du luth? Cela même est réducteur. Il a signé plus de centdisques et joue aussi du théorbe et de la guitare, enseigne, faitde la recherche, dirige des festivals. Musicien profond, sensi-ble, imaginatif, il nous raconte mille histoires, éveille en nousmille émotions avec des œuvres et des instruments dont il a suretrouver les plus authentiques principes vitaux. Virtuosemais avant tout homme de musique, si le répertoire élisabé-thain anglais le concerne au premier chef, son champ d’actions’étend bien au-delà, comme le prouve le programme élaborépour cette quatrième venue au Théâtre des Abbesses. Au luth,c’est un choix de compositeurs italiens du XVIe siècle, deL’Aquila, de Milano, de Rippe, qu’il nous propose de découvrir.
G. M.
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DSAMEDI 2 OCTOBRE 20H30
KAMEL EL HARRACHI chaâbi15 musiciens
AlgérieHommage à Dahmane El Harrachi, sa mémoire demeure.
Le 31 août 1980 disparaît, dans un accident de voiture, DhamaneEl Harrachi, figure emblématique du chaâbi, une musique néedans la casbah d’Alger, au cours des années 40.Virtuose de la mandole, son fils, auteur-compositeur-inter-prète lui aussi, poursuit la tradition familiale. À l’occasion dutrentième anniversaire de la mort de son père, il lui rend hom-mage au cours d’un concert exceptionnel, entouré d’une quin-zaine de musiciens et chanteurs : « Il a chanté son art, il a laisséson empreinte», proclame Kamel dans Ghana fenou. Il réinter-prète à sa manière les airs de son enfance; il y ajoute sa touchepersonnelle et ses propres créations. Aujourd’hui comme hier,le chaâbi développe un contenu social. Il évoque la vie desgens, l’amour, l’exil… « Ô toi l’émigré, tu ne cesses de courir dansle pays des autres », chantait Dahmane dans ya rayah, reprisensuite par Rachid Taha, et aujourd’hui par Kamel. Jacques Erwan
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DJEUDI 14 OCTOBRE 20H30
BALLAKÉ SISSOKO koraVINCENT SEGAL violoncelle
Mali-FranceChamber Music, cordes et âmesentremêléesBallaké et Vincent : l’évidence d’une rencontre ! Kora et vio-loncelle, deux instruments nobles, « vieux et vénérables mais,dans la nuit de Bamako, écrit Vincent Segal, ils ont la beautéd’enfants calmes». Car « Ballaké a un secret, il habite la nuit, lesilence est son guide ». La nuit est l’envers du jour, le temps estaboli : le moment est idéal pour rêver, jouer, échanger et créer.Manigancée la nuit par deux sorciers virtuoses, le répertoirede Chamber Music est paradoxalement une musique en habitsde lumière, suave et envoûtante. Une fusion «cordes et âmesmêlées » ; elle transcende l’art du duo et de la palabre musi-cale de ces «enfants calmes»: elle cascade comme larmes decristal en une longue et sublime méditation. Une rencontreintime dans le langage des anges : elle accède à l’universel.
J. E.
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MUSIQUES DU MONDE
69 # KAMEL EL HARRACHI TDV
ALGÉRIE
69 # BALLAKÉ SISSOKO I VINCENT SEGAL TDV
MALI I FRANCE
70 # SPOKFREVO ORQUESTRA TDV
BRÉSIL
70 # RAHUL SHARMA TDV
INDE DU NORD
71 # ABDULVALI ABDURASHIDOV I ABB.
SIROGIDDIN JURAYEV I PASHA HANJANI TADJIKISTAN/IRAN
71 # HEDIN I BJÖRNLERT I PEKKARI ABB.SUÈDE
72 # ASHKAN KAMANGARI I SINA JAHANABADISARDAR MOHAMADJANI ABB.IRAN
72 # DEBASHISH BHATTACHARYA IGANESH RAJAGOPALAN TDV
INDE DU NORD & DU SUD
73 # ARZU ALIYEVA I ELSHAN MANSUROV ABB.
EYTIRAM HUSEYNOV I ARSLAN NOVRASLI AZERBAÏDJAN
73 # NY MALAGASY ORKESTRA ABB.MADAGASCAR
74 # LEE JARAM ABB.« Pansori Brecht »CORÉE
74 # ENSEMBLE ZADEJA IBARBARA FURTUNA TDV
ALBANIE I CORSE
75 # Musique classique et populaire du PARAGUAYBERTA ROJAS I JUAN CARLOS OVIEDO Y LOS HERMANOS ACUNA ABB.PARAGUAY
75 # SHASHANK TDV
INDE DU SUD
77 # PANDIT VISHWA MOHAN BHATT I DIVANA TDV
INDE DU NORD (RAJASTHAN)
77 # Journée Afghanistan TDV.
HOMAYOUN SAKHI I MEHRI MAFTOUN IGADA MOHAMMAD
78 # WU MAN ABB.CHINE
78 # ARSHAD ALI KHAN ABB.INDE DU NORD
79 # KAUSHIKI CHAKRABARTY TDV
INDE DU NORD
79 # 17 HIPPIES TDV
ALLEMAGNE
76 # THÉÂTRE MUSICAL TDV
RICARDO PAIS ITEATRO NACIONAL SÃO JOÃOSombrasPORTUGAL
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF DLUNDI 13 DÉCEMBRE 20H30
ABDULVALI ABDURASHIDOV sato, tanburSIROGIDDIN JURAYEV dotârPASHA HANJANI ney
Tadjikistan/ IranAbdulvali Abdurashidov, maître des shashmâ-qâms tadjiks, fait résonner son tanbur comme un appel à la mémoire.Au cœur de la tradition musicale classique du Tadjikistan,Abdulvali Abdurashidov joue le rôle fondamental de garant etde passeur. Grand virtuose du tanbur et érudit reconnu desmâqâms d’Asie centrale, il a créé, il y a près de 10 ans, l’Acadé-mie du Shashmâqâm à Doushanbe. Son jeu, qui nourrit depuisde nombreuses années la musique savante de son pays, rejointici les exigences d’une pratique qui englobe poésie, prosodie,métaphysique, éthique et esthétique. Décoré commandeur desArts et des Lettres à Paris en 2005, Abdulvali nous revient cetteannée aux Abbesses, accompagné de deux jeunes talents :l’Iranien Pasha Hanjani passé maître dans le jeu du ney, et sonélève de la première heure à l’Académie, le tadjik SirogiddinJurayev, pour qui aujourd’hui, les cordes plectrées de sondotâr n’ont plus de secret. J. L.
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF DJEUDI 13 JANVIER 20H30
HEDIN I BJÖRNLERT IPEKKARISuèdeTrio boréalTrois hommes venus du nord, ce nord de l’Europeriche de traditions musicales, pour un concert à trois temps: solo, duo, trio.Une curiosité tout d’abord, le nyckelharpa, bel instrumenthérité du Moyen Âge. Il sonne comme une viole de gambebaroque et tient du violon, de la vièle à roue et de la violed’amour. Aujourd’hui, il est doté de trois cordes mélodiques,douze sympathiques, un bourdon, trois rangées de touches etun archet. Johan Hedin, son interprète, s’est initié auprès desvieux maîtres avant de fréquenter le conservatoire. Son com-père Pelle Björnlert, violoneux amoureux du répertoire oublié,est l’idole des fiddlers.Erik Pekkari, enfin, excelle à l’accordéon (deux rangées de bou-tons) comme à la cithare.Musiques à danser du sud-est de la Suède, le répertoire secompose, pour l’essentiel, de polskas, fort à la mode au XVIIIe
siècle, et de gammaldans, danses du XIXe siècle. Une musiqueboréale à découvrir. J. E.
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DSAMEDI 30 OCTOBRE 17H
SPOKFREVO ORQUESTRABrésilavec 17 musiciens
Fusion incandescenteLe frevo est une musique de carnaval du nord-est du Brésil.Centenaire mais toujours fringant, il anime la rue. Riche detechniques de jeu complexes, il est sophistiqué et original ; ilmérite d’être hissé sur scène. Sous la direction de « Spok »,maître du genre, le SpokFrevo Orquestra accomplit cette mission.C’est un big band. Il marie deux traditions, frevo et jazz. Lefrevo épouse l’esthétique du jazz, et ce métissage enfante unfrevo à l’accent jazzy, un jazz à l’accent brésilien, le frevo jazz,une fusion incandescente, si l’on ose ce pléonasme. L’orchestrejoue un frevo cru, comme il se doit, mais les arrangements fontla différence: ils autorisent l’improvisation. Le répertoire mêleclassiques du genre et compositions récentes : frevos de rue deLevino Ferreira, œuvres de Dominguinhos et Sivuca, virtuosesde l’accordéon, de Duda ou Dorival Caymmi… Joyaux que leSpokFrevo Orquestra offre au fil des festivals, de l’Afrique duSud à la Finlande, en passant par la France. J. E.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DDIMANCHE 21 NOVEMBRE 17H
RAHUL SHARMA santour
Inde du NordIl incarne l’Inde du XXe siècle, entre héritage classique et innovations modernes. Rahul Sharmahonore le travail de son père, Shiv Kumar, et pousse jusqu’à ses limites son instrument, le santour.Originaire des montagnes du Cachemire, enchaînant les ren-contres musicales au sommet, Rahul Sharma se joue des hautesaltitudes de la création artistique. Fils et élève du grand maîtredu santour indien, Shiv Kumar Sharma, il baigne dans l’océandes raga-s depuis son plus jeune âge. Fondamentalementmoderne et inspiré par les mélodies traditionnelles cachemi-ries, il décide de renouer avec l’innovation familiale* et de par-tir à la découverte de nouvelles formes musicales. Résultat ?une immense maîtrise de son instrument et du répertoireclassique, alliée à une fraîcheur directement issue des richesvallées himalayennes, le tout ornementé d’horizons nouveaux,insoupçonnés, d’une rare intensité. C’est encore un autre« Sharma » qui nous revient au Théâtre de la Ville après deuxans d’absence. Jérôme Louis
* C’est son grand-père, Uma Dutt Sharma, qui a introduit pour la pre-mière fois le santour dans le corpus de la musique savante indienne.
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF DLUNDI 7 FÉVRIER 20H30
ARZU ALIEYVA chantELSHAN MANSUROV kamantchaEYTIRAM HUSEYNOV chantARSLAN NOVRASLI târ
AzerbaïdjanArzu Alieyva et Eytiram Huseynov assument avecéclat et maturité la relève de la musique savanteazérie. Ils accompagneront avec Arslan Novrasliet son târ, le célèbre joueur de kamantcha : Elshan Mansurov.
L’Azerbaïdjan est réputé pour être un pays de musiciens :« un enfant sur deux rentre de l’école avec un kamantcha sousle bras ». La célèbre académie de mugham de Bakou n’estdonc pas en reste de jeunes talents. Parmi eux, deux nouvellesstars de la musique savante azérie sont nées : Eytiram Husey-nov et Arzu Alieyva s’inscrivent dans la droite lignée des maî-tres incontestés du mugham du XXe siècle. Alternant tour àtour ornementations extrêmes et envolées lyriques vertigi-neuses, ils possèdent déjà une maturité affirmée. Ils se produi-ront au Théâtre des Abbesses en compagnie des jeunes cordesdéjà expérimentées du târ d’Arslan Novrasli, pour une repré-sentation toute spéciale, honorée de la présence du maître dukamantcha azéri, Elshan Mansurov. J. L.
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF DLUNDI 7 MARS 20H30
NY MALAGASY ORKESTRA10 musiciens et chanteurs
MadagascarLes couleurs de l’avenirMadagascar est une île aux trésors : nombre de styles musi-caux issus de l’oralité s’y perpétuent voire renaissent. Depuis2007, de résidences en tournées, le Ny Malagasy Orkestra des-sine, sous la direction de Tao Ravao, une carte musicale de l’île.Dix musiciens et chanteurs, chacun maître d’une traditionunique, originaires de multiples horizons et appartenant àdiverses entités culturelles de l’île, offrent un éventail de tradi-tions, rythmes et sonorités. Une pléiade d’instruments yconcourt : cithare valiha de Justin Vali ou violon lokanga deManindry et plus familiers, guitare, mandolines, accordéons etpercussions. Et ces voix saisissantes qui emportent l’âme.C’est une musique qui évite la fusion. Elle s’enrichit des héri-tages du passé, croise les traditions pour les réinventer et«dessiner les couleurs de l’avenir». J. E.
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF DSAMEDI 22 JANVIER 17H
ASHKAN KAMANGARI chantSINA JAHANABADI kamantchéSARDAR MOHAMADJANI târet un percussionniste
IranHéritier d’honneur du chant iranien, AshkanKamangari, accompagné par deux jeunes prodiges, transcende, d’une voix rare, le tempset l’espace.
Le temps d’un instant, les yeux mi-clos, il semble difficile dedire si l’on est à Paris, à Téhéran, en 1920 ou en 2010. C’est lamagie qu’entretien Ashkan Kamangari à travers sa voix uniqueet sa parfaite maîtrise du chant classique persan. Jeune prodigepourvu d’une énergie hors du commun, à 25 ans seulementAshkan figure déjà parmi les voix les plus imposantes del’Iran. Élève tour à tour d’Omoomi, Shafiei et Noorbakhsh, ilsuit depuis deux ans l’enseignement du maître suprême en lamatière : Mohammad Reza Shadjarian. Dans l’Islam soufi, ilest un voyageur des sens, toujours en quête d’interprétationsnouvelles, d’universel. Deux jeunes virtuoses des cordes ira-niennes : Sina Jahanabadi au kamantché et Sardar Mohamad-jani au târ, autres explorateurs avérés, l’accompagneront danscette aventure. J. L.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DMERCREDI 2 FÉVRIER 20H30
DEBASHISH BHATTACHARYAslide guitar
Inde du NordGANESH RAJAGOPALAN violon
Subhasis Bhattacharya TABLA
Satish Kumar VIOLON
Inde du SudDeux des solistes du Nord et du Sud parmi les plus doués de leur génération, habitués du Théâtre de la Ville, se re trouvent pour un concert qui est une première en Europe.
Debashish Bhattacharya et Ganesh Rajagopalan (l’aîné du duoGanesh et Kumaresh) apprécient cette complicité naturellequi leur permet de s’exprimer à tour de rôle dans deux facettesde la mu sique savante de l’Inde: l’hindoustanie du Nord et lacarnatique du Sud, avec des instruments exogènes devenusbien indiens : la slide guitar d’origine hawaïenne et le violon.Amis de longue date, ils ont déjà présenté ce Jugalbandi enmaintes occasions où tour à tour, la profondeur sonore, lavivacité, la légèreté, l’éblouissement rythmique, le romantisme,l’humour aussi, nous convient à un festin des sens où l’onreste toujours attentif, où l’on s’émerveille des surprises, desenchaînements et des détours mélodiques. On voit les solistesse lancer des regards d’étonnement et d’appréciation, ravisdes trouvailles de l’autre. Les percussionnistes de haute voléese joignent à eux dans les compositions du Nord (gat) commedu Sud (kriti) et tous nous communiquent leur bonheur dejouer. Christian Ledoux
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF DLUNDI 2 AVRIL 17H
Musique classique & musique populaire du ParaguayBERTA ROJAS guitare classique
JUAN CARLOS OVIEDO Y LOS HERMANOS ACUNAharpe, guitare, requinto
Coup de projecteur sur les traditions musicalesdu Paraguay! Guitare, harpe, requinto, chansonsen langues guarani et espagnole, et guitare classique en hommage au maître Agustin BarriosMangore.
Berta Rojas, originaire du Paraguay et considérée aujourd’huicomme l’une des meilleures guitaristes classique de sa géné-ration, rend hommage au maître Agustin Barrios Mangoré,guitariste d’exception et compositeur très populaire (de sonvrai nom Agustin Pio Barrios, il emprunta « Mangoré » à unéminent chef de la forêt paraguayenne). Elle fait perdurer lafraîcheur et la vitalité d’une œuvre fortement imprégnée d’élé-ments amérindiens mais aussi européens (surtout Bach etChopin).La musique populaire est dominée par la harpe, instrumentemblématique du pays. Les musiciens et chanteurs Juan CarlosOviedo y los Hermanos Acuna forment un trio paraguayentype, s’accompagnant à la harpe paraguayenne, à la guitare etau requinto (petite guitare accordée plus haut que la guitareclassique) pour jouer polkas, guarania et galopas.
Françoise Degeorges
ÉÂTRE DE LA VILLE→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DLUNDI 4 AVRIL 20H30
SHASHANK flûte murali Parupally Phalgun MRIDANGAM
Satyajit Talwalkar TABLA
Inde du SudEnfant prodige, Shashank, 32 ans, a déjà unelongue et singulière carrière derrière lui. Sa sonorité inouïe et ses improvisations en font le flûtiste le plus étonnant de l’Inde du Sud.
À dix ans Shashank est apparu tel un météore peu après la dis-parition du légendaire T. R. Mahalingam alias Mali, génie dela flûte murali.Observant ses dons prodigieux, son père flûtiste l’initie dès l’âgede quatre ans. Mahalingam, qui voyait pour le jeune garçon« un avenir glorieux dans un monde où la musique n’est plusguère pratiquée pour apaiser le cœur et abreuver l’esprit », com-mande au père non seulement de s’abstenir de jouer, mais deconduire son fils vers des gourous choisis parmi des chanteurset non parmi des flûtistes… Depuis lors, Shashank n’a eu decesse d’évoluer et d’innover. Il varie les sonorités en dévelop-pant une technique adaptée à neuf flûtes de tailles différentes…Unique en cela, il va encore plus loin, incorporant à son réper-toire la musique hindoustanie qu’il étudie auprès du grandchanteur Pandit Jasraj. Son art touche à la magie. Ch. L.
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF DDIMANCHE 13 MARS 17H SURTITRÉ EN FRANÇAIS
LEE JARAMPansori BrechtCoréeavec 3 musiciens
La Modernité d’une traditionLe pansori est l’une des formes d’expression théâtrale tradi-tionnelles coréennes. Sa représentation requiert un acteur,chanteur et narrateur, ainsi qu’un percussionniste. Lee Jaram,femme visitée par la beauté, s’est initiée à cet art dès l’âge dequatre ans. Vingt-cinq ans plus tard, elle en est l’un des fleurons.Pour créer une forme contemporaine du pansori, un drame sati-rique mariant critique sociale et style narratif propre à cet art,elle s’est inspirée de Brecht et de La Bonne Âme de Setchouan.Auteur du livret et compositeur de la musique, Lee Jaram enest aussi la magistrale interprète. Et, comme il est d’usage, elleincarne tous les rôles. Une attitude, un geste, un regard, unaccessoire suffisent à camper les divers personnages du récit.Trois musiciens escortent chant et pa roles de cette artisteémérite qui invente la modernité d’une tradition. J. E.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DVENDREDI 18 MARS 20H30
ENSEMBLE ZADEJAHyso Xhaferaj VOIX DE GUIDE Bardhyl Xhafka TÉNOR
Aleksander Rrapi TÉNOR Andrea Doci TÉNOR
Gramos Burba BARYTON Zaho Selmanaj BASSE
BARBARA FURTUNAJean-Philippe Guissani CONTRACANTU, BASSU André Dominici BASSU
Maxime Merlandi SECONDA Jean-Pierre Marcheti TERZA
Polyphonies croiséesFrères en polyphonie, Albanais et Corses sont les légataires d’un riche patrimoine issu d’unmonde agro-pastoral et montagneux menacé.Héritiers de ces joyaux du passé, ils invententaussi la tradition du futur.
Répertoire et techniques vocales les distinguent. Les Corsesoffrent chants sacrés des offices et des processions, et quelquespièces profanes. Le répertoire albanais recèle nombre de chantsépiques : ils célèbrent la grandeur et les riches heures du pays,sa lutte contre les Ottomans et ses héros. L’ensemble interprèteaussi des chansons d’amour, un amour tourmenté, voire tra-gique, et, à l’occasion, quelque chant liturgique orthodoxe.Les techniques vocales diffèrent également : contrairementaux Corses, les Albanais usent de la technique du bourdon, desvoix parallèles, de la voix de tête et de ce fameux hoquet qu’ap-précient les connaisseurs.Polyphonies croisées, à l’occasion partagées, tel ce chantd’amour albanais interprété aussi par Barbara Furtuna. J. E.
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RICARDO PAISSombras THÉÂTRE MUSICAL I FADO
Portugal
CONCEPTION & MISE EN SCÈNE
Ricardo PaisMUSIQUE ORIGINALE & DIRECTION
MUSICALE Mário LaginhaDIRECTION MUSICALE, FADOS
Diogo ClementeCHORÉGRAPHIES Paulo RibeiroDISPOSITIF SCÉNIQUE Nuno LacerdaLopes (ARCHITECTE)VIDÉOS & INSTALLATION VIDÉO
Fabio Iaquone & Luca AttiliiLUMIÈRES Rui SimãoSON Francisco LealCOSTUMES Bernardo Monteiro
AVEC LES MUSICIENS
Bernardo Couto GUITARE
PORTUGAISE,Diogo Clemente GUITARE,Nando Araújo GUITARE BASSE,António Zambujo,Raquel Tavares & José Manuel Barreto CHANT, Francisco Rousseau & MárioFranco (DE LA COMPANHIA
NACIONAL DE BAILADO) DANSEURS
DE FANDANGO (“FANDANGUEIROS”), Carla Ribeiro DANSEUSE ACTRICE,Pedro Frias & Emília SilvestreACTEURS
COLLABORATION SPÉCIALE
(POUR LA VIDÉO ET L’AUDIO) Albano Jerónimo, AntónioDurães, João Reis ENTRE AUTRES
Refusant les dictatures, y compriscelle du texte, Ricardo Pais, enhommage à Pessoa, met en scèneses poèmes en toute liberté.
Wagner eût été portugais, il se serait peut-être appelé Ricardo Pais, et au lieu de «théâtretotal», on parlerait aujourd’hui de «tourismeinfini ». C’est sous ce titre (Turismo infinito)que Ricardo Pais a mis en scène, sur le fil d’uneexemplaire sobriété, un montage de textes deFernando Pessoa. Mais cet amoureux des«textes-textes qui disent des choses-choses»a bien d’autres cordes à son arc. Exilé à Lon-dres alors que s’achevait au Portugal la dicta-ture salazariste, il n’entend pas se soumettreà la «dictature du texte » et s’affiche volon-tiers comme «metteur en scène de musique».
La prégnance du fado, et le charme intraduisi-ble de la saudade qui en forme la trame, serontau cœur de Sombras, qui répudie cependanttout folklorisme passéiste. En effet, un dispo-sitif polyphonique où architecte-scénographe(Nuno Lacerda Lopes), vidéastes (Fabio Iaquoneet Luca Attilii) et musiciens (António Emiliano,Diogo Clemente) apportent leurs touches,viennent créer un paysage scénique inédit ausein duquel la danse, sous la conduite du cho-régraphe Paulo Ribeiro, saura communiquerune certaine euphorie. Avec Sombras, il s’agit« d’exalter tous les jeux d’équivoque dont leThéâtre ne paraît jamais s’assouvir». J.-M. A.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF A EN ABONNEMENT « PASSEPORT MUSICAL » UNIQUEMENT11 & 12 AVRIL 20H30
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DSAMEDI 30 AVRIL 17H
PANDIT VISHWA MOHAN BHATTRamkumar Mishra TABLAS
DIVANAAnwar Khan Manghaniyar CHANT
Ghewar Khan Manghaniyar KAMÂICÂ
Feruz Khan Manghaniyar DHOLAK
Gazi Khan Barana KARTAL
Inde du NordDésert slide, l’exaltation d’une rencontreMusicien savant, Pandit Vishwa Mohan Bhatt revendique safiliation avec Tansen, illustre maître du XVIe siècle. Premier dis-ciple de Ravi Shankar, il est, comme lui, un créateur, l’inven-teur de la mohan veena. Instrument qui tient de la guitare etdu sitar, il combine sonorités des cordes indiennes et celles dela slide guitar américaine. Virtuose, natif du Rajasthan, il s’as-socie à ses compatriotes gitans de Divana dans l’exaltationd’un concert flamboyant qui mêle art savant hindoustani ettraditions populaires du désert, chants sacrés et profanesancestraux. La voix « sinueuse et torride» d’Anwar Khan, ryth-mée par le jeu spectaculaire des percussions et castagnettes,porte avec force et grâce ce répertoire. « Entre les glissandiaériens de la mohan veena et le lyrisme chatoyant des gitans, a-t-on écrit, il découle de cette rencontre une musique lumineuse etpuissante». Étincelante ! J. E.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DDIMANCHE 8 MAI 17H
HOMAYOUN SAKHI rubâbMEHRI MAFTOUN chantGADA MOHAMMAD dotâret 4 musiciens au ghijak, tanbur et percussions
AfghanistanUne journée exceptionnelle à la rencontre de la poésie et de la musique afghanes! L’occasionrare d’une escale enchanteresse sur la route de la soie.
L’Afghanistan sera à l’honneur lors d’une journée entièredédiée à la musique et à la poésie d’un pays qui a connu lesgrandes dynasties perses, turques, mongoles : au programme,film documentaire, rencontres et concert en compagnie detrois maîtres dont les noms résonnent comme autant de sub-tiles saveurs. Homayoun Sakhi, virtuose du rubâb, fera réson-ner les multiples cordes de ce luth devenu instrument emblé-matique du pays. Mehri Maftoun, que l’on croyait disparu dansses vertes vallées du Badakhshan, au nord du pays, saitenflammer son auditoire à chacune de ses apparitions. Origi-naire d’Hérat, ancienne capitale de l’empire persan au nord-ouest du pays, Gada Mohammad, aujourd’hui très âgé, feracouler sur les deux cordes de son dotâr les flots d’un répertoirealliant musique savante et populaire. J. L.
TEATRO NACIONAL SÃO JOÃO I PORTO
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→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DDIMANCHE 26 JUIN 17H
KAUSHIKI CHAKRABARTY chant khyal
Inde du Nordaccompagnée à l’harmonium et au tabla
Kaushiki Chakrabarty, invitée au Théâtre de laVille en juin 2009, avait dû annuler son concertpour cause de maternité… La voilà maintenant,très attendue, après avoir donné naissance à un garçon en avril dernier.
Tout juste parvenue à la trentaine, Kaushiki fait salle combleen Inde où elle est déjà une star, comme à Paris où elle aconquis son public lors d’un mémorable concert donné enfévrier 2008 à guichets fermés. Elle étudie d’abord avec soncélèbre père Ajoy Chakrabarty, maître du khyal, puis sous ladirection du grand pédagogue Jnan Prakash Ghosh qui l’ac-cepte comme disciple alors qu’elle n’a que dix ans. Le doyendu khyal, Bhimsen Joshi, l’encense, ainsi qu’Alla Rakha, l’ac-compagnateur historique de Ravi Shankar. La voie est tracéepour cette Bengalie versée dans la philosophie. En 2005, elleest nominée par la BBC (Radio 3) pour le meilleur CD despays d’Asie. Une voix chaleureuse coulant avec la douceur dumiel, un chant venant du plus profond de l’âme: voilà, à tra-vers une gestuelle d’une grande pureté, de rares qualités quinous magnétisent. Ch. L.
→ THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF DJEUDI 30 JUIN 20H30
17 HIPPIESAllemagneIls récidivent ! Un monde qui danse et fait danserle monde.
Aucune étiquette ne sied à cet ensemble de treize musiciens.On ne saurait résumer d’un mot la musicalité, l’énergie, l’en-thousiasme et la puissance scénique. Et le charme poétique,distillée par des textes en français, anglais ou allemand, quiséduit un public toujours plus vaste. Marlène a depuis long-temps conquis le cœur des Français et d’autres chansons celuides Anglais ou des Américains. Désormais, nombreux sont ceuxqui, à travers le monde, entonnent avec le groupe telle chansonen allemand.Instruments acoustiques et rythmes traditionnels, les musiquesportent l’empreinte de la planète entière comme autant desatellites gravitant autour d’un noyau central et originel, la villede Berlin : histoire, mur, melting-pot, effervescence cultu-relle… C’est le « groove berlinois ». « Nostalgique ou joyeux,c’est un monde qui danse et fait danser le monde. » J. E.
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→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF DSAMEDI 14 MAI 17H
WU MAN pipaet un musicien Ouïghour au luth
Wu Man sur la route de la soieLes luths ouighour et chinois se rencontrent, mille deux cents ans après leur séparation, et cinquante ans après les premiers collectageschinois de musique ouighoure et leur adaptationà la scène chinoise.
Le passage à Paris de Wu Man, joueuse de luth pipa, est toujoursune grande joie; elle s’arrête un moment au Théâtre de la Ville,et en offrande nous dépose quelques pépites nouvellementramassées sur la route de la soie. Neuves ou anciennes, peuimporte, la voie seule importe, le parcours, non la destination,ni l’origine. Les oasis, fleuries, odorantes, y ont nom dombra,dotar, pipa, muqam, daqu, et désignent des instruments, desmodes, des formes musicales. Là se croisent modalité et pen-tatonisme, cordes de soie et cordes de métal, toucher de pulpe,d’ongles ou de plectre, hautes frettes et liga tures. Histoired’instruments, donc, et histoires d’hommes, histoires de ren-contres surtout, d’attente et de séparation, et de célébrationd’un passé qui a en commun le futur que dessine notre présentde ses doigts sur la touche. François Picard
→ THÉÂTRE DES ABBESSES • TARIF DSAMEDI 28 MAI 17H
ARSHAD ALI KHAN chant khyalShahbaz Hussain TABLA
Hameed Bhai HARMONIUM
Inde du NordÀ vingt-six ans seulement, Arshad Ali Khan, issud’une grande lignée de chanteurs et de joueursde sarangi, s’affirme comme l’un des plus prodigieux chanteurs de l’Hindoustan.
Arshad Ali Khan chantait avant même de parler… À quatre ans,il connaissait déjà quarante raga-s, se produisait devant descercles d’amateurs qui bientôt allaient l’appeler le Petit Ustad.Intégré comme élève à la Sangeet Research Academy de Cal-cutta dès l’âge de six ans, Arshad se perfectionne pendant unequinzaine d’années auprès de grands maîtres dont ses onclesMashkur Ali Khan et Mubarak Ali Khan, qui représentent lagharana de Kirana, celle des sublimes Ameer Khan, BhimsenJoshi, Gangubai Hangal…À dix-neuf ans, il est la révélation de l’un des meilleurs festivalsde l’Inde, le Sawai Gandharva Sangeet Mahotsav, dirigé par lechantre du Khyal Bhimsen Joshi.Si on devait le comparer à des génies précoces du khyal, on cite-rait volontiers le nom de Salamat Ali Khan, avec la profondeuret la plénitude de sa voix, la précision des passages en flèche(taan) d’une vitesse renversante, l’intonation poignante, laconnaissance intime des raga-s et le parfait équilibre de leurprésentation. Un artiste de génie. Ch. L.
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THÉÂTRE, DANSE, MUSIQUEles partenaires 2010-2011
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THÉÂTREBOULI ANNÉE ZÉRO FABRICE MELQUIOT I EMMANUEL DEMARCY-MOTAProduction Théâtre de la Ville-Paris
WANTED PETULA FABRICE MELQUIOT I EMMANUEL DEMARCY-MOTAProduction 2009-2010 Théâtre de la Ville, Paris. Coproduction Comédie de Reims, CDN.Texte édité à L’Arche.
LE MARIAGE NICOLAS GOGOL I VALERY FOKINManifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010.
LA NOCE ANTON TCHEKHOV I VLADIMIR PANKOVLe théâtre national académique Yanko Koupala (Minsk, Biélorussie), la confédérationinternationale des unions théâtrales, le festival international du théâtre A. P Tchekhov.Avec le soutien du ministère de la Culture de la république Biélorusse, du Fond inter-éta-tique de la collaboration humanitaire des États indépendants.Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010.
UN NID POUR QUOI FAIRE OLIVIER CADIOT I LUDOVIC LAGARDEProduction La Comédie de Reims-CDN. Coproduction Festival d’Avignon – CDDB, Théâtrede Lorient – Compagnie Ludovic Lagarde – Maison de la Culture de Bourges, scène natio-nale – TAP, scène nationale de Poitiers. Avec le soutien de la région Ile-de-France, deThéâtre Ouvert et de Château de Versailles-Spectacles.Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National. Avec le soutien du fonds d’in-sertion pour jeunes artistes dramatiques de la DRAC et de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. La Comédie de Reims reçoit le soutien de la région Champagne-Ardenne pourcette création.
INTERIORS MAURICE MAETERLINCK I MATTHEW LENTONProduction Napoli Teatro Festival Italia. Coproduction Mercadante Teatro Stabile di Napoli– Vanishing Point – Traverse Theatre. En collaboration avec le Lyric Hammersmith, Tron Theatre.Avec le soutien du développement du projet du National Theatre Studio. Production tour-née en France Aldo Grompone, Rome.
NOTRE BESOIN DE CONSOLATION JULIE BÉRÈSProduction déléguée l’Espace des Arts, scène nationale de Chalon sur Saône. Coproduc-tion Cie Les Cambrioleurs - Le Quartz, scène nationale de Brest - Le-Maillon, Théâtre deStrasbourg - La Brèche, Centre des Arts du Cirque de Cherbourg-Octeville - Théâtre del’Onde, Espace Culturel de Vélizy-Villacoublay - Théâtre Romain Rolland de Villejuif. Avecl’aide à la création du Conseil Général du Finistère. Avec le soutien du Granit, scène natio-nale de Belfort - de l’Hexagone, scène nationale de Meylan et de l’EPPGHV, Parc de la Vil-lette. Les Cambrioleurs est une compagnie conventionnée par le Ministère de la Culture et
de la Communication/DRAC Bretagne, soutenue pour ses projets par le Conseil Généraldu Finistère et la Région Bretagne. Julie Bérès est artiste associée au Quartz, scène natio-nale de Brest.
SHUN-KIN JUN’ICHIRO TANIZAKI I SIMON McBURNEY I COMPLICITÉCoproduction Complicité – Setagaya Public Theatre – barbicanbite09. Avec le soutien dela Daiwa Anglo-Japanese Foundation, de la Japan Foundation et de la Great BritainSasakawa Foundation.
L’INSTRUMENT À PRESSION DAVID LESCOT I VÉRONIQUE BELLEGARDECoproduction Le Zéphyr – La Ferme du Buisson, scène nationale – Temps d’Images Arte.Avec l’aide à la création-CnT Ministère de la Culture et de la Communication et le soutiendu Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, scène nationale - ADAMI, SPEDIDAM, FondsSACD « La culture avec la copie privée ».
RÊVE D’AUTOMNE JON FOSSE I PATRICE CHÉREAUProduction Théâtre de la Ville, Paris. Coproduction Musée du Louvre – Festival d’Automneà Paris – Le Grand T, scène conventionnée de Loire-Atlantique – deSingel, Anvers – Théâtredu Nord – Théâtre national Lille-Tourcoing-région Nord-Pas-de-Calais, Stadsschouwburg,Amsterdam – Piccolo Teatro di Milano – Teatro d’Europa – Wiener Festwochen – Festivald’Athènes – Centre dramatique national Orléans-Loiret-Centre.
DOCTEUR FAUSTUS CHRISTOPHER MARLOWE I VICTOR GAUTHIER-MARTINProduction microsystème. Coproduction Théâtre de Carouge-Atelier de Genève – Théâ-tre de la Ville, Paris – Le Forum, scène conventionnée de Blanc-Mesnil… (en cours). Avecle soutien du CENTQUATRE et la participation artistique du Jeune Théâtre National…Microsystème est soutenue par la direction régionale des Affaires culturelles d’Ile-de-France, ministère de la Culture et de la Communication. La compagnie est en résidenceau Forum, scène conventionnée de Blanc-Mesnil avec le soutien du conseil général de laSeine-Saint-Denis.
EL HOMBRE QUE DABA DE BEBER A LAS MARIPOSAS COMPAGNIE TEATROCINEMACoproduction Compagnie Teatrocinema – scène nationale de Sète et du Bassin de Thau– Festival Santiago a Mil (Chili) – Le Manège, maubeuge. mons/Centre Dramatique (Bel-gique) – Napoli Teatro Festival (Italie) – Festival International d’Edimbourg (Écosse). Avecle soutien du conseil national pour la Culture et les Arts-Gouvernement chilien, de l’ONDA(Office national de Diffusion Artistique) et du Programme Iberescena. En collaborationavec RAI, Centre de Production de Naples.
LIFE AND TIMES - ÉPISODE 1 (NEW YORK VERSION) KELLY COPPER I PAVOL LISKAProduction Burgtheater Wien and Nature Theater of Oklahoma. Coproduction Internatio-nales Sommerfestival Hamburg, Kaaitheater Brüssel, Rotterdamse Schouwburg, Théâtrede la Ville-Paris. Avec le soutien de The MAP Fund, un programme de Creative Capital - laRockefeller Foundation.
NICOMÈDE I SURÉNA PIERRE CORNEILLE I BRIGITTE JAQUES-WAJEMANProduction Théâtre de la Ville, Paris – Compagnie Pandora.
LES RÊVES DE MARGARET PHILIPPE MINYANA I FLORENCE GIORGETTIProduction déléguée Compagnie Voilà. Coproduction Théâtre de la Ville, Paris – Scènenationale d’Évreux – Théâtre 95 de Cergy-Pontoise.
J’AI REMONTÉ LA RUE ET J’AI CROISÉ DES FANTÔMES I TU DEVRAIS VENIR PLUS SOUVENTPHILIPPE MINYANA I MONICA ESPINAProduction Quebracho Théâtre. Coproduction Le Grand R, scène nationale de la Roche-sur-Yon. Avec le partenariat de la Comédie de Béthune, Centre dramatique nationalNord-Pas-de-Calais et le soutien du conseil général de Seine-et-Marne (Château deBlandy). Avec l’aide à la production de la DRAC Ile-de-France-ministère de la Culture etde la Communication.
DE L’AMOUR PHILIPPE MINYANA I MARYLIN ALASSETSOUS LES ARBRES PHILIPPE MINYANA I FRÉDÉRIC MARAGNANIProduction Cie Travaux Publics Frédéric Maragnani. Coproduction Théâtre Ouvert. Encoréalisation avec l’Office Artistique de la Région Aquitaine. Sous les arbres a obtenul’aide à l’écriture du Centre national du Théâtre. Cie Travaux Publics Frédéric Maragnaniest conventionnée par La DRAC Aquitaine, subventionnée par le conseil régional d’Aqui-taine, le conseil général de la Gironde, et la ville de Bordeaux. Les Rêves de Margaret,Sous les arbres, De l’amour seront édités à l’Arche Éditeur automne 2010.
LE CONTE D’HIVER SHAKESPEARE I LILO BAURProduction déléguée Théâtre Vidy-Lausanne. Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne –Théâtre de l’Union, CDN du Limousin, Limoges – Théâtre de la Ville, Paris – Fondation duthéâtre d’expression française – Spectacles français de Bienne – Compagnie Rima. Avecle soutien de la Fondation Leenaards.
RHINOCÉROS EUGÈNE IONESCO I EMMANUEL DEMARCY-MOTAProduction Théâtre de la Ville-Paris. Coproduction Le Grand T, scène conventionnée deLoire Atlantique, Grand Théâtre de Luxembourg.
DÉLIRE À DEUX EUGÈNE IONESCO I CHRISTOPHE FEUTRIERProduction Théâtre Vidy-Lausanne.
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HORS LES MURSTHÉÂTRE OUVERT
LE TIGRE BLEU DE L’EUPHRATE LAURENT GAUDÉ I MICHEL DIDYMProduction La Mousson sur l’eau, La Manufacture - CDN de Nancy – Napoli Teatro FestivalItaliaLa Compagnie Boomerang est subventionnée par le conseil général de Moselle, leconseil régional de Lorraine, le ministère de la Culture et de la Communication – DRACLorraine, et la ville de Metz.
MAISON DE LA POÉSIE
FOUS DANS LA FORÊT SHAKESPEARE I CÉCILE GARCIA FOGELCoproduction Théâtre du Nord, Lille-Tourcoing-région Nord-Pas-de-Calais. Maison de laPoésie-Paris, Théâtre du Gymnase-Marseille, en collaboration avec le Théâtre de la Ville,Paris.
DANSEHOFESH SHECHTER POLITICAL MOTHERCoproduction Brighton Dome and Festival - Sadler’s Wells and Movimentos – Festwochender Autostadt in Wolfsburg, Biennale de la Danse de Lyon, Théâtre de la Ville, Romaeu-ropa et Mercat de les Flors. Avec le soutien de Theatre Royal, Plymouth - DanceXchange,Birmingham. La partition musicale Political Mother a été créée en collaboration avec laGuildhall School of Music & Drama et le barbicanbite09, avec le soutien du Jerwood Stu-dio Cross Art Form Research 2008. Collaboration avec FOS soutenu par Outset. HofeshShechter Cie est soutenue par Arts Council England et en résidence au Brighton Dome.
ROBYN ORLIN « WALKING NEXT TO OUR SHOES… INTOXICATED BY STRAWBERRIES AND CREAM,WE ENTER CONTINENTS WITHOUT KNOCKING… »Coproduction City Theater & Dance Group – Festival Banlieues Bleues – Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, scène nationale – Grand Théâtre de Luxembourg. Avec l’aide duconseil général de Seine-Saint-Denis et du Goethe Institut, Johannesburg.
ANNE TERESA DE KEERSMAEKER I JÉRÔME BEL I ICTUS 3ABSCHIEDProduction Rosas. Coproduction La Monnaie/De Munt, Bruxelles – Opéra de Lille – Sadler’sWells, Londres – Theater an der Wien – Théâtre de la Ville, Paris avec le Festival d’Automneà Paris – Hellerau European Center for the Arts Dresden. En collaboration avec Ictus & R.B.Jérôme Bel.
ANNE TERESA DE KEERSMAEKER CRÉATION 2010Production Rosas. Coproduction La Monnaie/De Munt, Bruxelles – Festival Grec, Barce-lone – Grand Théâtre de Luxembourg – Théâtre de la Ville, Paris – Festival d’Avignon –Concertgebouw Bruges.
JOSEF NADJ CHERRY-BRANDYCoproduction CCN d’Orléans – Festival International de Théâtre Tchekhov à Moscou –Théâtre de la Ville, Paris. Cette création reçoit l’aide à la création de la région Centre.Avec le soutien du Centre culturel français de Moscou, de la mairie de Moscou, du minis-tère de la Culture russe et de Culturesfrance (ministère des Affaires étrangères et euro-péennes), de la Scène nationale d’Orléans.Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010. Le Centre choré-graphique national d’Orléans est subventionné par le ministère de la Culture et de laCommunication – DGCA-DRAC Centre, la ville d’Orléans, la région Centre, le départe-ment du Loiret. Il reçoit l’aide de Culturesfrance (ministère des Affaires étrangères et euro-péennes) pour ses tournées internationales. Le Centre chorégraphique national d’Or-léans, direction Josef Nadj, est membre de l’Association des Centres chorégraphiquesnationaux (ACCN).
MAGUY MARIN CRÉATION 2010Coproduction Biennale de la danse de Lyon 2010 – Théâtre de la Ville, Paris – Centre cho-régraphique national de Rillieux-la-Pape/Cie Maguy Marin. Le CCN de Rillieux-la-Pape/Cie Maguy Marin est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communi-cation-DRAC Rhône-Alpes, la région Rhône-Alpes, le département du Rhône, la ville deRillieux-la-Pape. Il bénéficie du soutien financier de Culturesfrance pour ses tournées inter-nationales.
MERCE CUNNINGHAM POND WAY I SECOND HAND I ANTIC MEETLa reprise de Pond Way est une commande du Cal Performances, University of California,Berkeley. La reprise et la sauvegarde de Pond Way sont possibles grâce en partie augénéreux soutien d’American Express. La reprise de Antic Meet est une commande del’Université de Notre Dame. Elle a en partie été rendue possible grâce au généreux sou-tien de the National Endowment for the Arts et de Jean Donovan Fisher.
MERCE CUNNINGHAM ROARATORIOLa reprise de Roaratorio est une co-commande du Montpellier Festival, du Music Center-Los Angeles et du Théâtre de la Ville-Paris et Festival d’Automne à Paris. Elle a été renduepossible grâce au généreux soutien de American Express et du National Endowment forthe Arts, qui croit qu’une grande nation mérite un grand art.
YASUKO YOKOSHI TYLER TYLERTyler Tyler est une production de MAPP International Productions. C’est une coproductiondu DiverseWorks (en partenariat avec le Dance Theater Workshop et le National Perfor-mance Network Creation Fund) et du Théâtre de la Ville, Paris
BORIS CHARMATZ LEVÉE DES CONFLITSMusée de la danse/Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne - Direc-tion : Boris Charmatz. Association subventionnée par le ministère de la Culture et de laCommunication (Direction Régionale des Affaires Culturelles/Bretagne), la Ville deRennes, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil général d’Ille-et-Vilaine.Coproduction Théâtre National de Bretagne à Rennes - Manifesta 8 à Murcia (Espagne) ;- Théâtre de la Ville-Paris - Festival d’Automne à Paris et en cours… Avec le soutien de Bon-lieu Scène nationale d’Annecy - Chassé Theater à Breda (Pays-Bas) - Teatro Maria Matosà Lisbonne (Portugal). Ce projet bénéficie du soutien de CulturesFrance/Ville de Rennes.
ISRAEL GALVÁN LA EDAD DE OROProduction a negro producciones.
EA SOLA AIR LINESProduction déléguée en France Espace des Arts, Scène nationale de Chalon-sur-Saône.Production compagnie Ea Sola.
NASSER MARTIN-GOUSSET PACIFIQUECoproduction « La Maison » – Théâtre de la Ville, Paris – Grand Théâtre du Luxembourg –L’Apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val-d’Oise (compagnie en rési-dence à L’Apostrophe) – Biennale de Lyon – Ménagerie de Verre, Paris – Arsenal de Metz– Théâtre de Macôn. Avec l’aide de la DRAC Ile-de-France et de Chateauvallon, centrenational de création et de diffusion culturelles dans le cadre d’une résidence de création.
GARRY STEWART BE YOUR SELFCoproduction Grand Théâtre de Luxembourg – La Rose des Vents, scène nationale LilleMétropole, Villeneuve-d’Ascq – Le Rive Gauche Saint-Etienne-du-Rouvray – Centro Cultu-ral Vila Flor Guimarães – Théâtre de la Ville, Paris – Cultuurcentrum Bruges – Arts SA’s MajorCommission Fund.Australian Dance Theatre est soutenu par le “Government of South Australia” avec l’ArtsSA et “l’Australian Government” avec “l’Australia Council”, son conseil en financementculturel.
AKRAM KHAN VERTICAL ROADSponsorisé par Colas. Coproduction ADACH (Abu Dhabi Authority for Culture and Heri-tage) – Sadler’s Wells Londres – Curve Theatre Leicester – Théâtre de la Ville, Paris – Natio-nal Arts Centre Ottawa – Mercat de les Flors Barcelone. Avec le soutien d’Arts CouncilEngland, Dance East UK.
NIGEL CHARNOCK I ÉDOUARD LOCK I LOUISE LECAVALIERCHILDREN I A FEW MINUTES OF LOCKProduction Fou glorieux. Coproduction Festival Oriente Occidente, Rovereto – Tanzhausnrw, Düsseldorf – Festival TransAmériques, Montréal – l’Usine C, Montréal – Atmo Produc-tions, North Hatley – Fonds de création du réseau CanDance – Centre national des Arts,Ottawa – Harbourfront Centre, Toronto – Brian Wwebb Dance Company, Edmonton –Dance Victoria, Victoria. Avec le soutien du Service de la danse du conseil des Arts duCanada. Louise Lecavalier bénéficie du soutien financier du conseil des Arts et des Lettresdu Québec, du conseil des Arts du Canada et du conseil des Arts de Montréal.
JAN FABRE PROMETHEUS LANDSCAPE IIProduction Troubleyn/Jan Fabre, Anvers. Coproduction Peak Performances @ MontclairState University (US) – Théâtre de la Ville, Paris… (en cours)
JEAN-CLAUDE GALLOTTA FAUT QU’JE DANSE ! I DAPHNIS É CHLOÉProduction Centre chorégraphique national de Grenoble. Coproduction Théâtre de laVille, Paris. Avec le soutien de la MC2: Grenoble.
ANGELIN PRELJOCAJ LE FUNAMBULECoproduction Festival Montpellier Danse 2009, Théâtre de la Ville, Paris. Le Ballet Preljocaj,Centre chorégra phique national est subventionné par le ministère de la Culture et de laCommunication-DRAC PACA, la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, le département desBouches-du-Rhône, la communauté du Pays d’Aix et la ville d’Aix-en-Provence. Il bénéfi-cie du soutien du Groupe Partouche - Casino municipal d’Aix-Thermal pour le développe-ment de ses projets et de Culturesfrance - ministère des Affaires étrangères pour certainesde ses tournées à l’étranger.
SASHA WALTZ CONTINUProduction Sasha Waltz & Guests.Coproduction Schauspielhaus Zürich/Zürcher Festspiele, spielzeit’europa I Berliner Fests-piele – Sadler’s Wells, London. Avec le soutien du Radial Stiftung. “Made in Radialsys-tem®”. Sasha Waltz & Guests reçoit l’appui du Hauptstadtkulturfonds.
DAVE ST-PIERRE UN PEU DE TENDRESSE BORDEL DE MERDE!Coproduction Künstlerhaus Mousonturm, Frankfort – Juli Dans – Szene, Salzburg – DANCE –Théâtre Sevelin 36 – Agora de la Danse – Maison de la Culture de Frontenac – Scène Qué-bec, Ottawa – Centre national des Arts – conseil des Arts du Canada – conseil des Arts etdes Lettres, Québec – Affaires ´Étrangères et Commerce International, Canada.
PINA BAUSCH « … COMO EL MUSGUITO EN LA PIEDRA AY SI, SI, SI … »Coproduction Festival International de Teatro Santiago a Mil, Chili. Avec le soutien de l’Ins-titut Goethe, Chili. En coopération avec Andres Neumann International. Droits d’auteurL’Arche Éditeur, Paris.
GREGORY MAQOMA I SIDI LARBI CHERKAOUI SOUTHERN BOUND COMFORTProduction Théâtre de la Ville, Paris. Coproduction Sadler’s Wells, Londres – Festival deMarseille – Buda, Festival Next (Courtrai-Lille-Tournai) – The Point, Eastleigh – RPF/RED Reg-gio Emilia Danza, Aperto Festival – Julidans, Amsterdam – KVS, Bruxelles. Avec le soutien duCultuurcentrum Bruges, du TanzHaus NRW-Düsseldorf, du Vuyani Dance Theatre (dir. Gre-gory Maqoma), du Eastman vzw (dir. Sidi Larbi Cherkaoui).
MUSIQUEALEXANDER MELNIKOVAvec l’aimable autorisation des Concerts du Dimanche Matin.
MUSIQUES DU MONDEAFGHANISTAN I ABDULVALI ABDURASHIDOVAvec le soutien de la fondation Agha Khan.
SOMBRAS RICARDO PAIS I PAULO RIBEIROProduction Teatro Nacional de São João, Porto.Coproduction Teatro Municipal São Luiz, Lisbonne (Mairie de Lisbonne) – Teatro MunicipalViriato, Viseu – TEMPO Teatro Municipal, Portimão – Centro Cultural Vila Flor, Guimarães.
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LES ARTISTES ASSOCIÉS& L’ENSEMBLE ARTISTIQUEDU THÉÂTRE DE LA VILLE
L’ENSEMBLE ARTISTIQUEUNE TROUPE Cyril Anrep, Charles-Roger Bour, Céline Carrère,Jauris Casanova, Ana Das Chagas, Valérie Dashwood, PhilippeDemarle, Marie-Armelle Deguy, Sandra Faure, Gaëlle Guillou,Sarah Karbasnikoff, Stéphane Krähenbühl, Olivier Le Borgne,Alain Libolt, Gérald Maillet, Walter N’Guyen, Hugues Quester,Pascal Vuillemot • UN AUTEUR Fabrice Melquiot • UN MUSICIEN Jefferson LembeyeUN SCÉNOGRAPHE Yves Collet • UN COLLABORATEUR ARTISTIQUE François Regnault
Il réunit les collaborateurs qui accompagnent EmmanuelDemarcy-Mota depuis bientôt dix ans, de l’aventure de laCompagnie Théâtre des Millefontaines, à celle des sept annéespassées ensemble à la Comédie de Reims (CDN) jusqu’àaujourd’hui, au Théâtre de la Ville à Paris. Un collectif artistiqueélargi, une troupe fortement constituée : acteurs, musicien,scénographe et collaborateurs, tous étaient encore récemmentà l’œuvre pour la création et la tournée de Casimir et Carolined’Horváth. Une grande partie d’entre eux avait présenté lessaisons précédentes au Théâtre de la Ville : Peine d’amour per-due de Shakespeare (1999), Six Personnages en quête d’auteurde Pirandello (2001 et 2003), Rhinocéros d’Ionesco (2005 et2011), Homme pour homme de Brecht (2008), ainsi que Ma viede chandelle (2006) et Marcia Hesse (2007 et 2008) de FabriceMelquiot au Théâtre des Abbesses.« Ensemble, nous éprouvons la nécessité constante de temps derecherches, de “laboratoires” qui permettent à la fois de traverserl’oeuvre d’un auteur et de s’interroger sur les formes de représen-tations et d’interprétations ».Au Théâtre de la Ville, désormais, cet Ensemble artistiqueinventera donc, à côté des spectacles présentés (Bouli annéezéro, Wanted Petula et Rhinocéros), d’autres formes allant de lamise en espace d’auteurs contemporains, jusqu’à leur repré-sentation : « Les yeux bandés, l’œil écoute » , « les consultationspoétiques », en passant par des expériences d’écritures commecelle du « Bal Littéraire » et des petites formes quitteront le théâtrepour aller à la rencontre de nouveaux publics dans Paris et sesalentours.
LES ARTISTES ASSOCIÉSL’auteur PHILIPPE MYNIANA et le chorégraphe RACHID OURAM-DANE rejoignent FABRICE MELQUIOT et DAVID LESCOT commeartistes associés au Théâtre de la Ville.La présence d’artistes associés est une donnée nouvelle auThéâtre de la Ville. Elle correspond à notre désir d’inventer unemultiplicité d’expériences et d’échanges entre l’artiste, le théâ-tre et les publics. Par là, nous unissons nos forces pour partagernotre désir de création, de dialogue et de recherche artistiquecommune. Les artistes associés accompagneront donc toute lasaison le projet du Théâtre de la Ville, s’impliquant égalementdans les différents ateliers, expériences d’écritures, rencontreset débats.
→ La Ville invisible-Quand le spectateur entre en jeu.Projet de Rachid Ouramdane dans le cadre de son associationavec le Théâtre de la VilleRachid Ouramdane propose d’explorer un nouveau « terrainartistique » : le spectateur, et cette activité invisible qui lui estpropre. En travaillant sur la durée avec des spectateurs réguliersdu Théâtre de la Ville (Les pièces amplifiées) et avec un publicscolaire francilien (Le Grand rassemblement, création avec 300collégiens) , Rachid Ouramdane tentera de mettre en forme cesrecoupements hasardeux, images aléatoires et expériencesintimes qui, ensemble, forment la vie d’une œuvre.Les deux volets de « La Ville invisible » aboutiront à une pré-sentation publique, le premier sous la forme d’une installationsonore, le second d’une restitution sur la scène du Théâtre dela Ville les dimanche 12 et lundi 13 juin 2011.
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UN THÉÂTRE DANS LA VILLEEn lien avec les spectacles de la saison, le Théâtre de la Ville s’ouvre toute l’année aux rencontres,débats et conférences, partenariats et ateliers avec les différents publics.
ACTIONS PÉDAGOGIQUESÉDUCATION NATIONALE & UNIVERSITÉS
Tout au long de l’année, au Théâtre de la Ville, les enseignantset leurs élèves ainsi que les étudiants pourront rencontrer lesartistes de la saison (auteurs, acteurs, danseurs, metteurs enscène et chorégraphes) et découvrir aussi les différents corpsde métiers du spectacle vivant.Des visites du Théâtre de la Ville et/ou du Théâtre des Abbessessont également proposées : historique du lieu, découverte duplateau et de la machinerie théâtrale, de l’envers du décor etdu travail des équipes artistiques et techniques.
STRUCTURES & ÉTABLISSEMENTS PARTENAIRESDE LA SAISON 2010-2011:→ Option de spécialité danse du lycée Georges-Brassens, Paris.→ Option facultative et de spécialité théâtre du lycée Molière,
Paris.→ Enseignement d’exploration (Création et activités
artistiques) lycée Fénelon, Paris.→ Délégation Académique aux Arts et à la Culture
du Rectorat de Paris.→ DAFOR (Délégation académique de formation du rectorat
de Paris) concernant deux plans académiques de formation:« De la lecture active à la représentation », stage autour de Philippe Minyana,« La contagion du mouvement », stage autour de la danse et de l’œuvre de Anne Teresa de Keersmaeker.
→ DASCO (Direction des Affaires scolaires de la mairie de Paris)
→ Collège Camille-Claudel (13e), collège Gustave-Flaubert(13e), collège Evariste-Gallois (13e), collège Yvonne-Le-Tac(18e), collège Thomas-Mann (13e), collège Pailleron (19e).
→ Citoyenneté jeunesse, association d’action artistique, culturelle et éducative (Seine Saint-Denis).
→ Inspection générale de Lettres et de Théâtre.→ CRDP de Paris.→ SCENREN (Service culture de l’édition pour l’Éducation)→ Inspections à l’art dramatique, à la danse et à la musique
de la Ville de Paris.→ Institut d’anglais Charles V, université Paris VII.→ Département Danse de l’université Paris VIII.→ Département Arts du spectacle, université Paris X.
→ Lycée Claude-Monet, Paris.→ Lycée professionnel Abbé-Grégoire, Paris.→ Collège et lycée Rodin, Paris (en cours).→ Collège Léon-Blum, Villiers-le-Bel.→ Master 2 Pro, Administration de la musique et du spectacle
vivant, université d’Évry-Val-d’Essonne (accueil des cours).→ Master Pro Journalisme, université Sorbonne Nouvelle,
Paris III.→ Conservatoire à Rayonnement régional de Paris Abbesses.→ OCCE (Office Central de la Coopération à l’École) THEA
2010-2011.→ Maison du Geste et de l’Image.→ theatrecontemporain.net→ ANETH (Association aux Nouvelles écritures théâtrales).
Renseignements auprès du service Relations Publiques Jeunes.
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RENCONTRES AVEC LES PUBLICSLa rubrique rencontre du site internet annonce régulièrementces manifestations et permet de vous y inscrire en ligne.www.theatredelaville-paris.com
→ AU THÉÂTRELe Théâtre de la Ville organise tout au long de la saison, diffé-rents types de rencontres afin de tisser des liens réguliersentre les publics et les artistes. Elles permettent d’alterner degrandes réflexions sur les idées et les formes avec des parolesplus intimes et des voix plus secrètes.
→ Un dimanche pour une rencontre, un échange entre le public et l’équipe artistique du spectacle, à l’issue d’une représentation en matinée.→ Les samedis du Théâtre de la Ville, rencontres avec les artistes, ateliers de jeux et d’écriture.→ Un après-midi en coulisses pour découvrir les coulisses du théâtre, son histoire et l’envers du décor.
→ À L’EXTÉRIEUR→ Paroles partagées. Avec nos partenaires (Paris bibliothèques, centres d’animation,structures culturelles, mairies d’arrondissement, etc.), rencontres régulières avec les artistes programmés au coursde la saison.→ Ma bibliothèque idéale avec la Librairie des Abbesses et Marie-Rose Guarnieri. Parole intime d’artistes (auteur,metteur en scène, comédien) à travers l’évocation des dix livres qui ont compté dans leur parcours.Premier rendez-vous: Josef Nadj, samedi 30 octobre 2010, 16h.
NOUVEAU CYCLE SUR L’HISTOIRE DE LA DANSEDU XXe SIÈCLEtarif unique 5 euros par journée.
Animé par Sonia Schoonejans, historienne, critique, réalisa-trice de films de danse.Chaque conférence sera précédée d’un film (issu de Un siècle dedanse, série réalisée par Sonia Schoonejans) ou accompagnéd’extraits vidéos.
DIMANCHE 3 OCTOBRE 2010 (date à confirmer)
→ L’émergence de la modernité11h Film: La danse américaine, d’Isadora Duncan à la Judson Church12h30 Film : La danse allemande, de la danse libre au Tanztheater14h30 Conférence
LUNDI 10 JANVIER 2011→ L’art déconstructiviste19h Film: Du classique à l’abstrait, la déconstruction selon Forsythe20h Conférence
MERCREDI 9 MARS 2011→ L’art conceptuel19h Conférence (avec extraits vidéo)
LUNDI 9 MAI 2011→ L’art documentaire19h Conférence (avec extraits vidéo)
RÉFLEXION SUR LE THÉÂTRERENCONTRES & DÉBATS (en cours)
SAMEDI 27 NOVEMBRE AU THÉÂTRE DE LA VILLE→ L’enfant qui meurtd’Euripide et Shakespeare à Tchekhov et Ibsen, de Bond, Lévin et Sarah Kane à Mouawad, Gaudé ou Pommerat(éd. de l’Entretemps)
Depuis l’Antiquité on tua des enfants pour des motifs plutôtpolitiques. Plus tard, au terme du XIXe siècle circule le motifde « l’enfant mort » tandis qu’au terme du XXe siècle il semétamorphose en «meurtre de l’enfant». Des metteurs en scène et universitaires interrogent le sens de ce motif et le défi de sa représentation.En collaboration avec l’Institut d’Études théâtrales-Sorbonne nouvelle,rencontre animée par Georges Banu et Véronique Perruchon en présence de nombreux artistes invités.
SAMEDI 11 DÉCEMBRE AU THÉÂTRE DE LA VILLE→ « Notre Jean-Louis »Dialogue public entre Anne Delbée et François Regnault, sonfrère, sur Jean-Louis Barrault. « Mon Jean-Louis », disait-ellede sa voix exquise. « Ah! la diction de Madeleine Renaud! »Et c’est tout un théâtre qui se dévoilait pour les deux adolescents… Il était une fois un frère et une sœur à qui Jean-Louis Barrault ouvrit sa maison, et ils ne le quittèrentplus. Plus vieux mais toujours frère et sœur, ils ouvrent à nouveau les pièces de cette Cerisaie, et regardent dans le jardin apparaître « notre Jean-Louis » et c’est tout un théâtre qui se révèle.Dans le cadre du Centenaire Jean-Louis Barrault.
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THÉÂTRE DE LA VILLE,THÉÂTRE DES VILLES DU MONDE
Nous rêvons que les artistes reconnus hors des frontières, tout comme les espoirs à découvrir,puissent se rencontrer au Théâtre de la Ville à Paris. Pour cela, nous comptons bien que le Théâtre de la Ville entretienne des rapports organiques avec plusieurs illustres théâtres, troupes et artistes du monde. Théâtres confrères, mieux, théâtres frères.
Les partenaires internationaux de la saison 2010-11
NAPOLI TEATRO FESTIVAL ITALIA→ Interiors /Matthew Lenton→ El Hombre que daba de beber a las mariposas /Teatrocinema
FESTIVAL DE ALMADA PORTUGAL→ Casimir et Caroline /Emmanuel Demarcy-MotaAu Théâtre National Dona Maria II de Lisbonneet au Théâtre National São João de Porto
FESTIVAL INTERNATIONAL TCHEKHOV MOSCOU→ Le Mariage /Valéry Fokine→ La Noce /Vladimir Pankov→ Cherry-Brandy / Josef Nadj (coproduction)
PICCOLO TEATRO MILAN→ Giusto la fine del mondo /Luca Ronconi→ Rêve d’automne /Patrice Chéreau (coproduction)
YOUNG VIC LONDRESPatrice Chéreau (coproduction en cours pour création 2011)
SADLER’S WELLS LONDRES→ Gregory Maqoma/Sidi Larbi Cherkaoui (coproduction)→ Un peu de tendresse bordel de merde ! /Dave St-Pierre
Le Théâtre de la Ville poursuit également sa collaborationavec le Berliner Ensemble et le Toneelhuis d’Anvers pour 2011.
Les partenaires parisiensTHÉÂTRE OUVERT PARIS 18e
dirigé par Lucien et Micheline Attoun→ Le Tigre bleu de l’Euphrate /Michel Didymet projet commun autour de Laurent Gaudé→ Sous les arbres et De l’amour /Philippe Minyana
LA MAISON DE LA POÉSIE PARIS 3e
dirigée par Claude Guerre→ Fous dans la forêt /Cécile Garcia Fogel
LE MONFORT PARIS 15e
dirigé par Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel→ Projets communs autour de l’écriture de Fabrice Melquiot.
LES ATELIERS DE PARIS PARIS 12e
Carolyn Carlson→ Partenariat autour des masterclasses proposées aux danseurs professionnels.
LE THÉÂTRE DE LA VILLEEN TOURNÉELe Théâtre de la Ville organise la tournée denombreux spectacles qui partent en France et à l’étranger, à la rencontre de nouveaux publics.
WANTED PETULAFABRICE MELQUIOT I EMMANUEL DEMARCY-MOTACavaillon, scène nationale 23 & 24 NOVEMBRE 2010Lorient, CDDB 13, 14 & 15 DÉCEMBRE 2010TOURNÉE EN COURS.
RHINOCÉROSEUGÈNE IONESCO I EMMANUEL DEMARCY-MOTANantes, le grand T-scène conventionnée Loire-Atlantique15 AU 18 MARS 2011Luxembourg, Le Grand Théâtre 25 & 26 MARS 2011Nancy, la Manufacture-CDN 29 AU 31 MARS 2011Sète, scène nationale 19 & 20 MAI 2011TOURNÉE EN COURS.
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RÊVE D’AUTOMNEJON FOSSE I PATRICE CHÉREAUParis, musée du Louvre (AVANT-PREMIÈRES) 2 AU 18 NOVEMBRE 2010Orléans, CDN Orléans/Loiret/Centre (AVANT-PREMIÈRES)23 AU 25 NOVEMBRE 2010Nantes, le grand T 2 AU 11 FÉVRIER 2011Anvers, deSingel 17 & 18 FÉVRIER 2011Lille, Théâtre du Nord, théâtre national Lille-Tourcoing-régionNord-Pas de Calais 8 AU 18 MARS 2011Stadschouwburg, Amsterdam 24 AU 26 MARS 2011Milan, Piccolo teatro di milano-teatro d’europa 1er AU 16 AVRIL 2011Poitiers, TAP-scène nationale 3 AU 6 MAI 2011Rennes, Théâtre national de Bretagne 11 AU 19 MAI 2011Vienne, Wiener Festwochen 25 AU 28 MAI 2011Festival d’Athènes 2 AU 7 JUIN 2011Marseille, Théâtre national de la Criée 14 AU 25 JUIN 2011
JE SUIS LE VENTJON FOSSE I PATRICE CHÉREAUTOURNÉE EN PRÉPARATION.
SOUTHERN BOUND COMFORTGREGORY MAQOMA I SIDI LARBI CHERKAOUIEastleigh, The Point 1er OCTOBRE 2010Londres, Sadler’s Wells 6 AU 9 OCTOBRE 2010Singapour, Esplanade 12 & 13 OCTOBRE 2010Reggio Emilia Danza-Aperto Festival 13-14 NOVEMBRE 2010St Pölten-Autriche 20 NOVEMBRE 2010Courtrai, Buda-Festival Next 24-25 NOVEMBRE 2010Johannesburg, Dance Umbrella 13 & 14 MARS 2011 (EN COURS)Cape Town, Baxter Theatre 17-19 MARS 2011 (EN COURS)Ottawa, Centre national des Arts 23 AU 25 MARS 2011Colombus, Wexner Arts Center 30 MARS AU 2 AVRIL 2011Nantes, Le Grand T 6 AVRIL 2011Bruges, Cultuurcentrum 12 AVRIL 2011Rome, RomaEuropa-Palladium 19 AU 21 AVRIL 2011Düsseldorf, TanzHaus-NRW 17 & 18 JUIN 2011Festival de Marseille 1er JUILLET 2011Amsterdam, JuliDans 4 & 5 JUILLET 2011St-Etienne, Festival des 7 Collines 8 JUILLET 2011Festival de Kalamata 11 & 12 JUILLET 2011 (EN COURS)
PARTENARIATS MÉDIAS
RADIO FRANCECollaboration toujours fructueuse avec France Inter, FranceCulture, France Musique et FIP qui s’engagent sur un certainnombre de spectacles. Elle continue de se développer sur denouveaux axes avec deux chaînes :
FRANCE CULTUREFrance Culture et le Théâtre de la Ville ont choisi de s’associerpour proposer ensemble, au public et aux auditeurs :→ des enregistrements publics de pièces ;→ la coproduction de lectures ;→ des émissions sur le plateau, des fictions, des débats…(Programme en cours)
FRANCE MUSIQUE→ Enregistrement d’un certain nombre de concerts classiqueset Musiques du monde.→ Soutien étendu à certains spectacles de théâtre et de danse.→ Actions spécifiques en Musiques du monde : rencontres et émissions avec Françoise Degeorges, animatrice et productrice de Couleurs du monde.
ARTENouveau partenaire du Théâtre de la Ville.→ Captation de spectacles de théâtre ou de danse.→ Arte.Live Web tournage et diffusion en direct d’un certainnombre de manifestations.→ Soutien d’un certain nombre de spectacles théâtre et danse.
MONDOMIX→ Site internet spécialisé dans les Musiques du monde,www.mondomix.org, effectuera des reportages vidéo sur certains concerts (interviews et extraits de concert mis en ligne quelques jours suivant le concert).
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PRIX DES PLACESTARIF A THÉÂTRE I DANSE
TARIF PLEIN 1re cat. 24€ 2e cat. 18€JEUNE 1re et 2e catégories ........................ 13€TARIF B THÉÂTRE I DANSE
TARIF PLEIN 1re cat. 28€ 2e cat. 22€JEUNE 1re et 2e catégories ........................ 15€TARIF C THÉÂTRE
TARIF PLEIN 1 seule catégorie .......................... 16€JEUNE 1 seule catégorie .......................... 12€ENFANT -15 ANS * 1 seule catégorie ................... 10€TARIF D MUSIQUE I MUSIQUES DU MONDE
TARIF PLEIN 1 seule catégorie .......................... 18€JEUNE 1 seule catégorie .......................... 13€TARIF E THÉÂTRE I DANSE
TARIF PLEIN 1re cat. 33€ 2e cat. 27€JEUNE 1re et 2e catégories ........................ 24€
JEUNE: MOINS DE 30 ANS (JUSTIFICATIF OBLIGATOIRE)
*accompagnant un adulte pour Bouli année zéro& Wanted Petula (max. 4 enfants).
LOCATIONCOMMENT RÉSERVER
PAR TÉLÉPHONE 01 42 74 22 77du lundi au samedi de 11h à 19h
AUX CAISSESTHÉÂTRE DE LA VILLE2 place du Châtelet, Paris 4du mardi au samedi de 11h à 20h(lundi de 11h à 19h)
THÉÂTRE DES ABBESSES31 rue des Abbesses, Paris 18du mardi au samedi de 17h à 20h
PAR INTERNETwww.theatredelaville-paris.com
QUAND RÉSERVER
OUVERTURE DE BILLETTERIE21 jours avant la 1re représentation et pourtoutes les représentations du spectacleconcerné.
CONTACTRELATIONS AVEC LE PUBLIC
comités d’entreprise, associations, groupes d’amis, individuelsLydia Gaborit responsable du service et de la mise en place des rencontres tél. 01 48 87 59 47Florence Thoirey-Fourcadetél. 01 48 87 36 36Corinne Soulié tél. 01 48 87 59 50organisation des rencontres avec les artistes, forums en entreprise, visites des Théâtres…
RELATIONS PUBLIQUES «JEUNES»
relais jeunes, étudiants, enseignementBasilia Mannoni tél. 01 48 87 59 51conseils, suivi personnalisé, mise en place d’actions pédagogiques, dossiers pédagogiques, visites des Théâtres…
RELATIONS PUBLIQUES MUSIQUES DU MONDE
Maud Rognion tél. 01 48 87 54 42
LOCATION
Marie Katz, responsable location et location relais
LOCATION RELAIS
prise d’option, règlementsAriane Bitrin, Valérie Lermignytél. 01 48 87 43 05
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LE CONSEILD’ADMINISTRATIONMEMBRES ÉLUSDominique Alduy présidenteBernard Faivre d’Arcier vice-présidentCatherine Démier trésorièreLouis Gautier secrétaire généralLaure Adler, Zabou Breitmann, Jean-Michel Djian,Marc-Olivier Dupin, Dominique Frétard,Josyane Horville, Michel Fontès, Emmanuel Macron,Olivier Poivre d’Arvor, Rudolf Rach, Françoise Seligmann
MEMBRES DE DROITDavid Assouline, Emmanuelle Becker,Jacques Boutault, Jacques Bravo,Marie-Claire Carrère-Gée, Jean-Marie Cavada,Catherine Dumas, Christophe Girard,Hélène Macé de Lépinay, Danièle Pourtaud,Georges Sarre, Pauline Véron
Jean Maheu président d’honneur
2 THÉÂTRES I 2 SALLES
THÉÂTRE DE LA VILLE2 PL. DU CHÂTELET PARIS 4
LES ABBESSES31 RUE DES ABBESSES PARIS 18
L’ÉQUIPEEmmanuel Demarcy-Mota directeurBrigitte Giuliani assistante de direction
ADMINISTRATIONMichael Chase administrateurMarie-Christine Chastaing chef service paie
ADJOINTS & CONSEILLERSChristophe Lemaire adjoint pour le théâtreClaire Verlet adjointe pour la danseAlpar Ok adjoint relations extérieures & partenariatsGeorges Gara conseiller musiqueJacques Erwan conseiller musiques du mondeSoudabeh Kia conseillère musiques du monde
COMMUNICATIONAnne-Marie Bigorne secrétaire généraleJacqueline Magnier presse, publicité & documentationMarie-Laure Violette presse, iconographieElisa Santos invitationsAntoine Violette maquettiste, dir. tech. communicationMarie-Pierre Lasne assistante maquettiste
RELATIONS AVEC LE PUBLICLydia Gaborit responsable du serviceFlorence Thoirey-FourcadeCorinne Soulié
RELATIONS PUBLIQUES « JEUNES »Basilia Mannoni
RELATIONS PUBLIQUES MUSIQUES DU MONDEMaud Rognion production/diffusion
LOCATIONMarie Katz responsable du serviceAriane Bitrin
ACCUEILNatasha Reese responsable du serviceACCUEIL DES ABBESSES (ARTISTES ET PUBLIC)Delphine Dupont responsable du service
TECHNIQUEJean-Michel Vanson directeur techniqueJean-Marie Marty régisseur généralLaurent Lecoq directeur de scèneYves Kersulec sous-chef machinisteFrédéric Duplessier chef électricienAlain Giroird sous-chef électricienDidier Hurard chef accessoiristePierre Tamisier chef service sonAlain Frouin régisseur du sonVictor Koeppel régisseur du sonSonia Ancilotti chef habilleuse
TECHNIQUE DES ABBESSESAlain Szlendak directeur techniquePatrice Guillemot régisseur généralGeorges Jacquemart régisseur son
ENTRETIENChristophe Frade responsable du service
SÉCURITÉPatrick Baron
IMPRIMERIERobert Ainaud
LOCATION INDIVIDUELLETÉL. 01 42 74 22 77
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LES FORMULES D’ABONNEMENT
→ THÉÂTRE I DANSE : 2 FORMULES
10 places minimum par spectacle→ 3 spectacles minimum→ jeune -30 ans, 3 spectacles minimum
→ PASSEPORT MUSICAL : 2 FORMULES
→ 3 concerts minimum10 places minimum par programme : 12 € la place
→ jeune -30 ans, 3 concerts minimum10 places minimum par programme : 9 € la place
LES AVANTAGES DE L’ABONNEMENT
TARIFS PRÉFÉRENTIELS POUR TOUS LES PROGRAMMESDE LA SAISONUne fois votre abonnement souscrit, vous pouvez choisir aumoment de l’ouverture de la billetterie d’autres programmesen bénéficiant de 2 places maximum par abonné à tarif préfé-rentiel dans la limite des places disponibles.JOURNAL envoi à domicile.SUIVI PERSONNALISÉ organisation de visites, de rencontres etd’ateliers avec les artistes.Ces avantages ne s’appliquent QUE SI le relais a communiquéles adresses de ses abonnés.
LES GROUPES
→ GROUPE ET GROUPE JEUNE -30 ANS→ 10 places minimum par spectacle
LA CARTE LIBERTÉ RELAIS
→ CARTE LIBERTÉ RELAIS→ comités d’entreprise, associations : 40 € la carte
RENSEIGNEMENTS Florence Thoirey-Fourcade 01 48 87 36 36Réservation à des tarifs préférentiels, sans contrainte de nom-bre fixe de places par représentation dans la limite des placesdisponibles et selon des conditions particulières de location.
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TARIFS 3 SPECTACLES JEUNE 3 SPECTACLES
A 13 € 10 €B 16 € 10 €C 12 € 10 €E 21 € 21 €
TARIFS SCOLAIRES
A 8 €B 8 €C 8 €D 8 €E 15 €
PUBLIC RELAISDEVENEZ RELAIS en prenant l’initiative de regrouper au minimum 10 personnes ou en souscrivant une carte liberté relaispour votre comité d’entreprise ou votre association. Vous avez la possibilité de mêler publics adulte et jeune dans un même abonnement ou dans un même groupe.
NOUVEAUTÉ : Tarification spécifique pour les Scolaires (Primaires, Collèges, Lycées, Prépas).Le Théâtre de la Ville vous propose désormais une tarification aménagée pour le public scolaire, aussi bien pour les abonnements que pour les groupes. Formulaires d’abonnement sur demande. Pour vous renseigner, contactez Basilia Mannoni, service Relations Publiques Jeunes ou Ariane Bitrin, Valérie Lermigny, service Location relais (contacts p. 89).
TARIFS GROUPE GROUPE JEUNE
A 13 € 10 €B 16 € 10 €C 12 € 10 €D 12 € 9 €E 21 € 21 €
TARIFS CARTE LIBERTÉ RELAIS
A 13 €B 16 €C 12 €D 12 €E 21 €
→ THÉÂTRE I DANSE : 3 FORMULES AU CHOIX
→ 4 spectacles minimum→ 4 spectacles minimum jeune -30 ans(justificatif obligatoire)→ 10 spectacles minimum
→ PASSEPORT MUSICAL : 2 FORMULES
→ 4 concerts minimum, 8 places minimum: 12€ la place→ Jeune - 30 ans : 4 concerts minimum, 1 place parconcert : 9€ la place (justificatif obligatoire)
LES AVANTAGES DE L’ABONNEMENT
TARIFS PRÉFÉRENTIELS POUR TOUS LES PROGRAMMESDE LA SAISONUne fois votre abonnement souscrit, vous pouvez choisir aumoment de l’ouverture de la billetterie d’autres programmesen bénéficiant de 2 places maximum par abonné à tarif préfé-rentiel dans la limite des places disponibles.JOURNAL envoi à domicile.
→ THÉÂTRE I DANSE I MUSIQUES : 2 FORMULES
→ la carte places à 2 : 24 € la carte→ la carte place aux jeunes -30 ans : 10 € la carte
(justificatif obligatoire)
LES AVANTAGES DE LA CARTE
Elle vous donne accès à DES TARIFS PRÉFÉRENTIELS pour 1 ou 2 places pour tous les spectacles de la saison dans la limite des places disponibles.JOURNAL envoi à domicile.
LOCATION
par téléphone, aux caisses et par Internet : ouverture de la billetterie 28 jours avant la 1re représentation et pour toutes les représentations du spectacle concerné.
PUBLIC INDIVIDUEL
LES FORMULES D’ABONNEMENT LES CARTES
TARIFS 4 SPECTACLES 10 SPECTACLES JEUNE 4 SPECTACLES 1RE CATÉGORIE 1RE CATÉGORIE 1RE CATÉGORIE
A 16 € 13 € 11,5 €B 19 € 16 € 13 €C 13 € 12 € 10 €E 25 € 21 € 21 €
Les abonnementsouverture des abonnements le 1er juillet 2010→ téléchargement possible des formulaires sur le site www.theatredelaville-paris.com→ Les abonnements sont traités par date d’arrivée et dans la limite des places disponibles
SOUSCRIPTION PRIORITAIRE DU 1er AU 30 JUIN
→ pour les abonnés et les titulaires de cartes places à 2 ou places à 2 jeunes de la saison 2009/2010 ;→ pour les jeunes de moins de 30 ans.ATTENTION! La souscription prioritaire se fait UNIQUEMENT par correspondance.
TARIFS PLACES À 2 PLACE AUX JEUNES TOUTES CATÉGORIES TOUTES CATÉGORIES
A 13 € 11,5 €B 16 € 13 €C 12 € 10 €D 12 € 9 €E 21 € 21 €
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SEPTEMBRE 2010 THÉÂTRE DE LA VILLE THÉÂTRE DES ABBESSES
20h30 20h30LU 20MA 21 Hofesh Shechter ME 22 Hofesh Shechter JE 23 Hofesh Shechter VE 24 Hofesh Shechter SA 25 Hofesh Shechter 15 h Hofesh Shechter
DI 26 LU 27 MA 28 ME 29 Le Mariage JE 30 Bouli année zéro 14 h 30 Le Mariage Bouli année zéro 19 h 30
OCTOBRE 2010 THÉÂTRE DE LA VILLE THÉÂTRE DES ABBESSES
20h30 20h30VE 1 Bouli année zéro 14 h 30 Le Mariage Bouli année zéro 19 h 30
SA 2 Bouli année zéro 14 h 30 Kamel El Harrachi Bouli année zéro 19 h 30
DI 3 LU 4 MA 5 Bouli année zéro 14 h 30 Robyn Orlin Bouli année zéro 19 h 30
ME 6 Bouli année zéro 14 h 30 Robyn Orlin
JE 7 Bouli année zéro 14 h 30 Robyn Orlin Bouli année zéro 19 h 30
VE 8 Bouli année zéro 14 h 30 Robyn Orlin Bouli année zéro 19 h 30
SA 9 Aleksandar Madzar 17h Bouli année zéro 14 h 30 Robyn Orlin Bouli année zéro 19 h 30
DI 10LU 11MA 12 Bouli année zéro 14 h 30 De Keersmaeker / Bel / Ictus Bouli année zéro 19 h 30
ME 13 Bouli année zéro 14 h 30
De Keersmaeker / Bel / Ictus JE 14 Bouli année zéro 14 h 30 B. Sissoko / V. Segal Bouli année zéro 19 h 30
VE 15 Bouli année zéro 14 h 30 De Keersmaeker / Bel / Ictus Bouli année zéro 19 h 30
SA 16 A. Staier / Ch. Schornsheim 17 h De Keersmaeker / Bel / Ictus
DI 17
LU 18MA 19 Un nid pour quoi faire La Noce
ME 20 Un nid pour quoi faire La Noce
JE 21 Un nid pour quoi faire La Noce
VE 22 Un nid pour quoi faire La Noce
SA 23 Un nid pour quoi faire 15 h La Noce
DI 24LU 25 MA 26 Josef Nadj Maguy Marin
ME 27 Josef Nadj Maguy Marin
JE 28 Josef Nadj Maguy Marin
VE 29 Josef Nadj Maguy Marin
SA 30 SpokFrevo Orquestra 17 h Josef Nadj Maguy Marin
DI 31 Josef Nadj 15 h
NOVEMBRE 2010 THÉÂTRE DE LA VILLE THÉÂTRE DES ABBESSES
20h30 20h30LU 1MA 2 Interiors
ME 3 Merce Cunningham 1er prog. Interiors
JE 4 Merce Cunningham 1er prog. Interiors
VE 5 Merce Cunningham 1er Prog. Interiors
SA 6 M. Cunningham 1er prog. 15 h Interiors 15 h Merce Cunningham 1er Prog. Interiors
DI 7LU 8MA 9 Merce Cunningham 2e prog. Notre besoin de consolation
ME 10 Merce Cunningham 2e prog. Notre besoin de consolation
JE 11 Merce Cunningham 2e prog. Notre besoin de consolation
VE 12 Merce Cunningham 2e prog. Notre besoin de consolation
SA 13 M. Cunningham 2e prog. 15 h Merce Cunningham 2e Prog. Notre besoin de consolation
DI 14LU 15MA 16 Yasuko Yokoshi
ME 17 Yasuko Yokoshi
JE 18 Shun-kin Yasuko Yokoshi
VE 19 Shun-kin Yasuko Yokoshi
SA 20 Shun-kin 15 h Marlon Titre 17 h Shun-kin Yasuko Yokoshi
DI 21 Rahul Sharma 17 h LU 22 Shun-kin MA 23 Shun-kin L’Instrument à pression
ME 24 L’Instrument à pression
JE 25 L’Instrument à pression
VE 26 B. Charmatz 19 h L’Instrument à pression
SA 27 B. Charmatz 19 h
DI 28 B. Charmatz 15 h
LU 29MA 30 Wanted Petula 19 h 30
DÉCEMBRE 2010 THÉÂTRE DE LA VILLE THÉÂTRE DES ABBESSES
20h30 20h30ME 1 Wanted Petula 14 h 30 Wanted Petula 19 h 30
JE 2 Wanted Petula 14 h 30 Wanted Petula 19 h 30
VE 3 Wanted Petula 14 h 30 Wanted Petula 19 h 30
SA 4 Wanted Petula 14 h 30 Rêve d’automne Wanted Petula 19 h 30
DI 5 Rêve d’automne 15 h
LU 6 MA 7 Rêve d’automne
ME 8 Rêve d’automne Docteur Faustus
JE 9 Rêve d’automne Docteur Faustus
VE 10 Rêve d’automne Docteur Faustus
SA 11 Céline Frisch 17 h Rêve d’automne Docteur Faustus
DI 12 Rêve d’automne 15 h Docteur Faustus 15 h
LU 13 Alexander Melnikov Abdulvali Abdurashidov
MA 14 Rêve d’automne Docteur Faustus
ME 15 Rêve d’automne Docteur Faustus
JE 16 Rêve d’automne Docteur Faustus
VE 17 Rêve d’automne Docteur Faustus
SA 18 Rêve d’automne Docteur Faustus
DI 19 Rêve d’automne 15 h LU 20MA 21 Rêve d’automne El Hombre que …
ME 22 Rêve d’automne El Hombre que …
JE 23 Rêve d’automne El Hombre que …
VE 24 SA 25 DI 26 Rêve d’automne 15 h El Hombre que … 15 h
LU 27 Rêve d’automne El Hombre que …
MA 28 Rêve d’automne El Hombre que …
ME 29 Rêve d’automne El Hombre que …JE 30 Rêve d’automne El Hombre que …
VE 31
JANVIER 2011 THÉÂTRE DE LA VILLE THÉÂTRE DES ABBESSES
20h30 20h30SA 1DI 2LU 3 Israel Galván
MA 4 Rêve d’automne Israel Galván
ME 5 Rêve d’automne Israel Galván
JE 6 Rêve d’automne Israel Galván
VE 7 Rêve d’automne Israel Galván
SA 8 Europa Galante / F. Biondi 17 h Rêve d’automne Israel Galván
DI 9 Rêve d’automne 15 h
LU 10 MA 11 Rêve d’automne Life and Times 19 h 30
ME 12 Rêve d’automne Life and Times 19 h 30
JE 13 Rêve d’automne Hedin / Björnlert / Pekkari
VE 14 Rêve d’automne Life and Times 19 h 30
SA 15 Rêve d’automne Life and Times 19 h 30
DI 16 Rêve d’automne 15 h
LU 17 MA 18 Rêve d’automne Ea Sola
ME 19 Rêve d’automne Ea Sola
JE 20 Rêve d’automne Ea Sola
VE 21 Rêve d’automne Ea Sola
SA 22 Quatuor Takács 17 h Ashkan Kamangari 17 h Rêve d’automne Ea Sola
DI 23LU 24 Rêve d’automne
MA 25 Rêve d’automne
ME 26 Suréna
JE 27 Suréna
VE 28 Suréna
SA 29 Nicomède 16 h A. T. De Keersmaeker Suréna
DI 30 A. T. De Keersmaeker 15 h Nicomède 15 h
LU 31 A. T. De Keersmaeker
CALENDRIERTHÉÂTRE DE LA VILLE I THÉÂTRE DES ABBESSES
répétitions
© J
EAN
-LO
UIS
FERN
AN
DEZ
FÉVRIER 2011 THÉÂTRE DE LA VILLE THÉÂTRE DES ABBESSES
20h30 20h30MA 1 A. T. De Keersmaeker Nicomède
ME 2 Bhattacharya / Ganesh Nicomède
JE 3 A. T. De Keersmaeker Nicomède
VE 4 A. T. De Keersmaeker Suréna
SA 5 Ferenc Vizi 17 h Nicomède 16 h Anne Teresa De Keersmaeker Suréna
DI 6 A. T. De Keersmaeker 15 h Suréna 15 h
LU 7 Arzu Aliyeva
MA 8 Suréna
ME 9 Nasser Martin-Gousset Suréna
JE 10 Nasser Martin-Gousset Nicomède
VE 11 Nasser Martin-Gousset Nicomède
SA 12 Nicomède 16 h Nasser Martin-Gousset Suréna
DI 13 Nasser Martin-Gousset 15 h Suréna 15 h
LU 14MA 15ME 16 Garry Stewart
JE 17 Garry Stewart
VE 18 Garry Stewart
SA 19 Garry Stewart
DI 20 Garry Stewart 15 h LU 21 MA 22 ME 23 Ballet Opéra de Lyon JE 24 Ballet Opéra de Lyon VE 25 Ballet Opéra de Lyon
SA 26 Ballet Opéra de Lyon 15 h Ballet Opéra de Lyon
DI 27LU 28 Ballet Opéra de Lyon Les Rêves de Margaret
MARS 2011 THÉÂTRE DE LA VILLE THÉÂTRE DES ABBESSES
20h30 20h30MA 1 Tu devrais venir… 18 h 30 Ballet Opéra de Lyon Les Rêves de Margaret
ME 2 Tu devrais venir… 18 h 30 Les Rêves de Margaret
JE 3 Tu devrais venir… 18 h 30 Les Rêves de Margaret
VE 4 Tu devrais venir… 18 h 30 Akram Khan Les Rêves de Margaret
SA 5 Gli incogniti 17 h Tu devrais venir… 18 h 30 Akram Khan Les Rêves de Margaret
DI 6 Akram Khan 15h LU 7 Akram Khan Ny Malagasy Orkestra
MA 8 J’ai remonté la rue… 18 h 30 Akram Khan Les Rêves de Margaret
ME 9 J’ai remonté la rue… 18 h 30 Les Rêves de Margaret
JE 10 J’ai remonté la rue… 18 h 30 Akram Khan Les Rêves de Margaret
VE 11 J’ai remonté la rue… 18 h 30 Akram Khan Les Rêves de Margaret
SA 12 Quatuor Tokyo 17 h J’ai remonté la rue… 18 h 30 Akram Khan Les Rêves de Margaret
DI 13 Akram Khan 15 h Lee Jaram 17 h
LU 14 MA 15 Charnok / Lock / Lecavalier ME 16 De l’amour 18 h 30 Charnok / Lock / Lecavalier Sous les arbres
JE 17 De l’amour 18 h 30 Charnok / Lock / Lecavalier Sous les arbres
VE 18 De l’amour 18 h 30 Barbara Furtuna / Ens. Zadeja Sous les arbres
SA 19 De l’amour 18 h 30 Charnok / Lock / Lecavalier Sous les arbres
DI 20 Charnok / Lock / Lecavalier 15 h LU 21 MA 22 ME 23 JE 24 VA Wölfl / NEUER TANZ VE 25 VA Wölfl / NEUER TANZ SA 26 VA Wölfl / NEUER TANZ DI 27 VA Wölfl / NEUER TANZ 15 h LU 28 VA Wölfl / NEUER TANZ MA 29 Le Conte d’hiver
ME 30 Le Conte d’hiver
JE 31 Le Conte d’hiver
AVRIL 2011 THÉÂTRE DE LA VILLE THÉÂTRE DES ABBESSES
20h30 20h30VE 1 Jan Fabre Le Conte d’hiver
SA 2 Musique du Paraguay 17 h Jan Fabre Le Conte d’hiver
DI 3 Jan Fabre 15 h Le Conte d’hiver 15 h
LU 4 Shashank
MA 5 Jan Fabre Le Conte d’hiver
ME 6 Jan Fabre Le Conte d’hiver
JE 7 Jan Fabre Le Conte d’hiver
VE 8 Jan Fabre Le Conte d’hiver
SA 9 Le Conte d’hiver
DI 10 Le Conte d’hiver 15 h
LU 11 Sombras MA 12 Sombras ME 13JE 14VE 15 P. Ribeiro / Ballet de Lorraine SA 16 P. Ribeiro / Ballet de Lorraine 15 h P. Ribeiro / Ballet de Lorraine
DI 17 P. Ribeiro / Ballet de Lorraine 15 h
LU 18 P. Ribeiro / Ballet de Lorraine Jean-Claude Gallotta
MA 19 Jean-Claude Gallotta
ME 20 Jean-Claude Gallotta
JE 21 Jean-Claude Gallotta
VE 22 Jean-Claude Gallotta
SA 23
9594
DI 24LU 25MA 26 Jean-Claude Gallotta
ME 27 Jean-Claude Gallotta
JE 28 Jean-Claude Gallotta
VE 29 Rhinocéros Jean-Claude Gallotta
SA 30 V. Mohan Bhatt / Divana 17 h Jean-Claude Gallotta 15 h Rhinocéros
MAI 2011 THÉÂTRE DE LA VILLE THÉÂTRE DES ABBESSES
20h30 20h30DI 1LU 2 Rhinocéros
MA 3 Rhinocéros
ME 4 Rhinocéros Angelin Preljocaj
JE 5 Rhinocéros Angelin Preljocaj
VE 6 Rhinocéros Angelin Preljocaj
SA 7 Paul O’dette 17 h Rhinocéros Angelin Preljocaj
DI 8 Homayoun Sakhi 17 h Journée afghane LU 9 Angelin Preljocaj
MA 10 Rhinocéros Angelin Preljocaj
ME 11 Rhinocéros Angelin Preljocaj
JE 12 Rhinocéros
VE 13 Rhinocéros Angelin Preljocaj
SA 14 M. Perényi / D. Várjon 17h Wu Man 17 h Rhinocéros Angelin Preljocaj
DI 15 Angelin Preljocaj 15h
LU 16MA 17ME 18 Sasha Waltz Délire à deux
JE 19 Sasha Waltz Délire à deux
VE 20 Sasha Waltz Délire à deux
SA 21 Sasha Waltz Délire à deux
DI 22 Sasha Waltz 15h Délire à deux 15h
LU 23MA 24 Délire à deux
ME 25 Dave St-Pierre Délire à deux
JE 26 Dave St-Pierre Délire à deux
VE 27 Dave St-Pierre Délire à deux
SA 28 Arshad Ali Khan 17h Dave St-Pierre Délire à deux
DI 29 Dave St-Pierre 15h
LU 30MA 31
JUIN 2011 THÉÂTRE DE LA VILLE THÉÂTRE DES ABBESSES
20h30 20h30ME 1JE 2VE 3SA 4DI 5LU 6 MA 7ME 8JE 9VE 10SA 11DI 12LU 13MA 14ME 15JE 16VE 17SA 18DI 19LU 20MA 21 G. Maqoma / S. L. Cherkaoui
ME 22 Pina Bausch G. Maqoma / S. L. Cherkaoui
JE 23 Pina Bausch G. Maqoma / S. L. Cherkaoui
VE 24 Pina Bausch G. Maqoma / S. L. Cherkaoui
SA 25 Pina Bausch G. Maqoma / S. L. Cherkaoui
DI 26 K. Chakrabarty 17 h
LU 27 Pina Bausch G. Maqoma / S. L. Cherkaoui
MA 28 Pina Bausch G. Maqoma / S. L. Cherkaoui
ME 29 Pina Bausch
JE 30 17 Hippies
JUILLET 2011 THÉÂTRE DE LA VILLE THÉÂTRE DES ABBESSES
20h30 20h30VE 1 Pina Bausch
SA 2 Pina Bausch
DI 3 Pina Bausch 17 h
LU 4MA 5 Pina Bausch
ME 6 Pina Bausch
JE 7 Pina Bausch
VE 8 Pina Bausch
montage & répétitions
Les Rêves de Margaret
montage & répétitions
Les Rêves de Margaret
montage & répétitions
Rhinocéros
Projets en cours
Projets en cours
Projets en cours
Projets en cours
Projets en cours
Projets en cours
© J
EAN
-LO
UIS
FERN
AN
DEZ
96
→ THÉÂTRE OUVERT
4 BIS, CITÉ VÉRON I 75018 PARIS
JANVIER 2011 THÉÂTRE OUVERT
20hLU 17 Le Tigre bleu de l’Euphrate
MA 18 Le Tigre bleu de l’Euphrate 19 h
ME 19 Le Tigre bleu de l’Euphrate
JE 20 Le Tigre bleu de l’Euphrate
VE 21 Le Tigre bleu de l’Euphrate
SA 22 Le Tigre bleu de l’Euphrate 16 h Le Tigre bleu de l’Euphrate
DI 23LU 24MA 25 Le Tigre bleu de l’Euphrate 19 h
ME 26 Le Tigre bleu de l’Euphrate
JE 27 Le Tigre bleu de l’Euphrate
VE 28 Le Tigre bleu de l’Euphrate
SA 29 Le Tigre bleu de l’Euphrate 16 h Le Tigre bleu de l’Euphrate
DI 30LU 31
FÉVRIER 2011 THÉÂTRE OUVERT
20h MA 1 Le Tigre bleu de l’Euphrate 19 h
ME 2 Le Tigre bleu de l’Euphrate
JE 3 Le Tigre bleu de l’Euphrate
VE 4 Le Tigre bleu de l’Euphrate
SA 5 Le Tigre bleu de l’Euphrate 16 h Le Tigre bleu de l’Euphrate
DI 6 LU 7 MA 8 ME 9 JE 10 Le Tigre bleu de l’Euphrate
VE 11 Le Tigre bleu de l’Euphrate
SA 12 Le Tigre bleu de l’Euphrate 16 h Le Tigre bleu de l’Euphrate
→ MAISON DE LA POÉSIE
PASSAGE MOLIÈRE I 157, RUE SAINT MARTIN I 75003 PARIS
JUIN 2011 MAISON DE LA POÉSIE
20h ME 8 Fous dans la forêt
JE 9 Fous dans la forêt
VE 10 Fous dans la forêt
SA 11 Fous dans la forêt
DI 12 Fous dans la forêt 16 h
LU 13MA 14ME 15 Fous dans la forêt
JE 16 Fous dans la forêt
VE 17 Fous dans la forêt
SA 18 Fous dans la forêt
DI 19 Fous dans la forêt 16 h
LU 20MA 21ME 22 Fous dans la forêt
JE 23 Fous dans la forêt
VE 24 Fous dans la forêt
SA 25 Fous dans la forêt
DI 26 Fous dans la forêt 16 h
CALENDRIERSPECTACLES HORS LES MURS
ISSN 0248-8248DIRECTION, ADMINISTRATION : 16 quai de Gesvres 75180 Paris Cedex 04directeur de la publication : Emmanuel Demarcy-Motaconception : Émilie Paillot graphiste / correcteur : Philippe BlochImprimerie BLG Toul
© M
ICH
ELC
HA
SSA
T
2 pl. du châtelet Paris 4 - tel. 01 42 74 22 77www.theatredelaville-paris.com
HOFESH SHECHTER I VALERY FOKINE I KAMEL EL HARRACHI I ROBYN ORLIN IEMMANUEL DEMARCY-MOTA I FABRICE MELQUIOT I ALEKSANDAR MADZAR IANNE TERESA DE KEERSMAEKER I JÉRÔME BEL I ICTUS I BALLAKÉ SISSOKO IVINCENT SEGAL I ANDREAS STAIER I CHRISTINE SCHORNSHEIM I OLIVIER CADIOT I LUDOVIC LAGARDE I VLADIMIR PANKOV I SOUNDRAMA STUDIO IJOSEF NADJ I MAGUY MARIN I SPOKFREVO ORQUESTRA I MATTHEW LENTON IVANISHING POINT I MERCE CUNNINGHAM I JULIE BÉRÈS I YASUKO YOKOSHI IJUN’ICHIRO TANIZAKI I SIMON MCBURNEY I COMPLICITÉ I MARLON TITRE IRAHUL SHARMA I DAVID LESCOT I VÉRONIQUE BELLEGARDE I CÉLINE FRISCH IBORIS CHARMATZ I JON FOSSE I PATRICE CHÉREAU I RICHARD PEDUZZI IVICTOR GAUTHIER-MARTIN I ALEXANDER MELNIKOV I PASHA HANJANI IABDULVALI ABDURASHIDOV I SIROGIDDIN JURAYEV I ZAGAL I LAURA PIZARRO I TEATROCINEMA I ISRAEL GALVÁN I EUROPA GALANTE I FABIOBIONDI I KELLY COPPER I PAVOL LISKA I NATURE THEATER OF OKLAHOMAHEDIN I BJÖRNLERT I PEKKARI I LAURENT GAUDÉ I MICHEL DIDYM IEA SOLA I QUATUOR TAKÁCS I ASHKAN KAMANGARI I SINA JAHANABADI ISARDAR MOHAMADJANI I BRIGITTE JAQUES-WAJEMAN I DEBASHISH BHATTACHARYA I GANESH RAJAGOPALAN I FERENC VIZI I ARZU ALIEYVA IELSHAN MANSUROV I EYTIRAM HUSEYNOV I ARSLAN NOVRASLI I NASSERMARTIN-GOUSSET I GARRY STEWART I AUSTRALIAN DANCE THEATRE IWILLIAM FORSYTHE I BALLET DE L’OPÉRA DE LYON I PHILIPPE MINYANA IMARYLIN ALASSET I FLORENCE GIORGETTI I MONICA ESPINA I FRÉDÉRIC MARAGNANI I AKRAM KHAN I GLI INCOGNITI I AMANDINE BEYER INY MALAGASY ORKESTRA I QUATUOR DE TOKYO I LEE JARAM I NIGEL CHARNOCK I ÉDOUARD LOCK I LOUISE LECAVALIER I ENSEMBLE ZADEJA IBARBARA FURTUNA I VA WÖLFL I NEUER TANZ I LILO BAUR I JAN FABRE IBERTA ROJASI JUAN CARLOS OVIEDO Y LOS HERMANOS ACUNA ISHASHANK I RICARDO PAIS I PAULO RIBEIRO I BALLET DE LORRAINE IJEAN-CLAUDE GALLOTTA I PANDIT VISHWA MOHAN BHATT I DIVANA IANGELIN PRELJOCAJ I PAUL O’DETTE I HOMAYOUN SAKHI I MEHRI MAFTOUN I GADA MOHAMMAD I MIKLÓS PERÉNYI I DÉNES VÁRJON IWU MAN I SASHA WALTZ I CHRISTOPHE FEUTRIER I DAVE ST-PIERRE IARSHAD ALI KHAN I GREGORY MAQOMA I SIDI LARBI CHERKAOUI ISHANELL WINLOCK I KAUSHIKI CHAKRABARTY I CÉCILE GARCIA FOGEL I17 HIPPIES I PINA BAUSCH I TANZTHEATER WUPPERTAL