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Bulletin de la direction Spécial Sciences Humaines JUIN 2016 Madame, Monsieur, chers parents, Que sont les sciences humaines ? Elles constituent l’ensemble des disci- plines scientifiques qui étudient les humains et la société. Ces sciences s’intéressent aux activités, aux comportements (y compris à la pensée et aux intentions), aux modes de vie et à l’évolution de l’être humain. Dans tous les pays à économie hautement développée, les sciences en général apportent une utilité sociale et une valeur ajoutée éco- nomique reconnues, encore qu’elles ne soient pas toujours très affichées. Et, cela est encore plus caractéristique des sciences humaines. Notre époque est marquée par des ten- sions politiques, religieuses, culturelles et éco- nomiques. Elle doit également faire face à des défis (par exemple, les changements clima- tiques, le manque de ressources, la famine, la migration et les variations démographiques) qui ne se résolvent pas par les seuls moyens techniques. Les sciences humaines et les ca- pacités de réflexion qu’elles impliquent y ont une part essentielle, puisque c’est par elles que nous étudions les sociétés et cultures humaines, leur histoire, leurs réalisations, leurs modes de vie ainsi que leurs comporte- ments individuels et sociaux. A Florimont, les sciences humaines comprennent l’histoire, la géographie et l’éco- nomie. Le présent bulletin de la direction, dont je vous souhaite une bonne lecture, vous donnera une idée de la manière dont elles sont appréhendées dans notre école. Sean Power, Directeur Général Quelques mots de présentation du département. Le département des sciences humaines a pour but d’offrir aux élèves un enseignement structuré autour de deux axes principaux. D’un côté, l’enseignement de l’histoire, enrichi par celui de la géographie et, de l’autre, l’en- seignement de l’économie. Ces trois branches sont complémentaires, puisque tant les unes que les autres développent l’esprit critique des élèves et la compréhension holistique qu’ils doivent se faire du monde. L’enseignement de l’histoire vise à placer la réalité des faits dans leur contexte temporel et spatial. Il doit amener les élèves à saisir la logique de causes à effets qui lient les évé- nements entre eux. Il sert aussi à distinguer les tendances structurelles de celles qui sont conjoncturelles et à identifier les continuités et les ruptures. L’enseignement portant sur l’histoire globale et internationale, il ouvre les élèves au monde. La géographie est quant à elle ancrée dans la réalité contemporaine : elle concerne les interactions entre les individus, la société et l’environnement physique, dans le temps et l’espace. Outre aux distributions spatiales, cette discipline s’intéresse également aux facultés d’adaptation des êtres humains et à leurs réactions au changement. Enfin, la géo- graphie analyse des questions d’importance mondiale qui entraînent des conséquences au niveau local. Enfin, pour ce qui est de l’économie, elle vise à la satisfaction des besoins humains. Elle est étudiée en associant des connaissances macro et micro-économiques. Ces deux ap- proches concomitantes sont abordées dans des contextes précis, réels, qu’ils soient na- tionaux ou internationaux. La dimension éthique des théories et des stratégies écono- miques fait partie intégrante du cours d’éco- nomie. Il faut noter que l’enseignement des sciences humaines a ceci de particulier à Florimont qu’il prend appui hors de l’école sur des spécialistes externes (universitaires, fonctionnaires internationaux, agents d’ONG, responsables économiques et politiques), sur des ateliers spécifiques (MUN, SUN,UNIS-UN 1 ) et sur des voyages. Par ailleurs, il n’est pas inutile de rappeler que, au-delà de l’acquisition des connaissances personnelles, les sciences humaines sont aussi des occasions de compétences métho- dologiques transversales qui concernent : - la saisie d’une problématique - l’analyse, l’interprétation et l’élaboration de tableaux, de graphiques et de diagrammes - l’argumentation structurée et la rédaction maîtrisée - la distinction entre l’essentiel et l’accessoire - la recherche des données et le traitement des informations - l’analyse critique et mise en perspective des sources - la localisation dans le temps et l’espace - la compréhension des faits historiques (contextualisation et conséquences) - l’acquisition d’une culture générale solide, tolérante et internationale - le développement de l’esprit civique - la transdisciplinarité (dans le cadre des sciences humaines et dans celui élargi à toutes les disciplines) Tout cela conjugué fait que le département des Sciences Humaines contribue à la formation académique et intellectuelle des élèves de l’Institut. Par le présent bulletin, il leur revient d’ailleurs de l’illustrer par quelques exemples tirés de manifestations auxquelles le dépar- tement les a fait participer. J’espère que vous aurez plaisir et intérêt à en prendre connais- sance Olivier Siegrist, Responsable du département des Sciences humaines 1 MUN : simulation des Nations-Unies : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_des_Nations_unies SUN : Student’s United Nations : http://www.studentsun.org/historique UNIS-UN : conférence annuelle de réflexion sur un thème global : http://www.unis-un.org

Bulletin de la direction - spécial sciences humaines

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Institut Florimont - bulletin de la direction - sciences humaines

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Bulletin de la directionSpécial Sciences Humaines

JUIN 2016

Madame, Monsieur, chers parents,

Que sont les sciences humaines ?Elles constituent l’ensemble des disci­

plines scientifiques qui étudient les humains et la société. Ces sciences s’intéressent aux activités, aux comportements (y compris à la pensée et aux intentions), aux modes de vie et à l’évolution de l’être humain.

Dans tous les pays à économie hautement développée, les sciences en général apportent une utilité sociale et une valeur ajoutée éco­nomique reconnues, encore qu’elles ne soient

pas toujours très affichées. Et, cela est encore plus caractéristique des sciences humaines.

Notre époque est marquée par des ten­sions politiques, religieuses, culturelles et éco­nomiques. Elle doit également faire face à des défis (par exemple, les changements clima­tiques, le manque de ressources, la famine, la migration et les variations démographiques) qui ne se résolvent pas par les seuls moyens techniques. Les sciences humaines et les ca­pacités de réflexion qu’elles impliquent y ont une part essentielle, puisque c’est par elles que nous étudions les sociétés et cultures

humaines, leur histoire, leurs réalisations, leurs modes de vie ainsi que leurs comporte­ments individuels et sociaux.

A Florimont, les sciences humaines comprennent l’histoire, la géographie et l’éco­nomie. Le présent bulletin de la direction, dont je vous souhaite une bonne lecture, vous donnera une idée de la manière dont elles sont appréhendées dans notre école.

Sean Power, Directeur Général

Quelques mots de présentation du département.

Le département des sciences humaines a pour but d’offrir aux élèves un enseignement structuré autour de deux axes principaux. D’un côté, l’enseignement de l’histoire, enrichi par celui de la géographie et, de l’autre, l’en­seignement de l’économie. Ces trois branches sont complémentaires, puisque tant les unes que les autres développent l’esprit critique des élèves et la compréhension holistique qu’ils doivent se faire du monde.

L’enseignement de l’histoire vise à placer la réalité des faits dans leur contexte temporel et spatial. Il doit amener les élèves à saisir la logique de causes à effets qui lient les évé­nements entre eux. Il sert aussi à distinguer les tendances structurelles de celles qui sont conjoncturelles et à identifier les continuités et les ruptures. L’enseignement portant sur l’histoire globale et internationale, il ouvre les élèves au monde.

La géographie est quant à elle ancrée dans la réalité contemporaine : elle concerne les interactions entre les individus, la société

et l’environnement physique, dans le temps et l’espace. Outre aux distributions spatiales, cette discipline s’intéresse également aux facultés d’adaptation des êtres humains et à leurs réactions au changement. Enfin, la géo­graphie analyse des questions d’importance mondiale qui entraînent des conséquences au niveau local.

Enfin, pour ce qui est de l’économie, elle vise à la satisfaction des besoins humains. Elle est étudiée en associant des connaissances macro et micro­économiques. Ces deux ap­proches concomitantes sont abordées dans des contextes précis, réels, qu’ils soient na­tionaux ou internationaux. La dimension éthique des théories et des stratégies écono­miques fait partie intégrante du cours d’éco­nomie.

Il faut noter que l’enseignement des sciences humaines a ceci de particulier à Florimont qu’il prend appui hors de l’école sur des spécialistes externes (universitaires, fonctionnaires internationaux, agents d’ONG, responsables économiques et politiques), sur des ateliers spécifiques (MUN, SUN,UNIS­UN1) et sur des voyages.

Par ailleurs, il n’est pas inutile de rappeler que, au­delà de l’acquisition des connaissances personnelles, les sciences humaines sont aussi des occasions de compétences métho­dologiques transversales qui concernent :

­ la saisie d’une problématique­ l’analyse, l’interprétation et l’élaboration

de tableaux, de graphiques et de diagrammes

­ l’argumentation structurée et la rédaction maîtrisée

­ la distinction entre l’essentiel et l’accessoire ­ la recherche des données et le traitement

des informations ­ l’analyse critique et mise en perspective

des sources­ la localisation dans le temps et l’espace­ la compréhension des faits historiques

(contextualisation et conséquences)­ l’acquisition d’une culture générale

solide, tolérante et internationale­ le développement de l’esprit civique­ la transdisciplinarité (dans le cadre des

sciences humaines et dans celui élargi à toutes les disciplines)

Tout cela conjugué fait que le département des Sciences Humaines contribue à la formation académique et intellectuelle des élèves de l’Institut. Par le présent bulletin, il leur revient d’ailleurs de l’illustrer par quelques exemples tirés de manifestations auxquelles le dépar­tement les a fait participer. J’espère que vous aurez plaisir et intérêt à en prendre connais­sance

Olivier Siegrist, Responsable du département des

Sciences humaines

1 MUN : simulation des Nations­Unies : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_des_Nations_unies SUN : Student’s United Nations : http://www.studentsun.org/historique UNIS­UN : conférence annuelle de réflexion sur un thème global : http://www.unis­un.org

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Les 5e « eau » secours des stations de ski !!!Visite des 5F2, accompagnés des 5B3 à Avoriaz (massif du Chablais).Dès la rentrée scolaire, les 5F2 se sont inves­tis avec beaucoup de sérieux et d’enthou­siasme dans un projet qu’ils ont choisi de mener tout au long de l’année sur le thème de la protection de l’environnement dans les stations de ski.

Après un travail de recherche et de nombreuses interrogations qui ont suscité des débats dynamiques au sein de la classe, plusieurs questions ont été soulevées : « Comment le changement climatique va­t­il se manifester dans les stations de ski ? » ; « Risque­t­on de manquer d’eau dans les années à venir ? » ; « Pourquoi dit­on que le tourisme pollue la montagne ? » ; « Qu’est­ce que la neige artificielle et comment est­elle fabriquée ? » ; « Que peut­on faire pour protéger la faune et la flore ? »… Il allait maintenant falloir répondre à toutes ces interrogations.

Pour cela, les 5F2 et les 5B3 (qui avaient quant à eux choisi de lancer un projet sur l’eau) ont décidé de travailler ensemble et d’aller poser toutes ces questions aux acteurs des stations de montagne : élus locaux, res­ponsables de la fabrication de neige, gestion­naires de l’eau et associations de préservation de la nature.

Ils se sont donc rendus, le vendredi 18 décembre, à Avoriaz où ils ont pu rencontrer le directeur des remontées mécaniques de la

station, également responsable de la production de neige de culture et de la gestion de l’eau.

Dès la descente du bus, tous ont constaté avec regret que la neige naturelle manquait cruellement dans la station, mais surtout sur les pistes.

Tous ont donc décidé de se lancer à la recherche de « l’or blanc ».

Sous un magnifique soleil, produire la neige semblait être la solution la plus simple.

Accompagnés du responsable de la production de neige de la station, les élèves ont ainsi appris que pour faire face au chan­gement climatique et au manque de neige depuis plusieurs hivers, pratiquement toutes les stations de ski, à l’image d’Avoriaz, se sont équipées de canons à neige. De grandes perches se dressent en effet devant eux et tout au long des pistes.

Les cristaux de neige tant recherchés sont projetés depuis le sommet de ces ins­tallations formant au sol un « incroyable champ de dunes blanches ».

Mais très vite la question de la fabrication de ces cristaux se pose.

Les élèves ont alors dû suivre le parcours des perches jusqu’à l’usine pour le découvrir.

A l’intérieur de l’usine, un immense ventilateur envoie air et eau, tous deux re­froidis à ­2°C dans des canalisations.

Il faut alors répondre à une nouvelle question « d’où provient cette eau ? ».

A la recherche de « l’or bleu », tous conti­nuent leur progression à travers la station, pour finalement découvrir au détour d’un immeuble, une immense retenue d’eau de plus de 50 000m3 (soit l’équivalent de 12  piscines olympiques) dans laquelle est pompée l’eau par d’énormes turbines en direction de l’usine à neige.

Mais ils apprennent vite que les choses ne sont pas si simples, car si l’eau est prélevée trop intensément, alors il y a risque de ne plus avoir suffisamment d’eau potable pour la population résidente. Préserver l’eau est donc indispensable pour les années à venir.

La journée se termine déjà et après avoir pique­niqué, il est temps de remonter dans le bus pour rentrer. Mais tous ont pris conscience de la nécessité de protéger l’eau et, plus globalement, la nature en montagne. Très vite naît un projet de film qu’ils réalise­ront eux­mêmes pour sensibiliser et proposer des actions à mener afin que chacun puisse préserver l’environnement alpin.

Dans la continuité de ce projet, un partenariat avec une association de protec­tion de la nature à Avoriaz a été lancé afin que les élèves de 5F2 et de 5B3 puissent continuer à communiquer avec les différents acteurs de la station.

Ils seront heureux de vous convier en fin d’année pour la projection de leur travail.

Elodie Magnier, avec la participation des autres élèves concernés

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Florimont au SUN…

Le mardi 15 septembre 2015 s’est ouverte la 70e Assemblée générale des Nations Unies réunissant plus de 120 chefs d’Etats et de gouvernements autour de thèmes qui agitent l’actualité, tels que, entre autres, les conflits syriens, la lutte contre le terrorisme ou le changement climatique.

L’objectif de cette Assemblée générale est de débattre autour de problématiques actuelles centrées sur 8 objectifs du millénaire que les Nations Unis s’étaient engagées à réaliser d’ici à 2015. Force est de constater que si les efforts entrepris sont loin d’être aboutis, ils n’en sont pas moins poursuivis par une grande partie de la communauté internationale.

C’est dans cette optique que le SUN (Students’ United Nations) fut fondé en 1953 par Robert LEACH (professeur d’histoire à l’Ecole Internationale de Genève) en vue de permettre aux jeunes de s’impliquer, à leur manière et au même titre que leurs gouver­nants, dans les enjeux actuels. Il s’agit d’une expérience unique de partage et d’échanges offerte aux élèves de l’Institut Florimont, comme à ceux d’autres établissements publics ou privés suisses, romands comme allemands.

Ainsi, chaque année, le SUN rencontre­t­il un vif succès auprès des élèves de l’Institut. Après un automne de préparation, les membres des délégations représentées par Florimont ont participé en décembre aux commissions de rédaction pour défendre des projets de résolutions qu’ils présenteraient lors de la 63e Assemblée générale des 27, 28 et 29 jan­vier derniers au CICG.

Avant cela, les élèves­délégués ont dû assimiler les principaux enjeux liés au pays qu’ils représenteront, réfléchir à leur résolution et imaginer une façon originale de la défendre en public. Le procédé est positif, puisqu’il éveille la curiosité sur des thèmes qui nous concernent tous, qui sont quotidiennement relevés par les médias et qui sont débattus à l’ONU.

Mais, cédons la parole aux principaux concernés : « Le SUN un moment privilégié de l’année et une expérience à vivre. Plus com­

munément appelés « l’AG », ces trois jours furent passionnants et les débats, très élevés. Chaque délégation voulant participer et ap­porter sa marque au débat, il était bien difficile d’obtenir un droit de parole. Toutefois, nous y sommes parvenus le dernier jour, mais non sans difficultés.

L’AG fut un excellent moyen de se fami­liariser avec les problématiques posées par la vie du monde. Elle nous fut aussi un moyen d’apprendre à nous exprimer face à un très large public et à nous exercer à la rhétorique...

Grâce à cette expérience, nous nous sen­tons maintenant mieux armés pour appréhen­der, comprendre et débattre des problèmes mondiaux. En résumé, si vous aimez les débats et les joutes verbales, vous serez dans votre élément au SUN » Arthur Waymel et Paul Bariguian, TES, délégation de l’UE.

« Au­delà du plaisir de manquer quelques jours de cours (et des efforts qu’a nécessité par la suite la mise à niveau), cette conférence organisée et gérée par et pour des élèves du Secondaire II a été une réussite tant sur le plan personnel que sur celui de la diplomatie : en effet, nous avons particulièrement évité la création d’une nouvelle URSS et la suprématie atomique totale des Etats­Unis.

Pour ce qui est de la tenue des débats à cette édition du SUN, elle a été caractérisée par la patte que lui ont donnée les jeunes de nombreux collèges suisses : tout en respectant la forme de règle à l’ONU, ils ont osé des déclarations parfois choquantes, mais très souvent amusantes et pleines d’humour telle que celle exprimée en rimes du Sud Soudan. » Loïc Fanichet et Marco Longhini, TS, délégation du Panama.

« Il est important de noter l’excellente ambiance qui a imprégné les trois jours que nous avons passé à l’Assemblée Générale du SUN. Qu’elle concerne les relations amicales entre membres de délégations ou l’amabilité des organisateurs, elle a caractérisé l’atmos­phère détendue des débats : nous en avons été frappés.

Rythmés par les interventions des prési­dents, qui savaient très habilement jongler entre humour et autorité, ces débats furent pour la plupart intéressants quand bien même certaines prises de parole, pas toujours équi­tablement réparties par les présidents de séances, auraient­elles parfois présenté des arguments redondants peu propices à la dynamique des débats. Toujours est­il que nous avons trouvé ces 3 jours très intéressants et enrichissants. » Alice Roques et Lyes Trocme, TS­TES, délégation de Palestine.

« Lors de l’AG, nous avons été impres­sionnés par la grandeur de la salle et le nombre de délégations présentes. Nous avons pu alors échanger et débattre avec de nombreux jeunes venant d’autres collèges suisses. Pendant les séances, l’ambiance était extraordinaire et les débats, bien arbitrés, dans la bonne humeur générale. Nous avons passé un très bon moment au SUN où nous avons beaucoup appris en écoutant les points de vue des autres délégations telles qu’elles étaient traduites par leurs propositions de résolution des problèmes mondiaux. Nous espérons bien revenir l’an prochain, encore plus motivés et mieux préparés ! » Roman Nahum et Thomas Dalmas, 1IB, délégation du Costa­Rica.

« Le SUN fut pour Thibaut et moi une expérience inoubliable. L’énergie que nos ca­marades représentant l’ensemble des nations ont déployé durant cette assemblée, ce mélange à la fois d’ironie et de sérieux ont créé une super ambiance entre tous les participants. De plus, les résolutions, intéressantes, mais com­plexes nous ont demandé des travaux appro­fondis de recherche pour les appuyer ou les réfuter et trouver alors des arguments en leur faveur ou, au contraire en leur défaveur, ren­dant ainsi les débats encore plus passion­nants. » Pablo Léger et Thibaut Pupet, 1IB, délégation du Chili.

Est arrivé enfin le 29 janvier, quand, devant l’Assemblée Générale réunie, la délé­gation du Chili et celle du Nicaragua se sont adressées conjointement à l’auditoire en dé­fendant la légalisation et la règlementation de la production de cannabis afin de lutter effi­cacement contre le trafic généré par la consommation encore illégale de cette plante. Comme l’ensemble des textes présentés, cette intervention a suscité de nombreux et vifs débats. Au total, de résolution en résolution, de droit de parole en droit de parole, de point d’information en point d’information, les timides initiatives des élèves de Florimont se sont peu à peu débridées pour laisser place à des interventions pertinentes sur le fond et bien construites sur la forme. Ainsi, après 3 jours d’une édition très réussie du SUN, tous se sont­ils avec enthousiasme donné ren­dez­vous l’année prochaine. Avis aux amateurs !

Sylvain Champeau,Professeur d’histoire­géographie

coordonnant le SUN.

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Un cours de stratégie militaire à Florimont ?

En allant à la fois en parallèle et au­delà des programmes de chacune des sections, ce cours constitue pour nos élèves une oppor­tunité non seulement d’approfondissement des connaissances mais avant tout de curiosité pour les batailles qui ont marqué l’histoire, en particulier celle des deux conflagrations mondiales.

Dans un cadre différent de l’ordinaire, pendant la pause du déjeuner, dans un contexte d’échanges entre le professeur et ses élèves, le cours est une occasion de focalisation sur des campagnes militaires et sur les enjeux qui les enclenchent et les terminent.

Selon ce qu’en disent encore d’anciens élèves, dont plusieurs ont intégré Sciences Politiques, l’intérêt porté ainsi à la stratégie et l’histoire militaires leur a permis d’élargir leurs champs d’analyse, de mieux appréhender

tant notre histoire que notre actualité. Les sujets abordés sollicitent à la fois leur esprit critique et leur capacité à analyser les décisions par les responsables alors aux affaires, condi­tionnés qu’ils étaient par les pressions multiples qui s’exerçaient sur eux. Ainsi, par exemple, le 6 juin 1944, les élèves auraient­ils, comme le fit Eisenhower, préparé un message assumant l’échec du débarquement en parallèle à celui qui annonçait la victoire ? La réflexion n’est pas la même selon qu’elle est menée pendant les événements ou bien après qu’ils se sont déroulés.

En sa 4e année de vie, au premier se­mestre, le cours de stratégie et d’histoire mi­litaires a concerné plusieurs périodes, partout dans le monde. Pour n’en citer que quelques­unes, ont été abordées d’abord le second conflit mondial, avec sa guerre sous­marine, sa bataille de l’Atlantique (et une digression sur l’épopée du cuirassé Bismarck), la libération de Mussolini et la prise de Budapest par Otto  Skorzeny, la guerre franco­anglaise en Nouvelle­France, puis celle, méconnue, de 1812, entre Américains et Britanniques, enfin, la bataille de Fort Alamo, considérée dans son contexte texan. Nous avons ensuite, basculé sur le Moyen Age, mais au Japon, en étudiant

la bataille de Sekigahara, la plus grande de toutes celles qui ont opposé entre eux les clans de samouraïs.

Au second semestre, les sujets ont porté sur l’invasion par les Japonais des îles aléou­tiennes lors de la Guerre du Pacifique ainsi que sur la bataille d’Okinawa, sujet traité avec passion par un ancien élève revenu spécia­lement à Florimont pour en parler. Les élèves sont intervenus sur la dernière grande offensive des allemands en 1918 (l’Offensive du Kaiser) ainsi que sur la bataille de 1385 opposant Portugais et Espagnols à Aljubarrota. Enfin, nous avons abordé la campagne franco­ anglaise de Norvège de 1940 en suivant les troupes alpines en Scandinavie parties couper la route du fer suédois aux nazis.

Ainsi, depuis plusieurs années, m’est­il donné la chance de partager passion, enquêtes et débats avec les élèves et, si je suis impatient de vivre de nouveaux « champs de bataille » en compagnie de « la vieille garde » assistant au cours de longue date, j’attends volontiers les nouvelles volées de Seconde, toutes sections confondues, désireuses de se joindre à nous.

Sylvain Sick,Professeur d’histoire

Commentaires d’élèves autour du cours de stratégie militaire donné par M. Sylvain Sick

Fabien (2M)Le cours de stratégie militaire est un cours unique en son genre, car il nous apporte des connaissances précises sur les guerres et les batailles. Les sujets sont très variés et différents de ceux abordés dans les cours ordinaires ; ils sont aussi captivants parce qu’ils nous familiarisent avec les techniques de combat propres à leur époque. Par ail-leurs, la pédagogie à l’œuvre est originale dans le sens où elle implique les élèves qui, mis à la place des généraux, interviennent en donnant leur avis. Enfin, l’intérêt susci-té par le cours est également redevable aux nombreuses anecdotes, très souvent amu-santes.

Alexandre (2M)Les sujets sont divers et très intéressants pour les passionnés d’histoire. Pour moi,

le cours de stratégie présente la face mé-connue de l’histoire interprétée par M. Sick d’une manière éblouissante : tant par ses qualités d’historien que par la facilité qu’il a d’interagir avec nous, il nous fait aimer l’histoire.

Maria Dolores (2M)Pourquoi, selon moi, les cours de stratégie de M. Sick sont-ils intéressants ?

Parce qu’ils sont faits pour qui aime l’histoire, les batailles et la compagnie des grands personnages. Il y a quelques années j’avais vu un film qui s’appelle « The last Samurai » et justement la semaine dernière, M. Sick nous a parlé des Samurai, de leurs habitudes et coutumes. Quelle surprise ai-je eu en entendant cela, surtout que j’avais adoré ce film !

Le cours de M. Sick est vivant, plein d’humour, intéressant et bien construit. De plus, il nous donne la possibilité d’interagir dans son cours.

Par ailleurs, j’aime le fait de nous retrouver avec nos repas dans une atmos-phère conviviale.

Plus sérieusement, la connaissance de l’histoire est importante pour comprendre notre époque et ne pas réitérer les fautes du passé : Winston Churchill ne disait-il pas : « Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur ».

Adrien et Samuel (TS)Le cours de stratégie est fort sympathique, idéal pour passer un déjeuner tranquille et instructif.

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Florimont participe à la 40e conférence UNIS-UN Cette année, comme c’est le cas depuis main­tenant 3 ans, 8 élèves de Florimont ont eu la chance d’assister à la 40e conférence de UNIS­UN à New York, organisée par l’école Internationale des Nations Unies (United Nations International School­UNIS).

J’ai eu le plaisir de participer à cette in­croyable expérience avec mes camarades. Nous avons rencontré d’autres élèves venant d’écoles du monde entier et des intervenants intéressants tels que Paloma Escudero (Directrice des Communications de l’UNICEF), Casey Neistat (réalisateur de films, créateur de vidéos Youtube), Buzz Bissinger (auteur,

journaliste) ou Suroosh Alvi (co­fondateur de Vice Media).Notre arrivée aux Etats­Unis se fit sans en­combre. En effet, il n’y a pas un grand choc culturel entre la Suisse et les USA. Nous nous sommes directement immergés dans la vie américaine en commençant nos activités à UNIS. Après un accueil chaleureux, nous sommes rentrés dans le vif du sujet avec des workshops afin de se préparer pour la confé­rence, le tout agréablement complété par une visite guidée de New York et un dîner offert le soir par UNIS.

Lors de la conférence, j’ai eu l’honneur de parler en « dialogue ouvert » (Open Dialogue) où six élèves, sélectionnés à travers le monde, ont donné leur point de vue sur des sujets tels que l’apport avantageux ou non des médias à la société et sur l’efficacité comparée des médias indépendants ou d’opi­nion. Après l’intervention de chaque élève, le public lui a posé des questions. Les argu­ments des uns et des autres furent très per­tinents et la qualité de l’interaction a rendu les échanges très vivants.

J’ai trouvé extrêmement palpitant de m’adresser à des centaines d’élèves, de pro­fesseurs et à ma famille à New York. On m’a même félicité de mon discours, mais un tel succès n’aurait pas été possible sans l’aide et le soutien constant de mes camarades et de mes professeurs, montrant par là l’impor­tance d’un bon travail d’équipe.

Par ailleurs, en marge de cette confé­rence, nous avons eu la chance de vivre une belle expérience new­yorkaise grâce de nom­breuses balades en ville, à des visites dans des musées prestigieux tel le MOMA, à des spectacles au théâtre, et, aussi, aux fameux bagels, pastrami et pizzas new­yorkais et, enfin, grâce à un match de basket dans la mythique salle du Madison Square Garden.

Ce fut vraiment une chance unique d’avoir pu participer à un tel échange. J’apprécie beaucoup les opportunités que nous offre Florimont et je n’attends que de m’y prêter encore !

David Kezaala, 1e IB

Concours en 5e sur la coopération internationale en collaboration avec EDUKI.

Dix­sept Objectifs mondiaux de Dévelop­pement Durable ont été validés lors d’un sommet à New York en 2015. Il avait réuni les chefs des États membres des Nations Unies pour marquer la future stratégie du développement mondial. Fixés pour 2030, ces ODD tentent de préserver notre planète en accord avec notre désir/besoin de croissance.

L’un de ces objectifs prioritaires consti­tue le thème du concours organisé par l’ONG EDUKI, présente à Genève dans le domaine de la sensibilisation et l’éducation à la coo­pération internationale : l’eau et la sécurité de l’eau pour tous.

Ce concours a pour but de :­ permettre aux élèves/classes/écoles

de développer des projets concrets et pourquoi pas réalisables

­ favoriser la créativité des élèves dans le domaine artistique.

­ connaître et comprendre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et les Objectifs de développement durable (ODD).

­ sensibiliser les élèves à l’importance de la coopération internationale et au travail des organisations internationales présentes à Genève et dans le monde.

­ contribuer à l’éducation à la citoyenneté en donnant aux élèves les outils de réflexion sur le monde qui les entoure.

Les classes de 5e, encadrées par leurs enseignants d’histoire, de géographie ainsi que de leur titulaire se sont lancées dans la réalisa­tion d’œuvres artistiques, de projets modélisés et exposés ou encore de panneaux pédago­giques. De manière autonome, seuls ou en groupe et suivant un échéancier précis, nos élèves ont fourni un travail varié et formateur dont voici quelques exemples.

Le thème et le projet ont été intégrés au programme de géographie de 5e et les rendus ont été aussi variés qu’enrichissants. Nous attendons avec impatience le résultat du concours.

A.Duarte,Responsables de degré classes de 5e

« Central Water » Une cité construite autour de l’énergie hydraulique.

« Puits de science » Mappemonde remplie de faits sur l’eau et sa préservation.

« La Jonction » Une étude sur les « marées » dans les fleuves et rivières ainsi que sur l’apport en limon de l’Arve dans le Rhône.

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Visite des locaux du journal Le Temps à Lausanne Groupe d’option spécifique économie et droit (2M).

Une des finalités de l’enseignement de l’éco­nomie est de permettre aux élèves de mieux se situer et comprendre le monde qui les entoure en étant notamment, capables, comme citoyens, de se forger une opinion éclairée sur les questions économiques de

la  vie courante. C’est pourquoi, l’étude de l’économie, en tant que discipline vivante, est  indissociable du suivi de l’actualité. Néanmoins, à l’heure où celle­la est omni­présente et très facilement accessible, il apparaît important d’être en mesure de prendre du recul et comprendre la manière dont elle est traitée jusqu’au moment où elle apparaît sous nos yeux, sur notre smartphone ou tablette.

C’est dans cette perspective que les élèves du groupe d’option spécifique économie et droit de seconde maturité ont visité mardi 1er mars les locaux du journal Le Temps, situés à Lausanne. Après avoir été accueillis (avec

cafés et croissants) par une représentante du service marketing, les élèves ont ensuite pris place avec les journalistes autour de la table de réunion de la « newsroom » pour prendre part à la conférence de rédaction du jour. Puis, ils ont pu rester seuls avec le rédacteur en chef, M. Stéphane Benoit­Godet, pour un moment privilégié d’interactions au cours duquel les élèves ont posé leurs questions en toute simplicité. Enfin, la visite s’est achevée par une visite complète de l’ensemble des services du plateau.

Grégory Ode, Professeur d’économie

Lorsque nous sommes arrivés à Lausanne, nous avons découvert un petite construction à côté d’un chantier. Je ne m’y attendais pas, car dans ma vision des choses, une entreprise aussi connue que le Temps devait loger dans un immeuble imposant. Cependant, je n’ai pas été déçue, car au fur et à mesure que l’on en descendait les nombreux étages, j’ai réa­lisé à quel point les locaux du journal sont énormes, se divisant en une multitude de domaines différents les uns des autres. Je n’aurais jamais imaginé autant de personnes

travailler pour une même cause : une infor­mation précise et honnête au lecteur. Il y a d’une part, les journalistes passionnés de sport et, d’autre part, des aventuriers coura­geux qui n’hésitent pas à aller au front pour mener à bien leurs reportages, sans oublier les littéraires, plus au calme, rédigeant leur chronique du week­end.

Ce qui m’a particulièrement fascinée c’est que tout ce monde fonctionne mira­culeusement bien ensemble : l’ambiance chaleureuse et accueillante. Les gens sou­

rient… même si tous courent dans tous les sens en s’activant pour réunir les meilleures informations, les plus porteuses et pour ter­miner le journal à temps.

Vraiment, j’ai adoré cette visite, car elle a renforcé mon intérêt pour le journalisme. J’ai même décroché un stage au sein de la rédaction et j’ai hâte d’y retourner !

Daria Sokolova,2Mi1

Il est de plus en plus exigé des élèves qu’ils s’adonnent à des activités extra scolaires, que ce soit dans le cadre du CAS (Créativité, Activité et Service) de la Section Internationale ou de celui des 3 activités (Sport, bénévolat et Art) des International Awards.

Cela étant dit, il se peut que des élèves aient préalablement déjà pratiqué un sport et/ou joué d’un instrument, mais, de manière générale, trouver une activité

de bénévolat qui leur convienne demande un peu de recherche et de réflexion. Quoi qu’il en soit, un groupe de jeunes, âgés de 15 à 18 ans, ont crée en septembre 2015 l’association à but non lucratif MODRN sise à Florimont, en septembre 2015.

MODRN assiste les résidents d’E.M.S. La mission consiste en un échange (inter-générationnel) entre jeunes et personnes âgées par le biais de cours de technologie

dispensés sur des iPad (dont la technique est réputée facile d’assimilation).

Une telle expérience est sans doute profitable autant aux jeunes qui la dirigent qu’aux séniors qui s’y prêtent.

Pour toute question, contactez-nous : [email protected] ou www.modrn.ch